SMART TECH - Emission du mercredi 26 avril

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Mercredi 26 avril 2023, SMART TECH reçoit Ibrahima Ndiaye (Cofondateur, MYN) , Anthony Babkine (Délégué général & cofondateur, Diversidays) , David Kayembe (Cofondateur, Lifeness) et Pierre Jaeger (Leader Quantique, IBM France)

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00:00 (Générique)
00:08 Bonjour à tous. Avec le quantique, on nous promet des capacités de calcul exponentielles.
00:12 On nous promet de résoudre des problèmes de la vie réelle qui aujourd'hui sont hors de portée de l'informatique.
00:18 C'est l'informatique quantique avec ses promesses, mais ses promesses qui ne sont pas si lointaines.
00:22 C'est ce qu'on verra avec mon grand invité aujourd'hui, Pierre Gégère,
00:25 qui est le leader de la stratégie quantique pour IBM en Europe.
00:28 En deuxième partie, on parlera de diversité, mais surtout des opportunités pour les toutes jeunes startups
00:34 au moment des Jeux Olympiques Paris 2024.
00:37 Et puis, on terminera cette édition avec notre regard sur où va le web
00:40 et cette consultation publique lancée par le gouvernement Macron autour des métavères et des univers immersifs.
00:46 Mais tout de suite, donc, grande interview de Pierre Gégère, IBM France.
00:49 (Générique)
00:56 J'ai la chance d'être en compagnie de Pierre Gégère, qui est le directeur technique IBM France,
00:59 mais surtout le leader de la stratégie quantique en Europe.
01:03 Pour IBM, vous êtes en charge de la création de partenariats stratégiques pour développer ces usages du quantique.
01:10 Alors, j'emploie le terme usage, mais sans doute serait-il plus juste de parler de promesses autour du quantique.
01:16 Pierre Gégère.
01:17 Bonjour Delphine. Promesses, oui, parce qu'en l'état actuel, il n'y a pas eu de démonstration.
01:24 C'est factuel. Voilà, on attend toujours ce moment puisqu'on parlera d'avantages quantiques
01:30 ou de valeurs ajoutées business grâce à un ordinateur quantique.
01:36 Donc, très clairement, ça reste une promesse aujourd'hui.
01:38 Promesse, à quel point elle est lointaine ou tangible ?
01:42 Elle est quand même de plus en plus tangible et de plus en plus proche.
01:45 On aura des articles qui seront publiés dans les prochains mois
01:49 qui devraient nous permettre de nous approcher, pas encore de cette promesse, mais un pas en avant.
01:57 Mais on a, nous chez IBM, si notre technologie matérielle avance, bien, première si.
02:04 Et si nos partenaires et utilisateurs sont capables de définir leurs problèmes de manière adéquate sur notre technologie,
02:13 parce que c'est un deuxième enjeu, il n'y a pas que sur nos épaules que repose la promesse,
02:17 on pense y arriver d'ici la fin 2024.
02:20 Alors, cette fameuse promesse, là, vous évoquez cet avantage quantique,
02:24 en fait, c'est l'idée que grâce à des capacités de calcul phénoménales,
02:28 on va pouvoir résoudre des problèmes majeurs de la société, de la planète même,
02:34 alors qu'aujourd'hui, certains problèmes sont hors de portée de l'informatique.
02:42 La promesse de cet avantage quantique, ça fait quand même plusieurs mois, mois que j'entends,
02:47 que ça y est, on s'en approche, on s'en approche, on s'en approche.
02:50 On en est proche ou pas ?
02:52 Alors, vous avez fait sûrement attention.
02:54 IBM, on n'en a pas parlé, on n'en parle pas, on fait attention.
02:58 Et ce qu'on communique, même les prochains papiers très avancés qui arriveront,
03:03 on fait extrêmement attention à ne justement pas encore parler d'avantage quantique.
03:07 On évite le buzz. C'est un milieu, le milieu de l'informatique quantique
03:13 dans lequel il y a beaucoup de bruit.
03:16 Il faut faire attention à ne pas survendre.
03:19 Déjà parce que ça crée une énorme déception auprès des comités de direction.
03:22 Moi, c'est aussi mon métier d'expliquer ce que l'informatique quantique peut faire,
03:26 mais aussi ne peut pas faire aujourd'hui. Il ne faut pas survendre.
03:29 Ce n'est pas la panacée, donc ?
03:31 Ah non, et puis ça ne remplacera pas l'informatique classique.
03:34 Ça viendra en support de l'informatique classique.
03:37 Ça viendra en hybridation de l'informatique classique.
03:40 Et quelque part, ce qu'aujourd'hui nos partenaires et nos utilisateurs font,
03:46 c'est comprendre dans leur code de simulation
03:48 quelle partie pourrait être accélérée par un ordinateur quantique.
03:52 Qu'est-ce qu'ils pourraient traiter sur un ordinateur quantique
03:55 qu'ils ne font pas du tout aujourd'hui ? Ils l'ont mis de côté.
03:57 Parce qu'ils se disent "j'y arriverai jamais, donc je le mets de côté".
04:01 Là, il y a quelque chose. Et puis, qu'est-ce qui leur apportera
04:04 un avantage compétitif ou un avantage financier derrière
04:08 pour les entreprises privées ?
04:09 C'est super, parce qu'on va vraiment parler de choses très concrètes ensemble.
04:13 On va s'éloigner des fantasmes autour du quantique
04:16 pour voir quels sont les grands cas d'usage intéressants,
04:20 là où l'informatique quantique peut faire la différence.
04:23 Le marché IBM a tendance à définir trois grands cas d'usage.
04:29 La simulation de la matière, du vivant, de ce qui nous entoure,
04:33 pourquoi la table est solide, ce genre de choses.
04:36 Ce qui se passe au niveau quantique de la matière.
04:38 Le deuxième cas d'usage, c'est tout ce qui va être autour du machine learning.
04:41 C'est comment l'informatique quantique va améliorer des processus
04:45 apprenants, alors l'intelligence artificielle est peut-être un peu galvaudée,
04:49 mais comment on va avoir une meilleure précision dans les modèles.
04:52 Et le troisième pan, c'est avec tout ce qui va être les routines d'optimisation.
04:55 Sur ces trois cas d'usage, on va retrouver ces trois grandes familles.
04:58 - Optimisation, c'est à dire ?
05:00 - Optimisation, on va parler, l'exemple classique, c'est l'algorithme du voyageur de commerce.
05:05 Vous avez une somme d'argent pour visiter plusieurs villes en Europe
05:10 et vous allez essayer, en minimisant la somme d'argent que vous dépensez,
05:14 de visiter le plus de villes.
05:16 C'est un problème assez simple, c'est un problème avec un champ de contraintes.
05:19 Plus vous augmentez le nombre de contraintes,
05:22 plus ça va devenir un problème exponentiellement complexe.
05:25 C'est le genre de problème qu'on peut espérer un jour traiter avec un ordinateur quantique.
05:29 - Alors juste, vous avez cité en deuxième grand cas d'usage le machine learning.
05:34 Vous travaillez autour d'outils comme les chats GPT, les IA génératives ?
05:37 - Oui, on travaille là-dessus, on travaille sur les larges langues voyage modèles.
05:40 - C'est pas le sujet du quantique ?
05:42 - IBM travaille sur les larges langues voyage modèles, sur les IA génératives,
05:45 sur des blocs de plus petits modèles, etc.
