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00:00 (Générique)
00:08 - Ravis de vous retrouver.
00:09 On est ensemble jusqu'à 9h30 en direct sur France Info,
00:12 radio et sur le Canal 27.
00:13 Bien évidemment, j'ai le plaisir d'accueillir ce matin
00:16 à la table des informés, Néila Latrousse,
00:18 du service politique de France Info.
00:20 Bonjour et bienvenue.
00:21 À vos côtés, Gilles Bornstein, éditeur réaliste
00:23 à France Info, Canal 27.
00:25 Bienvenue également, Gilles.
00:26 Willy Moreau est là, lui aussi reporter à France Info
00:29 pour nous invoquer à présent le débat sur la fin de vie.
00:32 Vous nous direz les raisons de votre présence.
00:34 Willy, le débat sur la fin de vie,
00:36 puisqu'Emmanuel Macron reçoit Renaud Delis ce matin à l'Elysée,
00:39 les 184 membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie,
00:43 dont on connaît désormais les conclusions.
00:45 - Oui, les conclusions de ce travail de 4 mois,
00:48 de ces 184 membres.
00:49 Ces conclusions ont été rendues publiques hier
00:52 et à une écrasante majorité, à peu près les 3/4 des membres
00:56 de cette convention, souhaitent la mise en oeuvre
00:59 d'une aide active à mourir, qu'elle prenne la forme
01:02 de l'euthanasie ou du suicide assisté.
01:05 Ce rapport prend cette position, assortie de multiples gardefous
01:10 et de multiples conditions qu'on évoquera dans le débat.
01:13 En tout cas, un choix que le président de la République
01:16 va enregistrer en quelque sorte aujourd'hui.
01:18 Maintenant, quelle suite ?
01:20 Le chef de l'Etat va-t-il se décider d'ailleurs
01:22 à engager un processus législatif ?
01:24 Voici ce qu'en disait sur France Info Jean-Luc Romero,
01:27 qui est le président de l'association
01:29 pour le droit à mourir dans la dignité.
01:31 Emmanuel Macron, il est temps qu'il l'entende quand même.
01:34 Ça fait 20 ans qu'on vit dans ce débat.
01:35 On a eu trois lois néonatives,
01:37 on oublie toujours qu'il y en a eu une aussi en 2010.
01:39 On voit bien que ça ne fonctionne pas.
01:41 On passe notre temps à avoir des affaires,
01:43 des gens qui partent à l'étranger.
01:45 Il faut légaliser l'euthanasie et le suicide assisté.
01:47 On ne peut plus laisser les gens qui ont les moyens
01:49 de partir à l'étranger, ou des grands malades,
01:51 ou des personnes très âgées, se suicider d'une manière
01:54 très violente.
01:55 Donc voilà, la conclusion, c'est donner à chacun
01:57 le choix en fin de vie.
01:58 Alors, le chef de l'État n'a pas encore dit
02:00 quel serait évidemment son choix personnel,
02:02 mais on voit que l'Élysée devrait engager
02:04 ce qu'Emmanuel Macron appelle un "acte 2".
02:07 Est-ce que cela aboutira à une nouvelle législation
02:10 comme le souhaitent les conventionnels ?
02:11 Et est-ce qu'effectivement, cette législation remédiera
02:14 notamment à ce problème évoqué à l'instant par Jean-Luc Romero,
02:18 ces Français qui choisissent d'aller mourir à l'étranger,
02:21 notamment en Belgique ou en Suisse,
02:23 à faute de législations appropriées en France ?
02:25 - Ces Français, Willy Moreau, vous en avez rencontré
02:27 plusieurs ces derniers mois, dans le cadre d'un reportage
02:30 tourné pour France Info.
02:31 Que vous ont-ils dit, tout d'abord ?
02:33 - Ces Français, en fait, ont déjà comme point commun
02:36 de ne pas vouloir finir leur vie, dégrader,
02:39 c'est le mot, en fait, qu'ils m'emploient.
02:42 Ce sont des Français qui ont plusieurs pathologies différentes.
02:45 L'un est étraplégique, l'autre souffre d'une arthrite chronique.
