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Les informés du dimanche 2 avril 2023

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00:00 *Musique*
00:07 20h21, France Info, les informés, Olivier Delagarde.
00:12 Bonsoir à tous, je sais que certains nous accuseront d'esprit de clocher ou de copinage,
00:17 mais je voudrais ce soir rendre hommage à un journaliste de France Info.
00:21 Il s'appelle Georges Goujon, il est rédacteur en chef.
00:24 Hier soir, il a préparé la matinale, c'est-à-dire qu'il a travaillé jusqu'à 3h du matin,
00:28 et ce matin à 8h, il était sur l'antenne, en direct de l'avenue des Champs-Elysées.
00:34 Écoutez.
00:35 "Je me trouve dans un sas de départ et autant vous dire que je n'enlèverai ma veste qu'au dernier moment,
00:40 car il fait très frais ce matin sur les Champs-Elysées.
00:44 Je suis comme les 52 000 participants de ce marathon de Paris,
00:49 autant vous dire que l'avenue est déjà noire de monde, ça risque d'être très rapide aujourd'hui."
00:54 Voilà, ça c'était dans le journal de 8h. Un peu plus d'une heure plus tard, Georges Goujon en action.
01:00 "Pour l'instant, ça va. Je me suis à 47 minutes de course.
01:04 Nous entamons le 11e kilomètre, nous devons nous franchir la Porte Dorée,
01:09 direction le château de Vincennes. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde."
01:14 Et enfin, aux environs de 11h38, toujours Georges Goujon.
01:19 "J'attaque les 500 derniers mètres de ce marathon de Paris.
01:24 Je suis vraiment content d'y arriver. J'ai parti depuis 3h et 16 minutes.
01:30 En tous les cas, ce qui est formidable, c'est le public parisien."
01:33 Ce qui est formidable, c'est surtout notre Georges Goujon,
01:37 marathonien et commentateur du marathon.
01:41 Et puis on associe également Winnie Claret, autre journaliste qui aura couru ce marathon.
01:45 Un dernier détail, Georges Goujon célébrera le 20 avril prochain son 59e anniversaire.
01:52 Bonsoir les informés.
01:54 Bonsoir Olivier.
01:55 Avec nous ce soir, Jannick Halimi, éditorialiste politique.
01:59 Vincent de Féligonde, bonsoir à vous, chef du service économie de La Croix.
02:03 Valérie Lecable, bonsoir Valérie, présidente de l'agence HK Stratégie.
02:07 Et puis Daïk Odui, bonsoir Daïk, éditorialiste politique à France Info Télé.
02:12 Les informés sont au départ et la ligne d'arrivée, c'est à l'issue d'une heure de débat en petite foulée.
02:18 On commence à grandes enjambées par cette offensive de Gérald Darmanin contre l'ultra-gauche, les zadistes,
02:26 et Jean-Luc Mélenchon en particulier.
02:28 Dans une interview à nos confrères du journal du dimanche, il annonce la création d'une cellule anti-zad.
02:34 Il était aussi l'invité de CNews et on écoute sa charge contre Jean-Luc Mélenchon.
02:39 Il y a une complicité évidente désormais avec des gens qui ont eu leur entrée à l'Assemblée nationale,
02:45 avec des mouvements d'extrême gauche qui terrorisent, bien sûr.
02:49 - De qui parlez-vous ? De la France Insoumise ? Des élus de la France Insoumise ?
02:52 - Quand M. Mélenchon dit que la police tue, quand on dit qu'il faut désarmer les policiers et gendarmes,
02:57 quand M. Mélenchon dit qu'il faut rééduquer les policiers, qu'il faut les soigner, vous ne trouvez pas ça terrifiant ?
03:02 - Alors, Jean-Luc, expliquez-nous.
03:04 C'est une façon pour Gérald Darmanin de reprendre la main après une semaine compliquée sur fond de violence policière ?
03:11 - Oui, enfin, il reprend en tout cas la parole, ça c'est sûr.
03:14 La main, j'en suis moins sûre parce qu'il y a évidemment une part de vérité dans les propos du ministre de l'Intérieur.
03:21 Parmi les zadistes et certainement au sein de ceux de Solide, la semaine dernière,
03:26 il y avait des éléments perturbateurs qui étaient là pour perturber l'ordre politique,
03:32 bien au-delà des véritables enjeux écologiques qui sont réels et tout à fait rationnels.
03:39 Mais il y a aussi, parmi ce qu'on appelle les zadistes, aussi bien à Solide qu'ailleurs,
03:45 il y a aussi des éléments qui sont tout à fait pacifiques, qui défendent une vision du monde,
03:51 une vision de l'écologie, une vision de l'agriculture et qui ne sont pas pour autant des "terroristes"
03:58 ou des gens qui veulent mettre fondamentalement et idéologiquement en cause le régime tel qu'il est.
04:05 Donc on va dire, entre guillemets, vu le tempo et l'agenda, c'est certainement de bonne guerre.
04:10 C'est vrai que l'extrême gauche, mais aussi les ultra-verts, peuvent avoir et ont dans certains cas
04:17 des stratégies extrêmement violentes de déstabilisation.
04:21 Maintenant, ce n'est pas au ministre d'Intérieur de faire l'amalgame.
04:25 Un ministre, quand il prend des décisions, il faut qu'elles soient fondées et circonstanciées.
04:29 - Daïko Douhi, est-ce que c'est habile de la part de Gérald Darmanin, finalement,
04:34 de pointer du doigt Jean-Luc Mélenchon, de le montrer finalement comme l'adversaire numéro un ?
04:41 - C'est monsieur plus, Gérald Darmanin.
04:43 Je pense qu'il y a toujours une volonté d'aller loin, de cogner un peu plus fort que les autres,
04:48 et peut-être d'aller trop loin.
04:50 Parce que Gérald Darmanin, par rapport au fait que Jean-Luc Mélenchon soit la cible de ses propos aujourd'hui,
04:54 il n'y a rien de nouveau par rapport à l'ensemble de tous les responsables du gouvernement, de l'exécutif,
05:00 qui ont cet élément de langage depuis 10-15 jours, c'est de cibler Jean-Luc Mélenchon,
05:05 de cibler les insoumis, et Emmanuel Macron est le premier à le faire.
05:10 Soit en désignant les insoumis quand il le fait en privé devant les responsables de sa majorité,
05:14 soit en mettant la pression sans les nommer forcément, comme il l'a fait lors de son déplacement sur l'eau.
05:20 Mais c'est avec cet élément de langage de dire qu'il y a une ambiguïté de la part des insoumis
05:25 vis-à-vis de la violence, qu'il ne condamne pas assez, qu'il met en parallèle avec la violence policière,
05:29 avec derrière cette idée-là de délégitimer les institutions,
05:33 et donc de profiter du chaos ambiant installé pour éventuellement avoir un projet de renversement politique.
05:40 Donc il a le même discours que l'ensemble de la Macronie, mais lui, il donne un petit coup de plus,
05:48 un peu plus fort, plutôt que de parler une fois de Jean-Luc Mélenchon, il va en parler 4-5-6 fois,
05:53 et c'est là où peut-être que ce n'est pas efficace, parce qu'il en rajoute trop.
05:57 – Ce n'est pas efficace, Valérie Lecable ?
05:59 – Moi je ne suis pas tout à fait d'accord, je ne sais pas si c'est la faute à Jean-Luc Mélenchon,
06:03 comme on peut dire, et s'il faut tout lui incriminer, mais je trouve que les violences auxquelles on assiste
06:08 dans ce pays depuis un certain nombre de jours ou de semaines, en particulier à Sainte-Sauline,
06:12 et les attaques qui ont été faites nommément contre les policiers, les gendarmes,
06:18 donc contre le ministre de l'Intérieur, justifient une réponse de sa part, sincèrement.
06:24 Ces images à la télévision qu'on a vues, il y a eu plusieurs périodes,
06:31 il y a eu les manifestations qui étaient encadrées par l'intersyndical, qui se sont très bien passées,
06:37 et c'était formidable, et d'ailleurs la police n'est pas intervenue, et tout s'est très bien passé.
06:42 Après il y a eu la période du 23 mars qui a marqué un basculement, après le 49-3,
06:47 où les fins des manifestations se sont terminées, rappelez-vous quand même les poubelles qui ont brûlées,
06:53 il a failli avoir le feu à des bâtiments, des scooters pleins d'essence et des voitures pleines d'essence à côté,
07:00 je veux dire, on est passé vraiment à une situation de guérilla urbaine,
07:05 moi je suis assez d'accord avec ça, sincèrement.
