• l’année dernière
Être parent, c’est devoir soutenir et protéger ses enfants de certaines horreurs.

Imaginez qu’un jour vos enfants vous appellent pour vous dire qu’ils ont retrouvé leur père sans vie. Un choc aussi tragique qu’imprévisible qui ne laisse à Jessica aucun choix, hormis celui de tout faire pour protéger sa famille.

Aujourd’hui elle se sent complètement abandonnée par le système judiciaire qui ne semble pas vouloir l’aider. Face à un épisode aussi marquant, Jessica et sa famille tentent de se reconstruire ensemble et espèrent parvenir un jour à comprendre ce qu’il s'est passé.

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😹
Amusant
Transcription
00:00 J'ai vu comment la scène était suspecte.
00:01 Je le témoignais pour la mort de mon ex-mari,
00:03 qui est décédé en octobre 2019.
00:05 L'appartement s'est saccagé, des gouttes verts,
00:07 du sang de partout, mais vraiment partout.
00:09 Il a eu quand même la colonne vertébrale cassée,
00:12 le nez cassé, des hématomes partout, des écourchures.
00:15 Tout montre qu'il y a eu crime en fait.
00:17 Après moi j'ai rencontré Loïc, j'avais 14 ans,
00:19 on a passé à peu près 20 ans ensemble,
00:21 on a eu 4 enfants.
00:22 Il trahit le milieu de la nuit,
00:24 qui a été très néfaste pour lui en fait,
00:25 puisqu'il est tombé dans l'excès de l'alcool,
00:27 la drogue, les conquêtes, la violence.
00:30 Donc là on a divorcé.
00:31 Il a mal accepté la séparation,
00:33 donc ça fait qu'empirer.
00:34 Il a rencontré une personne en 2015,
00:37 qui a été une relation toxique,
00:39 donc ça a empiré sa situation à lui on va dire.
00:41 Elle était jalouse, elle supportait pas
00:43 qu'il y avait un lien entre moi ou les enfants.
00:45 Quand il était avec elle, on pouvait pas discuter,
00:47 il les voyait pas souvent.
00:48 Ils se sont séparés en 2018,
00:50 ça a été un an plus ou moins bien,
00:52 puisqu'on va dire que j'avais plus de relations avec lui,
00:54 parce que le fait qu'ils soient célibataires,
00:55 du coup on arrivait mieux à communiquer tous les deux.
00:57 Donc entre Luc et moi, il y avait plus d'amour,
00:59 il y avait vraiment plus rien,
01:00 puisque ça faisait quand même pratiquement 10 ans
01:02 qu'on était séparés.
01:03 Il y avait ce...
01:04 On va pas dire que c'était de l'amour,
01:05 c'est voilà, il y a eu 20 ans de vie commune,
01:07 4 enfants, il y a eu du partage.
01:09 C'était un bon père,
01:10 donc c'est vrai qu'il était pas là au quotidien.
01:12 Il les prenait pratiquement un week-end sur deux,
01:14 ils travaillaient sur la piscine municipale de Perpignan.
01:16 Donc c'était leur petit moment à eux en fait,
01:18 de lui travailler, et en même temps ils allaient là-bas,
01:20 ils profitaient du moment de leur père, de la piscine.
01:22 Après il avait des difficultés,
01:25 c'est-à-dire qu'il n'avait pas de logement,
01:26 donc ils ne pouvaient pas les prendre à dormir.
01:28 Ça a été comme ça à peu près pendant un an.
01:30 Donc en août 2019, ma fille est née, Manon,
01:34 qui avait 20 ans à l'époque,
01:36 et mon fils Victor, 18 ans,
01:38 ne parlait plus à leur père,
01:39 parce qu'il voyait qu'il continuait à se détruire
01:41 au niveau de l'alcool et de la drogue.
01:43 Il faisait tout et n'importe quoi,
01:44 donc ils en avaient marre de le faire comprendre.
01:47 C'était pas à leur place en fait,
01:48 donc ils essayaient de le relever,
01:49 de lui faire comprendre qu'il se faisait du mal à lui, à eux,
01:52 et donc ils ont arrêté de le côtoyer un certain temps.
01:56 En faisant ça, ils pensaient que ça allait faire réagir leur père,
01:59 et au contraire, il s'est enfoncé un peu plus.
02:02 Pour lui c'était "ben voilà, mes deux enfants,
02:03 ils ne me parlent plus non plus".
02:05 Pour lui c'est encore "j'ai perdu mes enfants,
02:07 j'ai plus de vie, j'ai plus rien",
02:08 donc il a touché le fond en fait.
02:10 Moi suite à ça, je travaillais à 5 000 de chez lui,
02:13 donc 15 jours avant son décès,
02:15 il m'avait contacté pour lui laisser la petite.
