Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie GROS et Stéphane PELLET, co-présidents du #G500citoyen, Mona Jafarian, présidente de femme Azadi, Virginie ATLAN, présidente “Nous les Ambitieuses”, Elie Chouraqui, réalisateur documentaire Vivantes et Yaël Braun-Pivet, présidente Assemblée Nationale.
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NewsTranscription
00:00 19h20, les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:04 Et c'est une émission qui nous fait plaisir, les vraies voix citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet,
00:09 co-président du G500, l'ONG citoyenne avec un petit peu moins de 2000 associations qui font
00:16 bouger la France et c'est déjà énorme. Bonsoir Aurélie Gros, à tous les deux, merci d'être là.
00:21 Bonsoir Stéphane Pellet. Bonsoir, ça fait vraiment plaisir.
00:23 Et on est ravis de vous retrouver Stéphane. L'occasion de faire aussi un petit point sur
00:28 cette initiative citoyenne, de dire qu'on vous rappelle qu'en juillet dernier, on a eu la chance
00:35 d'être avec vous à Marseille avec de nombreuses associations qui ont proposé, fait un espèce de
00:41 cahier d'oléances avec des propositions concrètes et très intéressantes que vous déposez aujourd'hui
00:47 et que vous présentez à certains membres du gouvernement. Et oui, c'est en ce moment vraiment
00:51 l'actualité parce que je crois que mercredi soir c'est le président de la République qui reçoit
00:56 Aurélie Gros. Elle sera pas toute seule mais elle viendra avec ce fameux document des 40 résolutions
01:03 qui ont été adoptées en juin dernier à Marseille. Dans quelques heures, minutes peut-être, tout à
01:09 l'heure, je crois qu'il y a un personnage important à qui je vais tout simplement donner le dossier
01:13 comme c'était promis. Yelm Broun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, sera avec nous.
01:16 Voilà et puis en ce moment le président du Sénat prépare aussi un rendez-vous, enfin on continue.
01:21 Voilà, je l'ai devant moi donc même les auditeurs maintenant peuvent nous réclamer ce fameux
01:26 document des 40 résolutions. Ils peuvent demander même à Sud Radio et on leur enverra bien volontiers.
01:32 Puisque Sud Radio est bien entendu partenaire. Merci en tout cas. Aller au sommaire de cette émission,
01:36 dans les situations de conflit, les femmes représentent environ 80% des pertes de vie
01:41 humaines et au niveau mondial, 80% des réfugiés et des personnes déplacées dans leur propre pays
01:45 sont des femmes et des enfants. Les différences de genre jouent un rôle significatif dans l'accès
01:50 aux ressources, au pouvoir et à la prise de décision en temps de paix comme en période de conflit.
01:54 Hommes et femmes vivent différemment les tensions, les guerres et les phases de reconstruction post-conflit.
01:59 Mona Jaffarayan est avec nous, présidente de Femmes Asadi et elle sera avec nous pour en parler.
02:04 Bonsoir, merci d'être avec nous. En France, les chiffres sont alarmants. On dénombre 118 femmes
02:08 tuées par leur partenaire en 2022 et 100 000 victimes de viol pour seulement 1000 condamnations.
02:13 A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes,
02:17 le 25 novembre 2023, le rapport de l'ONU souligne la nécessité d'un investissement massif pour atteindre
02:23 l'égalité des sexes d'ici 2030. De nombreuses actions menées par nos invités, Virginie Atlan,
02:29 présidente de Nous les ambitieuses, qui reviendra sur les défis auxquels font face les victimes
02:33 et aux actions urgentes nécessaires pour briser le cycle de la violence. Et évidemment, Yael Brown-Pivet,
02:38 présidente de l'Assemblée nationale, sera en notre compagnie, ainsi qu'Eli Chouraki qu'on ne présente plus,
02:43 Cécile, le réalisateur de très nombreux spectacles et films.
02:47 Absolument, et c'est lui qui a mis en scène ce spectacle qu'ils appellent "Vive Ordre".
02:52 Vous souhaitez bienvenue, c'est les Vraies Voix Citoyennes, jusqu'à 20h.
02:55 Arrêtez de croire que vous devez absolument aujourd'hui choisir un camp. Arrêtez d'être les uns contre les autres.
03:04 Arrêtez de penser que la souffrance de l'autre vient relativiser votre propre souffrance.
03:08 Soyez capables d'écouter une autre vérité, soyez capables de dialoguer.
03:13 Bonsoir Mona Jaffarian, merci d'être avec nous. Vous êtes présidente de Femme Azadi,
03:18 Aurélie Gros, une association que vous portez depuis pas mal de temps et qu'on soutient, bon entendu.
03:24 Une association qu'on soutient, comme le dit souvent Mona, si on arrête de parler de l'Iran, ce sera un bain de sang.
03:32 Et je crois que le contexte géopolitique actuel nous invite aussi à regarder ce qui se passe dans les autres pays.
03:38 Et Mona se bat, interpelle les décideurs, parce que rien ne se fera juste là-bas.
03:46 Il faut aussi se battre sur notre terrain, sur notre territoire et défendre nos valeurs.
03:51 Et je crois que Mona représente ces femmes qui défendent les femmes ici et là-bas.
03:58 C'est un combat commun et on est très très heureux de la voir avec nous.
04:02 Et d'ailleurs, voilà Mona, on va vous laisser la parole pour nous dire où vous en êtes actuellement du combat en Iran
04:09 et plus largement de la situation actuelle que traverse le monde, parce que c'est très inquiétant.
04:15 Bien, vous m'aviez reçu il y a quelques temps et c'est assez triste à dire quand nous on constate ce qui s'est passé le 7 octobre
04:24 et tout ce que ça a entraîné derrière, parce que ça fait un an qu'on prévient,
04:29 parce que ça fait un an qu'on parle du financement du terrorisme, qu'on parle des proxys de la République islamique,
04:35 qu'on parle du Hamas, du Hezbollah, des Houthis.
04:37 Ça fait un an qu'on dit "ils sont en position de faiblesse, ils sont déstabilisés à l'intérieur du pays, ils vont frapper".
04:44 Comme ils le font à chaque fois, ils vont frapper pour se maintenir au pouvoir, pour inverser les choses.
04:50 Et on a assisté impuissante à ce contre quoi on mettait en garde depuis tant de temps.
04:58 Et je pense que ce qui est le plus dramatique aujourd'hui c'est de se rendre compte que ça ne suffit toujours pas.
05:04 C'est-à-dire qu'on en est toujours au même point, l'Europe ne classe pas.
05:08 - Même pire. - Même pire, même pire.
05:10 Parce que finalement aujourd'hui tout le monde sait qui est derrière ça, on sait qui finance, on sait qui s'en réjouit.