07:07 Et si vous voulez, au lieu de fustiger la violence de ces manifestants,
07:11 et à Sainte-Sauline ça a pris des proportions beaucoup plus radicales, de l'écologie radicale,
07:16 moi j'appelle ça l'ultra-radicalisme, je suis désolée,
07:19 et au lieu qu'on condamne les violences, on a commencé à condamner la façon dont les gendarmes et la police faisaient leur boulot,
07:27 qui était quand même courageuse, parce qu'ils sont montés au front dans des conditions, il y a eu des blessés,
07:32 alors bien sûr il y a toujours des bavures, bien sûr la brave, etc., là c'est pas bien, bien sûr tout ça,
07:38 mais moi je trouve que Gérald Darmanin ce matin dans le JDD remet les choses à leur place,
07:42 il n'y a pas d'outrance par rapport à ce qu'il dit,
07:45 après moi je ne sais pas s'il faut incriminer Jean-Luc Mélenchon directement.
07:48 - On va voir ça, le débat se poursuit, il y a le câble.
07:52 - La violence qui est trop importante dans ce pays.
07:55 - C'est l'heure du Fil info, il est 20h11, Elia Bergel est avec nous.
07:59 - La dissidente socialiste élue ce soir en Ariège lors des législatives partielles face à la candidate insoumise,
08:06 Martine Frauger l'emporte face à Bénédicte Thorin, soutenue par la NUP dans la première circonscription de ce département.
08:13 Le parquet fédéral suisse a ouvert des enquêtes sur le rachat du crédit suisse par sa rivale, les compatriotes UBS.
08:19 Les magistrats ont pris des contacts avec les autorités nationales et cantonales.
08:23 Le ministère public veut s'assurer que la place financière suisse reste propre.
08:28 Aux Etats-Unis, Donald Trump prépare la riposte après son inculpation, il va s'exprimer mardi soir.
08:35 En milieu de journée, il doit comparaître devant la justice pénale à New York.
08:39 L'ex-chef d'Etat est mis en accusation dans l'affaire d'achat de silence d'une star du porno en 2016.
08:45 Son inculpation est une première pour un ancien président américain.
08:49 Êtes-vous pour ou contre les trottinettes en libre-service ?
08:53 Les Parisiens ont voté toute la journée pour décider du futur de ce mode de transport dans la capitale.
08:59 Les résultats doivent tomber vers 22h ce soir.
09:02 Un des pionniers de la musique électronique est mort.
09:05 Le japonais Ryushi Sakamoto décédé en début de semaine à 71 ans.
09:10 Son équipe l'annonce aujourd'hui.
09:12 L'artiste a composé de nombreuses musiques de films comme pour le long-métrage Furio.
09:17 En foot, Monaco bat Strasbourg 4 à 3.
09:20 Ce soir, plutôt, Reims a battu Nantes 3 à 0 à 20h45.
09:24 Le choc du soir, Paris reçoit Lyon pour la clôture de la 29e journée.
09:30 France Info
09:32 20h21, les informés. Olivier Delagarde.
09:38 Et arros sur les AD, sur Jean-Luc Mélenchon.
09:43 Gérald Darmanin repart donc à l'offensive aujourd'hui dans le journal du dimanche.
09:47 Il s'en prend donc vigoureusement au leader de la France Insoumise.
09:50 Alors on entendait Gérald Darmanin il y a quelques minutes.
09:54 Écoutez la réponse de Jean-Luc Mélenchon, il était chez nos confrères de France 3 à la mi-journée.
09:59 Je pense qu'il y a une volonté dramatisée, surtout de créer ce parti de l'ordre.
10:04 Alors pour que ce parti de l'ordre fonctionne, on désigne un homme pour le transformer en épouvantail, M. Darmanin l'a dit.
10:11 Alors quand on vous fait ça, vous avez le choix entre deux attitudes.
10:14 Céder, faire le gentil, le toutou, le mignon, pour dire "Ah, comme ça, enfin on ne va plus dire que je suis méchant".
10:20 Et puis l'autre qui consiste à tenir tête et à ne pas céder.
10:23 Mais je suis le paratonnerre du mouvement Insoumis et du mouvement Dupesse.
10:28 C'est-à-dire que c'est sur moi que se décharge la foudre, tant mieux, comme ça tous les autres peuvent faire leur travail tranquillement.
10:34 Alors Vincent de Feligonde, qu'est-ce que vous en pensez ? Jean-Luc Mélenchon est diabolisé par Gérald Darmanin ?
10:40 Moi je pense qu'effectivement, il ne faut pas être complètement dupe de l'offensive de Darmanin.
10:44 Il est en campagne pour Matignon. La situation d'Elisabeth Borne est quand même très fragilisée.
10:50 Et effectivement, la question qui se pose pour Emmanuel Macron, c'est de savoir s'il peut arriver à faire une alliance avec LR.
10:58 Et effectivement, il y a une compétition entre les membres issus de LR au sein du gouvernement pour essayer d'accrocher Matignon.
11:06 Donc Darmanin, ça fait aussi sans doute partie de cette stratégie.
11:10 Et puis par ailleurs, je pense que les scènes de violence qui sont réelles auxquelles on a assisté,
11:17 je ne suis pas totalement certain que ce soit plus grave que par le passé.
11:20 On peut se souvenir que dans les années 70, avec les casseurs, ce qu'on appelait les casseurs,
11:25 la loi anti-casseurs d'Alain Perfit en 1970, Kress-Malville contre la centrale nucléaire, il y avait eu un mort.
11:34 Enfin, les années 70 ont été extrêmement violentes. Et plus encore, il y a eu la dérive d'action directe.
11:40 Il faut se souvenir quand même de Jean-Marc Rouillant, Nathalie Ménigon, qui était le pendant français de la Rote Armee Fraktion en Allemagne
11:49 et des Brigades Rouges en Italie. Et ça, c'était autre chose.
11:53 Vous avez raison de rappeler un peu l'histoire. Ce qu'il y a quand même de nouveau ces dernières années,
11:57 c'est ce phénomène de ZAD d'Aiko Douy avec finalement Notre-Dame-des-Landes qui est un petit peu quoi ?
12:04 Le péché originel politique ?
12:06 C'est le péché originel Notre-Dame-des-Landes, 2012, l'opération César, François Hollande qui veut mettre fin à cette ZAD,
12:12 donc déloger les gens qui occupent ce terrain de façon illégale.
12:15 Et finalement, il renonce face à la violence que ça peut engendrer et notamment blesser les gens qui y sont,
12:19 qui ne sont pas en effet que des ultras et que des black blocs, mais qui sont aussi des alternatifs,
12:24 mais qui vivaient y compris en famille dans ce lieu-là. Et donc, on les a laissés.
12:29 Ce qui est intéressant dans ce que dit Gérald Darmanin, il a dit qu'il n'y aura plus de ZAD en France.
12:33 Donc déjà, il faut se méfier, et jamais plus. C'est toujours dangereux politiquement de l'affirmer.
12:37 Mais là, on pensait que c'était une question de maintien de l'ordre.
12:39 Et au fil de la journée, on a appris qu'en fait non, il veut mettre en place un staff de juristes.
12:44 5 juristes.
12:45 5 juristes. Donc quand il dit qu'il n'y aura plus de ZAD, c'est pas "je vais envoyer plus de policiers",
12:48 c'est "je vais envoyer plus de gens pour contester les contestations qu'engagent de leur côté les zadistes ou leur soutien
12:55 pour déposer des recours face à des projets d'aménagement", parce que les ZAD, ça concerne des projets d'aménagement.
13:01 Donc c'est en ce sens-là où c'est un peu moins martial que le gros titre.
13:06 Et peut-être plus malin d'ailleurs.
13:08 En tout cas, qui correspond plus au droit, on va dire.
13:10 Si on engage des juristes et qu'on engage la lutte dans le domaine du droit.
13:15 Jeannine Kellymy ?
13:16 Oui, oui, absolument. On n'attendait pas Gérald Darmanin, effectivement, sur le terrain, peut-être, de M. Dupond-Moretti.
13:23 Mais bon, en tout cas, effectivement, c'est juste une équipe de 5 juristes pour prévenir et entourer et bien encadrer,
13:30 en tout cas contester avec des armes juridiques, bref, les projets d'installation.
13:35 Ce qui est vrai, c'est que... parce que Gérald Darmanin, de mémoire, dit aussi, épingle aussi dans l'interview du JDD,
13:43 "tous les hommes politiques ou femmes, bien sûr, le personnel politique..."
13:46 Manque passé, le fermeté de la part de certains politiques.