05:48 Mais sincèrement, je ne pense pas aujourd'hui que l'ordinateur quantique
05:53 soit fait pour faire du NLP, du natural language processing, ou ce genre de choses.
05:58 L'ordinateur quantique va être fait pour, par exemple,
06:00 on a un très beau papier sur la gestion de la fraude qui est sorti publiquement là-dessus,
06:05 avec un certain nombre de partenaires, qui va dire
06:08 "je vais améliorer mon taux de détection de la fraude dans le cadre de la fraude à la carte bancaire,
06:15 ou je vais minimiser mon nombre de faux positifs".
06:18 Et ça c'est extrêmement important.
06:20 Peut-être pas quand on passe de 90 à 92%,
06:23 mais par contre à l'échelle de toutes les transactions bancaires d'un groupe financier,
06:28 ça commence à devenir extrêmement important.
06:30 - Et la détection des fraudes, ça passe par le machine learning ?
06:32 - Exactement.
06:33 - J'ai juste le lien.
06:34 - Tout à fait, oui merci.
06:35 - Alors, si on parle de ces cas d'usage les plus matures,
06:38 donc vous avez annoncé des partenariats là récemment,
06:40 surtout dans le domaine de la santé ?
06:42 - Oui, les deux derniers qu'on annonce...
06:44 - Et là ça avance le plus vite ?
06:45 Ou c'est là où on trouve les partenaires qui sont les plus intéressés par les progrès ?
06:49 - Non, les trois grands cadres de partenaires qu'on voit vraiment,
06:53 on voit le secteur de la finance, oui, qui est par essence,
06:57 c'est-à-dire que JP Morgan Chase, la Barclays, le Crédit Mutuel en France, etc.
07:02 C'est des choses qu'on a annoncées,
07:04 sur lesquelles on continue de travailler très fortement avec eux.
07:07 Le monde de l'industrie, Boeing, Exxon, Daimler, etc.
07:13 - Pour faire tourner des algorithmes de simulation, pour créer des jumeaux numériques ?
07:17 - Les matériaux, c'est potentiellement le jumeau numérique,
07:20 c'est potentiellement ce qui va se passer en termes de corrosion sur certains matériaux.
07:25 La corrosion sur un avion, ça peut être quelque chose d'impactant,
07:31 la gestion des matériaux, etc.
07:33 Et puis dernièrement, oui, une partie de la chimie,
07:37 mais c'est plus de la chimie moléculaire,
07:39 la découverte de molécules,
07:41 qu'est-ce qu'on va pouvoir faire avec Moderna dans le cadre de l'ARN messager, etc.
07:45 Ou avec la Cleveland Clinic,
07:47 qui a même décidé de se doter de son propre ordinateur quantique IBM.
07:51 - Donc oui, alors Moderna,
07:53 partenariat autour de l'utilisation de l'informatique quantique
07:56 pour développer des médicaments à base d'ARN messager,
07:59 Cleveland Clinic pour déployer le premier ordinateur quantique dédié à la recherche médicale.
08:05 Ça veut dire que concrètement, aujourd'hui,
08:08 vous fournissez les outils pour développer de nouvelles possibilités autour de la santé ?
08:14 - Tout à fait, concrètement, c'est exactement ça.
08:16 Alors, c'est pas nous qui fournissons le code, c'est important.
08:20 - C'est pas vous qui travaillez sur la recherche médicale ?
08:22 - L'algorithmie, c'est pas nous.
08:24 Le code, la recherche médicale, c'est pas nous.
08:26 C'est pas notre métier.
08:27 Nous, notre métier, c'est de faire bien à l'échelle.
08:30 - C'est l'accélérateur, c'est ça.
08:31 - D'un point de vue industriel, on en fait une industrie.
08:33 On fait une industrie de ça.
08:35 On a installé, je sais pas,
08:37 depuis le début de cette initiative quantique un peu industrielle chez IBM,
08:41 on a plus de 30 systèmes installés dans le monde, là, live, aujourd'hui,
08:45 en tout, on a installé une soixantaine, donc on sait ce qu'on fait.
08:48 Notre objectif, c'est de le passer à l'échelle,
08:50 puis c'est après de rendre un service utile par la Cleveland Clinic,
08:54 pas Moderna, mais c'est eux les experts de leur métier.
08:57 - C'est pas le Quantum qui crée le miracle du nouveau médicament,
09:02 mais c'est ce qui permet de faire progresser la recherche ?
09:04 - C'est un accélérateur, c'est quelque chose qui va permettre de faire du calcul,
09:08 c'est quelque chose qui va permettre de résoudre des problèmes,
09:10 de se poser la question,
09:12 plutôt que de faire des tests en laboratoire sur 100 000 molécules,
09:16 on va faire des tests en laboratoire sur 100 molécules
09:20 qui auront été mieux choisis,
09:22 parce qu'avant vous aurez pu les simuler avant sur un ordinateur.
09:24 - Donc il y a une efficacité économique aussi, au temps du quantique ?
09:27 - Oui, ça fait partie de la promesse,
09:30 parce que sans efficacité économique, vous imaginez bien que des partenaires privés,
09:33 comme la Cleveland Clinic ou comme Moderna,
09:36 enfin, ils ont fait...
09:38 - C'est aussi dans de la R&D.
09:40 - C'est de la R&D pure, ça reste de la R&D pure.
09:42 - C'est de l'investissement sur le long terme.
09:43 - Donc c'est de l'investissement à long terme,
09:45 mais il n'empêche qu'ils ont fait, j'en suis absolument persuadé,
09:48 je ne faisais pas partie de ces projets-là,
09:50 mais j'en suis persuadé versus les autres projets que je fais,
09:52 une analyse, coût versus potentiel, amélioration,
09:57 si ce n'est gain, parce que je ne pense pas qu'on puisse parler de gain en termes de R&D,
10:00 amélioration du processus de R&D.
10:02 - Donc l'enjeu business,
10:05 il est présent aussi sur ces sujets très R&D du quantique.
10:10 - Oui, complètement.
10:12 Et si demain, l'exemple de Moderna ou de Cleveland Clinic,
10:16 mais ou d'autres, vous divisez par deux
10:19 le temps de mise sur le marché d'un nouveau médicament
10:23 ou le nombre de tests nécessaires,
10:25 parce que finalement, si vous avez une capacité à vous focaliser
10:29 que sur les molécules les plus à même A,
10:32 vous allez supprimer toute une partie de tests qui ne servaient à rien avant,
10:36 et vous gagnez du temps, vous gagnez l'efficacité opérationnelle,
10:40 vous gagnez potentiellement un accès sur le marché,
10:42 une part de marché supplémentaire, etc.
10:44 Voir même, vous faites la découverte plus tôt.
10:48 - Et ça oriente aussi les travaux de recherche d'IBM,
10:52 autour du quantique, ces enjeux business,
10:54 les besoins concrets de l'industrie ?
10:56 - Alors, nous on travaille vraiment à faire la machine
11:00 la plus efficace possible,
11:02 et la machine qui va pédaler le plus vite possible,
11:06 avec la meilleure performance, le moins de taux d'erreur,
11:09 avec les logiciels au-dessus.
11:10 - Et c'est la même, quel que soit le secteur ?
11:12 - Et notre enjeu, c'est ça, c'est la technologie qu'on a choisie,
11:15 c'est qu'on n'adapte pas le hardware, le matériel, au cas d'usage.
11:21 - Alors, parlons de la technologie, justement, que vous avez choisie.
