Le député du Nord et secrétaire national du PCF Fabien Roussel était l'invité du "8h30 franceinfo" ce jeudi 4 mai 2023
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00:00 [Musique]
00:06 – Bonjour Fabien Roussel. – Bonjour.
00:08 – Encore raté le référendum d'initiative partagée
00:11 qui ne passe pas l'obstacle du Conseil constitutionnel,
00:14 il a dit non hier soir à cette deuxième mouture,
00:17 proposition déposée par la gauche, est-ce que vous vous y étiez préparé ?
00:21 – On avait préparé les deux options, il y avait un faible espoir,
00:25 mais le combat continue, le combat continue parce qu'une très grande majorité
00:28 de nos concitoyens, des travailleurs, sont aujourd'hui toujours opposés
00:33 à cette réforme des retraites à 64 ans, injuste, dure pour le monde du travail.
00:39 Nous allons donc continuer le combat et cette décision du Conseil constitutionnel,
00:43 elle nous invite encore une fois à nous pencher sur notre Constitution
00:48 et sur cette 5ème République qui montre que quand même aujourd'hui,
00:52 cette Constitution donne tous les pouvoirs à un Président de la République
00:55 qui peut réussir à imposer un texte dont personne ne veut,
00:59 qui n'a même pas été voté à l'Assemblée nationale,
01:01 et donc ça nous invite aussi à faire des propositions pour la réformer,
01:04 cette Constitution.
01:05 – C'est-à-dire que le RIP tel qu'il existe, tout est fait pour qu'il ne passe pas,
01:10 c'est ce qu'il dit répété.
01:11 – Si le Président de la République envisage une réforme de la Constitution
01:16 comme il l'a annoncé, eh bien nous serons présents, et je l'annonce,
01:20 pour ce qui concerne les députés, sénateurs, sénatrices communistes,
01:23 pour proposer de 1) le retrait du 49-3 de notre Constitution,
01:28 j'espère qu'il y aura une majorité pour voter le retrait du 49-3 de la Constitution.
01:34 – Il ne devrait pas être proposé par Emmanuel Macron.
01:36 – Nous déposerons un texte dans le cadre de cette réforme constitutionnelle
01:40 pour retirer le 49-3 de la Constitution, mais on verra bien qui vote pour ou contre,
01:45 y compris à droite, chalicentriste, c'est la majorité.
01:47 – Et sur le RIP ?
01:48 – Les Français le verront bien, et concernant le RIP,
01:50 comme aujourd'hui, moi je respecte les institutions,
01:53 je respecte la décision du Conseil constitutionnel,
01:55 mais je vois bien qu'il est difficile…
01:57 – Vous ne dites pas, vous, que c'est une décision politique,
01:58 en fait, partie de ceux à gauche qui ne disent pas,
02:00 "attention, les sages sont politisés".
02:01 – Je crois qu'il y a beaucoup de choses à revoir,
02:04 y compris dans la nomination des membres du Conseil constitutionnel,
02:08 qui pour le coup ne sont pas des constitutionnalistes,
02:10 ce sont des responsables politiques,
02:11 mais il n'y en a pas un qui a fait du droit là-dedans,
02:13 ce ne sont pas des constitutionnalistes.
02:14 – Il y en a qui ont fait du droit, mais ce n'est pas…
02:16 Bref, il y a besoin aussi de réformer, de modifier notre constitution
02:22 pour permettre à nos concitoyens d'avoir le droit
02:25 d'accès à un référendum d'initiative citoyenne,
02:28 c'est ce que nous, nous proposons, et nous avons un texte de loi
02:31 qui propose de pouvoir obtenir un référendum
02:33 à partir d'un million de signatures, et beaucoup plus accessible,
02:38 y compris pour abroger un texte de loi qui aurait été promulgué,
02:41 et donc permettant à nos concitoyens d'avoir accès
02:45 à un référendum populaire, citoyen,
02:48 et c'est ce que nous mettrons à l'ordre du jour
02:49 d'une réforme des constitutions,
02:51 si elle venait dans les semaines ou les mois qui viennent.
02:53 – Puisque vous êtes sur la constitution, Fabien Roussel,
02:55 très rapidement, vous vous appelez à réécrire la constitution,
02:58 pas forcément à changer de constitution,
02:59 à passer à une 6ème République, pour bien comprendre.
03:02 – Vous savez, si on enlève le 49-3,
03:04 si on permet d'avoir accès au référendum,
03:06 on pourra dire "changer" ou "6ème République",
03:09 qu'importe les mots, il y a besoin de beaucoup plus de démocratie,
03:12 de respect du peuple dans notre pays.
03:15 Et donc, je laisserai ceux qui font de la sémantique trouver les mots,
03:19 nous pensons, nous, qu'il y a besoin aujourd'hui d'écrire
03:23 une constitution pour une nouvelle République,
03:26 qui permettra de respecter la parole du peuple,
03:29 respecter la parole des Français.
