Punchline Week-End du 22/04/2023

  • l’année dernière
Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 
Transcript
00:00:00 Il est quasiment 17h et c'est un plaisir de vous retrouver pour Punchline Weekend.
00:00:03 A la une de l'actualité, le sud-est de la France est confronté à une crise migratoire d'ampleur.
00:00:08 A Menton, la prise en charge des mineurs non accompagnés fait polémique.
00:00:11 Un nouveau gymnase a été réquisitionné par la préfecture.
00:00:14 La députée Alexandra Masson alerte, Menton n'a pas vocation à devenir le nouveau Calais.
00:00:20 Les mots sont dits, on en parle dans un instant.
00:00:23 En Italie justement, la situation migratoire est extrêmement tendue.
00:00:27 Georgia Melanie veut déclencher un état d'urgence tandis que l'Union Européenne peine à trouver une politique commune.
00:00:33 Symbole des dissensions, la construction des murs.
00:00:36 Bruxelles, d'hôtels financés, des murs aux frontières européennes, élément de réponse dans cette première heure.
00:00:41 Enfin, la manifestation se poursuit à Vendée.
00:00:44 Vous découvrez les images en direct.
00:00:47 Contre la construction de l'autoroute A69, il y a actuellement la construction d'un mur par les manifestants.
00:00:53 Alors ça se passe dans le calme pour l'instant. 53 km de bitume, 1001 sujets de discorde.
00:00:59 Les autorités mobilisées redoutent des affrontements.
00:01:01 Il n'y en a pas eu pour l'instant et tant mieux.
00:01:03 Une centaine d'éléments radicaux pourraient venir perturber le cortège.
00:01:07 Et on ira sur place, sur le terrain dans un instant.
00:01:10 Voilà le programme, je vous présente les invités dans un instant.
00:01:12 Mais avant cela, le point sur l'information avec Miquel Dos Santos.
00:01:14 La joggeuse disparue hier à Adam Martin en Goëlle en Seine-et-Marne après son footing
00:01:21 a été retrouvée vivante dans la Marne.
00:01:23 Selon le procureur de Moëlle, elle a été géolocalisée grâce à un téléphone portable.
00:01:27 La jeune femme de 20 ans a été partie volontairement avec son ex-petite amie
00:01:30 et se trouve en bonne santé.
00:01:32 Elle pensait que l'important dispositif de recherche allait être relevé.
00:01:36 L'espérance de vie reste plus faible à la campagne qu'en ville.
00:01:39 Au cours des deux dernières années, l'écart s'est réduit, mais il subsiste.
00:01:43 D'après une étude, il est presque d'un an et demi pour les hommes
00:01:45 et près d'un an pour les femmes au cours des 30 dernières années.
00:01:48 La région Nord enregistre un risque très supérieur à la moyenne nationale.
00:01:52 Et puis enfin, Novak Djokovic forfait pour le Masters 1000 de Madrid.
00:01:56 Le numéro 1 mondial de tennis doit renoncer à cause de deux douleurs au coude.
00:02:00 L'annonce des organisateurs survient deux jours après le forfait de Rafael Nadal
00:02:03 et à un peu plus d'un mois de Roland Garros.
00:02:05 Un tournoi où le tennisman serbe tentera de remporter son 23e titre du Grand Chelem.
00:02:11 Merci Charles Miquel pour le point sur l'information.
00:02:12 On vous retrouve dans une trentaine de minutes.
00:02:15 On est avec Gauthier Lebret ce samedi.
00:02:17 Merci d'être avec nous, cher Gauthier, journaliste politique CNews.
00:02:20 Karim Zeribi est avec nous.
00:02:21 Cher Karim, bonjour.
00:02:23 Philippe Guybert également.
00:02:24 Philippe, je vous ai écouté hier soir dans l'heure des pros.
00:02:26 Oui, l'idiot.
00:02:27 Sur le décryptage de la déclaration, parce qu'il est très mal à l'aise,
00:02:30 Pap Ndiaye, lorsqu'on parle de violences policières,
00:02:32 parce qu'en tant qu'historien, il parlait de violences policières.
00:02:35 Mais là, ça y est, il est devenu ministre de l'Éducation nationale.
00:02:38 Il ne veut plus en parler.
00:02:39 Vous avez dit, c'est un non-sujet.
00:02:40 C'est un non-sujet.
00:02:41 On lui fait un faux procès.
00:02:42 On lui fait un faux procès, Gabriel Puzel, bonjour, à Pap Ndiaye ou pas ?
00:02:46 Est-ce que vous lui faites un faux procès ?
00:02:48 Vous avez remarqué, Gabriel, comme il essaye de nous opposer tout de suite ?
00:02:50 Mais pas du tout.
00:02:51 Je constate, vous savez, je regarde tout.
00:02:53 Je décode tout.
00:02:53 Je déchiffre tout.
00:02:55 D'ailleurs, votre déclaration m'a surpris.
00:02:56 On ne devait même pas le traiter aujourd'hui, mais j'étais plutôt étonné.
00:02:59 Oui ou non ?
00:02:59 Et on en parlera juste après.
00:03:01 Je pense de fait que c'est une question importante,
00:03:05 parce que le ministre Pap Ndiaye est quand même chargé
00:03:10 de donner le fil rouge pour l'éducation de notre jeunesse.
00:03:14 Et à aucun moment, il n'est revenu sur ce concept de violence policière
00:03:19 qu'il avait lui-même accrédité.
00:03:22 Finalement, ce qu'il a dit dans sa déclaration,
00:03:24 c'est "maintenant que je suis ministre de l'Éducation, je ne peux plus rien dire".
00:03:28 Donc, je n'en pense pas moins.
00:03:30 Imaginez au Conseil des ministres.
00:03:32 C'est un minima très problématique.
00:03:34 En plein Conseil des ministres, avoir Gérald Darmanin,
00:03:37 le ministre de l'Intérieur, à côté de Pap Ndiaye
00:03:39 sur les questions de maintien de l'ordre.
00:03:42 Merci d'être avec nous, Laurent Jacobelli.
00:03:44 Vous êtes député du Rassemblement national de la Moselle.
00:03:46 Bonsoir.
00:03:47 Bonsoir. Merci d'être présent.
00:03:48 Vous étiez au plus près du président de la République
00:03:50 lorsqu'il est parti en Alsace ou pas ?
00:03:52 Alors, je ne suis pas allé voir le président de la République.
00:03:54 J'étais avec mes concitoyens dans ma circonscription.
00:03:57 Voilà, on en parlera dans un instant.
00:03:59 Direction Vendine, le terrain.
00:04:00 Pourquoi le terrain ?
00:04:01 Parce qu'il y a cette grande mobilisation à Vendine aujourd'hui,
00:04:06 avec 6700 selon les organisateurs manifestants,
00:04:10 un peu plus de 4000 selon les autorités.
00:04:12 On va découvrir cette image en direct,
00:04:13 puisque un mur est en train d'être construit par les manifestants.
00:04:18 Ça se passe dans le calme pour l'instant,
00:04:19 mais les autorités redoutaient, redoutent encore,
00:04:21 des tensions autour de la construction de cette autoroute A69.
00:04:27 On est en direct avec Régine Delfour.
00:04:28 Et ça me fait plaisir d'être avec vous, Régine Delfour.
00:04:30 Pourquoi ? Parce que vous avez pu couvrir, pour ces news,
00:04:35 les tensions à Sainte-Seline il y a un mois.
00:04:37 Et là, vous couvrez actuellement la manifestation,
00:04:39 je le répète, sous haute sécurité.
00:04:41 On est d'accord, on n'est pas du tout sur la même échelle.
00:04:44 Pour l'instant, tout se passe bien,
00:04:45 même s'il y a cette construction de mur.
00:04:48 Oui, bonsoir, Éliott.
00:04:52 Effectivement, tout se passe bien.
00:04:54 On n'est absolument pas dans la même configuration.
00:04:56 Déjà, au niveau du dispositif des forces de l'ordre,
00:04:59 ici, il y a 800 forces de l'ordre qui sont déployées.
00:05:02 Rien à voir avec le dispositif de Sainte-Seline,
00:05:04 où ils étaient 3500.
00:05:06 Ici, ce sont des choses assez festives qui sont faites,
00:05:09 avec beaucoup d'humour.
00:05:10 Là, ils viennent de construire, d'ériger un mur.
00:05:13 On a vu donc des maçons construire ce mur,
00:05:16 où ils ont bloqué deux voies de cette 4 voies,
00:05:18 de cette nationale de 116,
00:05:20 où ils disent donc que la 69 ne passera pas.
00:05:23 De l'autre côté, sur le dos aux autres voies,
00:05:26 où il y a énormément de monde,
00:05:27 puisque vous avez rappelé les chiffres,
00:05:28 selon les manifestants, 6700, selon la préfecture, 4005,
00:05:33 il y a la fameuse course de Bolide.
00:05:35 On vous en parlait, ce sont ces caisses à savon.
00:05:37 Alors, c'est encore un clin d'œil pour...
00:05:40 Ils ont d'ailleurs, avant cette course de caisses à savon,
00:05:43 ils ont jeté sur ces deux voies,
00:05:46 ils ont laissé des pots de bananes,
00:05:48 alors soit pour faire dérailler, soit pour faire avancer.
00:05:51 Toujours ce clin d'œil sur ce projet d'autoroute
00:05:54 entre Castres et Toulouse.
00:05:55 On parle d'une soixantaine de kilomètres,
00:05:57 de 12 minutes gagnées pour un aller-retour de 17 euros.
00:06:00 Alors évidemment, ils vont, pendant toute cette journée,
00:06:05 continuer des petites actions comme ça.
00:06:07 Il y a, vous l'avez dit, quelques éléments radicaux.
00:06:10 On parle de 100 à 200,
00:06:12 mais pour le moment, Eliott, tout se passe vraiment très bien.
00:06:14 - Bien écoutez, merci Régine.
00:06:16 Vous nous alertez évidemment,
00:06:17 si vous avez des témoignages à nous présenter en direct.
00:06:22 On préfère voir ces mobilisations symboliques
00:06:26 que de couvrir et de commenter des situations
00:06:29 extrêmement tendues.
00:06:31 J'ai le souvenir qu'on était ensemble d'ailleurs
00:06:33 pour Sainte-Soline et qu'on parlait de guérillas rurales.
00:06:37 Peut-être un petit mot sur cette autoroute de la discorde,
00:06:41 Philippe Guibert.
00:06:42 Alors, sans être de la région,
00:06:44 quand on écoute les deux parties, les pour et les contre,
00:06:46 c'est vrai que les arguments se valent en quelque sorte aujourd'hui.
00:06:49 - Oui, les arguments se valent.
00:06:51 Enfin, il me semble qu'il y a des arguments
00:06:52 qui sont plus audibles que d'autres.
00:06:54 - Ça dépend.
00:06:55 - C'est-à-dire que ce sont des projets
00:06:58 qui datent d'une vingtaine d'années, voire plus,
00:07:01 où on a conçu des autoroutes il y a 25 ans.
00:07:04 Aujourd'hui, les adversaires du projet disent
00:07:08 d'élargir la route nationale qui existe serait moins dérangeant.
00:07:14 On pourrait ajouter que de concevoir des liaisons ferroviaires
00:07:18 un peu régulières entre la région qui a besoin d'être désenclavée
00:07:22 et puis la métropole toulousaine ne serait pas forcément idéaux.
00:07:25 Et donc, on comprend moins la logique.
00:07:27 - La logique, par exemple, quand on a les consultations...
00:07:30 - Je termine juste mon propos.
00:07:32 De construire des autoroutes à 17 euros l'aller-retour.
00:07:35 - Oui, mais quand vous avez 75% de la population locale
00:07:39 qui est favorable à la construction de l'autoroute,
00:07:41 vous répondez quoi ?
00:07:42 Est-ce que c'est la loi du peuple, en quelque sorte,
00:07:46 si la population locale est favorable
00:07:48 ou est-ce qu'aujourd'hui, il faut considérer
00:07:51 que c'était plus pertinent d'améliorer cette route nationale
00:07:56 avec la population locale ?
00:07:57 - La population locale est favorable à un désenclavement.
00:08:00 Après, les modalités sont indéfinies.
00:08:02 - Est-ce qu'on a dit à la population
00:08:03 que ce serait plus d'un euro le kilomètre ?
00:08:06 Parce que c'est ça le vrai problème,
00:08:07 c'est qu'aujourd'hui, il va y avoir des sociétés privées
00:08:09 qui vont se servir sur le dos des automobilistes.
00:08:12 On a vécu le scandale des autoroutes,
00:08:13 et ce n'est pas fini d'ailleurs.
00:08:15 Des dizaines de milliards ont été volés aux Français
00:08:17 pour nourrir des actionnaires par les dividendes,
00:08:20 avec franchement une infrastructure
00:08:22 qu'on a volée à nos compatriotes.
00:08:24 Là, est-ce qu'on va avoir la même chose ?
00:08:26 12 km, 17 euros.
00:08:28 Vous vous rendez compte avec le coût de l'essence,
00:08:31 avec les taxes qui, aujourd'hui, asphyxient les automobilistes ?
00:08:33 On leur dit que pour gagner quelques minutes,
00:08:35 vous allez payer très cher.
00:08:36 Alors, si les gens ont voté pour Vox Populi, Vox DI,
00:08:40 vous savez, nous, on est très enclin à demander
00:08:43 leur avis aux gens par référendum.
00:08:45 Mais honnêtement, j'ai le cas dans ma région.
00:08:48 Une autoroute qui va à Tenterre-Bis qui va contourner une ville,
00:08:51 les gens, pour gagner 4 minutes, 4 minutes,
00:08:53 vont payer 4 euros le matin et 4 euros le soir.
00:08:55 Et bien, ils continueront à prendre les routes gratuites
00:08:57 et passeront à travers les villes.
00:08:58 Et donc, il est possible que le remède soit pire que le mal.
00:09:00 J'espère que tout a été bien étudié.
00:09:02 Malheureusement, on voit que souvent,
00:09:03 dans ces projets d'autoroutes,
00:09:05 c'est fait en dépit du bon sens et ça coûte un bras.