02:50 En gros, ses articulations se cassent tout le temps.
02:53 Et enfin, une troisième personne qui souffrait d'un cancer,
02:56 du bas-ésophage, un cancer incurable,
02:58 et qui ont donc décidé de ne pas mourir en France,
03:02 d'aller mourir à l'étranger pour...
03:04 - Dans quel pays ? - En Belgique.
03:05 Les trois que j'ai rencontrés partaient en Belgique.
03:08 - Belgique, rappelez-nous, le cadre légal là-bas, c'est ?
03:10 - Alors, le cadre légal, il faut...
03:12 J'avais prévu ma petite anticelle,
03:14 je savais que vous alliez... - J'avais anticipé ma question.
03:16 - J'avais complètement anticipé.
03:18 Donc les patients, ils doivent déjà avoir un avis clair
03:21 avec discernement, souffrir d'une pathologie physique
03:26 et/ou psychique incurable, constante et inapaisable,
03:31 et avoir une demande claire, répétée, sans pression extérieure.
03:35 C'est grosso modo, je caricature un petit peu le cadre légal,
03:38 mais donc ces personnes-là rentrent toutes les trois
03:41 dans ce cadre-là, et donc ont décidé de franchir la frontière,
03:44 encore une fois, pour ne pas mourir de manière vraiment dégradée,
03:49 c'est le mot qu'ils ont employé tous les trois.
03:51 Et je voudrais rebondir sur un mot
03:55 sur l'intervention de Jean-Luc Romero,
03:58 qui disait que ce sont des Français qui ont les moyens
04:00 d'aller à l'étranger, puisque que ce soit en Belgique ou en Suisse,
04:04 les procédures coûtent très cher, c'est entre 5 000 et 15 000 euros
04:08 au total pour aller mourir à l'étranger,
04:10 donc c'est un vrai investissement dans tous les sens du terme.
04:13 - Vous restez avec nous, on va s'interrompre
04:15 pour une petite minute, le temps du Fil-Info,
04:17 et on repasse sur la crise avec Maureen Suillard.
04:20 - Après avoir passé trois mois à plancher sur la fin de vie,
04:22 les membres de la Convention citoyenne
04:25 sont à l'Elysée ce matin pour remettre leur conclusion
04:27 au chef de l'Etat. Contrairement à l'ordre des médecins,
04:30 ils jugent nécessaire d'autoriser le suicide assisté
04:33 et/ou l'euthanasie des citoyens, qui interpellent aussi l'exécutif
04:37 sur l'inégalité d'accès aux soins palliatifs en France.
04:41 Pour David Lissnar, une crise civique est en cours.
04:44 Le président de l'Association des maires de France
04:46 s'alarme auprès du journal Le Figaro
04:48 d'une forte augmentation du nombre de démissions d'élus locaux.
04:51 1000 maires ont rendu leur tablier depuis 2020,
04:54 conséquence selon lui de la hausse de l'abstention et les agressions.
04:59 Le groupe paramilitaire russe Wagner
05:02 revendique la prise de la mairie de Barmoutz,
05:04 celle ville très disputée en Ukraine depuis des mois,
05:08 Kiev dément, selon les informations de Radio France.
05:11 L'UNESCO évalue également à 2,4 milliards d'euros
05:15 le coût des destructions de la guerre
05:17 dans le secteur de la culture et de l'éducation dans tout le pays.
05:21 Elles étaient jugées trop dangereuses et envahissantes.
05:24 Les trottinettes en libre-service devront quitter Paris
05:27 en septembre prochain.
05:28 Les Parisiens ont voté pour l'interdiction hier à 90 %,
05:32 seul 8 % de participation enregistrée.
05:36 ...
05:38 -France Info.
05:39 ...
05:41 -Les informés.
05:42 Renaud Delis, Marc Fauvel.
05:44 ...
05:46 -Au-delà de ce souhait majoritaire
05:48 au sein de la Convention citoyenne sur la fin de vie
05:51 de changer le français, il y a eu beaucoup de choses
05:54 dans ce rapport, fruit de quatre mois de réflexion
05:57 de ses 184 citoyens.
