Les Vraies Voix - Émission du 17 avril

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Madi Seydi, Catherine Euvrard, Benjamin Amar, porte-parole de la CGT Val de Marne et Jean Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Stéphanie De Muru et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-04-17##

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Transcript
00:00:00 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Stéphanie Demuru.
00:00:05 Bonsoir à tous, bonsoir, bienvenue dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:00:11 Je suis ravie de vous accompagner tout au long de cette semaine.
00:00:14 Un coucou amical à Cécile de Mélibus qui a pris quelques jours de congé,
00:00:19 qui reviendra en pleine forme la semaine prochaine.
00:00:23 Bonjour Philippe.
00:00:24 Bonjour Stéphanie, en pleine forme.
00:00:26 Eh bien écoutez, il y a intérêt puisqu'on va se prendre 4 heures d'informations
00:00:31 histoire de faire connaissance tous les deux.
00:00:33 Et bonsoir évidemment aux Vraies Voix, ravie d'être avec vous en édition spéciale ce soir
00:00:38 consacrée à l'allocution d'Emmanuel Macron jusqu'à 21h.
00:00:40 Absolument, au menu 2 heures de Vraies Voix tout à fait normales de 17h à 19h.
00:00:44 De 19h à 20h comme toutes les lundis, les Vraies Voix citoyennes.
00:00:48 Et de 20h à 21h, on écoutera en direct l'allocution du président de la République
00:00:52 avec décryptage avec éditorialiste et politique.
00:00:56 C'est donc 4 heures que vous allez passer en notre compagnie,
00:00:59 vous n'allez pas voir le temps passer.
00:01:00 Et à 17h30 cette question donc,
00:01:02 les opposants à la réforme des retraites ont-ils encore les moyens de faire plier Emmanuel Macron ?
00:01:09 Alors que la réforme des retraites a été largement validée par le Conseil constitutionnel vendredi
00:01:14 et promulguée dans la foulée par Emmanuel Macron.
00:01:17 La contestation se poursuit, appel à la mobilisation,
00:01:20 proposition de loi pour abroger les 64 ans,
00:01:23 dépôt d'un second recours au Conseil constitutionnel pour un RIP.
00:01:28 Les syndicats et l'opposition politique ne manquent pas d'imagination.
00:01:32 Philippe pour poursuivre la lutte.
00:01:33 Oui Stéphanie, et l'opinion publique semble être du même avis
00:01:37 puisque plus de 6 Français sur 10 souhaitent que la mobilisation contre la réforme des retraites continue.
00:01:43 Alors vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:01:44 Est-ce que vous pensez que les opposants, qu'ils soient politiques ou syndicaux,
00:01:48 ont les moyens de faire reculer Emmanuel Macron ?
00:01:50 Ou est-ce que vous pensez le Conseil constitutionnel a validé,
00:01:53 la loi est promulguée et c'est terminé ?
00:01:56 Dans tous les cas de figure, un seul numéro le 0826 300 300.
00:01:59 Et à 18h30, coup de projecteur des vraies voix.
00:02:03 Emmanuel Macron va donc s'adresser aux Français avec 3 objectifs.
00:02:08 Apaiser les tensions, aller de l'avant, donner le cap pour la suite.
00:02:12 Une prise de parole que nous écouterons évidemment en direct sur Sud Radio à 20h
00:02:17 qui semble déjà, Philippe, relancer de l'huile sur le feu.
00:02:21 Oui, tout à fait. D'ailleurs, selon un sondage LR pour BFM TV,
00:02:24 9 Français sur 10 estiment que l'allocution de ce soir ne va pas permettre d'apaiser la situation.
00:02:30 Alors vous, vous en pensez quoi ?
00:02:31 Est-ce que vous pensez que cette allocution, elle est risquée ?
00:02:33 Il y a déjà eu une allocution qui s'est mal passée lors du dernier 13h.
00:02:36 Vous pensez que c'est nécessaire ? Parce qu'il faut qu'il s'explique ?
00:02:39 Vous pensez que c'est inutile ? Parce que de toute façon,
00:02:42 les gens qui sont contre Macron n'écouteront même pas ce qu'il dira ?
00:02:45 Ou est-ce que vous pensez que c'est une provocation ?
00:02:47 Puisque avec le Conseil constitutionnel vendredi et la loi promulguée samedi,
00:02:51 on peut dire qu'Emmanuel Macron est allé très vite,
00:02:54 dont tous les cas de figure encore et toujours un seul numéro de téléphone, le 0 826 300 300.
00:02:59 Et on a des bras de travail évidemment avec nos éditorialistes du jour,
00:03:03 Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole et auteur de libre propos
00:03:08 d'un inclassable publié à la Nouvelle Librairie.
00:03:11 Bonjour Philippe et chers compatriotes alsaciens qui va me soutenir ce soir pour cette première.
00:03:16 J'ai vu votre CV Stéphanie, j'ai vu à quel point nous étions proches tout de même.
00:03:20 Althir, Scarpin, vous êtes merveilleux. On pourrait rester tous les deux.
00:03:25 Écoutez, on va peut-être les chasser si on en a marre.
00:03:28 C'est le prochain livre de Philippe Bilger, la drague pour les nuls.
00:03:30 Mais pas pour les nuls !
00:03:32 Mais bravo !
00:03:33 Pour les bons, voyons !
00:03:37 Cédie également nous accompagnera ce soir, conseillère en communication d'influence.
00:03:41 Madi, un auteur de Française venue d'ailleurs publier chez Stock.
00:03:46 Bonjour Madi.
00:03:47 Bonjour Stéphanie, bonsoir.
00:03:49 Ça va, tout va bien ?
00:03:50 Tout va bien, et vous ?
00:03:51 Ça va pour l'instant, plutôt gentil avec moi Philippe, donc tout va bien.
00:03:56 C'est le plus tôt qui compte.
00:03:57 On verra, on vous casse l'oeil.
00:03:59 Pourvu que ça dure, pourvu que ça dure.
00:04:01 Catherine Evrard, présidente du cabinet de chasseurs de têtes, CE, consultant, auteur de "Faites n'importe quoi mais faites le bien"
00:04:08 publié chez Kiwi. C'est à l'ordre du jour ?
00:04:10 "Faites n'importe quoi et faites le bien" Catherine ?
00:04:12 Il était temps d'écrire un livre comme ça, parce que sinon on s'en sort plus.
00:04:15 La deuxième partie, c'était pour lui.
00:04:17 Et tout de suite donc, le tour de l'humeur des chroniqueurs.
00:04:24 Les vraies voix Sud Radio.
00:04:26 Est-ce que votre week-end s'est bien passé, les vraies voix ?
00:04:29 Le week-end, excellent.
00:04:31 Samedi, donc, beaufitude, lecture...
00:04:35 Alors, beaufitude, c'est quoi ? Fais regarder, beaufitude.
00:04:37 Lecture, et le dimanche, convivialité.
00:04:39 Excellent déjeuner, et concentration pour vous retrouver, Stéphanie avec Philippe.
00:04:45 Bah écoutez, très bien, comme à mon habitude.
00:04:48 Alors moi, c'est l'inverse.
00:04:49 Samedi, convivialité, dimanche, sport, les copains, très bon week-end.
00:04:54 Beaufitude, non, pas de beaufitude ?
00:04:56 Non, non, ça non.
00:04:57 Moi, les puces, et puis un peu de danse du rock.
00:05:03 Ah vous dansez du rock ?
00:05:04 Dès que parfois avec des copains, on danse, ça y est, c'est décidé.
00:05:08 Ah c'est fabuleux, fabuleux, magnifique.
00:05:10 Magnifique, avec ce tailleur jaune d'ailleurs, que l'on voit si...
00:05:14 C'est mieux qu'on dit jaune citron qu'autre chose.
00:05:16 Et c'est l'heure de retrouver notre auditeur, puisqu'on parle de rock and roll.
00:05:23 Nous sommes avec Olivier de Bordeaux.
00:05:28 Bonsoir, Olivier, merci d'être avec nous.
00:05:31 Bonsoir à tous, merci de m'accueillir.
00:05:34 On parlait de rock and roll, je crois que vous êtes musicien, c'est bien ça, Olivier ?
00:05:38 Ouais, je fais du blues par contre, moi je fais pas du rock and roll.
00:05:41 C'est pas si loin.
00:05:42 C'est déjà pas mal.
00:05:43 C'est le papa du rock and roll.
00:05:46 Vous jouez quel instrument ?
00:05:48 Je chante, je chante et je joue de la guitare.
00:05:50 Du pipo.
00:05:52 Pardon, non, c'était pas pour Olivier.
00:05:54 Pas dans le même goût, mais...
00:05:56 Le pipo c'est pour ailleurs, mais...
00:06:00 Olivier, vous savez qu'il va falloir faire un duel de titans,
00:06:05 lors du Kikadi.
00:06:07 Quand vous voyez le trio de choc des vrais voix du jour,
00:06:10 vous vous dites "qui est-ce que j'ai envie ?"
00:06:13 Alors vous avez quand même encore une quarantaine de minutes pour savoir qui vous allez choisir,
00:06:16 mais vous avez une petite idée de qui vous voulez affronter
00:06:19 entre Philippe Bilger, Maddy Seydier et Catherine Evra ?
00:06:22 Je suis rarement en dream team avec Philippe Bilger,
00:06:28 donc je crois que je veux bien, je le veux bien dans mon équipe.
00:06:32 Ça me changera.
00:06:33 D'habitude je suis rarement d'accord avec ce qu'il dit,
00:06:35 mais je trouve que c'est bien justement de faire équipe ensemble.
00:06:38 Alors il faudra affronter ou Maddy ou Catherine, on vous laisse le choix.
00:06:41 Je sens qu'il y a comme une sensibilité de gauche, Olivier.
00:06:45 Non mais, Philippe, j'exagère.
00:06:47 Philippe, j'exagère parce que vous avez une vraie sensibilité aussi,
00:06:51 tout en étant à droite et vous êtes vraiment républicain.
00:06:53 Mais c'est vrai que je ne suis pas toujours d'accord avec vous.
00:06:55 Bon bah, ça sera l'occasion.
00:06:57 Je suis vraiment républicain, première nouvelle.
00:06:59 Vous êtes notre auditeur fil rouge, tout de suite.
00:07:04 C'est l'heure, alors chanson du jour, oui pardon.
00:07:06 Eh ben oui.
00:07:07 Et pourquoi cette chanson ?
00:07:14 C'est une idée de Stéphanie pour sa première.
00:07:16 Vous n'avez pas obligé de me balancer d'être premier.
00:07:18 Non, non, non, il est par dessus le radio, par la vraie.
00:07:20 Et donc, elle est finalement Emmanuel Macron, c'est un peu paroles et paroles et paroles.
00:07:24 Ce soir, c'est une chanson qui a 50 ans, 1973, une reprise d'une chanson italienne.
00:07:30 En 1973, Alain Delon avait été le deuxième plus bel homme de France.
00:07:34 Derrière, vous savez qui ?
00:07:36 Philippe Béliger.
00:07:37 Ah oui !
00:07:38 Ah si, si, si, j'ai balancé un dossier sur vous.
00:07:40 Mais si vous commencez par les hyperboles, qu'est-ce que vous direz à la fin ?
00:07:44 Là, je vous saoule et là, je vous...
00:07:46 Alors justement, Philippe Béliger, c'est votre heure.
00:07:51 De réquisitoire.
00:07:52 Oui, oui, la réquisitoire du procureur.
00:07:55 Les vraies voix sud-radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Béliger.
00:08:01 Et monsieur le procureur veut retirer contre ceux qui crachent plutôt que de débattre.
00:08:06 Oui, j'ai donné mon point de vue hier soir pendant que Philippe David a essayé de se reposer.
00:08:13 Et j'ai pris ce point de vue du procureur, Catherine m'a dit,
00:08:20 parce que j'ai été très frappé par la petite polémique entre Hugo Clément, le journaliste, et la NUPES, si j'ose dire.
00:08:30 Hugo Clément, de manière parfaitement normale, avait accepté de débattre avec Jordan Bardella sur l'écologie
00:08:38 et il avait été traité, bien sûr, par la NUPES de fachos d'extrême droite.
00:08:45 Et donc, j'en ai conclu qu'il est beaucoup plus utile et courageux, évidemment, de débattre.
00:08:53 Il n'est jamais facile de débattre avec qui on n'est pas d'accord, mais qu'en revanche, il est très facile de cracher et d'insulter.
00:09:01 Et donc, je vais essayer de ne pas le faire ce soir, quoi que je pense de Philippe David.
00:09:08 Et je vais dire beaucoup de bien de Stéphanie, mais en totale sincérité.
00:09:12 - Je savais que je pouvais concédionner. - Je ne mens jamais.
00:09:15 Et donc, le point de vue du procureur, c'est celui-là.
00:09:20 Le fait qu'on se vende de traité de fasciste, un journaliste qui a eu le courage de débattre,
00:09:27 alors que la solution de facilité et de lâcheté, c'est justement de ne pas débattre.
00:09:33 - Bravo. - Un mot, Catherine Evra, Maddy Seydi, pour réagir à Philippe Bilger ?
00:09:38 - Vous êtes d'accord avec lui ? - Moi, je suis complètement d'accord avec lui,
00:09:40 parce que ce qui manque le plus en France, c'est le courage en ce moment.
00:09:43 Et je trouve que quelqu'un qui vient... Mais de toute façon, dès qu'on ouvre la bouche, maintenant,
00:09:47 si on n'est pas nuppes ou je ne sais pas quoi, on est extrême droite.
00:09:50 - C'est vrai. - Ça devient quand même assez insupportable.
00:09:53 - Maddy ? - Complètement d'accord.
00:09:55 J'ai presque envie de dire que finalement, quand on vous traite de fachos, c'est presque un honneur.
00:10:00 Dès qu'on n'est pas d'accord avec eux, on est nécessairement fasciste.
00:10:05 Donc effectivement, je trouve qu'il a été très courageux de débattre.
00:10:09 - Je vais finir par penser que c'est bien qui est Olivier.
00:10:13 - Vous restez tous avec nous, Olivier et vous, sur ce plateau.
00:10:19 Merci de rester avec nous.
00:10:20 Donc on se retrouve tout de suite avec Félix Mathieu pour ses trois mots de l'actu.
00:10:23 Et bien sûr, à 17h30, notre grand débat. À tout de suite.
00:10:27 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Stéphanie Demuru.
00:10:33 Merci de nous retrouver dans Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Maddy, Cédie, Catherine Evrard.
00:10:40 Merci de nous accompagner. Que vous soyez dans votre voiture, tranquillement, sur votre canapé, à la maison, en direct sur Sud Radio.
00:10:46 Et tout de suite, c'est Félix Mathieu et ses trois mots dans l'actu.
00:10:49 Les Vraies Voix Sud Radio.
00:10:52 - Bonsoir Félix Mathieu. - Bonsoir tout le monde.
00:10:55 Trois mots dans l'actu. Allocution, inflation et aviation.
00:10:59 Allocution présidentielle ce soir, Emmanuel Macron espère bien tourner la page de la réforme des retraites.
00:11:04 Une partie de la gauche prévoit des concerts de casseroles pour marquer le coup à 20h.
00:11:08 Inflation qui impose de nouveaux arbitrages au supermarché.
00:11:11 Les achats de produits de grande consommation chutent de 5% sur un an, moins 72% concernant le rayon parapharmacie des grandes surfaces.
00:11:20 Pierre Buche, CR France, relaxé au pénal, 14 ans après le crash du Rio-Paris.
00:11:25 Responsable sur le plan civil, mais pas coupable pénalement, les proches des victimes se disent écœurés.
00:11:30 Les Vraies Voix Sud Radio.
00:11:33 Voilà un aperçu de ce que vous pourriez entendre ce soir à 20h, des concerts de casseroles devant les mairies.
00:11:48 Une idée de l'association Attaque, reprise notamment par la France Insoumise.
00:11:51 L'idée plaît beaucoup à Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis.
00:11:54 J'ai bien envie d'aller taper sur des casseroles et j'invite tous mes amis à le faire.
00:11:57 C'est à l'initiative de l'association Attaque.
00:11:59 Un peu comme on applaudissait les soignants à l'époque du Covid, on peut s'amuser ce soir, de manière populaire, assez latino-américaine d'ailleurs,
00:12:06 de faire du bruit parce qu'il mérite ça. Il mérite que... De toute façon, il a abîmé la fonction présidentielle, il ne récoltera que ce qu'il a sommé.
