Au programme ce soir : la mobilisation d’ampleur du premier mai contre Emmanuel Macron plus d’un mois et demi après le passage en force de la réforme des retraites, la colère ne désemplit pas.
Nous partirons ensuite au cœur du cortège tourangeau où le rassemblement de lundi s’est déroulé dans le calme avec des manifestants toujours déterminés à faire pression sur le gouvernement.
Et pour terminer, nous reviendrons sur le sort des soignants suspendus. Alors que la plupart n’a aucune information fiable, le ministre de la Santé a récemment déclaré qu’ils seraient réintégrés à la mi-mai.
Nous partirons ensuite au cœur du cortège tourangeau où le rassemblement de lundi s’est déroulé dans le calme avec des manifestants toujours déterminés à faire pression sur le gouvernement.
Et pour terminer, nous reviendrons sur le sort des soignants suspendus. Alors que la plupart n’a aucune information fiable, le ministre de la Santé a récemment déclaré qu’ils seraient réintégrés à la mi-mai.
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00:20 Madame, Monsieur, bonsoir, ravie de vous retrouver pour un nouveau journal de réinformation.
00:25 J'en profite pour vous rappeler que je compte sur vous pour le succès de cette édition.
00:29 Ainsi, pensez à laisser vos commentaires, mais aussi à partager ce journal.
00:33 Et puis surtout, n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air.
00:36 Je compte sur vous.
00:38 Au programme ce soir, la mobilisation d'ampleur du 1er mai contre Emmanuel Macron.
00:43 Plus d'un mois et demi après le passage en force de la réforme des retraites,
00:47 la colère des Français ne désamplit pas.
00:50 Nous partirons ensuite au cœur du cortège Tourangeau,
00:53 où le rassemblement de lundi s'est déroulé dans le calme,
00:55 avec des manifestants toujours déterminés à faire pression sur le gouvernement.
00:59 Et puis pour terminer, nous reviendrons sur le sort des soignants suspendus.
01:04 Alors que la plupart n'a aucune information fiable,
01:07 le ministre de la Santé a récemment déclaré qu'il serait réintégré à la mi-mai.
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01:16 Mobilisation massive pour le 1er mai.
01:20 Dans la foulée des manifestations contre la réforme des retraites,
01:22 les manifestants étaient au rendez-vous lundi pour dire leur rejet des politiques d'Emmanuel Macron.
01:28 Explication d'Olivier Frèrejac.
01:31 800 000 selon les autorités, près de 2 millions et demi selon la CGT.
01:35 Quelle que soit la source, les manifestants étaient en nombre lundi 1er mai
01:39 pour dire leur colère contre Emmanuel Macron.
01:41 Plus d'un million de personnes dans les rues un jour férié.
01:44 C'est un petit événement en France, alors que la séquence retraite a traîné
01:49 et que la défiance s'est maintenue à l'endroit de la majorité et de son incarnation présidentielle.
01:54 Pour les éditocrates macroniens, cette manifestation était un barou d'honneur.
01:59 Pour la nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet,
02:01 c'était une nouvelle étape avant l'abrogation de la réforme.
02:06 Écoutez, il suffit de regarder les cortèges derrière.
02:08 On voit qu'aujourd'hui, on est à un 1er mai historique.
02:12 Ça fait peut-être depuis 1936 qu'il n'y a pas eu de 1er mai aussi important en France.
02:19 Donc on ne peut absolument pas parler d'essoufflement,
02:22 on ne peut absolument pas parler de pourrissement.
02:24 Et on voit bien que cette journée de mobilisation apporte un démenti cinglant
02:28 à tous les paris de l'exécutif et aux choix que pensait faire le gouvernement
02:34 de nous imposer de tourner la page.
02:35 On voit que la page ne sera pas tournée tant qu'il n'y aura pas de retraite,
02:39 cette réforme des retraites, qui a une détermination à gagner, qui est intacte.
02:42 Et ça tombe bien puisqu'il y a une échéance le 8 juin prochain.
02:45 Et que nous entendons bien le 8 juin prochain gagner l'abrogation de cette réforme.
02:48 Et en effet, une nouvelle date est en ligne de mire pour les opposants à la réforme.
