• l’année dernière
Avec Caroline Galacteros, Géopolitologue, spécialiste affaires diplomatiques et stratégiques, Présidente Geopragma, Docteur en Sciences politiques, Philippe Murer, économiste, souverainiste, auteur de « comment sortir du capitalisme du désastre » aux éditions Godefroy et Hervé Juvin, député européen non-inscrit et conseiller régional des Pays de la Loire, Co-fondateur du mouvement Les Localistes !

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-04-10##

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News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:04 [Musique]
00:00:06 Nous sommes en guerre.
00:00:07 Nous allons donc provoquer l'effondrement de l'économie russe.
00:00:10 Ah, ça va me coûter combien ?
00:00:11 Nous vivons, et cela pas simplement depuis cet été, ces dernières années,
00:00:15 la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance.
00:00:17 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:18 [Bruit de chien]
00:00:19 C'est un beau gros chien, très gentil, très sympathique.
00:00:22 [Bruit de chien]
00:00:23 Vous ne comprenez pas, mais alors vous circulez tous, s'il vous plaît.
00:00:25 Bonne soirée à tous, désolé pour la démocratie.
00:00:27 [Chant]
00:00:37 Eh oui, eh oui, eh oui, Macron démission,
00:00:41 entend-on dans certaines villes de France et de Navarre,
00:00:45 eux-mêmes à l'Olympia.
00:00:47 Et puis en Chine, ce n'est pas du tout le même son, voilà.
00:00:50 Emmanuel Macron était en Chine, il a discuté pendant des heures avec Xi Jinping,
00:00:55 et il revient, mais il revient totalement...
00:00:59 Alors, changer, je ne dirais pas changer,
00:01:02 mais quand même, quand même, c'est presque Paul Claudel
00:01:05 se convertissant à la fois, après une nuit à Notre-Dame.
00:01:10 Il ne veut plus suivre aveuglément les États-Unis.
00:01:13 Non, non, non, il veut être neutre, il veut être troisième puissance avec l'Europe.
00:01:17 On va en parler avec Caroline Galactéros, géopolitologue.
00:01:21 Qu'est-ce qui se passe, y a-t-il un changement de stratégie ou pas ?
00:01:25 Et puis on va parler des fact-checking, plutôt des fake-checking,
00:01:30 avec Philippe Murer, qui est économiste,
00:01:33 et qui est auteur de "Comment sortir du capitalisme du désastre".
00:01:38 Et puis il a eu affaire, effectivement, à ces gens qui prétendent vérifier les informations,
00:01:43 et qui, en fait, disent-ils de fausses informations.
00:01:47 C'est assez drôle, vous verrez, on va passer un bon petit moment avec ça.
00:01:50 Et puis le coming out de nos ministres,
00:01:53 eh bien tous nos ministres en ce moment, tous,
00:01:55 enfin un certain nombre, font leur coming out.
00:01:58 C'est quoi le coming out ?
00:02:00 On va traduire, on va traduire, vous en faites pas.
00:02:02 Et puis on va recevoir en seconde partie,
00:02:05 et je suis très heureux de le recevoir, Hervé Juvin, député européen.
00:02:08 Hervé Juvin, il se caractérise par sa lucidité,
00:02:12 par la manière dont il a de profondre les narratifs.
00:02:16 Vous savez, les narratifs les plus établis,
00:02:19 les idées les plus reçues,
00:02:21 le prêt-à-penser le plus activé,
00:02:25 eh bien Hervé Juvin, c'est pas ça du tout.
00:02:27 Lui, il casse les codes, il brouille les codes,
00:02:31 et il en fait quelques vérités non négligeables.
00:02:34 A tout de suite !
00:02:35 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:02:39 le fait du jour.
00:02:40 Ah, ivresse, tendresse !
00:02:44 Vous savez, Emmanuel Macron,
00:02:47 flanqué du Ursula von der Leyen,
00:02:50 se sont envolés il y a quelques jours
00:02:52 vers cette Chine que tout le monde aujourd'hui se dit s'est éveillée.
00:02:57 Vous vous rappelez de quand la Chine s'éveillera ?
00:02:58 Eh bien, elle s'est réveillée, le monde tremble.
00:03:01 Alors Ursula von der Leyen s'en est retournée,
00:03:05 Emmanuel Macron aussi,
00:03:06 mais Emmanuel Macron a donné des interviews, notamment aux Echos,
00:03:10 et attention, qu'est-ce qu'il dit Emmanuel Macron ?
00:03:13 Eh bien il dit,
00:03:15 "Attention, nous ne rentrerons pas dans une logique de bloc à bloc",
00:03:18 il parle au nom de l'Europe,
00:03:20 "la pire des choses serait de penser que nous, Européens,
00:03:23 devrions être suivistes sur la question de Taïwan,
00:03:27 et sur le reste, sur le reste, bah écoutez, on ne sait pas,
00:03:30 l'autonomie stratégique",
00:03:31 dit encore Emmanuel Macron, "doit être le combat de l'Europe,
00:03:35 il faut s'élever contre l'extraterritorialité du dollar,
00:03:38 il ne faut plus suivre simplement les États-Unis,
00:03:41 oui, nous devons, il n'est pas question de s'adapter au rythme américain,
00:03:45 à la surréaction chinoise,
00:03:47 pourquoi devrions-nous aller au rythme choisi par les autres ?
00:03:50 Oui, pourquoi ?
00:03:51 Caroline Galactéros, bonjour.
00:03:53 - Bonjour, bonjour.
00:03:55 - Et d'abord, bon anniversaire.
00:03:56 - Ah, c'est gentil, c'est adorable, merci.
00:03:59 - Alors Caroline Galactéros, dites-moi alors,
00:04:01 c'est intéressant parce que,
00:04:03 et ça virage à 90, à 180 degrés,
00:04:06 de quoi s'agit-il ?
00:04:07 Voici qu'Emmanuel Macron, notre président de la République,
00:04:10 retour de Chine, alors peut-être,
00:04:13 je préfère écouter ses cinq secondes,
00:04:15 vous savez qu'en France, il est difficile,
00:04:17 il circule sans 500 camions de CRS,
00:04:20 des voitures, etc.,
00:04:22 et on entend Macron démission jusqu'à l'Olympia Music Hall,
00:04:27 mais en Chine, ça ne s'est pas du tout passé comme ça,
00:04:29 ça s'est très bien passé,
00:04:31 il a été très bien reçu, écoutez.
00:04:33 [Rires]
00:04:39 Voilà, ils étaient très contents les Chinois.
00:04:41 Mais lui alors, il dit "attendez, attention,
00:04:44 on ne veut pas être suiviste, l'Europe ne doit pas être suiviste".
00:04:47 Alors c'est très bien dans les déclarations, très bien,
00:04:49 mais alors s'est-il converti à une neutralité de grande puissance
00:04:54 face à la Chine et aux USA ?
00:04:56 Qu'en pensez-vous ?
00:04:57 - Alors, d'abord, sur les cinq secondes que vous venez de passer,
00:05:02 je pense que le pouvoir chinois est suffisamment subtil,
00:05:07 stable et en contrôle pour comprendre les nécessités narcissiques de notre président,
00:05:12 et que donc l'accueil comme ça, populaire, joyeux, etc.,
00:05:19 ce sont des choses qui peuvent s'organiser,
00:05:22 même s'il y a peut-être un peu de spontanéité.
00:05:24 Ensuite, quant aux déclarations présidentielles,
00:05:28 écoutez, on peut penser que notre président a été touché par la grâce !
00:05:33 - Oui, oui !
00:05:34 - En mer, en feu !
00:05:35 - Joie, joie, pleurs de joie !
00:05:37 - Non, mais nous sommes en 2023 !
00:05:40 Nous sommes effectivement dans une situation de vassalisation
00:05:44 à peu près totale européenne, française, vis-à-vis des Etats-Unis,
00:05:49 à propos de la guerre d'Ukraine.
00:05:51 On commence à comprendre d'abord qu'elle est plus ou moins perdue militairement,
00:05:56 qu'on n'y peut pas grand-chose.
00:05:58 On a peur de se faire entraîner dans l'aventurisme américain
00:06:01 avec l'OTAN maintenant contre la Chine,
00:06:05 avec les provocations que l'on connaît vis-à-vis de Taïwan,
00:06:08 et vous avez vu la réaction chinoise des manœuvres d'encerclement
00:06:12 et d'isolement de la péninsule.
00:06:14 Donc on peut se dire que c'est fabuleux,
00:06:16 enfin il a compris qu'il faut se désaligner,
00:06:18 la France, l'Europe, l'autonomie stratégique européenne.
00:06:22 Le problème, c'est qu'on peut aussi, et je crains que ce ne soit le cas,
00:06:28 interpréter tout cela comme une nouvelle démonstration de pensée magique.
00:06:35 C'est bien gentil de dire ça,
00:06:37 mais notre président est aussi celui qui a expliqué qu'il ne fallait pas humilier la Russie de Poutine,
00:06:43 qui a été le premier à le recevoir lors de son premier mandat,
00:06:46 qui nous a parlé d'armée européenne, de souveraineté européenne,
00:06:51 qui nous a expliqué que l'État prochon était une plaie à vif,
00:06:57 dans l'administration française, et qu'il fallait s'en défaire.
00:07:01 Et au plan des faits, au plan des actions, pour corriger tout cela,
00:07:07 pour corriger tous ces magnifiques déclarations de l'Union Européenne,
00:07:13 eh bien il n'y a rien eu.
00:07:15 Sur l'Ukraine, on est quand même très en avant de la main dans le suivisme.
00:07:22 On a fait tout ce qu'on nous a demandé,
00:07:24 on le fait même avec la conscience d'être du bon côté du manche,
00:07:28 comme d'habitude, en termes moraux, ce qui est vraiment plus que discutable.
00:07:32 - Plus les millions de dollars sonnants et trébuchants, en plus.
00:07:36 - Non mais voilà, si vous voulez, c'est formidable qu'en Chine,
00:07:39 il ait peut-être pris une piqûre de rappel à la réalité.
00:07:43 C'est-à-dire qu'il a peut-être pris peur, juste.
00:07:45 Il s'est peut-être dit "mon Dieu, mais c'est pas possible, effectivement, l'intérêt..."
00:07:48 Moi j'en parle depuis dix ans, si vous voulez.
00:07:50 L'intérêt européen, c'est d'exister en dehors de cette logique de bloc.
00:07:57 - Oui mais alors justement...
00:07:58 - Sauf que tout est fait pour nous y ramener.
00:07:59 - Exact, mais alors qu'est-ce qu'on dit, Néros ?
00:08:01 Alors justement, il faudrait savoir si ce sont des mots et du vent,
00:08:04 parce qu'on rappelle, effectivement, d'abord, y a-t-il une Europe ?
00:08:08 Y a-t-il et dans quelle Europe vivons-nous ?
00:08:10 Et deuxièmement, je rappelle, vous le savez, je rappelle aux auditeurs,
00:08:14 que le 10 janvier 2023, c'est-à-dire il y a quelques mois,
00:08:17 l'Union Européenne et l'OTAN ont signé une déclaration de coopération
00:08:21 franchement accélérée par la guerre en Ukraine, le rôle de l'Alliance,
00:08:24 on voit très très bien, voilà.
00:08:26 - Bien sûr !
00:08:27 - Oui.
00:08:28 - Mais oui, non, mais on est dans une schizophrénie stratégique, voilà.
00:08:32 Et moi je pense que l'Europe est tout à fait d'abord...
00:08:35 L'Europe, qu'est-ce que ça veut dire en termes stratégiques d'indépendance ?
00:08:39 Ça ne veut rien dire !
00:08:40 La souveraineté européenne, elle n'existe pas !
00:08:42 Alors on peut...
00:08:43 - Pourquoi elle n'existe pas ? Pourquoi ça ne veut rien dire, Caroline ?
00:08:46 - Parce qu'il n'y a pas de peuple européen,
00:08:48 et parce que le projet européen tel qu'il est emmené et mis en œuvre,
00:08:53 est un projet européiste, c'est-à-dire de fédéralisme,
00:08:57 de fédéralisme européen, et donc de fusion, si vous voulez,
00:09:02 qui est impossible par essence, et qui est contre-productive
00:09:06 dans les faits entre tous les États européens.
