Le "8h30 franceinfo" d'Amélie Oudéa-Castéra

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La ministre des sports était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 12 avril 2023.

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Transcription
00:00 -Bonjour, Amélie Oudéa Castera. -Bonjour.
00:02 -Vous ne voyez pas
00:03 l'actualité du jour, mais est-ce qu'un sportif
00:06 condamné pour violence conjugale aurait sa place sur un terrain
00:09 une fois sa peine purgée ?
00:11 -Ecoutez, je ne me suis pas posée la question en ces termes.
00:18 Je pense que...
00:21 L'affaire à laquelle vous faites référence,
00:26 le Parti Renaissance et la ministre déléguée à l'Egalité hommes-femmes
00:30 se sont exprimés l'un et l'autre.
00:32 Je suis alignée avec cette position.
00:34 -La position du gouvernement, c'est qu'il doit démissionner.
00:38 -Si ces faits s'étaient produits dans le Parti Renaissance,
00:41 il y aurait eu une exclusion de manière définitive.
00:44 -Exclusion définitive, et il doit repasser devant les urnes.
00:48 -Ecoutez, je ne vais pas m'exprimer plus avant sur ces questions.
00:52 Elles sont du ressort, aujourd'hui,
00:57 de la France insoumise, qui a son fonctionnement.
01:00 Le gouvernement, encore une fois, s'est exprimé sur ces sujets.
01:03 Moi, ce que je veux souligner, c'est que ça me choque comme femme
01:07 et que...
01:08 J'ai eu la chance, aujourd'hui, d'appartir à une équipe
01:12 gouvernementale dont la force de l'engagement
01:14 sur le sujet de la prévention et de la lutte
01:17 contre les violences conjugales est extraordinairement importante.
01:21 -Vous considérez qu'un député, valeur d'exemple,
01:23 pour revenir à la question initiale,
01:26 sportif, député, ça ne se vaut pas, dans ces cas-là ?
01:28 -Je pense que, sur ces sujets-là, vous savez,
01:33 chacun doit être exemplaire.
01:35 C'est un fléau qu'il faut combattre avec la plus grande fermeté.
01:40 -Amélie Oudea-Castorah, nous sommes à moins de 500 jours
01:44 des Jeux olympiques. Est-ce qu'on est dans les temps ?
01:47 -On est dans les temps, absolument. On est à 471 jours.
01:51 -Vous les comptez, les jours ? -Quasiment chaque jour.
01:54 -Vous comptez quasiment chaque jour sur le site de Paris 2024
01:58 pour vérifier notre compte à rebours.
02:00 Je commence à l'avoir bien en tête.
02:02 504 jours des Jeux paralympiques.
02:04 Vous savez que ce sera dimanche le J-500,
02:07 une journée importante de mobilisation collective.
02:10 On est dans nos temps de passage.
02:12 La tâche est lourde, large, grande, profonde,
02:17 mais on avance, on avance bien, en équipe,
02:19 et avec, je crois, beaucoup de concret.
02:22 -Toutes les infrastructures, les sites seront prêts à temps.
02:25 Vous nous l'assurez ? -Oui.
02:27 On a aujourd'hui un plan de route qui est très détaillé
02:31 et sur nos enjeux de sécurité, de transport,
02:34 d'engagement écologique, de maîtrise budgétaire,
02:38 de sujets logistiques, de services, de restauration.
02:42 Nous sommes complètement à la tâche et engagés.
02:46 -On va entrer dans les détails. Peu importe le pays organisateur,
02:50 le budget de l'OCC explose.
02:52 Il a déjà gonflé.
02:53 On a atteint presque 9 milliards d'euros de budget au total,
02:56 alors qu'en 2017, l'enveloppe prévue était de 6,6 milliards.
03:00 Il faut s'attendre à d'autres dérapages ?
03:03 -Il n'y a pas de dérapages.
03:05 Je pense que c'est important de bien préciser.
03:08 Le budget du comité d'organisation,
03:11 c'est 4,4 milliards d'euros,
03:13 financés à 96 %
03:17 par des fonds privés, exclusivement.
