• l’année dernière
Avec Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN à l'Assemblée Nationale

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##L_INVITE_POLITIQUE-2023-05-09##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:04 Et l'invité ce matin, Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN à l'Assemblée Nationale.
00:09 Bonjour Marine Le Pen.
00:11 Bonjour.
00:12 Vous êtes notre invitée exceptionnelle jusqu'à 9h et les auditeurs pourront vous poser toutes les questions qu'ils souhaitent tout à l'heure après 8h30.
00:19 Vous êtes ce matin à distance parce que vous avez eu un petit souci personnel de dernière minute.
00:25 Beaucoup de sujets sur la table ce matin, votre stratégie face à la politique des 100 jours d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Borne,
00:31 les retraites, l'inflation, votre regard sur les commémorations perturbées du 8 mai,
00:36 les questions d'immigration, la brouille entre Darmanin et Mélanie, la guerre en Ukraine et votre jugement de Poutine,
00:42 le tableau vandalisé ce week-end, on en a parlé tout à l'heure avec Elisabeth Lévy,
00:46 et les accusations contre les RN de la ministre de la Culture et puis aussi la perspective des élections les européennes avant la présidentielle.
00:54 Commençons si vous le voulez bien par les images hier des commémorations "chaûtées" du 8 mai.
01:00 Vous aviez laissé entendre que ce n'était pas le jour pour ça, pour manifester, mais le reste du temps,
01:05 est-ce que vous encouragez ces concerts de casserole ou ces rassemblements à chaque déplacement d'un membre de l'exécutif Marine Le Pen ?
01:12 Non, je ne les encourage pas. Je pense qu'il y a eu deux séquences. En réalité, il y a la séquence manifestation qui me paraît parfaitement légitime.
01:22 Ça a duré des semaines, les syndicats, un grand nombre de Français souhaitaient exprimer leur opposition à la réforme des retraites.
01:30 Là, aujourd'hui, le mouvement, si je puis me permettre, semble avoir migré.
01:35 En réalité, ce sont des militants politiques qui, de manière systématique et sans tenir compte d'ailleurs, peut-être du côté unité nationale de certaines dates,
01:49 comme le 8 mai, qui est un jour justement où on regarde vers le passé, on remercie ceux qui nous permettent précisément d'être libres et de manifester.
02:02 Je pense que vouloir à tout prix perturber ces événements lors de ce 8 mai m'apparaissait inapproprié,
02:11 m'apparaissait être en décalage avec la nécessité pour le peuple français de s'unir.
02:19 Moyen encore, on se retrouve dans une situation où le président de la République a offert aux Français des images qui sont d'une très grande tristesse pour lui et pour la France.
02:29 Quelle tristesse ?
02:30 Et pour l'image que la France donne à l'étranger.
02:32 Quelle image ? L'image de lui hier sur les Champs-Élysées, des Champs-Élysées une avenue vide, c'est ça ?
02:38 Oui, mais c'est pas tellement lui, c'est l'image du peuple absent, c'est l'image du peuple empêché de participer précisément à ses commémorations.
02:48 C'est cette image de désert autour d'Emmanuel Macron, de crainte à l'égard du peuple qui aujourd'hui devient sa marque de fabrique,
03:00 et qui est effectivement pour tous les Français qui sont attachés à ses commémorations du 8 mai, une grande tristesse.
03:06 Mais il est allé quand même sur le terrain à plusieurs reprises ces derniers jours, ces dernières semaines, Marine Le Pen.
03:11 Oui, enfin la réalité c'est que non, il va sur le terrain mais en vidant les villages et les villes où il se rend, de l'ensemble de ses habitants,
03:19 avec une protection policière sans commune mesure, avec le risque qu'il subit, c'est-à-dire le risque des casserolades.
03:28 Moi je suis pas une fan, je vais vous dire pourquoi.
03:30 Parce que je connais ces casserolades, je les ai testées bien avant Emmanuel Macron.
03:34 Ah bon ?
03:34 Oui, bien sûr, en 2017, je suis pas la seule d'ailleurs, en 2017, M. Fillon et moi-même étions poursuivis par ces militants d'extrême-gauche
03:45 qui, partout où nous allions, nous faisaient un concert de casserolades.
03:50 Ça veut dire quoi ?
03:51 Ça veut dire qu'en réalité, ça n'est plus seulement contre la réforme des retraites, ça va être contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
03:58 Et c'est le risque de dérive que je vois dans la persistance de ces casserolades.
04:04 Moi je suis avec mon mouvement, nous sommes battus pendant de très nombreuses années pour avoir des élus à l'Assemblée nationale.
04:10 Précisément pour pouvoir mener le combat là où la démocratie nous attend, c'est-à-dire au cœur de nos institutions.
04:19 Nous n'avons, en ce qui nous concerne, jamais...
04:22 Non mais je tiens à le dire parce que, si vous voulez, je trouve qu'il y a une homogénéité de traitement de la part du pouvoir de ces oppositions,
04:31 même si les oppositions se comportent de manière très différente.
04:34 Nous, en 50 ans, nous n'avons jamais empêché un meeting d'un adversaire de se tenir,
04:38 nous n'avons jamais empêché une conférence de presse d'un adversaire de se tenir,
04:41 nous n'avons jamais contesté les résultats d'une élection,
04:44 nous n'avons jamais organisé des mouvements de foule avec des violences et des dégradations.
04:52 Nous respectons les institutions, même si nous combattons le système avec beaucoup d'énergie et de conviction.
05:00 – Bon, donc vous condamnez les manifestations et les rassemblements qui pourraient avoir lieu encore contre la réforme des retraites.
05:07 – C'est-à-dire, nous sommes aujourd'hui dans une situation où il y a encore des possibilités, peut-être.
05:14 En tout cas, nous les créons les uns et les autres.