00:09:09 Donc en fait le truc, c'est, on va tous se dissoudre,
00:09:12 on accepte de disparaître, mais ensemble on sera plus puissant.
00:09:16 Ce n'est pas vrai, et on le voit très bien dans toutes les questions,
00:09:19 j'allais dire, de guerre, de paix, de défense, des choses graves,
00:09:23 je ne parle même pas d'économie,
00:09:25 il a aussi parlé de l'extraterritorialité, mais c'est merveilleux !
00:09:27 - Oui, il a parlé de l'extraterritorialité du dollar, oui,
00:09:30 car on pense à Alstom et compagnie, hein !
00:09:32 - Oui, oui, non mais je veux dire, si vous voulez, c'est formidable,
00:09:36 parce qu'au plan des discours,
00:09:38 oui, on a l'impression d'une lucidité, d'une confiance
00:09:43 de la gravité des enjeux, et d'une volonté de faire autre chose,
00:09:49 mais dans les faits, il ne se passe rien !
00:09:53 Dans les faits, la France est en train de doubler
00:09:56 sa production échantillonnaire, vous me direz,
00:09:59 de munitions pour aider l'Ukraine,
00:10:01 la France songe à livrer des avions, des chars,
00:10:04 enfin tout ce qui lui reste, ou à peu près,
00:10:07 pour aider le pays, alors que l'on sait, effectivement,
00:10:10 que c'est un peu plié, il y aura peut-être une...
00:10:13 Si vous voulez, sur le fond, et dans le temps, c'est plié,
00:10:16 donc il serait très important si vraiment,
00:10:19 notre président a fait cette prise de conscience,
00:10:23 après tout, on peut lui donner le bénéfice du doute,
00:10:26 mais la première chose à faire, c'est de cesser le soutien militaire,
00:10:30 c'est de commencer à... - A négocier, enfin oui...
00:10:34 - Et à prendre l'initiative de proposer autre chose,
00:10:37 et de parler de paix ! Personne ne parle de paix !
00:10:40 - Oui, c'est... - Donc, c'est toute la sécurité européenne
00:10:43 qui est à refaire, mais c'est très urgent !
00:10:46 - Oui, on ne peut plus attendre, il est minuit, Dr Schweitzer !
00:10:49 - C'est ça ! - Mais dites-moi,
00:10:52 Caroline Galactéros, juste alors, en plus, en plus,
00:10:55 bon, Taïwan, je ne sais pas, est-ce que l'Europe
00:10:58 a vraiment un rôle à jouer ?
00:11:00 Taïwan, ça se passe entre l'Amérique, la Chine,
00:11:04 la Russie, qu'on a poussée dans les bras de la Chine,
00:11:07 comme on sait déjà, et vous l'avez dit, et d'autres l'ont dit,
00:11:10 mais, ce qu'on ne voit pas très bien,
00:11:13 il dit "ah oui, Taïwan, il ne faut pas qu'on suive les blocs",
00:11:16 mais quels blocs ? Et qui on est, et qui on représente, surtout ?
00:11:19 C'est ça qui est terrible ! - On ne représente rien,
00:11:22 on est en train de devenir des proxys otaniens,
00:11:25 qu'on va aligner de manière autoritaire,
00:11:28 face à la Chine, parce que maintenant,
00:11:31 les Américains, qui ont bien compris que c'était un peu raté,
00:11:34 une fois encore, en Europe, avec la Russie,
00:11:37 vont voir l'ennemi futur
00:11:40 qu'ils sont en train de construire !
00:11:43 Ils ont construit la Russie comme ennemi,
00:11:46 si vous regardez les provocations politiques qui ont été faites
00:11:49 vis-à-vis Taïwan, que ce soit la visite de Nancy Pelosi,
00:11:52 que ce soit la visite récente, après un échec électoral,
00:11:55 qui a été faite par la majorité des provinces de Taïwan,
00:11:58 par le "growing tank", qui est plutôt pro-chinois,
00:12:01 sur le coup, on a la présidente de Taïwan
00:12:04 qui vient voir le président de la Chambre américaine,
00:12:07 ça n'arrête pas !
00:12:10 Et après, on dit "la Chine est hostile,
00:12:13 la Chine fait des manoeuvres, la Chine est provocatrice",
00:12:16 mais nous sommes à la manoeuvre des provocations !
00:12:19 Pourquoi ? Parce que la vision américaine du monde est une vision,
00:12:22 en tout cas celle des démocrates néoconservateurs
00:12:25 qui tiennent le pouvoir très serreusement,
00:12:28 et même d'ailleurs dans certains rangs républicains,
00:12:31 parce que le néoconservatisme est d'origine démocrate,
00:12:34 mais il est aujourd'hui extrêmement répandu,
00:12:37 tous ces gens-là ont besoin, pour continuer
00:12:40 à dominer, à vivre,
00:12:43 de fomenter,
00:12:46 d'appuyer sur ce qui est le moteur
00:12:49 à la fois de l'hégémonie, de la justification morale
00:12:52 et de l'économie américaine,
00:12:55 qui est la guerre ! Il faut de la guerre ! S'il n'y a pas de guerre,
00:12:58 on n'a plus besoin de l'Amérique ! Voilà !
00:13:01 - Oui, c'est triste parce qu'il y a vraiment de très beaux côtés américains,
00:13:04 et on le sait, il y a une Amérique qu'on aime !
00:13:07 Il y a une Amérique qu'on aime ! Et il y a cette Amérique-là !
00:13:10 - Mais je pense que ce que je viens de vous décrire
00:13:13 n'est pas forcément, et pas du tout même,
00:13:16 la manière dont une grande partie des américains
00:13:19 voient le monde ! Simplement,
00:13:22 on ne leur propose que ça ! On leur explique sans arrêt
00:13:25 qu'ils sont en danger, et qu'ils sont les plus extraordinaires et les meilleurs du monde !
00:13:28 Comment vous voulez vous situer par rapport
00:13:31 au reste de la planète et des nouveaux équilibres de force ?
00:13:34 C'est une guerre perdue,
00:13:37 mais qui dure longtemps ! - Mais qui durerait très longtemps,
00:13:40 surtout que ça entretient un certain nombre de complexes,
00:13:43 comme disait Eisenhower, de complexes militaro-industriels !
00:13:46 - C'est fait pour ! - Sans parler des complexes
00:13:49 militaro-intellectuels dont Pierre connaît ça !
00:13:52 Juste une dernière question, Caroline Galactéros,
00:13:55 je rappelle que vous dites "géopragma",
00:13:58 c'est bien, parce que vous êtes géopolitologue et vous êtes pragmatique !
00:14:01 Ce sont deux qualités qui s'ajoutent !
00:14:04 Juste une chose, par rapport à ce qui se passe en revenant
00:14:07 sur l'Europe. Alors aujourd'hui, on voit très bien
00:14:10 justement, Europe-OTAN,
00:14:13 vous avez vu que Zelensky a dit que si l'Ukraine
00:14:16 ne rentre pas dans l'OTAN, tout est foutu,
00:14:19 on sent des discours de plus en plus...
00:14:22 - Apocalyptiques !
00:14:25 - Voilà, apocalyptiques ! Au fond,
00:14:28 ce que vous dites et ce qu'on voit par rapport à ça,
00:14:31 Macron parle de l'Europe, mais cette Europe-là
00:14:34 est à construire, cette Europe de la défense, cette Europe
00:14:37 politique commune, elle est à construire, elle n'existe pas !
00:14:40 - Non, elle n'existe pas, puisque ne serait-ce que dans les traités
00:14:43 européens, la défense de l'Europe est de facto
00:14:46 conçue comme le pilier européen
00:14:49 de l'Alliance Atlantique. Donc, il faudrait déjà arrêter de raconter
00:14:52 n'importe quoi. Nous avons, nous sommes,
00:14:55 nous remettons nos pays européens
00:14:58 à l'Alliance Atlantique, dans laquelle, bien sûr,
00:15:01 un certain nombre d'entre nous sont membres,
00:15:04 nous remettons la
00:15:07 responsabilité de notre défense. Donc, créer
00:15:10 une autonomie stratégique européenne,
00:15:13 ça me semble très compliqué. Ce que nous pourrions créer,
00:15:16 c'est une... non pas les Etats-Unis d'Europe, tout l'inverse !
00:15:19 Une Europe des nations, avec des nations qui s'assument
00:15:22 et qui coopèrent sur un certain nombre de sujets,
00:15:25 qui sont des sujets de puissance, d'influence et
00:15:28 d'autonomie. Mais quand on voit, par exemple, en matière d'intelligence
00:15:31 artificielle, en matière numérique, comme on est en retard,
00:15:34 comme on a renoncé... On a renoncé pourquoi être
00:15:37 autonome dans ces domaines, au plan européen ? Parce qu'on a considéré
00:15:40 que l'Amérique s'en chargeait, et que c'était très bien, puisque
00:15:43 l'Amérique et nous, c'est soi-disant la même chose. - En fait, l'Amérique...
00:15:46 - On peut dire que les intérêts américains ne sont pas les intérêts
00:15:49 européens. - Non, mais c'est très intéressant, parce que l'Amérique se chargeait
00:15:52 de l'IA et de la technologie, et la Chine
00:15:55 se chargeait du paracétamol et du
00:15:58 polyprane. - C'est ça. - Voilà, on a délégué.
00:16:01 On a délégué. - C'est ça. - Merci Caroline Galactéros.
00:16:04 Merci. Et puis écoutez, que ça ne nous empêche surtout pas
00:16:07 de faire la fête. Et bon anniversaire encore. - Non !
00:16:10 Merci, bonne journée. Au revoir. - Au revoir.
00:16:13 Sud Radio, André Bercoff.
00:16:16 Bercoff, dans tous ses états, ça balance pas mal
00:16:19 sur Sud Radio. - La terre meurt, dit Charles Aznavour,
00:16:22 effectivement, cette...
00:16:25 cette pollution. C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses
00:16:28 qui méritent largement d'être dénoncées.
00:16:31 Et puis il y a aussi le fantasme, et l'auberge espagnole du fantasme
00:16:34 est des délires. Bonjour Philippe Murer.
00:16:37 - Bonjour André Bercoff. - Bonjour. Alors vous êtes
00:16:40 économiste, vous êtes auteur
00:16:43 d'un livre qu'on a reçu et qu'on a lu.
00:16:46 "Comment sortir du...", avec plaisir, d'ailleurs je le dis,
00:16:49 "Comment sortir du capitalisme, du désastre aux éditions
00:16:52 genre Cyril Godefroy". Et alors vous,
00:16:55 alors vous êtes en but actuellement à un certain nombre,
00:16:58 je ne sais pas si vous les appelez "fact-checkers" ou "fake-checkers"
00:17:01 et autres, qui vous disent "mais non, mais non, pas du tout, pas du tout,
00:17:04 Philippe Murer, il est climato-sceptique,
00:17:07 il est pro-nucléaire, attention,
00:17:10 Philippe Murer, je dis pas que c'est le diable,
00:17:13 mais c'est pas loin".
00:17:16 Alors qu'est-ce qui s'est passé, notamment... - C'est vrai, je suis pas du tout le seul.
00:17:19 - Oui. - Je suis pas du tout le seul.
00:17:22 Florian Philippot, François Asselineau et beaucoup d'autres gens
00:17:25 ont été incorporés là-dedans et dans une émission
00:17:28 de France Info qui est sortie vendredi, très étonnante.
00:17:31 Moi ça m'a beaucoup surpris. Je faisais quand même
00:17:34 une radio payée par notre argent, l'argent public,
00:17:37 puis par 5 millions de Français, qui est normalement sérieuse.
00:17:40 Là ils nous ont expliqué pendant 10 minutes
00:17:43 qu'en fait ils m'ont amalgamé et d'autres gens aussi
00:17:46 ont traité de grands méchants climato-sceptiques,
00:17:49 de mercenaires de l'info qui a des robots
00:17:52 pour relier sur Twitter, qui est toxique, enfin
00:17:55 tout un tas de qualificatifs très méchants.
