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00:00 Générique
00:02 ...
00:08 -Les informés. Renaud Delis.
00:10 Marc Fauvel.
00:11 ...
00:13 -Les informés en direct à la radio et à la télé,
00:16 comme tous les jours jusqu'à 9h30.
00:18 J'ai le plaisir d'accueillir Julie Marie-Leconte,
00:21 chef du service politique de France Info.
00:23 Guillaume Darré, journaliste,
00:25 service politique de France Télévisions.
00:28 Journaliste à la rédaction numérique de France Info.
00:31 Vous êtes un nouveau, Théo.
00:32 Vous allez nous donner dans quelques instants
00:35 le détail du tout dernier panier France Info,
00:37 puisque France Info fait les courses une fois par mois.
00:40 C'est la 7e édition de ce panier Renaud Delis
00:43 qui permet de mesurer l'inflation à la caisse.
00:46 -Je ne suis pas un petit nouveau, je vous le concède.
00:48 -Vous le direz. -Effectivement.
00:50 On va venir dans un instant sur le contenu et le niveau
00:53 de ce panier. La hausse des prix des produits alimentaires continue,
00:57 la tendance à ralentir,
00:59 mais tous les prix ne sont pas concernés de la même façon
01:02 par cette évolution.
01:03 Certaines marques distributeurs refluent déjà,
01:06 alors que pour d'autres, ce n'est pas le cas.
01:09 C'est ce que soulignait ce matin sur l'antenne de France Info
01:12 Dominique Schelcher, le directeur de System U.
01:14 -On observe à l'heure actuelle une baisse de tous ces produits-là,
01:18 en Espagne et en Allemagne.
01:20 Pourquoi ? Parce que dans ces deux pays,
01:23 on négocie toute l'année entre industriel et commercial.
01:27 Ce n'est pas le cas en France.
01:29 C'est la clé du sujet.
01:30 C'est pour ça que les industriels se réfugient derrière cette loi
01:34 et n'ont pas envie de renégocier.
01:36 -Les prix des grandes marques baissent déjà en Espagne ou en Allemagne,
01:40 mais ce n'est pas le cas en France.
01:42 -Petite précision, quand on dit que l'inflation ralentit,
01:46 ça ne veut pas dire que les prix baissent dans leur ensemble.
01:49 Les prix continuent à augmenter, mais moins fort que les mois d'avant.
01:53 Un produit prenait 50 centimes par mois,
01:55 et il se rendait à quoi ?
01:57 -Si on regarde par rapport à notre panier précédent,
02:00 en avril, on a augmenté de 1,50 euro.
02:02 L'inflation a ralenti.
02:03 C'est pas très intuitif.
02:05 Imaginez que vous passez de 130 à 110 km/h.
02:07 Vous avez ralenti, mais vous continuez à avancer.
02:10 C'est ce qui se passe dans les supermarchés.
02:13 Dominique Schelcher disait que le pot de Nutella
02:16 a pris 14 centimes en un seul mois.
02:18 Le tube de dentifrice que vous utilisez tous les matins,
02:21 plus 26 centimes.
02:22 C'est comme il l'expliquait,
02:24 parce que les négociations n'ont pas encore repris.
02:27 A l'inverse, on le voit sur les produits de marque distributeurs,
02:30 où on a des négociations tout au long de l'année.
02:33 Là, on a des baisses de prix qui vont se poursuivre.
02:36 Le gel douche a perdu 7 centimes en un mois.
02:38 -Ce que disait Dominique Schelcher ce matin sur cette antenne,
02:42 c'est qu'il y a un loup en ce moment
02:44 dans la communication de l'industrie agroalimentaire,
02:47 dont le porte-parole promettait la semaine dernière
02:50 sur cette antenne que les discussions avaient bien repris
02:53 avec les représentants des grandes surfaces.
02:56 Et M. Sistemu ne nous dit absolument pas,
02:58 aujourd'hui, sur les 75 gros industriels
03:01 qui représentent à peu près toutes les marques
03:03 qu'on peut croiser dans un supermarché,
03:05 seule une toute petite minorité a accepté de rouvrir ces discussions.
