Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet co présidents du #G500citoyen l’ONG citoyenne 500 associations et 720 000 sympathisants, Stéphanie EYNARD, Brigadier Chef de Police et Secrétaire de l’Asso « Alerte, Police en Souffrance », Stéphanie HAGONDOKOFF, Brigadier Chef, Présidente de l’Asso et Julien Roirant, fondateur d'Agoralab.
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes,
00:07 Aurélie Gros, Stéphane Pelet.
00:09 Citoyens mon patriot, rejoins le parti sans culot.
00:15 Citoyens, citoyennes, on vous court.
00:19 Les citoyens propres, nos unités propres, nous en faisons le cas.
00:22 Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:26 Je suis un citoyen ordinaire, citoyen soldat, frère, père.
00:31 C'est mon devoir de citoyen.
00:33 Je n'ai plus de voix.
00:34 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix citoyennes, comme chaque lundi.
00:38 Et ils sont là, Aurélie Gros est avec nous, bonsoir Aurélie.
00:41 Stéphane Pelet est avec nous.
00:43 Comment ça va Stéphane ?
00:44 Tout juste arrivé, bonsoir.
00:45 Ils sont tout frais, tout beaux, c'est le G500.
00:47 Avec nous, tous les lundis, vous savez qu'on parle bien entendu d'engagement, de citoyenneté.
00:52 Et on accueille régulièrement des associations qui changent peut-être à un moment donné notre quotidien.
00:58 Et je dis peut-être parce que j'ai envie de dire sûrement aussi.
01:01 Ils vont battre le cœur de notre pays.
01:04 Cœur sur vous, cœur sur vous.
01:06 Et à partir de 8, 9 et 10 juin à Marseille, vous pourrez en tout cas les rencontrer.
01:15 Et vous pouvez continuer à vous inscrire sur le site internet du G500.
01:19 Stéphane ou Aurélie.
01:20 www.sommetsitoyens.fr
01:22 Est-ce que vous savez que pour l'ouverture de ce sommet, il y aura les combattantes de la démocratie dans le monde ?
01:29 Iraniennes, Birmanes, Tunisiennes, du Mali, du Burkina, d'Ukraine.
01:36 Qui seront toutes et tous là pour dire Taiwan aussi.
01:41 Pour dire comment c'est difficile dans beaucoup d'autres pays du monde.
01:45 La condition des femmes.
01:46 Et puis aussi les conditions d'exercice de la démocratie quand elle existe.
01:50 Ce qui n'est pas évident.
01:52 En tout cas, on a hâte d'y être.
01:53 Aller au sommaire de cette émission.
01:54 40% des policiers seraient en détresse psychologique en France selon la MGP Mutuelle des Forces de Sécurité.
02:00 25% des policiers disent avoir eu des pensées suicidaires ou entendu en tout cas des collègues avoir cette attention.
02:06 L'association Alerte Police en Souffrance, dans la limite de ses compétences bien sûr,
02:11 porte une aide, une écoute et une assistante aux policiers et à leur famille pour s'exprimer.
02:16 Pour leur donner la possibilité de s'exprimer dans un espace de communication sans être jugé.
02:21 Et c'est important de le dire.
02:23 Et on en parlera avec Stéphanie Henard, entre autres brigadier-chef de police et secrétaire de l'association,
02:28 qui sera avec nous dans quelques instants.
02:30 Rendre les clés de la République aux citoyens.
02:32 8 Français sur 10 souhaitent pouvoir contribuer au changement des règles du jeu politique.
02:37 Julia Roirand, animateur du collectif Les Apérocrates, qui partage de bonnes ondes et des bons plans
02:42 pour rendre les clés de la République aux citoyens.
02:44 Et au sein duquel on a notamment imaginé les premières démocrateufs, sera avec nous pour exiger joyeusement
02:51 l'ouverture de ce grand moment reconstituant le populaire que le pays attend.
02:56 Moi je vous le dis tout de suite, Cécile, apérocrates, démocrateufs, je suis partout.
03:00 - Ça nous étonne pour elle.
03:02 - Ça tombe bien, vous n'êtes pas invitée.
03:04 Bienvenue dans les vraies voix citoyennes.
03:07 Personne dans une vie de formation conduisant à un métier n'est formé complètement au contact,
03:19 au choc que représente le premier bébé mort qu'on doit transporter à l'hôpital,
03:24 la première femme tuée par son compagnon.
03:28 C'est très compliqué ce métier-là.
03:30 - En tout cas on est ravis de les accueillir.
03:34 Ça s'appelle "Alerte police en souffrance".
03:36 Stéphanie Henart est avec nous, brigadier-chef et police et secrétaire de l'association.
03:40 Bonjour et une autre Stéphanie, Philippe.
03:44 - Ah bah oui, ça va croire que Stéphanie c'est très courant dans la police.
03:47 Stéphanie Agondokoff, brigadier-chef et présidente de l'assaut. Bonsoir.
03:51 - Bonsoir.
03:52 Aurélie, vous avez eu envie de mettre en lumière cette association nécessaire.
03:56 - Oui, bonjour Stéphanie, avec un "s" c'est pratique.
04:00 Au moins quand on demandera Stéphanie, il y en aura deux qui nous répondront.
04:03 On aura toujours une réponse.
04:05 - Ça c'est bien, c'est pratique.
04:07 En ce moment on le voit, le contexte est particulièrement anxiogène.
04:11 Des tensions avec le public qui pèsent fortement sur le moral des policiers.
04:15 Le constat est sans appel.
04:17 Je pense qu'il suffit d'allumer les chaînes de télévision en continu.
04:21 C'est difficile pour la population, pour les citoyens,
04:25 mais aussi pour ceux qui sont sur le terrain.
04:28 Et difficile pour un peu plus de la moitié des policiers interrogés
04:31 de concilier leur vie personnelle et leur vie professionnelle.
04:35 Aujourd'hui j'imagine, si vous pouvez nous en dire un peu plus.
04:40 Nous expliquer ce que vous faites, comment vous le faites,
04:44 pourquoi vous avez monté cette association, quels sont vos combats.
04:47 - APS, Salaire de police sans souffrance, a été créé en 2019,
04:50 suite à la vague de suicides dans nos rangs.
04:52 Cette année-là nous avions perdu 58 collègues.
04:55 Donc il s'est créé un groupe Facebook, il y a plusieurs associations qui se sont montées là.
05:00 - Alors, 58, vous avez perdu de suicides.
05:02 - De suicides, tout à fait. 58 collègues actifs qui se sont suicidés, effectivement.
05:07 Il faut savoir que sur ces 58 collègues, on n'a pas vraiment les chiffres
05:14 de comment ils se sont suicidés, sur quel lieu.
05:18 Sur les chiffres de 2021 par exemple, c'était 63% du passage à l'acte avec l'arme de service
05:23 et 63% du passage à l'acte sur le lieu de travail.
05:27 Donc on peut se rendre compte qu'effectivement, le passage à l'acte et le suicide dans la police,
05:32 il peut y avoir des raisons personnelles, mais il y a effectivement également des raisons professionnelles.
05:37 - C'est la concomitance des deux qui fait que la fragilité...
05:40 - Tout à fait, c'est ce qu'on appelle le millefeuille.
