Punchline Week-End du 19/05/2023

  • l’année dernière
Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 
Transcript
00:00:00 Il est 17h et c'est un plaisir de vous retrouver pour Punchline Weekend.
00:00:03 A la une, ce vendredi, c'est une agression passée sous les radars médiatiques et politiques.
00:00:08 A Nice, un couple de 20 ans a été roué de coups par une dizaine d'individus.
00:00:13 Sale blanc, sale français de merde aurait lancé les agresseurs.
00:00:16 Pourtant, le caractère raciste n'a pas été retenu par le parquet.
00:00:19 Pourquoi cette omerta après une agression gratuite ?
00:00:23 On en parle dans un instant.
00:00:24 A la une également, le Danemark devient la nouvelle référence en matière migratoire.
00:00:28 Le miracle du Danemark titre Valeurs Actuelles cette semaine.
00:00:31 Pays social-démocrate aux mesures que même les plus radicaux n'oseraient prendre en France.
00:00:36 Faut-il changer de logiciel comme diraient certains ?
00:00:39 Les demandes réponses dans cette émission.
00:00:40 Enfin, c'est une affaire aussi trouble qu'inquiétante.
00:00:42 A Rennes, une mère a été mise en examen,
00:00:45 soupçonnée d'avoir retenu son fils de 14 ans pendant plusieurs années.
00:00:49 L'adolescent présente un fort amégrissement, un retard de développement intellectuel.
00:00:53 La mère a témoigné ce matin au micro de Pascal Praud.
00:00:56 Vous verrez cet échange et nous serons en direct avec la vice-présidente du département,
00:01:00 chargée de la prévention et de la protection de l'enfant.
00:01:04 Ce sera aux alentours de 17h30.
00:01:06 Voilà le programme, je vous présente les invités dans un instant.
00:01:09 Mais avant cela, le point sur l'information avec Soumaya Labidi.
00:01:11 Bonjour Soumaya.
00:01:13 Un homme de 40 ans entre la vie et la mort en marge du Tecnival de Vilgongi dans l'Inde
00:01:20 et 16 personnes en urgence relative,
00:01:22 dont trois ont été évacuées vers le centre hospitalier de Châteauroux, selon la préfecture.
00:01:27 Hier soir, entre 15 000 et 20 000 tuffers ont investi un terrain privé de 70 hectares.
00:01:32 Le préfet doit tenir un point presse dans quelques minutes pour apporter plus de précision.
00:01:38 Un homme mis en examen pour le meurtre d'un employé de fast-food à Villeurbanne.
00:01:42 Le suspect de 23 ans est déjà condamné pour vol avec violence, a été mis en examen hier.
00:01:47 Pour rappel, dans la nuit du 11 au 12 mai,
00:01:50 il avait braqué un restaurant de tacos et avait tiré sur l'un des deux employés,
00:01:53 qui tentaient de s'interposer.
00:01:55 Le parquet, qui a ouvert une information judiciaire du chef de vol avec violence
00:01:59 ayant entraîné la mort, précise que l'homme a reconnu les faits.
00:02:03 Et puis, plus de 550 personnes évacuées suite à un incendie dans l'ouest de l'Espagne.
00:02:09 Le feu qui s'est déclaré mercredi dans la région d'Estremadur s'est propagé cette nuit.
00:02:13 Un feu qui progresse et dont l'évolution est défavorable
00:02:16 à cause des conditions météorologiques selon les autorités.
00:02:20 Une unité militaire spécialisée dans la lutte contre les grands incendies
00:02:24 a été dépêchée sur place.
00:02:26 Voilà pour le point sur l'information.
00:02:27 Yoann Uzay, Karim Zerri, B. Jofroy, Lejeune, Alexandre Devecchio.
00:02:31 Bonsoir à tous les quatre.
00:02:33 On accélère parce qu'on a beaucoup de thèmes aujourd'hui.
00:02:36 Évidemment, on reviendra sur les toutes dernières informations.
00:02:38 Les tuffers, les technivales, c'est-à-dire qu'on interdit une manifestation,
00:02:42 il y a 60 000 personnes qui arrivent.
00:02:44 En revanche, quand c'est pour les casserolades à côté du président, là, on interdit.
00:02:48 Là, c'est beaucoup plus simple.
00:02:49 Fort avec les faibles, faible avec les forts.
00:02:51 60 000 personnes qui sont attendues aux technivales.
00:02:54 On en parle dans quelques secondes.
00:02:55 Mais je voulais vraiment commencer par cette indignation à géométrie variable.
00:02:59 Dans l'indifférence des médias et des politiques,
00:03:01 un jeune couple a été passé à tabac à Nice, au son,
00:03:05 et d'ailleurs, je m'en excuse auprès des téléspectateurs,
00:03:08 de salle blanc, salle français de merde.
00:03:10 Alors, le parquet n'a pas retenu le caractère raciste
00:03:14 puisque c'est parole contre parole.
00:03:16 Huit personnes ont été interpellées.
00:03:18 Vous allez voir le sujet.
00:03:19 Et puis, on verra un peu plus loin.
00:03:20 On essaiera de prendre de la hauteur avec Amaury Bucaud
00:03:23 pour savoir si ces actes anti-blancs existent et si on a des recensements.
00:03:28 Mais d'abord, le sujet sur ce qui s'est passé à Nice,
00:03:31 dont personne n'a parlé à part ces news.
00:03:33 Tout commence par un simple échange de regard.
00:03:36 Le jeune couple en pleine promenade reçoit des insultes
00:03:39 à caractère raciste par deux adolescents.
00:03:42 Salle français de merde, salle blanc.
00:03:44 Le couple est ensuite agressé physiquement.
00:03:46 Mais les échanges de coups tournent vite à l'avantage de la victime,
00:03:50 qui pratique un sport de combat.
00:03:52 Les deux individus s'aperçoivent alors qu'ils ne font pas le poids
00:03:55 face au jeune homme et décident d'aller chercher du renfort,
00:03:57 passant de deux à dix adolescents prêts à en découdre.
00:04:01 Roué de coups au sol, la victime est arrêtée pour sept jours.
00:04:04 Sa compagne dispose de trois jours d'interruption de travail.
00:04:08 Mardi, huit suspects ont été déférés au parquet.
00:04:11 Quatre majeurs, dont trois en récidive, ont été jugés en comparution immédiatée
00:04:15 relaxées faute de preuves d'identification sur les caméras de surveillance.
00:04:19 Les quatre autres mineurs ont d'ores et déjà admis avoir donné des coups
00:04:23 et ne devraient pas échapper à la justice.
00:04:26 "Attention, moi ce qui m'intéresse c'est de savoir pourquoi.
00:04:29 Pourquoi cette agression n'a provoqué aucune réaction Geoffroy Lejeune ?
00:04:34 Pourquoi personne n'en parle ?
00:04:35 Pourquoi on est les seuls aujourd'hui à traiter de ce sujet ?
00:04:38 C'est une très bonne question parce que je pense que déjà on est habitué.
00:04:42 Je pense que c'est fréquent.
00:04:44 Moi, par exemple, je pense que je n'ai jamais été victime de racisme,
00:04:48 mais ça j'ai déjà vécu.
00:04:49 Et je ne me considère pas comme une victime de racisme.
00:04:51 Vous voyez ce que je veux dire ou pas ?
00:04:51 C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, le racisme n'est pensé que dans un seul sens.
00:04:55 Or, il existe dans tous les sens.
00:04:56 Et donc, je pense qu'il y a une forme de...
00:05:00 Quand vous n'êtes pas d'une minorité visible,
00:05:03 vous vous considérez comme la norme et vous vous considérez comme
00:05:06 ne pouvant pas être visé par du racisme parce que vous êtes la norme ou la majorité.
00:05:10 Et ça a tendance à changer d'ailleurs,
00:05:12 parce que ce genre d'événements arrive de plus en plus souvent.
00:05:14 Mais la vérité, c'est que je pense qu'au fond, c'est ça le sujet.
00:05:16 Et c'est pour ça d'ailleurs que si la même chose était arrivée dans un autre sens,
00:05:20 si on avait dit salle noire, salle africain, etc.,
00:05:24 il y aurait un tollé médiatique bien plus conséquent.
00:05:26 Et il y aurait d'ailleurs peut-être même une recherche de la qualification pénale,
00:05:30 de ce que ça pourrait vouloir dire, etc.
00:05:31 Et au fond, ça, c'est moins grave.
00:05:33 C'est jugé moins grave.
00:05:34 Je ne pense pas que ce soit moins grave,
00:05:35 mais c'est jugé moins grave et ça ne provoque pas les mêmes réactions.
00:05:37 Voilà, je pense.
00:05:38 – On considère en quelque sorte que c'est un fait divers.
00:05:41 Les journalistes considèrent ça, que c'est un fait divers,
00:05:43 car il nous arrive bien qu'au fond,
00:05:46 ça ne nécessite pas véritablement d'en parler.
00:05:50 – Mais c'est stupide de penser que le racisme ne peut être qu'un sens unique.
00:05:54 Donc évidemment que le racisme, il peut être d'un blanc en destination d'un noir,
00:06:01 d'un noir en destination d'un blanc.
00:06:03 Je veux dire, le racisme c'est la bêtise crasse.
00:06:05 Donc je veux dire, il n'y a pas d'ethnie ni d'origine
00:06:09 qui ont le monopole de cette bêtise crasse.
00:06:12 Donc bien sûr qu'il y a un racisme anti-français,
00:06:17 on va le dire comme ça, parce que c'est ça le français,
00:06:19 donc en l'occurrence qui est sur le CNT.
00:06:22 Après, il faut le démontrer, c'est ça la difficulté,
00:06:24 même quelqu'un qui est très…
00:06:25 – Parole contre parole.
00:06:26 – C'est ça le juif, c'est ça l'arabe, c'est ça le négro,
00:06:28 il faut le démontrer.
00:06:29 Si vous ne le démontrez pas, ce n'est pas retenu par les tribunaux.
00:06:33 Mais au-delà des tribunaux, le fait que ce racisme existe
00:06:37 comme les autres racismes n'existent, c'est une évidence.
00:06:40 Je veux dire, le nier serait complètement stupide.
00:06:44 Et il ne faut pas avoir une indignation à géométrie variable.
00:06:46 Moi je suis indigné quand j'entends ça le français, ça l'arabe,
00:06:49 ça le négro, ça le juif, de la même manière.
00:06:51 Je veux dire, je n'ai pas d'indignation sélective, contrairement à certains.
00:06:55 – On va regarder le plateau d'Amaury Bucault pour prendre un peu de hauteur
00:06:58 et savoir si ces actes sont réguliers.
00:07:01 Moi j'ai recensé 12 600 infractions recensées en raison de l'ethnie,
00:07:05 de la nation, d'une prétendue race ou de la religion.
00:07:08 Ça veut dire que chaque jour, vous avez 35, non pas actes anti-blancs,
00:07:12 mais je parle de toutes les ethnies,
00:07:15 35 infractions à caractère raciste en France, par jour.
00:07:19 Vous voyez ce que dit Amaury Bucault.
00:07:20 Et ensuite on est avec Gilbert Collard, le député européen, pour réagir.
00:07:23 Parce que c'est l'un des seuls sur les réseaux sociaux, Gilbert Collard,
00:07:26 merci d'être avec nous.
00:07:27 Je constate que vous n'avez pas de drapeau européen,
00:07:30 mais seulement un drapeau français derrière vous.
00:07:32 Vous nous expliquerez peut-être pourquoi,
00:07:34 mais vous êtes l'un des seuls à avoir réagi sur Twitter.
00:07:37 Donc d'abord on voit ce que dit Amaury Bucault et on vous fait réagir après.
00:07:41 – Les actes de racisme anti-blancs ont-ils augmenté ?
00:07:44 Alors oui, si l'on s'en rapporte aux chiffres des dernières années,
00:07:47 et plus exactement au rapport de la Commission nationale consultative
00:07:51 des droits de l'homme de 2021, qui lui-même, ce rapport,
00:07:54 se base sur les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:07:56 Selon ces chiffres, 53 faits de racisme anti-blancs ont été recensés en 2021,
00:08:01 56 en 2020 et 34 en 2019.
00:08:05 Il y a donc une très forte augmentation entre 2019 et 2021
00:08:09 des faits liés au racisme anti-blancs.
00:08:12 Mais ces faits restent minoritaires par rapport aux faits liés au racisme
00:08:16 anti-noir et anti-arabe.
00:08:17 380 faits de racisme anti-noir ont été recensés en 2021
00:08:22 et 290 faits anti-arabe.
00:08:24 Ce qui est intéressant aussi de souligner, c'est peut-être le rapport,
00:08:27 le billet idéologique de ces études, puisqu'on note par exemple
00:08:31 que la Commission consultative des droits de l'homme, dans ce rapport,
00:08:34 qui recense notamment les faits de racisme anti-blancs,
00:08:36 encadre ce mot de guillemet, comme pour remettre en question
00:08:39 l'existence de ce terme, de même qu'une partie du champ politique
00:08:43 qui considère que cette forme de racisme n'existe pas,
00:08:45 qu'elle n'est donc pas possible, et dès lors, il est possible et probable
00:08:49 que les victimes, les policiers ou même les magistrats eux-mêmes
00:08:52 ne relèvent pas cette circonstance aggravante dans les agressions recensées.
00:08:57 Je rappelle que mardi, 8 suspects ont été déférés au parquet de Nice,
00:09:01 4 majeurs, dont 3 en récidive.
00:09:03 Ils ont été jugés en comparution immédiate mais relaxés,
00:09:06 faute de preuves d'identification sur les caméras de vidéosurveillance,
00:09:09 ça veut dire que même les caméras sont défectueuses.
00:09:12 Et les 4 autres suspects, tous mineurs, ont d'ores et déjà admis
00:09:16 avoir donné des coups.
00:09:17 Ils ne devraient pas échapper à la justice.
00:09:19 L'homme a 7 jours d'ITT, la femme 3 jours d'ITT.
00:09:24 Je le disais, donc Gilbert Collard, merci d'être avec nous, député européen,
00:09:29 le nombre de réactions politiques sur les réseaux sociaux
00:09:32 se compte sur les doigts d'une main, voire de deux mains.
00:09:34 Vous avez réagi après cette agression et on a l'impression qu'il y a
00:09:38 un silence assourdissant des médias, des politiques,
00:09:40 quand ce type d'agression arrive.
00:09:43 Oui, c'est l'oxymore facile.
00:09:46 C'est le silence de la LICRA, c'est le silence de la Ligue des droits de l'homme,
00:09:53 c'est le silence d'SOS Racisme.
00:09:56 Alors que tous les racismes sont condamnables,
00:09:59 il est inconcevable d'écarter un racisme par rapport à un autre.
00:10:03 Eh bien, il est de fait qu'on n'a pas les mêmes réactions.
00:10:07 Alors que maintenant il est établi, il est acquis qu'il existe un racisme anti-blanc.
00:10:12 On a plein d'éléments qui nous sont rapportés sur les collèges, sur les lycées.
00:10:16 Il y a des faits divers, pas tous les jours, mais très fréquemment.
00:10:20 Donc, ce qu'on dénonçait, on n'était pas nombreux à le faire il y a quelque temps,
00:10:24 en se faisant traiter de tout comme d'habitude de fachos et compagnie,
00:10:27 mais ça on s'en fout, on a l'habitude,
00:10:29 est devenu aujourd'hui une réalité hélas sociologique.
00:10:33 Il existe un racisme anti-blanc, aussi détestable que tous les autres racismes.
00:10:38 Et à prendre en compte, avec la même efficacité
00:10:41 que l'on prend en compte tous les autres racismes.
00:10:43 Mais malheureusement, c'est un fait social,
00:10:46 la classe politique et la classe associative ne réagissent pas de la même manière.
00:10:51 Je suis désolé, le silence de la LICRA, le silence de la Ligue des Trois Côtes…
00:10:54 Mais c'est intéressant, je n'avais même pas fait le rapprochement.
00:10:57 Vous avez raison Gilbert Collard là-dessus, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de réaction.
00:11:01 Peut-être aussi parce que le parquet, et ça c'est toute la question,
00:11:04 c'est que le parquet n'a pas retenu sur cette agression-là
00:11:08 le caractère raciste de l'acte.
00:11:12 Restez avec nous, évidemment, on a plein de sujets à traiter ensemble, Gilbert Collard.
00:11:16 Yohann Usaï, il y a une…
00:11:18 Oui, je ne sais pas si c'est du racisme, honnêtement j'ai du mal à me faire une idée.
00:11:21 Mais je suis certain d'une chose,
00:11:23 c'est que c'est symptomatique de la détestation de la France, en réalité.
00:11:27 Ils s'en sont pris à ces personnes parce qu'ils n'aiment pas la France.
00:11:29 Quand on dit "salle blanc", "salle français", c'est qu'on n'aime pas notre pays.
00:11:33 Pardonnez-moi, Yohann, de vous couper tout de suite,
00:11:35 mais qu'est-ce qu'il vous faut de plus lorsqu'on dit "salle blanc", "salle français" de merde ?
00:11:39 C'est encore une fois parole contre parole, c'est-à-dire c'est le témoignage des victimes.
00:11:43 Peut-être qu'ils mentent d'ailleurs.
00:11:45 Non mais c'est parole contre parole.
00:11:46 Mais si c'est avéré qu'on dit "salle blanc", "salle français" de merde,
00:11:50 je ne vois pas ce qu'il faudrait de plus pour considérer que c'est du racisme.
00:11:53 C'est précisément ce que je vous dis, "salle français" de merde,
00:11:55 c'est "tu appartiens à la France",
00:11:56 et la France est un pays qu'on n'aime pas, qu'on est dans la détestation de ce pays-là.
00:12:00 Donc avant d'être du racisme, semble-t-il, c'est une détestation forte, profonde et ancrée de la France.
00:12:06 Or, vous avez dit "ce sont des mineurs", on va attendre.
00:12:08 S'ils sont français, ça doit interroger quand même.
00:12:12 Si ces mineurs sont français, qu'ils sont nés en France, ce qui est quand même probable,
00:12:18 ça montre qu'il y a un gros problème quand même.
00:12:21 On n'est plus dans l'assimilation parce qu'ils sont nés en France, ces personnes-là.
00:12:25 On peut supposer qu'ils ont des origines.
00:12:28 Leurs parents, leurs grands-parents étaient immigrés.
00:12:30 Mais est-ce que...
00:12:32 On n'est plus dans l'assimilation, c'est-à-dire les générations qui ont grandi
00:12:36 après l'arrivée de leurs parents, de leurs grands-parents en France,
00:12:38 éprouvent aujourd'hui, en partie, disons bien les choses,
00:12:41 en partie, une détestation de notre pays qui semble à la fois irréversible,
00:12:46 c'est un sentiment qui est ancré profondément pour certains d'entre eux.