02:52 Le 8 juin sera alors examinée une proposition de loi du groupe Lyot,
02:57 ce même groupe qui avait proposé la motion de censure contre le gouvernement.
03:02 Les chances de passer de cette proposition de loi sont presque nulles.
03:07 Très peu d'élus les républicains voteront ce texte
03:10 qui place à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite.
03:13 Et la majorité pourrait faire traîner les débats pour évacuer et reporter le vote.
03:19 Reste que cette proposition de loi permet à l'intersyndicale d'avoir un cap daté début juin.
03:25 Il est ainsi possible pour les manifestants de maintenir la pression
03:28 et d'envisager la mobilisation pour le mois à venir.
03:32 Les manifestations d'ampleur de ce 1er mai ont été marquées par un événement exceptionnel
03:36 qui devrait devenir la règle, l'utilisation de drones.
03:40 Lundi matin, le tribunal de Paris validait l'usage sans restriction des drones dans la capitale.
03:46 D'autres villes ont eu recours au dispositif, notamment à Lyon,
03:49 où deux personnes ont été interpellées préventivement,
03:52 alors qu'on apprend qu'ils allaient s'en prendre à l'hôtel de ville de la capitale des Gaules,
03:57 sans que l'on sache sur quelle base il peut être établi qu'ils allaient passer à l'acte.
04:03 Tournant au cauchemar sécuritaire, le maintien de l'ordre s'apparente ici à un scénario à la Minority Report,
04:09 un passage en force des nouveaux moyens de surveillance
04:12 qui accompagnent le développement de la reconnaissance faciale sous prétexte de Jeux Olympiques.
04:17 Des violences il y en a cependant eu, avec des chiffres toujours à prendre avec des pincettes.
04:22 Ainsi Gérald Darmanin évoque 406 policiers blessés,
04:26 sans que l'on sache précisément ce qui rentre dans l'appellation "blessés".
04:30 Côté manifestants, il y en aurait eu 61, ce qui semble très peu.
04:34 Le ministre de l'Intérieur a évidemment appuyé sur les exactions pour jeter un voile sur la colère qui dure.
04:40 Je veux dire qu'il n'est absolument pas normal en République
04:43 que des policiers, que des gendarmes, que des sapeurs-pompiers se fassent prendre à partie,
04:46 se fassent jeter des cocktails motifs ou des pavés.
04:49 Si je prends l'exemple de Paris, ces 19 policiers-gendarmes sont envoyés aujourd'hui à l'hôpital.
04:54 Évidemment, nous pensons à eux.
04:56 Évidemment, suite à mes consignes données au préfet et bien sûr au préfet de police,
05:01 je veux dire que nous n'avons pas laissé faire,
05:03 soit ceux qui s'en sont pris à des biens, qu'ils soient publics ou qu'ils soient privés,
05:07 des commerces notamment, ou qui s'en sont pris à des policiers, des gendarmes ou des sapeurs-pompiers.
05:11 Toujours mal rasé, tirant la couverture vers lui,
05:14 le ministre prépare la suite et se rêve en tête d'affiche pour 2027 un peu présomptueux.
05:19 Quoi qu'il en soit, le recul des libertés,
05:21 avec l'avènement d'une nouvelle règle sécuritaire,
05:24 survivront aux gouvernants en place, au détriment de la population.
05:28 Les exactions de l'extrême-gauche servent ici de justificatif
05:32 à la mise en place de dispositifs dangereux et liberticides.
05:35 Lors de ce 1er mai, les violences contre les forces de police
05:39 et les incendies des individus souvent organisés en black bloc ont servi de repoussoir.
05:44 Dans la conjoncture politique actuelle, il est légitime de se demander
05:48 dans quelle mesure l'exécutif n'a pas délibérément laissé les conditions du désordre
05:53 pour jouer la carte du parti de l'ordre.
05:55 La bataille des retraites, elle, semble partie pour se prolonger un peu
06:00 et des mobilisations devraient encore avoir lieu jusqu'à la mi-juin.
06:03 Après cela, il est presque inéluctable que le mouvement se tasse avec l'arrivée des grandes vacances.