05:17 Lyott dépose une PPL sur les retraites, nous déposons nous-mêmes une PPL pour porter notre réforme des retraites,
05:25 celle que j'ai explicitée très longuement pendant la campagne des présidentielles.
05:30 Donc tout n'est pas terminé.
05:32 – Votre objectif, c'est ça, avec cette proposition de loi, c'est de revenir avec celle de Lyott.
05:40 Vous pensez que c'est encore jouable ça ?
05:44 – Mais oui, bien entendu c'est jouable.
05:46 Enfin, pardon, mais la volonté du peuple elle s'exprime à l'Assemblée nationale.
05:51 Donc soit le pouvoir décide de supprimer l'Assemblée nationale,
05:56 et dans ces conditions il n'aura même plus à la contourner comme il souhaite le faire en permanence,
06:01 soit il faut admettre que l'Assemblée nationale a un pouvoir,
06:07 c'est le pouvoir des représentants du peuple français.
06:10 – Mais vous le savez Marine Le Pen, pour que cette proposition de loi arrive jusqu'au bout,
06:16 il faudrait compter, il faut passer aussi par le Sénat, il faudrait compter sur les LR.
06:20 Or, ils soutiennent toujours les LR, même s'il y a des divisions, la réforme quoi.
06:26 – Oui, mais l'Assemblée nationale a le dernier mot.
06:29 – L'Assemblée nationale a le dernier mot,
06:30 et donc vous estimez qu'il y a encore une possibilité quoi ?
06:33 – Oui, il y a encore une possibilité, et si vous voulez, en bloquant l'intégralité,
06:39 d'abord en refusant de respecter le vote des parlementaires,
06:45 Emmanuel Macron a fait quelque chose de très grave,
06:49 parce qu'il a poussé justement à cette contestation dans la rue.
06:52 Si vous voulez, quand un certain nombre de personnes pensent qu'en réalité,
06:56 l'Assemblée nationale n'a plus de pouvoir,
06:58 que même si majoritairement l'Assemblée nationale est opposée à la réforme des retraites,
07:02 eh bien elle passera quand même par l'intermédiaire de ce 49.3 dégainé au dernier moment,
07:07 alors ils se disent "mais donc la seule possibilité qui nous reste, c'est la violence dans la rue".
07:11 Et je pense que le signal qui a été lancé par Emmanuel Macron est un signal délétère.
07:15 – Est-ce que vous-même Marine Le Pen, si vous arriviez au pouvoir,
07:19 est-ce que vous ne changeriez pas sur les retraites ?
07:22 Parce que vous avez bien changé d'attitude sur l'Europe et l'euro,
07:25 et vous avez changé aussi à quelques reprises déjà sur l'âge de départ à la retraite.
07:31 – Non, encore une fois, moi je fais de la politique depuis 20 ans,
07:35 donc en 20 ans, la situation du pays a changé elle-même.
07:39 Je ne suis pas une secte, je ne défends pas une idéologie qui fait que,
07:44 quoi qu'il arrive autour de moi, je ne changerai pas,
07:47 je ne change pas sur les idées qui sont les miennes,
07:50 mais quand je vois que le pays a 600 milliards d'euros de dettes créées
07:54 par Emmanuel Macron lors du premier mandat, et un déficit de 160 milliards,
07:59 croyez-vous que je ne dois pas en tenir compte ?
08:01 Alors j'en tiens compte, et j'ai adapté la réforme des retraites
08:04 que je proposais jusque-là pour, en 2022, présenter aux Français
08:09 une réforme que je crois extrêmement juste,
08:12 qui permet à ceux qui ont commencé tôt de partir à 60 ans avec 40 annuités,
08:17 et ceux qui ont commencé dans le travail plus tard,
08:21 de bénéficier d'un âge de départ de 62 ans et de 42 annuités,
08:27 ce qui est encore beaucoup plus appréciable que la réforme actuelle qu'impose Emmanuel Macron.
08:33 – Mais vous pourriez encore changer d'avis,
08:35 parce que si vous arriviez au pouvoir et que vous découvriez,
08:37 vous les connaissez déjà, mais les finances de la France,
08:40 vous dire "bon, il faudrait peut-être reculer cet âge de départ".
08:44 – Non, parce que justement, grâce au travail que nous avons fourni,
08:47 nous avons réussi à porter une proposition qui est en même temps extrêmement juste,
08:51 et somme toute assez peu onéreuse,
08:53 puisque elle coûtait 9 milliards en période pleine.
09:00 Donc je trouve que 9 milliards, on peut les trouver,
09:03 il y a énormément d'économies à faire, je vais vous le rappeler,
09:06 sur l'immigration, sur les fraudes, sur l'Union Européenne,
09:11 les sources d'économies que l'on connaît sont énormes,
09:14 celles que l'on va découvrir, à mon avis, le seront encore plus.
09:17 Donc c'est un choix de société, je fais le choix de société,
09:20 en tout cas je propose aux Français le choix de société
09:23 de permettre ces âges de départ à la retraite qui me paraissent justes,
09:27 même s'il faut pour cela faire un effort qu'ils payent eux-mêmes.
09:31 D'ailleurs je le rappelle quand même.
09:32 – Marine Le Pen, vous avez parlé justement de la fraude fiscale,
09:35 le gouvernement par la voix de Gabriel Attal lance une brigade fiscale
09:38 contre les ultra-riches, est-ce que c'est une bonne idée ?
09:42 – Non mais tout ce que fait le gouvernement est marqué du sceau de l'électoralisme
09:49 et c'est ça que je trouve absolument détestable, ils n'ont pas de principe
09:55 et comme ils n'ont pas de principe, en réalité ils vont là où ils pensent
09:58 qu'ils vont pouvoir soit débrancher des oppositions,
10:01 soit obtenir quelques voix, ce n'est pas comme ça que l'on gouverne.