00:12:50 Ils sont très jeunes et se demandent d'où ça vient en réalité.
00:12:55 Et on a du mal à voir comment est-ce qu'on va inverser la tendance.
00:12:57 Chose qui existait probablement beaucoup moins dans les générations d'avant.
00:13:00 Absolument.
00:13:00 En fait, la tendance va dans le mauvais sens.
00:13:02 C'est ça que je dis, ils sont nés en France.
00:13:03 Et ces actes qui sont recensés, mais c'est la phase émergée de l'iceberg.
00:13:07 Les actes recensés, c'est la phase émergée de l'iceberg, bien évidemment.
00:13:13 Et d'ailleurs, quand c'est recensé, c'est que les autorités considèrent
00:13:17 que c'est un acte raciste.
00:13:19 Là, ça n'a même pas été retenu par le parquet.
00:13:20 D'ailleurs, le parquet peut faire appel de la décision sur la relax.
00:13:24 Alexandre, en un mot, parce que je veux qu'on parle du Technival après.
00:13:28 Oui, en un mot, moi, je pense que c'est un symptôme d'un multiculturalisme
00:13:33 qui a échoué.
00:13:34 En réalité, les flux d'immigration massive ont empêché l'intégration
00:13:39 d'une partie de ces populations immigrées,
00:13:41 effectivement, généralement de la deuxième et de la troisième génération.
00:13:45 Et aujourd'hui, il y a des territoires où les Blancs,
00:13:51 je n'aime pas ethniciser la chose, où les Français sont en minorité
00:13:55 et peuvent être victimes d'une majorité étrangère.
00:13:59 Là, ce n'est sans doute pas le cas à Nice, mais c'est un territoire
00:14:01 où malgré tout, il y a différentes communautés.
00:14:03 Donc, c'est symptomatique de la communautarisation de la France.
00:14:06 Ce n'est pas entièrement nouveau.
00:14:08 En 2002, il y a les territoires perdus de la République.
00:14:11 On a beaucoup retenu à l'époque le racisme anti-juif,
00:14:14 mais il y a aussi des faits de racisme anti-français qui sont révélés.
00:14:18 C'est un livre de témoignages de profs en banlieue.
00:14:21 On n'a pas voulu le voir parce qu'on veut voir dans l'immigré,
00:14:24 dans l'autre, une victime.
00:14:26 En réalité, ça peut être une victime, mais c'est aussi parfois un bourreau
00:14:29 puisque le racisme est un phénomène humain et on n'arrive pas à se sortir de là.
00:14:34 Et je pense qu'il y a aussi un tabou parce que le racisme anti-Blanc
00:14:38 remet en cause tout le récit, si vous voulez, du vivre ensemble
00:14:42 et de la diversité heureuse.
00:14:43 – Et l'échec de l'assimilation.
00:14:45 – Voilà, l'idée que le multiculturalisme,
00:14:47 c'est bien qu'on va vivre avec nos différences,
00:14:50 en réalité, ça fait apparaître que ce n'est pas le cas
00:14:52 et qu'une société multiculturelle, quand c'est excessif,
00:14:55 c'est souvent une société multiraciste.
00:14:57 – Du coup, on peut parler d'échec de l'assimilation ou de l'intégration
00:15:01 parce qu'on prend une poignée d'imbéciles qui commettent des actes de racisme.
00:15:07 Encore une fois, on l'a dit, des racistes, il y en a dans toutes les communautés,
00:15:13 qu'elles soient religieuses ou ethniques.
00:15:14 Pour autant, on ne met pas en cause la totalité de cette dite communauté.
00:15:18 L'assimilation et l'intégration se passent plutôt bien, globalement parlant.
00:15:22 – Non, non, ça dépend sur quels critères, Karim Zerabi, on se place.
00:15:27 – Le critère de…
00:15:28 – Non, mais malheureusement, aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il y a quand même un consensus.
00:15:34 – Non, mais j'ai l'impression, évidemment, qu'il ne faut pas mettre
00:15:36 tout le monde dans la même case et que sur le racisme, vous avez raison,
00:15:39 c'est quand même une partie infime, mais j'ai l'impression qu'il y a quand même un consensus,
00:15:44 qu'aujourd'hui, tout le monde se rend compte qu'il y a un problème d'intégration
00:15:48 et d'assimilation, non pas sur la question du racisme,
00:15:52 mais sur la question de l'intégration, du grand semble.
00:15:55 – Ah ben, personne ne le sait, au contraire, mais encore une fois, quelle est l'ampleur ?
00:15:57 – Mais l'ampleur, elle est malheureusement un peu trop importante.
00:16:00 – Une jeunesse qui a un problème identitaire, qui ne se sent pas français,
00:16:04 qui parfois insulte la France alors qu'ils le sont, ça existe, personne ne peut nier ça.
00:16:09 – Mais par rapport à la jeunesse reportative…
00:16:12 – Je voulais qu'on avance, mais Geoffroy, vous voulez réagir ?
00:16:14 Vous voulez répondre à Karim Zérébi ? Geoffroy.
00:16:17 – Avec un exemple, quand il y a eu le match France-Maroc pendant la Coupe du Monde au Qatar
00:16:21 à l'automne dernier, je suis allé sur les Champs-Élysées le soir où la France a battu le Maroc.
00:16:26 Et j'ai vu beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde, il y avait d'ailleurs essentiellement
00:16:29 des gens qui supportaient le Maroc plutôt que la France, qui étaient des Français.
00:16:33 Qui n'étaient ni violents, ni dans un discours de haine,
00:16:36 ni dans un discours de racisme, etc. Il y a eu quelques débordements, etc.
00:16:40 Mais l'immense majorité des gens, j'ai parlé avec beaucoup, beaucoup de monde,
00:16:43 et ces gens qui étaient français, nés en France, me désignaient comme "vous les français".
00:16:48 Et j'avais trouvé ça sidérant.
00:16:49 L'échec de l'intégration ou de l'assimilation dont tu parles, que tu ne vois pas,
00:16:52 moi je le vois là-dedans.
00:16:53 – Je le vois pas. – Non mais je le vois.
00:16:55 – On a un différent sur la question comptable, sur les masses.
00:16:58 – C'est tout.
00:16:58 – Moi je ne dis, je ne le nie pas, vous faites comme si je le niais.
00:17:01 Moi je dis que vous êtes en train d'indiquer que tout ça touche une majorité.
00:17:05 – Moi je dis que ce n'est pas vrai.
00:17:06 – Moi je te dis que non.
00:17:07 J'ai grandi avec quelqu'un d'origine italienne, qui est arrivé de France-Italie,
00:17:10 qui portait le maillot de l'Italie.
00:17:11 Des gens portugais portaient le maillot de Portugal.
00:17:13 – Mais ils ne sont pas assimilés.
00:17:14 – Excusez-moi, on a jamais mis un doute sur leur assimilation.
00:17:16 – Autre thématique, et je veux vraiment qu'on avance,
00:17:19 parce que je voulais commencer par ce sujet qui a été traité par CNews hier,
00:17:22 qui avait été dans les colonnes de 10 ce matin.
00:17:24 Mais c'est tout, personne n'en a parlé, et j'ai trouvé ça hallucinant.
00:17:29 – Je vous dis, ça oblige à poser la question de notre modèle d'intégration,
00:17:34 du vivre ensemble, et ça oblige à poser la question que je ne veux pas voir.
00:17:37 Karim, c'est-à-dire les proportions.
00:17:39 Alors je ne dis pas que c'est l'intégralité, bien heureusement, des immigrés,
00:17:42 mais qu'il y a au moins des fortes proportions.
00:17:44 Vous savez bien que les statistiques ethniques sont interdites,
00:17:47 mais je sais que ce genre de cas existe.
00:17:49 On en avait parlé au moment des émeutes de banlieue,
00:17:51 on en avait parlé au moment des territoires perdus de la République.
00:17:53 – Sur la question de la laïcité, c'est loin d'être marginal.
00:17:56 – Et si on oublie la question de la France, des Français et des Blancs,
00:17:59 il n'y a plus de Juifs dans les écoles publiques de 2013.
00:18:02 Donc c'est qu'il y a aussi un problème de communautarisation et d'affrontement.
00:18:05 – Le technival, voilà ce qu'on pouvait dire sur cette information.
00:18:08 Autre information aujourd'hui, et qui va…
00:18:11 En fait, on va être la raïsée de l'Europe,
00:18:12 c'est-à-dire qu'on est le seul pays, j'ai l'impression, en Europe,
00:18:15 où vous interdisez une manifestation, il y a 60 000 personnes qui sont capables de venir.
00:18:19 Enfin, rendez-vous compte, Karim Zerabi, imaginez le stade Vélodrome dans un champ.
00:18:24 Voilà, c'est 60 000 personnes qui viennent.
00:18:26 On vous dit "vous ne venez pas, c'est interdit".
00:18:28 Vous avez 60 000 personnes qui viennent de toute l'Europe en plus.
00:18:30 Gilbert Collard, vous qui êtes député européen,
00:18:34 juste petite parenthèse, pourquoi vous n'avez pas de drapeau européen derrière vous ?
00:18:38 Vous avez vu que ça va bientôt être obligatoire sur le fronton des mairies.
00:18:41 Alors vous n'êtes pas maire, vous êtes député européen.
00:18:43 – Écoutez, jamais je ne serai maire, déjà je suis père et c'est difficile,
00:18:48 parce que je ne veux pas mettre le drapeau européen sur le fronton de ma mairie.
00:18:53 J'ai le drapeau français parce que je respecte la Constitution, voilà, c'est tout.
00:18:58 C'est par pur légalisme et je dois dire que le drapeau européen,
00:19:02 on y a adhéré il y a très peu de temps en France.
00:19:05 Vous savez que ce n'est pas une obligation,
00:19:07 ce n'est pas un drapeau qui est représentatif de l'Union européenne.
00:19:10 Il y a plein de pays qui sont dans l'Union européenne
00:19:13 qui n'ont pas adhéré au drapeau européen.
00:19:15 Macron l'a fait, je crois, il y a un an ou deux.
00:19:17 Avant on n'y était pas du tout rattachés.
00:19:20 – C'était une petite parenthèse sur le Technival.
00:19:22 30 à 60 000 personnes sont attendues pour une fête interdite
00:19:26 de trois jours sur un terrain squaté.
00:19:28 Vous avez 240 gendarmes qui sont mobilisés pour cette réunion sauvage.
00:19:32 Et le bilan, il est déjà dramatique puisqu'il y a une personne en urgence absolue,
00:19:36 elle aurait été écrasée par un véhicule et vous en avez 16 autres en urgence relative.
00:19:41 Voyez le sujet de Solène Bloulan, Mathieu Devese, Léomar Cheuguet.
00:19:43 – Des champs non cultivés, désormais jonchés de centaines de véhicules et de tentes.
00:19:51 Depuis la nuit dernière, environ 20 000 personnes ont investi le site du Technival.
00:19:55 Ce festival de musique techno en principe interdit par la préfecture de l'Indre.
00:20:00 Sur ce terrain privé, situé dans un petit village à 15 km de Châteauroux,
00:20:05 la fête bat son plein depuis hier.
00:20:07 [Bruit de foule]
00:20:09 Les teufers ont installé des murs de son sur 70 hectares.
00:20:12 – On vient faire la fête, chacun dans le respect et dans l'autogestion.
00:20:16 C'est ça que j'aime dans ce milieu, en fait, c'est le fait de pouvoir venir à un endroit
00:20:19 sans être jugé et d'être libre.
00:20:21 – Les riverains, eux, s'interrogent sur la propreté du site une fois le festival terminé.
00:20:26 – Si ça va être nettoyé, le champ, c'est dans l'état qu'il va rester.
00:20:29 Puis autour, les alentours, les autres champs des voisins, comment ils vont être.
00:20:34 Les déchets, tout ce qui est déchets, j'aurais à savoir là comment ça va se passer.
00:20:38 – Dans un point de situation communiqué en début de matinée,
00:20:41 la préfecture décrit une situation stable sur le site.
00:20:44 Une personne est en urgence absolue, 16 en urgence relative.
00:20:48 Trois personnes ont été évacuées vers le centre hospitalier de Châteauroux.
00:20:52 240 gendarmes sont actuellement postés pour assurer la sécurité du site.
00:20:56 À la suite de contrôles, deux personnes ont été placées en garde à vue pour délit routier
00:21:01 et conduites sous l'emprise de stupéfiants.
00:21:03 23 verbalisations ont été réalisées pour possession de stupéfiants.
00:21:08 – Voilà pour les dernières informations.
00:21:09 Il y a une conférence de presse qui s'est tenue aux alentours de 17h
00:21:13 et on vous donnera le nouveau bilan.
00:21:15 Il y a eu une réaction de David Lysnard qui m'a marqué.
00:21:17 "Tecnival, terrain d'un agriculteur squatté,
00:21:19 tout le monde dont le maire mit devant le fait accompli,
00:21:22 gros moyens publics mobilisés pour accompagner l'événement sauvage
00:21:25 et l'apathie totale donc, l'acceptation de fait de l'État,
00:21:29 comment continuerait ainsi vivement le redressement ?
00:21:32 Je disais, on fait figure d'exception, Karim Zéribi en Europe.
00:21:36 Vous interdisez une manifestation, vous avez 160 000 personnes qui arrivent,
00:21:39 c'est la honte ?
00:21:40 – C'est un aveu d'impuissance qui fait peur parce qu'on se dit que là c'est pour,
00:21:45 j'ai envie de dire, un rassemblement dit musical,
00:21:48 demain si c'est un autre type de rassemblement,
00:21:50 ça veut dire que le maintien de l'ordre n'est pas possible,
00:21:52 ça veut dire qu'on ne peut pas intervenir, en plus sur intérim privé.
00:21:56 Il y a plusieurs violations, il y a l'interdiction de manifester,
00:21:59 donc en l'occurrence autour de ce Tecnival,
00:22:02 il y a l'occupation d'intérim privé et puis on ne va pas se raconter d'histoire,
00:22:06 ils vont consommer des stupéfiants à Eulalia.
00:22:09 – C'est l'épicentre de la drogue en France le week-end.
00:22:12 – À ciel ouvert, tout ce qui est interdit va être toléré pendant ce festival.
00:22:17 – Car il nous est arrivé la semaine dernière,
00:22:18 on a pu interdire la manifestation par exemple des généraux à la retraite
00:22:22 qui voulaient se mobiliser, là ils ont pris une amende, 135 euros d'amende,
00:22:26 parce qu'ils étaient place d'en faire Rochefort pour leur conférence de presse.
00:22:29 Là ça a l'air d'être plus compliqué parce qu'évidemment il y a une masse,
00:22:32 30 à 60 000 personnes, on a du mal à le gérer.
00:22:34 – Vous l'avez dit, un État fort avec les faibles,
00:22:38 avec les forts c'est surtout un symbole,
00:22:40 effectivement ça a été dit aussi, de l'impuissance de l'État.
00:22:44 Hier on discutait de ce sujet avec Yohann Huza
00:22:46 et il disait que ce n'était pas nouveau, que c'était depuis les années 90.
00:22:48 – Oui c'est les 30 ans.
00:22:50 – Mais depuis les années 90 en fait on pratique la politique du fait accompli
00:22:55 et c'est valable pour les technivales mais c'est aussi valable pour les squatters,
00:22:58 valable pour les migrants illégaux qui plantent leur tente
00:23:02 et que personne ne renvoie chez eux,
00:23:03 donc ça donne l'image d'un État qui dysfonctionne, qui est défaillant
00:23:07 et je pense que c'est très mauvais à la fin puisque pour les Français
00:23:12 c'est une porte ouverte à la loi du plus fort, si la loi ne fait plus force,
00:23:16 les gens vont avoir tendance à se faire justice eux-mêmes,
00:23:19 à dire "bah pourquoi moi je ne me garderais pas ici
00:23:23 si le voisin fait n'importe quoi à côté"
00:23:27 et donc je crois que ça participe vraiment du malaise français
00:23:30 et donc les coups de menton du ministre de l'Intérieur ne servent à rien,
00:23:34 il va falloir rétablir l'autorité dans tous les domaines
00:23:38 mais ça va être un travail effectivement de longue terme.
00:23:40 Ce qui est fou c'est que nous seulement on ne les interdit pas
00:23:43 mais en fait on met des ambulances à côté, un dispositif sanitaire...
00:23:47 - Oui mais parce que là sinon c'est dramatique.
00:23:50 - On sait qu'il y a de la drogue, on le tolère mais vous voyez l'image qui est renvoiée...
00:23:54 - Vous parliez du ministre de l'Intérieur, Alexandre Devecchio,
00:23:57 vous parliez du ministre qui a par exemple réagi hier
00:23:59 sur la manifestation interdite d'Annecy
00:24:02 avec 40 nationalistes qui ont manifesté dans la rue.
00:24:05 Là depuis 24 heures le ministre de l'Intérieur est bien discret, Yoann Usaï.
00:24:09 - Non mais à l'évidence, moi je suis tout à fait d'accord pour dire qu'idéalement il faudrait les déloger.
00:24:14 Dans un monde idéal effectivement il faudrait aller débrancher les sonneaux,
00:24:17 démonter les scènes et faire évacuer tout ce beau monde.
00:24:19 Seulement dans les faits c'est très compliqué parce que s'ils sont 60 000,
00:24:22 vous imaginez les moyens que ça demande et ce que ça peut engendrer comme situation.
00:24:26 - Mais les autres pays y arrivent quand même.
00:24:28 - Je ne sais pas, je ne peux pas vous dire sincèrement.
00:24:31 - Je ne suis pas obligé, Karima Rabri, Karima,
00:24:33 les Québécoises disaient qu'il y avait d'immenses technivales encadrées, autorisées.
00:24:37 - Oui mais là volontairement...
00:24:39 - Nicolas Sarkozy avait autorisé les technivales d'ailleurs je crois.
00:24:43 - Là ça n'est pas autorisé, là il n'y a pas de demande enregistrée à la préfecture
00:24:46 de la part des organisateurs pour une raison qui est simple.
00:24:48 Vous l'avez dit, ils consomment tous de la drogue, 95% elles consomment.
00:24:51 Si c'est encadré, il y a des fouilles, il y a beaucoup de fouilles.
00:24:54 Là il y a un mot qui a été utilisé, qui m'a beaucoup interpellé,
00:24:57 il dit on est dans l'auto-gestion le monsieur qu'on a entre nous.
00:24:59 - C'est l'anarchie.