05:42 - Le suicide c'est toujours un élément A + B + C.
05:44 - C'est pas qu'un seul élément. Quand on annonce qu'un suicide a été fait à cause de raisons personnelles,
05:49 il n'a pas été fait que par des raisons personnelles.
05:51 Il y a eu une accumulation, soit effectivement le collègue avait des problèmes de vie personnelle,
05:56 comme on peut tous avoir, et je pense qu'on ne passe pas tous à l'acte.
05:59 Pour peu qu'il arrive au service, il a des problèmes aussi au service,
06:03 plus encore des problèmes éventuellement sur le terrain.
06:06 Il va avoir une accumulation qui va faire qu'à un moment donné,
06:09 il va tellement être en bas moralement, il ne verra pas de porte de sortie.
06:13 Et sa seule porte de sortie, en fait, le collègue ne veut pas mourir,
06:16 le collègue veut juste que sa souffrance s'arrête.
06:18 Et pour lui, c'est la seule solution.
06:20 - Alors, on le sait, jusqu'à présent, ils ont été habitués forcément à avoir une certaine réserve,
06:26 de dire qu'on souffre, c'est difficile de le dire dans la police,
06:30 de dire qu'on a peur, de dire qu'on est mal à l'aise.
06:33 D'abord, c'était un problème d'homme à homme, et de dire on est dans la police,
06:36 donc on ne peut pas ni souffrir ni avoir peur.
06:39 Et aujourd'hui, ça commence à se démocratiser un petit peu.
06:42 Est-ce qu'il y a quelque chose qui a changé depuis les attentats, par exemple,
06:45 où on a commencé à mettre des cellules de psychologie en route,
06:48 justement pour que ces policiers puissent, à un moment donné, ouvrir la parole ?
06:55 - Oui, je pense que le policier se rend compte petit à petit qu'il n'est pas Superman,
06:59 qu'il a le droit d'aller mal, qu'il a le droit d'être choqué par ce qu'il voit,
07:03 notamment au niveau des attentats.
07:04 Je dirais, il y a certains collègues qui, encore aujourd'hui, ne sont pas remontés,
07:09 parce qu'ils ont vu des choses affreuses.
07:11 Effectivement, le policier a compris qu'il avait le droit de craquer,
07:14 qu'il avait le droit d'en parler,
07:16 et le policier se retourne souvent plus vers les associations,
07:20 parce que c'est plus facile pour lui de parler à ses pairs
07:23 que de parler à un service qui est affilié à la police nationale.
07:28 - Organisé par la police.
07:29 - Voilà. Toujours avec la peur de "on va me désarmer".
07:32 L'arme chez un policier, c'est quelque chose d'important.
07:35 Au même titre qu'un chauffeur de bus, sans son permis, il n'est plus rien,
07:38 un policier a l'impression que sans son arme, il n'est plus rien.
07:41 - Je voudrais vous poser une question, vous êtes deux femmes,
07:43 est-ce que quelque part, un policier homme,
07:46 et je parle en tant qu'homme, pas en tant que policier, mais en tant qu'homme,
07:49 c'est pas plus facile de confesser, vous me passerez l'expression,
07:53 ses faiblesses, ses coups de mou à des femmes qu'à des hommes ?
07:56 - Je ne sais pas.
07:57 - Alors, non, il faut savoir une chose, c'est que,
08:00 quand on a monté l'association, s'il n'est pas mis par hasard dans cette association,
08:04 on a eu un vécu, on n'est pas jeunes dans la police,
08:07 on est depuis 98 et 97 pour Mme Henard,
08:11 donc on a vécu beaucoup de situations traumatisantes,
08:14 on a vécu des choses personnelles aussi qui ont fait qu'on a créé cette association,
08:18 moi j'ai vécu un divorce pour femme battue,
08:21 j'ai mon compagnon qui a mis fin à ses jours aussi, il était CRS,
08:25 et c'est vrai que quand votre compagnon met fin à ses jours,
08:28 que vous n'aurez jamais les réponses du pourquoi,
08:31 vous n'avez pas envie qu'une autre personne subisse ce coup de téléphone,
08:34 puisque ça a été un coup de téléphone lors de la découverte de mon compagnon,
08:38 et on a envie de faire quelque chose, on se dit "c'est pas possible,
08:41 on ne va pas s'arrêter là, on va nous aussi s'y mettre et on va aider",
08:45 en fait c'est juste de tendre la main à son voisin et d'écouter ses collègues un petit peu,
08:50 d'arrêter l'individualisme, moi c'est ce que je demande à tous mes collègues,
08:53 arrêter l'individualisme, arrêter d'avoir peur de la hiérarchie,
08:56 parce que la hiérarchie n'est pas forcément mauvaise,
08:58 on a quand même des fois une hiérarchie qui nous écoute.
09:01 - Les choses sont en train de changer un petit peu là,
09:03 on sent qu'il y a un petit peu...
09:05 - On commence à faire tout doucement changer les mentalités,
09:08 mais ça ne viendra pas du jour au lendemain, ça mettra du temps.
09:11 - Et vous avez créé des partenariats, c'est-à-dire que vous les aidez,
09:15 les policiers qui vous contactent ou les policières qui vous contactent,
09:17 vous les aidez en fin de compte dans toutes les démarches,
09:20 toutes les difficultés qu'ils peuvent rencontrer,
09:22 et j'ai vu que vous aviez créé des partenariats,
09:25 notamment avec des cabinets d'avocats, pour les aider dans ces démarches-là.
09:29 - Des hypnothérapeutes aussi.
09:31 - On va en parler dans quelques instants,
09:33 parce que forcément il y a un truc qui s'appelle la pub,
09:35 je sais, c'est très embêtant.
09:37 C'est un bon teasing, en tout cas, on va y revenir avec ces avocats,
09:40 de savoir comment vous travaillez,
09:42 et quels sont, pour les policiers qui nous écoutent,
09:44 on sait qu'on est beaucoup écoutés par les forces de l'ordre.
09:48 En tout cas, 0 826 300 300, vous les témoignez, vous le savez, vous le pouvez.
09:52 L'antenne vous est ouverte jusqu'à 20h dans les Vraies Voix Citoyennes.
09:55 A tout de suite.
09:57 Les Vraies Voix Citoyennes avec effectivement Aurélie Gauraud,
09:59 Stéphane Pelay nous présente chaque semaine
10:01 les associations qui s'engagent pour nous, citoyens.
10:05 Et les citoyens dont on va parler aujourd'hui, c'est la police.
10:08 Ça s'appelle "Alerte police en souffrance"
10:11 avec des chiffres qui augmentent chaque année sur les suicides des policiers.
10:15 Et pour en parler, Stéphanie Henart est avec nous,
10:17 brigadier-chef de police et secrétaire de l'association,
10:19 accompagnée de Stéphanie Agondokoff.
10:24 J'ai toujours des problèmes avec les noms.
10:26 Brigadier-chef et présidente de l'association,
10:29 on revenait il y a quelques instants sur le nombre de policiers
10:31 qui chaque année mettent fin à leur jour.
10:34 Ça augmente d'année en année ?
10:37 Alors, 2019, on était sur un chiffre énorme,
10:41 un record, on va dire, 58, même si c'est un triste record.