03:09 -Effectivement, Dominique Schelcher dénonce
03:12 le discours de façade des industriels
03:16 et le met en regard avec ce qui se passe
03:19 concrètement et effectivement.
03:21 La majorité des industriels refuse de reprendre les négociations,
03:27 d'où cette proposition d'installer un fonctionnement,
03:30 comme en Allemagne, notamment,
03:32 où le temps de négociation ne se réduit pas à trois mois,
03:36 mais dure toute l'année.
03:39 Il va falloir observer ce qui ressort du rendez-vous,
03:43 aujourd'hui, à Bercy,
03:45 parce qu'il y a 15 jours, déjà,
03:47 le gouvernement a tapé du poing sur la table
03:50 en disant "attention, les industriels
03:53 "qui refusent au moins de négocier,
03:57 "mais en réalité, qui refusent de baisser leur prix
04:00 "s'ils semblent être dans un cadre où ils sont en mesure de le faire,
04:05 "ces industriels-là, on va passer à l'offensive."
04:08 Deux niveaux de réponse.
04:10 Le "name and shame",
04:11 porter atteinte à la réputation de ces grandes marques
04:15 en disant "elles ne jouent pas le jeu,
04:17 "et c'est à cause d'elles que vous, consommateurs,
04:20 "aujourd'hui, êtes pénalisés",
04:22 voire passer au niveau supérieur,
04:24 la taxation des super-profits,
04:28 sur le mode de ce qui a été fait avec les énergéticiens.
04:31 Là où le gouvernement court un risque,
04:34 c'est que lui aussi doit passer de la parole aux actes.
04:38 Parce que s'il se contente de menacer sans intervenir,
04:43 le risque, c'est que les Français
04:46 soit constatent l'impuissance des pouvoirs publics,
04:52 soit, une nouvelle fois,
04:54 doutent de cette parole
04:57 et s'éloignent du politique.
04:59 -Le Filinfo, 9h11, vient de faire chier ton poursuite.
05:02 -Le procès se tient à 8 clous
05:04 devant la cour d'assises des mineurs de Loas.
05:07 Un jeune homme est jugé pour l'assassinat de Chahina.
05:10 C'était en octobre 2019.
05:12 L'adolescente de 15 ans brûlée vive après avoir été poignardée
05:15 à plusieurs reprises, l'accusé n'y l'est fait.
05:18 Face à la crise du logement, il y a un risque de bombe sociale.
05:21 "Ma mission, c'est d'empêcher qu'elle n'explose",
05:24 affirme Olivier Klein, délégué à la ville et au logement.
05:27 Une série de mesures sera annoncée par Matignon,
05:30 notamment la création d'ici 2027
05:31 de 45 000 nouvelles places d'hébergement
05:34 pour des personnes à la rue ou en structure d'hébergement.
05:37 Après l'agression du jeune Kenzo, on est horrifiés
05:40 par l'incroyable réagit du président d'honneur de l'OL,
05:43 Jean-Michel Aulas, sur France Info,
05:45 en cause le maillot de l'OM porté par l'enfant,
05:48 âgé de 8 ans et atteint d'un cancer.
05:50 C'était lors de la rencontre entre Ajaccio et Marseille.
05:53 Les 8e de finale à Roland-Garros.
05:55 Et à suivre sur les cours aujourd'hui,
05:57 le danois Olga Brun, l'allemand Alexander Zverev
06:00 ou encore chez les femmes, la polonaise Gaziatek.
06:02 ...
06:05 -France Info.
06:06 ...
06:07 -Les informés.
06:09 Renaud Delis, Marc Fauvel.
06:11 ...
06:13 -Est-ce que ça peut marcher, Renaud Delis,
06:15 la méthode Bruno Le Maire,
06:16 celle qui consiste à citer les mauvais élèves
06:19 et à menacer, sans le faire, de les taxer ?
06:21 -Pour l'instant, effectivement. C'est une nouveauté.
06:24 C'est quelque chose que le gouvernement évoque
06:27 depuis quelques semaines, que Bercy met en avant,
06:29 agit comme un chiffon rouge.