06:09 Le ressentiment à l'endroit du président ne devrait, lui, pas disparaître.
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06:18 Et si les médias ont eu ta cœur d'insister sur les heurts,
06:21 dans certains cortèges, les rassemblements se sont majoritairement déroulés dans le calme.
06:25 À Tours, près de 10 000 personnes étaient réunies avec détermination.
06:29 Géraud Dufayet était sur place pour leur donner la parole.
06:32 [Cris de la foule]
06:35 Débordement, affrontement, les médias raffolent du grabuge en manifestation.
06:40 De quoi passer sous silence les nombreux rassemblements du 1er mai
06:43 sur l'ensemble du territoire.
06:44 Pourtant, les villes de province, loin des rédactions parisiennes,
06:47 étaient au rendez-vous dans la rue.
06:49 À Tours, dans cette ville souvent considérée comme une belle endormie,
06:52 10 000 manifestants ont défilé dans les rues de la cité légérienne ce lundi 1er mai.
06:57 Ces manifestants, venus également des villages voisins, ont, pour la 13e fois pour certains,
07:01 voulu faire entendre leur colère et affirmer leur volonté de ne rien lâcher.
07:05 La bataille contre la réforme des retraites est presque anecdotique,
07:08 désormais ce qui s'exprime dans les cortèges.
07:11 C'est un ras-le-bol général et le rejet catégorique de l'autoritarisme d'un seul homme,
07:15 Emmanuel Macron.
07:16 C'est même pas depuis le début de la crise, c'est depuis qu'il est là Macron.
07:19 Je pense qu'il sert à rien, c'est un prétentieux, il nous ignore.
07:24 Les gens en ont marre de Macron parce qu'il est autosuffisant
07:28 et méprisant vis-à-vis de la population.
07:30 Il regarde les gens d'en haut.
07:32 Il cherche qu'une chose, c'est la gloire, et la gloire pour sa gueule et uniquement pour lui.
07:36 Point barre. Le reste, ils sont fous complètement.
07:39 Je suis vraiment un démocrate jusqu'au bout des ondes, mais là j'en peux plus.
07:42 Son premier rôle avant, c'est de garder l'unité du pays et du peuple.
07:46 Et son premier rôle, il le tient même pas.
07:48 Le dialogue, il a son signe pour lui, parce que c'est lui qui parle,
07:51 mais quand quelqu'un n'est pas d'accord, c'est qu'il refuse le dialogue.
07:54 C'est un refus total de dialoguer, donc nous on fait la musique,
08:00 peut-être qu'il entendra mieux.
08:01 C'est très vieux cette méthode de taper sur les casseroles.
08:05 Alors il n'y a rien de nouveau.
08:06 Ce qui est nouveau, c'est le comportement d'un président de la République.
08:09 Voilà, qui est hors sol.
08:10 Moi je suis pour que les députés puissent entamer la destitution de Macron,
08:15 parce que là on voit bien que c'est quelqu'un qui reste campé sur ses positions,
08:18 qui ne coûte personne malgré la mobilisation générale
08:21 et ce que pensent les gens en termes de sondage.
08:23 Il y a 80% je crois des gens qui sont opposés à cette réforme.
08:27 Clairement, on voit bien que le gars il est tout seul dans son palais
08:30 et qu'il n'entendra rien, donc je crois qu'il faut aller le bouger.
08:32 Il faut qu'il s'en aille. Soit il démissionne, soit il est destitué
08:36 de façon normale, par la Constitution etc.
08:40 Mais il faut le destituer ce type, il ne sert à rien et il fout la France dans le mur.
08:43 Historiquement, on n'a jamais vu ça,
08:46 d'avoir un président qui ne respecte même pas les institutions.
08:49 C'est ça qui est le plus grave.
08:51 Et puis aujourd'hui ce qui se passe, il y a l'histoire des retraites
08:53 mais aussi la question du pouvoir d'achat.
08:55 Ce n'est pas que la réforme des retraites,
08:58 c'est aussi l'inflation, c'est aussi la difficulté de vie pour les plus jeunes,
09:03 pour les plus anciens, pour une catégorie moyenne qui est de plus en plus taxée.