00:17:58 Alors ce qui est très drôle pour moi,
00:18:01 c'est que j'ai écrit 2 livres précédemment,
00:18:04 un chez Faïa en 2014 sur la transition énergétique,
00:18:07 un autre récemment "Comment réaliser la transition écologique,
00:18:10 un défi passionnant". J'ai mis 6 mois à l'écrire,
00:18:13 il a été vendu à 3500 exemplaires,
00:18:16 où je dis que je pense que le climat se réchauffe
00:18:19 et qu'il faut faire un grand plan sur l'énergie fossile
00:18:22 pour se passer des énergies fossiles, avec notamment
00:18:25 beaucoup de nucléaire.
00:18:28 Quand France Info me traite de climato-complotiste
00:18:31 ou climato-sceptique, je ne le suis pas et je fais un grand plan
00:18:34 et ça fait 2 fois que j'écris des bouquins et qu'ils sont très bien vendus,
00:18:37 que je le signale à France Info sur Twitter,
00:18:40 que je signale qu'ils sont en contravention
00:18:43 avec la loi sur la presse, avec leur métier de journaliste
00:18:46 qui est quand même de dire la vérité, ou en tout cas de ne pas dire des mensonges.
00:18:49 Là on a un vrai problème et France Info refuse de répondre,
00:18:52 France Info s'en fout et je vous remercie André Bercoque
00:18:55 de me recevoir, mais pour qu'on puisse dire
00:18:58 "C'est pas possible de continuer ainsi".
00:19:01 – Ils ne vous ont pas invité, ils ne vous ont pas donné de droit de réponse.
00:19:04 – C'est bien, alors que le tweet a été reposté
00:19:07 mille fois sur l'ensemble des deux tweets,
00:19:10 ils n'ont même pas répondu sur Twitter.
00:19:13 – Alors Philippe Hurer, au-delà de ça, au-delà même de France Info,
00:19:16 pourquoi effectivement cet acharnement sur un certain nombre de personnes,
00:19:21 et vous ne parlez pas Christian Gérondo,
00:19:24 traité de tous les noms, François Gervais,
00:19:27 traité de tous les noms et autres, je ne prends pas leur défense,
00:19:30 ni la vôtre, j'essaie d'expliquer pourquoi cette espèce d'acharnement,
00:19:34 d'autant plus, Philippe Hurer, que je voudrais vous faire écouter quelque chose
00:19:39 qui n'est pas ce sujet, mais quand même, c'est à vous l'émission,
00:19:43 c'est à vous, je crois que c'est sur la 5,
00:19:46 et service public, on est bien d'accord, payé également par nous,
00:19:49 et bien c'est à vous, recevez un certain Julien Pain,
00:19:54 et bien voilà ce que Julien Pain disait,
00:19:58 écoutez bien auditeurs résistants de Sud Radio,
00:20:01 voilà ce que Julien Pain disait des gilets jaunes, écoutez.
00:20:06 La Russie a compris depuis longtemps comment influencer par les fake news,
00:20:11 nos démocraties occidentales.
00:20:13 C'est une vieille stratégie russe, ils ont une machine de propagande qui est très bien réglée,
00:20:17 et ils l'utilisaient en France au moment des gilets jaunes, mais on ne s'en rendait moins compte,
00:20:20 mais au moment des gilets jaunes, quand on allait dans les manifs,
00:20:22 on avait constamment des journalistes des RT qui suivaient les manifestations en direct,
00:20:26 alors on se disait c'est pour faire de l'audience etc, mais non,
00:20:28 il y avait déjà un plan de la part des russes, parce que créer du clivage,
00:20:31 créer de la contestation du mouvement anti-système,
00:20:34 les russes n'attendaient que ça, et donc tout est né à ce moment-là,
00:20:37 et ensuite ça a continué jusqu'à aujourd'hui.
00:20:40 Alors ça, moi les bras m'en sont tombés, c'est quand même une explosion fabuleuse,
00:20:45 on aurait envie d'en rire, voilà les gens qui se prétendent dits complotistes,
00:20:49 qui traquent soi-disant les complotistes, qui viennent de dire,
00:20:52 les gilets jaunes, et bien c'est les russes, il n'y a pas de problème,
00:20:55 tout ce qui s'est passé pratiquement depuis 2018, c'est les russes,
00:20:59 c'était un plan des russes.
00:21:01 Oui Philippe Meurère, vous êtes en bonne compagnie ?
00:21:04 - Ah ben c'est extraordinaire, oui je suis en compagnie de Poutine,
00:21:07 parce que si vous dites quelque chose en disant que la guerre en Ukraine,
00:21:09 il y a peut-être des fautes des deux côtés, il faudrait chercher la paix,
00:21:12 on vous traite de Poutinolatre aussi.
00:21:14 Et le problème des fact-checkers, et beaucoup de journalistes en fait,
00:21:18 c'est de prétendre détenir et dire la vérité, mais de la détenir aussi,
00:21:22 et de chasser tous ceux qui s'écartent de cette parole officielle.
00:21:25 Et d'ailleurs, aller dans la rue contre Macron finalement,
00:21:28 et prendre un gilet jaune, c'est s'écarter de la parole officielle,
00:21:31 et c'est une très mauvaise chose.
00:21:34 Mais ils le font, moi ce que je trouve, c'est drôle,
00:21:36 vous avez raison de le prendre à la rigolade,
00:21:38 mais en même temps c'est quand même extrêmement inquiétant,
00:21:40 parce que ça concerne de plus en plus de sujets.
00:21:42 Je ne sais pas ce que vous en pensez André, mais avant c'était les flux de migration,
00:21:45 puis l'Union Européenne, puis le Covid, puis la guerre en Ukraine,
00:21:50 puis les élections Trump-Biden, et maintenant c'est sur le climat.
00:21:53 En fait, ils prétendent dire la vérité, mais ce qui est encore plus incroyable,
00:21:58 c'est qu'en plus ils disent beaucoup, beaucoup de bêtises.
00:22:00 Et ils ont dû faire une émission, ce même Julien Par de France Info,
00:22:03 a dû faire une émission parce que ça devenait trop gros,
00:22:06 il avait dit par exemple que le vaccin arrêtait la transmission,
00:22:08 et que tous les grands médecins qui disaient le contraire étaient des crêtes infinies.
00:22:11 Et ils ont dû faire une émission pour reconnaître,
00:22:14 sur le Covid, on va vous expliquer pourquoi on s'est beaucoup planté.
00:22:18 Mais tout cela, si vous voulez, ce sont pour moi des agents d'un système.
00:22:23 En fait, vous dites qu'ils sont, Philippe Burer, vous pensez qu'ils sont au service d'un système ?
00:22:29 Non, c'est une agglomération d'intérêts, d'une doxa, d'une élite,
00:22:34 de ceux qui ont le droit de dire et de faire, journalistes, politiques du gouvernement.
00:22:40 En fait, on vous impose ce que vous devez penser sur de plus en plus de sujets.
00:22:45 J'ai dit le Covid, le climat, la guerre en Ukraine, etc.
00:22:48 Et en fait, ils dénoncent comme d'angreux type personne qui s'en écarte,
00:22:51 qui devient un bouc émissaire.
00:22:52 Là, effectivement, c'est une façon de nous montrer, moi-même,
00:22:55 Florian Philippot, François Asselineau, comme des boucs émissaires,
00:22:58 et ça envoie un message à toute la population.
00:23:01 Les autres, vous devez vous soumettre, vous serez montré du doigt, des boucs émissaires.
00:23:04 Et c'est le propre du début d'un système totalitaire
00:23:08 qui est en train clairement de naître, voire d'éclat.
00:23:10 Heureusement, il y a des contre-pouvoirs et puis des gens qui ne marchent pas.
00:23:15 Et je pense que les gilets jaunes considérés comme instruments d'un complot russe,
00:23:20 ça me paraît assez fort.
00:23:21 Merci Philippe Meuret, on continuera en tout cas de vous recevoir, nous.
00:23:25 Merci beaucoup.
00:23:27 Très bonne journée à vous.
00:23:29 Merci beaucoup.
00:23:30 Le face-à-face d'André Bercoff avec Hervé Juvin, député européen
00:23:34 et conseiller régional des Pays de la Loire, cofondateur du mouvement Les Localistes.
00:23:38 Vous nous appelez au 0826 300 300 pour participer à l'émission.
00:23:42 A tout de suite sur Sud Radio.
00:23:43 Ici Sud Radio.
00:23:47 Les Français parlent au français.
00:23:52 Les carottes sont cuites.
00:23:54 Les carottes sont cuites.
00:23:57 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:24:00 Ah mais je ne suis pas le seul.
00:24:01 Vous savez en ce moment, il se passe énormément de choses dans le monde, en France.
00:24:05 Le basculement à court, on va en parler longuement avec Hervé Juvin, député européen.
00:24:12 Mais auparavant, on va parler coming out.
00:24:14 Oui, vous savez coming out, c'est-à-dire je sors.
00:24:16 Voilà, je dis, je sors, je révèle.
00:24:19 Qui ? Coming out en ce moment, eh bien ce sont les ministres,
00:24:22 en tout cas un certain nombre de ministres du gouvernement.
00:24:25 A tout de suite.
00:24:26 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:24:29 Les perles du jour.
00:24:31 I'm coming out.
00:24:33 I want the world to know.
00:24:35 I got to let it show.
00:24:38 I'm coming out.
00:24:42 I want the world to know.
00:24:44 La sublime Diana Ross, évidemment, elle est suprême.
00:24:47 I'm coming out, c'est-à-dire je sors, je sors de l'ombre et je dis qui je suis.
00:24:51 Alors, vous allez me dire, de quoi parlez-vous Bercoff avec ce coming out ?
00:24:55 C'est très simple.
00:24:56 Sarah El Haïry a fait son coming out.
00:24:59 Secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et du Service National
00:25:02 a invoqué très rapidement sa compagne dans une interview au magazine Forbes.
00:25:06 "Quand ma famille et ma compagne sont touchées, oui, ça me fait de la peine."
00:25:10 Voilà, donc elle a dit qu'elle était, qu'elle vivait avec une femme.
00:25:13 Très bien.
00:25:14 Alors, vous savez qu'il y a eu d'autres personnes qui l'ont fait, d'autres ministres.
00:25:18 Actuellement, trois autres ministres ont fait leur coming out.
00:25:22 Olivier Dussopt, le ministre du Travail.
00:25:24 Gabriel Attal, le ministre de l'Action et des Comptes Publics.
00:25:27 Franck Riester, qui est ministre des Délégués et des Relations avec le Parlement.
00:25:32 Eh bien, ils font leur coming out, ils sortent, "Oui, je suis gay, je donne un interview."
00:25:36 Mais attendez, il y a une chose, c'est très bien.
00:25:38 Il n'y a aucun problème que vous soyez ce que vous soyez
00:25:41 et que chacun soit libre de vivre sa vie, sa sexualité affective, amoureuse, comme il veut.
00:25:49 Eh bien, c'est évident.
00:25:51 Mais quel besoin de s'exhiber ?
00:25:55 Quel besoin de proclamer ? Quel besoin de dire ?
00:25:58 Vous savez, le front homosexuel de l'Action Révolutionnaire, c'est en 1968.
00:26:04 Et heureusement, depuis, l'homosexualité, en tout cas, est acceptée.
00:26:10 On peut avoir les envies qu'on veut, les déléguations qu'on veut.
00:26:16 Mais cette espèce de dire que quatre ministres du gouvernement ont besoin de parler de cela,
00:26:23 je vois pas très très bien, franchement, je vois pas très bien.
00:26:26 C'est comme l'un qui est à Peave Gadget, l'autre qui est sur Playboy, le troisième sur Tétu,
00:26:32 le quatrième qui sera chez Mickey.
00:26:35 Dites-moi, vous n'avez pas autre chose à faire ? Faites votre boulot.
00:26:38 Ce qu'on vous demande de faire votre boulot, que vous soyez X, Y, que vous soyez tenté par telle ou telle direction,
00:26:45 encore une fois, c'est votre problème et personne ne vous en fera le reproche.