11:25 - Les supraconducteurs.
11:26 Alors, c'est une technologie qu'on maîtrise bien chez IBM,
11:28 qui n'est pas récente chez nous.
11:30 La physique quantique chez IBM, ce n'est pas quelque chose de très récent.
11:33 - Ça remonte à quand ?
11:34 Quand est-ce qu'elle a démarré, cette histoire ?
11:36 - L'histoire avec le quantique a démarré dans les années 80,
11:38 en même temps que le professeur Feynman, je le cite,
11:41 théorisait l'intérêt d'avoir une machine capable de simuler la mécanique quantique,
11:47 donc un ordinateur quantique, c'est lui le premier à en parler.
11:50 À ce moment-là, IBM faisait partie de l'histoire,
11:53 vu qu'on était présents dans tous ces congrès,
11:56 et une photo assez classique au MIT,
11:59 où c'est un IBMer qui prend la photo.
12:01 "Charles Bennett, je le salue, je doute qu'il m'écoute ce matin,
12:04 mais on ne sait jamais."
12:06 Et ça a commencé dans les années 80, on a progressé.
12:09 Les supraconducteurs et les liaisons de Josephson que nous utilisons,
12:12 excusez-moi pour le terme un peu technique,
12:14 mais c'est comme ça que ça s'appelle, ce n'est pas quelque chose de récent.
12:17 Le premier ordinateur quantique mis sur le marché, dans le cloud, c'est 2016.
12:23 C'est-à-dire que depuis 2016, ça fait quand même maintenant presque 7 ans,
12:28 on a mis un ordinateur quantique à disposition complète de tout le monde.
12:33 N'importe qui peut s'inscrire, voilà, demain vous créez un compte,
12:37 on ne vous demande pas de carte bleue, on ne vous demande rien,
12:39 vous pouvez vous inscrire avec bob.éponge@gmail.com si ça vous fait plaisir,
12:43 et vous avez accès à un ordinateur quantique IBM.
12:47 Alors ça ne sera pas la dernière génération,
12:50 il y aura une version un peu plus simple, moins de qubits,
12:54 mais par contre c'est la même technologie.
12:56 - Quels sont les dernières avancées dans ce domaine ?
12:59 - Les dernières avancées, je pense qu'il faut deux grandes couches différentes.
13:04 La première, c'est le matériel.
13:06 Le matériel, la puce en tant que telle, et puis tout ce qui est autour.
13:10 On augmente d'abord le nombre de qubits, c'est la scalabilité.
13:13 Plus il y a de qubits, plus on va être capable d'adresser des problèmes importants.
13:18 La vitesse à laquelle ces qubits vont tourner,
13:20 parce que c'est bien beau d'avoir un moteur très puissant,
13:22 s'il ne tourne pas vite, vous n'en ferez pas grand-chose.
13:24 - C'est un des problèmes aujourd'hui ?
13:26 - Oui, c'est un problème réel.
13:28 Un algorithme quantique, il y a des centaines de milliers d'instructions,
13:33 ou des dizaines de milliers d'instructions.
13:35 Si vous faites une instruction par seconde, ça ne devient pas tellement rentable à un moment donné.
13:40 Donc c'est aussi ça.
13:41 Et puis il y a la qualité de ces qubits, c'est-à-dire le nombre de taux d'erreur,
13:44 parce que si à chaque fois que vous lancez une pièce,
13:46 vous avez 50% de chance de vous tromper,
13:48 vous n'aurez pas grand-chose comme résultat.
13:50 Ça c'est le matériel.
13:51 On travaille là-dessus, on annonçait les puces au spray,
13:54 cette année on devrait annoncer deux puces,
13:57 une puce un peu moins de qubits, mais avec une très bonne qualité,
14:02 et une puce pour démontrer qu'on est capable d'aller jusqu'à plusieurs milliers de qubits,
14:06 donc 1121 qubits et des patates normalement, dans cette fin d'année.
14:11 On va continuer cette scalabilité sur le matériel.
14:13 - Vous avez une roadmap qui est publique ?
14:15 - On essaye de dire ce qu'on va faire et de faire ce qu'on dit.
14:18 - Et vous en êtes où par rapport aux objectifs qui étaient fixés sur 2023 ?
14:22 - Les objectifs sur 2023 sont en cours et devraient être atteints,
14:25 et devraient selon toute vraisemblance être annoncés dans la fin de l'année.
14:30 Voilà, selon toute vraisemblance, je ne vais pas vous confirmer les choses que pour l'instant on n'a pas annoncées.
14:35 - Et qu'est-ce qu'elle dit cette roadmap ? On en sera où en 2023 ?
14:37 - Plus de 1000 qubits.
14:39 - Pardon ?
14:40 - Plus de 1000 qubits sur nos technologies.
14:42 Avec, et c'est le deuxième pan une fois qu'on a quitté le hardware,
14:45 une capacité de faire de la mitigation d'erreurs,
14:48 c'est-à-dire d'anticiper quel type d'erreurs la puce va avoir.
14:52 C'est le principe de l'informatique quantique, il se passe des erreurs,
14:55 donc il faut mitiger ces erreurs, voire les corriger à très long terme.
14:58 Mais pour l'instant, on fait de la mitigation.
15:00 Et puis après, la capacité à faire ce qu'on va appeler des primitives,
15:04 des actions unitaires, qui vont faciliter le travail de l'intégration pour les développeurs.
15:10 Parce que notre objectif aussi, c'est que vous n'ayez pas besoin de main
15:14 d'avoir un PhD en physique quantique pour travailler avec notre technologie.
15:17 Il faut que ce soit le plus simple possible pour les développeurs,
15:20 que ce soit accessible par le plus grand nombre.
15:22 Il faut savoir développer, il faut savoir faire du piton,
15:25 il faut comprendre mathématiquement le problème.
15:27 Mais ça, c'est pour ça qu'il y a les experts de nos clients.
15:30 Et puis après, quelque part, c'est mapper un problème sur une technologie.
15:34 - Quand vous nouez des partenariats, ça c'est votre mission principale.
15:37 - C'est mon job, oui.
15:38 - Vous êtes vraiment leader sur ce sujet en Europe pour IBM.
15:41 Quelles sont les questions que vous posent vos interlocuteurs,
15:44 vos futurs partenaires, vos clients ?
15:46 - La première question, vous me l'avez posée, c'est quand ?
15:48 - Oui, c'est ça. Donc il y a une impatience.
15:50 - Oui, il y a une impatience. Il y a une impatience extrêmement forte.
15:53 Et puis on le voit bien, je vous ai parlé de 30 systèmes déployés dans le monde aujourd'hui,
15:58 pas qu'aux Etats-Unis, en Europe, en Asie, au Québec.
16:02 - Ça veut dire qu'il y a un réel besoin.
16:04 - Il y a un réel besoin. Notre technologie aujourd'hui, elle est extrêmement utilisée.
16:07 C'est-à-dire que les files d'attente sur certaines de nos technologies sont importantes
16:11 parce que les gens ont une vraie impatience.
16:13 Ils attendent la puce à 433 qubits mis en live qui devrait arriver incessamment sous peu.
16:18 Il y a une vraie impatience.
16:20 La première question, c'est quand ?
16:22 La deuxième question, évidemment, et je ne vous répondrai pas ce jour, c'est combien ?
16:25 Qu'est-ce que ça me coûte, moi, d'accéder à un ordinateur quantique ?
16:28 Alors il y a des prix publics, je peux vous les donner, sur notre cloud.
