Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet co présidents du #G500citoyen l’ONG citoyenne 500 associations et 500 000 sympathisants, Catherine REICHERT, Secrétaire générale d’ONU FEMMES France et Christel BALDET, Présidente de l’association « Les P’tits Doudous »
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes,
00:06 Aurélie Gros, Stéphane Pelet.
00:08 Citoyens, mon patriot, rejoins le parti sans culot.
00:14 Citoyens, citoyennes, on vous court !
00:18 Des citoyens propres de nos vies, propres de nos enfants, nos gars.
00:21 Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:25 Je suis un citoyen ordinaire, citoyen soldat, frère, père.
00:30 C'est mon devoir de citoyen, je n'ai qu'une voix.
00:33 Bienvenue dans les vraies voix citoyennes, on est ravis de vous retrouver comme tout le lundi avec le G500,
00:38 deux coprésidents, Aurélie Gros, bonsoir Aurélie.
00:41 Bonsoir à tous les deux.
00:42 Et Stéphane Pelet, bonsoir.
00:43 Bonsoir à tous les deux aussi.
00:45 L'association, en tout cas citoyenne, l'ONG, qui regroupe 500 associations et 720 000 sympathisants,
00:53 et ça grimpe et ça grimpe, le million !
00:56 Je pensais exactement à ça aussi.
00:58 On le fêtera ensemble à Marseille, c'est promis.
01:01 Absolument à Marseille, si vous voulez bien entendu nous rejoindre.
01:05 Nous y serons à partir du 8, 8 juin, 9 juin, 10 juin à Marseille.
01:13 Et vous pouvez vous inscrire sur www.sommetscitoyens.fr, chère Cécile.
01:17 Et vous aurez l'occasion de rencontrer Cécile de Mélibus.
01:20 Et Philippe David en vrai.
01:23 Oui, parce qu'il existe.
01:24 Je suis désolée de vous le dire, mais il existe.
01:26 Et il mange.
01:27 C'est plutôt une mauvaise nouvelle, mais il existe en vrai.
01:29 Qu'est-ce qu'ils voulaient qu'on vous dise ?
01:30 En tout cas voilà, au sommaire de cette émission, pour être sérieux,
01:33 le 8 mars, l'occasion de faire les comptes en matière d'égalité de genre.
01:36 Mercredi, c'est la journée internationale des droits des femmes.
01:39 L'ONU, Femmes France, alerte sur une situation des femmes.
01:42 Les actions entreprises sont encore insuffisantes face à l'urgence,
01:45 l'ampleur et la gravité de ce que vivent les femmes dans le monde.
01:49 Au rythme actuel, il faudra près de 300 ans pour atteindre l'égalité de genre.
01:54 Il est impératif d'agir.
01:56 On va déjà en parler dans la première partie de cette émission.
01:59 Diminuer la prémédication, les traumatismes post-opératoires
02:02 et faciliter le travail des soignants.
02:04 Les petits doudous, réseau d'associations de professionnels de santé,
02:07 oeuvrent depuis plus de 10 ans pour améliorer le vécu de plus de 120 000 enfants,
02:12 mais aussi des parents et des soignants à l'hôpital.
02:14 Leur mission, améliorer l'accueil et le bien-être des enfants opérés
02:17 et réduire leur anxiété par le jeu et le numérique avant l'intervention chirurgicale.
02:21 On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voix citoyennes.
02:24 Et nous accueillons forcément à l'avant-veille du 8 mars,
02:33 l'occasion de faire des comptes en matière d'égalité de genre.
02:36 Notre invitée pour en parler, Catherine Recher, est avec nous.
02:40 Bonsoir.
02:41 Bonsoir.
02:42 Merci beaucoup d'être avec nous sur celui de radio.
02:44 Vous êtes secrétaire générale de l'ONU Femmes France.
02:47 Et Stéphane Pelay, Catherine est là pour une vraie bonne raison,
02:53 c'est le 8 mars dans deux jours.
02:55 Bonsoir Catherine Recher.
02:56 Et oui c'est vrai qu'on est à deux jours du 8 mars.
02:59 C'est souvent, vous savez, une journée dont on voudrait peut-être un peu tourner en ridicule.
03:03 On entend même, c'est la journée de la femme, donc une journée dans l'année.
03:07 Eh bien en fait, ça ne montre pas à quel point on est face à des enjeux énormes.
03:12 Catherine Recher, votre ONU Femmes France,
03:18 vous alertiez récemment sur la situation des femmes,
03:20 en estimant que les actions entreprises étaient vraiment insuffisantes face à l'urgence.
03:24 On a donné ce chiffre tout à l'heure.
03:26 En matière d'égalité de genre, si l'on n'avance pas plus vite,
03:29 il faudra 300 ans pour que les femmes rattrapent les hommes,
03:32 ou en tous les cas, que nous soyons tous sur un pied d'égalité.
03:35 Et donc on vous a invité pour ça ce soir.
03:38 Est-ce que vous pouvez d'abord nous rappeler comment est née ONU Femmes France ?
03:42 Et avec ce nom important, ONU, comment vous faites pour vous engager dans cette cause ?
03:48 Comment on peut aussi vous aider ? On va aborder toutes ces questions.
03:51 Oui, bonsoir. Merci beaucoup de nous donner l'occasion de vous exprimer.
03:57 Donc ONU Femmes France est une association qui relaie ONU Femmes en France.
04:04 Et je vais revenir un peu quand même sur la création d'ONU Femmes,
04:08 qui est UN Women à New York, qui est la dernière des agences onusiennes qui est née en juillet 2010,
04:15 quand le constat a été fait que toutes les actions entreprises pour l'égalité des femmes
04:23 à travers les différentes organisations qui existaient alors, n'étaient pas suffisantes.
04:27 Et donc les États membres de l'ONU ont décidé de créer cette agence onusienne,
04:33 spécifiquement dédiée, c'est la seule agence onusienne au monde,
04:38 qui est uniquement dédiée aux droits des femmes et à l'égalité des sexes.
04:42 Alors, vous agissez en France ? Oui, allez-y, allez-y.
04:45 Et donc ONU Femmes France est une association qui, en France,
04:50 relaie et agit pour le compte d'ONU Femmes, pour les droits des femmes,
04:56 sur différents champs d'intervention, nous allons y venir je pense.
05:00 Est-ce qu'on peut revenir, pardon Philippe, sur le contexte, voilà,
05:03 aujourd'hui, de donner des chiffres pour qu'on comprenne bien l'importance,
05:07 justement, de ce combat et de votre engagement ?
05:11 Oui, alors les chiffres, effectivement, ils ne sont pas terribles.
05:17 On parlait de ces 300 ans pour atteindre l'égalité femmes-hommes,
05:21 ça veut dire que pour supprimer toutes les lois discriminatoires qui existent,
05:27 et pour assembler aussi les lacunes en matière de protection juridique,
05:30 il faudrait 286 ans.
