Pédagogie et jeux vidéo : quand la citoyenneté se veut ludique

  • l’année dernière
Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet co présidents du #G500citoyen l’ONG citoyenne 500 associations et 720 000 sympathisants, Audrey Fortassin, DG de TOUS ÉLUS, Sylvain RÉGNIER , président fondateur de la junior association HOLIDAY GEEK CUP, Thomas Tixier, directeur de la communication La nuit du bien commun
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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2023-04-10##
Transcript
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes,
00:06 Aurélie Gros, Stéphane Pelet.
00:08 Citoyens, mon patriot, rejoins le parti sans pilote.
00:14 Citoyens, citoyennes, on vous court.
00:18 Des citoyens propres aux idées propres aux enfants urgants.
00:21 Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:25 Je suis un citoyen ordinaire, citoyen soldat, frère, père.
00:30 C'est mon devoir de citoyen. Je n'ai qu'une voix.
00:33 Bienvenue les amis, on est ensemble jusqu'à 20h avec Aurélie Gros.
00:39 Bonjour Aurélie Gros, merci d'être avec nous.
00:41 Bonsoir Stéphane, bonsoir Stéphane.
00:43 Merci d'être la coprésidente du G500, l'ONG citoyenne, 500 associations,
00:48 plus de 720 000 sympathisants et énormément de messages régulièrement que vous nous envoyez
00:54 parce que vous nous dites que ces sujets vous concernent, vous intéressent
00:58 et que grâce à vous, forcément, grâce à Stéphane et Aurélie,
01:02 on s'aperçoit que la France s'engage énormément sur des sujets divers et variés
01:07 et d'ailleurs à partir du 7, 8 et 9...
01:11 8, 9, 10...
01:13 Non à partir du 7 parce que l'histoire c'est de se préparer psychologiquement.
01:16 La mauvaise foi. 8, 9, 10 juin, tous rendez-vous à Marseille.
01:22 Exactement, pour le sommet citoyen, un grand nombre d'associations, de collectifs,
01:27 de personnes qui s'engagent sur le territoire ont créé ce sommet
01:31 qui a pour but de co-construire des solutions issues du terrain
01:35 et de les proposer après à nos décideurs.
01:37 Donc plus on est nombreux et plus on fait bouger les choses.
01:40 Allez, puisque c'est le cœur qui parle et que tout à l'heure nous recevrons
01:43 ou dans un instant d'ailleurs, des Marseillais au téléphone et en visio,
01:48 comment dire, une petite pensée quand même pour cette ville un peu touchée.
01:52 Absolument, absolument, là je vous en prie, depuis plusieurs fois,
01:54 ça fait des semaines que ça dure, c'est vrai que c'est assez compliqué.
01:58 Au sommaire les amis de cette émission, 85% des Français pensent que les politiques
02:02 ne se préoccupent pas d'eux.
02:04 Gilets jaunes, bonnets rouges, nuit debout, montée de l'abstention,
02:07 le constat est simple, nous vivons dans une démocratie à bout de souffle,
02:11 boudée par une part grandissante de la population et notamment les jeunes
02:15 les plus modestes, Tous élus, est un mouvement citoyen qui vise à rapprocher
02:19 les jeunes et l'engagement politique notamment, ceux qui se sentent le moins légitimes.
02:23 Audrey Fortassin sera avec nous, directrice générale de Tous élus.
02:27 En France, 37,4 millions de personnes jouent au moins une fois dans l'année
02:31 aux jeux vidéo, sans civiliser les jeunes à voir une pratique du jeu vidéo
02:35 responsable, sécurisée et citoyenne et renouer le dialogue avec ces jeunes.
02:39 C'est le pari de Sylvain Régnier, fondateur de la junior association Holiday Geek Cup
02:44 qui mise sur les tournes d'e-sport pour mieux comprendre les jeunes vivants
02:47 dans les quartiers populaires.
02:48 Et puis notre coup de coeur, Génération Bien Commun, la générosité change le monde.
02:53 Génération Bien Commun est un mouvement de donateurs qui s'engage à donner
02:56 au moins 1% de leur revenu annuel aux projets associatifs de leur choix.
03:00 Thomas Tixier, directeur de la communication de la nuit du Bien Commun
03:03 sera avec nous pour en parler. On vous souhaite la bienvenue.
03:05 On est ensemble jusqu'à 20h avec les vraies voix citoyennes.
03:12 Personne ne le fait, c'est ça le problème.
03:14 C'est que justement les types pour qui je me présente,
03:16 ils n'existent pas en politique.
03:18 C'est-à-dire que tout le monde les prend pour rien.
03:20 Et simplement ce que je leur propose c'est de renvoyer le compliment aux hommes politiques.
03:24 Montrer qu'ils sont nombreux et qu'ils existent de manière à renvoyer le compliment.
03:27 C'est vous qui valez rien en fait.
03:28 Et on vous le disait, 85% des français pensent que les politiques ne se préoccupent pas d'eux.
03:32 On en parle avec Audrey Fortassant, directrice générale de cette association,
03:36 de ce mouvement plutôt "Tous élus".
03:39 Bonsoir, merci d'être avec nous.
03:42 Bonsoir, merci.
03:43 Bienvenue sur Sud Radio, une association que vous voulez porter Stéphane Pelay.
03:47 Oui, et d'abord un petit coucou à notre cher Coluche qui s'exprimait il y a quelques secondes sur ces sujets.
03:55 Sans tomber forcément dans cet extrême finalement de notre humoriste préféré.
04:03 Audrey, avec "Tous élus" vous avez lancé un mouvement apartisan, participatif, inclusif.
04:09 Vous avez vu le jour en 2018, ça n'est pas si loin,
04:12 et pourtant vous avez déjà sensibilisé 500 000 citoyens sur le sujet de la démocratie.
04:17 On aimerait bien que déjà vous nous traciez un premier constat.
04:20 Comment ça va la démocratie ?
04:23 Vaste question.
04:25 Merci beaucoup pour l'invitation.
04:28 On ne va pas avoir assez d'une heure je pense pour parler de ce sujet,
04:31 mais on va essayer de se recentrer.
04:33 En gros, l'association s'est lancée dans un contexte d'abstention très fort,
04:38 notamment sur les publics jeunes, avec constat d'abstention massive aux législatives.
04:43 C'est en 2017 que l'association commence à naître dans le cœur et dans l'esprit d'un groupe de personnes.
04:49 Je ne suis pas la personne qui suit à l'initiative de cette superbe aventure seule,
04:54 et je la porte aujourd'hui avec beaucoup d'autres bénévoles et de partenaires.
04:59 Effectivement, un constat qu'une démocratie à bout de souffle,
05:02 une fatigue tout simplement démocratique, une perte de confiance,
05:06 une défiance qui va un peu dans le sens du constat que l'ensemble de la société civile
05:11 et de nombreuses organisations font aujourd'hui.
05:14 Au final, nous, une envie de porter des solutions qui vont dans le sens de porter la démocratie,
05:20 la participation pour chacun, pour chacune.
05:23 On pense que chacun a le droit d'être en charge de son avenir,
05:27 de pouvoir prendre des décisions pour son avenir.
05:29 Et nous, ce qu'on rêve finalement, c'est d'une société où toutes les personnes,
05:33 que ce soit leurs idées politiques, leurs revenus, leur sexe, leur âge,
05:37 sont représentées dans le système politique.
05:39 Et donc pour ça, on a développé finalement une structure qui repose sur deux jambes.
05:44 Une première jambe de sensibilisation, parce que l'accès à l'information,
05:47 c'est la clé de toute bonne prise de décision.
05:49 Donc en utilisant le jeu, notamment pour les publics les plus éloignés finalement,
05:54 on se sert de ce vecteur-là pour essayer de donner de l'information.
05:58 Comment fonctionnent nos institutions ? Qui prend les décisions ?