10:45 2021, nous étions sur 34 et l'année dernière, nous étions sur 44.
10:50 À ce jour, nous sommes 5 collègues de parti depuis début 2023.
10:56 Ce qui est déjà énorme.
10:58 Aurélie, vous reveniez tout à l'heure sur ce partenariat avec les avocats.
11:03 Oui, sur les partenariats notamment avec les cabinets d'avocats
11:05 pour aider ces policiers dans leur démarche du quotidien.
11:07 Parce qu'il y a aussi tout le quotidien.
11:09 Tout à fait.
11:10 Donc on a signé déjà un protocole avec la DRCPN,
11:12 la Direction Centrale de la Police Nationale, en juin 2021.
11:16 Ils adorent les acronymes, c'est terrible.
11:18 Qui nous permet d'avoir un contact privilégié avec cette institution
11:24 pour régler certains soucis.
11:26 Des fois, il y a des collègues qui, tout simplement, n'arrivent pas à obtenir un document
11:29 pour leur retraite ou des choses comme ça.
11:31 Donc on intervient à ce niveau-là.
11:33 Et on a également aussi un réseau d'avocats.
11:36 Que le collègue soit en difficulté dans sa vie personnelle
11:42 ou vis-à-vis de l'institution police,
11:45 puisque le harcèlement existe encore.
11:49 Et effectivement, on a un certain nombre d'avocats
11:53 qui acceptent de défendre nos collègues
11:56 face à ce bulldozer que peut être l'institution police.
12:00 Stéphanie, quand un policier nous entend, par exemple,
12:03 là, on sait que l'association existe,
12:05 parce qu'elle a suffisamment été relayée,
12:07 même s'il faut continuer à la relayer.
12:09 Ce sont des appels entrants ?
12:11 Ils peuvent nous joindre soit sur notre site Facebook,
12:14 donc ils se mettent sur la page Facebook
12:16 et on a toujours un correspondant qui va répondre
12:19 et le prendre en message privé.
12:21 On a aussi notre adresse mail,
12:23 comme on a fait faire des flyers,
12:24 avec nos numéros personnels.
12:25 Et en fait, on est joignable 7 jours sur 7,
12:27 365 jours, H24.
12:29 Et donc vous les prenez en charge à ce moment-là,
12:31 quand ils vous disent "moi je suis un peu fébrile" ?
12:33 En fait, on les prend en charge psychologiquement.
12:36 Donc on les écoute déjà, c'est très important,
12:38 parce qu'il y a beaucoup de collègues qui nous appellent
12:40 parce qu'ils veulent tout simplement être écoutés,
12:42 vider leur sac, et des fois ça fait du bien,
12:44 sans être jugé.
12:45 Alors nous, on n'est pas professionnels,
12:48 on n'est pas psychologues.
12:50 Donc à ce moment-là, on parle avec eux
12:52 pour savoir exactement où est le problème.
12:54 On les aiguille vers des psychologues,
12:56 des psychiatres, ou vers les numéros d'urgence
12:58 qu'on a avec la police nationale,
13:00 pour qu'ils aient une écoute avec un psychologue
13:02 ou un psychiatre immédiatement,
13:03 pour qu'ils soient pris en charge.
13:04 Si vraiment on a une alerte suicide,
13:06 on fait le 112 ou le 15 immédiatement
13:08 pour déclencher les services de secours.
13:10 On va le faire en dernier recours
13:12 parce qu'on sait qu'au moment où on va déclencher
13:14 les services de secours, on peut rompre le dialogue
13:16 avec ce collègue.
13:17 - Mais, Valérie, je veux une question.
13:19 Vous aviez, il y a quelques minutes,
13:21 parlé du harcèlement.
13:23 Est-ce que par exemple, si un collègue vous dit
13:25 "voilà, j'ai une telle supérieure à Hiérarchie
13:27 qui me harcèle", vous n'êtes pas un syndicat,
13:29 vous êtes une association,
13:30 est-ce que vous pouvez prévenir la Hiérarchie
13:32 qui a un problème de comportement dans la Hiérarchie,
13:34 parce que c'est peut-être pas toujours facile dans la police ?
13:36 - Alors, il faut savoir, le harcèlement hiérarchique,
13:38 il y a le harcèlement hiérarchique
13:40 par rapport à la haute Hiérarchie,
13:42 mais le harcèlement peut venir de votre propre collègue
13:44 du même grade.
13:46 Le harcèlement n'est pas forcément hiérarchique.
13:48 On a des collègues qui sont harcelés
13:50 par des personnes du même grade.
13:52 - Mais même parfois du grade au-dessous.
13:54 - Effectivement. Alors, ça peut être aussi
13:56 pour un problème, malheureusement, de sexe
13:58 où une fille va être attaquée
14:00 parce que c'est une femme.
14:02 Des fois, ça passe pas encore,
14:04 parce qu'il y a des problèmes de grossesse
14:06 où les hommes ne vont pas trop apprécier
14:08 la collègue qui est enceinte et qui sera aménagée.
14:10 À ce moment-là,
14:12 on prend la collègue en charge immédiatement.
14:14 On l'écoute, on note,
14:16 on prend tous nos petits renseignements.
14:18 On avise, si la collègue
14:20 accepte, on avise
14:22 l'ADRCPN, on avise l'ADRCPN
14:24 que si le collègue est d'accord.
14:26 - Donc l'ADRCPN, c'est la direction centrale.
14:28 - C'est la direction centrale de la police nationale.
14:30 - C'est ça. - Et à partir de là,
14:32 effectivement, on peut appeler la Hiérarchie
14:34 et aviser qu'il y a un problème
14:36 ou prendre même attache rendez-vous
14:38 et on se déplace directement au commissariat.
14:40 - Voilà. - D'accord.
14:42 - Qu'est-ce qu'il advient, finalement, le parcours ?
14:44 On le suit jusqu'à quand ?
14:46 Vous le prenez en charge ?
14:48 - Certains collègues, on les suit depuis deux ans et demi.
14:50 Et c'est des collègues qu'on ne pourra pas lâcher,
14:52 qui ont besoin
14:54 de cette carte postale.
14:56 Nous, c'est le système de la carte postale.
14:58 Tu comptes pour quelqu'un,
15:00 tu comptes pour nous, on pense à toi.
15:02 - De cette branche avec qui elle se raccroche.
15:04 - Voilà. On maintient
15:06 ce contact permanent.
15:08 Il y a certains collègues qu'on a aidés
15:10 et avec qui on n'a plus de contact,
15:12 à part une photo qu'ils nous envoient
15:14 pour nous dire "tout va bien", etc.
15:16 Et il y a des collègues, on sait qu'on les aura
15:18 pour de nombreuses années.
15:20 - Mais est-ce que vous êtes obligé de...
15:22 Est-ce que c'est de l'anonymat ?
15:24 Vous êtes obligé de tenir informé, en tout cas, la Hiérarchie ?
15:28 - Non. Non.
15:30 On a voulu, dans le protocole,
15:32 justement, on a fait reprendre le protocole pour ça,
15:34 c'est qu'on nous donnait un petit peu
15:36 l'obligation de donner
15:38 les noms des collègues.