03:20 Donc, 1er point.
03:22 2e point, lors de la récente révision budgétaire,
03:25 il y a une évolution des coûts de 10 % qui a été enregistrée,
03:29 dont 5 % au titre de l'inflation.
03:32 Londres, à la même époque, était à +16 %
03:36 sans le contexte d'inflation.
03:38 -Ca fait 100 millions de plus pour l'Etat.
03:40 -Ensuite, on a du côté de la Solideo
03:43 un second budget de 3,8 milliards d'euros,
03:47 qui a marginalement augmenté avec l'inflation,
03:50 parce qu'il y a un peu d'inflation dans la construction,
03:53 mais en aucun cas, il n'y a de dérapage.
03:56 Et au global, si on prend ces deux budgets,
03:58 4,4, 3,8 milliards,
04:01 au global, les investissements publics,
04:04 les fonds publics, sont inférieurs à 25 %.
04:07 -Les Jeux olympiques sont censés être un événement populaire,
04:11 c'est le mot que les organisateurs répètent en boucle,
04:14 mais au vu des prix des billets,
04:16 vous aussi, on en est loin.
04:18 3 millions de billets vendus malgré des prix affolants.
04:22 145 euros la place pour du rugby à 7,
04:25 195 euros pour les qualifications de l'escrime.
04:28 Est-ce normal ?
04:29 -D'abord, ce que je voudrais quand même rappeler,
04:34 c'est qu'on parle
04:37 du plus grand événement sportif de la planète,
04:40 des meilleurs athlètes au monde,
04:42 qui se disputent le Graal le plus convoité
04:46 et c'est une fois tous les quatre ans.
04:48 On ne se pose pas ce genre de questions
04:50 quand on va à un concert,
04:53 par exemple celui de Madonna.
04:55 -Mais personne n'a promis un concert de Madonna populaire.
04:59 -C'est quand même important.
05:01 Je pense que ce qu'il faut absolument rappeler,
05:04 c'est qu'on a sur nos Jeux olympiques
05:07 1 million de billets à 24 euros, c'est le prix d'entrée.
05:11 -Dont beaucoup ont été achetés par les collectivités locales.
05:14 -Les billets commercialisés sont inférieurs à 50 euros
05:18 et nous n'avons que 10 % des billets supérieurs à 200 euros.
05:22 Ce qu'il faut se rappeler aussi,
05:24 c'est que le volet olympique, il s'autofinance.
05:27 Il faut bien qu'il y ait des recettes de billetterie.
05:30 Il y a des personnes, parce qu'ils en rêvent,
05:33 parce qu'ils sont profondément amoureux de sport,
05:36 qui veulent assister à cette compétition,
05:38 qui payent parfois des tickets élevés,
05:40 mais dont je rappelle aussi qu'ils n'ont en rien
05:43 une supériorité par rapport à ce qui s'est fait.
05:46 Même si je prends Londres,
05:48 quand on raisonne à parité de pouvoir d'achat,
05:50 on est plutôt un peu en dessous.
05:52 Ce sont les prix habituels pour des Jeux olympiques.
05:55 -Il ne va pas y avoir des fonds particuliers.
05:58 -On a mis en place une billetterie populaire
06:01 où l'Etat va offrir 400 000 billets.
06:03 Les collectivités territoriales vont faire de même
06:06 sur une partie de leur public.
06:08 C'est 400 000 billets pour la jeunesse,
06:10 pour des bénévoles du mouvement sportif,
06:12 pour des personnes en situation de handicap.
06:15 Le but est de rester vraiment sur cette promesse d'accessibilité.
06:19 Nous serons au rendez-vous de cette dimension.
06:21 -On va évoquer dans un instant, Amélie Oudéa Castel
06:23 à la cérémonie d'ouverture du...
06:25 Vous avez la date ? -26.
06:27 -26 juillet 2024.
06:29 Casse-tête pour les organisateurs,
06:31 car on attend des centaines de milliers
06:33 pour assister à une parade.
06:35 Le Fil info, tout d'abord, à 8h40,
06:37 avec Maureen Suynard.