06:00 Comment sont-elles prises ? Vers qui se tourner lorsqu'on a un projet
06:03 qu'on souhaite réporter, que ce soit à l'échelon local ou national ?
06:06 Et à côté de ça, un accompagnement au passage à l'action,
06:09 parce que vous l'avez dit, c'est une association qui se bat
06:12 pour plus d'engagement des citoyens.
06:14 Donc voilà, on forme, on donne les outils, on accompagne aussi
06:17 celles et ceux qui veulent se lancer, que ce soit dans un engagement politique local
06:22 ou dans un engagement politique plus mandataire,
06:26 donc se présenter pour devenir élue, pourquoi pas.
06:28 - Et est-ce qu'il faut forcément, pour cette éducation démocratique,
06:33 si je puis dire, commencer à un jeune âge ?
06:35 Est-ce que les parents doivent d'abord, avant tout, le transmettre ?
06:40 - Alors la question de... Alors oui, la réponse est oui.
06:44 Le plus jeune âge possible, alors avec les bons outils, les bons moyens,
06:48 quand on voit aujourd'hui à l'école, comme on va dire l'éducation civique
06:52 et citoyenne est enseignée, on comprend aussi que la jeunesse s'en détourne
06:56 et soit très vite fatiguée finalement de ce sujet-là,
06:59 qui je crois en tout cas, déjà à mon époque, n'était pas enseignée,
07:02 on va dire, de manière très ludique.
07:04 Donc on manque de pratique en fait. Il faut de la pratique, très tôt,
07:07 que les jeunes et que les enfants se saisissent aussi de ces enjeux démocratiques
07:11 par le jeu, par la pratique, et c'est ce qu'on essaie de faire.
07:14 Et donc les parents, alors la question des parents, je trouve qu'elle est difficile
07:17 puisqu'on n'est pas tous égaux, on n'a pas tous le même bagage social
07:21 et le même capital social, donc voilà, ne pas faire reposer ça
07:24 ni que sur l'école, ni que sur les parents, mais aussi sur l'ensemble de la société,
07:27 tout simplement.
07:28 Oui, parce que je voulais remondir sur le fait qu'il y a quand même
07:30 beaucoup d'adultes aujourd'hui, enfin de parents, qui ne votent plus,
07:33 et qui ne parlent pas à Polyptyc, et qui n'ont pas d'engagement,
07:36 et qui se désintéressent aujourd'hui de la politique, alors de multiples raisons,
07:40 mais donc c'est difficile de... Dans ma génération, on votait à peu près
07:44 ce que votaient nos parents parce qu'ils étaient plus engagés.
07:47 Aujourd'hui, on sent qu'il y a un délitement, effectivement, de cet engagement.
07:52 Les abstentionnistes, c'est le premier parti de France, et de loin.
07:55 Oui, oui, tout à fait. Dans les abstentionnistes, la question est complexe,
07:58 puisque dans les abstentionnistes, il n'y a pas uniquement des gens
08:01 qui ne veulent pas voter, mais il y a aussi des personnes
08:03 qui sont mal inscrites. On a notamment fait une énorme campagne en 2022
08:06 pour essayer de sensibiliser à la fois les citoyens et les citoyennes,
08:10 mais aussi le gouvernement sur ce sujet. C'est estimé à peu près
08:14 à 7 millions de personnes qui ne sont aujourd'hui pas correctement inscrites,
08:17 c'est-à-dire qui ne sont pas inscrites dans l'endroit où elles peuvent voter,
08:19 et donc qui ne vont pas voter. C'est complexe comme sujet.
08:23 L'abstention, ça ne veut pas dire qu'on ne doit pas s'en plaisir.
08:26 - Audrey Fortin-Saint, est-ce que ce n'est quand même pas la question des pouvoirs
08:29 et de qui a le pouvoir dans une société ? Parce qu'au bout d'un moment,
08:32 on dit à tout le monde "il faut voter", et c'est le signe essentiel,
08:35 c'est le taux d'abstention dont on parle. Mais finalement,
08:38 quand on se rend compte que peut-être au plan mondial, c'est l'économie,
08:42 on parle des grandes fortunes, vous avez vu que désormais,
08:45 on a l'impression que le monde est tenu entre 10 personnes,
08:47 grosso modo, Elon Musk, Bernard Arnault, et puis Madame L'Oréal,
08:51 je ne sais plus son nom. - Bob est encore meilleur.
08:54 - Voilà, et puis quand il y a des lois qui, comme il faut le dire,
08:58 par exemple la réforme des retraites, ont l'air de passer en force,
09:00 sans qu'il y ait une majorité, comment vous voulez à un moment
09:03 convaincre les jeunes d'aller voter ?
09:06 - Oui, tout à fait, mais c'est en montrant que ça a un impact,
09:10 et vous parlez de la notion de pouvoir, elle est essentielle.
09:13 C'est aujourd'hui cette notion-là de pouvoir qu'en tant que citoyen
09:18 et citoyenne, j'ai l'impression qu'on se sent très éloignés,
09:21 on a l'impression que les zones de pouvoir sont effectivement
09:23 aux mains de peu, de certains, et ce pouvoir-là, il doit en fait
09:27 traverser, exister au travers de la société, et les citoyens
09:30 et les citoyennes doivent pouvoir exercer ce pouvoir,
09:34 alors au quotidien peut-être pas, mais en tout cas dans beaucoup
09:38 plus d'instances, et avec main dans la main, en collaboration,
09:42 avec les élus qui sont aujourd'hui mandatés pour un certain
09:45 nombre de sujets. Plus on exerce notre pouvoir citoyen,
09:49 et plus ce pouvoir grandit, c'est aussi par habitude, quelque part,
09:53 qu'on réussit à embarquer au bout d'un moment plus de gens,
09:57 et pas uniquement les convaincus et le petit groupe qui est en tête.
10:01 Donc oui, ce pouvoir doit être partagé, il doit être celui
10:04 de discussion, et c'est un peu aussi l'objet de la tribune.
10:07 - Attention, le pouvoir d'être coupé par Philippe David !
10:09 Mais vous êtes à Marseille, si on vous amène à Bruxelles,
10:12 un pays comme la Belgique a mis en route, ça fait des années,
10:15 le vote obligatoire, est-ce que ce serait pas une bonne chose ?
10:19 Alors, la première fois on prend pas d'amende, la deuxième on prend
10:22 une amende, et la troisième encore plus, etc. Est-ce que ce serait pas
10:25 la bonne solution, le vote obligatoire ?
10:28 - C'est une bonne question, une question sur laquelle...
10:31 - J'ai toujours de bonnes questions, donc...
10:33 - Vous avez toujours de bonnes questions !
10:35 - N'exagérez pas !
10:36 - Toutes les questions sont bonnes à traiter, probablement.
10:39 La question du vote obligatoire me force à faire un pas de côté,
10:43 puisque en tant qu'organisation, tous alliés, on n'a pas de positionnement
10:46 ferme dessus, et qu'en plus de ça, on a une posture, nous,
10:49 qui tend à ne pas stigmatiser les personnes qui votent ou qui ne votent pas.
10:55 Donc j'ai plutôt tendance à dire, on essaie de comprendre
10:58 les raisons de l'abstention pour y apporter des solutions concrètes,
11:02 plutôt que de dire, il faut, entre guillemets rand, le vote obligatoire ou pas.
11:05 - En tout cas, on revient dans quelques instants, vous restez avec nous,
11:08 et on reviendra sur ces jeux, ces ateliers, qu'est-ce qu'on peut mettre en place,
11:12 et comment on peut permettre de décrypter les codes de l'arène politique,
11:16 parce que ça aussi, il faut comprendre, pour que, s'y intéresser,
11:19 il faut comprendre comment ça fonctionne, on en parle dans quelques instants.
11:22 Vous avez des questions à poser ? Vous, vous utilisez ce numéro de téléphone, Philippe ?
11:27 - Grave ou aiguë ?