16:31 Si vous avez envie, c'est 1,60$ la seconde de calcul.
16:34 En vrai, je pense que vous avez plutôt intérêt, si vous êtes un industriel,
16:38 à venir parler à IBM et à discuter avec nous.
16:41 - Le deuxième, troisième question, c'est à quoi ça sert ? - Vous leur répondez combien ça rapporte, c'est ça ?
16:45 - Exactement. C'est pour ça que je vous parlais de valeur business pour eux.
16:50 Notre job aussi, et mon job aussi, c'est de leur dire là, l'ordinateur quantique pourrait s'appliquer,
16:55 mais si ça ne vous apporte pas de gain, que ce soit financier ou en termes de R&D,
16:59 ben, il ne faut pas y aller.
17:01 L'ordinateur quantique peut peut-être résoudre plein de problèmes,
17:05 ce n'est pas pour autant qu'il faut l'utiliser partout.
17:08 Je ne fais pas de l'anti-vente aujourd'hui en venant vous voir en disant ça,
17:11 c'est juste une réalité, je peux planter un clou avec une pelleteuse,
17:14 ce n'est pas pour autant que c'est adapté.
17:17 Donc j'essaye juste aussi de les amener à un principe de réalité,
17:21 et puis de leur faire toucher du doigt cette notion d'intégration,
17:25 que ce n'est pas l'ordinateur quantique seul, ce n'est pas l'ordinateur classique seul,
17:29 ce sera une intégration de tout ça.
17:31 Généralement, nos partenaires qui ont bien avancé dans l'intelligence artificielle
17:36 ou dans la simulation numérique l'ont compris,
17:38 parce qu'ils ont déjà des GPU, des processeurs graphiques,
17:42 qu'ils utilisent pour exécuter une partie de leur code,
17:44 et bien ils auront des processeurs quantiques pour exécuter une partie de leur code,
17:47 et tout ça s'intègrera dans leur ensemble de développement et dans leur code de simulation.
17:53 Et c'est vraiment ça notre vision.
17:55 Notre vision, ce n'est pas quantique contre les autres,
17:57 c'est l'intégration entre le classique, l'accélération amenée par les GPU et le quantique.
18:03 - Donc on ne sera pas sur le même modèle que l'arrivée de la micro-informatique,
18:07 le personnel computer, c'est-à-dire l'informatique grand public accessible pour tous.
18:12 Est-ce qu'un jour le quantique passera cette étape ou ce n'est pas son travail ?
18:15 - Ce n'est pas notre vision.
18:16 - Ce n'est pas sa mission ?
18:17 - Ce n'est pas notre vision, ça sera peut-être sa mission un jour,
18:20 si jamais on y arrive, mais ce n'est pas notre vision.
18:22 Aujourd'hui, ce qu'on voit et ce qu'on travaille, c'est des data centers quantiques,
18:28 qu'ils soient les nôtres ou qu'ils soient ceux de partenaires, je n'ai pas d'avis là-dessus.
18:33 Demain, la Cleveland Clinic a acheté son propre ordinateur quantique,
18:36 ils pourraient en avoir un autre, l'Institut Fraunhofer, l'Université de Tokyo,
18:40 l'Université Iquier Basque en Espagne.
18:43 Donc ils pourraient multiplier ces fermes de calcul quantique et donner du temps d'accès,
18:50 c'est ce qui se passe, c'est ce que fait l'Institut Fraunhofer,
18:52 c'est ce que fait la Cleveland Clinic à leurs chercheurs ou à des tiers, etc.
18:56 De la même manière, nous, on peut dédier un ordinateur quantique à un partenaire,
19:01 mais généralement, il va acheter du temps partagé.
19:03 Donc il va avoir un pourcentage d'une machine, de deux machines, de cinquante machines,
19:09 si ça lui fait plaisir, etc.
19:10 - Donc il y a plusieurs modèles aussi de commercialisation qui se développent.
19:14 - Oui, voire même on a des partenaires qui vont revendre notre offre.
19:17 On a eu un système dernièrement en Allemagne, qui est un partenaire qui fait du conseil sur l'algorithmie,
19:22 - Du cloud, oui. - Du cloud, exactement,
19:24 et en capacité de revendre nos accès et de revendre notre technologie.
19:28 Alors lui, il ne fait pas de la revente sèche, son objectif,
19:31 c'est de le revendre dans une offre d'accompagnement de ses clients,
19:35 parce que la partie compliquée, elle est évidemment côté IBM sur la création du matériel,
19:40 mais elle est aussi côté partenaire sur à quoi ça va me servir et comment je vais l'utiliser.
19:46 Là, il faut des experts métiers.
19:48 Ce n'est pas notre rôle, c'est peut-être plus le rôle de tes systèmes,
19:50 ou d'un Capgemini, d'un Deloitte, d'un Accenture ou d'un EY.
19:54 - Donc l'idée, c'est de construire un écosystème du quantique,
19:58 enfin pour vous, c'est en Europe en tout cas.
20:00 - Alors pour moi, c'est en Europe, mais c'est un écosystème mondial.
20:03 Je travaille pour l'Europe, mais je suis dédié à IBM Quantum au niveau de la corporation,
20:08 et quelque part, si demain je dois aller faire la même chose en Afrique du Sud ou au Kenya,
20:13 je ferai la même chose en Afrique du Sud ou au Kenya.
20:15 Mon terrain de jeu aujourd'hui, c'est l'Europe, mais ça ne se limite pas à l'Europe.
20:20 L'enjeu, on a créé quelque chose...
20:23 - Donc on n'avance pas tout seul, c'est ça que je veux dire.
20:24 - Ah non, pas du tout. On a une notion d'écosystème.
20:26 On a monté un écosystème qui s'appelle l'IBM Quantum Network,
20:29 dans lequel vous allez retrouver des industriels.
20:31 J'ai cité le Crédit Mutuel, Daimler, Boeing, Dow, Texon, etc.
20:36 Vous allez retrouver des startups en France, je ne sais pas,
20:39 Colibri TD, QCware, qui sont des gens qui vont développer des verticaux,
20:44 qui vont développer des surcouches à des technologies quantiques,
20:46 pas qu'à la nôtre, hein.
20:48 Colibri travaille avec certains de nos concurrents, c'est très bien pour eux.
20:51 Ou des verticaux métiers, des ISV, qui vont dire,
20:55 "Moi, je suis spécialiste du domaine du jumeau numérique,
20:58 ou de la banque, ou de la simulation de molécules.
21:02 Je vais embarquer dans mon code, dans mon offre de service,
21:06 une part d'ordinateur quantique IBM."
21:09 Je ne le dirai peut-être pas, d'ailleurs.
21:11 Mais ça améliorera ma solution finale.
21:13 Et puis des universités, parce que malgré tout,
21:16 on a un énorme besoin de compétences sur ce sujet-là.
21:19 Pas forcément de compétences en physique quantique,
21:21 mais beaucoup plus de compétences en informaticien,
21:24 en capacité à faire de la compilation,
21:26 en capacité à faire de l'intégration,
21:28 en capacité à comprendre, excusez-moi pour le jargon,
21:31 le workflow, le processus complet métier,
21:34 et à décomposer ce processus et à faire l'intégration
21:37 avec l'ordinateur classique, l'ordinateur quantique,
21:40 les cartes graphiques, etc.