06:38 -Des kilomètres de bouchons sur le périphérique,
06:42 Nantais, en ce moment, conséquence de blocage
06:44 mené par des opposants à la réforme des retraites.
06:47 Demain, journée d'action nationale
06:49 à la veille de la décision du Conseil constitutionnel
06:52 sur le texte. 4 TGV et 3 TER sur 5
06:54 en circulation dès ce soir,
06:56 et seulement un intercité sur 5.
06:59 Demain, les Français pourront manifester sans crainte,
07:02 promet le ministre de l'Intérieur,
07:04 alors que des membres des forces de l'ordre
07:06 sont accusés de violences et d'arrestations arbitraires.
07:09 Un appel à témoins lancé par le parquet de Marseille
07:12 pour en savoir plus sur les circonstances
07:14 de l'effondrement de deux immeubles ce week-end.
07:16 6 morts, toujours, 2 personnes recherchées.
07:19 Sur France Info, l'UFC que choisir demande
07:21 à ce que le Nutri-Score devienne obligatoire,
07:24 ce logo qui permet de mieux comprendre
07:26 la composition des produits.
07:27 L'association affirme que cela a largement poussé
07:30 les industriels à mettre moins de sucre,
07:33 de gras ou encore de sel.
07:34 Attention, la tempête Noah souffle.
07:36 La Manche, la Seine-Maritime et le Pas-de-Calais
07:39 sont placés en vigilance orange
07:40 et sont violents par Météo France.
07:42 ...
07:45 -France Info.
07:46 ...
07:47 -Le 8.30, France Info,
07:49 Salia Brakia, Marc Fauvel.
07:51 -Avec la ministre des Sports, Amélie Oudéa Kastera.
07:53 La cérémonie d'ouverture des jeux sera le 26 juillet 2024.
07:58 Au départ, on avait évoqué 600 000 personnes
08:00 pour y assister le long de la Seine.
08:02 Finalement, elles seront combien ?
08:04 -C'est en train d'être affiné sur les quais bas,
08:07 c'est-à-dire les places payantes.
08:09 On est sur une jauge à 100 000.
08:11 Sur les quais hauts, les travaux se poursuivent
08:13 pour, avec la préfecture de police,
08:15 Gérald Darmanin et la maire de Paris, Anne Hidalgo,
08:18 bien caler ce qu'on va faire sur la partie quais hauts.
08:22 Il y aura plusieurs centaines de milliers de personnes
08:25 qui vont bénéficier de cette parade des athlètes
08:27 le long des 6 km de la Seine.
08:30 C'est une journée importante, puisqu'aujourd'hui,
08:32 Thomas Joly, le directeur artistique des cérémonies,
08:35 va pouvoir présenter des éléments de ces travaux
08:38 au CIO, et ça permettra ensuite
08:41 d'affiner la dimension plus sécuritaire
08:43 de la préparation de l'événement.
08:45 -Ca veut dire que tous ces spectateurs
08:48 seront fouillés avant d'arriver sur place ?
08:50 -Les modalités précises, elles vont être affinées
08:55 et elles seront expliquées.
08:57 Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura des périmètres de sécurité
09:00 et qu'on veut que cet événement soit sûr
09:03 pour être une grande fête.
09:05 Mais ça ne veut pas dire que chaque personne
09:08 sera criblée à son arrivée.
09:09 Tout ceci, encore une fois, va être précisé par Laurent Nunes.
09:13 Et ce que nous voulons, c'est d'arriver
09:15 à ce que cette cérémonie, qui est inédite sur la Seine,
09:19 permette de mettre à l'honneur tout ce que la France a de meilleur
09:23 dans sa conception artistique, mais aussi dans l'organisation.
09:27 -Demain, vous avez une réunion prévue
09:29 avec votre collègue des transports, Clément Beaune,
09:32 pour parler de la faisabilité de transporter
09:35 des personnes tous les jours d'un site olympique à un autre.
09:38 Est-ce que tout est prévu ?
09:40 C'est-à-dire même en cas de grève ?