10:04 On gouverne en pensant à l'intérêt supérieur,
10:08 oui il faut lutter contre les fraudes,
10:09 j'avais proposé pendant la campagne présidentielle
10:11 de faire un FBI de la fraude, mais toutes les fraudes,
10:17 je veux dire les fraudes fiscales, la fraude sociale,
10:19 la fraude aux importations alimentaires puisque nous savons
10:22 que beaucoup de nos agriculteurs par exemple,
10:25 ou de nos industriels sont concurrencés par des produits
10:28 qui entrent dans notre pays sans respecter les normes
10:31 qui leur sont pourtant à eux, industriels et agriculteurs français, imposées.
10:36 Donc ce combat contre la fraude, il doit être global,
10:41 il ne s'agit pas encore une fois d'aller chercher
10:44 une telle ou telle partie de la population,
10:47 mais l'ensemble de ceux qui fraude pour une raison simple,
10:50 c'est que la fraude c'est une rupture du contrat social,
10:54 et c'est ce qui nourrit je crois un grand sentiment d'injustice
10:57 chez beaucoup de Français.
10:58 C'est une réponse donc du gouvernement aux revendications
11:01 de la gauche, de l'ultra gauche cette décision.
11:05 Mais évidemment, comme la fermeture de Fessenheim
11:08 ou l'augmentation de la TIPP visait à faire plaisir au vert,
11:14 qui représente pourtant électoralement un nombre
11:18 quand même relativement peu important de Français.
11:21 Donc quand on fait cela, on est poussé à prendre de mauvaises décisions.
11:26 Et c'est la raison pour laquelle le gouvernement les accumule.
11:29 Oui, Marine Le Pen, vous vous retrouvez avec Jean-Luc Mélenchon
11:31 sur l'opposition à la réforme des retraites,
11:33 même si c'est sur des méthodes différentes.
11:35 Au fond, qu'est-ce qui vous différencie sur les questions sociales,
11:39 vous, de Jean-Luc Mélenchon ?
11:41 Beaucoup de choses.
11:43 Beaucoup de choses.
11:44 D'abord parce que, d'abord nous n'avons pas la même réforme des retraites.
11:50 Objectivement, nous ne présentons pas la même réforme des retraites,
11:53 ça c'est la première chose.
11:54 Deuxièmement, nous ne la finançons pas de la même manière.
11:56 Jean-Luc Mélenchon se refuse à tout prix de considérer
12:00 qu'il y a un coût, évidemment, de l'immigration anarchique en France.
12:06 Or, il s'apparaît une évidence que l'immigration ne cessant d'augmenter
12:11 et ayant augmenté de manière très importante sous Emmanuel Macron,
12:16 ceci a des conséquences financières et notamment sur nos budgets sociaux.
12:21 C'est-à-dire la prise en charge de l'AME, des mineurs isolés,
12:26 de toute une série de logements, d'éducation.
12:32 Tout ça a un coût qui, évidemment, augmente de manière proportionnelle
12:36 avec le nombre de personnes que l'on reçoit, de manière illégale
12:39 ou d'ailleurs de manière légale, puisque de manière légale,
12:43 l'immigration a beaucoup augmenté sous Emmanuel Macron.
12:46 On va y revenir dans un instant, juste après la pub
12:49 et puis peut-être tout à l'heure aussi la revue de presse
12:51 sur les questions d'immigration et la brouille avec l'Italie.
12:54 Mais juste une dernière question avant ça, Marine Le Pen.
12:57 Quelle est votre position et votre stratégie aussi
13:01 face à la feuille de route des 100 jours d'Elisabeth Borne et d'Emmanuel Macron ?
13:07 Pour eux, la page est tournée.
13:09 Ils veulent repartir sur réindustrialisation, transition écologique,
13:13 services publics avec beaucoup de lois pour répondre,
13:16 dit la Première Ministre, aux inquiétudes concrètes des Français.
13:19 C'est le chemin pour apaiser la situation ?
13:22 Emmanuel Macron a fait une lapalissade il y a quelques jours en disant
13:30 "si on ne répond pas aux préoccupations des Français,
13:33 nous n'arriverons pas à faire baisser le Rassemblement National".
13:35 Oui, ça me paraît être une évidence.
13:37 S'il n'y avait pas d'insécurité dans notre pays,
13:40 si les gens vivaient de leur salaire, si les services publics fonctionnaient,
13:44 si on avait une industrie florissante, oui évidemment,
13:48 même moi je vais vous dire, j'irais à la pêche,
13:50 je n'aurais plus aucune utilité pour mon pays.
13:53 C'est évidemment parce qu'ils ont échoué dans l'intégralité de ces domaines
13:57 et tant d'autres d'ailleurs, on n'a pas parlé de l'école et tout le reste,
14:02 que nous nous proportons une alternative à la politique qui est menée.
14:07 Est-ce que je crois qu'ils sont capables de changer leur fusil d'épaule ?
14:10 Non, ça fait six ans qu'ils sont au pouvoir,
14:13 ça fait six ans qu'ils continuent une politique
14:16 qui a des conséquences absolument néfastes sur les Français.
14:19 On me dit "on va réindustrialiser",
14:21 mais il me semble que c'est les échos qui viennent d'annoncer
14:25 qu'en 2022, Bercy a autorisé plus de 130 rachats d'entreprises sensibles par des étrangers.
14:32 Donc ils n'ont pas la même vision, car ils n'ont pas de vision nationale,
14:37 ils n'ont pas de vision de l'intérêt national
14:40 et de l'intérêt supérieur de notre pays et des Français.
14:44 Donc ils continueront dans la politique qu'ils ont menée depuis six ans.
14:47 La seule solution en un mot pour sortir de la crise, c'est quoi ?
14:50 C'est le remaniement, dissolution ?
14:53 Il n'y en a que trois qui sont données par la Constitution.
14:56 Vous savez, moi je suis très respectueuse de la Constitution,
14:58 même si je souhaite que sur un certain nombre de points
15:02 elle puisse évoluer décidée par les Français.
