Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie GROS, et Stéphane PELLET co-présidents du #G500citoyen, Candice Robin et Lise ANGEL Co-fondatrices d'1 2 3 Tremplin, Élodie Thébault, fondatrice & directrice de l’association NOC !
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NewsTranscription
00:00 19h20, les vraies voix citoyennes.
00:03 Aurélie Gros, Stéphane Pelet.
00:05 Citoyens, mon patriot,
00:08 rejoins le parti sans culot.
00:11 Citoyens, citoyennes, on vous court !
00:15 Des citoyens propres, comme vous le dites,
00:17 propres, nous n'en faisons aucun.
00:18 Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire,
00:21 nous avançons.
00:22 Je suis un citoyen ordinaire.
00:24 Citoyen, soldat, frère, père.
00:27 C'est mon devoir de citoyen.
00:29 C'est mon devoir.
00:30 Bienvenue dans les vraies voix citoyennes.
00:32 On est ensemble avec Frédéric Brindel jusqu'à 20h.
00:34 Ça va Frédéric ?
00:35 Moi je suis bien.
00:36 Alors on est très très bien accompagnés.
00:38 Oui très bien.
00:39 Le lundi en général.
00:40 Bah oui, la citoyenneté.
00:41 Aurélie Gros, Stéphane Pelet, co-président du G500.
00:44 Bonjour Aurélie.
00:45 Bonsoir à tous les deux.
00:46 Comment ça va ?
00:47 Très bien.
00:48 Stéphane Pelet, comment ça va ?
00:49 Ça va très bien.
00:50 Mais qu'est-ce que vous avez sur l'oreille ?
00:51 Vous ferez attention parce qu'en plus c'est sur la chaîne YouTube,
00:53 votre casque est mal mis.
00:54 Il n'est pas branché surtout en fait.
00:56 Voilà c'est ça.
00:57 Je me disais il y avait un truc qui allait pas.
00:58 Je cherchais des excréments qui marchaient.
01:00 Là c'est de l'autre côté.
01:01 C'est pas grave.
01:02 Allez-y, prenez votre temps Stéphane Pelet.
01:04 Pourtant Stéphane Pelet, ça fait bien 20 ans que vous faites de la radio.
01:07 Mettez votre casque.
01:08 Frédéric il sait très très bien ce qui se passe.
01:10 Moi j'avoue, je réagis positif.
01:12 Ne dites rien, ne dites rien, ne dites rien.
01:14 Ah c'est mieux là non ?
01:16 C'est mieux là.
01:17 Et je vous entends en plus, c'est génial.
01:18 C'est comment déjà ?
01:19 Cécile ?
01:20 Cécile de Trollibus.
01:21 Voilà c'était exactement ça.
01:22 C'est pas mal ça, c'est pas mal.
01:24 Vous m'avez fait bringuer tout à l'heure.
01:26 Non mais c'est bien.
01:27 Cécile de Trollibus, ça me va très bien.
01:28 Le G500, l'ONG citoyenne qui regroupe un nombre assez énorme d'associations.
01:35 On les compte plus.
01:36 On les compte plus.
01:37 Non mais c'est ça qui est bien.
01:38 En tout cas la famille s'agrandit et on est très contents.
01:40 Allez, le sommaire de cette émission.
01:42 Les troubles du spectre de l'autisme.
01:44 C'est environ 7500 bébés chaque année.
01:47 La Haute Autorité de Santé révèle que la France compte environ 100 000 jeunes
01:51 et 600 000 adultes autistes à la rentrée 2023.
01:53 Seuls 20% bénéficiaient d'un accompagnement adapté.
01:58 Quelle solution pour mieux intégrer les enfants autistes ?
02:00 Candice Robin, Élise Angel sont avec nous, le co-fondatrice de 1, 2, 3, tremplin.
02:05 On est ravis de les accueillir.
02:07 Et puis, environ 1,2 million de mineurs hospitalisés chaque année.
02:12 L'Organisation Mondiale de la Santé publiait un rapport
02:16 qui confirmait les bénéfices de l'art sur la santé physique et mentale.
02:20 Des bénéfices notamment pour les enfants en souffrance psychologique
02:24 ou atteints de graves maladies.
02:26 Comment cela est-il possible ?
02:28 Elodie Thébault, fondatrice et directrice de l'association NOC, est à nos côtés.
02:33 On vous souhaite la bienvenue chez les Vraies Voix Citoyennes jusqu'à 20h.
02:37 Même encore maintenant, on a encore un peu de mal.
02:42 Le regard des autres, quand on marche dans la rue,
02:46 quand Gabriel fait une crise ou dans un magasin,
02:48 ça peut être vraiment déstabilisant, le regard des autres.
02:51 Stéphane Pellet, Candice Robin et Lise Angel, co-fondatrices d'1, 2, 3, tremplin,
02:57 merci d'être avec nous, bonsoir.
02:58 C'est une belle association, encore une fois un bel engagement.
03:03 Et oui, parce qu'à cette rentrée, 46 000 élèves avec autisme ont fait leur rentrée,
03:09 c'est le cas de le dire, dans l'école ordinaire,
03:12 celle qui est pour tous les élèves de la République.
03:15 Et puis, il faut le dire, c'est près de deux fois plus qu'en 2013.
03:20 Donc pour favoriser cette inclusion, il a fallu mettre en place une stratégie nationale.
03:25 Vous savez que jusqu'à il y a une trentaine d'années, un petit peu plus,
03:29 on considérait l'autisme comme une maladie, on ne savait pas.
03:32 Je crois que ça date de 1996, je ne crois pas, parce qu'on a vérifié.
03:35 - Le mec il fait toute mémoire, il est sûr.
03:38 - Vous vérifiez vos informations.
03:41 - Vous avez même l'heure, je crois, je me souviens bien.
03:43 - 22h17, c'était en vendredi.
03:46 - Vous savez qu'y compris, on disait de certains autistes,
03:49 mais oui, l'autisme c'est la maladie des génies,
03:52 c'est-à-dire des grands musiciens, des grands chercheurs
03:56 qui sont enfermés dans leur tour d'ivoire, et puis c'est ça l'autisme bien non.
04:00 C'est bien plus que ça, c'est désormais le trouble du spectre autistique,
04:05 enfin de l'autisme exactement, et en fait ça touche beaucoup, beaucoup d'enfants,
04:09 ça touche beaucoup d'enfants scolarisés, et on ne sait pas tout à fait comment faire,
04:12 et en particulier, il faut bien le dire, avec des moments très difficiles aussi pour les enseignants,
04:17 et ce qu'on sait c'est qu'il faut que ce trouble, et donc que ses parents soient accompagnés,
04:22 et c'est tout l'objet de cette association 1, 2, 3, tremplin,
04:26 qui a été fondée maintenant il y a quand même pas mal d'années.
04:29 On a ici deux personnes pour nous raconter cette très très belle histoire,
04:34 des personnes qui ont un chemin d'ailleurs elles-mêmes professionnel
04:37 dans le champ de l'éducation spécialisée, et qui ont donc créé tout cela.
04:41 Donc c'est Candice Robin et Lise Angèle,
04:44 et j'ai envie de vous demander tout simplement avant de démarrer,
04:47 de nous présenter votre très très jolie association,
04:50 parce que non seulement elle s'occupe de quelque chose d'essentiel,
04:52 mais en plus elle porte un très joli nom.
04:54 - Alors Candice ou Lise ? - C'est Candice.
04:59 - Allez c'est parti ! - Assez proche du micro Candice.
05:02 - Alors 1, 2, 3, tremplin, c'est une association déjà qui a pour mission principale
05:08 vraiment de faciliter l'inclusion en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap.
05:12 Alors c'est vrai qu'on est plus spécifiquement reconnus pour accompagner des enfants
05:17 présentant des troubles autistiques, mais du coup pas que.
05:20 - A partir de quel âge ? - Alors 0-12 ans.