13:49 Voilà, voilà. Alors effectivement, Notre-Dame-des-Landes, depuis même 2011, du temps de Nicolas Sarkozy,
13:55 la patate chaude, ils se sont refilés les uns les autres.
13:57 Finalement, c'est M. Macron et Édouard Philippe qui ont décidé... qui ont réussi à évacuer cette ZAD, mais à quel prix ?
14:07 Ils ont aussi... – À renonçant au projet.
14:09 – Voilà, à renonçant au projet, qui avait tout de même été validée par un référendum,
14:13 certes, dont les modalités ont été elles-mêmes contestées, mais enfin bon, par un référendum.
14:17 Et c'est vrai qu'il y a eu d'autres ZAD créées du temps d'Emmanuel Macron, pendant son premier quinquennat,
14:23 qui ont également été évacuées, mais les projets aussi ont été mis en suspens.
14:28 Je veux parler de la ZAD de Gonesse, avec la mise... Bon voilà, je vais pas redécliner tout ça.
14:34 Donc c'est compliqué. Je crois qu'il faut faire preuve de pragmatisme et surtout, effectivement,
14:40 pourquoi pas s'entourer des armes juridiques les plus affûtées possibles pour éviter les enquêtements et les violences.
14:46 – Valérie Lecabre ?
14:48 – Oui, mais on voit bien aussi, il va dissoudre cette association qui a été à l'origine de Sainte-Soline,
14:55 cette association écologiste, aidez-moi...
14:58 – "Soulever la terre"
14:59 – Voilà, merci beaucoup.
15:00 – Il y en a un qui suit au moins, bravo, vous avez connu un bon point.
15:03 – Et on voit bien que Gérald Darmanin, alors sa loi sur l'immigration n'est pas passée,
15:08 enfin, elle est reportée pour l'instant, mais il utilise beaucoup les arguments juridiques, etc.
15:14 pour essayer d'organiser un petit peu les choses et pour essayer d'installer un long terme un peu plus calme.
15:21 Il y avait eu aussi toute la polémique autour de la mosquée à Strasbourg
15:25 où il avait dissous des associations pro-turc, etc.
15:29 Donc on voit bien qu'il est dans une approche globale de la société.
15:32 Mais c'est vrai ce que vous avez dit tout à l'heure, action directe, est-ce qu'on a envie de revivre action directe ?
15:37 Je pense que depuis les Gilets jaunes, ce pouvoir est inquiet, en fait.
15:42 Je pense que les Gilets jaunes, ils ont mis beaucoup de temps,
15:46 ils n'ont pas su comment contrôler la situation, ça a été extrêmement compliqué,
15:50 ça leur a coûté extrêmement cher, un milliard d'euros au bout de l'histoire.
15:54 Et je pense qu'ils sont sur les charbons ardents, extrêmement vigilants
15:59 à chaque manifestation et l'ultra-violence qu'on vit depuis quelques jours en France.
16:07 Moi, si j'étais aux commandes, ça m'inquièterait, sincèrement.
16:11 Je pense qu'ils se font déborder, je pense qu'ils perdent le contrôle
16:14 et que c'est pas étonnant qu'ils réagissent.
16:16 - Il y a de quoi être inquiet ?
16:17 - Il y a de quoi être inquiet quand même, effectivement.
16:20 C'est sûr que la transition écologique est quand même un phénomène qui sera très compliqué à gérer,
16:26 parce que la transition écologique et le souverainisme français,
16:32 le fait qu'on veuille réouvrir des mines, par exemple en France,
16:35 on va ouvrir une mine de lithium bientôt en France.
16:40 - Pour faire des batteries.
16:41 - Il a déjà été annoncé qu'il y aurait une ZAD qui serait créée.
16:44 Il y a Burr, qui crie le stockage des déchets nucléaires.
16:48 Il y a une ZAD qui veut se créer.
16:50 Enfin, le JDD, ce matin, mettait une carte de France dans laquelle on voyait 42 sites
16:57 qui pouvaient faire l'objet de ZAD.
16:59 Et c'est vrai que ça va être très compliqué.
17:01 - Allez, on change de sujet.
17:03 On va parler de l'armée française dans un instant,
17:06 juste après le Fil info, 20h20, Elia Bergel.
17:10 - Le parti social-démocrate de la Première ministre finlandaise,
17:14 Sanna Marijn, est au coude-à-coude avec son rival de centre droit.
17:18 Selon les résultats partiels des élections législatives du jour,
17:21 quasiment à égalité autour des 20%.
17:24 Le parti des Finlandais, formation d'extrême droite anti-immigration,
17:28 récolte presque 19% des voix.
17:30 Le cas d'un journaliste américain arrêté en Russie est accusé d'espionnage.
17:35 Envenime encore plus les relations entre les deux pays.
17:38 Son sort sera déterminé par un tribunal, assure Sarjeï Lavrov,
17:42 le chef de la diplomatie du Kremlin.
17:44 Lors d'un rare coup de téléphone, Anthony Blinken, son homologue,
17:47 a demandé la libération de son compatriote.
17:50 En Russie toujours, une enquête ouverte après la mort d'un blogueur militaire
17:55 connu dans un café à Saint-Pétersbourg.
17:58 Une explosion causée par une bombe, selon les autorités.
18:01 Il y a également 19 blessés.
18:03 L'Union européenne ne va pas imposer d'interdiction
18:06 de l'utilisation du chalut et de la pêche de fond
18:09 dans les airs marines protégés à ses Etats membres,
18:12 annonce du secrétaire d'Etat chargé de la Mer, Hervé Berville.
18:15 Soulagement des pêcheurs français, très inquiets pour l'avenir
18:18 de leur filière devant la perspective d'une telle mesure.
18:21 Deux tentatives d'incendie hier soir et ce matin
18:24 visaient la sous-préfecture de Brest.
18:26 Il n'y a pas de victimes ni de dégâts.
18:28 Les secours ont découvert à chaque fois des engins incendiaires artisanaux.
18:32 En cyclisme, Tadej Pogacar remporte son premier tour des Flandres.
18:37 Il gagne en solitaire et devance de 17 secondes
18:40 le néerlandais Mathieu Van Der Poel.
18:43 On parlait de la police et un instant, passons à l'armée.
18:56 Dans le parisien, Sébastien Lecornu, ministre des armées,
18:59 a levé le voile sur la loi de programmation militaire.
19:02 Un effort très important est fait puisqu'il confirme
19:06 qu'elle s'élèvera à 413 milliards d'euros pour la période 2024-2030.
19:11 Un effort qui a d'ailleurs du mal à passer pour Fabien Roussel,
19:15 le patron des communistes, qui aimerait mieux que l'argent
19:18 soit dépensé autrement. Écoutez-le.
19:20 "Même si la guerre est à nos portes, il y a de l'argent
19:23 pour les dépenses militaires à ce niveau,
19:26 et il y en a pour le progrès social, pour nos services publics,
19:29 pour nos hôpitaux, pour nos écoles, pour notre système de retraite.
19:33 Et c'est ce que j'ai dit au ministre de la Défense.
19:37 Les français ne comprendront pas."
19:39 Fabien Roussel sur France Inter et France Info.
19:42 Valérie Lecabre, on se tourne vers vous quand il s'agit de défense.
19:45 Vous informez. Cet effort, il est vraiment nécessaire ?
19:48 Écoutez, quand on écoute Fabien Roussel, on le comprend.
19:51 C'est normal ce qu'il est en train de dire quand on met dans la balance
19:54 le feu au pays pour la réforme des retraites,
19:57 et que tout d'un coup, on se dit qu'on va faire un sous-marin nucléaire
20:00 de nouvelle génération pour 10 milliards.
20:03 Port-avion !
20:05 Oui, bien sûr, sous-marin, port-avion, vous avez raison, bien évidemment.
20:08 Même porte-drone, peut-être, j'ai l'impression.
20:11 Pour 10 milliards d'euros, on se demande un peu...
20:14 Je pense que ce qui se passe en Ukraine valide complètement cette stratégie.
20:19 La guerre est à nos portes, la guerre est en Europe.
20:23 La France, depuis des années, détient la première armée européenne.
20:29 On a combattu en Irak, en Syrie, etc., aux côtés des Américains,
20:34 en étant la première force alliée aux côtés des Américains.
20:38 Et je pense qu'il a raison, Fabien Roussel,
20:41 mais si on est attaqué dans notre pays ou à nos portes,
20:45 et qu'on n'a pas de quoi se défendre, ça ne servira à rien.
20:49 C'est-à-dire qu'on ne peut pas tout mélanger, c'est un amalgame.
