Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Jean-Claude Jitrois, créateur de mode et auteur de “Ma peau se souvient" - Ed. Pauvert & Audrey Dangy-Caye, responsable du Pôle Olfactif chez Lancôme
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00:00Bonjour à tous, c'est excellent votre rendez-vous avec les parcours d'exception qui font briller
00:08la France, comme tous les dimanches à 19h.
00:11C'est un de nos couturiers de renom, connu dans le monde entier, porté par les stars.
00:16Et oui, chères auditrices, chers auditeurs, il s'agit bien de Jean-Claude Jitrois, ici
00:19présent dans les studios de Sud Radio Jean-Claude, et vous vous racontez dans votre autobiographie
00:27saisissante.
00:28Ma peau se souvient, c'est publié chez Peau Vert.
00:32Alors Jean-Claude, j'ai aimé la liberté de votre ton dans ce livre, où vous nous
00:35confiez l'importance d'être soi, votre incroyable vie d'ailleurs, et puis vous allez nous raconter
00:39ça évidemment et plus encore on l'espère.
00:41Avec grand plaisir.
00:42Bienvenue.
00:43Elle incarne la philosophie de sa marque, la Maison Lancôme, qui veut cultiver la beauté
00:49de demain.
00:50Audrey Dangiquet est responsable du pôle olfactif chez L'Oréal, designer de center au domaine
00:55de la Rosa Grasse, dont vous voyez le livre pour ceux qui nous regardent sur Youtube.
00:59Voici un univers de finesse et de précision qui incarne l'excellence, il va s'en dire,
01:03une plongée dans notre patrimoine tout comme dans l'innovation avec vous.
01:06Bienvenue sur Sud Radio.
01:07Merci.
01:08Bienvenue.
01:09Eh bien, chers auditeurs, vous êtes chez vous, bienvenue sur Sud Radio.
01:13Alors Jean-Claude Jitrois, comme je le disais, je le redis pour ceux qui ne l'auraient pas
01:18entendu, vous venez de publier votre autobiographie, Ma peau se souvient, c'est sorti chez Peau
01:23Vert.
01:24Un livre qui nous permet de découvrir, je dirais même mieux de comprendre pour ceux
01:27qui vous connaissent déjà, votre liberté, alors chevillé au corps, chevillé, chevillé
01:32quoi.
01:33Oui, absolument.
01:34J'ai voulu parler de la liberté qu'on peut avoir et qui aujourd'hui, justement, est un
01:40peu menacée.
01:41C'est pour ça le thème de notre rencontre.
01:45Et alors la liberté menacée, mais c'est quand même en même temps une époque où,
01:48vous le dites vous-même, vous étiez déjà en 2022, en 1970, parce que vous étiez déjà
01:53en trouble, etc.
01:54On va rentrer dans le sujet après.
01:56Mais vous dites quand même que finalement, aujourd'hui, quelque part, on est aussi plus
02:00libre d'être soi.
02:01Oui.
02:02C'est contradictoire.
02:03Ce n'est pas du tout, pas du tout contradictoire, cher ami.
02:08Non, je vais vous dire, je veux dire dans ce livre que chacun peut choisir, avoir la
02:16personnalité qu'on veut, avoir le choix qu'on veut.
02:20Et c'est ça qui est important.
02:22Aujourd'hui, rien n'est interdit et il y a trop d'interdits.
02:26C'est ça.
02:27Peut-être parce que justement, rien n'est interdit.
02:29Peut-être.
02:30Alors, cette liberté, elle vous colle à la peau, comme vos pantalons, ils moulent
02:34les corps.
02:35Je vous cite.
02:36Ma vie s'écrit sur un palimpeste de chair.
02:38C'est très joli, d'ailleurs.
02:39Très beau langage.
02:40Merci.
02:41La peau comme seule maîtresse.
02:42D'où le titre.
02:43J'ai envie de dire ma peau se souvient quoi.
02:44Oui, absolument.
02:45Oui, c'était logique.
02:46Parce que vous, le vêtement, c'est vraiment une seconde peau.
02:49Absolument.
02:50Alors, vous avez créé, pour ceux qui ne savent pas, le skin jean.
02:53C'est le père du slim jean et de tous ces jeans qu'on voit aujourd'hui.
02:58Qu'est-ce que ça vous fait d'avoir lancé des mouvements qui sont devenus mondiaux
03:02comme ça aujourd'hui ? Est-ce que ça vous fait plaisir ?
03:05Bien sûr, ça me fait plaisir puisque c'était mon travail, c'était un travail de longue
03:09haleine.
03:10On ne travaille pas tout seul pour faire quelque chose d'important.
03:15Notre amie d'en face, le parfum, nous le dira qu'il faut être des équipes.
03:21Donc, j'ai eu la chance de rencontrer des gens aux États-Unis qui avaient du dermastretch
03:29élastique.
03:30Moi, j'avais du cuir et donc j'ai encolé l'un sur l'autre et ça a fait le cuirstretch.
03:35Et c'est ça qui a fait le tour du monde.
03:38Oui.
03:39Alors, justement, cette liberté, pour y revenir, votre liberté aussi avant-gardiste.
03:44Ce livre, c'est une plongée.
03:45Je le rappelle, ma peau se souvient, sorti chez Pauvard, dans votre intimité.
03:48Vous le dites, vous avez été donc, pour revenir à ce que je disais tout à l'heure,
03:50en troupe avant l'heure.
03:51Alors, je refais une petite historique, votre mariage avec Edith, qui dure depuis 1971,
03:56et puis ses relations avec Gilbert, Maria et Yann depuis plusieurs décennies.
03:59Ça a toujours été une manière de vivre pour vous et très important de l'assumer
04:05en toute simplicité.
04:06En toute simplicité, je ne sais pas, mais de toute façon, assumer, oui, parce que je
04:12crois que faire toute sa vie avec la même personne, c'est déjà merveilleux, mais
04:19ajouter d'autres gens autour de soi pour avoir une autre vision des choses, c'est
04:25encore plus beau.
04:26Oui, parce que chez vous, vraiment, le corps, le sexe, l'essentialité, le plaisir, oui,
04:31Jean-Claude Gitroy, mais le cerveau avant tout, quand même, c'est important aussi.
04:34Tout va avec.
04:35Oui.
04:36Le cerveau, le corps, tout ça, ça se mélange.
04:39Voilà, c'est travailler, quoi.
04:41Vous avez construit d'abord votre réputation.
04:43D'ailleurs, vous m'avez apporté ce petit livre en tant que Jean-Claude Coste, psychomotricien,
04:49je trouve ça génial.
04:50Vous avez sorti un que sais-je, justement, sur la psychomotricité et vous avez donc
04:55d'abord construit votre réputation comme ça, à la tête de l'Institut psychosomatique
05:01de Nice, sous la nomination en plus de Simone Veil et du coup, en fait, c'est des choses
05:10qui n'ont jamais été séparées chez vous.
05:11C'était presque un chemin normal que d'arriver à habiller les corps après avoir travaillé
05:15les cerveaux.
05:16Je crois que c'est vrai.
05:17C'est à dire que j'ai commencé mes études à la salle Pétrière quand j'avais 19 ans,
05:22quand je suis arrivé à Paris et donc, j'ai fait trois années d'études et ensuite, j'ai
05:27fait le diplôme de la psychomotricité.
05:29J'ai travaillé en hôpital psychiatrique et puis en cabinet privé.
05:33Voilà pour moi, première étape avec Paris.
05:37Ma seconde étape, c'est ma seconde femme que je rencontre, qui est elle, orthophoniste.
05:43C'est un petit peu la même histoire.
05:45Le langage du corps et le langage parlé.
05:50Le langage des mots.
05:51Et puis, un témoignage aussi de votre profond intérêt pour l'humain en général en fait.
05:56Le contact.
05:57J'aime le contact avec l'autre.
05:58J'aime la rencontre.
05:59La rencontre, c'est toujours très, très, très important.
06:02Alors, vous vous dites, l'enveloppe charnelle est indissociable de la psyché.
