Baisse de la confiance dans la justice et à l'égard de la police

  • l’année dernière
Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie GROS et Stéphane PELLET, co-présidents du #G500citoyen, Jérome Pauzat,co fondateur de l’association Amour de la Justice, Laurent Sebag, co fondateur Amour de la Justice et Bruno Pomart, président Raid aventure
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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2023-11-27##

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Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
00:07 Et comme tous les lundis soirs, les vraies voix citoyennes avec le duo irremplaçable du lundi soir de 19h à 20h sur Sud Radio.
00:16 Bonsoir Aurélie Gros, co-présidente du G500, en forme, Stéphane Pelé, co-président du G500. Ça va ?
00:25 Avec grand plaisir pour vous retrouver, ainsi que notre chère Cécile qui va peut-être nous rejoindre. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:31 Qui va nous rejoindre dans quelques instants. Je commence. Au sommaire de l'émission, le taux de confiance dans la justice s'effondre à 44% en 2023.
00:41 Paradoxe, les Français n'ont jamais été autant en demande de justice et en même temps aussi critiques à son égard.
00:48 Cette injonction contradictoire conduit tout droit l'institution judiciaire vers un burn-out et la déliquescence affaiblit chaque jour un peu plus l'état de droit déjà malmené.
00:59 Tel est le constat alarmant que dresse l'association Amour de la Justice, A-M-O-U-R. Jérôme Poza, magistrat, sera avec nous pour en parler.
01:08 57% des Français éprouvent un sentiment de confiance et/ou de sympathie pour la police, mais le dialogue reste rompu avec une partie d'entre eux.
01:18 La police de proximité, démantelée en 2003 par Nicolas Sarkozy, pourrait-elle être une solution pour la renouer ?
01:24 Tous les Français ont-ils encore confiance en la police ? Comment préserver ce lien avec ceux dont la mission est d'assurer notre sécurité,
01:31 alors que les pratiques sont parfois remises en question ? Comment réconcilier police et citoyen ?
01:35 Bruno Pommarc, on connaît bien, président fondateur du Red Aventure et fondateur, un des cofondateurs du Red, est dans notre compagnie.
01:44 Salut !
01:45 Stéphane Pelé, bonsoir.
01:52 Bonsoir Stéphane Pelé, bonsoir Réli Gros.
01:55 Bonsoir.
01:56 Bonsoir Cécile.
01:57 Non mais on se dit la vérité, j'étais en train de discuter avec Patrick Roger, notre directeur général, donc tout à coup on m'a dit "mais je crois que vous avez une émission Madame de Minibus".
02:03 Ah oui absolument !
02:04 Que vous avez lu Sprinté par rapport à Florence Griffiths Joyner au JO de Séoul, elle avançait pas par rapport à vous.
02:09 Pardon, je ne le referai plus, pardon Stéphane Pelé.
02:14 Je crois qu'on démarre.
02:16 On peut commencer par la justice.
02:19 Très bien.
02:20 Alors vous savez cette fameuse formule "justice partout, justice nulle part", elle vient d'une autre expression plutôt de la fin du 19ème, c'était le fameux "police partout, police nulle part".
02:30 Justice nulle part.
02:31 C'était police partout, justice nulle part.
02:33 Ah le slogan du Paris.
02:35 Il est là le spécialiste, c'est pas moi.
02:38 C'est marrant ça.
02:40 Vous avez pu vous appuyer sur quelqu'un.
02:43 Bon, alors je vais faire mieux que ça encore, j'ai un bouquin à côté, vous allez voir, et il y a une formule que j'adore.
02:48 La justice c'est comme la Sainte Vierge, si on la voit pas de temps en temps le doute s'installe.
02:54 Alors celle-là c'est pas Michel Audiard, c'est Michel Audiard, et en fait c'est exactement à l'image de ce qui se passe en ce moment.
03:01 Petit à petit les français espèrent beaucoup dans les décisions de justice, on le sait la société est quand même relativement violente,
03:08 il n'y a pas une journée où il ne se passe pas quelque chose de plus en plus grave, et on espère beaucoup dans cette justice.
03:13 Et bien en fait le constat est plutôt alarmant parce que finalement on ne la connaît pas réellement cette justice,
03:19 on ne sait pas comment elle fonctionne, on est souvent sur des batailles au plus haut niveau,
03:23 puisque c'est les fameux pouvoirs entre eux, et notamment l'indépendance de la justice qui est plus ou moins bafouée par le pouvoir exécutif.
03:30 Et donc on est assez heureux qu'une association au plan national soit née il y a quelques années,
03:36 qu'elle ait d'ailleurs été l'une des fondatrices et co-fondatrices du G500 du sommet citoyen,
03:41 et qu'elle ait réussi à mettre en place un travail entre les magistrats, les greffiers, les usagers de la justice.
03:48 Et donc on est heureux de recevoir Jérôme Pozat, parce qu'un bouquin sort...
03:52 - Sur la pédagogie peut-être ?
03:53 - Exactement, qui va raconter un petit peu mieux, avec un regard croisé de professionnel,
03:58 comment fonctionne la justice, et comment on pourrait, grâce à des solutions proposées par les magistrats eux-mêmes,
04:03 mais aussi par les usagers et les citoyens, l'améliorer, la faire mieux fonctionner.
04:08 Voilà, Jérôme Pozat, partout, Jérôme Pozat nulle part...
04:12 - Ici dans le sud-radio !
04:15 - Jérôme Pozat dans le sud-radio.
04:17 - Jérôme Pozat, le constat finalement c'était quoi, à la base ?
04:21 - À la base, le constat de ce livre, c'est un constat entre l'écart de ce qu'est la justice,
04:28 ou en tous les cas de ce qu'elle devrait être, et la représentation qu'en a l'opinion publique.
04:32 Une représentation qui est tronquée, biaisée, par certains discours,
04:37 qui viennent à la fois des médias, à la fois des politiques, mais également de l'institution.
04:42 Et donc notre objectif dans cet ouvrage, c'était d'être assez, on va dire, simple dans nos explications,
04:51 assez pédagogique pour démontrer qu'est-ce qui était dévoyé dans la justice d'aujourd'hui,
04:55 quels étaient les grands principes qui étaient battus en brèche,
04:58 à la fois par les médias et les politiques.
05:00 C'est vrai que, alors, pas de généralisation, certains médias et certains politiques, bien entendu,
05:05 et donc on a donné beaucoup d'exemples, beaucoup de principes fondamentaux.
05:09 - Suffisamment puissants pour que ça puisse créer le trouble, quand même ?
05:12 - Suffisamment puissants pour que ça puisse créer le trouble, et on est en plein dans le sujet,
05:16 avec, comme vous l'avez dit tout à l'heure en introduction, une actualité qui est, ma foi,
05:20 très chargée en affaires judiciaires, et notamment sur des principes comme la présomption d'innocence,
05:26 ou, comment dire, le principe de négation pénale, ou le principe, effectivement, de justice...
05:33 - Ce que je trouve juste, excusez-moi de vous interrompre dans ce beau débat,
05:37 nous avons aussi Laurent Sebag qui est en visio,
05:40 et qui est cofondateur d'Amour de la Justice, qu'on connaît bien,
05:44 il était avec nous, avec vous également, Jérôme Poza, lors du G500 à Marseille.
05:49 - Bonsoir, merci, en tout cas, d'être avec vous.
05:51 Je vais me tourner vers vous.
