Face à Rioufol (Émission du 11/06/2023)

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Ivan Rioufol et Véronique Jacquier passent en revue l’actualité de la semaine dans #FaceARioufol

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Transcript
00:00 Il est quasiment 20h, merci d'être avec nous pour cette émission exceptionnelle car un invité spécial, Didier Raoult, est avec nous ce soir pour Face à Rioufol.
00:09 Professeur, merci d'être présent, c'est un plaisir de vous avoir sur le plateau.
00:13 Je salue évidemment Yvan Rioufol, cher Yvan, bonsoir.
00:16 Bonsoir, Édouard.
00:17 Et Véronique Jacquet, comme d'habitude, est également là, cher Véronique, bonsoir.
00:20 Le point sur l'information et on commence tout de suite l'émission.
00:24 Isabelle, puis boulot.
00:27 Nouveauté cette semaine dans les collèges de France.
00:30 Tous les collégiens devront suivre une heure de sensibilisation sur le harcèlement et les réseaux sociaux.
00:36 Mardi, le ministre de l'Éducation nationale réunira en visioconférence 14 000 chefs d'établissement pour recueillir leur remontée de terrain
00:45 et rappeler l'ensemble des leviers à leur disposition pour lutter contre ce fléau.
00:50 Drame dans le Finistère hier soir.
00:52 Une fillette de 11 ans a été tuée par balle.
00:55 Son père a été grièvement blessé ainsi que sa mère plus légèrement.
00:59 Un voisin néerlandais de 71 ans a ouvert le feu sur la famille britannique.
01:04 Les motifs de son geste restent à éclaircir.
01:07 Mais depuis plusieurs années, un conflit de voisinage concernant une parcelle de terrain les opposait.
01:12 Le retraité et son épouse ont été placés en garde à vue.
01:16 Demain, les députés du Rassemblement national voteront la voix de la famille.
01:21 Les députés nationals voteront la motion de censure déposée par la NUPES.
01:25 Le vice-président RN de l'Assemblée nationale l'a confirmé.
01:28 Sébastien Chenu souhaite, je cite, "que la Première ministre s'en aille avec sa réforme des retraites sous le bras".
01:35 La motion devrait être discutée et mise au vote à partir de 16h.
01:40 Merci chère Isabelle Pugoulot pour le point sur l'information.
01:43 Nouveau point à 20h30, je le disais.
01:45 Donc Didier Raoult, invité exceptionnel de face à Riofol.
01:48 Alors habituellement, cher Yvan, l'invité arrive en seconde partie.
01:52 Mais vous avez décidé dès la première partie d'inviter Didier Raoult. Pourquoi ?
01:56 Je fais en général ces propositions pour des personnalités politiques.
01:59 On l'a fait des trois ou quatre fois.
02:01 Et en l'occurrence, effectivement, Didier Raoult n'est pas une personnalité politique.
02:06 Mais j'ai malgré tout pris cette décision.
02:08 Je vous en ai fait la proposition parce que Didier Raoult a pris une envergure nationale,
02:13 voire même une envergure politique à son détriment.
02:16 Parce que vous ne faites pas de politique, vous ne voulez pas en faire, je l'ai bien entendu.
02:19 Mais il me semble que par son positionnement réfractaire,
02:23 par sa symbolique dans le fond du gaulois réfractaire,
02:26 que l'on voit même un peu physiquement,
02:28 par le fait qu'il se définisse lui-même comme étant un anarchiste amoureux de la grandeur,
02:34 il y a eu chez Didier Raoult une sorte de résonance
02:39 de la part de toute une partie d'une société qui ne se reconnaît plus dans leurs élites.
02:43 Entre guillemets, parce que Didier Raoult est effectivement la quintessence d'une élite mandarinale.
02:48 Mais en fait, c'est une élite qui arrive aujourd'hui précisément à se faire comprendre d'un peuple
02:52 qui se sent rejeté et à la fois par Paris, et à la fois par la morgue parisienne, la morgue Jacobin.