00:12:14 Alexis Corbière chez nos confrères de LCI. Tout à l'heure, du côté des syndicats, le combat n'est pas terminé, estime le président de la CFTC, Cyril Chabanier,
00:12:22 malgré le feu vert du Conseil Constitutionnel vendredi soir, puis la promulgation du texte dans la foulée.
00:12:27 Je pense que le gouvernement a fait le pari qu'il fallait tenir jusqu'à la décision du Conseil et qu'ensuite tout allait s'essouffler et qu'on pourrait passer à autre chose.
00:12:35 Je pense très franchement que si la mobilisation continue, perdure et qu'il n'y a pas ce s'essoufflement,
00:12:40 je ne suis pas certain que le président pourra continuer à être aussi droit dans ses bottes pour reprendre l'expression de 95 et que cette loi sera appliquée.
00:12:49 Et si la mobilisation perdure, le gouvernement qui était persuadé, qui a fait le pari que tout allait s'arrêter au lendemain de la décision du Conseil,
00:12:56 s'il voit que ça ne s'arrête pas, ça va leur poser un véritable problème, la France va devenir ingouvernable et donc je crois que la bataille, sincèrement, n'est pas encore perdue, même si elle est très compliquée.
00:13:05 Cyril Chabanier de la CFTC qui était au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio ce matin, tout comme le maire de Perpignan et vice-président du RN.
00:13:12 Louis Alliot, il appelle les députés RN à voter la motion de censure annoncée par la France Insoumise contre le gouvernement.
00:13:18 Nous, on la votera, puisqu'on considère que cette politique est néfaste et que voter une motion de censure, ce n'est pas soutenir la France Insoumise, c'est sanctionner le gouvernement et cette politique du gouvernement.
00:13:29 En revanche, on regarde et on analyse le fait que quand nous, nous déposons une motion de censure, la France Insoumise ne la vote jamais, ce qui tente à prouver qu'elle est quand même, que le veuille ou non, malgré son agitation, ses provocations et sa haine, un allié objectif du système.
00:13:44 En tout cas, la rapidité de la promulgation de la réforme par Emmanuel Macron dans la nuit de vendredi à samedi a été dénoncée par les opposants.
00:13:51 Il a agi jusqu'au bout du mépris, dénonce le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, le mettant en garde le chef de l'État contre un ressentiment encore vif.
00:14:00 - Philippe Hidger, le RN et la France Insoumise, d'accord pour une fois ?
00:14:06 - Oui, mais du côté du RN, c'est évident, mais je ne suis pas persuadé que la France Insoumise accepte l'appui, l'aide du RN.
00:14:17 Mais en revanche, si vous le permettez Stéphanie, j'ai vu qu'on propose ce qu'on appelle "Boycott Macron 20h", je pense que c'est une ineptie.
00:14:28 Même si on est très hostile... - Surtout que ce sera en direct sur Sud Radio.
00:14:33 - Non mais là, bien sûr, on pourra l'écouter. Même si on est très hostile à la politique du Président, il est aberrant de boycotter, de ne pas écouter le discours,
00:14:44 pour pouvoir ensuite même le critiquer lucidement. - Un mot ? - Mais évidemment, de toute façon, moi je vais vous faire un peu de peine, mais je pense que c'est plié.
00:14:52 - Oh, Baron, n'éterne pas ! - Monsieur Macron, il a décidé de le faire, il le fera. Alors le problème, moi je me mets à la place des gens d'une manière générale,
00:15:02 mais que va-t-il leur rester à tous les syndicats ? Ils vont tout bloquer, c'est ça le sujet.
00:15:07 C'est que peut-être que cette loi va passer, mais ils vont bloquer toutes les lois suivantes, parce qu'ils veulent attaquer la popularité et la cote de Macron.
00:15:16 - De toute façon, on va en parler longuement. Catherine, évidemment, m'a dit un petit mot, peut-être ?
00:15:20 - Alors, juste dire que je ne sais pas si c'est plié ou pas, mais je sais qu'eux ne lâcheront pas. Ils vont continuer à tenir le terrain, la loi a été promulguée,
00:15:27 le but c'est qu'elle ne soit pas appliquée. Alors peut-être, s'ils arrivent à tenir le terrain, peut-être qu'ils feraient le mi-tour.
00:15:34 - On en parle évidemment dans quelques instants. Félix, des prix en hausse et des achats en chute face à l'inflation.
00:15:41 Les clients renoncent à certains produits dans les magasins.
00:15:45 - Les ventes ont chuté tout de même de 72% sur un an pour ce qui est des produits de parapharmacie dans les grandes et moyennes surfaces.
00:15:59 - 65% pour un produit de luxe comme le foie gras, mais aussi -20-25% pour des produits comme les asperges en conserve, les huiles, les gants de ménage
00:16:09 ou les plats cuisinés comme les raviolis. Une étude de l'Institut Circana publiée ce matin dans Le Parisien, aujourd'hui en France.
00:16:15 Alors, pour en parler, nous sommes en ligne avec Emily Meyer. Bonsoir.
00:16:18 - Bonsoir.
00:16:19 - Vous êtes experte de la consommation à cet Institut Circana. Merci d'être avec nous dans les vraies voix.
00:16:24 On est vraiment sur une baisse notable de ces produits de consommation courante. Est-ce qu'on avait déjà connu de telles baisses d'achats par le passé ?
00:16:30 - Alors, c'est vrai que là, vous avez cité quelques produits, mais de manière plus globale, les Français achètent moins sur ce début d'année.
00:16:37 On a des volumes de ventes dans la grande distribution qui sont en baisse de 5%.
00:16:40 C'est une baisse qui... Alors, on a déjà eu des baisses importantes par le passé, mais là, c'est vraiment une baisse qui est assez forte,
00:16:46 puisqu'on est quand même sur des produits qui sont relativement des indispensables du quotidien.
00:16:50 Donc, voir les volumes baisser de 5%, c'est important et c'est très clairement lié à la hausse des prix
00:16:57 qui oblige les Français à faire des arbitrages entre certains types de produits.
00:17:01 - Et alors, on élimine en premier les produits les plus chers, je suppose, des grandes marques, par exemple ?
00:17:05 - Alors, effectivement, quand on voit les produits qui passent un peu à la trappe dans la consommation aujourd'hui, il y a déjà les produits frais.
00:17:12 Malheureusement, les Français se passent de plus en plus de fruits, de légumes, de viandes, de poissons.
00:17:17 Des produits qui sont assez chers et qui ont aussi beaucoup augmenté en moyenne.
00:17:21 Donc, ces produits-là sont un peu délaissés.
00:17:23 Et les produits qui vont vite faire monter la facture quand on passe à la caisse sont aussi un peu mis de côté.
00:17:28 Certains alcools ou des produits de beauté, vous avez cité le foie gras, ça, c'est des produits assez chers.
00:17:34 Effectivement, on les achète un peu moins souvent, en moins grande quantité.
00:17:38 - Concernant la parapharmacie, -72% dans les rayons parapharmacie des supermarchés, là, c'est vraiment une dégringolade ?
00:17:45 - Alors ça, c'est une dégringolade, mais il faut bien interpréter les choses.
00:17:49 C'est-à-dire que qu'est-ce qu'il y a comme produits là derrière ?
00:17:52 Il y a les gels hydroalcooliques, il y a les masques, il y a eu les autotests à un moment donné.
00:17:57 Donc forcément, 2023, on ne parle plus du tout du Covid.
00:18:00 Et donc, les Français n'achètent plus ces produits-là qui étaient encore un peu achetés sur le début de l'année 2022,
00:18:07 où il y avait encore des variants qui circulaient, encore pas mal de cas.
00:18:11 Aujourd'hui, ça s'est complètement sorti de la consommation des Français.
00:18:15 Et c'était des produits qui étaient assez chers.
00:18:17 Donc je dirais, heureusement finalement, parce que ça serait venu sinon vraiment alourdir le budget des Français.
00:18:22 - Bon, et en un mot, les marques distributeurs, finalement, tirent leur épingle du jeu ?
00:18:27 - Oui. Dans ce contexte-là, les Français ont deux options.
00:18:30 Soit ils achètent moins, soit ils achètent des produits moins chers.
00:18:33 Et effectivement, les gammes premier prix, les marques de distributeurs des enseignes,
00:18:37 elles connaissent, elles, une dynamique de vente qui est importante,
00:18:41 parce qu'elles sont significativement moins chères que les grandes marques, on va dire.
00:18:46 Donc aujourd'hui, elles ont aussi plutôt la faveur des consommateurs.
00:18:49 - Merci beaucoup, Émilie Maillard, experte de la consommation à l'Institut Circana.
00:18:52 Merci beaucoup d'avoir passé la tête dans ces vraies voix sud-radio.
00:18:56 - Et venons-en à cette décision de justice, cet relax d'Air France et d'Airbus,
00:18:59 14 ans après le crash du Rio-Paris.
00:19:01 - Oui, la catastrophe la plus meurtrière des compagnies françaises avait tué 228 personnes en 2009.
00:19:06 Le vol AF447 s'était abîmé dans l'Atlantique quelques heures après son décollage.
00:19:11 Le tribunal de Paris relaxe le constructeur Airbus et la compagnie Air France,
00:19:14 qui étaient jugées pour homicide involontaire.
00:19:17 Si des fautes ont été commises, aucun lien de causalité certain avec l'accident n'a pu être démontré,
00:19:21 estiment les juges.
00:19:23 Des entreprises responsables civilement, mais pas coupables sur le plan pénal difficile.
00:19:27 Admettre ça pour les familles des victimes, explique Alain Jakubowicz, avocat des partis civils.
00:19:32 - Airbus et Air France sont responsables de ce drame.
00:19:35 - Ils sont certes civilement responsables et pas pénalement.
00:19:38 On va analyser le jugement, on va voir ce que l'on en fait.
00:19:41 Mais en tout cas, ce qu'il y a lieu de retenir, et c'est ce que je dis aux familles,
00:19:45 aux familles épleurées, aux familles qui ne comprennent pas,
00:19:48 aux familles auxquelles on doit expliquer, c'est notre rôle d'auxiliaire de justice, nous avocats,
00:19:52 cette nuance fine entre la perte de chance, le degré de certitude, la responsabilité pénale.
00:19:59 Moi, pensant à cet instant aux victimes et aux familles que nous assistons,
00:20:04 je retiens la responsabilité d'Air France et d'Airbus.
00:20:08 Et c'est ce qu'a dit le tribunal. Fuss une responsabilité civile.
00:20:12 - Des propos écris par l'agence France Presse.
00:20:14 - Un mot rapide, Philippe Bilger. C'est vrai que c'est dur à comprendre pour les familles des victimes.
00:20:17 - Oui, mais j'ai l'impression que les avocats ne comprennent jamais les défions qui leur donnent tort.
00:20:22 Alors Alain Jakubowicz, c'est un excellent avocat par ailleurs,
00:20:27 mais c'est vrai que très souvent, les victimes attendent de la juridiction quelque chose qui viendra les consoler.
00:20:36 Et c'est très rare. Alors il paraît que le rétiquistoire a été en réalité une plaidoirie en faveur de Air France et des constructeurs.
00:20:46 Mais il paraît que la responsabilité exclusive serait celle des pilotes.
00:20:53 - Un mot, non ?
00:20:55 - Non, parce que moi je ne connais pas le sujet.
00:20:57 - C'est un peu compliqué quand même de commenter ce type de décision de justice.
00:21:01 - Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:21:02 - Merci, restez avec nous. Dans quelques instants, ce sera l'heure de notre grand débat.
00:21:06 Je vous rappelle la question du jour.
00:21:08 Les opposants à la réforme des retraites ont-ils encore les moyens de faire plier Macron ?
00:21:13 On en débat dans quelques instants avec Les Vrais Voix sur Sud Radio.
00:21:17 Les Vrais Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:21 - Si la loi est jugée constitutionnelle, cela ne change rien sur le fait que nous pensons toujours
00:21:26 et nous continuerons de penser et de redire que cette loi est injuste.
00:21:29 - On aurait préféré, parce que nous pensions qu'il y avait l'argent en matière à invalidation, qu'il l'invalide.
00:21:35 Ce n'est pas le cas, ça ne veut pas dire que nous allons nous arrêter.
00:21:37 - La mobilisation ne s'arrêtera pas. Ce qui est sûr, c'est que le gouvernement ne peut pas diriger le pays
00:21:41 tant qu'il ne retire pas sa réforme des retraites.
00:21:43 - On continue sur la même lancée, il n'en a rien à faire, ça ne l'intéresse pas.
00:21:46 - D'une certaine manière, on a l'impression que sa volonté, c'est d'écraser le peuple français et les organisations syndicales.
00:21:52 - Le blocage du pays reste, après cette décision, absolument total et l'impasse démocratique de même.
00:21:58 - Nous allons continuer à utiliser tous les moyens de procédure qui nous sont à disposition
00:22:03 pour continuer à entamer et à faire plier le gouvernement.
00:22:06 - On revient à la raison, on repart d'une feuille blanche.
00:22:09 Nous, on a plein de propositions de financement très concrètes, très rapides,
00:22:12 qui ne couleraient pas l'économie loin de là.
00:22:14 - Le gouvernement ne peut pas diriger un pays contre son peuple.
00:22:17 - Voilà, alors que la réforme des retraites a été largement validée par le Conseil constitutionnel vendredi
00:22:24 et promulguée la nuit même, suivante par Emmanuel Macron,
00:22:28 la contestation, on vient de l'entendre, perdure pour les syndicats et l'opposition.
00:22:33 Un seul mot d'ordre, on ne va pas lâcher le gouvernement.
00:22:37 - Oui, Stéphanie, et l'opinion publique semble être du même avis,
00:22:40 plus de 6 Français sur 10 pensent que la mobilisation contre la réforme doit continuer.
00:22:45 Alors vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:22:46 Est-ce que vous pensez qu'on peut faire revenir Emmanuel Macron en arrière
00:22:49 une fois qu'il a promulgué la loi ?
00:22:51 Est-ce que vous pensez que le RIP pourrait sauver la mise ?
00:22:54 C'est au plus tard le 3 mai prochain ?
00:22:56 Ou est-ce que vous pensez que la réforme des retraites, c'est comme Capri, c'est fini ?
00:22:59 Dans tous les cas de figure, un seul numéro, le 0 826 300 300.
00:23:04 - Et on est toujours évidemment avec nos éditorialistes,
00:23:06 Philippe Bilger, Maddy, Céille Dié, Catherine Evrard et Benjamin Amart,
00:23:11 porte-parole de la CGT Val-de-Marne, nous a rejoints sur ce plateau.
00:23:14 - Bonsoir !
00:23:15 - Bonsoir, on est ravis de vous retrouver.
00:23:18 Emmanuel Macron peut-il encore faire marche arrière ?
00:23:21 Philippe Bilger, ça paraît un petit peu utopique.
00:23:24 - Alors, je considère que la validation par le Conseil constitutionnel,
00:23:31 et je le dis avec beaucoup de modestie par rapport aux neuf sages, n'est-ce pas,
00:23:36 qui ont pris cette décision, est très discutable.
00:23:39 Quand on lit bien la décision, mais ça n'est plus vraiment le sujet,
00:23:43 mais pour montrer que leur protestation juridique n'est pas dénuée de sens.
00:23:48 Deuxième élément, du côté d'Emmanuel Macron, vous l'avez dit, Maddy, tout à l'heure,
00:23:53 on ne peut espérer aucun changement, aucune évolution.
00:23:57 Il est dans un entêtement, il veut continuer à démontrer qu'il n'y a qu'un vainqueur, c'est lui.
00:24:04 En revanche, si vous permettez, ne me montrez pas du doigt...
00:24:09 - Non, je l'avais déjà fait au début.
00:24:11 - C'était pas moi, Philippe.
00:24:13 - Non, mais c'était pas vous, Stéphanie, cette habitude de cet olivrius.
00:24:18 Mais du côté des oppositions, elles peuvent tenter ce que vous avez déjà évoqué,
00:24:24 peut-être un second RIP, même si apparemment elles ne sont pas très optimistes,
00:24:29 une proposition de loi, une continuation de la lutte dans la rue,
00:24:34 même si la CFDT ne veut plus y participer, mais ça n'est pas gagné.