00:09:07 - Gauthier Lebray.
00:09:08 - Il y a quand même une grande différence avec Sainte-Soline,
00:09:09 c'est que la manifestation est ici autorisée.
00:09:12 - Vous avez entièrement raison.
00:09:13 - Pour les députés de la NUPES qui y sont,
00:09:15 pour une fois, ils participent à une manifestation autorisée.
00:09:18 Contrairement à Sainte-Soline, il y a une autre différence.
00:09:20 Les agriculteurs du coin soutiennent, pour certains, la mobilisation
00:09:24 puisqu'il y a une partie des agriculteurs qui va être expropriée
00:09:27 et qui va perdre une partie de leurs terres
00:09:30 quand ils sont traversés par cette fameuse autoroute A69.
00:09:33 Donc, il y a quand même de vraies différences par rapport à Sainte-Soline.
00:09:37 En plus, effectivement, on a parlé du dispositif policier
00:09:39 qui n'a rien à voir.
00:09:40 - Avec 800 membres de la gendarmerie présentes sur place,
00:09:45 vous avez parlé de ces élus.
00:09:46 Il y avait notamment Sandrine Rousseau qui est présente.
00:09:49 On va l'entendre.
00:09:49 Sandrine Rousseau qui tient un peu au prou le discours
00:09:52 que le Rassemblement national et Laurent Jacob-Elié.
00:09:55 Bonjour Sandrine Rousseau.
00:09:56 - Je suis ici pour soutenir l'opposition à l'A69
00:10:01 parce que c'est un projet qui date des années 90,
00:10:05 qui pense le territoire et l'aménagement du territoire
00:10:07 uniquement avec la voiture et les autoroutes.
00:10:11 Et en fait, ça, ce n'est plus possible.
00:10:12 On est dans un anéantissement de la biodiversité.
00:10:15 Un anéantissement.
00:10:16 On est dans un réchauffement climatique hors de contrôle.
00:10:19 Qu'est-ce qu'on va faire des routes là, en fait ?
00:10:20 Vraiment.
00:10:21 Et en plus, il y en a déjà une.
00:10:22 Donc je veux dire, il n'y a vraiment pas besoin
00:10:23 d'avoir une autoroute en plus.
00:10:25 - Autre déclaration et cette fois-ci d'une personne
00:10:27 qui est pour le projet de construction.
00:10:29 - Il y en a ?
00:10:30 - Bien sûr qu'il y en a.
00:10:30 75% des personnes qui avaient été sondées sont favorables.
00:10:34 Et puis, il faut quand même rappeler que sur ces 30 années
00:10:36 de réflexion autour de la construction de l'autoroute,
00:10:38 il y a eu des dizaines et des dizaines d'audits
00:10:40 de comptes de réunions publiques qui ont été organisés.
00:10:44 Écoutons cet individu.
00:10:46 - Non, ce n'est pas 15 minutes.
00:10:48 Ce n'est pas 15 minutes.
00:10:49 On ne peut pas le voir ou l'analyser que comme ça.
00:10:52 Dans le domaine de l'écologie également,
00:10:54 moi, effectivement, c'est un sujet qui est très sensible dans le Tarn.
00:10:57 On n'est pas à Paris.
00:10:59 Le Tarn, c'est l'environnement, c'est la nature
00:11:02 et on est très proche de notre environnement.
00:11:05 Ceci étant dit, aujourd'hui, on a passé toutes les étapes.
00:11:08 Le projet, il est là.
00:11:09 Ce n'est pas le problème de savoir si on est pour,
00:11:11 si on est contre désormais.
00:11:13 Je crois qu'au bout d'un moment, on ne peut pas faire le lit des minorités.
00:11:17 C'est-à-dire qu'il y a une majorité qui l'emporte.
00:11:19 On a un outil.
00:11:20 Maintenant, il faut être intelligent et les sud-tarnés le sont.
00:11:24 Ils défendront leur territoire et je pense qu'on aura une part belle
00:11:27 faite à la nature et à l'environnement.
00:11:29 - Gabriel Cluzel, on répond quoi à cet homme qui dit
00:11:32 finalement la majorité a déjà répondu
00:11:35 et répondu favorablement à la construction de l'autoroute.
00:11:37 Il y a une minorité très bruyante et très active qui réagit actuellement.
00:11:42 Donc, finalement, qui doit décider aujourd'hui ?
00:11:44 - C'est vrai que spontanément, on entend vos arguments.
00:11:47 On entend ceux de Gauthier Lebray quand on lit qu'il y a des agriculteurs
00:11:50 qui sont là depuis des générations et des générations
00:11:52 qui vont se retrouver au moins pour partie expropriée
00:11:56 et qu'on pense à l'installation des autoroutes dans notre pays.
00:12:02 On n'a pas très envie d'être favorable à ce projet.
00:12:04 Maintenant, encore une fois, il faut faire attention
00:12:06 parce que quand je vois Sandrine Rousseau s'exprimer
00:12:08 et que 75% des locaux, eux, votent, semble-t-il, pour le désenclavement,
00:12:16 moi, je ne me sens pas autorisée à donner un avis
00:12:21 en tant que francilienne sur cette autoroute.
00:12:26 Vous avez raison de dire que ça n'a rien à voir avec Sainte-Soline,
00:12:30 cette manifestation, sauf sur un point, c'est qu'on sait aujourd'hui
00:12:33 que l'ultra-gauche a l'habitude de faire le coucou, le parasite,
00:12:37 donc d'aller gangréner une cause qui peut être juste a priori.
00:12:42 Là, encore une fois, moi, je ne trancherai pas
00:12:44 parce que je trouve qu'il y a des arguments pertinents des deux côtés.
00:12:46 Je n'ai pas le dossier dans les mains.
00:12:48 Et la crainte, et c'est pour ça sans doute que le gouvernement
00:12:52 a, de l'avis de certains, vraiment surréagi en envoyant tant de policiers,
00:12:56 eh bien, il y a cette crainte que l'ultra-gauche gangrène les projets.
00:12:59 On peut la comprendre, la surréaction.
00:13:01 Et c'est vrai que quand je vois des slogans anticapitalistes,
00:13:06 c'est peut-être ça aussi la clé.
00:13:10 C'est un peu compliqué.
00:13:11 Non, mais ce qui est intéressant au-delà du sujet sur la construction de l'autoroute,
00:13:15 c'est sur l'idée de quelle écologie on veut pour l'avenir.
00:13:19 Est-ce que la construction, l'évolution de nos transports, de nos routes
00:13:23 est liée à l'écologie ?
00:13:24 Et par écologie, on pense souvent à cette écologie radicale
00:13:27 qui pense obligatoirement à des croissances
00:13:29 pour que notre planète puisse survivre en quelque sorte.
00:13:32 L'écologie ne peut pas se faire contre les hommes.
00:13:34 Les hommes, avec un grand âge, les êtres humains,
00:13:36 c'est une espèce animale qui fait partie de notre planète aussi.
00:13:40 Pour désenclaver un territoire, une route peut être utile.
00:13:43 Là, la question, c'est le prix de cette autoroute.
00:13:45 Donc c'est une question qui est en dehors de l'écologie.
00:13:47 Mais il va être compliqué d'expliquer à certains Français qui vivent en zone rurale
00:13:51 qu'il n'y a pas de train ou qu'on a fermé des gares,
00:13:53 qu'il n'y a pas de service de car et qu'en plus, ils ne pourront pas prendre leur voiture.
00:13:56 Au bout d'un moment, il n'y a pas de citoyens de seconde zone à cause de l'écologie.
00:13:59 Et donc, c'est une écologie inhumaine, une écologie castratrice
00:14:02 qu'incarne Sandrine Rousseau.
00:14:04 Là, il n'y a pas que ce problème-là.
00:14:05 Il y a le problème qu'une route existe déjà et qu'on va faire payer 17 euros à des gens.
00:14:09 Et on va créer une autre forme de séparatisme entre ceux qui peuvent payer et ceux qui ne peuvent pas payer.
00:14:14 Parce qu'il faut dire aux téléspectateurs, Karim Zeribi,
00:14:16 que si construction d'autoroutes il y a, c'est une entreprise privée qui va la construire.
00:14:21 Alors que si on améliorait la nationale ou la départementale, là c'était à l'État de payer.
00:14:29 Et finalement, c'est un des arguments contre cette construction d'autoroutes.
00:14:34 Karim Zeribi, vous en pensez quoi ?
00:14:35 Écoutez, moi, au demeurant, quand les enjeux écologiques convergent avec la question du pouvoir d'achat,
00:14:41 et il me semble que c'est un peu le cas vu le prix de cette autoroute,
00:14:44 je serai plutôt en défaveur de la construction de cette autoroute.
00:14:49 Pour autant, comme je suis un démocrate, quand il y a 75% de nos compatriotes qui se sont prononcés en faveur,
00:14:55 je me plie à la majorité.
00:14:57 On ne peut pas avoir raison en permanence et subir, j'allais dire, une forme de dicta des minorités.
00:15:03 Il y a des arguments pour, il y a des arguments contre.
00:15:06 Les habitants ont voté, et je pense qu'ils ont voté en conscience,
00:15:10 avec les arguments en faveur et en défaveur de cette autoroute.
00:15:13 Ils se sont prononcés, il faut respecter ce choix.
00:15:15 En tous les cas, je ne pense pas qu'on puisse faire un procès en surreprésentation des forces de l'ordre.
00:15:21 Aujourd'hui, j'ai pu entendre ça, notamment cet après-midi,
00:15:24 parce qu'il y a eu la situation cauchemardesque à Saint-Sauline,
00:15:29 et que gouverner, c'est prévoir, l'anticipation plutôt que d'être pris par surprise,
00:15:34 et d'avoir plus de 100 à 200 éléments radicaux présents.
00:15:37 On n'aurait pas entendu s'il y avait des débordements et pas suffisamment de gendarmes sur place.
00:15:41 Philippe, très rapidement, parce que vraiment, je veux qu'on avance, on a plein de sujets.
00:15:44 Il y a un point commun avec Saint-Sauline, c'est que ce sont des projets qui ont été conçus il y a 25 ans.
00:15:48 Ce n'est pas conçu il y a 25 ans, ça fait 30 ans que c'est réfléchi.
00:15:51 Conçu il y a 25 ans, c'est une mauvaise interprétation, Philippe.
00:15:55 À un moment où la question du réchauffement climatique, de l'artificialisation des sols,
00:15:59 des nappes frais à Tica à Saint-Sauline, ne se posait pas du tout dans les mêmes termes qu'aujourd'hui.
00:16:03 Mais ce vote a eu lieu il y a 30 ans, ou là, Philippe ?
00:16:06 Il serait temps peut-être d'intégrer, si je peux juste terminer ma phrase.
00:16:09 Ah oui, mais ce n'est pas vrai ce que vous dites, pardonnez-moi.
00:16:11 Bah si, c'est vrai.
00:16:12 Bah non, ça a été réfléchi depuis 30 ans, et ce n'est pas il y a 30 ans qu'on s'est dit, on va construire une autoroute.
00:16:16 Il y a eu ce projet qui a été lancé il y a 30 ans, mais pendant 30 années, il y a eu des réflexions.
00:16:21 En 2019, Jean Castex a considéré que la construction de cette autoroute était un enjeu prioritaire.
00:16:27 En 2019, donc ce n'est pas il y a 30 ans.
00:16:29 Et les gens se sont rendus au CK en…
00:16:31 Je vais re-regarder, mais je crois que c'était il y a quelques années.
00:16:33 Et donc, si je peux me permettre…
00:16:34 Mais permettez-vous, bien sûr.
00:16:35 On peut quand même intégrer à ces projets le réchauffement climatique,
00:16:39 l'artificialisation des sols pour construire une autoroute,
00:16:44 à un impact environnemental qui est beaucoup plus important qu'un aménagement d'une route départementale ou qu'une lésion ferroviaire.
00:16:50 C'est quand même des éléments qui seraient temps qu'on prenne en compte.
00:16:53 Comme la Saint-Sauline, la question du pompage des nappes phréatiques,
00:16:56 je suis désolé, mais le faire en 2023 est quand même hautement discutable.
00:17:02 Je vous donnerai la date du sondage dans un instant, mais je veux qu'on avance.
00:17:06 C'était un sondage ou un référendum ?
00:17:07 Sondage, je l'ai dit.
00:17:08 Sondage au DOCSA.
00:17:09 Je suis dessus.
00:17:10 C'était pas un référendum.
00:17:11 C'était la volonté de désenclaver ou de construire une autoroute ?
00:17:14 Écoutez, je vous donnerai l'exactitude de la question dans un instant,
00:17:19 mais sauf que comme je veux qu'on avance et on est avec un invité surprise en quelque sorte,
00:17:25 et je voulais qu'on commence avec ça, Pönchein, ce samedi,
00:17:29 parce que c'est la star de tous les déplacements du président de la République depuis maintenant une semaine.
00:17:34 Elle fait même plus de bruit.
00:17:35 Ah ben on le voit derrière.
00:17:36 Ben d'accord, j'ai été spoilé.
00:17:37 Les casseroles, bien sûr, les casseroles.
00:17:39 Et pourquoi je vous dis les casseroles ?
00:17:41 Parce que ça ne plaît pas du tout aux chefs de l'État.
00:17:43 Il y a d'ailleurs quelques petites phrases très désobligeantes à l'égard des magnifiques restaurants.
00:17:47 Oui, les casseroles, c'est comme les oeufs, c'est pour faire la cuisine.
00:17:49 Oui, ben écoutez, je ne sais pas si vous connaissez l'entreprise française Christelle,
00:17:53 qui est une entreprise haut de gamme.
00:17:55 Alors je vais donner d'autres marques, parce qu'il y a pépins, il y a de graines, il y a de buillères.
00:17:59 Et on est avec l'un des dirigeants de cette entreprise,
00:18:02 qui a répondu avec humour au président de la République,
00:18:04 et je voulais vraiment saluer ce trait d'humour.
00:18:07 Voilà ce qu'il dit, ce ne sont pas les casseroles qui vont faire avancer la France.
00:18:11 Monsieur le Président, chez Christelle, nous fabriquons des casseroles qui vont avancer la France.