06:31 C'est ce qu'on voit en France jusqu'à présent.
06:33 C'est une éventualité qui est avancée,
06:36 mais il y a un risque que ce soit insuffisant.
06:38 C'est vrai qu'on voit que Bercy est aussi au bord
06:41 de l'instauration d'une taxe éventuelle,
06:43 d'une contribution exceptionnelle, peut-être,
06:46 intégrée au projet de loi de finances de l'année prochaine,
06:49 qui porterait peut-être sur le chiffre d'affaires.
06:52 Reste à définir le contour des entreprises,
06:54 la taille, les secteurs des entreprises visées,
06:57 ce qui serait un saut supplémentaire.
06:59 -Le problème du gouvernement et de Bercy en particulier,
07:02 c'est un petit peu, lorsqu'on essaye, par exemple,
07:05 de ramener un peu à la raison, de ramener le camp à la maison,
07:09 à l'endroit de ses enfants.
07:10 On menace, on gronde, mais si on ne passe à aucun moment à l'acte,
07:14 les industriels n'en tiennent pas compte.
07:16 C'est ce qui se produit en ce moment.
07:18 C'est ce que soulignait ce matin Dominique Schellcher
07:22 de façon évidente sur l'antenne.
07:24 Tant qu'il n'y a pas de passage à l'acte,
07:26 les industriels se protègent, se réfugient
07:29 derrière la législation en cours,
07:31 qui limite les négociations à un trimestre.
07:33 -Guillaume Darré ? -Politiquement,
07:36 on voit que Bruno Le Maire a décidé d'en faire
07:38 un outil de communication pour montrer
07:41 que le gouvernement serait mobilisé.
07:43 Il refait ce qu'on avait vu pendant la crise du Covid,
07:46 où il avait ouvert aux caméras les réunions de début de journée,
07:49 où on le voyait téléphoner à Dominique Schellcher,
07:52 aux patrons de chez Leclerc, aux différents magasins,
07:56 pour montrer que le paquet de farine a pris plus de 12 %
07:58 dans votre magasin.
08:00 Il veut montrer qu'il est le ministre du quotidien des Français.
08:04 Après la difficulté sur la menace qui est faite aux industriels,
08:07 le cabinet de Bruno Le Maire lui-même nous explique
08:10 qu'il serait difficile, voire impossible,
08:13 de distinguer les industriels qui baissent leur prix
08:16 des industriels qui ne les baissent pas dans une taxe éventuelle.
08:19 C'est vraiment quelque chose de très hypothétique.
08:22 L'entourage du ministre de l'Economie
08:25 fait une différence, quand vous vous échangez avec eux,
08:28 entre les très gros industriels,
08:30 dont beaucoup estiment qu'ils n'ont pas fait ces efforts,
08:33 et les petits et les moyens industriels,
08:35 qui seraient rentrés dans une baisse de prix sur certains produits.
08:39 -T. Houillard, l'institut Nielsen-AQ,
08:41 qui est notre partenaire sur ce panier France Info,
08:44 s'est aussi interrogé sur une situation à plus long terme.
08:47 Est-ce que les prix, quand tout ça va se calmer,
08:50 si les négociations se rouvent, baisseront et jusqu'où ?
08:53 -Sur les premiers prix des marques distributeurs,
08:56 ça va continuer lentement, car les matières premières baissent.
08:59 Sur les grandes marques, depuis le début,
09:02 ça va dépendre de si, oui ou non, il y a des négociations.
09:05 S'il y en a et qu'elles sont concluantes,
09:07 ce qui fait de grosses conditions, il y aura des baisses de prix.
09:11 Mais il faut dire qu'on ne reviendra pas
09:13 aux prix d'avant-crise,
09:14 c'est ce que promettait la ministre du Commerce il y a un mois.
09:18 Ca n'arrivera pas, car les matières premières
09:21 ne sont pas revenues à leur niveau d'avant la crise de l'inflation,
09:24 car les coûts de production ont augmenté.
09:27 Il faut rappeler qu'en 18 mois d'inflation,
09:29 on a effacé 10 ans de baisse des prix,
09:31 donc tout ça va prendre du temps.