05:53 Quels sont les points, les premiers points sur lesquels vous avez travaillé ?
05:58 - Laurent.
06:00 - Laurent. Voilà.
06:02 - Les premiers points sur lesquels on a travaillé, avant de s'attarder sur le dévoiement,
06:06 comme disait très justement, dont parlait très justement Jérôme tout à l'heure,
06:10 on est parti du tribunal médiatique, au moment où on s'est penché sur ce sujet,
06:14 c'était un peu la déviance sociétale qui était celle du moment.
06:22 On était juste après le syndrome MeToo,
06:26 on était juste après des plateaux télé sur lesquels on peut vendre la mort de certaines personnes
06:36 en disant qu'il faut des procès expéditifs, voire pas de procès du tout,
06:40 et on s'est dit qu'à un moment donné, il fallait remettre la justice,
06:43 comme on remet l'église au milieu du village, il fallait remettre la justice à sa place,
06:47 en indiquant quelle était la mission de chacun.
06:51 Et donc rappeler que la justice, ça se rend d'abord dans les prêtoirs,
06:54 et pas sur les plateaux télé, notamment.
06:58 Donc ça c'est le point de départ.
07:00 - C'est un vrai souci justement, cette justice des médias,
07:04 où la justice est déjà rendue, avant que la justice elle-même ait fait son travail.
07:10 - Tout à fait, on le voit, je pense là, pour prendre un exemple d'actualité
07:14 qui peut parler aux auditrices et aux auditeurs,
07:17 l'affaire dramatique de Crépole, avec ce jeune qui est décédé
07:21 dans des conditions qui ne sont pas encore explicitées par la justice,
07:24 et pour cause, il y a une enquête qui est en cours,
07:27 et pour autant, vous avez vu sur les réseaux sociaux, dans les médias,
07:30 un déversement d'explications, de vérités toutes faites,
07:34 alors que pour l'instant, on ne sait pas,
07:36 et l'explication pourrait être beaucoup plus simple que ce qui a été, on va dire,
07:40 divulgué à travers les réseaux sociaux,
07:43 et puis ça déchaîne des phénomènes de retour primitif à une sorte de justice privée.
07:49 Vous avez vu ces personnes qui sont venues de France et de Navarre...
07:52 - L'auto-justice, oui. - Voilà, l'auto-justice, la vengeance.
07:55 Donc ça rappelle, on a eu beaucoup d'affaires sur ça,
07:57 rappelez-vous l'année dernière, en 2022, en octobre,
07:59 ce père de famille qui a été tabassé,
08:02 l'auteur présumé apparemment de violences sexuelles sur sa fille,
08:06 ou à Nantes, effectivement, les habitants d'un quartier
08:10 qui ont fait leur enquête eux-mêmes,
08:12 qui ont été voir les commerçants, prendre les caméras,
08:15 et qui ont retrouvé l'auteur, effectivement, de coups mortels sur une personne du quartier.
08:18 - Et qui l'ont même interrogé. - Tout à fait.
08:20 - Voilà, on en est là aujourd'hui. - Alors, Stéphane Pelé.
08:22 - Alors bon, on va développer tout ça, mais premier volet très important,
08:26 les gens, une partie des gens, malgré ce tribunal médiatique,
08:30 ont le sentiment que la justice ne va pas assez loin.
08:34 Ils aimeraient qu'elle soit souvent plus sévère, ils ont l'impression que...
08:37 - Plus rapide. - On arrête les gens.
08:39 Je me fais le porte-parole de tout ce qu'on entend,
08:41 qu'on entend que les gens sont arrêtés, mais finalement ils ressortent très très vite.
08:45 - Jérôme Causa, Laurence Aubach, comment on peut expliquer ça ?
08:48 - On va prendre un exemple d'un verdict qui a scandalisé la France,
08:51 un mineur qui traîne un policier sur un refus d'obtempérer sur 20 mètres,
08:55 et qui prend 35 heures de travaux d'intérêt général,
08:58 on comprend, ou alors le type qui se fait cambrioler,
09:00 qui arrive à immobiliser un de ses cambrioleurs,
09:02 qui ne lui a même pas foutu une baffe, il l'a simplement immobilisé,
09:05 et qui a été plus condamné que son cambrioleur.
09:07 Est-ce que vous comprenez que des décisions comme ça, ça horripile les Français ?
09:11 - Ça crée de l'injustice pour le coup. - Oui.
09:13 - Oui, mais encore une fois, c'est très difficile de commenter ce genre de décision
09:17 quand on n'est pas dans le dossier.
09:19 Et le magistrat que vous avez dans vous...
09:21 - Traîner un policier sur 20 mètres, c'est quand même grave.
09:23 - C'est quand même grave.
09:24 Après, je ne connais pas cette décision, mais ça a été rendu apparemment par le tribunal...
09:27 - Le tribunal de Nantes.
09:29 - Le tribunal pour enfants de Nantes, j'imagine,
09:31 avec toute la spécificité de la justice des mineurs,
09:34 mais encore une fois, je vais vous rappeler quelque chose qu'on oublie souvent,
09:38 c'est le législateur qui fait les lois, c'est le législateur qui fixe les peines,
09:41 et le juge applique les ventailles de peine qui sont prévues dans le Code pénal
09:47 ou dans le Code pénal de justice des mineurs,
09:49 tel que l'a été réformé par M. Dupond-Mauritier et la Chancellerie.
09:52 - Allez, vous restez avec nous, vous faites une petite pause.
09:54 Jérôme Posac est avec nous, cofondateur de l'association Amour de la Justice,
09:58 et Laurence Sebag, cofondateur de Amour de la Justice aussi.
10:00 Vos appels 0826-300-300, vous avez la possibilité de poser des questions.
10:04 Et comme Bruno Pomard, ancien policier du RAID, est avec nous,
10:08 Bruno, si vous voulez participer à ce débat, vous êtes les bienvenus.
10:13 On vous attend, on fait une petite pause. A tout de suite.
10:15 Bienvenue dans les vraies voix citoyennes, on est ravis de vous retrouver avec cette question,
10:20 en tout cas cette affirmation, le taux de confiance dans la justice s'effondre à 44% en 2023.
10:26 On va en parler avec nos invités, Jérôme Posac est avec nous,
10:29 cofondateur de l'association Amour de la Justice, et avec son autre cofondateur,
10:33 Laurence Sebag, merci d'être avec nous.
10:37 Et puis, comme vous êtes là, Bruno Pomard, et que vous êtes un ancien policier,
10:42 vous, vous voyez la justice de l'autre côté.
10:45 En attendant, avec vous, Jérôme Posac, ce qui est intéressant de comprendre,
10:50 alors d'abord il y a un constat, et quelles sont les solutions à apporter ?
10:53 Parce que c'est bien de constater, mais vous avez aussi travaillé à l'avenir.
10:58 On fait deux sortes de propositions, des propositions en termes de communication,
11:03 et des propositions institutionnelles.
11:05 La proposition en termes de communication, c'est parti sur le constat, encore une fois,
11:08 qu'on a laissé la place libre, et que si cette société du commentariat s'est instaurée aussi facilement,
11:13 c'est que la justice a été très taiseuse et peu parlante.
11:16 On est engoncés dans ce que nous appelons le devoir de réserve,
11:19 de peur de dire des choses qui vont nuire à notre carrière,
11:21 de peur de ne pas avoir une parole libre.