02:57 Et donc, il y a tout ça, me semble-t-il, qui politiquement donne une envergure à cette personnalité
03:03 dans le fond d'une sorte de gilet jaune, certes,
03:07 je ne sais pas si cette analyse vous conviendrait,
03:11 d'une sorte de gilet jaune qui symbolise cette France en colère contre les élites
03:17 et d'ailleurs lui-même a théorisé dans le fond cette opposition,
03:20 puisque dans votre livre, sur votre biographie, qui s'appelle "Didier Raoult",
03:25 vous théorisez l'opposition entre les obéissants et les désobéissants.
03:29 Donc ça, c'est la première raison, c'est cette envergure politique qui l'a prise.
03:32 La deuxième raison, mais plus personnelle et plus subjective,
03:35 c'est qu'en effet, depuis longtemps, j'ai un faible pour les parias,
03:39 pour ceux qui désobéissent, pour les bannis, pour ceux qui sont proscrits,
03:43 pour ceux que l'on veut faire taire, parce que j'ai toujours eu le sentiment
03:46 que ceux que l'on voulait faire taire avaient souvent des choses intéressantes à dire.
03:50 Et comme j'ai moi-même vécu depuis 30 ans dans ce bannissement,
03:53 au fur et à mesure que j'avais à décrire des réalités qui ne voulaient pas être entendues,
03:57 je suis devenu très sensible, en effet, à cette incapacité que nous avons aujourd'hui en France
04:03 à débattre, sinon à être injurié, traité de tous les noms
04:07 et singulièrement Didier Raoult en a eu pour lui-même.
04:11 Je passe sur les noms d'oiseaux.
04:14 Et simplement, il me semble que là aussi, il a révélé l'état d'esprit d'une société
04:21 qui, malgré tout, par l'injure, veut imposer un discours officiel
04:27 qui n'est pas le discours des réalités.
04:29 J'ai même été surpris d'entendre sur votre plateau hier, Eliott Deval,
04:33 dans l'émission de... - Mathieu Bocote.
04:37 - Mathieu Bocote, Alain Finkielkraut lui-même reprocher à Didier Raoult, dans le fond,
04:41 d'être une sorte d'antivax complotiste qu'il assimilait à l'extrême droite,
04:46 en reproduisant précisément les phénomènes d'exclusion que lui-même dénonçait
04:52 quand il s'agissait de brandir la menace de l'antiracisme,
04:55 afin que l'antiracisme clôt les débats sur tout ce qui nous concerne,
04:59 sur l'immigration et sur le sentiment de dépossession culturelle.
05:02 Et donc j'ai été très surpris et un peu navré d'entendre Alain Finkielkraut
05:06 reprendre ce procédé manichéen de dire que ceux qui s'opposaient à la politique sanitaire
05:12 étaient des antivax complotistes proches de l'extrême droite.
05:14 - Il n'y a pas eu cette interprétation, mais c'est la vôtre, bien évidemment.
05:16 - C'est ce que j'ai entendu. J'ai passé deux fois la bande pour bien me faire comprendre de ceci.
05:23 Et donc je suis irrité de cette manière dont Didier Raoult est traité,
05:28 d'autant que la presse, qui encore cette semaine lacable de portraits,
05:32 naturellement toujours pire encore, n'a jamais elle-même porté la moindre contradiction,
05:37 le moindre regard critique à ses propres dérives,
05:40 puisque c'est cette même presse qui s'en prend à Didier Raoult,
05:43 qui durant toutes ces dernières années a cautionné le confinement,
05:48 a cautionné l'efficacité des vaccins et n'a pas voulu rendre compte dans le fond de cette évidence
05:55 qu'aujourd'hui il y a eu une sorte de fake news, en tout cas une fake news gouvernementale,
05:59 à dire que le slogan "tous vaccinés, tous protégés" n'était que partiellement vrai,
06:04 puisque l'on sait maintenant que ces vaccins ne protègent que les cas les plus graves
06:07 et qu'ils ne protègent pas en tout cas à 99%, comme il était annoncé.