05:16 Il y a deux jours je partageais un discours terrifiant d'un des maîtres à penser du guide suprême de la République islamique
05:25 qui disait très clairement "on sait pourquoi on a mené ces attaques, notre but ultime est de pousser leur antisionisme
05:33 à un tel point que leur propre peuple deviendra leur pire ennemi et que nous détruirons les racines de l'Occident de l'intérieur même".
05:42 - Mona Jafarian, où en sont les relations diplomatiques entre la France et l'Iran aujourd'hui ?
05:47 - Malheureusement au point mort, puisqu'aujourd'hui on sait qu'on se sert de la République islamique et du Qatar pour négocier la libération des otages.
05:58 On leur demande de rester à l'écart, donc pour nous c'est une situation ubuesque, c'est comme si vous aviez affaire à des terroristes
06:05 qui étaient responsables d'attaques et que vous leur demandiez de rester à l'écart des attaques qu'elles ont provoquées
06:10 pour permettre de lutter contre le terrorisme. Donc c'est un non-sens.
06:14 Et on a été particulièrement surpris parce que quand on a vu le président de la République nous dire
06:19 "Nous allons mener une coalition pour lutter comme on a lutté contre Daesh", on s'est dit "ça y est, ils ont compris
06:25 et on va faire une réunion d'urgence de tous les dirigeants occidentaux et assommer la République islamique de sanctions".
06:32 Eh bien non, on leur demande de rester à l'écart.
06:34 - Mona Jafarian, j'ai vu des images, alors est-ce de l'info, est-ce de l'intox sur les réseaux sociaux
06:39 de femmes se promenant ou même prenant le métro tête nue en Iran ?
06:44 Est-ce que "Femmes, vie, liberté", c'est le slogan qui date de septembre de l'an passé,
06:49 c'est-à-dire maintenant il y a pratiquement 15 mois comme on est fin novembre,
06:52 est-ce que le mouvement continue parce qu'on n'en parle plus beaucoup dans les médias français malheureusement ?
06:57 Alors il faut dire que l'actualité avec le Proche-Orient a quand même tout balayé aussi.
07:01 - Alors il faut savoir que "Femmes, vie, liberté", c'est l'ADN du peuple iranien.
07:08 En fait c'est quelque chose qui ne s'éteindra pas, qu'ils n'arriveront pas à éteindre,
07:12 c'est-à-dire que pendant cette année qui s'est écoulée, ils n'ont fait qu'augmenter les sanctions,
07:16 augmenter les exactions, rajouter de nouvelles lois, embaucher de nouveaux agents pour la police des meurtres,
07:23 mais ils n'y arrivent pas, ils n'arrivent pas à juguler cette soif de liberté, de démocratie, de laïcité,
07:29 et tout simplement parce que le peuple iranien n'est pas la République islamique,
07:34 et notre histoire et notre culture sont diamétralement opposées à ce que représentent les ayatollahs,
07:40 et aujourd'hui cette jeunesse elle est tellement intrépide qu'elle n'a plus peur,
07:44 là où peut-être les générations d'avant avaient davantage de crainte.
07:48 - Mona, quand on fait le lien cette fois-ci avec la jeunesse française, européenne,
07:53 vous savez, celle qu'on appelle dite "occidentale" de ce bloc qui comprend les Etats-Unis, etc.,
07:58 comment on fait le lien, comment vous arrivez à convaincre,
08:00 quand vous avez des jeunes qui à la fois sont épouvantés de ce qui se passe en Iran et vous suivent,
08:05 mais quand on transpose les choses en Europe ou ailleurs, d'un coup,
08:09 dans les universités notamment, le point de vue semble complètement s'inverser,
08:13 c'est-à-dire il y a d'un coup, on laisse aller sur un certain nombre de valeurs,
08:17 on laisse la religion s'installer peut-être un peu partout dans les relations, y compris officielles, etc., etc.
08:22 Comment vous faites pour transposer votre combat ?
08:24 - Alors, c'est très compliqué parce que si vous prenez la jeunesse iranienne,
08:30 le fait de vivre en dictature fait que très jeune, vous êtes adulte.
08:36 Très jeune, vous vous intéressez à la géopolitique mondiale,
08:38 parce que vous savez que quel que soit ce qui se passe n'importe où dans le monde,
08:41 ça aura un impact sur votre avenir.
08:43 On vit dans une certaine forme d'insouciance en Occident,
08:46 parce que moi je dis toujours qu'on est protégé par la Constitution,
08:49 on est protégé par la laïcité, donc quels que soient les choix personnels qu'on fait,
08:53 même si on décide d'adhérer à des idées très extrêmes en matière de religion,
08:56 on est quand même protégé finalement par la Constitution française.
08:59 Là-bas, on n'a pas ce luxe, donc on est beaucoup plus vigilant,
09:02 on voit les choses avec beaucoup plus de recul,
09:05 et surtout on se rend compte qu'il y a énormément de manipulations dans ce que fait la République islamique.
09:11 Nous, par exemple, on est habitué, donc on voit très clair dans leur jeu,
09:14 mais aujourd'hui quand on se rend compte que sur TikTok, la tendance c'est de glorifier Oussama Ben Laden,
09:18 on se dit qu'il y a un truc qu'on a raté,
09:21 on est passé à côté de quelque chose,
09:23 cette jeunesse-là ne comprend plus ce qui est en train de se jouer d'un point de vue géopolitique,
09:27 et je pense qu'il est assez urgent d'expliquer mieux pour sortir de l'émotionnel,
09:34 et peut-être rentrer plus dans la réalité de ce qui est en train de se jouer,
09:37 pour ne pas réagir, et finalement en arriver à justifier le terrorisme,
09:42 et ça c'est assez terrible à voir.
09:45 - Combien d'Iraniens en France aujourd'hui ?
09:47 - Alors on ne sait pas exactement, mais je crois qu'on n'est pas plus de 50 000 en France de première et deuxième génération.
09:54 - Quel est le lien finalement avec leur famille ?
09:58 Parce que j'imagine que beaucoup ont de la famille sur place,
10:01 est-ce que les relations sont possibles ?
10:03 Est-ce qu'aujourd'hui le lien est complètement coupé ?
10:05 - Non, les relations sont possibles,
10:07 donc les Iraniens continuent à avoir des nouvelles de leur famille,
10:10 et surtout les Iraniens continuent à envoyer des vidéos pour dire "on continue, on y croit encore",
10:16 même si c'est plus compliqué de sortir dans la rue,
10:18 parce qu'au moment où finalement on aurait eu besoin d'un soutien du reste du monde pour dire "on est avec vous et on va vous aider",
10:24 on a été très seuls, mais malgré ça la volonté est toujours là,
10:29 et elle est même plus forte, parce qu'il y a encore cet espoir qui renaît de se dire,
10:32 face à la réalité du Proche-Orient et du Moyen-Orient,
10:35 on va enfin prendre conscience à quel point il est important d'avoir une puissance démocratique et laïque dans la région.