11:25 - Ah bon, ça ne vous est pas imposé ? C'est de l'auto-censure en fait ?
11:27 - Ah non, ça nous est imposé. C'est dans le statut organique.
11:30 Nous avons un devoir de réserve, et vous avez vu dernièrement
11:32 que des politiques veulent éteindre la communication syndicale des magistrats,
11:37 et d'autres ont rajouté effectivement la nécessité d'impartialité dans notre communication.
11:41 Donc vous voyez, quand je prends la parole ce soir,
11:43 je suis soumis à tous ces principes, mais je n'aurai pas de langue de bois quand même, je vous rassure.
11:46 - D'ailleurs, montrons, parlons à nouveau du fait que vous sortez,
11:49 il y a quelques jours, ce fameux "Justice partout, justice nulle part",
11:56 et que c'est remarquable, votre association et votre livre, d'ailleurs beaucoup de médias en parlent,
12:01 parce que ce sont des magistrats, encore des avocats, des usagers, des greffiers, qui l'ont écrit.
12:06 - Nous ne sommes pas un syndicat, et nous n'avons pas vocation à concurrencer les syndicats
12:10 qui font très bien leur travail, nous sommes un rassemblement de professionnels de la justice,
12:14 et l'idée c'est de remonter sur la place publique des idées qui viennent du terrain.
12:18 Encore une fois, je vous parlais de communication,
12:20 on prône effectivement la création d'un magistrat spécialisé dans la communication judiciaire,
12:25 donc dans chaque tribunal, dans chaque cour d'appel, un magistrat qui aurait vocation à expliquer
12:31 et à faire de la pédagogie à chaque affaire, chaque délibéré.
12:34 - Un porte-parole en fait ?
12:35 - Effectivement, une sorte de porte-parole, d'ailleurs vous avez vu les grandes instances judiciaires
12:39 commencent à communiquer par des communiqués, le conseil supérieur de la magistrature,
12:43 les grandes cours d'appel, et donc on pourrait imaginer dans chaque établissement judiciaire un communicant.
12:49 - Laurence Sebak, ce serait ça le premier besoin, un communicant dans chaque grand tribunal ?
12:54 C'est ça en fait, TGI, etc ?
12:57 - Oui, après on peut réfléchir à l'échelle à laquelle on le trouve.
13:01 Mais en tout cas une chose est sûre, c'est qu'à l'heure actuelle, la communication institutionnelle
13:05 elle est fixée que par un article du Code de procédures pénales, qui est l'article 11,
13:09 et qui donne la prérogative de la communication exclusivement au procureur de la République.
13:13 Or vous savez que 1) la justice française, elle est essentiellement pas pénale,
13:18 c'est la justice civile du quotidien qui intéresse tous les Français,
13:21 puisque fort heureusement tous les Français n'ont pas affaire à la justice pénale,
13:25 et 2) la question se pose de savoir si à un moment donné, quand c'est le siège qui est en charge
13:30 de mener des investigations pénales notamment, est-ce qu'il paraît bien logique
13:35 que ce soit le procureur qui continue de s'exprimer, alors qu'on en dit ce qu'on veut,
13:40 son indépendance est remise en question, ne serait-ce que par la Cour européenne des droits de l'homme.
13:44 Donc ça pose des tas de questions éthiques, au-delà de celles de la communication,
13:48 mais c'est un premier angle d'approche.
13:50 - Mais Laurent Sauvat, comment c'est perçu cette première idée au sein de votre institution ?
13:59 - C'est perçu comme étant quelque chose qui est un peu dangereux,
14:04 puisqu'effectivement ce devoir de réserve nous astreint à jouer sur du velours,
14:09 c'est-à-dire qu'on peut dire un certain nombre de choses et on ne peut pas tout dire,
14:12 donc c'est vrai que c'est un exercice très compliqué,
14:14 et c'est la nature humaine, devant la complexité des choses, on a tendance à prendre la fuite.
14:19 Mais à un moment donné, le problème c'est que la fuite laisse une place béante
14:23 et que la communication judiciaire finit par être faite par ceux dont ça n'est pas le métier,
14:28 qui ne la connaissent pas et qui forcément la font mal.
14:31 - L'ancien policier d'élite Bruno Pomart voulait réagir.
14:34 - Justement, l'important c'est de mettre un correspondant en communication,
14:37 comme il y a au ministère intérieur, comme il y a dans la gendarmerie nationale.
14:40 Mais est-ce que vous ne pourriez pas rajouter un point dans le travail que vous faites,
14:43 qui me semble intéressant, c'est une inspection générale de la justice,
14:45 mais une vraie inspection générale de la justice.
14:47 Parce qu'actuellement, on tape beaucoup sur la police nationale,
14:50 avec l'IGPN qui ne fait soi-disant pas son travail,
14:52 pourtant la tête de l'IGPN d'Ardenners a mis une magistrate.
14:56 Ça serait peut-être intéressant qu'on mette une inspection générale de la justice
14:59 avec à la tête un haut fonctionnaire de la police.
15:01 C'est une question.
15:02 - Pourquoi pas. Je crée une inspection générale qui soit une autorité indépendante,
15:08 si on peut y penser.
15:09 - On en a un, un inspecteur général, on en connaît.
15:11 - Vous voulez réagir, Steven Pelley ?
15:13 - Non mais moi je voulais dire, et puis après on va vous demander aussi
15:15 votre volet institutionnel de mesure,
15:17 mais il y a un exemple que je trouve extrêmement bien expliqué dans ce livre
15:20 et très éclairant, c'est cette histoire de la présomption d'innocence.
15:23 Ça a été inventé, je le sais, par une garde des Sceaux
15:26 que je connais très très bien, dans les années 2000.
15:29 - C'est Elisabeth Nihoud.
15:30 - Cette protection est très importante, puisqu'en effet,
15:33 ça évite qu'on se rue sur les gens et qu'on les croie tout de suite coupables
15:37 quand quelque chose est mis en route.
15:38 Mais par contre, la plupart des gens du tribunal médiatique,
15:41 ils font quelque chose de très habile,
15:43 c'est qu'ils disent à partir de là,
15:45 "La personne est donc innocente."
15:47 Mais non, elle est présumée innocente, mais elle n'est pas forcément innocente
15:51 parce qu'en effet, il y a un ensemble de faits concordants
15:54 qui font qu'un magistrat a pris cette décision très très lourde
15:57 d'une mise en examen.
15:58 Et on joue plus que sur les mots,
16:01 c'est-à-dire qu'il y a une protection derrière laquelle on se drape
16:03 et d'un coup, bien sûr, toute personne est...
16:05 - Avec le policier Florent-Guerrenaël.
16:08 C'est un cas d'école, ça.
16:10 - Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non.
16:13 Ce qu'on appelle dans le livre la négation de la mise en examen,
16:15 c'est-à-dire de considérer que la mise en examen
16:18 est un simple acte administratif
16:20 ou une modalité d'accès de l'avocat de la défense à un dossier.
16:23 Non, la mise en examen, c'est quelque chose qui engage,
16:26 comme l'a dit Stéphane,
16:27 ce sont effectivement des indices graves ou concordants
16:30 qui sont mis sur la personne qui est placée en mise en examen.
16:34 Et la personne qui finalement a un petit peu dévoyé
16:37 cette notion de mise en examen, paradoxalement,
16:39 c'est notre chef de l'État,
16:40 qui est pourtant garant de l'indépendance de la magistrature
16:44 et qui, dans l'affaire Dupond-Moriti,
16:46 mais dans d'autres affaires, effectivement,
16:48 est venu un petit peu mettre à mal cette notion de mise en examen.
