Avec Alexandra Broussaud, directrice Générale de Broussaud Textiles
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00:00Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présente
00:06Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
00:10Bonjour à tous et bienvenue dans Cessa la France, l'émission du savoir-faire français.
00:14Nous sommes ravis chaque semaine de vous faire découvrir des talents français, des parcours, mettre en avant aussi les défis que doivent relever
00:20nos entrepreneurs.
00:21Justement, en parlant de défis, notre invitée est à la tête d'une belle entreprise du textile, ça fait bien déjà un an qu'elle lance
00:27des messages d'alerte sur les difficultés que rencontre ce secteur d'activité. On va en parler tout de suite avec
00:33Alexandra Brousseau de la Maison Brousseau.
00:36Sud Radio Cessa la France.
00:38Bonjour Alexandra.
00:40Bonjour.
00:41Alors peut-être déjà un mot sur l'entreprise
00:43familiale, pour ceux qui ne vous connaissent pas, votre savoir-faire, ce qui fait la spécificité de la Maison Brousseau.
00:50Alors la Maison Brousseau, c'est une vieille maison qui existe depuis
00:531938. Et pour la petite histoire, en fait, c'est les grands-parents de mon mari, Emmerich Brousseau, donc qui ont créé l'entreprise
01:02de fabrication de chaussettes, donc juste avant la Deuxième Guerre mondiale. Et en fait, avec Emmerich, nous sommes la troisième génération
01:10de la famille.
01:12Aujourd'hui, on fabrique près d'un million cinq cent mille paires de chaussettes par an.
01:16Alors la base de notre cœur d'activité, c'est de travailler pour les marques. On va retrouver nos produits chez de très nombreuses marques.
01:24Les marques françaises, très connues, comme Lacoste, comme le site français, comme plein de gens.
01:29Je ne me permettrai pas de citer tout le monde.
01:31Oui, vous êtes liée à plusieurs clients, alors je ne sais combien.
01:33On travaille un peu plus de 160 marques, donc très, très nombreuses, de très belles marques,
01:39plus ou moins connues, mais voilà, de très belles marques.
01:42Et puis, on a également notre propre marque, qui porte notre nom, Maison Brousseau, qu'on a lancée il y a un peu plus de trois ans maintenant.
01:51Et justement, vous avez cité cette entreprise familiale, génération après génération.
01:55Vous êtes, j'allais dire, la génération qui a fait le pari du savoir-faire français sur le territoire, le Made in France.
02:02Tout à fait, parce que c'est vrai que ça fait partie de notre ADN, bien sûr.
02:07Les grands-parents avaient créé cette entreprise, donc c'est un savoir-faire qu'on transmet de génération en génération.
02:12Si, à une certaine période, il y avait beaucoup d'industries de chaussettes en France, aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
02:20On est moins d'une dizaine, toutes tailles confondues, 5, 6 même, qui vraiment avaient des tailles plutôt conséquentes.
02:26Donc, c'est une activité, un métier qui se perd petit à petit.
02:31Donc là, maintenant, ce qu'on fait, c'est qu'on essaye tous de sauvegarder nos savoir-faire de fabrication de chaussettes,
02:38parce que c'est important de pouvoir garder ça sur notre territoire.
02:42Ça fait, je le disais en introduction, un peu plus d'un an que vous tirez la sonnette d'alarme sur les difficultés successives
02:48que rencontrent les entrepreneurs dans votre secteur d'activité, dans le textile et d'ailleurs pas que dans le textile,
02:53mais là, vous concernant, c'est vraiment le secteur du textile.
02:56Récemment, un autre entrepreneur, le président d'Etoile de Mayenne, a fait aussi la liste de toutes ces grandes enseignes qui semblaient solides
03:02et pourtant, aujourd'hui, elles se retrouvent dans l'obligation de licencier.
03:06Encore cet été, les meubles Gauthier, donc on est parti dans le textile, mais pas que.
03:11La maison d'Alloyau, qui est une grande maison parisienne.
03:15Il y a des marques très connues comme Esprit, qui sont vraiment des grandes enseignes de l'habillement,
03:20avec beaucoup de points de vente qui ont été fermés, là aussi, depuis la pandémie.
03:24Alors, des plans sociaux, des procédures de sauvegarde, des redressements judiciaires, des liquidations directes qui se succèdent dans l'habillement.
03:30On est sur une augmentation de plus de 20% quand même sur le premier semestre, donc en effet, c'est énorme.
03:35C'est vrai que le secteur du textile, on le sait tous, a connu des hauts, des bas, mais beaucoup de bas.
03:41On a connu les crises, c'est bien connu en France que le secteur du textile est très sinistré.
03:46N'empêche qu'il nous reste quand même un tissu industriel qui est là, qui se bat, c'est vrai, sur un positionnement plutôt moyen et haut de gamme.