10:41 - Allez, vous restez avec nous, on fait une petite pause, on revient dans quelques instants si vous avez des questions,
10:45 bien sûr vous êtes les bienvenus, 0826 300 300, on reste ensemble jusqu'à 20h,
10:51 et merci beaucoup Aurélie Gros et Stéphane Pelé pour ces sujets vraiment importants,
10:56 on est ravis de vous accueillir, bien sûr vous le savez, on fait une petite pause, à tout de suite.
11:00 - Sur les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
11:07 - On revient sur cette situation de conflit, les femmes, on vous le disait,
11:11 représentent environ 80% des pertes de vie humaine au niveau mondial,
11:14 et on en parle avec Mona Jaffarian qui est avec nous, présidente de Femmes Azadi,
11:19 merci en tout cas d'être avec nous sur ce sujet justement, sur les femmes dans la guerre,
11:24 comment expliquer justement qu'elles sont en première ligne aujourd'hui ?
11:28 - Bien, il y a toujours une forme de patriarcat dans le fait de mener une guerre,
11:34 quelle que soit la raison pour laquelle cette guerre est menée,
11:38 elle est très souvent menée par des hommes pour le pouvoir, pour des intérêts géopolitiques,
11:43 et on sait très bien que les droits des femmes et le patriarcat ça fait pas bon ménage.
11:47 Donc on peut le voir à chaque fois qu'il y a des conflits,
11:50 par exemple si vous prenez le cas de l'Iran qui a un conflit interne,
11:53 quand les manifestants ont été... quand on leur tirait dessus dans la rue,
11:58 on choisissait délibérément d'aveugler les femmes et de leur tirer dans les parties génitales.
12:02 Si vous regardez par exemple ce qui s'est passé le 7 octobre en Israël,
12:06 délibérément la manière dont ont été tuées les femmes et dont ont été tuées les hommes est très différente,
12:11 puisque les femmes ont été violées, on a coupé toutes les parties érotiques de leur corps pour les exhiber,
12:17 on a exhibé des corps nus, on a violé des cadavres de femmes,
12:20 donc il y a une vraie volonté de souiller finalement la femme et de lui faire payer ce qu'on déteste finalement chez elle,
12:28 et on le voit...
12:30 Aurélie Gros ?
12:31 Oui, moi ce qui m'intéresse... ce qui est assez étonnant dans le combat de Mona,
12:36 c'est qu'effectivement les femmes sont exclues de ce côté guerre,
12:40 mais à côté de ça c'est elle qui mène le combat, on les voit se soulever,
12:44 on voit des femmes palestiniennes et israéliennes,
12:49 on aura sûrement l'occasion de recevoir les guerrières de la paix dans une prochaine émission,
12:55 et elles se soulèvent justement pour montrer une réalité de terrain et pour proposer des solutions pour aller vers une paix durable.
13:01 Moi ce qui m'intéresserait de revenir sur un sujet qu'a évoqué Stéphane Pollé,
13:07 c'est la question des réseaux sociaux, et notamment de cette guerre en fin de compte par procuration,
13:13 qui se joue aussi sur les réseaux sociaux et les médias,
13:16 et je sais que c'est une guerre de leur côté avec la désinformation,
13:20 mais c'est aussi un moyen pour vous d'aider de l'autre côté et de faire passer des messages pour faire trembler les islamistes.
13:30 Oui, alors justement je reviens juste sur ce que vous avez dit,
13:33 et effectivement je pense que les femmes, justement parce qu'elles sont les premières victimes des conflits,
13:36 sont plus à même aussi d'apporter des solutions, que ce soit géopolitiques ou de paix,
13:40 et effectivement quand on voit les femmes palestiniennes et israéliennes qui arrivent à aller au-delà du conflit,
13:47 au-delà de ce qu'elles ont vécu, parce qu'elles sont mères, parce qu'elles sont femmes,
13:52 et qu'on a une sensibilité qui fait aussi que...
13:54 - Et qu'elles sont autour de la table des négociations.
13:56 - Mais si elles y étaient davantage, je pense... - Ce serait mieux.
13:58 - Et cette marche, elle était historique.
14:00 Et... j'ai oublié votre question du coup.
14:04 - Les réseaux sociaux.
14:06 - C'est une vraie guerre qu'on se mène, parce qu'en fait, il y a un complotisme ambiant, permanent,
14:14 il y a de la désinformation, il y a des accusations très lourdes qui sont portées.
14:19 Nous on est accusés en permanence d'être le lobby d'un tel, ou un agent secret de telle personne, parce que voilà.
14:25 Et c'est compliqué, mais finalement c'est aussi la plus grande arme qu'on a à notre disposition,
14:31 parce que ça nous permet, là où avant on était complètement dépendants des médias et de leur parole,
14:36 de pouvoir apporter une parole directe aux gens.
14:39 - Oui, mais est-ce que vous pouvez pas retourner là-bas, pardon, excusez-moi, c'est sinérable, désolé.
14:42 - Est-ce que cette désinformation, aujourd'hui, elle est suffisamment claire pour ceux qui nous écoutent,
14:46 par exemple en France ou dans des pays qui pourraient vous aider ?
14:49 Est-ce qu'on arrive justement à savoir le vrai du faux ?
14:52 - Alors, on est tellement dedans que parfois on ne réalise pas à quel point c'est compliqué pour les gens
14:58 de comprendre ce qui est en train de se jouer.
15:00 Donc c'est là où les réseaux sociaux nous aident beaucoup, parce que parfois,
15:02 quand moi je fais une interview avec vous, si je réponds à vos questions,
15:05 derrière il peut y avoir 100 personnes qui vont me dire "mais elle est en train de mentir,
15:08 elle est en train de porter son combat".
15:09 Mais le fait d'aller chercher des interviews des gens concernés,
15:12 comme je vous parlais par exemple de l'interview d'un des membres de la République Cynamique,
15:15 là ça parle plus aux gens, parce que vous l'entendez de leur bouche à eux, ils ne s'en cachent pas.
15:19 C'est pas comme s'ils étaient en train de se cacher sur leurs intentions et la finalité de leur combat,
15:23 qui est vraiment la destruction de l'Occident.
15:24 - Mais Mona Jafarian, comment tient encore le régime iranien ?
15:28 Ça va faire... il est arrivé au pouvoir le 3 février 1979, il est rentré en Iran,
15:33 deux mois, reménie. Comment tient encore ce régime qui a l'air honni par une grande partie de la population ?
15:37 - Alors je vais vous répondre sans aucune langue de voix, mais...
15:41 - Parlons vrai !
15:42 - Parlons vrai. Le 15 septembre, à la veille de la révolution, des 1 an de la révolution,
15:47 Joe Biden a débloqué 6 milliards d'euros pour la République Cynamique contre 5 contages,
15:52 on a appelé ça le "deal de la honte".
15:53 Avant-hier, il a débloqué 10 milliards de dollars de fonds bloqués précédemment par Trump
16:00 pour payer l'électricité des Irakiens.