00:26:50 En revanche, si vous ne faites pas votre boulot, si vous ne faites pas ce pour quoi vous avez été nommé, élu ou désigné,
00:26:57 ça, c'est plus embêtant.
00:26:59 Alors, s'il vous plaît, occupez-vous un peu moins de votre nombril et un peu plus des Français.
00:27:05 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face à face.
00:27:11 Le face à face d'André Bercov, pas de jour férié pour André Bercov dans Bercov dans tous ses états.
00:27:16 Avec Hervé Juvin qui est avec nous, député européen, conseiller régional des Pays-de-la-Loire et cofondateur du mouvement Les Localistes.
00:27:23 Bonjour Hervé Juvin.
00:27:24 Bonjour, bonjour André Bercov.
00:27:26 Bonjour Hervé Juvin.
00:27:27 Alors, on va parler, vous savez, c'était Rony Dubos qui disait "Penser localement", non pardon, "Penser globalement, agir localement".
00:27:34 C'était ça.
00:27:35 Alors, je voudrais d'abord parler, vous savez, on a parlé avec Caroline Galactéros un peu plus tôt de Macron en retour de...
00:27:43 Emmanuel Macron en retour de Chine et qui dit "Attention".
00:27:47 Mais, je voudrais savoir, vous qui êtes, effectivement d'abord, qui voyagez dans le monde entier,
00:27:51 mais qui aussi êtes donc dans Strasbourg, Bruxelles, est-ce que cette Europe-là, au fond, qu'est-ce qui se passe en ce moment entre l'Ukraine, Russie, entre Chine, Etats-Unis, Taïwan, qu'est-ce qui se passe ?
00:28:05 L'Europe.
00:28:07 L'Union Européenne, qui n'est pas l'Europe, comme vous le savez fort bien André Bercov, évitons toujours à la conclusion,
00:28:13 l'Union Européenne est en train d'entrer dans un processus qui peut conduire à une désagrégation violente.
00:28:19 Je vous en donnerai deux ou trois exemples.
00:28:21 Aujourd'hui, tout se passe au Parlement Européen comme si le pouvoir appartenait à la Pologne et aux Etats-Baltes.
00:28:28 Je respecte totalement l'histoire, à bien des écarts tragiques, de la Pologne et des Etats-Baltes, notamment dans leur relation avec la Russie.
00:28:37 Mais enfin, il est bien clair que l'histoire de ces Etats n'est pas celle de la France, n'est pas celle de l'Italie, d'autres composantes de l'Union Européenne avec la Russie.
00:28:46 Et le fait que ces Etats prennent pratiquement en otage le Parlement, dans une indignation vertueuse pour condamner les crimes supposés de la Russie,
00:28:55 ça n'est tout simplement pas l'Union Européenne.
00:28:59 Deuxième point sur lequel il y a désintégration, ou il y a en tout cas désunion de l'Union Européenne,
00:29:05 c'est naturellement sur les restrictions permanentes des processus démocratiques,
00:29:09 qui aboutissent à une crise significative, et je voudrais en parler un peu plus.
00:29:14 Évidemment, nous allons parler de la crise des retraites.
00:29:16 Évidemment, vous allez me demander ce qui se passe avec la crise des retraites.
00:29:20 Je voulais vous répondre, André Bercoff, que ça n'est pas une crise française.
00:29:24 Aux Pays-Bas, et sur ce sujet la presse française n'a pas fait son travail,
00:29:28 vous avez eu un mouvement paysan, un mouvement d'agriculteurs,
00:29:32 provoqué par le fait que beaucoup craignent de se voir saisir une partie de leurs terres,
00:29:37 et beaucoup craignent de se voir réduire de manière drastique le nombre de bovins qu'ils peuvent élever,
00:29:43 tout simplement pour répondre à des impératifs écologiques d'ailleurs fortement discutables.
00:29:47 - Et imposés par la Commission Européenne.
00:29:50 - Imposés par l'Union Européenne et surtransposés par le gouvernement néerlandais actuel.
00:29:53 Ce mouvement n'existait pas il y a six mois.
00:29:56 Il a déterminé la naissance d'un parti.
00:29:58 Le blocage des accès à des grandes villes, des manifestations dont certaines ont été extrêmement violentes,
00:30:03 avec, je le crois, des tirs réels,
00:30:06 il a abouti au fait que ce mouvement paysan aujourd'hui est devenu la première force au Parlement néerlandais.
00:30:10 - En six mois !
00:30:11 - En Allemagne, nous connaissons une véritable crise de la majorité au pouvoir,
00:30:14 puisqu'un petit parti émergeant, antiverts,
00:30:18 et celui qui a obtenu le report, ou du moins la transformation,
00:30:23 de la Directive Européenne interdisant les moteurs thermiques à partir de 2035.
00:30:28 J'ajoute évidemment le cas de la France,
00:30:31 où l'on voit très bien à travers la manifestation pour les retraites
00:30:34 qu'il s'agit de tout autre chose que de contester la réforme des retraites.
00:30:38 La contestation en France, pour moi, a un seul objet.
00:30:41 Emmanuel Macron a été légalement élu.
00:30:44 Il n'est pas légitime pour imposer des réformes dont les Français ne veulent pas.
00:30:48 - Alors attendez, je vous arrête là, c'est quand même assez grave ce que vous dites.
00:30:51 Enfin, vous dites qu'il est légal, donc, effectivement,
00:30:55 mais en quoi n'est-il pas légitime ?
00:30:57 - Il y a un égard entre la légalité et la légitimité,
00:31:02 dont la crise des retraites donne un bon exemple.
00:31:04 Tout indique que cette réforme des retraites est rejetée par une majorité des Français.
00:31:08 Et tout indique aussi qu'Emmanuel Macron ne veut rien entendre et ne veut rien voir.
00:31:13 Il a décidé de poursuivre jusqu'à son terme cette réforme avec bien d'autres,
00:31:18 nous y reviendrons sans doute, en n'écoutant pas les Français.
00:31:22 Le sentiment, je crois, très général,
00:31:25 c'est qu'un président élu avec 30% des voix,
00:31:28 avec beaucoup moins des voix d'un Français sur deux,
00:31:31 - C'est vrai, mais c'est le cas d'autres.
00:31:33 - Un président qui affronte la volonté de la majorité des Français
00:31:36 et qui est considéré avoir détruit l'État,
00:31:40 qui est considéré avoir gravement mis en danger
00:31:44 tout ce qui faisait la singularité de la France,
00:31:47 notamment son système social, mais aussi ses libertés publiques,
00:31:50 mais aussi par exemple la loi sur la liberté d'association,
00:31:53 qu'une loi du 24 août 2021 est venue limiter, voire menacer de manière extrêmement grave.
00:31:58 Vous savez que des manifestants ont été arrêtés sans avoir rien commis,
00:32:01 tout simplement parce qu'ils se trouvaient là où il y avait effectivement des actes violents.
00:32:06 - Oui, où il y avait des casseurs et compagnie.
00:32:08 J'ai un exemple très précis, 48 heures de garde à vue,
00:32:11 une amende de 400 euros, l'interdiction de venir à Paris pendant 6 mois.
00:32:15 Ça s'appelle quoi si on est porté atteinte au droit de manifester
00:32:18 pour quelqu'un contre lequel aucun délit n'est retenu ?
00:32:20 - C'était un manifestant que vous connaissez ?
00:32:22 - Du 7 mars. C'est un manifestant que je connais de la manifestation du 7 mars,
00:32:25 qui n'a absolument rien commis, d'ailleurs rien de lui est reproché,
00:32:28 sinon d'avoir été là au mauvais lieu et au mauvais moment.
00:32:30 On est en train de porter atteinte à la liberté de manifester,
00:32:33 comme on est atteinte à la liberté d'association.
00:32:36 Je pense que c'est tout cela qui est derrière la constatation.
00:32:39 Puis laissez-moi prendre deux autres exemples qui sont éclatants
00:32:42 dans ces grandes démocraties qu'étaient Israël et les États-Unis.
00:32:44 Israël vit une crise existentielle, sans précédent.
00:32:49 Il faut savoir que les réservistes de l'armée de l'air,
00:32:51 les réservistes déblindés de l'armée israélienne,
00:32:54 ont refusé de prendre leur service,
00:32:57 parce qu'ils contestent la direction Netanyahou.
00:32:59 - Et l'armée israélienne étant ce qu'elle est, c'est très grave.
00:33:02 - Exactement, c'est la survie du pays qui est en danger aujourd'hui.
00:33:05 Et on voit bien que le régime Biden, le régime démocrate,
00:33:08 est très gravement mis en cause,
00:33:10 puisque les turpitudes de M. Hunter Biden, le fils du président,
00:33:13 sont en train d'éclater au grand jour.
00:33:15 Ce sont nos démocraties qui vont mal.
00:33:17 Et je me permets de le dire, le mouvement localiste,
00:33:20 qui est un mouvement qui attire d'abord l'attention d'élus locaux,
00:33:24 est un mouvement qui entend répondre à cette grave crise de nos démocraties.
00:33:28 - Eh bien on va en parler tout de suite après cette petite pause,
00:33:31 avec Hervé Juvin, et vous voyez qu'il ne mâche pas ses mots.
00:33:34 Vous avez la parole au 0826-300-300 pour interpeller Hervé Juvin.
00:33:38 0826-300-300, à tout de suite sur Sud Radio.
00:33:41 [Musique]
00:33:56 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:33:58 - Nous ne pouvons qu'être dans tous nos états en écoutant Hervé Juvin,
00:34:02 député européen. Nous on inscrit au conseil régional des Pays de Loire,
00:34:06 et cofondateur, on parlera du mouvement "les localistes".
00:34:09 Mais auparavant vous avez dit quelque chose, Hervé Juvin,
00:34:12 vous avez parlé des Pays Baltes, effectivement,
00:34:14 qui prennent en otage l'Europe,
00:34:18 et vous dites "le Parlement européen laisse faire".
00:34:21 Pourquoi le Parlement laisse faire ?
00:34:23 Après tout, les Français sont là, les Italiens, les Allemands,
00:34:27 les Espagnols, les Portugais, etc.
00:34:29 - C'est le démon du bien, André Bercov.
00:34:33 Quand vous êtes face au démon du bien, que pouvez-vous faire,
00:34:36 sinon abonder dans son sens,
00:34:38 ou tout simplement vous tenir quoi sur votre chaise sans applaudir ?
00:34:42 Il est clair que dès qu'on parle de l'Ukraine,
00:34:44 on est dans le bien contre le mal.
00:34:46 Le bien absolu représenté par les valeureux ukrainiens
00:34:50 qui défendent les valeurs de l'Occident, etc.
00:34:53 Contre le méchant russe incarné par M. Poutine,
00:34:56 qui devrait bientôt passer devant un tribunal international.
00:34:59 Vous ne pouvez pas sortir de ce narratif.
00:35:02 C'est ce qui m'apparaît tout à fait considérable, alors que les Américains en sortent.
00:35:05 Il y a un véritable débat aujourd'hui aux Etats-Unis
00:35:08 sur les à peu près 100 milliards de dollars donnés à l'Ukraine en pure perte,
00:35:12 puisqu'on sait qu'à peu près le tiers du matériel militaire qui arrive en Ukraine
00:35:14 est immédiatement revendu ailleurs.
00:35:16 Ce qui commence d'ailleurs à provoquer des soucis de nos amis au sud de la Méditerranée,
00:35:20 et également des avertissements très précis d'Israël,
00:35:22 en disant "on n'a pas envie que ça vienne chez nous".
00:35:25 - Que le matériel arrive là.
00:35:27 - Au sud Liban, ou dans les territoires occupés.
00:35:29 Bref, ça c'est un débat qui peut avoir lieu aux Etats-Unis.
00:35:32 C'est un débat qui ne peut pas avoir lieu en Europe.
00:35:35 - Et pourquoi ? Vous dites le bien et le mal d'accord.
00:35:37 - Parce que l'Europe c'est le camp du bien.