21:41 - Donc quand vous dites ça, ça veut dire que vous pensez
21:43 qu'aujourd'hui, on n'a pas suffisamment,
21:45 on ne développe pas suffisamment de filières,
21:47 de formations informatiques ?
21:48 - Alors moi, je suis ravi de participer.
21:50 - On n'a pas suffisamment de compétences, vous allez me dire ?
21:51 - Non, on n'a jamais suffisamment de compétences,
21:52 mais je suis sûr que si vous...
21:54 - C'est bien de le rappeler à chaque fois.
21:55 - Vous avez demain quelqu'un qui vient vous parler de cyber,
21:58 il vous dira qu'il n'y a pas assez de compétences dans la cyber
22:00 en France ou en Europe, qu'en ingénierie système,
22:04 il n'y aura pas assez de compétences, etc.
22:05 - Alors parlons de cybersécurité, justement,
22:08 parce que le quantique, ça soulève quelques questions
22:10 en matière de protection des systèmes informatiques.
22:14 Comment est-ce que vous abordez cet enjeu de la cybersécurité ?
22:17 - C'est aussi une question qui me pose systématiquement
22:21 tous mes partenaires.
22:22 Notre mantra, entre guillemets, c'est faire un ordinateur quantique
22:28 utile pour nos partenaires, premier point.
22:30 Le deuxième, c'est garantir que cet ordinateur quantique,
22:34 rendre le monde "quantum safe", on dit.
22:38 - Il sera résistant aux attaques.
22:40 - Exactement.
22:41 L'idée, c'est...
22:42 Et là, on n'est pas sur un ordinateur quantique,
22:44 on est sur un ordinateur classique,
22:46 mais qui va exécuter des codes que les instituts de standardisation,
22:50 que ce soit le BIS en Allemagne, l'ANSI en France,
22:52 le NIST aux Etats-Unis, c'est le NIST à calencer le premier,
22:55 le Challenge.
22:56 C'est un certain nombre de codes qui vont permettre de faire du chiffrement,
23:00 qui vont chiffrer les données, protéger les données.
23:03 Et ces codes-là, qui vont s'exécuter sur votre téléphone portable,
23:07 sur des gros serveurs pour les banques ou pour les industriels,
23:11 mais voilà, ces codes-là vont être résistants à une attaque
23:15 faite par un ordinateur quantique.
23:16 Parce que c'est une des promesses.
23:18 - Comment peut-on le savoir ?
23:20 - Mathématiquement.
23:21 C'est la beauté de la mathématique.
23:22 Alors, il y a des consortiums qui sont créés là-dessus.
23:24 - Donc, on est sûrs aujourd'hui qu'on est résistants ?
23:25 - On est sûrs. Je me garderais bien de dire sûr.
23:29 - Mais on a des outils aujourd'hui ?
23:30 - Mais on a des outils pour le faire.
23:32 On a quatre grands algorithmes qui ont été validés par le NIST
23:36 dans un premier pan, qui ont été reconnus par la communauté internationale.
23:40 Et bien, on est très fiers de dire qu'on a coparticipé
23:42 à trois de ces quatre algorithmes.
23:44 On n'est pas les seuls à les avoir développés.
23:45 Et je pense qu'il est important.
23:46 Il n'y a personne sur le marché qui peut se tarier de dire
23:49 "je suis le seul à l'avoir fait".
23:50 Certains essayent.
23:51 Ce n'est pas la bonne manière de communiquer.
23:52 C'est un effort commun pour qu'après, l'implémentation de chacun,
23:56 elle se fera avec le savoir-faire d'IBM, le savoir-faire d'autres acteurs.
24:00 Mais le développement a été fait en commun.
24:02 Et nous, on l'a fait, par exemple, pour le Sud Crystal,
24:04 avec le NS Lyon, Koukou et Cocorico.
24:07 - Super. Merci beaucoup, Pierre Gégère.
24:09 - Merci, Elfine.
24:10 - Pierre Gégère, responsable de ces partenariats stratégiques en Europe
24:13 autour de l'informatique quantique.
24:15 C'était votre grand entretien.
24:17 Vous restez avec nous pour la suite.
24:18 On va parler diversité et opportunité pour les start-up dans le sport.
24:22 Bienvenue de retour sur le plateau de Smartech.
24:31 C'est votre quotidienne sur le numérique, l'innovation, les technologies.
24:33 Et c'est notre moment de discussion autour de la diversité,
24:36 avec Diversidez et Anthony Babkine.
24:38 Bonjour, Anthony.
24:39 - Bonjour, Delphine.
24:40 - Merci beaucoup d'être avec nous très régulièrement dans Smartech.
24:43 Et puis surtout, toujours très bien accompagné.
24:45 Alors aujourd'hui, je vais présenter vos invités.
24:47 Il s'agit d'Ibrahima Ndiaye.
24:49 Vous êtes le cofondateur de Mine pour Make Your Name.
24:53 - Bonjour.
24:55 - Et David Cayembe, vous êtes le cofondateur de Lifeness.
24:59 - Bonjour, Delphine.
25:00 - Bonjour. Bienvenue à tous les deux.
25:01 On va parler des opportunités qu'offrent ces Jeux Olympiques Paris 2024
25:05 qui se rapprochent à grande vitesse.
25:08 Le sport, c'est phénoménal pour les start-up ?
25:10 - Ça va être une aubaine très importante.
25:13 On est maintenant à presque J-365 des Jeux.
25:16 Donc l'économie est en train quand même de se mettre en mouvement
25:19 autour de l'économie à impact, l'économie des Jeux.
25:22 On a promis des Jeux très inclusifs.
25:24 On a promis des Jeux qui seraient aussi orientés autour des territoires.
25:28 Les terres de Jeux dont les talents qui vont parler viennent aussi,
25:32 des vrais cours couronnes.
25:33 Donc il y a un enjeu phénoménal.
25:35 On parle d'un marché quand même du sport,
25:37 au niveau mondial, de 800 milliards de dollars.
25:39 Et en France, c'est presque 3% du PIB.
25:41 Ça ne va faire qu'augmenter dans les prochains mois.
25:43 Et donc il y a une accélération.
25:45 - Il y a une place pour les start-up ?
25:46 - Oui, il y a une place, mais c'est toujours la même chose.
25:48 - On prend le départ un peu de cette manie.
25:49 - C'est ça. Alors il faut être ambitieux.
25:51 Ce qui est bien, c'est que les gens qu'on accompagne le sont naturellement.
25:53 Mais ensuite, c'est dire comment on crée un espace suffisamment important,
25:56 comment on crée des ponts avec des acteurs économiques,
25:59 des acteurs sociaux, des acteurs de la tech, des acteurs de l'accélération, etc.
26:04 qui vont permettre à ces boîtes-là de prendre leur place
26:06 dans ce temps fort économique pour la France.
26:09 - Alors, je ne l'ai pas précisé, mais on a quand même le grand plaisir
26:12 d'avoir Pierre Gégère qui est resté avec nous, dont c'était la grande interview.
26:16 On a parlé ensemble d'informatique quantique.
26:18 Vous êtes le leader quantique pour l'Europe chez IBM France.
26:22 Vous faites partie de ces grandes entreprises aussi
26:24 qui ont des responsabilités, des enjeux importants en matière de diversité.
26:29 Est-ce que sur les Jeux Paris 2024, il y a vraiment des engagements très concrets, Anthony ?
26:34 - Je pense que les entreprises, de manière générale, vont participer
26:37 à faire quelque part leur part sur les enjeux de diversité et inclusion.