09:07 On parle d'inflation, quand on craque 700 milliards pour soutenir l'après-Covid,
09:14 forcément on fait cramer la caisse, forcément la valeur de l'argent elle diminue
09:18 et on a de l'inflation.
09:20 On n'a pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour savoir ça.
09:22 Il s'attaque aux retraites parce qu'il s'est endetté pendant le Covid déjà auparavant,
09:27 mais avec le Covid en distribuant des hors-votu en volat,
09:29 puisque quoi qu'il en coûte, ce qui coûte c'est nous qui allons payer.
09:32 L'inflation A15, laisser couler de Macron son action pour les gens,
09:37 clairement c'est fait exprès.
09:38 Il se dit, les gens ils n'ont pas de fric, ils vont se serrer la gorge,
09:41 ils ne vont pas pouvoir manifester X fois en répétition.
09:45 Je pense qu'ils cherchent l'affrontement, l'affrontement physique même.
09:49 Et ça c'est très inquiétant.
09:50 Il n'y a aucune écoute, voire du mépris, de la rogance.
09:54 À un moment donné, il y a des gens qui vont se croire légitimés de taper dedans,
09:59 on va dire comme ça, et ça ils l'attendent.
10:01 Depuis 5 ans, depuis 5 ans qu'on dit quelque chose,
10:04 depuis 5 ans on nous ignore, donc stop, maintenant il faut lui rentrer dedans.
10:08 Quand on a un président qui nous dit "je ne lâcherai rien",
10:10 il faut qu'il sache que moi je fais du triathlon depuis 35 ans,
10:13 je ne lâche rien non plus.
10:14 Macron on ne t'aime pas, dégage !
10:18 Une 13e manifestation contre la réforme qui ne devrait pas être la dernière,
10:21 le gouvernement qui table sur la lassitude et les contraintes financières
10:25 pour entrevoir la fin de l'opposition, mise toujours sur un essoufflement.
10:29 Les manifestants, eux, sont allés trop loin pour reculer.
10:31 Face à l'inflation, face à la crise énergétique et à la brutalité politique,
10:35 ils sont décidés à ne rien lâcher.
10:37 Une mobilisation qui ne se matérialise pas que dans les rues,
10:40 mais aussi dans une radicalisation de plus en plus viscérale
10:43 de ceux qui s'opposent à Emmanuel Macron.
10:49 Après bientôt 600 jours de suspension,
10:52 les soignants non vaccinés ont appris par la presse
10:54 qu'ils pourraient peut-être être réintégrés d'ici quelques jours.
10:58 Une déclaration du ministre qui intervient plus d'un mois
11:01 après la recommandation de la Haute Autorité de Santé.
11:04 Explication tout de suite.
11:06 Le gouvernement va-t-il enfin mettre un terme à sa politique discriminatoire
11:10 à l'égard des soignants non vaccinés ?
11:12 C'est ce qu'a laissé entendre le ministre de la Santé François Braune
11:15 lors d'un déplacement à Montmirail dans la Marne.
11:18 Ce dernier a en effet fait savoir que l'instruction
11:21 pour autoriser les personnels soignants non vaccinés
11:23 contre le Covid-19 à retravailler était prête
11:26 et qu'il la signerait en ce début de semaine
11:28 pour une mise en application à la mi-mai.
11:30 Une annonce qui devrait mettre fin à une situation injuste et inédite
11:34 qui s'éternise malgré les évidences scientifiques
11:37 autour de la vaccination contre le Covid-19.
11:40 Une discussion en séance publique sur cette réintégration
11:43 était déjà prévue à l'Assemblée nationale pour jeudi 4 mai.
11:46 De ce rendez-vous découlera sans doute la suite des événements
11:49 qui pour l'heure est toujours très floue.
11:50 C'est ce que nous explique Elsa Ruyer, porte-parole des collectifs unis.
11:54 On nous a quand même informé il y a deux mois
11:57 des éventuelles possibilités de réintégration
12:00 imaginées ou envisagées par l'HAS.
12:03 On nous informe le mois dernier que l'HAS réfléchit encore.
12:08 On nous informe que les gens veulent pas qu'on revienne.