15:40 Et c'est hors de question. Si le collègue ne désire pas
15:42 que les Hautes Hiérarchies soient informées,
15:45 on ne le fait pas.
15:47 - Il n'y a aucune traçabilité.
15:49 - En ce moment, on sent qu'il y a une forte tension
15:51 avec le public, mais pas qu'avec les policiers.
15:53 On parlera de l'ensemble des institutions
15:55 qui sont un peu mises à mal
15:57 et qui sont mal considérées par l'ensemble des citoyens.
15:59 - Vous avez senti que
16:01 aujourd'hui, les demandes étaient
16:03 beaucoup plus importantes en soutien psychologique.
16:05 - Oui. Oui.
16:07 - Les collègues ne peuvent plus entendre.
16:09 - Il y a des fonctionnaires de police
16:11 qui, aujourd'hui, font des vacations
16:13 de 16h-20h, parce qu'on les a mis sur un point,
16:15 qui n'ont pas une bouteille d'eau,
16:17 qui n'ont pas un sandwich,
16:19 qui n'ont pas une pause pour aller faire ses besoins.
16:21 Alors, vous êtes un homme, c'est peut-être
16:23 un peu plus facile, vous faites pipi au milieu de vos collègues.
16:25 Vous êtes une femme, c'est un peu plus compliqué.
16:27 Et les femmes sont aussi sur la voie publique
16:29 et sont aussi dans le maintien de l'ordre.
16:31 Il y a aussi le souci de collègues
16:33 qui sont sortis des bureaux, mais au même titre
16:35 que les Gilets jaunes, qui ne sont pas
16:37 forcément formés au maintien de l'ordre
16:39 et qui ne sont pas équipés pour le maintien
16:41 de l'ordre, et tout ça, effectivement,
16:43 fait que nous avons beaucoup,
16:45 beaucoup de collègues en souffrance.
16:47 Et il ne faut pas croire que les collègues
16:49 sont contents d'être dehors face
16:51 à tout ce public, puisque
16:53 la plupart des collègues ne sont pas forcément
16:55 pour cette réforme également.
16:57 - On a vu beaucoup, beaucoup
16:59 de combats de rue,
17:01 à Saint-Sauline,
17:03 ce n'était pas la police, c'était la gendarmerie,
17:05 mais dans Paris ou dans les villes suite aux manifs.
17:07 C'est vrai que vos collègues sont tabous.
17:09 Est-ce que vous avez une recrudescence des appels
17:11 par vos collègues, sur les restes notamment,
17:13 qui sont épuisés ?
17:15 - Ils sont épuisés. Nos collègues sont épuisés.
17:17 - Ils n'en peuvent plus, ils ont subi les Gilets jaunes,
17:19 ils ont été surlicités sur beaucoup
17:21 de choses, et à l'heure actuelle,
17:23 sur les 5 derniers suicides,
17:25 sur les 5 suicides que nous avons eu en 2023,
17:27 si je ne me trompe pas,
17:29 nous avons 3 CRS.
17:31 - Oui, 3 CRS.
17:33 - Ce sont des services qui sont sollicités depuis
17:35 plusieurs années, et qui
17:37 n'en peuvent plus.
17:39 - Comment on peut vous aider ? En faisant des dons ?
17:41 Est-ce qu'il y a quelque chose pour vous soutenir ?
17:43 - Nous allons intervenir
17:45 dans les écoles, dans le parcours
17:47 et la formation des gardiens de la paix,
17:49 et effectivement,
17:51 à titre préventif,
17:53 dans les risques psychosociaux, tout simplement,
17:55 pour expliquer aux collègues qu'ils ne sont pas seuls,
17:57 qu'ils ont le droit de parler bien, qu'ils ont le droit de poser des questions,
17:59 et qu'ils ont le droit de dire
18:01 comment je peux réagir,
18:03 parce que là, je ne suis pas bien.
18:05 On va au plus près de nos collègues, vu qu'on va voir
18:07 les élèves gardiens de la paix,
18:09 et tout cela, c'est un coût.
18:11 Un coût de transport, un coût de déplacement,
18:13 et effectivement, il y a une cotisation
18:15 qui est à 10 euros par an,
18:17 et nous avons quelques personnes
18:19 qui nous suivent et qui nous font des dons,
18:21 et ces dons nous permettent de nous déplacer dans les écoles,
18:23 mais pas qu'eux. Ils nous permettent également
18:25 de parfois faire une aide ponctuelle
18:27 à des collègues qui sont financièrement
18:29 qui ne peuvent plus se nourrir,
18:31 ou des collègues, nous avons des collègues
18:33 qui nous contactent, qui sont encore dans leur voiture.
18:35 - Oui, c'est important de le dire.
18:37 - Les collègues dorment à la rue, ils n'ont pas de logement,
18:39 ils se cachent, ils dorment
18:41 dans les garages des commissariats,
18:43 ils dorment dans leur voiture, et ils ont tellement honte
18:45 en 2023, qu'ils n'osent même pas
18:47 parler en expliquant qu'ils sont
18:49 à la rue, et tous les matins, ils se cachent
18:51 pour prendre leur service.
18:53 - C'est important de parler aussi de la réalité
18:55 des policiers, parce qu'il reste des citoyens
18:57 comme les autres, avec des budgets
18:59 qui sont parfois assez fragiles,
19:01 et c'est vrai que le métier n'y aide pas.
19:03 En tout cas, si vous voulez bien entendu
19:05 les aider, ça s'appelle "Alerte
19:07 police en souffrance", même
19:09 1 euro, même 5 euros, quel que soit
19:11 ce que vous ayez la possibilité
19:13 de donner, en tout cas, si vous avez envie
19:15 de les aider, vous êtes les bienvenus.
19:17 Merci beaucoup, mesdames. - Merci à vous.
19:19 - Merci d'avoir été avec nous,
19:21 et puis, bien entendu, on reste
19:23 en contact, si on peut vous aider
19:25 dans un instant. Elle le disait il y a quelques
19:27 instants, Aurélie Gros. - Avec grâce à vous. - Merci.
19:29 - Il n'y a pas que la police nationale qui est bousculée,
19:31 forcément, la démocratie,
19:34 les institutions, on va en parler,
19:36 tout ça. Est-ce qu'on peut, effectivement,
19:38 est-ce que les citoyens peuvent reprendre le contrôle ?
19:40 On va en parler dans un instant. C'est les vraies voix
19:42 citoyennes, on en parlera avec Stéphane Pelé,
19:44 dans un instant. Restez avec nous, on reste ensemble
19:46 jusqu'à 20h. A tout de suite.
19:48 Ils sont là, Aurélie Gros et Stéphane Pelé.
19:50 Merci, en tout cas, chaque semaine
19:52 de venir avec toutes ces associations.
19:54 On le dit à chaque fois, mais c'est important.
19:56 Le G500, vous savez, ce sont
19:58 toutes ces associations qui s'engagent sur
20:00 le terrain. On ne le dira jamais suffisamment,
20:02 assez, et on va parler
20:04 de cette belle association.
20:06 Une façon de rendre les clés de la République
20:08 aux citoyens, c'est
20:10 les apérocrates.