06:11 Donc je trouve qu'il y a une certaine malhonnêteté également de la part des médias,
06:14 mais ça en effet je reconnais que c'est tout à fait subjectif à vouloir accabler à chaque fois unilatéralement.
06:21 Et d'ailleurs ma première question dans le fond serait de savoir comment est-ce que vous réagissez vous-même
06:25 à ce que les médias dressent de vous comme portrait, voire même à ce que Alain Finkielkraut a pu dire,
06:31 je ne sais pas si vous l'avez entendu, a pu dire de vous en vous traitant d'antivax, êtes-vous un antivax complotiste ?
06:37 Je vais vous dire d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai écrit cette autobiographie, moi je sais très bien quel est mon camp.
06:43 Dans mon camp, il y a des gens, mes parents, mes grands-parents, qui étaient appelés des terroristes,
06:50 parce que c'était les résistants, à partir de 40.
06:53 Ma grand-mère qui faisait 1m50, qui avait 60 ans, a tenu pendant trois mois,
06:58 quand mon grand-père est parti dans le maquis parce qu'il était repéré en 43,
07:01 le réseau de résistance de Marseille a été déporté à Ravinsbruck après être passé dans une prison
07:06 qui sert maintenant à la direction des hôpitaux de l'assistance publique de Marseille,
07:11 ce qui est quand même une espèce de coïncidence extravagante,
07:14 que dans le monde rêve, mon père a déserté de son poste pour devenir médecin-chef de la brigade Alsace-Lorraine de Malraux,
07:21 qui est devenu son grand ami, si vous voulez.
07:23 Donc moi je sais quel est mon côté, et la chose qui m'intéresse moi,
07:27 c'est de pouvoir rester en paix avec moi-même et de pouvoir regarder mes ancêtres,
07:31 dont j'ai le portrait chez moi, avec dignité.
07:34 Je ne veux pas avoir honte, je ne veux pas avoir peur,
07:37 et en même temps j'aurais honte, si vous voulez, de me plaindre à côté de ce qu'ont vécu les miens.
07:43 Mon grand-père était en prison en 1940 parce qu'il a refusé de se rendre aux Allemands,
07:46 et il était en prison en 1944 parce qu'entre-temps il était rentré dans l'Orchestre Rouge et qu'il était suspect.
07:51 - Mais malgré tout, on a du mal à penser que vous n'êtes pas blessé par tout ce que vous pouvez lire.
07:55 Vous allez me dire que vous ne lisez pas, mais enfin malgré tout,
07:58 si vous écrivez ce livre autobiographique, c'est bien parce que vous voulez corriger une image
08:02 qui ne correspond pas à ce que vous vous donnez de vous-même.
08:05 - Je ne sais pas, je trouve que c'est bien de mettre les choses en perspective, si vous voulez.
08:10 Encore une fois, j'entends souvent dire les uns les ith, les lith, les uns les autres.
08:15 Moi j'ai un de mes parents qui a été pendant longtemps directeur de Normal Sup, si vous voulez.
08:19 Je ne suis pas ému par les gens qui ont fait les narfs.
08:22 Ces gens ne m'émeuvent pas.
08:25 J'ai un cursus et une histoire qui est la mienne, c'est ce que je dis souvent.
08:30 Les gens me disent "vous avez une bague de rockeur".
08:33 Enfin, je suis la quatrième génération d'officier de la Légion de l'Honneur.
08:36 On a une histoire, quand même, d'accord ?
08:40 Après, ça me laisse une liberté de m'exprimer, parce qu'encore une fois, je ne suis pas à la recherche de laurier extérieur.
08:47 Je n'ai pas besoin de popularité et ce n'est pas mon métier.
08:51 - Vous n'y êtes pas insensible à la popularité, ne me dites pas ça.
08:54 - Je ne sais pas, je préfère, je suis content.
08:57 Les chauffeurs de taxi m'adorent, les Africains m'adorent.
09:01 Globalement, les gens que je rencontre, ils essaient plus de m'arrêter pour faire des photos, des selfies avec moi.