05:58 Qu'est-ce que vous en retenez, vous, Naila Latrousse ?
06:01 -Ce que j'en retiens, c'est la structure du rapport.
06:04 C'est très malin d'avoir fait une espèce de socle,
06:07 pour commencer, sur qu'on change la loi ou pas.
06:10 Au fond, il y a des problématiques qui ne sont pas adressées
06:13 et qu'il va falloir améliorer, notamment la question
06:16 du soin palliatif.
06:17 Ca rejoint la question qui était soulevée par Willy,
06:20 la question du coût.
06:21 C'est-à-dire que, effectivement, si demain, la loi évolue,
06:25 que le suicide assisté ou l'euthanasie,
06:27 selon la formule qui est choisie...
06:29 -Suicide assisté, c'est le patient qui fait le dernier geste.
06:33 Euthanasie, c'est le soignant.
06:35 -C'est le médecin qui fait l'injection pour schématiser.
06:38 Si l'évolution éventuelle de la loi devait se traduire
06:41 par les mêmes failles dans le dispositif d'accompagnement
06:44 que celle que l'on constate,
06:46 c'est-à-dire l'absence de soin palliatif sur l'ensemble du territoire,
06:50 les problématiques du système de santé,
06:52 c'est-à-dire le manque de soignants,
06:54 ouvrir un nouveau droit réservé à ceux qui habitent
06:57 dans des métropoles qui coûteraient cher
07:00 parce qu'appliqués un peu plus en clinique,
07:03 comme un hôpital surchargé ou des choses dans le genre,
07:05 et qui ne serait pas un droit réel,
07:07 ça ne servirait à pas grand-chose.
07:10 -Je rappelle un chiffre donné par la Société française
07:13 des soins palliatifs.
07:14 22 départements n'ont aucune structure de soins palliatifs.
07:17 En France, cette association estime
07:20 qu'une majorité de Français concernés
07:23 n'a pas à proximité de son domicile une structure adaptée.
07:27 -Il y a la question du nombre de soignants
07:29 et de la clause de conscience.
07:31 Il peut y avoir des disparités régionales
07:33 et avoir des Français transfrontaliers
07:36 confrontés à la même question.
07:38 Est-ce qu'il vaut mieux aller à Paris, en Belgique ou en Suisse ?
07:41 Le point le plus intéressant du rapport,
07:44 c'est de dire que quel que soit le choix du politique,
07:47 il y a une situation insatisfaisante
07:49 avec des droits non appliqués.
07:51 -G.Barnstein ?
07:52 -J'en retiens les mêmes choses que Neyla,
07:54 mais j'en retiens aussi que les conventionnels veulent changer.
07:58 Les Français sont pour à 75 %,
08:00 les conventionnels se sont prononcés à peu près
08:03 dans la même proportion, ce qui prouve
08:05 que cette idée de faire une petite France,
08:07 une France en réduction, qui réfléchit
08:10 et qui, pour le coup, à peu près réussit,
08:12 ils veulent une solution modérée.
08:16 La plupart d'entre eux veulent un suicide assisté légalisé
08:20 avec une exception d'euthanasie.
08:22 Comme vous l'avez dit,
08:23 quand la personne en fin de vie
08:26 est en capacité de se donner la mort lui-même,
08:29 c'est lui qui le fait avec un produit
08:31 qui lui est prescrit par un médecin.
08:33 Quand il ne peut pas, parce qu'il ne peut plus physiquement,
08:37 parce qu'il est trop diminué,
08:39 parce qu'il ne peut plus accomplir le geste lui-même,
08:42 ça ouvrirait, mais ça serait qu'une exception,
08:44 la porte à une euthanasie ou une aide médicale,
08:47 ou une aide médicale à mourir.
08:51 J'en retiendrai pour élargir
08:53 que la convention citoyenne,
08:54 celle sur l'écologie, a été beaucoup critiquée.
08:57 Je remarque que dès le 2e exemple,
08:59 c'est-à-dire ce n'est qu'à la 2e,
09:01 un certain nombre de biais ont été rattrapés.
