• il y a 2 ans
Au programme ce soir, retour sur la candidature de Joe Biden pour un second mandat. Le président américain a annoncé sa volonté de rester à la Maison Blanche pour finir le travail. Un scénario idéal pour l’Etat profond américain.

Cette édition sera également l’occasion de faire un point sur le conflit en Ukraine. Depuis des semaines, l’Occident évoque une contre-offensive printanière de Kiev. Une opération qui semble pourtant bien délicate.

Nous reviendrons enfin sur la feuille de route du gouvernement pour les fameux 100 jours. Un tableau d’initiatives jusqu’à l’été pour tenter de calmer la colère populaire après le passage en force de la réforme des retraites.

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00:00 [Générique]
00:20 Madame, Monsieur, bonsoir, ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition.
00:24 Au programme ce soir, retour sur la candidature de Joe Biden pour un second mandat.
00:28 Le président américain octogénaire a annoncé sa volonté de rester à la Maison-Blanche
00:32 pour finir le travail, un scénario idéal pour l'État profond américain.
00:37 Cette édition sera également l'occasion de faire un point sur le conflit en Ukraine.
00:42 Depuis des semaines, l'Occident évoque une contre-offensive printanière de Kiev,
00:47 une opération qui semble pourtant bien délicate.
00:50 Et puis nous reviendrons enfin sur la feuille de route du gouvernement français
00:53 pour les fameux 100 jours, un tableau d'initiative jusqu'à l'été
00:57 pour tenter de calmer la colère populaire après le passage en force de la réforme des retraites.
01:02 [Générique]
01:06 Aux États-Unis, Joe Robinette Biden se lance à nouveau dans l'aventure présidentielle.
01:12 Mardi, il annonçait sa candidature au scrutin de 2024.
01:15 Face à un manque de renouvellement du paysage politique américain,
01:18 le retour à un scénario proche de 2020 semble se pointer.
01:22 Décryptage Renaud de Bourleuf.
01:24 Les Américains versent un remake de 2020.
01:27 Après Donald Trump, c'est au tour de Joe Biden d'avoir annoncé mardi sa candidature
01:31 pour l'élection présidentielle de 2024.
01:34 L'actuel président des États-Unis, du haut de ses 80 ans,
01:37 serait toujours motivé pour un second mandat afin de finir le travail.
01:41 C'est en effet le slogan qu'il a choisi.
01:42 Let's finish the job.
01:43 Finissons le travail, je sais que nous le pouvons parce que ce sont les États-Unis d'Amérique
01:48 et il n'y a rien, vraiment rien, que nous ne puissions faire si nous le faisons ensemble.
01:53 Dans un clip où il n'est que très peu question d'économie, point peu flatteur de son bilan,
01:57 il parle de libertés individuelles et de valeurs, évoquant une bataille pour l'âme de l'Amérique.
02:01 Dès le début de sa vidéo, il ne semble guère faire campagne pour lui-même,
02:05 mais plutôt contre ses adversaires.
02:07 L'ancien président Donald Trump et le gouverneur de Floride Ronald DeSantis
02:10 sont même présents dans le clip de campagne.
02:12 Joe Biden peut en effet difficilement compter sur son image pour galvaniser les électeurs.
02:17 Alors qu'il est très peu pris au sérieux en raison de son grand âge
02:20 et des doutes pesant sur ses facultés cognitives,
02:22 de nombreuses scènes sont utilisées par ses adversaires.
02:25 Exemple, le ratage d'une marche lorsqu'il s'apprête à monter dans l'avion,
02:28 véritable comique de répétition,
02:30 ou encore ces débulations dans le jardin de la Maison Blanche alors qu'il s'est trompé de chemin,
02:34 des scènes cocasses qui deviennent plus problématiques dans un contexte diplomatique,
02:38 comme lorsqu'il confond le Cambodge et la Colombie.
02:41 Ses examens de santé, dont le plus récent remonte au mois de février,
02:44 arguent pourtant d'une bonne santé, sans convaincre grand monde.
02:47 Je pense qu'il peut être en bonne santé.
02:49 Je suis certainement en bonne santé,
02:51 mais mentalement, je ne suis pas aussi agressif que j'étais il y a 20 ans.
02:56 Et il n'y a pas de façon pour qu'il soit aussi agressif.
02:58 Je réalise qu'il est entouré de gens vraiment intelligents,
03:01 mais je pense que c'est le moment pour un jeune homme de prendre le rôle.
03:05 Je pense que Joe est trop vieux,
03:07 et qu'il devient un peu sénile,
03:09 et qu'il devrait se retirer
03:11 et trouver une personne plus jeune qui soit un peu plus saine.
03:14 Je pense qu'il est trop vieux pour courir.