09:08 Je n'ai pas besoin de CRS autour de moi pour me protéger.
09:11 Moi, je n'entends pas de concert de casserole, on ne m'insulte pas, jamais, personne.
09:15 Donc, si vous voulez, je préfère cette situation plutôt que celle de ce petit microcosme qui s'excite avec une espèce...
09:23 Il y a quelque chose qu'on appelle le "quorum sensing".
09:25 Je vous permettrai de vous apprendre ça, qui est les modifications du comportement
09:31 qui sont dues au fait qu'un certain nombre de gens pensent et parlent de quelque chose.
09:36 Et quand vous avez suffisamment de personnes qui pensent ça,
09:39 eh bien, ça augmente d'une manière extrêmement importante la communication entre eux et l'excitation entre eux.
09:45 Et donc, vous êtes dans un petit monde dans lequel le quorum sensing est atteint
09:50 et donc, tous les journalistes s'excitent les uns les autres.
09:53 Ils jouent au ping-pong avec des politiques de passage.
09:57 Eh bien, tout ça s'énerve, mais ça ne me concerne pas.
10:00 Je m'en fiche.
10:01 Ça me gêne un peu dans mes activités parce que ça a des rebonds.
10:05 Les gens s'imaginent que vous savez, un procès, c'est bon.
10:10 Il faut qu'il y ait un procureur qui le saisisse.
10:12 Il faut qu'il y ait des juges qui le fassent.
10:13 Au bout de trois ans, on regarde s'il y a vraiment quelque chose ou pas.
10:16 Donc, au bout de trois ans, moi, je sais très bien ce qu'il y a en résultat.
10:18 Il n'y a rien du tout.
10:19 – Vous n'avez pas répondu à ma question de savoir si vous étiez un anti-vax
10:22 et un anti-vax complotiste.
10:23 – Non, mais écoutez, c'est complètement stupide.
10:25 D'ailleurs, si les gens ont envie…
10:27 Alors, il y a une autre chose.
10:29 Je regrette qu'un certain nombre de gens pour qui j'avais du respect il y a 40 ans,
10:32 enfin le temps a passé, soient devenus des chat-docs.
10:35 Vous savez, chat-docs, quand j'étais jeune, c'était un dessin animé.
10:37 On voyait des animaux complètement idiots qui n'avaient que quatre cases.
10:41 Et donc, gabus au meuf.
10:42 Et donc, quand on avait besoin de leur enseigner quelque chose,
10:46 il fallait chasser une des syllabes qu'il y avait dans une de ces cases
10:49 pour leur faire rentrer autre chose.
10:51 Et donc, là, moi, j'ai l'impression de vivre au milieu des chat-docs.
10:53 Donc, si vous voulez, à chaque fois que vous dites quelque chose,
10:56 je dis "attendez, réfléchissez".
10:58 Les vaccins, c'est utile pour certaines personnes,
11:02 dans certaines conditions et dans certains endroits.
11:05 On ne peut pas faire une espèce de totem en disant…
11:09 Et puis, pour vous dire la vérité, j'ai, moi, écrit en 93,
11:12 à l'époque, la gauche était plutôt anti-vaccinale et la droite pro-vaccinale.
11:16 Parce que le monde change, tout le monde oublie ça.
11:18 Et puis, ça a tourné, en particulier du fait du papillomavirus.
11:21 Aux États-Unis, la droite est devenue anti-vaccinale
11:24 et la gauche est devenue pro-vaccinale.
11:26 Sinon, les gens qui étaient le moins bien vaccinés,
11:28 c'était les gens de gauche en Californie.
11:30 Ça, c'était le New Age.
11:31 Et donc, moi, je suis passé, après Kouchner,
11:34 pour faire les dossiers, pour faire rembourser
11:36 le vaccin de la meningite à hémophilie, c'est le vaccin de l'hémodiphthie.
11:39 C'est moi qui ai écrit les dossiers.
11:40 Ça veut dire que je suis anti-vaccinale.