02:17 J'avais pas peur de laisser mes enfants à leur père,
02:20 parce que je savais qu'au moment où il les avait,
02:22 c'était le moment où on va dire il était plutôt moins lucide,
02:25 c'était le petit matin, ils partaient,
02:27 ils avaient leurs petits rituels,
02:29 et je l'avais donc vu 5 minutes,
02:32 le temps que la petite sort de la voiture,
02:33 et il avait perdu au moins 8 kg.
02:36 Il était amégré, fatigué,
02:39 je me suis dit "bon ben il doit être malade",
02:41 et en fait non, il se laissait, je sais pas,
02:43 il se laissait aller, quelqu'un qui était grand,
02:45 costaud, un bon vivant.
02:46 Et là non, comme si il était malade,
02:48 comme quelqu'un qui avait un cancer, la peau pâle,
02:50 une grosse barbe, chose qu'il avait pas avant,
02:52 donc, méconnaissable.
02:53 Je suis repartie travailler, j'ai rien dit,
02:54 puisqu'à ce moment-là on se parlait plus trop non plus,
02:57 donc du coup c'est resté comme ça,
02:58 et ces 15 jours-là, avant sa mort,
03:00 ben je lui ai pu parler en fait, et par eux.
03:02 Et donc ben un soir, on devait faire un repas
03:05 donc avec mon conjoint que j'avais à ce moment-là,
03:07 et c'est la grand-mère paternelle qui a appelé mes enfants,
03:11 pour leur dire qu'elle n'avait plus de nouvelles de leur père,
03:13 qu'elle s'inquiétait s'il pouvait aller voir.
03:15 Donc du coup ma fille est née, avec mon fils,
03:17 ils ont décidé de prendre la voiture
03:19 et aller au domicile de leur papa.
03:21 Ils ont cloqué plusieurs fois à la porte,
03:22 ça répondait pas.
03:23 Elle a décidé d'ouvrir la porte,
03:25 qui était pas fermée à clé,
03:26 et c'était dans le noir,
03:27 juste une lumière de la salle devait allumer.
03:28 Et à ce moment-là, elle a vu qu'il y avait des traces
03:30 de sang au sol,
03:31 donc elle a décidé de pousser la porte
03:33 et d'allumer la lumière du salon.
03:35 Et là c'était ben, le ciel qui est tombé sur la tête,
03:37 l'appartement saccagé, des gouttes verts,
03:39 du sang de partout, mais vraiment partout,
03:41 au sol, les portes, les murs.
03:42 Elle s'avance de trois pas,
03:43 et là, elle voit son père qui est nu,
03:44 allongé au milieu, vers le salon,
03:47 sur la baie vitrée, et nu.
03:48 Donc par effect, pour protéger son frère,
03:50 elle referme la porte, pour pas qu'il voie,
03:52 mais bon lui il a compris.
03:53 Donc de lui-même il est rentré,
03:54 et il a vu ça aussi.
03:55 Sur le champ, ma fille m'appelle,
03:57 et elle me dit "papa, maman il est mort".
03:59 Donc je lui dis "arrête tes conneries,
04:00 c'est pas possible".
04:01 Donc j'ai raccroché, j'ai pas cherché à comprendre,
04:03 je suis parti de suite,
04:04 puisque j'étais à 5 minutes de chez lui en fait.
04:06 Et quand je suis arrivé, bon ben en tout temps,
04:07 ils ont vite appelé les pompiers, la police.
04:10 Quand je suis rentré, ben j'ai vu ma fille,
04:12 aînée, allongée sur le corps de son père,
04:14 en train de hurler.
04:15 Et quand j'ai tourné la tête,
04:17 j'ai vu mon fils qui était au milieu de la cuisine,
04:19 les bras croisés comme ça,
04:20 et dans le néant, le regard vide, perdu.
04:22 Donc moi je suis resté, on va dire,
04:23 une minute à tout regarder, à enregistrer.
04:26 Je me suis mis en mode maman protectrice,
04:29 j'ai pris le dessus en fait.
04:30 Je me suis ressaisi,
04:31 je les ai sortis, j'ai fermé la porte.
04:33 Et de là tout s'est enchaîné.
04:35 De là y'a ma famille qui est arrivée,
04:36 ben la police.
04:37 Je crois qu'on s'est tous déconnectés en fait.
04:39 Y'avait le corps et la tête à côté.
04:40 On a arrêté de réfléchir en fait.
04:42 Donc là les pompiers arrivent,
04:43 donc on leur explique,
04:45 enfin un qui rentre,
04:46 les pompiers qui rentrent avec la police,
04:47 et un policier qui reste avec nous,
04:48 qui écoute ma fille,
04:49 puisque c'était la première à rentrer sur le lieu.
04:51 Bon ben voilà, on a vu ce monsieur arriver en blanc,
04:53 afin de définir si c'est un suicide ou voilà.
04:55 Vu comme la scène était suspecte,
04:57 la procureur, ils ont été obligés de l'appeler.