03:30 Vous imaginez que ça fait…
03:32 – Je vais quand même vous reposer une question de sémantique.
03:33 – Allez-y.
03:34 – Est-ce que cette République est une mauvaise République,
03:35 comme le dit Jean-Luc Mélenchon, quand il dit "Ah bah la mauvaise République" ?
03:38 – C'est un mauvais procès que l'on fait à Jean-Luc Mélenchon
03:41 quand il dit ça, parce que cette République, aujourd'hui,
03:44 cette constitution, ne respecte pas le peuple et la démocratie.
03:49 Voilà, cette constitution a été écrite par le général de Gaune, un général.
03:52 – "Ne respecte pas la démocratie", cette constitution,
03:54 c'est des propos assez durs, assez forts.
03:57 – Mais enfin, et ce que l'on vit en ce moment…
03:59 – Une constitution peut…
04:01 – Ce que nous vivons en ce moment, n'est-ce pas historique,
04:04 dans l'histoire de la 5ème République ?
04:06 Mais il a la trousse.
04:07 – Mais c'est la constitution, c'est l'usage qu'en fait Emmanuel Macron.
04:11 – Mais Emmanuel Macron, Elisabeth Bande sont les premiers à dire
04:15 "Mais nous respectons la constitution".
04:17 Nous respectons la constitution, et bien la constitution,
04:19 je dis qu'il faut la changer et il nous faut écrire une nouvelle République
04:23 qui respecte les citoyens, qui respecte les travailleurs.
04:26 – Mais on ne vit pas en démocratie, ça, vous n'avez pas le droit de dire.
04:29 – Nous allons plus loin, puisque nous voulons donner des droits nouveaux
04:32 aux salariés dans les entreprises, pour qu'ils puissent participer
04:37 aux choix de production, de distribution des bichets,
04:39 pour que nous soyons acteurs pour que nous retrouvons la propriété
04:43 de nos meilleures productions.
04:44 – Vous êtes en train de dire qu'on ne vit pas en démocratie aujourd'hui en France.
04:46 – Ah, je dis que nous vivons une crise démocratique extrêmement grave,
04:50 que la démocratie est abîmée, et qu'il y a besoin de redonner la parole au peuple
04:56 et que le peuple soit respecté.
04:57 – Donc il y a une démocratie, mais elle n'est pas respectée.
04:59 – Est-ce que vous êtes d'accord pour dire qu'en Europe,
05:02 ce que vit la France en ce moment, est unique, et qu'aucun autre pays,
05:07 peut-être, n'aurait laissé pendant trois mois des millions de gens manifester,
05:13 et un gouvernement rester sourd à ces manifestations ?
05:16 Aucun autre pays n'accepterait ça.
05:18 La France, de manière dure, autoritaire, ferme, refuse d'entendre
05:24 les millions de travailleurs et de travailleuses qui manifestent,
05:27 13 manifestations à plus d'un million de manifestants.
05:31 Et où est-ce que l'on a vu ça en Europe ?
05:32 Ça n'existe nulle part.
05:33 D'autres gouvernements européens, parfois plus durs que la France,
05:38 auraient cédé au bout de quelques semaines.
05:40 Aujourd'hui, nous avons un président autoritaire, dur,
05:45 qui se réfugie derrière la Constitution qui, effectivement, a été respectée,
05:49 et nous disons, nous donc, qu'il va falloir aussi la changer cette Constitution.
05:53 – Pour en revenir à la réforme des retraites,
05:54 c'est quoi maintenant le combat ? Il doit se porter où ?
05:57 – Le combat, nous le continuons.
05:59 Ferme, déterminée, ouverte, rassembleur, avec l'intersyndical.
06:05 L'intersyndical nous donne rendez-vous le 6 juin,
06:08 et j'appelle les Français, les salariés, la jeunesse à être présents,
06:12 toujours mobilisés, très fort.
06:14 Il y a la question de la réforme des retraites,
06:15 il y a la question des salaires, du pouvoir d'achat,
06:18 de cette inflation qui nous tue tous les jours à petit feu.
06:21 – Ça c'est dans un peu plus d'un mois.
06:22 – Mobilisons-nous, c'est le 6 juin.
06:24 Il y a ensuite la date du 8 juin, où là, au Parlement,
06:28 les forces politiques, le groupe Liott,
06:31 groupe d'hiver gauche, centristes,
06:33 et les forces politiques de gauche, de la NUPES, ensemble.
06:37 Nous allons tout faire pour avoir cette majorité à l'Assemblée,
06:41 pour voter un texte qui abroge la réforme des retraites,
06:45 qui vient d'être abrogée.
06:46 – En l'occurrence, l'article qui porte le départ à 64 ans.