00:24:39 - Est-ce qu'il y a une piste qui vous semble plus crédible que l'autre, Catherine,
00:24:42 dans ce que vient d'évoquer Philippe Bilger ?
00:24:44 - Non, mais moi je vais être hors sujet comme d'habitude.
00:24:47 On a très mal expliqué cette histoire de retraite.
00:24:49 Chaque fois que quelqu'un s'y est attaqué, tout le monde était dans la rue.
00:24:52 Il y a quand même deux sujets qui, moi, me paraissent très importants.
00:24:55 On ne parle jamais du cumul horaire hebdomadaire et la retraite.
00:25:02 Or, je me suis fait sortir un plan. On n'a pas le temps, mais c'est dommage.
00:25:05 Je vous signale qu'en Allemagne, on travaille 39 heures par semaine,
00:25:08 mais la retraite est à 65-67 ans.
00:25:11 Je vais vous prendre la Norvège, que tout le monde connaît,
00:25:13 parce qu'ils sont assez libéraux, et tant mieux.
00:25:16 37 heures 5 par semaine, mais 67 ans.
00:25:20 On n'a jamais lié les deux. Déjà, ça c'est dommage.
00:25:23 Deuxième sujet, je suis atterré par ce qu'on a raconté.
00:25:27 En réalité, rien, parce que les jeunes qui sont dans la rue,
00:25:30 il faut bien savoir que plus la population active est réduite,
00:25:33 plus ils seront obligés de payer.
00:25:35 Donc je ne comprends pas. Je vous dis, on a fait une usine à gaz,
00:25:38 il suffisait d'expliquer 2-3 points et ça aurait déjà un peu calmé le jeu.
00:25:42 - Madi Seydi, ensuite Benjamin Amar.
00:25:44 - Moi, ce que je voudrais dire, c'est qu'en réalité,
00:25:47 les syndicats vont jouer exactement la même carte que Macron,
00:25:50 celle de l'entêtement.
00:25:52 Aujourd'hui, je pense que le président Macron ne fera pas de marche arrière.
00:25:58 Les syndicats ont aussi une volonté de ne pas lâcher le terrain.
00:26:03 Ils vont continuer le 1er mai.
00:26:05 Ça va être une démonstration de force, mais dans quel but ?
00:26:08 Moi, je pense que le président ne fera pas marche arrière.
00:26:11 Il est droit dans ses bottes, et il ne fera pas marche arrière, c'est trop tard.
00:26:14 - Il aurait fait avant, certainement.
00:26:16 - Et d'autant plus que je crois qu'aujourd'hui,
00:26:19 les députés de l'opposition ont raté une marche.
00:26:22 Ils avaient la possibilité de faire une motion de censure,
00:26:24 de faire tomber le gouvernement.
00:26:26 Alors, entre la Mupes qui disait "ah ben non, mais moi je vote pas avec le Front National",
00:26:29 les autres qui votent pas avec LR, ils sont passés à côté de la plaque.
00:26:32 Donc aujourd'hui, ils n'ont que leurs yeux pour pleurer.
00:26:34 - Benjamin Amar.
00:26:36 - Tout le monde se retombe vers vous.
00:26:38 - Tout le monde.
00:26:40 - Pour faire le juge de paix entre les diffusés.
00:26:42 - Le juge de paix, non, je ne pense pas.
00:26:44 En l'occurrence, première chose, je pense qu'on n'en est plus à la question des arguments.
00:26:49 La bataille idéologique, la bataille des idées, elle a eu lieu.
00:26:52 Le gouvernement s'est fait exploser façon puzzle,
00:26:56 vous savez comme on dit dans les Tontons Flingueurs,
00:26:58 comme dit le personnage de Raoul Wolfoni.
00:27:00 Et donc, ça, on peut revenir autant de fois qu'on veut,
00:27:03 la bataille de l'opinion, elle a été remportée par les syndicats.
00:27:06 Deuxième argumentation, l'entêtement d'Emmanuel Macron
00:27:09 contre l'entêtement des organisations syndicales.
00:27:12 Je le veux bien, mais il y a quand même une petite nuance entre les deux, c'est l'opinion.
00:27:15 Nous avons l'opinion avec nous ultra majoritairement.
00:27:18 Emmanuel Macron est isolé.
00:27:20 Et donc, c'est là que son entêtement à lui apparaît comme de l'obstination irresponsable.
00:27:24 Maintenant, est-ce qu'on peut ou pas ?
00:27:26 Je vais vous dire, alors, imaginons, là Emmanuel Macron,
00:27:29 la loi, elle a été validée par le Conseil constitutionnel.
00:27:32 On verra bien la suite des événements.
00:27:34 Mais à ce stade, si lui considère que cela est une victoire,
00:27:37 alors vous savez, moi je suis prof d'histoire, c'est une victoire à la Pyrrhus.
00:27:40 Vous savez qui est Pyrrhus ? Ce roi des Pyrrhes qui affronte les Romains.
00:27:43 Il remporte une victoire, mais il est épuisé.
00:27:45 Et à la fin, effectivement, son royaume sera conquis par les troupes romaines.
00:27:49 - Et difficilement gouvernable par la suite.
00:27:51 - Exactement, c'est ça la réalité.
00:27:53 - Le niveau culturel de l'émission est fabuleux.
00:27:55 - Exactement. Il devient stratosphérique.
00:28:00 Et donc, en l'occurrence, je vais vous dire une chose.
00:28:02 Oui, il est effectivement Emmanuel Macron.
00:28:04 S'imaginez que la décision des 9 sages,
00:28:06 excusez-moi, ce ne sont pas 9 sages,
00:28:08 ce sont des responsables politiques qui ont une histoire,
00:28:11 et qui ont des liens de dépendance et des liens réels avec la Macronie.
00:28:15 Ils ont pris une décision, très bien,
00:28:17 mais ceux qui s'imaginaient, moi j'étais invité sur les plateaux,
00:28:19 avant la validation, on nous disait "est-ce que ça va clôturer le débat ?"
00:28:22 En aucun cas, en aucun cas d'ailleurs, je valide en partie ce qu'a dit Philippe à l'instant.
00:28:27 Et donc, bien évidemment que ça ne va rien clôturer.
00:28:30 Il va y avoir des journées d'action et de mobilisation, les 20 et 28 avril,
00:28:33 un 1er mai qui s'annonce historique, et ensuite, ben on verra.
00:28:37 Mais une chose est sûre, Emmanuel Macron, vous savez,
00:28:39 vous connaissez le sparadrap du capitaine Haddock.
00:28:42 Eh bien, l'arrêt de la pandémie des retraites, ça va être un très gros sparadrap
00:28:45 qui va lui coller sur le dos un bon moment.
00:28:47 Et on verra bien comment ça se passera à la fin.
00:28:49 - Vous restez avec nous en plateau. - C'est éclatique, on va du sparadrap du capitaine Haddock à Viruzz, c'est fabuleux.
00:28:52 - On a pas mal de réactions, Philippe.
00:28:54 - On va réagir au 0826 303 ans.
00:28:56 - Et justement, on va retrouver Olivier, notre musicien bordelais.
00:28:59 Olivier, vous voulez réagir ?
00:29:01 - Oui, pour moi il a déjà perdu.
00:29:04 Le fait que les médias eux-mêmes posent la question est révélateur.
00:29:07 Le jingle, la parole est parolée, la question Twitter.
00:29:11 Non mais c'est vrai, moi ça m'interpelle,
00:29:13 parce que sur les réseaux sociaux, il y a des appels à boycotter,
00:29:16 à couper l'électricité brièvement à 20h.
00:29:18 Les gens, ils vont écouter, ils vont écouter demain, Philippe.
00:29:21 S'ils boycottent, c'est pour pas donner l'audience, en fait.
00:29:24 C'est un message aussi, mais on va bien écouter.
00:29:27 Moi, je vais pas regarder Macron ce soir, mais je vais regarder après sur Twitter.
00:29:30 Pour bien vérifier que de toute façon, il va rien apporter de nouveau.
00:29:36 Mais pour moi, il a déjà perdu, il n'a plus de crédibilité.
00:29:39 J'ai pas connaissance d'ailleurs d'un président dans la 5e,
00:29:42 où il y avait des mots d'ordre de boycott comme ça, des casseroles, etc.
00:29:46 Il a perdu le respect, la crédibilité, et son entêtement,
00:29:50 même s'il a "gagné", et je dis "légalement"
00:29:53 parce que je partage le fait que ce soit très très contestable le Conseil constitutionnel.
00:29:58 Mais même si on n'a pas le choix que d'accepter une décision,
00:30:03 ça montre quand même qu'on a des institutions à bout de souffle
00:30:07 et que lui, il ne pourra pas gouverner contre son peuple.
00:30:10 C'est là l'erreur qu'il fait, et on est en train de rentrer dans une escalade policière,
00:30:14 dans une crise sociale qui ne va pas s'arrêter.
00:30:19 Ça ne va pas s'arrêter avec le Conseil constitutionnel.
00:30:21 Les gens sont en colère, ils n'ont rien à bouffer.
00:30:23 De toute façon, c'est une séquence historique, on ne le mesure pas tous,
00:30:30 mais ce n'est pas arrivé depuis 50 ans,
00:30:32 et ça va avoir des bouleversements politiques majeurs auxquels on ne s'attend pas à mon avis.
00:30:36 Pour vous, il va y avoir des changements politiques majeurs,
00:30:38 pourquoi pas un remaniement à l'avenir ?
00:30:40 On vous attend au 0826 300 300.
00:30:43 Alors il ne peut pas gouverner, c'est ce que vous disiez à l'instant,
00:30:45 Olivier Philbilger, ça veut dire quoi ?
00:30:48 Parce qu'Emmanuel Macron, en attendant, il est en place, démocratiquement élu.
00:30:52 Qu'est-ce que ça veut dire ? Il ne va pas pouvoir gouverner ?
00:30:55 Justement Stéphanie, je me demande si ceux qui s'opposent à la loi sur les retraites
00:31:02 ne crient pas un peu trop facilement victoire en disant que la majorité du peuple est en faveur de leurs oppositions.
00:31:12 Mais en réalité, sur le plan politique, on est obligé de constater que pour l'instant,
00:31:19 et on peut le regretter, c'est Emmanuel Macron qui a gagné
00:31:23 et qu'il est entêté dans son autarcie présidentielle.
00:31:28 Alors bien sûr que son image soit radicalement dégradée dans l'opinion, moi je le crois, volontaire.
00:31:35 Mais est-ce qu'il en a cure ? Il s'en fiche ?
00:31:36 Absolument. Il est complètement indifférent à l'image qu'on a de lui,
00:31:42 parce qu'en réalité il a une autarcie narcissique
00:31:45 et qu'en réalité ce qu'il comptait pour lui c'est de montrer qu'il tenait le cap,
00:31:50 qu'il a fait passer avec entêtement cette loi
00:31:53 et que probablement on ne pourra rien faire pour l'annuler, sauf peut-être dans le prochain quinquennat.
00:32:00 Benjamin Amar qui buvait les paroles de Philippe Bécher.
00:32:03 Non mais en réalité, je veux dire, la démocratie, enfin il faut revenir sur des fondamentaux,
00:32:07 la démocratie c'est quand même le rapport qu'on a avec le peuple qui vous a élis.
00:32:10 C'est-à-dire que la question de la souveraineté nationale, elle se pose.
00:32:13 Emmanuel Macron brandit le fait qu'il a été élu au présidentiel, certes.
00:32:17 Il a été élu au présidentiel face à l'épouvantail de l'extrême droite.
00:32:20 Et il n'avait qu'une majorité relative.
00:32:22 Ça nécessitait d'ailleurs, je rappelle, les propres mots d'Emmanuel Macron
00:32:26 à la sortie de l'élection présidentielle, il dit "ce résultat m'oblige".
00:32:30 C'est-à-dire que je prends compte la situation.
00:32:33 Non mais attendez, là en l'occurrence on rappelle la parole présidentielle.
00:32:37 Aujourd'hui, on a effectivement un président, qu'on le veuille ou non, dont l'image est totalement dégradée,
00:32:43 qui à aucun moment n'a cherché à rassembler au sens de l'intérêt général.
00:32:48 Et on a effectivement un pays fracturé et une mobilisation qui dure depuis des mois.
00:32:54 Et on n'en a pas fini. Il est comptable de cette situation.
00:32:57 Si lui il est satisfait de ça, et bien grand bien lui fasse.
00:33:00 Mais à mon avis, il n'en a pas fini avec les tensions politiques exacerbées.
00:33:04 - Mais Catherine s'est trompelée. - Je n'arrive pas à comprendre.
00:33:07 Juppé, comme vous le savez, a mis tout le monde dans la rue.
00:33:09 Rocard même avant, pour cette histoire de retraite.
00:33:11 Je n'arrive pas à comprendre si on est contre cette histoire de retraite ou si on est contre Macron.
00:33:16 Depuis le début de cette histoire, je ne comprends pas.
00:33:18 - Alors moi là-dessus, je pense que cette question-là est un faux débat.
00:33:20 Emmanuel Macron porte cette réforme de manière hyper incarnée.
00:33:25 De manière, il joue l'hyper personnalisation du pouvoir.
00:33:28 Et à la fois il y a un rejet massif de la réforme, et clairement,
00:33:31 une détestation de pratiquer le pouvoir tel que le fait Emmanuel Macron.
00:33:34 - La vérité c'est qu'Emmanuel Macron, je pense qu'il s'en fout.
00:33:38 La vérité c'est qu'il s'en fout.
00:33:39 - Non ce n'est pas qu'il s'en fout, c'est qu'il veut la faire passer.
00:33:41 - D'ailleurs, vous l'avez pour preuve, il la fera passer.
00:33:43 Et pour preuve, il n'a pas attendu 48 heures pour promulguer la loi.
00:33:46 Il l'a promulguée, il continuera.
00:33:49 Et oui, son image est entachée.
00:33:50 Et oui, le peuple est contre lui.
00:33:52 Mais il n'a pas l'air d'y s'en foutre.
00:33:54 - Mais alors qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:33:55 Face à votre remarque, on a un président qui, dans une grande irresponsabilité,
00:33:58 dit qu'il s'en fout.
00:33:59 Quelle est notre responsabilité à lui ?
00:34:01 C'est vous qui n'avez rien traité.
00:34:03 Donc visiblement, vous le voyez comme ça.
00:34:05 Eh bien, qu'est-ce que nous on va faire ?
00:34:06 On va rester les bras le long du corps ?
00:34:08 En attendant ?
00:34:09 Eh bien non, on va jouer le rôle de contre-gouvernement.
00:34:12 - Que chacun ajoute son rôle.
00:34:13 - Vous savez, il ne reculera pas.
00:34:15 - Je vais vous dire un truc.
00:34:16 Moi, on m'a appris une chose, quand j'ai commencé à militer,
00:34:19 c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses.
00:34:21 Le combat, il n'est pas terminé, on est encore au bout.
00:34:23 Lui, il voudrait.
00:34:25 Et ne cesse de nous dire "on va passer à autre chose".
00:34:27 Mais on ne passe pas à autre chose.
00:34:29 - Il faudrait passer à autre chose.
00:34:30 - Eh bien, on ne passera pas à autre chose.
00:34:31 Alors si c'est ça le message, je vous le dis.
00:34:33 - C'est pas le message de la Sécurité et de l'Éducation nationale.
00:34:35 - Là, c'est intéressant.
00:34:36 Si c'est ça le message, qu'on passe à autre chose, je vous le dis.
00:34:40 On ne va pas passer à autre chose.
00:34:41 - On part au 0826 300 300 Stéphanie.
00:34:44 - Absolument, Philippe, puisque ça réagit beaucoup, pas que sur ce plateau.
00:34:47 Nous sommes avec Denis.
00:34:48 Bonsoir, Denis.
00:34:49 - Bonsoir, Denis.
00:34:50 - Et vous nous appelez d'où ?
00:34:52 - De Tchétany.
00:34:53 - Ah, belle région.
00:34:54 - Belle région, effectivement.
00:34:55 - On vous écoute. Quel est votre point de vue ?
00:34:57 - Voilà, moi, le point de vue, j'en parle à tout le monde.
00:35:00 Et maintenant, tout le monde commence à dire comme moi.