04:59 Donc celle qui a mis sous-cellier et autopsie obligatoire.
05:02 Donc du coup on est restés,
05:04 on est partis de là-bas.
05:05 Et après ils ont appelé la morgue bien sûr.
05:06 Le moment très très dur pour nous en fait.
05:08 Ils nous ont fait descendre de l'immeuble.
05:09 Le chariot qui arrive avec la bâche,
05:11 comme dans les films en fait.
05:12 Et là on se dit c'est pas possible, je rêve.
05:14 Y'avait, bon ben bien sûr,
05:15 comme c'était quelqu'un au milieu de la nuit,
05:16 ben le mot évite partir.
05:18 Une personne a su,
05:19 ben y'a deux, trois portiques de la nuit
05:21 qui sont arrivés devant son domicile.
05:23 Et son ex-copine,
05:24 qui était séparée depuis un an,
05:25 elle est montée tout en faisant le cirque,
05:27 en se laissant tomber.
05:29 Donc j'ai même moi qui est,
05:30 c'est le père de mes enfants,
05:31 j'ai vécu 20 ans, j'ai pas réagi comme ça.
05:33 Mais mes enfants et elle,
05:34 elle s'est donnée en spectacle,
05:36 j'ai dû la retenir en fait.
05:37 Donc du coup j'ai demandé à ma donnée de partir.
05:39 Parce que bon ben c'était le moment à mes enfants en fait.
05:42 C'était pas le sien.
05:42 Et donc ils sont partis.
05:44 Et de là on est rentrés à la maison.
05:46 Mais une fois rentrés à la maison,
05:48 les deux derniers ne le savaient pas.
05:49 Donc du coup je savais pas comment faire,
05:51 si je devais leur dire à tous les deux en même temps,
05:53 ou l'un après l'autre.
05:54 Parce que mon fils en fait, Gabriel,
05:56 était malade petit,
05:57 il a eu une méningite foudroyante.
05:59 Et dû à ça il a été dans le coma.
06:01 Et suite à ça,
06:02 il a eu des troubles de l'attention avec l'hyperactivité.
06:04 Donc il gère pas ses émotions.
06:05 Donc il était sous traitement,
06:06 qui était compliqué à trouver le bon dosage.
06:08 Donc j'hésitais entre le dire à lui tout seul,
06:10 ou avec la petite.
06:11 Mais j'ai dit si lui,
06:13 il est en crise parce qu'il gère pas ses émotions,
06:15 ben la petite ben du coup voilà.
06:17 Donc j'ai décidé de,
06:19 d'en parler d'abord à la petite.
06:20 Donc je savais que je savais pas trop comment lui dire.
06:22 Donc j'ai simplement dit,
06:24 "écoute maman elle a été chez papa,
06:25 avec Manon et Victor.
06:27 Papa il était à l'hôpital,
06:28 il était très malade et il est mort."
06:30 Bon je trouve que maintenant,
06:31 c'était peut-être dur la manière que je l'ai dit mais je,
06:34 je lui disais ça mais en même temps,
06:36 moi j'avais la scène où je le voyais nu,
06:38 scène de crime donc,
06:39 je trouvais plus les mots et je lui dis,
06:41 "voilà papa il était très malade,
06:42 tu le savais."
06:44 Et de suite elle s'est mis à hurler,
06:45 elle m'a dit "non, non, non, non."
06:47 Elle a pleuré, pleuré, pleuré.
06:49 Donc bon ben je l'ai calmé,
06:50 elle a dormi avec moi.
06:51 Et le lendemain matin,
06:52 ben mon fils qui arrive de Gabriel.
06:54 Donc là je savais que ça allait être un coup pur.
06:56 Et donc il s'assied au canapé,
06:57 il a vu qu'il y avait quelque chose,
06:58 parce que c'est un enfant qui n'est pas bête par contre.
07:00 Donc il s'est ainsi, il m'a dit "qu'est-ce qui se passe ?"
07:02 Donc je lui dis "ben tu savais que papa il était pas bien,
07:04 il était malade,
07:06 il vomissait, des soins."
07:07 Donc je lui dis "ben écoute,
07:09 il s'est fait hospitaliser
07:11 et il est décédé à l'hôpital."
07:14 Elle a ainsi mis à hurler,
07:15 deux larmes et il s'est fermé,
07:17 dans le déni total.
07:19 Donc je lui ai dit "je ne vais pas le bousquer."
07:20 Je lui ai dit "bon, là je viens de lui annoncer,
07:22 je le laisse, voilà."
07:23 Il est parti comme si rien n'était.
07:25 Et après il y a eu les dix jours,
07:26 pendant que le corps était à l'autopsie,
07:28 nous on a dû s'occuper de tout l'enterrement,
07:30 de tout ça.
07:31 Et je me suis dit "peut-être qu'il va réagir,
07:32 ils vont comprendre."