16:52 Et vous voyez, dans l'oreille de l'opinion publique,
16:55 ça veut dire que, oui, c'est une mise en examen,
16:57 c'est pas grand-chose, il est innocent.
16:59 C'est différent.
17:00 La présomption d'innocence est à relier avec la mise en examen
17:03 et c'est quelque chose qui est très, très, très subtil
17:05 et qu'il ne faut pas banaliser, comme ça a été fait
17:08 effectivement à longueur de temps
17:10 par certains médias et certains politiques,
17:12 puisque vous avez vu que, malheureusement,
17:14 dans toutes ces affaires médiatico-politiques,
17:17 effectivement, cette notion est dévoyée à dessein
17:20 pour justement protéger l'image publique
17:22 des personnes qui ont affaire avec la justice.
17:24 - Allez-y, allez-y, Laurent.
17:26 - Je veux ajouter, juste pour compléter,
17:28 que cette même présomption d'innocence
17:30 ne doit pas être sacralisée.
17:32 C'est-à-dire qu'on ne peut pas non plus
17:34 réfugier derrière elle systématiquement
17:36 pour dire "Circuler, il n'y a rien à voir".
17:38 On ne peut pas questionner, on ne peut pas interroger
17:41 ou on ne peut pas même se questionner
17:44 sur la nécessité, par exemple, de rester sur un poste.
17:46 Quand on pose aujourd'hui la question à un ministre
17:48 de savoir si, selon la jurisprudence
17:50 Bérégovoy-Baladur, il doit quitter son ministère
17:52 le temps d'une instruction préparatoire
17:54 ou d'une information judiciaire,
17:56 ça n'est jamais remettre en question
17:58 la présomption d'innocence.
18:00 À aucun moment, quand c'est suggéré
18:02 dans cette jurisprudence, il est dit
18:04 "Vous devez quitter votre ministère pour l'instant".
18:06 C'est la question que je voulais poser, Laurent Sebag,
18:08 parce que tout le monde demande la démission,
18:10 mais juste la mise en retrait, on est d'accord ?
18:12 Ce qui est possible ?
18:14 Juste la mise en retrait, mais même la mise en retrait
18:16 elle-même n'est pas une façon d'attenter
18:18 à la présomption d'innocence. C'est au contraire,
18:20 me semble-t-il, un moyen de préserver
18:22 les équipes qui sont autour,
18:24 j'allais dire, du ministre
18:26 ou des ministres concernés, parce que ça concerne
18:28 assez souvent des ministres.
18:30 C'est une façon de préserver l'équipe gouvernementale.
18:32 Donc, en la sacralisant,
18:34 on risque de porter atteinte
18:36 à une stabilité gouvernementale.
18:38 - Alors, vous aviez parlé, Laurent Sebag,
18:40 Jérôme Pozat, de mesures que vous proposiez.
18:42 Si vous nous en proposiez une,
18:44 choc sur le plan institutionnel,
18:46 ce soir.
18:48 - Laurent, à toi l'honneur.
18:50 (rires)
18:52 - Une choc, ce serait...
18:54 Alors, elle serait assez longue à expliquer,
18:56 mais je vais la résumer
18:58 sous un acronyme de quelques lettres
19:00 qui s'appelle D.N.A.P.
19:02 C'est ce qu'on appelle le Directeur National
19:04 de l'Action Publique.
19:06 C'est-à-dire qu'on ferait un bouleversement
19:08 organisationnel de la politique.
19:10 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
19:12 on ne confierait plus
19:14 la définition d'une politique pénale nationale
19:16 à un gouvernement,
19:18 ne serait-ce que parce qu'aujourd'hui,
19:20 on a un poids de la représentation
19:22 de l'exécutif et d'un homme en particulier,
19:24 le chef de l'État.
19:26 Et donc, pour que la politique nationale
19:28 pénale soit vraiment définie
19:30 par la souveraineté populaire,
19:32 eh bien, on confierait
19:34 cet exercice-là à un organe
19:36 qu'on créerait, qui serait indépendant,
19:38 qui répondrait de sa responsabilité
19:40 devant le Parlement,
19:42 et qui, avec la confiance des Français,
19:44 proposerait la conduite de cette politique.
19:46 - Mais vous avez parlé...
19:48 - Évidemment, il en répondrait devant eux.
19:50 - Vous avez parlé de souveraineté populaire.
19:52 Aux États-Unis, les juges sont élus,
19:54 dans de nombreux États.
19:56 Je ne sais pas, les juges prud'homo,
19:58 les juges au tribunal de commerce,
20:00 est-ce qu'ils ne voudraient pas élire les juges ?
20:02 Parce que le pouvoir exécutif est élu,
20:04 le pouvoir législatif est élu,
20:06 pourquoi pas le pouvoir judiciaire ?
20:08 - Parce que nous ne sommes pas un pouvoir,
20:10 jusqu'à présent.
20:12 - C'est une autorité ?
20:14 - C'est une autorité, ça a été voulu par le général De Gaulle,
20:16 ça a été voulu par Michel Debré,
20:18 ça a été fait en réaction aux justices
20:20 qui ont été rendues par les Parlements
20:22 avant la Révolution,
20:24 et la Révolution n'a pas brillé,
20:26 par ces actes de résistance,
20:28 et derrière, le pouvoir exécutif a décidé
20:30 que la justice ne serait pas un pouvoir
20:32 et que ça resterait une autorité judiciaire.
20:34 Et Emmanuel Macron l'a réaffirmé à plusieurs reprises,
20:36 il ne veut pas que la justice soit un pouvoir.
20:38 Alors que nous demandons
20:40 à ce que nous soyons un pouvoir
20:42 et que nous ayons à rendre des comptes
20:44 et que nous soyons responsables.
20:46 Mais l'élection viendrait
20:48 s'entrechoquer
20:50 avec l'impératif d'impartialité.
20:52 Comment voulez-vous être impartial
20:54 si vous êtes élu
20:56 et que vous devez votre légitimité
20:58 à des électeurs ?
21:00 - C'est ça la définition de l'amour de la justice.
21:02 C'est le nom
21:04 de l'association de Jérôme Pozat
21:06 et Laurence Bague.
21:08 - Laurence Bague et Jérôme Pozat,
21:10 puisque la police est venue s'interpeller
21:12 dans votre débat,
21:14 vous pourrez vous interpeller dans le celui
21:16 de Bruno Pomard dans quelques instants.
21:18 - Sans le mettre en examen quand même.
21:20 - Avec ce chiffre aussi
21:22 de 57% des Français
21:24 qui éprouvent un sentiment de confiance
21:26 ou de sympathie à l'égard
21:28 de la police. On en parle dans quelques instants.
21:30 A tout de suite.
21:32 Chaque semaine, G500, Aurélie Gros et Stéphane Pelay
21:34 nous mènent vers des sujets
21:36 passionnants d'engagement,
21:38 de changement, de paradigme.
21:40 En fait, on a une vision un petit peu différente
21:42 de ce qui se passe
21:44 sur certains sujets.
21:46 Et là, en l'occurrence, de grosses institutions.
21:48 La justice d'un côté,
21:50 la police de l'autre.
21:52 Et nous étions avec Laurent Sebaque,
21:54 cofondateur de Amour de la justice,
21:56 avec l'autre cofondateur, Jérôme Pozat,
21:58 qui sont magistrats.