03:17 Il peut être en bonne santé,
03:19 mais qui sait dans six ans, comment il va se sentir ?
03:23 Je pense que c'est le moment pour lui de se lasser,
03:26 et de laisser quelqu'un d'autre se lasser.
03:28 D'après un sondage pour NBC News,
03:30 70% des personnes interrogées sont hostiles à une nouvelle candidature de Joe Biden,
03:34 et même 51% chez les électeurs démocrates.
03:37 Pourtant, à l'heure actuelle, il n'a pas d'adversaire sérieux.
03:40 Les deux autres candidats déclarés à la primaire démocrate,
03:42 Robert Kennedy Jr. et Marianne Williamson,
03:45 ayant de très faibles chances de l'emporter.
03:47 De plus, Kamala Harris devrait à nouveau être candidate à la vice-présidence,
03:50 en jugée par sa présence sur le clip de campagne.
03:53 Étonnant que l'ambitieuse femme politique renonce si facilement à un destin présidentiel.
03:57 À l'heure actuelle, chez les démocrates, aucun candidat officiel ou officieux
04:01 ne semble être en mesure de rivaliser avec le président sortant.
04:04 Une aubaine pour ceux qui tirent les ficelles de la politique américaine.
04:07 Âgé de 80 ans, Joe Biden est certainement pratique à manier.
04:11 Garder jusqu'à 86 ans serait donc particulièrement commode.
04:14 Un plan qui pourrait être contrarié par un retour de Donald Trump.
04:18 Dans ce cadre, les ennuis judiciaires de l'ancien président
04:20 devraient être sans conséquence sur le prochain scrutin.
04:23 D'autant plus qu'aucune peine d'inéligibilité ne devrait être prononcée.
04:26 Un retour en force qui a de quoi semer la panique parmi ses adversaires.
04:29 En effet, en cas de réélection, Donald Trump exercerait son dernier mandat
04:33 et pourrait ainsi gouverner sans aucun compromis.
04:36 Mais l'État profond n'a pas dit son dernier mot.
04:38 Donald Dosantis, pour sa part, n'a pas encore déclaré officiellement sa candidature.
04:42 Mais il a manifesté publiquement son intérêt pour la fonction suprême
04:46 et semble être le seul républicain capable de rivaliser
04:49 avec celui qui était auparavant son mentor.
04:51 Certes, le gouverneur de Floride s'est farouchement opposé
04:54 aux mesures sanitaires, à l'idéologie woke et à l'immigration massive.
04:58 Mais sa vision géopolitique n'a rien d'incompatible
05:01 avec celle de l'État profond américain.
05:03 Celui qui se vante d'être le gouverneur le plus pro-israélien d'Amérique
05:06 est aussi l'un des plus belliqueux dans le contexte de la guerre en Ukraine.
05:10 Il a même été jusqu'à reprocher à Joe Biden
05:12 d'être trop faible dans les sanctions contre la Russie.
05:15 Reste à savoir s'il pourra rivaliser dans le cadre de la primaire républicaine
05:19 avec l'ancien chef d'État, resté très populaire auprès de sa base électorale,
05:23 a fortiori depuis que l'appareil judiciaire s'acharne sur lui.
05:26 Le duel de 2020 pourrait donc bien se répéter,
05:28 avec cette fois une inversion du scénario.
05:31 Récemment, un sondage donnait près de 44% des suffrages pour Donald Trump
05:34 contre 42% pour Joe Biden.
05:36 Un sondage qui ne prend pas en compte les diverses tactiques favorables aux démocrates
05:40 telles que les votes par correspondance.
05:42 Estivales, printanières ou imaginaires,
05:49 la contre-offensive ukrainienne n'en finit plus de faire couler de l'encre.
05:53 Alors que les combats sont toujours concentrés sur la ville de Barmout,
05:56 la situation semble figée.
05:58 Un statu quo qui peut s'expliquer de plusieurs façons.
06:01 Le conflit en Ukraine s'est-il embourbé ?
06:04 Plus de 14 mois après l'entrée des troupes russes dans le pays,
06:07 la situation semble paralysée depuis quelques temps.
06:10 La ville de Barmout, dans l'est du pays, centralise l'essentiel des affrontements.
06:15 Pour rendre compte de la situation, les médias occidentaux
06:18 oscillent entre mensonges optimistes et mensonges défaitistes.
06:22 En effet, pour faire vivre l'idée d'une contre-offensive ukrainienne imminente,
06:27 il faut maintenir l'idée que les combattants ukrainiens sont encore pleins de ressources.
06:32 Un exercice difficile au vu de la situation.
06:36 En ce début de printemps, le climat humide du terrain
06:39 ne facilite pas les choses aux soldats de part et d'autre.