07:33 Même mon fils aîné il n'en parlait pas.
07:34 Mais même nous on pleurait pas en fait.
07:36 On réalisait pas ce qui se passait en fait.
07:37 On était des machines.
07:38 On se levait, on se douchait, on s'habillait,
07:40 on mangeait pas, on buvait,
07:42 on lit à minuit, debout à 7h le matin, 6h,
07:45 c'est voilà.
07:46 Ça a été ça pendant dix jours.
07:47 Il nous a appelé pour nous dire que bon,
07:48 l'autopsie avait été faite,
07:49 que tel jour il devait aller chercher le corps.
07:51 Mais nous on voulait aller le voir.
07:52 Mais dix jours se sont passés,
07:54 et comme il était pas mal embauché quand même,
07:56 puisqu'il y a eu beaucoup de blessures quand même,
07:58 il avait les nez cassés, il avait des hématomes partout.
08:00 Donc il nous a dit "la nature a repris le dessus."
08:02 Donc il m'a dit "je te conseille de pas amener tes enfants,
08:04 de pas les voir."
08:05 De pas le voir en fait.
08:06 Et moi en même temps, entre temps,
08:07 j'avais appelé une psychologue pour lui expliquer la situation.
08:10 Bah dire que mon fils, je pensais qu'il était en train de faire un déni,
08:12 que ça pleurait pas,
08:13 que est-ce que je devrais amener les voir le père, pas le père,
08:15 parce que j'ai dit après je voudrais pas que ce soit un reproche en fait plus tard.
08:18 Et elle m'a dit "n'écoutez personne, c'est vous l'instinct maternel."
08:21 Sur moi je me suis dit, par rapport à mes deux aînés déjà,
08:24 quand je me suis dit ils ont eu ce corps nu plein de sang,
08:26 je me suis dit je voulais qu'ils aient une belle image de leur père en fait habillé,
08:29 puisqu'on avait à choisir le costume et tout ça.
08:31 Et bah en fait ils ont pas pu parce que,
08:32 je me suis dit mes deux aînés,
08:34 ils avaient déjà une image moche.
08:36 Donc quand je voyais mes deux aînés comment ils réagissaient,
08:38 je voulais pas infliger ça aux petits en fait.
08:40 Je pense à ce moment-là,
08:42 j'estimais qu'ils étaient trop jeunes, trop petits pour voir leur père dans un cercueil.
08:46 Je pensais pas un jour vivre ça.
08:48 Et de là, après arrive le jour d'enterrement,
08:51 chose que je redoutais le plus.
08:52 Bon d'un côté je me disais peut-être que ça va faire réagir mes deux garçons,
08:57 puisqu'ils étaient dans le déni en fait.
08:59 Parce qu'ils étaient vraiment fermés, y avait pas de la, pas de pleurs,
09:02 pas besoin de câlins.
09:03 J'ai l'impression qu'ils disaient non c'est pas possible en fait.
09:06 Ils faisaient les choses, ils recevaient du monde, ça parlait.
09:09 On voyait qu'ils étaient tristes,
09:10 mais je pense qu'ils avaient des moments de lucidité.
09:13 Et après hop, plus rien.
09:14 Que ce soit le grand ou le petit.
09:16 Bon le grand je comprenais puisque vu ce qu'il avait vu voilà,
09:19 mais le petit bah je pense qu'il avait se dit non,
09:21 je peux pas accepter que, je veux pas que mon père soit mort.
09:24 Au moment de mettre le cercueil en terre,
09:26 la petite elle a réalisé, elle s'est mis à hurler.
09:29 Elle a dit non papa.
09:30 La grande elle voulait l'apprendre.
09:32 Et donc je lui ai dit non laisse la crier, laisse la s'exprimer.
09:34 Mais ça a été dur.
09:35 Suite à ça elle a eu un choc émotionnel.
09:37 J'ai dû l'opérer 15 jours après,
09:38 puisqu'elle m'a fait un apse du stress émotionnel.
09:42 Chacun a vécu ce drame là à sa façon.
09:45 C'est à dire que chacun a souffert de son côté.
09:47 On parlait plus du moins du côté émotionnel.
09:50 On s'est mis tous à, à comprendre ce qui est arrivé,
09:52 qui est côtoyé, qui parlait, à qui il a parlé en dernier,
09:55 qui l'a eu au téléphone.
09:56 On a été quand même auditionné par la police.
09:59 Ils ont mené une enquête jusqu'en janvier 2020.
10:01 Moi j'ai appelé plusieurs fois pour leur demander
10:03 est-ce qu'ils avaient retrouvé son téléphone.
10:05 Ils me disaient que non.
10:06 Moi je dis c'est pas possible,
10:07 il avait un téléphone mais ils le trouvaient pas.
10:08 Sachant que l'appartement a été mis sous scellé quand même
10:10 de octobre à janvier.
10:11 Donc ils ont pu le retrouver dans son appartement.