22:00 Et la police.
22:02 Aujourd'hui, c'est un sujet important,
22:04 on en parle beaucoup. 57% des Français
22:06 qui éprouvent un sentiment de confiance
22:08 ou de sympathie à l'égard de la police.
22:10 Et pour en parler, vous le connaissez bien, Bruno Pomard,
22:12 président fondateur du RAID Aventure,
22:14 un homme d'engagement sur le terrain.
22:16 Merci d'être avec nous, Bruno Pomard.
22:18 - Merci.
22:20 - Eh bien, oui, on a choisi de mettre
22:22 en lumière Bruno Pomard, parce qu'aujourd'hui,
22:24 on parle de 57% de confiance,
22:26 mais ça veut dire
22:28 43%
22:30 de personnes qui n'ont
22:32 plus confiance en la police,
22:34 ce qui est un chiffre dramatique. Et on le disait
22:36 hors plateau, on allait dans les écoles
22:38 à l'époque, voir les petits-enfants, ou dans les collèges,
22:40 on se disait "vous voulez faire quoi ? Plutoir,
22:42 pompier, policier ?"
22:44 Aujourd'hui, on ne l'entend plus.
22:46 Donc, Bruno a fêté en
22:48 2022 les 30 ans d'existence
22:50 du RAID Aventure Organisation,
22:52 qui est une association qui souhaite remettre
22:54 du lien, notamment avec la jeunesse,
22:56 qui porte beaucoup de combats au-delà de ça,
22:58 et que c'est vrai que
23:00 le G500, nous,
23:02 on trouve ça intéressant quand il y a des belles actions
23:04 comme celles-là qui se font dans les
23:06 territoires, et quand on voit qu'on est
23:08 dans une période où on a un respect quand même
23:10 des institutions,
23:12 on est relativement
23:14 écorné. Je pense qu'il est
23:16 important aussi d'entendre les belles actions
23:18 que mène la police. Donc Bruno,
23:20 c'est à vous, racontez-nous
23:22 votre aventure,
23:24 la création. - Oui, oui,
23:26 vous la connaissez bien, vous voyez cette aventure,
23:28 parce qu'elle est née dans les Saônes. Mais je vais rassurer nos amis
23:30 de la justice, parce que je travaille beaucoup, mais beaucoup, avec la justice.
23:32 J'ai signé une convention
23:34 il y a un peu plus d'un an avec
23:36 Éric Dupond-Moretti, où je prends
23:38 en charge beaucoup de jeunes qui sont sous main de justice
23:40 avec la PJJ, la Direction nationale
23:42 de la PJJ. - Protection judiciaire de la jeunesse.
23:44 - Oui, pardon, oui, excusez-moi.
23:46 Où on prend en charge des jeunes, où on mixe
23:48 des éducateurs spécialisés, ça c'est du nouveau,
23:50 c'est quelque chose d'exceptionnel,
23:52 avec des policiers. J'ai 350 policiers
23:54 bénévoles qui travaillent dans ma structure à
23:56 retravailler le lien avec cette jeunesse, avec la population
23:58 tout simplement, parce que, comme tu le disais à l'instant,
24:00 c'est vrai que, évidemment,
24:02 la police parfois est vilipendée,
24:04 elle est critiquée, mais elle est quand même aimée
24:06 de façon générale. Il y a des tendances,
24:08 comme on dit, mais on est quand même très aimé
24:10 par la population. Et nous,
24:12 on s'évertue avec Red Aventure,
24:14 comme on l'a fait d'ailleurs aujourd'hui, on a été reçu au ministère de l'Intérieur,
24:16 pour présenter une pièce de théâtre
24:18 aussi, qui se
24:20 distribue un peu partout en France
24:22 sur les violences faites aux femmes. - Je l'ai vue.
24:24 - Ah, vous étiez ? - Je l'ai vue, oui, je l'ai promue
24:26 sur Nes. - Ah,
24:28 bon, ben voilà, donc c'est un travail
24:30 qu'on fait avec 350 policiers très engagés,
24:32 et pour nous c'est essentiel. D'abord,
24:34 travailler main dans la main avec les services
24:36 de la justice, parce que la PGJ fait un travail
24:38 formidable, très difficile, de plus en plus
24:40 difficile, et cette transversalité,
24:42 on la trouve avec des policiers
24:44 qui vont travailler au contact de ces jeunes,
24:46 et de ces jeunes qui sont soumises à la justice.
24:48 C'est également un deuxième travail
24:50 que l'on fait aussi, sur les réparations
24:52 pénales, courtes. Donc on a
24:54 en signe de convention, très bientôt d'ailleurs,
24:56 pour accueillir des jeunes
24:58 qui seront, et là on parle de sanctions
25:00 rapides, c'est-à-dire dès que le jeune a fait une connerie,
25:02 bim, ça tombe tout de suite. De un
25:04 à trois jours, vous allez me dire "c'est que de un à trois jours"
25:06 où on va faire des stages de citoyenneté,
25:08 mais qui seront faits effectivement.
25:10 C'est l'épreuve qu'ils nous envoient les jeunes,
25:12 en séjour je dirais, pour travailler
25:14 un petit peu la citoyenneté et le comportement.
25:16 - Et aujourd'hui ces 350
25:18 policiers bénévoles, ils sont issus de
25:20 quel secteur de la police ?
25:22 C'est beau, 350 policiers,
25:24 quel service, c'est énorme ! - C'est énorme, ça veut dire
25:26 qu'au-delà de la difficulté qu'est la mission
25:28 de policier, ils sont des compagnies d'intervention,
25:30 ils sont des CRS, ils sont gendarmes aussi,
25:32 ils sont des BAC,
25:34 ils sont de tous les services possibles, ça a même étonné
25:36 le ministère intérieur d'ailleurs, qui nous soutient beaucoup
25:38 dans cette action. Je les ai de tous les services
25:40 partout en France, et on est en train effectivement de faire
25:42 un très beau travail, au sein
25:44 même des quartiers les plus difficiles,
25:46 des quartiers de reconquête républicaine, comme on dit.
25:48 - Et c'est un vrai maillage territorial en fait.
25:50 - C'est super
25:52 ce que font nos policiers, on peut le dire.
25:54 On va au contexte de la population, on va travailler
25:56 avec ces jeunes pour expliquer tout simplement
25:58 notre métier, parce que de quoi parle-t-on
26:00 de toutes les problématiques de notre société ? On parle
26:02 d'éducation à la base, on parle de la famille,
26:04 mais on parle aussi du rôle des associations.
26:06 Je dis toujours, j'aime bien cette phrase,
26:08 les associations, on est les amortisseurs
26:10 des mots, M-A-U-X, de la société.
26:12 Si on n'était pas là, et malheureusement
26:14 on n'a pas assez d'associations, je pense que
26:16 la société irait bien plus mal.
26:18 Et c'est pour ça que c'est important d'avoir des structures comme la mienne,
26:20 mais comme plein d'autres qui font un travail formidable,
26:22 je pense à Graines de France, je pense
26:24 Tous Unis, Tous Unis,
26:26 qui font un travail formidable
26:28 d'aller au contact des jeunes, et surtout de travailler
26:30 ce lien police-population qui me
26:32 semble essentiel pour la cohésion sociale.
26:34 - Moi j'ai une question pour vous, Bruno Covard.