06:06Ça illustre tout ce qu'on se dit depuis tout à l'heure.
06:08Ce sont des choses qui sont ensemble et ça se ressent dans vos vêtements.
06:11Je crois que le vêtement traduit déjà, avant le langage, qui nous sommes et en fonction
06:21de ce que nous portons, nous sommes quelqu'un d'autre.
06:25Très juste.
06:26C'est vrai.
06:27Et alors, ce passage justement de votre carrière médicale à la mode, ça reflète aussi votre
06:32capacité à embrasser le changement.
06:35Oui, peut-être, mais pas tout à fait.
06:37Dans ce sens qu'entre la psychomotricité ou pour soigner des enfants qui avaient des
06:43béguements, des enfants qui étaient énuretiques, qui pissaient au lit, pour être simple, je
06:49faisais des jeux de rôle et pour faire des jeux de rôle avec ces enfants, il fallait
06:55les déguiser en quelque sorte avec du papier crêpon.
06:58On les habillait avec du papier crêpon et à ce moment là, on peut dire à une
07:04jeune fille qui accepte mal sa féminité, maintenant tu vas être la maîtresse de maison.
07:08C'est toi qui vas diriger les autres enfants.
07:11Et pour ça, je lui ai confectionné une robe en papier crêpon.
07:15C'est génial.
07:16C'est un peu de là que va partir la couture, vraiment.
07:21C'est de votre âme d'enfant, j'ai envie de dire, en fait.
07:24Pardon ?
07:25C'est de votre âme d'enfant.
07:26Parce que si vous étiez un bon psychomotricien, on va y arriver, à la fin de l'émission,
07:29je vous promets, j'y arriverai, chers auditeurs.
07:32C'est parce que vous avez eu envie, vous avez réussi à jouer et à faire comprendre
07:37à ces enfants par le jeu leur colonne vertébrale, en fait.
07:41Oui.
07:42Je n'ai pas fait que ça.
07:43Je crois que pour en arriver là, j'ai fait des études à l'Institut Carl Gustav Jung
07:48de Zurich et j'ai fait du psychodrame et surtout le psychodrame de Moreno, en fonction
07:54de la relation que nous avons avec l'autre, en fonction de l'habit fait le moine.
07:59C'est très simple.
08:00C'est très vrai.
08:02Il faut beaucoup de travail pour y arriver.
08:04Et alors, pour justement une telle mise à nu, comme vous faites dans ce livre, ma peau
08:09se souvient que je rappelle, sorti chez Pauvert, Fayard, pour les auditeurs.
08:15Justement, il y a quand même une mise à nu de votre part et vous restez habillé, je
08:21tiens à le préciser.
08:22Mais est-ce que c'était une envie aussi de votre part de vous faire découvrir intimement,
08:28autrement par le grand public ?
08:30Je crois que parler de soi, c'est important pour se comprendre.
08:35Et je crois que le déguisement, le corps, la peau, c'est un double langage.
08:43Et c'est ça qui m'a intéressé.
08:45D'accord.
08:46Et c'est ça que vous avez envie de transmettre aussi.
08:48Bien sûr.
08:49Avant de partir, parce que j'ai quand même 80 ans, donc c'était le moment de le faire.
08:54Oui, c'est vrai.
08:55Avant de partir, vous avez l'air en pleine forme, si je peux me permettre, Jean-Claude
08:57Jitrois.
08:58On espère que vous allez rester avec nous bien longtemps.
09:00Alors, on est en compagnie aussi d'Audrey Dangiquet.
09:03Audrey, vous êtes donc responsable olfactif du domaine l'encombre de la rose à grasse.
09:08Donc, je vais vous citer ce passage tout particulier de Jean-Claude Jitrois qui nous parle des
09:14effluves de la cuisine provençale, qui le rassure, justement, tout comme la présence
09:19de sa grand-mère.
09:20Donc, c'est autant une odeur qu'une présence rassurante charnelle.
09:24Le parfum, il est quand même souvent lié à des souvenirs.
09:29Oui, oui, c'est le pouvoir, le pouvoir magique du parfum, des ingrédients.
09:35C'est un conducteur d'émotions incroyable.
09:41C'est ce qui est passionnant et c'est moi ce qui drive, en tout cas, ma passion et ce
09:51qui me permet d'exercer un métier tout à fait passionnant.
09:54Vous en parlez avec des étoiles dans les yeux.
09:57Oui, oui, à chaque fois.
09:58Et c'est toujours beaucoup d'émotions, en fait, parce que le parfum, en une seconde,
10:06ça nous permet d'être transporté dans un autre espace-temps, dans un autre lieu, d'évoquer
10:13des personnes qu'on a pu fréquenter.
10:16Donc, c'est tout à fait vrai quand on parle de souvenirs olfactifs, de cuisine, d'odeurs
10:23de ses grands-parents, de lieux de son enfance.
10:26Tout de suite, c'est un peu...
10:29C'est lié à des odeurs.
10:30Pourquoi, à votre avis, les odeurs, elles ont un tel pouvoir évocateur sur la mémoire ?
10:34Vous le savez, ça ?
10:35L'odorat, c'est le sens le plus instinctif et émotionnel.
10:42Et on s'est rendu compte à quel point c'était essentiel, avec le Covid notamment, et on
10:50a vu comme les personnes qui étaient privées d'odorat, à quel point ils pouvaient être
10:54en souffrance.
10:55Et ce sens-là, il est directement relié à la zone des émotions et à la mémoire
11:09du cerveau.
11:10Donc, automatiquement, ça déclenche, c'est un déclencheur d'émotions.
11:15Et de souvenirs.
11:16Du coup, Jean-Claude, on imagine que quand vous parlez de cette cuisine provençale,
11:21et d'ailleurs, vous venez d'Aix-en-Provence, le domaine de la rose à grasse, forcément,
11:25ça vous parle.
11:26Ça vous rassure, ça évoque votre grand-mère.
11:29C'est un peu votre Madeleine de Proust, en fait.
11:31Ces odeurs-là.
11:32Oui, ces odeurs de la Provence.
11:33Moi, j'ai toujours aimé le parfum.
11:35Je me souviens de plein d'histoires sur le parfum qui sont merveilleuses, des gens
11:42qui ne sont plus là et qui sont encore là parce qu'il y a l'histoire du parfum derrière,
11:47qui est magique.
11:48C'est quelque chose de magique, autant que l'écriture.
11:51Il prend une forme charnelle, le parfum, chez vous.
11:56Oui, oui, oui.
11:57J'aime bien sentir l'autre, et l'autre, parfois, aime bien me sentir.
12:00Eh bien, on saura tout avec Jean-Claude Hitrois.
12:03Allez, on vous revient, chers auditeurs et chers auditeurs, avec le grand créateur Jean-Claude
12:07Hitrois et son autobiographie « Ma peau se souvient ».
12:10C'est chez Poivre.
12:11Et puis, Audrey Dangiquet, qui est responsable du pôle olfactif chez L'Oréal, designer
12:15des senteurs, du 200 heures, au domaine de la rose à grasse.
12:19C'est excellent sur Sud Radio.
12:20Vous restez avec nous.
12:21A tout de suite.
12:22Sud Radio, c'est excellent.
12:25Judith Bélair.
12:26Merci d'avoir choisi Sud Radio.
12:27C'est un bon choix, je dirais même plus.
12:29C'est excellent.
12:30Avec moi, ce soir, l'incontournable stylé de Jean-Claude Hitrois et son autobiographie
12:33« Ma peau se souvient », qui est sorti chez Poivre.
12:36Et puis, Audrey Dangiquet, qui est responsable olfactif, designer olfactif, notamment au
12:41domaine de la rose à grasse, qui appartient à l'ENCOMME.
12:43Alors, pour raconter un petit peu aux auditeurs ce que c'est, il y a déjà un très joli
12:46livre, pour ceux qui nous voient sur YouTube, que je recommande fortement, qui est chez
12:50Flammarion.
12:51C'est bien ça, je ne me suis pas trompée.
12:52Donc, le domaine de la rose, il est situé à Grasse.