00:18:15 Entreprise du patrimoine vivant, avec des collections Inox certifiées, Origine France garantie.
00:18:21 Merci d'être avec nous, Damien Daudan, vous êtes directeur adjoint de Christelle.
00:18:24 Je répète, plusieurs marques, parce que, attention, téfales, de graines, de buillères.
00:18:28 Sur les pics du président de la République, sur les casseroles,
00:18:32 je cite, on peut relâcher massivement l'industrie des casseroles, qu'on ne produit pas assez.
00:18:36 Les casseroles ne feront pas avancer la France.
00:18:38 Elles vous ont choquées, ces petites phrases, ou pas ?
00:18:41 Ce qui m'a choqué, c'est effectivement, les casseroles ne feront pas avancer la France.
00:18:45 Quand on est fabricant comme nous, quand on fabrique en France,
00:18:49 on se bat tous les jours, justement, pour participer à l'économie locale et nationale.
00:18:55 Forcément, c'est choquant au départ, surtout quand c'est sorti comme ça de ce contexte.
00:19:00 Je ne vais pas faire de polémiques, la situation est suffisamment délicate.
00:19:04 Mais moi, j'ai réagi sur le fait que les casseroles ne font pas avancer la France.
00:19:10 Juste ces termes-là, effectivement, nous, les fabricants,
00:19:13 on est vraiment très engagés et dans la fabrication française et dans l'environnement.
00:19:20 On est engagés aussi dans tout ce qui est social, sociétal.
00:19:24 Nous sommes entreprise à mission depuis l'année dernière.
00:19:27 On a été audité, ce qui est assez rare dans les entreprises à mission.
00:19:30 Et c'est pour ça que je me suis permis, effectivement, le clin d'œil de dire
00:19:35 « Bah si, les casseroles font aussi avancer la France ».
00:19:38 On pense toujours que l'économie française est tractée par les grands groupes du CAC 40.
00:19:43 Mais non, elles sont aussi tractées, et pour beaucoup, par les PME et les ETI
00:19:49 et toutes les petites entreprises qui se battent pour fabriquer et pour créer des emplois en France.
00:19:54 Damien Donan, vous avez combien d'employés dans votre entreprise ?
00:19:59 Alors, on est une centaine entre les productifs, les administratifs et les élections.
00:20:05 Et j'imagine que pendant cette séquence de la réforme des retraites,
00:20:08 vous avez évidemment débattu avec vos employés.
00:20:10 Ils en pensent quoi aujourd'hui de cette réforme et du passage à 64 ans ?
00:20:16 Je pense que chez nous, c'est la même chose, effectivement, que les réactions nationales.
00:20:22 On a une incompréhension globale.
00:20:25 Maintenant, c'est vrai que c'est difficile à expliquer.
00:20:29 C'est surtout la manière, je pense, dont les choses ont été amenées qui est difficile à comprendre.
00:20:35 Je pense qu'il y a un petit problème de communication au départ.
00:20:39 Eh bien, écoutez, voilà, on voulait faire cette petite parenthèse et vous avoir.
00:20:42 Peut-être dire aux téléspectateurs qui veulent manifester, faire du bruit avec des casseroles,
00:20:46 prenez des casseroles françaises.
00:20:48 Alors, faites attention parce que les casseroles Castel, si vous regardez les prix, ça coûte quand même assez cher.
00:20:53 Et certaines ont été saisies, je vous rappelle, lors du deuxième déplacement d'Emmanuel Macron.
00:20:57 Il y a eu un qui propose.
00:20:58 Dispositif sonore portatif arrêté préfectoral du préfet sur zone.
00:21:04 Et certaines casseroles ont été saisies et Gérald Darmanin a dit, a répondu,
00:21:08 que c'était de l'excès de zèle de la part des policiers et des gendarmes sur place.
00:21:12 C'est vraiment un objet piégé pour le gouvernement parce que c'est devenu un objet symbolique
00:21:19 qui véhicule beaucoup d'expressions populaires, diverses et variées, traîner des casseroles.
00:21:24 C'est une tradition française très ancienne.
00:21:26 Qu'on peut réutiliser à long vie pour le gouvernement.
00:21:29 Là, je voyais les gens se moquer des surréactions dans ce domaine.
00:21:33 Je vous cite simplement une petite remarque sur les réseaux sociaux qui m'a fait rire.
00:21:38 Un monsieur qui disait "je suis sous le choc, j'étais en train de faire tranquillement le déjeuner
00:21:43 et je découvre que ma femme, que je croyais connaître, avait caché un arsenal terroriste dans le placard".
00:21:47 C'est vrai que de ce fait, ça va être compliqué à contrer.
00:21:51 Ça risque de devenir un objet, une sorte de métonyme, comme le gilet jaune.
00:21:58 Parce que c'est populaire, enfin comment dirais-je, c'est prosaïque, c'est ordinaire, c'est la vie de tous les jours.
00:22:03 A force de multiplier ces petites phrases d'Emmanuel Macron,
00:22:08 c'est peut-être lui qui est en train de faire de la casserole un symbole.
00:22:12 Le capitaine Haddock avait son sparadrap, Emmanuel Macron aura ses casseroles qui le poursuivront pendant le reste de son quinquennat.
00:22:18 En fait, c'est devenu le symbole de l'expression des Français qu'il ne veut pas entendre.
00:22:22 Il n'a pas voulu les entendre à travers les députés à l'Assemblée Nationale, il n'a pas voulu les entendre à travers les syndicats,
00:22:26 il n'a pas voulu les entendre à travers les élections législatives.
00:22:29 Alors les Français se rappellent à lui "vous ne nous écoutez pas, vous ne nous entendez pas, on est là".
00:22:33 Et il tape sur les casseroles. Alors on aurait préféré évidemment que le dialogue se fasse autrement,
00:22:36 mais le président de la République ne l'a pas voulu. C'est lui qui est à l'origine de ça, au final.
00:22:40 - Carine ? - Je pense que le président, à travers cette petite phrase, démontre une nouvelle fois que c'est plutôt le président des entreprises du CAC 40.
00:22:48 Parce que s'il connaissait ses fondamentaux, il serait peut-être renseigné sur le fait qu'on a énormément de PME qui sont dans l'activité de la casserole,
00:22:58 qui sont créatrices d'emplois, créatrices de richesses. Et d'ailleurs c'est le cœur de notre économie, nos PME.
00:23:03 Il faut savoir que sur les 3 millions d'entreprises, on a plus de 2 900 000 entreprises qui sont des petites et moyennes entreprises.
00:23:09 C'est le tissu économique français. Donc il ne faut pas les dénigrer ceux-là.
00:23:12 - Bon, la publicité, non. - J'ajoute. - Ne vous inquiétez pas parce qu'on est obligés de partir en débat.
00:23:17 - J'ai une réponse à la question sur le sondage. - J'allais la donner. Vous avez la date ? - Février-Mars.
00:23:20 - Février-Mars. Moi j'ai la question. Mais c'est pour vous. - Mais pour vous, on ne revient pas par sondage.
00:23:25 - Vous vouliez la question. - On ne revient pas par référendum. - Vous vouliez la question.
00:23:28 Et c'est important d'avoir effectivement "Êtes-vous favorables ?" - Notre-Dame-des-Landes, il n'avait pas été respecté.
00:23:32 - La question c'était "Êtes-vous favorables ou opposés à la construction de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres ?"
00:23:40 - Donc il n'y a pas d'ambiguïté. - 25% opposés, 75% favorables.
00:23:46 - Il n'est pas fait référence au prix. - On aurait pu faire un référendum qu'à son âge.
00:23:50 - La publicité. - J'ajoute que les casseroles c'est le référendum.
00:23:53 - C'est faux ce que vous dites. Vous n'étiez pas d'accord avec le référendum.
00:23:56 - Si le sondage avait pu être à Philippe Guybert... - Attendez, s'il vous plaît Gauthier, concernant la statue à Saint-Michel, j'ai le souvenir que...
00:24:03 - Ah mais là c'est une question de respect de la loi. - Ah d'accord.
00:24:06 - Vous savez, il n'y a pas une loi pour l'Essad de Lonne, la statue à Saint-Michel.
00:24:10 - Il n'y a pas une loi pour celle d'Essad de Lonne, une autre pour la Référendum.
00:24:13 - Non mais vous dites que vous préférez les statues... les référendums.
00:24:17 - D'où la loi doit être respectée, cher Elliot. - D'accord.
00:24:20 - Vous avez une préférence pour le référendum à géométrie variable.
00:24:24 - Bah quand le référendum respecte la loi, je préfère, oui.
00:24:27 - Je vais tenter de comprendre ça pendant la publicité, restez avec nous.
00:24:30 - Les casseroles c'est 18h30.
00:24:32 - 17h30 sur CNews, le point sur l'information, Michael DeSantos, et puis ensuite on va parler de Menton.
00:24:39 Pourquoi Menton ? Parce qu'une députée des Alpes-Maritimes, Sol Naller, elle craint que Menton devienne Calais.
00:24:45 Et évidemment, il est question d'immigration. Le point sur l'info.
00:24:52 La joggeuse disparue hier à Adenmartha en Goel en Seine-et-Marne après son footing a été retrouvée vivante dans la marne.
00:24:58 Selon le procureur de Meaux, elle a été géolocalisée grâce à un téléphone portable.
00:25:02 La jeune femme de 20 ans était partie volontairement avec son ex-petite amie et se trouve en bonne santé.
00:25:07 Elle pensait que l'important dispositif de recherche allait être levé.
00:25:11 Trois personnes seront jugées en septembre prochain pour outrage à Emmanuel Macron.
00:25:15 Deux hommes et une femme avaient fait des doigts d'honneur et insulté le président de la République
00:25:19 lors de sa visite mercredi dernier à Celesta. Ces individus n'ont aucun casier judiciaire.
00:25:24 Et puis, quatre adolescents dans un état grave après un accident de la route.
00:25:28 Le choc a eu lieu à hauteur de Saint-Maximin, la Saint-Baume, dans le Var.
00:25:32 Selon nos informations, le chauffeur du minibus qui transportait huit jeunes à un tournoi de football a percuté un poids lourd après s'être assoupi.
00:25:39 Merci pour le point sur l'information.
00:25:42 Je le disais donc, elle a eu une situation migratoire sous haute tension dans les Alpes-Maritimes.
00:25:46 Selon le Figaro, vous avez 1202, très précisément, mineurs non accompagnés qui ont été pris en charge dans le département des Alpes-Maritimes depuis le début de l'année.
00:25:55 Les structures sont saturées à tel point qu'un gymnase a été réquisitionné à Menton.
00:26:00 Menton, ça se situe vraiment à la frontière entre la France et l'Italie.
00:26:05 La députée Alexandra Masson, qui est députée du Rassemblement National, est vent debout contre cette réquisition.
00:26:11 Elle a énormément réagi sur les réseaux sociaux cette semaine et elle ne veut pas que Menton devienne le prochain Calais.
00:26:18 On va voir cette petite séquence d'Alexandra Masson, qui est donc la députée des Alpes-Maritimes.
00:26:22 Il est 18h. Je viens, après plusieurs heures de discussion avec la préfecture des Alpes-Maritimes et le conseil départemental,
00:26:32 d'enfin pouvoir rentrer dans ce centre de mineurs isolé qui a été réquisitionné par la préfecture des Alpes-Maritimes.
00:26:40 J'ai donc pu constater qu'à l'intérieur, il avait été installé plus d'une centaine de lits pour recevoir des mineurs isolés.
00:26:47 À l'instant où je vous parle, il y en a 51 à peu près à l'intérieur et certainement d'autres sont attendus dans les heures et dans les jours qui arrivent.
00:26:55 Je demande à nouveau, évidemment au vu de ce que je viens de constater, que des tests soient faits parce qu'il me semble qu'à l'intérieur,
00:27:04 il n'y a pas que des mineurs isolés, il y a clairement des majeurs.
00:27:07 Voilà pour cette déclaration, cette semaine publiée sur les réseaux sociaux. On a besoin de plus de précision avec vous, peut-être Laurent Jacobelli.
00:27:14 Je rappelle que c'est votre collègue. Vous êtes député Rassemblement National de la Moselle. Elle, c'est les Alpes-Maritimes.
00:27:21 Quelle est la situation actuellement à Menton et non à Calais ?
00:27:25 En fait, le nombre de migrants qui traversent la frontière entre la France et l'Italie a augmenté de manière très conséquente depuis le début de l'année.
00:27:31 Le département n'est plus à même d'héberger les mineurs isolés. Ils ont loué des hôtels et puis maintenant il n'y a plus de place.
00:27:37 Alors ils réquisitionnent des gymnases sans demander l'avis à la population, comme c'est le cas par exemple à Menton.
00:27:44 Et il faut bien savoir qu'un mineur isolé qui est logé, qui est hébergé, est libre. C'est-à-dire qu'il peut après déambuler dans les rues.
00:27:50 Et ce qui se passe dans les rues de Menton aujourd'hui, c'est que vous avez des jeunes à gare qui déambulent alors que c'était une ville plutôt calme et plutôt paisible.
00:27:58 Plus rien n'est sous contrôle. C'est bien le problème de l'immigration à la frontière italienne.
00:28:02 Et pourquoi est-ce que la députée Alexandra Masson compare à Calais ?
00:28:06 C'est parce que ceux qui sont à Calais n'ont pas forcément décidé d'aller à Calais. Ils sont là parce qu'ils veulent aller en Angleterre.
00:28:10 Et bien ceux qui demain vont être dans les Alpes-Maritimes, c'est parce que les autres départements ne veulent pas les accueillir.
00:28:14 Et les Alpes-Maritimes craquent de partout. Donc il est temps de contrôler la frontière et de faire ces tests osseux.
00:28:20 Et ceux qui refusent le test osseux, il faut partir du principe qu'ils sont majeurs et les renvoyer.
00:28:24 C'est une proposition de loi que nous faisons parce que la situation est en train de craquer.
00:28:29 1200, c'est à peu près le montant en trois mois de ce qu'il y a eu l'année dernière, en un an.