11:28 - Comme vous voulez.
11:29 - Le 0 800 26 300 300.
11:31 - C'est nul ! A tout de suite !
11:33 - Merci d'être avec nous, merci de tous les jours, tous les lundis en tout cas,
11:38 d'être en notre compagnie de Réli Gros, de Stéphane Pelé.
11:42 - On revient de même ?
11:43 - Vous savez, j'ai déjà Philippe David, ça va, je peux pas gérer tout, moi.
11:47 Et lui, il a déjà ce style de manibus, donc on est au taquet.
11:50 En tout cas, le lundi, c'était avec vous, et c'est une très bonne nouvelle,
11:54 parce qu'on apprend plein de choses, on rencontre plein de belles et de bonnes volontés,
11:58 et nous étions avec Audrey Fortassin, directrice générale de Douss,
12:02 élu, on va revenir un petit peu sur ce mouvement,
12:06 qui est un mouvement citoyen qui vise à rapprocher les jeunes,
12:09 l'engagement politique, notamment ceux qui se sentent le moins légitimes,
12:14 ça c'est sûr, on en parlait il y a quelques instants, vous voulez peut-être reprendre, Stéphane Pelé.
12:19 - Mais simplement, Audrey, une chose simple, vous savez, au début,
12:23 la fameuse démocratie platonicienne, enfin bref, grecque, qu'on prend toujours en exemple,
12:28 c'était tout le monde votait, tout le monde était élu,
12:30 disons en tous les cas, ceux qui n'étaient ni esclaves, ni femmes, désolé pour les femmes, etc.
12:34 Mais enfin, en tous les cas, le peuple... - Beaucoup pas tout le monde !
12:38 - Et puis finalement, petit à petit... - Il s'est passé des trucs depuis.
12:41 - Et puis petit à petit, il s'est passé beaucoup de choses, et puis on a décidé,
12:44 que si on voulait tous continuer à bosser, à faire tout ce qu'on avait envie comme projet,
12:48 il fallait qu'on ait des élus, donc des représentants,
12:50 et c'est comme ça qu'on s'est lancé dans la démocratie représentative.
12:54 Tous élus, ça laisse s'entendre le fait que finalement, elle n'est pas très satisfaisante.
12:58 Vous en pensez quoi, et comment vous la racontez, notamment aux enfants,
13:01 cette démocratie représentative ?
13:04 - Oui, alors, il y a une crise de la représentation,
13:08 qui nous apparaît assez évidente, et qui se voit en fait,
13:12 tout simplement dans les institutions telles qu'elles sont aujourd'hui,
13:15 avec la population française, qui finalement, dans son ensemble,
13:19 y est peu représentée, en tout cas pour les majorités silencieuses.
13:23 Donc, les femmes, 40% de femmes à l'Assemblée nationale,
13:27 presque 60%, 57% en France, et c'est, on va dire, l'écart le plus faible,
13:34 c'est-à-dire qu'on ne parle pas des catégories employées, ouvrières,
13:37 qui sont 50% de la population française, et qui ne sont quasiment pas représentées à l'Assemblée.
13:41 On ne parle pas des jeunes de moins de 30 ans ou de 25 ans,
13:45 on ne parle pas de toutes ces... des ingénieurs en fait,
13:48 même des profils ingénieurs qui sont très peu représentés à l'Assemblée, sur les bancs.
13:52 Donc, finalement, l'abstention, que je l'ai dit, est complexe.
13:56 Pour certaines personnes, et on avait fait des enquêtes,
14:00 et il y a des enquêtes qui sont faites, évidemment, régulièrement,
14:02 une partie des personnes qui s'abstiennent ne se sentent pas représentées par le système,
14:06 ne sentent pas que leur voix est entendue,
14:08 et que les décisions sont prises, en fait, en leur faveur.
14:10 Donc, on porte, évidemment, une solution, qui n'est pas la solution unique,
14:14 mais qui est de dire, en fait, on peut, en donnant les codes politiques,
14:17 en donnant les outils aux personnes, en les accompagnant,
14:19 à prendre confiance en eux, à se sentir légitime,
14:21 parce qu'ils peuvent porter une voix et défendre l'intérêt général,
14:24 au même titre que les personnes qui sont aujourd'hui élues,
14:26 et bien, pourquoi pas, toi, c'est le programme,
14:29 pourquoi pas eux, pourquoi pas vous, en fait, tout simplement, se lancer.
14:33 Alors, attention, on n'est pas en train de dire que tout le monde doit aller se présenter,
14:37 être élu, c'est un modèle représentatif qui est intéressant,
14:40 et qu'on ne questionne pas nécessairement, voilà, dans ce programme.
14:43 Est-ce que ce qu'on voit aujourd'hui de l'actualité politique,
14:47 ce qui n'était pas le cas avant, aujourd'hui,
14:49 toutes les chaînes de télé montrent le travail du gouvernement,
14:54 le travail du Parlement, est-ce que ça participe aussi,
14:57 parce qu'on a découvert, peut-être des gens qui ont découvert le 49.3,
15:00 il y a quelques années, l'article 10, le Conseil constitutionnel,
15:04 on voit aujourd'hui que, finalement, l'outil politique est quand même,
15:11 à la télévision et dans les radios tous les jours,
15:14 est-ce que ça, ça peut aussi participer au fait qu'on ne soit pas complètement exclu
15:19 de cette politique et de la démocratie,
15:22 de dire, on apprend comment fonctionne l'outil législatif,
15:25 et peut-être que ça va permettre à une jeune génération de renouer avec la politique.
15:31 - Ma question était longue, pardon.
15:34 - Ce qui est sûr, c'est qu'avoir l'information, ça décuple les possibilités d'action,
15:39 c'est évident, il y a quelque chose d'hyper important,
15:42 quand vous dites ça, qui est dit en filigrane,
15:44 c'est qu'en fait le rôle des médias, le pouvoir des médias dans l'information
15:47 et dans l'accès à l'information, est en fait primordial.
15:50 Donc effectivement, si on ne parle pas d'un sujet,
15:52 si on n'en parle pas à la télé, si on n'en parle pas dans les médias,
15:55 si on n'en parle pas, on ne fait pas de la vulgarisation de ces sujets,
15:58 puisque aujourd'hui, malheureusement, je trouve que les politiques
16:01 et puis les partis le font peu, heureusement que les organisations le font,
16:05 et donc oui, évidemment, il faut que les médias en parlent plus,
16:08 il faut que les politiques aussi en parlent plus,
16:10 ce ne sont pas des sujets qui sont hors de portée des citoyens,
16:12 il faut arrêter de vouloir tout complexifier,
16:14 je pense que ce sont des sujets qui sont totalement simples,
16:16 après ça ne veut pas dire qu'on a le temps de se former sur tout,
16:19 mais voilà, les rudiments, les bases doivent être reconnues
16:21 et appropriées par tous et toutes.
16:25 Absolument, et par le jeu, et ça c'est pour j'imagine une jeune génération,
16:29 de travailler sur des ateliers, par le jeu, comment ça se met en place ?
16:34 Oui, on a une approche effectivement par le jeu pour les publics jeunes et moins jeunes,
16:40 on travaille aussi avec le milieu carcéral pour information,
16:44 et puis les centres sociaux, les collectivités qui viennent vers nous beaucoup,
16:48 parce qu'elles sont nombreuses, vouloir collaborer,
16:50 vouloir travailler avec les citoyens main dans la main
16:52 sur des projets locaux ou en vergure territoriale de collectivité,
16:57 le jeu c'est un moyen "utile" pour transmettre de l'information,
17:03 et puis c'est un moyen aussi qui permet de mettre à distance le sujet politique,
17:06 qui amène beaucoup de rejet aujourd'hui, notamment chez les jeunes,
17:10 mais souvent le sujet politique c'est un peu "ah non, ça ne m'intéresse pas la politique"
17:13 ou "de toute façon moi je ne connais rien en politique",
17:16 alors qu'en fait tout est politique, et ça c'est vraiment le discours de l'association "Tout est politique".