09:42 Parce qu'on sait qu'avec la mise en concurrence des bus et RATP,
09:46 par exemple, un mouvement de grève pourrait surgir
09:48 justement pendant les JO.
09:50 Est-ce que tout est prévu ?
09:52 -Il y a, vous savez, une force dans ce chantier
09:56 des Jeux olympiques et paralympiques,
09:58 c'est la dimension sociale et des partenaires sociaux
10:03 avec une charte sociale, un comité de suivi de la charte sociale,
10:07 qui est une démarche qui a été beaucoup impulsée
10:10 par Bernard Thibault et à laquelle aussi
10:12 les organisations patronales contribuent,
10:16 un Geoffroy Roudbézieux étant, par exemple, dans ce dispositif.
10:19 On a évidemment un enjeu de climat social,
10:27 de bonne qualité du dialogue social, d'anticipation.
10:30 Il y a aujourd'hui des dispositifs
10:32 qui nous permettent de réguler ça.
10:34 Et moi, je suis certaine qu'en anticipant bien
10:38 nos enjeux de ressources humaines à l'été,
10:40 en arrivant à bien expliquer les choses
10:43 et en partageant les enjeux et l'envie de réussir ce chantier,
10:46 on a la capacité d'anticiper que les choses se passent
10:49 de manière fluide au sein des opérateurs,
10:52 à la SNCF, à la RATP, avec Jean Castex, Jean-Pierre Farandou.
10:57 On travaille sur ces sujets-là. -On a cité tout le monde.
11:00 -C'est important de le dire.
11:02 Et je crois qu'on travaille de manière confiante,
11:05 de manière fluide, en anticipant bien les chantiers.
11:08 Et maintenant, les prochains mois permettront
11:10 d'ancrer encore plus ce dialogue social
11:13 pour bien anticiper les événements de l'été 2024.
11:16 -Pouvez-vous nous dire ce matin s'il y aura, oui ou non,
11:18 des athlètes russes aux Jeux de Paris ?
11:21 -Je ne peux pas vous le dire aujourd'hui
11:23 parce que la décision est à venir sur ces sujets-là.
11:27 Le chef de l'Etat s'exprimera à l'été.
11:30 Le CIO lui-même, en temps utile, dans la dernière partie de l'année,
11:34 exprimera sa position sur ces sujets.
11:36 Pour l'instant, il a exprimé des recommandations
11:39 sur les fédérations... -Qui aura le mot final ?
11:41 C'est le CIO ou Emmanuel Macron ? -C'est le CIO qui aura le mot final.
11:45 Mais en écoutant l'ensemble des parties prenantes
11:47 et la voix du chef de l'Etat,
11:49 Emmanuel Macron sera très écouté sur ces sujets.
11:51 -Quelle position du chef de l'Etat ?
11:53 -Je ne vais pas préjuger de sa position.
11:56 Ce que je peux vous dire, c'est qu'on veut à la fois
11:59 être résolument aux côtés de l'Ukraine,
12:02 et ce n'est pas que des mots, c'est toute une aide,
12:04 et c'est aussi dans le champ sportif une aide de 1 million d'euros
12:08 que j'ai décidé de débloquer en faveur de la délégation olympique
12:11 et paralympique ukrainienne.
12:13 Et c'est en même temps ne pas contrevenir
12:15 à certains principes onusiens de non-discrimination des personnes
12:19 à raison de leur nationalité ou de leur passeport.
12:22 -Un athlète qui soutient la guerre en Ukraine,
12:24 il faut regarder s'il peut y avoir un régime de neutralité.
12:29 S'agissant de la Russie, qui a un historique assez particulier
12:32 sur ces sujets sportifs, il y a des difficultés particulières,
12:35 qu'il ne faut pas nier.
12:37 Et aujourd'hui, on sait très bien que des athlètes russes
12:40 qui ont soutenu de près ou de loin la guerre,
12:43 qui sont plus ou moins affiliés à l'armée russe,
12:46 n'auront pas leur place aux Jeux olympiques et paralympiques.
12:49 -Si les athlètes russes viennent sous bannière neutre,
12:52 on n'entend pas l'hymne russe à Paris ?