10:14 Et voilà l'enquête elle a été très très longue.
10:15 On a appelé pour savoir où ça en était.
10:17 Ils savaient pas, le dossier passait de bureau en bureau.
10:20 On avait plusieurs enquêteurs.
10:22 Lundi c'était un tel, le vendredi c'était quelqu'un d'autre.
10:25 C'était assez compliqué.
10:26 Donc il arrive janvier 2020.
10:29 Donc la personne qui s'occupait de l'enquête
10:31 à ce moment-là m'appelle pour me dire
10:33 qu'elle avait fini les instigations auprès du procureur.
10:36 Elle me dit entre nous, moi je vous le dis,
10:38 pour moi c'est une hémorragie elle me fait.
10:40 J'ai une hémorragie, j'ai ok une hémorragie
10:42 mais l'appartement, tout ce qu'on a vu,
10:44 enfin une hémorragie c'est tout.
10:46 Et là elle me dit écoutez vous verrez avec le procureur.
10:49 Bon bah il se passe, février, mars, confinement.
10:53 À ce moment-là j'avais un avocat,
10:54 j'ai décidé de changer puisque le premier avocat
10:56 que j'avais pris, il savait jamais rien,
10:58 il s'en occupait pas.
10:58 Apparemment il était pas,
11:00 c'était pas important pour lui notre dossier.
11:02 Donc j'ai décidé de changer d'avocat pendant le confinement.
11:04 Et lui pareil, c'est toujours en cours.
11:06 J'ai moi mes enfants, ils ont besoin d'une réponse,
11:08 on sait toujours rien.
11:09 Je décide moi-même d'aller au tribunal.
11:10 Et elle me dit bah l'affaire est classée.
11:13 Je dis pardon ?
11:13 Elle me dit l'affaire était classée.
11:14 Je dis bah c'est pas possible.
11:15 Mais l'avocat il me dit que non.
11:17 Elle me dit si si.
11:18 J'appelle mon avocat, je lui dis.
11:19 Il retourne par la justice, de se dire,
11:22 il se rassigne, il me dit non, impossible.
11:24 Bon là je retourne à l'accueil,
11:25 j'ai écouté vous avez dû vous tromper.
11:27 Et elle me dit non non je ne me trompe pas.
11:28 Elle me dit, tenez.
11:29 Et elle me donne le numéro du dossier de mon ex-mari.
11:32 Elle me dit ça a été classé.
11:33 Du coup plus d'avocat.
11:34 Je décide d'écrire moi-même une lettre au procureur.
11:38 Et on me répond que c'est en cours d'enquête.
11:40 Une première fois.
11:41 Deuxième fois pareil, en cours d'enquête.
11:43 Alors je les accuse d'inception, j'ai tout.
11:45 Arrive le mois d'octobre.
11:46 Parce que bon c'est passé d'octobre,
11:48 on savait rien, vraiment rien.
11:49 Si c'est pas nous qu'on a appelé ou quoi,
11:51 y a vraiment rien.
11:51 On décide d'organiser une marche blanche,
11:53 un hommage pour Loïc, pour ses un an.
11:55 Et pour nous faire entendre dans le sens où ça en est.
11:59 On est là, on a besoin de réponse.
12:00 Donc j'appelle une journaliste de l'indépendant.
12:02 Donc je lui explique tout ce qui s'était passé, tout ça.
12:05 Et avant de publier un article sur l'indépendant,
12:08 pour vérifier que nos dires étaient vrais,
12:10 elle décide d'appeler le procureur.
12:12 Et le procureur il dit qu'oui, c'est vrai.
12:14 Mais là il s'est dit, oups, on a oublié cette famille.
12:16 Donc le lendemain il nous convoque.
12:18 Il y aura quelqu'un pour les victimes,
12:20 pour vos enfants au cas où.
12:21 Donc là on commence à stresser.
12:22 On s'est dit, qu'est-ce qu'il va nous dire ?
12:24 Et on arrive dans son bureau.
12:25 Je pense qu'il nous a pas pris au sérieux.
12:27 Il répond au téléphone, il rigole.
12:28 Et mon fils il est stressé.
12:30 Il commence à me parler mal,
12:32 dans le sens où qu'est-ce qu'il fait.
12:34 Le procureur il l'a vu, il a dit, y a un problème jeune homme ?
12:36 Ben ouais, ça fait un an que je veux savoir
12:38 ce qui est arrivé à mon père en fait.
12:39 Et lui là, il est en train de répondre au téléphone.
12:41 En fait il parle avec des amis,
12:42 ou sa mère, je sais pas, qui rigolait.
12:44 Il a dit, excusez-moi, non mais non.
12:46 C'est pas un comportement de procureur en fait.
12:48 T'as trois victimes devant toi en fait.
12:49 Ça fait un an qu'ils attendent des réponses.
12:51 Donc je dis à mon fils de se calmer.