06:42 Toutefois, les combattants ukrainiens engagés sur la bataille de Barmout,
06:45 initiée le 1er août 2022, sont désormais considérablement encerclés
06:50 par le camp d'en face, composé très majoritairement des membres du groupe Wagner,
06:55 lesquels devaient pourtant être liquidés depuis longtemps,
06:58 si l'on croyait les experts des plateaux télévisés de LCI notamment.
07:02 Les soldats ukrainiens toujours présents accusent donc le coup.
07:05 - On ne peut pas aller dans un bâtiment, on ne peut pas faire de la route en voiture,
07:08 on ne peut pas amener de la nourriture.
07:11 Dans un bâtiment comme celui-ci, quand les gars ont vraiment besoin de quelque chose,
07:16 on prend ce qu'il faut et on le porte.
07:19 Il faut 3 km.
07:21 Parce que c'est d'une autre manière.
07:24 Quand ça s'écoule, on arrive au maximum,
07:28 on peut amener tout ce qu'on veut.
07:31 C'est un peu difficile.
07:33 On ne peut pas y aller en pédale,
07:35 et n'importe quelle machine qui arrive ici va se mettre sur ses genoux et devenir un ennemi.
07:40 Parce que la contre-attaque, il n'y a pas de raison.
07:43 L'infanterie elle-même ne va pas aller loin.
07:46 Même si on y a beaucoup,
07:49 si on a beaucoup d'artillerie,
07:51 combien de temps on y arrivera ? 5 km ? 10 ?
07:54 C'est tout. On n'a pas assez de force.
07:56 Et ça, il faut pas seulement y aller, mais aussi se battre.
07:59 Une situation délicate dans cette zone qui concentre de très nombreux soldats ukrainiens.
08:04 En cas de contre-offensive, les hommes sur place devront donc quitter le terrain,
08:08 au risque de perdre définitivement la bataille si symbolique de Bakhmout,
08:13 où seront contraints de lancer l'opération depuis la zone.
08:17 Une seconde hypothèse difficile à concevoir,
08:19 dans la mesure où la logistique est également fort complexe pour le camp ukrainien dans cet endroit.
08:25 Comme le soldat l'expliquait, les routes pour rejoindre les combattants sont peu nombreuses.
08:29 Il semble donc impossible de pouvoir acheminer des armes lourdes et des blindés en l'état.
08:35 A plus forte raison si les promesses occidentales de livraison ne sont pas honorées.
08:39 Par ailleurs, un autre problème interroge aussi la question de la contre-offensive.
08:44 D'un côté, les occidentaux, américains et britanniques en tête,
08:48 plaident pour une accumulation d'armement en vue de l'opération,
08:51 pendant que les autorités ukrainiennes, Zelensky en tête, ont à gérer les combats du quotidien.
08:57 Le président ne peut en effet pas laisser ses troupes démunies sous prétexte d'une offensive plus tardive.
09:02 Selon le Pentagone, cette opération de contre-offensive pourrait avoir lieu en mai.
09:08 Une information à prendre avec des pincettes dans tous les cas,
09:11 puisque les occidentaux n'ont aucun intérêt à révéler l'agenda ukrainien.
09:15 A plus forte raison que l'hypothèse d'une contre-offensive laisse planer celle d'une riposte russe.
09:20 Une crainte qui a d'ailleurs occupé une très large partie des inquiétudes lors du G7,
09:25 organisé au Japon il y a une dizaine de jours.
09:28 Alors que Moscou a lancé une nouvelle campagne de recrutement pour l'armée,
09:32 tout porte à croire que Vladimir Poutine ne restera pas les bras croisés
09:35 si d'aventure Kiev décidait d'user de ses dernières cartouches.
09:39 Des soldats russes ont d'ailleurs d'ores et déjà été déplacés vers la Biélorussie,
09:44 ainsi qu'à Bryansk et Kursk, dans la zone russe au nord-est de l'Ukraine.
09:48 Le camp occidental alerte d'ailleurs sur la présence d'armes nucléaires tactiques sur place,
09:53 tout en faisant fi des munitions à l'uranium appauvri des Challenger 2 fournies par la Grande-Bretagne.
09:58 La géopolitologue Caroline Galacteros nous en parlait il y a quelques semaines.
10:03 Nous avons annoncé que nous envoyons des munitions perforantes à l'uranium appauvri,
10:11 ce qu'on avait déjà fait contre la Serbie en 1999.
10:14 C'est très grave. Ce ne sont pas des armes nucléaires les munitions à l'uranium appauvri.
10:19 En revanche, ce sont des armes d'une cruauté terrible,
10:25 c'est-à-dire qu'elles rendent les territoires sur lesquels elles sont lancées
10:32 plein de futurs cancéreux, de bébés, d'iformes.