12:12 En tout cas nous, en interne dans les collectifs et associations
12:15 de soignants suspendus, on n'a pas le même écho.
12:18 C'est là où on a du mal à comprendre la source de l'information
12:23 qui est donnée au grand public.
12:26 Est-ce que c'est encore de la manipulation ?
12:28 Je laisse les trois petits points et un point d'interrogation,
12:30 mais ça y ressemble fortement.
12:33 Il faut savoir qu'à chaque fois qu'il y a un nouvel événement,
12:36 au niveau de toutes ces personnes qui ont été maltraitées,
12:39 le sujet reste encore sensible.
12:42 C'est très difficile psychologiquement de réagir sans l'émotionnel.
12:47 Et en effet aujourd'hui, il joue un petit peu sur cet aspect émotionnel, je trouve.
12:53 Des conditions absolument pas fixées donc.
12:56 En effet, si la communication entre les agences régionales de santé
12:59 et les hôpitaux puis les soignants se fait souvent au forceps,
13:02 les suspendus ont encore plus de difficultés à recevoir les informations.
13:06 Toutefois, il semblerait que certains personnels aient récemment été contactés
13:10 par leurs établissements pour connaître leurs intentions.
13:13 En réalité, des informations très contradictoires se côtoient.
13:17 Un imbroglio qui pourrait même être volontaire de la part de l'exécutif.
13:21 Qu'ils réintègrent ou qu'ils ne réintègrent pas,
13:23 de toute façon, il va falloir que les conditions de réintégration soient bien claires
13:27 et que la bienveillance soit là.
13:29 Quant à la contrepartie des presque 600 jours de salaire qui manquent pour certains,
13:35 ce n'est pas parce qu'on va être réintégré que les dossiers vont être abandonnés.
13:38 C'est une chose claire et nette chez nous.
13:41 Du côté des soignants suspendus, il est hors de question de laisser passer
13:46 ce préjudice, qu'il soit financier ou moral.
13:49 On ne va pas le laisser passer à la trappe
13:51 parce qu'une décision contraire vient d'être rendue.
13:55 Si on laisse les choses se faire de cette façon-là,
13:58 c'est la porte ouverte à continuer la maltraitance institutionnelle.
14:02 Ça, c'est hors de question.
14:03 Une portée émotionnelle que l'on peut facilement comprendre.
14:06 En effet, après bientôt 600 jours de suspension sans salaire ni compensation,
14:11 nombreux sont les personnels soignants suspendus à avoir connu des situations
14:15 d'une très grande précarité, poussant même certains à la dépression.
14:18 Une situation qui obligera donc le gouvernement à proposer
14:21 des mécanismes de compensation en vue de la réintégration.
14:25 Nous, on reste quand même axés sur un décret à Abrogé,
14:30 qui est le décret de juillet, qui amène toujours à l'obligation vaccinale.
14:37 Pour ça, donc, la réintégration ne pourra pas être pour nous cohérente
14:42 s'il n'y a pas d'abrogation de ce décret.
14:45 Après, effectivement, il est possible de défaire une loi en en récréant une,
14:51 mais on attend de voir concrètement ce qui va être proposé
14:55 parce qu'en plus, la réintégration, en fonction publique,
15:00 va nécessiter de savoir si on veut y retourner ou pas,
15:03 puisque nous ne sommes pas titulaires de nos postes,
15:07 donc on peut être mis à n'importe quel poste autre que celui d'origine.
15:13 Donc il va y avoir des conditions, des choses à revalider pour cette réintégration.
15:19 On ne va pas pouvoir réintégrer à n'importe quel prix et sous n'importe quelles conditions.
15:24 Une maltraitance institutionnelle à l'égard des soignants
15:27 qui s'est depuis attaqué à bien d'autres pans du pays.
15:30 Et partons à présent faire le tour de l'actualité en bref avec Renaud de Bourleuf.
15:38 Le Rassemblement national renoue avec l'événement du 1er mai.
15:45 Le mouvement de Marine Le Pen se réunissait au Havre
15:48 pour une fête de la Nation où près de 1500 personnes avaient fait le déplacement.