09:04 Beaucoup avaient critiqué à l'époque ce format
09:07 en disant que ce n'était pas adapté,
09:09 que ce n'était pas une bonne réponse
09:11 au problème de la démocratie française.
09:13 Finalement, je trouve que pour un exercice
09:16 qui n'en est qu'à son 2e cas d'existence,
09:18 c'est une vitesse d'amélioration
09:20 qui n'est pas si négligeable.
09:22 - Si vous me passez l'image, ça montre aussi
09:25 que les gens français dans la même pièce,
09:27 en leur demandant de se mettre d'accord
09:29 sur l'un des sujets les plus difficiles à aborder,
09:32 c'est-à-dire celui de notre mort,
09:34 ils ne tapent pas sur la tête, mais ils dégagent
09:37 une forme de consensus, ou respectent
09:39 leur divergence de point de vue.
09:41 - C'est un travail formidable, ce rapport,
09:43 qui est respectueux des différences,
09:45 qui prend une position claire en faveur
09:48 d'une aide active à mourir, qu'elle prenne la forme
09:51 de l'euthanasie ou du suicide assisté,
09:53 mais il faut bien, quand on rentre
09:55 dans le détail de ce rapport,
09:57 il y a un certain nombre de conditions d'accès
09:59 de garde-fous qui sont explicitées,
10:01 très clairement, des mécanismes de contrôle,
10:04 le patient devrait répéter régulièrement sa demande,
10:07 se soumettre à une évaluation de son discernement,
10:10 et puis, au final, il se plierait à une décision
10:13 qui serait celle d'une procédure à la fois collégiale
10:16 et pluridisciplinaire, et puis, évidemment,
10:19 pour ce qui est de l'euthanasie,
10:21 c'est le soignant, le médecin, qui fait l'acte final,
10:24 qui commet l'acte final,
10:25 il y a une clause de conscience
10:27 qui serait accordée au médecin,
10:29 ce qui est aussi une garantie d'exercice de ce droit,
10:32 comme le dit le philosophe André Consponville,
10:35 c'est un partisan, il a d'ailleurs été auditionné
10:38 par cette convention,
10:39 c'est un partisan de l'aide active à mourir,
10:41 il explique que la clause de conscience permet,
10:44 ce n'est pas un frein, mais ça permet de mettre en oeuvre
10:47 ce nouveau droit, comme ça a été le cas sur l'IVG.
10:50 Si la clause de conscience n'était pas reconnue,
10:53 ce progrès indispensable aurait eu plus de difficultés
10:56 à s'imposer dans la société française,
10:59 sous réserve, évidemment, que ceux qui veulent y recourir,
11:02 et là, c'est le cas en ce qui concerne l'aide active à mourir,
11:06 puissent y avoir accès dans l'ensemble du territoire.
11:09 Au préalable, Nélène Latrous avait raison de le rappeler,
11:12 le gouvernement, l'exécutif, veut, dès aujourd'hui,
11:16 enclencher ce qu'on appelle, elle le disait,
11:18 une stratégie décennale sur les soins palliatifs,
11:21 c'est-à-dire davantage de moyens et l'accès pour tous
11:24 aux soins palliatifs, mais même si tous les moyens
11:27 étaient mis en oeuvre, et il faut qu'ils le soient,
11:30 ça ne répondrait pas à toutes les situations évoquées,
11:34 notamment dans ce rapport, et situations pour lesquelles
11:37 une évolution de la loi est nécessaire.
11:39 -Willie Morand. -Au-delà de ça,
11:41 sur la convention citoyenne, les personnes que j'avais rencontrées
11:45 sont très contentes que la France se saisisse
11:48 de cette question-là, parce qu'aujourd'hui,
11:51 aller mourir en Belgique ou en Suisse,
11:53 ce n'est pas si simple que ça.
11:55 J'ai contacté de nombreux médecins belges
11:58 qui font désormais valoir leur clause de conscience.
12:01 Il y a de plus en plus de soignants et d'hôpitaux en Belgique
12:05 qui n'acceptent plus les Français,
12:07 parce que, déjà, ils essayent de faire un peu pression
12:10 sur la France, et sur cette question-là, en tout cas,
12:15 et ils n'en peuvent plus, en fait, d'être ce qu'ils appellent
12:19 être le mouroir des Français.