05:23 - D'accord. - 0 pourquoi ? Parce que vraiment,
05:26 on n'attend pas de diagnostic, et dès qu'il y a une suspicion,
05:28 des retards, des difficultés, on fonce.
05:31 - Vous ne dites pas que, c'est-à-dire qu'il y a des réactions, des pathologies assimilées ?
05:37 - C'est-à-dire que ça peut être aussi des malformations,
05:41 ça peut être tout simplement des retards, ça peut être des déficiences intellectuelles,
05:47 mais pas vraiment que des troubles autistiques.
05:49 - Est-ce que, Lise, à quel moment les parents, est-ce qu'il y a parfois un peu de déni,
05:55 on se dit "ça va bouger, les choses vont s'arranger"
05:58 et à quel moment on est certain que ça ne changera pas en fait ?
06:02 - Effectivement, le parent peut être dans le déni.
06:06 C'est vrai que les recherches disent bien qu'on peut commencer à constater des troubles
06:12 dès 18 mois, entre 18 et 36 mois.
06:15 Seulement, les parents peuvent être dans le déni, certains ne le sont pas.
06:20 Et ceux qui ne le sont pas, justement, essayent d'aller frapper aux portes des médecins,
06:24 par exemple, des hôpitaux, en disant "mon enfant, je vois bien, il y a quelque chose qui ne va pas,
06:29 il faut m'aider, il ne parle pas".
06:31 Et souvent, la réponse des médecins, on leur dit "mais attendez, il est jeune,
06:35 peut-être que ça va venir, c'est juste peut-être un retard de développement,
06:38 ou il y a un petit frère ou une petite sœur qui est né entre temps, attendez".
06:41 Puis généralement, les parents attendent, font confiance aux médecins, aux PMI, etc.
06:46 Et c'est généralement à l'entrée à l'école, en maternelle,
06:49 où souvent l'éducation nationale, les enseignants se rendent compte,
06:54 et c'est souvent là que les parents, on les alerte, on leur dit "non, effectivement,
06:58 il y a une entrée à l'école, il y a quelque chose qui ne va pas".
07:00 - Le cheminement, donc le diagnostic, c'est "je vais voir le médecin de famille
07:04 qui donne un rendez-vous au psychiatre", c'est comme ça que ça peut se passer ?
07:07 - Alors aujourd'hui, les volontés du gouvernement...
07:08 - Un rendez-vous chez le psychiatre, je vais essayer de bien parler français.
07:10 - Aujourd'hui, tout médecin peut poser un diagnostic, il n'y a pas de restrictions.
07:15 Sauf que peu de médecins sont formés à diagnostiquer des enfants TSA.
07:21 Donc les listes d'attente sont très longues chez les médecins spécialisés.
07:25 Il faut savoir que les parents qui vont à Robert Debray, c'est six mois d'attente.
07:29 On a même une maman un jour qui est passée par les urgences,
07:33 qui s'est dit "moi je ne peux pas attendre", elle est passée par le circuit des urgences.
07:36 Et à Robert Debray, elle a dit "je veux voir un médecin, mon fils, il y a quelque chose qui ne va pas,
07:40 je ne sors pas tant que je n'ai vu personne".
07:42 - D'où elle vient cette association ? A quel moment vous avez décidé,
07:45 toutes les deux, et pas mal de bénévoles autour de vous, de la créer ?
07:50 - Oui, alors du coup, on est trois fondatrices, Lise, moi-même et Marine Guenet.
07:55 - Qu'on embrasse ?
07:56 - Qu'on embrasse, ça le ferait.
07:57 - Qui n'est pas là ce soir.
07:58 - Qui n'est pas là ce soir, mais qui nous écoute sûrement.
08:01 - Donc on t'embrasse bien fort, Marine.
08:03 D'où est partie l'histoire ? L'histoire est plutôt belle,
08:07 parce qu'on s'est rencontrées dans une expérience professionnelle antérieure,
08:10 et on est assez engagés et dévoués dans notre métier.
08:14 Et dans cette expérience antérieure, on a été formés de façon très spécifique,
08:19 avec des approches comportementales qui ont quand même aussi 40 ans d'avance sur le système français.
08:25 - Attention au micro.
08:26 - Pardon.
08:27 - Et du coup, tout ça pour dire que cette expérience antérieure a fermé ses portes,
08:32 pour plein de raisons différentes, manque de moyens, manque de formation et plein d'autres choses.
08:37 Et nous, on n'a pas voulu retourner dans ce circuit traditionnel de l'éducation spécialisée,
08:43 avec tout ce savoir-faire spécifique.
08:45 - Avec des établissements bien précis, on avait les IME, les postes, tout ça.
08:48 - Exactement, c'est là d'où on vient, ITEP, IME, les foyers d'accueil médicalisés aussi pour adultes.
08:54 Et puis du coup, on a décidé de remonter une association qui reprenait les mêmes valeurs,
09:01 qui rendait possible cette évolution et qui répondait,
09:05 qui apportait des réponses concrètes sur les territoires,
09:08 pour vraiment accompagner les familles et les professionnels.
09:11 - Allez-y, Lise.
09:12 - En lien avec la Haute Autorité de Santé.
09:14 - D'accord.
09:15 - Peut-être deux mots justement, exactement, de votre organisation.
09:17 Vous intervenez à quel moment et comment auprès des familles, et puis de l'école bien sûr.
09:23 - Généralement, au départ, c'est plutôt les parents qui nous sollicitent.
09:27 Maintenant, on a de plus en plus de professionnels qui viennent à notre rencontre.
09:31 Parce que sur notre territoire, on est assez reconnu aujourd'hui.
09:36 Et du coup, les médecins de CMP, les orthophonistes, tous les professionnels de soins,
09:42 nous orientent des familles.
09:44 Excusez-moi, c'était quoi la question du départ ?
09:47 - Surtout votre organisation.
09:48 - Notre organisation.
09:49 - D'ailleurs, vous parlez d'un territoire, vous pouvez nous dire déjà où.
09:51 - Alors, vous savez quoi ? Vous bougez pas, on va faire une petite pause.
09:54 - D'accord.
09:55 - Comme ça, il vous reposera la question en tête, et on aura tout en tête.
09:59 - Comme ça, il va vous l'écrire même.
10:00 - Super.
10:01 - Mais c'était quoi la question au départ ?
10:03 - Allez, vous restez avec nous, on fait une petite pause.
10:06 On revient dans un instant.
10:08 C'est une très belle association, et elles sont vraiment très engagées, c'est très agréable.
10:12 Ça s'appelle 1-2-3-Tremplin, on en parle dans un instant.
10:14 A tout de suite.
10:15 - Sud-ret.
10:16 - Avec Candice Robin.
10:18 - J'ai fait exprès 1-2-3, parce que c'est 1-2-3-Tremplin.
10:20 Vous avez vu, je fais le lien.
10:22 - Pas mal, pas mal.
10:23 - Pour essayer de sauver.
10:24 - Candice Robin et Elisangel sont avec nous, confondatrices d'un 2-3-Tremplin.
10:28 Elles sont trois, normalement, mais en tout cas, on en a deux ce soir.
10:31 Et vous vouliez revenir sur une question, Stéphane Pellet.
10:34 - Oui, je pense que tous ceux qui nous écoutent et sont intéressés,
10:36 parce qu'il y a beaucoup de parents en désarroi par rapport à ce TSA,
10:40 ce trouble du spectre de l'autisme.
10:42 - Autistique.
10:43 - Ou autistique, comme on voudra.
10:45 Je crois que les deux définitions sont valables.
10:47 Donc, beaucoup de parents qui sont intéressés par la proposition,
10:50 d'une manière générale, que fait l'école.
10:52 C'est-à-dire, oui, on vous ouvre les bras.
10:54 Désormais, vous n'êtes plus en établissement,
10:56 vous serez à l'intérieur de l'école.