12:53 Et de là il nous dit, bon ben voilà.
12:54 Je te l'aime, excusez.
12:56 On vous a oublié.
12:57 On a classé l'affaire sans suite au mois de février 2020.
13:00 C'est-à-dire un mois après l'instigation.
13:02 Parce qu'avec le Covid, vu qu'il y a eu le confinement,
13:04 tout a pris du retard.
13:05 Là j'ai dit, c'est pas possible.
13:06 Y a des secrétaires, enfin.
13:08 Ils nous chaînent.
13:08 On classe un dossier, on dit à la secrétaire,
13:11 appelle-t-elle famille, ou envoie un courrier.
13:13 Non, non, non.
13:13 Ils ont classé l'affaire et l'ont rangée au placard.
13:15 Voilà.
13:15 Ils nous ont oublié.
13:16 Il nous dit, donc on a classé l'affaire sans suite
13:18 parce que manque de preuve.
13:19 Donc il a dit, oui, on voit des traces de strangulation.
13:22 Et il dit, oui, y a des hématomes.
13:25 Mais le dossier ne permet pas d'aller plus loin.
13:27 Donc on a décidé de le classer mort inconnue.
13:29 Et là ma fille, elle lui dit, mort inconnue.
13:31 En 2020, mort inconnue.
13:32 Non, c'est pas possible en fait.
13:34 Il a dit, vous avez six ou dix ans pour vous retourner.
13:38 Pour vous porter partie civile.
13:40 Avant de partir, le procureur, il m'amène
13:42 dans le bureau de la secrétaire.
13:43 Il dit, tenez, il dit à sa secrétaire,
13:45 donnez les documents à Madame Auffort
13:48 de son ex-conjoint de l'autopsie.
13:50 Enfin, le dossier.
13:51 Le dossier, c'était trois feuilles.
13:53 Juste la toxicologie.
13:54 Je lui dis, y a que ça, y a que ça.
13:55 Moi, j'y connais, c'est dans mon travail.
13:57 Et donc on s'en va et on a rendez-vous
13:59 avec la journaliste de l'Indépendant.
14:01 Donc on lui explique l'entretien.
14:02 Je donne ça à la journaliste, donc elle regarde.
14:04 Je prends rendez-vous avec un nouveau avocat.
14:06 Cette personne-là m'a dit d'aller voir,
14:09 qui était très bien.
14:10 Donc j'ai décidé de prendre un avocat hors de Perpignan,
14:12 puisque mon ex-mari, quand même,
14:13 il connaissait beaucoup de monde sur Perpignan.
14:15 Je commençais à douter de tout et de tout le monde.
14:16 C'est parce que pendant un an, quand même,
14:17 on a fait des enquêtes.
14:18 Enfin, de notre côté, on a fait nos petites recherches,
14:21 en fait, qui connaissait qui
14:23 et dans quoi mon ex-mari a pu tomber.
14:25 Et donc, du coup, on faisait plus confiance à personne.
14:27 On s'est dit, on va prendre quelqu'un de hors de Perpignan.
14:29 Donc j'ai pris cet avocat-là.
14:30 Il a examiné le dossier.
14:31 Il a mis un moment à l'abord, quand même.
14:33 Et du moment où il a eu, il a consulté le dossier.
14:34 Là, il m'a dit, écoutez, je vous dis,
14:36 si on se lance, si on se lance pas.
14:37 Il me faut à peu près un mois.
14:38 Et il m'a appelé, il m'a dit, c'est bon, on peut se lancer.
14:40 Il y a plein de choses qui ne vont pas dans le dossier.
14:41 On y va.
14:42 Mais il m'a dit, il faut avoir les épaules larges.
14:44 J'ai dit, c'est-à-dire ?
14:45 Il m'a dit, ça va être très, très long.
14:46 J'ai dit, d'accord.
14:47 Mais quand je dis très, très long,
14:48 ça va être très, très long.
14:49 Mais je ne m'attendais pas que ce soit aussi long, en fait.
14:51 Parce que du moment où j'ai pris l'avocat de la Marche Blanche en octobre 2020,
14:54 l'affaire a été rouverte seulement au mois de mai, là, 2022.
14:58 Donc, même mon avocat qui a eu le dossier complet,
15:00 il lui manque encore des éléments au dossier.
15:03 C'est comme les photos qu'ils ont prises dans l'appartement ce soir-là.
15:06 Mon avocat ne les a pas.
15:07 J'ai joué un peu au policier.
15:09 Quand il y a eu la levée des scellés,
15:11 j'ai pris les photos de l'appartement,
15:13 avant de toucher quoi que ce soit.
15:14 C'est-à-dire que quand j'ai ouvert,
15:15 déjà le soir même, j'étais pour ouvrir les fenêtres pour aérer.
15:17 Ce n'était pas une partie de plaisir.