00:35:02 Je dis que la première année, Macron, il a dit qu'il mettait la retraite à 65 ans.
00:35:07 Le Covid arrivant, il laisse tout tomber.
00:35:10 Quand on le revoit de la deuxième année, il le redit.
00:35:14 Je mets la retraite à 65 ans.
00:35:16 Le syndicat, qu'est-ce qu'ils ont dit ?
00:35:18 "Vite, vite, il faut faire un barrage à Le Pen, vite, il faut faire un barrage."
00:35:22 On fait barrage, et maintenant, ils disent "Vite, vite, il faut faire un barrage à Macron."
00:35:27 Mais moi, je dis que si la retraite, on la a à 65 ans, c'est à cause du syndicat.
00:35:31 Et que tout le monde ne veut pas le dire, il faut quand même un jour leur dire que c'est un peu de leur faute.
00:35:35 - Alors, on va poser la question à Benjamin Amart.
00:35:39 - Alors, non, je ne me trompe pas, j'ai le dos large.
00:35:41 Mais alors, monsieur, j'aurais tout entendu dans la vie.
00:35:43 Mais alors, si on prétend aujourd'hui qu'à cause de la CGT, qu'on a la retraite à 64 ans, c'est assez fort de café.
00:35:49 Alors, je vais vous dire, en réalité, la CGT, qu'est-ce qu'elle a dit ?
00:35:51 Elle a dit les choses clairement, qu'il ne fallait pas une voix pour Marine Le Pen au second tour.
00:35:56 Voilà ce qui a été dit.
00:35:58 Et je vais vous dire, je vous dis ça d'autant plus facilement que moi, au deuxième tour, j'ai voté blanc.
00:36:02 Donc, voyez-vous, je suis très tranquille.
00:36:04 - C'est ce qu'avait dit Denis. Moi, je n'avais pas bien compris ce qu'il avait dit.
00:36:09 - C'est ce qu'avait dit Denis, c'est que les syndicats avaient appelé à voter pour Macron il y a un an.
00:36:12 - Et ça n'est pas vrai.
00:36:14 - Et que donc, les syndicats étaient responsables.
00:36:16 - C'est un argument qu'on entend beaucoup, toi-même.
00:36:19 - Qui n'est pas exact.
00:36:21 - Qui n'est pas exact, enfin, qui appellerait un long débat qui ne ferait pas du goût de nos deux animateurs.
00:36:28 - Et pourquoi pas ? Il reste 48 secondes alors.
00:36:30 Le mot de la fin à Benjamin Amard, notre invité.
00:36:34 - Bah, vous dites.
00:36:35 - Attendez, la loi, elle est promulguée.
00:36:37 Macron, il ne va pas revenir en arrière.
00:36:39 - Non, mais alors, encore une fois, je vous le dis.
00:36:41 - Vous avez tout cassé.
00:36:42 - Je suis convaincu qu'on entre dans une séquence politique historique et inédite.
00:36:47 Et on se refait une émission dans un mois pour voir où on en est.
00:36:50 Mais je vous assure que le projet de Macron...
00:36:52 - Mais c'est dommage de menacer comme ça.
00:36:53 - Non, mais monsieur, madame, ce n'est pas une menace.
00:36:55 Ce n'est pas une menace.
00:36:56 Madame, ça n'est pas une menace, c'est une feuille de route.
00:36:58 - Je vous ai dit, excusez-moi.
00:37:00 - C'est pas grave, j'ai une grosse voix.
00:37:02 - Chacun son tour.
00:37:04 On vient de m'accuser d'être responsable de la retraite à 64 ans.
00:37:06 Donc, excusez-moi.
00:37:08 - On est dans une séquence où, clairement, on ne menace pas, on avertit.
00:37:12 Emmanuel Macron voudrait qu'on passe à autre chose.
00:37:15 Et ça n'est pas du tout l'agenda des organisations syndicales.
00:37:18 - Le type de mouvement qui se lève, notamment sur Twitter, #pasderetrait, #pasdejo,
00:37:23 ça vous fait peur, par exemple, Catherine Evra ?
00:37:25 - Pas de jo, de jose olympique.
00:37:27 - Oui, merci, ça j'avais compris.
00:37:29 - Sous-entendu, on entend pas la bonne tenue des joses olympiques.
00:37:32 Est-ce que c'est quelque chose qui pourrait justement faire plier, aujourd'hui, clairement, le gouvernement ?
00:37:37 - Je comprends pas, je vois pas le rapport de cause à effet, premièrement.
00:37:41 - Le rapport, c'est que s'il n'y a pas de jo, je pense que l'image de la France en prendra le coup.
00:37:45 - Deuxièmement, vous savez, les jo, moi j'ai tellement peur de la sécurité pendant les jo,
00:37:47 peut-être que je suis un peu bousarde, que de toute façon...
00:37:51 - Mais pour répondre à la remarque que vient de faire Stéphanie,
00:37:53 en disant "mais l'image de la France, qu'est-ce que ce serait s'il n'y avait pas les jo ?"
00:37:56 Est-ce que vous regardez, de temps en temps, la presse étrangère, sur l'image de la France ?
00:37:59 Elle est déplorable.
00:38:01 Et d'ailleurs, quand Emmanuel Macron se balade, c'est un peu Tintin en vadrouille, et c'est également la honte.
00:38:06 Que ce soit d'ailleurs en Gine, ou que ce soit effectivement Benjamin Abar.
00:38:09 - Merci beaucoup Benjamin Abar.
00:38:11 Verdict sur Twitter, les opposants de la réforme des retraites, ont-ils encore les moyens de faire plier Macron ?
00:38:16 Eh bien, le moins qu'on puisse dire, c'est que vous dites oui, puisque vous êtes 73% à penser qu'il y a encore des moyens.
00:38:21 Benjamin Abar est toujours aussi convaincant.
00:38:23 - Donc, vous voyez, il n'y a pas de quoi désespérer. Merci.
00:38:26 - On se retrouve avec Olivier pour le Kikadi.
00:38:28 - Ah, le meilleur jour du monde.
00:38:30 - C'est le quiz.
00:38:32 - Allez, on y va.
00:38:34 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Stéphanie Demuru.
00:38:40 - Merci de nous rejoindre sur Sud Radio en direct.
00:38:43 On avait carrément oublié le rouge, puisqu'on parlait entre nous.
00:38:46 Voilà, donc c'est l'heure du quiz de l'actualité.
00:38:49 - Les Vraies Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:38:52 - Et Olivier est notre auditeur du jour. Olivier de Bordeaux, rebonsoir Olivier.
00:38:57 - Rebonsoir à tous.
00:38:59 - On a bien voulu que vous ayez un possible partenaire de gauche.
00:39:03 Benjamin Abar est resté avec nous.
00:39:05 - C'est ça.
00:39:07 - Ça doit vous satisfaire.
00:39:09 Alors, Olivier, qui allez-vous affronter ?
00:39:11 Il sera seul ou elle sera seule contre tous ?
00:39:14 - C'est cornel, il y a un bon malin.
00:39:21 - Alors, je vais affronter Benjamin Abar, comme ça c'est sympa.
00:39:25 - Bon, écoutez, face à Benjamin Abar, vous êtes tous les trois avec Olivier.
00:39:28 Contre Benjamin Abar, ce n'est que des tickets.
00:39:30 - Ce n'est que du bonheur.
00:39:32 - C'est parti.
00:39:33 - Le président de la République a tous les moyens de s'exprimer.
00:39:36 Et la France, tous les moyens de rebondir.
00:39:39 - Tous les moyens de ?
00:39:40 - Rebondir.
00:39:41 - C'est ce que je dis ?
00:39:43 - Non.
00:39:44 - Non.
00:39:45 - Non.
00:39:46 - Il vient de votre région, Olivier.
00:39:48 - Non, dites pas tout.
00:39:49 - Et Olivier, il vient d'où ?
00:39:50 - Nouvelle-Aquitaine.
00:39:51 - Nouvelle-Aquitaine, c'est parfait.
00:39:52 - Du thé.
00:39:53 - Non, pas Yormi qui a dit ça.
00:39:55 - Non.
00:39:56 - Vous n'êtes pas inspiré.
00:39:58 - Ah, facile, en Nouvelle-Aquitaine.
00:40:00 - Ce ne serait pas comme Bayrou ?
00:40:02 - Bonne réponse de Benjamin Abar.
00:40:05 - Bravo.
00:40:06 - François Bayrou, 2-0, qui qu'a dit ?
00:40:08 - 2-0 ?
00:40:09 - Oui, c'est deux points quand on répond sans suggestion.
00:40:12 Qui qu'a dit par rapport à l'allocution d'Emmanuel Macron ce soir,
00:40:15 "Si vous m'écoutez, monsieur Macron, et si vous faites du baratin ce soir, ça ne passera pas."
00:40:20 - Mélenchon.
00:40:21 - Non, presque.
00:40:22 - Pas loin.
00:40:23 - Pas loin.
00:40:24 - Non, c'est un du PES.
00:40:25 - Durido.
00:40:26 - Non.
00:40:27 - Ruffin.
00:40:28 - Bonne réponse de Philippe Pichère.
00:40:29 - Cormier.
00:40:30 - J'ai commencé doucement.
00:40:32 - Oui, vraiment doucement.
00:40:34 - 4-0.
00:40:35 - La suite.
00:40:36 Le charme d'Emmanuel Macron ne fonctionne plus.
00:40:46 - Alors, Marie Le Pen ?
00:40:49 - Non.
00:40:50 - Il a donné un indice, il fait de l'opéra aussi, ce monsieur.
00:40:53 - Il fait de l'opéra ?
00:40:54 - Eh oui.
00:40:55 - Roselyne Bachelot.
00:40:56 - Non, c'est pas le même monsieur.
00:40:57 - Non, c'est un litérateur.
00:40:58 - Ah, c'est un littérateur ?
00:40:59 - Non.
00:41:00 - C'est pas de l'opéra ?
00:41:01 - Non.
00:41:02 - Sénateur.
00:41:03 - Ah, euh...
00:41:04 - C'est le petit...
00:41:05 - Non, comment dire ?
00:41:06 - Non.
00:41:07 - Comment il s'appelle ?
00:41:08 - Sénateur.
00:41:09 - Comment il s'appelle ?
00:41:10 - Pas carottier ?
00:41:11 - Son prénom, on va vous aider, son prénom est le même que celui du directeur général
00:41:14 de SUL Radio.
00:41:15 - Patrick Canel.
00:41:17 - Bonne réponse.
00:41:18 - Oui, mais là, je m'élimine, je vous mets qu'un point, vous avez raison, vous êtes
00:41:24 parfaits.
00:41:25 - Oh, bah pourquoi ?
00:41:26 - Allez, qui a dit...
00:41:27 - Non, mais je vous défends, Philippe, je vous en rajouterai un en douce.
00:41:30 - Qui a dit, alors qu'il a fait un peu marche arrière, en parlant de la manif du 1er mai,
00:41:34 elle doit casser la baraque en nombre de manifestants.
00:41:36 - Ah, bien, j'ai une bonne réponse de Philippe Hilly.
00:41:38 - Elle était trop rapide.
00:41:39 - Oui.
00:41:40 - Très rapide, Philippe Hilly.
00:41:41 - À vous, à vous, Stéphanie.
00:41:43 - Emmanuel Macron a été élu dans le cadre de ce que l'on peut appeler un barrage républicain.
00:41:49 Aujourd'hui, c'est lui qui fait barrage à la République.
00:41:52 - Marine Le Pen ?
00:41:53 - Non.
00:41:54 - Pannot ?
00:41:55 - Non.
00:41:56 - Bonpas ?
00:41:57 - Non.
00:41:58 - Ah, alors, dans ce cas-là, on va voir.
00:41:59 - Non.
00:42:00 - C'est pas Boris Vallaud, il a dit ?
00:42:01 - Non.
00:42:02 - C'est toujours à la nupèce, mais c'est pas le bon.
00:42:04 - Rousseau ?
00:42:05 - Non.
00:42:06 - Sainte-Denis Rousseau ?
00:42:07 - Non.
00:42:08 - C'est une femme.
00:42:09 - Garido ?
00:42:10 - Garido.
00:42:11 - Garido ?
00:42:12 - Garido.
00:42:13 - Ah non, la partie de la fille qui est sortie, c'est pas ?
00:42:15 - Non, c'était Clémentine Ottin.
00:42:18 - Bon.
00:42:19 - Qui t'a dit ? Qui t'a dit ?
00:42:23 - Le quinquennat ne doit pas se terminer avec la réforme des retraites.
00:42:26 - Ah, Rorbergé ?
00:42:27 - Non.
00:42:28 - Non.
00:42:29 - Alors, on vous aide, il a été Premier ministre.
00:42:32 - Edouard Philippe ?
00:42:33 - Non.
00:42:34 - Bonne réponse de Philippe pour une chaire.
00:42:36 - À choix, il est sorti des chinois de rue.
00:42:39 - Allez, dernière question, les amis.
00:42:42 Ni vainqueur ni vaincu a déclaré la Première ministre.
00:42:45 C'est faux, il n'y a que des perdants.
00:42:47 - C'est...
00:42:48 - C'est...
00:42:49 - J'allais dire une grosse fierté.
00:42:52 - C'est de la Nouvelle-Espèce, ça ?
00:42:54 - Non, c'est de la Nouvelle-Espèce.
00:42:56 - Ah, ben, c'est le Fibonac ?
00:42:58 - Non.
00:42:59 - Berger, bonne réponse de Philippe.
00:43:00 - Bravo.
00:43:01 - Deux fois Berger, alors.
00:43:02 - Et donc, Philippe ?
00:43:03 - Oui.
00:43:04 - Je pensais que...
00:43:05 - La parodie...
00:43:06 - Bravo, Philippe.
00:43:07 - 9 à 2.
00:43:08 - Je vais sauver l'honneur, quand même.
00:43:09 - On dirait...
00:43:10 C'est pire qu'un score du PSG, ça.
00:43:11 - 9 à 2, ils ont déjà fait 10 à 1, je crois, contre 3 il y a quelques années.
00:43:12 - Vous restez avec nous.
00:43:13 - Merci à vous, Olivier, on se retrouve tout à l'heure.
00:43:14 - Dans quelques instants.
00:43:15 - Je savais qu'il fallait m'allier à Philippe.
00:43:16 - Ah, ben voilà.
00:43:17 Vous voyez.
00:43:18 Merci, en tout cas, vous restez avec nous.
00:43:19 On se retrouve dans quelques instants pour la suite du programme en direct sur Sud Radio
00:43:33 avec notre grand rendez-vous de la deuxième heure, le tour de table, le coup de projecteur,
00:43:39 l'allocution de Macron.
00:43:40 Est-elle risquée, nécessaire, inutile ou provocatrice ? On en débat dans quelques
00:43:43 instants.
00:43:44 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Stéphanie Demuru.
00:43:51 - 18h07, merci de nous rejoindre en direct sur Sud Radio.
00:43:55 Je laisse nos chroniqueurs se vider la bouche parce que Maddy nous a apporté des petits
00:44:00 macarons.
00:44:01 - Des macarons, des chocolats.
00:44:02 - Des chocolats, Philippe Ligère n'arrête pas.
00:44:04 - Et vous, arrêtez de manger, Philippe.
00:44:06 C'est bientôt la plage.
00:44:07 - J'ai rien mangé.
00:44:08 - Voilà, vous n'arrêtez pas.
00:44:09 Depuis tout à l'heure, je balance.
00:44:10 - Et on ne peut plus se permettre de manger Philippe David.
00:44:14 Il veut tout récupérer pour lui.
00:44:16 Pas faux de la guêpe.
00:44:17 - Mais Philippe Ligère est mince.
00:44:19 - Merci, madame Stéphanie.
00:44:20 - Vous devriez avoir un ophtalmologiste, ça s'impose.
00:44:23 - Allez, tout de suite votre coup de gueule, Philippe.
00:44:27 - Les vraies voix sud-radio.
00:44:29 - Et c'est un coup de gueule pour défendre la langue française.
00:44:32 Oui, c'est le journal canadien La Presse qui en parle.
00:44:35 Merci à Cécile de Ménibus de m'avoir envoyé l'article depuis ses vacances.
00:44:38 C'est une simplification de l'orthographe qui est voulue par le gouvernement du Québec.