16:02 Il a allégé les sanctions sur la vente de pétrole...
16:04 - Des Irakiens ou des Iraniens ?
16:06 - Des Irakiens. En fait, les Irakiens ont acheté l'électricité aux Iraniens,
16:08 Trump avait bloqué cette somme, et Biden a tout débloqué.
16:11 Donc c'est 10 milliards immédiatement, mais c'est une rentrée d'argent permanente pour eux.
16:15 Dans le même temps, il a allégé les sanctions contre les ventes de pétrole,
16:20 donc ils ont doublé leurs ventes de pétrole.
16:23 - Ils se sont enrichis, terriblement enrichis.
16:25 - 50 milliards. L'administration Biden leur a fait cadeau de 50 milliards,
16:29 et comme je vous le disais précédemment, encore une fois, ils échappent aux sanctions.
16:32 C'est-à-dire que, là par exemple, tout le monde est focus sur le Hamas,
16:35 mais personne ne se dit "mais qui les finance, qui les a entraînés, qui...?"
16:39 - Et l'U.S.B.O.L.A. aussi !
16:41 - Et l'U.S.B.O.L.A. c'est la création même de la République Islamique,
16:44 comme les outils au Yémen.
16:47 - Vous savez à quoi ça ressemble cette situation ?
16:48 C'est toujours cette réelle politique, la géopolitique,
16:51 et ça fait penser que quand on allait en Chine,
16:53 et qu'on n'osait pas parler des droits de l'homme ou dans certains pays,
16:56 actuellement, je pense que les États-Unis et d'autres voient la situation du Proche-Orient,
17:00 ils voient que ça peut s'enflammer, ils veulent donc calmer,
17:03 et qui sont les victimes ?
17:04 Et bien c'est justement les victimes du patriarcat,
17:06 parce que ce sont des régimes patriarcaux, donc ce sont les femmes.
17:10 - Et Mounia Jafarian, comment on peut vous aider, en fait ?
17:12 À part vous donner la parole, le rôle de la France, ça devrait être quoi aujourd'hui ?
17:18 - Alors vous pouvez m'aider, parce que si vous allez voir Emmanuel Macron,
17:21 si vous voyez Yael Brown vivre,
17:22 je pense qu'il est vraiment temps de leur dire "agissez".
17:26 Parce que ça fait 40 ans qu'on vous le dit,
17:29 ça fait 40 ans qu'il y a une politique d'otages d'État,
17:32 qu'ils brandissent la possibilité d'une arme nucléaire pour vous calmer,
17:36 mais il y a un moment, inscrivez le corps des gardiens de la Révolution Islamique
17:39 comme entité terroriste, coupez les fonds,
17:41 et mettez-leur des vraies sanctions,
17:43 parce qu'en fait on ne négocie pas avec des terroristes,
17:45 et il va falloir le comprendre.
17:46 - Mounia Jafarian, quand vous voyez que la communauté internationale
17:49 a été capable de mettre à la Commission des droits de l'homme de l'ONU l'Iran,
17:53 vous qui êtes une iranienne exilée en France,
17:56 qu'est-ce que ça a tiré comme réaction chez vous et chez vos compatriotes iraniens exilés ?
18:02 - Il faut savoir qu'à la base ils étaient même dans la Commission des droits des femmes.
18:05 - Oui, ils y étaient, mais je crois qu'il y a l'Afghanistan quand même
18:08 dans les droits des femmes où tout est possible maintenant.
18:11 - Et là carrément leur donner la présidence du Forum social des droits de l'homme,
18:15 c'est une insulte au peuple iranien, c'est une insulte aux droits de l'homme,
18:19 sachant en plus qu'il y a quand même, soi-disant,
18:21 une enquête pour les exactions commises par ce même régime.
18:23 Donc quelle valeur a une enquête si en même temps
18:25 vous leur donnez la présidence du Forum des droits de l'homme ?
18:27 Je pense qu'il faudrait un peu plus...
18:28 Parce que nous on voit l'ONU qui est très enclin à condamner la France
18:31 pour sa police du vêtement,
18:33 mais bizarrement on les entend moins quand il s'agit quand même
18:36 d'un régime génocidaire envers les femmes.
18:38 Donc il y a un moment il va falloir se remettre en cause.
18:41 - Comme le disait le général de Gaulle, l'ONU c'est un machin.
18:43 Il avait finalement raison il y a 60 ans.
18:45 - Nous on dit une mascarade, les Iraniens.
18:47 - Continuez à en parler, continuez à discuter sur nos radios,
18:53 expliquez aux gens, dire la vérité, parce que les vraies voix sont là.
18:59 - Et donnez-nous l'histoire de votre association ?
19:01 - Oui, femme, AZADI, A-Z-A-DI, sur les réseaux sociaux.
19:06 - On est partout sur Twitter, Instagram, etc.
19:08 - Merci en tout cas, Jafarian, vous êtes forcément là,
19:11 bienvenue quand vous voulez ici.
19:13 Dans quelques instants on va revenir à quelques jours de la journée internationale
19:16 pour l'élimination des violences à l'égard des femmes,
19:19 c'est le 25 novembre.
19:21 Virginie Atteland sera avec nous, présidente de l'association Nous les ambitieuses,
19:25 avec elle Elie Chouraki aussi,
19:27 et la présidente de l'Assemblée nationale Yaine Braune-Pivet,
19:30 à l'occasion d'une pièce qui s'appelle "Vivante",
19:33 qui sera jouée à l'Assemblée nationale le 22 novembre prochain.
19:36 On vous en parle dans quelques instants, à tout de suite.
19:38 - Sud Radio - Parle en vrai
19:41 - Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France,
19:44 19h20, des vraies voix citoyennes,
19:47 Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
19:49 - Et toujours en direct des vraies voix citoyennes,
19:52 avec Aurélie Gros, du G500, cofondatrice,
19:56 avec Stéphane Pelé, qui est le président, vous êtes coprésident tous les deux.
20:00 - C'est ça, nous on est dans la parité totale.
20:02 - Comme Philippe David et moi, il vend tout et il n'a rien.
20:05 (rires)
20:07 - C'est comme il disait Coluche, donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure.
20:10 - Exactement.
20:12 Et Stéphane Pelé, il y a une représentation le 22 novembre,
20:17 et Virginie Attelan était avec nous,
20:20 et c'était un sujet que vous aviez envie de porter Stéphane.
20:23 - Oui, et puis je fais tout de suite le lien avec le sujet que nous avions tout à l'heure.
20:27 Il est beau de se préoccuper des droits des femmes dans le monde entier,
20:31 on en parlait avec l'Iran, mais il faut être capable aussi de se regarder,
20:35 de savoir ce qui se passe dans le pays,
20:37 et donc dans quelques jours, le 25 novembre,
20:39 c'est la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes,
20:43 et la France est aussi concernée.