12:54 -De toute façon, dans le régime de neutralité,
12:57 il n'y a ni hymne, ni drapeau,
12:59 ni même mention du nom du pays.
13:02 C'est sous un régime de stricte neutralité.
13:04 La question, c'est quel peut être ce régime de neutralité.
13:08 Il y a d'autres questions complémentaires qui se posent.
13:11 La question du financement par des entreprises russes,
13:14 la question des modalités de sélection.
13:16 Il y a un dialogue qui est continu là-dessus avec le CIO,
13:20 avec l'IPC, l'International Paralympic Committee,
13:23 qui lui décidera pour les Jeux paralympiques.
13:26 Il y a un important rendez-vous fin septembre prochain.
13:29 -Pour la 1re fois, une joueuse de l'équipe de France de football,
13:33 Amel Majri, est venue avec son bébé de 9 mois à Clairefontaine.
13:36 La nounou était prise en charge par la FFF.
13:38 Vous dites quoi ? Il était temps ?
13:40 -Je dis que ça fait plaisir.
13:42 Je trouve qu'il y a un vent de fraîcheur
13:44 sur cette équipe de France de foot féminine
13:47 qui nous fait à tous du bien.
13:49 -Belle victoire hier contre le Canada,
13:52 l'arrivée d'Hervé Renard.
13:53 Tout un plan d'action qui va être présenté demain
13:58 par Philippe Diallo, Jean-Michel Eulà
14:01 sur la promotion du foot féminin.
14:03 Et moi, qui suis très active sur ce sujet,
14:07 pour essayer que nos mamans dans le sport
14:10 ne subissent plus des contraintes qui sont injustifiées,
14:15 qu'il y ait une belle équité dans les règlements sportifs
14:18 et des aménagements, une sérénité,
14:20 qui leur permettent de vivre leur maternité
14:23 sans renoncer à leur passion et à leur excellence.
14:25 -C'est bien que les mamans sportives
14:27 puissent venir avec leur bébé à Clairefontaine,
14:30 mais les joueurs de l'équipe de France,
14:32 vous leur demandez de faire la même chose ?
14:35 -Sur ce sujet, il faut bien distinguer...
14:37 -Pourquoi c'est toujours les femmes qui emmènent les bébés ?
14:41 -Je me suis exprimée il y a quelques jours sur ces sujets.
14:44 Il y a un certain nombre d'aides
14:46 qui sont non pas de la maternité, mais de la parentalité.
14:49 Les aides personnalisées de l'Agence nationale des sports,
14:52 j'ai souhaité que ça puisse aussi bénéficier à des jeunes papas
14:56 quand il faut, par exemple, avoir des financements supplémentaires,
15:00 des frais spécifiques liés à la garde des enfants.
15:04 Il n'y a pas de raison que ce soit plus pour les femmes que pour les hommes.
15:08 En revanche, tout le volant d'aide qu'il y a auprès aux femmes
15:11 dans la réathlétisation, dans la dimension de prise en compte
15:15 de leurs ressorts de santé, qui sont vraiment du ressort des femmes
15:19 et des moments d'interruption de pratiques sportives
15:22 liées à leur état de maternité, c'est spécifique aux femmes.
15:25 -Mais si Kilian Mbappé a un bébé dans les mois qui viennent,
15:28 vous lui dites "emmène-le à Clairefontaine".
15:31 -Je suis sûre qu'il sera très attendu, le petit mini Kilian.
15:34 Non, mais moi, en plus, je viens d'un sport, le tennis,
15:38 où tout ceci existe déjà.
15:41 Sur les grands chelèmes, vous avez des services de norserie
15:44 avec des gardes d'enfants qui bénéficient aussi bien...
15:48 Enfin, voilà, qui bénéficient aux familles dans leur ensemble.
15:51 On ne distingue pas le garçon et la fille.
15:54 Je pense qu'on vit dans un moment et dans une époque
15:58 où il ne faut pas penser que c'est réservé aux femmes.
16:01 Les papas ont aussi...