06:48 Vous avez déjà fait les comptes, vous avez…
06:50 – Et nous avons tous les espoirs,
06:53 nous avons tous les espoirs pour dire que ce texte de loi pourrait être voté.
06:57 Alors imaginez que, en plus, il y aurait un vote
07:01 contre cette réforme de retraite à l'Assemblée nationale.
07:04 Quelle légitimité pour ce texte !
07:06 – Ça veut dire, Fabien Roussel, que vous demandez, par exemple,
07:08 à Renaissance de ne pas faire ce qu'on a vu en première lecture
07:11 sur l'article 7 qui, lui, repoussait l'âge de départ,
07:14 c'est-à-dire de l'obstruction parlementaire.
07:15 Vous dites à la majorité, il faut en débattre, cette fois.
07:17 – La majorité parlementaire qui nous a chambré sur le fait
07:21 que nous faisions de l'obstruction sur son texte,
07:24 eh bien on verra de quelle manière ils vont se comporter, justement.
07:28 Quand ce texte du groupe Lyot arrivera à l'Assemblée nationale le 8 juin,
07:31 – Vous créez une obstruction ?
07:32 – Ils seront au pied du mur.
07:33 Moi, je ne crains rien, je suis serein.
07:36 Je suis serein et déterminé.
07:37 Cool, voilà.
07:39 Il y a besoin d'apaisement, de débat démocratique.
07:42 Je regrette que le gouvernement n'entende pas les mobilisations dans la rue,
07:46 toujours aussi puissantes.
07:47 Il y a donc ce rendez-vous du 6 juin à manifester.
07:50 – Ça, c'est dans la rue, le 8 juin au Parlement.
07:52 – Et puis nous avons fait une autre proposition,
07:55 parce que nous avons besoin de réfléchir en soi.
07:56 – Tiens, vous nous la donnez juste après le Fil info, Fabien Roussel,
07:59 parce qu'on est déjà en train de prendre un peu de retard.
08:01 8h41, voici Sophie Echelle.
08:03 [Générique]
08:05 Emmanuel Macron de retour sur le terrain.
08:07 Il est attendu en fin de matinée à Sainte, en Charente-Maritime,
08:09 où il présentera les grandes lignes de sa réforme du lycée professionnel.
08:13 Le chef de l'État envisage notamment d'investir dans de nouvelles formations
08:16 qui correspondent aux besoins du marché de l'emploi et de fermer,
08:19 à l'inverse, celles qui n'offrent pas de débouchés.
08:21 La mairie de Brissure-Marne, dans le Val-de-Marne, dépose plein de contrix.
08:25 Après, une cyberattaque contre son site internet.
08:27 Un message en cyrillique sur la page d'accueil qui signifiait
08:30 "Respectez la Russie, sinon nous continuerons à vous faire la guerre".
08:34 Les sites de plusieurs mairies ont été bloqués le week-end dernier.
08:38 C'est une première dans le monde.
08:39 Un vaccin contre la bronchiolite chez l'adulte est approuvé aux États-Unis.
08:43 Celui-ci est destiné aux 60 ans et plus.
08:45 Le virus, très répandu chez les nourrissons, touche aussi les personnes âgées.
08:49 Et puis le Norvégien Erling Haaland bat le record absolu de buts
08:53 en une saison de Première Ligue, l'équivalent de la Ligue 1 anglaise.
08:56 35 buts inscrits cette année.
08:58 Et la saison n'est pas terminée, il reste 4 journées à jouer.
09:01 Toujours avec le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel,
09:13 député du Nord, j'ai gardé le suspense dont vous étiez en train de nous parler,
09:17 de l'opposition à la réforme des retraites.
09:19 Oui, parce qu'hier j'ai fait une proposition lors du séminaire de l'ANUPS
09:24 que nous avons eu à l'Assemblée nationale.
09:26 Et nous avons besoin de réfléchir ensemble et avec les organisations syndicales
09:32 sur la manière dont nous pouvons continuer de poursuivre le combat,
09:35 parce que l'intersyndicale, elle dure.
09:37 Et nous, à l'Assemblée nationale, nous continuons d'être déterminés
09:40 à nous opposer à cette réforme par tous les moyens.
09:41 Et donc, nous proposons à ce que les 258 parlementaires,
09:46 sénateurs, sénatrices, députés, qui ont signé la demande de RIP,
09:50 ça fait du monde et c'est bien au-delà des députés de la NUPES justement.
09:53 Bien au-delà.
09:54 Eh bien, je propose que ces 258 parlementaires se réunissent en séminaire
09:59 avec l'intersyndicale pour qu'ensemble, nous puissions écrire
10:03 la manière dont nous allons continuer de nous opposer à cette réforme.
10:07 Y compris après le 6 juin ?
10:08 Y compris après le 6 juin, c'est ça que nous devons écrire.
10:11 Comment nous allons continuer ?
10:12 Nous avons chacun un rôle à jouer indépendamment de nos responsabilités.