15:52 L'occasion de prendre de la hauteur par rapport aux manifestations
15:55 qui se déroulaient un peu partout sur le territoire contre la réforme des retraites.
15:59 L'exercice du pouvoir, c'est au fond le projet qu'il porte.
16:04 C'est lui qui détermine le mouvement.
16:07 Lorsqu'il croit que l'usure peut être une stratégie, il se trompe.
16:13 Lorsqu'il croit que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, il se trompe.
16:19 C'est un rejet de sa personne, c'est un rejet de son projet.
16:23 Or, ce projet, nous le savions et l'avions dit sans être parfois compris.
16:37 C'est un projet d'expropriation, de dépossession et de déconstruction.
16:44 Et si la critique du RN vis-à-vis d'Emmanuel Macron
16:47 et de sa réforme des retraites trouve un écho,
16:49 il n'en reste pas moins que le mouvement a du mal à incarner son opposition
16:53 face à l'omniprésence de la gauche dans les cortèges.
16:56 Marine Le Pen mise en effet sur la responsabilité et la bonne tenue de ses députés
17:00 pour gagner en crédibilité et aborder les prochaines élections avec sérieux et sérénité.
17:06 Après le Havre, Marine Le Pen et Jordan Bardella se sont rendus près de Rouen,
17:10 à bon secours, pour rendre hommage à Jeanne d'Arc, comme le veut la tradition.
17:15 Nouvel épisode dans la nationalisation d'EDF.
17:18 Ce mardi, la Cour d'appel de Paris a rejeté le recours formé
17:21 contre la renationalisation du géant de l'électricité.
17:24 Les actionnaires étaient opposés au prix de rachat des actions jugés trop bas.
17:28 Ils demandaient 15 euros par action, alors que l'État doit racheter ses parts pour un montant de 12 euros.
17:33 Avec la décision rendue ce matin, le feu vert donné par l'autorité des marchés financiers
17:38 est à nouveau accordé à l'État.
17:40 Reste à savoir si nos gouvernants pourront relancer le flouron industriel français,
17:44 alors qu'il est contraint depuis quelques années à vendre son électricité à bas prix
17:48 à des industriels et des fournisseurs alternatifs.
17:50 Le frais français n'a toujours pas la cote.
17:54 Véritable outil écologique et économique, le transport de marchandises par voie ferrée
17:59 tombe encore plus bas en ce premier trimestre 2023.
18:02 En cause, les grèves qui ont largement affecté les transports de marchandises par le train.
18:07 Pour éviter le ressentiment des usagers et maintenir la pression,
18:10 les syndicats ont maintenu les services pour les voyageurs, au détriment des marchandises.
18:15 Entre 2020 et 2021, le frais a connu une légère progression,
18:19 une éclaircie qui aurait été de courte durée.
18:21 L'éducation nationale va-t-elle payer son incurie ?
18:25 Dans un lycée d'Amboise en Indre-et-Loire, une quinzaine de parents d'élèves
18:29 réclament 16 500 euros à l'État pour les indemniser après l'absence d'un enseignant.
18:35 Depuis la fin de l'année 2022, 70 élèves de seconde n'ont plus de professeur de français.
18:40 Aucun remplaçant n'a été trouvé.
18:42 Les parents ont donc mis en demeure le rectorat et annoncent que s'ils n'ont pas de réponse d'ici deux mois,
18:47 ils porteront l'affaire devant le tribunal administratif.
18:50 Selon eux, leur but n'est pas, je cite, "de tirer à boulet rouge sur l'État",
18:54 mais de faire réagir face à ce problème endémique.
18:56 En effet, leur avocat évoque 200 dossiers similaires ayant déjà été déposés dans son cabinet.
19:01 Une telle situation s'explique notamment par un manque d'enseignants,
19:05 dû à une faible attractivité du métier.
19:07 Bataille rangée entre Turcs.
19:10 Et non, il ne s'agit pas de l'actualité estambouliotte, mais marseillaise.
19:14 La ville des Bouches-du-Rhône a été le théâtre d'affrontements entre partisans
19:18 et opposants de réceptes à Hyperdogane, aux abords des bureaux de vote
19:22 réservés aux scrutins anticipés pour la présidentielle turque.