10:58 Mais on sait qu'en fait, il y a tendeur à l'école,
11:00 tendeur dans un établissement quand même, tendeur à la maison, etc.
11:03 Quand intervenez-vous, et puis surtout, sur quel territoire ?
11:06 Et puis, en trois mots, aussi, quand avez-vous lancé tout ça ?
11:10 - Alors, on a lancé l'association en 2017.
11:13 - Bravo.
11:14 - Et effectivement, on accueille des enfants âgés entre 0 et 12 ans,
11:19 sur le territoire du Val d'Oise.
11:22 Donc, on a deux structures.
11:24 - Quand vous dites entre 0 et 12 ans...
11:26 - En fait, on met 0, puisqu'on ne se met pas de barrière sur l'âge d'accueil.
11:30 - Et le plus jeune que vous ayez, il s'est combien de mois ?
11:33 - 17 mois.
11:34 - 17 mois, d'accord.
11:35 - Puisqu'en fait, avant 4 ans, il y a une plasticité cérébrale importante.
11:39 Donc, effectivement, vu que l'autisme est un trouble du neurodéveloppement,
11:42 il est important de pouvoir agir le plus précocement possible,
11:45 en apportant des soins spécifiques.
11:49 - Donc, le Val d'Oise, très beau déportement, je confirme.
11:51 - Tout à fait.
11:52 On a une structure à Louvre et une structure sur la commune de Mafflier.
11:55 - Et d'ailleurs, c'est quoi une structure ?
11:57 - Ah ben, une structure, c'est donc un local,
12:00 avec une équipe de professionnels formés,
12:02 qui accueillent des enfants, donc, en moyenne,
12:06 ils viennent 9h par semaine, ils peuvent venir plus,
12:08 en parallèle de l'école, toujours.
12:10 Donc, on accueille ces enfants dans des petits groupes,
12:13 et l'idée, c'est vraiment de leur enseigner des compétences fonctionnelles,
12:17 afin de faciliter, justement, leur inclusion sociale et scolaire en milieu ordinaire.
12:21 Donc, l'idée, c'est vraiment tout ce qui est vu à l'école,
12:23 c'est comme une petite école spécialisée,
12:25 mais qui permet d'appréhender des compétences
12:29 de manière plus individuelle,
12:32 et après, de coordonner toutes ces compétences
12:35 dans le milieu ordinaire, c'est-à-dire à l'école.
12:37 - Et quel type de professionnels, pardon, Cécile,
12:39 parce que, juste pour la question, quel type de professionnels ?
12:42 - Alors, par exemple, moi, je suis éducatrice spécialisée de formation,
12:45 donc, on a une équipe qui est formée d'éducatrices de jeunes enfants,
12:48 éducatrices spécialisées, monétrices éducatrices, voilà.
12:52 - Est-ce que, Lise, est-ce que c'est,
12:55 Candice, pardon, est-ce que c'est un soulagement, j'imagine,
12:58 pour les parents, parce que, de se sentir,
13:01 face à ça, on est forcément tous un peu désœuvrés,
13:04 de sentir une association qui dit "on va vous aider".
13:08 - Absolument. Souvent, le retour premier qu'on nous fait,
13:11 c'est qu'ils ont l'impression que toutes les portes se ferment à eux,
13:14 à leurs enfants, et que là, il y a une écoute,
13:17 un premier échange, une possibilité de solution rapide,
13:20 donc, ils se sentent soutenus, accompagnés,
13:24 donc, voilà, il y a une solution efficace,
13:30 en profondeur, très rapide.
13:32 - Alors, moi, je vais vous poser la question souvent...
13:35 - Juste avant de prendre un témoin, dis-y.
13:37 - Après, on va prendre un témoin,
13:38 mais très très vite, et puis on prend un témoin
13:40 qui va, d'ailleurs, peut-être lui-même parler de ça.
13:42 Vous savez que, dans ce trouble-là, le moment, des fois, difficile,
13:45 c'est qu'un enfant qu'on imaginait extrêmement calme,
13:49 même pas loin d'être léthargique,
13:51 se met dans une crise extrêmement violente,
13:55 vous le savez, comment, dans ce cas précis,
13:58 par exemple, vous, vous agissez,
14:00 vous avez l'enseignant en plein désarroi, la famille...
14:02 - Alors, déjà, la priorité, souvent, chez ces enfants-là,
14:05 c'est que l'autisme altère la communication.
14:08 Donc, l'idée, c'est vraiment de, rapidement,
14:10 quand on accueille un enfant, de mettre en place
14:12 un moyen de communication alternatif ou augmentatif.
14:14 Par exemple, un enfant qui n'a pas une communication vocale,
14:18 on va très rapidement lui apporter un moyen de communiquer,
14:21 de manière adaptée, soit via des pictogrammes,
14:24 soit via la langue des signes.
14:26 Mais il faut que ces enfants communiquent,
14:28 parce que, forcément, quand on ne communique pas à ses besoins,
14:30 on peut, derrière, avoir recours à des comportements
14:34 complètement inadaptés, socialement,
14:36 criés, tapés, morts, parce que je ne sais pas
14:39 exprimer mes besoins autrement.
14:41 Et donc, ça, c'est vraiment la priorité de notre travail,
14:44 c'est mettre en place un moyen de communication fonctionnel.
14:46 - Et du coup, je la complète, en plus de ça,
14:49 effectivement, comme on le précisait tout à l'heure,
14:52 on exerce, à travers des approches comportementales,
14:55 reconnues par la Haute Autorité de Santé.
14:57 Et ça, ça fait aussi la différence.
14:58 - Allez, 0826-300-300, Madame Bouadjella est avec nous.
15:02 - Oui, notre témoin du soir.
15:04 - Exactement, la maman d'Adam.
15:06 Adam, on dit Adam, d'accord, très bien.
15:08 Bonsoir Madame, merci d'être avec nous.
15:10 - Bonsoir Madame. - Bonsoir.
15:12 - C'est facile, c'est facile.
15:14 - Bonsoir, Bise, et bonsoir, Candice.
15:16 - Ah, vous vous connaissez !
15:18 - Bien sûr !
15:19 - Et quel âge a ce petit Adam ?
15:21 - Il a 4 ans et demi.
15:23 - Voilà, et donc, vous avez rencontré l'association quand ?
15:27 Est-ce qu'avant, c'était compliqué pour vous ?
15:29 - Oui, alors j'ai fait un bilan psychomoteur
15:35 par une psychomotricienne en libéral,
15:39 et c'est cette dame qui m'a orientée vers un 2-3-3-1
15:41 parce qu'elle m'a dit qu'il fallait mettre en place
15:43 sérieusement des choses avant 3 ans,
15:46 avant qu'il entre à l'école.
15:47 - Mais l'alerte, Madame, elle vient d'un professionnel de l'école ou pas ?
15:52 - Non, elle ne les entend pas, Frédéric.
15:55 - Vous m'entendez, Madame Bouadjella ?
15:58 - L'alerte, elle ne nous entend pas, dis-t-on,
16:02 donc il y a eu une petite rupture, on va la retrouver.
16:05 Elles peuvent répondre, peut-être.
16:07 - Oui, Candice, vous qui la connaissez ou lisez.
16:10 - Alors non, l'alerte ne vient pas de la psychomotricienne.
16:14 - Voilà, ça vient de l'école, non ?
16:16 - Non, puisque Adam, je crois, il me semble, la maman confirmera,
16:20 mais le diagnostic a été posé avant l'entrée à l'école, il me semble.
16:25 Et en fait, après ce diagnostic,
16:28 a été mis en place des séances chez une psychomotricienne
16:31 avec laquelle on travaille en collaboration
16:33 et c'est elle qui a orienté la maman d'Adam chez nous.
16:37 - Ça veut dire que vous, vous venez, on va reprendre le témoin,
16:40 ça veut dire que vous venez en complément de l'école ?
16:42 - Exactement.
16:43 - Combien d'heures par semaine, par exemple ?