09:33 -Ce dossier de l'inflation va durer sans doute
09:36 pendant des mois et des années, encore,
09:38 j'ai l'image et le compte ?
09:40 -Sans compter que Renaud le disait, je crois,
09:43 de toute façon, quand bien même le gouvernement
09:46 irait sur une taxation du chiffre d'affaires,
09:51 cette taxation serait votée
09:52 dans le prochain projet de loi de finances,
09:55 donc seulement pour 2024.
09:58 -On le voit, d'ailleurs, le gouvernement s'appuie,
10:01 c'est un peu depuis le début,
10:03 de la façon dont Bercy essaie de gérer ce problème
10:07 de l'inflation des produits alimentaires,
10:10 il s'appuie davantage sur les distributeurs.
10:12 Il y a toujours ce côté maître d'école de Bruno Le Maire.
10:15 Il gronde, il menace les industriels,
10:18 et jusqu'où ? On le verra à l'issue de la réunion,
10:21 aujourd'hui, à Bercy.
10:22 De l'autre côté, en ce moment, Bercy accorde un bon point
10:25 aux distributeurs, au bout de 10 bons points,
10:28 mais à propos de ce fameux trimestre anti-inflation,
10:31 qui a été prolongé au-delà du 15 juin,
10:33 et rappelons que ce trimestre repose sur des paniers
10:36 définis par chacun des distributeurs
10:38 sur lesquels ils s'engagent à ne pas augmenter les prix.
10:42 -Et que certaines enseignes ont refusé de mettre en place
10:45 en disant que nos prix sont déjà au plancher.
10:48 -Mais la plupart l'ont mis en place,
10:50 ce panier anti-inflation, et selon Bercy,
10:52 en tout cas, et d'ailleurs, c'est pas seulement selon Bercy,
10:56 ce panier fonctionne, il a permis de limiter,
10:58 voire de bloquer la hausse des prix sur un certain nombre de produits.
11:02 -On arrive à le voir dans le panier France Info.
11:05 -Et surtout, ce que nous dit Nielsen IQ, notre partenaire,
11:08 c'est que ça a permis de bloquer les prix,
11:11 mais dans certains supermarchés, on voit que les produits
11:14 du panier anti-inflation commencent à diminuer.
11:17 Ça s'est passé dans les dernières semaines,
11:19 et d'après Nielsen, ça va se poursuivre encore.
11:22 Donc oui, il y a un impact.
11:24 -On voit derrière l'enjeu politique,
11:26 il y a une guerre économique entre les distributeurs
11:29 et les industriels, et notamment les petits,
11:31 les moyens industriels de l'agroalimentaire
11:34 qui disent "attention, c'est aussi une façon
11:36 "pour les grands distributeurs de nous demander
11:39 "encore un peu plus de renié sur nos marges",
11:42 alors que nous, on a fait les efforts,
11:44 et qu'on ne fera rien peser sur les très gros industriels,
11:47 qui sont ceux qui dégagent les marges les plus importantes.
11:50 -Merci, Théo Huard, d'être venu nous voir
11:53 pour nous présenter cette 7e édition du panier France Info.
11:56 Franceinfo.fr, pour en savoir plus, on a notamment la carte
12:00 enseigne par enseigne, produit par produit,
12:02 département par département. Où ça augmente le plus ?
12:05 -Ca augmente le plus dans l'Indre, la Marne et le Pas-de-Calais.
12:09 -Et où ça augmente le moins ? -Aux Alpes, le Var et la Drôme,
12:12 mais on a augmenté le plus au tout début.
12:14 -Merci beaucoup, Théo. On va parler immobilier logement.
12:18 Renaud Delis. -Oui.
12:19 Comment désamorcer la bombe sociale de la crise du logement ?
12:22 C'est tout l'enjeu des mesures qui seront dévoilées
12:25 aujourd'hui par Elisabeth Borne, en conclusion des 6 mois de travaux
12:29 du Conseil national de la rénovation consacré au logement.
12:33 Le ministre en charge du dossier, Olivier Klein,
12:35 était l'invité de France Info ce matin.