05:33 Pour avoir une représentation égale dans les parlements nationaux,
05:38 ce serait au moins 40 ans.
05:40 Donc en fait, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que les enjeux sur l'égalité
05:46 ne sont pas au rendez-vous et qu'on est en train de prendre du retard sur cette...
05:52 Il y a un objectif des ODD, qui est l'agenda qui a été pris par les gouvernements à l'ONU,
05:58 de s'engager sur 17 objectifs de développement durable
06:02 pour un monde plus protecteur et plus...
06:07 en prenant en considération tous les enjeux humains et écologiques.
06:13 Et l'égalité des sexes, c'est l'objectif numéro 5.
06:18 Et en fait, cet objectif n'est pas du tout atteint et on s'en éloigne.
06:22 Voilà, donc c'est aussi pour ça qu'aujourd'hui...
06:24 – Ah oui, on s'en éloigne, ça veut dire qu'on fait marche arrière.
06:26 – On s'en éloigne. – On régresse.
06:28 – On régresse, on voit les différentes crises qui sévissent dans le monde,
06:34 celles qui attaquent directement les droits des femmes,
06:37 que ce soit en Iran ou en Afghanistan,
06:40 on régresse en termes...
06:43 on s'éloigne de l'atteinte de ces objectifs d'égalité
06:47 et les droits des femmes sont bafoués dans de nombreux pays.
06:52 J'ai cité l'Iran, l'Afghanistan.
06:54 Et par ailleurs, quand on est dans des situations de crise,
06:57 comme c'est le cas en Ukraine, c'est le cas en Syrie, en Turquie,
07:02 on voit qu'en fait, les femmes sont au premier rang des victimes de ces crises
07:08 parce qu'elles se trouvent dans des situations précaires
07:12 qui rendent encore plus difficile l'accès aux soins,
07:16 à toutes sortes de besoins vitaux et leurs droits dans ces cas-là reculent.
07:21 – En France, vous agissez par le monde entier, c'est l'ONU,
07:25 en France vous avez trois axes d'intervention,
07:28 violence, autonomisation et égalité professionnelle,
07:31 gouvernance, expliquez-nous ces trois axes.
07:35 – En fait, pour ce qu'on fait, nous ONU Femmes France,
07:40 on a une première mission qui est de contribuer aux programmes
07:44 qui sont développés par ONU Femmes dans le monde.
07:47 Et ça, c'est de la collecte de dons, on pourra y revenir.
07:51 Et on a une autre mission qui est ces actions de plaidoyer,
07:55 de communication et de sensibilisation du public
07:57 sur les enjeux que vous venez de citer.
08:00 Donc, c'est sensibiliser le grand public aux violences qui sont faites aux femmes,
08:07 c'est aussi agir pour l'indépendance économique,
08:11 c'est-à-dire l'égalité professionnelle en termes de salaire, de gouvernance,
08:17 faire en sorte que les femmes aient accès à des salaires égaux
08:22 et le même accès à des postes de responsabilité.
08:26 Et puis c'est s'assurer aussi que quand on est justement dans des situations de conflit
08:33 et qu'on s'assoit aux tables de négociations, les femmes soient associées
08:38 parce qu'on s'aperçoit que quand elles sont associées à ces négociations,
08:42 les négociations sont plus durables et plus payantes.
08:49 Catherine Recher, juste, vous avez fait un bilan à l'international,
08:53 comment se positionne la France aujourd'hui face aux droits des femmes ?
08:59 En France, on a de nouveau beaucoup de progrès qui sont faits,
09:03 on voit aussi que la situation est fragile, si on prend le sujet des violences,
09:09 en 2021 c'était 122 femmes qui ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint pendant l'année,
09:15 donc on a des situations encore terribles,
09:20 et en fait la France, comme tous les pays, comme aucun des pays je dirais,
09:24 n'a atteint l'égalité femmes-hommes.
09:27 Donc on a encore des progrès à faire.
09:30 J'ai juste une petite question à vous poser par rapport,
09:33 dans le cadre de l'emploi, de l'entreprenariat,
09:36 souvent les femmes, en tout cas celles qui recrutent, disent
09:39 "le problème des femmes c'est qu'elles n'osent pas se présenter à des postes non plus".
09:42 Est-ce qu'il y a une pédagogie aussi à faire vis-à-vis de ces femmes,
09:46 de dire "vous y avez le droit parce que vous avez l'expertise, vous avez l'expérience"
09:50 mais peut-être que changer aussi les mentalités de ces femmes
09:53 qui n'ont peut-être pas été élevées comme on devrait les élever aujourd'hui,
09:57 en disant "finalement on est égaux, et les métiers des hommes peuvent être aussi des métiers des femmes".
10:01 Mais souvent c'est parce qu'elles n'osent pas.
10:04 Absolument, elles n'osent pas,
10:07 parce qu'elles ont aussi un poids social des stéréotypes qui est encore très fort,
10:12 et qui fait que chez les femmes, très souvent,
10:16 un sentiment d'imposteur qui est absolument prégnant,
10:20 qui fait qu'elles se disent "c'est pas pour moi",
10:23 elles n'osent pas, et souvent il faut aller les chercher
10:26 pour qu'elles prennent leur place aux tables de dirigeants,
10:31 et que tout d'un coup elles se sentent autorisées et légitimes aussi dans ce poste-là.
10:35 Et c'est aussi le travail qu'on fait,
10:37 et c'est pour ça qu'on travaille avec des partenaires privés, des entreprises,
10:41 pour mener ces actions de sensibilisation,
10:44 pour que justement on lève le voile un peu sur ce plafond de verre
10:49 qui est réel, qui est celui d'une société,
10:52 mais qui est aussi cette autocensure que beaucoup de femmes vont opérer à leur égard.
10:57 Et on s'aperçoit que quand on est par exemple dans le monde de l'entreprise,
11:01 dans des entreprises où il y a de nombreuses femmes aux postes de direction,
11:05 et bien ça a un effet vertueux, où en fait petit à petit,
11:09 les femmes vont prendre des postes parce qu'elles ont des sortes de rôle-modèles,
11:13 les femmes qui leur montrent que c'est possible,
11:15 parce que ces femmes vont aussi les encourager à prendre à pleine main ces postes-là,
11:21 et leur dire "ce n'est pas parce que tu as une famille que tu n'y arriveras pas".
11:25 Et c'est comme ça qu'on arrive aussi à faire évoluer les mentalités,
11:29 et à faire baisser les propres freins que les femmes se mettent vis-à-vis d'elles-mêmes.
11:33 Absolument. Vous restez avec nous Catherine Richard, merci.
11:36 En tout cas, vous êtes secrétaire générale de l'ONU Femmes France.