17:21 Tout est politique. Non, une question, quand vous parlez par exemple de la formation...
17:26 Ah vous avez dit terminé, vous n'aviez pas terminé, je crois que vous aviez fini, pardon.
17:29 J'avais fini le premier point.
17:31 Ah ben le fait que le deuxième parle plus.
17:34 Non mais peut-être en deux mots, le jeu qu'on utilise, qui est un jeu de rôle,
17:38 permet une immersion en fait dans un monde parallèle, on est dans l'espace,
17:42 et en fait on fait une fausse campagne politique,
17:44 et donc on se met dans le rôle finalement d'un politique, d'un politicien,
17:48 et on y prend goût en fait, finalement, et on se rend compte que ce n'est pas si compliqué
17:51 de prendre la parole, d'argumenter, de défendre une opinion,
17:54 et donc de se positionner, d'être acteur, de s'engager,
17:56 et donc c'est le premier pas et la première porte ouverte vers l'engagement en plus général.
18:01 Mais Audrey Fortassin, théoriquement, je dis bien théoriquement,
18:04 l'instruction civique c'est à l'école, est-ce que quelque part,
18:07 votre association, Tous élus, c'est pas un peu la séance de rattrapage
18:11 de ce qui n'a pas été fait à l'école ?
18:13 Alors, c'est pas à moi de donner des notes, justement on n'est pas à l'école,
18:18 mais en revanche on est évidemment, alors si on n'est pas un remplacement,
18:22 on est en tout cas complémentaire de ce qui se fait aujourd'hui à l'école,
18:25 qui peut être un peu plus théorique, ce qui est sûr c'est qu'on milite pour la pratique,
18:29 donc je crois qu'on n'est pas les seuls du tout à faire de la pratique,
18:32 et qu'il y a aussi de plus en plus de professeurs et de personnes
18:35 qui ont envie de mettre en place des outils pédagogiques intéressants pour les jeunes.
18:40 Stéphane Pelé ?
18:42 Moi je voulais vous demander, finalement on dit que beaucoup de gens s'abstiennent,
18:46 mais par contre il est sorti une enquête très très récente,
18:49 8 Français sur 10 souhaitent participer au changement des règles du jeu politique,
18:53 en plus c'est pas un scoop, mais à Marseille, pour le sommet citoyen le 9 juin,
18:58 un des débats portera sur la réforme des institutions,
19:01 et le thème sera "peut-on faire sans les citoyens ?"
19:04 Comment ça se passe d'après vous ?
19:06 Comment on peut faire pour qu'on les attire et que finalement ils prennent la parole sur ce sujet ?
19:11 Alors, les citoyens, vous l'avez dit, cette enquête qui a été sortie il y a quelques semaines
19:17 est très parlante, les citoyens et citoyennes ont envie de participer,
19:21 il est évident que la réforme des institutions,
19:24 ou que le questionnement autour du fonctionnement de nos institutions,
19:28 qui reviendrait à dire en fait, si on veut réparer un truc qui ne fonctionne pas,
19:32 qu'est-ce qu'on prend comme outil ?
19:34 La question des outils, avant de se demander quel est le diagnostic,
19:37 il faut prendre les choses dans le bon sens,
19:39 donc c'est sûr, il faut se poser la question ensemble,
19:41 M. Macron parlait de souveraineté populaire,
19:45 et bien c'est important effectivement que les citoyens y soient associés,
19:49 avec d'autres organisations, une lettre ouverte est parue,
19:52 et vous en avez je crois déjà parlé au Président de la République,
19:56 en incitant fortement à associer les citoyens à cette refonte des institutions,
20:00 nous en sommes persuadés,
20:01 et évidemment que tous saluent, nous portons aussi bien sûr cette volonté,
20:06 parce que réécrire les règles ensemble, ça les rendra légitimes,
20:11 aux yeux de ces personnes qui se sentent probablement très éloignées du système politique actuel.
20:16 En tout cas je vous incite à aller voir sur leur site internet,
20:19 "Tous élus, le mouvement citoyen qui vise à rapprocher les jeunes et les moins jeunes de l'engagement politique",
20:24 avec Audrey Fortassin, merci d'avoir été avec nous ce soir,
20:27 directrice générale de ce mouvement citoyen "Tous élus",
20:31 et dans un instant nous sommes 37,4 millions,
20:35 à avoir joué au moins une fois dans l'année à un jeu vidéo,
20:39 voilà on va en parler, mais ce jeu vidéo, ce qui est important,
20:42 c'est de comprendre qu'il ne faut pas non plus être totalement dedans,
20:47 c'est-à-dire qu'un petit peu de détox ne ferait pas de mal.
20:50 Olydès de GeekUp qui mise sur des tournois d'e-sport pour mieux comprendre ces jeunes
20:56 qui vivent dans les quartiers populaires et les aider,
20:59 et c'est par le prisme du jeu aussi qu'on va en parler dans quelques instants.
21:02 Vous restez avec nous, on est ensemble jusqu'à 20h,
21:04 avec nos amis du G500, Stéphane Pelé, Aurélie Gros et avec Philippe David.
21:07 A tout de suite !
21:09 Et ils sont avec nous Stéphane Pelé, Aurélie Gros, le G500,
21:12 tous les lundis pour nous parler de générosité, d'engagement, de citoyenneté,
21:18 et de sujets qui vous concernent forcément,
21:21 puisque l'intérêt d'une association c'est d'ouvrir le champ des possibles,
21:25 et nous allons parler de ces 37,4 millions de personnes
21:28 qui jouent au moins une fois dans l'année aux jeux vidéo.
21:30 Oui, vous qui nous écoutez, vous en faites certainement partie,
21:35 sensibiliser les jeunes et avoir une pratique du jeu vidéo responsable,
21:38 sécurisée et citoyenne, et renuer le dialogue avec ces jeunes.
21:42 C'est le pari de Sylvain Régnier qui est avec nous.
21:44 Bonsoir, merci d'être avec nous ce soir, fondateur de la junior association
21:48 "Holidays Kick Cup" et on en parle avec vous Aurélie Gros.
21:52 Oui, bonsoir Sylvain, et effectivement, Sylvain est une personne exceptionnelle.
21:56 On parlait des jeunes notamment en politique, vous vous intéressez à la politique, Sylvain ?
21:59 - Vous venez d'avoir 18 ans ? - Je viens d'avoir 18 ans.
22:02 - Vous allez voter aux prochaines élections ? - Normalement, oui.
22:05 - Vous allez rejoindre tous élus, ils vont vous expliquer,
22:09 vous vous inviter à aller peser sur le débat public.
22:13 - Vous allez faire un "tous élus en jeux vidéo", ça va être très bien.
22:15 - Exactement, mais ce qui est extraordinaire chez Sylvain,
22:19 c'est qu'il a commencé son aventure, il avait 14 ans.
22:23 14 ans c'est être citoyen, 14 ans c'est de l'engagement.
22:27 Il s'est concentré sur, effectivement, le jeu vidéo, son univers,
22:31 et moi j'aimerais que cette formidable aventure, vous nous la racontiez.
22:35 Comment vous vous êtes investi, qu'est-ce que c'est le déclic, pourquoi 14 ans ?
22:39 Vous me perturbez là, nous on se sent vieux, on se sent démodé,
22:43 et je pense qu'avec vous on va aller encore plus loin avec le G5.
22:46 - Je vais vous parler pour vous, pour ceux qui se sentent vieux et démodés.
22:48 - Oui, toi t'es...
22:50 Non mais voilà, racontez-nous un petit peu, quel est votre engagement,
22:53 comment c'est venu, pourquoi, parce que c'est exceptionnel à 14 ans.
22:56 - Bah pas de souci, du coup aujourd'hui je suis président et fondateur du coup
22:59 de Holiday Geek Up, donc la junior association, et aussi Association L'homme 901,
23:02 donc on a les deux statuts.