00:25:01 - Ce terme-là montre bien qu'une partie, me semble-t-il,
00:25:05 une partie de plus en plus importante des Français,
00:25:08 ne se sentent plus appartenir à un collectif.
00:25:10 Et notre collectif en l'occurrence c'est la nation.
00:25:13 Parce que si 66 millions de Français sont chacun dans l'auto-gestion,
00:25:16 il n'y a plus de nation, il n'y a plus de vivre ensemble.
00:25:18 Là vous comprenez bien que l'auto-gestion du monsieur qu'on a entendu,
00:25:20 ça a un impact sur le propriétaire du champ qui ne pourra plus cultiver ses terres.
00:25:24 - Il n'a pas l'air si très inquiet le propriétaire.
00:25:26 - Non mais ça a un impact sur ceux qui vont prendre la route
00:25:28 qui vont peut-être se trouver face à ceux qui auront bu,
00:25:30 qui auront consommé des stupéfiants, le risque d'accident.
00:25:32 Ça a un impact sur les riverains qui pendant 3 ou 4 jours vont vivre un enfer,
00:25:36 ne pourront peut-être plus dormir à cause du bruit,
00:25:38 vont subir les nuisances.
00:25:40 Ce terme d'auto-gestion est quand même assez révélateur,
00:25:42 symptomatique et particulièrement inquiétant.
00:25:44 - La publicité dans un instant, on va saluer Gilbert Collard.
00:25:48 Merci. Peut-être une réaction vraiment en 20 secondes Gilbert Collard
00:25:50 sur ce technival, sur cette faillite de l'État.
00:25:54 Je le disais, on est peut-être le seul pays à interdire une manifestation
00:25:56 et voir 60 000 personnes arriver.
00:25:58 - On a un État qui n'a plus aucun effet d'autorité sur les gens,
00:26:04 même pas un effet d'autorité.
00:26:06 La peur du gendarme c'était un rêve complètement démodé
00:26:10 qui date du 19ème siècle.
00:26:12 - Merci Gilbert Collard. La publicité on revient dans un instant.
00:26:16 Je remarque qu'il y a un enjeu aussi pour les champs,
00:26:20 pour l'écologie, pour la faune, pour la flore dans cet endroit.
00:26:24 Quand même, vous avez 60 000 personnes qui arrivent
00:26:26 et qui se posent dans un terrain...
00:26:28 Je n'ai pas vu de réaction des écolos.
00:26:32 - D'ailleurs dans le terme autogestueux...
00:26:34 - On salue bien sûr Marine Tondelier qui est la responsable,
00:26:36 la chef de file des Verts, qui est la bienvenue pour en parler.
00:26:40 Je crois qu'elle est un peu plus prolixe sur d'autres points, vous avez raison.
00:26:44 - En même temps c'est la zadification de la France.
00:26:46 - Elle voulait faire de l'Assemblée Nationale une zad.
00:26:50 - Moi je pense que c'est en cohérence avec l'idéologie des écolos
00:26:53 qui n'a rien d'écolo mais qui est très anarchiste.
00:26:56 - En tous les cas, on espère que le bilan ne va pas s'alourdir.
00:26:59 Mais il y a déjà une personne en urgence absolue et 16 autres en urgence relative.
00:27:03 Après la publicité, on va parler de l'immigration.
00:27:05 Le miracle du Danemark, c'est votre titre dans Valeurs Actuelles.
00:27:09 Ça m'a marqué, tous les responsables politiques vont au Danemark
00:27:11 pour essayer de prendre exemple sur les Danois.
00:27:14 Sociodémocrate, Éric Ciotti s'y rendra la semaine prochaine je crois.
00:27:18 Et puis on va revenir sur cette affaire extrêmement sensible à Rennes.
00:27:23 Cet enfant reclus, la mère qui a témoigné ce matin sur CNews.
00:27:27 On sera en direct avec un pédopsychiatre et avec la vice-présidente
00:27:31 du conseil départemental, Dileviren, chargée de la prévention et de la protection de l'enfance.
00:27:36 Restez avec nous pour la suite de Punchline Weekend.
00:27:38 - Sur CNews, le point sur l'information, sommeil à la Bidi et ensuite on poursuit le débat.
00:27:46 Emmanuel Macron à Hiroshima au Japon pour le sommet du G7.
00:27:52 Au menu de ce week-end de la question de la guerre en Ukraine
00:27:55 avec d'ores et déjà l'annonce d'un nouveau train de sanctions contre Moscou.
00:27:59 Volodomir Zelensky, le président ukrainien, y est attendu en personne
00:28:03 après avoir fait étape au sommet de la Ligue arabe.
00:28:06 Les terres du massif des Landes de Gascogne brûlent encore.
00:28:09 En cause, le lignite, ces morceaux de charbon dus à la présence d'une mine dans les années 30.
00:28:14 Face aux nombreux risques, la zone est interdite d'accès au public
00:28:17 et des tests ont été lancés pour évaluer la toxicité des fumées dégagées.
00:28:23 TikTok, bientôt interdit dans le Montana.
00:28:26 A partir du 1er janvier 2024, grâce à une loi adoptée en avril et promulguée mercredi,
00:28:31 cinq utilisateurs et créateurs de contenu ont aussitôt lancé des poursuites.
00:28:36 D'autres États américains pourraient suivre cette interdiction.
00:28:39 Toutefois, entre recours légaux et barrières techniques,
00:28:41 la loi a peu de chances d'être vraiment appliquée.
00:28:44 Voilà pour le point sur l'information.
00:28:46 Yohann Usa et Karine Zérébi-Jofroy-Lejeune, Alexandre Desvecqueux, sont toujours avec nous.
00:28:50 Christian Flavigny, merci d'être présent sur ce plateau.
00:28:53 Vous nous avez rejoints parce que vous êtes pédopsychiatre, psychanalyste.
00:28:57 Vous avez également travaillé, vous travaillez encore,
00:29:00 dans le domaine de la protection de l'enfance en Seine-Saint-Denis.
00:29:04 Et le témoignage qu'on a entendu ce matin,
00:29:07 et l'information que les Français ont découvert avec cet enfant
00:29:11 qui a été reclus pendant plusieurs années,
00:29:14 sa mère qui témoigne, crée un émoi national.
00:29:18 Moi, je n'ai jamais vu autant de réactions,
00:29:20 notamment par texto, sur les réseaux sociaux, après cette affaire-là.
00:29:25 Donc, on va essayer de comprendre cette zone qui est extrêmement trouble,
00:29:29 de savoir comment on peut cacher de la société un enfant pendant tant d'années.
00:29:33 Et c'est pour ça que vous êtes sur le plateau.
00:29:35 Comment on peut l'aider, comment il va pouvoir évoluer ?
00:29:37 On sera d'ailleurs avec Anne-Françoise Courteil,
00:29:39 qui est la vice-présidente du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine,
00:29:43 ça s'est passé à Rennes,
00:29:44 et elle est chargée de la prévention et de la protection de l'enfance.
00:29:47 Ça, c'est le programme dans un instant, mais je l'ai dit avant la publicité,
00:29:50 je voulais peut-être juste une réaction.
00:29:52 Votre une, Geoffroy Lejeune, parce que la politique migratoire,
00:29:56 on le sait, on le dit régulièrement, la France traîtonne,
00:29:59 en même temps montre toutes ses limites sur la question migratoire,
00:30:03 alors que certains de nos voisins européens, et notamment le Danemark,
00:30:07 dont la chef de file est social-démocrate,
00:30:10 donc c'est un gouvernement de gauche qui prend des mesures quasiment
00:30:14 de droite, voire de droite de la droite.
00:30:17 On fait le point sur la situation avec Anne-Isabelle Thollé,
00:30:21 et ensuite on en parle ensemble.
00:30:23 Depuis 20 ans, le Danemark applique l'une des politiques les plus dures d'Europe,
00:30:27 avec l'objectif affiché de zéro réfugié.
00:30:29 Si on compare avec la France, qui a une approche plus ouverte et humanitaire,
00:30:32 avec une longue tradition d'asile et d'accueil,
00:30:35 on se rend compte que les proportions de l'immigration sont paradoxalement identiques.
00:30:39 Sur 67 millions de Français en 2021, 7 millions étaient immigrés,
00:30:43 ce qui représente 10,3% de sa population.
00:30:46 D'après l'Institut Statistique National Danois,
00:30:49 sur les 5,8 millions d'habitants, 11% de la population danoise est d'origine étrangère.
00:30:54 Mais si on regarde d'un peu plus près, le Danemark a divisé sa demande d'asile par 10.
00:30:59 Entre 2014 et 2021, le nombre de demandeurs d'asile a chuté de 82%,
00:31:03 passant de 147 092 à 2080 demandeurs d'asile,
00:31:08 alors qu'en France, on estime à 137 046 les premières demandes d'asile formulées,
00:31:13 soit une hausse significative de 31% de plus qu'en 2021.
00:31:18 Le Danemark accueille donc peu et expulse beaucoup.
00:31:21 Dès le dépôt de la demande d'asile, l'État commence une guerre d'usure,
00:31:25 avec notamment des aides sociales conditionnées au suivi de cours de langue
00:31:29 et d'acceptation d'offres d'emploi.
00:31:31 Autre mesure, toute peine de prison, même du sursis,
00:31:34 empêche définitivement l'accès à la nationalité danoise,
00:31:37 à noter aussi entre autres un durcissement de la politique du regroupement familial,
00:31:41 qui n'est plus automatique.
00:31:44 Autre particularité danoise, alors que 90% des OQTF en France sont non-exécutés,
00:31:49 le Danemark encourage tout étranger dépourvu de titre de séjour
00:31:53 à quitter le pays en bénéficiant d'une aide financière de 4 000 euros.
00:31:57 Résultat, en 1922, on constate qu'au Danemark,
00:32:00 94% des étrangers opèrent un retour volontaire contre seulement 6% de départs forcés.
00:32:06 Le pays veut également délocaliser la gestion des demandeurs d'asile
00:32:09 dans d'autres pays, comme le Rwanda,
00:32:11 mais le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU condamne fermement ce projet.
00:32:15 On y voit bien plus clair grâce à Anne-Isabelle Tollé.
00:32:19 Geoffroy Lejeune, vous avez titré "Le miracle du Danemark,
00:32:23 reportage et dossier complet sur le pays qui a du non à la submersion".
00:32:27 On voit le virage qu'a pu prendre, un virage à 180 degrés de la politique danoise,
00:32:32 et je le répète, c'est une politique social-démocrate.
00:32:34 Il y a énormément de choses à dire sur le sujet, c'est un dossier qui est édifiant.
00:32:38 Je le dis d'autant plus que moi je n'ai rien écrit là-dedans.
00:32:40 C'est un jeune journaliste, c'est un reportage en fait,
00:32:42 qui est allé sur place pendant quelques jours avec Nadine Morano,
00:32:44 qui faisait un voyage, elle, au titre de ses fonctions au Parlement européen.
00:32:47 Il s'appelle Jules Torres, donc, et il a raconté ce qu'il a vu.
00:32:49 Et si vous voulez, déjà, pour commencer sur votre question,
00:32:52 c'est un pays qui est peut-être même un des berceaux de la social-démocratie,
00:32:57 qui a dû choisir à un moment donné entre l'État-providence et l'immigration,
00:33:01 parce que ça coûte cher d'accueillir des gens.
00:33:03 Et donc du coup, collectivement, ils se sont posé la question,
00:33:06 est-ce qu'on essaie de sauver notre système,
00:33:08 ou est-ce qu'on essaie d'intégrer des gens,
00:33:10 mais on ne pourra plus avoir le même système ?
00:33:12 Ils ont collectivement répondu, puisque vous avez bien vu que les frontières politiques sont très troubles,
00:33:16 la gauche social-démocrate vote des mesures qui, ici, seraient qualifiées d'extrême droite,
00:33:19 voire néo-nazie par Marine Tondelier.
00:33:21 Donc c'est une forme de consensus national.
00:33:24 Ça a été mis en place au début par la droite, avec l'appui de l'extrême droite,
00:33:28 et aujourd'hui c'est poursuivi par la gauche social-démocrate.
00:33:30 C'est ça qui est intéressant, c'est de voir que c'est tout un pays qui fait bloc autour de ça.
00:33:33 La social-démocratie qui a repris la main depuis 2019.
00:33:36 Exactement, mais avec le même programme.
00:33:38 Avec exactement le même, voire effectivement un programme encore plus long.
00:33:41 Sans aucun, mesdames, c'est assez bluffant.
00:33:42 Et ensuite, vous disiez tout à l'heure...
00:33:43 C'est tout simplement une prise de conscience.
00:33:46 On arrive au Danemark à faire ce qu'on ne fait pas en France.
00:33:50 C'est-à-dire que tout le monde est d'accord sur la situation,
00:33:53 et finalement est dans l'obligation de prendre des mesures radicales.
00:33:57 C'est pour ça qu'on a titré sur le miracle, c'est la reprise en main, la souveraineté est possible.
00:34:02 Parce que quand on le décide, on peut...
00:34:03 Alors il y a quand même quelque chose à dire, c'est que les Danois n'ont pas les mêmes contraintes que nous,
00:34:07 notamment sur le plan juridique, nos contraintes européennes depuis qu'on est dans Maastricht,
00:34:10 depuis qu'on est dans l'Union européenne.
00:34:13 Eux, en fait, ils avaient voté non à Maastricht et ils sont entrés dans l'Union européenne après,
00:34:16 en train de négocier de ne pas avoir tout le package comme nous on a.
00:34:19 Donc ils ont quand même les mains libres sur pas mal de domaines.
00:34:22 Mais ce qui est intéressant, vous avez dit des mesures de droite, de droite voire plus plus,
00:34:25 droite radicale, etc.
00:34:26 C'est pragmatique, la vérité, c'est ça.
00:34:29 Moi, j'ai lu ce dossier, si vous voulez, là-bas, il n'y a pas d'idéologie.
00:34:31 Souvent, on arrive au débat d'immigration, il dit il faudrait un grand débat, etc.
00:34:34 En fait, là-bas, ce débat est long depuis très longtemps,
00:34:36 et ils arrivent sans œillère sur le sujet.
00:34:39 Vous voulez que quelqu'un qui n'a rien à faire dans votre pays s'en aille,
00:34:41 eh bien, vous le dissuadez de rester.
00:34:43 Je crois qu'il y a eu aussi une prise de conscience au moment de la vague terroriste en Europe,
00:34:48 puisque l'un des plus grands contingents européens, en départ de pays européens,
00:34:54 c'était justement le Danemark, c'est le numéro 2.
00:34:56 Oui, alors leur prise de conscience à eux, nous, on a eu le Bataclan, on a eu...
00:34:59 Eux, c'est un attentat qui a fait six morts, je crois, au Pakistan, à l'ambassade du Danemark.
00:35:04 Ils ont eu besoin de moins que nous pour avoir une grosse prise de conscience.
00:35:06 Et juste pour terminer, Eliott, parce que je ne veux pas monopoliser la parole...
00:35:10 Vous le faites, là. Allez-y, je plaisante, allez-y.
00:35:13 Je termine d'un mot en disant qu'en fait, il y a une info qui est renversante dans ce papier,
00:35:20 c'est que là-bas, quand vous êtes un clandestin,
00:35:23 et que vous êtes dégoûté de votre demande d'asile, vous êtes en prison, vous êtes mis en prison.
00:35:27 Et ce sont des prisons assez particulières.
00:35:29 En fait, vous n'êtes pas vraiment privé de liberté de mouvement, etc.,
00:35:31 mais quand même, vous êtes mis en prison, ce qui est inconcevable dans un pays européen.
00:35:35 Et c'est la raison pour laquelle les gens s'en vont, en réalité.
00:35:38 C'est qu'à un moment donné, on leur fait préférer le retour chez eux à l'enfer chez nous.
00:35:42 Nadine Morano, qui était sur Punchline cette semaine, qui a réagi justement,
00:35:46 puisqu'elle est allée au Danemark, comme Olivier Véran, il y a deux semaines,
00:35:49 et comme Éric Ciotti, la semaine prochaine.
00:35:51 Il y a beaucoup de dispositions qu'on pourrait transposer chez nous, en France.
00:35:58 Accéder à la nationalité au Danemark, non seulement il faut maîtriser la langue,
00:36:02 il faut pouvoir répondre à un questionnaire sur l'histoire et sur la culture du Danemark,
00:36:08 et vous avez à peu près un taux d'échec de 40%, donc c'est très difficile à l'obtenir.
00:36:12 Il faut avoir eu aucune condamnation, même avec sursis.
00:36:16 Donc, attention, je veux dire, et ça c'est très bien.
00:36:19 Est-ce que, Yoann Usahi, les autorités françaises sont susceptibles de prendre le pas du Danemark,
00:36:27 de suivre ce chemin-là ?
00:36:28 D'abord, je pense qu'effectivement, il est urgent de changer de logiciel.
00:36:33 Parce que quand on applique le même logiciel, non pas depuis des années, mais depuis des décennies,
00:36:37 et qu'on voit que la situation ne s'améliore pas,
00:36:39 en pire, ça montre qu'il faut changer radicalement, me semble-t-il, de politique.
00:36:44 Je crois que les politiques, les responsables politiques, ceux qui sont au pouvoir,
00:36:50 ont quelque part renoncé à cela, parce qu'ils considèrent que tout a été fait,
00:36:54 qu'on a tout essayé et qu'on ne peut plus rien faire.
00:36:56 Qu'on a échoué depuis 30 ou 40 ans, et donc ils ne prennent même plus la peine d'essayer,
00:37:01 on vote des mesurettes qui ne changent rien au problème,
00:37:03 parce qu'ils considèrent qu'on ne peut plus rien faire.
00:37:05 On reporte le projet de loi immigration en se disant "c'est clivant",
00:37:08 alors que 82% des Français attendent qu'une chose, c'est des nouvelles mesures sur les questions migratoires.
00:37:12 Mais, Eliott, ce projet de loi immigration, on n'est pas du tout dans les mesures du Danemark,
00:37:16 c'est un projet de loi immigration qui n'aurait pas permis de changer radicalement notre politique migratoire,
00:37:21 et de changer véritablement les choses.
00:37:23 Mais un mot quand même sur le débat. Le débat concernant l'immigration, il est sain,
00:37:26 il est même réclamé par les Français, qui dans tous les sondages disent massivement
00:37:29 "on veut moins d'immigration dans ce pays".
00:37:31 Mais ce débat, il est faussé en partie par la gauche et par l'extrême gauche,
00:37:34 qui, dès qu'on émet un avis sur l'immigration, dès qu'on veut parler d'immigration,
00:37:39 disent que vous appartenez à la famille de l'extrême droite, que vous êtes raciste, que vous êtes xénophobe.