16:46 - Adam, par exemple, il est actuellement à 6 heures par semaine,
16:50 donc le reste du temps, il est en majeure partie à l'école.
16:55 - Ou en soins.
16:56 - Ou en soins, et école des munis.
16:58 École des munis pour Adam, donc on accompagne énormément l'école.
17:02 - Et Madame Bouddha Jelait avec nous,
17:04 le fait qu'il travaille en tout cas avec Candice et lise,
17:09 qu'est-ce que ça a changé pour Adam ?
17:11 - Alors, beaucoup de choses, parce que mon enfant
17:15 n'avait pas les prérequis du langage,
17:18 et par exemple, pour me montrer quelque chose,
17:22 il ne savait pas pointer.
17:24 Dès qu'on a commencé les séances avec un 2-3 tremplins,
17:29 au bout d'un mois, j'ai vu la différence.
17:31 Il y avait une ébauche de gestes pour pointer,
17:35 dire qu'il avait envie de quelque chose.
17:37 Ensuite, au niveau de l'autorégulation, en fait,
17:41 Adam, il peut arriver qu'il fasse des crises,
17:45 parfois des crises violentes,
17:47 et donc, il y a toutes sortes de mécanismes
17:51 qui ont été mis en place, je pense,
17:53 beaucoup par le travail de l'attention conjointe.
17:56 Excusez-moi.
17:58 Par le travail de l'attention conjointe.
18:01 Et donc Adam, il s'autorégule maintenant, par exemple,
18:05 on le sent moins crispé quand il a envie, par exemple,
18:07 de penser ou de faire des petites choses comme ça.
18:11 Il se réfrène un petit peu dans...
18:15 Il arrive à mieux se gérer lui-même, c'est ça que vous voulez dire ?
18:19 Oui, tout à fait.
18:21 Par exemple, il mordait beaucoup à l'école,
18:23 il y a très peu de langage,
18:25 et puis là, c'est très rare qu'il le fasse, même plus du tout.
18:29 La maîtresse me dit que ça n'arrive plus.
18:32 Lise, restez avec nous avant de prendre monsieur Tinser,
18:37 qui sera avec nous dans quelques instants.
18:39 Est-ce qu'ils peuvent encore faire des progrès ?
18:41 Bien évidemment.
18:43 J'ai parlé de la plasticité cérébrale tout à l'heure, avant 4 ans,
18:46 mais bien évidemment qu'un enfant évolue de toute manière toute sa vie,
18:50 et nous, on accompagne justement dans cette évolution.
18:54 Et surtout, on reste en lien avec les besoins de l'enfance,
18:58 ce qui est important à dire.
18:59 Pas parce que nous, on veut travailler telle ou telle chose,
19:02 mais vraiment parce que l'enfant a besoin...
19:04 De ce contact.
19:06 Exactement.
19:07 Deuxième témoin qu'on retrouve au 0826 300 300,
19:11 dans un instant, on ira retrouver le papa d'Amir,
19:15 qui a 7 ans, donc on aura un autre témoin.
19:18 Continuons justement.
19:20 Moi, ce qui me semble très très très marquant,
19:23 c'est quand en fait vous permettez aux parents de découvrir leurs enfants.
19:28 C'est peut-être un peu fort ce que je dis,
19:31 mais c'est une espèce de deuxième accouchement, non ?
19:34 L'accompagnement de nos familles, on en fait notre priorité,
19:37 puisqu'on ne peut pas travailler avec l'enfant en huis clos.
19:41 Vous imaginez bien que si on met en place des choses à l'association
19:45 et qu'on ne coordonne pas ses compétences à la maison ou à l'école,
19:49 ça n'a pas d'intérêt.
19:51 Donc l'idée, c'est vraiment d'être main dans la main avec nos familles,
19:54 et de les accompagner, de les outiller, de les former.
19:57 On va très régulièrement chercher des subventions
20:00 pour pouvoir financer des formations à nos familles.
20:04 Là, en 2024, il y a une formation de plusieurs mois qui est prévue,
20:09 grâce à une subvention d'une fondation, je ne sais pas si je peux la citer.
20:14 - Oui, oui, allez-y.
20:16 - Philippe Sibiud, qui nous a aidés financièrement
20:19 pour former nos familles sur l'année 2024.
20:23 - On embrasse aussi les policiers qui vous aident beaucoup.
20:25 - Bien sûr, exactement.
20:27 - Notre auditeur est là ou je peux vous donner ?
20:29 - On est en train de l'appeler.
20:31 - Juste, je vous fais une révélation.
20:34 2005, c'est la fameuse loi dont on vient de fêter,
20:36 je ne sais plus combien d'années, mais donc...
20:38 - Le titre est très long.
20:40 - Il y a eu un mal fou à se mettre en place,
20:42 cette fameuse loi qui donnait normalement toute sa place
20:44 aux personnes en situation de handicap.
20:46 2017, c'est le lancement du programme dit de l'école inclusive.
20:48 Il faut quand même savoir que c'est seulement depuis l'an passé
20:51 qu'on permet aux équipes de l'Education Nationale,
20:53 et donc des professeurs, etc., qui accueillent ces élèves,
20:56 de travailler avec des personnes du secteur du médico-social,
20:59 c'est-à-dire des gens compétents.
21:01 Jusqu'à là, c'était impossible.
21:03 Aucun financement et même aucun droit de travailler ensemble.
21:05 - En tout cas, c'est une bonne nouvelle.
21:07 - Nous avons notre témoin.
21:08 - Monsieur Tinser, qui est avec nous,
21:09 papa d'Amir, qui a 7 ans.
21:11 Bonsoir, monsieur, merci d'être avec nous en direct.
21:13 - Bonsoir.
21:14 - On est ravis de vous accueillir.
21:16 Parlez-nous du cas de ce petit Amir.
21:19 - Tout à fait.
21:21 Ecoutez, comme vous venez de le dire,
21:23 je suis le papa d'Amir,
21:25 qui est suivi justement dans la structure
21:27 1, 2, 3, tremplin à Louvre,
21:29 dans le 425, Val d'Oise,
21:31 depuis maintenant presque 3 ans.
21:35 Effectivement, au début,
21:39 dès qu'on a su qu'Amir avait des troubles du comportement
21:45 et qu'il avait besoin, entre guillemets,
21:48 qu'il va avoir besoin d'une aide spécifique,
21:53 parce qu'on savait très bien que ça n'allait pas être possible
21:58 pour lui l'école maternelle.
22:01 Donc, effectivement, du coup,
22:05 on a connu la structure 1, 2, 3, tremplin,
22:09 qui est située à Louvre.
22:12 - Et c'est une révélation pour vous ?
22:15 - Oui, tout à fait, parce que, concrètement,
22:20 Amir, depuis qu'il est suivi là-bas,
22:24 il a fait d'énormes progrès.
22:27 Tous les collègues, notamment Mme Candide,
22:31 qui est sûrement avec vous,
22:33 qui le suit aussi depuis ses débuts.
22:36 - Il est plus heureux ?
22:38 - Tout à fait, oui, complètement.
22:40 Il est plus heureux, il apprend mieux.
22:44 L'évolution qu'on a vue en 3 ans,
22:47 concrètement, c'est incroyable.
22:49 Et on ne remerciera jamais assez la structure
22:52 pour leur suivi, pour leur retour régulier tous les jours.
22:55 Et franchement, c'est très important d'avoir une structure comme ça.
22:58 Nous, on a eu de la chance parce qu'on habite à côté.
23:01 Et on sait très bien les attentes qu'il y a dans l'IME.
23:04 Franchement, pour nous, c'était inenvisageable
23:09 que Amir ne soit pas suivi.
23:11 - Merci, en tout cas.
23:14 Merci beaucoup pour ce témoignage extrêmement touchant.
23:17 Bien entendu, vous embrassez Amir pour nous.
23:19 Et puis, on embrassera aussi Adam.