20:45 Il ne faut pas penser que ça se passe partout ailleurs dans le monde,
20:48 les chiffres qu'on les a donnés tout à l'heure en début d'émission sont assez fous,
20:52 il y a de l'ordre de 100 000 viols par exemple,
20:56 dont à peine 1000 sont condamnés,
20:58 Virginie va certainement nous proposer d'autres focuses précis sur cette affaire-là,
21:04 mais d'abord et avant tout, c'est une affaire de cœur,
21:06 c'est pour ça qu'on a voulu en parler,
21:08 parce que le 22, à l'Assemblée Nationale,
21:10 vous allez jouer une pièce de théâtre à laquelle vous êtes excessivement attaché,
21:14 parce que ne serait-ce que quand on fait la liste des acteurs,
21:16 c'est extraordinaire, toutes ces actrices et ces acteurs,
21:20 donc dites-nous un petit peu ce qui se passe le 22 novembre.
21:24 - Virginie Attelan qui est avec nous, présidente de l'association "Nous les ambitieuses",
21:26 juste pour vous dire que dans deux minutes,
21:28 Yael Broun-Pivet sera avec nous, la présidente de l'Assemblée Nationale,
21:32 et nous serons en direct avec Elie Chouraki.
21:34 Bonsoir, merci d'être avec nous Virginie Attelan.
21:36 - Bonsoir, merci, ça me permet de faire le lien,
21:38 oui, le 22 novembre, nous serons à l'Assemblée Nationale,
21:42 dans la salle des fêtes, à l'hôtel de la Cé,
21:44 et à la demande de la présidente, Yael Broun-Pivet,
21:47 pour présenter une nouvelle adaptation de la pièce "Vivante",
21:50 qui a été écrite et mise en scène par Elie Chouraki,
21:53 d'après des vrais témoignages de femmes
21:55 qui ont subi des violences de toutes sortes.
21:57 Donc on aborde évidemment ces violences
22:00 qui atteignent les femmes directement, mais aussi les enfants.
22:02 On ne les exclut pas de ce contexte dramatique dans les familles,
22:06 et on essaie d'aborder tout un panel, malheureusement,
22:10 des violences qui sont répétées.
22:12 Oui, les viols, les coups, l'excision aussi,
22:17 et puis toutes sortes de harcèlements violents vécus par ces femmes.
22:22 Vous parliez évidemment et justement de ce qui se passe dans le monde.
22:26 Oui, c'est l'Ukraine.
22:29 En fait, on se rend compte à quel point aujourd'hui,
22:31 les femmes sont identifiées comme de vraies armes de guerre,
22:35 utilisées pour essayer de mettre vraiment au plus bas son peuple.
22:39 C'est aussi ce qu'on a vu le 7 octobre en Israël,
22:41 Hamas, qui a violé un nombre considérable de femmes.
22:46 Il y a partout dans le monde, en fait,
22:49 cette quête de vouloir utiliser la femme comme un trophée.
22:52 Oui, mais Virginie Atlan, en France,
22:55 on n'est quand même pas dans une guerre entre les sexes.
22:58 Mais c'est pareil.
22:59 Il y avait cette fameuse guerre entre les sexes.
23:01 Mais je pense que c'est pareil.
23:02 Je pense que les hommes violents, ces hommes pervers,
23:05 ont aussi cette quête d'avoir la femme comme un trophée.
23:10 Elle lui appartient.
23:11 Ils en font ce qu'ils veulent, en fait.
23:12 C'est une guerre aussi dans le couple,
23:14 dont on met beaucoup de mal à se défaire les femmes qui subissent ces violences.
23:20 Les enfants, ça c'est important, vous le disiez,
23:22 parce que les enfants sont souvent les témoins de ces violences.
23:25 Est-ce que vous en parlez dans ce spectacle ?
23:28 Oui, c'est abordé parce qu'il y aura des enfants sur scène,
23:31 pour la première fois,
23:32 qui vont lire des textes de jeunes garçons.
23:35 Et il est vrai que les enfants sont pris en compte,
23:39 dans les histoires racontées par ces femmes,
23:41 qui ont vécu le drame à la maison.
23:43 Quand elles racontent leur histoire,
23:45 elles parlent du cheminement et aussi du déclic grâce aux enfants.
23:48 Souvent, les femmes ont subi, tant que les enfants sont petits,
23:51 dès que les enfants commencent à grandir,
23:52 et à prendre conscience que la violence s'installe dans le foyer,
23:56 pour préserver leurs enfants,
23:57 elles décident de partir.
23:59 L'enfant, il déclique.
24:00 Donc il est abordé dans différentes histoires,
24:03 par les mamans qui ont vécu des drames.
24:06 Est-ce qu'Eli Chouraki nous entend ?
24:08 Oui, il nous entend.
24:10 Oui, absolument.
24:11 Bonsoir, Eli Chouraki.
24:13 Bonsoir, Eli Chouraki.
24:14 Bienvenue, Eli Chouraki.
24:17 Et madame la présidente Yael Brune-Pivet,
24:20 présidente de l'Assemblée nationale, est avec nous.
24:22 Madame la présidente, bonsoir.
24:24 On revenait avec Virginie Attelan,
24:27 sur cette représentation, le 22 novembre,
24:29 de cette pièce vivante.
24:31 Forcément, un sujet qui vous tient à cœur.
24:34 Oui, forcément, bonsoir à tous.
24:37 C'est un sujet qui me tient à cœur,
24:39 et qui doit nous tenir à tous, à cœur.
24:42 Absolument, absolument, qu'on partage.
24:43 Parce qu'il nous concerne tous,
24:45 et nous devons tous rentrer dans l'action
24:48 pour pouvoir faire en sorte que ces violences diminuent,
24:52 et qu'elles puissent un jour disparaître complètement.
24:55 Et donc, une Assemblée nationale extrêmement mobilisée,
24:58 depuis l'origine,
25:00 parce que, avant de venir à votre émission,
25:03 j'ai regardé un petit peu,
25:04 et vous savez que ma première visite
25:06 en tant que présidente de l'Assemblée nationale
25:08 a été dans une maison des femmes.
25:10 La première semaine de mon élection,
25:12 j'ai été en Seine-Saint-Denis rencontrer Radha Atem.
25:15 Parce que, je crois aussi qu'il faut donner du sens à ma présidence.
25:20 Je suis la première femme présidente de l'Assemblée nationale.
25:23 Ça veut dire quelque chose,
25:24 et je dois porter, évidemment, des causes.
25:27 Alors, ce qui est étonnant, c'est que vous êtes ici,
25:29 à Sud Radio, en direct,
25:31 et chez vous, à l'Assemblée nationale,
25:33 Elie Chouraki, qui est avec nous,
25:36 et qui, Virginie, toute l'après-midi...
25:37 - Il y a un petit problème de liaison avec Elie Chouraki,
25:39 donc on va continuer avec Virginie.
25:41 - Non, il est là, je crois.