00:28:34 Donc vous voyez, les chiffres explosent de tous les côtés. La situation n'est plus tenable.
00:28:38 Et quand on voit ce qui se passe dans certaines métropoles, comme à Paris par exemple,
00:28:41 les mineurs isolés sont souvent attrapés par des mafias qui se servent d'eux pour faire toutes sortes de trafics
00:28:47 parce que comme ils sont mineurs, ils ne risquent pratiquement rien.
00:28:50 Ils sont relâchés à chaque fois.
00:28:52 Et quand on parle de la justice, ils sont relâchés.
00:28:54 Et donc il y a derrière un esclavagisme, une forme d'exploitation humaine.
00:28:57 Et donc tous ceux qui veulent se draper dans les vêtements de l'humanitaire, de l'humanisme,
00:29:03 finalement font fausse route ou nous mentent.
00:29:06 La situation, elle est grave pour tout le monde.
00:29:08 Pour les citoyens des Alpes-Maritimes qui vont vivre une situation difficile et de l'insécurité,
00:29:12 et pour ces jeunes qui clairement n'auront pas d'avenir, si ce n'est d'îler, ce qui n'est franchement ce qu'on souhaite à personne.
00:29:17 On comprend donc qu'ils sont accueillis dans des conditions quand même assez extrêmes.
00:29:22 Un gymnase, on est loin finalement de l'accueil paisible qui permettrait une intégration,
00:29:30 qui permettrait une assimilation.
00:29:32 Philippe Liber, je vous vois haucher de la tête.
00:29:34 Vous êtes d'accord avec Laurent Jacobelli sur cette situation à Menton ?
00:29:37 Il faut la remettre dans son contexte,
00:29:39 qui est qu'en Italie, il y a une augmentation de l'immigration.
00:29:44 Une explosion.
00:29:45 Une explosion de l'immigration clandestine,
00:29:47 qui est liée entre autres, pas seulement, mais entre autres,
00:29:50 à la situation catastrophique qui existe en Tunisie,
00:29:55 et qui fait que les départs se multiplient,
00:29:57 et que c'est la Sicile qui est en face et qui reçoit les migrants.
00:30:01 Et donc la situation à Menton me semble une conséquence indirecte de cette situation entre la Tunisie et l'Italie.
00:30:08 Sur les mineurs isolés, je suis complètement d'accord avec vous.
00:30:11 C'est quelque chose qu'on constate, y compris à Paris, effectivement.
00:30:14 Sur le fait que ces mineurs isolés, qui ne sont pas toujours mineurs,
00:30:17 se retrouvent "embauchés", si je mets plein de guillemets à "embaucher",
00:30:22 dans des trafics, notamment de drogue, mais pas seulement,
00:30:26 dans la mesure où effectivement leur situation de mineur isolé
00:30:30 leur permet d'être plus protégés par rapport aux actions de la police ou de la justice.
00:30:35 On est avec M. Bartocetti, qui est responsable syndical et porte-parole unité SGP Sud.
00:30:42 Vous connaissez très bien la situation, finalement, dans cette région-là,
00:30:48 et notamment sur ces flux migratoires qu'on a du mal à protéger,
00:30:54 ces frontières qu'on a du mal à sécuriser.
00:30:56 Et malheureusement, alors on vous voit très mal Bruno Bartocetti,
00:31:00 j'espère que la connexion est correcte, et puis ensuite on partira à Vendîne.
00:31:03 Mais sur ces flux migratoires qui sont très importants du côté de Menton,
00:31:08 et les élus qui appellent à ce que les forces de l'ordre arrivent en nombre,
00:31:13 comment on peut y répondre à cela ?
00:31:15 Oui, bonjour, je suis désolé pour la qualité de l'image.
00:31:19 Oui, effectivement, au niveau du travail par lui-même,
00:31:23 sans revenir sur les difficultés qu'on peut rencontrer,
00:31:26 et à travers ce que vous avez développé,
00:31:29 nous devons nous assurer déjà notre présence dans les centres de rétention administratif.
00:31:34 Donc déjà, les effectifs sont amenés à répondre à ces attentes,
00:31:39 et donc vous comprenez bien que pour travailler à la frontière,
00:31:41 que ce soit pour les trains, les péages, les autoroutes,
00:31:45 et le sol à la frontière italienne,
00:31:48 il faudrait de façon pérenne, mais vraiment entre ces attentes,
00:31:52 il faudrait des effectifs supplémentaires,
00:31:54 et je dis bien que c'est un minimum qu'on devrait avoir pour travailler.
00:31:57 Et là, aujourd'hui, dans ces conditions, on ne peut pas répondre à ces attentes.
00:32:01 On est vraiment débordé par ce phénomène-là.
00:32:04 Malheureusement, la connexion est vraiment compliquée, Bruno Bartocchetti.
00:32:08 On va essayer de vous reprendre dans quelques instants,
00:32:10 et ça nous permet de faire la transition et de retourner sur le terrain,
00:32:14 puisqu'il commence à y avoir du monde à Vendine,
00:32:17 avec cette autoroute de la discorde.
00:32:20 Je vous donne les derniers chiffres.
00:32:22 8200 personnes qui seraient mobilisées pour cette manifestation
00:32:27 entre Toulouse et Castres, 4500 selon la préfecture.
00:32:31 On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:32:32 Merci d'être avec nous, Thomas.
00:32:33 Vous êtes l'un de nos envoyés spéciaux sur place,
00:32:36 avec cette manifestation qui se poursuit pour l'instant dans le calme, Thomas.
00:32:41 Oui, tout à fait. Manifestation pacifique et familiale.
00:32:46 Finalement, comme l'avaient promis les organisateurs de l'événement,
00:32:49 qui, je vous le rappelle, ont eu des échanges avec la préfecture,
00:32:52 au point même que cette manifestation a été déclarée.
00:32:54 Ce trajet de 10 kilomètres qui s'est donc arrêté quelques instants
00:32:57 avec cette course de bolides que vous avez peut-être pu voir sur nos images.
00:33:01 Maintenant, nous sommes repartis, toujours sur cette fameuse N126,
00:33:05 à destination du campement où sont installés les manifestants.
00:33:09 Manifestation qui se déroule dans le calme,
00:33:11 avec beaucoup d'organisations syndicales, politiques, qui sont rassemblées ici.
00:33:16 Pas de débordement pour le moment.
00:33:18 On sait que les autorités se tiennent à bonne distance,
00:33:21 pour suivre l'évolution de la situation,
00:33:23 avec 800 gentarmes mobiles qui sont disposés.
00:33:26 Le préfet l'avait annoncé, si la manifestation se déroule bien,
00:33:29 ils se tiendront à bonne distance pour ne pas envenimer la situation.
00:33:33 Pour le moment, c'est ce qui se passe.
00:33:35 Vous avez l'habitude de couvrir les manifestations pour Cegnoz,
00:33:38 vous avez l'habitude du terrain, et notamment,
00:33:40 vous avez couvert à de nombreuses reprises les mobilisations des Gilets jaunes,
00:33:44 qui malheureusement ont parfois basculé dans l'ultra-violence,
00:33:46 avec des éléments radicaux.
00:33:48 Est-ce que sur le terrain, vous avez pu repérer,
00:33:50 on parle de 100 à 200 éléments radicaux,
00:33:53 est-ce que vous avez pu repérer des éléments perturbateurs ?
00:33:57 Oui absolument, Elliot.
00:34:01 La vérité de maintenant n'est pas forcément celle d'en dehors de 10 minutes.
00:34:04 Effectivement, au sein de cette manifestation,
00:34:06 il y a des personnes qui sont vêtues tout en noir,
00:34:08 qui se dissimulent le visage,
00:34:09 qui pour certaines d'entre elles, portent des casques.
00:34:12 Sans doute, ces personnes sont là pour en découdre.
00:34:14 Pour le moment, elles ne sont pas passées à l'action.
00:34:16 Il faut dire aussi qu'il n'y a pas réellement de choses à casser,
00:34:19 il n'y a pas de mobilier urbain à dégrader,
00:34:21 il n'y a pas non plus de force de l'ordre à affronter.
00:34:23 C'est peut-être une des raisons qui expliquent le fait
00:34:25 que cette manifestation se déroule dans le calme.
00:34:28 Mais évidemment, on va continuer à suivre la situation.
00:34:30 Tout à l'heure, pour tout vous dire,
00:34:31 j'ai vu un groupe d'une dizaine, quinzaine de personnes se rassembler,
00:34:34 des groupes habillés en noir, qui discutaient entre eux.
00:34:37 Est-ce qu'ils étaient en train de préparer une action ? On ne le sait pas.
00:34:39 On va suivre évidemment l'évolution de la situation.
00:34:41 On sait qu'il y a des points de tension qui ont été prévus par les forces de l'ordre,
00:34:45 en tout cas qui ont été identifiés par les forces de l'ordre.
00:34:47 On verra s'il y a un passage à l'acte de ces éléments radicaux
00:34:50 tels qu'ils avaient été présentés par les autorités.
00:34:52 Une toute dernière question, Thomas, parce que là aussi ça nous intéresse.
00:34:56 Vous avez dit que les forces de l'ordre sont à distance des manifestants.
00:35:03 800 forces de l'ordre, ce n'est pas rien tout de même.
00:35:06 Il y en avait 3 200 il y a un mois du côté de Seine-Solide.
00:35:10 Mais est-ce que là aussi vous voyez autour de vous le dispositif de sécurité ou pas ?
00:35:15 Non, alors il se fait très discret.
00:35:19 Mais Eliott, je vais vous interrompre maintenant,
00:35:20 parce que sur ces images, vous allez sans doute pouvoir le voir,
00:35:22 il y a en fait des personnes individues habillées en noir,
00:35:25 dont je vous parlais, qui sont en train de forcer une barrière,
00:35:28 justement pour probablement commettre des dégradations.
00:35:31 C'était justement un des endroits qui avait été identifié, je crois, par les autorités.
00:35:34 Vous avez donc des individus, une quinzaine de personnes, je crois,
00:35:37 qui sont en train de forcer les barrières pour pénétrer dans cet établissement.
00:35:42 Je vois qu'il y a des personnes qui sont postées sur cet établissement.
00:35:46 Et on voit que les gendarmes sont en train de se déployer également.
00:35:49 À l'instant, en direct, vous voyez ces images d'Antoine Durand.
00:35:52 Donc vous avez des personnes qui, encore une fois,
00:35:54 une quinzaine, une vingtaine, tout au plus.
00:35:57 Et sur la gauche, les gendarmes mobiles qui sont en train d'intervenir
00:35:59 pour arriver très vite.
00:36:01 La preuve que malgré leur discrétion,
00:36:03 les forces de l'ordre étaient présentes pour cette manifestation.
00:36:08 Alors vous voyez, la barrière a été cassée,
00:36:11 mais les individus sont partis, sont retournés sur la route.
00:36:14 Ils ont juste donc dégradé cette barrière.
00:36:16 Les forces de l'ordre sont dans les camions, en train de s'équiper,
00:36:19 mais ne vont pas forcément intervenir.
00:36:21 Juste cette barrière a été dégradée.
00:36:24 Voilà donc ce qu'on disait tout à l'heure.
00:36:26 La situation peut évoluer très vite.
00:36:28 Même si la situation était très calme pendant tout cet après-midi,
00:36:31 eh bien voilà, il suffit d'une dizaine, quinzaine de personnes
00:36:33 pour que les choses sont venimes.
00:36:35 Pour tout vous dire, la situation semble revenir un petit peu au calme.
00:36:38 Mais voilà, premier point de tension de l'après-midi ici, dans le tarn.
00:36:42 Les forces de l'ordre ont répondu très rapidement.
00:36:44 Les camions sont de nouveau en mouvement,
00:36:46 donc a priori, ils vont pas venir, justement, au contact des manifestants.
00:36:50 On suivra, c'est sans doute le groupe d'individus
00:36:52 dont je vous parlais tout à l'heure, qui sont habillés tout en noir,
00:36:54 qui se dissimulent le visage.
00:36:55 Sans doute, tout à l'heure, discutaient-ils pour préparer cette action, justement.
00:36:58 Finalement, ils ne sont pas rentrés dans ce bâtiment.
00:37:01 Les gendarmes mobiles sont en train de quitter les lieux également.
00:37:03 La manifestation poursuit son cours, mais encore une fois,
00:37:07 peut-être de nouveaux points de tension à attendre dans les minutes qui viennent.
00:37:11 Merci beaucoup, Thomas, pour ces précisions.
00:37:15 Alors évidemment, un mois après Sainte-Soline,
00:37:18 même si c'est un premier point de tension,
00:37:21 on est bien loin de ce qu'on a pu vivre il y a un mois.
00:37:23 Ce qui est intéressant, en revanche, c'est que vous avez, par exemple,
00:37:27 des moyens qui ont été déployés par les forces de l'ordre très importants.
00:37:30 Vous avez un hélicoptère qui est en train de survoler la zone.
00:37:32 La séquence est quand même intéressante.
00:37:35 Vous avez une quinzaine d'individus radicaux, vêtus de noir,
00:37:38 qui vont pour dégrader, finalement, du mobilier urbain,
00:37:43 ou en tous les cas, une barrière, forcer une barrière.
00:37:46 Et directement, vous avez les gendarmes qui interviennent.
00:37:50 Gauthier Lebrecht, vous vouliez réagir ?
00:37:51 Non, je sais qu'on a aussi des images qui devraient arriver
00:37:55 et on voit des feux qui commencent à être allumés,
00:37:57 avec de la paille notamment et des pneus, sur le parcours de la manifestation.
00:38:01 Bon, écoutez, nos équipes sont sur place.
00:38:04 Ce qui serait dommage, c'est que depuis 14h,
00:38:06 ça fait donc plus de 3h30 que ces manifestants se mobilisent dans le calme,
00:38:11 dans une ambiance festive,
00:38:13 et il y a entre 4200 et 7800 personnes qui sont mobilisées.
00:38:18 Si tout est gâché par 100 à 200 individus,
00:38:21 on en reviendrait à la même situation,
00:38:23 c'est-à-dire qu'à chaque fois, quelle que soit la manifestation,
00:38:26 on a des éléments radicaux qui viennent pourrir les cortèges officiels.