15:05 Mais c'est le référendum, c'est la dissolution et la démission.
15:10 Il n'y en a que trois quand on est dans une crise politique.
15:13 Les trois peuvent être utilisés par le président de la République.
15:16 Votre préférence ?
15:18 Moi ma préférence, je n'ai pas de préférence en particulier.
15:22 J'aurais aimé, puisque j'ai déposé une motion référendaire,
15:25 que la réforme des retraites soit soumise au vote des Français.
15:29 Je l'ai proposée à l'Assemblée nationale.
15:31 L'intégralité de ceux aujourd'hui qui parlent de référendum
15:34 ont voté contre cette motion référendaire.
15:37 S'ils avaient accepté que les Français puissent se décider,
15:40 c'est le cas de la NUPES, c'est le cas du MODEM,
15:43 c'est le cas des LR qui aujourd'hui parlent référendum matin, midi et soir,
15:47 nous ne serions pas dans cette situation de crise politique.
15:50 Allez, merci Marine Le Pen.
15:52 On se retrouve dans un instant avec la revue de presse.
15:54 Beaucoup de sujets encore évidemment sur la table.
15:56 Et puis les auditeurs qui appellent au 0826 300 300
16:00 pour vous poser des questions en direct,
16:02 cash, parlons vrai sur Sud Radio, jusqu'à 9h.
16:05 Il est 8h32.
16:06 (Générique)
16:12 - Il est 8h35.
16:14 Dans un instant, nous allons poursuivre l'interview avec Marine Le Pen.
16:16 Et c'est vous aussi évidemment qui serez à la manœuvre au 0826 300 300
16:21 en posant directement vos questions à Marine Le Pen.
16:23 Juste avant cela, la revue de presse, les grands titres avec vous,
16:26 Benjamin Gleize et Marine Le Pen qui pourra réagir bien sûr à cette revue de presse.
16:31 Benjamin, on commence par le décompte politique qui a la une du Figaro.
16:35 Dans un an et un mois auront lieu les prochaines élections, les européennes.
16:40 Et pour le quotidien, Emmanuel Macron et Marine Le Pen misent sur un nouveau duel.
16:45 - Oui, maître, retour en vue selon le Figaro.
16:47 Premier rendez-vous électoral après la crise née de la réforme des retraites.
16:51 Les européennes ont tout d'une élection de mi-mandat,
16:54 des mid-terms à la française en quelque sorte.
16:56 Et le Figaro de rappeler ce qu'il s'était produit il y a quatre ans
16:59 lors des précédentes européennes.
17:01 Emmanuel Macron venait d'essuyer la crise des Gilets jaunes.
17:03 Il avait alors joué sur le clivage avec l'URN pour décrocher une deuxième place.
17:07 Inespéré, loin devant tous ses autres concurrents, selon le quotidien,
17:11 Macron et ses troupes se préparent déjà à rejouer l'affrontement avec le RN.
17:16 - Et du côté du RN, Marine Le Pen, on se prépare également ?
17:20 - Bien sûr.
17:22 Bien sûr, nous prenons un soin particulier à préparer cette élection européenne
17:26 pour non pas des raisons politiciennes mais des raisons politiques d'abord.
17:31 C'est que l'Union européenne décide de plus en plus de choses, année après année.
17:35 Dernièrement, c'est le pacte des migrations qui va en réalité retirer
17:40 en très grande partie aux États la possibilité de décider de leur politique migratoire.
17:46 Et tout cela sera décidé par l'Union européenne qui relocalisera d'ailleurs,
17:50 puisque c'est sa grande politique, les migrants dans les plus petits villages de France
17:56 qui feront des ONG, des acteurs essentiels de la venue des migrants dans nos pays européens.
18:07 Mais pas seulement, l'énergie bien sûr.
18:09 Les choix qui sont faits par l'Union européenne en matière de tarifs énergétiques
18:14 font aujourd'hui beaucoup souffrir les Français.
18:17 Donc les sujets sont multiples, ils nous touchent directement
18:21 et donc nous y apportons un soin et un intérêt particulier.
18:24 - Et qui mènera la bataille ? C'est vous ou c'est Jordan Bardella ?
18:28 - Non, mais moi je resterai présidente du groupe de députés à l'Assemblée nationale.
18:34 Donc voilà, vous serez informé de la tête de liste lorsque celle-ci sera non seulement choisie
18:40 mais qu'elle aura décidé de rendre sa candidature publique.
18:44 - Oui, bon mais Jordan Bardella ?
18:47 - Ça peut être Jordan Bardella bien sûr,
18:50 puisque c'est lui qui victorieusement a tiré la liste des Européennes lors des dernières élections
18:57 et qui préside comme vous le savez le groupe des députés au Parlement européen.
19:00 - Et vous, vous vous préparez pour 2027 ou pas ?
19:04 - Je l'ai dit à plusieurs reprises, en politique il est assez difficile de prévoir 4 ans à l'avance.
19:11 Et ce qui est important pour nous, c'est qui est le mieux placé au sein de notre famille politique
19:15 pour pouvoir porter les idées nationales qui sont aujourd'hui urgentes à mettre en œuvre dans notre pays.
19:21 - Oui, c'est-à-dire que...
19:23 - Ce sera moi, mais il est sûr que pour l'instant...
19:26 - Ah, ce sera vous ?
19:28 - Non, si ça doit être moi, si c'est moi qui est celle qui peut rassembler le plus de Français autour de mon nom,
19:35 j'irai, si ça n'est pas moi, eh bien je soutiendrai la personne qui sera choisie.
19:40 Pour l'instant, il est vrai qu'ayant fait 3 présidentielles et ce débat n'ayant pas encore été ouvert
19:46 et étant trop éloigné de l'élection présidentielle,
19:48 je me comporte en quelque sorte comme la candidate naturelle, jusqu'à ce qu'il en soit autrement.