03:54Il faut être clair parce qu'on a envie de mettre en avant nos savoir-faire, la qualité des produits, etc.
03:59Donc, on a plutôt ce positionnement, mais on arrive quand même à avoir un positionnement moyenne gamme également.
04:05On a plutôt cette idée du textile français, c'est très cher, c'est inaccessible.
04:10Non, ce n'est pas vrai.
04:11Aujourd'hui, on a de nombreuses marques qui se sont créées en France avec de la fabrication française qui ont un positionnement plutôt accessible.
04:19Vous trouvez même des jeans.
04:21Maintenant, on le sait tous.
04:24Il y a plein de fabricants de jeans.
04:271083, Tuffry, on a plusieurs.
04:31C'est des jeans qui sont au même prix, voire un peu moins cher que les vis aujourd'hui et qui ont des coupes qui sont très bien, tendance, etc.
04:40Alors, comment expliquons qu'on en soit arrivé là, que ce soit aussi compliqué ?
04:43Il y a une explosion des coûts, j'imagine, de matières premières, énergie, transport.
04:47En fait, sortie de Covid, on a eu, comme tout le monde, une explosion des coûts.
04:52Les matières premières, déjà, pendant le Covid, etc., ça a été très compliqué sur les approvisionnements.
04:57On s'est retrouvés parce qu'aujourd'hui, dans le textile, notre matière première, nous, dans la chaussette, c'est le coton.
05:06Le coton, et on n'a pas de culture en France.
05:08Il y en a une toute petite, anecdotique, mais qui ne peut rien faire.
05:11Nous, on consomme 35 tonnes de coton par an.
05:14On est obligé de l'importer soit d'Inde, soit d'Egypte, soit de Turquie.
05:20Donc, ça, c'est de l'import.
05:22C'est des choses qui arrivent par conteneurs.
05:24On n'a pas le choix.
05:25Il ne faut pas se mentir là-dessus.
05:26On n'a pas le choix.
05:27Après, les teintures se font, par contre, en France ou en Europe.
05:31Mais la culture de coton, par elle-même, on est obligé de porter.
05:34Donc, on a eu des coûts des conteneurs qui ont explosé.
05:36On le sait tous.
05:37Et puis, après, il y a l'énergie.
05:39L'énergie, on a pris tous.
05:41Industriel.
05:42Mais alors, là, les particuliers sont aussi touchés.
05:44Mais l'industrie a été gravement touchée.
05:47C'est un secteur qui utilise beaucoup d'énergie, effectivement, pour la conception des…
05:51Oui, exactement.
05:52Alors, on va avoir pour les matières premières la teinture.
05:55La teinture, c'est très énergivore.
05:57Tous les ennoblisseurs, les gens comme ça, ils consomment énormément d'énergie.
06:01Donc là, ça a été un impact très violent qu'on n'a même pas pu absorber.
06:04Parce que nous, on a augmenté nos prix, oui.
06:06Mais il faut savoir qu'on a surtout baissé nos marges.
06:09Parce qu'en fait, si on devait appliquer sur nos prix les hausses qu'on a eues,
06:13on serait à des prix qui seraient totalement inaccessibles.
06:16Donc, on a fait ce choix-là aussi d'absorber une partie.
06:19Ce qui fait que les entreprises, aujourd'hui, elles ont des coûts qui ont explosé,
06:23des marges qui sont réduites.
06:25Et donc, ça devient compliqué, sachant qu'en fait, la consommation baisse en même temps.
06:31Parce que même si pendant la période, justement, on revient encore à cette période-là,
06:35mais qui était quand même assez marquante, qui est cette période de Covid,
06:38où on a… les gens ont pris conscience de l'importance de…
06:43Consommer local.
06:45Que ce soit dans l'alimentaire ou dans les produits de tous les jours.
06:48On s'est dit, mais oui, mais ça, il faut qu'on arrête d'importer ça.
06:51On sait le faire en France.
06:53Et le problème, c'est qu'il y a eu un engouement à ce moment-là.
06:57Donc, tout le monde a dit, génial, il y a une prise de conscience.
07:00On a tous eu les volumes de production qui ont explosé.
07:06Ce qui dynamise aussi le territoire, en fait.
07:08Et là, c'est le retour inverse.
07:10Exactement.
07:11Il n'y a plus d'attractivité pour les produits.
07:14En tout cas, moins d'attractivité.
07:16Beaucoup moins.
07:17Beaucoup moins.
07:18Donc, c'est à nous de remonter le challenge aussi.
07:21Alors, c'est très difficile.
07:22C'est vrai que financièrement, il y a des entreprises qui ont du mal à suivre.
07:28Mais c'est à nous de rendre tout ça plus attractif.
07:31Mais on a besoin aussi du grand public.
07:35On a besoin d'eux.