00:38:29 J'ai écouté les commentaires de vos journalistes depuis le début de l'émission.
00:38:32 Elliot, il nous disait "Tout va bien, il n'y a qu'une centaine d'éléments radicaux qui sont arrivés
00:38:36 et 800 gendarmes".
00:38:37 Mais excusez-moi, c'est déjà grave.
00:38:39 Aujourd'hui, on s'habitue à ce que, dès qu'il y a une manifestation légitime,
00:38:43 celle-ci d'ailleurs est autorisée,
00:38:45 on trouve normal d'avoir une centaine de black blocs qui arrivent,
00:38:48 on les voit s'habiller en noir,
00:38:49 ça fait partie maintenant de l'imaginaire collectif.
00:38:51 Non, ce n'est pas normal.
00:38:52 La dégradation et la violence, ce n'est pas la manifestation.
00:38:55 Et il faut, je crois, lancer un vrai appel là-dessus,
00:38:58 c'est-à-dire que ces gens sont là pour casser,
00:39:00 c'est souvent entre l'extrême gauche et l'écoterrorisme,
00:39:04 et qu'à chaque coup qu'il y a ce type de manifestation,
00:39:06 apparemment, ils sont dans le coin.
00:39:07 Donc on est en train de s'habituer à l'inacceptable.
00:39:09 Il ne faut pas s'habituer et il faut agir en amont
00:39:12 pour que jamais ces individus n'arrivent sur le lieu de la manifestation.
00:39:15 Une fois encore, on sait toujours qui ils sont,
00:39:17 c'est toujours à peu près les mêmes.
00:39:18 Certains viennent de l'étranger.
00:39:20 Et donc l'idée, c'est quand même de les empêcher d'aller sur les lieux de manifestation
00:39:23 et pas de les tolérer.
00:39:24 C'est intéressant.
00:39:25 Pourquoi il y a eu ce point de tension ?
00:39:27 Et vraiment, je mets des guillemets,
00:39:28 mais ce qui est vrai, c'est que ce qui est terrible,
00:39:29 c'est qu'on est en train de s'habituer aux dégradations.
00:39:32 On s'habitue à la violence,
00:39:33 c'est-à-dire que quand il n'y a que quelques dégradations,
00:39:36 on dit, finalement, ça aurait pu être bien pire.
00:39:38 Et quand il y a 800 forces de l'ordre,
00:39:41 on dit, c'est moins que Sainte-Soline avec 3200.
00:39:44 Alors pourquoi il y a eu ces dégradations ?
00:39:45 Parce que c'est un des sites du laboratoire Fabre.
00:39:49 Et c'est Pierre Fabre, il y a 30 ans,
00:39:51 qui avait demandé la construction de cette autoroute.
00:39:53 Donc on est face à des éléments radicaux
00:39:55 qui sont bien informés, qui savent très bien ce qu'ils font.
00:39:57 Philippe Guibert ?
00:39:58 - Juste un mot.
00:39:59 Je ne veux pas du tout minimiser ce qui s'est passé.
00:40:01 Mais enfin, s'il n'y a pas de caméra, on n'en parle même pas.
00:40:03 Je veux dire, d'avoir 10 personnes
00:40:06 qui démontent une clôture autour d'un entrepôt Pierre Fabre,
00:40:11 je crois que ce n'est vraiment pas comparable du tout
00:40:13 à ce qu'on a vu à Sainte-Soline.
00:40:15 - Oublions le comparatif à Sainte-Soline.
00:40:18 - D'après les chiffres que je voyais,
00:40:20 les organisateurs, peut-être qui gonflent les chiffres,
00:40:22 il y a 8000 personnes, selon les organisateurs,
00:40:25 peut-être que ce sera un petit peu moins
00:40:27 selon les chiffres de la police,
00:40:29 mais on est avec plusieurs milliers de personnes
00:40:31 et on a quelques dizaines d'individus.
00:40:33 Ça ne les excuse en rien, évidemment,
00:40:35 qu'on soit bien d'accord.
00:40:36 Mais c'est pour l'instant tout à fait marginal.
00:40:38 J'espère.
00:40:40 - Marginal ?
00:40:41 - Marginal, c'est-à-dire que là, on a vu 15 personnes intervenir,
00:40:44 sauf que nos équipes sur le terrain,
00:40:46 les renseignements avaient prévu entre 100 à 200 éléments radicaux
00:40:50 dans cette manifestation.
00:40:52 Et encore une fois, si ce n'est qu'une barrière
00:40:55 qui a été touchée, c'est parce que très rapidement,
00:40:57 vous avez eu une brigade de la gendarmerie
00:41:00 qui est intervenue manumilitaire.
00:41:02 On ne sait pas ce qui se serait passé
00:41:04 sans cette intervention des gendarmes.
00:41:06 - Après la configuration, c'est notre envoyé sur place
00:41:08 qui l'a dit très justement.
00:41:10 Il y a deux remarques qui étaient judicieuses.
00:41:12 D'abord, il n'y a pas énormément de mobilier urbain.
00:41:14 Il n'y a pas grand-chose à casser.
00:41:16 Et ça, c'est une vérité.
00:41:18 On n'est pas sur le même du tout terrain de jeu
00:41:21 ni de ce qui s'est passé en ruralité à Saint-Saëns-Solide
00:41:24 ni en ville, dans les coeurs de centre-ville.
00:41:26 Et on a une gestion du maintien de l'ordre
00:41:28 qui est une gestion à distance,
00:41:30 avec une observation plus qu'un accompagnement en proximité.
00:41:37 Ces deux éléments ne sont pas anodins.
00:41:40 Le fait qu'il n'y ait rien à casser,
00:41:42 le fait qu'il n'y ait pas de confrontation possible
00:41:44 avec les forces de l'ordre, parce que ces dernières
00:41:46 se tiennent à distance.
00:41:48 Quand on est casseur, on se trouve démuni
00:41:50 parce qu'on n'a rien sous la main pour créer le désordre.
00:41:52 C'est un peu une réalité.
00:41:54 Pendant qu'on discutait, comme on est suivi sur ces news,
00:41:56 on reçoit des messages.
00:41:58 Et il y a quelqu'un de Van Dien qui m'envoie un message
00:42:01 avec le rapport de l'enquête publique
00:42:03 en m'indiquant que 90% des gens s'étaient prononcés
00:42:08 négativement contre cette autoroute
00:42:10 dans le rapport de l'enquête publique.
00:42:12 C'est pareil à l'enquête publique.
00:42:14 L'enquête publique recense les avis des habitants sur place,
00:42:18 fait un sondage.
00:42:20 Et ensuite, cette personne, on n'a pas le temps là,
00:42:22 me renvoie à des pages,
00:42:24 Vincent Malomar connaît très bien son rapport
00:42:26 de l'enquête publique,
00:42:28 et notamment la page 50, j'invite ceux qui l'ont
00:42:30 à le regarder, et on y déroule
00:42:32 des méfaits pour l'environnement
00:42:34 qui sont considérables.
00:42:36 Donc je peux comprendre que les habitants soient peut-être
00:42:38 réticents à ce qu'il y ait une forme de défiguration.
00:42:42 Enquête contre enquête, sondage contre sondage.
00:42:44 Mais c'est très intéressant effectivement
00:42:46 de rappeler les 90% qui...
00:42:50 - De la formation.
00:42:52 - Effectivement, sondage, ça fait par un autre média,
00:42:55 et ensuite c'est 90% sur une enquête publique.
00:42:58 - Ça mériterait quand même d'être posé,
00:43:00 à quelle période, sur quelle population,
00:43:02 parce qu'il y a quand même des différences,
00:43:04 des résultats diamétralement opposés,
00:43:06 il faudrait quand même s'intéresser à la nature
00:43:08 tant du sondage que de l'enquête.
00:43:10 - C'est vrai que selon que vous habitez dans le Tarn,
00:43:12 je suppose que vous n'avez peut-être pas le même avis.
00:43:14 - Tout le monde n'a pas les mêmes intérêts.
00:43:16 - C'est comme pour le référendum sur Notre-Dame-des-Landes,
00:43:18 on s'était disputé longtemps sur la zone sur laquelle
00:43:20 on faisait le référendum, en fonction de la zone,
00:43:22 vous avez entièrement raison.
00:43:24 - Mais simplement, je pense quand même que ces casseurs
00:43:26 ne sont pas venus là pour cueillir des paquerettes.
00:43:28 - Ils restent sur les images en direct.
00:43:30 - On nous dit qu'il n'y a rien à casser,
00:43:32 en tout cas s'il y a quelque chose à casser,
00:43:34 ils le trouveront, et s'il commence à y avoir des feux,
00:43:36 évidemment, j'imagine que les forces de l'ordre
00:43:38 restent vigilantes. Moi, je ne comprends pas
00:43:40 qu'on n'arrive pas à venir à bout
00:43:42 de ces militants d'ultra-gauche
00:43:44 qui gâchent les manifestations,
00:43:46 parce qu'en réalité,
00:43:48 toute cause est complètement discréditée,
00:43:50 quelle qu'elle soit,
00:43:52 par leur arrivée,
00:43:54 et pourtant on n'arrive à rien faire.
00:43:56 - C'est vrai, et en même temps, on nous dit qu'ils n'arrivent à rien faire.
00:43:58 C'est vrai que c'est incompréhensible
00:44:00 parce que c'est deux narratifs complètement contradictoires.
00:44:02 Moi, ce que je vois, c'est que
00:44:04 le soulèvement de la terre,
00:44:06 Gérald Darmanin avait annoncé
00:44:08 avec tambour et trompette
00:44:10 qu'il allait être dissous.
00:44:12 Je cite Charlie Hebdo,
00:44:14 Gérald Darmanin s'est déculotté
00:44:16 sur cette affaire, en tout cas c'est l'avis de Charlie Hebdo,
00:44:18 donc visiblement,
00:44:20 ça a l'air mal engagé.
00:44:22 Ça avait déjà été le cas avec Nantes révoltée.
00:44:24 J'ai regardé par curiosité
00:44:26 les associations ou les mouvements de fait
00:44:28 dissous. Dès qu'il s'agit de l'ultra-gauche,
00:44:30 visiblement, c'est très compliqué.
00:44:32 Alors l'ultra-droite,
00:44:34 on peut faire un inventaire à la pré-verde
00:44:36 d'associations dissoutes,
00:44:38 les identitaires,
00:44:40 Bordeaux nationaliste,
00:44:42 qu'est-ce qu'il y a d'autre,
00:44:44 Alvaroam,
00:44:46 bref,
00:44:48 tout a un florilège.
00:44:50 En revanche, oui, parce qu'il y a des listes très précises.
00:44:52 - Vous pensez que Gérald Darmanin a envie
00:44:54 de dépareil ultra-gauche ?
00:44:56 - Je ne sais pas, non, mais par exemple,
00:44:58 il y a lui et puis il y a d'autres décisionnaires.
00:45:00 Par exemple, la GAL,
00:45:02 une association d'antifa,
00:45:04 un mouvement d'antifa,
00:45:06 je ne sais pas comment appeler ça, Allion,
00:45:08 le Conseil d'Etat s'y est opposé.
00:45:10 - Le terrain. Et sur cette enquête environnementale,
00:45:12 c'est l'un des arguments de Thomas Braille.
00:45:14 Vous savez, Thomas Braille, c'est cet individu
00:45:16 qui a été interrogé, d'ailleurs,
00:45:18 c'est très intéressant de l'avoir
00:45:20 dit matin, qui était
00:45:22 perché sur son arbre depuis maintenant
00:45:24 plusieurs jours, et qui se relayait,
00:45:26 et qui parlait justement
00:45:28 de cette enquête environnementale
00:45:30 qui a rendu à 90% d'avis défavorables.
00:45:32 Elle a été clairement balayée du revers
00:45:34 de la main par les deux préfets de Haute-Garonne
00:45:36 et du Tarn, puisque deux jours après,
00:45:38 ils ont signé l'autorisation pour cette autoroute
00:45:40 à 69. Si 90%
00:45:42 de la population est contre,
00:45:44 pardonnez-moi, après c'est toujours la même chose,
00:45:46 c'est enquête contre enquête,
00:45:48 mais c'est la possibilité.
00:45:50 Bien sûr, c'est très intéressant,
00:45:52 mais ça me paraît,
00:45:54 c'est ce qu'il vient de dire, deux jours plus tard,
00:45:56 deux jours plus tard, le préfet
00:45:58 de Haute-Garonne et du Tarn validaient quand même
00:46:00 la construction. C'est quand même fou.
00:46:02 - Il y a eu des arguments, je pense, là aussi.
00:46:04 - Allons sur le terrain, parce que là,
00:46:06 nos images, alors pour l'instant,
00:46:08 on va dire que la situation reste
00:46:10 calme, mais qu'on voit
00:46:12 plusieurs groupes se former,
00:46:14 est-ce qu'on peut avoir plus
00:46:16 d'informations, de précisions de l'un de nos envoyés spéciaux ?
00:46:18 - Oui, Eliott,
00:46:22 alors effectivement, on est devant ce site
00:46:24 des laboratoires
00:46:26 de Pierre-Fabre,
00:46:28 et donc c'est un point de crispation,
00:46:30 vous l'avez rappelé, c'est Pierre-Fabre, il y a 30 ans,
00:46:32 qui avait demandé la construction de cette
00:46:34 autoroute entre Castres et
00:46:36 Toulouse, et on savait que
00:46:38 ça pourrait être le site qui serait
00:46:40 visé, puisque, Thomas Bonnet,
00:46:42 vous l'avez rappelé tout à l'heure, sur le parcours, il n'y a
00:46:44 rien à brûler, rien
00:46:46 à détruire, ils ont construit un petit mur
00:46:48 comme ça, mais en fait, le seul endroit,
00:46:50 il y avait un autre endroit qui était
00:46:52 le chantier de vie d'Acosta,
00:46:54 qui est le concessionnaire de l'autoroute, mais celui qui était
00:46:56 le plus ciblé, c'était celui de Pierre-Fabre,
00:46:58 et c'est pour ça qu'à l'intérieur de ce site,
00:47:00 il y a des véhicules de
00:47:02 gendarmerie, alors on les voit, là,
00:47:04 ils sont rassemblés autour de ce rond-point,
00:47:06 ils sont juste au niveau
00:47:08 de l'entrée du bâtiment
00:47:10 des laboratoires
00:47:12 Fabre, ils ont essayé, ils ont plutôt
00:47:14 tapé sur une barrière
00:47:16 pour essayer de provoquer un petit peu, mais
00:47:18 on a vu des véhicules de gendarmerie bouger
00:47:20 un petit peu, mais pour l'instant, il n'y a rien, il y a
00:47:22 l'hélico de gendarmerie qui est au-dessus,
00:47:24 qui est juste en train de survoler
00:47:26 la zone, pour l'instant, c'est calme,
00:47:28 mais évidemment, ils sont en train de stationner,
00:47:30 et on va voir, Eliott, si dans les quelques
00:47:32 minutes qui vont suivre,
00:47:34 la situation va
00:47:36 dégénérer, si on peut dire.