11:39 On continue d'en parler bien entendu avec Stéphane Pelé,
11:42 dans quelques instants, qui avait très envie de vous donner la parole, et il a bien fait.
11:46 C'est des vraies voix citoyennes, on reste ensemble jusqu'à 20h. A tout de suite.
11:49 Chaque semaine, avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé du G500,
11:54 on essaye de vous donner un éclairage, de vous donner la parole,
11:58 en tout cas à toutes celles et ceux qui s'engagent,
12:01 et ce soir j'ai envie de dire "celles", puisque pas mal de femmes sont avec nous,
12:06 et le 8 mars, l'occasion de faire le compte en matière d'égalité de genre,
12:11 et l'ONU Femmes France est là, en direct avec nous, avec Catherine Richard,
12:16 secrétaire générale justement de l'ONU Femmes France,
12:19 et Stéphane Pelé, on en parlait forcément de ce droit des femmes,
12:22 et il faut en parler, une journée ne suffirait pas,
12:25 il y a tellement de choses à dire, et je crois que vous vouliez y réagir.
12:28 Oui Catherine Richard, je voulais vous interroger sur la façon dont vous pouvez mobiliser aussi dans le monde,
12:33 peut-être qui n'est pas la même qu'en France, parce que quoi qu'on en dise,
12:36 les situations ne sont quand même pas comparables entre la France et l'Iran,
12:39 et puis je dirais que, je me permets de vous dire ça,
12:42 parce que je suis l'un des rédacteurs de la loi pour la parité politique en France, il y a quelques années,
12:47 on avait calculé qu'il faudrait 140 ans pour arriver à la parité,
12:50 donc heureusement qu'on est passé par la loi pour avancer,
12:53 mais comment on pourrait faire pour que les hommes notamment se sentent tout autant mobilisés,
12:58 les jeunes aussi, en France, et qu'ils ne prennent pas ombrage disons,
13:02 de cette comparaison avec des pays où malheureusement, vous le savez,
13:05 les femmes n'ont ni le droit de vote, ni le droit d'ouvrir un compte bancaire,
13:08 ni le droit de décider, ni de travailler, ni même de décider de leur propre vie.
13:13 Comment on fait pour rester un peu relativiste ?
13:16 - Alors vous avez raison, il faut relativiser la situation de la France
13:21 avec ce qui se passe malheureusement pour les femmes et les filles dans de nombreux pays du monde.
13:27 Nous on aime, enfin on se dit que l'égalité entre les femmes et les hommes,
13:32 elle se fera avec les hommes,
13:34 donc on a pour ça un mouvement qui fonctionne très bien,
13:39 qui s'appelle "Y for She", donc "Lui pour elle",
13:42 qui a été lancé, qui est un programme international de l'ONU.
13:46 - C'est un super nom, c'est génial.
13:49 - Voilà, et qui est vraiment cette volonté d'agir ensemble,
13:53 et de dire dans ce combat, on va dire, pour l'égalité femmes-hommes,
13:59 les hommes sont nos alliés, et c'est avec eux qu'on réussira à atteindre cette égalité.
14:04 Donc c'est une invitation pour tous les hommes et les garçons aussi,
14:08 dès le plus jeune âge, à s'associer à nous,
14:13 pour justement remettre un petit peu en question les stéréotypes,
14:17 les cadres dans lesquels on nous range,
14:20 et faire en sorte qu'on travaille ensemble pour cette égalité.
14:23 Donc là aussi, c'est de la sensibilisation,
14:26 de la sensibilisation à la répartition des tâches,
14:29 à tout ce qui fait des tâches ménagères,
14:31 à tout ce qui fait qu'au final, la charge mentale pour les femmes est plus lourde,
14:36 et que si on répartit mieux les tâches, les rôles,
14:40 et bien justement, les hommes et les femmes s'en porteront beaucoup mieux.
14:43 - Est-ce qu'on n'a pas l'impression qu'aujourd'hui,
14:46 la jeunesse justement est plus incline à aller vers ce nouveau modèle ?
14:50 On sent que les mentalités évoluent quand même.
14:53 - Tout à fait, les mentalités évoluent.
14:56 Il y a beaucoup de points positifs là-dessus.
14:59 Pour nous, c'est vraiment un signe d'espoir,
15:01 et on s'appuie beaucoup aussi sur les nouvelles générations
15:04 pour justement faire évoluer ces mentalités.
15:07 Je dirais voilà, il faut être quand même alerte,
15:11 surveiller un petit peu.
15:13 Par exemple, il y a énormément de violence à l'égard des femmes
15:16 sur les réseaux sociaux, sur la toile.
15:19 Donc, dès qu'on est caché derrière un écran,
15:22 tout d'un coup, on peut parfois avoir des comportements violents.
15:26 Et il y a encore beaucoup et beaucoup trop de violence,
15:29 et notamment aussi chez les jeunes générations
15:31 qui s'expriment sur les réseaux sociaux.
15:34 - Et qui sont souvent très caches.
15:36 - Oui, très bien. Ils sont souvent très caches.
15:38 Ils sont extrêmement virulents et violents à l'égard des femmes et des filles,
15:42 et qui peuvent parfois aussi justement couper
15:45 certains initiatives, certains élans de femmes et de filles.
15:50 Donc, vigilance effectivement par rapport quand même aussi aux jeunes générations.
15:55 Et comme tout, il faut aussi les accompagner, les enculer,
15:58 les éduquer aussi au respect des femmes et des filles.
16:02 - Vous travaillez aussi à l'étranger, notamment dans des zones durement touchées,
16:05 soit par la guerre, soit par les catastrophes, l'Ukraine, la Syrie, la Turquie.
16:08 Comment est-ce que vous déployez sur des terrains, on va dire, sinistrés ?
16:12 - Oui. C'est un de nos actes d'action majeur, effectivement,
16:17 d'être sur le terrain dans des situations de crise.
16:20 Donc, on l'est en Afghanistan, on l'est toujours.
16:23 On a toujours un bureau présent là-bas.
16:25 - Vous êtes toujours en Afghanistan ?
16:26 - Absolument, absolument, oui. Donc, on a toujours cette présence.
16:30 On essaye d'agir et d'apporter ce dont les femmes ont besoin sur place.
16:37 On est présents aussi en Syrie, en Turquie, en Haïti,
16:42 dans toutes les zones, effectivement, où la situation des femmes et des filles est dramatique.
16:49 Et ce qu'on va faire, c'est qu'on va avoir un travail d'abord de diagnostic,
16:53 d'identification des besoins pour pouvoir apporter derrière les bonnes réponses.