25:42 Bonsoir Elie Chouraki,
25:43 je crois que vous êtes peut-être encore à l'Assemblée nationale,
25:45 ou vous répétez encore aujourd'hui ?
25:47 - On vient de finir l'édition,
25:50 et je vous souhaite une bonne fin de temps.
25:53 Je serai à l'après-midi avec les acteurs.
25:55 - On ne vous entend pas du tout, Elie Chouraki, malheureusement.
25:57 - Si vous pouvez vous approcher d'une fenêtre, par exemple.
26:00 - On va essayer de tester la ligne.
26:02 Cet après-midi, c'était les répétitions,
26:04 puisque nous allons avoir une représentation le 22,
26:07 avec pas mal d'artistes sur scène.
26:09 - C'est vrai, un panel réuni, d'ailleurs,
26:11 grâce à Elie Chouraki et Alexandre Afechner,
26:13 qui travaillent dans le cinéma.
26:15 Et cette force de conviction a entraîné des artistes engagés, bénévoles,
26:20 parce que la pièce est gratuite pour le public,
26:22 tout le monde vient, c'est un vrai engagement,
26:24 pour lutter contre les violences sexo-femmes.
26:26 Et on a Bernard Lecoq, Florence Thomasin,
26:29 on a Stéphane Guillon, on a Chantal Ladsou,
26:32 on a, une première fois, pour une athlète,
26:35 on a une de nos ambassadrices JO 2024,
26:38 Émilie Gomi, sur scène,
26:40 on a Monsieur Charmetant, et puis Rebecca Hazan,
26:44 et Daniel Evenou, Marc Grozi,
26:46 enfin, vraiment des personnalités, des actrices et des acteurs,
26:49 hyper engagés, qui ont répété pour la première fois,
26:52 cet après-midi, avec Elie Chouraki et Alexandre Afechner,
26:54 dans cet écrin merveilleux,
26:56 de pouvoir jouer dans la salle des fêtes de l'Hôtel de la Cé,
26:59 grâce à vous, Madame la Présidente. Merci.
27:01 - Et à elle, Braune Pivet, on peut dire que la parole des femmes
27:04 sur les violences sexuelles s'est libérée avec #MeToo,
27:07 est-ce que la parole des femmes sur les violences fexo-femmes,
27:11 s'est-elle aussi libérée ou pas ?
27:13 Ou moins, ou plus ?
27:15 - Oui, je pense qu'elle s'est libérée,
27:18 parce qu'il y a une vraie prise en compte
27:21 de cette parole des femmes.
27:23 En fait, souvent, les femmes ne parlaient pas
27:26 parce qu'elles pensaient que c'était vain,
27:28 et qu'elles pensaient qu'elles ne seraient pas entendues,
27:30 ou qu'elles ne seraient pas crues, ou qu'il ne se passerait rien.
27:33 Et aujourd'hui, avec une action résolue de tous les acteurs,
27:36 et là, je pense que c'est aussi une réussite,
27:40 parce que les politiques, les associatifs,
27:43 tout le monde s'est mis dans un même mouvement,
27:46 et moi je le vois, à l'Assemblée Nationale,
27:48 nous avons adopté un certain nombre de textes depuis 2017,
27:52 et ces textes sont de toute origine.
27:55 J'ai des textes qui viennent de la droite,
27:57 avec la dernière proposition de loi de Valérie Léthard,
28:00 j'ai des textes qui viennent de la gauche,
28:02 avec celle d'Isabelle Santiago, ou de Cécile Untermaier,
28:05 j'ai des textes qui viennent évidemment de la majorité,
28:07 avec Bérangère Couillat.
28:08 Bref, je crois que sur ce sujet, nous avons su nous rassembler,
28:12 c'est un bon exemple, nous devrions probablement utiliser cette voix
28:15 sur d'autres sujets également,
28:17 parce que ça marche, quand on se rassemble,
28:20 quand on est très concret, très pragmatique,
28:22 donc c'est adopter des dispositions législatives,
28:25 c'est adopter aussi des actions très concrètes de terrain,
28:28 on pense pour le recueil de la parole des femmes,
28:30 à toutes les actions de formation qui sont menées auprès de nos policiers,
28:34 de nos gendarmes, pour recueillir cette parole.
28:37 Les actions qu'on mène dans les hôpitaux,
28:39 avec des conventions qui sont signées
28:42 pour que les femmes puissent déposer plainte à l'hôpital,
28:45 lorsque les coups sont l'objet de constatations médicales,
28:50 bref, des actions tout azimuts,
28:52 et je pense que ça aide les femmes
28:55 à justement se sentir peut-être plus entourées,
28:58 plus épaulées par l'ensemble de la société,
29:01 se dire qu'elles ne sont pas seules,
29:03 et que tout le monde essaye de prendre en compte au maximum leurs paroles.
29:07 - Juste pour finir, ou presque,
29:09 est-ce que vous pouvez nous dire si on peut avoir espoir,
29:12 parce que je trouve que c'est très beau le titre de cette journée,
29:14 c'est la journée internationale pour l'élimination de la violence,
29:17 il ne s'agit pas de la faire diminuer, il faut en finir.
29:19 Est-ce que vous pensez qu'on est sur la voie de cet objectif-là ?
29:23 - Oui, clairement, en tout cas, nous ne pouvons pas être sur une autre voie.
29:27 Et moi, vous savez, je fais de la politique pour agir,
29:31 et surtout pour réussir.
29:33 Et donc, oui, nous sommes sur cette voie-là.
29:35 Évidemment, il doit y avoir...
29:38 La honte doit changer de camp,
29:40 il doit y avoir une prise de conscience de l'ensemble de la société,
29:43 c'est pour ça que je disais, les politiques doivent agir,
29:45 les associations doivent agir,
29:47 mais chacun doit agir,
29:49 les voisins, les amis,
29:51 parce que ces violences, bien souvent, elles ont des témoins.
29:55 - Avec nous, en direct, Elie Chouraki,
29:57 ce mot "vivante", Elie Chouraki,
29:59 est forcément nourri d'espoir.
30:01 - Oui, c'est vrai que
30:05 ce que j'ai voulu montrer en adaptant ces lettres
30:08 qui m'ont été envoyées, qui m'ont bouleversé,
30:11 j'ai lu des textes qui étaient absolument bouleversants,
30:14 des situations qui sont absolument bouleversantes,
30:16 ce que j'ai voulu montrer, c'est que, malgré tout,
30:19 on pouvait s'en sortir.
30:21 C'est-à-dire qu'on pouvait se dire que,
30:23 à un moment donné, même si je suis peut-être moins optimiste
30:26 que notre présidente,
30:28 parce que l'âme humaine est noire
30:31 et que l'âme de certains hommes est vraiment très noire,
30:34 je me dis aussi qu'il y a,
30:36 par l'intermédiaire, justement, des associations,
30:39 par l'intermédiaire de toutes les aides qu'on peut apporter aux femmes,
30:43 il y a peut-être une façon de m'en sortir et de trouver une solution.