00:47:38 - Là, j'ai
00:47:40 besoin d'avoir votre expertise
00:47:42 et de votre expérience sur
00:47:44 le terrain. Comment vous ressentez
00:47:46 ce qui est en train de se passer actuellement ?
00:47:48 Est-ce que vous vous dites,
00:47:50 on est sur un moment de bascule,
00:47:52 pour l'instant, c'est calme,
00:47:54 mais à tout moment, il peut y avoir
00:47:56 un nouveau point de tension,
00:47:58 il peut y avoir une confrontation
00:48:00 entre des gendarmes qui sont présents
00:48:02 à quelques dizaines de mètres, alors qu'on est en train
00:48:04 d'entendre un premier feu d'artifice,
00:48:06 et ces groupes qui sont
00:48:08 en train de se former.
00:48:10 - Eh bien, voilà,
00:48:12 vous venez juste de le voir à l'image,
00:48:14 vous les entendez, il y a les premiers tirs
00:48:16 de mortier d'artifice qui sont là,
00:48:18 juste devant le site,
00:48:20 une façon de provoquer les forces de l'ordre
00:48:22 de voir si elles vont sortir,
00:48:24 c'est le but, en fait, de leur manœuvre,
00:48:26 puisqu'on le voit dans toutes les manifestations,
00:48:28 ils commencent à cibler,
00:48:30 à commencer à se manifester
00:48:32 et à voir si les forces de l'ordre
00:48:34 vont réagir, ils essayent de cibler
00:48:36 en plus le site,
00:48:38 et on ne sait pas
00:48:40 si c'est un moment de bascule,
00:48:42 mais évidemment qu'il est question pour eux
00:48:44 de marquer leur mécontentement,
00:48:46 le mécontentement de cette
00:48:48 autoroute A69, parce que
00:48:50 il faut le rappeler, nous, on est quand même ici
00:48:52 depuis plusieurs jours, nous étions avec Thomas Braille
00:48:54 dans l'arbre, à plus de 12 mètres,
00:48:56 et les gens que nous avons rencontrés
00:48:58 sont quand même plutôt contre
00:49:00 cette autoroute, on n'a pas rencontré de personnes
00:49:02 qui étaient pour. Là, il semblerait que
00:49:04 le cortège s'en aille, alors peut-être que c'était
00:49:06 juste une façon de manifester
00:49:08 leur mécontentement, il y a encore
00:49:10 quelques groupes qui restent, vous les voyez,
00:49:12 vous les apercevez sur les images de Fabrice Esner,
00:49:14 qui sont sur le côté, mais pour l'instant,
00:49:16 franchement, Eliott, on n'a pas vraiment l'impression
00:49:18 de vivre quelque chose comme ça a pu l'être
00:49:20 à Sainte-Soline ou lors des différentes manifestations
00:49:22 pour la mobilisation
00:49:24 contre l'arrivée des retraites.
00:49:26 Merci beaucoup, évidemment, on revient vers vous
00:49:28 pour faire un nouveau point, il est
00:49:30 quasiment 18h sur CNews,
00:49:32 on garde ces images en direct parce que
00:49:34 c'est la mobilisation du
00:49:36 week-end contre cette
00:49:38 autoroute contestée
00:49:40 entre Castré et Toulouse,
00:49:42 avec quelques éléments
00:49:44 radicaux qui sont présents dans le
00:49:46 cortège, on va prendre énormément de
00:49:48 précautions depuis le début de l'après-midi,
00:49:50 ça se passe dans le calme. On a
00:49:52 ressorti tout de même cette séquence
00:49:54 qu'on a pu décrypter en direct
00:49:56 il y a quelques instants, lorsqu'une
00:49:58 barrière a été dégradée par
00:50:00 quelques éléments radicaux, voyons
00:50:02 quand même cette image.
00:50:04 Voilà, ça s'est passé
00:50:06 aux alentours de 17h40, alors qu'une
00:50:08 quinzaine d'individus ont tenté
00:50:10 de forcer
00:50:12 ce barrage, cette barrière.
00:50:14 Il y avait juste
00:50:16 en face
00:50:18 un site,
00:50:20 un des sites du laboratoire Fabre,
00:50:22 à savoir, et ce n'est pas anodin,
00:50:24 puisque Pierre Fabre, il y a 30 ans,
00:50:26 avait demandé la construction
00:50:28 de
00:50:30 cette autoroute qui fait
00:50:32 aujourd'hui polémique.
00:50:34 Je rappelle également que la commission
00:50:36 chargée de l'enquête publique environnementale sur le projet
00:50:38 de l'autoroute avait rendu
00:50:40 son rapport
00:50:42 en
00:50:44 9 février dernier,
00:50:46 et que dans ses conclusions,
00:50:48 l'instance avait émis un avis
00:50:50 favorable à la demande d'autorisation environnementale
00:50:52 pour la construction, et je crois que
00:50:54 cette enquête publique a permis
00:50:56 quand même de recueillir, avant d'avoir
00:50:58 cet avis favorable,
00:51:00 6 266
00:51:02 observations. Donc c'est une longue
00:51:04 enquête, c'est un projet
00:51:06 qui a effectivement été pensé il y a 30 ans,
00:51:08 mais qui a
00:51:10 été mis sur le plan
00:51:12 des priorités par Jean Castex en
00:51:14 2019, et
00:51:16 qui est aujourd'hui fait polémique.
00:51:18 Moi ce qui me perturbe à chaque fois que je
00:51:20 vois ces images, dites-moi ce que vous en pensez,
00:51:22 c'est que vous avez des manifestants
00:51:24 absolument sereins,
00:51:26 qui manifestent dans le calme,
00:51:28 mais qui ne sont pas forcément
00:51:30 choqués lorsque vous avez
00:51:32 des individus radicaux qui vont brûler
00:51:34 du mobile-yourbe, qui vont, comme il y a
00:51:36 quelques instants, casser
00:51:38 une barrière pour tenter d'intégrer
00:51:40 un site, et finalement
00:51:42 cette difficulté pour les forces de l'ordre,
00:51:44 et quand il y a une proportion un peu plus
00:51:46 importante, d'intervenir
00:51:48 pour interpeller ces éléments radicaux,
00:51:50 et autour il y a malheureusement
00:51:52 des gens lambda.
00:51:54 Gabrielle, est-ce que ça vous perturbe également ?
00:51:56 Oui, vous avez raison, c'est vrai qu'on a l'impression
00:51:58 que les organisateurs, ceux qui participent
00:52:00 au cortège
00:52:02 de première intention, n'expulsent
00:52:04 pas de même
00:52:06 les Black Blocs,
00:52:08 les antifas. Alors il y a
00:52:10 plusieurs raisons, ils peuvent penser, parce que c'est un fait,
00:52:12 le gouvernement n'écoute pas
00:52:14 ceux qui manifestent pacifiquement.
00:52:16 Il faudrait aujourd'hui donner d'autres signaux,
00:52:18 c'est-à-dire que le gouvernement montre qu'une
00:52:20 manifestation pacifique peut obtenir d'être
00:52:22 entendue, alors peut-être que les manifestants
00:52:24 ne se diraient pas "Ah oui, mais s'il n'y a pas
00:52:26 de violence, on n'arrivera à rien".
00:52:28 Mais c'est vrai que moi je me pose
00:52:30 quand même la question, parce que quand vous
00:52:32 organisez une manifestation, que vous êtes
00:52:34 l'organisateur,
00:52:36 vous vous engagez à faire
00:52:38 en sorte que ça se déroule bien,
00:52:40 et c'est sous votre responsabilité,
00:52:42 et s'il y a des débordements,
00:52:44 on a l'impression que les organisateurs
00:52:46 aujourd'hui ne sont jamais inquiétés, moi c'est quelque chose
00:52:48 qui m'étonne un peu. - A quasiment 18h,
00:52:50 je sais que Laurent Jacobly, vous devez nous quitter
00:52:52 dans exactement 3 minutes. Le mot de la fin avec vous,
00:52:54 parce que vous aviez communiqué, je crois,
00:52:56 il y a un mois, un mois et demi,
00:52:58 sur ces Black Blocs, ces éléments
00:53:00 radicaux, en prenant un exemple
00:53:02 très concret, ce qui peut se passer
00:53:04 aux Etats-Unis. - Il y a un Black Bloc français
00:53:06 qui risque 35 ans de prison, mais il n'a pas
00:53:08 agi en France, il a agi aux Etats-Unis.
00:53:10 Ce français a attaqué
00:53:12 un chantier qui était destiné à
00:53:14 construire un
00:53:16 hébergement pour les policiers. Il a été arrêté par la police
00:53:18 et il est accusé de
00:53:20 terrorisme intérieur. Voilà ce qu'on risque
00:53:22 aux Etats-Unis, ces 35 ans de prison, quand on fait
00:53:24 ce genre d'acte. En France, on est attrapé
00:53:26 parfois par la police et relâché
00:53:28 le lendemain par des juges, parce que
00:53:30 on est d'ultra-gauche, parce qu'il y a ce côté
00:53:32 un peu romantique, idéaliste
00:53:34 et avec une forme de complicité.
00:53:36 Et je pense qu'il faut maintenant considérer ces gens
00:53:38 comme des terroristes de l'intérieur et sévir
00:53:40 contre ceux qui veulent saper notre République
00:53:42 et qui utilisent la moindre
00:53:44 occasion pour casser
00:53:46 nos mobiliers urbains,
00:53:48 pour taper du policier
00:53:50 parce qu'il déteste notre Etat.
00:53:52 Je crois qu'il faut maintenant que l'Etat se défende.
00:53:54 On peut trouver un juste milieu entre le rappel à la loi
00:53:56 et les 35 ans de prison, peut-être.
00:53:58 On est pas obligés de parler
00:54:00 de terrorisme.
00:54:02 A choisir, il vaut mieux la fermeté
00:54:04 que l'anarchisme.
00:54:06 On aurait pu avoir ce débat un peu plus longuement
00:54:08 mais vous le lancez en quelque sorte.
00:54:10 Vous nous faites la transition.
00:54:12 - C'est pas un terrorisme d'Etat,
00:54:14 un terrorisme intérieur pour parler des types qu'on a vus là.
00:54:16 - Non, non, non, c'était pas là,
00:54:18 Philippe Guibert.
00:54:20 - Vous abusez du vocabulaire.
00:54:22 - C'est le langage de Gérald Darmanin aussi.
00:54:24 - Mettre les yeux à la carte de CRS, c'est du terrorisme.
00:54:26 - Ce que je vous propose, parce qu'effectivement
00:54:28 ces images ne reprennent pas.
00:54:30 Il est 18h30 sur CNews, on poursuit
00:54:32 Punchline Weekend, on va parler de Mayotte
00:54:34 dans un instant, on parlera également de l'Italie,
00:54:36 l'état d'urgence migratoire qui a été décrété
00:54:38 et d'Aulnay, puisque les services d'urgence
00:54:40 et il n'y a pas qu'à Aulnay que ça se passe,
00:54:42 sont actuellement saturés
00:54:44 et parfois on est même obligé
00:54:46 de refuser des patients dans les services d'urgence
00:54:48 en France. Voilà où on en est
00:54:50 dans la 6ème puissance économique au monde.
00:54:52 Le point sur l'information, Mickaël Dos Santos.
00:54:54 [Musique]
00:54:56 - La joggeuse
00:54:58 disparue hier à Adam-Martin-Goel en Seine-et-Marne
00:55:00 après son footing a été retrouvée vivante
00:55:02 dans la Marne. Selon le procureur
00:55:04 de Meaux, elle a été géolocalisée grâce à un téléphone
00:55:06 portable. La jeune femme de 20 ans
00:55:08 était partie volontairement avec son ex-petite amie
00:55:10 et se trouve en bonne santé. Elle pensait que
00:55:12 l'important dispositif de recherche allait
00:55:14 être levé. À la Cour suprême des
00:55:16 Etats-Unis maintient pour le moment l'accès
00:55:18 à la pilule abortive. Elle suspend ainsi
00:55:20 les restrictions décidées par des tribunaux
00:55:22 inférieurs. Les Américaines vont pouvoir
00:55:24 continuer à utiliser la pilule dans les
00:55:26 états où l'IVG reste légale.
00:55:28 Et puis enfin, une épave d'un navire de la
00:55:30 Seconde Guerre mondiale a été retrouvée au large des
00:55:32 Philippines. Localisé à 4000 mètres
00:55:34 de profondeur, le Montevideo Maru
00:55:36 bateau japonais avait été
00:55:38 étorpillé avec près de 1000 prisonniers australiens
00:55:40 à bord. C'était en 1942.
00:55:42 Ce naufrage reste l'une des plus grandes
00:55:44 tragédies maritimes de l'Australie.
00:55:46 Pour le point sur l'information, Karim Zaribi,
00:55:48 Gabriel Cluzel, Phil Gibert,
00:55:50 Dylian Slama, Lauriane Rossi,
00:55:52 élu Renaissance des Hauts-de-Seine,
00:55:54 et docteur Ali Efjaie, merci d'être avec nous.
00:55:56 Vous êtes médecin urgentiste. Non,
00:55:58 la 12e, 13e, 14e
00:56:00 vague de Covid n'est pas là.