00:44:43 Alors, accrochez-vous bien.
00:44:44 Une réforme suite à la rencontre des représentants du gouvernement et de l'association québécoise
00:44:50 desprofesseurs.e.s de français en écriture inclusive.
00:44:55 Ça va de soi, quitte à abîmer la langue française, autant y aller franco.
00:44:59 Alors, dans la réforme se trouve une simplification des participes passés et une suppression des dictées.
00:45:04 Car, écoutez bien ça, écrire pour une dictée, ça n'est pas écrire pour être lu,
00:45:09 c'est écrire pour être corrigé par un prof.
00:45:11 Et ça, ça n'a pas beaucoup de sens pour un élève.
00:45:14 Alors, je vais l'avouer, je n'en peux plus de voir ces volontés de simplification
00:45:19 quand je pense à mes grands-parents qui étaient nés à la fin du 19e siècle
00:45:22 et qui, à 80 ou 85 ans, écrivaient sans faute d'orthographe.
00:45:26 Alors qu'ils avaient quitté l'école à 12 ans.
00:45:28 Les enfants de 2023 ne sont pas plus bêtes que ceux nés 130 ans plus tôt.
00:45:33 Alors, arrêtons de tirer tout le monde vers le bas au Québec ou en France.
00:45:36 On a dépassé les couches pétrolifères et à ce rythme, on devrait trouver du gaz de schiste d'ici peu de temps.
00:45:42 Merci, Philippe.
00:45:43 Philippe Bilger, on va bientôt écrire en phonétique ?
00:45:46 C'est ce que je pensais.
00:45:47 Mais j'ai noté l'extrême modestie de Philippe David. Il a été obligé de prendre l'exemple de ses grands-parents très remarquables.
00:45:55 Il n'a pas parlé de lui.
00:45:57 Vous êtes d'accord avec ça, de tirer vers le bas ?
00:46:02 Je trouve ça scandaleux.
00:46:04 C'est un scandale.
00:46:05 C'est tout le wokisme. C'est une forme de wokisme qui arrive partout en Europe.
00:46:08 Il arrive partout. Il est arrivé en France de manière rampante, petit à petit.
00:46:12 Et c'est scandaleux. Moi qui suis latiniste, je n'en peux plus.
00:46:16 On est en train de simplifier les choses. Les gamins ne savent plus parler français.
00:46:19 Alors écrire, ce n'est même pas la peine. Et c'est de pire en pire.
00:46:23 Les dirigeants s'exervent à devenir de plus en plus compliqués, même d'adopter l'orthographe prétendue progressive.
00:46:30 Oui, y compris les dirigeants. Vous seriez étonnés de voir ce que je reçois.
00:46:34 Catherine, à ce point ?
00:46:35 C'est le moment qu'elle est.
00:46:37 Elle est dite d'être pas nommée.
00:46:39 Ils sont de plus en plus intelligents, à mon avis, parce qu'ils sont très forts sur des tas de disciplines différentes,
00:46:45 et de progiciels et logiciels. Sur l'orthographe, c'est une cata.
00:46:49 Et les professeurs, Catherine ? Et les professeurs ?
00:46:53 Et puis l'écriture inclusive, c'est à la mode. Donc il faut le faire.
00:46:56 L'écriture inclusive est à la langue française que la piquette est au grand cru.
00:47:00 Mais pourtant, on veut rétablir l'addicté dans les écoles. Il y a quand même une volonté peut-être de mieux faire.
00:47:07 Elle ne se traduit pas. C'est, elle peut aller de pair avec l'acceptation d'une dérive qu'on aura du mal à battre en brèche.
00:47:15 Non, mais c'est évident. Moi, je crois que si on avait véritablement un courage politique et intellectuel,
00:47:23 on pourrait utilement restaurer une certaine exemplarité du passé.
00:47:29 Mais pour ça, il faudrait qu'on améniste l'éducation nationale.
00:47:33 - On voit la manière dont il ne bouge pas quand Emmanuel Macron est traîné dans la boue par le metteur en scène d'Omni-Mole.
00:47:40 Ça laisse penser à quel point il est courageux.
00:47:44 - Oui, il m'a dit. Il m'a dit.
00:47:45 - Ah oui, moi j'ai été choqué en regardant ces images. Il écoute ses limites, il la caisse. Il ne dit rien.
00:47:51 - Il ne dit rien. - C'est terrible, il ne dit rien.
00:47:53 Et c'est ça, et on en parlait tout à l'heure, c'est le courage. Il n'y a plus de courage.
00:47:56 C'est-à-dire demander ce que font nos politiques. Il n'y a aucun courage.
00:47:58 - Vous savez, c'est quand même l'Internet et le Mac qui veut ça.
00:48:01 Parce que quand vous écrivez sans faire plus aucune... Vous ne faites plus de phrases.
00:48:05 Et donc à un moment donné, tout est n'importe quoi.
00:48:07 - Il arrive qu'on dicte aussi, que l'iPhone fasse un petit peu des fautes d'orthographe.
00:48:11 - Ça y est, ça y est, ça y est. - Ça arrive.
00:48:13 - Vous avez vu Stéphanie, victoire à la pyrus, latiniste, ça vaut l'euro cette émission.
00:48:18 - Effectivement, depuis que je suis là.
00:48:20 - Elle gagne pour la vie.
00:48:23 - Je ne vous fais pas dire.
00:48:25 - Il était temps que vous arriviez.
00:48:27 - Vous aimez mieux ce que nous.
00:48:29 - Merci à cette chère Cécile, je parlais surtout pour la...
00:48:32 - Oui, mais j'avais compris.
00:48:34 - Allez, tout de suite, c'est l'heure des 3 clics de Félix Mathieu.
00:48:38 - Les vraies voix Sud Radio, ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:48:43 - Bonsoir Félix. - Bonsoir.
00:48:45 - Mais ce n'était pas les 3 clics. - Non, ça fait du clic.
00:48:48 - Le sujet le plus discuté ce soir, sans surprise, se résume en un #Macron20h.
00:48:53 - Un sujet qui s'invite partout, même quand le ministre de la Santé vient annoncer 40 millions d'euros pour un hôpital.
00:48:58 - Gros succès pour François Braune en visite ce matin à Langon en Gironde, écrit Marcel, en partageant une vidéo de la séquence.
00:49:05 - T'es bien !
00:49:09 - Le gros succès, vous l'aurez compris, était ironique.
00:49:14 - Ils ne peuvent plus faire un pas dehors sans rencontrer la colère qu'ils soulèvent, écrit Marcel.
00:49:19 - L'association Attac, de son côté, relaie, on en parlait tout à l'heure, son appel à se rassembler devant les mairies
00:49:24 - pour un concert de casserole au moment de l'allocution présidentielle à 20h, avec un détournement du film OSS 117.
00:49:30 - Cette scène, vous savez, au cours de laquelle l'agent secret, un peu rustre, joué par Jean Dujardin,
00:49:34 - se permet d'interrompre les chants qui résonnent à l'aube depuis le minaret d'une mosquée.
00:49:39 - Excusez-moi ! Vous m'entendez ou pas, s'il vous plaît ? C'est pas possible. Le micro, là, c'est vraiment pas possible.
00:49:44 - Donnez-moi ce micro. Ne faites pas l'enfant.
00:49:46 - Alors, Attac reprend cette séquence, mais en modifiant la bande-son et une partie de l'image dans la rue.
00:49:51 - C'est désormais une manif et un concert de casserole qui gênent Jean Dujardin dans son sommeil.
00:49:56 - Ça vous dit qu'on met Macron dans cet état, ce soir ? Écrit Attac.
00:50:00 - Il va la fermer, sa gueule !
00:50:02 - C'est un coup pour la garder !
00:50:05 - La retraite ! À 60 ans, on s'est battu pour la gagner, on se battra pour la garder ! La retraite !
00:50:13 - Voilà. Attac, vous l'aurez compris, qui n'entend pas laisser le chef de l'État passer à autre chose.
00:50:18 - Quant à Sandrine Rousseau, elle se fend d'un tweet lapidaire dont on se doute qu'il résume ses attentes vis-à-vis de cette allocution présidentielle.
00:50:26 - Voilà ce qu'écrit Sandrine Rousseau, je la cite.
00:50:28 - "Rien. Voilà. Pas de quoi." C'est ce que nous écrit la députée écologiste, ce qui au passage lui attire quand même quelques réponses peu amènes.
00:50:36 - C'est probablement votre meilleur tweet depuis très longtemps, lui racontant par exemple en internet.
00:50:40 - Philippe Bidjerre, un mot ?
00:50:43 - Elle a raison, mais on est atterré parfois par les polémiques menées par attaque, si j'ose dire.
00:50:51 - Et puis Sandrine Rousseau, ça faisait un certain temps qu'on ne l'entendait plus et elle revient.
00:50:55 - Un mot ?
00:50:57 - Il y a quelque chose qui me manquait dans l'espace intemporel.
00:51:00 - Est-ce que vous êtes un homme déconstruit, Philippe Bidjerre ?
00:51:03 - Je crains de l'être totalement.
00:51:05 - Surtout quand je le connais, il est totalement...
00:51:09 - Catherine Auvrage, vous voyez, levez les yeux au ciel.
00:51:13 - Dire que Sandrine Rousseau lui manque, c'est quand même le comble.
00:51:17 - C'est un petit peu ironique.
00:51:20 - Vous savez qu'avec Françoise de Gaulle, on a un point d'accord.
00:51:25 A chaque fois, elle commence par une idée pas complètement absurde, mais elle la dévoie complètement après.
00:51:32 - Nadie, rapidement.
00:51:35 - Sandrine Rousseau, je l'ai pensé à elle ce week-end.
00:51:39 - En faisant un barbecue ?
00:51:41 - Non, j'en parlais avec des amis et on se disait que ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vue.
00:51:45 - Et donc moi je leur ai dit que la dernière fois que je l'ai croisée, c'était au salon du livre politique à l'Assemblée.
00:51:48 Elle était transparente, elle ne voulait pas parler aux médias.
00:51:51 Il a fallu qu'on l'en parle pour qu'elle ressorte aujourd'hui sur Twitter.
00:51:54 - C'est Félix Mathieu qui arrive avec le beau génie qui fait sortir qu'il veut de sa langue.
00:51:59 - On vous remercie en Félix Mathieu.
00:52:01 - Vous restez avec nous, on revient dans quelques instants avec les vrais voix et notre débat.
00:52:05 Deuxième question, l'allocution de Macron est-elle risquée, nécessaire, inutile ou carrément provocatrice ?
00:52:11 - On se retrouve dans quelques instants et juste avant, le tour de table de l'actualité de nos vrais voix.
00:52:15 - Encore ces stupides actualités !
00:52:19 - Ça dépend de la masse d'informations.
00:52:21 - Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien, il n'a pas été élevé chez les porcs, excusez-nous.
00:52:23 - Le tour de table de l'actualité.
00:52:26 - Philippe Bilger, vous nous présentez ce soir un beau livre de Ludovic Ninet sur l'affaire Cécyon, "Chantal, un féminicide".
00:52:33 - Ah oui, et là, pour une fois, je vais cesser de proférer des inepties.
00:52:38 - Ça va nous manquer quand même.
00:52:40 - Il se lit très vite, en 12 heures, c'est un très beau livre.
00:52:45 Vous avez sans doute entendu parler de l'affaire, le féminicide, de l'affaire Cécyon,
00:52:53 cette ancienne gloire du rugby français qui a tué dans des conditions épouvantables sa femme
00:53:02 et qui avait été défendue en appel par Éric Dupond-Moretti.
00:53:07 Et ce qui a frappé l'auteur de ce livre, c'est qu'à aucun moment on a évoqué la victime.
00:53:14 On ne parlait que de lui.
00:53:16 Marc Cécyon, jamais de la victime, et le livre dont je vante la qualité, redonne vie, si j'ose dire,
00:53:25 de manière symbolique à cette femme délicate, intelligente, qui a supporté pendant des années
00:53:32 une violence, un alcoolisme, une indélicatesse, jusqu'au moment où, évidemment, elle n'en pouvait plus,
00:53:39 où elle a décidé de se séparer, et lui ne l'a pas supporté,
00:53:43 et a pris prétexte d'une fête pour venir la tuer dans des conditions épouvantables.
00:53:49 Et c'est un très beau livre que je vous recommande, vraiment.
00:53:53 - Un mot ? Un mot sur ce livre ?
00:53:55 - Non, moi je ne l'ai pas lu.
00:53:57 - On parle plus souvent des tueurs que des victimes ?
00:54:01 - Oui, c'est même devenu habituel.
00:54:04 - Quelque chose de terrible.
00:54:05 - C'est terrible quand même. On a l'impression que ces pauvres victimes,
00:54:09 elles sont mortes, alors c'est bien, c'est terminé.
00:54:12 - Le titre du livre est éclairant, c'est "L'affaire Session, Chantal, un féminicide".
00:54:20 Donc rien que le prénom l'est d'importance.
00:54:23 - Il était quasi inconnu, malheureusement.
00:54:26 - Mais on vit dans un monde de toute façon où la personne attaquée doit prouver qu'elle a été...
00:54:30 C'est toujours elle qui doit prouver quelque chose, et non celui qui l'attaque, de toute façon.
00:54:36 - Maddy, c'est dit, votre coup de gueule, c'est sur l'utilisation de l'argent public avec Marlène,
00:54:41 et les fonds Marianne.
00:54:43 - C'est ça, absolument. Mon coup de gueule aujourd'hui porte sur le fonds Marianne.
00:54:47 Quelle belle initiative lorsqu'elle l'a créé,
00:54:50 quelle belle initiative avec la volonté de lutter contre le séparatisme,
00:54:54 mais malheureusement c'est devenu toute autre chose.
00:54:57 Quand on voit ce qui se dit ces ans-ci dans la presse,
00:55:00 alors ce fameux fonds a été créé, 17 associations ont été choisies
00:55:04 pour se départager 2,5 millions d'euros.
00:55:10 Et ce qui est impressionnant, c'est qu'il y a même une association
00:55:13 qui a été créée, accrochez-vous, 13 jours après l'assassinat de Samuel Paty.
00:55:19 - C'est dramatique, mais c'en est comique.
00:55:21 - C'en est même comique.
00:55:23 Quand on sait quels sont les usages en termes de distribution des subventions,
00:55:28 il faut montrer pas de blanches, il faut avoir un passé,
00:55:31 il faut avoir une certaine légitimité, et bien là, en 13 jours,
00:55:34 l'association a été créée, elle a touché son argent sans aucun problème.
00:55:38 Et ce qui me gêne d'autant plus, c'est que quand la Macronée est arrivée au pouvoir,
00:55:42 on nous a parlé de nouvelles méthodes.
00:55:44 Ben ça, pour moi, c'est la vieille méthode.
00:55:46 C'est la méthode du communisme, qui a toujours été celle-ci,
00:55:50 c'est d'arroser les associations des copains.
00:55:52 Comme on le voit, on a l'association de Mohamed Sifawi,
00:55:57 qui a reçu de l'argent, il sait d'ailleurs pas pourquoi,
00:56:01 il dit que soi-disant ce serait une dizaine de geeks
00:56:04 qui auraient été payés pour faire du contenu,
00:56:06 alors le contenu, on l'attend toujours,
00:56:08 alors tout d'un coup, on passe de 10 à 2 geeks qui devaient s'en occuper,
00:56:11 finalement, on sait plus trop où est passé l'argent,
00:56:13 mais une chose est sûre, c'est que lui et son collègue se sont payés.
00:56:17 Ils se sont payés, ils se sont fait des virements,
00:56:19 sur leur compte personnel, l'un et l'autre,
00:56:23 ils ont touché de l'argent alors que c'était formellement interdit
00:56:26 par les statuts de l'association.
00:56:28 Et ce qui me gêne d'autant plus, c'est qu'il y a une autre association,
00:56:31 plutôt politique, proche du pouvoir en place,
00:56:34 qui aurait reçu, je crois, 300 et quelques mille euros,
00:56:37 et cette association a envoyé des messages,
00:56:40 a fait campagne pendant la campagne électorale,
00:56:42 en faveur du pouvoir en place.
00:56:44 - Donc rien à voir avec Samuel Paty.
00:56:46 - Rien à voir avec Samuel Paty.