10:37 Et on va faire ça sans problème, on n'a aucun problème moral pour expliquer
10:42 qu'on va se servir de ces munitions dans le Donbass, pour taper le Donbass.
10:48 On va dire que je fais du mauvais esprit, mais enfin, il est évident que le Donbass est perdu.
10:53 Pour moi. Les Anglais le savent.
10:56 Donc il n'en reste rien alors ?
10:58 Exactement. Il sera empoisonné.
11:01 Une possible stratégie de la terre brûlée peut évoquer sur LCI, néanmoins tout à fait envisageable.
11:07 A plus forte raison si le camp occidental accepte l'infériorité ukrainienne
11:12 qui laisse peu de chance au mythe de la contre-offensive victorieuse.
11:16 Et une page politique nationale à présent avec la feuille de route d'Elisabeth Borne
11:24 pour son action jusqu'à l'été. Un agenda à haut risque visant avant tout
11:29 à faire passer la contestation contre la réforme des retraites.
11:32 Le point d'Olivier Frèrejac.
11:34 Toujours pour changer la donne, c'était ce qu'annonçait le président il y a maintenant 9 jours.
11:39 Reste donc encore moins de temps.
11:41 Le Premier ministre vient de présenter son agenda législatif pour ces 3 mois.
11:45 C'est mercredi matin à l'occasion du Conseil des ministres qu'Elisabeth Borne a dévoilé ce plan
11:49 pour ce printemps macronien.
11:51 L'ensemble s'articule autour du triptyque voulu par le président.
11:55 Justice, travail, ordre, républicain et démocratique.
11:58 On retrouve, ou plutôt on ne retrouve pas dans l'agenda gouvernemental, le projet immigration.
12:02 Un projet qui va crisper une gauche redynamisée par la bataille contre la réforme des retraites
12:06 et pour laquelle il faudra obtenir le soutien de la droite parlementaire
12:10 qui a montré des signes d'hostilité lors de la séquence retraite.
12:13 C'est pourquoi ce projet sera finalement reporté après l'été.
12:17 Toujours dans le volet ordre, le gouvernement veut présenter un projet de loi visant à
12:21 assurer l'ordre public dans l'espace numérique.
12:24 Un texte présenté par le ministre délégué à la transition numérique, Jean-Noël Barraud,
12:28 dont la majorité d'entre nous ignorait encore récemment l'existence.
12:31 Pas une vente, la loi ne fera que mettre le droit français en conformité avec
12:35 les règlements européens Digital Service Act et Digital Market Act.
12:39 Seule nouveauté, la mise en place d'un filtre anti-arnaque
12:42 qui devrait séduire l'électorat vieillissant du président
12:44 et le renforcement des filtres anti-pornographiques pour les mineurs
12:47 et la lutte contre le cyber harcèlement.
12:50 Pour faire régner l'ordre macronien, le Premier ministre a annoncé ouvrir
12:54 200 nouvelles brigades de gendarmerie ainsi qu'une, je cite, "border force",
12:58 une force de police à la frontière italienne pour faire face à la pression migratoire.
13:02 Une sorte de "Defend Europe" avec cinq années de retard.
13:06 Côté santé, Emmanuel Macron avait déjà évoqué mardi à Vendôme,
13:10 dans le Loire-et-Cher, un système de santé, je cite, "au bout d'un modèle"
13:14 et proposé de créer une offre de soins correspondante aux besoins du terrain.
13:18 Rien de très précis, la philosophie de la réforme semble cependant toujours la même,
13:22 le président se disant favorable à la "délégation d'actes",
13:25 c'est-à-dire confier le travail des médecins à d'autres professionnels du secteur de la santé,
13:29 infirmières, kinés, pharmaciens.
13:31 Elisabeth Borne, c'est-elle, cantonnait à annoncer le recrutement de 6000 assistants médicaux
13:35 et 2000 places supplémentaires dans les écoles d'infirmières.
13:39 Pour le travail, le président avait évoqué une loi transposant l'accord national interprofessionnel
13:44 sur le partage de la valeur.
13:46 Et le calendrier est précisé avec un projet de loi début juin
13:50 et une loi sur l'accord de partage des valeurs avant l'été.
13:53 Concernant le pouvoir d'achat, pas de grandes annonces,
13:56 mais une évaluation mi-juin du trimestre anti-inflation,
13:59 qui aurait cours actuellement dans les supermarchés
14:02 et dont les effets sont difficilement palpables.
14:04 Le SMIC devrait lui augmenter au gré de l'inflation,
14:07 les discours habituels en faveur de l'industrie française, le logement et l'énergie
14:11 étaient aussi de rigueur, comme toujours,
14:14 les discours ne devraient pas entraîner de véritables ruptures
14:17 avec la persistance des freins diplomatiques en matière d'énergie,
14:20 le coût de l'emploi en matière industrielle
14:23 et les règles de la concurrence européenne.