00:56:02 En revanche, et ça nous permet de sourire un peu,
00:56:04 mais la situation aux urgences est
00:56:06 catastrophique, et notamment
00:56:08 dans plusieurs services, et c'est pour ça que je voulais que vous
00:56:10 soyez avec nous ce soir, pour que
00:56:12 vous nous expliquiez ce qui est en train de se passer.
00:56:14 Et notamment dans les grands services d'urgence,
00:56:16 notamment en région parisienne,
00:56:18 on est obligé de refuser
00:56:20 des patients, de fermer le soir,
00:56:22 et c'est ce qui se passe, notamment dans votre service.
00:56:24 Donc on va en parler en fin d'émission.
00:56:26 Et je voulais vraiment vous avoir sur le plateau. Mais avant cela,
00:56:28 c'était un des sujets que nous avons
00:56:30 traité hier, Mayotte,
00:56:32 puisqu'une opération contre la délinquance et l'immigration
00:56:34 illégale va être lancée à partir de lundi.
00:56:36 Cette opération, elle va durer
00:56:38 deux mois. Le ministre de l'Intérieur
00:56:40 a annoncé l'envoi de 510
00:56:42 membres des forces de l'ordre, dont
00:56:44 4 escadrons
00:56:46 de gendarmes mobiles et des policiers de la CRS8.
00:56:48 Je rappelle qu'à
00:56:50 Mayotte, il y a 300 000-350 000
00:56:52 habitants, et que la moitié
00:56:54 de la population à Mayotte
00:56:56 est étrangère. On était avec notre
00:56:58 correspondant à Mayotte en direct.
00:57:00 Merci d'être avec nous. Vous êtes sur place,
00:57:02 Jean-Bexson. L'opération, elle commence
00:57:04 lundi.
00:57:06 D'abord, une première question.
00:57:08 Quelle est la situation sur place ?
00:57:10 Est-ce qu'on est à Mayotte,
00:57:12 dans un autre monde ?
00:57:14 Oui, tout à fait. Le 101e
00:57:18 département français n'a rien à voir avec
00:57:20 le reste des départements.
00:57:22 Aujourd'hui, il y avait
00:57:24 la célébration de l'Aïd.
00:57:26 Il y avait une ambiance
00:57:28 de reconnaissance. Et puis, oui,
00:57:30 on peut constater qu'il y a une présence policière
00:57:32 qui est plus intense que dans
00:57:34 tous les autres départements français.
00:57:36 Quand vous dites... On a essayé
00:57:38 de présenter Mayotte hier,
00:57:40 qui est à, je crois, 8 000 km
00:57:42 de Paris. Mais on dit
00:57:44 que c'est un département extrêmement
00:57:46 pauvre. Il y a 70 % de la population
00:57:48 de taux de pauvreté.
00:57:50 C'est un département extrêmement
00:57:52 criminogène. Vous, au quotidien,
00:57:54 vous la voyez, cette pauvreté ? Vous la voyez,
00:57:56 cette criminalité ?
00:57:58 Oui, tout à fait. En fait,
00:58:00 on la voit. Et puis, vous pouvez même
00:58:02 avoir comparatif
00:58:04 l'île de la Réunion,
00:58:06 où la pauvreté est beaucoup moins prononcée.
00:58:08 Et puis, si jamais vous venez à Mayotte,
00:58:10 vous verrez que même dans les
00:58:12 quartiers qui ne sont pas censés être
00:58:14 des bidonvilles, vous avez des habitats
00:58:16 qui, à première vue, semblent
00:58:18 insalubres, dont
00:58:20 les normes
00:58:22 de sécurité ne sont pas forcément
00:58:24 appliquées.
00:58:26 Et donc, vous voyez bien cette différence.
00:58:28 Vous voyez aussi beaucoup de
00:58:30 personnes SDF dans
00:58:32 les rues.
00:58:34 Et vous voyez...
00:58:36 Vous sentez que
00:58:38 le soir, c'est
00:58:40 extrêmement dangereux
00:58:42 de sortir. Je vais vous prendre un exemple.
00:58:44 Si jamais vous venez en vacances à Mayotte,
00:58:46 si vous voulez vous baigner, il est
00:58:48 déconseillé de laisser des affaires précieuses
00:58:50 sur la plage. Et c'est pour ça qu'il vaut mieux
00:58:52 par exemple un sac étanche pour
00:58:54 nager avec ses affaires
00:58:56 en toute sécurité. Parce que si
00:58:58 vous les laissez sur la plage,
00:59:00 vous risquez d'en venir et de n'avoir
00:59:02 plus votre portable, plus votre portefeuille,
00:59:04 etc. Ça, c'est vraiment le conseil.
00:59:06 Si j'étais polémique, je dirais que cette situation,
00:59:08 on peut la vivre aussi en métropole.
00:59:10 On va écouter quelques
00:59:12 maorais sur cette opération
00:59:14 contre la délinquance et l'immigration
00:59:16 illégale. Et ensuite, je veux votre
00:59:18 expertise, expérience de terrain,
00:59:20 parce qu'on veut savoir si les habitants
00:59:22 sont plutôt satisfaits
00:59:24 de cette opération qui va
00:59:26 être mise en place à partir de lundi.
00:59:28 La menace
00:59:30 pour nous, c'est pour détruire nos biens,
00:59:32 nos maisons.
00:59:34 Et pourtant, il y a des gens qui sont
00:59:36 là pendant 35 ans, 30 ans,
00:59:38 25 ans, 20 ans. On n'a pas
00:59:40 refusé de les quitter là. Mais
00:59:42 on veut une maison digne pour
00:59:44 que les enfants restent
00:59:46 tranquilles à la maison.
00:59:48 Mais si on détruit les maisons,
00:59:50 on va aller où avec les enfants ?
00:59:52 Les filles vont rester à la maison,
00:59:54 les garçons vont casser
00:59:56 les voitures des autres, vont frapper,
00:59:58 vont dire "donne-moi le moyen".
01:00:00 Où est-ce qu'on va me mettre ? Nulle part.
01:00:02 Moi aussi, je suis fâché.
01:00:04 Je suis vraiment, vraiment, mais vraiment fâché.
01:00:06 Au moins, logez-nous, donnez-nous
01:00:08 quelque part où aller avant de nous décaser.
01:00:10 Vous nous donnez nulle part,
01:00:12 vous nous délogez, vous nous donnez nulle part où aller.
01:00:14 Ce qu'il faut bien comprendre, Jean-Bexion,
01:00:16 c'est que dans cette opération, il y a tout
01:00:18 un pan sur la déconstruction
01:00:20 de bidonvilles qui ont été formées.
01:00:22 Bidonvilles où, finalement,
01:00:24 sont alimentées la délinquance
01:00:26 et la criminalité.
01:00:28 Oui, tout à fait. Il y a
01:00:32 toute une phase de cette opération qui s'appelle
01:00:34 le décasage. C'est la
01:00:36 destruction des habitats
01:00:38 insalubres. Le ministère
01:00:40 de l'Intérieur a donné un chiffre.
01:00:42 Il veut détruire
01:00:44 1000 habitats insalubres
01:00:46 en trois mois, d'avril
01:00:48 jusqu'à juin
01:00:50 prochain.
01:00:52 Ces habitats insalubres,
01:00:54 toujours selon Beauvau,
01:00:56 abritent,
01:00:58 hébergent
01:01:00 des chefs de bande, des chefs de réseau,
01:01:02 ainsi que
01:01:04 leur recelle
01:01:06 de vol, etc.
01:01:08 Ce sont des viviers à délinquance, toujours
01:01:10 selon le ministre.
01:01:12 C'est pour ça que lui
01:01:14 veut marquer le coup et
01:01:16 décaser pour faire en sorte
01:01:18 d'arrêter cette délinquance.
01:01:22 La situation sécuritaire à Mayotte est
01:01:24 extrêmement préoccupante.
01:01:26 Vous avez un rapport sénatorial sorti en
01:01:28 2021 qui montre qu'en 10 ans,
01:01:30 vous avez une multiplication
01:01:32 par 2 des agressions sexuelles,
01:01:34 vous aviez une multiplication par 2
01:01:36 des agressions physiques et
01:01:38 une multiplication par 5 des homicides.
01:01:40 Avec une délinquance
01:01:42 juvénile très importante.
01:01:44 Je vais vous remercier Jean Bixon, vous restez avec nous
01:01:46 parce qu'on va rapidement faire un tour
01:01:48 de table, mais le temps défile.
01:01:50 Ce qui est également intéressant, c'est de savoir que
01:01:52 les Comores, puisque je le rappelle,
01:01:54 les 350 000 habitants à Mayotte,
01:01:56 vous avez 25%
01:01:58 de la population qui est en
01:02:00 situation irrégulière. L'opération
01:02:02 en deux mois, l'idée ce serait
01:02:04 d'expulser 10 000 personnes.
01:02:06 Donc ça reste marginal
01:02:08 par rapport aux
01:02:10 25% des 350 000.
01:02:12 Et vous avez les Comores qui disent "mais nous,
01:02:14 on ne veut pas récupérer les expulsés".
01:02:16 C'est-à-dire que vous avez les responsables des Comores
01:02:18 qui disent "les Comoreyens que vous voulez expulser
01:02:20 et qui doivent revenir chez eux,
01:02:22 nous on ne les veut pas, on ne veut pas les accueillir".
01:02:24 Donc on fait comment dans cette situation ?
01:02:26 Philippe Guibert d'abord et ensuite je donnerai la parole
01:02:28 à Lauriane Rossi.
01:02:30 On est face à une situation dramatique
01:02:32 auquel un État
01:02:34 européen n'est absolument pas habitué.
01:02:36 Ses lois,
01:02:38 ses services publics
01:02:40 ne sont pas adaptés à une situation
01:02:42 d'immigration totalement
01:02:44 massive, comme on y assiste, avec une délinquance
01:02:46 et une criminalité
01:02:48 elles aussi
01:02:50 massives. Et donc
01:02:52 on trouve des solutions d'urgence
01:02:54 à chaque fois et c'est ce qu'essaye de faire
01:02:56 le ministre de l'Intérieur.
01:02:58 Mais enfin il faudra se poser la question
01:03:00 à moyen terme,
01:03:02 de comprendre, pardon je vous pose la question
01:03:04 qui va peut-être choquer, mais de comprendre
01:03:06 l'intérêt de notre présence dans cette
01:03:08 île,
01:03:10 par rapport au Comore.
01:03:12 Quel est l'intérêt
01:03:14 de la France dans cette affaire ?
01:03:16 Lauriane Rossi, on a
01:03:18 l'impression que le gouvernement,
01:03:20 les autorités ont tardé
01:03:22 avant d'agir à Mayotte
01:03:24 et que
01:03:26 c'est parce que Mayotte est à 8000
01:03:28 kilomètres de la place Beauvau
01:03:30 que finalement on prend ce
01:03:32 dossier, on en fait quelque chose
01:03:34 d'exceptionnel, mais on s'y prend six
01:03:36 ans après. Et c'est un peu la sensation que ça donne.
01:03:38 Ça fait deux décennies, ça fait
01:03:40 plus de 20 ans que les pouvoirs publics,
01:03:42 et tout parti confondu, je n'incrimine personne,
01:03:44 mais ont laissé la situation
01:03:46 se dégrader à Mayotte.
01:03:48 Et c'est pas parce que c'est à 8000 kilomètres que la
01:03:50 République française n'y a pas sa place. Et je crois que c'est
01:03:52 plutôt courageux de la part du
01:03:54 ministre que de préparer cette opération, d'une part
01:03:56 pour rétablir l'ordre public et
01:03:58 lutter contre cette criminalité organisée.
01:04:00 Vous avez, ça a été dit par votre correspondant,
01:04:02 plusieurs bandes, une quarantaine je crois,
01:04:04 bandes criminelles
01:04:06 très organisées qui vivent dans ces bidonvilles,
01:04:08 une misère
01:04:10 énorme,
01:04:12 et effectivement une présence, moi j'avais le chiffre
01:04:14 de plus de 60% de la population
01:04:16 qui est étrangère. - Étrangère. 50%
01:04:18 de la population est étrangère à Mayotte,
01:04:20 et 25%
01:04:22 en situation irrégulière.
01:04:24 - Parmi cette population étrangère,
01:04:26 une partie en tout cas n'est pas
01:04:28 en situation régulière.
01:04:30 Donc là il y a un sujet effectivement d'irrégularité
01:04:32 de leur situation sur le sol français.
01:04:34 - Est-ce que Mayotte est un cas exceptionnel, où Mayotte
01:04:36 et vous, vous avez l'expérience du terrain,
01:04:38 vous êtes une élue au Renaissance,
01:04:40 vous dites ce qui se passe à Mayotte,
01:04:42 c'est évidemment de manière exasperbée,
01:04:44 mais en quelque sorte ça pourrait
01:04:46 arriver dans certains
01:04:48 territoires en France, métropolitaine.
01:04:50 - Je crois que Mayotte est un cas
01:04:52 très particulier,
01:04:54 pour en avoir discuté, j'avais dans ma circonscription,
01:04:56 le commandement de la gendarmerie
01:04:58 en Outre-mer, qui opérait là-bas,
01:05:00 donc j'ai eu l'occasion d'en discuter longuement.
01:05:02 On est face à un cas extrêmement particulier.
01:05:04 Maintenant ça ne veut pas dire que sur notre territoire
01:05:06 métropolitain, évidemment, la lutte contre la violence
01:05:08 et le crime organisé ne doit pas cesser.
01:05:10 - Gabrielle, et ensuite on passera
01:05:12 à l'urgence sanitaire.
01:05:14 Très rapidement, parce que je veux
01:05:16 vraiment qu'on donne la parole à Dr Aline Djabi.