12:55Grasse, on le sait, c'est le barceau de la parfumerie.
12:58C'est un lieu qui mélange l'art de la fragrance, le respect de la nature.
13:02C'est très, très important.
13:03Comme le décrit d'ailleurs Françoise Léman, qui est directrice générale chez l'ENCOMME.
13:07En fait, l'idée, c'est d'honorer la terre et ses richesses, tout en cultivant
13:14quand même un avenir, un parfum plus respectueux.
13:18Qu'est-ce que vous pouvez nous dire de ça, justement ?
13:21Comment on fait pour créer un parfum qui reste respectueux de la terre, tout en faisant
13:25quelque chose qui devienne à grande échelle, comme on peut imaginer chez l'ENCOMME ?
13:29Alors déjà, le domaine de la rose, oui, effectivement, il est situé à Grasse.
13:34Grasse, comme on le sait, c'est le berceau de la parfumerie.
13:38C'est un lieu qui est inscrit au patrimoine immatériel de l'UNESCO.
13:46Et donc, l'ENCOMME, depuis 2020, a la chance d'être propriétaire de ce domaine
13:51qui était déjà une exploitation agricole, partiellement exploitée, avec des champs
13:56de roses Santifolia, puisque c'est pour la rose Santifolia qui est une fleur, qui
14:03est l'emblème de l'ENCOMME, depuis toujours, depuis sa création, depuis que l'ENCOMME
14:07fait des parfums.
14:08Et grâce à ce domaine, on fait vraiment rayonner le savoir-faire du parfum.
14:17Donc il y a plein de métiers, on peut en parler.
14:21Tout à fait.
14:22Et grâce à ce domaine, on fait travailler.
14:23Donc il y a les gens qui cultivent ces roses.
14:25C'est une exploitation agricole.
14:26Exactement.
14:27Donc il y a des agriculteurs, il y a des personnes qui viennent, qui entretiennent nos roses,
14:33qui les cultivent.
14:34On a Antoine Leclé, qui est responsable de toutes ces cultures et qui est formidable
14:40et qui prend soin de ce domaine comme si c'était son bébé.
14:45Et ensuite, il y a toutes ces personnes du monde agricole, il y a les cueilleurs aussi,
14:51qui viennent récolter la rose une fois par an, au mois de mai, lorsqu'elle fleurit.
14:54Elle fleurit uniquement au mois de mai ?
14:57Elle fleurit une fois par an, au mois de mai, durant à peu près un mois.
15:01Et c'est pour ça qu'on l'appelle aussi la rose de mai.
15:04Et c'est une rose, la rose centifolia, donc l'espèce de cette rose, elle ne pousse
15:10vraiment qu'à grasse.
15:11C'est ce qui vraiment la rend unique.
15:13Et sur ce domaine, nous avons également d'autres essences locales.
15:19On cultive un peu de jasmin, un peu de tubéreuse, qui sont aussi des fleurs qui ont toujours
15:25été présentes à grasse, quand grasse a été en pleine son apogée.
15:31On a également de la verveine, du lavandin, des magnifiques humidités.
15:36Quand on se balade dans les allées du domaine de la rose, on s'en prend plein le nez, les
15:41yeux aussi.
15:42Il faut venir au mois de mai quand les roses sont en fleurs, c'est absolument un moment
15:46magique.
15:48Donc on a 7 hectares aujourd'hui qu'on cultive principalement avec les roses centifolia.
15:55Donc 7 hectares, ça peut paraître grand, mais en fait c'est un domaine à taille humaine.
16:00Et il faut savoir que toute la récolte des roses que nous avons sur ce domaine est réservée
16:07exclusivement pour l'encombre, évidemment, et pour les parfums les plus exclusifs.
16:11Alors justement, on va en parler un petit peu de cette collection auxquelles vous avez
16:15contribué, qui s'appelle Absolu.
16:17C'est une collection exclusive, Absolu les parfums.
16:20Vous avez 11 nouvelles interprétations de la rose, il faut y aller, il faut avoir de
16:23l'imagination.
16:24Donc vous avez la rose centifolia, emblème du domaine de la rose, justement, dont vous
16:28venez de vous parler.
16:29Comment est-ce qu'on sent la différence ? C'est un truc qui me taraude, entre une rose et
16:35une autre.
16:36Alors déjà, la rose centifolia versus une rose d'Amacena, qui est l'autre rose qu'on
16:41utilise de manière assez commune dans la parfumerie, qui elle pousse dans tout le bassin
16:48méditerranéen.
16:49Déjà, rien que la rose du domaine versus une autre rose de Grasse, elle va être différente.
16:56Il va y avoir des facettes un peu différentes, parce qu'il faut savoir que le terroir de
16:59Grasse, il est situé entre la mer, il y a la proximité de la mer, de la montagne, donc
17:05le climat la rend vraiment unique.
17:08En plus d'un terroir à l'autre, d'une parcelle à une autre, même en restant sur Grasse,
17:15elle peut avoir des facettes différentes en fonction de la terre.
17:17Rien que ça, c'est magique.
17:21Et après, avec ce domaine, pour l'encombre, c'est un peu comme un laboratoire à ciel
17:26ouvert si vous voulez.
17:27Et avec ce domaine, ça nous permet de développer des nouveaux process d'extraction, puisque
17:35avec la rose Santifolia, il existe des process classiques et traditionnels, mais nous, on
17:41a la chance, comme on est producteur et propriétaire de notre rose, on travaille avec nos partenaires
17:48avec qui on est très proches et on a réussi à développer deux innovations qui sont vraiment
17:55assez révolutionnaires, qui utilisent des solvants.
17:58C'est les procédés d'extraction, c'est ça qui est différent.
18:04Et du coup, vous êtes autant le gardien de ce savoir-faire ancestral, de l'extraction
18:09dont vous parliez juste à l'instant, jusqu'à l'innovation aujourd'hui, dont vous avez besoin
18:14pour être plus respectueux aussi, finalement, c'est ça ?
18:16C'est ça, l'idée, c'est de, voilà, et mon métier en tant que designer olfactif, c'est
18:21de pouvoir aider la marque et de développer pour l'encombre des ingrédients qui sont
18:27justement très alignés avec les valeurs de la marque et de faire des choses qui soient
18:33vraiment en respect avec l'environnement.
18:35Et donc, grâce à ce domaine, on avait la rose, donc on s'est dit qu'est-ce qu'on peut
18:41faire avec la rose et on a développé.
18:44Vous avez eu la bonne idée, quoi !
18:46Exactement.
18:47Et ce qui est intéressant aussi, c'est cette renaissance justement du savoir-faire grassois,
18:51vous l'avez dit, qui est inscrite au patrimoine immatériel de l'UNESCO en matière de parfum.
18:56D'ailleurs, pour ceux que ça intéresse, il y a les journées du patrimoine très bientôt.
18:59Vous allez ouvrir le domaine le 22, le 23 septembre prochain.
19:03Finalement, ça va au-delà de la simple performance technique aussi, parce qu'on parlait tout
19:08à l'heure avec Jean-Claude Gittroy du rapport à l'humain et à la personne qui va le porter.
19:13On est sur un engagement envers le terroir, l'authenticité dont vous venez de nous parler,
19:18mais aussi les gens qui vont porter ces fragrances, qui seront aussi, j'imagine, plus respectueuses
19:24de la peau, etc.
19:25Oui, alors après, encore une fois, cette rose, elle est vraiment réservée aux parfums
19:32les plus exclusifs.
19:33C'est pour ça qu'on a réussi à développer une gamme avec cette rose.
19:37Aujourd'hui, on est conscient, pour être transparent aussi avec le consommateur et
19:44le respecter, on ne va pas utiliser cette rose, on n'est pas en mesure de pouvoir l'utiliser
19:50dans un autre parfum, un grand blockbuster de l'encombre.
19:55L'idée, c'était de créer aussi le côté très exclusif de ces senteurs et de ces
20:00nouveautés.
20:01Exactement.