00:37:43 Donc ça fausse ce débat, et dans ce pays, en grande partie à cause de l'extrême gauche,
00:37:47 on ne peut pas avoir de débat serein sur ce thème, qui est pourtant un thème majeur.
00:37:51 - Carine Zéréby, je me tourne vers vous parce que vous avez entièrement le droit d'ailleurs,
00:37:55 mais vous m'avez souvent dit sur ce plateau, le Rassemblement National, c'est l'extrême droite en France.
00:38:00 Vous l'assumez complètement.
00:38:01 Et d'ailleurs, c'est notamment sur les questions migratoires, sur la préférence nationale, etc.,
00:38:06 qu'il peut y avoir cette question, selon vous, d'extrémisme du côté du Rassemblement National.
00:38:11 Là, on est face à un gouvernement social-démocrate.
00:38:15 Ce gouvernement social-démocrate va prendre des mesures qui correspondent peu ou prou,
00:38:20 qui sont même plus dures que le programme du RPR dans les années 90
00:38:24 ou le programme du Rassemblement National aujourd'hui.
00:38:27 Comment vous le voyez ça ?
00:38:30 - Je pense que vous faites une erreur de comparer le programme des socios-démocrates d'annuaire
00:38:35 au programme d'extrême droite française.
00:38:37 Dans l'extrême droite française, on a le RN et Reconquête, qui étaient pour l'immigration zéro.
00:38:41 Ce n'est pas du tout ça que font les socios-démocrates.
00:38:43 - Ah non, ça s'appelle zéro réfugié.
00:38:45 Ça s'appelle zéro réfugié.
00:38:47 - Non, non, non.
00:38:48 - Ah si, ça s'appelle zéro réfugié.
00:38:50 - Mais on débat tous les deux ou vous m'exprimez ?
00:38:52 - Si vous trompez, carrément, vous avez dit que vous ne comprenez pas le mot de l'ouïe.
00:38:54 - Je reprends ce qu'a dit notre collègue qui a présenté le programme des socios-démocrates.
00:38:59 Il est très clair, le programme des socios-démocrates.
00:39:01 Ils disent contrepartie pour les aides sociales d'apprentissage de la langue.
00:39:04 Ce n'est pas immigration zéro.
00:39:05 Ça veut dire désimmigrés, oui, mais vous devez maîtriser la langue,
00:39:08 sinon vous n'avez pas d'aide sociale.
00:39:10 Donc ça, c'est une des mesures.
00:39:11 Moi, j'y suis personnellement favorable.
00:39:13 Parce que l'apprentissage...
00:39:14 - Réfléchissez à ça, il n'y a pas d'immigrés.
00:39:15 - Les amis, si vous me coupez à chaque fois que j'ouvre la bouche,
00:39:17 je vous laisse parler, je m'en vais.
00:39:19 Parce que si une pensée, si on la hache sans arrêt, elle n'a plus de sens.
00:39:23 Si ça vous gêne qu'elle ait du sens, pensez à elle.
00:39:25 - Ah non, non, non, c'est pas du tout...
00:39:27 - Vous me contredirez après.
00:39:29 - C'est juste que ça s'appelle zéro réfugié, entre guillemets, zéro réfugié.
00:39:32 C'est le programme migratoire de l'aide sociale des démocrates.
00:39:35 - On parle de gestion des flux migratoires.
00:39:36 - Il n'y a pas que des réfugiés, mon ami.
00:39:38 Il y a aussi les migrations de travail.
00:39:39 - Ah oui, vous avez raison.
00:39:40 - Merci.
00:39:41 - Vous avez raison.
00:39:42 - De temps en temps, j'ai pas toujours tort.
00:39:43 - De temps en temps, c'est vrai.
00:39:44 - Donc laissez-moi dérouler.
00:39:45 Je vous dis que gérer les flux migratoires avec exigence et rigueur, c'est indispensable.
00:39:51 Et ça ressemble à ça, ce que font les Danois.
00:39:53 C'est mettre de l'exigence et de la rigueur là où nous n'en mettons pas.
00:39:56 Quand on dit la contrepartie aux aides sociales,
00:40:00 ça doit être une meilleure connaissance de la langue.
00:40:02 Les Allemands le font aussi.
00:40:03 Ce sont des heures d'apprentissage de la langue obligatoires
00:40:06 et qui sont instituées par l'État, pas par des associations financées par l'État.
00:40:10 Ils ne délèguent pas ça.
00:40:11 L'État l'assume.
00:40:12 L'intégration passe par la connaissance et l'apprentissage de la langue.
00:40:15 C'est indispensable.
00:40:16 Donc là, je suis favorable à cette mesure, par exemple.
00:40:19 Ensuite, lorsqu'ils disent que quelqu'un qui est condamné
00:40:21 ne peut pas obtenir la nationalité française,
00:40:23 vous savez quand même que chez nous, les choses ont quand même évolué à ce niveau-là.
00:40:27 On ne peut pas dire non plus jeter le bébé à l'eau du baie.
00:40:29 On ne fait rien de tout ça.
00:40:30 Aujourd'hui, je vous le dis, je connais un peu la législation.
00:40:33 Aujourd'hui, vous avez un test de l'histoire de France.
00:40:36 Maîtrise de la langue pour la nationalité, simplement,
00:40:39 pas pour le statut d'immigré en carte de résidence.
00:40:41 Et vous ne devez pas être condamné.
00:40:42 Donc ça, on l'applique.
00:40:43 Ensuite, l'aide au retour, c'est intéressant.
00:40:45 L'aide au retour, ce n'est pas l'aide du RN ou d'Euroconquête.
00:40:48 L'aide au retour, c'est 4000 euros.
00:40:49 Vous êtes prêts à donner 4000 euros pour que les gens retournent à leur pays, vous ?
00:40:52 Non, mais je vous pose la question.
00:40:54 Alors, moi, ce que je propose...
00:40:56 Non, mais c'est très intéressant.
00:40:57 C'est très, très intéressant.
00:40:59 C'est intéressant parce que jamais cette proposition n'a été mise sur la table en France.
00:41:03 Il nous reste 10 minutes avant la publicité.
00:41:05 Vous semblez à temps d'avoir combien en dépense ?
00:41:07 Non, Yohan, Yohan, Yohan, stop, stop.
00:41:09 Est-ce que vous êtes d'accord pour proposer le mot ?
00:41:11 Ah, il y a 4000 euros pour les gens de Saint-Germain.
00:41:13 Je vous ai laissé terminer, mais laissez-moi avancer.
00:41:14 Il nous reste 10 minutes avant la publicité.
00:41:15 Attendez, Alexandre, s'il vous plaît.
00:41:17 Il nous reste 10 minutes avant la publicité,
00:41:19 et ce serait manquer de respect aux docteurs et pédopsychiatres
00:41:22 de ne pas passer un peu de temps pour essayer de comprendre
00:41:25 ce qui se passe pour notre autre thématique.
00:41:27 Vu que ça vous intéresse et que c'est un sujet qui est passionnant,
00:41:30 on reviendra sur le cas danois à partir de 18h ou 18h10.
00:41:34 Revenons, et je le dis aux téléspectateurs, sur ce qui s'est passé à Rennes.
00:41:37 C'est une affaire extrêmement sensible qui crée un émoi national, je le disais.
00:41:41 Tout parent aujourd'hui qui nous regarde a besoin de comprendre
00:41:44 et dans l'attente de réponses.
00:41:45 À Rennes, il y a une femme de 48 ans qui est mise en examen.
00:41:48 Elle est soupçonnée d'avoir maintenu son fils de 14 ans reclus pendant plusieurs années.
00:41:52 On va revenir sur les faits et ce que risque la mère
00:41:55 avec notre journaliste de police-justice Noémie Chouz.
00:41:58 Oui, la mère de famille est convoquée devant le tribunal correctionnel
00:42:04 le 5 octobre prochain dans le cadre d'une procédure de comparution
00:42:08 par procès verbal.
00:42:09 En attente de ce procès, elle est sous contrôle judiciaire.
00:42:12 Elle est poursuivie pour soustraction par un parent à ses obligations légales
00:42:16 compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation de son enfant
00:42:20 et pour privation de soins ou d'aliments compromettant la santé d'un mineur de 15 ans,
00:42:24 par ascendant ou personne ayant autorité.
00:42:27 Des faits pour lesquels elle encoure jusqu'à 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende.
00:42:31 Alors dans cette affaire, le parquet de Rennes donne assez peu d'éléments sur le fond
00:42:35 mais appelle à la prudence sur des faits qualifiés de très particuliers.
00:42:40 Sur notre antenne, la mère de l'adolescent maintient s'être occupée de son enfant,
00:42:45 lui avoir fourni l'alimentation, les soins, l'instruction nécessaire à son bien-être.
00:42:49 Pourtant, les médecins qui ont examiné le garçon en juillet dernier
00:42:54 ont été alertés par son aspect physique mais aussi son comportement
00:42:58 et ont fait un signalement, ce qui a entraîné le placement provisoire de l'enfant.
00:43:02 Un placement dénoncé par l'avocat de la mère qui explique que l'adolescent vit très mal cette séparation
00:43:08 puisqu'il a toujours vécu avec sa mère.
00:43:11 Celle-ci devra donc s'expliquer devant la justice dans 5 mois.
00:43:15 D'ici là, il est probable que l'adolescent continuera d'être pris en charge par l'aide sociale à l'enfance.
00:43:21 Voilà pour le point de Noémie Schultz.
00:43:23 Ensuite, on va entendre la mère et on écoutera plus en longueur à 18h30
00:43:28 l'échange qu'il y a pu avoir entre la maman et Pascal Praud ce matin dans l'heure des Prauds.
00:43:32 Écoutons la maman qui explique que son fils a eu finalement tout soutien possible.
00:43:38 En face de vous, une mère qui a mal parce que son enfant est dans un univers
00:43:47 qui n'est pas du tout dans la bienveillance qu'il a connue auparavant,
00:43:52 par moi-même mais aussi avec d'autres personnes.
00:43:56 Je rappelle que vous êtes pédopsychiatre, psychanalyste,
00:44:00 que vous travaillez justement sur la protection de l'enfance en Seine-Saint-Denis.
00:44:03 Quel regard vous portez sur ce dossier-là en sachant que c'est toujours compliqué
00:44:07 et que c'était un sujet sans avoir tous les éléments complets.
00:44:10 Mais finalement, après ces informations, ces témoignages,
00:44:14 d'ailleurs c'est tellement rare de voir une personne qui est mise en examen
00:44:17 dans un dossier aussi sensible réagir aussi rapidement.
00:44:20 Il y a quelque chose de très particulier dans cette situation,
00:44:24 c'est le caractère extrêmement tardif du signalement.
00:44:27 C'est ça qui suscite l'émotion.
00:44:29 Généralement, le signalement a lieu beaucoup plus tôt.
00:44:32 Là, effectivement, il semble que quelque chose ait fait,
00:44:35 que cet enfant ait passé à côté de tous les radars qui sont habituels,
00:44:39 que ce soit les services hospitaliers, que ce soit l'école bien sûr,
00:44:42 puisqu'il n'a pas été scolarisé, que ce soit aussi la famille plus large
00:44:45 de cette maman qui semble-t-il n'a pas été avisée ou n'a avisé personne,
00:44:51 que ce soit les voisins.
00:44:53 Souvent, les sources de signalement viennent comme ça, d'extérieur,
00:44:56 mais effectivement, de personnes qui soupçonnent qu'il y a une anomalie.
00:45:00 Donc c'est ça qui fait la spécificité de cette situation.
00:45:04 À partir de là, il faut comprendre ce que c'est que la maltraitance,
00:45:09 parce que finalement, c'est l'occasion d'expliquer ce qu'est la maltraitance,
00:45:13 qui est, il faut bien le dire, la pathologie grave du lien parent-enfant.
00:45:19 Avec peut-être deux versions.
00:45:21 La version plutôt maternelle, qui est "je donne tout à mon enfant",
00:45:26 c'est ce que dit cette maman, finalement, je lui donne tout,
00:45:29 mais je veux qu'il reste mon enfant, je ne veux pas qu'il l'aille voir à l'extérieur,
00:45:32 je ne veux pas qu'il me quitte, c'est ça la question,
00:45:34 c'est tout l'enjeu de la relation maternelle.
00:45:36 La relation maternelle, c'est tout donner à son enfant,
00:45:39 en sachant que l'enfant va quitter la mère à un moment,
00:45:42 et que c'est ça le destin auquel il faut préparer à la fois la mère et l'enfant.
00:45:46 Et la version paternelle, je dirais, qui est une version qui est plus du côté
00:45:51 des mauvais traitements à ce moment-là, des violences à l'égard de l'enfant,
00:45:56 qui sont à ce moment-là plus l'enjeu pour un père,
00:45:59 du fait que l'enfant va grandir, alors que lui-même va vieillir.
00:46:03 Je schématise un peu, mais c'est ça qui est enjeu dans la maltraitance.
00:46:07 Anne-Françoise Courteil est avec nous, vice-présidente du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine.
00:46:12 Merci d'être avec nous et d'avoir attendu.
00:46:15 Je rappelle que vous êtes chargée justement de la prévention et de la protection de l'enfance.
00:46:19 Moi, je ne vais pas venir dans le cœur du dossier, parce qu'il y a une raison évidente,
00:46:23 c'est-à-dire que j'imagine qu'il faut sécuriser au maximum les informations autour de cet enfant,
00:46:29 qui est le secret médical également.
00:46:31 Mais est-ce qu'on est face à un cas exceptionnel ?
00:46:34 Est-ce que vous avez déjà vu dans votre carrière une telle situation ?
00:46:38 Oui, bonsoir. Je ne sais pas si vous m'entendez bien.
00:46:44 Je vous entends très bien, allez-y.
00:46:46 Alors, oui, donc pour répondre à votre question sur le département d'Ille-et-Vilaine,
00:46:51 une population d'un petit peu plus d'un million d'habitants, un million cinq mille habitants.
00:46:56 Le département a la responsabilité d'un peu plus de 7 000 enfants,
00:47:04 soit qui sont confiés à l'aide sociale à l'enfance, soit en les accompagnant au sein de leur famille.
00:47:12 Donc je peux dire que sur chaque situation, il y a des éléments qui sont particuliers aux situations,
00:47:21 avec parfois des éléments qu'on retrouve dans plusieurs situations,
00:47:29 et puis d'autres fois des situations tout à fait exceptionnelles,
00:47:32 qui conduisent à des mesures exceptionnelles et à des mesures urgences.
00:47:37 Ce qu'il faut se dire en termes de protection de l'enfance,
00:47:40 c'est qu'on part toujours des besoins fondamentaux de l'enfant.
00:47:44 La mère conteste justement le placement,
00:47:47 elle reste très évasive sur l'environnement dans lequel il a vécu.
00:47:50 Je rappelle qu'il a 14 ans, qu'il présente certains facteurs,
00:47:55 une grande fragilité avec une grande maigreur, également des difficultés pour s'exprimer.
00:48:00 Est-ce que vous pouvez nous assurer, est-ce que vous pouvez nous dire,
00:48:03 sans être trop précise bien sûr en le protégeant,
00:48:06 mais dans quel contexte il est placé aujourd'hui, dans quelles conditions il pourrait être placé ?
00:48:12 De manière générale, il faut rappeler que lorsqu'il y a une mesure de protection d'un mineur,
00:48:19 cette décision ne se prend pas sur un seul élément et par une seule personne,
00:48:25 même si la décision finale en l'occurrence revient au juge.
00:48:31 Mais il y a bien tout un faisceau d'éléments et d'évaluations qui conduisent.
00:48:37 Des éléments qui peuvent être, comme l'a rappelé tout à l'heure le pédopsychiatre
00:48:42 qui intervenait sur ces besoins fondamentaux en termes de santé, de sécurité,
00:48:47 de moralité et bien-être de l'enfant.
00:48:51 C'est lorsqu'on a plusieurs éléments inquiétants qui viennent dire
00:48:58 que le milieu dans lequel se trouve ce mineur en danger ne permet pas de continuer à le protéger.
00:49:09 Lorsqu'on en a connaissance, on est amené à…
00:49:12 Enfin, que le magistrat est amené à prononcer une mesure de placement.
00:49:16 Donc lui, il appuie sa décision sur des éléments bien entendu de fait, sur des éléments factuels.
00:49:22 D'accord. Merci beaucoup Anne-Françoise Courteil.
00:49:25 Vous êtes vice-présidente du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine.
00:49:28 Cette affaire s'est déroulée à Rennes et vous êtes justement chargée de la prévention et de la protection de l'enfance.
00:49:35 Là, je me retourne vers vous Christian Flavigny, pédopsychiatre.
00:49:38 Comment un enfant peut rester reclus de la société pendant tant d'années ?
00:49:44 Comment il peut revenir en quelque sorte à une vie qu'on a tous eue,
00:49:48 c'est-à-dire un contact avec des gens de l'extérieur ?
00:49:52 Alors, le problème de cet enfant tel qu'on le connaît par les médias,
00:49:57 cela va être de pouvoir lui-même accepter de quitter sa mère
00:50:02 alors qu'il a senti que sa mère ne pouvait pas supporter qu'il la quitte.
00:50:07 Ça va être ça l'enjeu principal.
00:50:09 De même, d'une manière générale, pour les enfants qui sont maltraités,
00:50:12 toute la question est de pouvoir suffisamment accepter que l'enfant a été maltraité par ses parents,
00:50:19 mais que néanmoins, ils sont ses parents.
00:50:22 Il y a une confusion complète de la part de ses parents
00:50:25 entre le fait d'aimer l'enfant et le fait de le maltraiter.
00:50:29 C'est-à-dire qu'effectivement, ils se sont intéressés à l'enfant,
00:50:31 mais au travers de la maltraitance.
00:50:33 Ça, c'est tout l'enjeu pour l'enfant.
00:50:35 L'enjeu psychologique essentiel, c'est que l'enfant se sent responsable de sa situation.
00:50:40 Il a l'impression qu'il n'avait mérité que cela.
00:50:44 À ce moment-là, ce qui fait aussi ce qu'on appelle le conflit de loyauté,
00:50:49 c'est-à-dire qu'il va vouloir d'une certaine manière rester fidèle à sa mère ou à son père,
00:50:54 qui pourtant ont été maltraitants, mais effectivement, il ne veut pas les renier.
00:50:58 Il lui sera difficile de les renier.
00:51:00 Donc, lui permettre d'évoluer par rapport à cela et de prendre ses distances
00:51:03 en comprenant que ses parents n'ont pas pu répondre à ses besoins fondamentaux d'enfant,
00:51:09 accepter qu'il allait grandir, qu'il allait l'équiter, qu'il allait faire sa vie.