23:21 Et très heureux pour les parents.
23:23 Merci beaucoup Candice Robin.
23:25 Merci beaucoup Olyse Angel.
23:27 - C'est une limité, les gens vous adorent.
23:29 - Ça s'appelle 1, 2, 3, tremplin.
23:32 Et n'oubliez jamais que ces associations
23:34 ont besoin de sous pour fonctionner.
23:36 Donc, il y a, j'imagine, sur votre site internet,
23:38 la possibilité de faire des dons.
23:40 - Sur Elo Asso.
23:42 - Ça peut arriver à n'importe qui d'entre nous.
23:44 Je sais que c'est compliqué en ce moment
23:47 avec les problèmes de pouvoir d'achat.
23:49 Mais même 1 euro, si tout le monde donne 1 euro,
23:51 on peut peut-être les aider énormément.
23:53 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
23:55 - Merci à vous pour votre invitation.
23:57 - Encore une belle association.
23:59 Elodie Thébault sera avec nous,
24:01 fondatrice et directrice de l'association NOC.
24:03 On en parle dans un instant.
24:05 - Parle en vrai.
24:07 - On est ensemble avec Frédéric Brindel.
24:09 Jusqu'à 20h, ça va mon Fred ?
24:11 - C'est vraiment un plaisir.
24:13 - C'est un plaisir d'être avec Aurélie et Stéphane.
24:15 Ils nous font découvrir des associations
24:17 qui nous touchent au plus profond de nous.
24:19 C'est ce qui va se passer maintenant.
24:21 - Encore une fois, avec Aurélie Gros, Stéphane Pelay,
24:23 le G500, qui est une ONG citoyenne,
24:25 qui donne et qui ouvre les champs des possibles
24:27 pour ces associations.
24:29 Environ 1,2 millions de mineurs hospitalisés
24:31 chaque année.
24:33 C'est un chiffre terrible.
24:35 Elodie Thébault est avec nous,
24:37 fondatrice et directrice de l'association NOC.
24:39 Nous serons dans quelques instants
24:41 avec Audrey Marianne.
24:43 Merci d'être avec nous, étudiante en design
24:45 et ancienne patiente de l'Institut CURI.
24:47 Aurélie Gros, cette association
24:49 qu'il fallait absolument faire venir aussi.
24:51 - Oui, parce que vous savez,
24:53 tous ces enfants malades,
24:55 c'est un chiffre qui est terrifiant
24:57 quand on l'entend comme ça,
24:59 ont des maladies graves, ils sont hospitalisés,
25:01 ils se retrouvent dans un milieu médical,
25:03 avec des médecins, avec des souffrances,
25:05 avec des traitements.
25:07 Et comment leur améliorer leur vie
25:09 quand ils sont dans cet univers qui casse
25:11 leur code, qui les empêche
25:13 de s'inclure totalement
25:15 dans la société. On parlait tout à l'heure d'inclusion.
25:17 Et bien c'est la même chose pour ces enfants
25:19 qui sont à l'hôpital. Et il y a des solutions,
25:21 il y a des associations qui agissent
25:23 au quotidien dans ces hôpitaux
25:25 pour enfants gravement malades.
25:27 Et vous ne connaissez pas
25:29 la méthode NOC.
25:31 - Oui, on dit NOC ou N-O-C.
25:33 - Nous, on crée.
25:35 Nous, on crée.
25:37 - Je crois qu'on est vraiment ravis
25:39 de recevoir Élodie ce soir
25:41 parce qu'elle a créé
25:43 plus que de l'animation ou de la détente
25:45 pour ses enfants, plus que
25:47 de l'art
25:49 distractif pour les enfants.
25:51 Elle a créé une véritable
25:53 école dans les hôpitaux.
25:55 Donc, bonsoir Élodie.
25:57 Est-ce que vous pouvez nous raconter, en fin de compte,
25:59 le début de cette aventure ? Comment ça s'est créé ?
26:01 Pourquoi ? D'où vous venez ?
26:03 Le micro est ouvert.
26:05 - Bonsoir Aurélie, bonsoir tout le monde.
26:07 Alors, NOC, effectivement, on dit
26:09 NOC, ça veut dire "nous, on crée". Le "nous", ça représente
26:11 la communauté des enfants malades.
26:13 Et nous sommes une école
26:15 d'art à l'hôpital.
26:17 L'idée, c'est de
26:19 venir s'implanter au cœur de la
26:21 vulnérabilité que peuvent traverser
26:23 les enfants atteints de maladies graves
26:25 et d'organiser des ateliers d'art plastique
26:27 de manière régulière et pérenne.
26:29 Donc, des enseignantes
26:31 NOC sont présentes chaque semaine à l'hôpital.
26:33 L'histoire a débuté
26:35 à l'Institut Curie en 2005.
26:37 J'ai animé le premier atelier.
26:39 Pendant dix ans, j'ai
26:41 expérimenté comment on enseigne
26:43 à l'hôpital, parce qu'il y a des spécificités
26:45 vis-à-vis des pathologies,
26:47 vis-à-vis de la posture
26:49 par rapport à une équipe médicale,
26:51 par rapport à un tissu de collaboration
26:53 au cœur de l'hôpital. On n'est pas seul.
26:55 Et l'intérêt, c'est de mettre toutes ces forces
26:57 en commun pour prendre en charge
26:59 le mieux possible les enfants atteints de maladies graves.
27:01 Ce qui est intéressant, c'est pourquoi les arts plastiques ?
27:03 Qu'est-ce que ça développe ?
27:05 Pourquoi ?
27:07 On rappelle, c'est dessins, collages...
27:09 C'est dessins...
27:11 Les arts plastiques, c'est un peu plus large.
27:13 Moi, je suis sculpteur d'origine.
27:15 Les arts plastiques, c'est
27:17 la créativité. Avant tout, c'est
27:19 développer la créativité avec différents types.
27:21 Vous ne voulez pas sculpter mon corps pour cet été ? Non, ça ne vous intéresse pas ?
27:23 Ça peut s'organiser.
27:25 Il y a déjà des statues qui ont été faites.
27:27 Après, il y a des expos. Mais fie-toi.
27:29 Je retire ce que je viens de dire.
27:31 Je vous écoute.
27:33 Du coup, j'ai oublié la question.
27:35 À chaque fois qu'on vous fait le coup,
27:37 l'émission est fichue.
27:39 On annule !
27:41 Pourquoi les arts plastiques ?
27:43 Qu'est-ce que ça génère, en tout cas,
27:45 chez nous tous ?
27:47 Je pense que la créativité, au-delà des arts plastiques,
27:49 c'est la créativité qui
27:51 offre un rapport différent
27:53 au monde, à l'autre
27:55 et à soi-même. Je pense que c'est fondamental
27:57 pour un humain d'aller sur ce
27:59 terrain-là et à plus forte raison
28:01 pour des enfants, des adolescents qui sont
28:03 atteints de maladies graves, chroniques
28:05 ou psychiatriques, puisque nous sommes sur plusieurs types
28:07 de pathologies. On parle de l'institut Curie,
28:09 notamment les pathologies
28:11 cancéreuses.
28:13 J'imagine que ça leur redonne
28:15 aussi confiance en eux, ça les met en avant,
28:17 ils sont vus différemment,
28:19 comme, en fin de compte,
28:21 qu'est-ce qu'ils ressentent ? On pourrait poser
28:23 peut-être la question à...
28:25 - Oui, évidemment ! - ...à notre témoin,
28:27 Audrey Marianne. - Oui, bonjour.
28:29 Quand on est à l'hôpital,
28:31 la vie, elle est régie par
28:33 la maladie, tout ce
28:35 qui est autour de nous, on ne contrôle rien.