00:56:48 A aucun moment on parle de Samuel Paty,
00:56:50 sa famille n'a jamais même été consultée,
00:56:52 Samuel Paty a encore été un prétexte.
00:56:54 Et c'est là où c'est d'autant plus scandaleux,
00:56:57 c'est que Emmanuel Macron, non pas du tout,
00:57:00 Marine Le Chiapa,
00:57:02 pendant qu'elle passe son temps à faire des castings,
00:57:04 à faire des photos, à jouer à l'influenceuse,
00:57:07 au lieu d'aller faire des photos pour Playboy,
00:57:10 elle ferait mieux de regarder comment sont dépensées les années 2000.
00:57:13 - Mais est-ce que c'est pas une affaire d'Etat ?
00:57:15 Parce que quand on se souvient le scandale
00:57:17 qu'avaient fait les costumes de Fillon avec Bourgie,
00:57:19 là on est quand même à un autre niveau.
00:57:21 - Ça devrait l'être, il y a un autre jour.
00:57:23 - Ça devrait l'être, ça devrait l'être.
00:57:25 Aujourd'hui on a des sénateurs qui ont écrit...
00:57:27 - Claude Reynald, sénateur de la SOPS de la Haute-Garonne,
00:57:29 qui a demandé à avoir tous les éléments pour marquer l'histoire.
00:57:31 - On va voir les pièces, on va voir ce que ça va donner.
00:57:33 On verra bien.
00:57:35 - Il ne faut pas oublier qu'elle conteste Morsens.
00:57:37 - Oui, absolument.
00:57:39 - Elle dit "il n'y a pas la moindre irréglanté"
00:57:41 et je me demande si ce n'est pas le sujet
00:57:43 que le Rassemblement National a demandé une commission d'enquête.
00:57:46 - Absolument, on verra bien,
00:57:48 on verra s'il y aura une commission d'enquête
00:57:50 et surtout on verra ce qu'elle pense.
00:57:52 - C'est une affaire d'Etat ?
00:57:54 - Ça pourrait l'être, et c'est d'autant plus scandaleux,
00:57:56 franchement, qu'on a besoin d'argent en France en ce moment,
00:57:58 et qu'on ferait mieux de dépenser à l'hôpital
00:58:00 - On trouve toujours de l'argent magique.
00:58:02 - Oui, mais les associations...
00:58:04 - Pour les écoles, il n'y en a pas.
00:58:06 Mais en revanche, quand il s'agit d'un projet personnel,
00:58:08 sous couvert de politique,
00:58:10 alors là on trouve 2,5 millions d'euros,
00:58:12 ça ne pose aucun problème.
00:58:14 - Le temps passe. Catherine Evra,
00:58:16 votre tour de table et votre coup de gueule aujourd'hui,
00:58:18 c'est l'athlète espagnole Béatrice Flemini
00:58:20 qui est restée dans une grotte pendant 510 jours,
00:58:22 en isolement total.
00:58:24 - En isolement total.
00:58:26 Elle est rentrée le 21 novembre 2021,
00:58:28 et elle a voulu voir comment le corps et l'esprit réagissent dans l'isolement.
00:58:34 Alors, c'est léger comme coup de gueule,
00:58:36 simplement, moi je me suis dit,
00:58:38 on ferait bien d'envoyer nos jeunes,
00:58:40 les jeunes enfants qui regardent...
00:58:42 - Ou Emmanuel Macron !
00:58:44 - Non, il y a deux sujets,
00:58:46 les jeunes enfants qui regardent toute la journée leur portable,
00:58:48 leur Mac, leur machin,
00:58:50 s'il y avait 3 jours d'isolement dans une grotte,
00:58:52 sans portable et sans rien, ce serait génial.
00:58:54 - Le rêve !
00:58:56 - Si on parlait de guerre atomique et de choses horribles,
00:58:58 on ferait bien d'apprendre à aller aux abris un peu plus souvent,
00:59:00 c'est tout ce que j'avoue.
00:59:02 - Et vous m'avez dit en off, en donnant vos tours de table,
00:59:04 c'est que, être enfermé pendant 510 jours
00:59:06 en isolement total avec Philippe Bilger,
00:59:08 ce serait la meilleure chose.
00:59:10 - Je lui ai dit,
00:59:12 j'avais donné le choix.
00:59:14 J'avais donné le choix entre Grégory Pec et Philippe Bilger.
00:59:16 - Catherine, est-ce qu'il n'y a pas
00:59:18 une expérience similaire en France,
00:59:20 il y a quelques années ?
00:59:22 - Il semblerait que ce soit la plus...
00:59:24 - Celle qui s'est restée plus longtemps.
00:59:26 - Oui, il y avait eu...
00:59:28 - Je ne sais plus le nom de l'homme, mais...
00:59:30 - Mais là, 510 jours !
00:59:32 - C'est très déstabilisant.
00:59:34 - Il paraît qu'elle a bien aimé, qu'elle a lu, beaucoup lu.
00:59:36 - Mais 510 jours, c'est long quand même.
00:59:38 - Elle a lu, oui.
00:59:40 - D'ailleurs, elle est espagnole, elle n'est pas française.
00:59:42 Je ne voudrais pas être désagréable.
00:59:44 - Calamba !
00:59:46 - Et comment elle se nourrit-elle, par exemple ?
00:59:48 - Elle avait de quoi manger, etc.
00:59:50 - Elle avait amené son petit baluchon.
00:59:52 - Un petit peu comme ici, vous voyez, les provisions.
00:59:54 - Elle avait le pâte à négra, etc.
00:59:56 Il n'y a pas de problème.
00:59:58 - Ah bah alors !
01:00:00 - Restez avec nous, en tout cas, dans quelques instants.
01:00:02 Le coup de projecteur des vraies voix,
01:00:04 l'allocution d'Emmanuel Macron,
01:00:06 est-ce qu'elle est risquée, nécessaire,
01:00:08 inutile ou carrément provocatrice ?
01:00:10 On en débattra dans quelques instants.
01:00:12 Vous pouvez toujours vous donner votre avis
01:00:14 au 0800 26 300 300.
01:00:16 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
01:00:18 Philippe David, Stéphanie Demuru.
01:00:20 - Et les 18h30, retour à l'antenne,
01:00:22 toujours en compagnie,
01:00:24 nos chroniqueurs du jour,
01:00:26 Philippe Bilger,
01:00:28 Maddy Seydi, Catherine Evra,
01:00:30 et c'est l'heure de notre
01:00:32 coup de projecteur des vraies voix.
01:00:34 - Les vraies voix Sud Radio,
01:00:36 le coup de projecteur des vraies voix.
01:00:38 - Et après la promulgation,
01:00:40 l'allocution d'Emmanuel Macron,
01:00:42 c'est-à-dire l'allocution d'Emmanuel Macron,
01:00:44 l'allocution d'Emmanuel Macron va s'adresser
01:00:46 ce soir aux Français avec
01:00:48 trois objectifs identifiés,
01:00:50 apaiser les tensions, aller de l'avant,
01:00:52 donner le cap pour la suite.
01:00:54 Une prise de parole qui semble
01:00:56 relancer de l'huile sur le feu.
01:00:58 Philippe, vous allez vous étouffer,
01:01:00 vous avez un œil de paque qui ne passe pas.
01:01:02 - Tout à fait, toujours tenant
01:01:04 un sondage, j'ai là pour BFM TV,
01:01:06 9 Français sur 10 estiment
01:01:08 que l'allocution de ce soir ne va pas
01:01:10 permettre d'apaiser les tensions.
01:01:12 Alors vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:01:14 Eh bien pour le moment sur Twitter, vous êtes 58%
01:01:16 à penser que cette allocution est provocatrice,
01:01:18 36% inutile,
01:01:20 4% risqué et 2% nécessaire.
01:01:22 Vous voulez réagir ?
01:01:24 Un seul numéro, le 0 826 300 300.
01:01:26 - Qu'est-ce que vous le dites bien !
01:01:28 Et nous sommes
01:01:30 avec Jean-Christophe Gallien,
01:01:32 politologue
01:01:34 et conseiller en communication
01:01:36 qui, Bernard,
01:01:38 nous a porté son avis.
01:01:40 Jean-Christophe Gallien, vous êtes déjà avec nous.
01:01:42 Bonsoir.
01:01:44 On débattra dans quelques instants
01:01:46 et on commence ce tour de table avec vous,
01:01:48 Philippe Bilger.
01:01:50 Alors, provocation comme semble penser
01:01:52 la majorité de nos auditeurs ?
01:01:54 - Non, alors j'aimerais le contraire
01:01:56 mais je crois que l'allocution,
01:01:58 quelle qu'elle soit ce soir,
01:02:00 ne parviendra pas à apaiser
01:02:02 les tensions. En revanche,
01:02:04 les adjectifs qu'a choisis
01:02:06 Sud Radio me paraissent
01:02:08 pour la plupart d'entre eux
01:02:10 discutables
01:02:12 mais forcément, je dirais
01:02:14 que l'allocution de ce soir
01:02:16 est nécessaire. On ne peut pas
01:02:18 reprocher au président,
01:02:20 compte tenu d'un contexte
01:02:22 dont j'entends bien qu'il a été en partie
01:02:24 le grand responsable,
01:02:26 de décider de parler au français
01:02:28 ce soir. J'espère
01:02:30 que, comme selon son
01:02:32 habitude, malheureusement, il ne sera pas
01:02:34 trop long, mais je vois mal
01:02:36 comment il pourra
01:02:38 retisser des liens
01:02:40 à partir d'une
01:02:42 simple allocution
01:02:44 solennelle alors que l'image
01:02:46 est très dégradée dans le pays
01:02:48 et qu'à l'évidence, il y a
01:02:50 des oppositions qui ont
01:02:52 tout sauf envie de lui permettre
01:02:54 de renouer le lien avec elle.
01:02:56 - Catherine Lefrare ? - Non, mais moi je trouve que
01:02:58 je suis joueuse
01:03:00 je trouve qu'il ne risque rien.
01:03:02 Il est tellement bas dans les sondages, il a tellement
01:03:04 de monde contre lui qu'à sa place, je parlerai.
01:03:06 S'il peut faire une communication
01:03:08 courte et positive
01:03:10 et redonner le moral aux gens, ce serait déjà
01:03:12 pas mal. - De toute façon,
01:03:14 son silence lui aurait été
01:03:16 reproché, quoi qu'il arrive. - Je ne vois pas en quoi
01:03:18 c'est provocateur, excusez-moi. - Et pourtant,
01:03:20 tout le monde le voit. - Il y a un premier ministre qui doit parler,
01:03:22 c'est l'opérationnel et Macron, il parle
01:03:24 pour expliquer une stratégie ou
01:03:26 je ne sais pas quoi. - Madi. - Après l'épisode
01:03:28 de la rue,
01:03:30 je pense que sa prise de parole, elle est nécessaire.
01:03:32 Mais encore faut-il qu'il trouve
01:03:34 les mots pour apaiser la
01:03:36 situation. Et je ne suis pas sûr
01:03:38 qu'en l'état actuel des choses,
01:03:40 que cette interlocution
01:03:42 de ce soir, apaise vraiment
01:03:44 les choses quand on sait que les syndicats sont déjà
01:03:46 prêts pour repartir.
01:03:48 - Surtout qu'il est mal entouré. - Oui.
01:03:50 - Excusez-moi. - Mal entouré, c'est-à-dire ?
01:03:52 - C'est-à-dire qu'on ne va pas lui expliquer
01:03:54 ce qu'il faut qu'il dise. Il va encore dire
01:03:56 je ne sais pas quoi. - Il n'a pas le Raymond Choubi
01:03:58 dont on nous croit mal les oreilles.
01:04:00 - Non, non. - Il n'a pas
01:04:02 Raymond Choubi, mais nous, nous avons Jean-Christophe Gallien.
01:04:04 - Voilà. - Politologue et conseiller
01:04:06 en communication. - Voilà.
01:04:08 - Jean-Christophe Gallien, votre
01:04:10 réaction ? - Moi, je pense que, si vous voulez,
01:04:12 la question de la...
01:04:14 C'est dans la ligne de ce dernier
01:04:16 du rythme qu'il a voulu impulser depuis
01:04:18 quelques semaines. C'est-à-dire qu'on est dans un...
01:04:20 Quelque chose de très rapide,
01:04:22 le fameux véhicule législatif,
01:04:24 les 50 jours, puis ça suffisait pas,
01:04:26 on a fait le 49.3, puis ensuite
01:04:28 le conseil constitutionnel, et puis on produit très vite,
01:04:30 et là, dans la foulée, on attendait quelque chose
01:04:32 plutôt mercredi ou jeudi, et on se retrouve avec
01:04:34 une intervention le lundi soir.
01:04:36 Je pense qu'il y a, bien sûr,
01:04:38 que c'est potentiellement nécessaire.
01:04:40 La réalité, c'est que c'est aussi
01:04:42 un problème d'efficacité potentielle,
01:04:44 c'est-à-dire que, est-ce que sa parole
01:04:46 aujourd'hui est audible ?
01:04:48 Je ne crois pas
01:04:50 un seul instant qu'il y aura
01:04:52 une performance potentielle
01:04:54 parce que sa parole est
01:04:56 tout à fait inaudible, et il s'est mis dans cette situation
01:04:58 d'être un peu
01:05:00 dans un corner, comme
01:05:02 dans un camp retranché politique,
01:05:04 institutionnel,
01:05:06 qui est lui-même,
01:05:08 finalement, son oeuvre. Et donc,
01:05:10 je ne crois pas un seul instant, si vous voulez,
01:05:12 que quoi qu'il puisse raconter,
01:05:14 on peut pas estimer, évidemment,
01:05:16 qu'il dise "maintenant on va reprendre tout à zéro".
01:05:18 - Pour vous, il n'a aucune marge de manœuvre, Emmanuel Macron ?
01:05:20 Jean-Christophe Gallien ?
01:05:22 - Pardon ? - Il n'a aucune marge de manœuvre, aujourd'hui ?
01:05:24 - Bah si, il a la marge de manœuvre
01:05:26 de dire "on continue", c'est-à-dire que finalement,
01:05:28 il a continué de cette manière-là.
01:05:30 La marge de manœuvre, c'est dire "on continue, on passe à autre chose".
01:05:32 Vous savez, moi j'avais raison,
01:05:34 la main en tournassée, c'est la meilleure manière.
01:05:36 Finalement, il n'y a pas, comme Mélisabeth Borne,
01:05:38 encore que lui, il a dit l'inverse, il n'y a pas de vainqueur,
01:05:40 il n'y a pas de vaincu.
01:05:42 Tout ça, c'est pour vous, et donc moi je sais
01:05:44 où je veux aller, mais au moins...
01:05:46 La seule possibilité, si vous voulez,
01:05:48 d'ouverture positive,
01:05:50 ce serait de créer
01:05:52 une brèche d'éclaircie
01:05:54 dans un contexte qui, aujourd'hui, au-delà de la réforme
01:05:56 des retraites, il est caractérisé
01:05:58 par un amoncellement de nuages
01:06:00 économiques, pour chacun d'entre nous,
01:06:02 je ne parle pas des chiffres macroéconomiques,
01:06:04 les Français s'en foutent de la macroéconomie,
01:06:06 ils s'intéressent à ce qui se passe
01:06:08 pour eux, et c'est normal,
01:06:10 et puis ils regardent un peu au-delà des frontières,
01:06:12 et puis ils voient que finalement la parole de la France,
01:06:14 elle est compliquée, que les résultats
01:06:16 et les performances de leurs présidents
01:06:18 qui embarquent leur réputation,
01:06:20 ainsi de suite, proposent des difficultés aussi,
01:06:22 donc je ne vois pas comment, aujourd'hui,
01:06:24 si le président de la République, dans ce contexte-là,
01:06:26 je ne vous dis pas dans 15 jours, dans 3 semaines, ainsi de suite,
01:06:28 il puisse véritablement
01:06:30 avancer, parce qu'il s'est mis lui-même
01:06:32 dans un contexte qui,
01:06:34 médiatiquement aussi, il y a les
01:06:36 4 rues, il y a la rue physique, il y a la rue syndicale,
01:06:38 la rue parlementaire,
01:06:40 et puis il y a la rue médiatique.
01:06:42 - Et la rue silencieuse. - Il est dans un coin.
01:06:44 - Philippe Bilger de Réagir.