01:05:18 - C'est le résultat de dizaines d'années d'impérissies,
01:05:20 et vous avez amplement raison, mais le problème
01:05:22 c'est qu'en matière migratoire,
01:05:24 il y a aussi des dizaines d'années
01:05:26 d'impérissies derrière nous, et si
01:05:28 nous ne voyons pas en Mayotte
01:05:30 un signal d'alerte
01:05:32 pour la métropole,
01:05:34 au-delà du cas particulier
01:05:36 de Mayotte, qui est dramatique,
01:05:38 qu'il faut régler, moi je suis d'accord avec vous,
01:05:40 c'est pas parce que c'est à 8000 km qu'il faut
01:05:42 s'en moquer, mais néanmoins
01:05:44 on devrait se dire, les mêmes causes produisant
01:05:46 les mêmes effets, est-ce que
01:05:48 ce qu'on n'a pas fait là-bas depuis 20 ans,
01:05:50 est-ce qu'il ne faudrait pas le faire aujourd'hui
01:05:52 ici, s'interroger sur le droit du sang,
01:05:54 sur l'impossibilité de renvoyer
01:05:56 les migrants chez eux, parce que nos frontières,
01:05:58 ça a un sens unique, il faut le savoir,
01:06:00 on ne part jamais en arrière, ou très difficilement.
01:06:02 Donc tout cela, on devrait avoir le droit
01:06:04 de le poser sur la table, or dès qu'on
01:06:06 en parle, voilà, j'ai les cris
01:06:08 d'orfraie en face de moi,
01:06:10 - Les cris d'orfraie c'est juste une opposition,
01:06:12 - C'est toujours pareil, c'est les fleureuses,
01:06:14 mais non, je suis désolée,
01:06:16 parce qu'on n'arrive pas à se mettre d'accord
01:06:18 sur le fait que, même si
01:06:20 on proportionne évidemment le problème
01:06:22 des palmettes, quoique,
01:06:24 il y a des quartiers où on pourrait faire la délégation,
01:06:26 on n'arrive pas, c'est bien un problème
01:06:28 migratoire, on n'a pas le droit de dire
01:06:30 - Qui n'a rien à voir avec un problème migratoire ?
01:06:32 - Un problème migratoire n'a rien à voir avec un problème migratoire
01:06:34 - On va pas refaire le...
01:06:36 - Si, on va le refaire, parce que c'est infini la discussion
01:06:38 - Non mais moi j'aurais aimé qu'on le refasse, sauf qu'on manque de temps
01:06:40 Non mais, j'aurais aimé qu'on le refasse,
01:06:42 plus longuement, mais vous avez remarqué que notre
01:06:44 émission a été un peu bousculée par la
01:06:46 manifestation, et que
01:06:48 ce serait de manquer de respect au docteur qui est venu gentiment
01:06:50 sur le plateau pour nous pointer une situation
01:06:52 qui est tout aussi dramatique que la situation
01:06:54 sanitaire et les systèmes d'urgence
01:06:56 et qu'il nous reste quelques minutes et je veux les garder
01:06:58 avec vous docteur Ali Afdjaï.
01:07:00 Je rappelle que le montant de la dette publique, il est
01:07:02 de 2 950 milliards.
01:07:04 Ca représente 58% du PIB
01:07:06 On est les champions du monde en termes
01:07:08 de dépenses publiques.
01:07:10 Et pourtant, l'état de nos services publics,
01:07:12 il nous inquiète. Et l'hôpital est le
01:07:14 symbole finalement de cette décadence
01:07:16 et du déclassement
01:07:18 français dans les
01:07:20 services publics. Il y a 10 jours au CHU de
01:07:22 Grenoble, je le rappelle, un homme de
01:07:24 91 ans est décédé parce qu'il
01:07:26 a attendu pendant 3 jours
01:07:28 des soins
01:07:30 gériatriques.
01:07:32 A Olney, actuellement,
01:07:34 l'un des plus grands centres hospitaliers
01:07:36 de la région parisienne,
01:07:38 faute de bras, et doit
01:07:40 effectuer des délestages aux urgences. C'est-à-dire
01:07:42 qu'on est obligé de dire à des patients
01:07:44 qu'ils viennent,
01:07:46 on ne peut pas vous prendre. Donc on a
01:07:48 réussi avec nos équipes, et je remercie Jeanne Cancard
01:07:50 qui est allée sur le terrain, on a eu
01:07:52 quelques témoignages à visage caché parce qu'évidemment
01:07:54 ils redoutent les pressions et ensuite vous allez
01:07:56 nous apporter votre témoignage.
01:07:58 On manque de personnel en fait.
01:08:00 Il ne faut pas se mentir que par jour on peut être
01:08:02 à moins 3 infirmières, donc c'est-à-dire
01:08:04 on comble les postes des autres,
01:08:06 en fait on fait double
01:08:08 on fait double, pardon, on fait double
01:08:10 double service alors qu'en fin
01:08:12 de compte on ne devrait pas le faire. Après on amasse
01:08:14 beaucoup, beaucoup, beaucoup de patientelles,
01:08:16 donc c'est vrai qu'on est beaucoup dans le speed,
01:08:18 on travaille beaucoup et
01:08:20 on n'a pas le temps trop de se poser.
01:08:22 Il manque du matériel, on est toujours en train
01:08:24 de courir un petit peu partout
01:08:26 et c'est vrai que la prise en charge, oui,
01:08:28 ce n'est pas ça.
01:08:30 On ne s'imagine pas ça quand on
01:08:32 commence notre métier en fait.
01:08:34 Est-ce que vous, docteur Afdjaï, vous vivez
01:08:36 la même chose aujourd'hui dans vos
01:08:38 services d'urgence ? Alors un peu d'humour
01:08:40 un petit peu avant de commencer dans le vif, c'est vrai que
01:08:42 l'émission s'appelle Punchline, je l'ai remarqué là.
01:08:44 Donc écoutez, on va parler
01:08:46 un tout petit peu de choses sérieuses, c'est vrai
01:08:48 qu'on prend des mesures d'urgence pour beaucoup de choses,
01:08:50 là il faut prendre des mesures d'urgence pour les
01:08:52 urgences. Et comment ça se passe pour un petit
01:08:54 peu décrire
01:08:56 ce qui se passe depuis des années, c'est que
01:08:58 il y a la valle, il y a l'amont, et il y a
01:09:00 au milieu les urgences
01:09:02 et des services d'hospitalisation,
01:09:04 notamment les urgences qui sont les points
01:09:06 d'entrée. Alors le ministre par exemple
01:09:08 et d'autres préconisent
01:09:10 un tout petit peu
01:09:12 l'amont, c'est-à-dire
01:09:14 le 15, les services
01:09:16 d'urgence par téléphone
01:09:18 pour pouvoir venir à l'intérieur
01:09:20 des urgences, mais des gens viennent
01:09:22 aussi directement aux urgences, ne passent pas
01:09:24 tous par le 15, puis ensuite, après
01:09:26 il y a deux façons de faire,
01:09:28 soit la personne sort, bon ça il n'y a pas
01:09:30 de problème, et encore là, on peut
01:09:32 utiliser des moyens de monitoring à distance
01:09:34 et des choses comme ça que moi je préconise d'ailleurs
01:09:36 et qui peuvent être une aide
01:09:38 à cet afflux, et puis deuxième chose,
01:09:40 il y a des gens qu'on doit garder.
01:09:42 Alors qu'on les garde, là,
01:09:44 les lits d'aval, le problème
01:09:46 se pose, avec du nombre
01:09:48 des lits, la séniorisation
01:09:50 des urgences, malheureusement avec les patients
01:09:52 âgés qu'on ne peut pas
01:09:54 toujours trouver de place, et je suis tous les jours
01:09:56 en relation avec les
01:09:58 services de gériatrie pour pouvoir
01:10:00 entre guillemets ce qu'on appelle
01:10:02 placement, ou de les
01:10:04 diriger vers ces services
01:10:06 et tout cela,
01:10:08 cette chaîne que je viens de vous dire,
01:10:10 on ne peut pas agir sur
01:10:12 un seul si on ne prend pas en considération
01:10:14 la totalité. - Prenons un cas concret. - Et il y a des problèmes
01:10:16 dans chacun de ces points. - Mais je vous...
01:10:18 il ne nous reste que 3 minutes et je veux vraiment qu'on prenne...
01:10:20 - Plus que punchline, là. - Exactement,
01:10:22 ça va être punchline version rapide.
01:10:24 Docteur, concrètement,
01:10:26 - Oui.
01:10:28 - J'ai une cinquantaine d'années,
01:10:30 j'habite en région parisienne,
01:10:32 notamment à
01:10:34 Olney. Je sens
01:10:36 que mon bras se tend,
01:10:38 j'ai du mal à respirer, je fonce
01:10:40 aux urgences, bien évidemment, parce que je
01:10:42 suspecte un infarctus.
01:10:44 - De toute manière, oui, vous êtes inquiet,
01:10:46 ou généralement quelque chose... - Je suis inquiet, etc.
01:10:48 J'arrive aux urgences. - Exact.
01:10:50 - Que se passe-t-il ? On me dit non ? Vous ne rentrez pas ? - Bien sûr que non.
01:10:52 Non, alors, il faut rassurer les gens,
01:10:54 nous accueillons toutes
01:10:56 les urgences vitales, ça, c'est
01:10:58 évident, mais effectivement,
01:11:00 comme vous le dites, il y a un problème.
01:11:02 Comme je l'ai indiqué aussi,
01:11:04 quand il y a moins de personnel
01:11:06 et qu'il y a un afflux, je
01:11:08 serais un menteur si je disais qu'on
01:11:10 va suivre exactement la même chose pour tout le monde.
01:11:12 Ça, c'est une question de nombre.
01:11:14 Et donc c'est pour ça que nous
01:11:16 demandons une amélioration
01:11:18 de ces conditions humaines.
01:11:20 C'est vraiment fondamental.
01:11:22 Et il faut que nous nous
01:11:24 sernions la ceinture et que nous
01:11:26 voyons un peu ce qui est important dans notre vie.
01:11:28 Si le
01:11:30 gouvernement, les gouvernements,
01:11:32 ne donnent pas une importance
01:11:34 aux urgences
01:11:36 privées et publiques, car
01:11:38 il y a des moyens de pouvoir s'unir,
01:11:40 de mutualiser, de voir en amont,
01:11:42 c'est ça que nous préconisons.
01:11:44 - Est-ce que depuis la crise sanitaire, vous travaillez dans des meilleures conditions ?
01:11:48 - Évidemment !
01:11:50 Évidemment, on n'a pas des conditions
01:11:52 favorables entièrement
01:11:56 pour pouvoir accueillir les gens,
01:11:58 mais vous le savez.
01:12:00 - Non, moi, ce que je veux savoir, c'est si vous travaillez depuis mars 2020
01:12:02 par rapport à 2023,
01:12:04 si vous travaillez dans de meilleures conditions.
01:12:06 - Écoutez, si je...
01:12:08 - Ça se saurait.
01:12:10 - Je ne suis pas un garçon polémique,
01:12:12 mais effectivement, nous n'avons pas
01:12:14 eu besoin d'applaudissements.
01:12:16 Nous n'en aurons pas besoin.
01:12:18 Nous n'en aurons pas besoin. Nous avons besoin
01:12:20 d'aides pragmatiques et de gens de terrain
01:12:22 qui puissent venir regarder, nous écouter
01:12:24 et dire ce qui ne va pas.
01:12:26 Moi, c'est comme ça que j'agis avec mes camarades
01:12:28 et les personnels soignants.
01:12:30 C'est ce qui ne va pas. Il faut parler.
01:12:32 Et il y a un manque de discussion
01:12:34 entre les gouvernants et les gouvernés
01:12:36 sur ce sujet. C'est fondamental.
01:12:38 Et c'est dommage que
01:12:40 Dr. Brown, qui est lui-même
01:12:42 urgentiste, mais ce n'est pas lui qui a la main,
01:12:44 c'est Bercy qui a la main.
01:12:46 Et nous, je vais vous dire un point fondamental, par exemple,
01:12:48 les urgentistes privés qui pourraient donner un coup de main,
01:12:50 on a diminué leur salaire,
01:12:52 l'argent qu'ils gagnaient
01:12:54 entre 20h et minuit. Vous pouvez absolument
01:12:56 le vérifier. Nous gagnons +35
01:12:58 par consultation. Nous sommes maintenant à +10.
01:13:00 Alors comment voulez-vous que je trouve des jeunes
01:13:02 qui puissent venir travailler avec moi
01:13:04 entre 20h et minuit en leur disant que
01:13:06 tu vas gagner moins que ce que tu aurais pu gagner avant
01:13:08 et en plus, ridicule du ridicule,
01:13:10 c'est-à-dire s'ils se mettent en médecine générale à côté,
01:13:12 ils gagnent autant qu'avant.
01:13:14 Est-ce que quelqu'un le sait ici ? Non.
01:13:16 Pourquoi ? Parce que nous sommes
01:13:18 de 700 à 1 000 qui faisons 25
01:13:20 à 30% des urgences en France.
01:13:22 Le reste, c'est le public
01:13:24 qui sont salariés. Et là, nous, nous sommes en libéral,
01:13:26 mais c'est un secteur inconventionné.
01:13:28 C'est la même chose pour tous les paysans.
01:13:30 Mais ça, ça ne s'entend pas.
01:13:32 Et ça ne s'entend pas depuis à peu près deux ans.
01:13:34 - Eh bien, écoutez, merci.
01:13:36 C'était un peu bref, mais c'était important
01:13:38 d'avoir votre témoignage. Ça me permet
01:13:40 de me dire, et je pense que tout le monde
01:13:42 pourrait avoir cette pensée, pour ces
01:13:44 soignants, médecins, aides-soignants
01:13:46 qui sont suspendus depuis
01:13:48 584 jours parce que
01:13:50 non vaccinés, mais la situation pourrait s'arranger.
01:13:52 Et puis aussi de parler de tous les médecins
01:13:54 qui soient vaccinés.
01:13:56 - Mais pour les vaccins, il faut vous rappeler que c'est une première manifestation
01:13:58 de 2018. - Exactement.
01:14:00 Bien avant. 584 jours.
01:14:02 584 jours que
01:14:04 ces soignants non vaccinés ne peuvent
01:14:06 pas travailler. Merci beaucoup.
01:14:08 Merci à tous les six. L'info se poursuit sur CNews.
01:14:10 On est un peu en retard.
01:14:12 [Musique]