20:02Et c'est vrai que cette rose, avec le domaine, ont été la source d'inspiration pour les
20:10parfumeurs.
20:11Et donc, ils ont eu carte libre pour créer, de se dire, réinvente-moi la rose, parce
20:18que la rose, c'est...
20:19C'est un truc que vous pourriez faire, ça, vous aussi, Jean-Claude Gittroy ?
20:22Ça m'amuse beaucoup d'entendre et de sentir déjà.
20:25J'ai l'impression de sentir la rose.
20:27On parle très bien.
20:28Réinventer la rose.
20:29Parfum de peau, cuir comme une seconde peau, etc.
20:33Exactement, parfum de peau, on utilise très souvent ce terme.
20:36Et là, l'idée, c'était aussi de dépoussiérer, entre guillemets, l'image de la rose, qui
20:42peut avoir une image un peu à l'ancienne, un peu rétro, un peu à l'ancienne, parfum
20:49de grand-mère, etc.
20:51Mais c'est très bien, les grand-mères.
20:52Oui, mais ça peut évoquer des souvenirs réflectifs.
20:55Mais voilà, on voulait aussi avoir une large gamme et c'est en fait un champ infini des
21:03possibles.
21:04C'est super.
21:05Et on a même, grâce à la récolte de cette année, on a pu encore travailler d'autres
21:11innovations et il y a des choses merveilleuses à venir et qui vont encore pouvoir nous permettre
21:15de développer plein, plein de belles choses.
21:18Mais finalement, Jean-Claude Gitroy, quand on écoute Audrey, on se dit qu'il s'agit
21:26quand même, que ce soit un parfum ou un vêtement, etc., il s'agit d'inscrire, de s'inscrire
21:31soi, en fait, dans ce qu'on porte, dans la manière dont on le sent.
21:35Soi, mais pas que soi.
21:36Aussi le souvenir.
21:37Je crois qu'Audrey parle très bien des souvenirs, des essences, de tout ce qu'on peut avoir
21:43imaginé.
21:44Moi, c'est le toucher qui m'intéresse, c'est-à-dire des cuirs fins, des cuirs qu'on peut patiner
21:51soi-même, qu'on peut prendre vieillot.
21:54Et puis, c'était le fameux cuir de mon père qui était officier dans l'aviation et qui
22:00était un cuir interdit pour moi.
22:03Alors, effectivement, parce que j'ai traversé l'interdit et j'ai créé ma création, le
22:10cuir stretch.
22:11C'est ça.
22:12C'est une ode, en fait, aussi à toute cette histoire qu'il vous fait, quoi, chaque création.
22:17Il y a tout ça dedans.
22:19Tout ça, oui.
22:20Toute une histoire de peau.
22:22C'est beau.
22:23De contact.
22:24De contact.
22:25Et justement, dans le parfum, on sait que l'odeur varie en fonction aussi des peaux,
22:32bien sûr.
22:33Donc, Audrey, j'imagine que quand vous travaillez un parfum, vous le faites essayer ? Comment
22:37ça se passe ? Comment vous savez sur quel type de parfum ? Comment vous savez sur quel
22:42marché ? Il va falloir l'orienter derrière.
22:43Alors, après, prédire le type de peau, c'est compliqué et ça va être après à chacun
22:50d'aller essayer et j'encourage vivement les consommateurs, consommatrices à toujours
22:56essayer un parfum avant de l'acheter.
22:58Parce que ça peut être totalement différent.
23:01Ça peut être différent.
23:02Mais parce que c'est normal, le parfum, c'est une matière vivante et ça rentre en contact
23:08avec la peau, avec le pH, l'humidité.
23:11Il y a plein de facteurs qui varient et ça rentre en fusion comme ça avec la peau.
23:17Ça devient une seconde peau aussi, le parfum.
23:20Qu'est-ce que vous mettez comme parfum, vous ?
23:23Alors moi, je mets les parfums que je développe.
23:25Vous n'alliez pas me dire autre chose en même temps ?
23:29Donc, vous mettez un parfum à la rose.
23:31J'aimais un parfum à la rose, mais pas que, parce que j'en ai plein d'autres dans…
23:37Vous avez une collection ?
23:38Proactive, oui, bien sûr.
23:42Est-ce que vous travaillez votre nez, vous le testez, vous cherchez de nouvelles odeurs tout le temps ?
23:47Tous les jours, je l'entraîne.
23:48Tous les jours, je l'entraîne, de toute façon.
23:50Quelle odeur serait l'excellence pour vous ?
23:52L'odeur de l'excellence ?
23:54L'odeur de l'excellence…
23:56Je vous ai posé une colle.
23:58Je ne sais pas, moi-même, je ne pourrais pas vous dire.
24:01Vous, c'est un peu vos vêtements.
24:04Ils ont l'odeur de votre tracé, de votre route, de votre excellence, de votre implication, Jean-Claude.
24:09Oui, celui qui le porte, qui est intéressant.
24:12Je pense que c'est un objet transitionnel.
24:18Aussi bien le parfum que le vêtement.
24:21Tout à fait.
24:22Et un vieux vêtement, un vieux parfum à lequel on tient, ça paraît très important pour une vie.
24:29C'est beau, tout ça.
24:30C'est excellent, chers auditeurs.
24:32Sud Radio, c'est la radio où les voix se font entendre, vous l'aurez compris, ce soir.
24:36On est avec le créateur Jean-Claude Gitroy et la designeuse de parfums, de senteurs, Audrey Dangiquet.
24:42Vous restez avec nous, surtout.
24:48Vous êtes sur Sud Radio et vous êtes ici chez vous.
24:50C'est excellent avec Jean-Claude Gitroy et son autobiographie « Ma peau se souvient », qui est sortie chez Pauvert.
24:55Et Audrey Dangiquet, qui est responsable olfactive pour l'en commun du domaine de la rose à Grasse,
25:01avec un très, très joli livre aussi, que je vous conseille, sorti chez Flammarion.
25:05Alors Jean-Claude Gitroy, je vous cite quand même.
25:07« Il faut esthétiser notre rapport au monde en le fondant sur les ressources de notre corps. »
25:13Donc pour vous, le corps, ce n'est pas simplement un outil fonctionnel,
25:16mais c'est un médium à travers lequel on vit, on ressent la beauté.
25:21Écoutez, Judith, ça suffit.
25:23La seule façon d'être au monde, c'est votre corps.
25:26C'est le mien, c'est celui d'Audrey.
25:28Sans notre corps, sans lui, la technique, on ne serait pas là.
25:32Oui, sauf que j'avais envie quand même de vous citer en disant que vous disiez
25:37qu'il faut esthétiser ce rapport au monde.
25:39Alors qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
25:41Eh bien par là, je veux dire qu'il faut se sentir bien dans son corps,
25:45dans le vêtement qu'on porte.
25:47Et c'est nous qui faisons le vêtement, ce n'est pas le vêtement qui nous porte.
25:50Quel que soit notre type de morphologie ?
25:52Oui, bien sûr.
25:53D'accord.
25:54Tant qu'on est vivant, c'est très important.
25:56Il faut se sentir bien tant qu'on est vivant, c'est ça ?
25:58Absolument.
25:59Et pour les gens qui se sentent mal, vous leur dites quoi alors ?
26:01En général, je leur dis d'aller faire une psychothérapie
26:04et de porter des vêtements qui lui plaisent et un bon parfum.
26:07Donc peut-être de prendre soin de soi ?
26:09Voilà, exactement.
26:11D'accord.
26:12Mais ça existe aujourd'hui.
26:14D'accord.
26:15Mais pourquoi ça a l'air tellement évident pour vous et si peu pour moi ?
26:18Parce que c'est comme ça.
26:21Et alors pour habiller les femmes, vous aimez l'engagé qui n'a pas sa langue dans la poche,
26:26la femme incarnée, ce qui est aussi le cas pour les hommes, Jean-Claude Gittroy,
26:30de Brigitte Nyssen à Johnny Hallyday.
26:32Vous aimez ce genre de profil d'artiste qui vous ont porté aussi,
26:35avec qui vous avez grandi.