16:03 Ils peuvent avoir le sentiment que leur enfant leur manque
16:06 et qu'ils ont besoin de les retrouver et d'être en famille.
16:10 -En parlant des femmes, je reviens sur les joueuses de France de foot.
16:14 Vous avez des shorts blancs, mais aussi des shorts bleus.
16:17 Certains disent que ça les rassure le jour où elles ont leurs règles.
16:21 Est-ce que ça sera la règle pour toutes les équipes de France
16:24 dans toutes les disciplines ?
16:26 -Je pense que chacune des équipes va avancer.
16:28 Dans le cyclisme, il y avait déjà des choses qui avaient été faites.
16:32 Je sais que, par exemple, dans le tennis, à Wimbledon,
16:35 les sous-vêtements...
16:37 Je pense que chaque discipline va avancer.
16:39 C'est, là aussi, un joli progrès symbolique.
16:42 La couleur, la doublure, la matière...
16:45 On avance.
16:47 Sur ce sujet des cycles menstruels,
16:49 il faut avoir une approche plus large que celle des équipements
16:52 et aussi bien tenir compte de la formation des entraîneurs
16:56 et progresser sur tout ce qui est optimisation
16:58 de la forme de nos athlètes
17:00 par rapport aux profils hormonaux qu'elles présentent.
17:03 Tout ceci se perfectionne
17:05 dans le sport professionnel et de haut niveau.
17:08 On avance sur ces sujets-là.
17:10 -Amélie Oudéa-Casterat, ministre des Sports,
17:12 qui compte les jours avant les Jeux.
17:15 Il est 8h50. Le Fil info avec Maureen Sunia.
17:18 -Les tirs de LBD effectués par deux gendarmes
17:20 depuis l'équipe des Quads à Sainte-Sauline
17:23 ont été réalisés dans le cadre de la légitime défense.
17:26 C'est ce qu'affirme le rapport de l'IGGN.
17:29 C'est une information France Info,
17:31 l'inspection générale de la Gendarmerie nationale.
17:34 Ils estiment qu'il n'y a pas de faute,
17:36 même si ces tirs sont interdits.
17:38 -Une décision qui irrite au sein de l'ANUP.
17:40 Au-delà, le député Adrien Quatennens,
17:43 réintégré au groupe de la France Insoumise
17:45 à l'Assemblée, malgré sa condamnation
17:48 pour violences conjugales il y a 4 mois,
17:50 s'il s'était produit dans le parti Renaissance,
17:53 il y aurait eu une exclusion de manière définitive,
17:56 affirme Amélie Oudéa-Casterat, ministre des Sports.
17:59 Un tir de missile balistique intercontinental réussi.
18:02 C'est ce qu'affirme la Russie ce matin.
18:04 Un exercice qui a pour but de tester
18:07 les avancées de combat, dit Moscou,
18:09 quelques semaines après avoir acté
18:11 la suspension du traité de désarmement nucléaire
18:14 signé en 2010.
18:15 L'éolien et le solaire représentent 12 %
18:18 de la production électrique mondiale en 2022.
18:21 C'est un record. Cette production était de 5 % en 2015.
18:24 Mais le charbon reste la 1re source d'électricité dans le monde.
18:28 ...
18:31 -France Info.
18:32 -Le 8/30 France Info,
18:35 Saliha Brakia, Marc Chauvel.
18:37 -Avec Amélie Oudéa-Casterat,
18:38 il y a un débat en ce moment dans le monde sportif
18:42 sur la place des athlètes transgenres.
18:44 La Fédération internationale d'athlétisme, par exemple,
18:47 a décidé de les exclure de la catégorie "femmes",
18:50 au nom de l'équité sportive.
18:52 Comprenez-vous cette décision ?
18:54 -Je pense que c'est un sujet difficile et évolutif
18:57 dans lequel on doit naviguer entre deux exigences,
19:01 une exigence d'inclusion et, en effet,
19:03 une exigence liée au respect de l'équité sportive.
19:06 -On considère qu'un homme qui devient femme
19:09 aura un meilleur résultat que les femmes ?