26:36 Vous savez quand même qu'il y a un directeur
26:38 départemental de police
26:40 - De la sécurité publique.
26:42 - De la sécurité publique, un des DSP qui a perdu son poste
26:44 parce que les policiers jouaient au foot,
26:46 vous savez, c'était du côté de Toulouse.
26:48 - Jean-Pierre Avrin.
26:50 - C'était quelqu'un de très très bien.
26:52 Jusqu'où faut-il
26:54 ne pas aller, comme on dit ?
26:56 - Les erreurs, ils en commettent tous les ministres intérieurs.
26:58 Sarkozy en avait commis une,
27:00 il en a commis une avec ça, et une deuxième
27:02 avec la police de proximité, on pourra en parler si vous voulez.
27:04 C'était une bêtise, c'était une erreur.
27:06 Moi je lui ai dit, puisque j'étais assez
27:08 proche de lui, c'est comme ça, c'est passé.
27:10 Je trouve qu'on a perdu beaucoup
27:12 effectivement de ce lien.
27:14 - De ce lien.
27:16 - Mais on est en train de rattraper, très sincèrement.
27:18 Je peux vous assurer que ce soit avec
27:20 Agressif Roubach, que ce soit avec Prisca Tévenaud,
27:22 puisque je travaille beaucoup avec le SNU,
27:24 avec les établissements publics d'insertion d'emploi,
27:26 c'est aussi des structures qui travaillent pour la jeunesse,
27:28 on n'est pas les seuls. Nous on travaille au carrefour
27:30 de tout ça, et le ministre intérieur me donne, je dirais,
27:32 carte blanche, et le directeur général de la police nationale
27:34 pour justement faire ce travail
27:36 de proximité. On revient,
27:38 on a perdu du temps, mais on y revient,
27:40 on travaille avec acharnement.
27:42 - C'est quoi le retour des ados, des enfants
27:44 avec lesquels vous travaillez aujourd'hui ?
27:46 Qu'est-ce qu'ils vous disent en fait ?
27:48 - Quand on va des quartiers, c'est simple,
27:50 on a environ 70 000
27:52 enfants passent en trône aux mains,
27:54 je dirais... - De quel âge à quel âge ?
27:56 - Ça peut aller de 10 ans
27:58 jusqu'à 17, 18 ans. - D'accord,
28:00 jusqu'à la majorité. - Oui, et même les plus petits,
28:02 il faut travailler sur la pédagogie, c'est important,
28:04 et je peux vous assurer que partout où on passe, dans des quartiers
28:06 très difficiles, je vais bientôt à Marseille
28:08 mettre en place un gros plan d'action,
28:10 je peux vous assurer que quand on arrive dans ces quartiers,
28:12 même si c'est pour passer une journée, vous entendez ?
28:14 Une journée, les familles viennent nous voir,
28:16 les gosses sont heureux de voir des policiers
28:18 en tenue, gendarmes, policiers,
28:20 policiers municipaux aussi, etc.
28:22 Les seuls, évidemment, qui nous délirent et qui nous font beaucoup de mal,
28:24 c'est, encore une fois, malheureusement,
28:26 ces individus de la France Insoumise
28:28 qui viennent même sur nos dispositifs
28:30 essayer de faire un peu de prosélytisme
28:32 anti-flic. C'est terrible.
28:34 - Ah oui ? - Oui, c'est terrible.
28:36 - C'est-à-dire que... - Je vous dis ça parce que vous savez que...
28:38 - Alors qu'on ne devrait pas politiser, en fait.
28:40 - Mais c'est terrible, je l'ai eu à Toulouse,
28:42 vous voyez, des gens qui sont venus sur notre...
28:44 On était au Zizard,
28:46 qui est un quartier avec les mamans...
28:48 - C'est difficile, Toulouse-Nord... - Il y avait plein de policiers,
28:50 plein de familles, des enfants...
28:52 On faisait un moment terrible, super,
28:54 et on a quatre zoulous, là,
28:56 venus de la France Insoumise
28:58 parce qu'ils ont été interpellés, qui venaient distribuer
29:00 des tracts sur les tracts. Vous savez ce qui avait marqué ?
29:02 "La police tue, la police viole."
29:04 - Oui, et en plus, l'actualité
29:06 n'aide pas. On a eu
29:08 les émeutes, vous avez senti que la situation
29:10 avait changé, et je pense que des dispositifs comme celui-là,
29:12 vos séjours,
29:14 tout ce que vous proposez, les stages,
29:16 anti-Rx, etc.,
29:18 je pense que c'est des pratiques qui peuvent aider.
29:20 - Tout à fait, des bootcamps, on va à Nanterre
29:22 faire des bootcamps avec des gosses, avec des sportifs de haut niveau
29:24 de la police, on travaille, on est en train
29:26 de combler ce fossé,
29:28 et malheureusement, certains essaient de creuser
29:30 pour éviter qu'on comble tout ça.
29:32 Mais on lâchera pas parce qu'on sera plus fort.
29:34 - On fait une petite pause, Bruno Pommard.
29:36 Merci en tout cas. Vous restez avec nous si vous avez
29:38 des questions, 0826 300 300.
29:40 On reste ensemble avec Stéphane Pelay,
29:42 Aurélie Gros, le G500, jusqu'à 20h.
29:44 - Sud Radio,
29:46 les vraies voies qui font bouger la France,
29:48 19h20, les vraies voies citoyennes,
29:50 Aurélie Gros, Stéphane Pelay.
29:52 - Pourquoi on a attaqué
29:54 des sapeurs-pompiers ? Ils ne contrôlent personne.
29:56 Ils sauvent tout le monde.
29:58 Pourquoi on a attaqué des polices municipales ?
30:00 78 postes de police municipale.
30:02 Les polices municipales
30:04 ne sont pas sur la même consigne
30:06 que pour la police ou pour la gendarmerie nationale.
30:08 Pourquoi on attaque des élus ?
30:10 Est-ce que ces élus ont tutoyé
30:12 ces délinquants ?
30:14 Ont-ils été particulièrement discriminants ?
30:16 Pourquoi ont-ils attaqué des médiathèques ?
30:18 Des écoles ? Pourquoi ont-ils
30:20 pillé des commerces ? Nous ne trouvons pas
30:22 des excuses, toujours
30:24 dans le comportement de la police.
30:26 Si elle doit se réformer, M. Durand, et je sais que je parle à un républicain,
30:28 elle doit aussi
30:30 éviter d'être un bouc émissaire pour se poser
30:32 les bonnes questions. - Et donc,
30:34 57% des Français éprouvent un sentiment de confiance
30:36 ou de sympathie à l'égard de la police.
30:38 Avec nous pour en parler, Bruno Pommard, président
30:40 du RAID Aventure.
30:42 - Désolé, j'avais une question
30:44 à nos amis magistrats. Est-ce que la police
30:46 est un bouc émissaire ? - Jérôme Pozat qui est avec nous.
30:48 - Jérôme Pozat et Laurent Thébâne,
30:50 est-ce que vous entendez ce discours ?
30:52 - Je ne sais pas si la police
30:54 est un bouc émissaire. En tous les cas,
30:56 elle pâtit d'une
30:58 absence et d'une crise de confiance
31:00 dans ces institutions, au même titre que la justice
31:02 et au même titre que le politique.