28:37 Et les ateliers d'arts plastiques
28:39 et avoir un moment de créativité,
28:41 ça nous permet de reprendre
28:43 le contrôle et de faire
28:45 des décisions. Ça peut paraître bête, mais
28:47 choisir la couleur qu'on va mettre sur notre dessin,
28:49 c'est une décision hyper importante
28:51 pour nous, dans l'environnement
28:53 et dans l'hôpital, parce qu'on ne contrôle rien d'autre autour de nous.
28:55 - Et est-ce que ça vous a
28:57 apporté,
28:59 dans le cadre de votre combat,
29:01 une force ? Est-ce que vous avez
29:03 senti que... Alors, je vais pas
29:05 faire avec l'argument à deux balles,
29:07 c'est de la guérison, etc., mais
29:09 quand même ? - Bien sûr !
29:11 Quand on est soigné
29:13 à l'Institut Kiri ou dans n'importe quel autre
29:15 service hospitalier,
29:17 c'est des épreuves qu'on a à traverser,
29:19 donc ça peut être des soins, des opérations,
29:21 parfois des rechutes,
29:23 et donc, en fait, l'atelier d'art plastique,
29:25 il est là comme un repère, un fil
29:27 conducteur, quelque chose qui ne bouge
29:29 jamais, et quand on y retourne,
29:31 on s'extirpe de cet
29:33 environnement hospitalier qui est très dur
29:35 et très violent. Donc oui,
29:37 c'est une force, et puis ça a un côté
29:39 très rassurant. On sait qu'on va pouvoir
29:41 y retourner si on
29:43 supporte ce soin-là ou cette opération-là.
29:45 - Marianne, vous êtes étudiante aujourd'hui en
29:47 design. Est-ce que ça veut dire que
29:49 votre expérience des arts
29:51 plastiques a finalement déterminé
29:53 un peu votre vocation ?
29:55 - Moi, je parlais de ma question.
29:57 - Non mais Cécile nous fait...
29:59 - J'ai lu, j'ai lu, je me suis dit "tiens, c'est une bonne
30:01 question, je vais la répondre". - Cécile nous fait un best-of !
30:03 - Oui, bien sûr.
30:05 Moi, j'ai découvert
30:07 les arts plastiques grâce à Hanoch,
30:09 et ça a été une vraie révélation.
30:11 Au-delà de la découverte
30:13 de l'art plastique, je me suis découverte avec
30:15 moi-même, et c'est
30:17 là où je me suis rendue compte que
30:19 j'arrivais à dépasser
30:21 ma condition physique grâce
30:23 à la créativité, et c'est
30:25 quelque chose que, encore aujourd'hui, je compte
30:27 continuer d'expérimenter au sein de mes études
30:29 et c'est ce qui m'anime.
30:31 - Retenez bien ce nom, elle s'appelle Audrey Marianne.
30:33 - D'ailleurs, je peux... - A mon avis, elle va aller très loin.
30:35 - Cécile, je peux lui poser une question très personnelle ?
30:37 - Oui. - Audrey, je
30:39 trouve que vous parlez de cette expérience
30:41 d'une manière très précise, en tout cas
30:43 vous êtes très touchante. Est-ce que ça vous
30:45 donne envie d'écrire
30:47 quelque chose, de partager ?
30:49 Parce que les mots que vous utilisez,
30:51 ce partage d'expérience que vous faites,
30:53 c'est tout sophanodin. Vous avez envie de transmettre,
30:55 d'écrire ? - Transmettre,
30:57 oui, je le fais à travers NOC
30:59 pour l'instant, parce que c'est une cause qui me tient à cœur.
31:01 Et je le fais à travers
31:03 mes études de design aussi.
31:05 Je suis engagée dans cette
31:07 voie-là, et parce qu'on peut avoir
31:09 un vrai impact social grâce au design
31:11 aussi. - Comment
31:13 ça s'organise finalement, Elodie Thébault,
31:15 dans les hôpitaux ?
31:17 Combien de temps ça dure ? Est-ce que
31:19 c'est souvent l'Institut Curie
31:21 mais vous vous déployez aussi dans d'autres
31:23 hôpitaux ? - Absolument.
31:25 L'Institut Curie a été le premier atelier
31:27 en 2005. Après, on s'est déployé sur l'hôpital
31:29 Nécaire Enfants Malades. Actuellement,
31:31 il y a deux ateliers à l'hôpital Nécaire Enfants Malades,
31:33 puis un atelier à l'hôpital Louis Mourier.
31:35 Donc, on construit
31:37 avec les équipes, en fait.
31:39 L'expérimentation à l'Institut Curie a validé
31:41 le concept NOC,
31:43 qui est vraiment
31:45 de venir chaque semaine
31:47 enseigner les arts plastiques
31:49 en collaboration avec les équipes.
31:51 On crée aussi des expositions et des projets
31:53 d'amélioration visuelle de l'environnement.
31:55 Et donc, c'est ce qu'on propose
31:57 aux institutions. Après,
31:59 on étudie ensemble la faisabilité
32:01 et l'idée, c'est de voir le plus d'enfants
32:03 possible dans ces deux jours de présence
32:05 chaque semaine à l'hôpital. - Combien d'enfants, en moyenne ?
32:07 - Cette année, on est sur 400 enfants
32:09 différents pour plus
32:11 de 1000 participations.
32:13 - Quel tranche d'âge, aujourd'hui ? - Nous les prenons de 7
32:15 à 25 ans, puisqu'à l'Institut Curie,
32:17 nous travaillons également avec les adolescents
32:19 et les jeunes adultes. - Vous voyez, vous avez 26 ans,
32:21 Frédéric Brindel, c'est fini. - C'est fini, c'est fini.
32:23 - Et les soignants ?
32:25 J'imagine que, quelque part, c'est
32:27 je dirais pas un soulagement, mais ça permet
32:29 aussi de mettre
32:31 l'enfant dans une autre position,
32:33 de prendre confiance. Je pense
32:35 qu'il faut avoir un travail, effectivement, partenariel
32:37 avec ces soignants. Comment
32:39 ça se passe ? Tout est construit
32:41 avec eux, vous faites partie de l'équipe,
32:43 en fin de compte, vous avez presque une blouse rose.
32:45 - Absolument, on est
32:47 intégrés dans
32:49 une prise en charge globale et pluridisciplinaire.
32:51 Donc, NOC fait partie
32:53 de l'équipe pluridisciplinaire qui prend en charge
32:55 les enfants. Nous avons donc
32:57 des transmissions
32:59 qui nous permettent de savoir quels enfants
33:01 sont présents, comment ils se sentent, etc.
33:03 Et puis, nous, on leur fait un retour, aussi.
33:05 Et sans eux, on a besoin d'être
33:07 vraiment en étroite collaboration
33:09 avant l'atelier et
33:11 après l'atelier, parce que ce qui se passe dans l'atelier est parfois
33:13 assez exceptionnel
33:15 dans le sens où c'est un nouveau regard sur l'enfant,
33:17 et donc c'est à nous de transmettre ces informations-là.
33:19 - Allez, vous restez avec nous, Elodie Thébault
33:21 et bien entendu, Audrey,
33:23 Marianne, on fait une petite
33:25 pause, on revient dans un instant. - Oui, oui, parce que
33:27 moi, j'ai encore plein de questions. - Bah oui,
33:29 il n'y a pas que vous. Nous aussi, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
33:31 - Bah, on est comme ça. - C'est intéressant, c'est intéressant.
33:33 - Il n'y a pas rien, c'est comme ça, c'est le G500. Allez, à tout de suite.
33:35 - À tout de suite.
33:37 - Vous cherchez des idées,
33:47 et bien, elles en ont pléthore.
33:49 Elodie Thébault était avec nous, fondatrice
33:51 et directrice de cette association
33:53 NOC. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas
33:55 effectivement pour
33:57 essayer d'éveiller,
33:59 d'aider ces enfants, aujourd'hui, dans les hôpitaux ?