19:54 - Mais vous n'écartez pas l'hypothèse que vous ne seriez pas candidate en 2027 aussi, quoi, Marine Le Pen ?
19:58 - Je n'écarte pas l'hypothèse parce que je ne me bats pas pour mon confort personnel,
20:03 je me bats pour l'intérêt des Français et le redressement de mon pays.
20:07 - Et dans ces conditions, ce serait Jordan Bardella le candidat ?
20:10 - Alors là, si, si, si, si, permettez-moi de vous dire qu'on verra ça un peu plus tard.
20:15 - Revenons donc à la revue de presse, Marine Le Pen, avec vous, Benjamin Gleize.
20:19 Dans les colonnes du Parisien aujourd'hui en France, c'est le retour sur le tableau vandalisé au Palais de Tokyo.
20:26 - Oui, le tableau "Fuck Abstraction" de Myriam Khan,
20:29 une œuvre qui représente, selon l'artiste, une personne contrainte à une fellation.
20:33 Certains l'écusent de promouvoir ici la pédocriminalité.
20:36 Depuis hier, on n'en sait plus sur l'homme de 80 ans qui a vandalisé l'œuvre avec de la peinture,
20:41 selon une information du Monde, confirmée par le Parisien ce matin.
20:44 L'individu en question serait Pierre Chassin, d'ancien conseiller municipal du FN au Mureau.
20:50 Jusqu'en 2015, Myriam Khan, pour sa part, a demandé que sa toile demeure accrochée jusqu'à la fin de l'exposition Palais de Tokyo.
20:56 - Marine Le Pen, la ministre de la Culture, Rima Abdel-Malak, s'est rendue sur place dimanche,
21:01 après ce tableau vandalisé, et elle vous a accusé, directement le RN, d'avoir instrumentalisé ce tableau pour susciter la polémique.
21:10 Qu'est-ce que vous répondez à Rima Abdel-Malak ?
21:12 - Avec des propos comme ça, elle ne mérite pas d'être ministre des Français.
21:17 Je le dis de la manière la plus calme et solennelle qui soit.
21:22 - Pourquoi ?
21:22 - Parce qu'ils font feu de tout bois.
21:24 En réalité, comme je vous disais tout à l'heure, ils n'ont pas de principe,
21:28 ils ne sont pas choqués par cette dégradation.
21:31 Moi, je suis choqué par ces dégradations, mais par toutes les dégradations.
21:35 Et nous le sommes d'ailleurs, nous autres députés du RN, puisque Caroline Parmentier,
21:40 quand elle demande à ce que ce tableau soit décroché ou à tout le moins mis dans un endroit
21:47 qui ne puisse pas être directement à la vue des mineurs,
21:51 elle exprime une indignation qui est partagée et une très grande inquiétude qui est partagée,
21:55 y compris par des associations de défense des droits des enfants
21:59 qui ne sont pas, contrairement à ce qu'a dit Elisabeth Lévy, proches du RN.
22:02 Je suis désolé, "Enfance et partage", "Innocence sans danger"
22:05 ne sont pas proches, n'ont pas de rapport avec ces associations.
22:08 Ce sont les grandes associations de défense des droits de l'enfant
22:11 qui ont exprimé leur indignation et leur inquiétude à voir une scène telle que celle-là,
22:17 qui objectivement choque tout un chacun, enfin je ne sais pas qui n'est pas choqué par ce tableau.
22:23 Bon, soit, mais...
22:26 - Mais il y a des avertissements pour les mineurs dans l'expo.
22:31 - Oui, c'est tout nouveau, parce que ça n'était pas quand Caroline Parmentier,
22:35 précisément, a fait sa vidéo.
22:37 Un député a le droit, c'est même son devoir,
22:40 que d'être le porte-parole d'un certain nombre de Français
22:44 qui considèrent que ce type d'œuvre,
22:48 puisqu'ils considèrent que c'est une œuvre, chacun a le droit d'en penser ce qu'il en veut,
22:52 ne doit pas pouvoir être exposée comme n'importe quelle œuvre.
22:56 - Donc vous moralisez...
22:58 - Nous ne sommes pas pour le vandalisme...
23:00 - Donc vous moralisez la liberté d'expression artistique alors, Marine Le Pen.
23:02 - Non mais quand avons-nous empêché la liberté d'expression artistique ?
23:08 Quand avons-nous empêché...
23:10 - À travers ce geste, quoi.
23:12 - Non mais pardon, non, non, non, non, excusez-moi.
23:14 On est encore dans une République où vous ne pouvez pas être tenu responsable
23:18 d'un fait individuel de quelqu'un qui, il y a 8 ans, a été conseiller municipal.
23:24 Vous voyez, ça ce n'est pas possible et qui n'est plus d'ailleurs,
23:26 au moment où je vous parle, au Rassemblement National depuis une paire d'années.
23:29 Ça ce n'est pas possible.
23:30 En revanche, vous pouvez rechercher la responsabilité des groupements écologistes
23:35 qui eux commettent des dégradations toutes les semaines,
23:38 sans que la ministre et sans que le Président de la République n'en disent un mot.
23:42 Je pense à des mouvements comme Extinction Rébellion,
23:45 des monuments qui ont été détériorés avec de la peinture,
23:51 des monuments historiques, la Joconde et toute une série d'autres œuvres d'art.
23:57 Ça, c'est un mouvement écologiste, une association qui est constituée,
24:03 qui est soutenue par un mouvement politique ou par des mouvements politiques.
24:08 Là, vous pouvez faire un lien de responsabilité.
24:10 Mais moi, je ne suis pas responsable du comportement individuel
24:13 de quelqu'un qui décide de commettre une dégradation.
24:16 Je suis navré, mais les situations sont pour le coup radicalement différentes.
24:20 Et puis, pardon, mais les raisons sont aussi radicalement différentes.