26:37Et vous aimez leur puissance en fait, c'est ça leur caractère.
26:40J'aime le...
26:41Approchez-vous du micro s'il vous plaît.
26:42J'aime être à l'écoute de l'autre.
26:44Je crois que c'est très important.
26:46Et quand je suis à l'écoute de l'autre, il y a une communication qui se fait
26:51et là, nous sommes heureux, et l'un et l'autre, comme aujourd'hui d'ailleurs.
26:56Ok.
26:57Mais du coup, en fait, sur ces artistes que justement vous avez eu l'occasion d'accompagner
27:03comme un Johnny, etc.
27:04Lui, il disait par exemple que la lucidité, c'est...
27:07Je ne sais plus exactement la phrase comme elle est dite,
27:09mais que c'était aussi une douleur et en même temps, c'était aussi ce qui faisait sa force.
27:14Et c'est quand même des gens qui ont un sacré caractère que vous avez choisi
27:18ou qui vous ont choisi.
27:19On s'est choisi.
27:20Voilà.
27:21L'histoire avec Johnny était intéressante parce que je l'ai rencontré, j'avais 19 ans.
27:25Moi, je travaillais à la FAO, la Ligue contre la faim dans le monde.
27:29Et donc, on me dit, tiens, ce soir, il y a Johnny qui...
27:33Il y a un type qui chante à côté, dans une salle, et on va aller le voir.
27:40Donc, je vais voir Johnny et je ne le connais pas, bien sûr.
27:43J'ai aussi 19 ans.
27:44Vous voyez, il y a un long moment.
27:46Et puis, à la fin du concert, il y a quelqu'un qui m'approche,
27:50comme tout à l'heure, vous avez vu dans le studio.
27:54Qui me dit, qu'est-ce que vous avez pensé de cette prestation ?
28:00Je lui ai dit que c'était fabuleux, c'était extraordinaire.
28:04Et puis, il me dit, mais pourquoi vous êtes habillé comme lui ?
28:06Je lui ai dit, c'est le hasard.
28:08J'avais un petit pantalon gris, une petite chemise grise,
28:10une petite cravate fine, comme on portait dans ces années-là.
28:13Et puis, 30 ans plus tard, c'est moi qui vais faire pour ces concerts
28:20tous ces vêtements pour le Parc des Princes.
28:23Et nous sommes vraiment devenus des amis.
28:26C'est ça qui est extraordinaire, c'est rencontrer des gens à long terme.
28:30C'est le long terme qui m'intéresse.
28:32Et finalement, toutes vos histoires sont l'illustration de ce que vous venez de dire.
28:37Pardon ?
28:38Toutes vos histoires sont l'illustration de ce que vous venez de dire.
28:40Oui, absolument.
28:41Vos histoires d'amour aussi.
28:42Absolument.
28:43Vos histoires de cuir, vos histoires d'enfants.
28:47En fait, toute votre histoire, c'est ça.
28:49C'est de rester le plus fidèle, le plus incarné, le plus longtemps possible.
28:53Oui, le plus longtemps possible, ça va se faire parce que,
28:56je vais vous dire, j'ai dix petits-enfants.
28:59Et deux arrières-petits, je suis au courant,
29:01puisque vous le dites dans le bouquin.
29:03Et une arrière-petite-fille.
29:04Une arrière-petite-fille.
29:08Et vous, finalement, Audrey Dangiquet,
29:10là, on parle de ces vêtements qui viennent accompagner le corps des artistes,
29:15qui sont plus sur scène.
29:16Donc, c'est des artistes puissants.
29:17C'est un mouvement qui doit bouger.
29:19Chaque personne, son odeur aussi.
29:21Vous, vous racontez aussi une forme de monde,
29:24d'humain, de sensibilité dans un flacon.
29:27Est-ce que c'est des éléments que vous avez en tête, justement,
29:30quand vous faites une création ?
29:32Bien sûr.
29:33Encore une fois, on cherche à transmettre des émotions.
29:38Et aujourd'hui, le parfum, c'est plus seulement un accessoire,
29:42quelque chose pour sentir bon.
29:44Aujourd'hui, on se parfume pour, avant tout, se sentir bien.
29:49Et c'est là la grande différence.
29:51Et donc, on veut se sentir bien.
29:54On veut aussi, on veut toujours séduire, évidemment.
29:57On se parfume aussi pour les autres.
29:59On se parfume en fonction...
30:00Mais quand vous créez, est-ce que vous créez pour une globalité, comme ça ?
30:04Ou est-ce que vous avez en tête des profils particuliers ?
30:07Est-ce que...
30:08Sur quoi vous vous basez ?
30:09Est-ce que c'est des artistes qui peuvent vous inspirer ?
30:11Est-ce que c'est de l'art ?
30:12Bien sûr.
30:13Tout peut être source d'inspiration.
30:16Mais c'est vrai que notre manière de travailler chez Lancome,
30:21vraiment, le point de départ va être l'ingrédient.
30:26L'ingrédient, qu'il soit naturel ou synthétique.
30:30Et voilà, ce vecteur d'émotion, cet ingrédient assez brut.
30:35Et puis, voilà, moi, mon travail, ça va être de...
30:39On va prendre comme si c'était un diamant brut,
30:42qu'on va tailler, facetter.
30:45Donc, ça va prendre quelques années.
30:48Par exemple, pour cette collection, on a travaillé...
30:51Vous avez travaillé combien de temps ?
30:52Plus de trois ans.
30:53Avant de valider cette collection.
30:56Trois ans pour, du coup, onze parfums, c'est ça ?
30:58Pour onze parfums, oui.
30:59Donc, ça peut prendre beaucoup de temps.
31:02Parfois, ça peut prendre même plus de temps.
31:04Et puis, c'est aussi un travail...
31:06C'est une rencontre, comme Jean-Claude l'est.
31:08Bien sûr.
31:09Le disait, une rencontre avec les parfumeurs aussi.
31:12Sans eux, on n'aurait pas de jolies collections aujourd'hui.
31:17Donc, c'est vrai que c'est vraiment un travail main dans la main
31:20avec les parfumeurs également,
31:22qui, eux, peuvent aussi trouver leur source d'inspiration
31:26dans l'art, dans les voyages,
31:29dans des personnalités,
31:33des rencontres qu'ils ont pu faire,
31:36ou même avec tout ça lié avec l'ingrédient.
31:40J'ai l'impression que vous, comme moi,
31:41le plaisir de séduire n'est pas accessoire.
31:46Toujours, quand même.
31:49Mais on veut soit se séduire aussi,
31:52ou séduire les autres.
31:54Se sentir bien, avant tout.
31:56Ça passe par soi au départ.
31:57Oui, exactement.
31:58Ce qui est intéressant au domaine de la rose
32:00et dans toute cette histoire,
32:01c'est aussi le patrimoine, on peut en parler aussi,
32:03parce que le bâtiment lui-même est très beau.
32:07Et du coup, au lieu d'avoir déconstruit,
32:09vous avez reconstruit sur les bases déjà préexistantes
32:13pour vraiment garder cet alliage de tradition et de modernité.
32:17Oui, tout a été fait dans le plus grand respect de l'existant.
32:22Donc, il y a vraiment eu une démarche de Lancôme
32:25de reconstruire cette maison,
32:28qui était une maison d'habitation,
32:30pour la transformer en un lieu d'accueil,
32:33mais vraiment dans une démarche d'éco-conception.
32:36Donc, avec l'utilisation de matériaux locaux,
32:40recyclés, durables.
32:43Donc, on a une magnifique maison rose.
32:46Et donc, oui, je rappelle que ça va être ouvert...
32:49Le 22, le 23 septembre prochain.
32:51Oui, je crois que c'est le 21 et le 22.
32:53Alors, il faut passer sur le site Lancôme.
32:57Il y a une page dédiée pour le domaine.
33:00Et j'ai entendu dire qu'il y avait des nouveaux créneaux
33:03qui allaient être libérés et disponibles,
33:05parce que tout a été pris d'assaut.