07:36En fait, nous, la première chose dont on a besoin, c'est ça.
07:39C'est que les Français consomment français, en fait.
07:42Oui.
07:43Alors, tous les jours, on ne peut pas tout acheter français.
07:46On est tous conscients de ça, que ce soit en termes de coûts.
07:49Il y a des produits aussi qu'on ne trouve plus fabriqués en France.
07:52Donc, je pense qu'il faut réussir à faire un bon ménage de tout ça.
07:56Et on le dit, nous, par exemple, dans la chaussette.
07:59Si un Français achetait une paire de chaussettes fabriquées en France par an,
08:04eh bien, déjà, on aurait du mal à fournir.
08:06Oui.
08:07Donc, en fait, il ne faut pas tout acheter.
08:10Ce n'est pas un gros effort à faire.
08:12Non.
08:13Et en même temps, ça n'est que du positif, non pas pour nous,
08:17mais pour tout un territoire, pour toute une région.
08:19Mais en fait, c'est ça.
08:21Parce que moi, regardez-nous à l'échelle de Brousseau.
08:24Nous, on fabrique des chaussettes.
08:26Aujourd'hui, on a presque 70 salariés.
08:28Donc, c'est 70 familles d'arrière qui vivent.
08:30On est dans une région rurale.
08:32On est à côté de Limoges, en Nouvelle-Aquitaine.
08:34On est dans un petit village d'un peu moins de 600 habitants.
08:38On fait vivre un territoire, mine de rien.
08:41Et à côté de ça, alors oui, tout à l'heure, je disais,
08:43autant on fait venir peut-être nos cotons d'Inde,
08:45parce qu'on n'a pas le choix, parce que, ou d'Égypte.
08:48Mais à côté de ça, nos fournisseurs, on a des packagings sur les chaussettes.
08:52Eh bien, là, les packagings, ils sont faits à 30 kilomètres, à Limoges.
08:56Nos cartons pour mettre les chaussettes à l'intérieur
09:00sont faits également à 60 kilomètres de chez nous.
09:04On a des coffrets cadeaux, des sacs shopping, vous savez, pour les boutiques, etc.
09:11C'est fait dans une autre usine qui est aussi à 35 kilomètres de l'usine.
09:15Enfin, vous voyez, on fait vivre, ça permet de faire vivre un territoire.
09:18Et ça, c'est à l'échelle de Brousseau.
09:21Mais il faut savoir que toutes les usines, tous les industriels,
09:24la plupart fonctionnent comme ça aussi.
09:26Comment on explique que cette crise soit aussi violente et dans des temps records ?
09:31Est-ce qu'il y avait des faiblesses chez certaines entreprises
09:34qui s'étaient déjà manifestées avant la pandémie
09:37et puis après, il y a eu une succession de crises derrière ?
09:39Comment on explique ça ?
09:40Alors, il y a plusieurs choses.
09:42Oui, il y a certaines structures qui étaient déjà en difficulté avant la pandémie.
09:46Qui étaient déjà défaillantes.
09:47Exactement.
09:48Alors, ce n'était pas forcément des grandes difficultés, mais c'était une fragilité.
09:53Ils ont fait appel au PGE, comme beaucoup d'entreprises,
09:57parce qu'ils avaient un besoin,
09:59parce que quand même l'activité était difficile pendant une certaine période.
10:02Donc, ils ont fait appel au PGE.
10:04Donc, le prix garanti par l'État, maintenant qu'il faut rembourser très vite.
10:07Exactement. Il faut rembourser.
10:09Et là, c'est compliqué parce qu'il n'y a pas forcément les trésoreries pour pouvoir…
10:15Voilà, il y a une catégorie d'entreprises qui était fragile avant.
10:18Mais il y a quand même une autre catégorie d'entreprises
10:22qui, en fait, du fait de cet engouement qu'il y a eu à un moment donné,
10:27beaucoup d'entreprises, du coup, il y a eu une grosse demande.
10:31Donc, on investit.
10:32Oui, oui.
10:33Mais tous autant qu'on est, même nous, Brousseau,
10:35on a investi parce qu'il y avait une vraie demande qui était là.
10:38Les clients nous poussaient derrière en disant non, non, il faut produire plus,
10:41on a besoin de plus, etc.
10:42Ça part vite, et voilà.
10:43Donc, on a investi.
10:45D'ailleurs, on a été accompagnés par l'État, pour beaucoup d'entre nous,
10:48on a été accompagnés avec le plan France Relance, etc.
10:51pour investir dans des machines.
10:53Et puis, aujourd'hui, il y a un vrai coup d'arrêt sur la conso.
10:57Donc, les gens consomment moins, on a des prêts à rembourser
11:00parce qu'on a investi, même s'il y a eu un accompagnement de l'État,
11:04souvent de l'ordre de 20 à 30 %,
11:07on a quand même le reste qui a notre charge.