24:24 Bon, moi, encore une fois, je ne défends pas cet acte-là.
24:28 Je pense que, comme tous les députés d'ailleurs, quand nous avons un problème,
24:32 nous saisissons la justice.
24:33 Parce que c'est comme ça que ça se passe dans une République et dans un État de droit.
24:37 Quand on veut contester quelque chose, on saisit la justice.
24:40 On ne se fait pas justice soi-même.
24:42 Le monsieur s'est fait justice soi-même et il a eu tort de le faire.
24:45 Mais j'aimerais qu'il y ait encore une fois autant, voire plus d'indignation
24:49 qu'à l'égard du comportement de ce vieux monsieur,
24:53 mais également à l'égard de ces mouvements écologistes
24:57 qui détruisent tout sur leur passage.
24:59 - Oui, Marine Le Pen, avant de retrouver les auditeurs,
25:01 puisque vous parlez de comportement individuel,
25:03 il y a deux de vos proches qui étaient lors d'une manifestation
25:07 de plusieurs centaines de militants.
25:09 - Mais non, mais ce ne sont pas mes proches.
25:10 - Ce ne sont pas des proches. Expliquez-vous, justement.
25:12 - Non, mais tous les gens qui, à un moment ou à un autre,
25:16 dans leur existence et dans les 50 ans d'existence du Front National,
25:20 ont eu une responsabilité de comptable ou même d'élu
25:24 ne font pas partie de mes proches.
25:26 Il faut arrêter avec ça.
25:27 C'est la méthode d'extrême-gauche utilisée par Mediapart.
25:31 Moi, il n'en court, on finit tous par être proches les uns des autres,
25:33 par capillarité.
25:34 Donc d'abord, il faut arrêter avec ça.
25:36 Moi, je tiens à vous dire la chose suivante.
25:39 - Oui.
25:40 - De la manière, encore une fois, la plus claire qui soit.
25:42 En République, on ne manifeste pas masqué et en uniforme.
25:47 Voilà.
25:48 Et je considère que ces provocations ne peuvent pas être tolérées.
25:51 Quel que soit le camp dont ces provocations émanent,
25:55 c'est inadmissible.
25:57 Et le gouvernement a la possibilité de faire appliquer la loi,
26:01 car la loi existe.
26:03 Or, le gouvernement ne le fait pas.
26:05 Je suis navrée, mais il est interdit de manifester avec le visage caché.
26:13 Si le gouvernement faisait respecter la loi,
26:16 nous ne serions pas en train d'en parler ce matin.
26:18 - Allez, nous poursuivons dans un instant avec des auditeurs au 0826 300 300.
26:21 Merci Marine Le Pen, jusqu'à 9h sur Sud Radio ce matin.
26:25 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Rocher.
26:30 - Il est 8h49, Marine Le Pen et notre invitée exceptionnelle
26:34 jusqu'à 9h pour répondre à vos questions.
26:37 Et puis à toutes les questions qui sont sur la table ce matin.
26:39 On reviendra dans un instant sur la brouille aussi,
26:41 sur les questions migratoires avec l'Italie, entre Darmanin et Meloni.
26:46 Mais question d'auditeur, parce qu'il s'impatiente au 0826 300 300.
26:50 C'est Tony qui est avec nous, tout d'abord de Bordeaux, en Gironde.
26:54 Bonjour Tony.
26:55 - Bonjour Madame Le Pen, bonjour Monsieur Petit.
26:58 - Oui, alors...
26:59 - Bonjour.
27:00 - En fait, moi ce serait plutôt par rapport à l'inflation.
27:04 Je trouve que vous subissez de la désinformation par rapport à vos mesures.
27:09 J'aimerais que vous les expliquiez, vous preniez 2 minutes,
27:12 et je vais être très très vite, pour que vous puissiez expliquer vraiment les mesures
27:15 concernant la TVA, sur les produits premières nécessités, sur l'énergie.
27:19 Car je trouve que vous, dans les médias, ce n'est pas relié, voire même perverti,
27:23 voire même absence de programme.
27:24 Or moi je ne suis pas du tout RN,
27:27 et je sais et je suis conscient des mesures que vous avez proposées.
27:31 Et moi ce qui m'agace, c'est que sciemment, une certaine presse qui se comporte comme la Pravda,
27:36 l'occulte et la transforme.
27:38 Et j'aimerais que vous l'expliquiez, et qu'est-ce que vous pensez au prix...
27:41 - Sur les questions économiques, voilà c'est ça.
27:43 La crédibilité du Rassemblement National, Marine Le Pen.
27:46 - Alors, je vais d'abord démarrer par le prix de l'électricité.
27:50 Nous souhaitons décorréler le prix de l'électricité du prix du gaz.
27:55 Alors ça c'est une décision de l'Union Européenne.
27:57 Or c'est une décision qui, évidemment, a des conséquences extrêmement importantes
28:01 du fait des choix allemands, c'est-à-dire que nous subissons en fait les choix allemands
28:05 qui font que le prix de l'électricité s'est envolé
28:09 à raison du refus de l'Allemagne de s'appuyer sur le nucléaire.
28:13 Donc nous nous retrouvons dans une situation où nous produisons,
28:16 avec nos centrales nucléaires, de l'électricité à 45 euros du mégawatt-heure.
28:21 Et on nous explique comme une victoire qu'on a réussi à plafonner ça à 280 euros du mégawatt-heure,
28:25 c'est-à-dire que les Français paieront maintenant leur énergie de manière,
28:29 avec un prix qui est sans commune mesure avec nos capacités de production.
28:33 Et qu'est-ce que je dis ? Je dis l'énergie est un produit de première nécessité.
28:36 Et parce que c'est un produit de première nécessité,
28:38 il doit bénéficier de la fiscalité des produits de première nécessité,
28:42 à savoir 5,5%.
28:45 Ça entraînerait évidemment une baisse importante de la facture.