15:19 La police m'avait dit que normalement, j'aurais dû embaucher une entreprise pour cela.
15:23 Mais je n'ai pas voulu parce qu'à l'époque,
15:24 ils avaient travaillé dans des sociétés de nettoyage.
15:26 Ils connaissaient énormément de monde.
15:27 J'avais tellement peur que des gens prennent des photos
15:29 ou racontent ce qu'ils voyaient dans l'appartement,
15:31 que j'ai préféré y aller moi, en fait.
15:33 Donc, le lendemain matin, on a mis les gants, le sac poubelle,
15:36 et j'ai pris les photos.
15:37 Donc, j'ai vidé pièce par pièce, placard par placard,
15:40 pour essayer de voir si je trouvais quelque chose.
15:42 Ma mère est venue m'aider, donc avec mes sœurs.
15:43 Et de là, 5 minutes à point, on a trouvé son téléphone
15:46 qui était juste en dessous de la cuisine, à l'entrée.
15:48 Un téléphone cassé, plein de sang, sans écran, sans carte mère.
15:52 Voilà.
15:53 Les traces où il y en avait le plus, c'était à l'entrée,
15:56 où on voyait vraiment qu'il y avait des traces de traînée, en fait.
15:58 Par rapport aux autres traces, ça a été effacé ce soir-là, en fait,
16:01 où il y avait la police.
16:01 Puisqu'à la levée des scellés, quand j'étais,
16:03 il y avait une vulgaire serviette serpillère, pardon,
16:06 posée sur la poignée de la porte.
16:07 Et là, je n'y avais pas le droit de faire ça, en fait.
16:09 Sous-scellés, c'était tout sous-scellés.
16:11 Pourquoi ils ont nettoyé ça et pas ça ?
16:12 Même s'il y avait du passage, ils avaient les surchaussures, les combis.
16:15 Ils n'avaient pas. Pourquoi ils ont effacé, en fait ?
16:17 Donc moi, j'ai tout pris de là en photo et j'ai tout passé à mon avocat.
16:20 Mon avocat, je l'appelle aujourd'hui, il me dit,
16:22 "La justice est volontiers, surtout Perpignan."
16:26 Et rien n'est fait.
16:26 Moi, pendant ce temps-là, en fait, pendant un an,
16:28 sur les réseaux, j'ai cherché à savoir qui connaissait qui.
16:31 C'est-à-dire, par exemple, son ex-copine,
16:33 j'ai regardé tous ses amis qu'elle avait.
16:35 J'ai essayé de faire ma petite enquête.
16:37 Comme on n'avait pas de réponse de la police,
16:38 on a fait appel à tout ce qui était Medium,
16:41 tout ce qui était ces personnes-là, en fait,
16:44 puisqu'on se jette là-dessus, en fait.
16:45 On est tellement dans le désespoir qu'on veut des réponses,
16:47 on veut savoir.
16:48 Donc il y a toujours ce côté, on sait qu'il y a un règlement de compte,
16:51 mais on est entre deux trucs, en fait.
16:52 On se dit, est-ce que c'est un règlement de compte au niveau d'argent ?
16:56 Il devait de l'argent et de la drogue,
16:58 puisqu'à un moment donné, il en prenait.
16:59 Donc je me dis, est-ce qu'il en a vraiment consommé ?
17:01 Il n'a pas réglé.
17:02 Mais est-ce qu'on peut pousser ? Il peut, en fait.
17:03 À un moment donné, on en a marre de chercher, en fait.
17:05 Ce n'est pas à nous de faire ça, en fait.
17:06 Je pense qu'il y a une police, il y a une justice,
17:08 il y a tout un processus qui est là pour ça.
17:10 Et ce n'est pas à moi, ce n'est pas à mes enfants de le faire.
17:11 Donc aujourd'hui, on demande à ce que la justice se bouge, clairement,
17:15 puisque je pense qu'on a été patient.
17:17 On nous a demandé d'avoir les épaules larges.
17:19 En trois ans, ma fille, elle a été convoquée une seule fois par la juge d'instruction.
17:23 C'est la seule chose qui s'est passée de réelle, en fait.
17:25 Ma fille a voulu tout laisser tomber, en fait.
17:27 À un moment donné, elle m'a dit "J'arrête tout, j'en ai marre.
17:29 Je n'ai plus de vie, je ne vis plus"
17:30 parce que ça fait trois ans qu'elle est insomniaque.
17:33 Elle dort juste trois, quatre heures par nuit.
17:35 Malgré ça, elle arrive à avancer quand même.
17:37 Elle fait ses études, elle a eu son BTS, là, elle a une licence.
17:39 Mais elle se bat quand même.
17:40 Voilà, ma fille est insomniaque, mon fils, il se laisse aller.
17:42 J'ai l'impression qu'il attend ce jour-là de vengeance,
17:45 de savoir qui a fait ça et de venger son père.