11:10Bien sûr.
11:11Et puis, voilà.
11:12Donc, on a ces capacités de production qui sont là.
11:15On a embauché du personnel pour pouvoir assumer tout ça.
11:20Sauf que, très rapidement, on a eu un arrêt violent de la consommation,
11:24donc des baisses des commandes.
11:26Et donc, les entreprises se retrouvent avec une masse salariale derrière elles,
11:29des prêts à rembourser.
11:31Et donc, c'est compliqué.
11:33Justement, j'allais vous demander quels étaient les freins
11:34qui empêchaient les entreprises de se relever, d'être plus compétitives.
11:37Donc, c'est ce ralentissement de la consommation, en fait,
11:40qui est vraiment venu...
11:42C'est important.
11:44Pour moi, à mon sens, alors, chacun aura son discours, peut-être.
11:48Moi, c'est vrai qu'on entend certaines...
11:50Il faut que l'État aide plus, etc.
11:52Moi, aujourd'hui, personnellement, je n'attends rien de l'État,
11:57parce que je pense que chacun son job.
11:59Il faut qu'à un moment donné, on arrive à vivre par nous-mêmes.
12:01Donc, il faut juste éviter qu'on nous donne encore des charges supplémentaires,
12:09parce que là, on entend dans certains discours politiques,
12:13l'augmentation des salaires, etc.
12:15C'est encore un autre sujet.
12:17Et qui, aujourd'hui, nous fait très peur,
12:19parce que même si on est conscient qu'il faut que les gens gagnent plus,
12:23pour un meilleur confort de vie,
12:25je crois qu'on est tous d'accord là-dessus.
12:27Sauf qu'aujourd'hui, les entreprises n'ont pas les moyens.
12:29Donc, il faut avoir une vraie conscience de ça.
12:31On n'a pas les moyens, malheureusement.
12:33Ou alors, il faut alléger nos charges, en fait.
12:36Si on allège un petit peu nos charges
12:38et qu'on peut les redonner au salaire à nos employés,
12:40ça serait top.
12:41Et peut-être, éventuellement, le retrouver sur le prix.
12:44Et là, en retrouvant aussi sur le prix,
12:46c'est peut-être s'engager sur un taux de TVA moins élevé
12:50sur les produits fabriqués en France.
12:52Pour rendre les produits plus attractifs.
12:54Exactement.
12:56Mais ça, par contre, c'est là où le gouvernement
13:01pourrait nous aider sur ces sujets-là.
13:03Sincèrement, aujourd'hui, moi, je n'y crois pas.
13:06Pas dans le contexte actuel.
13:08Donc, ça veut dire qu'il faut qu'on arrive à trouver des solutions
13:11par nous-mêmes, mais en tant que citoyens français.
13:15Et là, nous, on compte sur les citoyens français
13:18pour que chacun joue son rôle.
13:20Et que tout le monde fasse un petit effort
13:23d'acheter des produits fabriqués en France
13:25quand on a besoin d'une paire de chaussettes
13:28ou qu'on veut faire un petit cadeau.
13:30Plutôt que d'acheter le premier truc qui vient,
13:33se dire qu'on va acheter quelque chose d'utile.
13:36En fait, être beaucoup plus responsable,
13:38comme ce fut le cas pendant la pandémie,
13:41dans le cadre de nos achats,
13:43en sachant qu'on parle quand même
13:45de produits très accessibles.
13:47Oui, alors si on parle de la chaussette,
13:50nous, on est sur un prix moyen à 17.
13:53Alors, ça dépend pour nos clients,
13:55mais c'est entre 17 et 20 euros la paire.
13:57Entre même 15 et 20 euros la paire.
13:59On a certaines chaussettes plutôt classiques, etc.,
14:01qui tombent à 15.
14:02Donc, c'est un produit de 15 à 20 euros la paire.
14:05Donc, ça reste accessible,
14:08même si, vous allez me dire,
14:09mettre 15 euros dans une paire de chaussettes,
14:11oui, je suis d'accord.
14:13Sauf que la paire de chaussettes,
14:14vous allez la garder plusieurs années, en fait.
14:16C'est ce que j'allais dire.
14:17Les chaussettes qui sont fabriquées en France,
14:19on a un soin particulier sur la fabrication
14:22parce qu'on est aussi conscient
14:24qu'on vend un produit plus cher
14:26et que nous, culturellement,
14:28on fait des produits de qualité.
14:30Ça fait partie de la culture française.
14:32C'est vraiment dépenser autrement.
14:35C'est-à-dire qu'il y a aussi cette envie
14:36de proposer des produits
14:37qui vont se garder longtemps.
14:38On n'est pas dans la fast fashion.
14:41C'est vraiment le côté
14:43consommons moins, mais consommons mieux.