00:51:13 Ils n'ont pas pu supporter cela et que néanmoins,
00:51:17 il doit avoir toutes ces chances dans la vie de pouvoir vivre sa vie.
00:51:21 Merci beaucoup, docteur.
00:51:24 Je préférais qu'on ait le maximum de temps pour essayer de comprendre ce qui se passait.
00:51:29 Je vais remercier également Anne-Françoise Courteil, vice-présidente du Conseil départemental d'Illes et Villene.
00:51:34 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce dossier-là.
00:51:36 On a coupé tout le débat autour de la question migratoire et du cas ukrainien.
00:51:42 On y reviendra juste après la publicité.
00:51:47 Merci à vous.
00:51:49 Quasiment 18h sur CNews pour la suite de Punchline Week-end.
00:51:54 A la une de Punchline, on vous en parlait déjà la semaine dernière,
00:51:58 des étudiants à Grenoble ont vu leur nom inscrit sur le mur de la faculté.
00:52:03 Menacés de mort depuis aucun contact avec le ministère de l'Enseignement supérieur.
00:52:08 Pire, Yvenne, l'une des cibles de l'ultra-gauche, devait passer ses examens cette semaine.
00:52:13 Contraint de les décaler, faute de sécurité.
00:52:16 Yvenne est sur le plateau de Punchline et témoignera dans un instant.
00:52:19 A la une également pour les médias, pour les politiques.
00:52:22 La menace d'ultra-droite est à mettre sur le même plan que la menace d'ultra-gauche.
00:52:26 À Annecy, 40 individus ont manifesté dans les rues cette semaine sans autorisation et sans heure.
00:52:32 Marion Maréchal y voit une ultra-droite dérisoire.
00:52:35 Qu'en pensez-vous ? On en parle dans cette émission.
00:52:38 Enfin, cette semaine, l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron à Amiens
00:52:41 aura provoqué une vague d'indignation politique.
00:52:44 Notre reporter sur le terrain a pu interroger ses commerçants.
00:52:48 Le voisin qui a permis d'éviter un drame pour Jean-Baptiste Tronieux.
00:52:52 Voilà le programme. Je vous représente les invités dans quelques instants.
00:52:55 Mais avant cela, le point sur l'information.
00:52:58 Soumaya, la bise.
00:53:00 Le point sur l'info.
00:53:05 Et si pas de point sur l'info, je présente les invités.
00:53:13 Le sommet à Hiroshima au Japon ont annoncé un nouveau train de sanctions contre Moscou.
00:53:17 Des sanctions visant, je cite, à "priver la Russie des technologies,
00:53:21 des équipements industriels et des services du G7 qui soutiennent son entreprise guerrière".
00:53:26 Vlodomir Zelensky est attendu en personne, mais avant cela,
00:53:29 il a fait étape en Arabie Saoudite pour le sommet de la Ligue arabe organisé à Jeddah.
00:53:35 Plus de 550 personnes évacuées suite à un incendie dans l'ouest de l'Espagne.
00:53:40 Le feu qui s'est déclaré mercredi dans la région d'Estramadour s'est propagé cette nuit.
00:53:45 Un feu qui progresse et dont l'évolution est défavorable à cause des conditions météorologiques, selon les autorités.
00:53:52 Une unité militaire spécialisée dans la lutte contre les grands incendies a été dépêchée sur place.
00:53:57 Et puis Silvio Berlusconi quitte l'hôpital après six semaines de soins.
00:54:02 L'ancien chef du gouvernement italien avait été admis pour une leucémie, une infection pulmonaire.
00:54:09 Premier ministre à trois reprises, il est actuellement sénateur et président de son parti de droite Forza Italia,
00:54:15 membre de la coalition de Giorgia Meloni.
00:54:18 Giorgia Meloni qui lui a rendu visite dimanche, déclarant qu'il était d'excellente humeur et qu'il continuait à travailler sans relâche.
00:54:26 Johan Usaïk, Harim Zerri, Bijo Froi, Lejeune, Alexandre Devecchio, Shannon Seban est avec nous.
00:54:31 Il nous a rejoint, présidente Renaissance de Seine-Saint-Denis.
00:54:34 Merci d'être avec nous.
00:54:35 Et Yvonne Lecauze, merci d'être avec nous. Vous êtes responsable UNI Grenoble.
00:54:39 On vous a découvert la semaine dernière, vous étiez sur ce plateau pour raconter ce qui vous était arrivé à la faculté de Grenoble.
00:54:47 Votre nom a été tagué sur les murs de la faculté avec une menace de mort.
00:54:53 On va revoir cette image. Et cette semaine, vous deviez passer vos examens.
00:54:57 Oui, tout à fait, je devais les passer lundi et mardi.
00:55:00 On m'avait proposé tout de même de les passer, mais c'était dans des conditions qui étaient très compliquées,
00:55:05 dans le sens où je n'ai toujours pas de protection policière.
00:55:07 Je n'ai pas de protection qui m'a été proposée par l'université elle-même.
00:55:13 Donc j'ai été accompagné par une personne de l'administration de sciences pour Grenoble.
00:55:16 Et je pouvais passer mes partiels dans une autre pièce, seul.
00:55:19 J'ai pu insister pour les passer dans un amphithéâtre, mais on m'a dit que concrètement, ma sécurité n'était pas assurée.
00:55:26 Vous êtes victime de menaces de mort, je comprends bien.
00:55:31 Et donc c'est la faculté qui vous propose de passer vos examens dans une pièce à côté, comme un paria.
00:55:37 Exactement, comme c'est moi qui avais quelque chose à me reprocher.
00:55:40 Et cette proposition qui est faite par Sciences pour Grenoble, je ne l'implique pas à Sciences pour Grenoble,
00:55:47 car ils essaient de faire avec ce qu'ils ont.
00:55:49 Le problème émane directement de l'université elle-même et évidemment de la ministre de l'enseignement supérieur,
00:55:56 qui n'agit pas, qui, comme je l'ai expliqué plusieurs fois, fait des tweets, réagit lorsqu'il y a des problèmes,
00:56:02 s'ennuie, s'en étonne, alors qu'il n'y a absolument pas de quoi être ému ou étonné,
00:56:06 puisqu'on la prévient depuis des mois, des années, que elle ou ses prédécesseurs, que ce genre de choses va arriver.
00:56:13 On va revoir le sujet de Maxime Laviandier pour recontextualiser ce qui s'est passé.
00:56:18 "C'était la semaine dernière, on était déjà avec Shannon et vous étiez venu dimanche,
00:56:22 mais ensuite je vous donnerai la parole, savoir ce que vous en pensez,
00:56:26 est-ce que ça vous étonne qu'aujourd'hui, une personne qui est menacée de mort,
00:56:29 on lui dise écoute tu vas passer ton examen, mais tu vas le passer dans une petite pièce, tout seul,
00:56:33 parce que là on ne peut peut-être pas assurer ta sécurité.
00:56:36 Revoyons ce qui s'était passé et pourquoi vous étiez menacé de mort."
00:56:40 Un tag qui appelle au meurtre.
00:56:42 Découvert vendredi sur la façade de l'université de Grenoble-Alpes,
00:56:45 ils visent deux membres de l'union nationale interuniversitaire
00:56:48 qui s'opposent à la mesure du 10 améliorable voulue par certains étudiants pour valider leur année.
00:56:53 "Nous on s'est frontalement opposé au 10 améliorable,
00:56:57 parce qu'on sait que c'est une mesure qui est anti-méritocratique
00:57:01 et une mesure qui amènerait juste à une chute, même pas une baisse,
00:57:04 mais une réelle chute de niveau général à l'université."
00:57:07 Des menaces et des intimidations récurrentes pour le syndicat
00:57:10 et une justice qui selon eux n'est pas dissuasive.
00:57:13 "Il y a un an par exemple les antifas ont agressé plusieurs de nos militants,
00:57:17 une justice qui n'a pas été efficace
00:57:20 et qui a condamné les antifas à seulement 70 heures de travail d'intérêt général et 1000 euros d'amende.
00:57:26 On crée un sentiment d'impunité chez ces militants d'extrême gauche
00:57:28 et par la suite ils peuvent se permettre d'aller toujours plus loin
00:57:32 et aujourd'hui d'appeler au meurtre de membres de l'union."
00:57:36 Dans un tweet, l'université de Grenoble condamne avec la plus grande fermeté ces menaces de mort
00:57:40 et affirme son attachement sans faille aux valeurs républicaines.
00:57:43 De leur côté, les deux personnes visées par les tags ont porté plainte contre X.
00:57:48 "C'est toujours intéressant de voir les réactions sur Twitter
00:57:50 mais quand l'Etat vous ne pouvez pas passer vos examens,
00:57:54 que vous avez donc une double peine en quelque sorte.
00:57:57 La peine risque de passage à l'acte de l'ultra gauche qui vous menace de mort
00:58:03 et puis la peine de ne pas pouvoir avancer dans vos études comme un étudiant normal.
00:58:10 Vous avez eu de nouvelles menaces cette semaine ?
00:58:12 "Oui, je pense que c'est important de préciser que ces menaces,
00:58:16 ils sont en train de faire tout ce qu'ils peuvent pour qu'elles soient mises en application.
00:58:19 On a depuis quelques semaines une cartographie,
00:58:24 une cartographie qui est dite celle de la droite extrême et réactionnaire
00:58:28 qui est distribuée dans les boîtes aux lettres des grenoblois
00:58:30 où mon visage apparaît dessus, donc aux côtés d'autres membres, d'autres parties.
00:58:35 Dans ce contexte de menaces de mort, je pense sincèrement que c'est une chose
00:58:43 qui clairement mènerait au passage à l'acte.
00:58:45 On se retrouve avec pas seulement des personnes qui sont membres de l'UNEF
00:58:48 ou membres de groupuscules d'extrême gauche qui sont touchés,
00:58:51 mais toute la population qui reçoit comme message qu'il faut passer à l'acte.
00:58:57 Ils parlent même d'autodéfense, donc en fait l'autodéfense pour eux,
00:59:00 ça serait plutôt une attaque préventive.
00:59:02 Il faudrait m'attaquer, me tuer pour faire en sorte qu'il n'y ait plus de droite sur le campus.
00:59:07 Yvan Locos, cette cartographie qui est donnée dans les boîtes aux lettres,
00:59:12 elle est identifiée ? Vous savez qui a créé ce petit tract ?
00:59:17 Non, c'est très compliqué de le savoir.
00:59:19 On sait qu'elle a au premier abord été diffusée via un compte Instagram
00:59:23 par une personne se réclamant de l'antifascisme.
00:59:25 Mais plus précisément, on ne sait pas.
00:59:27 Pour l'instant, personne ne se présente bien évidemment lorsqu'il présente ces tracts.
00:59:33 Évidemment, vous restez avec nous Yvan, mais c'est peut-être une réaction à Alexandre Devecchio
00:59:38 quand vous entendez le témoignage d'Yvan Locos.
00:59:41 J'ai le souvenir qu'Anas, étudiante aussi avec vous,
00:59:47 qui était sur notre plateau dimanche, elle avait été agressée l'année dernière,
00:59:51 si je ne m'abuse, violentée, frappée, jeune étudiante.
00:59:56 L'un de ses agresseurs avait écopé de travaux d'intérêt général.
01:00:01 Oui, il y a sans doute un manque de sévérité.
01:00:04 Est-ce que ça me surprend ? C'est un autre cas.
01:00:07 Mais on sait par exemple que Mila, après son histoire d'avoir insulté l'islam,
01:00:13 n'a jamais été re-scolarisée.
01:00:16 Là encore, c'est un symptôme d'une forme d'impuissance française
01:00:20 et d'incapacité à mettre hors d'état de mire ceux qui voudraient imposer leur loi
01:00:26 à l'État par la force.
01:00:29 Donc il y a une forme d'impunité et elle est sans doute encore plus grande
01:00:33 avec l'extrême gauche parce qu'on pense qu'ils agissent au nom de la bonne cause.
01:00:38 Je pense que si c'était l'extrême droite qui avait le même comportement,
01:00:42 sans doute il y aurait une réaction plus forte des pouvoirs publics.
01:00:46 On le voit bien d'ailleurs sur les manifestations.
01:00:49 On est très bien d'interdire des manifestations néo-nazis ou d'extrême droite,
01:00:53 mais elles sont relativement marginales et on n'a toujours pas réussi
01:00:56 à venir à bout des black blocs.
01:00:58 Donc tout se tient, si vous voulez, et ce deux poids deux mesures devient
01:01:02 de plus en plus insupportable pour les souverains.
01:01:05 – Shannon, c'est bon, vous avez à chaque fois le mauvais rôle,
01:01:07 mais ce qui est vrai c'est que la majorité, du moins certains membres de la majorité,
01:01:10 préfèrent se cacher plutôt que de voir la réalité.
01:01:13 La ministre de l'enseignement supérieur n'a même pas contacté Yvonne Locos,
01:01:18 qui est menacée de mort, alors qu'aujourd'hui il ne peut pas passer ses examens.
01:01:22 Quel regard vous portez là-dessus ?
01:01:24 – Moi je pense qu'aujourd'hui qu'on ait un étudiant qui cherche à mener
01:01:28 des études de façon sereine, mais qu'il doit aujourd'hui se cacher
01:01:31 pour pouvoir passer un examen, c'est tout à fait inacceptable.
01:01:34 L'université c'est un lieu de savoir, c'est un lieu de débat
01:01:38 dans lequel on construit un esprit critique pour toute sa vie
01:01:42 et je trouve cela inacceptable qu'aujourd'hui on ait des étudiants
01:01:46 qui s'inquiètent de devoir se rendre en cours pour, en tout cas,
01:01:52 en raison de l'intimidation qui est menée par certains groupuscules d'extrême gauche.
01:01:57 Et je crois qu'ici on doit le condamner avec la plus grande fermeté,
01:01:59 donc il faut condamner, mais il faut ensuite agir.
01:02:02 Et je crois qu'on peut effectivement renforcer la protection,
01:02:06 on en parlait juste avant, mais effectivement on peut renforcer
01:02:09 la protection qui vous est mise à disposition,
01:02:11 mais parallèlement à ça c'est inacceptable qu'aujourd'hui
01:02:14 on ait à se poser ce genre de questions.
01:02:16 Donc moi je crois qu'aujourd'hui les groupuscules d'extrême gauche,
01:02:18 et d'ailleurs que ça vienne de l'extrême droite comme de l'extrême gauche,
01:02:21 quand ça gangrène les universités, quand ça gangrène dans le savoir,
01:02:24 il faut agir avec la plus grande fermeté et ne laisser aucune place
01:02:27 à ce genre d'intimidation. Et moi je vous encourage en tout cas
01:02:30 à continuer votre combat pour vos idées, pour les idées que vous pensez
01:02:33 être justes, et à ne pas céder face à cela.
01:02:36 Et je ne crois pas qu'aujourd'hui les groupuscules d'extrême gauche
01:02:38 doivent faire la loi dans les universités.
01:02:40 - Parce que rappelons-le Yvan Locos, vous êtes membre, vous êtes étudiant,
01:02:42 membre de l'Uni qui est un syndicat dit de droite.
01:02:45 - Oui, il faut rappeler parce que là si on vous écoute depuis le début
01:02:49 et qu'on ne connaît pas l'Uni, on a l'impression que c'est
01:02:51 les antifas sont contre, donc forcément c'est un peu...
01:02:53 - C'est la peste brune quoi.
01:02:54 - Sauf qu'en fait c'est un syndicat qui a été historiquement
01:02:57 lié au RPR, à l'UMP, qui a été chiracien,
01:03:01 moi j'y ai été adhérent pendant un an, qui à l'époque était sarkoziste,
01:03:05 et qui est vraiment très très loin de l'extrême droite
01:03:07 qu'on voit défiler en ce moment dans les rues, ça n'a rien à voir.
01:03:10 C'est une institution même dans le monde universitaire, c'est un délire.
01:03:13 Moi je peux juste raconter, parce que je suis désolé,
01:03:15 ça me fait froid dans le dos, ça fait plusieurs fois que j'entends
01:03:17 des témoignages comme ça, j'ai été adhérent pendant un an,
01:03:19 en 2007, l'année de l'élection de Nicolas Sarkozy,
01:03:21 à ce syndicat quand j'étais à la fac à Avignon.
01:03:23 Et à l'époque, le militantisme de droite c'était coller des affiches,
01:03:28 s'engueuler un peu avec les gens de l'UNEF, on était à moitié copains avec eux
01:03:31 parce qu'on rigolait bien, qu'on était les seuls à être politisés dans la fac.
01:03:34 A l'époque le patron de l'UNEF à Avignon c'était Amine El Khatni,
01:03:36 que vous connaissez bien ici.
01:03:38 Le printemps républicain.
01:03:40 Je voulais s'imaginer le degré d'adversité, c'était pas très violent.
01:03:43 Et en fait, on se formait à la politique, c'était sympathique,
01:03:46 on apprenait un peu les joutes, on s'engueulait dans les couloirs,
01:03:48 "oui mais toi tu veux dépenser plus..."
01:03:50 Là c'est la haine aujourd'hui.
01:03:51 On a basculé, moi j'étais étudiant il y a une vingtaine d'années, 15 ans,
01:03:54 c'est quelque chose que je n'ai jamais connu,
01:03:56 et j'ai un respect immense pour des gens qui aujourd'hui assument
01:03:59 de défendre des idées dans ces enceintes-là.
01:04:02 Sciences Po Grenoble, il faut rappeler juste que c'est l'endroit où il y a un prof
01:04:05 qui a quitté son poste il y a quelque temps parce qu'il était menacé de mort
01:04:08 déjà par des élèves à l'époque, jugé islamophobe.
01:04:10 Le monde universitaire aujourd'hui fait froid dans le dos.
01:04:13 Moi j'ai beaucoup de respect pour vous qui continuez à militer dans ce contexte-là,
01:04:16 et par ailleurs c'est très inquiétant pour le savoir demain,
01:04:18 pour les élites de demain quand on voit les conférences annulées,
01:04:21 quand on voit les profs...
01:04:22 Oui mais c'est toujours la même chose, c'est-à-dire que malheureusement,
01:04:25 comme une actualité en chasse une autre, on peut oublier certains faits.
01:04:29 Vous étiez, Ivan, dimanche avec nous, et je vous avais dit,
01:04:33 on suivra l'information.