16:58 Et ensuite, on travaille beaucoup avec des organisations locales
17:01 pour justement apporter les réponses en fonction des besoins sur place,
17:07 c'est-à-dire sur des besoins basiques, on va dire vitaux,
17:11 nourriture, eau, hébergement, médicaments,
17:14 mais aussi derrière des programmes de plus long terme
17:18 qui vont pouvoir accompagner aussi les femmes dans leur situation économique,
17:23 sur le long terme et aussi dans la reconstruction après, sur des zones sinistrées.
17:28 - Stéphane Pellet ?
17:29 Alors je crois qu'une grosse partie de votre activité aussi,
17:32 c'est de lever des fonds pour financer tous ces programmes,
17:35 notamment dans les pays où ça va mieux pour la situation des genres, justement.
17:40 Comment vous arrivez à faire pour que les gens restent mobilisés ?
17:44 Quel est le niveau actuellement de dons ?
17:47 Est-ce que ça augmente plutôt ?
17:49 Ou est-ce qu'au contraire vous êtes aussi, vous, victime de la situation plus difficile
17:53 sur ce domaine-là comme sur les autres pour les Français ?
17:58 - Je dirais que c'est un petit peu, c'est très humain,
18:01 mais à partir du moment où on ne parle plus des choses,
18:04 elles ont tendance à disparaître de nos consciences,
18:08 et d'autant plus quand elles sont loin de nous.
18:11 Donc on a beaucoup d'actions de communication auprès de nos donateurs,
18:17 mais aussi de façon plus large,
18:19 pour élargir justement notre base de donateurs et de donatrices.
18:23 Donc c'est des actions de communication qui viennent sensibiliser, rappeler,
18:27 aussi la situation des femmes, des familles dans ces coins du monde.
18:33 Donc la communication est essentielle,
18:36 et c'est aussi par cette tribune que nous donnent les médias,
18:40 qu'on rappelle aussi les enjeux,
18:42 et le fait que même si c'est loin de nous,
18:45 même si on n'en parle pas tous les jours,
18:47 il y a encore de nombreuses femmes et familles,
18:50 parce que quand on aide une femme, c'est une communauté,
18:53 on l'aide, elle, sa famille, ses enfants, et aussi les proches,
18:57 dans des situations de conflit,
18:59 il y a beaucoup de femmes qui se retrouvent seules à devoir gérer leur famille,
19:04 et donc donner pour les femmes, c'est aussi aider les communautés, aider les familles.
19:09 Donc c'est essentiel de rappeler nos besoins,
19:12 et c'est pour ça qu'on prend notre bâton de pèlerin,
19:16 et on va aussi dans les médias pour sensibiliser le plus grand nombre,
19:20 aux besoins qui restent très criants partout dans le monde.
19:23 En tout cas vous avez table ouverte à Sud Radio,
19:25 merci beaucoup Catherine Recher d'avoir été avec nous,
19:28 secrétaire générale de l'ONU Femmes France,
19:31 juste un petit mot, vous avez besoin de bénévoles,
19:33 c'est l'occasion peut-être de le dire ?
19:36 Oui, alors on est sur onufem.fr,
19:40 onufem avec un s.fr,
19:42 vous avez toutes les informations pour rejoindre l'association,
19:45 pour faire des dons,
19:47 donc onufem.fr,
19:50 et merci infiniment de nous avoir donné cette tribune.
19:53 Merci à vous pour ce travail incroyable que vous faites,
19:56 dans un instant les petits doudous,
19:58 réseau d'associations de professionnels de santé,
20:00 qui oeuvrent depuis plus de 10 ans pour améliorer le vécu de plus de 120 000 enfants,
20:05 mais aussi des parents et des soignants à l'hôpital,
20:08 on en parle dans quelques instants, à tout de suite.
20:10 C'est ça aussi qui nous motive,
20:12 ces personnes qui ont envie de nous aider,
20:14 pour les enfants évidemment,
20:15 parce que ça fait du bien de vivre ça avec des gens qu'on rencontre.
20:18 Allons-y, parfois ça peut faire peur,
20:21 vu l'ampleur que ça prend,
20:23 mais quand on a la chance d'avoir un projet comme ça qui marche,
20:25 il ne faut surtout pas la gâcher.
20:27 Et c'est un très joli projet,
20:29 on vous souhaite la bienvenue dans les vraies voix citoyennes.
20:31 Christelle Baldet est avec nous, présidente de l'association,
20:33 les petits doudous,
20:35 Paul Santé, Sartre-et-Loire,
20:39 bienvenue, merci d'être avec nous.
20:41 Merci de m'accueillir, bonsoir.
20:43 On est ravis de vous avoir ce soir.
20:45 C'est une proposition que nous a faite Aurélie Gros,
20:49 justement de cette belle association,
20:51 qui finalement enrobe un petit peu tout le monde.
20:54 C'est ça qui est le cas.
20:56 C'est une très belle association,
20:57 et on est particulièrement heureux de recevoir Christelle aujourd'hui,
21:00 parce que vous voyez, Christelle,
21:01 elle, c'est une vraie citoyenne engagée.
21:03 Elle est engagée dans tout.
21:05 Les petits doudous, la santé,
21:07 les grands doudous,
21:09 tout le monde,
21:11 la culture,
21:13 elle essaye en tout cas de s'investir
21:15 pour changer les choses de manière positive.
21:17 C'est toujours agréable de la recevoir,
21:19 de la voir et de l'écouter.
21:21 Et cette petite association,
21:23 qui est maintenant une grosse association,
21:25 les petits doudous, est née en 2011 au CHU de Rennes,
21:28 par Nolwenn Fèvre,
21:30 infirmière anesthésiste,
21:32 avec deux autres soignants,
21:34 pour réduire l'anxiété et les troubles post-opératoires
21:37 des enfants hospitalisés.
21:39 Et qui vous a décidé, qu'est-ce qui t'a décidé,
21:41 on peut se tutoyer ensemble,
21:43 à rejoindre cette aventure
21:45 très positive,
21:47 et en plus avec un système
21:49 de financement particulier,
21:51 avec une volonté de s'occuper à la fois
21:53 effectivement des enfants, des parents,
21:55 mais aussi des soignants.
21:57 Donc voilà. - Un cercle vertueux.
21:59 Alors, ce qui m'a décidé en 2017
22:01 de rejoindre cette association nationale,
22:04 qui compte aujourd'hui 116 associations
22:07 sur le territoire français.
22:09 - Vous avez une petite qui est devenue grande.
22:11 - Oui, le train départ c'est Rennes.
22:13 Pourquoi ? Parce que nous déjà,
22:15 dans l'hôpital où je suis,
22:17 on recyclait déjà beaucoup,
22:19 et c'est ça qui m'a beaucoup plu,
22:21 puisque la prise en charge des enfants, elle aussi,
22:23 était intéressante, mais à titre personnel,
22:25 c'est le fait qu'on puisse encore plus recycler,
22:27 puisque, en effet, pour expliquer...