14:46C'est vraiment exactement ça.
14:48Mais voilà, c'est pour la chaussette Brousseau,
14:50mais c'est aussi pour les jeans,
14:52comme on le disait.
14:53Ça va être aussi pour le pot de fleurs
14:55que vous allez acheter dans votre jardin,
14:57que vous allez mettre sur votre terrasse.
14:59Aujourd'hui, il y a des pots
15:01qui sont fabriqués en France.
15:03Voilà, en fait, c'est tout.
15:05On arrive à trouver.
15:06C'est une veste, un gilet.
15:08On va avoir besoin d'un gilet, etc.
15:10On va acheter un gilet d'une marque
15:12quelconque fabriquée à l'autre bout du monde
15:14que vous allez payer des fois
15:16entre 100 et 150 euros.
15:17Mais en fait, vous pouvez trouver
15:19un gilet fabrication française
15:21au même prix, en fait.
15:23Et vous le rappeliez tout à l'heure,
15:24il suffit d'un achat
15:25d'une paire de chaussettes
15:26tous les combien ?
15:27Une par an.
15:29Une par an pour que les entreprises
15:30retrouvent un rythme
15:32de fabrication
15:34et puissent réinvestir,
15:35continuer à être attractifs.
15:36Parce qu'on le sait bien,
15:37le problème, c'est qu'il y a aussi
15:38une évolution tellement rapide
15:39dans les codes de l'habillement.
15:40Parce qu'il y a cette jeunesse aussi
15:41à capter.
15:42Cette jeunesse qui est vraiment
15:43sur des produits toujours très tendance.
15:45Alors c'est vrai que
15:47c'est quelque chose qu'on entend.
15:49Alors, moi,
15:51étant engagée aussi
15:53dans le milieu du textile,
15:55j'en parle aussi
15:57avec mes confrères.
15:58C'est un vrai travail.
15:59C'est à nous de faire ça aussi,
16:01de proposer des produits tendance.
16:03Après, il ne faut pas qu'on soit
16:05non plus trop à la pointe.
16:06Parce que c'est vrai
16:08qu'il ne faut pas tomber
16:10dans ce côté fast fashion.
16:11Bien sûr.
16:12En se disant,
16:13cette saison,
16:14c'est cet imprimé-là
16:15qui est tendance.
16:16Donc on va le faire
16:17parce que,
16:18ben non, parce que nous,
16:19les gens qui vont acheter...
16:20Ils aiment les choses intemporelles,
16:21qui ne vont pas ressortir.
16:22Exactement.
16:24Donc il faut des valeurs sûres,
16:25des choses comme ça.
16:26Mais n'empêche qu'il faut
16:27à nous de travailler quand même
16:29certains imprimés,
16:30certains dessins,
16:31certains couleurs
16:32qui puissent être plus attractifs.
16:34Peut-être sortir des grands basiques
16:36et de faire des choses...
16:37Mais on y arrive,
16:38on y arrive.
16:39Il y a un vrai travail là-dessus
16:41dans notre secteur
16:42et c'est top quand même.
16:43Et vous travaillez aussi
16:44avec beaucoup de clients
16:45qui sont très tendance
16:46auprès des jeunes.
16:47Donc vous fabriquez pour eux.
16:48Donc c'est vrai que
16:49vous avez cette facilité-là,
16:51vous adaptez,
16:52cette flexibilité.
16:53Parce qu'on le sait bien,
16:54c'est vrai que la mode,
16:55il y a aussi ce coup de cœur
16:56qui reste important.
16:57Comment vous faites
16:58pour rester motivée et optimiste,
16:59justement,
17:00quant à la sauvegarde
17:01et surtout de toutes
17:02ces compétences précieuses
17:03sur le territoire ?
17:04Mais moi, en fait,
17:05c'est mes équipes.
17:06C'est toute mon équipe
17:07qui est derrière.
17:08C'est ça qui me donne
17:09la motivation tous les matins.
17:11Moi, tous les matins,
17:12je me lève pour mes 70 salariés
17:14qui sont derrière.
17:15Il faut être très clair.
17:16Je suis hyper contente.
17:18J'ai une super équipe,
17:20des gens investis.
17:22Et donc moi,
17:24je n'ai qu'une envie,
17:26c'est qu'on avance,
17:27qu'on progresse.
17:28Qu'on se batte, quoi.
17:29Voilà, exactement.
17:31C'est pour toutes ces familles-là.
17:33Et puis après,
17:34c'est pour notre territoire.
17:36Parce que notre tissu industriel,
17:38c'est une vraie richesse.
17:40Si on le perd,
17:41on entend parler
17:42de réindustrialisation
17:43depuis des mois.
17:44Mais là, le discours,
17:46il est faux, en fait.
17:47Il sonne faux.