33:07Le 22, le 23 septembre prochain.
33:09Pardon, alors, excusez-moi.
33:11Après, si les personnes manquent les journées du patrimoine,
33:16c'est un lieu qui est ouvert une fois par mois,
33:19un dimanche par mois,
33:22ouvert au grand public.
33:24Et là aussi, c'est encore une fois sur inscription uniquement.
33:27Et tous les passionnés ou les curieux
33:30seront accueillis avec grand plaisir.
33:32D'accord.
33:33Donc, avec la visite du champ,
33:36des champs, de la maison et de la distillerie aussi.
33:40C'est un autre lieu du domaine.
33:43Jean-Claude Jitrois, quand vous faites une création,
33:45à quoi vous pensez ?
33:47À vous.
33:48Oh, c'est mignon.
33:49Judith.
33:50Il va arrêter de se foutre de moi après.
33:53Non, vous pensez à quoi ?
33:55À qui ?
33:56C'est quoi vos sources d'inspiration ?
33:58Mise à part tout ce qu'on vient de se dire.
34:00Tout ce qu'on vient de se dire.
34:01On s'est dit beaucoup de choses.
34:02L'inspiration, elle vient de la personne qu'on rencontre.
34:05D'accord.
34:06Qui émane quelque chose,
34:08un parfum particulier.
34:10Et donc, c'est la prochaine collection.
34:16Ça s'appellera Judith Bélair.
34:20Allez-y, pardon.
34:21La prochaine collection, ça sera ?
34:23Ça sera quelque chose de tout à fait nouveau.
34:25Oui.
34:26Et donc, je ne vous en parlerai pas ce soir.
34:28D'accord.
34:29J'avais compris.
34:31Et est-ce que parfois vous pensez au parfum, justement,
34:34quand vous créez un vêtement ?
34:36Non, pas forcément ?
34:37Je pense à la personne qui est devant moi.
34:39Si elle est bien parfumée, je suis heureux.
34:41D'accord.
34:42Et si elle n'est pas parfumée, il faut qu'elle lave les mains.
34:45Qu'elle aille se prendre une petite douche avant de venir vous voir.
34:48Sinon, elle va se prendre une remarque.
34:50Alors quand même, je le dis,
34:52vous avez travaillé avec les plus grands photographes,
34:54dont Helmut Newton.
34:56Vous avez des œuvres, d'ailleurs, d'Helmut,
34:58qui reprennent vos collections,
35:00qui sont exposées à la Fondation Helmut Newton de Berlin.
35:03Vous avez travaillé avec Douglas Kirkland,
35:06avec tous les grands photographes.
35:07Karl Lagerfeld aussi.
35:08Oui, bien sûr.
35:09Ça, ça a dû être assez impressionnant, d'ailleurs,
35:11de travailler sous l'œil d'un maître comme ça,
35:13qui finalement, je crois que c'est lui
35:15qui vous a fait vos plus belles photos, finalement.
35:17Il m'a fait des belles photos, mais j'ai aussi…
35:19C'est pas les plus belles.
35:20Je ne sais pas si c'est les plus belles,
35:22mais c'est les plus intéressantes, en tout cas.
35:24Parce que c'est aussi un œil de styliste.
35:26Oui, oui.
35:27Et qu'est-ce que ça a ajouté, ça, à votre avis ?
35:29Ça a ajouté quelque chose que nous partagions ensemble
35:33de la peinture, de Spiliert.
35:36Spiliert est un peintre qui était très imaginatif
35:41et Karl a voulu faire des photos à partir de cette peinture.
35:46Donc, il m'a fait une dizaine de photos
35:48et elles sont toujours merveilleuses
35:50parce qu'elles sont exposées dans mon bureau.
35:55Et elles sont, du coup, aussi intemporelles.
35:57J'imagine que c'est des photos qui pourraient
35:59tout à fait être faites aujourd'hui, quoi.
36:00C'est des photos d'art.
36:01C'est des photos d'art.
36:02Et l'art est intemporel, ma chérie.
36:04Voilà, cher ami.
36:05Vous avez, si ce n'est pas une odeur,
36:07une définition à donner à l'excellence, vous, Jean-Claude Gittroy ?
36:09Pour l'odeur ?
36:10Non, pour l'excellence.
36:11Ah, pour l'excellence !
36:13C'est être soi-même.
36:14Oui ?
36:15Oui.
36:16La définition de l'excellence, c'est d'être soi.
36:18D'être incarné à 100%, quoi.
36:19Oui.
36:20D'accord.
36:21C'est assez juste.
36:23Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
36:24Oui, je suis assez d'accord.
36:25Merci.
36:26Nous sommes d'accord tous les deux.
36:28Eh bien, voilà.
36:29Eh bien, merci à vous qui écoutez cette excellence
36:31sur Sud Radio avec le styliste-créateur Jean-Claude Gittroy
36:34et son autobiographie « Ma peau se souvient »
36:36chez Pauvert.
36:37Et puis, Audrey Dangy-Cahay,
36:38qui est responsable olfactif du domaine
36:40« L'encomme de la rose à grâce »,
36:42avec un très joli livre aussi,
36:43dispo chez Flammarion.
36:44Vous restez avec nous pour la fin de cette émission.
36:46A tout de suite.
36:51C'est excellent sur Sud Radio.
36:52On approche de l'heure de se quitter.
36:54Mais ce n'est pas encore la fin.
36:55On a encore quelques minutes
36:56pour explorer davantage les parcours de mes invités
36:58que je vous rappelle.
36:59Jean-Claude Gittroy,
37:00le créateur et son autobiographie
37:02« Ma peau se souvient »
37:03sorti chez Pauvert.
37:04Et puis Audrey Dangy-Cahay,
37:05qui est responsable olfactif du domaine
37:07« L'encomme de la rose à grâce ».
37:09Alors, Jean-Claude Gittroy,
37:11il y a un truc qui m'intéresse,
37:13c'est que votre compréhension du corps humain,
37:15alors c'est peut-être justement
37:16votre compréhension médicale aussi
37:17de ces mouvements en fait,
37:18c'est ce qui vous donne la capacité finalement
37:21à créer des mouvements qui célèbrent la forme
37:23et la fonction,
37:24parce que c'est les deux en même temps.
37:25Ce n'est pas le vêtement de fonction
37:27qu'on va mettre pour aller travailler,
37:28c'est le vêtement où on va se sentir bien,
37:30c'est ce qu'on a depuis le début de cette émission,
37:32et qui va nous épouser
37:33dans tous les moments de notre vie en fait.
37:36Je pense que quand on se sent bien dans son corps,
37:39on se sent bien dans ses vêtements,
37:41on peut échanger,
37:42on peut prêter à l'autre,
37:44et on peut faire des échanges.
37:46Est-ce que ce n'est pas le vêtement ?
37:47Ce sont des échanges,
37:49en profondeur ou en surface.
37:52Mais est-ce que ce ne sont pas les vêtements
37:54parfois qui nous font nous aimer aussi,
37:56ça ne peut pas aller dans l'autre sens ?
37:58Nous aimer qui ?
37:59Par exemple, imaginons que
38:01quelqu'un n'ait pas assez d'épaules
38:02ou je ne sais quoi,
38:03il va aller choisir une veste
38:04qui va la valoriser mieux
38:05et qui va faire qu'elle va mieux s'apprécier,
38:07c'est un peu aussi ça le rôle du vêtement.
38:09Je pense que le vêtement,
38:10c'est se rendre beau,
38:11se rendre à l'aise,
38:13se rendre bien dans sa peau.
38:16Ok.
38:17Ok, ok.
38:18J'arrête de poser des questions.
38:20Et vous Audrey Dangiquet,
38:22comment est-ce que ça vous est né
38:23cette passion des odeurs
38:24et cette envie de rentrer
38:25dans tout cet univers olfactif ?
38:27Cette passion des odeurs
38:29a toujours été présente
38:31depuis toute petite,
38:32mais c'est vrai que
38:34j'avais que l'idée,
38:36que la connaissance du métier de parfumeur
38:38et pour moi,
38:39c'était un peu comme
38:40devenir danseur étoile.