12:38 Il a évoqué des mesures, notamment pour essayer
12:41 de réduire les délais nécessaires à la relance du logement neuf.
12:44 On sait qu'aujourd'hui, la construction de logements neufs
12:48 est en panne en France.
12:49 Comment relancer la construction de logements neufs,
12:52 notamment en jouant sur les prêts accordés
12:55 à ceux qui cherchent à accéder à la propriété ?
12:57 -Jusqu'à présent, le prêt à taux zéro était annoncé d'année en année.
13:01 Ca donnait peu de visibilité.
13:03 Là, on va dire que le prêt à taux zéro est maintenu pour 3 ans.
13:07 Ca permet, quand on démarre un projet,
13:09 d'obtenir des permis, etc., ça va prendre du temps.
13:12 Néanmoins, et d'ailleurs sur la question des permis,
13:15 il faut trouver des solutions d'assouplissement.
13:18 Il faut aller plus vite.
13:19 -Comment assouplir, aller plus vite,
13:22 comment investir davantage pour relancer la construction
13:25 de logements neufs et, au-delà, faciliter l'accession
13:28 à la propriété, et s'attaquer à la hausse des loyers ?
13:31 On le voit, les difficultés se cumulent dans ce secteur du logement.
13:35 La crise de l'immobilier est là.
13:37 Elle est extrêmement menaçante à terme.
13:39 On sait aussi que c'est un secteur où,
13:42 selon la Cour des comptes, l'Etat dépense énormément.
13:45 C'est un des secteurs les plus dépensiers
13:47 des politiques publiques.
13:49 Et, visiblement, ça ne marche pas.
13:51 -On va tenter de répondre à ces questions complexes
13:54 dans une minute.
13:55 Le temps du Fil info, à 9h20, avec Diane Ferchit.
13:58 -La contestation contre la réforme des retraites
14:01 ne sera jamais finie, affirme François Ombril,
14:04 le président de la CFE-CGC.
14:06 La réforme est prévue demain, à l'appel de l'intersyndicale,
14:09 la 14e depuis le début du mouvement.
14:11 Peu de perturbations sont à prévoir à la SNCF.
14:14 Des prix en légère baisse sur les produits 1er prix
14:17 et les marques distributeurs.
14:19 L'inflation est en léger recul sur le mois de mai,
14:22 selon le panier France Info.
14:23 Des signes intéressants, notamment sur les produits
14:26 à base de blé, l'huile et des produits frais,
14:29 comme le jambon, précise le patron de System U,
14:32 Dominique Schellcher.
14:34 Au Vosges, 4 adolescents, 2 garçons et 2 filles,
14:36 sont reconnus coupables de harcèlement,
14:39 mais pas du suicide du jeune garçon.
14:41 Décision du tribunal pour enfants d'Epinal.
14:43 Leur sanction sera connue en janvier.
14:46 Madrid a dit adieu à Karim Benzemar.
14:48 Après 14 saisons passées au Réal, le Français part en Arabie saoudite.
14:52 Sur France Info, le président de l'ONU, Jean-Michel Holla,
14:55 se dit très heureux pour lui.
14:57 Il faut respecter son choix.
14:58 C'est une opportunité pour ce garçon fantastique.
15:01 ...
15:04 -France Info.
15:05 ...
15:06 -Les informés. Renaud Delis, Marc Fauvel.
15:10 ...
15:12 -Avec Julien Marais-Lecomte,
15:13 la chef du service politique de France Info,
15:16 Guillaume Darré, du service politique de France Télévision.
15:19 Les prix de l'ancien se sont retournés en France.
15:22 Tous les indicateurs le montrent.
15:24 Est-ce que le gouvernement doit faire quelque chose
15:27 pour empêcher cette baisse des prix ?
15:29 Ou est-ce qu'au contraire, c'est en mettant de côté
15:32 tous ceux qui ont un appartement ou une maison
15:34 dont ils vont voir la valeur fondre dans les mois qui viennent ?
15:38 C'est une bonne nouvelle ?