10:15 Les syndicats ont leur propre rôle à jouer dans les entreprises,
10:19 dans les mobilisations et nous, au Parlement aussi.
10:22 Et donc, nous devons ensemble échanger et avancer ensemble,
10:26 chacun en marchant sur notre jambe.
10:28 Mais nous pouvons ensemble trouver, avoir des propositions à soumettre
10:32 aux Français pour poursuivre le combat.
10:34 C'est très important de montrer que nous restons unis,
10:37 et les syndicats et les forces de gauche et même au-delà,
10:40 puisque ces 258 députés et sénateurs, ça va au-delà des forces de la NUPES.
10:45 C'est important de montrer qu'ensemble, nous pouvons continuer à nous opposer.
10:49 Et c'est ça que les Français attendent.
10:50 Ça inclut par exemple les Républicains Aurélien Pradié
10:53 et les quelques députés qui ont voté la motion de défiance ?
10:55 Les 258 signataires du RIP, non.
10:57 Non.
10:57 C'est pas cela.
10:58 Mais dans ces 258, c'est très très large.
11:02 Et ensemble, moi j'ai confiance en l'intelligence collective.
11:06 Et les Français, moi je l'ai entendu lors de la manifestation de dimanche.
11:09 J'ai entendu beaucoup de manifestants nous dire
11:11 "continuez, continuez à être unis, continuez à vous battre ensemble".
11:15 Et ce besoin d'unité affichée, nous voulons le faire.
11:20 C'est ce que j'ai proposé.
11:21 Alors maintenant, on va voir quand, si nous le faisons, quand nous le faisons.
11:24 Mais en tout cas, c'est sur la table comme une proposition
11:26 que j'ai mise à l'ensemble des forces de gauche et que je fais au syndicat.
11:31 Fabien Roussel, vous venez de lancer un appel à mobilisation
11:34 pour déjà cette première date du 6 juin prochain.
11:38 Vous y serez, vous, dans cette manifestation ?
11:40 Bien sûr.
11:40 Sur la précédente, le stand du Parti communiste français
11:44 a été pris pour cible par des Black Blocs.
11:45 Le stand à Paris, qu'est-ce qui s'est passé ?
11:48 Comment est-ce que vous expliquez que des Black Blocs
11:50 s'en prennent aux partis communistes français ?
11:52 Ils ne s'en prennent pas qu'aux partis communistes français d'abord.
11:56 Ils s'en prennent à des manifestants.
11:58 Il y a eu 61 manifestants blessés.
12:02 Par les Black Blocs, pas par les forces de l'ordre.
12:04 Mais j'étais sur place, j'ai vu ce qui se passe.
12:06 Ils sont devant le cortège.
12:08 Ils s'en prennent aux policiers, violemment.
12:11 Ils s'en prennent aux bâtiments publics,
12:14 à ce qui représente l'État, ce qui représente les banques aussi.
12:17 Donc c'est terrible.
12:19 Mais ils déposent dans les manifestants,
12:22 ils déposent des bombes, des pétards énormes agricoles,
12:27 entourées de ferraille et qui explosent comme des bombes
12:31 pour blesser gravement.
12:33 Mais pourquoi ils vous mettent dans le même camp que les bâtiments publics ?
12:35 Nous avons trois camarades de chez nous qui ont été grievement blessés
12:38 dont l'un qui a eu des points de suture,
12:40 il a eu les jambes lardées par ces bouts de ferraille.
12:45 Et c'est extrêmement dangereux.
12:48 Et ils s'en prennent comme ça tout le long du cortège
12:50 à ceux qui se trouvent devant eux.
12:53 Ils sont minoritaires.
12:55 Ils détournent la cause qui nous unit, nous, contre cette réforme de retraite,
13:01 alors que nous devrions être tous ensemble contre cette réforme de retraite.
13:06 Donc je les dénonce régulièrement.
13:08 Mais qu'est-ce qu'ils cherchent en se prenant à vous,
13:09 comme aux policiers, comme aux bâtiments publics ?
13:11 Pourquoi est-ce qu'ils vous mettent dans le même sac ?
13:13 C'est à eux qu'il faut poser la question.
13:15 Un jour, essayez de les interroger.
13:16 Ils sont à visage découvert, ils restent anonymes.
13:20 À visage couvert.
13:20 C'est pas décourageux quand même.
13:23 Il faudrait qu'un jour vous puissiez leur parler,
13:25 puis vous leur posez la question.
13:27 Les forces de l'ordre sont face à un dilemme.
13:29 Ils s'en prennent à ce qu'ils représentent l'État,
13:31 à ce que représentent des partis politiques,
13:34 sur un mode plutôt anard, libertaire.
13:37 C'est pas notre conception de la démocratie.
13:39 - En tout cas, vous êtes d'accord pour dire
13:40 qu'ils n'ont pas leur place dans les manifestations.