26:40 Nous, on a des entreprises comme Google, comme AXA, comme EDF qui cofinancent nos programmes.
26:45 Les Jeux aussi à Impact 2024, on est labellisé Impact 2024.
26:48 Donc voilà, chacun fait un peu sa part.
26:49 - Diversidèse et labellisé.
26:50 - C'est ça, l'association Diversidèse et labellisé Paris Impact 2024.
26:55 Donc oui, je pense que chaque boîte fait sa part.
26:58 Ensuite, il y aura une frustration.
27:00 C'est qu'on connaît tous Paris, on sait à quel point l'accessibilité,
27:02 c'est un vrai, vrai sujet et qu'on ne va pas le résoudre en un claquement de doigts.
27:06 Donc il y aura des frustrations, c'est évident.
27:08 En revanche, il y a des acteurs qui innovent, des acteurs qui peuvent être émergents.
27:11 Je pense à, par exemple, Ballin Connect, qui n'est pas sur le plateau aujourd'hui,
27:14 mais pareil, qui rend le basket accessible à tous, qu'on a accompagné.
27:17 Je pense à Terra Grand Paris, un des talents qu'on a accompagné dans le 93.
27:21 Lui, c'est la mobilité électrique, comment il met à disposition des scooters.
27:24 Il y a plein de startups qui naissent.
27:26 - On a reçu KUNTO aussi.
27:27 - KUNTO, excellent aussi.
27:29 On crée donc une application pour rendre le sport beaucoup plus accessible
27:32 aux personnes en situation de handicap ou en situation d'obésité, etc.
27:35 On a plein d'acteurs qui se créent un peu partout en France.
27:38 Maintenant, il faut faciliter le fait qu'ils lèvent des fonds,
27:41 qu'ils accèdent à des lieux d'incubation dans lesquels ils peuvent performer,
27:45 dans lequel ils peuvent progresser.
27:47 Et ensuite, évidemment, il y a toujours ce sujet du réseau.
27:49 C'est-à-dire, comment je fais en sorte que des grandes marques,
27:51 des grands groupes comme IBM ou d'autres, puissent rencontrer ces talents
27:54 et font en sorte qu'il y ait des collaborations réussies.
27:56 - Pierre Gégère a tenu à rester jusqu'au bout de l'émission, justement,
27:58 parce qu'il s'intéresse aux startups, au sujet de la diversité.
28:01 Donc on crée du réseau aussi, dans ce contexte.
28:03 - Je sens qu'il y a des partenariats qui vont se créer.
28:05 - Allez savoir, Ibrahima Endia, cofondateur de Make Your Name Mine,
28:10 réseau social que vous lancez autour du sport.
28:13 Expliquez-nous quelle est l'idée qui a émergé au départ de la création de cette startup.
28:18 - Alors mes deux cofondateurs, Ibrahima Cernia, qui est mon cousin,
28:21 qui a le même prénom que moi, et Marvin Bela, qui est mon meilleur ami,
28:24 on a eu l'idée de mettre en place une plateforme
28:27 qui permettrait aux acteurs du sport de se mettre en lumière.
28:30 On a fait un constat, en fait, c'est que ces acteurs-là,
28:33 s'ils n'avaient pas le réseau dédié, pour certains,
28:36 pour justement faire carrière dans le sport, malheureusement,
28:39 malgré le talent qu'ils avaient, ils ne pourraient pas émerger dans le sport.
28:43 Donc on a eu l'idée, du coup, de créer le réseau social du sport,
28:47 le Linkedin du sport, qui permettrait justement aux athlètes...
28:51 - Un peu comme ce qu'on avait émergé dans la musique à un moment, c'est ça ?
28:54 - C'est ça, exactement.
28:55 Donc le but, ce serait que les athlètes, coachs et entraîneurs
28:58 puissent se créer un profil pour y mettre du contenu
29:01 et puissent se promouvoir par le biais des fans
29:04 et avoir des opportunités par le biais des clubs, agents et recruteurs.
29:07 - Alors comment vous faites pour aller les chercher,
29:10 ces professionnels du sport, pour leur faire connaître la possibilité
29:13 de se créer un réseau ?
29:15 - Justement, pour le coup, Diversité, par exemple, est un bon exemple.
29:19 Ça nous permet justement de se créer un premier réseau.
29:22 On va aussi sur le terrain, donc on va à la rencontre, justement,
29:25 de ces acteurs du sport. Et le but, c'est de faire émerger le projet
29:29 pour que ça puisse prendre son envol et qu'on puisse vraiment...
29:33 - Parce que toute la difficulté d'un réseau social,
29:36 c'est qu'il faut qu'il y ait du monde dessus.
29:37 - Exactement, c'est ça.
29:38 - Donc il faut avoir les premiers inscrits.
29:39 - Exactement, c'est ça.
29:40 - Et là, vous en êtes où, alors ?
29:41 - Alors là, aujourd'hui, on est en train de finaliser la version bêta d'application
29:45 qui va sortir au mois de juin.
29:46 On a pour objectif de sortir l'application au mois de septembre 2023.
29:50 - D'accord.
29:51 - Donc ils sont prêts, là.
29:52 - Parce que, voilà, l'objectif, c'est Paris 2024.
29:55 - Exactement.
29:56 On est très fiers et très heureux, justement, d'accueillir les Jeux olympiques
30:00 et paralympiques en France.
30:02 Et notre objectif, effectivement, c'est d'utiliser cet engouement
30:05 qu'il va y avoir en France pour justement mettre en place notre projet
30:09 qui est en adéquation avec les valeurs, en fait, que représentent les JO aujourd'hui.
30:13 Donc pour nous, c'est quelque chose de très important.
30:15 - Alors à côté de vous, David Cayembe, cofondateur de LifeNest.
30:20 Vous vous aidez… Alors vous allez me dire quelles sont vos cibles précisément.
30:24 Enfin, en gros, vous proposez un service de coaching sportif avec suivi aussi nutritionnel.
30:30 - Exactement.
30:31 - Très important pour tous les professionnels du sport, justement.
30:34 - Exactement.
30:35 - C'est votre cible principale ?
30:36 - Notre cible, en fait, notre cible principale, en ce moment,
30:40 c'est vraiment un accompagnement inclusif, c'est-à-dire c'est dédié à tout le monde.
30:43 Justement, le but, c'est de rendre le sport accessible à tout le monde.
30:48 Donc aujourd'hui, on a quand même une cible aussi.
30:51 Les jeunes mamans, c'est eux qui ont plus de contraintes lorsqu'ils ont un peu de temps.
30:55 Ils le consacrent aux enfants. Nous, on veut rendre…
30:57 - En général, pendant 10 ans, on ne fait plus de sport.
30:59 - Exactement.
31:00 Donc nous, on veut rendre justement, leur permettre d'avoir une activité physique adaptée selon leurs contraintes.
31:04 Et les personnes aussi à mobilité réduite et les personnes obètes qui sont aussi de contraintes de déplacement,
31:11 nous, on veut rendre justement, leur permettre de leur rendre cette capacité de faire du sport,
31:16 même en étant chez eux, parce qu'aujourd'hui, on organise des séances en physique et en distanciel.
31:21 Il y a aussi le suivi nutritif parce que pour atteindre des objectifs physiques,
31:26 il y a 80% de nutrition qui est entièrement mangée et 20% de sport.
31:30 - Moi, je croyais que si on faisait du sport, on pouvait manger ce qu'on voulait.