15:39 -Le discours qu'on entend depuis plusieurs semaines,
15:42 c'est que pour l'instant, même s'il y a une baisse des prix,
15:45 on assiste à un début de rééquilibrage
15:47 par rapport aux hausses extrêmement fortes
15:50 qu'il y a pu y avoir sur les 10 ou 15 dernières années.
15:53 Quand on échange avec le ministre du Logement
15:56 en marge des réunions qu'il peut faire,
15:58 c'est plutôt de dire qu'on n'est pas dans une situation catastrophique
16:02 sur des logements où on a une baisse parfois
16:04 de 5 à 7 % par rapport à ce que vous auriez pu vendre
16:08 l'année dernière.
16:09 Pour quelqu'un qui aurait acheté il y a 10 ou 15 ans,
16:12 il continue de faire une plus-value importante.
16:15 On sent que la priorité du gouvernement,
16:17 et ce qu'on a entendu ce matin de Olivier Leclerc chez vous,
16:20 c'est la construction, l'accès aux logements
16:23 de ceux qui n'ont pas de logement
16:25 ou ceux qui sont dans des logements extrêmement vétustes.
16:28 Comment on va faire sur la transition écologique
16:31 et énergétique ?
16:32 -Sur la construction, qu'est-ce qu'il faut des moyens ?
16:35 Des normes en moins, de la volonté politique en plus ?
16:38 C'est si simple que ça.
16:40 -Emmanuel Macron avait parlé d'un choc.
16:42 Effectivement, il va falloir attendre l'intégralité
16:45 des mesures présentées à la fois par Olivier Klein
16:48 et par Elisabeth Borne aujourd'hui.
16:50 Ce qui semble transparent, c'est que, pour l'instant,
16:53 les acteurs du secteur, notamment,
16:56 semblent trouver que le compte n'y est pas
17:00 pour provoquer ce choc, notamment en termes de construction,
17:04 avec, en 2e ligne, cette interrogation
17:08 sur une éventuelle destruction des emplois
17:11 dans le secteur du bâtiment.
17:13 -Renaud Delis ?
17:14 -Ce n'est pas une question d'enveloppe,
17:16 me semble-t-il, ce qui est vrai,
17:18 et la Cour des comptes le souligne,
17:20 c'est que le logement est un des secteurs
17:23 les plus dépensiers parmi les politiques publiques,
17:26 notamment, la plupart de nos voisins.
17:28 La France dépense plus pour le secteur du logement.
17:31 Effectivement, ça ne fonctionne pas.
17:33 Cette crise du logement est là, de longue date.
17:35 Il y a des raisons structurelles,
17:37 mais qui n'ont fait qu'aggraver,
17:39 y compris avec des raisons conjoncturelles,
17:42 l'impact des coûts de construction, de la guerre en Ukraine.
17:45 Mais on voit bien que ce n'est pas une question d'enveloppe globale,
17:49 c'est plus une question, me semble-t-il,
17:52 de l'enjeu, et c'est ce qui ressort des propositions
17:55 présentées par le Premier ministre,
17:57 une question d'affectation des fonds
17:59 destinés aux politiques du logement.
18:01 Il y a notamment la situation des conditions de crédit,
18:06 qui s'est beaucoup compliquée ces derniers mois.
18:09 Là, c'est l'impact direct, justement,
18:11 du contexte économique que l'on connaît.
18:13 Il y a ce fameux taux d'usure,
18:15 dont le grand public a découvert l'existence
18:18 quasiment il y a à peu près un an.
18:20 Il y a l'idée de simplifier, de mensualiser, peut-être,
18:23 la révision de ce taux d'usure pour permettre aux affaireurs...
18:27 - C'est ce que nous a annoncé Olivier Klein.
18:29 Au moins, le taux d'usure sera révisé chaque mois
18:32 pour faciliter l'accès au crédit et donc à la propriété.
18:35 - Il y a toute une série de mesures à prendre de ce point de vue-là.
18:39 Et puis, il y a sans aucun doute une question de simplification.
18:43 C'est-à-dire qu'il y a, pour relancer le logement neuf,
18:46 pour relancer la construction de logement neuf,
18:49 il y a une foultitude de conditions
18:51 qui se sont additionnées ces dernières années.