20:51 Je comprends la comparaison, mais d'un côté, il y a la vie quotidienne des Français,
20:56 et de l'autre côté, il y a la construction d'une défense européenne
20:59 digne de ce nom sur laquelle on est certes un petit peu isolés,
21:02 mais on a toujours été le moteur de ça.
21:05 Donc ce sous-marin était déjà engagé, le fait de l'avoir stoppé...
21:09 – Ce porte-avion ? – Ce porte-avion, excusez-moi, je ne sais pas pourquoi je dis ça.
21:12 – Vous allez lui porter la poisse, s'il termine coulé.
21:16 – Je ne sais pas pourquoi je vous dis, sous-marin, c'est idiot.
21:19 – Vous n'avez pas un nom à lui donner. – Mais il n'a pas de nom.
21:21 – Mais vous auriez peut-être eu le renoutable.
21:24 – Ce porte-avion, excusez-moi.
21:26 Si Emmanuel Macron l'avait interpru, ça aurait été un symbole absolument...
21:30 Moi j'aurais dit... Enfin, ça aurait été terrible quand même pour la France.
21:33 – Vincent de Véligon.
21:34 – Non Valérie a raison, c'est vrai que la guerre en Ukraine change quand même la donne.
21:37 L'armée française n'est pas préparée aux conflits de haute intensité.
21:41 Les 20 dernières années, elle s'est préparée,
21:43 enfin elle a travaillé dans la lutte contre le terrorisme,
21:47 notamment en Afrique.
21:48 – Parce que depuis la chute du mur de Berlin, on se disait que c'était fini,
21:50 les chars, les canons, tout ça.
21:52 – Absolument, l'armée française, elle a été divisée par deux,
21:54 le nombre de personnels de l'armée française a été divisé par deux
21:57 depuis la chute du mur de Berlin.
21:59 Et puis on n'a pas de stock.
22:01 Effectivement, on a arrêté de...
22:03 Il y a un rapport de deux députés qui montrent
22:05 qu'on est passé d'une logique de stock à une logique de flux.
22:08 Or, on s'est aperçu que les stocks c'est nécessaire.
22:11 On l'a bien vu avec les masques lors du Covid.
22:14 Mais malheureusement, il faut avoir aussi des stocks d'armement.
22:17 On a par exemple 200 chars environ.
22:21 Les Russes ont perdu, depuis le début de la guerre,
22:23 on estime que les Russes ont perdu 1800 chars, 9 fois plus.
22:27 Donc effectivement, c'est absolument nécessaire de changer de braquet
22:31 pour reconstituer une armée avec des stocks
22:35 et capable d'affronter des conflits de haute intensité.
22:39 – Janick, à lui.
22:40 – Oui, moi je pense effectivement que la guerre en Ukraine,
22:43 notamment a montré qu'un conflit pouvait être à nos portes,
22:46 mais elle a montré aussi, malgré la présence ô combien déterminante
22:50 de l'OTAN et des Américains,
22:52 que les Américains ne sont pas prêts à engager ces "boys",
22:54 comme on dit, leurs "boys" sur le terrain.
22:57 Donc une armée souveraine d'un pays européen comme la France
23:02 est effectivement extrêmement indispensable, mais pas seulement.
23:06 Partout dans le monde, il y a des foyers de conflits
23:10 qui risquent d'exploser, si je puis dire,
23:13 ou qui explosent déjà, aussi bien en Afrique qu'au Moyen-Orient
23:18 où ça reste extrêmement, comment dire, prégnant.
23:22 – Voilà, et puis en Asie, à Taïwan.
23:25 – Et puis en Asie, et pourquoi un porte-avions donc ?
23:28 Parce que nous sommes un des pays qui avons le plus de côtes possibles
23:32 avec des conflits justement maritimes potentiels,
23:35 je vous remercie pour le moment, mais extrêmement pendants,
23:39 j'allais dire, extrêmement importants.
23:42 Donc par tous les bouts qu'on prenne, il est nécessaire
23:45 que la France qui est en retard augmente ses budgets.
23:48 Dommage que l'Europe ne le fasse pas en tant que telle.
23:51 Et dernier point, juste pour terminer, je pense que Fabien Roussel
23:55 qui fait preuve pourtant de beaucoup de subtilité politique à certains moments,
23:58 a tort quand il dit que les Français dans leur globalité
24:01 ne comprendront pas l'effort du gouvernement de la France de toute façon.
24:06 En matière militaire, les Français sont très attachés à leur défense,
24:10 sont très attachés à leur sécurité, Fabien Roussel le sait d'ailleurs,
24:14 il avait une stratégie… – C'est une erreur politique Fabien Roussel.
24:17 – Voilà, c'est une erreur. – Je vous donne la parole de 10 secondes à David Codouil.
24:20 – Si c'est une erreur politique, si c'est une erreur ou une maladresse politique,
24:23 il n'est pas le seul à la faire, puisqu'Elisabeth Borne n'était pas enchantée de la somme également.
24:27 Elle aurait souhaité que ça soit juste en dessous des 400…
24:30 – En dessous des 492. – Voilà, donc un peu en dessous.
24:32 Donc c'est Sébastien Cocornu qui a obtenu une rallonge auprès d'Emmanuel Macron,
24:36 qui tient compte aussi des conséquences de l'inflation par rapport à la somme initialement prévue.
24:40 Mais voilà, Fabien Roussel, il n'est pas le seul à se poser la question,
24:44 est-ce que ça peut être accepté par l'opinion dans la mesure où il y a d'autres sujets,
24:50 pas simplement d'urgence, mais aussi structurants comme l'hôpital, l'enseignement,
24:55 qui ont besoin d'argent également et qui sont aussi importants,
24:58 enfin je ne sais pas si on va hiérarchiser les importances, mais qui sont très importantes dans la société.
25:01 – Qui sont très importants. Allez, la deuxième partie est également très importante dans les informés,
25:05 c'est dans 5 petites minutes après la météo et l'info, restez avec nous.
25:09 [Générique]
25:20 – Madame, Monsieur, bonsoir.
25:21 L'instabilité va persister dans le courant de la soirée entre les Pyrénées en remontant vers l'Alsace
25:26 avec de la pluie et également cette pluie qui va se transformer en neige en moyenne montagne
25:30 sur les massifs de l'Est, également des Pyrénées, du vent également méditerrané qui va dégager le ciel,
25:36 un peu d'instabilité sur la région Provence-Alpes, Côte d'Azur et la Corse.
25:40 Les températures pour votre première partie de soirée vont s'échelonner de 4 à 14 degrés.
25:46 Voici donc la couleur du ciel pour demain matin, changement de temps avec le retour progressif
25:50 de conditions anticycloniques, un franc soleil qui s'installe sur les régions situées au nord de la Loire,
25:55 le bandeau nuageux en direction du sud, mais les nuages vont se disloquer au fil de la journée
26:00 pour laisser place à davantage d'éclaircies, encore quelques averses résiduelles
26:05 et de l'instabilité parfois orageuse du côté du Sud-Est et la Corse.
26:10 Regardez les températures pour demain matin, c'est le retour de gelée matinale,
26:14 notamment sur le Grand Est, 0 degrés en agglomération à Reims,
26:18 mais on pourrait effectivement avoir quelques gelées dans les campagnes
26:21 et dans le courant de l'après-midi, on va retrouver des températures à peine de saison,
26:25 10 degrés au meilleur de la journée à Cherbourg ou encore Nancy, mais 20 degrés attendus à Montpellier.
26:30 Bonne soirée.
26:31 Bonsoir à tous. L'essentiel de l'information depuis 4 mois, ils ont débattu, échangé sur un sujet
26:48 pour le moins sensible, la fin de vie des citoyens français tirés au sort
26:52 qui se sont largement prononcés en faveur d'une aide active à mourir en clair,
26:57 légaliser l'euthanasie ou le suicide assisté.
27:01 Aurélien Chopin et nos SLM.
27:03 De longs applaudissements au terme de 4 mois de débats et d'échanges parfois tendus.
27:09 La Convention citoyenne s'est prononcée à 78% pour autoriser l'aide active à mourir en France.
27:16 Concrètement, ils ouvrent la voie au suicide assisté, permettre aux patients de s'administrer les substances létales
27:23 ou l'euthanasie, autoriser un médecin à s'en charger.
27:27 Tous les avis ont pu s'exprimer librement.
27:30 Ils ont une année, donc après c'est leur choix et il faut pouvoir leur donner accès à ce choix.