17:48Parce qu'on nous parle
17:50de start-up,
17:51de start-up industriel,
17:53de choses comme ça.
17:54Mais avant de s'engager,
17:55et c'est très bien
17:56parce qu'il y a des choses à faire.
17:57Et c'est très bien
17:58d'avancer là-dessus.
17:59Mais il ne faut pas oublier
18:01le tissu industriel existant.
18:03Et ça, il faut vraiment le garder.
18:05Il faut le sauvegarder.
18:07Vous voyez, nous,
18:08on fait des portes ouvertes
18:09dans notre entreprise.
18:10Les gens, ils adorent
18:11venir visiter les usines.
18:13Ils rentrent dans les usines,
18:14ils disent
18:15« Oh, mais c'est incroyable,
18:16on sait faire ça,
18:17on a encore 100 en France. »
18:18Eh oui, oui,
18:19on a encore 100 en France.
18:20Mais pour le garder,
18:21il faut être responsable.
18:22Ouais, ouais.
18:23Aidez-nous à garder tout ça.
18:24C'est important.
18:25Pour vous,
18:26la solution,
18:27c'est vraiment
18:28la prise de conscience
18:29des consommateurs,
18:30avant tout.
18:31Prendre conscience
18:32de l'importance
18:33d'acheter sur le territoire.
18:35Et se rendre compte
18:36que quand on fait justement
18:37ces courses,
18:38c'est pas anodin, en fait,
18:40ce qu'on va mettre dans son caddie.
18:41Et bien regarder les étiquettes,
18:42surtout.
18:43Parce qu'il y a
18:44plein de choses
18:45quand on voit,
18:46on va avoir des petits
18:47bleus, blancs, rouges
18:48sur les étiquettes.
18:49Ça aussi, on se bat pour ça
18:50parce que c'est très compliqué.
18:51Ou il va y avoir marqué
18:52dessous « Création française ».
18:53Oui, bien sûr.
18:54Mais ça,
18:55c'est pas fabriqué en France,
18:56en fait.
18:57On a un bleu, blanc, rouge.
18:58On a « Création française ».
18:59Mais « Création »,
19:00ça ne veut pas dire
19:01une fabrication.
19:02On a des labels,
19:03on a des Origines France Garanties,
19:04on a des EPV,
19:05Entreprises du patrimoine vivant.
19:06Et c'est vrai que c'est important
19:07de le rappeler.
19:08Nous, Brousseau et Origines
19:09France Garanties,
19:10on est Entreprises du patrimoine
19:11vivant aussi.
19:12Il y a plein d'autres entreprises
19:13en France.
19:14Bien regarder
19:15sur les étiquettes
19:16l'origine de fabrication,
19:17la fabrication.
19:18Ne pas s'arrêter
19:19aux petits drapeaux
19:20bleus, blancs, rouges
19:21parce qu'aujourd'hui,
19:22il n'y a plus
19:23de ces significations.
19:24Même si, justement,
19:25nous, on en parle
19:26quand on fait des rencontres
19:27un petit peu
19:28avec nos ministères,
19:29etc.
19:30Et on leur dit
19:31que ce serait bien
19:32de légiférer
19:33à un moment donné
19:34sur ce sujet-là
19:35parce que ça prête
19:36à confusion.
19:37Vous voyez, moi-même,
19:38je vais vous raconter
19:39une petite anecdote
19:40qui m'est arrivée
19:41pendant mes vacances.
19:42Je voulais m'acheter
19:43un éventail, bien sûr.
19:44Moi, un éventail
19:45fabriqué en France
19:46parce que...
19:47C'est les valeurs
19:48que vous défendez.
19:49Exactement.
19:50J'essaie de faire attention
19:51à chaque produit que j'achète.
19:52Si je peux trouver
19:53une fabrication française,
19:54voilà.
19:55Et donc,
19:56j'avais beaucoup de mal.
19:57Dans les boutiques,
19:58je ne trouvais pas.
19:59Je regarde sur Internet.
20:00Je trouvais, bon,
20:01fabriqué en Espagne
20:02au plus près,
20:03mais j'ai eu du mal à trouver.
20:04Puis, je préfère acheter
20:05en boutique
20:06parce que j'aime bien
20:07faire vivre aussi
20:08les boutiques
20:09de centres-villes,
20:10les magasins.
20:11Ça, c'est bien plus agréable
20:12que même si les sites
20:13Internet sont pratiques.
20:14Mais pendant les vacances,
20:15on a le temps
20:16de se balader.
20:17L'humain.
20:18Rien ne remplace l'humain.
20:19Exactement.
20:20Et donc, je rentre
20:21dans une boutique
20:22qui avait des éventails
20:23en vitrine.
20:24Et du coup,
20:25je demande à la dame
20:26l'origine de fabrication.