20:12 Julien Rouarand est avec nous,
20:14 animateur du collectif qui
20:16 partage de bonnes ondes et de bons plans
20:18 pour rendre, justement, les clés de cette
20:20 République aux citoyens.
20:22 Bonsoir, merci d'être avec nous.
20:24 C'est présenté par Stéphane Pelé.
20:26 - Bonsoir, Julien. On est donc
20:28 tous particulièrement ravis, au-delà du
20:30 nom évocateur, en effet,
20:32 les apérocrates, les
20:34 teufs démocratiques, etc. Vous avez
20:36 quand même le sens de la formule, mais au-delà de ça,
20:38 vous êtes un citoyen engagé, vous avez créé
20:40 Agoralab, c'est ça ?
20:42 Et vous allez nous raconter toute
20:44 cette aventure, mais en tous les cas, il faut bien le dire
20:46 qu'elle arrive dans un contexte très particulier.
20:48 Comme le disaient Cécile
20:50 et Philippe tout à l'heure, la démocratie
20:52 en ce moment est un petit peu secouée. Vous avez
20:54 bon espoir qu'il en sorte quelque chose ?
20:56 Racontez-nous votre aventure.
20:58 - Je suis venu un peu en petite
21:00 marchande d'espoir
21:02 démocratique, aujourd'hui, avec
21:04 un sondage et avec des
21:06 idées rigolotes. Je vais peut-être vous donner
21:08 juste un chiffre, le chiffre pas cool
21:10 et ensuite,
21:12 si jamais je donne des mauvais chiffres, vous me le
21:14 dites. Le premier,
21:16 c'est deux tiers des français
21:18 qui trouvent que la démocratie fonctionne mal. Ça, c'est le
21:20 dernier sondage, c'est
21:22 de la confiance en politique
21:24 et qui montre qu'on est redescendu
21:26 en termes de confiance dans nos institutions
21:28 au niveau historique le plus
21:30 bas, celui de juste avant les Gilets jaunes.
21:32 Voilà, j'ai fini, je pose
21:34 le cadre. Par contre,
21:36 j'ai commandé un autre sondage, aussi
21:38 à OpinionWay, avec "Démocratie ouverte",
21:40 que je représente ici, aujourd'hui aussi, mais aussi
21:42 avec "Mieux voté",
21:44 qui, vous le disiez Philippe,
21:46 donne ce chiffre de 82%
21:48 des français qui veulent
21:50 être associés au changement des règles du jeu
21:52 politique. Et ça, pour moi, c'est une
21:54 bonne nouvelle et d'ailleurs, on le voit
21:56 dans les... - Pourquoi ça a changé ?
21:58 Beaucoup ? Le 82%,
22:00 c'était pas ça avant ?
22:02 - Ce chiffre-là
22:04 n'existait pas, parce qu'en fait, on entend
22:06 généralement, chez les éditorialistes,
22:08 d'après les politiques,
22:10 la réforme des institutions, ça n'intéresse pas les gens.
22:12 Et en réalité,
22:14 c'est faux. Oui, c'est un sujet
22:16 technique, c'est un sujet complexe, mais c'est un sujet
22:18 que les politiques
22:20 et les politistes s'approprient
22:22 en disant "non, c'est trop compliqué,
22:24 n'allons pas en discuter avec les citoyens". - Ils ne comprennent rien.
22:26 - On ne comprend rien !
22:28 - Il faut bien dire, Julien et Cécile,
22:30 que ce chiffre, on peut quand même le rapprocher d'un autre,
22:32 c'est celui simplement de la participation,
22:34 parce qu'en effet, c'est ça qui est extraordinaire,
22:36 je crois. C'est qu'on a d'un côté des gens
22:38 qui voteraient de moins en moins, malheureusement,
22:40 les élections notamment locales, on a à peine
22:42 50% de participation, mais par
22:44 contre, 82% des gens qui voudraient
22:46 être associés au changement. Alors, comment on fait ?
22:48 - C'est les jeunes qui votent le moins, par exemple,
22:50 au dernier régional, c'était 13%
22:52 des jeunes qui sont allés
22:54 voter. Et là, les jeunes,
22:56 ils sont encore au-dessus, c'est-à-dire
22:58 c'est 88% des jeunes
23:00 qui considèrent que c'est important.
23:02 Et c'est transpartisan.
23:04 Par exemple, là où on a le plus gros taux
23:06 d'accord, c'est chez Europe Écologie Les Verts,
23:08 95%. Ils savent donc
23:10 que les sujets de transition écologique,
23:12 ils ne se régleront que
23:14 par la question démocratique.
23:16 Comment on fait ? On a un plan
23:18 très simple, la démocratie ouverte,
23:20 ça s'appelle les États généraux de la démocratie.
23:22 Ça fait des
23:24 années, ça fait 4 ans,
23:26 depuis le grand débat, depuis les Gilets jaunes,
23:28 j'ai dit au président de la République,
23:30 j'allais dire "tu, vous n'allez pas
23:32 vous en sortir comme ça avec votre..."
23:34 - Vous êtes à 80 degrés d'intimité, vous me donnez pas...
23:36 - Non, vous n'allez pas
23:38 vous en sortir comme ça avec le grand débat
23:40 et à choisir ensuite ce qui vous intéresse.
23:42 Il faut une convention citoyenne
23:44 et on avait déjà proposé à l'époque
23:46 une convention citoyenne sur
23:48 le climat, une convention citoyenne sur la justice
23:50 fiscale et une convention citoyenne sur les
23:52 institutions, sur la démocratie. C'est ça
23:54 le sujet aujourd'hui. - Mais vous savez pourquoi ?
23:56 C'est l'historien qui parle. Vous savez pourquoi
23:58 en fait il n'est pas d'accord ? Parce que comment ça s'est
24:00 terminé les États généraux ?
24:02 On a coupé la tête du roi.
24:04 - Je crois qu'il ne s'est pas d'accord.
24:06 Mais on est en monarchie républicaine, on le découvre
24:08 depuis le plus... - Attention !
24:10 - Mais est-ce que les conventions citoyennes, quelque part,
24:12 c'est pas un peu, vous me passerez l'expression,
24:14 je vais citer quelqu'un, la poudre de Perlin
24:16 Pimpin, parce qu'on a,
24:18 on est une démocratie représentative
24:20 et donc c'est les représentants du peuple
24:22 qui doivent faire les lois et pas 150
24:24 personnes tirées au sort
24:26 au bout d'un bar.
24:28 - Qu'est-ce qui a marqué dans la constitution,
24:30 dans la déclaration des droits de l'homme ? Le peuple
24:32 contribue personnellement
24:34 ou à travers ses représentants.
24:36 Alors, et qu'est-ce qui nous reste aujourd'hui
24:38 dans la Ve République ?
24:40 On élit une fois tous les cinq ans
24:42 un président de la République
24:44 qui le reste du temps décidera tout
24:46 à votre place. Non !
24:48 La démocratie c'est pas juste
24:50 remettre son pouvoir à des élus
24:52 à un moment donné. La démocratie
24:54 c'est aussi d'autres approches, on en parlera peut-être tout à l'heure
24:56 mais pour revenir à votre
24:58 pic sur la convention citoyenne
25:00 - C'est un principe, parlons vrai !