27:36 Je suis contre l'aide active à mourir, moi je suis plutôt pour les soins palliatifs, l'accompagnement des personnes.
27:43 Moi je suis plus ouvert au suicide assisté parce que ça déresponsabilise les médecins et ça laisse les patients en libre choix.
27:49 Mon avis au début il était mitigé et maintenant il est contre parce que la peur c'est qu'il y ait des dérives médicales.
27:57 Et des garde-fous justement, les citoyens en ont posé beaucoup.
28:01 Première condition, le consentement du malade.
28:04 Le point essentiel c'est d'abord la volonté du patient, c'est vraiment la porte d'entrée.
28:08 Si le patient n'a pas émis une volonté forte d'une manière ou d'une autre, c'est clair et net, on ne peut pas aller vers une aide active à mourir.
28:16 Un malade qui doit aussi être accompagné par une équipe médicale.
28:20 Des démarches validées par une commission de contrôle et une clause de conscience pour les médecins.
28:25 Leur donner le droit de refuser de pratiquer l'euthanasie.
28:29 Depuis 2016, la loi Claes Leonetti encadre la fin de vie.
28:34 Elle permet une sédation profonde et continue jusqu'au décès.
28:38 Cette convention citoyenne va beaucoup plus loin.
28:41 C'est des gens qui venaient d'horizons complètement différents, qui se sont croisés, qui se sont rencontrés
28:46 et qui ont réussi à produire une réponse hyper qualitative, hyper complète sur un sujet aussi sensible que la fin de vie.
28:53 Demain, ces citoyens remettront leur rapport à Emmanuel Macron, qui décidera ou non de suivre leurs recommandations.
29:03 En quelques années, c'est devenu un enjeu majeur de circulation dans de nombreuses grandes villes.
29:09 Paris compte environ 15 000 trottinettes en libre-service et ses engins provoquent des crispations.
29:14 La capitale organise aujourd'hui un référendum.
29:17 La maire, Anne Hidalgo, aimerait les interdire pour Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris Horizons.
29:21 La solution n'est pas l'interdiction.
29:24 Je suis favorable, oui, c'est-à-dire on maintient des trottinettes, mais à condition de réguler.
29:29 Et ce que je reproche à la ville de Paris, c'est de ne pas avoir régulé.
29:33 Plein de choses étaient possibles et plein de choses restent possibles.
29:36 J'aurais préféré qu'on régule, qu'on réorganise le service des trottinettes, qu'on soit plus exigeant avec les opérateurs,
29:42 plus exigeant avec les usagers, qu'on les sanctionne davantage et qu'on fasse de la prévention et d'éducation
29:47 et qu'on puisse aussi avoir des stationnements dignes de ce nom pour pas que ce soit l'anarchie sur l'espace public.
29:54 En mot de sport, le Slovène Tadej Pogacar remporte son premier Tour des Flandres, le quatrième monument de sa carrière.
30:01 Il a franchi la ligne en solitaire, il devance le 17 secondes le néerlandais Mathieu van der Poel, vainqueur sortant.
30:10 Voilà pour ce Flash, restez avec nous sur France Info tout de suite.
30:13 Olivier Delagarde et ses informés.
30:16 [Musique]
30:28 Olivier Delagarde.
30:29 20h, 21h, France Info, les informés, Olivier Delagarde.
30:35 Et toujours en compagnie ce soir de Valérie Lecable, présidente de l'agence HK Stratégie,
30:40 Caudoui, éditorialiste politique à France Info Télévisions, Vincent Féligrande, chef de service économie du quotidien La Croix
30:47 et Yannick Halimi, éditorialiste politique.
30:50 Allez, venons-en à la convention citoyenne sur la fin de vie.
30:54 C'est aujourd'hui que se tenait effectivement la dernière réunion des 184 citoyens tirés au sort,
30:59 des français qui se sont donc prononcés pour une évolution de la loi.
31:03 Alors, puisqu'on vous dit tout, il y a eu débat avant le débat et il ne nous est pas apparu pertinent finalement de vous interroger sur le fond du dossier.
31:13 On ne va pas refaire en quelques minutes un débat qui a tenu finalement en haleine la convention citoyenne pendant 4 mois et des heures et des heures de débat.
31:21 En revanche, on a envie de vous entendre sur la méthode.
31:24 Est-ce qu'une convention citoyenne est une bonne façon d'entamer la rédaction d'un projet de loi sur la fin de vie ?
31:30 Alors, vous allez me répondre. Je vous propose d'abord d'écouter Claire Toury, présidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne, invité de France Info ce matin.
31:39 Un rapport d'une soixantaine de pages, une grosse soixantaine de pages et avec les annexes, ça fait quand même pas loin de 200 pages.
31:44 Donc, ils ont bien travaillé, nos 184 citoyens.
31:47 Aujourd'hui, c'est le 27e jour, donc 27 jours en tout boulot, ce qui est assez considérable quand on repense au chemin parcouru.
31:53 Trois étapes, pardon, ça a commencé le 9 décembre avec une première étape, une première phase qu'on a appelée appropriation et rencontre, deuxième phase délibération, troisième phase restitution.
32:03 Vincent de Féligonde, je me tourne vers vous. Vous êtes très attentif à l'accroît, à l'évolution et à l'avancée de ces travaux.
32:09 La création d'une convention citoyenne et la convocation de cette convention, c'était une bonne façon de procéder, selon vous ?
32:17 C'est une vraie bonne question. Le fait est que la convention citoyenne a travaillé extrêmement sérieusement.
32:25 Antoine D'Abundo, le journaliste de La Croix qui a suivi la convention, a suivi toutes les huit sessions de 24 jours de travail très précisément.
32:36 Et ce qui en ressort, c'est que les citoyens se sont vraiment appropriés le sujet.
32:41 Ils ont bénéficié de discussions avec les plus grands spécialistes, avec des ouvertures internationales.
32:49 Ils ont écouté des orateurs de diverses sensibilités, y compris des sensibilités religieuses.
32:55 Donc vraiment, ils se sont vraiment très, très sérieusement formés.
32:59 Ça, c'est très frappant. Alors ensuite, la question est de savoir si en 24 jours, on peut arriver à s'approprier réellement des dossiers aussi complexes.
33:10 Et effectivement, on a vu qu'il y a eu des ajustements au cours des différentes sessions,
33:16 puisque par exemple, il y a eu un cours de rattrapage sur la question de la sédation profonde et continue,
33:21 qui est la principale innovation de la loi Claes-Leonetti.
33:26 Manifestement, les conventionnels n'avaient pas très bien compris de quoi il s'agissait.
33:31 Donc il y a eu un cours de rattrapage.
33:33 Idem sur la question de le débat autour de l'aide active à mourir pour les mineurs, pour les malades psychiatriques et pour les personnes âgées qui avaient des troubles cognitifs.
33:43 Il a fallu revenir une deuxième fois pour expliquer les conséquences des votes auxquels ils avaient procédé.
33:49 Donc, ils ont voté dans un sens qui n'était plus nécessairement le même.
33:52 Donc, c'est vraiment une question assez complexe.
33:56 - Valérie Lecable, sur la méthode, sur la Convention citoyenne, c'est une bonne façon de procéder ?
34:02 - Je pense que ce que vient de dire Vincent prouve que non, en fait.
34:05 Parce qu'on parle de choses qui sont tellement sérieuses et tellement importantes.
34:10 Les experts en tout poil, c'est toujours un petit peu gênant parce qu'on veut être sûr de leur indépendance.
34:16 On ne sait pas quelle est la morale absolue sur ce type de sujet.
34:22 Qui sont les bonnes personnes ? La réponse n'est pas facile à donner, quoi qu'il en soit.
34:26 Mais discuter de sujets aussi importants que ça, sans savoir ce que c'est une sédation profonde, par exemple,
34:34 ce que tout un chacun peut connaître pour des raisons personnelles, par exemple,
34:38 ça me semble être trop loin du compte sur un sujet trop important.
34:44 Après, ça dépend à quoi elle sert, cette Convention citoyenne.
34:47 Si c'est juste pour donner un avis parmi d'autres, pourquoi pas ?
34:50 Ce n'est pas gênant, ça ne fait pas de mal.
34:52 Mais pour moi, ce n'est pas... D'ailleurs, quand vous lisez les conclusions qu'ils ont données,
34:56 ils ne sont pas très à l'aise, en fait, parce qu'ils parlent surtout de l'égalité à l'accès aux soins palliatifs.
35:02 Ils parlent de sujets qui sont intéressants, mais qui ne sont pas la question qui est posée, en fait.