01:04:35 Moi je me suis dit naïvement qu'après qu'il y ait eu une sorte d'espace médiatique
01:04:41 accordé à cette affaire-là, on allait mettre tout en œuvre pour dire
01:04:44 "Attendez, on a un étudiant, quel que soit son bord politique,
01:04:47 on a un étudiant qui est menacé de mort, mais le symbole veut qu'aujourd'hui
01:04:52 il soit au premier rang ou qu'il soit au milieu de l'amphithéâtre
01:04:57 pour passer ses examens, et on ne laissera personne menacer un étudiant
01:05:00 parce qu'aujourd'hui c'est priorité des priorités, sa protection,
01:05:04 et surtout sa liberté de penser.
01:05:05 Aujourd'hui c'est tout l'inverse, on vous dit...
01:05:07 Alors Ivan, c'est entre nous, on va vous mettre sur le côté,
01:05:10 vous allez aller étudier, en tous les cas passer les examens dans une petite pièce.
01:05:16 Et le silence, encore une fois, le silence de la ministre de l'enseignement supérieure.
01:05:21 - Ils sont évidemment embarrassés parce qu'ils sentent bien qu'ils ne peuvent pas faire grand-chose.
01:05:25 - Ah si on peut, c'est bien sûr qu'on peut, si si, on peut faire, croyez-moi.
01:05:29 Déjà rien que de réagir le plus rapidement possible.
01:05:33 - Elle ne fait rien à Bordeaux, elle ne veut pas, elle ne va rien faire à Bordeaux.
01:05:35 - Ah oui, non mais c'est pas "on ne peut rien faire", ils ne font rien.
01:05:39 - C'est le problème, on parlait de l'immigration tout à l'heure, je vous le disais,
01:05:42 ils ont abandonné parce qu'ils ont le sentiment d'avoir tout essayé, etc.
01:05:45 Et là je crois qu'ils se sont confrontés quelque part au même problème, ils ne savent pas...
01:05:48 Le problème est en train de devenir assez vaste quand même,
01:05:52 enfin ça n'est plus quelque chose d'anecdotique, c'est quelque chose qu'on retrouve souvent,
01:05:55 on voit effectivement ce que sont en train de devenir une partie de nos universités.
01:05:58 Donc c'est un problème qui devient de plus en plus vaste,
01:06:00 et plus on attend naturellement, plus la solution sera difficile à trouver.
01:06:05 Mais c'est le propre des extrémistes, si vous voulez.
01:06:08 Là, l'extrême-gauche, que ce soit l'extrême-gauche politique ou les militants sur le terrain,
01:06:12 on voit bien de quelle manière ils procèdent,
01:06:14 ils savent qu'ils sont minoritaires dans le pays, très largement minoritaires,
01:06:17 ils ne sont pas anecdotiques, ils représentent quelque chose,
01:06:19 mais ils sont très largement minoritaires.
01:06:21 Donc comme ils ne gagnent pas les élections,
01:06:23 eh bien ils tentent d'imposer leurs idées à la majorité, par la violence...
01:06:27 - Par la violence, bien sûr, c'est cinq personnes, il suffisait de cinq personnes, ils vendent.
01:06:31 - On voit ça en politique en ce moment avec Jean-Luc Mélenchon,
01:06:34 on le voit sur le terrain avec des militants de l'extrême-gauche qui procèdent de la même manière.
01:06:38 - Il suffisait de cinq personnes pour bloquer l'université, c'est ce que vous racontiez 10 mois dernier.
01:06:43 - Dans certains cas, c'était pas la...
01:06:45 - Oui, c'était un symbole, c'est pour dire que la minorité dirigeait.
01:06:48 - Un groupe d'amis qui ne veut pas aller travailler peut aller bloquer sa fac,
01:06:52 et il n'y aura pas court car nos institutions se soumettent systématiquement.
01:06:55 À aucun moment, il n'y aura quelqu'un qui ira pour les déloger.
01:06:58 Nous avons même un président de l'université qui a refusé qu'il y ait des interventions
01:07:02 des forces de l'ordre pour faire cesser les blocages.
01:07:05 Forcément, dans ce contexte-là, ça crée un sentiment d'impunité,
01:07:08 et ce sentiment d'impunité pousse à toujours aller au-delà.
01:07:11 Et en allant au-delà, on se trouve avec des menaces de mort
01:07:13 et peut-être même une mise en application de ces menaces de mort.
01:07:15 - Et le drame, c'est que la réaction arrivera, la fermeté de l'État,
01:07:20 l'expression consacrée arrivera si un drame se produit.
01:07:25 Restez avec nous, Yvan, parce que si vous ne pouvez pas étudier,
01:07:29 vous pouvez quand même réagir sur les thématiques.
01:07:32 Nous sommes en direct avec Alexandra Masson,
01:07:34 vous êtes députée du Rassemblement national des Alpes-Maritimes.
01:07:36 Merci d'être avec nous, madame la députée.
01:07:38 Alors, on avait commencé l'émission Punchline Weekend
01:07:42 avec cette actualité qui est passée sous les radars.
01:07:45 Un jeune couple a été insulté, ce sont leurs témoignages,
01:07:50 de salle blanche, salle française de merde, ce dimanche à Nice.
01:07:54 Les deux victimes ont reçu trois et sept jours d'ITT.
01:07:57 Huit suspects ont été déférés, seuls quatre devraient être condamnés.
01:08:02 Quel regard vous portez sur cette agression gratuite ?
01:08:07 Je disais en début d'émission que finalement, c'était souvent sous-traité,
01:08:12 sous-évalué, et par les politiques et par les médias.
01:08:15 - Eh bien oui, tout à fait.
01:08:17 Premièrement, évidemment, j'ai une pensée pour ces deux victimes
01:08:20 qui, hélas, ont subi effectivement un acte de racisme anti-blanc, anti-français.
01:08:26 Moi-même qui suis élue à la frontière italienne,
01:08:30 on voit régulièrement des migrants qui font des déclarations,
01:08:33 même sur des chaînes télévisées, en disant effectivement qu'ils sont anti-blancs,
01:08:38 qu'il faut coloniser la France.
01:08:39 Et ça devient quelque chose de plus en plus fréquent, particulièrement dans ce département.
01:08:43 Là, ce qui est quand même assez frappant, c'est qu'effectivement,
01:08:47 au départ, les victimes ont quand même tenté de résister plutôt assez bien,
01:08:51 puisque la victime faisait des arts de combat.
01:08:57 - Des sports de combat.
01:08:58 - Voilà, tout à fait.
01:08:59 Et donc, il a pu se défendre, mais c'est assez incroyable.
01:09:01 En fait, ils ont été chercher d'autres amis à eux,
01:09:04 qui étaient tranquillement en train de venir dans un appartement.
01:09:06 Ils sont arrivés à 15 pour les tabasser, il n'y a pas d'autre mot,
01:09:09 de manière extrêmement violente, de manière extrêmement gratuite.
01:09:12 Il n'y avait même pas d'enjeu financier.
01:09:14 C'est vraiment un acte de racisme.
01:09:16 On en voit de plus en plus, ça fait vraiment peur.
01:09:20 Il y a un échec de la politique pénale des mineurs en France.
01:09:23 Il y a eu une réforme en 2021, qui clairement, hélas,
01:09:27 n'a pas donné d'acte positif.
01:09:29 Et aujourd'hui, il faut vraiment, effectivement,
01:09:31 revoir la politique pénale des mineurs.
01:09:33 Ça devient quelque chose d'assez urgent.
01:09:35 - C'est pour ça que je vous posais la question,
01:09:37 parce que comme c'est votre région, je voulais avoir une réaction politique,
01:09:40 des réactions politiques qui ont été très peu entendues ces derniers temps
01:09:44 sur cette affaire-là.
01:09:46 Avançons, puisqu'on parle...
01:09:47 - Y compris d'ailleurs à Nice.
01:09:48 - Y compris à Nice.
01:09:50 - Parce qu'y compris dans la ville, c'est quand même assez incroyable,
01:09:52 mais il n'y a quasiment aucun élu qui a réagi face à cet acte d'une extrême violence.
01:09:57 Je pense que, franchement, les élus, aujourd'hui,
01:10:00 ne prennent pas la mesure du problème.
01:10:02 C'est dramatique.
01:10:03 - Avançons un tout petit peu, parce que juste avant de vous avoir,
01:10:08 on parlait de l'ultra-gauche, et les Français ont peut-être compris,
01:10:12 en tous les cas, voient qu'il y a quand même une focale médiatique
01:10:16 ces deux dernières semaines, placée non pas sur l'ultra-gauche,
01:10:20 mais sur l'ultra-droite, avec une résurgence des groupuscules,
01:10:24 présentée comme la menace prioritaire dans certains médias
01:10:28 ou par certains responsables politiques.
01:10:30 Alors, ça s'est vu le 6 mai dernier, avec cette manifestation d'hommes cagoulés
01:10:33 à Paris, qui était entre 500 et 700 le 6 mai.
01:10:37 Et puis cette semaine, c'était à Annecy.
01:10:39 Une enquête, d'ailleurs, est ouverte.
01:10:41 40 personnes ont défilé, alors que la manifestation n'était pas déclarée.
01:10:44 Voyons le sujet, et ensuite on en parle.
01:10:47 - Croix celtique, champs nationalistes fumigènes et visages cagoulés.
01:10:54 Une manifestation non déclarée mardi soir à Annecy,
01:10:58 où une quarantaine d'individus étaient présents, provoque l'indignation.
01:11:02 - Je condamne fermement la manifestation de militants d'extrême droite
01:11:06 qui a eu lieu hier à Annecy.
01:11:08 Elle n'a pas été autorisée, et les messages qui se sont véhiculés
01:11:11 ne sont pas acceptables dans notre démocratie, ni à Annecy, ni ailleurs.
01:11:16 - Un phénomène qui a tendance à se multiplier,
01:11:19 mais pour Marion Maréchal, il n'y a pas de résurgence de l'ultra-droite.
01:11:23 - Je ne vais pas pour autant participer à la mascarade
01:11:26 à laquelle j'assiste depuis 10 jours de la part du gouvernement et de la gauche,
01:11:29 qui essaie de nous expliquer que la principale menace dans ce pays,
01:11:32 c'est une pseudo menace fasciste ou d'ultra-droite.
01:11:36 On fait de 40 mythos débiles le grand phénomène,
01:11:42 la grande menace sur nos sociétés.
01:11:45 Je vous le dis franchement, je ne participerai pas à cette mascarade.
01:11:48 - Interpellé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux,
01:11:51 le ministre de l'Intérieur a également réagi sur Twitter.
01:11:54 - À la suite de cette manifestation sauvage rassemblant des participants d'extrême droite,
01:11:58 plusieurs identités ont pu être relevées par les forces de l'ordre
01:12:01 et transmises à l'autorité judiciaire par le préfet, qui a fait un article 40.
01:12:05 - Le parc Edency a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire
01:12:08 pour organisation de manifestations non déclarées.
01:12:11 Une vingtaine d'identités ont été relevées par les policiers.
01:12:15 Organisation de manifestations non déclarées.
01:12:18 Une vingtaine d'identités ont été relevées par les policiers.
01:12:21 - Est-ce que c'est dérisoire ? Je vous vois très en colère.
01:12:27 - Oui, absolument. - Shannon Séban, pourquoi ?
01:12:29 - Absolument, parce que je trouve que les propos de Marion Maréchal,
01:12:32 avec tout le respect que je lui dois, sont tout à fait irresponsables
01:12:36 et encouragent ces mouvements factieux d'ultra droite.
01:12:40 On peut effectivement comprendre que Marion Maréchal soit d'extrême droite,
01:12:45 il n'y a aucun sujet là-dessus, on est en démocratie.
01:12:47 - Elle se désolidarise complètement de cette mobilisation.
01:12:50 - Absolument. - Elle a dit "Ces gens sont grotesques".
01:12:53 - Bien sûr, elle a même employé le terme de "mascarade".
01:12:56 Je crois que la mascarade ici se situe du côté de Mme Marion Maréchal,
01:12:59 qui est en train de banaliser ces mouvements d'ultra droite,
01:13:02 qui contribuent, quand on regarde, c'était une manifestation qui était illégale,
01:13:05 non déclarée, interdite manifestement.
01:13:08 Quand on voit la teneur des propos qui sont tenus par les participants à ces manifestations,
01:13:13 ce sont des propos ouvertement racistes, parfois antisémites, xénophobes.
01:13:18 Donc moi je les contamne avec la plus grande fermeté,
01:13:21 et que nous ayons aujourd'hui dans notre pays une responsable politique
01:13:24 telle que Mme Marion Maréchal, qui se permet ici de donner du crédit
01:13:28 sans compter les... - Bien sûr.
01:13:30 - Mais en encourageant ces mouvements-là, je trouve cela effectivement très grave.
01:13:33 - Il y a une manifestation interdite qui est en train de se dérouler,
01:13:36 c'est un tout autre sujet évidemment, beaucoup moins important,
01:13:39 puisque c'est un technival, il y a 60 000 personnes qui n'ont pas respecté la manifestation.
01:13:42 - Mais en l'occurrence celle d'elle-ci était interdite.
01:13:44 - Ah oui, complètement, vous avez entièrement raison, c'est 40 personnes. Allez-y.
01:13:47 - Juste, c'est drôle, parce que vous parlez de slogans,
01:13:49 je crois que leur slogan c'est "Europe, jeunesse, révolution".
01:13:53 "Europe, jeunesse, révolution", pour moi c'est un slogan de Macron.
01:13:56 "Révolution", c'est le titre de son bouquin, "Europe, jeunesse"...
01:13:59 - Mais ça c'est votre. - Ils sont macronistes.
01:14:01 - Non, carrément, ils ont toutes leurs places, qui prennent leurs cartes d'ailleurs.
01:14:05 - Non mais attendez, la Croix Celtique, est-ce que c'est...
01:14:08 - Mais bien sûr, évidemment, je suis complètement dupé.
01:14:11 Si on vous écoute, on a entendu des choses...
01:14:13 Moi je consulte les médias beaucoup, et j'ai le sentiment depuis 15 jours
01:14:17 qu'on a des hordes de nazis qui déferlent sur l'Elysée pour essayer de prendre le pouvoir.
01:14:21 Alors que, et c'est pour ça qu'elle a raison de parler de Mme Maréchal,
01:14:25 alors qu'en fait, on a un carnaval, un folklore, avec des gens,
01:14:29 ils sont 40, vous les avez vus, ils ont des bougies, ils ont un visage découvert...
01:14:32 - Non mais absolument, mais monsieur Le Gêne, vous avez raison, mais...
01:14:34 - On est pas en train de vous flipper non plus, calmez-vous.
01:14:36 - Non mais d'accord, mais qu'ils soient 40, 20 ou 10...
01:14:38 - Par contre, les 1500 Black Blocs qui passent tout sur leur passage, ça existe vraiment...
01:14:41 - Mais je les condamne également avec la plus grande fermeté,
01:14:44 mais quand vous regardez ici, on va pas faire preuve d'hypocrisie,
01:14:47 effectivement, vous avez raison, leur slogan c'est "Europe, jeunesse, révolution".
01:14:50 La mascarade, elle est ici.
01:14:52 - Quand vous allez au sein de ces cortèges, je peux vous assurer que les propos,
01:14:55 la teneur de ces mouvements-là, c'est pas seulement "Europe, jeunesse, révolution",
01:14:58 tout ça c'est que l'apparence... - Et là pour le coup, vous avez raison.
01:15:01 - Et que derrière tout ça, on connaît très bien... On en parlait la semaine dernière.
01:15:04 - Le vrai sujet, c'est est-ce que ces gens-là font peur ?
01:15:07 - Moi, ils me font peur.
01:15:09 - Idéologiquement, ils peuvent être inquiétants, je crois le jeune, bien sûr que...
01:15:13 Alors, ils sont 40, donc ça fait moins peur que 1500 personnes,
01:15:16 mais bien sûr que ça fait peur.
01:15:18 Je trouve qu'elle a... Attendez, deux secondes Shannon.
01:15:20 - Je trouve que la caricature qui est faite, notamment par certains responsables politiques,
01:15:23 certains médias, de grossir le trait, de placer la focale,
01:15:27 c'est dommage qu'il y ait la caricature de se dire "Ça va, c'est folklorique".
01:15:31 - Je fais exprès. - Oui, mais c'est pour ça que je vous connais trop,
01:15:34 Geoffroy Lejeune, pour comprendre que là, vous vous moquez des gens en disant "c'est folklorique".
01:15:38 Vous savez très bien que ces individus ont une idéologie extrêmement dangereuse.
01:15:42 - Non, il y a une différence, c'est que je constate pour l'instant aucun passage à l'acte.
01:15:45 Ça fait quand même une différence.
01:15:47 - Pour terminer, je vais vous dire le vrai sujet.
01:15:49 C'est pour ça que je fais exprès d'exagérer un peu.
01:15:51 Le vrai sujet, c'est qu'on a eu un mois et demi de manifs contre la réforme des retraites
01:15:55 qui ont été pourris, je dis bien pourris, par des black blocs ultra violents,
01:15:59 contre lesquels, et ce n'est pas un reproche que je vous fais, on ne sait pas encore agir.
01:16:03 On n'a pas l'arsenal juridique, on n'a pas les moyens, etc.
01:16:05 On a eu Sainte-Soline. Je rappelle que ces gens ont tiré sur un médecin,
01:16:10 un médecin qui venait en aide à des manifestants.
01:16:12 Donc on a une violence qui est honnêtement nouvelle,
01:16:16 qui est vraiment dangereuse, qui est vraiment inquiétante
01:16:18 et qu'on croit laquelle, pour l'instant, vous n'avez pas trouvé,
01:16:21 nous n'avons pas trouvé les moyens de réagir.
01:16:23 Moi ce qui me sidère, c'est que sous l'influence de Mediapart,
01:16:26 Marine Tondelier et Jean-Luc Mélenchon qui ont inventé ce sujet,
01:16:30 et en fait quand vous courez, vous leur rendez service,
01:16:32 on est en train de se dire "tiens, tiens, il n'y aurait pas été une menace".
01:16:35 - Vous êtes en train de me dire... - La manifestation.
01:16:37 - Comment je peux dire qu'on est en train de... - La publicité.
01:16:40 - Vous êtes en train de me dire... - Je termine d'une phrase, pardon.
01:16:43 - Si je peux me placer, je te réponds.
01:16:45 - Ces manifs, elles existent depuis 30 ans. - Très agréable.
01:16:48 - 30 ans, tous les ans. - La publicité.
01:16:50 - Et ça n'a jamais posé de problème jusqu'à présent, parce qu'ils ne sont pas violents.
01:16:53 - Je rappelle, deux secondes.
01:16:55 - Mais ce n'est pas que les manifestants est silencieux qu'il n'est pas dangereux.