23:04 Comment a eu le déclic ? En fait, pour raconter un petit peu ma vie,
23:08 à l'âge de 11-12 ans j'étais placé en famille d'accueil et en foyer.
23:12 C'était très compliqué pour moi, j'étais très créatif quand j'étais jeune,
23:15 j'avais créé un petit jeu vidéo, j'avais créé aussi un journal,
23:18 donc j'étais assez créatif, et en fait pendant ces deux ans,
23:21 cette créativité n'a pas pu être... j'ai pas pu la travailler,
23:24 on m'a bloqué dans ma liberté, et quand je suis sorti,
23:27 j'étais un peu voué à ne plus rien faire, à suivre tout le monde,
23:31 rentrer dans les codes, et j'avais envie de faire un truc d'exceptionnel,
23:34 je voulais marquer les esprits, montrer que même quand on vient de très loin,
23:37 on peut faire des choses grands, et au début je me suis dit
23:40 "Oui, je veux créer quelque chose", donc au début j'ai commencé avec Youtube,
23:42 donc j'avais une chaîne Youtube qui avait pas mal marché,
23:45 14 000 abonnés je crois en 2-3 ans. - Qui parait de quoi ?
23:48 - Du jeu vidéo, donc voilà, on jouait avec les abonnés au soir,
23:51 on faisait gagner des cadeaux, donc c'était un truc sympa avec d'autres Youtubers,
23:54 on faisait des collaborations, ça marchait pas mal.
23:56 J'ai voulu me concentrer sur un projet, celle de Holiday Geek Cup,
23:59 la junior association que j'ai créée à 14 ans,
24:02 j'ai voulu au début créer cette association pour créer des événements,
24:06 parce qu'au moment où j'étais placé, je suivais la PGW en direct,
24:09 et je la regardais, je me suis dit "Je veux vraiment y aller, j'ai envie d'y aller".
24:12 - Qu'on explique aux auditeurs ce que ça veut dire.
24:14 - La PGW c'est la Paris Games Week, l'événement en France de jeux vidéo
24:18 que tous les gamers attendent chaque année qui est en octobre.
24:20 - C'est la grande messe des joueurs.
24:22 - C'est ça, ils attendent ça avec impatience tous les ans,
24:24 qui a été annulée pendant le Covid, mais qui a repris cette année en 2022,
24:27 donc pour 2023 encore une édition.
24:29 Et du coup je l'avais regardée, j'avais envie d'être là,
24:34 mais je ne pouvais pas, juste je ne pouvais pas.
24:36 Et je me suis dit "Je veux répondre à cette problématique,
24:38 à ce que j'ai vécu, j'ai envie de le résoudre à d'autres jeunes
24:41 qui eux, pouvaient être dans la même situation que moi".
24:43 Donc au début c'était dans cette optique-là que j'ai créé Holiday Geek Cup,
24:47 le but d'être plus proche des habitants,
24:48 de faire des événements plus petits mais plus proches,
24:50 dans des mairies, dans des villes, dans des villages.
24:52 Au début la MSA, la mutualité sociale agricole, nous a soutenus,
24:55 donc avec 500 euros.
24:57 Il faut également aussi savoir qu'une junior association,
24:59 c'est très compliqué à développer, on n'a pas de numéro de cirette.
25:01 À la banque, quand vous avez 13 ans, 14 ans et que vous arrivez à la banque,
25:04 vous ouvrez un compte, on vous regarde bizarre.
25:06 - Bonjour mon petit bonhomme !
25:08 - Vous êtes trompée, c'est à côté, la bizarrerie.
25:10 Non, non, je viens ouvrir un compte bancaire,
25:12 je vais utiliser une carte blanche.
25:14 - Et là, celui qui vous accompagne, Garth Sarols,
25:17 et ça s'arrange très vite.
25:19 - Est-ce que le principe aussi d'organiser ces manifestations,
25:22 c'est d'être au plus proche, c'est-à-dire se faire rencontrer
25:25 les joueurs ensemble, parce qu'on parle souvent
25:27 de la solitude face aux jeux vidéo,
25:29 il y a des adultes qui ont des craintes face à ces jeux vidéo,
25:32 et vous, vous essayez de... - Des a priori, oui.
25:34 - Des a priori, tout à fait, vous essayez de réconcilier tout ça, donc c'est...
25:38 - Là aujourd'hui, on imagine un jeune,
25:40 voilà, entre 13 et 17 ans,
25:42 qui a avec plein de boutons, qui joue derrière sa console, qui bouge pas.
25:44 Moi j'essaie de dire... - Oh, y'en a un, y'en a un.
25:46 - Oh, y'en a un ? Ah oui !
25:48 - Le but c'est de montrer que les jeunes aussi,
25:50 quand y'a des événements à l'extérieur plus accessibles,
25:52 par exemple la BGD Olévée, c'est un grand événement,
25:54 si on n'est pas de Paris, on est un peu loin,
25:56 et pour se déplacer c'est compliqué, à 13-14h,
25:58 aller tout seul à Paris ou avec ses parents,
26:00 faut que les parents aussi ont envie,
26:02 là c'est vraiment plus proche, c'est plus accessible,
26:04 c'est gratuit aussi, ça faut le souligner aussi,
26:06 donc c'est accessible à tout le monde,
26:08 et vraiment le but, le but de ça,
26:11 c'est que tous les jeunes, de n'importe où,
26:13 puissent venir également suivre en direct,
26:15 c'est-à-dire que souvent nos événements sont...
26:17 - C'est un but de la collectivité territoriale.
26:19 - J'ai une question à vous poser,
26:21 quand vous dites "une pratique du jeu vidéo responsable",
26:25 ça veut dire quoi en fait ?
26:27 Qu'est-ce que vous entendez par "responsable" ?
26:29 - Responsable, c'est-à-dire prendre conscience que par exemple,
26:31 un jeune qui joue trop, moi j'étais parmi des jeunes qui jouent beaucoup,
26:34 - Addict ?
26:36 - Je dirais pas addict, j'ai joué beaucoup, j'aimais jouer.
26:38 - Qu'est-ce que vous appelez "jouer beaucoup" ?
26:40 - Jouer beaucoup, c'est...
26:42 - 1h par cours ou 6h par cours ?
26:44 - Y'a plein de parents qui nous écoutent,
26:46 je pense qu'ils voudront faire le lien avec leur progéniture.
26:48 - Addict, c'est quand on a du temps libre,
26:51 tout le temps vouloir jouer, tout le temps, tout le temps, tout le temps.
26:53 Pensez qu'à ça, quand on fait quelque chose, quand y'a les cours,
26:55 toujours à savoir à quelle heure on rentre pour jouer.
26:57 Ça c'est addict.
26:58 Pour moi, beaucoup jouer, c'est profiter,
27:02 c'est vraiment en prendre du plaisir à jouer.
27:04 Alors qu'addict, c'est comme fumer,
27:06 on prend même plus de plaisir à un moment à fumer,
27:08 on le fait parce que c'est une habitude.
27:10 C'est un automatisme, voilà.
27:12 Voilà la différence entre les deux.
27:14 - Être responsable, c'est quoi ?
27:16 C'est prendre conscience qu'on joue beaucoup, ou trop, ou être addict.
27:18 Et à un moment, se dire...
27:20 Parce qu'aujourd'hui, on essaye contrôle parental, etc.
27:23 Moi, j'ai pas d'avis là-dessus, j'ai pas envie de dire
27:25 "Oui, il faut jouer beaucoup, il faut jouer pas beaucoup"
27:28 parce que moi, mes parents m'ont pas...
27:30 Ils ont essayé, ça a pas vraiment marché.
27:32 Et aujourd'hui, c'est grâce à mes projets
27:34 que j'ai pu, en fait, déconnecter du jeu vidéo
27:36 et découvrir d'autres choses.