30:46 Mais là encore, je crois que c'est un problème de culture,
30:49 c'est un problème d'éducation,
30:51 il faut que ce soit un problème dont on parle dans les écoles,
30:54 dont les enfants aient conscience.
30:56 Vous savez, c'est comme tous les grands problèmes, en fait,
30:59 qui touchent nos êtres, il faut qu'on ait le courage de les aborder
31:02 dès la plus tendre enfance.
31:04 - Et bien, vous restez avec nous, Ali Chirouaki, ne bougez pas,
31:06 on fait une petite pause, on revient dans un instant,
31:08 en direct avec Yelbrun Pivet,
31:10 la présidente de l'Assemblée nationale,
31:12 Virginie Atlan, la présidente de l'association "Nous les ambitieuses",
31:16 "Nous les audacieuses", pardon,
31:18 "Les ambitieuses", pardon, mais c'est pareil.
31:20 - On a deux dates. - Ça manque pas d'ambition.
31:22 - Ali Chirouaki qui était avec nous, on fait une petite pause.
31:24 - Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France,
31:27 19h20, des vraies voix citoyennes,
31:30 Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
31:32 - Et nous sommes toujours en direct des vraies voix citoyennes,
31:35 ça discute, hors antenne, avec Stéphane Pelé, Aurélie Gros,
31:38 les cofondateurs du... - Stéphane Pelé, il est sage.
31:41 - Comme les hommes en général.
31:43 - Il a mis sa cravate aujourd'hui. - 500.
31:45 - 500. - Pas de respect pour madame la présidente.
31:47 - Absolument. Et le 22 novembre prochain,
31:50 à l'Assemblée nationale, Virginie Atlan,
31:52 présidente de l'association "Nous les ambitieuses",
31:54 et Ali Chirouaki présente une création théâtrale,
31:58 on va laisser en parler Ali Chirouaki,
32:01 il s'appelle "Vivante",
32:03 on parle de violences faites aux femmes,
32:05 et certaines vous ont envoyé des courriers,
32:08 Ali Chirouaki, et vous avez eu envie,
32:10 de façon assez normale, puisque c'est votre métier,
32:13 mais en tout cas, c'est peut-être quelque chose
32:15 qui va peut-être changer l'image,
32:18 et permettre à certaines personnes de s'engager,
32:21 de monter sur scène, pour expliquer ce qu'ont vécu ces femmes.
32:25 - En racontant, on explique,
32:28 en racontant, on peut trouver des solutions,
32:30 en racontant même les hommes,
32:32 qui sont souvent des homicides, des violents,
32:34 on le voit tous les jours,
32:36 peuvent se dire que
32:38 leur attitude n'est pas exactement l'attitude
32:41 qu'ils devraient avoir,
32:43 même les pervers peuvent parfois même
32:45 changer de manière, de façon d'être,
32:48 c'est un peu ce que j'essaie de faire,
32:50 avec ce spectacle, avec "Vivante",
32:53 j'essaie vraiment de faire en sorte que
32:55 il y ait des, comment dire,
32:58 des indications, des messages précis,
33:00 qui passent, parce que
33:02 la violence faite aux femmes,
33:04 évidemment est en France,
33:06 c'est dans le monde entier,
33:08 on l'a encore vu là, récemment,
33:10 en Israël, c'est une violence
33:12 qui permet à certains hommes
33:16 d'avoir le sentiment de domination,
33:18 un sentiment d'appropriation,
33:21 et ça va au-delà même
33:24 de la violence,
33:26 et du fait de rendre ces femmes des victimes,
33:29 ça va, ça touche pas le cœur de notre civilisation,
33:32 c'est-à-dire que si nous ne parvenons pas
33:35 à éradiquer cette violence-là,
33:38 cette violence faite aux femmes en premier lieu,
33:41 peut-être ne parviendrons-nous pas à éradiquer
33:44 toutes les autres violences,
33:46 car celle-là est essentielle.
33:48 On remarque que dans tous les conflits,
33:50 dans toutes les maisons,
33:52 à chaque fois qu'un homme veut affirmer
33:54 sa supériorité sur l'autre,
33:56 ou sur une nation, ou sur une femme simplement,
33:58 il s'attaque à une femme par le viol
34:00 et par la violence,
34:02 comme si sa supériorité devait être démontrée
34:04 par un acte sexuel.
34:06 Et c'est ça qu'il faut absolument sortir même
34:10 de l'ADN de l'humanité,
34:13 de l'ADN de l'homme,
34:15 en tout cas de ce qu'ils ont dans la tête.
34:17 - En tout cas il faut changer les choses, Virginie Attal.
34:19 - Oui, il faut absolument qu'il y ait des accompagnements.
34:21 On parle de ces femmes qui subissent
34:23 et qui souvent ne partent pas
34:25 parce qu'elles n'ont pas les moyens de partir.
34:27 Et moi, je suis ravie de voir que des choses bougent,
34:29 clairement, Madame la Présidente,
34:31 et on a eu une annonce ces derniers jours,
34:33 avec des fonds débloqués
34:35 pour ces femmes qui pourraient partir de chez elles.
34:37 - Tout à fait, et ça me fait d'autant plus plaisir
34:40 que c'est d'une part une proposition de loi
34:43 qui est à l'origine de cette nouvelle disposition.
34:47 Et c'est une proposition de loi
34:49 qui, à l'Assemblée, a été inscrite
34:52 dans ce que j'ai appelé les "Semaines transpartisanes".
34:54 Ce sont des semaines où nous inscrivons
34:57 et nous adoptons des textes
34:59 qui sont portés par des groupes politiques
35:01 qui réunissent de la majorité et de l'opposition,
35:03 qui sont sans partis, sans couleurs politiques.
35:06 Et sur ce texte-là,
35:08 qui a été porté à l'origine par Valérie Léthard,
35:11 sénatrice, nous nous sommes retrouvés,
35:13 et c'est un texte que nous avons adopté,
35:15 à l'unanimité.
35:17 Donc l'Assemblée nationale et le Sénat
35:19 arrivent à travailler sur ce genre de causes
35:22 unanimement et à dépasser tous les clivages politiques.
35:25 Et effectivement, c'est une aide qui,
35:27 très concrètement, va permettre aux femmes,
35:30 lorsqu'elles portent plainte,
35:32 lorsqu'elles ont ce qu'on appelle
35:34 une ordonnance de protection judiciaire,
35:36 de pouvoir toucher une aide financière immédiate.
35:39 Et on a ce qu'on appelle une sorte de
35:41 "PAC nouveau départ" avec les questions de logement,
35:44 les questions d'allocation aussi,
35:46 tout ce qui est CAF, etc.
35:48 En fait, il faut leur simplifier au maximum la vie.
35:51 Vous avez raison,
35:53 le départ ne doit pas être conditionné
35:56 à une capacité ou non de s'assumer financièrement.