31:04 C'est vrai qu'il est difficile d'être
31:06 policier aujourd'hui
31:08 et qu'on doit saluer
31:10 l'initiative de M. Pommard
31:12 qui est en face de moi et notamment des
31:14 350 bénévoles qui
31:16 essayent d'oeuvrer pour restaurer
31:18 l'image de la police. Donc là encore,
31:20 le tribunal médiatique passe
31:22 et vous avez une représentation de la police
31:24 qui sont la police tue, la police
31:26 viole et on essaye d'essentialiser
31:28 comme à chaque fois, comme on le fait avec les magistrats.
31:30 Un magistrat, vous savez, aujourd'hui, c'est un
31:32 gauchiste laxiste. Un policier,
31:34 c'est un tueur.
31:36 Un tueur frécho.
31:38 On essaye de déconstruire et
31:40 oui, la police est bouche émissaire
31:42 mais au même titre que les autres institutions.
31:44 Ce qui est dingue, c'est que
31:46 c'est jamais la faute des mises en cause.
31:48 C'est toujours ou la justice ou la police le problème.
31:50 Disons qu'on n'est pas dans une culture
31:54 de l'éducation. Donc forcément,
31:56 à partir du moment où vous demandez à un individu
31:58 quand il sort de chez lui
32:00 qui peut être responsable de ses actes,
32:02 il a tendance à penser qu'en réalité c'est le monde extérieur
32:04 qui l'agresse et
32:06 qui finalement, il est à l'origine
32:08 de rien. Il faut
32:10 de toute façon reprendre les choses
32:12 à la base. Et la base de l'éducation
32:14 c'est vraisemblablement d'abord
32:16 la famille, l'entourage proche
32:18 des individus et c'est vrai que
32:20 si on démarre avec
32:22 une mauvaise éducation, c'est déjà
32:24 compliqué d'essayer de trouver des repères à l'extérieur.
32:26 Sachant qu'après, on les cherche à l'école
32:28 et que l'école
32:30 manque réellement de moyens,
32:32 et qu'on est en difficulté aussi,
32:34 et donc n'a pas forcément les moyens
32:36 de remplir sa mission,
32:38 au-delà de ce qu'on lui demande d'ailleurs
32:40 de ne remplir qu'il ne relève pas de sa mission.
32:42 Donc c'est vrai qu'il faudrait,
32:44 sans un discours trop rétrograde
32:46 et trop conservateur,
32:48 expliquer que chacun doit reprendre sa place
32:50 pour que les choses
32:52 aillent un peu mieux.
32:54 Je précise, si vous me permettez également,
32:56 pour rebondir sur les propos de Jérôme,
32:58 concernant le fait que la police
33:00 soit un bouc émissaire,
33:02 c'est le symbole du maintien de l'ordre.
33:04 Il n'y a personne d'autre qui maintient l'ordre à la place de la police.
33:06 Peut-être aussi qu'à un moment donné,
33:08 elle est perçue
33:10 comme l'exécutant d'un pouvoir politique
33:12 et que peut-être,
33:14 peut-être,
33:16 elle est un bouc émissaire,
33:18 et peut-être le fait
33:20 qu'on considère que nos décideurs publics
33:22 manquent à leur exemplarité parfois,
33:24 et donc c'est l'exécutant
33:26 qui en fait des frais bien souvent.
33:28 - En gros, on entend la police qui a des problèmes,
33:30 la justice qui a des problèmes,
33:32 l'école, c'est ce que disait Laurence Eubach,
33:34 qui a des problèmes. Est-ce qu'on n'est pas quelque part
33:36 vous qui aimez la chanson française dans le SOS
33:38 d'un régalien en détresse ?
33:40 - C'est un peu ça, mais la santé a des problèmes,
33:42 en fait, toutes les grandes poéties publiques,
33:44 et souvent on le voit dans l'émission,
33:46 mais il y a des associations qui résoudent
33:48 une partie de ces problèmes-là.
33:50 Et justement, moi j'avais une question sur les 350 bénévoles,
33:52 parce que moi ça m'impressionne,
33:54 ces personnes quand elles s'engagent dans les associations,
33:56 quand elles viennent à vos côtés,
33:58 elles ont une décharge particulière
34:00 pour cet engagement citoyen,
34:02 ou elles posent des congés,
34:04 parce que ça c'était une des questions
34:06 qu'on avait posées à une autre association
34:08 de policiers, et ils étaient obligés
34:10 de poser des congés, on ne leur laissait pas
34:12 de temps de décharge, et je trouve que
34:14 l'engagement dans une association pour faire du bien
34:16 à une institution, c'est quand même
34:18 quelque chose de beau. Que pensez-vous de cela ?
34:20 - Alors je vous réponds, ma chère Aurélie,
34:22 c'est que, oui, oui,
34:24 j'ai des décharges pour les fonctionnaires,
34:26 alors il y a beaucoup de fonctionnaires qui prennent sur leur temps,
34:28 des bénévoles, mais par contre
34:30 le directeur général de la police nationale m'a donné
34:32 300 jours, c'est pas rien, on va m'en donner
34:34 même plus, parce qu'effectivement on a
34:36 rien d'aventuré à intégrer, je dirais,
34:38 ce label de police de proximité
34:40 dont tout le monde a envie,
34:42 et c'est vrai que c'est une, moi je le dis toujours,
34:44 c'est une nouvelle forme de police de proximité,
34:46 qui n'est pas la même évidemment, mais voilà.
34:48 Donc effectivement le ministère de l'Intérieur, Gérard Larmannin,
34:50 comme le directeur général de la police nationale,
34:52 Frédéric Vaud, m'ont octroyé
34:54 des jours pour pouvoir compenser
34:56 un petit peu le temps que passent nos policiers
34:58 sur nos journées, parce qu'il y a beaucoup de journées,
35:00 puisqu'on est dans 160 villes présentes, donc c'est pas rien.
35:02 De toute tendance politique, je précise.
35:04 - Bruno Pommard, est-ce que c'est pas comme la justice,
35:06 est-ce qu'on a finalement pas besoin
35:08 de voir et de regarder
35:10 votre façon de travailler ? C'est-à-dire que
35:12 quand on a des grands événements très dramatiques,
35:14 comme des attentats, où on voit
35:16 la police
35:18 en direct à la télévision
35:20 progresser, et finalement
35:22 pour essayer
35:24 au secours de tous,
35:26 là forcément la police
35:28 est applaudie, puisqu'on les voit,
35:30 on les voit travailler, et souvent
35:32 le reste du temps, on les voit pas travailler
35:34 et on ne leur donne que des tâches
35:36 qui ne devraient pas être
35:38 à la police. On devrait peut-être arrêter
35:40 les amendes avec la police, on devrait
35:42 justement peut-être séparer ces sujets.
35:44 - Je pense qu'on évolue.
35:46 D'abord la loi d'orientation et de programmation
35:48 intérieur a apporté beaucoup de choses,
35:50 au-delà du matériel, mais dans la mission de police
35:52 il y a beaucoup de choses qui se font avec les polices
35:54 municipales, ce sont de véritables partenaires.
35:56 Avant on était pas opposés, mais on était
35:58 un petit peu à distance, la police municipale. Maintenant
36:00 on a autant besoin, parce qu'ils rencontrent autant
36:02 de problèmes que les policiers, le travail qu'on
36:04 font les policiers municipales est important pour
36:06 nos policiers nationaux. Ça c'est
36:08 important. Mais à côté de ça, il va falloir
36:10 peut-être mettre en place, et ça a commencé,
36:12 je pense au GPIS par exemple,
36:14 c'était des groupements de
36:16 gardiens, je dirais, assermentés,
36:18 qui travaillent sur tout ce qui est incivilité, dans pas mal
36:20 d'arrondissements de Paris, et qui évitent aux policiers
36:22 de traiter un trop grand nombre d'incivilités.