12:21 C'est aussi pour ça qu'ils sont très contents
12:24 que la France se saisisse de cette question.
12:26 -Qu'est-ce qui peut se passer, Gilles Bernstein,
12:29 une fois qu'Emmanuel Macron aura reçu la convention citoyenne ?
12:33 -L'annonce d'une loi. Ce qui peut se passer,
12:36 c'est qu'Emmanuel Macron dise qu'il fera une loi
12:39 sans dire très exactement ce qu'il mettra dedans,
12:42 et qu'il envoie mal le président en but aux difficultés politiques
12:46 qu'on sait sur la réforme des retraites,
12:49 promouvant une réforme qui retient l'opposition de 80 % des Français,
12:53 refuser d'aller vers une solution que prônent 75 % des Français.
12:57 Il serait assez logique.
12:58 Cette convention citoyenne se passe bien,
13:01 elle propose des choses relativement raisonnables.
13:04 Il serait étonnant que politiquement,
13:06 le président fasse le choix de déchirer ce papier
13:10 et, s'il le plaît, inventer la qualité.
13:12 Ce qui peut se passer, c'est l'annonce d'une loi.
13:15 Quand ? On ne sait pas.
13:16 Est-ce que ça sera dans deux mois ?
13:19 Est-ce que ça sera avant la fin de l'année ?
13:21 Vraisemblablement, ça me paraît le plus probable.
13:24 -Néla Latrousse ? -Oui.
13:26 Le ministre, le porte-parole et ministre chargé
13:29 du Renouveau démocratique, Olivier Véran,
13:32 qui mène un travail en parallèle de la convention citoyenne
13:35 et des députés qui ont rendu un rapport mercredi dernier
13:39 avec la presse Léonetti.
13:41 Il disait il y a quelques semaines qu'on irait vers une loi.
13:44 -Il n'y aura pas de référendum ?
13:46 -A priori, pas sur les questions de société, répond l'Elysée.
13:50 Après, on voit qu'Emmanuel Macron a opéré
13:53 de manière très différente de la convention citoyenne
13:56 sur le climat, puisque les députés ont été amenés
13:59 à s'exprimer avec une mission de parlementaire
14:02 dont les conclusions sont claires.
14:04 Le cadre actuel ne répond pas à l'intégralité
14:07 des conclusions rencontrées avec cet échantillon de Français
14:11 qui lui remet son rapport ce matin,
14:13 cette convention citoyenne pour la fin de vie,
14:16 qui arrive aux mêmes conclusions que les députés et des ministres.
14:20 Sur le calendrier, j'ai peut-être une interrogation.
14:24 Est-ce qu'Emmanuel Macron annoncera une loi
14:26 avant que les ministres aient rendu leurs travaux ?
14:29 Est-ce qu'il ne renverra pas Agnès Firmin-Lebaudot,
14:32 ministre déléguée à la Santé, et Olivier Véran,
14:36 ministre déléguée à la République ?
14:38 Est-ce que la réforme des droits de l'homme
14:40 sera plus forte ?
14:42 -C'est une question
14:43 qui est très importante.
14:45 -La réforme des droits de l'homme,
14:47 c'est une question qui est très importante.
14:50 -La réforme des droits de l'homme,
14:52 c'est une question qui est très importante.
14:55 -La réforme des droits de l'homme,
14:57 c'est une question qui est très importante.
15:00 -La réforme des droits de l'homme,
15:02 c'est une question qui est très importante.
15:06 -Le rendez-vous risque d'être très rapide,
15:08 prévient la nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet.
15:11 "On ne peut pas parler d'autres sujets
15:14 "tant qu'on ne retire pas la réforme des retraites",
15:17 dit-elle, Sophie Binet,
15:19 qui sera aux côtés des autres syndicats
15:21 mercredi à Matignon pour rencontrer Elisabeth Borne
15:24 à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation nationale.
15:28 Quasiment 18 % d'augmentation sur un an pour le panier France Info.