35:06 Et sur l'euthanasie ou le suicide assisté qui est la question posée, il n'y a pas de réponse claire qui est donnée.
35:12 Ils sont extrêmement hésitants et ils ont raison de l'être, parce qu'il y a autant d'avis que de personnes, je crois,
35:18 sur un sujet aussi intime, à part des grands spécialistes incontestables et qui ont vraiment autorité.
35:28 Il me semble difficile de confier ce type de sujet à des citoyens, même s'ils travaillent très bien, ce dont on ne doute pas.
35:35 Ce n'est pas une bonne démarche politique, David Caudouy ?
35:37 Oui, la question, c'est est-ce que c'est pour connaître l'état de la situation, on n'a pas besoin d'une Convention citoyenne ?
35:42 Est-ce que c'est pour aider à ce qu'une décision politique prise ultérieurement soit mieux acceptée par la population et soit partagée ?
35:47 Oui, mais de ce point de vue-là, est-ce que ça va servir à quelque chose ?
35:50 Et là, on est obligé de mettre en miroir ce qui s'est passé par rapport à l'autre Convention citoyenne, celle sur le climat.
35:56 Là, clairement, Emmanuel Macron a été beaucoup plus prudent. Contrairement au climat, il a bien dit qu'il ne reprendrait pas les propositions de cette Convention citoyenne sans filtre.
36:04 D'ailleurs, la Convention citoyenne, sur la fin de vie, en est tellement consciente qu'en plus de ses préconisations et du résultat de ses votes,
36:10 elle a publié un manifeste en disant qu'il fallait quand même écouter ses travaux et que ça devienne quelque chose,
36:15 que ça ne soit pas mis dans les oubliettes, parce qu'Emmanuel Macron n'est pas du tout pressé.
36:20 Et c'est peut-être ce qu'il va dire demain. Il n'est pas pressé de légiférer. Il veut prendre son temps, parce que c'est un sujet éminemment complexe.
36:27 Demain, il ne va pas dire "je vais prendre tout ce que vous m'avez suggéré et je vais en faire un projet de loi".
36:33 Il va parler d'un acte II du débat. Voilà. Donc, encore une fois, demain, il ne faut pas s'attendre à ce qu'Emmanuel Macron, tout de suite,
36:41 sorte une loi qui aille dans le sens des préconisations de cette Convention citoyenne.
36:46 Et qui, encore une fois, était, une parmi d'autres, à réfléchir à ce sujet, parce qu'Emmanuel Macron a confié aussi à des députés,
36:52 à évidemment des experts, de réfléchir également à ce sujet.
36:55 – Et puis, il y a une question qui se pose, c'est de savoir si, avec ce type de démarche, on court-circuite ou pas l'Assemblée nationale.
37:02 Je vais vous poser la question juste après le Fil info. 20h40, Elia Bergel.
37:06 [Générique]
37:08 – En Ariège, la candidate sortante de la NUP, défaite par la dissidente socialiste aujourd'hui lors des élections législatives partielles,
37:15 Bénédicte Thorin perd son siège face à Martine Froget dans la première circonscription de ce département.
37:21 Des dissensions au niveau local, alors que les leaders de cette alliance de la gauche font toujours bloc contre la réforme des retraites.
37:28 Après leurs alliés communistes et écologistes, les socialistes vont bouder.
37:32 L'invitation d'Elisabeth Borne à Matignon la semaine prochaine, le PS veut d'abord connaître les suites données à la rencontre avec l'intersyndicale,
37:40 prévue mercredi, la veille d'une onzième journée des mobilisations contre la réforme des retraites.
37:46 En Algérie, le patron de presse, Issan El Khadi, poursuivi pour financement étranger de son entreprise, a été condamné à trois ans de prison ferme.
37:55 Il est détenu depuis la fin de l'année dernière.
37:57 Plusieurs médias, réunis par "Reporters sans frontières", exigent sa libération.
38:01 Des milliers de Polonais ont défilé aujourd'hui pour défendre la réputation de l'ancien pape.
38:06 Jean-Paul II a été récemment accusé d'avoir dissimulé des crimes pédophiles quand il était à Chevek.
38:12 Jean-Paul II est mort en 2005.
38:14 La Russie n'enverra pas ses escrimeurs à Poznan, en Pologne, à la fin du mois, pour la première épreuve qualificative pour les JO 2024 de Paris.
38:23 Varsovie demande en effet aux athlètes russes de signer un document comme quoi ils ne soutiennent pas l'invasion de l'Ukraine.
38:30 Le coup d'envoi du match de Ligue 1 entre Paris et Lyon au Parc des Princes décalé de 10 minutes ce soir.
38:35 Ça commence à 20h55. Le quart des Lyonnais a été retardé.
38:39 Plus tôt aujourd'hui, Monaco a battu Strasbourg 4 à 3. Clermont, Ajaccio 2 à 1 entre autres.
38:56 On ira au Parc des Princes dans quelques instants pour savoir pourquoi finalement ce match est décalé.
39:01 Mais revenons à cette convention citoyenne sur la fin de vie qui était en débat.
39:05 Alors que cette assemblée de citoyens a rendu ses conclusions.
39:08 Un texte d'une soixantaine de pages qui énonce 67 propositions.
39:13 L'une des questions c'est bien sûr ce que désormais ces travaux doivent devenir politiquement.
39:18 Écoutez ce qu'en pense Jordan Bardella, le président du Rassemblement National qui était sur BFM.
39:24 Je pense que la convention citoyenne d'abord ne doit pas se substituer au débat démocratique.
39:28 Je pense que c'est un vrai débat sociétal. C'est un vrai débat de société dont la société doit se saisir.
39:34 Et qui mérite plus que quelques échanges avec quelques dizaines de personnes pour avoir un grand débat à l'Assemblée Nationale.
39:40 Et pourquoi pas ? Parce qu'il sera le cas d'ailleurs.
39:42 Je pense qu'il faut un vrai débat de société sur ces sujets.
39:44 Et je pense même que pour tous les sujets de société, on devrait pouvoir aller au référendum.
39:47 - Jeannick Halimi, est-ce que finalement ce type de convention citoyenne c'est une façon de court-circuiter le Parlement ?
39:54 - Non, je ne crois pas. Parce que dans ce cas-là, tout ce qui est démocratie directe, référendum que demande par ailleurs le Rassemblement National sur d'autres questions,
40:02 ce serait court-circuiter la démocratie représentative. Et donc l'Assemblée Nationale, elle le sait maintenant.
40:08 Je ne crois pas que ce soit le cas. Donc cette convention court-circuite le Parlement.
40:12 Puisque ça pourrait déboucher sur un texte de loi, un projet de loi présenté par l'exécutif et donc débattu dans toutes les règles par l'Assemblée Nationale et le Sénat.
40:21 Ça c'est une chose. En revanche, je pense que ce type de convention va dépolitiser le débat.
40:28 Et je crois que c'est extrêmement important pour des questions pareilles.
40:33 - De dépolitiser, c'est ça que vous dites ?
40:35 - De dépolitiser au sens départisanisé.
40:38 - Oui, je comprends.
40:40 - Ce qui n'enlève rien à l'aspect éthique de la problématique.
40:45 Mais ça, le désidéologie, ça le dépolitise au sens strict du thème.
40:50 Pourquoi ? On l'a dit, toutes les sensibilités et tous les courants de pensée y sont représentés.
40:55 J'entends aussi les réserves d'amateurisme de certains des membres que Valérie soulignait, je les entends.
41:01 Mais pour en venir au fait que c'est important à mes yeux, parce que ça le dépolitise,
41:05 parce que, comme le disait Daïk, contrairement à la convention citoyenne climat,
41:10 qui a débouché, un, sur des propositions en bonne et due forme,
41:13 et sur un engagement du président de la République de les retenir,
41:16 et évidemment ça a bousculé tout le jeu politique,
41:19 parce qu'il n'a pas tenu le dixième des propositions, même encore moins,
41:23 ça a créé une déception et donc une polémique politique.
41:26 Là, il s'agit non pas de propositions, mais comme le disait la présidente de cette convention,
41:32 dans le petit film que vous... enfin, dans l'interview que vous diffusiez, ce sont des restitutions.
41:37 Des restitutions, ce ne sont pas des propositions en bonne et due forme,
41:40 et Emmanuel Macron, comme vous le disiez, ne s'est pas engagé à les retenir.
41:44 Donc ça participe, ça alimente, c'est une sorte de boîte à idées, c'est horrible à dire ça,
41:48 qui va alimenter le débat démocratique et le débat politique au sens large du terme,
41:53 et ça va déboucher ou pas sur une proposition de loi,
41:56 mais si ça ne débouche pas sur un projet de loi, pardon, ça ne débouchera sur rien, point final.