13:42 C'est ce que je comprends en vous entendant.
13:44 Le gouvernement, justement, pour essayer de régler ce problème,
13:47 propose, relance l'idée d'une loi anti-casseurs.
13:50 Est-ce que vous y êtes favorable ?
13:52 - Mais on a un sujet, de toute façon, à traiter,
13:56 lié à cette violence en tête de cortège.
13:58 On a un autre sujet à traiter,
14:00 qui est celle du maintien de l'ordre quand même.
14:01 Parce que moi, je veux bien que le gouvernement
14:03 émette à l'ordre du jour une loi anti-casseurs.
14:04 Mais il faudrait aussi qu'il lui-même fasse une introspection
14:07 sur sa propre politique de maintien de l'ordre.
14:09 Quand vous entendez la contrôleuse générale...
14:14 - Des lieux de privation de liberté, Dominique Simono, oui.
14:16 - Voilà, madame Simono, qui dit,
14:19 qui dénonce des garde-à-vue dépourvues de base légale.
14:23 Et la banalisation de l'enfermement,
14:25 ça pose aussi des problèmes entre la politique
14:28 de maintien de l'ordre et la justice.
14:30 Et ça, il faut que le gouvernement puisse aussi
14:32 faire sa propre analyse.
14:33 - C'est quoi la bonne solution ?
14:34 - Il y a aussi des manifestants qui sont sauvagement
14:38 tapés par des policiers.
14:41 Il y a des manifestants qui ont été attrapés et enfermés,
14:46 mis en garde-à-vue de manière injuste.
14:49 Moi, j'ai eu le témoignage de parents concernant un gamin
14:52 de 17 ans qui a un problème de vue,
14:55 qui s'est retrouvé avec ses lunettes cassées,
14:57 qui était incapable de voir et de lire,
14:59 y compris le procès verbal qu'on lui a fait signer sans lui lire
15:02 et qui a été libéré comme ça.
15:04 C'était la première fois que ça lui est arrivé.
15:06 Mais les parents sont terrifiés de ce qui s'est passé,
15:08 ce gamin aussi.
15:09 - Donc la première chose, vous dites,
15:10 c'est que les forces de l'ordre fassent bien leur travail.
15:12 - Oui, parce que d'ailleurs, quand l'ONU, lui-même,
15:15 le Conseil des droits de l'homme de l'ONU,
15:16 épingle la France sur plusieurs sujets,
15:18 dont sa politique de maintien de l'ordre,
15:20 alors regardons comment on peut empêcher les Black Blocs
15:24 de nuire à nos manifestations,
15:26 mais veillons aussi à ce que l'État garantisse
15:29 le droit et la liberté de manifester pacifiquement.
15:33 - Mais les empêcher, vous dites,
15:34 ça ne passe pas forcément par une nouvelle loi
15:35 pour être sûr de comprendre la réponse
15:37 que vous avez faite à Laurence Sinéchal.
15:38 - Je ne dirai pas ça,
15:39 parce que je pense qu'il y a besoin de réfléchir.
15:41 On a quand même un problème de violence dans les manifestations
15:46 que le gouvernement ne s'est pas empêché.
15:47 Mais, permettez-moi quand même, sur le fond,
15:52 ça fait 13 manifestations,
15:55 une dizaine pacifiques, calmes,
15:59 organisées par les organisations syndicales.
16:02 Et le gouvernement les méprise.
16:05 Combien de fois les organisations syndicales et moi-même avons dit,
16:09 "Mais si vous ne nous écoutez pas,
16:13 si vous n'entendez pas ce qui se passe dans la rue,
16:15 ça va éclater, la violence va arriver."
16:17 Combien de fois nous avons alerté ?
16:19 Donc à l'origine quand même,
16:20 à l'origine il y a le mépris, l'entêtement, l'obstination.
16:23 - C'est la faute du gouvernement, vous dites ?
16:25 - Mais il porte une responsabilité énorme
16:27 dans le chaos qui existe dans notre pays, bien sûr.
16:30 La première responsabilité, elle vient de là.
16:32 Enfin, 13 manifestations, des millions de gens.
16:34 Quand vous mettez une cocotte, une marmite sur le feu,
16:37 et qu'elle bout pendant des heures,
16:38 à un moment donné ça pète,
16:40 et on peut dire "C'est pas bien, bravo les dégâts",
16:44 mais enfin on a tout fait pour laisser la marmite sur le feu quand même.
16:47 Et là c'est ce qu'ils sont en train de faire,
16:48 ils sont en train de faire bouillir la France,
16:49 et ça explose.
16:51 Et c'est extrêmement regrettable.
16:52 Et j'accuse le gouvernement d'être aussi responsable
16:56 de cette situation explosive dans notre pays.
16:59 Bien sûr qu'ils sont responsables.