19:25 Quatre individus auraient été blessés.
19:27 La police a dû intervenir à plusieurs reprises pour séparer les électeurs des deux camps.
19:31 Après 20 ans passés à la tête du pays,
19:33 récepte à Hyperdogane doit affronter une coalition de six partis d'opposition
19:37 soutenant un candidat contre lui.
19:39 La bien-séance suisse bousculait par un militant écologiste.
19:44 Dimanche, alors que L'Aimant Bleu organisait un débat pour les élections à Genève en direct,
19:49 un homme s'est collé la main au pupitre du journaliste.
19:52 Sur la majorité de femmes, je peux comme en réjouir.
19:55 Non monsieur, non, non, vous n'allez pas vous coller au plateau, c'est pas vrai.
19:59 Oh mais sérieusement.
20:01 Il n'y a pas de discours alarmiste.
20:02 Oh là là, oh là là.
20:05 C'est la honte, c'est une honte monsieur.
20:08 Vous prenez en otage une émission démocratique.
20:11 L'homme s'est invité pour sensibiliser le public sur la question du climat.
20:14 Pas sûr que l'opération soit une réussite.
20:17 On a les combats qu'on peut.
20:22 La police cantonale intervient sur le plateau de L'Aimant Bleu en direct.
20:25 On les remercie, on les remercie de rétablir l'ordre ici,
20:29 alors que le peuple a voté et que la démocratie s'est exprimée.
20:33 Les spéculations sur la guerre en Ukraine se poursuivent.
20:37 D'après la Maison Blanche, 20 000 soldats russes engagés sur la bataille de Barhout sont morts en 5 mois.
20:42 Parmi eux, la moitié serait issue des rangs du groupe paramilitaire Wagner.
20:47 Ces déclarations de John Kirby, le porte-parole de la Maison Blanche,
20:50 seraient basées sur les services de renseignement américains.
20:53 A ces estimations s'ajoute l'analyse de la situation à Barhout.
20:56 En effet, comme souvent, Washington considère que les combattants russes sont en déroute
21:01 parce qu'ils n'ont pas écrasé le front ukrainien.
21:03 Les soldats de Kiev sont toutefois largement encerclés
21:06 et peu de routes leur permettent encore les ravitaillements.
21:08 Une situation qui fait davantage penser à une stratégie d'attrition
21:12 qu'à une volonté russe de combat intense expéditif qui consommerait moins d'armement.
21:16 En effet, tout porte à croire que Moscou a la volonté de vider les stocks d'armes ukrainiens,
21:19 péniblement renfloués par les occidentaux.
21:21 Une explication à laquelle Washington ne veut se résoudre,
21:24 préférant envoyer un émissaire au Brésil pour tenter de recadrer Lula,
21:27 lequel refuse de prendre fait et cause pour Zelensky,
21:30 préférant une position mesurée en faveur de la paix,
21:33 à la manière du président chinois qui vient de s'entretenir avec son homologue ukrainien.
21:38 J'ai parlé aujourd'hui avec le leader du pays,
21:41 c'était une discussion assez rationnelle,
21:44 des discussions comme celle-ci disent souvent qu'elles ouvrent des possibilités.
21:49 Il est maintenant possible de donner de la nouvelle énergie à nos alliés,
21:53 à l'Ukraine et au Pays de Chine.
21:55 Il est possible d'utiliser les influences politiques du pays
21:59 pour renouer la force avec les principes et les règles
22:02 sur lesquels doit tenir la paix.
22:05 De quoi espérer qu'une sortie de la guerre pour la population ukrainienne approche enfin.
22:09 La grève ne touche pas que la France.
22:13 A Hollywood en Californie, la grève des scénaristes de télévision et de cinéma
22:17 frappe Los Angeles, 15 ans après un précédent mouvement analogue.
22:21 Ce sont plusieurs milliers de personnes qui se mobilisent ainsi depuis le lundi 1er mai,
22:25 après l'échec des négociations sur une hausse de salaire
22:28 avec les différents studios et plateformes.
22:30 Plusieurs émissions à succès aux Etats-Unis sont donc supprimées.