14:26 Le binôme Attal Guérini, au camp de public et à la fonction publique,
14:29 sera lui chargé du fardeau transparence,
14:32 avec une opération de communication nommée "En avoir pour mes impôts"
14:35 avec un site du même nom, l'idée étant de montrer aux français
14:38 où va l'argent de leurs impôts.
14:40 L'idée serait d'ailleurs de permettre aux contribuables
14:43 de donner leur avis sur ces fameux impôts.
14:46 Les chantiers énoncés par le Premier ministre,
14:48 pas vraiment nouveaux et pas vraiment originaux,
14:50 s'accompagneront d'une tournée présidentielle.
14:53 Emmanuel Macron ira à la rencontre des français dans les semaines à venir.
14:56 Un pari plutôt audacieux pour un président qui voit
14:59 ses déplacements largement accompagnés du bruit de casseroles
15:02 et de manifestations d'hostilité de ses détracteurs.
15:05 Elisabeth Borne a également affirmé que le gouvernement
15:08 voudrait construire des majorités texte par texte
15:11 avec les partis de, je cite, "l'arc républicain",
15:14 comprendre sans le Rassemblement National et sans la France Insoumise,
15:17 mais avec les Républicains, le Parti Socialiste, les Communistes
15:20 et possiblement les Verts.
15:22 Comme déjà indiqué par le Président, un premier bilan sera fait le 14 juillet.
15:26 Premier bilan qui sera d'ailleurs un bilan tout court
15:29 puisque les 100 jours seront passés.
15:31 La période estivale sera parfaite pour ce bilan.
15:34 Pas de manifestations, les français, l'arrêt dans le sable
15:36 et des vacances parlementaires.
15:38 Le Président, lui, pourra prendre le temps de la réflexion
15:41 et potentiellement chercher un nouveau Premier ministre.
15:44 [Générique]
15:48 Et nous restons avec Olivier Frèrejac,
15:50 cette fois c'est pour faire le tour de l'actualité en bref.
15:53 [Générique]
15:55 Les familles vachent à l'aide de la grande distribution,
15:58 c'est en tout cas ce que l'on pourrait croire
16:00 avec la dernière enquête de Foodwatch
16:02 pointant du doigt les arnaques sur les produits vendus en maxiforme.
16:05 Ainsi, les consommateurs préférant les articles vendus en grosse quantité
16:09 seraient lésés avec des prix au kilo qui flambent.
16:12 Foodwatch épingle ainsi 12 produits de grandes marques,
16:16 voire de marques distributeurs, qui augmentent leurs tarifs pour des gros volumes.
16:19 Les tranches de Gouda de chez Cora prennent ainsi 28%
16:23 entre le format 8 tranches et le format 14 tranches.
16:26 Les biscuits Pépito de Lu augmentent de 25%
16:30 quand on achète un lot de 2 paquets.
16:32 Un constat à rebours de la logique
16:34 qui laisse penser à tout le monde que les lots sont des promotions
16:37 ou des bonnes affaires.
16:39 Une pratique inexplicable de la part des distributeurs
16:42 qui frappe en priorité les familles
16:44 alors même que le contexte économique est marqué par l'inflation.
16:48 Il n'y a pas que nos anciens qui sont maltraités dans les Ehpad,
16:52 à Tony, dans L'Heure.
16:53 Un directeur d'Ehpad a été mis en examen le 21 avril pour viol sur mineurs.
16:58 Les faits dateraient du 7 avril et impliqueraient une jeune fille de 14 ans
17:01 qui effectuait un stage d'observation scolaire.
17:04 L'enquête est confiée à la compagnie de gendarmerie des Andelies.
17:09 Testicule perdu dans une casserole.
17:11 Un homme âgé de 37 ans a dû être opéré à l'hôpital de Nantes lundi soir
17:15 pour une ablation d'un testicule.
17:17 Il venait de recevoir un tir de LBD, un lanceur de balles de défense
17:21 de la part des forces de police à l'entrejambe.
17:24 L'homme participait à une casserole dans le centre-ville
17:27 pour le premier anniversaire du deuxième mandat d'Emmanuel Macron.
17:30 Le parquet de Nantes a ouvert une enquête confiée à l'IGPN,
17:33 l'inspection générale de la police nationale,
17:35 pour, je cite, "déterminer si le tir a été réalisé dans des conditions régulières".
17:40 D'après le procureur de la République, l'homme avait initialement été placé
17:44 en garde à vue pour violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
17:48 L'auto d'intérêt bloquée à 3%.
17:51 Éric Lombard, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations,
17:55 a fait savoir qu'il souhaitait que le livret d'épargne préféré des Français
17:59 stagne au même niveau de rémunération, au moins pour le moment.