38:41Je me disais,
38:42waouh,
38:43même faisant de la danse,
38:44je me disais,
38:45c'est inaccessible.
38:46Donc voilà,
38:48j'ai choisi la voie de la facilité,
38:50un autre parcours
38:51et finalement,
38:52c'est en se retrouvant
38:54dans des études
38:55qui ne me correspondaient pas du tout,
38:57où je me suis dit,
38:59ouh là !
39:00Qu'est-ce que c'était,
39:01on peut savoir ?
39:02C'était une école d'ingénieurs
39:04en électronique,
39:05informatique,
39:06enfin rien à voir
39:07dans les sciences,
39:08mais rien à voir.
39:10Et c'est vrai que
39:12je me suis dit,
39:13j'ai réalisé que là,
39:14vraiment,
39:15on rentrait dans le concret.
39:16C'est là,
39:17ma fille,
39:18c'est quand même ta vie
39:19que tu es en train
39:20de designer.
39:23Et donc,
39:24c'est important
39:25de vraiment choisir
39:26quelque chose qui te plaît.
39:27Et donc,
39:28on en revient encore une fois,
39:29que ce soit le vêtement,
39:30le parfum.
39:31Et là,
39:32je me suis posée
39:33en me disant,
39:34ok,
39:35qu'est-ce qui me plaît vraiment dans la vie ?
39:36Et il n'y a peut-être pas
39:37que le métier de parfumeur
39:38dans la vie.
39:39Donc,
39:40il faut creuser.
39:41Et donc,
39:42voilà,
39:43j'ai creusé,
39:44j'ai cherché,
39:45j'ai découvert une école,
39:46une école,
39:47l'ISIPCA,
39:48qui existe toujours,
39:49qui à l'époque était
39:50un peu la voie royale
39:51pour travailler
39:52dans cette industrie.
39:53Il y en a d'autres maintenant,
39:54l'ESP qui s'est créée
39:55il y a une petite dizaine d'années.
39:56Et donc,
39:57grâce à cette école,
39:58j'ai découvert
39:59le métier que je fais aujourd'hui,
40:00qu'on appelle
40:01de manière commune,
40:02évaluatrice
40:03ou évaluateur.
40:04Et voilà,
40:05et après...
40:06Ça fait un peu maîtresse.
40:07Un peu maîtresse.
40:08Oui, c'est vrai.
40:09Mais c'est un peu ça,
40:10en fait,
40:11on est...
40:12On est un peu comme
40:13un critique aussi,
40:14quelque part,
40:15mais c'est de la critique
40:16constructive,
40:17positive.
40:18Pour arriver au meilleur.
40:19Pour arriver au meilleur,
40:20exactement.
40:21Alors vous Jean-Claude,
40:22on apprend que J3,
40:23ça je le savais pas,
40:24est devenue la marque J3
40:25parce que vous avez donné
40:26une interview à Nice
40:27ce matin
40:28et que la journaliste
40:29vous a dit
40:30je vais pas vous appeler
40:31Jean-Claude
40:32de la boutique J3,
40:33voilà.
40:34Et puis J3
40:35écrit ainsi,
40:36ça fait Marc de Camembert,
40:37donc écrivez-le en toute lettre
40:38vous lui avez dit vous.
40:39Elle a dit J3 avec un Y,
40:40vous lui dites non,
40:41c'est ridicule,
40:42c'est pas américain,
40:43trop américain
40:44et vous êtes tombé d'accord
40:45sur J3
40:46avec le chiffre 3,
40:47T-R-O-I-S.
40:48C'est comme ça
40:49que vous avez trouvé votre nom.
40:50Exactement.
40:51C'est drôle.
40:52Il y a aussi une autre histoire
40:53qui est tout près,
40:54c'est celle d'un créateur
40:55de livre
40:56qui s'appelait Les J3
40:57et Les J3,
40:58pendant la guerre,
40:59c'était de...
41:00de la nourriture
41:02qu'on donnait aux jeunes gens
41:03qui avaient 18,
41:0419 ans
41:05et il y avait les J1,
41:06les J2,
41:07les J3
41:08et moi j'ai dit
41:09je vais habiller tout le monde.
41:10Habiller,
41:11déshabiller,
41:12ça me plaît beaucoup.
41:13Surtout déshabiller,
41:14j'ai l'impression,
41:15non ?
41:16Si on s'en fie
41:17à votre livre,
41:18oui.
41:19Et puis,
41:20en fait,
41:21vous avez vécu
41:22une période
41:23des années 70
41:24qui était
41:25l'affranchissement
41:26des mœurs,
41:27l'affranchissement
41:28des corps,
41:29etc.
41:30Et pendant ce temps,
41:31c'est aussi parce que
41:32vous explosiez
41:33les barrières,
41:34quoi,
41:35j'ai envie de dire,
41:36non ?
41:37Je sais pas si
41:38j'ai explosé les barrières
41:39mais la liberté.
41:40Absolue,
41:41toujours.
41:42C'est toujours
41:43la liberté,
41:44c'est mon...
41:45Votre leitmotiv,
41:46votre chemin conducteur,
41:47votre...
41:48Que la liberté.
41:49Que la liberté.
41:50Alors,
41:51justement,
41:52cette absolue,
41:53cette quête d'absolu,
41:54ça résonne
41:55puisque le nom
41:56de votre parfum,
41:57de votre nouvelle collection
41:58en tout cas,
41:59c'est un des
42:00premiers
42:01parfumants
42:02chez Lancome.
42:03Est-ce que vous avez pensé
42:04à cette liberté,
42:05justement,
42:06à la création
42:07de cette collection ?
42:08Bien sûr,
42:09bien sûr.
42:10La liberté,
42:11c'est hyper
42:12important
42:13pour les créateurs,
42:14pour les parfumeurs.
42:15Absolue,
42:16ça fait...
42:17Ça rend hommage
42:18à un process,
42:19voilà,
42:20des absolus
42:21d'ingrédients naturels,
42:22c'est vraiment
42:23le côté tradition
42:24et ça fait écho
42:25aussi à une gamme
42:26de soins
42:27qui existaient
42:28donc avec
42:29une certaine
42:30notoriété.
42:31C'était
42:32assez simple
42:33et évident
42:34pour Lancome
42:35mais la liberté,
42:36oui,
42:37c'est
42:38la liberté
42:39dans un cadre,
42:40on va dire.
42:41Pour moi,
42:42c'est la liberté,
42:43liberté chérie.
42:44Il n'y a pas de cadre.
42:45Il n'y a pas de cadre,
42:46aucun cadre.
42:47C'est le poème
42:48de Paul-Éluard.
42:49Un peu obligé
42:50avec les parfums.
42:51Voilà,
42:52il y a un cadre
42:53parfois quand même
42:54réglementaire.
42:55Surtout que c'est
42:56la maîtresse d'école,
42:57il faut mettre du cadre,
42:58de la règle.
42:59Voilà,
43:00un peu de cadre.
43:01Et alors,
43:02on va embêter
43:03un peu votre maison
43:04parce que j'aimerais bien
43:05que vous me répondiez
43:06à cette question quand même.
43:07Si vous aviez un parfum,
43:08je ne sais pas,
43:09on peut dire un numéro 5
43:10ou un parfum
43:11historique comme ça
43:12sur lequel
43:13vous vous appuyez,
43:14qui est un parfum
43:15important pour vous,
43:16ça serait lequel ?
43:17Chez Lancome ?
43:18Ou ailleurs ?
43:19Ou ailleurs.
43:20Il y a tellement
43:21de beaux parfums
43:22que j'aimerais
43:23que vous me répondiez
43:24à cette question
43:25quand même.
43:26Il y a tellement
43:27de beaux parfums.
43:28Mais moi,
43:29il y a un parfum,
43:30il se trouve
43:31que c'est
43:32chez Lancome,
43:33mais le parfum
43:34« Mille et une roses »
43:35qui avait été lancé
43:36en 1999,
43:37donc il y a longtemps
43:38pour Lancome
43:39et qui a été
43:40réédité
43:41quand on a eu
43:42la première récolte
43:43de roses.