01:16:58 - La publicité. - Et ça c'est important aussi.
01:17:00 - La publicité. - Il y a des idées, il y a des choses qui sont interdites d'autres points.
01:17:03 - Bon, la pub. On va revenir, on va en parler juste après la publicité.
01:17:07 Salutons Yvan Lecosse, responsable de Uli Grenoble,
01:17:11 c'est toujours un merci d'être avec nous.
01:17:12 J'espère vraiment que les choses vont bouger pour vous et que vous allez pouvoir
01:17:15 passer ces examens et sortir de cette menace qui pèse autour de vous
01:17:20 et que vous allez enfin peut-être entrer en contact avec le ministère de l'enseignement supérieur.
01:17:27 Alexandra Masson, la publicité, on revient peut-être dans un instant
01:17:30 si vous voulez réagir à ces manifestations nationalistes à Annecy.
01:17:34 Je rappelle toujours ça, je crois que depuis 2017, il y a eu 50 attentats qui ont été déjoués.
01:17:40 Sur les 50 attentats qui ont été déjoués, il y en a quand même 10 qui viennent de la mouvance ultra ou extrême droite.
01:17:47 Donc on ne peut pas dire que c'est rien, on ne peut pas dire que c'est crépusculaire.
01:17:51 Mais peut-être que ce qui vous choque, j'ai bien compris, c'est qu'ils vont mettre tout sur le même plan.
01:17:55 La pub.
01:17:57 8h30 sur CNews, la suite de Punchline Weekend. Le point sur l'information, c'est Somaïa Labidi.
01:18:06 Une mère accusée de maltraitance sur son fils de 14 ans face à la justice en octobre.
01:18:11 Placée sous contrôle judiciaire, elle sera convoquée devant le tribunal correctionnel de Rennes
01:18:16 pour soustraction d'un parent à ses obligations et privation de soins.
01:18:20 Son fils, quant à lui, qui présentait notamment une maigreur importante, a été placée depuis juillet dernier.
01:18:25 Un juge des enfants s'est saisi de l'affaire.
01:18:28 Un homme mis en examen pour le meurtre d'un employé de fast-food à Villeurbanne.
01:18:33 Le suspect de 23 ans, déjà condamné pour vol avec violence, a été mis en examen hier.
01:18:38 Pour rappel, dans la nuit du 11 au 12 mai, il avait braqué un restaurant de tacos
01:18:42 et avait tiré sur l'un des deux employés qui tentaient de s'interposer.
01:18:46 Le parquet qui a ouvert une information judiciaire du chef de vol avec violence ayant entraîné la mort précise que l'homme a reconnu les faits.
01:18:53 Et puis, Volodomir Zelensky en Arabie Saoudite pour participer au Sommet Arabes.
01:18:59 C'est la première visite au Moyen-Orient du président ukrainien depuis le début de l'invasion russe.
01:19:04 Un sommet auquel participe également un allié de Moscou, le dirigeant syrien Bachar al-Assad,
01:19:10 qui fait son retour sur la scène internationale.
01:19:13 Voilà pour le point sur l'information.
01:19:15 Yohann Uzeï, Karim Zerri, B.Joffre, le jeune Alexandre Devecchio, Shannon Seban,
01:19:18 présidente Renaissance de Seine-Saint-Denis et Régine Delfour nous a rejoints.
01:19:21 Merci d'être avec nous. Vous êtes grands reporters dans notre rédaction, bien sûr.
01:19:25 Et cette semaine, vous étiez à Amiens.
01:19:27 Pourquoi Amiens ? Parce que cette semaine, Jean-Baptiste Tronieux,
01:19:30 le petit-neveu de Brigitte Macron, a été violemment agressé.
01:19:33 Vous avez rencontré les commerçants, vous avez rencontré le voisin,
01:19:37 qui a sauvé la vie de Jean-Baptiste Tronieux.
01:19:40 Et donc, vous allez nous raconter un peu ce que vous avez vécu dans un instant.
01:19:44 Avant cela, revenons sur cette manifestation nationaliste à Annecy.
01:19:48 Je rappelle qu'une quarantaine de personnes ont défilé dans les rues d'Annecy.
01:19:52 Si je ne m'abuse, c'était mardi ou mercredi.
01:19:55 Une enquête est en cours.
01:19:57 On va réécouter en longueur Marion Maréchal,
01:20:00 qui a condamné en disant que ces gens sont grotesques,
01:20:04 mais qui ne veulent pas participer à ce qu'elle considère être une mascarade,
01:20:09 c'est-à-dire ce focus qui est fait sur l'ultra ou l'extrême droite ces deux dernières semaines,
01:20:16 alors que c'est un temps politique, on l'a bien compris.
01:20:19 On sort de trois mois de manifestation avec une ultra-gauche omniprésente et ultra-violente.
01:20:24 Marion Maréchal.
01:20:26 Je n'ai aucune sympathie pour ces gens et je les trouve ridicules par ailleurs.
01:20:30 Pourquoi ridicules ?
01:20:31 Maintenant, on parle d'une quarantaine de personnes qui ont défilé une trentaine de minutes.
01:20:35 Il va y avoir une enquête parce qu'en effet la manifestation n'a pas été autorisée,
01:20:39 donc la justice suivra son cours.
01:20:41 Je vous le dis franchement, je ne vais pas pour autant participer à la mascarade
01:20:45 à laquelle j'assiste depuis dix jours de la part du gouvernement et de la gauche,
01:20:48 qui essaie de nous expliquer que la principale menace dans ce pays,
01:20:51 c'est une pseudo menace fasciste ou d'ultra-droite.
01:20:56 Vous n'avez pas eu la possibilité de parler Karim Zeribi,
01:20:59 et je vous ai vu très en colère dans ce que vous écoutiez de Marion Maréchal.
01:21:02 Je ne suis jamais en colère, vous le savez.
01:21:05 Je suis passionné, c'est ce qui est différent.
01:21:07 Elle me rappelle quelqu'un.
01:21:09 Je suis né au nom de mes convictions, donc beaucoup de Méditerranéens sont comme moi.
01:21:13 C'était Ségolène Royal qui avait dit "je ne m'énerve pas".
01:21:17 Il y a des colères qui sont parfaitement vraies.
01:21:19 Allez-y Karim Zeribi.
01:21:21 Je suis assez abasourdi de voir, même sur ce plateau d'ailleurs,
01:21:24 mais Marion Maréchal l'incarne peut-être mieux que personne,
01:21:27 on a une forme de condamnation à géométrie variable
01:21:30 concernant les groupuscules violentes dans le pays.
01:21:33 Moi je condamne de la même manière les groupuscules violentes d'extrême gauche
01:21:36 comme ceux d'extrême droite, parce que je considère qu'ils représentent
01:21:39 un danger pour la République.
01:21:41 La République, ce que nous avons en commun, quelles que soient nos sensibilités.
01:21:45 Moi je fais confiance, contrairement aussi à certains qui font confiance
01:21:49 à géométrie variable ou au service de renseignement.
01:21:52 Tu peux me citer Karim, alors vas-y.
01:21:54 Mais tu n'es pas le seul.
01:21:56 Tu es inconscient que tu n'es pas le seul.
01:21:58 Il n'y a que moi qui ai parlé pour l'instant.
01:22:00 Globalement, sur cette approche-là, tu n'es pas le seul.
01:22:03 Sur ce plateau en tout cas, pour l'instant, peut-être que certains sont de correct,
01:22:07 mais il n'y a que moi qui ai parlé pour l'instant.
01:22:09 Je vais quand même continuer.
01:22:11 Les services de sécurité, habituellement, on les salue.
01:22:14 Ils ont déjoué un certain nombre d'attentats d'extrême droite.
01:22:17 Ce qui signifie quand même que ces gens-là sont extrêmement dangereux.
01:22:20 Lorsqu'ils ont déjoué ces attentats, on a retrouvé des arsenales d'armes
01:22:25 et tout ce qu'il fallait pour commettre des attentats de type terroriste.
01:22:29 Ces gens-là sont dangereux.
01:22:31 Ils le sont tout autant des islamistes terroristes que des gens d'extrême gauche.
01:22:36 Il ne faut pas que nous attendions qu'il y ait des attentats pour s'insurger ou s'invader.
01:22:41 Je pense que nous devons agir en prévention.
01:22:45 Je ne sais pas moi si dans ceux-là il y en a.
01:22:48 Si toi tu le sais et que tu as une proximité avec eux suffisante pour le savoir, tant mieux.
01:22:52 Mais moi aujourd'hui, je considère que dans ceux qui ont défini...
01:22:55 Laissez un peu la parole aussi.
01:22:57 Vous me faites toujours la même.
01:22:59 Je suis en train de finir mon propos.
01:23:02 La semaine dernière, l'Action française avait été interdite de manifester.
01:23:05 Moi je ne te retiens pas.
01:23:07 C'est insupportable de rester sur le plateau.
01:23:10 C'est insupportable de ne pas avoir la possibilité d'exprimer une pensée.
01:23:13 Je sais qu'il y a des attentats d'extrême droite qui ont été déjouées et tant mieux.
01:23:17 Je vois des images avec des gens qui font du folklore.
01:23:20 J'appelle ça du folklore parce que c'est du folklore.
01:23:22 Pourquoi tu appelles ça du folklore ?
01:23:24 Quand il y a des gens qui sont antisémites, xénophobes, on ne te parle pas d'images.
01:23:28 On te parle de gens qui les ont infiltrés.
01:23:30 Il y a des choses sérieuses dans le pays.
01:23:32 La semaine dernière, Darmanin a interdit l'Action française de manifester
01:23:36 ainsi que les généraux de la tribune des généraux.
01:23:39 Je ne parle pas de ceux-là.
01:23:41 Je parle des groupuscules néonazis.
01:23:43 On parle de ceux-là.
01:23:45 On parle des CECM qui ont manifesté.
01:23:47 On parle des attentats déjoués.
01:23:49 Je dis la dernière fois sur ce plateau que je ne confondais pas
01:23:51 l'extrême droite politique de l'extrême droite religieuse.
01:23:54 On parle de manifestations interdites.
01:23:56 La manifestation a été interdite.
01:23:58 La semaine dernière, il y a eu des manifestations qui ont été interdites.
01:24:00 L'Action française, je sais ce que c'est.
01:24:02 Ça fait des années qu'ils manifestent.
01:24:04 Ils ne sont jamais rien passé.
01:24:06 Ils sont morts parce qu'ils ont gagné.
01:24:09 C'est la même chose.
01:24:11 C'est la même chose.
01:24:13 C'est des gens qui manifestent.
01:24:15 Alexandre Devecchio.
01:24:17 Avançons un petit peu.
01:24:19 Alexandre Devecchio, j'ai l'impression.
01:24:21 Je crois que vous étiez également.
01:24:23 Je crois que vous étiez.
01:24:25 Si quelqu'un fait des amalgames, ce n'est pas Geoffroy Lejeune.
01:24:28 Justement, il essaie de distinguer.
01:24:30 Si on va au bout de ton raisonnement d'ailleurs,
01:24:32 si vraiment ces gens-là sont dangereux,
01:24:34 finalement, c'est peut-être pas mal qu'ils soient dans les manifestations
01:24:37 justement pour les infiltrer et les surveiller.
01:24:39 Moi, je crois qu'il y a eu une manifestation de 500 personnes
01:24:42 qui était choquante et avec des gens masqués, etc.
01:24:45 et il y avait un problème de trouble à l'ordre public.
01:24:47 Il s'est très bien de l'interdire.
01:24:49 Maintenant, on voit que par extension,
01:24:51 on veut un peu interdire tout.
01:24:53 Le gouvernement a parlé d'ultra-droite.
01:24:56 Qu'est-ce que l'ultra-droite ?
01:24:58 Est-ce que l'AF, qui est effectivement un groupe monarchiste,
01:25:01 ce n'est pas du tout mes idées,
01:25:03 mais a priori inoffensif, doit être interdit ?
01:25:06 Et jusqu'où on va ?
01:25:07 Moi, je n'aime pas l'extrême-gauche,
01:25:08 mais l'extrême-gauche qui manifeste pacifiquement
01:25:10 a le droit de manifester.
01:25:12 Donc ça, c'est une chose.
01:25:13 Maintenant, on voit bien que tout ça est instrumentalisé politiquement
01:25:15 et que s'il y a un amalgame, il est fait par le gouvernement.
01:25:18 Le gouvernement est en difficulté
01:25:20 parce qu'il est impuissant face à l'extrême-gauche.
01:25:22 Du coup, il crée un épouvantail un peu imaginaire
01:25:26 en disant "Regardez, on est ferme face à l'extrême-droite,
01:25:29 donc tant mieux si on interdit les 500 malades d'il y a 15 jours,
01:25:34 mais ne faisons pas croire que c'est la menace prioritaire en France".
01:25:37 Et qu'on sanctionne ces 40 personnes qui ont manifesté.
01:25:39 Oui, qu'on sanctionne ces 40 personnes qui ont manifesté.
01:25:41 C'est important, puisque la manifestation était…
01:25:43 Mais ne faisons pas croire, d'une part,
01:25:44 que c'est la menace prioritaire en France.
01:25:45 Il y a quand même l'islamiste et l'extrême-gauche qui sont violents.
01:25:47 Pour l'instant, il n'y a pas eu de passage à l'acte,
01:25:49 mais à la limite.
01:25:50 Et surtout, ne faisons pas l'amalgame,
01:25:51 comme ce qui est fait avec le gouvernement,
01:25:53 avec le Rassemblement national,
01:25:54 qui est un parti qui représente des millions de frontières
01:25:57 et qui n'a rien, strictement rien à voir.
01:25:59 Avec ça, d'ailleurs, Marine Le Pen, pour le coup,
01:26:01 a dit qu'elle était pour l'interdiction
01:26:03 et s'est désolidarisé de tout ça.
01:26:05 Donc on voit bien le petit jeu politique qui, à mon avis,
01:26:07 est un jeu manique,
01:26:08 à vouloir ressusciter des vieux démons qui n'existent plus.
01:26:12 Alexandra Masson, vous êtes députée du Rassemblement national des Alpes-Maritimes.
01:26:16 Vous étiez avec nous juste avant la publicité
01:26:18 pour parler de cette agression à Nice,
01:26:20 mais vous êtes restée et vous souhaitiez réagir sur ces manifestations.
01:26:24 Alors on dit l'ultra-droite, l'extrême-droite,
01:26:27 des manifestations qu'ailleurs à Nice, par exemple,
01:26:29 qui étaient interdites.
01:26:30 Est-ce que pour vous, vous mettez sur le même plan,
01:26:33 sur un même pied d'égalité,
01:26:35 la menace d'ultra-droite, la menace d'ultra-gauche ou non ?
01:26:38 Écoutez, depuis tout à l'heure, j'entends ce débat.
01:26:41 On enfonce des portes ouvertes.
01:26:43 Je ne vois pas qui pourrait venir aujourd'hui sur un plateau télé
01:26:45 et dire qu'il est favorable à un groupement tel qu'il soit,
01:26:48 appelé ultra, qu'il soit de gauche ou de droite.
01:26:50 Par contre, effectivement, il y a une désinformation
01:26:53 qui est faite actuellement sur ces soi-disant groupes d'ultra-droite.
01:26:57 On le voit bien pendant Sainte-Sauline,
01:26:59 pendant les manifestations diverses qui ont eu lieu sur les retraites.
01:27:02 Il y a eu des agressions mais terribles envers les forces de l'ordre,
01:27:05 envers les manifestants, vous l'avez souligné tout à l'heure,
01:27:07 envers même des médecins qui venaient aider des soignants.
01:27:10 Donc on ne peut pas comparer ce qui s'est passé en termes d'agression
01:27:14 chez les ultra de gauche, les Black Blocs,
01:27:17 et ce qui se passe actuellement avec ces manifestations
01:27:19 qui sont effectivement petites
01:27:21 et qui pour l'instant n'ont engendré aucune violence.
01:27:23 Et je le répète, tout groupe d'ultra, tel qu'il soit,
01:27:25 doit évidemment être condamné.
01:27:27 Moi, ce qui me choque quand même, c'est que depuis tout à l'heure,
01:27:29 j'ai entendu sur votre plateau des gens dire à moi, ils me font peur.
01:27:32 Moi, ce qui me fait peur aujourd'hui en France,
01:27:34 et particulièrement entre autres dans les Alpes-Maritimes,
01:27:36 à Marseille, dans ma région, c'est le nombre d'agressions au couteau,
01:27:39 le nombre de viols, le nombre de personnes
01:27:44 qui sont extrêmement agressives envers les Blancs,
01:27:47 qui, comme on l'a vu tout à l'heure, sont de plus en plus menaçants.
01:27:50 Ça, c'est vraiment le quotidien des Français.
01:27:53 Et le quotidien des Français, c'est pas d'avoir peur de manifestations
01:27:56 comme celle-là en ce moment.
01:27:58 Et ça, c'est quand même un peu choquant,
01:27:59 parce que j'ai l'impression que pour les gens qui nous écoutent,
01:28:01 on est quand même un peu hors sol.
01:28:02 Il y a des gens qui n'arrivent pas à leur fin,
01:28:04 il y a des gens qui n'arrivent pas à prendre leur retraite.
01:28:06 Alexandre Amasson,
01:28:07 Alexandre Devecchio, vous vous posez une question, mais rapidement.
01:28:10 Je partage le constat général sur les menaces,
01:28:13 mais est-ce que vous ne croyez pas que,
01:28:15 pour ce qui est de la manif avec les croix celtiques,
01:28:17 avec des gens qui avaient des croix gamées sur leurs bras
01:28:19 et qui en plus ont des filets masqués,
01:28:21 est-ce qu'ils ne desservent pas votre cause, justement ?
01:28:23 Et est-ce que vous n'auriez pas intérêt à vous désolidariser ?
01:28:26 Je ne vois pas le rapport entre ces gens.
01:28:28 Vous faites une proclamité avec eux.
01:28:30 Je viens de le dire,
01:28:31 on est complètement désolidarisés des ultras en général, évidemment,
01:28:35 mais que ce soit de la gauche, de la droite.
01:28:37 On n'a rien à voir avec ces gens-là, ni de loin, ni de près.
01:28:40 Il faut arrêter.
01:28:41 Ce sont des gens qui sont complètement minoritaires dans leur coin,
01:28:44 qui sont, comme si on en l'indique, des ultras,
01:28:47 et qui n'ont aucun rapport avec nous.
01:28:48 Je ne vois même pas ce que vient faire ce débat-là,
01:28:50 maintenant, sur le plateau.
01:28:51 Ça n'a aucun sens.