22:29 - Qu'est-ce que vous appelez "recycler quoi" ?
22:31 - En fait, les enfants,
22:33 le but c'est d'améliorer le vécu des enfants.
22:35 Pour ce faire, il y a une...
22:37 je vais faire assez court, hein...
22:39 il y a une tablette qui est proposée aux enfants,
22:41 avec un jeu interactif,
22:43 où il peut créer son avatar,
22:45 et être en immersion,
22:47 et donc ça, ça réduit déjà l'anxiété.
22:49 Et puis, on offre un petit...
22:51 - Et jouer de son parcours, finalement.
22:53 - Il joue de son parcours, voilà, il devient acteur de son soin.
22:55 - Héros ! - Et pendant la campagne,
22:57 c'est le héros, ou l'héroïne.
22:59 Et nous, en plus, on a la particularité,
23:01 au Poche Santé Sartelloire,
23:03 de mettre en place le dispositif "Patient Debout".
23:05 C'est qu'en plus, l'enfant,
23:07 soit il vient en petite voiture,
23:09 mais il peut venir aussi de manière verticalisée, il marche.
23:11 C'est un dispositif qu'on applique aussi aux adultes,
23:13 et qui, rien que le fait
23:15 de venir debout au bloc opératoire,
23:17 diminue réellement l'anxiété,
23:19 puisque un enfant ou un adulte
23:21 qui est debout, voit mieux,
23:23 entend mieux,
23:25 et donc est respecté, en fait.
23:27 Comme l'humain,
23:29 le jeune enfant, etc.
23:31 - Il n'a pas l'impression d'être malade,
23:33 puisqu'il n'est pas sur un brancard.
23:35 - Absolument. Donc, à l'enfant, on lui offre,
23:37 à l'entrée au bloc opératoire, un petit doudou.
23:39 Au choix. Il a le choix des couleurs.
23:41 Ce n'est pas juste rose et bleu.
23:43 On serait très étonnés de voir
23:45 que les garçons, souvent, ne choisissent pas le bleu.
23:47 - Ah bon ? - Oui, souvent, ils choisissent
23:49 le rose ou le gris.
23:51 Il n'y a pas de genre.
23:53 On peut le constater.
23:55 Pour acheter ces petits doudous,
23:57 eh bien,
23:59 en partie,
24:01 l'argent va venir de l'économie
24:03 circulaire. C'est-à-dire qu'il y a
24:05 des déchets hospitaliers.
24:07 - Les DASRI.
24:09 - Un usage unique.
24:11 - Un usage unique. Depuis 1999,
24:13 depuis Crossfield-Jacobs,
24:15 c'est vraiment un problème,
24:17 puisqu'on est un des plus grands pourvoyeurs
24:19 de déchets, l'hôpital.
24:21 On récupère notamment les fils électriques
24:23 de bistoures électriques.
24:25 Ça contient du cuivre.
24:27 Ça fait 3 mètres de long, quand même.
24:29 Avant, on le jetait.
24:31 C'est coûteux pour l'hôpital.
24:33 Là, on le récupère, on le lave.
24:35 Et les lames pour intuber
24:37 les patients, qui contiennent de l'inox.
24:39 On a de l'or dans nos poubelles.
24:41 Ça, ça m'a beaucoup plu.
24:43 On récupère, on recycle le plastique,
24:45 le papier, etc.
24:47 - Vous récupérez, vous revendez, ça vous permet de financer vos actions.
24:49 - Voilà. - Je simplifie.
24:51 - Tout à fait. Et ça, c'est vraiment l'économie
24:53 circulaire. Et puis ensuite,
24:55 cette proposition faite aux enfants,
24:57 c'est aussi leur permettre
24:59 de leur injecter moins de médicaments
25:01 contre la douleur.
25:03 C'est une épargne morphinique.
25:05 Ils récupèrent plus vite.
25:07 Ça n'a que des vertus.
25:09 - En clair, ce que vous dites, c'est que provoquer
25:11 de la joie chez un enfant, forcément,
25:13 ça repousse la prise de médicaments.
25:15 - Oui, de fait.
25:17 Et chez l'adulte, c'est la même chose.
25:19 C'est procurer de la joie et c'est surtout
25:21 le rendre acteur de ce qui est en train de se passer.
25:23 Parce que...
25:25 Et alors, en plus, ce qui est génial,
25:27 c'est que vraiment, on le constate,
25:29 les enfants ne pleurent plus. Quasiment plus.
25:31 - Ah oui ? - Ah oui, oui.
25:33 - Et le personnel soignant dans tout ça ?
25:35 - Il en bénéficie. Puisque un soignant
25:37 qui accompagne un enfant
25:39 et des parents qui sont
25:41 dans un jeu interactif avec un parcours
25:43 fléché, avec
25:45 des images à retrouver dans le jeu, etc.,
25:47 c'est un soignant pour qui les conditions
25:49 de travail sont quand même plus agréables.
25:51 Et le parent est lui-même
25:53 plus confortable dans l'accompagnement
25:55 de son enfant. - On a souvent, je vous coupe,
25:57 tendance à oublier
25:59 ce que ça peut procurer psychologiquement
26:01 chez les soignants, même si
26:03 on dit "vous êtes des professionnels de santé", vous ne restez
26:05 quand même que des femmes et des hommes.
26:07 De la douleur de voir les enfants
26:09 des autres, forcément,
26:11 ou même le chagrin des parents,
26:13 la douleur, c'est difficile.
26:15 - C'est ce qui a motivé Nolwenn Fèvre à l'époque,
26:17 quand elle décrit l'idée qui lui est venue.
26:19 Elle travaille dans un bloc
26:21 pédiatrique. Et donc,
26:23 à une heure du matin, elle a eu l'idée de dire "mais moi,
26:25 j'en peux plus, c'est vraiment difficile,
26:27 tous ces enfants qui pleurent". Alors en fait, c'est une réalité.
26:29 Un enfant qui n'est pas très bien pris en charge
26:31 parce que, ben voilà,
26:33 on l'allonge, on l'extraite
26:35 ses parents, enfin, il n'y a pas de
26:37 prise de... comment dire...
26:39 - Il n'y a pas d'organisation qui en reste à l'enfant.
26:41 - C'est très direct. - Il n'est pas conscient,
26:43 il ne comprend pas forcément dans quelle situation il se trouve.
26:45 - Absolument. Ce que je voulais dire, c'est que la prise en charge,
26:47 finalement, c'est peut-être
26:49 le point culminant avec
26:51 forcément l'opération derrière. - Absolument.
26:53 On reste des humains, on est dans
26:55 une relation avant tout humaine
26:57 et que c'est bien pour ça aujourd'hui que
26:59 les soignants aussi... et c'est aussi très
27:01 vertueux cette association parce que ça montre aussi
27:03 que les soignants ne sont pas juste
27:05 dans des revendications. Les soignants sont
27:07 capables de proposer des solutions
27:09 qui fonctionnent. On est quand même à 116 associations
27:11 sur toute la France.