36:24 Donc vous voyez, petit à petit, il y a tout un tas
36:26 de dispositifs qui se mettent en place, qui permettent
36:28 d'alléger, je dirais, les tâches de la police,
36:30 malgré qu'elles soient exponentielles, dans tous les sens.
36:32 - Et les masses. - Entre les violences faites aux femmes,
36:34 entre les cambriolages, entre les vols, enfin bref,
36:36 tout ce qu'on peut savoir,
36:38 tout ce que traitent les 4 millions d'interventions
36:40 que font nos policiers par an, c'est encore une fois
36:42 exponentiel. Mais encore une fois,
36:44 à côté de ça, on arrive à décharger la police,
36:46 parce qu'on a, par exemple, les polices municipales,
36:48 pas partout, mais où elles sont présentes,
36:50 qui nous aident beaucoup dans les missions.
36:52 - Une question.
36:54 On voit que la France est très fracturée,
36:56 vous qui allez dans les quartiers, notamment depuis
36:58 les émeutes du début de l'été dernier,
37:00 quelle est la situation, vous qui allez beaucoup
37:02 dans les quartiers, en difficulté avec le Rai d'Aventure ?
37:04 - Mais moi, je vous dis...
37:06 - Est-ce que la France est si fracturée que ça ? C'était notre premier débat,
37:08 d'ailleurs, dans les vraies voix, à 17h30,
37:10 dans le Grand Débat. - Écoutez, c'est...
37:12 C'est un élément
37:14 que reprennent les médias
37:16 à longueur de journée, pour y être souvent dans les médias,
37:18 je vois bien.
37:20 Moi, je suis de naturel très positif, et j'y vais
37:22 souvent dans ces quartiers. Effectivement, il y a des
37:24 trafics de drogue, effectivement, il y a des dégâts,
37:26 on l'a vu avec des utilisations d'armes, etc.
37:28 Mais ça tient sur des minorités
37:30 d'individus, de 50 à 100 individus,
37:32 par grande cité, si on prend les...
37:34 - Oui, mais des minorités agissantes. - Oui, je suis d'accord
37:36 avec vous. Mais dans ces quartiers,
37:38 il y a des milliers de personnes qui vivent, moi, je les vois
37:40 travailler normalement, comme vous et moi.
37:42 Des enfants qui vont à l'école normalement.
37:44 Donc tous ces gens-là, il faut les protéger.
37:46 Et il faut arriver à trouver des réponses
37:48 pénales et pratiques,
37:50 je dirais, sur le terrain, pour arriver
37:52 à indiquer ces problèmes de stup',
37:54 de prostitution, mais en particulier les stups qui gangrènent
37:56 nos quartiers. Je pense qu'on est en train
37:58 d'avancer, que le ministère de l'Intérieur fait un boulot énorme,
38:00 puisqu'on a créé des nouvelles CRS,
38:02 on a créé de nouveaux OPJ,
38:04 puisque les gardiens de la paix vont être OPJ.
38:06 - Officiers de police judiciaire. - Officiers de police judiciaire.
38:08 Donc il y a beaucoup de choses qui sont en train
38:10 de transformer, mais c'est vrai qu'on a perdu du temps
38:12 et que la délinquance en matière
38:14 de stup' est devenue
38:16 exponentielle en peu de temps, en quelques années.
38:18 - Donc c'est un très beau message ce soir, ça serait
38:20 plutôt justice partout, police
38:22 partout, mais chaque fois dans la proximité,
38:24 parce que c'est ça que vous nous dites, Benoît Pommard,
38:26 et que d'une certaine manière, nos amis
38:28 de Magistrat nous ont dit ce soir,
38:30 il faut expliquer, il faut arrêter d'en passer
38:32 simplement par ces espèces d'émissions
38:34 un peu tribunales médiatiques, et que
38:36 on voit que vous faites un vrai travail dans les quartiers
38:38 auprès des associations. - De proximité, la solution,
38:40 elle est là, la sécurité globale,
38:42 vous savez cette fameuse loi qu'a votée
38:44 Jean-Michel Fauvert, qui a fait voter Fauvert
38:46 et Toureau à l'Assemblée Nationale, la sécurité globale
38:48 c'est l'affaire de tous, de la justice,
38:50 de la police, la police municipale,
38:52 des bailleurs sociaux, des élus, qui ont un rôle essentiel,
38:54 des associations, enfin de tous ceux
38:56 qui travaillent pour la société tout simplement,
38:58 et si tous ensemble on arrive à travailler, je peux vous assurer que vous
39:00 pouvez trouver des solutions, j'en suis persuadé.
39:02 - Petite dernière question, très rapidement, est-ce que
39:04 le fait de mettre en place
39:06 des réservistes citoyens,
39:08 opérationnels, ça aussi, ça
39:10 peut influencer ?
39:12 - Mais totalement, d'abord ça va léger, vous me posiez la question
39:14 tout à l'heure des missions de la police, ça va léger
39:16 nos policiers, donc réservistes gendarmerie,
39:18 il y en a 30 et quelques mille, un peu moins dans la police,
39:20 les réservistes de la garde nationale
39:22 de l'armée aussi, tous ces gens-là, c'est la société
39:24 civile, se mettent aux côtés
39:26 de la police, du ministère intérieur et du ministère de la Défense
39:28 pour apporter des réponses. - J'ai reposé
39:30 vos libéraux, mais 10 secondes. - Juste un petit bémol
39:32 à ce que disait M. Pomard, sur la réponse
39:34 à la délinquance, ce n'est pas
39:36 que pénal. Laurent l'a
39:38 déjà exquisé, si on veut régler les choses, il y a aussi
39:40 en amont, il y a des politiques publiques
39:42 effectivement à soigner, à confectionner.
39:44 On ne peut pas attendre de la justice, qu'elle répare tout.
39:46 - Merci beaucoup, messieurs, merci
39:48 Jérôme Posa et
39:50 Laurent Sebaque, cofondateur de Amour
39:52 de la Justice, merci beaucoup
39:54 Bruno Pomard d'avoir été avec nous, président fondateur
39:56 du Red Aventure, je vous incite à aller
39:58 voir sur leur site,
40:00 internet, et d'aller regarder
40:02 leurs travaux, c'est intéressant, si vous voulez
40:04 vous engager, forcément, il y a des
40:06 choses à faire, il y a aussi
40:08 les uns, les autres, peut-être des dons
40:10 à donner, parce que tout ça nécessite
40:12 aussi un peu de
40:14 sous parfois pour se déployer.
40:16 Merci beaucoup Aurélie Gros d'avoir été
40:18 avec nous, merci à vous Stéphane Pelé,
40:20 ça s'appelle le G500, c'est pareil,
40:22 je vous incite à aller voir sur leur site internet.
40:24 Et merci d'avoir préparé cette émission,
40:26 on se retrouve demain, 17h, avec
40:28 Philippe David. Oui, on se retrouve
40:30 pour les vraies voix, mais tout de suite,
40:32 Sud Radio à votre service, et ensuite les Essentiels
40:34 de Sud Radio. Merci à notre super équipe
40:36 et on vous retrouve demain à 17h. Salut !

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