27:38 C'est ça, découvrir.
27:40 - Mais en 2022, vous avez organisé plus de 30 manifestations,
27:42 la totalité accessible gratuitement,
27:44 accueillis plus de 5 642 jeunes,
27:46 entre 8 et 18 ans.
27:48 Déjà, 8, je trouve ça très jeune.
27:50 J'ai été surpris que des jeunes de 8 ans puissent y aller.
27:52 Vous les sensibilisez aussi au fait qu'il y a des limites,
27:56 c'est pas n'importe quoi, etc.
27:58 Parce qu'il y a des jeux qui peuvent rendre mes coins de main accro.
28:00 Je pense à Call of Duty, alors là, par exemple,
28:02 il y a vraiment des...
28:04 - On voit qu'il y a rien qui joue, là.
28:06 - Non, non, non, regarde.
28:08 - Non, mais toi, tu joues parce que t'as dit
28:10 "Nous sommes"...
28:12 - Oui, non, j'ai eu ça.
28:14 - "Nous sommes" 52 millions à jouer.
28:16 - 37 millions.
28:18 - Je suis pas accro à Call of Duty,
28:20 mais j'ai eu quelqu'un de très accro à Call of Duty,
28:22 mon fils, quand il était ado, pour t'en te dire.
28:24 - Et bien, par rapport à ça,
28:26 le truc responsable qu'on a par rapport à ça,
28:28 donc déjà, on fait pas d'événements pour l'instant sur Call of Duty,
28:30 nos jeux, bon, on a Fortnite,
28:32 on sait que ça rend beaucoup addictif,
28:34 mais on essaie de créer la coopération entre les joueurs,
28:36 c'est-à-dire qu'on fait des événements
28:38 où c'est pas un contre un,
28:40 c'est des équipes qui t'aident ensemble, donc le but c'est de travailler ensemble
28:42 pour gagner, vous pouvez voir, même sur Instagram,
28:44 on a des photos où les joueurs, quand ils gagnent, ils se font des câlins,
28:46 c'est vraiment de montrer
28:48 que c'est convivial aussi,
28:50 l'événement. - Et qu'il y a de l'humain derrière.
28:52 - C'est ce que je voulais dire,
28:54 c'est ce que je voulais évoquer avec vous,
28:56 justement sur la partie humaine,
28:58 de dire que de l'humain, de dire qu'on est
29:00 dans sa chambre, et c'est vrai qu'on a énormément de geeks,
29:02 de jeunes filles ou garçons,
29:04 qui restent chez eux pendant des heures
29:06 et des heures, qui ne sortent plus, qui ne voient
29:08 personne, et ça, ça crée
29:10 un vrai traumatisme
29:12 dans la jeune génération, et vous,
29:14 finalement, vous voulez faire sortir des murs,
29:16 se faire se rencontrer, peut-être en faire
29:18 un métier, parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas énormément
29:20 de métiers autour du gaming, ce qui n'était pas
29:22 le cas il y a 15 ans, donc aujourd'hui
29:24 il y en a qui en vivent, réellement,
29:26 parce qu'il y a plein de métiers qui irriguent
29:28 ce milieu, et c'est ce que vous voulez
29:30 vous proposer, j'imagine. - C'est ça, aujourd'hui,
29:32 par exemple, il y a plusieurs écoles d'e-sport
29:34 en France, alors attention, quand je dis e-sport,
29:36 ce n'est pas pour être joueur pro, il y en a,
29:38 mais c'est pour découvrir également les métiers du jeu vidéo.
29:40 - Alors pour ceux qui ne comprennent pas ce qu'est
29:42 le e-sport, par exemple, le PSG
29:44 a une équipe de
29:46 gamers au nom de PSG, c'est ça ?
29:48 - Le e-sport, pour être simple, c'est du jeu vidéo
29:50 en compétition, c'est juste ça.
29:52 Et donc, par exemple,
29:54 XP School, avec qui on a déjà travaillé,
29:56 on travaille même pour un projet avec l'UNSS,
29:58 pour proposer des... - Le Nouveau National
30:00 de l'e-sport scolaire. - C'est ça.
30:02 Proposer des mercredis après-midi, où les jeunes
30:04 peuvent s'entraîner avec des coachs, avec
30:06 des professeurs aussi de sport,
30:08 qu'on accompagnerait aussi là-dessus,
30:10 donc ça, on est en train de travailler sur un projet là, dans le Pas-de-Calais.
30:12 Et aussi, XP
30:14 présente différents métiers,
30:16 par exemple, organisateur d'événements e-sport,
30:18 chef de projet événementiel, mais plutôt dans le secteur
30:20 de l'e-sport, pour vous dire, XP, c'est une école de commerce
30:22 spécialisée dans l'e-sport, du groupe
30:24 Yonis, etc. Donc voilà,
30:26 c'est comme une école de commerce, mais spécialisée dans un secteur.
30:28 - Mais le but est de quoi ?
30:30 Est-ce que vous voulez devenir organisateur
30:32 d'événements ? C'est quoi
30:34 le but ? Parce qu'aujourd'hui, vous
30:36 accompagnez tous ces jeunes,
30:38 mais in fine, vous voulez
30:40 tendre vers quoi ? Parce que là, vous êtes
30:42 encore un petit, encore,
30:44 à 18 ans, même si on est adulte.
30:46 - Vous savez, il venait d'avoir 18 ans, il est
30:48 beau comme un enfant, fort comme un homme.
30:50 - Il sait même pas de quoi vous parler.
30:52 Il y a 1000 ans, entre vous, là,
30:54 vous venez de prendre une claque. - Vous faites d'Alida, je vais faire Alain Delon.
30:56 - Voilà, c'est ça.
30:58 - Je vois un petit peu la suite. Mon but, c'est de multiplier
31:00 ce type d'événements partout en France.
31:02 Et aussi, comme projet, on a,
31:04 plutôt dans le long terme, c'est d'ouvrir
31:06 des gaming houses. Donc, c'est des lieux
31:08 éphémères, où
31:10 il y aurait des PC, des consoles,
31:12 tout type de jeux vidéo,
31:14 du rétro gaming, de la VR,
31:16 de la réalité virtuelle. - Est-ce que ça veut dire
31:18 que, dans les territoires,
31:20 peut-être en ruralité, dans des endroits où il n'y a pas
31:22 tous ces salons, il n'y a pas toutes ces organisations,
31:24 justement, d'aller chercher,
31:26 vous le disiez, dans les petites communes
31:28 ou dans des petits endroits ? - Alors, pas le faire
31:30 plutôt là, pas loin. Donc, par exemple,
31:32 si on prend le Pas-de-Calais, il y a Arras et Lens
31:34 en grosse ville. Peut-être, par exemple, faire Arras
31:36 ou Lens, et travailler avec le réseau de transport,
31:38 par exemple, qui est à Dao, et de travailler ensemble
31:40 des partenariats pour, par exemple,
31:42 le jour d'événement, mettre des bus supplémentaires
31:44 pour que les jeunes viennent, les gens
31:46 viennent gratuitement.
31:48 Aussi, les TER, qui peuvent faire
31:50 des prix, par exemple, pour
31:52 nos quartiers d'été. - On voit que c'est très organisé.
31:54 0800 26 100 300,
31:56 on a un témoignage. Léo est avec nous. Bonsoir Léo.
31:58 - Bonsoir Léo.
32:00 - Léo ? - Oui ?
32:02 - Oui, on vous entend. - Oui, bonsoir.
32:04 - Bienvenue sur
32:06 Sud Radio Léo.
32:08 Aujourd'hui, vous, vous êtes un joueur ?
32:10 - Euh, non, je suis présentateur.
32:12 Initialement. - D'accord.
32:14 - Ancien présentateur de
32:16 Frontline France, d'ailleurs.
32:18 - Oui. - Et, euh,
32:20 et voilà, j'ai découvert Sylvain, et
32:22 je me... Il y a
32:24 quelques temps, maintenant, il y a un an, un an et demi.