35:59 Ça n'est pas possible.
36:01 Il faut qu'une femme, si elle décide de partir,
36:03 parce qu'on sait à quel point, en plus,
36:05 c'est difficile de prendre la décision
36:07 et c'est difficile de la rendre réelle,
36:09 cette décision du départ.
36:11 Et donc, il faut qu'on lève tous les freins.
36:13 Et le frein financier était un frein essentiel.
36:16 C'est vrai. Et c'est l'affaire de tous.
36:18 Vous parliez, évidemment, de cette coproduction ensemble,
36:20 c'est-à-dire les associations, les entreprises,
36:22 le domaine public.
36:24 Et aujourd'hui, vous renforcez, évidemment,
36:26 ce qui existe déjà avec les aides des associations,
36:28 les entreprises qui débloquent leur compte épargne
36:30 aux femmes qui en ont besoin
36:32 parce qu'elles décident de partir.
36:34 Et suite aux violences, c'est une possibilité.
36:36 Les entreprises ont aussi adapté ces possibilités.
36:39 Donc, moi, je me réjouis de ce que vous avez réussi à faire passer.
36:42 Bravo. Aurélie Gros.
36:44 Effectivement, la parole se libère.
36:46 Donc, c'est une bonne chose. Les citoyens se mobilisent.
36:48 Les pouvoirs publics et les décideurs
36:50 font consensus autour de cette voie qui s'élève
36:53 pour que les femmes puissent, en fin de compte,
36:55 libérer leur parole.
36:57 C'est une avancée.
36:58 Mais aujourd'hui, quand on voit les chiffres
37:00 de 100 000 victimes de viol
37:02 pour seulement 1 000 condamnations,
37:05 au-delà de faire seulement respecter la loi,
37:09 il faudrait aussi améliorer les procédures judiciaires.
37:14 Évidemment, il faut toujours les améliorer,
37:18 ces procédures judiciaires, parce que
37:20 trop lent, incomplet parfois.
37:23 On a également, évidemment, travaillé sur ces sujets
37:27 à plusieurs égards.
37:29 On en parlait tout à l'heure, déjà,
37:31 le renforcement de la formation
37:33 pour pouvoir mieux recueillir la plainte de la victime
37:37 et pour ne pas rater le début de la procédure, en fait,
37:40 qui est absolument vital.
37:42 Le fait que les femmes puissent porter plainte à l'hôpital
37:46 et que les médecins puissent aussi, dans certains cas,
37:49 lorsque la femme est en danger,
37:51 être élevées du secret médical,
37:53 ça aussi, c'est quelque chose de fondamental
37:55 et c'est quelque chose de clé,
37:56 parce qu'il nous faut des preuves matérielles.
37:59 Et puis, nous avons décidé, avec le ministre de la Justice,
38:03 de créer ce qu'on appelle des pôles spécialisés.
38:05 Alors, en Espagne, ce sont des juridictions spécialisées.
38:08 Nous avons pensé qu'il valait mieux avoir des pôles spécialisés
38:11 au sein de tous les tribunaux judiciaires,
38:14 et c'est ce que nous allons faire,
38:16 pour que, justement, les magistrats, les avocats,
38:20 tout le monde puisse vraiment traiter au mieux ces dossiers.
38:24 Et puis après, il y a une question aussi,
38:26 et c'est là où on parle de toute la société,
38:29 la prise en compte de la parole de la victime
38:31 et de la parole de la femme.
38:32 - Parce que je pense que ça reste un frein,
38:34 c'est-à-dire que la femme se dit "je vais aller porter plainte,
38:37 et en fin de compte, s'il n'y a pas de suite judiciaire,
38:39 je vais être en danger".
38:41 Et c'est vrai que là, on espère, en tout cas,
38:43 que l'ensemble des députés iront tous dans le même sens,
38:46 quelle que soit leur couleur politique,
38:48 parce que là, c'est un combat qui est beaucoup plus large,
38:50 c'est le combat de la justice,
38:53 et de la place de la femme dans cette société,
38:55 si on veut faire évoluer l'égalité femme-homme.
38:59 - Oui, vous avez raison,
39:00 mais vous savez, la justice,
39:02 elle fait partie de la société,
39:04 et donc, on ne peut pas avoir une justice
39:07 qui est complètement en décalage avec la société telle qu'elle est.
39:11 Et c'est pour ça que moi, je pense que c'est vraiment
39:13 un mouvement d'ensemble qui doit avoir lieu.
39:17 - C'est important d'en parler.
39:18 - Exactement !
39:19 - Et forcément, moi, j'ai une pensée,
39:22 forcément pour la députée Sandrine Jossot,
39:24 dans ce drame,
39:26 cette affaire avec le sénateur de Loire-Atlantique,
39:30 aujourd'hui, c'est très compliqué, forcément.
39:32 J'imagine qu'à l'Assemblée nationale,
39:34 ça a dû créer forcément une espèce de torpeur.
39:38 - Alors, c'est une affaire très grave,
39:42 il y a eu une instruction,
39:44 donc vous comprendrez bien que je ne m'exprimerai pas
39:46 sur cette affaire,
39:47 mais j'ai évidemment rencontré la parlementaire
39:50 dès le lendemain des faits,
39:52 et nous avons échangé ensemble,
39:54 et elle sait que nous sommes à ses côtés,
39:57 et effectivement, ça montre aussi
39:59 que personne n'est à l'abri.
40:00 - Absolument !
40:01 - Et que tout le monde est concerné.
40:03 - Absolument, en tout cas, on a une pensée pour elle.
40:05 Merci beaucoup, Madame la Présidente,
40:07 d'avoir été avec nous, Yelbrun Pivet,
40:09 merci beaucoup, Virginie Atlan, d'avoir été avec nous,
40:13 merci beaucoup, Elie Chouraki,
40:14 et puis on croise les doigts,
40:16 parce que je crois que c'est complet, Virginie Atlan.
40:19 - Oui, c'est complet, c'est Madame la Présidente
40:21 qui nous le confirme.
40:22 - Oui, non, mais c'est moi qui me confirme.
40:24 - C'est complet, c'est complet !
40:25 - J'organise des marches,
40:26 et j'organise aussi des spectacles à l'Assemblée.
40:28 - Et ça se passe toujours très bien.
40:29 - Ça devrait bien se passer,
40:30 parce que le 22 novembre, c'est la Sainte-Cécile,
40:31 je dis ça, je dis rien.
40:32 - Wouah !
40:33 - Merci d'avoir été avec nous,
40:34 passer une très belle soirée,
40:35 merci à nos équipes.
40:36 - Quelle belle auto-promotion !
40:37 - Merci Aurélie Grou, merci Stéphane Pelé, merci Virginie David.
40:41 On se retrouve demain à 17h,
40:42 on vous souhaite une très belle soirée.
40:43 - Au Salon des Mères !
40:44 - Exactement, à demain !