17:00 - Votre parti s'est attiré les foudres
17:02 de certains de vos alliés à gauche en partageant une vieille affiche.
17:05 "Le PCF contre les violences,
17:07 seule partie d'opposition au pouvoir gaulliste
17:09 a dénoncé publiquement les agissements,
17:11 les provocations et les violences des groupes",
17:13 je cite ce qu'il y a marqué sur l'affiche,
17:15 "ultra-gauchistes, anarchistes, maoïstes,
17:18 ou trotskistes qui font le jeu de l'ordre".
17:19 D'abord, c'est une affiche qui date de 1968,
17:21 il faut nous confirmer, c'est ça ?
17:23 - Qui est hors contexte.
17:24 Mais qui est hors contexte.
17:26 - Mais c'est vous qui l'avez exhumée.
17:27 - Parce que 68 n'est pas la même époque qu'aujourd'hui.
17:30 Mais en tout cas.
17:31 - C'est dire les casseurs font le jeu du pouvoir, c'est ça ?
17:33 - En tout cas...
17:35 - C'est ce qu'elle dit cette affiche ?
17:36 - En tout cas, les violences aujourd'hui
17:40 détournent l'actualité, le sujet qui nous mobilise, de une.
17:44 Et de deux, cette affiche, elle rappelle une chose,
17:47 c'est que nous, communistes, de tout temps,
17:50 nous avons toujours dénoncé les violences
17:52 comme un moyen d'obtenir gain de cause sur une revendication.
17:56 C'est dans notre ADN.
17:57 Nous sommes un parti qui contestons les institutions,
18:02 mais tant qu'elles ne sont pas modifiées, nous les respectons.
18:05 - Et la Sofia Chikiroula.
18:06 - Nous ne disons pas que la violence est un moyen
18:08 pour obtenir satisfaction sur cette revendication.
18:11 - Sofia Chikiroula, insoumise, a en tout cas très mal reçu
18:13 cette campagne de communication du PCF.
18:15 La fameuse chasse aux trotskistes que le PCF revendique,
18:18 c'est celle qui a mené des millions de personnes au goulag
18:19 ou à l'exil sous Staline, c'est ce qu'elle écrit.
18:21 - Rien à voir.
18:22 - La députée insoumise.
18:23 Bon, ça vous fait rigoler.
18:25 Fabien Roussel, vous restez avec nous.
18:27 Député du Nord et secrétaire national du PCF.
18:30 Invité du 8.38h51, c'est Sofia Echen pour le Fil info.
18:33 - L'Ukraine affirme ce matin avoir abattu 18 des 24 drones
18:38 envoyés par la Russie la nuit dernière.
18:40 Les explosions ont été entendues à Kiev, Odessa ou encore Zaporizhia.
18:44 De nouvelles attaques au lendemain.
18:46 Des accusations de Moscou qui affirment que Kiev
18:48 a lancé des drones contre le Kremlin.
18:50 En parallèle, le président ukrainien Volodymyr Zelensky
18:53 est à l'aéroport au Pays-Bas ce matin
18:55 pour rencontrer les dirigeants de la Cour pénale internationale,
18:58 la CPI qui a émis en mars un mandat d'arrêt
19:00 contre Vladimir Poutine pour crime de guerre.
19:03 Après des débordements en marge de manifestation,
19:05 notamment celle du 1er mai,
19:07 le gouvernement veut une nouvelle loi anti-casseurs.
19:09 Ce matin sur France Info, le syndicat SGP Policefo
19:12 affirme qu'il faut légiférer.
19:14 On ne peut plus tolérer que des policiers
19:16 soient littéralement agressés par des armes de guerre,
19:18 des bombes agricoles artisanales ou des cocktails Molotov.
19:22 Les entreprises à la pointe de l'intelligence artificielle
19:25 reçues à la Maison Blanche aujourd'hui,
19:27 Microsoft, Google ainsi que la maison mère de Chadjipiti
19:30 pour discuter notamment des risques liés à ces nouvelles technologies
19:33 et des mesures à prendre pour les limiter.
19:35 Toujours avec Fabien Roussel, député du Nord
19:46 et secrétaire national du Parti communiste français,
19:48 ce jeudi à l'Assemblée, justement,
19:50 les communistes font leur loi.
19:51 C'est ce qu'on appelle une niche parlementaire.
19:53 L'agenda des textes à examiner est déterminé par votre groupe.
19:56 Parmi ces textes, il y a une proposition
19:58 pour réintégrer les soignants non vaccinés contre le Covid.
20:01 Sauf qu'il y a un décret qui va être publié
20:03 du ministre de la Santé dans à peine dix jours.
20:07 Et le ministre vous dit, retirez votre texte.
20:08 Il y a un décret qui arrive.
20:09 Ça bouge tous les jours.
20:10 Et je me félicite que ce texte de loi,
20:14 déposé par mon collègue Guyanais, Victor,
20:18 fasse en sorte que le gouvernement bouge.