34:01 Audrey Marianne, étudiante
34:03 en design et ancienne patiente
34:05 de l'Institut Curie, je vous assure,
34:07 Audrey Marianne,
34:09 écoutez bien cette jeune fille
34:11 qui parle tellement bien. - Ah, moi, j'ai été subjuguée.
34:13 - Ah oui, c'est fantastique.
34:15 Avec vous,
34:17 Marianne, juste, non, pas Marianne,
34:19 pardon, Elodie Thébault,
34:21 l'avenir, c'est quoi,
34:23 aujourd'hui ? C'est se déployer un petit peu
34:25 partout en France, c'est de créer
34:27 peut-être plus d'ateliers,
34:29 peut-être changer de thématique,
34:31 ou on reste vraiment dans cette thématique ? - Toujours les arts plastiques, quoi.
34:33 - On restera dans l'école d'art à l'hôpital.
34:35 - D'accord. - Ça, c'est une évidence.
34:37 L'idée, c'est
34:39 de toucher toujours plus d'enfants
34:41 hospitalisés.
34:43 Maintenant, mon déploiement n'est pas sur toute la France,
34:45 il est sous forme
34:47 d'implantation, pérenne, c'est-à-dire qu'un atelier
34:49 qui est créé, il existera pour les 50 prochaines
34:51 années, donc ça, en soi, c'est déjà
34:53 un fonctionnement un petit peu particulier.
34:55 Mais la suite, c'est de créer une maison NOC.
34:57 Une maison NOC qui permettrait d'accueillir
34:59 après les traitements
35:01 ce retour à la vie normale
35:03 et particulièrement compliqué pour les
35:05 enfants qui ont passé une année à l'hôpital.
35:07 Ce lieu serait un lieu où on pourrait continuer à créer
35:09 dans un contexte autre.
35:11 - Aurélie Gros posait la question
35:13 tout à l'heure de ceux qui vous
35:15 accompagnent, ceux qui en fait donnent les
35:17 cours, ceux qui initient.
35:19 Ce n'est pas un métier simple parce que
35:21 ces gens-là sont au contact de jeunes patients,
35:23 c'est très touchant, et peut-être
35:25 que certains aimeraient vous aider mais se disent
35:27 "je ne m'en sens pas capable".
35:29 Qu'est-ce que vous leur dites ? Vous les accompagnez
35:31 aussi ceux qui accompagnent ?
35:33 - Alors le recrutement des enseignants
35:35 NOC est très particulier. Nous
35:37 recrutons des personnes
35:39 qui sont déjà pédagogues et qui
35:41 sont issus d'écoles d'art. Et ensuite,
35:43 ils font une formation à la méthodologie
35:45 NOC pendant 7 mois
35:47 en mentorat, sur place
35:49 dans les hôpitaux. Et ce qu'on
35:51 a alors à prendre, c'est surtout
35:53 la question de la posture face
35:55 à la souffrance de l'autre. Et donc, dans
35:57 ce sens-là, ils sont accompagnés
35:59 à la fois sur la conduite d'un processus
36:01 créatif, dans un contexte où
36:03 l'hôpital, les soins vont primer
36:05 malgré tout, donc on est dans l'interruption sans cesse,
36:07 l'atelier n'est pas sous forme d'un groupe
36:09 avec tout le monde qui arrive à une heure fixe. On doit
36:11 aller les chercher dans les chambres, revenir parce que le médecin
36:13 est passé, etc. Donc on est sans cesse dans l'interruption.
36:15 Mais la posture
36:17 de pouvoir être
36:19 en capacité d'accompagner
36:21 à la bonne place, en fait.
36:23 Ça, c'est ça qu'on doit acquérir.
36:25 Donc effectivement, beaucoup de gens ne peuvent pas
36:27 le faire. Et pour accompagner les professeurs
36:29 actuellement en poste, on a
36:31 4 professeurs actuellement qui animent les 4 ateliers.
36:33 Une cinquième en formation. Il y a
36:35 beaucoup de suivis. Et puis
36:37 des réunions de co-développement.
36:39 Et d'analyse de pratique, en fait, tout simplement.
36:41 - Non mais ce qui est intéressant chez NOC,
36:43 c'est qu'au-delà, c'est
36:45 vraiment une école d'art. Et d'ailleurs, cette école
36:47 d'art forme, quelque part,
36:49 des artistes de demain et expose
36:51 ces artistes. Et d'ailleurs, vous avez une
36:53 fameuse exposition que vous avez
36:55 faite au milieu des 8 que vous avez déjà faites.
36:57 C'est pas des dessins qui se perdent dans les
36:59 méandres de l'hôpital. Ils sortent
37:01 de l'hôpital. Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu
37:03 ce qui se passe avec
37:05 ces formidables potards ?
37:07 - Est-ce qu'on peut voir ?
37:09 - Non mais c'est magnifique. Je regardais ça
37:11 en passant. Les enfants ont du talent.
37:13 - Micro, micro. - Les enfants ont du talent.
37:15 Non mais moi, je suis subjuguée par l'art.
37:17 - Je comprends. - Les enfants ont du talent, les enfants
37:19 ont du temps et ils en ont besoin.
37:21 - Oui. Et donc ça s'expose. - À ce stade
37:23 de leur vie. Et la dernière
37:25 exposition que nous avons pu organiser, c'était à l'Âle des Blancs
37:27 Manteaux à Paris pendant 3 jours et nous avons
37:29 exposé plus de 400 œuvres. Et c'était
37:31 un moment extraordinaire. Audrey était là.
37:33 - Juste pour revenir... - Au centre
37:35 Georges Pompidou, quand même, il faut le dire. - Aussi.
37:37 - C'est très important.
37:39 Ça révèle quelque chose chez eux, vous dites
37:41 aussi post-traumatique,
37:43 parce qu'on est quand même dans un traumatisme.
37:45 Le fait de pouvoir
37:47 créer, fabriquer,
37:49 psychologiquement. Que disent
37:51 les psychologues sur la
37:53 dimension de fabriquer
37:55 quelque chose, d'écrire, de dessiner ?
37:57 Quelle est l'influence
37:59 en tout cas sur le psyché des enfants ?
38:01 - Nous collaborons avec les psychologues,
38:03 nous faisons des reprises d'ateliers avec les
38:05 psychologues, puisque nous ne sommes pas des arts-thérapeutes, nous sommes
38:07 vraiment des enseignantes. Et il est certain
38:09 que ce qui se joue dans l'atelier,
38:11 hors du langage, va
38:13 parfois leur ouvrir des portes.
38:15 Et d'où l'intérêt
38:17 de communiquer, d'échanger avec les équipes.
38:19 Parce que ce qui se passe dans l'atelier, dans l'intimité
38:21 de l'atelier, est souvent
38:23 très surprenant. Parce qu'on ne va pas chercher
38:25 l'information, mais elle arrive.
38:27 - Forcément. Allez 0826
38:29 300 300, Lorraine Khan-Catala est
38:31 avec nous. Bonsoir,
38:33 merci Madame d'être avec nous
38:35 ce soir. Vous êtes une ancienne,
38:37 enfin en tout cas, vous êtes maman de
38:39 Vadim. Vadim
38:41 qui malheureusement nous a quittés.
38:43 Racontez-nous votre histoire, parce que
38:45 je pense que beaucoup d'auditeurs
38:47 qui vous écoutent pourront se reconnaître
38:49 en vous.
38:51 - Bonsoir, merci
38:53 de me donner la parole. Oui, effectivement
38:55 moi je suis la maman de, entre autres,
38:57 entre autres enfants de Vadim et qui
38:59 malheureusement a été soigné à l'Institut
39:01 Curie pendant
39:03 quasiment un an et demi, on va dire.
39:05 Et puis bon, qui finalement
39:07 ne s'en est pas sorti.
39:09 Voilà, il a
39:11 pu bénéficier des ateliers
39:13 NOC et ce, du début
39:15 à la fin, j'ai envie de vous dire, et
39:17 c'était dans tout ce drame
39:19 une très belle expérience. - Ça représentait
39:21 quoi pour
39:23 Vadim,
39:25 ses expériences,
39:27 ses expressions
39:29 finalement, parce que c'est une expression artistique ?