01:28:52 Personne n'est capable de prouver qu'il y a un lien entre eux et nous.
01:28:55 D'ailleurs, on voit bien que c'est une manipulation de l'information,
01:28:58 parce que M. Darmanin, qui passe son temps dans l'hôpital,
01:29:00 qui a traité tout le monde d'incompétent,
01:29:02 le premier incompétent aujourd'hui,
01:29:03 c'est quand même lui qui n'a pas été capable de maintenir l'ordre
01:29:07 dans toutes les manifestations qu'il y a eu à Sainte-Sauline.
01:29:09 Mais la condamnation qui est faite par le Rassemblement national de l'ultra-droite,
01:29:14 toutes ces manifestations avec des gens cagoulés,
01:29:16 elle a été faite, elle a été très claire, très rapidement,
01:29:19 de la part de Marine Le Pen, qui est la chef de file,
01:29:22 et puis après de tous les responsables politiques.
01:29:24 Je note d'ailleurs qu'il est bien plus difficile,
01:29:26 du côté de la France insoumise ou de Jean-Luc Mélenchon,
01:29:29 de condamner les actes de l'ultra-gauche,
01:29:31 qui révèlent qu'entre ces furieux cagoulés avec des croix gammées sur le bras,
01:29:38 il y a un monde qui sépare aujourd'hui de ces gens du Rassemblement national.
01:29:45 Yoann, vous vouliez réagir peut-être sur le côté politique,
01:29:49 c'est ça qu'on est en train de voir, je crois que les Français ne sont pas dupes,
01:29:51 ils voient très bien que ces deux dernières semaines,
01:29:53 il y a une sorte de focale qui a été mise sur cette ultra-droite.
01:29:56 Plusieurs choses.
01:29:57 Il est vrai de dire que si le gouvernement s'empare aujourd'hui de ce sujet,
01:30:00 évidemment c'est en réponse à ce à quoi nous assistons depuis plusieurs semaines
01:30:04 et plusieurs mois de la part de l'extrême-gauche.
01:30:07 C'est une manière de répondre aux attaques qui consistent à dire,
01:30:10 des attaques qui viennent de cette gauche précisément,
01:30:12 qui se plaint que le gouvernement n'agisse pas suffisamment contre l'extrême droite.
01:30:16 Il a voulu quelque part équilibrer les choses, le gouvernement, voilà c'est ça.
01:30:19 Il a voulu montrer qu'il y avait un équilibre,
01:30:21 qu'il s'en prenait à toutes les formes d'extrémisme.
01:30:23 Donc s'il le fait aujourd'hui, ça n'est pas un hasard.
01:30:25 Néanmoins, quand on a dit cela, il fait bien de le faire aussi le gouvernement,
01:30:28 même s'il le fait aujourd'hui à des fins un peu politiques,
01:30:31 on ne va pas se voiler la face, c'est vrai,
01:30:33 c'est une sorte d'opportunisme de le faire en ce moment.
01:30:35 Mais il faut le faire parce que comme l'a dit Karim, ces gens-là sont dangereux.
01:30:39 Je vous rappelle quand même que le mois prochain,
01:30:41 il y a un gendarme réserviste qui appartenait à un groupe néo-nazi
01:30:45 qui préparait une tuerie de masse dans notre pays.
01:30:48 - Donc ça veut dire qu'ils le font déjà, Yoann Uzaï ?
01:30:51 - Ça veut dire que la menace réelle d'ultra-droite, d'extrême droite,
01:30:55 elle est traitée, elle est renseignée, elle est informée.
01:30:59 - Mais tout le monde le fait !
01:31:01 - J'entends dire que le gouvernement s'attaque à ces groupuscules,
01:31:04 mais que ces groupuscules ne représentent pas une menace.
01:31:06 - Oui, j'existe de part.
01:31:07 - Oui, ils représentent une menace.
01:31:09 - Attendez, deux secondes s'il vous plaît.
01:31:11 - Je n'ai pas dit que c'était vous, j'ai dit que j'entends dire des responsables,
01:31:15 des personnes qui nous disent que ces groupuscules ne représentent pas une menace.
01:31:19 Si, ils sont une menace.
01:31:21 - Nous avons commencé, parce qu'en fait on essaie juste d'être honnête intellectuellement sur ce plateau.
01:31:26 J'ai commencé en disant qu'il ne fallait pas dire qu'il n'y a pas de menace de l'ultra-droite ou de l'extrême droite.
01:31:31 Que depuis 2017, sur les 50 attentats, il y en a eu une dizaine qui ont été déjouées,
01:31:36 liées à la menace.
01:31:37 - Mais ce n'est pas vous que je m'étonne.
01:31:38 - Non mais je sais Yoann, mais c'est simplement parce que, en fait c'est très fort politiquement.
01:31:41 C'est-à-dire qu'en fait, ils sont en train de mettre tout le monde dans une même case,
01:31:44 et ça paume complètement les Français.
01:31:46 Mais après je crois qu'ils ne sont pas du tout...
01:31:47 - Non, ils mettent les gens dangereux dans une même case et ils les combattent.
01:31:50 Je veux dire, c'est Mario Maréchal qui a dit que c'était une mascarade.
01:31:52 Certains aujourd'hui, là sur ce plateau, on dit "oui, elle a plutôt raison, c'est une mascarade".
01:31:56 Non, ce n'est pas une mascarade.
01:31:57 Ce sont des gens dangereux.
01:31:59 Excusez-moi.
01:32:00 Et moi, je ne fais pas de compétition dans les gens dangereux.
01:32:03 Je ne sélectionne pas, je ne gradue pas.
01:32:05 Ils se font les combats.
01:32:06 - Le problème, si je peux juste le dire, Monsieur Lejeune, c'est qu'aujourd'hui,
01:32:09 on considère qu'un individu est considéré comme violent et dangereux seulement parce qu'il fout le feu à une poubelle.
01:32:15 Mais non, je suis confuse.
01:32:16 Un individu peut être considéré comme dangereux dès lors qu'il tient des propos antisémites, racistes et xénophobes.
01:32:22 Et vous faites ici l'amalgame et vous faites malheureusement le jeu de l'extrême droite
01:32:26 en considérant, mais je reprends ici vos propos, Monsieur Lejeune,
01:32:29 en considérant un peu plus peu avant la publicité,
01:32:31 que dès lors qu'on a ici des individus qui ne sont pas violents,
01:32:34 qui ne mettent pas le feu à des poubelles,
01:32:37 eh bien dans ce cas-là, c'est tout à fait acceptable.
01:32:39 - Non, je suis confus.
01:32:41 - Ce n'est pas du tout ce qu'il a dit.
01:32:42 - Je vous appelle à ne pas faire d'amalgame malheureux.
01:32:44 - Non, ce n'est pas ce qu'il a dit.
01:32:45 - Bon, allez Geoffroy, réagissez parce que ce n'est pas ce que vous avez dit.
01:32:48 - Encore une fois, ce n'est pas parce qu'on est silencieux qu'on n'est pas dangereux.
01:32:50 - En effet, c'est parce que j'ai dit, je vais juste essayer de montrer la distinction
01:32:53 et elle est tellement évidente que vous allez comprendre que vous venez de dire une bêtise.
01:32:57 Le gendarme qui prévoit un attentat, d'extrême droite qui prévoit un attentat,
01:33:02 dont parlait Yoann Huzay il y a quelques instants,
01:33:04 ça c'est la fameuse menace dont nos services de renseignement s'occupent déjà
01:33:08 et dont ils déjouent les attentats.
01:33:10 Des gens qui manifestent, visage découvert, en chantant des chants d'il y a 50 ans,
01:33:16 avec des flambeaux et des drapeaux à Annecy.
01:33:18 - Et pour certains, des tatouages nazis.
01:33:20 - Bien sûr, bien sûr.
01:33:22 - Eh bien, ça vaut interdiction.
01:33:24 - Je ne suis pas contre l'interdiction.
01:33:26 Je trouve même ça très bien qu'on puisse les infiltrer, les surveiller, etc.
01:33:29 et qu'on les empêche de passer à l'acte.
01:33:30 Je dis juste que je ne crois pas que ce soit la même menace que des gens qui se préparent.
01:33:35 - Pourquoi ce n'est pas la même menace ?
01:33:37 - Parce qu'ils ne viennent pas avec des armes.
01:33:39 - Un jour, ils passeront à l'acte et tu diras "Ah, c'est grave".
01:33:41 - Vous cautionnez ouvertement.
01:33:42 - Vous félicitez les policiers.
01:33:43 - Ce n'est pas la même chose.
01:33:44 - Mais ce n'est pas la même chose de quoi ?
01:33:45 - On prévient le drame.
01:33:47 On a quand même raison de se protéger.
01:33:49 - C'est hallucinant.
01:33:50 - Il y a des gens qui veulent mettre en mal la République, qui veulent potentiellement
01:33:52 fomenter des attentats.
01:33:54 - Vous savez très bien qu'il y a des gens nazis au sens.
01:33:56 - C'est ridicule.
01:33:57 Non, pardon.
01:33:58 La manif des militaires à la retraite de la semaine dernière qui a été interdite, c'est un scandale.
01:34:02 Mais tu nous ramènes toujours à des choses...
01:34:04 - Parce que c'était lié.
01:34:05 - C'est la semaine dernière.
01:34:06 - Mais vous faites exprès.
01:34:07 - Mais il y avait aussi...
01:34:08 - Vous faites exprès.
01:34:09 - Mais il y avait...
01:34:10 - On est en train de parler, nous.
01:34:12 - Johan a donné l'exemple de ce gendarme.
01:34:15 - On avance.
01:34:16 - Il n'a pas trop de confusion avec la manifestation de la...
01:34:18 - Attends, non.
01:34:19 - Il vous dit qu'il y a un gendarme en question.
01:34:21 - Le gendarme en question, il avait pas fait de manif, il n'était pas dans la rue avec un porte-voix.
01:34:26 - Mais tu le sais pas !
01:34:27 - Il n'était pas dans la rue avec un porte-voix, il n'était pas à la tête d'un collectif, etc.
01:34:30 - Mais tu avances des choses avec une subjectivité extraordinaire.
01:34:33 - C'était le profil type du terroriste.
01:34:35 Moi, je te parle de la semaine dernière, l'Action française qui depuis 30 ans fait la même manifestation.
01:34:39 Depuis 100 ans fait la même manifestation.
01:34:41 - Tu peux oublier l'Action française.
01:34:43 - Ah non !
01:34:44 - Ça change tout, ils ont interdit la manifestation.
01:34:46 - Ils ont été interdits la semaine dernière, ils ont gagné devant la justice.
01:34:52 - Je vais te mettre à l'aise, je ne suis pas d'accord pour que l'Action française soit interdite.
01:34:56 - On peut parler des groupes ex-communs qui vont maintenir sa tâte.
01:34:59 - Les nationalistes qui vont bénéficier.
01:35:01 - Chut, tu zigzagues.
01:35:02 - Il nous reste 4 minutes, franchement c'est pas très agréable.
01:35:05 - Tu zigzagues.
01:35:06 - Et simplement, juste pour terminer sur ce sujet, les manifestations qui ont été interdites la semaine dernière à Paris,
01:35:14 elles ont été interdites parce que considérées comme liées à l'extrême droite.
01:35:18 Voilà pourquoi Geoffroy Lejeune parlait d'Action française ou des généraux.
01:35:24 C'est-à-dire que ces généraux n'ont pas pu manifester parce qu'ils ont été considérés à la demande de Gérald Darmanin
01:35:29 d'interdire toute manifestation liée à l'extrême droite et l'ultra droite.
01:35:33 Et la difficulté c'est qu'aujourd'hui on est en train de mettre dans une même case
01:35:38 le futur terroriste lié à l'extrême droite, du manifestant en colère,
01:35:43 qui a peut-être une tendance nationaliste ou encore radicale,
01:35:47 qui n'a rien à voir avec eux.
01:35:49 Sauf que vous vous mettez dans cette même case là.
01:35:51 - Comme on fait peut-être parfois le militant d'extrême gauche,
01:35:55 de plus en plus parfois dans la case des Blocs.
01:35:57 Ça peut arriver, mais là c'est moins grave apparemment.
01:36:02 - Il y a eu 2500 policiers et gendarmes, - Bien sûr.
01:36:05 - Pendant la manifestation. - Et on a été les premiers à les défendre.
01:36:07 - Exactement, 2500 policiers.
01:36:09 Et le policier le 1er mai qui a fini en torche humaine.
01:36:13 Régine Delfour, je suis désolé, parfois comme ça, normalement le vendredi c'est plutôt agréable.
01:36:18 Vous étiez cette semaine à Amiens.
01:36:20 Pourquoi ? Parce que Jean-Baptiste Tronio, le petit neveu de Brigitte Macron,
01:36:24 a été donc violemment agressé juste après l'interview du chef de l'État.
01:36:29 Je voudrais juste qu'on écoute le témoignage du voisin, avant d'avoir votre réaction.
01:36:33 Le voisin de Jean-Baptiste Tronio.
01:36:35 - Il est juste en face en fait, il faut savoir que c'est juste en face de cette chocolaterie.
01:36:38 Il a vu juste l'immeuble en face. Donc il voit tout.
01:36:41 - Je comprends mieux. On l'écoute parce qu'en fait on se rend compte qu'il lui a sauvé la vie.
01:36:46 - Ah oui.
01:36:47 - Qu'il aurait pu éviter parce qu'il a déjà, je crois, des doigts foulés, un hématome cérébral, des côtes cassées.
01:36:53 - Des côtes cassées et comme c'est le père de Jean-Baptiste Tronio qui dit "on a évité le drame"
01:36:58 et grâce à l'intervention de Hervé qui n'a pas voulu donner son prénom.
01:37:03 - On écoute donc le voisin.
01:37:05 - Je suis descendu tout de suite et je me suis interposé.
01:37:10 Je leur ai dit "arrêtez". J'ai dit "Manon, si vous voulez en découdre, essayez d'en découdre avec moi".
01:37:14 J'ai dit "vous êtes contre une personne comme Manon, il y a quelqu'un de courageux dans le groupe".
01:37:18 Et là tout le monde est venu vers moi.
01:37:20 Ça a permis, alors je pense que ça a permis de le libérer puisque moi quand j'ai eu toute la foule qui est arrivée vers moi,
01:37:26 à un moment je ne le voyais plus comme il était au sol,
01:37:29 disons j'avais plein de monde qui était vers moi, je ne voyais plus ce qui se passait.
01:37:33 À un moment je me suis retourné, j'ai vu qu'il était debout derrière moi, je me suis dit "bon, c'est bon, ils ont arrêté de le frapper".
01:37:40 Et là il y a un gars qui est revenu pour, comment ça s'appelle, disons le rechoper.
01:37:45 Je lui ai dit "je dors, toi t'arrêtes". Je l'ai viré.
01:37:48 Et voilà comment ça s'est passé. Et puis après il était hyper choqué.
01:37:53 Sans ce voisin, on ne sait pas ce qu'on pourrait traiter aujourd'hui.
01:37:57 C'est-à-dire qu'au final les blessures qu'il a, elles sont déjà lourdes.
01:38:00 Jean-Baptiste Tronieux, ça aurait pu être bien plus grave.
01:38:03 Et puis en fait ce que nous dit aussi le voisin, c'est que comme je vous le disais, il habite en face.
01:38:08 Et à l'étage, il voit une femme avec un enfant, c'est donc la femme de Jean-Baptiste Tronieux et son enfant.
01:38:13 Il a eu très peur en fait, il s'est dit "qu'est-ce qui va se passer, ils vont rentrer dans la chocolaterie".
01:38:17 Il a pensé à cet enfant, puisque lui-même a des enfants, ce sont ses enfants qui lui ont dit
01:38:21 "papa il se passe quelque chose, quelqu'un est à terre".
01:38:24 Et il dit que c'est assez effarant, parce que moi je lui demande, je lui dis "mais vous n'avez pas eu peur en fait ?"
01:38:29 Il dit "non, instinctivement je suis descendu". Mais après vous arrivez devant cette foule qui était vraiment hargneuse.
01:38:34 Ils étaient combien ? 20, 30 ?
01:38:36 Oui, il dit entre 20, 30 personnes.
01:38:39 Et puis en fait il y avait à peu près, il ne peut pas dire trop, 4, 6 personnes qui vraiment,
01:38:45 mais il l'avait mis par terre et il savatait littéralement.
01:38:48 Ce qui m'intéresse également en une minute, c'est le contexte, c'est-à-dire le climat qu'il y a à Amiens,
01:38:53 parce qu'il y avait déjà eu des mobilisations des Gilets jaunes, où finalement la chocolaterie de Jean-Baptiste Tronieux
01:39:00 avait déjà été visée, si je ne m'abuse. Et les commerçants ne peuvent plus y être.
01:39:03 À chaque manifestation de toute façon, il y a des cars de CRS qui sont là pour sécuriser la chocolaterie.
01:39:10 Après cette agression, d'autres ont dit qu'ils allaient s'en prendre à l'autre boutique,
01:39:15 parce qu'il y a plusieurs boutiques Tronieux à Amiens.
01:39:18 Et en fait, depuis qu'Emmanuel Macron a été élu, il souffre de beaucoup de choses.
01:39:24 Ce sont des insultes, ce sont des menaces, ce sont sans arrêt.
01:39:28 On voit ces mobilisations, c'était le 11 mars dernier, sur le profil des agresseurs.
01:39:34 Vous en avez rencontré certains ?
01:39:36 Non, je n'ai pas rencontré les agresseurs.
01:39:38 Le profil, ils sont très jeunes, ils ont entre 21 et 34 ans.
01:39:42 Ils sont tous connus des services de police pour des faits de violence.
01:39:45 Il y en a un qui est connu pour viol, sur mineur.
01:39:48 L'autre pour violence conjugale sur sa conjointe.
01:39:51 Ce sont quand même des profils assez lourds. Ce ne sont pas des enfants de cœur.
01:39:55 Merci beaucoup, Régine Delfour. Merci à tous les cinq pour ce vendredi animé.
01:40:01 Je suis pressée par le temps dans un instant.
01:40:03 C'est Olivier de Cayer en flec pour "Ça se dispute avec Julien Dray" et Gilles-William Golnadel.
01:40:07 Je remercie Samuel Vasselin et Maxime Lavandier qui ont préparé cette émission.
01:40:12 On se retrouve demain à 17h pour "Punchline Weekend".
01:40:15 Vous pouvez revoir cette émission sur ?
01:40:17 Feynooz.fr
01:40:18 Heureusement qu'il y en a un qui y est.
01:40:20 Le bon élève.
01:40:22 (rires)
01:40:24 [musique]