20:24 Et encore hier, il a envoyé un message
20:26 disant que dans les jours qui viennent,
20:27 nous allons publier un décret.
20:29 Donc nous attendons ce matin.
20:30 Mais ça, ce n'est pas nouveau Fabien Roussel, le gouvernement.
20:33 Le ministre de la Santé, François Braune, a dit
20:35 j'attends l'avis de la Haute Autorité de Santé.
20:36 Avis qui a été donné, qui est favorable.
20:39 Et maintenant, il publie un décret.
20:40 Eh bien, nous attendons ce qu'il va nous dire ce matin.
20:43 Et s'il...
20:44 Il va vous dire qu'il va publier un décret dans dix jours
20:46 pour intégrer les soignants.
20:47 On veut voir concrètement ce qu'il y a dans ce décret.
20:49 Nous voulons avoir des garanties.
20:51 Et nous verrons et nous agirons en conséquence.
20:54 Peut-être qu'on le retirera si toutes les garanties sont données.
20:56 Il y a un autre texte qui a été retiré.
20:58 C'est celui qui proposait de sursoir
21:02 à la privatisation des lignes RATP à Paris.
21:05 Vous avez annoncé hier soir à 10 heures
21:07 que finalement, ce texte ne sera pas présenté aujourd'hui.
21:10 Non, parce que le gouvernement, sa majorité, a perverti ce texte.
21:14 Nous avons effectivement, à l'initiative
21:16 de mon collègue Stéphane Peu,
21:17 et aussi derrière l'ensemble des élus communistes,
21:20 des militants communistes de la région Île-de-France,
21:23 qui se battent depuis des mois avec une pétition
21:25 contre la privatisation de la RATP.
21:28 Avec, vous avez vu d'ailleurs, la cacophonie...
21:30 C'est pas toute la RATP, c'est les lignes de bus...
21:32 Les lignes de bus, enfin déjà aujourd'hui,
21:34 vous voyez les lignes de bus supprimées,
21:36 enfin le chaos organisé.
21:37 Bref, pétition, c'est populaire.
21:40 Et on le traduit en loi avec ce texte demandant le report,
21:44 au moins le report, de 4 ans.
21:47 C'est-à-dire de 4 ans après les élections régionales,
21:52 pour pouvoir redonner la parole aux citoyens
21:55 avant cette privatisation,
21:57 pour que peut-être demain, il y ait à la tête de la région,
21:59 une nouvelle majorité de gauche qui reviendrait sur la privatisation.
22:02 Donc vous voyez, c'était pas méchant, c'était au moins ça.
22:04 Et le gouvernement a dit,
22:06 "Bon, on veut bien sursoir, mais seulement de 2 ans,
22:08 c'est-à-dire pour passer les JO."
22:09 Ça, c'est trop facile.
22:10 Mais le texte était aussi co-signé par des députés renaissants,
22:13 c'est ça qu'on ne comprend pas,
22:14 c'est que vous avez un soutien de la majorité et pourtant…
22:16 Non, mais en fait, ils ont voulu nous avoir,
22:18 en dénaturent notre texte,
22:19 en demandant juste de calmer le jeu pendant les JO.
22:23 Faut pas nous prendre pour des babaches quand même.
22:25 Et qu'est-ce que vous craignez ?
22:26 Vous craignez que ça perturbe les JO,
22:27 mais l'ouverture à la concurrence se fait après,
22:29 elle se fait pas avant les JO.
22:30 Si Valérie Pécresse ne retire pas son projet,
22:32 si Valérie Pécresse reste entêtée dans cette volonté de privatiser,
22:37 eh bien c'est tout, les salariés vont se défendre.
22:39 Et les militants…
22:40 C'est-à-dire vous dites, si on maintient le calendrier,
22:42 il y aura des grèves.
22:43 Et ça va nuire à l'organisation des JO.
22:45 Je laisse à chaque fois les organisations syndicales
22:48 faire leur choix sur la manière dont ils organisent leur mouvement.
22:51 Cette privatisation de la IRATP, elle pénalise
22:54 les familles des quartiers populaires,
22:55 les jeunes qui ont besoin de bus pour aller à l'école.
22:58 Elle pénalise tout le monde.
22:59 Les militants communistes, le groupe communiste à la région,
23:02 Céline Malézé, sa présidente,
23:03 mènent un combat depuis des semaines, des mois là-dessus.
23:06 Ils verront comment ils vont continuer à poursuivre ce combat
23:10 jusqu'aux prochaines élections régionales.
23:11 – Pourquoi aujourd'hui il n'y a aucun texte qui porte sur le pouvoir d'achat ?
23:14 Le texte que vous défendez à l'Assemblée.
23:15 – Eh bien d'abord, il y en a deux au moins,
23:18 et qui pourraient être votés lors de cette niche.