39:31 - Oui, en fait
39:33 c'était des lieux de rendez-vous
39:35 dans lesquels il allait
39:37 toutes les semaines
39:39 et c'était très important parce que chez
39:41 NOC, il y a une
39:43 grande bienveillance, une bienveillance
39:45 qui est à la fois
39:47 une fléchon
39:49 en fait,
39:51 quand on est malade, on est besoin de prouilles.
39:53 - Lorraine, on vous
39:55 perd un petit peu là.
39:57 - Ne bougez pas trop, en ne bougeant pas
39:59 trop, ça devrait aller. - On vous entend, allez-y.
40:01 - Je ne bouge pas.
40:03 Oui, il y a chez NOC
40:05 une bienveillance à la fois
40:07 parce qu'on les considère comme ceux qu'ils sont
40:09 en tout cas malades, qu'on défend en particulier
40:11 des besoins particuliers
40:13 et en même temps, ce sont justement
40:15 des enfants qu'on traite comme
40:17 "neds" et qu'on
40:19 prend pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire
40:21 des personnalités particulières qui
40:23 ne sont pas que des malades.
40:25 - Et vous avez donc,
40:27 vous continuez à suivre
40:29 NOC, forcément, et vous
40:31 allez participer au Red
40:33 Amazon au
40:35 Cambodge. Racontez-nous un petit
40:37 peu, c'est bientôt qu'on vous suive
40:39 et qu'on vous soutienne. - Oui, absolument.
40:41 Avec ma partenaire Delphine,
40:43 on part au Cambodge pendant 15 jours
40:45 faire le Red Amazon, qui est un Red
40:47 100% solidaire, 100% féminin
40:49 d'ailleurs, et on va soutenir
40:51 deux associations, dont
40:53 NOC,
40:55 et Elodie, de qui je suis restée très
40:57 proche
40:59 depuis la maladie de Vahim.
41:01 - Restez avec nous, Lorraine, forcément
41:03 quand on entend ça, on a l'impression que
41:05 il y a un lien
41:07 entre vous
41:09 jusqu'au bout, si je
41:11 puis dire. - Absolument. On vit
41:13 des expériences extrêmement
41:15 particulières et difficiles à partager, parfois, avec l'extérieur.
41:17 Mais quand vous passez
41:19 de longues années
41:21 autour d'une famille,
41:23 vous êtes forcément
41:25 en lien avec l'ensemble de la famille.
41:27 - Est-ce que vous êtes marraine, par exemple,
41:29 ou enfant ? Est-ce que finalement,
41:31 à un moment donné, il y a presque
41:33 un lien de famille qui se crée ?
41:35 - Je pense qu'Audrey, ici,
41:37 là, est ma petite
41:39 disciple, je dirais.
41:41 En fait, c'est une joie
41:43 de voir que quelque chose
41:45 se passe
41:47 au-delà et perdure, en fait, dans la
41:49 créativité et dans le lien.
41:51 Donc, oui,
41:53 il y a un attachement particulier.
41:55 - J'ai une question qui est
41:57 liée à cette intervention,
41:59 dans le cas d'un pronostic vital
42:01 et peut-être d'une
42:03 issue fatale que
42:05 vous connaissez, dont vous êtes
42:07 informée. Est-ce que peut-être
42:09 vous adaptez le contenu
42:11 de votre formation ? Est-ce qu'il y a
42:13 peut-être certaines thématiques
42:15 que vous allez aborder ? - Absolument.
42:17 L'idée de NOC, c'est vraiment de faire du sur-mesure,
42:19 quelles que soient les étapes
42:21 de la maladie, quelles que soient
42:23 l'évolution de la maladie. Donc, on essaie
42:25 vraiment, dans les formations des nouveaux professeurs,
42:27 de travailler
42:29 sur ça, sur le sur-mesure.
42:31 Donc, dans le cas de Vadim,
42:33 il a fallu...
42:35 Comment dire ?
42:39 On a adapté jusqu'au
42:41 bout, en fait, et on a pris soin
42:43 aussi de sa petite sœur et de
42:45 l'ensemble de la famille. - Et de la maman, oui.
42:47 On a bien compris qu'il y avait un lien
42:49 entre Lorraine et vous, Stéphane Pellet,
42:51 je crois que c'est bien fait. - Non mais, Cécile, vous parliez de
42:53 disciples, simplement, je disais, sur le plateau,
42:55 nous avons deux personnes, avec un, deux, trois,
42:57 tremplin, qui travaillent sur le spectre
42:59 autistique, et peut-être que
43:01 vous pourriez, après cette émission,
43:03 vous parler, vous rencontrer, parce que j'ai l'impression
43:05 qu'avec votre approche très professionnelle
43:07 de la question de l'art,
43:09 vous pouvez peut-être aussi apporter à tous
43:11 ces enfants, cette fois-ci, en situation
43:13 de handicap. - Absolument, en fait, il y a des ponts
43:15 à faire, entre
43:17 associations, entre professionnels.
43:19 Je pense que le concept NOC, il marcherait partout,
43:21 en prison, en maison de retraite,
43:23 enfin, voilà,
43:25 j'ai pas de doute sur ça, donc les ponts
43:27 effectivement... - Tous ceux qui ont besoin de se révéler, quelque part.
43:29 - Donc il y a plein de projets, et
43:31 on peut faire des dons,
43:33 on peut faire de belles choses,
43:35 en tout cas, pour soutenir
43:37 cette école qui pourra, voir le jour,
43:39 derrière, poursuivre tous ses patients, peut-être un
43:41 développement vers les enfants en situation
43:43 de handicap, pourquoi pas, je pense qu'Elodie
43:45 est pleine de ressources,
43:47 comme tous les gens. - Pour suivre les
43:49 expositions d'Audrey, par exemple. - Bien sûr,
43:51 voilà. - Je voulais remercier sincèrement
43:53 Lorraine pour son témoignage,
43:55 parce que c'est pas facile,
43:57 c'est pas évident, et forcément, on est
43:59 de tout cœur avec vous. - Merci Lorraine,
44:01 et super raid Amazon au Cambodge,
44:03 ça veut dire de l'entraînement,
44:05 on ne lâche rien. - Oui, oui,
44:07 flexion, extension Lorraine, attention, attention.
44:09 Merci mille fois Lorraine
44:11 de l'avoir été avec nous, on remercie encore
44:13 une fois Candice Robin, Élise Angèle,
44:15 confondatrice de 1, 2, 3, tremplin,
44:17 et puis on remercie aussi
44:19 Elodie Thébeau, fondatrice et directrice
44:21 de l'association NOC, et bien sûr
44:23 vous,
44:25 pardon, Audrey,
44:27 désolée, à qui je souhaite bien entendu
44:29 un avenir prometteur, parce que je peux vous assurer
44:31 qu'avec la prise de parole
44:33 que vous avez, vous irez très très
44:35 loin. Merci mille fois d'avoir été avec nous, merci
44:37 Stéphane Pellet, merci Aurélie Gros,
44:39 merci à vous. - Ils sont vraiment bien tous les deux, Pellet et
44:41 Gros, c'est top ! - C'est un bon couple.
44:43 - On va pas pouvoir chercher... - C'est saillant,
44:45 c'est saillant. - On essaiera d'être un aussi bon couple.
44:47 - Ouais, calmez-vous, détendez-vous. - On a pas dit Gros-Pellet.
44:49 Vous avez remarqué, il a dit Pellet-Gros.
44:51 - Il faut bien le dire dans le bon sens. - Allez,
44:53 merci beaucoup Frédéric Brindel, on se retrouve
44:55 demain à partir de 17h. Merci
44:57 à notre équipe et on vous retrouve demain.
44:59 Passez une très belle soirée, salut !