25:02 - Parlons vrai ! Une convention
25:04 citoyenne c'est juste un moment
25:06 de délibération. Et là, typiquement
25:08 ce qu'il nous faudrait dans ce plan
25:10 en trois étapes, c'est d'abord un grand débat
25:12 mais un vrai grand débat.
25:14 - Pas qu'il finisse dans les archives départementales.
25:16 - Exactement, pas celui-là
25:18 "Rendez les doléances" - "Portez les immeubles"
25:20 Donc un vrai débat
25:22 partout, dans les villes, dans les villages, avec
25:24 des plateformes, que toute cette matière remonte
25:26 à un moment, à un deuxième temps
25:28 qui est celui de la délibération. Et c'est là
25:30 que la convention citoyenne est utile
25:32 pour mettre autour de la table
25:34 des gens qui sont pas d'accord
25:36 et qui vont donc croiser leur point de vue. On n'essaie pas
25:38 d'être ultra représentatif de toute
25:40 la société, mais on cherche à représenter
25:42 la diversité des points de vue
25:44 pour que, en écoutant les experts
25:46 en ayant des débats contradictoires entre eux
25:48 ils formulent des propositions. Et la troisième étape
25:50 indispensable, c'est
25:52 le lien à la décision.
25:54 Le problème avec la convention citoyenne sur le climat, c'est que vous vous rappelez
25:56 le président dit "sans filtre"
25:58 "sans filtre" ça veut dire soit référendum
26:00 soit passage au parlement, soit application
26:02 directe. Qu'est-ce qui s'est passé ?
26:04 Toutes les mesures de la convention citoyenne ont été
26:06 méticuleusement détricotées par des lobbies
26:08 avant d'être
26:10 quelques-unes proposées au parlement
26:12 Donc la question, et sur ce sujet
26:14 il faut, selon nous, aller
26:16 au référendum, et mieux que ça
26:18 il faut aller au préférendum
26:20 et le préférendum, je vous expliquerai...
26:22 - C'est quoi le préférendum ? C'est pas le référendum
26:24 qui est décidé par le préfet, rassurez-vous !
26:26 - Parce que vous avez déjà entendu parler du jugement
26:28 majoritaire. En fait, quand on
26:30 élit nos représentants
26:32 c'est au scrutin
26:34 unidominal majoritaire à deux tours.
26:36 Ça veut dire qu'on met un bulletin
26:38 pour une personne au premier tour.
26:40 Là on dit, on élimine
26:42 on choisit, et après on élimine.
26:44 Sauf que ça, ça a plein de vices !
26:46 Par exemple, vous avez entendu
26:48 quel est le pourcentage de ceux qui disent
26:50 avoir voté pour le président de la République
26:52 pour éviter
26:54 l'autre camp.
26:56 Ce vote-là, par opposition, ça n'est pas
26:58 un vote d'adhésion. Bon, je me suis un peu perdu.
27:00 - Mais qu'est-ce que vous proposez ?
27:02 - Eh bien, voilà, merci !
27:04 - Merci, est-ce que vous m'avez dit quoi ?
27:06 - J'avais eu l'idée de revenir en régime
27:08 61 ans en arrière et ne plus élire le président
27:10 de la République au suffrage universel direct.
27:12 - Un des aspects, c'est de ne pas forcément
27:14 voter oui ou non,
27:16 noir ou blanc, x ou y,
27:18 mais d'évaluer
27:20 l'ensemble des candidats
27:22 ou l'ensemble des positions dans une élection.
27:24 C'est comme ça que ça avait fonctionné
27:26 par exemple à la primaire populaire.
27:28 Pas trop bien dans les souvenirs
27:30 de beaucoup de gens, mais en tout cas...
27:32 - C'est pas vraiment...
27:34 - Je ne dois peut-être pas lui prendre l'exemple
27:36 de la primaire.
27:38 - C'était pas top.
27:40 - Il ne faut pas se sarcomouter sur des aspects techniques.
27:42 - Oui, mais qu'est-ce que vous répondez,
27:44 peut-être c'est par ça qu'on va finir,
27:46 qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent
27:48 "Attention, petit à petit, comme ça,
27:50 par tous ces systèmes-là, vous avez délégitimé
27:52 les pouvoirs, et puis en ce moment,
27:54 on est en train de vivre justement
27:56 une période très difficile de ce point de vue-là,
27:58 le pouvoir lui-même vacille."
28:00 Qu'est-ce que vous en pensez ?
28:02 - J'en pense que le pouvoir vacille parce que
28:04 le pouvoir s'est coupé du citoyen.
28:06 Et que notre enjeu,
28:08 l'enjeu qui est révélé par ce sondage,
28:10 l'enjeu qui est révélé par les jeunes qui viennent en nombre
28:12 désormais dans les cortèges,
28:14 réclamer plus de participation.
28:16 82% des gens
28:18 veulent être associés à la réforme des institutions.
28:20 Inventons, prenons
28:22 ce temps d'invention, d'ouverture,
28:24 d'un grand moment reconstituant populaire.
28:26 - C'est le G500.
28:28 - Mais on a l'impression...
28:30 - Pardon, pardon, je vous en prie,
28:32 on a l'impression que tout le monde veut du changement,
28:34 et quand ça change, c'est chiant en fait.
28:36 - On a l'impression que
28:38 le changement, on est très motivés
28:40 et que quand faut que les choses changent,
28:42 on s'arc-boute un petit peu en disant
28:44 "on fera la prochaine fois".
28:46 - Le changement c'est maintenant,
28:48 c'est le changement c'est bien chiant.
28:50 - Le changement c'est chiant.
28:52 - Il va y avoir plein de changements qui doivent
28:54 venir, notamment sur les questions
28:56 de la transition écologique.
28:58 Si on ne le décide pas ensemble,
29:00 comment on y va ?
29:02 Sur les questions de justice fiscale
29:04 et de justice sociale,
29:06 si les citoyens ne reprennent pas ces sujets
29:08 là en main, comment on y va ?
29:10 Avec le degré de confiance dans les institutions
29:12 qu'on a, en fait c'est une
29:14 porte de sortie, et c'est une porte de sortie
29:16 par le haut, c'est un grand espoir.
29:18 - C'est une ouverture aussi,
29:20 on reste ensemble dans un instant.
29:22 - On développera tout à l'heure.
29:24 - Non mais c'est passionnant.
29:26 - On va faire un référendum là.
29:28 - Pub ou pas pub, de toute façon on est obligés,
29:30 c'est comme la démocratie. Allez à tout de suite,
29:32 on est ensemble dans un instant.
29:34 - Et on est avec Julien Rouarang,
29:36 qui a inventé plein de choses très sympathiques,
29:38 la démocrateuf, l'apéro aussi,
29:40 c'est vraiment la fête, expliquez-nous tout,
29:42 Stéphane Peulet.
29:44 - Je ne serais pas aussi complet et talentueux
29:46 que Julien Rouarang, vous avez vu qu'il a
29:48 pratiquement un slogan par action
29:50 qu'il veut monter, en tous les cas il se bat,
29:52 lui, donc tous les gens d'Agoral Lab,
29:54 c'est ça exactement, autour
29:56 de toute une série d'innovations démocratiques
29:58 pour essayer de rendre progressivement
30:00 le peuple, parce que comme il l'a dit,
30:02 la démocratie, la république, c'est fondé
30:04 autour des deux pouvoirs,
30:06 le peuple par le peuple lui-même,
30:08 et bien sûr le peuple aussi par ses représentants.