15:32 Nous suivons avec le cabinet Nielsen IQ
15:35 une quarantaine de produits du quotidien.
15:37 Ce sont les produits des grandes marques qui augmentent le plus.
15:41 Tous les détails sont à retrouver sur franceinfo.fr.
15:44 Une ouverture pleine de symboles.
15:46 Aujourd'hui, en Gironde, le camping des Flots Bleus,
15:49 tout près de la Dune du Pilard, rouvre partiellement ce matin.
15:53 Lui qui avait été très touché par les incendies monstres
15:57 de l'été dernier.
15:58 Établissement rendu célèbre par le film "Camping"
16:01 avec Franck Dubosc.
16:03 - Les infos.
16:04 - Les informés.
16:05 Renaud Delis, Marc Fauvel.
16:07 - Les informés, 3e et dernière partie
16:09 avec des chaises vides à partir d'aujourd'hui.
16:12 Renaud Delis à Matignon.
16:14 - Elisabeth Borne a annoncé qu'elle souhaitait recevoir
16:17 les groupes parlementaires et les partis
16:20 dans le but d'apaiser le pays, de dialoguer
16:23 avec les acteurs politiques sur la méthode de gouvernement
16:26 et le calendrier législatif des mois à venir.
16:29 Mais les 4 formations de gauche qui composent la NUP,
16:33 les socialistes, ont tour à tour décliné l'invitation.
16:36 Pourtant, dans 2 jours, mercredi,
16:38 les syndicats, les membres de l'intersyndicale,
16:41 se rendront à Matignon pour évoquer les sujets sociaux.
16:44 C'est ce que souhaite la Première ministre.
16:47 Les syndicats veulent parler de la réforme des retraites
16:51 et réclamer le retrait de cette réforme.
16:53 Il y a 2 stratégies un peu différentes.
16:55 Les partis de gauche qui sèchent le rendez-vous de l'autre,
16:59 les syndicats qui y vont sans illusion.
17:02 Les syndicats peuvent se rapprocher.
17:04 Voici ce qu'en disait Jean-Luc Mélenchon,
17:07 l'invité de France 3.
17:08 - Je plaide, tout le monde le sait,
17:11 pour qu'il y ait une coordination qui existe.
17:14 - Sophie Binet vient d'être élue à la tête de la CGT.
17:17 Elle pourrait reprendre ça ? - Je ne sais pas.
17:20 J'aimerais qu'on ait des relations plus décontractées,
17:23 pour quelqu'un comme moi.
17:25 - Avec Philippe Martinez ? - Oui.
17:27 Il s'est pris d'humeur contre nous.
17:29 - Les désaccords ont été nombreux
17:31 entre Philippe Martinez et Jean-Luc Mélenchon.
17:34 Sophie Binet, la nouvelle patronne de la CGT,
17:37 répond à Jean-Luc Mélenchon qu'elle aussi souhaite
17:40 que les rapports soient plus harmonieux
17:43 entre son syndicat et les partis de la NUP,
17:46 en général, et la France Insoumise.
17:48 Est-ce qu'il peut y avoir une meilleure coordination
17:51 ou est-ce qu'il y a des stratégies différentes
17:54 et des buts poursuivis ?
17:56 - Gilles Bernstein ?
17:58 J'ai écouté Sophie Binet tout à l'heure.
18:00 Je me suis permis de vous quitter
18:02 et d'écouter Sophie Binet sur France Inter.
18:05 Elle dit qu'il faut que ça soit plus chaleureux.
18:08 Elle ne le dit pas elle-même avec une immense chaleur,
18:11 mais elle répète ce que disaient Philippe Martinez
18:15 et Laurent Berger, c'est-à-dire que les partis politiques
18:18 ne doivent pas se mêler de ce que font les syndicats.
18:21 Elle fait exactement le même reproche à Jean-Luc Mélenchon
18:25 et à son directeur Philippe Martinez.
18:28 "Occupe-toi de ton parti politique et nous,
18:30 "on s'occupe de ces syndicats."
18:32 Elle fait une concession.