11:42 Et quand je suis arrivé au ministère de la Santé,
11:45 dix ans plus tard, en 2002, à la demande de Jean-François Matéi,
11:48 une des choses que j'ai faite, c'est, attends,
11:50 il faut faire une réunion internationale pour rétablir,
11:52 encore une fois, après Kouchner, le niveau de vaccination
11:56 de l'hépatite B au niveau qui est celui des pays développés,
11:59 parce qu'on avait inventé en France, spécifiquement en France.
12:02 Et les mêmes qui disent maintenant que je suis un anti-vax,
12:06 disaient à l'époque que j'étais payé par l'industrie pharmaceutique
12:09 au ministère de la Santé.
12:10 Donc, si vous voulez, tout ça, c'est un rot sur le bodé.
12:14 C'est juste, on peut trouver n'importe quoi, n'importe comment.
12:19 Donc, ce qu'on est capable de dire, écrire, c'est simplement,
12:22 c'est de l'ignorance, mais crasse.
12:25 Il suffit de lire ce que j'ai écrit.
12:26 J'ai écrit un livre sur le vaccin.
12:28 Il faut lire.
12:29 Pourquoi on peut les vaccins ?
12:30 Ça fait dix ans que je demande pourquoi est-ce qu'on vaccine pas
12:32 les gosses contre la varicelle qui a disparu aux États-Unis.
12:35 Il y a 700 000 cas par an en France.
12:37 Pourquoi ? Personne ne sait pourquoi.
12:38 On reviendra en deuxième partie, si vous voulez bien,
12:40 sur l'aspect plus médical des controverses,
12:42 et naturellement sur l'efficacité notamment.
12:44 Non, mais c'est simplement, c'est idiot.
12:46 C'est des qualificatifs d'imbéciles.
12:48 Si vous voulez, c'est vraiment la conjuration des imbéciles.
12:51 Les imbéciles sortent un mot-clé.
12:53 Alors, c'est un, les anti-vax, je ne sais pas trop ce que c'est
12:57 les anti-vax, ce que c'est.
12:59 Si vous dites, écoutez, j'ai le droit de réfléchir,
13:01 l'idée que ce vaccin va éradiquer une maladie qui est une zoonose,
13:04 un virus qui mute à toute vitesse,
13:06 et pour protéger des gens qui n'ont pas le risque,
13:09 si vous dites, écoutez, vous ne voulez pas réfléchir 5 minutes,
13:12 on vaccine ceux qui ont un risque, si ça, c'est être anti-vax,
13:15 c'est la redéfinition de l'intelligence, là, dont on parle.
13:18 – Est-ce que vous voulez continuer cette discussion qui est passionnante,
13:23 ou vous voulez qu'on revienne sur les thématiques ?
13:25 – On peut aborder quelques problèmes de société malgré tout,
13:28 si vous voulez, pour garder ce rythme-là.
13:32 – Cher Yvan, parce que vous vouliez, dans cette émission quand même,
13:35 et on reviendra évidemment sur l'aspect sanitaire,
13:38 mais évoquer avec le professeur Raoult et Véronique Jacquet,
13:43 évoquer deux tragédies et ce que vous appelez une farce.
13:46 Les tragédies, ce sont des bébés poignardés jeudi par un demandeur d'asile syrien,
13:51 jeunes adolescents harcelés à l'école, qui se suicident,
13:53 et puis ce que vous considérez comme une farce,
13:55 c'est une presse française qui prend au sérieux l'imposture de l'homme enceint,
13:59 qui a fait la une d'ailleurs de glamour britannique,
14:02 c'est une une quasiment historique.
14:03 Pourquoi vous mêlez en quelque sorte ces événements ?
14:06 – J'ai mêlé ces événements disparates,
14:08 parce que c'est l'actualité qui m'a imposé ces choix,
14:10 mais en même temps j'ai trouvé dans cette dissonance-là,
14:15 peut-être qu'il pourrait caractériser le mal du siècle,
14:18 qui serait ce dérèglement des esprits.