17:49 Jad, à l'heure d'aujourd'hui, c'est quelqu'un qui,
17:51 un soir sur deux, encore aujourd'hui, elle pleure son père.
17:55 Et là, je vois que mon malheur entre un sixième
17:58 et un peu de violence en elle.
17:59 Je pense qu'elle n'était pas, parce que c'était quelqu'un
18:01 qui était très discrète.
18:02 Et là, elle a un comportement qui est en train de changer.
18:04 J'ai peur que...
18:05 Je pense que peut-être que la haine, l'abandon de tout ça,
18:07 fait qu'il y a cette violence qui ressort en nous, en fait.
18:10 Alors qu'ils n'ont pas été élevés, éduqués là-dedans.
18:12 Et ça me fait peur, en fait, parce que je vois que
18:14 dès qu'il y a un conflit, ça en vient de suite aux mains
18:17 et ça dégénère.
18:19 Donc c'est leur quotidien de tous les jours, en fait.
18:21 Et mon dernier, mon fils Gabriel, pareil.
18:24 Quand je lui dis "fais-moi confiance,
18:26 maman, elle se battra jusqu'au bout,
18:28 je vous ferai tout ce qu'il faut",
18:29 il m'a dit non.
18:30 Enfin, quand ton enfant de 13 ans te dit ça,
18:32 qu'il te dit non, il n'y aura pas de justice,
18:34 parce que regarde tout ce qui se passe dans le monde.
18:35 Quand tu vois qu'il y en a qui prennent 5-10 ans
18:37 parce qu'ils ont violé ou tué un tel ou fait ci,
18:39 ils ne prennent que 10 ans,
18:40 il dit "moi, si tu as café ça à mon père,
18:42 je ne veux pas qu'il prenne 10 ans,
18:42 je veux qu'il ait la même chose que lui".
18:44 C'est dur d'une maman d'entendre son fils, en fait,
18:46 qu'il grandisse dans la haine
18:48 et "je ne veux pas ça pour mes garçons".
18:49 Et aujourd'hui, je voudrais que la justice m'entende,
18:51 qu'il fasse quelque chose pour mes enfants,
18:52 parce qu'ils ne savent toujours pas.
18:54 Ça fait 3 ans et 3 ans qu'ils ne savent rien,
18:56 parce qu'il a eu quand même la colonne vertébrale cassée.
19:00 C'est-à-dire que ces blessures qu'il a là,
19:02 on ne l'a que dans un accident mortel en voiture.
19:04 Le nez cassé, des hématomes partout,
19:07 des écourchures.
19:08 Il avait des double traumatismes crâniens.
19:10 Donc en plus, je pense qu'il a souffert.
19:12 Il est mort lentement.
19:13 Tout montre qu'il y a eu crime, en fait.
19:15 Ils lui ont fait de tout.
19:16 Mais ces personnes-là qui lui ont fait ça,
19:18 n'ont pas fait ça qu'à lui.
19:19 Ils n'ont pas tué une personne.
19:20 Ils ont tué quelque part une partie de mes 4 enfants, en fait.
19:22 Ils se construisent comme ça,
19:23 dans la douleur, dans la haine, dans la souffrance,
19:25 dans l'incompréhension, dans l'abandon.
19:27 Voilà, aujourd'hui, je témoigne parce que
19:29 je me dis que je prends de l'âge.
19:30 Je suis fatiguée parce que les avocats, ça a un coût.
19:32 Être là pour 4 enfants, ça a un coût,
19:34 puisque ma fille était étudiante, elle est partie sur Paris.
19:36 J'ai mon fils, le deuxième, il ne travaille pas.
19:38 Donc je l'ai laissé aller à son rythme,
19:41 parce qu'ils n'ont toujours pas fait leur deuil.
19:42 Donc du coup, il y a ce côté culpabilité, en fait.
19:44 On les protège, on les laisse...
19:46 Mais je suis toute seule avec un salaire, en fait.
19:48 Donc des fois, double travail.
19:50 Et aujourd'hui, je voudrais une réponse pour mes enfants, en fait.
19:53 Je sais que je me dis qu'on n'aura peut-être pas le coupable,
19:55 mais au moins qu'ils mettent une cause sur cette mort-là,
19:57 et dire ce qui s'est passé, en fait.
19:59 Là, il n'y avait pas d'alcool dans son sang,
20:01 il n'y avait pas de drogue dans son sang.
20:02 On sait très bien que c'est quelqu'un qui a fait ça.
20:04 Mais mes enfants ont besoin de ces mots-là,
20:06 de mettre des mots sur la mort de leur père.
20:08 Et c'est en train de les détruire, en fait.
20:10 Je veux qu'ils avancent dans la paix, mais non, en fait.
20:13 Sous-titrage Société Radio-Canada
20:15 C'est un documentaire réalisé en partenariat avec la société de la paix et de la liberté d'expression.
20:17 "Au revoir."
20:19 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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