31:33 - En fait, le but, c'est de bien manger sans s'en priver.
31:38 C'est-à-dire parce que c'est privé, ça rend un peu la frustration et ça bloque dans le mental.
31:43 Nous, notre philosophie, c'est vraiment bien manger sans se priver tout en faisant du sport.
31:48 Parce qu'on a juste besoin d'au moins de 15 minutes de sport chaque jour hebdomadaire
31:53 pour augmenter votre expérience de vie de deux ans déjà.
31:56 - Chaque jour ou hebdomadaire ?
31:57 - Chaque jour.
31:58 - Ah oui, c'est plus difficile déjà.
32:00 Et est-ce que vous pensez aussi aux dirigeants, aux personnes qui ont des grandes responsabilités,
32:07 aux dirigeanteux qui n'ont pas forcément le temps non plus ?
32:10 - Exactement. Aujourd'hui, on a deux offres. On a un offre B2B aussi.
32:14 La philosophie, c'est de réduire, c'est-à-dire combattre les effets néfastes de la sédentarité au niveau professionnel.
32:22 Parce qu'aujourd'hui, après aussi, le Covid…
32:24 - Quand on travaille dans l'informatique quantique, on ne bouge pas beaucoup, j'imagine.
32:27 - Quand on travaille dans l'informatique, c'est un vrai challenge, la sédentarité.
32:31 - Alors, comment vous faites ?
32:32 - Dans les entreprises, on vient organiser des séances de sport collectifs
32:37 pour justement ramener le sport même au milieu professionnel
32:42 et lutter contre les effets néfastes de la sédentarité,
32:45 qui est aujourd'hui un grand facteur qui développe les maladies chroniques.
32:50 Et même après le Covid, on sait tous qu'il y a un monde de travail qui s'est installé, le télétravail.
32:56 Et donc, c'est là, ça favorise encore la sédentarité.
33:00 Et nous, on veut justement ramener le sport, rendre accessible.
33:05 - Puis ça crée la cohésion d'équipe aussi en interne dans les entreprises,
33:09 de pratiquer du sport ensemble.
33:11 - Exactement.
33:12 - Il y avait quelque chose de très puissant dans le pitch de David,
33:15 qui a pitché sur la scène du théâtre de l'Agora à Évry-Courcouronnes jeudi dernier.
33:19 Il nous a interpellé sur 15 minutes.
33:21 Il dit "Qu'est-ce que vous faites en 15 minutes ?
33:23 Vous allez à la pharmacie, à la boulangerie,
33:25 mais finalement, en 15 minutes, vous pourriez faire une petite activité sportive
33:28 qui permet peut-être de vous faire gagner 15 ans de vie."
33:31 Bref, je ne suis pas un bon exemple, mais maintenant je connais David.
33:34 - Ça y est, donc convaincu ?
33:36 - Presque, mais d'habitude, on va le faire ensemble.
33:38 - C'est mieux à deux, on se soutient.
33:40 - C'est mieux.
33:41 - Tout à fait.
33:42 Donc, tu évoquais le pitch.
33:44 Ils font partie du leadership programme, tous les deux, les deux start-upers avec nous ?
33:48 - Non, c'était génial.
33:49 C'est eux qui en parleront mieux que moi,
33:51 mais il y avait 19 talents qui étaient accompagnés pendant 120 heures de programme.
33:54 C'est très intense.
33:55 Mais c'est eux, je ne sais pas les gars, qu'est-ce que vous en regardez ?
33:58 - Pour ma part...
33:59 - D'abord, ça a duré combien de temps pour vous, cette expérience ?
34:02 - Ça a duré un peu moins de deux mois, donc 120 heures de coaching qui a été mise en place.
34:08 On a eu pas mal d'intervenants.
34:10 - Ça passe très vite, tu imagines, non ?
34:11 - Oui, ça passe très vite, c'est très intense, mais très qualitatif.
34:13 Et on a eu beaucoup de retours, et ça nous a permis vraiment d'améliorer notre projet.
34:18 Pour certains, de le changer, de le modifier, de prendre notre trajectoire.
34:22 Et c'est vraiment été très, très intéressant.
34:24 Et je le conseille vraiment à tout le monde.
34:26 - Très concrètement, qu'est-ce que vous avez changé, alors ?
34:28 - Alors, pour ma part, justement, par exemple, le business model, par exemple.
34:31 Nous, aujourd'hui, on était parti sur un modèle, on va dire, payant.
34:37 Et aujourd'hui, on est sur un modèle plutôt freemium, donc un accès gratuit,
34:40 avec une possibilité de s'inscrire vers un compte premium.
34:44 Donc voilà, un peu comme sur LinkedIn.
34:46 Donc justement, ces cours-là ont permis d'affiner cette offre auprès des utilisateurs.
34:53 - Et pour vous, ça a déclenché aussi des prises de conscience,
34:57 peut-être pas à côté business model, ou peut-être côté des cibles,
35:00 justement, que vous adressez ?
35:02 - Exactement. En fait, déjà, quand je suis entré dans le programme,
35:07 j'avais le nom de DigiFitness.
35:09 Et il y a des intervenants qui disent, en fait,
35:12 le message que tu veux vraiment passer, le DigiFitness, ne passe pas.
35:16 En fait, ça nous a permis d'étoffer, de voir vraiment que, en fait,
35:20 le nom "Lifeness" permet vraiment, juste en un mot,
35:24 de comprendre notre business model, déjà.
35:28 Et ça nous a permis aussi, parce qu'on voulait rendre vraiment le sport accessible,
35:33 et pour les jours, on organise des séances de sport collectif,
35:39 en plein air, pour rendre vraiment le sport accessible à tout le monde.
35:43 Et on va organiser la première séance à Ivry-Courcourant le 20 mai.
35:48 On en a parlé avec le maire.
35:51 Donc c'est quelque chose qui, grâce au programme, ça nous a permis...
35:55 - Donc vous vous accrochez aussi au programme Paris 2024.
35:58 - Exactement. - Qu'est-ce que vous en attendez ?
36:00 - Alors, ce que j'attends de Paris 2024, justement,
36:03 c'est de rentrer dans le wagon, on va dire, des Jeux olympiques.
36:08 Je sais qu'il y aura un avant et un après Jeux olympiques.
36:11 Je sais que le fait d'avoir un événement sportif,
36:14 ça ramène beaucoup plus de personnes à faire du sport, à pratiquer du sport.
36:17 Et je sais que le numérique aussi a une place très importante auprès des jeunes.
36:21 Et donc, lier justement l'activité sportive avec le numérique,
36:25 je pense que ça sera un bain d'équation et sera en bon rapport avec notre projet Méturnême.
36:31 - Et du côté de Diversidades, qu'est-ce que vous attendez de ces Jeux 2024 à Paris ?
36:35 - Plein de choses. Nous, on va avoir une promo qu'on va lancer spécialement sur ce sujet.
36:39 Donc d'avoir d'autres David, d'autres Ibrahima,
36:41 qui ont des projets, qui portent des projets à impact sur ce sujet.
36:44 Je considère que la question de l'impact, c'est la question de l'héritage aussi
36:48 de ce que Paris 2024 va laisser à la France.
36:51 C'est-à-dire concrètement, après ces Jeux, qu'est-ce qui restera ?
36:54 - Parce que le problème, c'est que c'est souvent des mots, des intentions.
36:57 - Oui, après, il y a quand même quelques infrastructures.
37:00 Mais en fait, c'est l'impact sur des projets comme ceux-là.