28:50 Ça n'est pas seulement d'ailleurs cette baisse de la TVA que je souhaite pour l'énergie,
28:56 c'est aussi la baisse de la TVA sur un panier de produits de première nécessité.
29:01 J'avais dit 100, mais ça aurait pu être 150 ou 200.
29:04 C'est-à-dire que sur ce panier-là, nous devrions supprimer totalement la TVA.
29:10 Alors certes, il y a un certain nombre de produits qui sont déjà à 5,5%,
29:13 mais du coup on arriverait à zéro.
29:14 Mais il y a aussi un certain nombre de produits d'hygiène, notamment,
29:17 qui sont aujourd'hui à 20% de TVA.
29:20 Et par conséquent, ça entraînerait un allègement des capacités de pouvoir d'achat
29:27 de nos compatriotes.
29:29 Et puis au-delà de ces mesures urgentes, immédiates, qu'on peut mettre en place,
29:33 l'Espagne et le Portugal l'ont fait d'ailleurs,
29:35 on nous avait dit que c'était impossible.
29:37 À chaque fois qu'on propose quelque chose, on dit "c'est pas possible".
29:39 Bien sûr que c'est possible.
29:40 Et au-delà de ça, il faut opérer la taxation des super-profits,
29:45 c'est-à-dire de ceux qui ont profité, des profiteurs du Covid
29:48 et des profiteurs de la crise.
29:50 On nous a dit "Monsieur le Maire, il n'y a pas de profiteurs".
29:53 Enfin pardon, les industriels de l'agroalimentaire ont augmenté l'année dernière
29:57 de 40% leur marge.
29:59 Donc bien entendu qu'il y a des profiteurs.
30:03 Ça n'est pas admissible.
30:04 En situation de crise ou en situation de déstabilisation en raison d'une guerre,
30:09 en Europe en l'occurrence,
30:10 on ne peut pas admettre que certains en profitent pour faire monter les prix
30:15 au détriment évidemment de nos compatriotes.
30:18 Il faut donc une taxation des super-profits,
30:20 il faut une taxation des rachats d'actions,
30:22 il faut remettre en place la capacité de la France
30:28 aussi à être indépendante en matière alimentaire.
30:31 Aujourd'hui, nous sommes de plus en plus dépendants des importations alimentaires
30:37 avec le risque évidemment que nous soyons les victimes des variations de spéculation des prix.
30:47 Et puis j'ai une autre proposition que je vais porter prochainement
30:52 qui est l'interdiction du trading à haute fréquence sur les denrées alimentaires.
30:56 Ça c'est quelque chose qui permet justement de casser la spéculation.
31:02 Et puis enfin, je pense que pour l'énergie, il faut le retour des prix réguliers.
31:06 Nous avons vécu, vous, moi, ceux qui ont un certain âge,
31:13 pas énorme, mais avec des prix réguliers.
31:16 Il faut le retour des prix réguliers.
31:18 - Ce qui va se faire sur le gaz d'ailleurs.
31:22 - Oui, non, parce qu'en réalité l'Union Européenne interdit les prix réguliers
31:27 et normalement en juillet il n'y a plus de prix réguliers, pour personne.
31:30 Aujourd'hui, les consommateurs, les particuliers étaient encore préservés
31:35 par ce prix régulier et normalement si on suit encore une fois
31:39 les injonctions délétères mortifères de l'Union Européenne,
31:43 en juillet il n'y a plus aucun prix régulier.
31:46 - Oui, mais on va pouvoir quand même se signaler auprès d'ENGIE, etc.
31:50 pour avoir des prix réguliers.
31:52 Il y a jusqu'à la fin du mois de juin pour se signaler.
31:56 Autre question Marine Le Pen.
31:58 - Pardon, mais moi je préfère honnêtement quand c'est le gouvernement
32:01 qui met en place des prix réguliers plutôt que, comme le fait Bruno Le Maire,
32:05 de demander, sans être d'ailleurs entendu, à la grande distribution
32:10 de faire un effort, aux industriels de faire un effort,
32:14 aux entreprises de monter les salaires.
32:16 Tout ça, on donne des conseils, mais Bruno Le Maire n'est pas conseiller,
32:21 il est ministre.
32:22 - Allez, rapidement, parce qu'il y a encore plusieurs auditeurs.
32:25 Pierre, soyez bref. 0826-300-300.
32:29 Bonjour Pierre de Toulouse.
32:31 - Bonjour, écoutez, la question de la proportionnelle revient régulièrement sur le tabi.
32:35 Et au fond, aujourd'hui, moi je considère qu'on est déjà sous une 6/4ème république,
32:39 puisque au fond, le RN a 80 députés, le NANUPES a aussi pas mal de députés.
32:43 Et ma question est la suivante.
32:45 Pourquoi le RN dépose un projet de loi sur les retraites,
32:49 puisque quelque part ça sème le trouble,
32:51 sachant que le groupe Lyot qui représente une neutralité idéologique politique,
32:55 capable de rassembler plus de la majorité des sièges,
32:58 lui, jure un cœur de l'actualité.
33:00 Et donc je vois pas pourquoi le RN fait de son côté, dépose un projet de loi.
33:04 - Bon, Marine Aupel a déjà répondu en partie, mais allez-y, oui.
33:07 - Non mais l'un n'empêche pas l'autre.
33:09 L'un n'empêche pas l'autre, je suis désolé.
33:11 Nous allons voter le projet de loi de Lyot.
33:16 Et puis, quand le moment sera venu, lorsque nous aurons une niche,
33:19 nous déposerons notre projet de réforme.
33:22 Je vous signale que, à nous, vous ne pouvez pas faire ce reproche,
33:26 nous votons tous les textes qui vont dans le bon sens,
33:29 quel que soit l'origine de ces textes.
33:31 Le moins qu'on puisse dire, c'est que ni Lyot, ni le Modem,
33:34 ni l'intégralité des mouvements constituant la NUPES,
33:38 ni d'ailleurs LR, ne le font.