00:35:39 Le haut représentant Joseph Borrell a très bien dit "nous sommes le jardin, partout ailleurs c'est la jungle".
00:35:43 Ce qui est d'ailleurs témoin d'une vision du monde absolument singulière.
00:35:46 Mais enfin. Donc on ne peut rien dire sur ce sujet.
00:35:49 Il faut rappeler évidemment sur l'Ukraine, mais combien de fois l'a-t-on rappelé,
00:35:53 que 2014 c'est un coup d'Etat financé à centaines de millions de dollars par Madame Nuland,
00:35:58 coup d'Etat contre un pouvoir démocratiquement élu.
00:36:01 Les Russes n'avaient sans doute pas choisi le meilleur candidat,
00:36:03 mais enfin il a été démocratiquement élu.
00:36:05 Les Américains ont réalisé un coup d'Etat.
00:36:07 C'est quand même extraordinaire qu'à peu près personne ne le rappelle.
00:36:10 C'est quand même à peu près extraordinaire que personne ne rappelle
00:36:13 qu'en dépit des engagements dont James Baker a été témoin,
00:36:16 pris après la chute du mur de Berlin,
00:36:18 la Russie fait face à un véritable encerclement,
00:36:21 avec des ogives nucléaires à moins de 500 km de Moscou.
00:36:24 C'est évidemment intolérable pour une puissance comme la Russie.
00:36:26 - Ici même Roland Dumas, qui était mis à l'inverse des tranchées
00:36:29 au moment de la chute de l'URSS, en a témoigné, effectivement.
00:36:32 - Tout à fait, mais les témoignages ne laissent aucun doute sur les engagements
00:36:36 verbaux pris par les Américains à ce moment-là.
00:36:39 Comme assez souvent ils ont trahi absolument toutes leurs promesses.
00:36:42 - Donc alors, ce Parlement européen,
00:36:44 alors revenons à ça et pas seulement sur l'Ukraine et ailleurs,
00:36:47 moi je vous pose la question, puisque vous êtes député européen,
00:36:50 ça sert à quoi ce Parlement européen, cher Hervé Juvin ?
00:36:54 - Ce Parlement européen sert essentiellement à donner un vernis,
00:36:57 je dis bien un vernis démocratique,
00:37:00 à des décisions qui pour la plupart sont instruites par la Commission européenne,
00:37:05 sont en fait arbitrées par le Conseil européen,
00:37:08 et faut-il le dire le plus souvent, sont dictées par nos grands alliés américains.
00:37:13 J'avais encore tout récemment des exemples, dans les plus infimes détails,
00:37:17 ce sont nos alliés américains qui dictent ce qui est fait par l'Union européenne,
00:37:21 y compris dans les voeux que les représentants de l'Union européenne
00:37:24 présentent aux pays étrangers dans lesquels ils sont situés.
00:37:27 - A ce point ? - A ce point.
00:37:29 - Vous en avez les preuves ?
00:37:31 - J'ai des éléments tout à fait précis dans les plus intimes détails.
00:37:37 Alors je vais quand même évoquer quelques drames,
00:37:39 la politique européenne de l'énergie est un véritable drame,
00:37:42 les sanctions appliquées contre la Russie sont un véritable drame,
00:37:45 notamment pour les PME françaises.
00:37:47 J'avais encore ce matin au téléphone le président d'une société,
00:37:50 Boise et Buchs, située dans le 56, Morbihan, j'y suis né,
00:37:54 qui me disait que sa facture d'électricité qui était de 7000 euros mensuel
00:37:58 est passée à 30 000 euros mensuel.
00:38:00 Deux responsables, la politique totalement inconsidérée
00:38:04 de concurrence des opérateurs historiques,
00:38:06 qui a ruiné EDF au bénéfice de concurrents qui ne sont que des prêtres non financiers,
00:38:11 et puis la politique totalement irresponsable de sanctions contre la Russie,
00:38:15 parce que soyons clairs, le grand gagnant aujourd'hui ce sont les Etats-Unis,
00:38:18 le grand perdant de la guerre en Ukraine, ça n'est pas encore l'Ukraine,
00:38:21 c'est certainement l'Union Européenne.
00:38:23 L'Allemagne, puissance dont les excédents commerciaux assuraient la stabilité de l'euro
00:38:28 et permettaient de financer les déficits des pays du Sud et aussi de la France,
00:38:32 l'Allemagne est dans un état catastrophique.
00:38:34 Et je ne sais pas dans quel état l'Europe va sortir de cette crise,
00:38:37 qu'elle est à peu près seule à financer.
00:38:39 Rappelons que nos grands alliés américains nous vendent leur gaz naturel ligué,
00:38:42 fié en lieu et place du gaz russe, à peu près 4 fois le prix,
00:38:46 et du gaz de schiste que nous n'autorisons pas chez nous.
00:38:48 Ce qui en termes écologiques est simplement une catastrophe.
00:38:50 L'Europe est la grande perdante d'un conflit qui n'aurait jamais dû avoir lieu.
00:38:55 L'Europe s'est laissée entraîner dans un conflit qu'elle finance
00:38:59 et dans lequel elle prend tous les risques,
00:39:01 avec toujours le risque d'une montée vers une 3ème guerre mondiale.
00:39:04 L'Europe aujourd'hui est en train de s'effacer de la planète des puissances.
00:39:07 Alors c'est un peu comique d'entendre notre président évoquer l'autonomie stratégique de l'Europe.
00:39:11 Cette page-là, elle a été tournée au début de la guerre en Ukraine.
00:39:16 Elle a été tournée il y a déjà un moment.
00:39:18 - L'autonomie stratégique de l'Europe n'existe pas.
00:39:19 - On peut en rêver sur la génération à venir.
00:39:21 Mais aujourd'hui, nous sommes pieds et mains liés à l'OTAN,
00:39:25 aux commandes d'armement américains.
00:39:27 C'est un drame pour les industriels français de la défense.
00:39:29 Nous sommes de plus en plus sujets à l'extraterritorialité des règles américaines.
00:39:33 Ici encore un exemple précis que vous pouvez vérifier.
00:39:36 Deux émissaires du trésor américain sont en visite en Europe cette semaine à partir de demain
00:39:41 pour demander à l'Allemagne, à l'Italie et peut-être à la France
00:39:44 de sanctionner beaucoup plus sévèrement les entreprises
00:39:46 qui continuent à entretenir des relations avec la Russie.
00:39:49 Alors il faut leur dire clairement, un allié n'est pas là pour donner des ordres.
00:39:52 Messieurs, si vous venez ici pour nous donner des ordres,
00:39:54 vous pouvez reprendre l'avion pour Washington.
00:39:56 - Vous pensez que c'est ce qui sera fait, à votre avis ?
00:39:59 - Je pense que comme d'habitude, les pays essaieront de moyenner,
00:40:03 c'est-à-dire de trouver des moyens facialement de respecter les sanctions,
00:40:08 tout en ne les respectant pas tout à fait.
00:40:10 Mais je donne à observer que quand le chantage américain,
00:40:12 c'est soit vous faites des affaires avec 50% du produit mondial,
00:40:16 soit vous êtes coupé de nos alliés,
00:40:19 le Japon vient officiellement déclarer qu'il achetait en masse du pétrole et du gaz à la Russie.
00:40:25 Il est clair que les sanctions, ça ne fonctionne pas.
00:40:28 Il est clair que ceux qui sont en train de se ciseler sur la scène mondiale,
00:40:31 ce sont les Etats-Unis et leurs alliés, j'ai quelquefois en faim de dire leurs complices.
00:40:36 Et donc la question pour toute politique étrangère de la France aujourd'hui,
00:40:40 c'est de savoir s'il faut être avec l'aile marchande du monde,
00:40:43 qui est dans l'Asie, dans l'océan Indien, vers le Pacifique, dans les pays qui montent,
00:40:48 ou si elle est face à... en s'alliant à ce déclin américain,
00:40:53 qui aujourd'hui de plus en plus me semble inéluctable.
00:40:55 Vous me permettrez de citer Tocqueville.
00:40:57 Je suis retombé, j'étais à Delhi la semaine dernière, je suis retombé sur Tocqueville qui dit
00:41:02 "La puissance américaine vient du fait que les Américains fondamentalement se battent pour le bien,
00:41:10 et pour ce qu'ils croient être le bien.
00:41:12 Et si les Américains ne se battent plus pour le bien, ils perdront leur puissance.
00:41:15 Je considère que les Etats-Unis ont une puissance porteuse de paix et d'ordre mondial
00:41:20 jusqu'après la guerre du Vietnam dans les années 80.
00:41:23 Sous la coupe des néoconservateurs, les Etats-Unis sont devenus une puissance de désordre et de chaos.
00:41:29 Ce n'est plus une puissance pour le bien, c'est une puissance à la merci d'une ploutocratie
00:41:33 qui a pris le contrôle de Washington.
00:41:34 Et très clairement, si les Etats-Unis disparaissaient de la scène de la puissance mondiale,
00:41:39 le monde s'en porterait mieux.
00:41:40 - Oui, vous dites que les années 80, il y a eu une bascule.
00:41:43 - Il y a eu une bascule, les catastrophes de l'Irak,
00:41:47 les catastrophes des guerres illégales, que ce soit en Libye,
00:41:50 que ce soit en Syrie, que ce soit en Afghanistan,
00:41:53 qui ont laissé des pays entièrement détruits,
00:41:55 qui ont fait des centaines de milliers de morts,
00:41:57 sans aucun bénéfice, autre que ceux qui engrangent le concept militaro-industriel américain,
00:42:02 et puis autre que ceux qui aient de détruire de manière impitoyable tous les régimes
00:42:07 qui proposent des alternatives.
00:42:08 Je rappelle que la Serbie de Milosevic, de la même manière que la Libye de M. Kadhafi,
00:42:13 qui n'est certainement pas des anges,
00:42:15 mais avait assuré la gratuité de l'énergie, la gratuité des soins,
00:42:20 la gratuité de l'éducation, etc.
00:42:22 C'est aussi une des dimensions du combat que les États-Unis mènent
00:42:25 contre tout régime qui offre une alternative crédible à leur plutocratie.
00:42:29 - D'ailleurs Kadhafi voulait faire une monnaie aussi, il y pensait à cela.
00:42:33 Notamment, on peut le dire.
00:42:35 - On pourrait faire la liste de ceux qui sont morts
00:42:37 parce qu'ils ont touché au monopole du dollar et au monopole du pétrodollar.
00:42:41 Sauf qu'aujourd'hui, on a l'impression vraiment, on en parlera après cette petite pause aussi,
00:42:47 une nouvelle petite pause.
00:42:48 On le savait Hervé Juvin, c'est intéressant de voir l'Iran et l'Arabie Saoudite se visiter
00:42:53 et que la guerre, l'atroce guerre du Yémen,
00:42:57 où il y a eu 300 000 morts, hommes faibles et enfants,
00:42:59 peut-être, et espérons-le, va s'arrêter.
00:43:02 - Vous savez, je vais citer Kissinger,
00:43:04 Kissinger dit "la puissance appartient à ceux qui parviennent à réaliser des accords de paix".
00:43:08 Aujourd'hui, dans cette affaire de l'Iran et de l'Arabie Saoudite,
00:43:11 c'est la Chine qui est un apporteur de paix,
00:43:14 c'est la Chine qui met fin à une querelle séculaire entre les chiites et les sunnites,
00:43:18 ce qui est peut-être d'importance mondiale.
00:43:20 C'est peut-être la Chine qui va aider à mettre fin au conflit au Yémen.
00:43:23 Et on sait très bien que la Chine, avec d'autres puissances plus discrètes,
00:43:27 notamment l'Inde, est en train de proposer un plan de paix en Ukraine
00:43:31 qui a probablement des chances d'aboutir dans les semaines ou les mois à venir.
00:43:34 - Eh bien, on en parlera et on reviendra aussi en France
00:43:37 parce qu'il y a beaucoup de choses à dire aussi sur notre cher et doux pays.
00:43:41 A tout de suite.
00:43:42 - Et vous avez la parole sur Sud Radio 0826 300 300.