19:11 -En tout cas, il faut que les impacts sur la performance
19:14 soient clairs. Jusqu'à présent, les règles
19:17 dans l'athlétisme international, c'était de dire
19:20 que les athlètes transgenres devaient se maintenir
19:23 en dessous d'un certain niveau de testostérone.
19:26 Ils ont pris une décision différente,
19:28 qui est de dire que tous les athlètes
19:30 qui ont eu une puberté masculine
19:32 sont, en effet, écartés des compétitions.
19:35 Tout le monde n'est pas sur cette ligne-là.
19:37 Là encore, le progrès scientifique
19:39 va éclairer la décision de ces acteurs-là.
19:42 Moi, ce que je retiens, c'est cette volonté d'inclusion.
19:45 Je vais donner un exemple,
19:47 qui est celui de la Coupe du monde de rugby en France.
19:50 Dans 149 jours, vous voyez que je connais aussi
19:53 le compte à remboursement de notre Coupe du monde de rugby.
19:56 Là, nous, ce qu'on veut, parce qu'on a des règles
19:59 côté Fédération française de rugby
20:01 plus inclusives que celles de World Rugby au niveau international,
20:05 c'est intégrer complètement cette dimension des transgenres
20:08 dans l'événement qu'on organisera autour de la Coupe du monde de rugby.
20:12 - Quelle sera la règle pour les JO ?
20:14 Est-ce qu'il y aura des athlètes transgenres à Paris ?
20:17 - Elle dépendra de chacune des fédérations internationales.
20:21 - Il n'y aura pas de règles communes ?
20:23 - Elles régissent les règles relevantes de leur discipline.
20:26 Il y a des différences d'une discipline à l'autre.
20:30 Il faut que la règle soit éclairée
20:32 par des éléments probants sur le plan scientifique.
20:35 - Le ramadan a débuté depuis la fin mars.
20:37 Vous faites partie de ceux qui disent qu'il faut mettre en place
20:40 des mesures particulières pour que les joueurs
20:43 puissent faire une petite pause pendant les matchs de foot ?
20:47 - Là-dessus, il faut être très clair sur nos principes.
20:50 La laïcité, protection de la liberté de croire, de ne pas croire,
20:54 neutralité du service public, pas de prosélytisme.
20:57 Et en même temps, il faut être à la fois très déterminé
21:02 et aussi, j'ai envie de dire, sans esprit de polémique
21:06 sur la manière dont ces principes clairs se mettent en oeuvre.
21:10 Dans le foot, en France, ça s'est plutôt pas mal passé jusqu'à présent.
21:14 Parce que, de manière assez pragmatique,
21:17 des joueurs de confession musulmane
21:21 ont pu rompre leur jeûne en utilisant des temps de pause,
21:25 en utilisant les mi-temps.
21:27 Il y a des solutions de manière pragmatique qui peuvent être prises.
21:31 En Ligue 1 comme en Ligue 2, et plus largement dans le sport amateur,
21:35 puisque la Fédération française de football s'est exprimée
21:38 sur ce sujet-là en rappelant les termes de ces statuts
21:42 sur la neutralité des lieux de pratique
21:44 et la neutralité des compétitions.
21:46 - Donc pas de pause pendant une mi-temps ?
21:49 Pas de pause pendant une mi-temps, le temps de boire ?
21:52 - Pas d'élément spécialement aménagé.
21:55 Mais le cadre actuel de la pratique du football
21:58 permet de manière pragmatique
22:00 de permettre à chacun de vivre sa religion.
22:03 - Mais est-ce que c'est du pragmatisme
22:05 quand l'entraîneur du FC Nantes, Antoine Comboiré,
22:08 a décidé d'écarter les 5 joueurs de son équipe
22:11 qui font le jeûne du ramadan les jours de match ?
22:13 - Ça relève de chaque équipe.
22:15 C'est des décisions de sélectionneurs
22:17 qu'il ne m'appartient pas à moi de commenter.
22:20 Il y a une analyse de l'état de forme,
22:22 de la manière dont la participation de ces joueurs
22:25 se compare à d'autres joueurs.
