Guy Carlier : "Poutou ça fait pas sérieux comme nom de révolutionnaire"

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##GUY_CARLIER-2023-05-16##
Transcript
00:00 7h52, Laurie m'a rejoint pour la chronique de Guy Carlier. Dites-nous tout Laurie, de quoi va donc nous parler Maître Guy aujourd'hui ?
00:11 Alors Guy a décidé de nous faire ce matin un exposé d'anthroponymie, un mot qui n'est pas utilisé tous les jours et on comprend pourquoi.
00:17 Alors je crois que c'est un rapport avec le nom des personnes, mais Guy va nous donner une définition très simple de ce mot compliqué. Bonjour Guy !
00:25 Bonjour Guy !
00:26 Bonjour Laurie, bonjour Patrick, bonjour à tous. Et oui, l'anthroponymie, un mot qui peut paraître compliqué, mais pourtant c'est très simple.
00:34 Il s'agit tout simplement de l'étude des anthroponymes, l'une des composantes théoriques principales de l'onomastique.
00:41 C'est, avec le toponomastique bien sûr, l'onomastique d'isage qui est elle-même un sous-ensemble de la lexicologie, c'est-à-dire l'étude de l'origine et de l'évolution des noms propres.
00:50 Autrement dit, je vais vous parler aujourd'hui des noms de familles rigolos.
00:54 L'idée m'en est venue hier en voyant sur une chaîne d'info un reportage sur la fête ce week-end du parti NPA, plus précisément sur le discours de clôture du leader de ce parti, Philippe Poutou.
01:06 Un discours véhément qui dénonçait avec colère les ravages de la World Company avec des phrases très fortes.
01:12 Chacune d'entre elles était ponctuée par des clameurs approbatrices de la foule de militants.
01:17 Ça faisait "Nous n'acceptons plus l'asservissement des masses populaires au nom du libéralisme".
01:22 La foule "Ouais, les super profits c'est fini".
01:25 La foule "Ouais, demain nous renverserons le capitalisme etc par la force s'il le faut".
01:29 J'aime bien Philippe Poutou, utopiste peut-être mais je le crois sincère et en ces temps de tartuffe ça fait du bien.
01:36 Mais son problème c'est son nom.
01:39 Poutou, franchement, ça fait pas sérieux comme nom de révolutionnaire.
01:43 Parce que pendant tout son discours il fait monter la sauce au point qu'à la fin de sa diatribe, la foule chauffée à blanc était prête à pendre Bernard Arnault à un croc de boucher et elle se met à scander son nom.
01:54 Et là ça fait "Poutou, Poutou".
01:57 Une foule qui écrit "Poutou, Poutou" n'est évidemment pas prête à aller pendre Bernard Arnault à un croc de boucher.
02:02 Evidemment, à la limite c'est le même équivoque.
02:04 Ça fait "Cajophole, tu espères Jaurès et tu as Michel Serrault en Zaza Napoli".
02:09 Non, ça le fait pas.
02:11 Mélenchon c'est pareil.
02:13 Mélenchon, on dirait le nom d'un gendarme de Saint-Tropez.
02:16 On l'imagine prononcé par Galabru en adjudant Gerber.
02:19 "Lutte d'encre Mélenchon, pourquoi t'en fougasses pendant qu'on y est."
02:23 C'est pas totalement incohérent.
02:25 Mélenchon se situe dans la tradition des grands comiques politiques.
02:29 C'est un peu l'école Georges Marchais, c'est la grosse déconne avec des vieilles ficelles.
02:33 Mais ça marche toujours.
02:35 Qu'est-ce qu'on a comme autre nom à la con ?
02:37 On a Hollande évidemment, l'autre pays du fromage.
02:40 On sait que Ségolène Royal n'est pas voulu prendre le nom de son mari lorsqu'elle l'a épousée.
02:44 Quand tu t'appelles Royal, tu vas pas changer ton nom pour un nom qui évoque les dames.
02:48 Non, on ne choisit pas son nom.
02:50 Un exemple au hasard, Patrick Roger.
02:53 Ces deux prénoms masculins côte à côte.
02:56 Patrick Roger, on pense à un vieux couple de gays.
02:59 C'est pas un nom, Patrick Roger, c'est un manifeste pour le mariage pour tous.
03:03 Patrick, voulez-vous prendre pour époux Roger ?
03:06 Puisqu'on parle de sa laurie, évidemment, elle s'appelle Leclerc.
03:10 Vous vous rendez compte, elle a la chance de porter le nom d'un maréchal de France.
03:14 La deuxième DB, quand j'étais à l'armée, on chantait "après le Tchad, l'Angleterre".
03:18 Petite précision, l'adjudant nous disait "surtout je veux entendre les cymbales sur le Tchad".
03:23 Après le Tchad, l'Angleterre, la France, etc.
03:26 On chantait la deuxième DB du maréchal Leclerc.
03:29 Évidemment, quand on porte ce nom-là, on est difficile sur le nom de son futur conjoint.
03:34 Vous comprenez mieux maintenant les hésitations de Laurie à s'engager avec son nouveau prétendant.
03:39 Et oui, c'est pas parce qu'il est passionné par les insectes des marais québécois qu'elle hésite.
03:44 C'est parce qu'ils appellent Kevin "mouche à bœuf".
03:47 Donc on comprend mieux son goût d'ailleurs pour l'étude des insectes des campagnes canadiennes.
03:52 Mais enfin bon, si Laurie est amoureuse, je suis sûr qu'elle oubliera son nom.
03:56 *musique*

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