00:43:45 On attend vos appels pour interpeller Hervé Juvin.
00:43:47 A tout de suite sur Sud Radio 0826 300 300.
00:43:50 - Ici Sud Radio.
00:43:54 Les Français parlent au français.
00:43:59 Les carottes sont cuites.
00:44:02 Les carottes sont cuites.
00:44:04 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:44:07 - Et quelles carottes et quels cuissons ?
00:44:09 On en parle avec Hervé Juvin, débuteur européen non inscrit,
00:44:12 conseiller régional des Pays de la Loire,
00:44:14 cofondateur du mouvement Les Localistes.
00:44:16 Hervé Juvin, justement,
00:44:18 juste cette information,
00:44:20 selon une étude IFOP,
00:44:22 42% - IFOP fiducial -
00:44:25 42% des Français les plus précaires
00:44:28 disent avoir supprimé un repas quotidien
00:44:31 à cause de l'inflation.
00:44:33 On commente, on ne commente pas.
00:44:35 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:44:37 Je croyais qu'on était en 2023.
00:44:39 - La France est riche, la France est un pays en progrès,
00:44:42 en développement, sous l'heureuse conduite
00:44:44 de messieurs Macron et Le Maire,
00:44:46 qui nous promettent des jours meilleurs.
00:44:48 La réalité est bien différente.
00:44:50 La réalité, c'est la colère.
00:44:52 Je n'ai jamais connu dans ma vie,
00:44:54 un président français
00:44:56 qu'on voit décapité, brûlé, pendu en effigie, etc.
00:44:59 Il se passe un phénomène d'ampleur historique en France.
00:45:02 Cette colère, j'y vois trois ou quatre origines
00:45:04 que je vais donner de manière un peu précise.
00:45:06 - Allez-y.
00:45:08 - Ces agglomérations de plus de 150 000 habitants
00:45:11 dans lesquelles les malheureux propriétaires
00:45:13 de voitures diesel ou de voitures essentielles
00:45:15 ne pourraient même plus entrer.
00:45:17 On est en train de priver les Français
00:45:19 de leur droit à la mobilité.
00:45:21 Ces réformes ou ces exigences absurdes
00:45:23 en termes d'économie d'énergie
00:45:25 qui font que déjà des millions de Français
00:45:27 commencent à savoir que leur maison,
00:45:29 ils ne pourraient plus la louer
00:45:31 parce qu'ils ont une maison, un appartement
00:45:33 avec un passeport thermique, vous ne pouvez plus les louer
00:45:35 et peut-être demain vous ne pourrez plus les vendre.
00:45:37 C'est vécu par des millions de Français
00:45:39 comme une menace d'expropriation.
00:45:41 Je rajoute les mesures envisagées
00:45:44 sans être précisées
00:45:46 qui font qu'à partir d'un certain âge
00:45:48 toute Française, tout Français
00:45:50 pourrait se voir interdit de conduire.
00:45:52 Ce qui condamne le rural
00:45:54 à la désertification accélérée.
00:45:56 - Ça, c'est pas fait encore.
00:45:58 - Ça n'est pas fait encore, fort heureusement,
00:46:00 c'est une menace qui plaît.
00:46:02 J'ajouterai évidemment ce que vous nécessitez,
00:46:04 c'est le prix de tout qui monte.
00:46:06 C'est le prix de tout qui monte
00:46:08 parce qu'accablés de charges et de normes,
00:46:10 les artisans, les PME
00:46:12 sont obligés de facturer plus cher.
00:46:14 C'est évidemment le prix de l'alimentation
00:46:16 qui monte et de manière absolument considérable.
00:46:18 C'est le prix des services.
00:46:20 C'est la dégradation de la qualité hospitalière.
00:46:22 C'est la dégradation de la qualité
00:46:24 de sécurité au quotidien.
00:46:26 Tout ceci fait que les Français
00:46:28 ressentent un phénomène que j'éprouve
00:46:30 par ma part beaucoup quand je voyage.
00:46:32 Je vois des pays qu'on considérait sous-développés
00:46:34 qui sont en train de faire des bons en avant
00:46:36 considérables et je vois la France
00:46:38 en phase de sous-développement.
00:46:40 Ce qui nous aura été donné
00:46:42 par les privatisations en masse,
00:46:44 ce qui nous aura été donné par la
00:46:46 case de l'État à laquelle procède
00:46:48 de manière extraordinairement méthodique
00:46:50 Emmanuel Macron,
00:46:52 en supprimant les grands corps,
00:46:54 en supprimant le corps de la diplomatie,
00:46:56 en supprimant par exemple les enquêtes
00:46:58 d'utilité publique qui permettent aux Français
00:47:00 de faire entendre leur voix, tout ça,
00:47:02 cette case de l'État, ce recul des libertés,
00:47:04 ça provoque un recul de la qualité.
00:47:06 - Justement Hervé Juvin, vous dites "case de l'État"
00:47:08 mais l'État n'a jamais été aussi obèse.
00:47:10 Les prélèvements obligatoires n'ont jamais été
00:47:12 aussi énormes à la soviétique.
00:47:14 - La France a le record des prélèvements sociaux,
00:47:16 la France a le record de la dépense publique
00:47:18 mais l'État ne fonctionne plus.
00:47:20 La France, par exemple,
00:47:22 essayait de vous faire délivrer un passeport
00:47:24 pour faire une carte d'identité.
00:47:26 Emmanuel Macron a haussé le ton en disant à ses ministres
00:47:28 qu'il faut que tout ça soit résolu.
00:47:30 La France est dans un État, dans ce cas,
00:47:32 proche des pays sous-développés.
00:47:34 Il faut des mois pour refaire une carte d'identité,
00:47:36 pour refaire un permis de conduite, pour refaire un passeport.
00:47:38 Je ne parlerai pas de l'État de notre système hospitalier.
00:47:40 Ça fait bien longtemps que plus personne
00:47:42 n'ose dire que la France a un des meilleurs
00:47:44 systèmes médicaux du monde.
00:47:46 - On est les meilleurs du monde à un moment donné.
00:47:48 - Et je n'en rajouterai pas sur les énormes fautes
00:47:50 commises au moment du Covid.
00:47:52 Il fallait pas porter de masque, il fallait porter les masques,
00:47:54 il y avait plus de médicaments, etc.
00:47:56 Il y a quand même des gens
00:47:58 qui sont toujours en place,
00:48:00 qui se sont non seulement ridiculisés,
00:48:02 mais qui, à mon sens, devraient un jour se trouver devant les tribunaux.
00:48:04 - Et ne parlons pas du Covid.
00:48:06 - C'est ce à quoi essaye de répondre
00:48:08 le mouvement localiste.
00:48:10 Le mouvement localiste, d'abord, il est parti d'une demande
00:48:12 d'élus locaux. Il est parti d'une demande
00:48:14 d'élus locaux faisant face au naufrage
00:48:16 de notre démocratie.
00:48:18 Dans la République d'Emmanuel Macron, tout vient d'en haut.
00:48:20 Il y a des comités d'experts,
00:48:22 il y a des groupes de citoyens, on ne sait choisir
00:48:24 comment trop.
00:48:26 Il n'y a plus de corps intermédiaires,
00:48:28 l'Assemblée est réduite à la portion congrue.
00:48:30 On le voit bien avec ce vote arraché,
00:48:32 ce non-vote,
00:48:34 plutôt, par le 49-3
00:48:36 de la réforme des retraites,
00:48:38 avec une consommation de 49-3 sans aucun
00:48:40 équivalent dans l'histoire de la Ve République.
00:48:42 Top down, tout doit
00:48:44 venir d'en haut. Ceux qui sont en haut,
00:48:46 dans les palais ministériels et présidentiels, ont raison,
00:48:48 les Français n'ont qu'à subir.
00:48:50 Ça ne marche pas comme ça. Les Français
00:48:52 n'ont pas été élevés, les Français n'ont pas
00:48:54 été formés comme ça, et les Français
00:48:56 sont en demande du mécanisme inverse.
00:48:58 Ce qui va fonctionner doit partir d'en bas.
00:49:00 Ça doit partir d'en bas pour l'implantation
00:49:02 des éoliennes. C'est absurde de
00:49:04 permettre l'implantation des éoliennes sans consulter
00:49:06 les habitants locaux. C'est absurde
00:49:08 de peu à peu déposséder les élus locaux
00:49:10 de tout leur pouvoir pour les transférer à un préfet
00:49:12 qui n'a de compte à rendre car pari.
00:49:14 C'est extrêmement grave de toucher
00:49:16 à la liberté d'association, c'est ça qui fait la vie locale.
00:49:18 Et j'ai coutume de dire, et c'est une
00:49:20 des bases du mouvement localiste, quand on partage
00:49:22 un territoire, d'où qu'on vienne,
00:49:24 quelle que soit son origine, sa relation,
00:49:26 sa religion, son idéologie,
00:49:28 quand on a un territoire en commun,
00:49:30 on a quelque chose en commun, on peut construire
00:49:32 pour le meilleur sur ce territoire. C'est ça
00:49:34 le localisme. - C'est en fait retrouver l'intérêt
00:49:36 commun, le bien commun. - Redonner le
00:49:38 pouvoir aux gens qui, sur le territoire,
00:49:40 savent de quoi ils ont envie et s'en occuperont
00:49:42 mieux que ceux qui ne le connaissent pas.
00:49:44 Combien de fois nos ministres
00:49:46 de ceux que vous avez désignés tout à l'heure,
00:49:50 combien de fois sont-ils allés récemment
00:49:52 en région, dans ce qu'on appelait les provinces,
00:49:54 combien de fois ont-ils parlé avec
00:49:56 des françaises et des français qui ont du mal à boucler les fins de mois,
00:49:58 qui ont du mal à trouver un médecin,
00:50:00 qui s'inquiètent de ne plus pouvoir circuler en voiture.
00:50:02 - Oui, mais là ils vous disent, à chaque fois
00:50:04 qu'on va, maintenant on manifeste,
00:50:06 au lieu de nous écouter, on manifeste.
00:50:08 Apparemment, il n'y a pas que Emmanuel Macron.
00:50:10 - Pour qu'on ait envie de les écouter, il faudrait qu'ils aient quelque chose à dire.
00:50:12 Si c'est pour délivrer
00:50:14 la parole donnée de la pensée unique
00:50:16 et pour délivrer le catéchisme
00:50:20 des privatisations,
00:50:22 de la soumission, pour être très clair,
00:50:24 aux intérêts de nos amis américains,
00:50:26 et surtout la centralisation à outrance
00:50:28 à laquelle nous assistons,
00:50:30 on n'a pas besoin de les entendre. On a envie tout simplement de les remplacer.
00:50:32 - Oui, et c'est ça.
00:50:34 Donc, mouvement localiste,
00:50:36 c'est un mouvement qui n'est pas un parti.
00:50:38 - On n'est pas un parti, c'est un mouvement citoyen
00:50:40 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:50:42 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:50:44 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:50:46 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:50:48 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:50:50 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:50:52 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:50:54 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:50:56 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:50:58 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:51:00 - C'est un mouvement citoyen, c'est un mouvement citoyen.
00:51:02 - C'est ça qui fait la vie sur les territoires, quand la décision se prend au plus près des territoires.
00:51:06 - Et puis c'est aussi le fait de rendre du pouvoir aux consommateurs,
00:51:08 - Et puis c'est aussi le fait de rendre du pouvoir aux consommateurs,
00:51:10 - En évitant toutes les manipulations de la fameuse RSE, responsabilité sociétale et mentale,
00:51:14 - En évitant toutes les manipulations de la fameuse RSE, responsabilité sociétale et mentale,
00:51:16 - Les gens sur un territoire savent bien quelles entreprises créent des emplois,
00:51:18 - Les gens sur un territoire savent bien quelles entreprises créent des emplois,
00:51:20 - Quelles entreprises participent et financent la vie du territoire,
00:51:22 - Et quelles entreprises participent et financent la vie du territoire,
00:51:24 - Et c'est assez consommateur de se prononcer.
00:51:26 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:28 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:30 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:32 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:34 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:36 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:38 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:40 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:42 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:44 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:46 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:48 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:50 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:52 - C'est ça qui fait la vie de la société.