22:27 On a vu qu'un Benzema avait très bien performé.
22:30 Tout ceci est relative, dépend des athlètes.
22:32 Il faut faire confiance aux acteurs
22:34 pour trouver les meilleures solutions.
22:36 Le cadre de la laïcité à la française
22:39 a montré qu'il donnait l'espace et le contexte
22:41 pour permettre de gérer bien ces situations.
22:44 - Vous avez des nouvelles de Noël Le Gretz ?
22:46 - Non, je n'ai pas de nouvelles récentes.
22:49 - Vous avez cherché à en prendre ?
22:51 - Non, il a quitté la tête de la Fédération française de foot.
22:54 Il reste à la tête du bureau de la FIFA à Paris.
22:57 Vous allez être amenée à le voir,
22:59 à le croiser dans le cadre de ses fonctions ?
23:01 - Oui, mais à chaque fois que j'ai croisé Noël Le Gretz,
23:04 les choses ont été cordiales.
23:07 Nous nous sommes saluées. Je suis restée polie.
23:10 - Lui aussi ?
23:11 - Je n'ai pas d'appréhension par rapport au fait de le recroiser.
23:15 Ça fait partie de la vie.
23:16 C'est quelqu'un qui a apporté des choses au football français.
23:20 Il n'avait plus la légitimité pour continuer.
23:23 Il s'en est rendu compte, il en a tiré les conclusions.
23:26 Maintenant, on est dans une ère nouvelle.
23:28 Ça fait partie des choses et du cours des choses.
23:31 - Vous n'aurez aucun problème à travailler à nouveau avec lui
23:34 au nom de la FIFA ?
23:35 - Écoutez, je...
23:39 Sur ce sujet de la FIFA,
23:42 il aura un rôle qui lui est confié par cet organisme-là à Paris.
23:49 Noël Le Gretz,
23:51 moi, je peux avoir une conversation avec lui.
23:54 Aujourd'hui, mes interlocuteurs privilégiés,
23:57 ce sont les dirigeants du football français.
24:00 J'ai un dialogue très fluide, confiant avec eux.
24:02 On construit plein de choses, là encore, sur le football féminin.
24:06 Je suis très confiante et très apaisée
24:08 sur la manière dont tout ceci continuera dans les mois à venir.
24:11 Pas d'appréhension.
24:12 - Le PSG semble-t-il candidat au rachat du Stade de France.
24:15 Est-ce qu'il pourrait passer sous pavillon de Qatari ?
24:19 - Le Stade de France ? - Oui, le PSG s'est déjà fait.
24:21 - Voilà.
24:22 - C'est vrai.
24:24 - Écoutez, on a engagé là-dessus une démarche
24:28 sans préjuger du tout de si,
24:30 pour l'échéance de renouvellement de la concession du Stade de France
24:33 qui arrive à l'été 25,
24:35 on reviendra sur un régime de concession
24:37 ou sur un régime de cession.
24:39 Tout ceci va être regardé.
24:40 Le but, c'est de faire émerger le meilleur projet,
24:43 de garder une vocation sportive,
24:45 que nos deux grandes fédérations foot-rugby s'y sentent bien,
24:49 et qu'on ait un projet qui préserve
24:51 à la fois les intérêts économiques et financiers de l'État
24:54 et qui soit protecteur aussi du contribuable.
24:57 C'est le cadre qu'on s'est donné.
24:58 Il y aura des étapes, des négociations, des discussions
25:01 qui vont se passer jusqu'à la fin du mois d'avril
25:04 dans une première étape, un processus qui va continuer
25:07 et qui n'aboutira qu'en fin d'année 2024.
25:10 Il n'y a pas de raison, par principe,
25:12 d'écarter l'idée
25:15 qu'un opérateur étranger puisse faire partie
25:18 d'une candidature ou d'un groupement en vue d'une candidature,
25:22 mais le Qatar, pas plus qu'un autre.
25:24 - Merci à vous, Amélie Oudéa-Caster, ministre des Sports.
25:27 - Merci.
25:28 - "France Info", dans une grosse minute, le journal de 9h.

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