33:41 Eux, ils regardent d'abord qui dépose le texte,
33:44 pour savoir s'ils vont le voter ou pas.
33:46 Nous, nous défendons l'intérêt supérieur des Français,
33:48 donc nous considérons que, quand un texte va dans le bon sens,
33:51 nous le votons, c'est ce que nous avons fait pendant toute la réforme des retraites,
33:54 en votant notamment la motion de censure déposée par Lyot.
34:00 - Oui, avant de retrouver Renaud dans un instant,
34:03 question sur la brouille migratoire avec l'Italie.
34:05 Gérald Darmanin vous a directement visé à travers la sortie,
34:08 en disant "Madame Mélanie, c'est comme Madame Le Pen,
34:11 elle se fait élire, et vous allez voir ce que vous allez voir",
34:13 et puis on voit que ça ne s'arrange pas, et que ça s'amplifie,
34:16 à propos de l'immigration. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
34:19 - Je vous disais tout à l'heure qu'ils font feu de tout bois.
34:22 Vous voyez, voilà un exemple, ils ont décidé de faire feu de tout bois,
34:25 y compris avec des arguments qui peuvent entraîner une crise diplomatique
34:30 avec un pays ami. D'abord, nous n'avons pas exactement le même positionnement
34:34 avec Giorgia Melloni, je l'ai dit, je le redis, j'ai aucun problème à le dire.
34:40 Deuxièmement, je pense qu'en réalité, qu'en France ou en Italie,
34:44 si on ne met pas en place une politique d'immigration qui soit constitutionnelle,
34:50 c'est-à-dire qui puisse bloquer un certain nombre de jurisprudence
34:57 ou de textes internationaux qui empêchent de lutter contre l'immigration,
35:01 on ne s'en sortira pas. Et surtout si la France mettait en place
35:05 une politique dissuasive d'immigration, c'est-à-dire arrêter les pompes aspirantes
35:10 de l'immigration qui font qu'une très grande partie d'ailleurs des migrants
35:13 qui arrivent en Italie, en réalité, ont pour destination la France.
35:17 Parce que nous sommes le pays qui traite le mieux les gens qui viennent
35:21 de manière illégale sur notre territoire. C'est irrépressible comme attraction.
35:26 Donc commençons encore une fois là où le ministre de l'Intérieur devrait commencer,
35:32 plutôt que de chercher des embrouilles avec l'Italie, avec laquelle, bien entendu,
35:38 nous allons devoir travailler dans le futur par des accords, je le crois, bilatéraux,
35:42 pour pouvoir mettre en place une politique cohérente de lutte contre l'immigration.
35:46 Allez, dernière question de Renaud à Rodez dans Laveron. Bonjour Renaud.
35:51 Bonjour. Alors de manière très courte, des félicitations au groupe Assemblée nationale,
35:56 à l'Assemblée nationale pour le travail qu'ils font. Tous ceux qui pensent que ce n'est pas
36:00 d'un parti qui fait partie de l'action républicaine, vous voient aujourd'hui
36:03 qu'ils se sont complètement trompés. Madame Le Pen, je voudrais savoir
36:06 ce que vous pensez aujourd'hui de l'hyper métropolisation qui est en train de se passer,
36:09 notamment en Occitanie, que ce soit sur le plan santé, au niveau du travail, etc.
36:17 Alors j'en ai beaucoup parlé pendant la campagne présidentielle, puisque j'ai mis sur la table
36:24 ce concept de démétropolisation. Je pense que c'est un élément destructeur
36:29 de notre efficacité nationale et de notre bien-être national. Il faut à tout prix,
36:36 alors qu'on nous a bassinés pendant des années avec la décentralisation,
36:41 en réalité la décentralisation était un leurre, puisqu'on a créé des structures
36:47 et des grandes métropoles qui aspirent effectivement le travail, les investissements,
36:54 les subventions, les centres culturels et l'ensemble de l'activité,
37:01 en transformant l'alentour de ces grandes métropoles en véritable désert.
37:07 Il faut donc faire la chose exactement inverse et mettre en place une grande politique
37:12 de démétropolisation. Ça va commencer par l'impulsion de l'État donnée
37:17 au travers des services publics. Il faut rompre avec les concentrations
37:22 à l'excès des grands hôpitaux, des lycées, parce que tout cela contribue encore une fois
37:28 à cette métropolisation terrible. Il faut aussi le faire sur le plan économique
37:35 avec le retour du localisme, c'est-à-dire mettre en place des conditions
37:39 pour que des entreprises aient à nouveau envie de venir s'installer,
37:42 non pas dans des métropoles hyper chargées, hyper concentrées,
37:47 mais dans l'intégralité de notre territoire comme ça existait par le passé.
37:51 Ça passe par des incitations fiscales, ça passe aussi par des investissements
37:55 d'infrastructures. Je parlais pendant la présidentielle des sorties d'autoroutes
37:58 qu'il faut multiplier pour permettre justement à des activités économiques
38:02 de se réinstaller dans l'ensemble des territoires. Parce que cette métropolisation
38:06 excessive, nous n'avons pas fini d'en voir les conséquences et elles seront,
38:11 je pense, très lourdes dans le futur.
38:13 Merci Marine Le Pen d'avoir répondu à toutes nos questions depuis 8h15 à distance,
38:18 puisque vous avez eu un petit souci personnel ce matin, et aux auditeurs
38:21 qui étaient encore nombreux, mais vous reviendrez cette fois-ci en studio,
38:25 parce que nous donnons la parole aux politiques de 8h15 à 9h,
38:29 parfois en longueur.
38:30 Avec grand plaisir, merci.
38:32 Merci dans un instant, et pardon pour Christine Bouillaud,
38:35 un petit peu de retard pour l'émission qui va suivre dans un instant, et les infos.

Recommandations