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Des "concerts de casseroles" se sont déroulés en opposition à l'allocution du président Macron, un peu partout en France. L'Humanité a rejoint le rassemblement musical qui s'est tenu face à la mairie de Paris.

Macron ne nous écoute pas ? Lundi à 20h, nous ne l'écouterons pas !
À l'appel d'Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne,) plusieurs centaines de manifestants ont bruyamment protesté devant de nombreuses mairies de France. Une action symbolique afin d'exprimer la colère des opposants à la réforme des retraites durant l'allocution télévisée du président Macron.

À 20 heures précise, l'Humanité s'est glissé dans le rassemblement parisien qui a réuni près de 500 manifestants, face à la mairie de la capitale.

Véronica, professeure à Paris, est venue participer à l'évènement avec sa casserole et sa grosse cuillère à soupe : "On s'exprime dans la rue, de tous les moyens possibles et il ne nous écoute pas. Si on peut nuire un petit peu à son discours, son monologue, c'est toujours ça de pris. Et puis les casseroles sont symboliques, il en traine avec son gouvernement, ça va bien avec le reste...".

Patricia, parisienne et militante à Attac dénonce : "Le message, c'est qu'on ne veut pas l'écouter car il ne nous écoute pas et il ne peut décider de tout. Il faut absolument poursuivre le combat car la population est contre lui".

"Tous les Français vont prendre conscience que s'ils ne descendent pas dans la rue, c'est mort en fait. Il y a quelque chose à jouer et nous ne faiblissons pas.", martèle Isabelle, infirmière en pédiatrie à Paris.

Face aux manifestants, deux banderoles d'une dizaine de mètre de haut se dressent sur les murs de la mairie : "Mairie solidaire avec le mouvement social".

Scandant l'habituel slogan : "la retraite à 60 ans, on s'est battu pour la gagner, on se battra pour la garder", un cortège s'est formé vers 20H40 avant de partir en manifestation improvisée.

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Transcription
00:00 Française, Français, mes chers compatriotes.
00:02 Comme vous le savez, ce vendredi 14 avril, le Conseil Constitutionnel a validé...
00:07 On s'exprime dans la rue, on s'exprime de tous les moyens possibles et nous écoute pas.
00:21 Là je me dis que ça va être sonnant, peut-être que ça arrivera jusqu'à ses oreilles, tu sais.
00:25 Il faut nuire un petit peu à son discours, à son monologue, c'est toujours ça de pris.
00:30 Et puis pour quand même les casseroles, c'est symbolique.
00:35 Il entraîne aussi à la section gouvernement, donc voilà, je pense que ça va bien avec le reste.
00:41 Habituellement je manifeste pas au 1er mai, je suis un peu paresseuse j'avoue,
00:45 mais là oui on va se déplacer en famille, on a fait toutes les manifestations et on ira.
00:49 J'espère qu'on sera vraiment un nombre qui le fera un petit peu regarder par la tête de l'Elysée.
00:56 Parce que j'ai l'impression qu'à tout départ, qu'il voit ce qu'il se passe autour de lui,
00:59 ça paraît complètement aberrant de se comporter de la sorte.
01:03 Le message c'est qu'on ne veut pas l'écouter puisqu'il ne nous écoute pas.
01:10 Et que donc il faut absolument absolument poursuivre le combat.
01:13 Voyez, Paris soulève-toi.
01:15 Et que pour lui montrer que ça peut pas marcher comme ça, il peut pas décider tout.
01:21 Et là vraiment, la population est contre lui et on est là pour ça.
01:25 En fait moi je crois que des actions comme ça, des initiatives vont continuer avant le 1er mai, jusqu'au 1er mai.
01:31 Car il n'est pas question, mais il n'est pas question de laisser se refroidir la mobilisation
01:35 qui est quand même assez énorme dans plein d'endroits.
01:38 Si vous regardez ici qu'il y a, je trouve que c'est assez étonnant,
01:41 c'est vraiment des gens de partout, jeunes, moins jeunes,
01:44 et vraiment de beaucoup de milieux sociaux différents.
01:47 Et je crois que ça montre que ça va continuer jusqu'au retrait je crois.
01:52 Et puis aussi peut-être avec une dimension européenne et internationale,
01:56 je veux dire, si la France bouge, on a plein de collègues, d'amis, de camarades d'autres pays
02:02 qui sont prêts aussi à nous suivre.
02:04 Donc je pense que ça pourrait être un beau 1er mai internationaliste.
02:08 On est là ! On est là !
02:11 Il a promulgué dans la nuit vendredi à samedi une loi où il avait 15 jours pour le faire.
02:15 Il l'a fait dans la précipitation. On n'attend plus rien de lui maintenant.
02:19 Je pense que tous les Français vont vraiment prendre conscience que s'ils ne descendent pas maintenant,
02:22 c'est mort en fait.
02:24 Donc il y a quelque chose à jouer maintenant.
02:26 Et nous on ne faiblit pas, on fait des mouvements dans nos hôpitaux au jeudi, le jeudi d'après.
02:31 Il paye bien les femmes et il aura de l'argent dans sa caisse de retraite.
02:34 Et la retraite, elle n'est pas là pour financer d'autres lignes budgétaires.
02:38 Donc à un moment donné, ça suffit. Et je crois que là, tout le monde a compris qu'on en avait marre.
02:41 Continuez le combat !
02:46 Le combat, il y a le 20 et le 27 à l'appel de la CGT.
02:50 On va aller à la manif jusqu'au 1er mai.
02:52 Et on continue avec les gens. Ils souffrent.
02:55 Il y a des retraités, il y a des gens qui gagnent 800 euros par mois.
02:58 Comment ils vont vivre ?
03:00 Aujourd'hui, ils donnent des mensonges maintenant.
03:02 Et donc là, on est là. Et on va continuer le combat.
03:05 Et le 1er mai, ça sera un grand mouvement anti-syndical pour le monde du travail.
03:10 Et ma présence devant l'hôtel de ville, et sommes toutes logiques,
03:15 parce qu'avoir autant méprisé la démocratie sociale, les syndicats, le peuple français,
03:21 et bien voilà, on a les casseroles, mais on ne laissera pas faire.
03:24 Macron, démission. Le mandat de Macron, il est mort.
03:27 Il ne pourra plus rien faire. On va le harceler. Et on ne le laissera pas faire.
03:32 Le 1er mai, déjà, c'est symbolique. C'est la fête des travailleurs et des travailleuses.
03:38 Donc, quand même, j'espère que ça va vraiment continuer.
03:41 Et je ne doute pas de la présence, notamment massive, de la jeunesse.
03:47 En tout cas, les jeunes communistes seront présents dans les rues le 1er mai.
03:55 Mon père est né en 1920. Il a arrêté l'école à 12 ans après son certificat d'études.
04:00 Il a été travailler en usine et il a connu le front populaire.
04:04 Moi, quand j'étais petite et qu'il m'en parlait, c'est un mouvement comme ça qui mobilise les choses.
04:10 Et c'est ça qui fait quand même des grandes avancées.
04:13 Donc, à un moment donné, il faut mouiller sa chemise pour que les avancées continuent.
04:17 On est quand même la 6e puissance mondiale.
04:19 Ce n'est pas normal qu'il y ait des gens qui meurent avant d'avoir pris leur retraite.
04:22 (Applaudissements)

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