00:51:54 - Je pense que cette dimension sociale est essentielle.
00:51:56 - Je pense que cette dimension sociale est essentielle.
00:51:58 - Lucien, nous avons des éditeurs.
00:52:00 - Oui, beaucoup d'éditeurs nous appellent pour interpeller Hervé Juvin au 0826-300-300.
00:52:04 - Oui, beaucoup d'éditeurs nous appellent pour interpeller Hervé Juvin au 0826-300-300.
00:52:06 - Bonjour Christophe.
00:52:08 - Bonjour André, bonjour Lucien Lalumière.
00:52:10 - Bonjour Christophe.
00:52:12 - Mes salutations à Hervé qui donne bien la signification de son prénom, c'est-à-dire le fer, la volonté, l'art.
00:52:20 - Mes salutations à Hervé qui donne bien la signification de son prénom, c'est-à-dire le fer, la volonté, l'art.
00:52:22 - Alors comme je n'ai pas beaucoup de temps, mais c'est normal, je voudrais attirer l'attention, c'est relié à ce que vous dites, M. Juvin et les autres intervenants de cette émission.
00:52:36 - Alors comme je n'ai pas beaucoup de temps, mais c'est normal, je voudrais attirer l'attention, c'est relié à ce que vous dites, M. Juvin et les autres intervenants de cette émission.
00:52:38 - Il y a un siècle, même un siècle et demi, 1850, Louis Napoléon Bonaparte a été élu par la périphérie contre le centre, c'est-à-dire Paris.
00:52:50 - Et là, nous avons Emmanuel Macron qui a été élu par le centre, c'est-à-dire Paris, contre la périphérie.
00:53:00 - Et il me semble que la situation politique de 2023 ressemble beaucoup, enfin il me semble, il ressemble, enfin, ressemble beaucoup à celle de 1850,
00:53:13 - c'est-à-dire que l'Assemblée nationale ne pouvait rien sur le président, le président ne pouvait plus se représenter et le président ne pouvait pas dissoudre.
00:53:23 - Et je trouve que M. Macron a réussi soft, j'ai bien dit soft, il n'y a pas de militaires, il n'y a pas de...
00:53:33 - Il a réussi un coup d'État lors du refus de la censure par l'Assemblée nationale et depuis, le pouvoir personnel est très fort.
00:53:45 - Est installé pour vous, c'est ça Christophe ?
00:53:47 - Oui, mais de manière soft, attention.
00:53:49 - Oui, oui, non mais on... il faut faire attention à l'usage des mots, bien sûr.
00:53:54 - Non, non, mais parce que je le pense aussi.
00:53:56 - Je sais bien, je sais bien.
00:53:58 - Voilà.
00:53:59 - Alors, Hervé Jumain vous répond.
00:54:01 - Merci beaucoup de votre remarque, monsieur. Je le crois historiquement assez juste.
00:54:05 - Je serai plus nuancé sur ce que vous dites, tout ça se passe dans la douceur, tout ça se passe dans la légalité, etc.
00:54:12 - J'évoquais les atteintes aux libertés publiques, libertés de manifester, libertés de réunion, libertés d'association.
00:54:18 - Je voudrais attirer votre attention sur une loi qui m'apparaît une loi scélérate,
00:54:22 qui décide que le Premier ministre et le ministre de la Santé, à tout moment, peuvent décider qu'il y a une menace d'épidémie,
00:54:29 peuvent prendre n'importe quelle mesure pour arrêter la vie publique, y compris des mesures de confinement, d'enfermement des citoyens.
00:54:37 Cette décision, au bout de six mois, devant être présentée, justifiée devant le Parlement, s'envote.
00:54:43 Ça veut dire quoi ?
00:54:45 - Ça veut dire que le Premier ministre et le ministre de la Santé, notamment en cas de crise,
00:54:49 peuvent à tout moment décider un état de risque sanitaire et paralyser le pays, mettre le pays à l'arrêt.
00:54:55 On pourrait dire que ce que l'on a vu au moment de la crise du Covid-19 a été une répétition.
00:55:00 C'est une répétition de ce qui a eu lieu, par exemple, au Canada.
00:55:03 - C'est une loi qui est passée quand, c'est un réjouissement ?
00:55:05 - C'est une loi qui est passée en 2020, je vais vous donner la référence.
00:55:09 Nous l'avons vu utilisée exactement de la même manière dans différents pays.
00:55:22 Et ça me paraît extrêmement grave, parce qu'on peut suspendre les libertés publiques,
00:55:25 on peut suspendre la vie citoyenne, sous simple décision du Premier ministre et du ministre de la Santé.
00:55:30 - C'est presque un article 16, ça !
00:55:32 - C'est presque un article 16, c'est un article d'état d'urgence.
00:55:35 Je vais vous en donner la référence.
00:55:37 C'est la loi du 5 août 2020, dans son article 6-1040.
00:55:43 Vous pouvez le consulter, c'est pratiquement la liberté sous raison sanitaire
00:55:48 de décréter à tout moment l'état d'urgence et d'arrêter totalement la vie politique du pays.
00:55:53 - Oui, c'est préoccupant ça.
00:55:55 Christophe, vous vouliez répondre ?
00:55:57 - Oui, je voulais apporter la nuance.
00:55:59 Quand je dis "soft", je ne dis pas "soft"
00:56:04 dans le corps du régime politique tel qu'il est en place,
00:56:11 mais dans la façon, dans l'habillage.
00:56:14 Pour comprendre Macron, excusez-moi pour les anciens élèves des jésuites,
00:56:18 il faut voir le jésuitisme.
00:56:21 Et Macron, c'est du jésuitisme.
00:56:24 - D'accord.
00:56:25 Écoutez, Christophe, en tout cas, on va faire une petite pause.
00:56:28 - Merci beaucoup, Christophe.
00:56:29 - Oui, voilà, mais j'espère ne pas avoir embêté.
00:56:32 - Pas du tout, pas du tout.
00:56:33 - Merci beaucoup.
00:56:34 - C'était une très bonne question et une très bonne intervention.
00:56:37 - Vous continuez de nous appeler au 0826 300 300.
00:56:39 On se retrouve tout de suite sur Sud Radio.
00:56:41 A tout de suite.
00:57:00 - Hervé Juvin, on continue de parler effectivement de l'état du monde
00:57:05 et quel état, et là, de l'état de la France.
00:57:09 Et on a parlé, pendant la pause, de ce sentiment de déclassement.
00:57:13 Et vous dites que vous avez observé un peu partout, en tout cas,
00:57:16 ce sentiment de déclassement de la France.
00:57:19 - Je suis frappé dans différents lieux de France
00:57:24 où je rencontre des gens simples qui ont des problèmes de fin de mois,
00:57:28 qui ont des problèmes pour à la fois payer le loyer,
00:57:32 payer l'électricité et avoir à manger.
00:57:35 Je suis frappé de ce sentiment que la France n'est plus ce qu'elle a été.
00:57:39 Que la France n'est plus respectée comme elle a été,
00:57:41 que sa parole ne compte plus.
00:57:43 Et que ce sentiment que la France est l'ami de beaucoup de pays dans le monde,
00:57:47 qu'elle en est respectée, qu'elle en est aimée,
00:57:50 quelquefois même admirée,
00:57:51 ce sentiment est en train de disparaître.
00:57:53 Ça va pour moi nourrir ce sentiment de colère.
00:57:56 - Vous sentez ce sentiment, il est partagé ce sentiment ?
00:57:58 - Ce sentiment est très largement partagé.
00:58:00 Et il fait partie d'une crise qui va bien au-delà, je l'ai dit,
00:58:03 de la crise provoquée par la réforme du système des retraites,
00:58:07 qui est pratiquement la crise identitaire.
00:58:09 Nous sommes qui, nous, Français ?
00:58:11 C'était assez simple de le dire au moment où la France était un pays non-aligné,
00:58:15 respecté par tous les pays non-alignés.
00:58:17 Il y en a encore des traces.
00:58:18 À chaque fois que vous rencontrez un membre du gouvernement
00:58:21 ou de l'administration chinoise,
00:58:22 il vous rappelle que la France a été le premier pays à reconnaître officiellement
00:58:26 la Chine communiste.
00:58:28 Vous avez le même sentiment en Inde,
00:58:30 quand on vous rappelle que la France a été très proche du mouvement des non-alignés
00:58:33 et la conférence de Bandung en 1955.
00:58:35 Bref, ça, ça a disparu.
00:58:37 Et le sentiment que la France, dorénavant,
00:58:39 est un pays aligné sur la puissance américaine,
00:58:41 et donc, plutôt que de s'adresser à l'apôtre,
00:58:44 il vaut mieux s'adresser à la puissance elle-même,
00:58:46 vaut mieux aller directement à Washington DC.
00:58:48 Ça m'a été dit par un certain nombre de diplomates.
00:58:50 Il ne vaut plus la peine de faire l'escale de Paris,
00:58:52 il faut aller directement parler à Washington DC,
00:58:54 et quelques fois à Londres, d'ailleurs.
00:58:55 Parce que Londres continue à jouer un rôle.
00:58:57 Ça, je trouve que c'est très largement répandu.
00:59:00 Les Français ont une conscience du monde.
00:59:02 Je pense qu'une partie de l'Ouest,
00:59:04 l'Union européenne est sortie de toute conscience géopolitique
00:59:07 pendant plus d'une génération,
00:59:08 c'est une raison de son malaise profond aujourd'hui.
00:59:10 Il lui faut à toute allure retrouver une conscience géopolitique,
00:59:13 elle n'a pas.
00:59:14 Les Français ont gardé une conscience géopolitique.
00:59:16 Ça, c'est à cause du nombre de missionnaires,
00:59:18 du nombre de marins, à cause du nombre de soldats
00:59:21 qui sont allés se battre à peu près sur tous les champs de guerre du monde,
00:59:24 du Mexique à l'Indochine, en passant par la plupart des pays africains.
00:59:27 Il y a une conscience du monde en France.
00:59:29 C'est aussi la conscience de, sur deux siècles,
00:59:32 la Russie a sauvé trois fois la France.
00:59:34 Elle a sauvé la France du dépêchement,
00:59:36 après Waterloo, quand les Anglais voulaient couper la France en petits morceaux,
00:59:39 c'est le Tsar qui s'y opposait.
00:59:41 L'attaque, qui leur a coûté des dizaines de milliers de morts,
00:59:44 mais l'attaque des troupes du Tsar contre l'armée allemande
00:59:47 nous a permis de remporter la bataille de la Manne et de sauver Paris.
00:59:50 Et puis nous n'oublions jamais,
00:59:52 en dépit du film magnifique mais mensonger
00:59:55 du jour le plus long,
00:59:57 que c'est le sacrifice de millions et de millions de Russes
01:00:00 qui a détruit la machine de guerre allemande,
01:00:02 Youkhoff, les batailles de chars à plusieurs milliers de chars engagés.
01:00:06 Youkhoff est le vrai vainqueur de la Seconde Guerre mondiale
01:00:09 et c'est la Russie soviétique qui a mis à bas l'Empire nazi.
01:00:13 Ce sont des choses qu'on a dramatiquement oubliées
01:00:15 et que beaucoup de nos alliés européens sont en train d'oublier.
01:00:17 - Ce qui n'empêche pas de dire ce qu'était le régime soviétique.
01:00:20 - Bien entendu, et les solidaires des pays de l'Est
01:00:23 qui ont tellement souffert pendant 50 ans de colonisation soviétique.
01:00:26 Mais en même temps, la longue mémoire a sa place dans l'histoire.
01:00:29 Et tout ça, on est en train de le perdre.
01:00:32 On est en train de le perdre par un alignement qui a largement commencé
01:00:35 par la faute de Nicolas Sarkozy à réintégrer le commandement intégré de l'OTAN.
01:00:39 L'OTAN pourrait rester une organisation militaire alliée.
01:00:42 La réintégration a été une faute.