20:27Elle me dit
20:28justement,
20:29j'en ai un qui est fabriqué
20:30en France
20:31et j'en ai un qui est fabriqué
20:32en Espagne.
20:33J'ai dit,
20:34génial.
20:35J'ai dit,
20:36je veux celui
20:37qui est fabriqué en France.
20:38Elle me dit,
20:39oui, oui,
20:40c'est telle marque.
20:41Je dis, c'est bizarre.
20:42Je dis,
20:43il n'y a pas marqué
20:44l'origine de fabrication.
20:45Elle m'a dit,
20:46je vous assure.
20:47Elle m'a dit,
20:48je connais.
20:49C'est fabriqué en France.
20:50Vous regarderez sur Internet.
20:51C'est ça,
20:52ce genre de choses.
20:53Exactement.
20:54Le French washing,
20:55quoi.
20:56Exactement.
20:57Mais la dame,
20:58la vendeuse,
20:59elle était sincère.
21:00D'où l'importance
21:01aussi de sensibiliser
21:02les commerçants.
21:03Exactement.
21:04Elle était persuadée
21:05que son produit
21:06était fabriqué en France.
21:07Merci beaucoup,
21:08en tout cas,
21:09Alexandra Brousseau.
21:10Le message est très clair.
21:11Faites attention
21:12aux produits que vous achetez,
21:13la traçabilité.
21:14Vérifiez que c'est bien fabriqué
21:15en France.
21:16Il y a des labels pour ça.
21:17Et surtout,
21:18il faut être responsable
21:19dans ses achats.
21:21Merci à vous.
21:23Merci à vous.
21:24Merci Alexandra.
21:25Au revoir.
21:30Sud Radio,
21:31c'est ça la France.
21:32Avec Thibault,
21:33le French Trotter.
21:34Oui Nathalie,
21:35j'ai la chance de continuer
21:36cette balade dans le Var.
21:37Je suis aujourd'hui
21:38à la ferme La Dominette,
21:39l'escargot La Dominette,
21:40où on élève des petits gris
21:42et des gros gris.
21:43Je suis en compagnie
21:44de Christine,
21:45qui est hélicycultrice.
21:46Je vais tout de suite
21:47vous poser la question
21:48d'où ça vient
21:49hélicycultrice.
21:50Hélix, en fait,
21:51c'est la spirale de l'escargot.
21:52Ça vient de là,
21:53hélicyculture,
21:54c'est l'élevage d'escargots.
21:55Et vous êtes combien en France ?
21:56En France,
21:57nous sommes à peu près
21:58350-400,
21:59sur tout le territoire français.
22:00On n'est pas nombreux.
22:01La production française
22:02d'élevage d'escargots
22:04produit simplement
22:055% de la demande française.
22:07Tout le reste,
22:08c'est de l'importation.
22:09Si on allait voir ce parc
22:11au rythme de l'escargot.
22:14On parle de parc.
22:15Tout à fait,
22:16c'est des enclos d'élevage.
22:17Tout à fait,
22:18c'est des parcs d'élevage.
22:19Est-ce qu'on peut le décrire
22:20pour les auditeurs ?
22:21Je vois des planches,
22:22je vois de la luzerne.
22:23Alors, en fait,
22:24il faut créer déjà
22:25un enclos.
22:26Un enclos pour éviter
22:27ce qu'on appelle
22:28les évasions
22:29dans notre élevage,
22:30évidemment.
22:31L'escargot s'évade
22:32à leur rythme.
22:33Tout à fait.
22:34Le but,
22:35c'est de maintenir
22:36et de condenser
22:37les escargots
22:38dans un endroit clos
22:39en sachant que
22:40par parc,
22:41il y en a entre 30 et 40 000.
22:42Ça ferait désordre
22:43si les voisins
22:44se retrouvaient
22:45avec toutes ces quantités-là
22:46en sachant que moi,
22:47j'ai une population
22:48de 2 000 m2
22:49de parc d'élevage.
22:50J'ai un système de filets,
22:51en fait.
22:52On appelle ça
22:53des filets italiens.
22:54Ça évite à l'escargot
22:55de s'évader,
22:56de pouvoir monter plus haut.
22:57Et j'ai des allées,
22:58évidemment,
22:59aussi,
23:00de végétation.
23:01Chez moi,
23:02je sème de la luzerne
23:03et je fais un système,
23:04évidemment,
23:05de ce qu'on appelle
23:06toujours en hélicyculture,
23:07des surfaces de collage.
23:08J'utilise des planches
23:09non traitées,
23:10très importantes,
23:11qui sont mises
23:12de manière à ce que
23:13les escargots
23:14puissent se glisser dessous.
23:15Il y a de protégés
23:16d'habitats
23:17pour, évidemment,
23:18se protéger du soleil,
23:19du vent,
23:20des prédateurs en journée.