43:44Vous n'êtes pas
43:45sortie du cadre,
43:46j'ai essayé.
43:47Non,
43:48mais en même temps,
43:49c'est sincère
43:50et moi,
43:51c'est un parfum
43:52qui me transporte
43:53parce que
43:54c'est un parfum
43:55qui me transporte
43:56parce qu'il est
43:57simple,
43:58il est pur,
43:59mais il est beau
44:00et il est excellent.
44:01Non, mais voilà,
44:02ça peut être
44:03le parfum
44:04de l'excellence
44:05parce que
44:06c'est sincère.
44:07L'excellence,
44:08c'est sincère,
44:09en fait,
44:10c'est ça.
44:11C'est sincère
44:12et puis c'est beau
44:13et...
44:14Je vais vous aider, moi.
44:15Ah, allez-y Jean-Claude.
44:16Je vais vous aider.
44:17Bonjour Claude.
44:18Je vais vous aider
44:19parce que
44:20vous êtes charmante,
44:21intelligente
44:22et moi,
44:23Lancome,
44:24moi,
44:25je suis Lacania.
44:26Alors Lancome.
44:27Lancome et Lacan.
44:28La...
44:31Et vous,
44:32votre parfum,
44:33ça serait quoi,
44:34Jean-Claude ?
44:35S'il y en avait un,
44:36un parfum historique
44:37comme ça ?
44:38Parfum Lan...
44:39Approchez-vous.
44:40Lancome.
44:41Ah, bravo.
44:42Bon bah voilà,
44:43on reste dans le cadre aussi,
44:44même avec Jean-Claude.
44:47Et une collaboration,
44:49tiens,
44:50un artiste,
44:51une collaboration
44:52qui vous a marquée
44:53ou celle qui vous a le plus marquée ?
44:54Tiens Jean-Claude,
44:55dites-moi.
44:56Chez qui il y a la collaboration ?
44:57Vous,
44:58quand vous avez habillé un artiste,
44:59quand vous avez...
45:00Qu'est-ce qui vous a le plus marquée ?
45:01Ah, je crois que c'est...
45:02Céline Dion.
45:03Ah.
45:04J'ai habillé Céline Dion
45:05pour Monte-Carlo,
45:06je l'ai habillée,
45:07je l'ai suivie
45:08dans ses soirées,
45:09je l'ai suivie également
45:10à l'étranger
45:11avec toute mon équipe
45:12et c'était
45:13une personne extraordinaire.
45:14C'est une personne extraordinaire.
45:15Elle m'a beaucoup marquée
45:16mais j'ai eu la chance
45:17d'être avec elle.
45:18Lady Gaga est venue
45:19une première fois chez moi,
45:20elle n'avait pas de vêtements
45:21pour aller chanter un soir
45:22et j'ai dû faire un vêtement
45:23comme ça,
45:24au pied levé.
45:25Et donc...
45:26Sur elle, quoi, presque.
45:27Sur elle, oui, c'est ça.
45:28Oui, c'était un body.
45:29C'était sur elle, d'accord.
45:30On a collé comme ça
45:31et après elle est allée
45:32et depuis,
45:33on a été très amis, quoi.
45:34Il y a eu Kylie Minogue,
45:35il y a eu...
45:36Il y a eu...
45:37Il y a eu...
45:38Il y a eu...
45:39Il y a eu...
45:40Il y a eu...
45:41Il y a eu...
45:42Il y a eu...
45:43Il y a eu...
45:44Il y a eu...
45:45Il y a eu...
45:46Il y a eu...
45:47Il y a eu...
45:48Il y a eu...
45:49Il y a eu...
45:50Il y a eu...
45:51Il y a eu...
45:52Il y a eu...
45:53Il y a eu...
45:54Il y a eu...
45:55Il y a eu...
45:56Il y a eu...
45:57Il y a eu...
45:58Il y a eu...
45:59Il y a eu...
46:00Il y a eu...
46:01Il y a eu...
46:02Il y a eu...
46:03Il y a eu...
46:04Il y a eu...
46:05Il y a eu...
46:06Il y a eu...
46:07Il y a eu...
46:08Il y a eu...
46:09Il y a eu...
46:10Il y a eu...
46:11Il y a eu...
46:12Il y a eu...
46:13Il y a eu...
46:14Il y a eu...
46:15Il y a eu...
46:16Il y a eu...
46:17Il y a eu...
46:18Il y a eu...
46:19Il y a eu...
46:20Il y a eu...
46:21Il y a eu...
46:22Il y a eu...
46:23Il y a eu...
46:24Il y a eu...
46:25Il y a eu...
46:26Il y a eu...
46:27Il y a eu...
46:28Il y a eu...
46:29Il y a eu...
46:30Il y a eu...
46:31Il y a eu...
46:32Il y a eu...
46:33Il y a eu...
46:34Il y a eu...
46:35Il y a eu...
46:36Il y a eu...
46:37Il y a eu...
46:38Il y a eu...
46:39Il y a eu...
46:40Il y a eu...
46:41Il y a eu...
46:42Il y a eu...
46:43Il y a eu...
46:44Il y a eu...
46:45Il y a eu...
46:46Il y a eu...
46:47Il y a eu...
46:48Il y a eu...
46:49Il y a eu...
46:50Il y a eu...
46:51Il y a eu...
46:52Il y a eu...
46:53Il y a eu...
46:54Il y a eu...
46:55Il y a eu...
46:56Il y a eu...
46:57Il y a eu...
46:58Il y a eu...
46:59Il y a eu...
47:00Il y a eu...
47:01Il y a eu...
47:02Il y a eu...
47:03Il y a eu...
47:04Il y a eu...
47:05Il y a eu...
47:06Il y a eu...
47:07Il y a eu...
47:08Il y a eu...
47:09Il y a eu...
47:10Il y a eu...
47:11Il y a eu...
47:12Il y a eu...
47:13Il y a eu...
47:14Il y a eu...
47:15Il y a eu...
47:16Il y a eu...
47:17Il y a eu...
47:18Il y a eu...
47:19Il y a eu...
47:20Il y a eu...
47:21Il y a eu...
47:22Il y a eu...
47:23Il y a eu...
47:24Il y a eu...
47:25Il y a eu...
47:26Il y a eu...
47:27Il y a eu...
47:28Il y a eu...
47:29Il y a eu...
47:30Il y a eu...
47:31Il y a eu...
47:32Il y a eu...
47:33Il y a eu...
47:34Il y a eu...
47:35Il y a eu...
47:36Il y a eu...
47:37Il y a eu...
47:38Il y a eu...
47:39Il y a eu...
47:40Il y a eu...
47:41Il y a eu...
47:42Il y a eu...
47:43Il y a eu...
47:44Il y a eu...
47:45Il y a eu...
47:46Il y a eu...
47:47Il y a eu...
47:48Il y a eu...
47:49Il y a eu...
47:50Il y a eu...
47:51Il y a eu...
47:52Il y a eu...
47:53Il y a eu...
47:54Il y a eu...
47:55Il y a eu...
47:56Il y a eu...
47:57Il y a eu...
47:58Il y a eu...
47:59Il y a eu...
48:00Il y a eu...
48:01Il y a eu...
48:02Il y a eu...
48:03Il y a eu...
48:04Il y a eu...
48:05Il y a eu...
48:06Il y a eu...
48:07Il y a eu...
48:08Il y a eu...
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48:10Il y a eu...
48:11Il y a eu...
48:12Il y a eu...
48:13Il y a eu...
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48:15Il y a eu...
48:16Il y a eu...
48:17Il y a eu...
48:18Il y a eu...
48:19Il y a eu...
48:20Il y a eu...
48:21Il y a eu...
48:22Il y a eu...
48:23Il y a eu...
48:24Il y a eu...
48:25Il y a eu...
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48:27Il y a eu...
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48:29Il y a eu...
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48:37Il y a eu...
48:38Il y a eu...