01:06:46 - Jean-Christophe, est-ce que
01:06:48 le problème de la parole
01:06:50 d'Emmanuel Macron,
01:06:52 mais j'aurais pu le dire,
01:06:54 d'autres paroles présidentielles,
01:06:56 elle crée un désintérêt,
01:06:58 beaucoup de gens, probablement,
01:07:00 ne seront pas devant leur poste de télévision,
01:07:02 est-ce que ça ne vient pas du fait
01:07:04 que, techniquement et politiquement,
01:07:06 la parole présidentielle
01:07:08 n'annonce plus rien
01:07:10 dans tous les sens du terme ?
01:07:12 - Il a été performant, lui,
01:07:14 par moments, en termes d'audience.
01:07:16 Il a eu des moments,
01:07:18 notamment en période de sortie de Covid,
01:07:20 à la faveur de la crise
01:07:22 malheureuse en Ukraine.
01:07:24 Il y a des moments où sa parole
01:07:26 était attendue. Là, ce qui
01:07:28 caractérise finalement ces 3 mois,
01:07:30 c'est que tout le monde a perdu.
01:07:32 Lui, il a gagné sur le plan législatif,
01:07:34 mais il a perdu politiquement,
01:07:36 il a perdu socialement. Ses amis,
01:07:38 les Républicains, pour certains d'entre eux,
01:07:40 qui ont joué le jeu au Sénat et à l'Assemblée nationale,
01:07:42 ont perdu, puisque les apports
01:07:44 qu'ils avaient pu réaliser ont été censurés
01:07:46 par le Conseil constitutionnel.
01:07:48 Les oppositions parlementaires,
01:07:50 elles ont perdu, elles aussi.
01:07:52 Elles ont été vaincues par le 49.3.
01:07:54 La rue a été vaincue malgré une mobilisation
01:07:56 de 3 mois de grève,
01:07:58 d'activation, ainsi de suite.
01:08:00 C'est donc un moment où tout le monde a la gueule de boire.
01:08:02 Regardez la déclaration quand les oppositions
01:08:04 ont pris la parole, les syndicats aussi,
01:08:06 vendredi dernier, après le Conseil constitutionnel.
01:08:08 Ils avaient pas... C'était très mou.
01:08:10 On avait du mal à repartir,
01:08:12 et on le comprend. Donc lui, il veut saisir
01:08:14 ce moment un peu particulier
01:08:16 où tout le monde est un peu tombé,
01:08:18 et tout le monde a été tapé. Et il veut saisir
01:08:20 un moment où peut-être sa parole pourrait créer
01:08:22 une éclaircie. Mais quelle éclaircie ?
01:08:24 Je vous dis, ils sont pas international, c'est compliqué. Ils sont pas européens.
01:08:26 - Il y a de l'attente sur le pouvoir d'achat,
01:08:28 Jean-Christophe Gagnon, énormément. - Exactement. C'est peut-être la seule
01:08:30 voie de sortie. La réalité concrète,
01:08:32 et ce qu'on peut entendre ça et là,
01:08:34 c'est le seul point,
01:08:36 si vous voulez. Mais on sait très bien que c'est difficile
01:08:38 de ressortir de l'argent,
01:08:40 de créer des conditions, si vous voulez,
01:08:42 de dépenses publiques pour continuer à subventionner
01:08:44 quelque chose qui ne l'est pas.
01:08:46 C'est possible parce qu'on nous a dit d'ailleurs que
01:08:48 la réforme était nécessaire pour plaire à ceux
01:08:50 qui gèrent notre dette, très concrètement.
01:08:52 Une dette française qui est internationalisée,
01:08:54 donc certains donneurs d'ordres
01:08:56 commencent à dire qu'il faudrait faire des efforts.
01:08:58 C'est compliqué. Il est dans un coin,
01:09:00 et je vois pas comment, malgré son talent,
01:09:02 malgré... Et ces dernières déclarations
01:09:04 ne donnent pas le signe, si vous voulez,
01:09:06 d'une volonté d'apaisement,
01:09:08 comme le demandent même ses opposants.
01:09:10 - Et vous, sur quoi vous avez envie d'entendre
01:09:12 Emmanuel Macron ce soir ?
01:09:14 Sur le pouvoir d'achat, comme le disait Stéphanie ?
01:09:16 Sur autre chose ? Venez nous le dire au 0826 300 300,
01:09:18 le 0826 300 300,
01:09:20 notre auditeur du jour,
01:09:22 Olivier, et là, rebonsoir, Olivier.
01:09:24 - Olivier, est-ce que vous en attendez ?
01:09:26 On a bien compris tout à l'heure
01:09:28 que vous n'étiez pas plein d'espoir ce soir,
01:09:30 mais tout de même, notamment sur la question
01:09:32 du pouvoir d'achat, est-ce qu'il peut y avoir
01:09:34 une éclaircie ?
01:09:36 - Non, d'abord,
01:09:38 la seule chose qu'on pourrait attendre
01:09:40 au stade, dans la séquence politique où on est,
01:09:42 à mon avis, c'est un retrait pour pouvoir apaiser
01:09:44 le climat social en France.
01:09:46 Encore une fois, je pense
01:09:48 qu'on ne mesure pas ce qui est en train de se passer,
01:09:50 mais qu'il y a une colère profonde
01:09:52 et il y a des réelles difficultés
01:09:54 chez les Français qui n'ont plus d'autre choix.
01:09:56 Vous savez, les gens qui ont fait un mois de grève,
01:09:58 ils ne vont pas s'arrêter comme ça, ça ne va pas être si simple.
01:10:00 Je crois que cet homme
01:10:02 vit dans un déni, en fait,
01:10:04 cynique, certes, mais pathologique.
01:10:06 Je crois qu'il y a une telle déconnexion,
01:10:08 il est tellement sûr de son fait,
01:10:10 je pense qu'il ne mesure pas cette colère, justement.
01:10:12 Et là, on subit une paupérisation
01:10:14 qui est inédite.
01:10:16 Donc, ce n'est pas avec Ivano-Filippois,
01:10:18 100 balles, comme il a fait pour...
01:10:20 Il va dire "je donne 100 balles à tous les Français",
01:10:22 c'est ça ? - Le chèque énergie, etc.
01:10:24 - Non, ce n'est pas sérieux.
01:10:26 Vous-même, on a le débat.
01:10:28 On a le débat de savoir s'il est audible.
01:10:30 On n'a jamais eu ce débat-là pour un autre président, je suis désolé,
01:10:32 mais jamais auparavant,
01:10:34 on a eu cette crise démocratique dans la 5e.
01:10:36 Moi, jamais j'ai vu
01:10:38 une apparition de Mitterrand qui suscitait
01:10:40 de telles réactions.
01:10:42 - Ça, c'est un peu une mauvaise foi de gauche, non ?
01:10:44 - Ah, non, non, non !
01:10:46 - En plus, c'était Mitterrand, on était déjà...
01:10:48 - Ça fait de sa tête, hein !
01:10:50 - On était tous petits.
01:10:52 - Oui, je dis Mitterrand,
01:10:54 j'aurais pu dire... C'est vrai même pour Sarko,
01:10:56 qui était assez polémique. Sarko n'était pas boycotté.
01:10:58 Moi, de mémoire, je ne me souviens pas
01:11:00 d'un appel de boycott pour la France.
01:11:02 - Mais regardez, il l'a passé, sa réforme des retraites en 2010,
01:11:04 et voilà,
01:11:06 il a continué à gouverner.
01:11:08 - Bah oui, mais
01:11:10 il n'y avait pas autant de monde dans la rue,
01:11:12 il n'y avait pas eu une telle colère, il n'y a pas eu tout ce qui s'est passé avant.
01:11:14 C'est un petit peu plus...
01:11:16 - On les a bien chauffés, s'ils sont dans les conditions de fait.
01:11:18 - Oui, allez-y.
01:11:20 - Je trouve qu'Olivier a raison
01:11:22 parce qu'il cible
01:11:24 tout de même l'hostilité
01:11:26 très particulière, très singulière
01:11:28 qu'une majorité du peuple français
01:11:30 éprouve à l'égard d'Emmanuel Macron.
01:11:32 Ça n'a rien à voir
01:11:34 avec les hostilités politiques d'avant,
01:11:36 je crois.
01:11:38 - En quoi est-ce différent ?
01:11:40 Attendez, en quoi est-ce différent, Philippe Higer ?
01:11:42 - Il me semble que ça relève
01:11:44 presque plus d'une hostilité humaine
01:11:46 que d'une opposition politique.
01:11:48 - Personnelle ?
01:11:50 - Absolument. Comme si en réalité,
01:11:52 on reprochait à Emmanuel Macron
01:11:54 de ne pas pouvoir se débarrasser
01:11:56 de ce qu'il est.
01:11:58 Il a bon fer, il s'emporte toujours avec lui.
01:12:00 - Vous avez raison.
01:12:02 Philippe, Macron dirige la France
01:12:04 comme s'il dirigeait une société privée.
01:12:06 C'est ça son problème.
01:12:08 Il n'a aucun sens politique,
01:12:10 excusez-moi de vous le dire, je pense,
01:12:12 parce que sinon il ne ferait pas tout ce qu'il raconte.
01:12:14 Lui, il a des objectifs
01:12:16 et il veut les atteindre.
01:12:18 Il avait un objectif, c'est la retraite.
01:12:20 Bien ou pas bien.
01:12:22 Il a dit que les autres ont tous annoncé la retraite,
01:12:24 en fait, moi je vais la faire.
01:12:26 - C'est sûr que j'ai bien l'impression
01:12:28 que le peuple a un problème personnel
01:12:30 avec Emmanuel Macron.
01:12:32 Même sous Sarkozy, où la gauche
01:12:34 a adoré détester Nicolas Sarkozy,
01:12:36 il n'a jamais eu un tel rapport avec le peuple.
01:12:38 Là, c'est vraiment personnel.
01:12:40 - Jean-Christophe Gagnon, Olivier,
01:12:42 restez avec nous. Est-ce que quelque part,
01:12:44 ce soir, pour casser la baraque,
01:12:46 j'utilise une formule syndicale,
01:12:48 Emmanuel Macron
01:12:50 ne devrait pas dire une chose ?
01:12:52 - On va faire une grande annonce.
01:12:54 On va faire un référendum.
01:12:56 Peut-être pas sur les retraites, mais sur autre chose.
01:12:58 - Heureusement que vous n'êtes pas le conseiller politique,
01:13:00 parce que je crois que vous ne seriez pas voté.
01:13:02 - Je change de Premier ministre.
01:13:04 Ce serait beaucoup plus plausible, à mon avis,
01:13:06 à un changement de gouvernement.
01:13:08 Est-ce que là, ce ne serait pas que s'il parle
01:13:10 10 minutes ou un quart d'heure pour ne rien dire,
01:13:12 ça va faire un bis répétita de la catastrophe
01:13:14 du dernier 13h ?
01:13:16 - Je pense qu'il va tenter d'embarquer
01:13:18 les Français dont vous considérez
01:13:20 tous hostiles, et c'est vrai en grande partie,
01:13:22 sur ce qui est la suite
01:13:24 ou ce qui aurait dû être même l'avant
01:13:26 projet de loi sur la réforme des retraites,
01:13:28 c'est en gros le travail.
01:13:30 C'était logiquement, finalement, quelque chose qui...
01:13:32 Moi, je n'ai pas compris dans la séquence que, en fait,
01:13:34 s'il était vraiment un chef d'entreprise,
01:13:36 ce qu'il n'a jamais été, il faut quand même se rappeler,
01:13:38 il aurait des clients
01:13:40 et un marché.
01:13:42 - Mais il y a un marché.
01:13:44 - C'est le marché des électeurs,
01:13:46 c'est le marché des Français, éventuellement, après,
01:13:48 des compagnies d'entreprise, des banques d'affaires,
01:13:50 des banques d'étrangers, ainsi de suite.
01:13:52 Mais là, il n'aborde pas du tout la question
01:13:54 si il est chef d'entreprise, son entreprise va dans le mur.
01:13:56 Il ne l'a jamais été. Il a fait des déjeuners
01:13:58 de valorisation de son réseau à l'intérieur
01:14:00 d'une banque d'affaires. C'est uniquement ça.
01:14:02 Il ne s'est pas été un chef d'entreprise.
01:14:04 Donc, un chef d'entreprise, il fait face à une réalité
01:14:06 et une réalité, elle s'impose à lui.
01:14:08 Il ne peut pas décider de changer la réalité.
01:14:10 Ça n'existe pas, même quand on est à la tête
01:14:12 d'une grande entreprise du type GAFAM,
01:14:14 on ne crée pas son contexte.
01:14:16 Il a tenté de reprendre la logique du travail,
01:14:18 certainement l'amener sur le terrain
01:14:20 du pouvoir d'achat.
01:14:22 Parce que ça, c'est peut-être le seul endroit,
01:14:24 même si Olivier a raison,
01:14:26 personne ne veut faire la main,
01:14:28 personne ne veut faire la manche.
01:14:30 Pourquoi ça va être difficile ?
01:14:32 C'est parce qu'on est dans la suite
01:14:34 de quelque chose qui avait été oublié
01:14:36 en 2018, les vies des jeunes.
01:14:38 On a eu du mal, il s'en est sorti parce qu'il a inventé
01:14:40 le grand débat et surtout parce qu'il a fait des chèques.
01:14:42 Ensuite, on a refait une autre réforme
01:14:44 des retraites, ça a duré trois mois,
01:14:46 c'est le 49-3, celle d'Edouard Philippe,
01:14:48 qui a été soldée ensuite par la COVID,
01:14:50 mais on est passé par la COVID,
01:14:52 puis la guerre. Donc on est dans un contexte
01:14:54 qui n'a pas soldé
01:14:56 la colère ou les mécontentements
01:14:58 des Français qui datent maintenant de loin.
01:15:00 Et donc, il ne peut pas,
01:15:02 même s'il n'est pas un magicien,
01:15:04 et on saurait qu'il est un magicien politique,
01:15:06 il a su saisir des vrais moments politiques.
01:15:08 Aujourd'hui, la seule manière
01:15:10 s'il était à la hauteur, il faut
01:15:12 créer un moment politique.
01:15:14 - Et de quelle manière ?
01:15:16 - Un moment refondateur.
01:15:18 - De quelle manière, Jean-Christophe ?
01:15:20 - Il ne peut pas revenir en arrière.
01:15:22 C'est sûr que ce délire en disant
01:15:24 "ça y est, on repart en arrière, on fait ça",
01:15:26 c'est impossible. Donc il faut qu'il invente quelque chose
01:15:28 qui soit, à mon avis qui n'est pas
01:15:30 à sa portée aujourd'hui,
01:15:32 où il embarque les Français sur un moment
01:15:34 de refondation politique. Ça ne peut pas être encore
01:15:36 un grand débat, ça ne peut pas être quelque chose...
01:15:38 On l'attend là-dessus et c'est là où il faut qu'il l'invente
01:15:40 et c'est difficile parce qu'on ne sent pas
01:15:42 autour de lui de toute manière beaucoup de créativité.
01:15:44 Il est très isolé,
01:15:46 on le dit en écoutant qu'un certain nombre de personnes
01:15:48 ne sont pas là. Et tout ça,
01:15:50 on n'est même pas un an après
01:15:52 sa victoire à l'élection présidentielle.
01:15:54 Donc il sait lui-même que ses options institutionnelles
01:15:56 vous disaient "changer de Premier ministre,
01:15:58 peut-être, mais ça ne changera rien du tout".
01:16:00 Le gouvernement, la moitié des ministres,
01:16:02 même là, se sont interrogés les uns et les autres sur
01:16:04 thématiquement qui sont les ministres,
01:16:06 on ne les connaît pas. Donc ça ne changera rien.
01:16:08 - Vous vous attendez justement à cette nouvelle
01:16:10 impulsion dont parle Jean-Christophe Gallien,
01:16:12 on a vu Julien Aubert
01:16:14 demander un référendum,
01:16:16 il y a toujours cette possibilité.
01:16:18 On rappelle que la gauche a saisi le Conseil
01:16:20 constitutionnel pour le deuxième RIP
01:16:22 qui a été retoqué la première fois.
01:16:24 Est-ce que la solution pourrait venir de là ?