18:03 Un statut court qu'Éric Lombard lie directement à l'inflation,
18:06 qu'il est désormais commun de juger transitoire.
18:09 En règle générale, le taux du livret A est calculé deux fois par an,
18:13 en février et en août.
18:14 Il peut toutefois l'être deux fois supplémentaire en mai et en novembre
18:18 si des circonstances exceptionnelles l'encouragent.
18:20 Selon Philippe Crevel, le directeur du cercle de l'épargne,
18:24 il faudrait attendre août prochain pour voir une revalorisation à 4% ou 4,3%
18:29 sur ce placement plébiscité par 55 millions de Français.
18:33 Une perspective peut-être un peu trop optimiste.
18:36 Gérald Darmanin de plus en plus discrédité alors que l'opération
18:41 de reprise en main du territoire de Mayotte se trouve dans une impasse.
18:45 L'opposition fait son beurre.
18:46 Du côté du Rassemblement national, le député européen André Rouget
18:50 fustige ce qu'il appelle une pantalonnade d'un gouvernement
18:53 oubliant que gouverner, c'est prévoir.
18:55 Il critique en outre Emmanuel Macron pour sa faiblesse
18:58 contre le président de l'Union des Comores, Azali Assoumani,
19:01 qui fait obstruction en refusant l'accostage des bateaux transportant les migrants.
19:06 À gauche, le député LFI Thomas Porte parle d'un ministre
19:09 qui fait de la communication et le secrétaire national aux Outre-mer du PS,
19:13 Olivier Nicolas, évoque, je cite, "un raisonnement qui ne pouvait conduire qu'à l'échec".
19:17 Il n'y a que LR pour défendre le gouvernement.
19:20 Le vice-président de la région Île-de-France, Othmane Nassrou,
19:23 estime qu'il faut être du côté de l'État et que malgré quelques ratés,
19:26 il faut distinguer l'essentiel de l'accessoire.
19:29 Plus de bébés gingants en paix pendant que la maternité française
19:33 de Mamoudzou à Mayotte fonctionne à plein régime.
19:35 Celle de Gingan en Bretagne a fermé ses portes aux parturiantes,
19:38 au moins pour deux mois à partir de ce mercredi matin.
19:41 La décision émane de l'Agence régionale de santé de Bretagne,
19:44 dont le communiqué rapporte les difficultés récurrentes
19:47 des personnels médicaux et paramédicaux,
19:50 avec de nombreuses ruptures dans les plannings.
19:53 Une situation qui rend impossible le maintien des accouchements
19:56 dans de bonnes conditions dans la maternité de Gingan.
19:59 Les autres activités du service, telles que les échographies,
20:02 les suivis et préparations, ainsi que les consultations gynécologiques,
20:05 sont quant à elles maintenues pour le moment.
20:08 Le MeToo s'étend au domaine de la recherche,
20:11 alors que d'après un sondage publié mi-mars,
20:13 une femme scientifique sur deux dit avoir été personnellement
20:16 confrontée à au moins une situation de harcèlement sexuel
20:19 au cours de sa carrière.
20:20 Le Centre national de la recherche scientifique, le CNRS,
20:23 a annoncé le 13 avril avoir sanctionné deux chercheurs.
20:26 Le premier, un directeur de recherche du CNRS de Strasbourg,
20:30 a été exclu pendant un an avec sursis de six mois
20:33 pour un comportement inapproprié constitué de gestes déplacés
20:36 à connotation sexuelle vis-à-vis de deux doctorantes.
20:40 Le second, un chercheur du commissariat à l'énergie atomique
20:43 de Fontenay-aux-Roses dans les Hauts-de-Seine,
20:45 a été exclu pour neuf mois pour des propos jugés racistes
20:48 et sexistes tenus à l'encontre de ses collègues.
20:51 Le monde associatif et la société civile semblent se lasser
20:56 des coups de com' présidentiel.
20:58 Mercredi se tenait la sixième conférence nationale
21:01 du handicap au palais présidentiel,
21:03 un événement présidé par Emmanuel Macron lui-même.
21:06 Le président du collectif Handicap n'a pas participé
21:09 à cette conférence dénonçant une absence de concertation
21:12 et un manque apparent d'ambition.
21:14 Un coup dur pour le pensionnaire de l'Elysée,
21:16 le collectif en question compte 52 associations.
21:19 Handicap toujours mais version commerciale cette fois,
21:22 avec l'entreprise étatsunienne Mattel qui sort sa première
21:25 poupée trisomique.
21:26 Une poupée censée représenter une jeune femme atteinte
21:29 de trisomie 21 et qui est présentée par Eleonore Laloux,
21:32 conseillère municipale de la ville d'Arras
21:34 et première trisomique élue à une telle fonction.