18:34 Là où Philippe Martinez avait dit que la France Insoumise
18:38 n'avait pas été dans son rôle en faisant de l'obstruction
18:42 à l'Assemblée nationale et en n'allant pas au vote de l'article 7,
18:46 elle a dit qu'elle ne se mêlait pas de ce qu'elle faisait,
18:50 et elle a refusé de commenter l'action
18:53 et on n'a quand même pas senti une grande chaleur
18:56 et une grande emphase de ton...
18:58 - On n'en est pas à la lune de miel.
19:00 - Elle a dit qu'elle ne le connaissait pas.
19:03 On n'a pas senti une immense chaleur
19:05 quand elle a évoqué le cas de Jean-Luc Mélenchon.
19:08 - Il est du côté de Jean-Luc Mélenchon.
19:11 C'est à lui de reprendre le chemin du dialogue avec les syndicats
19:15 et en particulier avec la CGT.
19:17 Les Insoumis discutent avec la CGT.
19:20 Il y a des députés qui échangent avec les syndicats.
19:23 Au Congrès de la CGT, il y avait des délégations
19:26 d'un certain nombre de partis de gauche,
19:29 les Insoumis, le Parti communiste, entre autres.
19:32 Mais la "guerre" entre les syndicats et les Insoumis,
19:35 c'est une guerre entre les syndicats et Mélenchon,
19:39 qui a théorisé l'idée qu'il fallait revenir sur la séparation
19:43 entre les politiques et les syndicats,
19:45 qu'il a écrit sur son blog.
19:47 Les syndicats sont montés au créneau là-dessus.
19:50 Lorsqu'il a commencé à organiser des manifestations
19:54 et des rassemblements,
19:55 son propos était de dire que la NUPES est rassemblée,
19:58 donc il a la responsabilité d'organiser ces manifestations
20:02 car les syndicats sont divisés.
20:04 C'est lui qui a, en quelque sorte, déclenché les hostilités
20:08 avec la CGT.
20:09 La position d'une Sophie Binet, qui est présente,
20:12 en disant "pourquoi pas, j'attends de voir",
20:15 s'explique aussi par les propos passés,
20:18 qui ont été très durs,
20:19 de Jean-Luc Mélenchon à l'égard des syndicats.
20:22 -Pardon de poser la question,
20:24 mais est-ce que Sophie Binet est plus dure que Philippe Martinez ?
20:28 Qu'est-ce qu'on sait précisément de ce qu'elle va faire de la CGT ?
20:33 -C'est qu'elle est la patronne surprise,
20:35 les sorties du chapeau.
20:37 -Et pas la candidate de Philippe Martinez.
20:39 -C'était pas la candidate de la frange la plus radicale,
20:43 mais Céline Verzeleti.
20:45 On sait que c'est une candidate plus consensuelle
20:48 ou le plus petit dénommateur commun
20:50 d'une organisation qui est apparue assez divisée,
20:53 voire fracturée, tout au long de son congrès.
20:56 Ça limite sa marge de manœuvre.
20:58 Le 1er souci de Sophie Binet est de rassembler son organisation.
21:02 Elle a peut-être moins...
21:04 -C'est ce qu'elle dit ce matin.
21:06 -On évoque les divisions potentielles au sein de la NUP,
21:09 divisions renforcées par le résultat de l'élection de la Riège,
21:13 où la candidate socialiste dissidente
21:15 a nettement battu la candidate insoumise
21:18 soutenue par la NUP.
21:19 Il y a de premières distinctions entre les syndicats,
21:23 qui étaient unis jusqu'à présent,
21:25 puisque Sophie Binet, au nom de la CGT,
21:27 a répété qu'elle ne croyait pas à une forme de médiation,
21:31 ni même à une pause, même durable, sur la réforme des retraites.
21:35 C'était deux propositions envisagées par Laurent Berger.
21:38 -Merci à tous les trois.
21:39 Gilles Bernstein, Nel Alatrous, le retour des informés.
21:43 A quelle heure, ce soir ? -20h03.
21:45 -Oui, c'est bien. Pas très loin.
21:47 20h, effectivement. Bonne journée à tous. Salut.
21:50 [Musique]