01:00:44 Et depuis, notamment le fait qu'Emmanuel Macron soit ministre de l'économie
01:00:49 avec la scandaleuse vente d'Alstom, mais combien d'autres,
01:00:52 on a bradé des fleurons de l'industrie française,
01:00:55 encore tout récemment un fleuron de l'industrie française de défense,
01:00:58 on l'a bradé aux intérêts américains qui évidemment ne veulent pas
01:01:01 d'une quelconque indépendance stratégique européenne.
01:01:04 - Alors justement, de ce point de vue là,
01:01:07 est-ce qu'on n'est pas en train de vivre quelque chose d'assez dramatique ?
01:01:12 C'est vrai, quelque part, quand je dis que, vous savez,
01:01:15 décidons d'en rire, dépêchons-nous d'en rire de peur d'être obligés d'en pleurer,
01:01:20 au fond, non seulement les Français se sentent déclassés,
01:01:24 mais aussi ils ne savent pas où ils habitent.
01:01:26 Il y a un problème aussi, je dirais, d'habitation,
01:01:29 au sens, je dirais presque physique du terme.
01:01:32 - Alors je vais quitter le localisme, mais tout ça est articulé.
01:01:36 Le localisme pour moi, c'est le moyen d'exprimer le meilleur de chaque territoire français,
01:01:40 mais pas pour les voisins, c'est d'exprimer le meilleur de chaque territoire français pour le monde.
01:01:44 Ce qui me semble très clair, c'est que nous sommes devant un choix
01:01:49 existentiel pour le siècle qui vient.
01:01:52 Est-ce que nous nous allions et est-ce que nous participons à ce nouvel équilibre du monde
01:01:56 qui est en train de se dessiner avec la Chine, avec l'Inde ?
01:02:00 Je le rappelle, avec des pays comme l'Indonésie ou le Pakistan, c'est plus de 300 millions d'habitants.
01:02:04 Avec un pays comme le Bangladesh, que personne ne connaît, c'est bientôt 200 millions d'habitants,
01:02:08 avec 7% de croissance depuis 5 ans de manière régulière.
01:02:12 Est-ce que nous choisissons d'aller de ce côté du monde, comme vient de le faire l'Arabie Saoudite,
01:02:16 dans un mouvement historique qui est pratiquement de rompre les ponts avec les Etats-Unis,
01:02:20 pour se tourner vers cette inversion du monde ?
01:02:22 - Et quand on pense à l'Arabie Saoudite, le pétro-dollar !
01:02:24 - Exactement, l'Arabie Saoudite a choisi de rompre, et probablement en train d'acquérir une stature historique
01:02:30 que rien ne laissait deviner.
01:02:32 Est-ce que la France a son autonomie stratégique pour choisir,
01:02:36 du côté montant et marchand de l'aile du monde ?
01:02:39 Je ne vois malheureusement à peu près personne en Europe qui ait la capacité d'en débattre,
01:02:44 la capacité d'en juger et la capacité d'en décider.
01:02:48 Ça, ça renvoie à la faillite géopolitique de nos élites,
01:02:50 beaucoup d'autres que moi l'évoquent.
01:02:52 Nous n'avons plus les grands penseurs géopolitiques que pouvait être un Raymond Aron,
01:02:56 qui a certainement été un Henry Kissinger,
01:02:58 qui est certainement aujourd'hui un Lavrov,
01:03:00 qui est certainement aujourd'hui un Xi Jinping ou un Narendra Modi.
01:03:04 Je ne vois personne en Europe qui arrive à la cheville de ces géants
01:03:07 qui sont en train de façonner le monde de demain.
01:03:09 - Alors, écoutez, c'est quoi ?
01:03:11 C'est un problème de, je dirais, d'une entropie génétique,
01:03:15 une entropie intellectuelle, une entropie mentale ?
01:03:17 - C'est beaucoup un problème de culture.
01:03:19 Nous sommes en train de perdre l'esprit critique.
01:03:21 C'est un sujet qui vous retient très souvent, Dreyberkhoff,
01:03:24 la perte de l'esprit critique avec toutes ces fact-checkers,
01:03:27 cette vérité qu'on nous impose.
01:03:29 On l'a vu au moment du Covid, des décisions absolument catastrophiques,
01:03:32 mais qu'on n'a plus le droit de critiquer.
01:03:35 Avec cet ostracisme, j'en ai été victime.
01:03:38 Tous ceux qui disaient que c'était une fuite de labos
01:03:40 étaient condamnés au silence.
01:03:42 On sait dorénavant que c'est une fuite de laboratoires de Ouran,
01:03:45 sur des recherches interdites ailleurs,
01:03:47 financées essentiellement par les Etats-Unis,
01:03:49 et d'ailleurs très largement financées par le département américain de la Défense,
01:03:52 qui tout au long de l'histoire devra faire face à des responsabilités.
01:03:54 - C'est pas encore totalement prouvé, RB Jouner.
01:03:56 - Même le docteur Fouchi le reconnaît.
01:03:58 C'est vraisemblablement une faute de labos.
01:04:00 On n'en est plus maintenant dans le fact-checking.
01:04:02 - C'est vrai. Et on traité de complotistes quiconque osait affirmer la moitié du cas.
01:04:07 - J'en ai été victime, chez un de vos grands confrères.
01:04:10 Ce que je voulais simplement dire, c'est que la perte de l'esprit critique,
01:04:14 c'est l'incapacité d'affronter les sujets géopolitiques.
01:04:16 Vous savez, Machiavel nous donne une bonne leçon.
01:04:18 Machiavel dit de manière absolument sidérante,
01:04:22 "Ceux qui considèrent le monde comme ils le veulent,
01:04:25 plutôt que comme il est en réalité,
01:04:27 ceux-là travaillent d'assevantage à se perdre qu'à se conserver."
01:04:30 - Nous sommes tout à fait d'accord avec Machiavel.
01:04:32 - Je pense qu'avec l'idéologie du bon, du beau et du bien
01:04:35 qui sévit en Europe et malheureusement en France,
01:04:38 nous travaillons beaucoup plus à nous perdre qu'à nous conserver.
01:04:40 - Alors on a une auditrice, je crois, Lucien.
01:04:42 - Oui, nous avons Patricia Dandai. Bonjour Patricia.
01:04:45 - Oui, bonjour Patricia.
01:04:47 - Bonjour. Je voulais simplement intervenir
01:04:51 pour dire que M. Juvin synthétisait tout à fait ce que l'on pensait,
01:04:55 que ce soit au point de vue national ou international,
01:04:58 que ce soit pour les familles, enfin voilà.
01:05:01 Et par exemple, moi je suis dans une région,
01:05:03 puisque je viens du Pays Basque,
01:05:04 on a des problèmes au point de vue immobilier,
01:05:07 les propriétaires sont attaqués.
01:05:09 Voilà, on doit, si on a un PLU,
01:05:14 le maire décide de faire une ZAC,
01:05:16 c'est-à-dire qu'il peut préempter,
01:05:18 il peut même jusqu'à vous exproprier de chez vous.
01:05:21 Et si on arrive à négocier les choses,
01:05:24 il y a le préfet qui passe par-dessus et qui va décider.
01:05:27 Ça rejoint tout à fait ce que vous disiez,
01:05:28 que c'était directement avec l'État.
01:05:30 On a l'impression de ne plus être chez soi,
01:05:33 de vraiment...
01:05:36 Nous ici, c'est une tradition,
01:05:38 c'est avoir du terrain et implanter une maison pour les enfants,
01:05:41 et tout comme ça.
01:05:42 Nous n'avons plus le droit.
01:05:44 Là, ça prend des proportions.
01:05:46 Voilà, on n'est plus chez soi.
01:05:48 - Ce sentiment de dépossession est essentiel, madame.
01:05:52 Je partage totalement ce que vous dites.
01:05:54 Je pense que c'est une des grandes sources profondes
01:05:57 de la crise que traverse la France.
01:05:58 Le sentiment de beaucoup de Français, en gros, d'être expulsés.
01:06:01 Expulsés de leur paysage quotidien par les éoliennes,
01:06:04 expulsés de chez eux par des règles d'isolation des logements, etc.
01:06:09 qui leur interdisent de loger,
01:06:11 peut-être de louer,
01:06:13 peut-être bientôt de vendre leur logement.
01:06:15 Expulsés de leur territoire par les règles sur les automobiles, etc.
01:06:19 Et je m'étonne qu'aucun parti n'embauche ce combat.
01:06:23 C'est ce que nous voulons faire avec les écolistes,
01:06:25 sachant que le combat sur la dictature numérique va être tout aussi important.
01:06:29 Avec l'identité numérique, avec la monnaie numérique,
01:06:31 on est en train, en gros, de nous voler de notre identité
01:06:33 et de vouloir suivre tout ce que...
01:06:35 C'est bien entendu associé.
01:06:36 - Vous synthétisez tout ce qu'on pense.
01:06:39 De A à Z, que ce soit avec l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis,
01:06:43 avec même l'Afrique.
01:06:45 L'Afrique qui se fait déposséder, c'est bien aussi.
01:06:47 Alors qu'ils ont des richesses, ils n'auraient pas besoin des Etats-Unis.
01:06:50 - Oui, mais ils ont une classe dirigeante.
01:06:52 Tout est lié, Patricia. C'est vrai.
01:06:54 Juste, alors j'aimerais bien, je crois qu'on n'aura pas le temps de...
01:06:57 Philippe ! Est-ce qu'on prend Philippe ?
01:07:00 On a... Juste, rapidement.
01:07:02 - Rapidement, on prend Philippe. Bonjour Philippe.
01:07:04 - Oui, bonjour André, bonjour M. Juin.
01:07:06 - Bonjour.
01:07:07 - Oui, un désamour, moi je dirais,
01:07:10 depuis le traité de Lisbonne, qui a passé Sarko,
01:07:14 je dirais, l'idée des Français est tombée à plat,
01:07:18 au niveau, je dirais, de l'Europe.
01:07:20 Il nous faudrait une démocratie, directe,
01:07:22 une démocratie directe, représentative,
01:07:24 grâce à un système, disons, bicaméral,
01:07:27 un peu comme les amis suisses.
01:07:29 - Référendum, référendum et votation.
01:07:32 - Référendum, référendum, référendum, référendum.
01:07:35 Il faut absolument... Là, on n'y croit plus du tout.
01:07:38 Et vous savez André, ce qui nous prend au nez,
01:07:41 c'est que les Allemands, avec une augmentation de l'inflation,
01:07:44 et leur, je dirais, leur action,
01:07:47 parce qu'eux ils fonctionnent à l'action, et nous, avec la surenvie,
01:07:50 ils ne vont pas le supporter longtemps.
01:07:52 Ils vont demander de sortir de l'Europe.
01:07:54 Alors là, je pense que M. le suivant,
01:07:56 je pense que moi je suis à fond derrière vous.
01:07:58 Mais il y a tout à revoir, parce qu'on n'y croit plus.
01:08:01 - Bien sûr, alors, c'est pourquoi j'ai évoqué une explosion possible de l'Union Européenne.
01:08:04 L'Allemagne ne va pas supporter longtemps le déclassement
01:08:07 provoqué par les sanctions américaines et la tutelle américaine.
01:08:10 Oscar Lafontaine l'a très bien dit,
01:08:12 c'était le maître à penser des socialistes allemands du SPD.
01:08:15 Dans une tribune parue récemment,
01:08:17 il est allé jusqu'à appeler à la fermeture des bases militaires allemandes en Europe.
01:08:20 Il faut bien voir que nous sommes sous occupation militaire américaine.
01:08:24 - Et bien alors, Hervé Juvin, refaites de la politique,
01:08:27 enfin vous faites de la politique, bien sûr,
01:08:29 et bien faites-la avec des localistes maintenant.
01:08:31 - C'est un bel encouragement. Merci André. Merci à tous.
01:08:34 - Merci beaucoup, chers auditeurs, d'être toujours aussi nombreux à nous écouter.
01:08:38 Vous pouvez nous retrouver sur Youtube en podcast
01:08:40 pour retrouver cette émission avec Hervé Juvin, député européen non inscrit,
01:08:44 conseiller régional des Pays de la Loire, cofondateur du mouvement Les Localistes.

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