32:26 Et vraiment, euh... En fait, j'ai
32:28 décidé de l'accompagner, voilà, sur ses projets
32:30 et de lui donner un maximum de conseils de tout ce que
32:32 j'ai pu apprendre sur les événements, plus ou moins gros que
32:34 j'ai vus. - Mh-mh. - Euh...
32:36 Grâce à sa motivation. Il avait vraiment
32:38 envie de partager les choses, surtout pour
32:40 l'ouvrir aux jeunes, et à montrer que
32:42 cette discipline du jeu vidéo est autre chose que
32:44 ce qu'on en parlait il y a
32:46 quelques années. Donc, moi, je trouve ça beau, cette démarche
32:48 qu'il a eue. - Est-ce que, est-ce qu'on
32:50 en parlait tout à l'heure, le fait de rompre, peut-être,
32:52 la solitude de certains joueurs,
32:54 euh...
32:56 Le travail de Sylvain
32:58 va peut-être ouvrir, euh... Permettre d'ouvrir,
33:00 s'ouvrir vers, bah, la vraie vie,
33:02 en fait, aussi ? - Bah, clairement !
33:04 Bah, parce qu'en fait, les jeux vidéo, c'est aussi ça.
33:06 C'est, euh... C'est des personnes
33:08 qu'on rencontre en fictif.
33:10 On se voit même pas forcément. Et quand, par
33:12 exemple, on allait en compétition sur, euh...
33:14 Sur des compétitions françaises ou européennes,
33:16 en fait, on arrive, et on est des gens
33:18 tous totalement différents. On s'est entendus
33:20 uniquement sur le feeling.
33:22 Mais en fait, quand on voit les personnes, c'est nos amis
33:24 comme si on les avait vus tous les jours de notre vie.
33:26 Et parfois, on se retrouve sur des typologies
33:28 de personnes 100% différentes,
33:30 que ce soit physiquement, que ce soit
33:32 euh... Dans les habits, peu importe.
33:34 Juste, mentalement, ça va
33:36 matcher. Et, euh... Et je pense que
33:38 faire ce qu'il fait, ça va vraiment ouvrir sur
33:40 ces sujets-là, permettre de rencontrer des personnes qui ont les mêmes
33:42 projets. - Hum. - Aurélie Gros ? - Et...
33:44 Sylvain, parce que le temps
33:46 passe vite. - Il vous reste 30 secondes. - En fin de compte, c'est une véritable
33:48 culture commune, comme ça a pu
33:50 être dit, par le témoignage.
33:52 Aujourd'hui, qu'en est-il
33:54 du pass culture ? Puisque vos manifestations
33:56 sont gratuites, mais certaines sont un petit peu
33:58 payantes. Il faut un peu participer. - C'est ça.
34:00 - Il y a des jeunes qui n'ont pas les moyens. Alors, qu'en est-il ? Y a-t-il un message
34:02 à faire passer au ministère
34:04 de la Culture, ce soir ? - En 20 secondes.
34:06 - Alors, écoutez, oui, la plupart
34:08 de nos événements sont gratuits, sauf quelques-uns
34:10 en collaboration avec les Cinémas Pathé,
34:12 en France, dont on fait payer.
34:14 Aujourd'hui, le pass culture, c'est 20-30 euros
34:16 pour les moins de 18 ans, et à partir de 18 ans,
34:18 c'est 300 euros. Aujourd'hui, on a décidé
34:20 de vouloir promouvoir nos événements sur
34:22 le pass culture, mais malheureusement, depuis un mois, le ministère
34:24 a décidé de ne plus promouvoir
34:26 la pratique du jeu vidéo
34:28 sur les événements.
34:30 Alors, pourtant, c'est dans des cinémas, donc les Cinémas Pathé sont
34:32 sur le pass culture. Et en fait, on aimerait
34:34 du coup pouvoir rendre
34:36 encore plus ces dispositifs
34:38 qui existent
34:40 et qui sont
34:42 des solutions, mais qu'aujourd'hui, on ne peut plus utiliser.
34:44 - Ah bah ça, ça, il faut voir avec
34:46 tonton Stéphane et
34:48 à ta oreille. - Comment elle a deviné !
34:50 - Comment elle a deviné ! - On va s'en occuper.
34:52 - Merci beaucoup. - On va s'en occuper. Merci beaucoup,
34:54 en tout cas. Merci beaucoup, Léo, pour votre
34:56 témoignage. Merci, Sylvain Régnier.
34:58 - Merci. - Depuis
35:00 2019, donc à 14 ans, vous avez décidé
35:02 de monter cette belle association. Aujourd'hui, vous en avez
35:04 18. Ça s'appelle "Holiday Geek
35:06 Cup". Je vous rappelle,
35:08 37,4 millions de gens
35:10 jouent à des jeux vidéo. Donc voilà,
35:12 il faut laisser cette jeune génération
35:14 s'exprimer dans les jeux vidéo. Moi, je trouve ça
35:16 plutôt pas mal. Avec un petit peu
35:18 d'humain, ça fait pas de mal. Dans un instant,
35:20 Génération Bien Commun
35:22 a un mouvement de donateurs qui s'engage à donner
35:24 au moins 1% de leur revenu annuel
35:26 au projet associatif de leur choix. On en
35:28 parlera avec le directeur de la communication
35:30 de la Nuit du Bien Commun
35:32 dans un instant, tout de suite.
35:34 Merci de votre fidélité aux Vraies Voix
35:36 citoyennes avec Aurélie Gros, Stéphane
35:38 Pelet, le G500. Je vous rappelle
35:40 les dates, le 8, le 9, le 10, à
35:42 Merseille, où...
35:44 - Peu cher. - Oui, peu cher, c'est ça.
35:46 Oui, je suis dyslectique aujourd'hui, je ne
35:48 sais pas ce que j'ai, je dis les mots de travers.
35:50 En tout cas, vous aurez l'occasion
35:52 de rencontrer à peu près 500
35:54 associations, on est d'accord ? - Oui, c'est ça.
35:56 - Oui, voilà. En tout cas, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup
35:58 de gens qui s'engagent et ça, c'est
36:00 important. Et la Génération Bien Commun,
36:02 le mouvement de donateurs,
36:04 on va en parler avec Thomas Tixier. Bonjour, vous êtes
36:06 directeur de la communication de la Nuit du Bien
36:08 Commun. Bienvenue sur Sud Radio.
36:10 - Bonsoir. - Bonjour, Cécile.
36:12 Bonsoir à tous. - La mission
36:14 justement de cette...
36:16 de la Nuit du Bien Commun, de cette
36:18 Génération du Bien Commun, c'est
36:20 la générosité.
36:22 - Oui, c'est d'engager en France
36:24 et partout ailleurs, si ça peut aller au-delà,
36:26 ce sera top, un mouvement
36:28 de générosité de personnes
36:30 qui s'engagent à donner entre 1% et plus de
36:32 leur revenu annuel à des projets associatifs
36:34 de leur choix, mais avec cette notion
36:36 d'impact. On pense que la société
36:38 a grandement besoin aujourd'hui
36:40 qu'on soutienne son
36:42 action et l'État ne peut pas tout
36:44 faire. Donc il y a énormément d'associations
36:46 sur le territoire en France qui font énormément de choses,
36:48 que ce soit sur le patrimoine, la culture, l'éducation.
36:50 Et on pense qu'aujourd'hui, il faut que
36:52 les Français se mobilisent plus
36:54 pour pouvoir les soutenir et que ça devienne vraiment
36:56 quelque chose de l'ordre du naturel,
36:58 de partager ses ressources
37:00 et de partager ses revenus
37:02 pour soutenir ces actions-là.
37:04 - Alors on va parler de la Nuit du Bien Commun,
37:06 ces événements dans différentes
37:08 villes de France, assez régulièrement
37:10 justement sur des associations.