01:16:26 - La solution, elle pourrait venir de là,
01:16:28 sauf qu'aujourd'hui la défiance est telle
01:16:30 qu'aujourd'hui, je ne sais pas quelle annonce
01:16:32 Emmanuel Macron pourrait faire,
01:16:34 même on parlait tout à l'heure de remaniement,
01:16:36 je pense que ça ne changerait rien finalement.
01:16:38 Donc je ne sais pas, alors il faut qu'il...
01:16:40 Je ne sais pas, mais il faut en tout cas qu'il ait
01:16:42 une vraie annonce pour recréer ce lien
01:16:44 avec le peuple qui l'a perdu depuis longtemps.
01:16:46 - Et la gauche elle-même ne croit pas au succès
01:16:48 du RIP le 3 mai. - Ah oui !
01:16:50 - Et ça mettrait surtout un an à se mettre en place.
01:16:52 - Absolument ! - Bien, absolument.
01:16:54 - Quand j'entends tout le monde, je me dis que les 4
01:16:56 années qui restent vont vraiment être très lointaines.
01:16:58 - Oui, mais vous savez, je crois qu'on ne se rend pas compte
01:17:00 de l'état de la France. Moi je suis quand même
01:17:02 un peu désolé, j'adore ce pays. J'ai un moral
01:17:04 d'acier, ça ne va pas bien.
01:17:06 Les gens sont dans la rue,
01:17:08 bon, on ne va pas revenir en arrière sur plein de choses.
01:17:10 Il faut qu'il explique qu'on ne peut pas
01:17:12 faire autrement. - Il l'a déjà expliqué,
01:17:14 Catherine. - Non, il l'a mal expliqué. Les gens
01:17:16 n'ont rien compris, c'est une usine à gaz. - Mais qu'est-ce
01:17:18 qu'il aurait dû faire autrement ? - Il devait
01:17:20 faire une retraite à la carte.
01:17:22 Un peu à l'américaine, ceux qui veulent
01:17:24 travailler plus gagnent en plus.
01:17:26 Bon, tout ce qui est... C'était très simple,
01:17:28 il y avait 3 trucs. Premier truc,
01:17:30 tous ceux qui ont des pénibilités,
01:17:32 de la pénibilité, eux, ils vont partir
01:17:34 tôt. Ça c'est sûr, on les prend.
01:17:36 Et ensuite, vous les travaillez plus, vous gagnez plus,
01:17:38 vous ne les pas travaillez plus, vous vous arrêtez.
01:17:40 - Oui mais Catherine, comme vous l'a
01:17:42 dit Benjamin Amart, vous avez
01:17:44 tendance à refaire un combat qui
01:17:46 est réglé maintenant, une fois pour
01:17:48 toutes. Au fond, ce qu'il y a derrière
01:17:50 l'envie majoritaire des Français,
01:17:52 c'est terrible de dire ça, ils voudraient
01:17:54 recommencer une élection présidentielle
01:17:56 et qu'ils soient battus.
01:17:58 - Et surtout, travailler le moins en...
01:18:00 Franchement, dans mon métier,
01:18:02 j'ai interviewé 20 000 personnes,
01:18:04 même des dirigeants, vous ne m'imaginez pas,
01:18:06 tout le monde veut le télétravail 3 jours !
01:18:08 C'est pas du télétravail
01:18:10 une journée, c'est 3 jours maintenant.
01:18:12 - On a envie d'être ensemble.
01:18:14 - Pour moi, le télétravail, c'est la mort
01:18:16 sociale. Moi j'ai besoin de voir les gens,
01:18:18 j'ai besoin d'être en contact.
01:18:20 Ça c'est notre génération, je vous garantis
01:18:22 que les plus jeunes ne veulent plus,
01:18:24 ils veulent rester chez eux.
01:18:26 Ils ne veulent plus voir personne.
01:18:28 - M. Galien, il nous reste 40 secondes,
01:18:30 votre point de vue d'expert.
01:18:32 Qu'est-ce qu'il va annoncer ce soir, Emmanuel Macron ?
01:18:34 - Sortez la boule de cristal.
01:18:36 - Pour le tarot de Marseille, si vous voulez.
01:18:38 - Il va annoncer qu'il a une nouvelle amie.
01:18:40 - Non, une vraie...
01:18:42 Une vraie...
01:18:44 Une vraie révolutionnaire positive,
01:18:46 là où on ne l'attend pas.
01:18:48 C'est-à-dire ce qu'il avait promis,
01:18:50 c'est-à-dire de gouverner autrement
01:18:52 et peut-être de jeter un gros caillou
01:18:54 dans la mare, c'est-à-dire un référendum
01:18:56 sur un autre sujet. Il faut qu'il s'empare.
01:18:58 Il a besoin de dézonner,
01:19:00 il a besoin de mettre la lumière sur autre chose,
01:19:02 ça c'est très clair, il ne peut pas revenir en arrière,
01:19:04 et de tenter d'embarquer les gens sur un vrai sujet.
01:19:06 Mais il a peu de temps, et c'est très rapide,
01:19:08 si vous voulez. Là, tout le monde va le traiter
01:19:10 d'opportunisme, et en même temps, rien n'est soldé.
01:19:12 Le 1er mai arrive,
01:19:14 le 3 mai, la décision sur le RIP,
01:19:16 on est encore dans le gros A.
01:19:18 Donc il essaie d'émerger là-dedans,
01:19:20 mais le bruit est tellement fort,
01:19:22 même si aujourd'hui tout le monde a pris des gifles,
01:19:24 ils ont tous perdu,
01:19:26 c'est compliqué, il n'a plus de majorité
01:19:28 de gouvernement possible, même s'il avait
01:19:30 chargé les autres de le faire.
01:19:32 C'est un moment de charnie.
01:19:34 Donc il doit créer lui une espèce de brèche.
01:19:36 Et aujourd'hui, je ne sais pas comment,
01:19:38 je pense qu'il n'y a qu'une mesure institutionnelle
01:19:40 de grande épaisseur,
01:19:42 c'est-à-dire, oui, un référendum sur un sujet
01:19:44 qui serait la grande surprise,
01:19:46 et ça pourrait se transformer
01:19:48 en référendum pour ou contre Emmanuel Macron,
01:19:50 évidemment, là aussi.
01:19:52 Il est un peu dans le coin, mais il se tiendra.
01:19:54 Et alors espérons qu'il ne reste pas dans un bunker
01:19:56 pendant 4 ou 5 heures.
01:19:58 - Merci Jean-Christophe Galien.
01:20:00 Philippe, vous avez quoi ?
01:20:02 - Oui, le sondage, l'allocution de Macron est risqué,
01:20:04 nécessaire, inutile ou provocatrice.
01:20:06 58% provocatrice, 36% inutile,
01:20:08 2% nécessaire, 4% risqué.
01:20:10 Merci beaucoup à Jean-Christophe Galien,
01:20:12 qu'on connaissait, politologue, conseillant en communication,
01:20:14 et désormais voyante extralucide.
01:20:16 - Absolument, merci, vous avez raison.
01:20:18 Restez avec nous, en tout cas édition spéciale,
01:20:20 Philippe Bilger sera d'ailleurs avec nous
01:20:22 pour décrypter cette allocution.
01:20:24 Et on se retrouve dans quelques instants
01:20:26 sur les vraies voix.
01:20:28 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
01:20:30 Philippe David, Stéphanie Demuru.
01:20:32 - Et nous sommes toujours en direct
01:20:36 sur Sud Radio, dans la joie et la bonne humeur.
01:20:38 Vous avez été très nombreux à nous joindre,
01:20:40 à essayer de nous joindre,
01:20:42 à nous appeler lors de ces 2 heures
01:20:44 d'émission, et on est justement en direct
01:20:46 avec une auditrice,
01:20:48 Sylvie, qui nous vient également de Bordeaux.
01:20:50 Bonsoir Sylvie.
01:20:52 - Bonsoir.
01:20:54 - Vous souhaitiez réagir à toutes les bêtises,
01:20:56 et à des choses peut-être plus sérieuses
01:20:58 que l'on peut dire sur ce plateau.
01:21:00 - Bonsoir, merci de m'accueillir.
01:21:02 - Avec plaisir.
01:21:04 - Moi je vais être très directe,
01:21:06 je n'ai jamais voté pour M. Macron,
01:21:08 Macron pour moi n'est pas mon président,
01:21:10 donc je lui conseille de rester dans son bunker de l'Elysée
01:21:12 le plus longtemps possible. Par contre, au niveau de la retraite,
01:21:14 très rapidement, j'ai écouté l'idée,
01:21:16 qui est une idée de plein de gens,
01:21:18 de dire "moi si je veux continuer
01:21:20 de travailler jusqu'à 65 ans, je le fais".
01:21:22 Moi j'ai un époux qui a 66 ans qui continue son travail,
01:21:24 parce qu'il est passionné,
01:21:26 et moi-même, voilà, je suis à la retraite,
01:21:28 mais je suis en activité quand même,
01:21:30 et le problème il n'est pas là.
01:21:32 Je crois qu'on a focalisé sur les 64 ans,
01:21:34 mais ce n'est pas le débat.
01:21:36 Moi le débat que je vois aujourd'hui, c'est qu'il y a des gens
01:21:38 qui ont des gros problèmes financiers,
01:21:40 liés justement à l'inflation,
01:21:42 et tous ces problèmes-là, il va bien falloir
01:21:44 d'un moment donné en parler, et surtout trouver des solutions
01:21:46 très efficaces et rapides, parce que je pense qu'il est
01:21:48 complètement hors-sol, M. Macron,
01:21:50 il parle de la retraite, c'est même pas le sujet.
01:21:52 Là, je ne sais pas comment on va faire.
01:21:54 Autour de moi, je vois des gens qui sont dans
01:21:56 d'énormes difficultés. Je ne sais pas vous, mais moi, oui.
01:21:58 - Alors, on va faire réagir
01:22:00 les vraies voix. Ça c'est quand même un sujet
01:22:02 qui est terrible. De plus en plus de gens,
01:22:04 et même qui travaillent, c'est ça le pire.
01:22:06 - Oui, c'est peut-être le vrai problème
01:22:08 comme vous dites, Sylvie. - Et le manque d'espoir,
01:22:10 et le manque d'espoir. Il y a des gens qui ont des enfants
01:22:12 qui se disent "mais à quoi bon les envoyer à l'école ?
01:22:14 Quel est l'avenir ?"
01:22:16 Enfin, ils ont le mur devant lui.
01:22:18 Ils ne savent pas. Ils ne comprennent toujours pas.
01:22:20 - Vous n'avez pas l'impression,
01:22:22 Sylvie, qu'entre
01:22:24 le drame du pouvoir d'achat
01:22:26 dont on a rappelé depuis une demi-heure
01:22:28 qu'il est crucial, et dont on
01:22:30 espère que le président par droit
01:22:32 est un défaitisme,
01:22:34 et un pessimiste absolu, il y a un juste
01:22:36 milieu. - Mais parce que les gens,
01:22:38 moi, il faudrait venir sur ça. Je veux dire,
01:22:40 quand on est sur le terrain, parce que moi je m'occupe
01:22:42 - bref, je fais du bénévolat -
01:22:44 et je peux vous dire que quand on est sur le terrain,
01:22:46 c'est un petit peu compliqué. Alors c'est vrai que
01:22:48 quand on est, voilà,
01:22:50 enfin, quand on quitte
01:22:52 cette sphère et qu'on va dans son petit
01:22:54 domaine bien confortable, ok. Mais quand
01:22:56 on y est vraiment sur le terrain et qu'on voit les gens
01:22:58 en se demandant s'ils vont pouvoir
01:23:00 garder leur location, garder leur
01:23:02 appartement, garder... Non mais il y a vraiment
01:23:04 des réalités concrètes.
01:23:06 Et ça, vous pouvez dire ce que vous voulez,
01:23:08 mais là, dans ce cas-là,
01:23:10 l'optimisme, vous vous excusez,
01:23:12 c'est compliqué. - Mais Catherine Evra, vous avez un petit peu,
01:23:14 pas défendu, mais voilà, vous,
01:23:16 on sentait bien que vous étiez plutôt
01:23:18 pro réforme des retraites.
01:23:20 Quand vous entendez ce genre de témoignages,
01:23:22 effectivement, le problème de fond,
01:23:24 c'est ce pouvoir d'achat, c'est que les Français n'en posent plus.
01:23:26 - Non mais le problème de fond aussi,
01:23:28 c'est que l'enveloppe budgétaire est très mal répartie.
01:23:30 Entre ceux qui travaillent
01:23:32 et ceux qui touchent sans travailler,
01:23:34 je sais bien que c'est un sujet bateau, encore,
01:23:36 depuis des années qu'on en parle, mais je trouve pas normal
01:23:38 qu'on n'ait pas augmenté, qu'on n'ait pas bien payé,
01:23:40 y compris nos cadres, les petits cadres,
01:23:42 qui n'y arrivent plus.
01:23:44 C'est quand même scandaleux,
01:23:46 parce qu'il y a de l'argent en France.
01:23:48 - Je voudrais vous poser une question, Sylvie, mais pour une réponse très brève.
01:23:50 Vous êtes à Bordeaux-Même ?
01:23:52 - Oui, non, alors moi, je ne suis plus à Bordeaux-Même.
01:23:54 Mon époux est à Bordeaux.
01:23:56 - Est-ce que vous ne voyez pas une fracture dans un département comme la Gironde ?
01:23:58 On a 30 secondes entre Bordeaux
01:24:00 et Intramuros, où il y a vraiment des gens
01:24:02 avec des très bons pouvoirs d'achat,
01:24:04 et puis on sort, qu'on va dans le Lidoc, qu'on va dans le Libournet, etc.
01:24:06 - Absolument.
01:24:08 - C'est pas plus compliqué.
01:24:10 - Il y a de tout à Bordeaux. Je ne suis pas dans le Libournet.
01:24:12 Moi-même, je suis en partie dans les Landes,
01:24:14 mais je suis aussi,
01:24:16 bon, je promène un peu partout,
01:24:18 mais je crois qu'il y a aussi des gens
01:24:20 qui souffrent. A Bordeaux, tout le monde
01:24:22 n'a pas de gros moyens, à Bordeaux.
01:24:24 Enfin, je veux dire, c'est l'habitant des Carquers,
01:24:26 c'est toujours pareil.
01:24:28 C'est ça, la problématique.
01:24:30 Et je crois que, je ne sais pas
01:24:32 comment vous dire, quels indices vous donnez,
01:24:34 mais pour être le plus près du terrain possible
01:24:36 et vous donner un écho,
01:24:38 comment dire, intéressant,
01:24:40 mais je crois qu'il y a vraiment une souffrance.
01:24:42 Enfin, il y a vraiment une grosse, et surtout une angoisse,
01:24:44 et une peur du lendemain.
01:24:46 - Merci. Merci, Sylvie Bordeaux.
01:24:48 - Merci, Sylvie, en tout cas, de votre témoignage.
01:24:50 - La fière. - Merci à tous.
01:24:52 Philippe Bilger, vous restez avec nous, surtout.
01:24:54 Alors, vous allez faire une petite pause dîner.
01:24:56 - Je vais, oui, absolument.
01:24:58 Il faut que je prenne quelques nourritures intellectuelles
01:25:00 et matérielles.
01:25:02 - Bien lâchées sur les chocolats de Maddy,
01:25:04 mais bon, je m'en vais.
01:25:06 - On vous retrouve à 20h pour l'édition spéciale.
01:25:08 Catherine Avoir, c'était un plaisir de vous retrouver.
01:25:10 - Un plaisir. - Je suis heureuse de vous voir
01:25:12 et bravo pour cette première.
01:25:14 - Merci beaucoup et bravo à vous aussi.
01:25:16 Merci, Maddy Sédil. - Merci, Maddy.
01:25:18 - Merci à vous, merci à Philippe, et merci, Philippe.
01:25:20 - Vous me remerciez aussi.
01:25:22 - C'est l'agis du film.
01:25:24 - Comme l'amour sur ce plateau.
01:25:26 - On s'aime. - Merci.
01:25:28 - Les Philippes sont merveilleux.
01:25:30 - Vous avez un sens des réalités extraordinaires.
01:25:32 Tout de suite, les vrais pacifiens.
01:25:34 - Les deux Philippes sont d'accord sur ça.
01:25:36 Je suis d'accord sur ça.

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