27:13 Elles sont vertueuses à plusieurs égards.
27:15 Elles permettent des économies
27:17 de médicaments, des économies de...
27:19 comment dire...
27:21 - De matériaux. - De matériaux, de financements
27:23 au niveau de l'hôpital. C'est quand même des déchets qu'on n'aura plus
27:25 à payer au niveau de l'hôpital et puis
27:27 on relance... - À gérer. - À gérer.
27:29 Et une troisième chose,
27:31 alors nous, dans l'hôpital
27:33 où je suis, au Pôle Santé Sart-Elloire,
27:35 depuis 2018, on organise
27:37 ce qu'on appelle un challenge d'escrime.
27:39 Bon, moi mon fils fait de l'escrime, donc
27:41 je fais partie du bureau, donc c'était un peu facile,
27:43 mais c'est aussi une manière
27:45 de promouvoir l'hôpital
27:47 au niveau de la ville.
27:49 C'est-à-dire de se faire sortir ce qui s'y passe
27:51 au niveau des citoyens.
27:53 Et ça fonctionne du tonnerre. Les gens adorent
27:55 apprendre
27:57 ce qui s'y passe, ce qu'on fait à leurs enfants,
27:59 d'avoir cette proximité avec les soignants
28:01 et finalement de recréer
28:03 ce lien qui a tendance à être un petit peu
28:05 - Existant du fond. - Vous avez parlé d'escrime,
28:07 vous avez même été représentée sur le Vendée Globe.
28:09 - Alors ça oui, d'un point de vue national,
28:11 absolument, oui, oui, Armel Tripon,
28:13 un skipper qui représente,
28:15 lui il est sur le bateau Sodebo,
28:17 et il représente aussi les couleurs
28:19 des petits doudous, oui oui. - Ah c'est bien ça.
28:21 - Oui c'est chouette. - C'est très marrant d'ailleurs,
28:23 parce que vous le dites, mais
28:25 la santé de l'enfant ne peut pas être gérée
28:27 comme la santé de l'adulte aujourd'hui.
28:29 On n'est pas sur les mêmes publics
28:31 et si on gérait
28:33 différemment la prise en charge
28:35 de tous les enfants hospitalisés,
28:37 peut-être qu'on aurait une économie
28:39 dans la santé
28:41 vis-à-vis de ces enfants avec la non-prise de médicaments,
28:43 avec un rétablissement beaucoup plus rapide,
28:45 et vous ne pensez pas que nationalement
28:47 il faudrait peut-être inventer
28:49 un institut
28:51 de...
28:53 je ne sais pas comment on pourrait
28:55 l'appeler, de la santé
28:57 de l'enfant, voilà, parce que
28:59 à un moment donné c'est un travail très
29:01 particulier la pédiatrie,
29:03 les répercussions sur le personnel soignant
29:05 sont quand même très importantes,
29:07 très très fortes, je pense que chacun
29:09 se retrouve face à cet enfant
29:11 avec ses grands yeux,
29:13 donc voilà, c'est une question que je voulais vous poser,
29:15 ce n'est pas la question piège. - Non, non, pas du tout,
29:17 c'est intéressant, parce que pourquoi on s'occupe aussi
29:19 autant de l'enfant ? Déjà, c'est tout simplement
29:21 mettre de l'éthique au cœur du soin.
29:23 - Bien sûr. - Oui, oui, non, l'adulte c'est différent.
29:25 Pour moi il n'y a pas beaucoup de différences.
29:27 En tout cas, la seule chose
29:29 c'est que l'enfant qui va être bien pris en charge,
29:31 c'est un adulte qui viendra
29:33 avec beaucoup moins d'anxiété, parce que
29:35 j'ai l'expérience, le nombre d'adultes d'une certaine génération
29:37 qui ont été traumatisés
29:39 par le dentiste, par l'anesthésie
29:41 par exemple, si on se souvient,
29:43 le dentiste, voilà, on met la main,
29:45 on embrasse tous les dentistes de France.
29:47 - Moi j'adore le dentiste depuis que je suis petite.
29:49 - Vous voyez, comme quoi j'ai pas été traumatisée.
29:51 - Oui, pour le rhum-si là.
29:53 - L'anesthésie c'est quelque chose
29:57 qui donne beaucoup d'angoisse
29:59 aux gens, pourquoi ? Parce qu'ils ont un souvenir,
30:01 ils ont été contraints physiquement,
30:03 on leur a mis un masque, ils ont respiré un gaz
30:05 pas très agréable. Donc,
30:07 prendre en charge
30:09 le soin des enfants différemment,
30:11 c'est aussi penser à l'adulte futur.
30:13 Mais c'est aussi très important
30:15 de prendre en charge l'adulte,
30:17 là je parlais du patient debout,
30:19 c'est tout simplement une prise
30:21 en charge éthique, de ne pas avoir
30:23 un rapport de position
30:25 haute et le patient position basse.
30:27 Voilà, et le patient
30:29 il attend que ça finalement, qu'on le respecte
30:31 aussi dans ce qu'il est, dans sa singularité.
30:33 Et on traite l'enfant à peu près de la même manière,
30:35 on le traite avec ses singularités.
30:37 - Oui, à son niveau.
30:39 - Et à son niveau, voilà.
30:41 - Et bien vous restez avec nous Christelle Balday, présidente de l'association
30:43 Les Petits Doudous, Pôle Santé
30:45 Sarthe et Loire dans un instant.
30:47 On verra, un petit garçon
30:49 avec sa maman, qui a bénéficié
30:51 de ce
30:53 Pôle Santé, en tout cas de ce parcours
30:55 plutôt assez innovant
30:57 dans cet hôpital
30:59 et dans plusieurs hôpitaux.
31:01 Combien d'associations ? 100 ?
31:03 - 116 maintenant.
31:05 - Et bien vous voulez nous en parler aussi,
31:07 vous avez le droit, 0826 300 300,
31:09 à tout de suite. Bienvenue dans les Vraies Voix
31:11 citoyennes, Aurélie Roux est effectivement
31:13 avec nous, Stéphane Pellet est avec nous, c'est le
31:15 G500 qui chaque semaine
31:17 a la gentillesse de nous concocter
31:19 cette belle émission, avec ses beaux engagements
31:21 et pour en parler,
31:23 un sujet important, vous connaissez l'association
31:25 Les Petits Doudous, forcément, vous en avez
31:27 entendu parler, et ce soir
31:29 c'est le Pôle Santé Sartre-Éloire, Christelle
31:31 Baldet est avec nous, présidente de cette
31:33 association. Bienvenue Christelle,
31:35 merci beaucoup en tout cas d'être avec nous.