42:01 Donc il n'y a pas court-circuitage du débat démocratique, loin de là.
42:06 – Vincent Félégonde, ce débat de la Convention citoyenne
42:09 était effectivement donc dépolitisé hors des partis,
42:12 maintenant il va revenir dans les partis, quoi, forcément.
42:14 – Oui, ça forcément, la question c'est effectivement savoir si le pouvoir politique est coincé ou pas.
42:19 Effectivement, Janick évoquait la question de la Convention climat
42:22 qui a finalement débouché sur le pouvoir politique, n'a pas tout repris ce qui était proposé.
42:32 Quand même, le politique, c'est lui qui doit décider,
42:35 je veux dire, on élit des représentants pour qu'ils décident.
42:38 Donc à mon sens, c'est intéressant de débrouiller les dossiers par divers angles,
42:46 parce qu'effectivement, il y a aussi la… – Qu'est-ce que vous voulez ?
42:53 – Je veux dire… – Bon, vous savez, on va passer la parole à Valérie Lecabre,
42:57 et on revient vers vous, vous allez retrouver vos idées. Valérie.
43:01 – Ce que je trouve intéressant dans ce débat, c'est que c'est peut-être le premier qui n'est pas politique pour moi, en fait.
43:07 C'est-à-dire que je pense qu'il est transpartisan, ce débat.
43:11 C'est pas une question de droite, de gauche, d'un parti, de l'autre, etc.
43:17 Je veux dire, c'est l'opposition entre une vue qui est…
43:21 – Il y a une dimension politique aussi, à la fin de vie.
43:25 – Il y a des dimensions religieuses.
43:27 Et derrière la dimension religieuse, il y a des traditions politiques.
43:30 – Non mais, je… – Il y a une dimension éthique, moi, je dirais aussi.
43:33 – Excusez-moi, alors on a dit qu'on n'allait pas parler du fond,
43:35 mais c'est pas tout à fait exact, parce que c'est vrai qu'il y a des gens
43:38 qui peuvent être d'accord avec des positions religieuses pour d'autres raisons.
43:41 C'est pas que religieux.
43:43 On peut considérer par exemple qu'il faut vivre jusqu'à son dernier souffle
43:46 pour se rapprocher de sa famille, de ses parents.
43:49 Il y a des tas de laïcs qui écrivent des très beaux livres.
43:51 Je pense à Marie de Henzel…
43:53 – Non mais je parlais sur la traduction politique de positions religieuses.
43:56 – Il y a des tas de raisons autres qui peuvent être intimes,
44:01 qui peuvent être des gens qui ont besoin…
44:03 On dit toujours, les gens ne meurent pas avant de s'être réconciliés avec leurs proches, par exemple.
44:07 Je vous dis ça au hasard.
44:09 Mais quand vous vous intéressez à ces sujets-là, c'est pas religieux ça.
44:12 Donc qu'est-ce qu'on choisit ? Est-ce qu'on choisit de ne pas souffrir
44:15 ou d'aller au bout parce qu'on a des choses à se dire encore ?
44:18 Je pense que ça transcende le reste, en fait.
44:22 – Vincent de Féligonde, vous avez…
44:24 – J'ai retrouvé, c'est le Conseil national de l'éthique.
44:26 Donc effectivement, il y a divers organismes qui ont travaillé sur ces questions.
44:30 Et je pense qu'effectivement, l'essentiel, c'est que la population s'approprie le dossier.
44:35 Et effectivement, ça concerne chacun, comme le dit Valérie.
44:38 – Très rapidement, pour revenir au fait, il y a déjà une loi Léonetti-Claes,
44:42 donc il y a déjà une mise en texte, si je puis dire, législative, de cette problématique.
44:48 C'est horrible de dire ça, mais enfin voilà.
44:50 Mais juste quand même, pour cette convention, je pense qu'elle ne servira pas à rien
44:54 pour la raison que j'estimais tout à l'heure.
44:58 Mais elle a aussi, sur le fond, fait ressortir plusieurs choses.
45:01 La loi Léonetti-Claes devait aller un peu plus loin dans l'accompagnement,
45:05 enfin un peu plus loin dans cette problématique de fin de vie.
45:09 Et deux, elle soulignait le renforcement essentiel des soins palliatifs,
45:15 parce qu'un département sur cinq n'en a pas aujourd'hui.
45:18 Donc ça ne va pas être inutile de toute façon, même s'il n'y a pas de texte de loi,
45:24 je pense qu'il va y avoir une prise de conscience politique là-dessus.
45:26 Et trois, et j'en termine là-dessus, cette convention dit bien explicitement
45:31 que toute, quelle que soit la décision qui pourrait être prise, in fine,
45:36 la fin de vie doit être terrible, enfin extrêmement encadrée.
45:42 Même si on va jusqu'à ce mot horrible qu'est l'euthanasie,
45:46 ou en tout cas suicide assisté, ça devra être extrêmement encadré.
45:51 – Bon, je fais un métier parfois difficile, parce que là on débat sur la fin de vie,
45:55 et maintenant il faut que je vous explique qu'on va au Parc des Princes,
45:58 parce qu'il y a du football ce soir, mais l'actualité elle est comme ça.
46:02 Bonsoir Jean-Pierre Blimaud. – Bonsoir Olivier.
46:04 – Bon, qu'est-ce qui se passe là ?
46:06 Parce que le match n'a pas commencé ce PSG OL que vous avez commenté,
46:10 il commence en retard.
46:12 – Oui, et c'est un match de fin de saison ici au Parc des Princes,
46:16 mais ce match a également du retard, vous l'avez dit,
46:19 parce que le bus des Lyonnais est en retard tout simplement, ça arrive.
46:22 Donc voilà, il est en retard, on n'a pas les raisons exactes,
46:25 mais il n'y a pas de problème majeur, a priori d'ailleurs,
46:28 les deux équipes sont dans le couloir du Parc des Princes,
46:31 pour ce match qui est important, pour le prestige des Lyonnais,
46:35 des Lyonnais qui sont emmenés depuis le 9 octobre dernier par Laurent Blanc,
46:38 ça vous dit quelque chose, champion du monde 98,
46:41 il a repris l'OL donc en octobre après une série de mauvais résultats.
46:44 – Mais on s'y entend dans le PSG.
46:46 – Oui, Lyon est dixième, et j'allais y venir, vous savez tout Olivier.
46:50 Le PSG a été entraîné par Laurent Blanc, évidemment, de 2013 à 2016,
46:54 avec 11 titres possibles sur 12, en dehors de la Ligue des champions,
46:58 il y a eu quand même 4 fois des quarts de finale avec Laurent Blanc,
47:01 mais il a juste manqué une Coupe de France en 2014, mais sinon, que des titres,
47:05 et donc Laurent Blanc revient pour la première fois ici au Parc des Princes,
47:08 parce qu'il était parti du PSG en 2016, remercié par les quatariens,
47:13 et il n'avait pas entraîné depuis son retour à Lyon d'équipe européenne,
47:16 donc c'est son retour, grosse émotion pour Laurent Blanc,
47:19 son équipe n'est classée que "dixième", elle effectue une saison très moyenne,
47:23 elle va essayer de contrecarrer les parisiens qui eux, seront avec Mbappé et Messi.
47:28 Lyon jouera aussi une demi-finale de Coupe de France mercredi à Nantes,
47:31 et donc on va savoir ce soir si les Lyonnais vont faire ou pas l'impasse
47:34 sur ce match de prestige au Parc des Princes.
47:36 – Merci à vous, Jean-Pierre Blimaud, vous allez nous faire suivre, évidemment,
47:39 vous faire vivre ce match sur France Info, radio tout au long de la soirée,
47:43 pour le moment il est 20h50, c'est le Fil info, Elia Bergel.
47:47 – Une enquête ouverte en Russie, après la mort d'un blogueur militaire
47:51 connu dans le pays, dans un café à Saint-Pétersbourg,
47:53 une explosion causée par une bombe, selon les autorités, il y a également 19 blessés.
47:58 En Russie toujours, le gouvernement décide de prolonger
48:01 la réduction de sa production de pétrole brut,
48:04 Moscou met en avant une période d'incertitude sur ce marché.
48:08 Irak, Algérie, Arabie Saoudite, Koweït et Émirat Arabe Unie
48:11 annoncent également une réduction de leur production de pétrole.
48:15 Le bilan des très violentes intempéries de ces derniers jours
48:18 passe à au moins 26 morts aux États-Unis.