30:10 Et ce qu'on disait Julien, c'était que
30:12 attention peut-être dans ce climat actuel,
30:14 ne pas délégitimer à ce point-là le pouvoir,
30:16 et vous, vous nous ventiez les mérites,
30:18 notamment des conventions citoyennes,
30:20 du nombre de citoyens
30:22 tirés au sort, voire même du référendum
30:24 d'initiative citoyenne.
30:26 Est-ce que vous pensez que
30:28 finalement c'est grâce à ces systèmes-là
30:30 qu'on va rendre confiance dans le vote, notamment ?
30:32 - Grâce au RIC ?
30:34 - Grâce au RIC par exemple, mais en fait,
30:36 c'est le fait de croire, et de continuer
30:38 à faire croire, que la démocratie
30:40 c'est juste mettre son bulletin
30:42 dans une urne pour un gars
30:44 à un moment donné, ou une fille,
30:46 en l'occurrence
30:48 c'est souvent des gars...
30:50 - Je vous rappelle qu'il y a eu le vote depuis 1945 !
30:52 - C'est récent !
30:54 - Un gus, ou une femme.
30:56 Et on oublie
30:58 volontairement tout un tas
31:00 d'autres dimensions.
31:02 Les Gilets jaunes, qu'est-ce qu'ils réclamaient
31:04 au bout de quelques
31:06 actes de leur revendication ?
31:08 Le RIC, le référendum d'initiative citoyenne
31:10 de la démocratie directe.
31:12 Pourquoi est-ce qu'on viendrait pas
31:14 injecter une dose
31:16 de démocratie directe dans notre système
31:18 représentatif à bout de siffle ?
31:20 Par exemple,
31:22 il y a plein de sortes de RIC...
31:24 - Ça veut dire que sur plein de questions,
31:26 assez régulièrement, tous les mois, je crois que c'est ça...
31:28 - Assez régulier, oui.
31:30 - Tous les mois, on a un référendum sur une grande question
31:32 qui concerne le pays ?
31:34 - Alors, c'est pas forcément tous les mois en Suisse,
31:36 ils en ont beaucoup parce qu'il y en a aussi
31:38 au niveau local, mais c'est plutôt deux fois par an
31:40 des questions qui sont regroupées.
31:42 Mais ça, c'est juste
31:44 un des aspects.
31:46 Ensuite, il y a la question des modes de scrutin.
31:48 Je commençais à m'embourber tout à l'heure,
31:50 à vous parler de jugement majoritaire, mais proportionnel,
31:52 la naissance du vote blanc, tout ça, c'est des sujets
31:54 qu'il faudrait mettre sur la table.
31:56 Et puis, il y a un troisième aspect qui me tient à coeur,
31:58 pas à peur,
32:00 c'est la démocratie délibérative.
32:02 Et c'est la question du tirage au sort.
32:04 Pourquoi est-ce que nos représentants
32:06 seraient forcément des gens
32:08 riches,
32:10 qui ont les moyens
32:12 culturels de se faire
32:14 élire, et pourquoi on ne considérerait pas
32:16 que sur certains sujets,
32:18 des sujets complexes, on pourrait être aussi
32:20 représentés par des gens comme nous,
32:22 qui viennent accéder
32:24 au savoir, qui rencontrent
32:26 des gens qui portent
32:28 des propositions, et qui
32:30 formulent des propositions.
32:32 Et je ne dis pas que des citoyens tirés au sort doivent
32:34 décider, mais je dis que des citoyens
32:36 tirés au sort peuvent
32:38 formuler des propositions, on l'a vu sur la convention
32:40 citoyenne pour le climat, qui vont bien au-delà
32:42 de ce que les politiques peuvent porter.
32:44 Et une fois qu'on a fait ça, on revient
32:46 soit à la représentation par le Parlement,
32:48 soit au peuple à travers le référendum.
32:50 - Alors, Julien Roirand, pour être un tout petit peu
32:52 moins sérieux que vous, vous avez...
32:54 - Et il nous reste une minute trente.
32:56 - Dites-nous un mot de la
32:58 démocrateuf à laquelle vous tenez
33:00 vraiment, parce que finalement, vous avez raison,
33:02 il faut attirer les gens petit à petit vers toutes ces
33:04 formes-là, il faut aussi leur rendre
33:06 la confiance dans le système, et
33:08 le système par eux-mêmes. - J'y vais très vite.
33:10 Ce moment reconstituant
33:12 populaire que j'appelle de mes voeux, et que
33:14 les citoyens réclament, visiblement,
33:16 il peut être festif, il peut être joyeux,
33:18 on n'est pas condamné à balancer des pavés dans la gueule
33:20 des flics, on n'est pas condamné à
33:22 se prendre des coups de matraque,
33:24 vivons ce temps de manière joyeuse,
33:26 projetons-nous ensemble dans une démocratie
33:28 du 21ème siècle,
33:30 à la hauteur des défis, avec des citoyens
33:32 dedans, ce moment est joyeux,
33:34 faisons la fête, prenons les places,
33:36 les bars, les parcs, écoutons de la
33:38 musique, amusons-nous ensemble,
33:40 prenons du plaisir à réinventer la démocratie.
33:42 - Et à Marseille, venons discuter
33:44 de tout ça, peut-être on pourra
33:46 faire une démocrateuf !
33:48 - Voilà, c'est ce que je vous ai proposé hier,
33:50 la démocrateuf à Marseille, le 8-9-10
33:52 juin avec Cécile
33:54 de Ménibus. - Voilà, c'est ça.
33:56 - Et Philippe Le Vide, évidemment ! - Je veux que je t'exclue
33:58 de la démocrateuf, alors !
34:00 - Non, mais il y a un apéro ! - Je vais essayer de mettre l'époque en avant, moi, Philippe !
34:02 - En tout cas, l'un ne va pas sans l'autre, vous le savez, Philippe.
34:04 - C'est clair. - Voilà. - Ah bah oui. - Oui, vous savez.
34:06 - Oui, mais quand même, Griezmann et Mbappé.
34:08 Vous savez qu'on est un peu frères et sœurs siamois !
34:10 - Absolument !
34:12 - Merci, merci beaucoup,
34:14 merci beaucoup, Julien Rouirand d'avoir été avec nous,
34:16 fondateur d'Agora Lab.
34:18 Et on voulait exceptionnellement ouvrir
34:20 notre micro à quelqu'un
34:22 pour un témoignage
34:24 assez exceptionnel sur une maladie
34:26 qui s'appelle la SLA, c'est la
34:28 sclérose latérale amyotrophique,
34:30 dite la maladie de Charcot, qui affecte
34:32 aujourd'hui entre 5000
34:34 et 7000 patients en France. C'est une maladie
34:36 très rare,
34:38 mais c'est la plus étendue des maladies
34:40 rares. Et pour en parler,
34:42 Mika est avec nous.