31:37 On rappelle pour ceux qui viennent
31:39 de nous rejoindre, vous avez mis en place
31:41 enfin, il a été mis en place un petit peu
31:43 partout en France, dans plus de
31:45 116
31:47 hôpitaux, un parcours finalement de soins
31:49 d'enfants, d'adultes,
31:51 aussi pour les soignants,
31:53 justement pour réduire le nombre,
31:55 l'angoisse en général,
31:57 pour réduire la prise de médicaments, pour que
31:59 les choses se passent plus facilement,
32:01 pour que ce soit pour l'enfant, en tout cas,
32:03 et qu'il y ait moins de dommages collatéraux.
32:05 Et on va en parler avec
32:07 un témoignage. Bénédicte est avec nous,
32:09 bonsoir Bénédicte. - Bonsoir Bénédicte.
32:11 - Bonsoir. - Merci en tout cas
32:13 d'être en direct avec nous sur
32:15 Sud Radio. Les petits
32:17 bouts de chou, j'imagine
32:19 que ça a sauvé une partie de
32:21 la crise dans laquelle
32:23 une maman vit quand son
32:25 enfant... - C'est les petits doudous. - J'ai dit quoi ?
32:27 - Les petits doudous, pardon.
32:29 - Mais ça reste des bouts de chou.
32:31 - Dans cette situation
32:33 toujours particulière
32:35 d'aller avec son enfant à l'hôpital.
32:37 - Oui, alors
32:39 en effet, c'est jamais une situation,
32:41 c'est jamais très marrant, c'est pas des bons moments.
32:43 Moi, mon fils
32:45 s'est fait opérer en 2018.
32:47 C'était une opération simple,
32:49 des végétations,
32:51 il avait 9 ans à l'époque,
32:53 mais il n'avait jamais été opéré.
32:55 Donc il était
32:57 stressé, et sa maman
32:59 encore plus que lui.
33:01 Voilà, donc on a
33:03 été... c'est vrai
33:05 que c'est super parce que dès la
33:07 consultation préopératoire,
33:09 en fait, dès le premier rendez-vous
33:11 quand on rencontre le médecin anesthésiste,
33:13 il a été
33:15 mis très très à l'aise, et puis surtout
33:17 il lui a expliqué les choses,
33:19 il lui a donné un masque transparent,
33:21 le masque comme les masques pour
33:23 endormir,
33:25 avec des gommettes pour qu'il puisse personnaliser
33:27 son masque.
33:29 C'est tout bête, mais quand on est
33:31 revenu le jour J,
33:33 il avait son masque avec
33:35 lui, en fait, il revenait avec son masque
33:37 et ses gommettes qu'il avait collées
33:39 à la maison, donc ça c'était
33:41 la première chose.
33:43 Voilà, et puis ensuite
33:45 quand on est...
33:47 ils nous ont installés dans une
33:49 chambre, puisque c'est une opération
33:51 en ambulatoire, et qu'il avait
33:53 toujours son masque avec lui,
33:55 et puis on lui a apporté
33:57 une tablette, donc à cette âge-là
33:59 les enfants adorent, une tablette
34:01 avec un petit vœu.
34:03 Alors bon, c'était en 2018,
34:05 je m'en rappelle, c'est mal du vœu,
34:07 mais je m'en rappelle de l'effet produit
34:09 sur mon fils, parce que de mémoire
34:11 il devait choisir un avatar,
34:13 donc il est
34:15 complètement rentré dedans, il fallait
34:17 choisir des personnages qui ressemblaient à l'anesthésiste,
34:19 voilà,
34:21 donc c'est vrai que ça a permis de penser
34:23 à complètement autre chose,
34:25 et puis de partir serein,
34:27 se faire opérer, et j'ajoute
34:29 que
34:31 au PSSL il y a aussi
34:33 autre chose, c'est qu'on peut aller
34:35 debout se faire opérer,
34:37 donc ça moi j'ai un fils qui a des lunettes,
34:39 qui voit très très mal,
34:41 donc le fait d'aller
34:43 de marcher, de pouvoir marcher,
34:45 d'arriver au bloc opératoire
34:47 avec ses lunettes, sans être allongé,
34:49 vous savez comment on vous emmène
34:51 au bloc, allongé, sans vos lunettes,
34:53 vous êtes complètement perdu, là il est allé
34:55 au bloc en marchant,
34:57 avec sa tablette, toujours,
34:59 voilà, sa tablette,
35:01 et puis il y a un petit parcours
35:03 ludique en fait jusqu'au bloc
35:05 opératoire, où il faut reconnaître
35:07 des personnages, des petits poissons suspendus
35:09 qu'on voit dans le jeu,
35:11 donc c'est vrai qu'il est arrivé
35:13 décontracté et cerise sur le gâteau,
35:15 quand il est arrivé au bloc, on lui a offert
35:17 un doudou, un peluche,
35:19 - Il a presque cru qu'il était au parc
35:21 d'attraction !
35:23 - Voilà, donc c'est vrai que, voilà, on pense
35:25 à autre chose, ça permet de
35:27 dédramatiser,
35:29 - Et ça a un impact forcément sur vous, Bénédicte,
35:31 à ce moment-là, forcément, c'est sûr ? - Ah bah évidemment,
35:33 évidemment, moi je le voyais, j'étais concentrée
35:35 de voir son enfant qui marche, en fait, qui va
35:37 se faire opérer, avec sa petite tablette
35:39 qu'il essaie de trouver sur les murs
35:41 les personnages du jeu, on se dit
35:43 "Boum, il est détendu, tout va bien, il n'y pense
35:45 plus en fait, il n'y pense pas."
35:47 - Eh bah ça c'est un très très joli
35:49 témoignage, forcément,
35:51 merci beaucoup Bénédicte d'avoir été avec nous.
35:53 - De rien, de rien, donc on va presque,
35:55 je vais pas dire qu'on va s'en opérer, on est contents,
35:57 on va se faire opérer, mais il était presque
35:59 content, voilà.
36:01 - Ça devient un jeu d'enfant.
36:03 - Oui, ça devient un jeu
36:05 d'enfant. C'est à partir de
36:07 finalement ce...
36:09 - J'ai pas précisé, c'est à partir de
36:11 3 ans, jusqu'à 16.
36:13 - Ah jusqu'à 16 ? - Oui, alors que j'ai pas
36:15 précisé, merci Bénédicte,
36:17 - Bénédicte peut rester avec nous.
36:19 - En fait, maintenant,
36:21 on propose des casques
36:23 de réalité virtuelle pour justement répondre
36:25 aux besoins des plus
36:27 vieux, quoi. Parce qu'on dit
36:29 "les enfants", mais on n'a pas précisé l'âge. Et j'ai pas
36:31 précisé non plus que le partenaire historique
36:33 c'était Moulin Rôti,
36:35 une entreprise française.