48:21 De nombreux États ont été touchés par des tempêtes, des tornades
48:24 qui ont parfois réduit des maisons entières en pièces.
48:27 Dans le Tennessee, 9 personnes sont mortes.
48:29 Le parquet fédéral suisse a ouvert des enquêtes sur le rachat du crédit suisse
48:33 par sa rivale et compatriote UBS.
48:35 Les magistrats ont pris des contacts avec les autorités cantonales et nationales.
48:40 Le ministre public veut s'assurer que la place financière suisse reste propre.
48:44 La Convention citoyenne sur la fin de vie se dit pour légaliser l'euthanasie
48:49 ou le suci d'assister.
48:51 Cette convention, convoquée par le gouvernement à l'automne dernier,
48:54 rassemble plus de 180 Français tirés au sort.
48:56 Leur avis doit orienter l'action de l'exécutif.
48:59 Infernales pour les uns, moyens de transport modernes pour les autres.
49:03 Les Parisiens ont voté aujourd'hui pour ou contre les trottinettes en libre-service.
49:07 Les résultats sont attendus vers 22h dans un peu plus d'une heure.
49:11 Taddaï Pogacar rempli un peu plus en armoires à trophées.
49:15 Le Slovéne gagne aujourd'hui son premier Tour des Flandres.
49:18 C'est du cyclisme bien sûr.
49:20 Il a franchi la ligne d'arrivée 17 secondes avant le Hollandais Mathieu van der Poel.
49:36 Et l'actualité ce soir, c'est cette législative partielle en Ariège
49:41 qui voyait s'opposer une candidate, la France Insoumise,
49:44 soutenue par la NUPES et donc par le Parti Socialiste.
49:48 Et l'autre candidate était une socialiste dissidente, Martine Frogier.
49:53 Et c'est cette dernière qui l'emporte avec un peu plus de 60% des voix
49:59 contre Bénédicte Thorin.
50:01 Pourquoi est-ce que c'est important, Daïko Douy ?
50:03 C'est important parce que c'est une défaite pour la France Insoumise
50:06 et Jean-Luc Mélenchon.
50:08 Madame Thorin avait été députée dans la circonscription depuis 2017.
50:12 Ça veut dire que les Insoumis ne bénéficient pas de l'opposition
50:16 contre la réforme des retraites.
50:18 Ce n'est pas les premiers opposants contre cette réforme.
50:20 Et c'est une double défaite parce que c'est une victoire pour les socialistes
50:23 qui ne veulent pas de l'alliance avec Jean-Luc Mélenchon.
50:26 C'est Annie Dalgo, c'est Caroline Delga, Carole Delga,
50:30 la présidente de la région Occitanie où se trouve la France Insoumise.
50:32 Je trouve l'Ariège ou encore Nicolas Maillard-Rossignol,
50:35 vous savez, l'opposant à Olivier Faure dans le cadre du Congrès du Parti Socialiste
50:38 qui publie un communiqué ce soir et qui parle d'une immense victoire
50:41 pour les socialistes arrière-joie et une validation de la ligne stratégique
50:44 de reformation, la ligne de Nicolas Maillard-Rossignol.
50:48 Je peux vous dire qu'au Parti Socialiste, on s'est rangé du côté de Jean-Luc Mélenchon.
50:52 On n'était pas ravis, mais l'argument, c'est de dire que c'est lui
50:54 qui peut nous avoir des députés à l'Assemblée.
50:56 Donc on est obligés d'allumer.
50:58 Et bien voilà, c'est la preuve que non et donc ça renforce les anti-Mélenchon
51:02 au sein du Parti Socialiste.
51:04 - Jeanine Calimis, une très mauvaise soirée pour le Parti Socialiste,
51:06 finalement, malgré cette victoire paradoxale.
51:08 - Ça dépend quel Parti Socialiste, parce que la division du Parti Socialiste,
51:12 on la connaît, elle a été actée lors du Congrès de Marseille
51:16 il y a quelques mois, puisque Olivier Faure, certes, l'a remportée,
51:19 mais avec 51% et Maillard-Rossignol 49%,
51:23 donc on savait que le Parti Socialiste ne caracolait pas
51:26 comme un seul bataillon.
51:29 Donc ça on le savait.
51:31 En revanche, c'est une, outre ce que vient de dire Daïk,
51:36 c'est une victoire pour le Parti Socialiste qui se veut,
51:41 on va dire, social-démocrate.
51:43 Et là, ils ont toutes les raisons, d'ailleurs le communiqué
51:47 de Nicolas Maillard-Rossignol vient de le signifier,
51:51 ils ont toutes les raisons de se réjouir.
51:54 Il n'y a pas que Nicolas Maillard-Rossignol,
51:56 il y a toute une partie du PS, il y a aussi à l'extérieur du PS
51:59 quelqu'un comme Bernard Cazeneuve qui a quitté le PS
52:02 et qui est social-démocrate, donc il y a PS et PS aujourd'hui,
52:06 c'est clair et net.
52:08 - Valérie Lecabre ?
52:09 - Moi je dis que c'est un jour extrêmement important
52:11 pour la gauche de gouvernement, en fait, parce que,
52:13 en choisissant, Olivier Faure, en choisissant de rejoindre LFI
52:17 et la NUPS au nom, effectivement, comme ça a été dit,
52:20 d'un accord électoral qui devait être gagnant,
52:23 il a prouvé en 9 mois, cette députée LFI avait été élue
52:27 il y a exactement 9 mois, en 9 mois ils ont prouvé
52:30 que tout avait, que ça ne fonctionnait pas, en fait,
52:33 c'est-à-dire qu'on le voit tout le temps à l'Assemblée nationale,
52:35 ils ne sont pas d'accord, ils ont des difficultés d'entente,
52:38 on a parlé des violences depuis tout à l'heure,
52:41 et là il y a la sanction dans les urnes,
52:44 et donc cette femme Martine Frugger qui représnte
52:48 la gauche de gouvernement, la gauche responsable,
52:51 toute celle qui a été opposée et qui est menée
52:54 surtout par Carole Delga, parce que c'est dans son coin
52:57 et que Carole Delga, qui est la présidente de la région d'Occitanie
53:00 et qui est en train d'essayer de construire cette contre-proposition,
53:04 il y a une fracture, c'est vraiment une fracture
53:08 extrêmement forte entre les rebelles et ceux qui veulent être responsables.
53:12 Donc je pense que c'est un tournant majeur, pour moi,
53:15 qui s'est passé aujourd'hui, qui disqualifie très clairement
53:19 la stratégie d'Olivier Faure depuis le mois de juin dernier.
53:23 - Vincent Féligonde ?
53:24 - La question effectivement de savoir si s'ouvre un espace à gauche
53:29 entre les macronistes, macronistes qui ne sont pas complètement à gauche,
53:33 ou pas tellement à gauche du tout, et les filles,
53:37 et ça serait vraiment quelque chose d'extrêmement important.
53:40 Et je pense qu'effectivement ce qui va se passer ces jours prochains
53:43 autour de la loi sur les retraites, et la question de savoir
53:48 comment l'intersyndicale va évoluer, et notamment la position de la CFDT,
53:53 ça peut être extrêmement important, puisque effectivement la question
53:57 est de savoir si la CFDT, l'intersyndicale va rester unie,
54:01 ou si la CFDT va avoir son propre agenda et essayer de négocier
54:06 avec le gouvernement une loi plein emploi qui serait plutôt favorable
54:10 aux salariés, et la CGT étant opposée à cette évolution.
54:14 - Tout le monde fait des grands signes pour parler.
54:16 C'est fini les informés.
54:18 - Il faut préciser que Renaissance a voté pour Martine Fruger.
54:22 - Et on ne sait pas si elle va siéger dans le groupe PES.
54:25 - Et on va voir ça évidemment dans les jours qui vont venir.
54:29 - C'est terminé les informés, merci à vous quatre d'avoir été présents,
54:32 on ne va pas se quitter tout de même sans découvrir la une de la Croix,
54:35 Vincent de Féligande.
54:36 - Donc la Croix, la une de la Croix demain, convention fin de vie,
54:38 et maintenant le fait que la convention citoyenne demande
54:42 de développer les soins palliatifs, et une majorité de ses membres
54:45 se dit favorable à l'aide active à mourir.
54:48 - Demain soir, c'est l'ami Jean-François Aquilli que vous retrouverez ici,
54:51 aux informés. D'ici là, portez-vous bien, et puis restez avec nous.
54:56 Vous êtes sur France Info, il y a de l'info, toute la soirée.
55:00 *Bruit de pas*

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