34:44 Mika, bonsoir. - Bonsoir, Mika.
34:46 - Bonsoir. - Mika,
34:48 vous avez fait appel à Sud Radio
34:50 parce que vous vouliez témoigner de cette maladie.
34:52 Vous êtes atteint de cette maladie
34:54 depuis trois ans, Mika.
34:56 - Oui, tout à fait.
34:58 Ça fait maintenant
35:00 trois ans.
35:02 Et j'aimerais
35:04 vraiment expliquer,
35:06 témoigner aujourd'hui
35:08 de l'impact
35:10 que peut avoir cette maladie
35:12 sur la
35:14 personne malade, mais aussi
35:16 sur son entourage.
35:18 - Je vais
35:20 juste revenir sur
35:22 votre situation,
35:24 Mika. Vous avez
35:26 été... Effectivement, vous avez cette maladie
35:28 détectée il y a trois ans. Vous avez
35:30 une petite fille, et
35:32 vous dites que vous êtes dans une période où vous avez
35:34 encore la possibilité de parler. C'est peut-être
35:36 la possibilité de parler qui... On ne sait
35:38 pas combien de temps ça va durer. Un
35:40 mois, deux mois, trois mois, six mois. Et c'est
35:42 votre occasion, justement, de
35:44 partager votre quotidien,
35:46 qui est un quotidien assez compliqué
35:48 et assez compliqué pour votre famille.
35:50 - Exactement.
35:52 Comme je le dis,
35:54 tant qu'il m'en reste, la
35:56 parole, je veux
35:58 l'utiliser pour
36:00 parler de ça et
36:02 le faire connaître au maximum
36:04 de monde.
36:06 Parce que ça reste quand même
36:08 une maladie.
36:10 Et ma quotidien.
36:12 - Mika, je crois que
36:14 vous pouvez vous parler. - Bonjour, Mika.
36:16 C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est bien
36:18 d'alerter aussi les pouvoirs publics
36:20 sur le fait qu'il faut accélérer la recherche
36:22 sur cette maladie, puisqu'il existe
36:24 des traitements dans d'autres pays
36:26 qui sont ouverts aux Etats-Unis,
36:28 par exemple, et qui n'existent pas en France.
36:30 - Exactement.
36:32 Il y a des médicaments
36:34 qui permettent de
36:36 faire ralentir
36:38 cette maladie.
36:40 Et malheureusement,
36:42 ça met énormément
36:44 de temps à arriver en
36:46 France, en Europe,
36:48 alors que, justement,
36:50 le temps
36:52 ne compte pas.
36:54 - Oui, le temps est compté.
36:56 Je voulais juste, Mika, si vous permettez,
36:58 parler de cette association. Ça s'appelle
37:00 larsla.org,
37:02 qui ne vit
37:04 et qui dépend de 80%
37:06 des dons, justement, pour
37:08 faire avancer cette recherche.
37:10 Donc, vous avez la possibilité
37:12 de faire des dons. C'est comme tout à l'heure,
37:14 même 1€, 2€,
37:16 pour faire avancer cette recherche.
37:18 Pardon, Philippe et David.
37:20 - Mika, en plus, il y a vraiment une double ou triple peine.
37:22 Vous êtes dans une situation difficile
37:24 car la maladie demande des gros frais
37:26 en aide technique, en aménagement de domicile.
37:28 Il n'y a pas d'aide
37:30 pour aider les malades de cette maladie,
37:32 pour aménager leur chez-soi ?
37:34 - Il y a
37:36 des aides,
37:38 mais, encore une fois,
37:40 les temps
37:42 de traitement
37:44 de dossiers sont
37:46 assez longs
37:48 et, nous,
37:50 notre maladie évolue
37:52 très rapidement.
37:54 Et, du coup,
37:56 on se retrouve bien souvent
37:58 être obligé
38:00 d'avancer
38:02 tous ces frais.
38:04 Et, quand on a perdu
38:06 son travail,
38:08 notre femme
38:10 a également
38:12 quitté son travail
38:14 pour s'occuper
38:16 de nous,
38:18 ça devient
38:20 très compliqué.
38:22 - Absolument. Je rappelle
38:24 que la maladie de Charcot,
38:26 vous perdez forcément mobilité,
38:28 vous perdez la possibilité de manger,
38:30 de la parole,
38:32 et on parle assez peu
38:34 des aidants et de l'importance
38:36 des aidants et de prendre soin des aidants
38:38 au chevet des personnes
38:40 malades.
38:42 Mika, vous vouliez dire un dernier mot, je crois ?
38:44 - Je voudrais
38:46 vraiment
38:48 que tout le monde
38:50 comprenne l'impact
38:52 que ça peut avoir
38:54 sur l'entreprise.
38:56 Moi, il faut savoir
38:58 que j'avais
39:00 tout avant ça.
39:02 J'avais une entreprise,
39:04 j'avais une
39:06 famille,
39:08 et donc,
39:10 et tout me
39:12 résistait.
39:14 Et, du jour au lendemain,
39:16 ça peut vraiment
39:18 tout basculer,
39:20 ça peut toucher absolument
39:22 tout le monde.
39:24 Même les plus...
39:26 même les gens
39:28 en a tendance à croire
39:30 que ça touche...
39:32 - Ça touche les autres,
39:34 c'est ça que vous voulez dire, ça touche les autres,
39:36 mais ça, effectivement, peut toucher n'importe qui,
39:38 à n'importe quel moment, et c'est une maladie
39:40 qui arrive en moyenne aux alentours de 50
39:42 ou 65 ans.
39:44 - Mika, merci, en tout cas,
39:46 de nous avoir offert ce témoignage
39:48 extrêmement émouvant.
39:50 - Tout notre soutien.
39:52 - Merci beaucoup, Mika, vous savez que
39:54 l'antenne vous est ouverte, bien sûr.
39:56 Vous avez bien entendu
39:58 nos numéros de téléphone avec qui vous êtes maintenant.
40:00 - Et si on peut vous aider avec le G500 Citoyens,
40:02 avec des associations d'aide aux malades, etc.,
40:04 n'hésitez pas, on sera à vos côtés.
40:06 - On peut rappeler le nom de l'association, peut-être ?
40:08 - Oui, c'est la ARSLA,
40:10 en fait, c'est la maladie de Charcot,
40:12 qui est la sclérose latérale
40:14 amyotrophique, dite maladie de Charcot.
40:16 Merci mille fois, Mika,
40:18 d'avoir eu le courage, en tout cas,
40:20 de vous adresser à nous en direct sur Sud Radio.
40:22 Merci aux associations
40:24 d'être venues ce soir. Pardon, c'est difficile.
40:26 - Aux associations qui sont venues avec nous,
40:28 merci beaucoup à vous. Beaucoup d'émotions,
40:30 on est vraiment de tout cœur avec vous, Mika,
40:32 on va faire tout ce qu'on peut pour vous aider.
40:34 Allez, tout de suite, ça va être Pluguet, notre ami,
40:36 Yvan Cujous, dans le Loft Music, reçoit Thibaut Covin
40:38 et Jean-Baptiste Bulay. Et tout de suite,
40:40 votre argent avec Stéphane Moller, conseil de famille.
40:42 A demain 17h.