37:12 Pour les associations qui nous écoutent,
37:14 finalement, comment on procède ?
37:16 - Eh bien c'est assez
37:18 simple, vous vous rendez sur le site internet de la Nuit du Bien
37:20 Commun et vous allez découvrir qu'effectivement
37:22 le projet est sème un peu partout en France
37:24 et que du coup les appels à candidature
37:26 pleuvent, si je puis dire.
37:28 Vous pouvez y candidater et puis ensuite
37:30 chaque ville est totalement indépendante
37:32 dans son processus de sélection.
37:34 Un comité de soutien qui regroupe des mécènes,
37:36 des philanthropes, des entreprises, va venir
37:38 sélectionner 10 projets
37:40 qui vont être ensuite
37:42 un peu audités
37:44 lors d'un grand oral
37:46 et les meilleurs d'entre eux seront
37:48 invités à aller sur scène
37:50 et la scène c'est l'occasion de
37:52 découvrir les donateurs de la région
37:54 et de lever des sommes
37:56 qui vont permettre à ces associations
37:58 de remplir leur mission
38:00 et d'ôter souvent ce qui est un peu l'épine du pied
38:02 dans les associations aujourd'hui, c'est-à-dire de passer
38:04 trop de temps à chercher de l'argent plutôt qu'à
38:06 honorer leur mission. L'objectif de la Nuit du Bien
38:08 Commun c'est leur permettre de sortir
38:10 un peu cette épine du pied et puis de se
38:12 concentrer sur là où ils sont bons, là où ils
38:14 sont excellents et là où ils ont un
38:16 service immense à rendre à la société
38:18 toutes les actions qu'ils mènent au quotidien.
38:20 - Ce qui est important de dire c'est qu'une fois que vous êtes inscrit
38:22 forcément vous passez devant un comité
38:24 et quand vous êtes sélectionné, ce qui est
38:26 toujours un peu difficile pour les associations,
38:28 vous êtes accompagné justement
38:30 pour pouvoir pitcher
38:32 votre association, il y a
38:34 un vrai accompagnement.
38:36 - Oui, on veut que les associations
38:38 soient le mieux préparées, on sait que
38:40 dans le rôle et dans les missions
38:42 du quotidien d'un fondateur
38:44 ou d'un président ou d'un
38:46 membre du bureau d'une association, il y a
38:48 rarement le fait de se retrouver sur scène et
38:50 pitcher son projet en trois minutes.
38:52 Donc évidemment on accompagne
38:54 toutes ces personnes-là vers
38:56 cet exercice et puis l'objectif derrière c'est
38:58 aussi d'arriver à transformer
39:00 les donateurs qui sont dans la salle en trois minutes.
39:02 Il faut réussir à faire passer quelqu'un qui n'a
39:04 peut-être jamais fait l'exercice ou l'expérience du
39:06 don dans sa vie à devenir un donateur.
39:08 On sait que cette expérience elle procure
39:10 de la joie, parfois on se dit
39:12 que libérer son portefeuille et procurer de la joie
39:14 à part quand c'est pour un achat
39:16 financier, nous est propre.
39:18 Pour les impôts c'est
39:20 rarement avec la joie au cœur,
39:22 c'est vraiment ce qui se passe, on en fait l'expérience
39:24 c'est pour ça qu'on a voulu transformer aussi cette
39:26 expérience avec Génération
39:28 Bien Commun à quelque chose qui va au-delà d'une soirée
39:30 d'un don ponctuel
39:32 pris par l'émotion dans l'année.
39:34 - Thomas Texier, Stéphane Pelé alias "Tonton Stéphane"
39:36 comme l'a surnommé Cécile de Béziers-Pucevaux
39:38 - C'est nouveau !
39:40 C'est nouveau ! Non bravo, c'est magnifique
39:42 votre initiative et c'est même bien
39:44 plus qu'une initiative !
39:46 Attention, faut pas que ça se renouvelle !
39:50 C'est un peu un système à l'anglaise
39:52 vous savez, par exemple en Angleterre les musées sont gratuits
39:54 et on peut donner ce qu'on veut
39:56 et en fait ils se retrouvent avec des budgets
39:58 très importants parce que finalement
40:00 les gens qui passent en fonction de la qualité de l'exposition
40:02 donnent ce qu'ils veulent. Qu'est-ce que vous auriez-vous
40:04 comme proposition, demande, enfin idée
40:06 pour que ce fameux bras de levier
40:08 soit encore plus fort pour
40:10 la générosité ? Actuellement c'est un petit peu
40:12 la fiscalité mais on dit souvent que pour les petits dons
40:14 c'est pas ça la réalité
40:16 la plupart des gens ne donnent pas pour ça
40:18 ils donnent pour le plaisir de choisir
40:20 Oui, exactement
40:22 et puis même dans les grands donateurs
40:24 on regarde beaucoup ça par la fiscalité en France
40:26 mais moi je le vois dans mes missions au quotidien
40:28 il y a beaucoup de grands donateurs qui vont bien au-delà
40:30 du raisonnement fiscal
40:32 dans la dimension de ce qu'ils font
40:34 donc je pense qu'il y a un levier de société
40:36 à mon avis qui peut se développer
40:38 de plus en plus, c'est pour les entreprises
40:40 d'aller choisir, au travers du choix
40:42 d'ailleurs de leurs collaborateurs
40:44 des associations dont elles vont être assez fans
40:46 par les valeurs, par le sens, par la mission
40:48 et de les accompagner sur le temps long
40:50 pour leur permettre de lever ce sujet là
40:52 et puis si j'avais un rêve caché je dirais que
40:54 on a la chance d'avoir des belles licornes en France
40:56 d'avoir de plus en plus de start-up qui font
40:58 des énormes levées de fonds
41:00 si on pouvait avoir un décret
41:02 une loi, quelque chose qui rentre vraiment
41:04 ça dans le dur, j'allais dire, pas juste dans l'option
41:06 qu'une partie de ces levées de fonds
41:08 doivent être reversées
41:10 à l'écosystème associatif
41:12 évidemment au choix des collaborateurs
41:14 au choix de l'entreprise
41:16 mais si quand on lève 1 milliard
41:18 5% ou 10%
41:20 devaient de facto être reversées
41:22 dans l'écosystème associatif
41:24 mon Dieu, quels bénéfices
41:26 on ferait pour la société en France
41:28 - ça rejoint l'idée du fléchage de l'impôt
41:30 si je peux me permettre
41:32 - ça ouvre des opportunités
41:34 la générosité change le monde
41:36 génération bien commun
41:38 le mouvement de dinter qui s'engage à donner
41:40 au moins 1% de ses revenus annuels
41:42 au projet associatif de leur choix
41:44 Thomas Tixier, merci d'avoir été avec nous
41:46 directeur de la communication
41:48 de la nuit du bien commun et je vous incite à aller
41:50 regarder sur leur site de proposer vos associations
41:52 mais aussi si vous avez envie d'être donneur
41:54 pour des bonnes causes
41:56 et bien c'est le fléchage
41:58 c'est par là, merci beaucoup
42:00 d'avoir été avec nous, merci Aurélie Gros
42:02 merci à Stéphane Pauley encore une fois
42:04 pour ses beaux engagements
42:06 Philippe, on se retrouve demain
42:08 - 17h - nous aussi t'as dit tous les jours
42:10 - alors moi je comprends pas, on vient plus demain
42:12 - venez demain, vous nous regarderez comme ça
42:14 vous nous applaudirez
42:16 vous restez avec nous dans un instant
42:18 notre ami Mancu Jus qui reçoit Christophe Maé
42:20 mais tout de suite on va parler de votre argent
42:22 Conseil de famille avec Stéphane Moller
42:24 demain 17h - merci aux équipes des Vrai Voix
42:26 on vous embrasse les amis
42:28 et on vous retrouve demain, passez une belle soirée, salut

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