18:53 Et il y a eu, politiquement, pendant très longtemps,
18:56 le mythe du maire-bâtisseur.
18:58 C'était les maires-bâtisseurs
19:00 qui étaient garants d'énergie, de dynamisme pour leur ville.
19:03 C'était un atout politique.
19:05 On voit que cette logique-là s'est plutôt retournée
19:08 et qu'aujourd'hui, pour un maire, pour un élu local,
19:11 souvent, bâtir, construire, y compris des logements neufs,
19:14 c'est devenu quasiment un poids politique,
19:16 une menace électorale, alors qu'on voit que la crise est là,
19:20 que des centaines de milliers de Français
19:22 ont besoin de logements neufs de qualité.
19:25 -Sauf que cette question-là, elle sera pas résolue
19:28 tant que le chantier promis depuis l'annonce
19:30 de la suppression de la taxe d'habitation,
19:33 de refonte de la fiscalité locale,
19:35 ne sera pas, lui, mené à son terme.
19:37 Même si on a le sentiment que ces deux sujets,
19:40 qui, éventuellement, sont un peu éloignés,
19:42 en réalité, les deux se tiennent.
19:44 Un certain nombre de maires, notamment de grandes villes,
19:48 disent que l'une des raisons pour lesquelles
19:50 ils ont décidé de le faire, c'est qu'avant,
19:53 un nouvel habitant apportait des recettes
19:55 et permettait de lui assurer
19:57 un certain nombre de services publics, etc.,
20:00 et aujourd'hui, ça n'est plus le cas.
20:02 -D'où le report constaté en ce moment
20:04 sur la taxe d'habitation. -Ce chantier-là
20:06 n'a jamais été mené. -G. Darrey.
20:08 -Il y a aussi une volonté du gouvernement
20:11 de ne pas laisser ce terrain-là aux autres partis politiques.
20:14 On vous explique qu'on a bien identifié...
20:16 C'est déjà le cas que c'est un sujet du quotidien des Français,
20:20 mais on a un lien avec le pouvoir d'achat,
20:23 d'autant plus que les deux sujets sont liés,
20:25 puisque le logement, d'après l'Insee,
20:27 c'est le premier poste de dépense des ménages français.
20:31 Il y a une volonté de ne pas laisser ce terrain-là
20:34 aux oppositions, au RN ou à la droite,
20:36 qui ont bien conscience qu'il faut travailler sur ces sujets,
20:39 avec la droite qui pousse des mesures.
20:42 Vous avez posé la question au ministre du Logement.
20:45 La droite réavance ce qui avait été fait par Nicolas Sarkozy,
20:48 qui était ce crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt,
20:51 soit remis en place pour les primo-accédants.
20:54 On voit que tous les partis politiques,
20:56 c'est une bonne chose,
20:58 s'emparent de cette question du logement.
21:00 -Renaud Delis. -Avec une dimension
21:02 qui est plus neuve, plus récente,
21:04 qui est celle qui concerne la transition écologique,
21:07 la transition écologique avec la facilitation d'accès,
21:12 en tout cas, à MaPrimeRénov',
21:14 avec un certain nombre d'agents
21:16 qui seront recrutés, ça a été annoncé par Olivier Klein,
21:20 pour pousser ce dispositif, pour l'étendre davantage.
21:23 Et au-delà, là, c'est un secteur, la transition écologique,
21:26 la rénovation thermique des bâtiments,
21:28 sur lequel l'État a vocation à montrer l'exemple.
21:31 Ce n'est pas forcément le cas.
21:33 Il y a des investissements publics colossaux
21:36 qui sont nécessaires pour que la rénovation thermique,
21:39 la transition des bâtiments publics,
21:41 montre peut-être l'exemple,
21:43 ouvre la voie au secteur privé.
21:46 Renaud Dely, Julie Marais-Lecomte, Guillaume Darré, merci.
21:49 Le Retour des Informés, ce soir, 20h.
21:51 Très belle journée. A tous.
21:53 ♪ ♪ ♪