23:20 Le premier texte, c'est celui qui vise à restaurer
23:23 une entreprise publique EDF, du gaz et de l'électricité.
23:27 Je peux vous dire une chose, c'est que si demain,
23:29 il y a une entreprise publique qui permette à EDF
23:32 de vendre à prix coûtant de l'électricité et du gaz
23:36 aux Français, aux entreprises, aux communes,
23:39 tout le monde va gagner des sous.
23:41 – Mais votre texte il vise à éviter le démantèlement éventuel d'EDF,
23:44 donc on est quand même loin de…
23:45 – Oui mais derrière ça, il y a par exemple la fin,
23:48 derrière ça il y a le rétablissement des tarifs réglementés
23:51 du gaz et de l'électricité pour tous.
23:53 Je vous le dis ici, je le dis aux Français,
23:55 je le dis aux artisans boulangers qui d'ailleurs vont manifester
23:58 avec nous ce midi, le gouvernement prévoit,
24:01 le 1er juillet prochain, de supprimer les tarifs réglementés du gaz
24:06 aux entreprises et aux Français.
24:07 Vous imaginez, même les bailleurs sociaux, les logements HLM,
24:11 dans beaucoup de logements, il y a des fournitures au gaz,
24:14 ils bénéficient du tarif réglementé.
24:16 C'est terminé au 1er juillet, c'est un scandale !
24:18 – Le gouvernement vous dit qu'il y a des aides ciblées.
24:20 – Vous auriez dû m'interroger là-dessus.
24:21 – Il vous dit qu'il y a des aides ciblées sur l'électricité, pas sur le gaz.
24:24 – Non mais les aides ciblées, vous vous foutez de moi ?
24:26 Je vais vous emmener voir les gens de la cité,
24:29 la résidence Manouvry à Saint-Amant-les-Eaux,
24:31 qui voient leur régularisation de charges passer,
24:34 ils ont 500, 600 euros à payer par un bailleur qui n'a pas d'aide, justement.
24:40 Et c'est inadmissible, insupportable, les gens ne savent pas comment payer.
24:44 Donc c'est ou, ils ne payent plus le loyer.
24:46 Et aujourd'hui il y a des mesures d'expulsion,
24:48 comme jamais on n'en a vu dans notre pays,
24:50 ou alors ils payent et c'est le frigo qu'on ne remplit pas.
24:53 D'ailleurs ils payent, parce qu'ils sont en prélèvement obligatoire.
24:55 Donc c'est prélevé sur leur compte des régules de charges de 500 euros.
25:00 Et là ils nous disent, au 1er juillet c'est fini,
25:02 il n'y aura plus de tarif réglementé du gaz, c'est une honte.
25:04 Donc ce texte de loi, j'espère qu'il sera voté.
25:07 Et ça, c'est un vote en deuxième lecture,
25:09 parce qu'il est passé au Sénat, il a été modifié, on va le rétablir,
25:12 avec nos collègues socialistes.
25:13 – Il avait été voté en première lecture à l'Assemblée.
25:15 – Et donc c'est la deuxième lecture.
25:17 Et avec mon collègue Sébastien Jumel, qui est à la pointe de ce combat,
25:20 j'espère que ce texte sera voté.
25:21 Et c'est du gain de pouvoir d'achat tout de suite pour les Français.
25:23 Le deuxième texte, c'est celui qui va arriver à la fin, qui peut être voté,
25:27 c'est sur l'indexation des dotations globales de fonctionnement des communes,
25:32 les DGF, elles doivent être indexées sur l'inflation.
25:35 Ces DGF aujourd'hui, il y a de l'inflation, mais les DGF ne bougent pas,
25:41 et donc malheureusement elles baissent, et les communes ont moins de moyens.
25:45 Eh bien redonner des moyens aux communes,
25:47 c'est redonner des services publics pour les habitants,
25:49 et donc ce texte a la possibilité de passer, et j'espère qu'il passera.
25:52 – Eh bien on le reçoit aujourd'hui à l'Assemblée.
25:55 – Et enfin je vous dis, on a un texte de loi que je souhaite mettre…
25:58 – Et comme le redisait Laurent, la DGF, c'est l'argent que l'État donne aux communes,
26:00 voilà, pour bien le préciser.
26:01 – Oui, c'est un peu technique, Fabien Roussel, merci, on verra le vote ce soir.
26:03 – Il y a toujours ce texte de loi sur l'indexation de tous les salaires sur l'inflation,
26:07 c'est urgent que le gouvernement s'en saisisse,
26:10 parce que je pense à tous les salariés aujourd'hui qui ne voient pas leur salaire augmenter,
26:14 alors que l'inflation elle est de 15% pour l'alimentation, ça c'est l'urgence.
26:18 – Fabien Roussel, merci beaucoup, invité du 8.30, bonne journée.
26:20 [Musique]