21:37 Là encore, beaucoup de communication pour faire sauter
21:39 les fameux tabous.
21:40 Le seul tabou qui ne saute pas étant l'élimination
21:43 de 96% des enfants trisomiques dans le ventre de leur mère.
21:46 Un légionnaire retrouvé sans vie lundi dans sa caserne
21:50 de Nîmes dans le Gard.
21:51 Âgé de seulement 19 ans, le soldat était entré à la Légion
21:54 il y a quelques mois et est décédé d'un tir d'arme à feu.
21:57 Son arme de service a été trouvée à côté de son corps
22:00 dans une salle de garde à côté du portail d'entrée
22:03 où il était en faction.
22:04 La gendarmerie devra déterminer les conditions
22:06 de la mort de ce jeune soldat de la Légion étrangère.
22:10 Une fillette de 5 ans retrouvée morte dans un sac.
22:13 C'est l'actualité macabre qui a touché la petite ville
22:15 de Rambert-Villiers dans les Vosges mardi.
22:17 Un suspect âgé de 16 ans, connu pour des faits
22:20 apparentés à des atteintes sexuelles, a été placé
22:22 en garde à vue.
22:23 L'enquête a été confiée à la section de recherche
22:25 de Nancy et une information judiciaire a été ouverte
22:28 par le parquet pour meurtre.
22:30 La France misérable dans le dossier arménien.
22:34 Le ministre des Affaires étrangères, Catherine Kolona,
22:36 est en tournée cette semaine en Azerbaïdjan, en Arménie,
22:39 mais aussi en Géorgie.
22:41 Son but affiché, faire baisser les tensions
22:43 entre Bakou et Erevan.
22:45 Or, la France ne pèse rien dans ce conflit
22:47 et renonce à soutenir l'Arménie,
22:49 préférant le gaz Azeri à celui de la Russie,
22:52 à l'instar de la présidente de la Commission européenne,
22:55 Ursula von der Leyen.
22:57 L'ambassadeur d'Azerbaïdjan à Paris,
22:59 Madame Leila Abdullayeva, ne s'y est pas trompée
23:02 et parle d'un signal positif.
23:04 Dans la capitale française, autour de l'Assemblée nationale,
23:06 fleurissent des autocollants dénonçant
23:08 le président Ilham Aliyev, suspecté par certains
23:10 d'avoir corrompu des parlementaires français.
23:12 Rachid s'est-il échoué sur la Lune ?
23:16 La mission japonaise Hakuto-Air et son rover Rachid
23:19 ne répondent plus.
23:20 Il devait s'opposer à la surface de la Lune le 25 avril,
23:23 mais le contact avec l'atterrisseur n'est plus établi,
23:26 alors que l'alunissage était censé être terminé.
23:29 Rachid avait embarqué avec lui
23:31 trois appareils photo de conception française.
23:33 Le rover devait communiquer avec la Terre
23:35 via des sondes de l'Agence spatiale européenne,
23:37 servant à relayer les commandes du centre spatial
23:40 Mohamed bin Rachid, basé à Dubaï,
23:42 pour transférer les photos prises de la Lune.
23:45 Et voilà, nous arrivons déjà à la fin de cette édition.
23:51 Dans un instant, le premier numéro
23:53 de notre nouvelle émission de Géopolitique.
23:55 Choc du monde.
23:57 Le journaliste Édouard Chanault
23:59 reçoit le député européen Hervé Juvin.
24:02 Le troisième élément qui m'apparaît tout à fait important,
24:05 c'est le rêve américain
24:08 d'exporter ce qu'ils appellent leur valeur,
24:11 ce que j'appellerais un capitalisme devenu totalitaire
24:14 à l'ensemble de la planète.
24:16 Et la réponse du reste du monde, c'est
24:18 "nous n'en voulons pas".
24:20 Nous pensons que nos modèles économiques,
24:22 nous pensons que nos systèmes sociaux,
24:24 nous pensons que nos systèmes de gouvernement
24:26 ne sont pas encore en place.
24:28 Nous pensons que nos systèmes sociaux,
24:30 nous pensons que nos systèmes de gouvernement
24:32 valent bien les vôtres.
24:34 Qui êtes-vous pour nous imposer vos règles ?
24:36 Qui êtes-vous pour nous imposer notre droit,
24:38 l'extraterritorialité du droit américain ?
24:40 Qui êtes-vous pour imposer des sanctions
24:42 au reste du monde quand il ne suit pas vos règles ?
24:45 On a eu des États-Unis faiseurs de paix,
24:47 on a eu des États-Unis facteurs d'ordre et de stabilité.
24:50 Je pense aussi aux propos du président Eisenhower
24:53 ou du président Truman.
24:55 Et je crois que tout a changé.