23:21Et sortir à la nuit tombée,
23:23chercher, évidemment,
23:24l'humidité,
23:25puisqu'on les asperce
23:26le soir,
23:27à la nuit.
23:28Plusieurs fois dans la nuit,
23:29ça se déclenche,
23:30mais légèrement.
23:31Il n'a pas besoin
23:32d'être en eau que ça
23:33pour, justement,
23:34l'inciter à sortir
23:35et aller se nourrir
23:36puisque ça reste de l'élevage.
23:37Donc, à peu près,
23:38en 6 mois,
23:39un escargot est bon
23:40et mature
23:41et commercialisable,
23:42en fait.
23:43Donc, après ce que vous me dites,
23:44l'escargot se nourrit la nuit
23:45et dort le jour.
23:46Exactement.
23:47Tout à fait.
23:48Il n'y a plus de prédateurs
23:49et, évidemment,
23:50c'est beaucoup plus simple.
23:51Il n'y a pas les rayons du soleil
23:52qui peuvent les gêner.
23:53Ils sentent déjà, d'une,
23:54la fraîcheur
23:55et le fait de les réveiller,
23:56ça permet, évidemment,
23:57de les solliciter
23:58pour aller manger
23:59la végétation
24:00et, en plus,
24:01l'aliment qu'on peut
24:02leur distribuer en plus.
24:03Et, également,
24:04les escargots,
24:05ils hibernent.
24:06Ils passent leur hiver
24:07à dormir.
24:08Alors, les escargots,
24:09en élevage un peu particulier
24:10puisqu'on les lâche simplement
24:11après les saintes glaces,
24:13et on les ramasse, justement,
24:14pour les cuisiner.
24:15Alors, essentiellement,
24:16il y a une grosse part
24:17de l'activité
24:18qui se fait au moment
24:19des fêtes de fin d'année.
24:20Donc, on les ramasse
24:21maximum à l'automne.
24:22Les plus petits
24:23peuvent être gardés
24:24et conservés
24:25en chambre froide,
24:26en chambre froide positive.
24:27Je ne m'entends pas.
24:28On ne va pas les surgeler,
24:29évidemment,
24:30et les relâcher
24:31comme je fais moi
24:32sur l'exploitation.
24:33Je les relâche
24:34un petit peu plus précocement.
24:35Donc, souvent, voilà,
24:36début avril,
24:37on peut relâcher
24:38ce qu'on appelle
24:39les fonds de parcs.
24:40Et d'avoir une première récolte
24:41sans attendre
24:42la fin de l'été.
24:43Vous parliez
24:44des préparations
24:45de fin d'année, justement.
24:46Qu'est-ce que vous faites
24:47à partir de l'escargot ?
24:48Parlez-nous de ces bonnes choses.
24:49Alors, moi, évidemment,
24:50vous l'avez compris,
24:51j'aime ce que je fais.
24:52Il y a beaucoup,
24:53beaucoup de préparations
24:54à faire au niveau des escargots.
24:55Alors, je suis provençale,
24:56donc je vais d'abord
24:57parler pour ma province.
24:58On a une spécialité
24:59qui s'appelle
25:00donc les escargots.
25:01Donc, ce sont
25:02des petits gris
25:03à la sussarelle.
25:04Donc, c'est une sauce
25:05tomate rouge,
25:06une sauce tomate cuisinée.
25:07Donc, avec des escargots
25:08qui sont petits en calibre,
25:09qui ne sont pas décoquillés,
25:10courbouillonnés
25:11et que l'on insère
25:12dans une sauce tomate.
25:13Le plus connu, évidemment,
25:14ça parle à tout le monde,
25:15ce sont les escargots farcis
25:16au beurre d'ail,
25:17dans des coquilles.
25:18Il existe aussi
25:19dans la même variante
25:20ce qu'on appelle
25:21des croustilles.
25:22Donc, on en entend
25:23de plus en plus parler.
25:24Ça va être un petit biscuit
25:25qui a la forme
25:26d'une coquille d'escargot
25:27mais ça va être
25:28une pâte plus croustillante.
25:29C'est vraiment très sympa
25:30pour l'apéro
25:31puisque c'est une bouchée.
25:33Tous ces produits
25:34sont en vente ici à la ferme.
25:35Tout à fait.
25:36Je fais essentiellement
25:37de la vente directe.
25:38Et on peut venir aussi en été
25:39visiter et manger sur place.
25:42Je vous remercie infiniment,
25:43Christine,
25:44pour toutes ces précisions
25:45sur l'escargot
25:46et vous nous avez donné envie
25:47de visiter la ferme
25:48La Deminette.
25:49Quant à moi,
25:50je vais continuer
25:51ma petite balade dans le Var
25:52et je vous dis
25:53à la semaine prochaine
25:54pour une autre découverte.