22:33 Certains films et séries prévus pour cette année devraient aussi accuser un retard.
22:37 Le précédent conflit, en 2007-2008, avait duré 100 jours
22:41 et coûté 2 milliards au secteur.
22:43 Et voilà, nous arrivons déjà à la fin de cette édition.
22:49 Dans un instant, un nouveau numéro de Passé-présent.
22:52 Guillaume Fiquet reçoit Thierry Boussard et Éric Lefèvre
22:55 pour leur ouvrage "Les origines maudites des champs militaires".
22:59 Tout de suite, c'est François Bielhochner pour mes libertés politiques,
23:02 mais c'est aussi la fin de cette édition.
23:04 Merci à tous pour votre fidélité, on se retrouve demain.
23:07 Bonne soirée à vous.
23:08 [Musique]
23:25 Tout récemment, en Italie du Nord, un jeune italien,
23:29 qui apparemment faisait un jogging, a été attaqué par un ours et en est mort.
23:34 Ce qui pourrait sembler être un très triste fait divers
23:38 est en réalité une histoire dramatique très riche de sens.
23:42 La première question que l'on peut se poser coule de source.
23:45 Est-il intelligent d'implanter et de laisser prospérer
23:49 des animaux dont nous savons qu'ils sont très dangereux pour l'homme ?
23:53 Cette idéologie écolo-bobo, qui consiste à dire que tout animal
23:57 ne peut pas pouvoir cohabiter avec tout homme,
23:59 a une conséquence immédiate et directe, la mort du jeune italien.
24:04 Nous pourrions raisonner de la même façon pour l'implantation de loups
24:07 dans les Alpes ou dans les Pyrénées.
24:09 Les loups ont actuellement tendance à proliférer en France
24:12 et pour les mêmes raisons idéologiques écolo-bobo,
24:15 nous nous préparons à des accidents graves.
24:18 Un éleveur de moutons dans les Alpes me disait récemment
24:21 qu'un certain nombre de ses bêtes avaient été dévorées par des loups
24:25 et qu'il ne sortait plus de sa ferme la nuit par sécurité.
24:29 La seconde question concerne la déclaration qui a faite Madame,
24:33 le ministre italien de l'écologie, qui a trouvé très subtile
24:37 de déclarer que l'ours qui avait tué le jeune homme était un...
24:41 Écoutez-moi bien... Écoutez-moi bien !
24:45 Un individu a priori pacifique, dans le langage courant.
24:51 Un individu est évidemment une personne dotée d'un corps, d'un cœur,
24:55 d'un esprit, d'une âme.
24:57 Lorsque Madame le ministre parle de l'ours en tant qu'individu,
25:00 l'expression employée est lourde de sens.
25:03 Le jeune italien qui est mort est un individu,
25:06 l'ours qu'il a attaqué est lui aussi un individu.
25:09 Il s'agit donc d'un problème entre deux individus.
25:12 Madame le ministre doit même sans doute penser
25:15 que si l'ours est identifié, il faudra le traîner au tribunal
25:18 et s'il est condamné, il faudra lui laisser la possibilité
25:21 de faire appel à sa condamnation.
25:23 Pauvre nounours va !
25:25 Il est à noter d'ailleurs que la compassion de Madame le ministre
25:28 envers le malheureux jeune homme s'est exprimée de façon
25:32 pour le moins minimaliste, pour ne pas dire inexistante.
25:37 Le gros nounours avant tout !
25:40 Cette triste affaire démontre à quel point les élites écolobobos
25:45 qui affirment du matin au soir et du soir au matin
25:48 qu'ils veulent sauver la planète méprisent profondément
25:51 l'homme qui habite cette fameuse planète.
25:53 Planète qui est faite pour lui et non l'inverse.
25:56 L'idéologie écolobobo, enfoncée à longueur d'année
26:00 dans les petites têtes des jeunes générations,
26:02 pourrait nous promettre un monde bien compliqué
26:05 tout au long du siècle, sauf si la résistance triomphe de ce fléau.
26:10 Je vous souhaite une très bonne soirée.
26:12 Bonne soirée.
26:14 Sous-titrage Société Radio-Canada
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