24:57 Après le 11 septembre,
24:59 tout ça a changé quand les États-Unis ont commencé
25:01 à conduire des guerres qu'ils ont systématiquement perdues,
25:04 mais en laissant derrière eux un cortège de morts,
25:07 de ruines et de désolations.
25:09 Prenez l'Irak, prenez la Libye,
25:11 prenez l'Afghanistan, prenez la Syrie.
25:13 Partout où les États-Unis sont intervenus,
25:15 il n'y a pas de "nations building",
25:17 il n'y a pas de "stealth building",
25:19 il n'y a pas toutes ces histoires que la propagande américaine a racontées.
25:21 Il n'y a que destruction, mort et misère.
25:24 [Générique]
25:28 Également au programme de votre soirée,
25:30 un nouveau numéro de Perle de culture.
25:32 Anne Brassy reçoit le jeune cinéaste Ambroise Boulanger
25:35 pour son court-métrage "Le Vu de l'épée".
25:38 Tout de suite, c'est bien sûr "Mes libertés politiques"
25:41 avec François Bieu de Loechner.
25:43 Et à présent, c'est la fin de cette édition.
25:45 Merci à tous pour votre fidélité.
25:47 Demain, vous retrouverez Olivier Frèrejac.
25:49 Bonne soirée et portez-vous bien.
25:51 [Générique]
26:07 Pour tous ceux qui pensaient que la justice française
26:10 était un modèle de justice,
26:12 la pièce de théâtre qui vient de se jouer en quatre actes
26:16 risque de les faire changer d'avis,
26:18 hélas, cent fois hélas, mille fois hélas.
26:22 Cette pièce de théâtre pourrait s'intituler
26:25 "La pédocriminalité heureuse".
26:28 Vous connaissez déjà l'acte 1 de cette pièce d'exception
26:31 car nous vous en avons parlé à plusieurs reprises depuis un mois.
26:35 Il s'agit de l'exposition "Ignoble" d'un tableau ignoble
26:39 dans le Palais de Tokyo,
26:41 le dit tableau représentant le viol ignoble
26:44 d'un jeune enfant par un homme ignoble.
26:47 Fermez le banc et passons directement à l'acte 2.
26:51 L'acte 2 est l'acte du branle-bas de combat.
26:54 Madame le ministre de la Culture,
26:56 qui est aussi ministre que je suis président de la Chine communiste
27:00 et qui est aussi cultivée que mon cochon d'Inde,
27:03 déclare préemptoirement qu'une œuvre d'art est une œuvre d'art
27:07 et doit donc être respectée en tant que telle,
27:11 point barre, barre-toi la gueuse.
27:13 Fermez le banc et passons directement à l'acte 3.
27:17 L'acte 3 décrit l'action en justice menée par l'association Stopoporno
27:22 que j'ai l'honneur de présider.
27:24 Madame le président du tribunal a trouvé tout à fait important
27:28 de dire que l'artiste n'avait pas peinturluré une toile pédocriminelle
27:32 pour une raison simplissime,
27:34 elle n'avait pas l'intention de peinturlurer une toile pédocriminelle.
27:39 Elle a raison la poupouffe,
27:41 j'ai violé ma voisine mais en fait je ne l'ai pas violée
27:44 puisque mon intention était de lui porter son sac.
27:48 Fermez le banc et passons directement à l'acte 4.
27:52 L'acte 4 se joue dans l'enceinte du Conseil d'État
27:56 car l'association Stopoporno que je préside a fait appel à la décision rendue.
28:01 Sans surprise, monsieur le président confirme la décision précédente.
28:06 L'art doit être protégé,
28:08 la liberté doit être protégée
28:11 et une toile pédopornographique doit être protégée
28:14 et ne pose donc aucun problème.
28:17 Il a raison le poupouffe,
28:19 des enfants qui défilent devant cette toile pédopornographique
28:24 ne peuvent que s'extasier et trouver que décidément
28:28 l'amour pédocriminel est au moins aussi beau
28:31 qu'un coucher de soleil sur le Mont Blanc.
28:33 Et le palais de Tokyo, comme l'artiste immonde,
28:36 peut se féliciter de ce jugement.
28:39 Cette sinistre pièce de théâtre en 4 actes
28:44 montre à quel point notre justice est devenue diabolique
28:48 puisqu'elle favorise le mal absolu,
28:51 à savoir l'exposition publique d'une immonde toile pédopornographique
28:56 et condamne ceux qui s'opposent à une telle exposition
29:00 au nom de ce qui est évidemment le bien commun.
29:03 Ce genre de pièce de théâtre nous pousse plus que jamais
29:06 à continuer notre combat contre la pornographie.
29:10 Je vous souhaite une très bonne soirée.
29:12 Sous-titrage Société Radio-Canada
29:16 [Générique]

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