36:37 Moulin Rôti, dans le petit doudou, ils sont
36:39 de très grande qualité.
36:41 - C'est ça. Et aujourd'hui,
36:43 les soignants,
36:45 j'imagine que... Est-ce qu'il y a eu
36:47 une formation, peut-être, pour les soignants,
36:49 justement, de ce parcours ?
36:51 Où est-ce que c'est instinctif, finalement ?
36:53 - Alors, ça nécessite pas forcément
36:55 de formation.
36:57 Par contre, ce qui se développe de plus en plus,
36:59 c'est de former les soignants à la
37:01 communication positive, des
37:03 communications thérapeutiques,
37:05 qui permet aussi d'avoir
37:07 les bons mots. Ça, c'est quelque chose qui se
37:09 réplique beaucoup.
37:11 Et puis, là, c'est un petit peu
37:13 en lien avec l'hypnose, aussi.
37:15 Il y a des formations d'hypnose
37:17 pour les soignants qui se développent beaucoup.
37:19 Moi-même, j'ai eu la chance de bénéficier de
37:21 plusieurs formations. - En fait, l'hypnose...
37:23 - Pour avoir l'attitude,
37:25 les mots, et
37:27 l'hypnose conversationnelle,
37:29 ça passe par une communication thérapeutique.
37:31 C'est 80% du travail de l'hypnose.
37:33 Voilà, et ça n'a rien
37:35 de magique comme Mesmer,
37:37 qui est au-dessus de l'hypnose, mais là, c'est
37:39 - C'est pas merci, là !
37:41 - C'est pas directif, c'est...
37:43 - Oui, c'est pour... - C'est permissif.
37:45 - C'est pour détendre... - C'est pour
37:47 dissocier un petit peu l'enfant ou l'adulte, pour permettre
37:49 un petit peu de mettre moins
37:51 dans une alerte,
37:53 dans un moment difficile. - Mais on a l'impression que c'est
37:55 vraiment, vous me passerez l'expression, un triptyque
37:57 parent-enfant-soignant
37:59 et que tout se fait en lien.
38:01 - C'est un travail d'équipe, exactement.
38:03 C'est un travail d'équipe, on se dissocie pas.
38:05 Et je crois que c'est ça aussi qui fonctionne.
38:07 - Et alors, qu'est-ce que vous auriez à dire
38:09 à ceux qui nous écoutent, et notamment
38:11 à nos dirigeants, pourquoi tout ça n'est pas
38:13 répliqué dans tous les hôpitaux de France, dans tous
38:15 les hôpitaux pédiatriques ? On sait que la mortalité
38:17 infantile augmente en France.
38:19 C'est quand même assez extraordinaire qu'on ferme des
38:21 maternités. Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
38:23 Selon vous, puisque les bonnes initiatives
38:25 viennent du terrain,
38:27 ça sent une ligne très belle, c'est ce que disait
38:29 Cécile tout à l'heure. Pourquoi ?
38:31 - Elle l'a dit pendant la pub, donc on l'a fort entendu.
38:33 - Ça fait du bien aux infirmiers, aux personnels
38:35 soignants, ça fait du bien aux parents,
38:37 ça fait du bien aux enfants.
38:39 - Ça fait du bien à l'économie. - À l'économie, le temps
38:41 d'hospitalisation doit baisser. - Absolument.
38:43 - Pourquoi ? - Moins de médicaments.
38:45 - Qu'est-ce qu'on propose ? C'est quoi la proposition
38:47 citoyenne du jour, Christelle ? - La proposition
38:49 citoyenne,
38:51 on est rompus à l'exercice, mais on va continuer de le faire,
38:53 c'est d'écouter les solutions
38:55 qui viennent du terrain.
38:57 Puisque cette association, elle s'est créée par
38:59 des soignants, par des soignants citoyens
39:01 soucieux de bien faire leur travail,
39:03 dans les meilleures conditions possibles, pour améliorer
39:05 le vécu de tout le monde, de tous
39:07 les acteurs du soin, et que
39:09 j'enjoins
39:11 le gouvernement,
39:13 qui semble très sourd aux
39:15 injonctions du terrain, à
39:17 écouter, justement, à ne plus
39:19 être sourd à ce qui se passe, puisque
39:21 on a fait la preuve et on sera toujours là
39:23 pour améliorer le vécu.
39:25 - Et pour vous contacter
39:27 pour les parents qui nous écoutent,
39:29 qui ont un enfant qui va être opéré, pour vous contacter ?
39:31 - Alors, il y a un site,
39:33 lespetitsdoudous.org
39:35 on peut faire des dons,
39:37 on peut adhérer, et puis
39:39 dans ce site,
39:41 vous trouverez l'association
39:43 des petits doudous, le plus proche de chez vous.
39:45 Voilà, puisqu'il y en a quand même 116
39:47 sur toute la France, donc... - Il y en a partout.
39:49 - Il y en a partout. - Merci beaucoup.
39:51 - C'est jusqu'à 16 ans, Philippe.
39:53 Donc c'est fini pour toi.
39:55 - Un dernier mot, Stéphane ?
39:57 - Le convers...
39:59 - Je vous prends
40:01 la vedette quelques secondes, puisqu'il
40:03 nous reste quelques secondes. Nous avons
40:05 parlé ce soir, quand même, puisque c'est bientôt 8 mars,
40:07 donc, de cette journée internationale
40:09 des droits des femmes, et pour tous ceux qui veulent
40:11 soutenir la cause, globalement, bien sûr,
40:13 à l'hôpital, le rôle des femmes est important,
40:15 mais globalement aussi dans le monde,
40:17 vous pouvez aller sur sommetsitoyens.fr
40:19 à la rubrique "Tribunes",
40:21 et vous verrez un texte très important,
40:23 qu'on vous engage à signer, un appel
40:25 donc, pour les combattantes de la démocratie.
40:27 - Merci beaucoup, Stéphane Pellet.
40:29 Merci beaucoup, Christelle Beldep, présente de l'association
40:31 "Les petits doudous", Paul Santé, Sartre
40:33 et Loire. Merci beaucoup, Bénédicte,
40:35 d'avoir témoigné ce soir dans notre émission.
40:37 Merci Aurélie Gros, merci Stéphane Pellet.
40:39 - Merci à vous. - On était plein de femmes ce soir.
40:41 - J'ai 500.
40:43 Vous restez, bien sûr, sur Sud Radio.
40:45 Dans un instant, Yvan Cujus sera avec nous.
40:47 - Oui, il reçoit Suzanne et Jérémy Rolando.
40:49 - Oui, et nous on se retrouve demain à 17h.
40:51 - Demain à 17h, mais tout de suite, on parle de votre argent
40:53 avec Stéphane Moller, conseil de famille.