37:02 Moi, mon rêve, c'est de voir d'autres projets comme les Garçons,
37:07 comme ceux que portent les Garçons, de voir progresser, voir prendre leur place
37:11 et finalement être pérennes grâce aux Jeux.
37:13 C'est-à-dire, les Jeux, c'est l'impulsion.
37:14 Et après, c'est leur capacité à fidéliser leurs clients.
37:17 - Et dans l'organisation, le comité même olympique peut intervenir ?
37:21 - Aujourd'hui, il y a un financement de plusieurs millions d'euros
37:25 qui est un peu sous-poudré sur pas mal de structures associatives,
37:29 beaucoup en lien évidemment avec le sport.
37:31 S'il n'y a pas de sport, il n'y a pas de financement.
37:33 Mais globalement, nous, ce sera sport, tech, sport, impact
37:36 et donc avec une promo de talents qui seront accompagnés.
37:39 Et on n'est pas les seuls, il y a quand même pas mal de structures qui sont épaulées.
37:43 Donc, c'est un fonds de dotation qui a été créé tout simplement par Paris Développement.
37:46 - Et il sera débloqué quand alors ce fonds ?
37:48 - Alors nous, on aura une réponse en juin.
37:50 Donc, je pourrais venir en parler potentiellement à ce moment-là.
37:52 Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a une vraie attente.
37:55 Et je pense qu'il y a notre part aussi à jouer.
37:57 J'entends par là, c'est-à-dire aider tous ces talents,
38:00 à faire en sorte qu'économiquement, ils puissent aussi tirer profit de cette manne.
38:04 On parle de plusieurs Jeux, je crois que les Jeux, c'est entre 5 et 10 milliards d'euros
38:08 de flux financiers, de marge.
38:12 Donc, il faut y aller.
38:13 Et en fait, il faut ouvrir les portes.
38:15 Donc, notre capacité aussi, nous, à mettre en réseau,
38:17 à mettre en contact par rapport aux acteurs des Jeux, c'est super important.
38:20 - Pierre Gégère, une question peut-être pour nos jeunes start-upers ?
38:23 - Déjà, je suis ravi.
38:26 Je suis complètement d'accord avec la partie sédentarité.
38:28 C'est un vrai enjeu.
38:29 C'est un enjeu de société, quel que soit notre métier.
38:32 Je ne sais pas, c'est vous, votre réseau.
38:34 Comment vous le cultivez ?
38:35 J'entends vous le cultiver par diverses idées.
38:38 Comment est-ce que des entreprises comme les miennes ou d'autres,
38:41 on pourrait vous aider à avoir plus de réseau ?
38:42 On se retrouve sur LinkedIn demain, c'est ça ?
38:45 - C'est ça.
38:46 Par exemple, on se retrouve sur LinkedIn.
38:47 - Ou sur Make Your Name demain.
38:50 - Exactement.
38:51 - Avec plaisir.
38:54 - Je ne suis pas sportif, alors voilà.
38:55 - Mais vous aimez le sport.
38:56 - Oui, j'adore le sport.
38:57 - Forcément, vous allez soutenir un sportif demain sur Make Your Name
39:00 pour qu'il puisse émerger.
39:02 En tout cas, vous pouvez nous suivre sur LinkedIn,
39:05 ou en tapant Make Your Name, ou sur Instagram,
39:07 si vous avez Instagram, en tapant Make Your Name-app.
39:11 Et vous vous retrouverez dans nos quotidiens.
39:14 - Parfait, ça je fais.
39:15 - Et pour moi, on a un compte Instagram aussi,
39:19 lifeness.fr, et sur LinkedIn, c'est lifeness.fr.
39:25 - Et pourquoi pas une première séance de sport chez vous ?
39:28 - Eh bien voilà.
39:29 - Vous ne faites pas de sport, suffisamment, mais pas assez.
39:31 - On vous rend des espoirs.
39:32 - Merci beaucoup.
39:33 Merci à tous les trois.
39:34 Ibrahima Ndiaye de MINE, David Cayambé de Lifeness,
39:37 et Anthony Bapkine de Diversidades et Pierre Gégère d'IBM France.
39:41 C'est la dernière séquence pour Smartech.
39:43 On va regarder où va le web.
39:45 Eva va nous parler aujourd'hui de cette consultation publique
39:52 lancée par le gouvernement d'Emmanuel Macron
39:54 autour des univers immersifs.
39:56 - Le métavers, discutons-en, c'est bel et bien l'ambition
40:00 du gouvernement d'Emmanuel Macron d'en débattre.
40:03 Il lance une consultation publique sur les univers immersifs
40:06 virtuels. Citoyens, entreprises, acteurs du métavers,
40:10 tout le monde est invité à donner son avis.
40:13 Alors que les géants du web américain semblent faire marche arrière
40:16 sur leurs ambitions métaversiques, la France, elle, a bien l'intention
40:21 de s'imposer comme une grande puissance technologique
40:24 et offrir justement une alternative à ces colosses internationaux.
40:29 Prévoyez-vous de passer du temps dans ces univers virtuels ?
40:33 Quels usages du métavers l'Etat français devrait soutenir davantage ?
40:37 Ou encore, quels sont les points de vigilance le concernant ?
40:41 Voici quelques exemples de questions qui vous sont posées.
40:44 Ça ne vous prendra que quelques minutes, mais pour le gouvernement,
40:47 l'enjeu, lui, est de taille.
40:49 Ses réponses vont lui servir à alimenter ses travaux
40:52 et surtout élaborer une stratégie économique autour du métavers.
40:57 La France n'est d'ailleurs pas la seule à vouloir interroger
41:00 ses citoyens sur ce sujet.
41:02 L'Union européenne vient, elle aussi, de lancer sa propre consultation.
41:05 Vous pouvez d'ailleurs, si vous le souhaitez, répondre aux deux questionnaires.
41:09 En France, en tout cas, c'est le ministre délégué à la transition numérique,
41:13 Jean-Noël Barraud, qui a donné le coup d'envoi.
41:16 Et vous avez jusqu'au 2 mai pour vous prononcer.
41:19 On l'a francisé.
41:20 Anthony, un mot sur les métavers, ces consultations ?
41:22 Oui, je pense qu'il y a un enjeu énorme sur les questions d'inclusion aussi
41:25 qui est peu abordé aujourd'hui.
41:27 En particulier, je pense aux zones rurales,
41:29 si je n'abordais que ce sujet-là en termes de territoire.
41:32 Comment on fait lorsqu'on n'a pas une bonne connexion, un bon accès Internet ?
41:35 Comment on fait lorsqu'on n'a pas d'équipement de dernière génération ?
41:40 Donc, ça questionne sur ce sujet d'accessibilité, d'inclusion
41:43 en lien avec les nouvelles technologies.
41:45 Comment ne pas aggraver cette fracture numérique ?
41:47 Exactement.
41:48 Merci beaucoup.
41:49 Merci encore, Pierre Géger, d'avoir joué le jeu de la grande interview avec nous,
41:52 leader quantique IBM France.
41:53 Merci Anthony Babkine, cofondateur délégué général de Diversidades.
41:57 Ibrahima Ndiaye, cofondateur de Mine, Make Your Name.
42:00 Et David Cayembe, cofondateur de Lifeness.
42:03 Merci à vous de nous suivre tous les jours dans Smartech.
42:05 On se retrouve dès demain sur BeSmart, en replay et en podcast.
42:09 [Musique]