14:21 On parle beaucoup du dérèglement climatique,
14:23 et je pense que le dérèglement des esprits vous inspirera peut-être aussi
14:26 un commentaire dans l'intuit aujourd'hui,
14:28 où on s'aperçoit que beaucoup des élites,
14:31 beaucoup de gouvernements, beaucoup des élites,
14:33 beaucoup des médias pensent faux,
14:34 c'est-à-dire beaucoup de ceux-ci sont maintenant déconnectés du réel,
14:37 ont une sorte de pensée folle,
14:40 qui a fait que effectivement,
14:42 parce que nous n'avons pas bien pensé les structures du droit d'asile,
14:45 vous avez eu ce drame atroce de bébés qui ont été poignardés,
14:49 parce que nous n'avons pas voulu penser une école qui protégeait,
14:52 nous avons eu ces jeunes filles délaissées par la hiérarchie scolaire,
14:58 qui se sont suicidées,
14:59 et parce qu'il y a eu un impensé également sur les changements de sexe,
15:03 vous avez maintenant un homme enceint qui a fait la une d'un magazine britannique,
15:08 et toute une partie de la presse a repris en fait ce mensonge de l'homme enceint.
15:12 Et je trouve très intéressant de voir que nous vivons aujourd'hui
15:15 dans cette société du mensonge,
15:17 et ça me paraît assez révélateur dans le fond,
15:20 de cette incapacité que nous avons maintenant à argumenter,
15:23 sinon à argumenter sur des faits qui sont des faits trafiqués.
15:26 Et les médias, de mon point de vue, tombent dans ce piège précisément,
15:31 en participant à cette falsification.
15:33 Et je vous ai entendu, professeur, nous dire que vous parliez de la conjuration des imbéciles.
15:39 Qui sont ces imbéciles dans le fond ?
15:41 Si vous voulez, il s'est petit à petit développé une manière de penser
15:53 et une hiérarchie des questions qui ne correspond pas à la réalité observable.
16:01 Je vais essayer de m'expliquer.
16:03 Il y a quelques années, au moment où on parlait effectivement
16:07 de l'importance de la communication sur les réseaux sociaux,
16:12 tout le monde disait que dans les réseaux sociaux, on dit que des bêtises,
16:15 et puis il y avait un très joli travail qui avait été publié,
16:17 où on disait, on va juste tomber en plein milieu,
16:20 si vous regardez les plus grands médias du monde,
16:23 New York Times, Guardian, je pense que c'est pareil dans le monde,
16:27 et vous regardez, quand on parle de la mort,
16:31 on parle de la mort, quels sont les sujets dont on parle ?
16:35 Alors, on parle des homicides, du terrorisme, des suicides.
16:41 Et ça représente, dans les pays développés, 3% de la mort.
16:46 Et ça, ça représente 70% de ce dont on parle dans la presse.
16:51 Et si vous regardez dans les réseaux sociaux,
16:53 ça ne représente plus que 30% des causes de mort.
16:56 C'est-à-dire qu'on parle de tous les autres.
16:57 Ce qui veut dire qu'il y a un goulot d'étranglement dans la presse
17:04 qui fait qu'on ne parle plus que d'un certain nombre de choses
17:07 qui sont des choses de plus en plus exceptionnelles,
17:09 de plus en plus marginales.
17:11 Et on a l'impression que, effectivement, moi personnellement,
17:15 chacun vit sa sexualité, ce qui fait exactement comme il veut.
17:20 Le fait de ne plus penser qu'à ça ne représente pas le fait
17:25 que brutalement 80% de la population a changé ses habitudes sexuelles.
17:30 Je ne le crois pas, pas plus que je crois que le risque
17:33 le plus important de mourir, ce soit des drames que l'on observe,
17:38 mais qui ne représentent qu'une partie extrêmement faible
17:42 des risques et des problèmes auxquels nous faisons face.
17:45 Donc, on n'y peut rien, il y a une espèce de sensationnalisme
17:49 qui s'est installé depuis des lustres dans la communication.
17:54 Et finalement, on ne parle plus que de choses
17:56 qui sont totalement exceptionnelles, qui ne représentent pas
18:00 les problèmes de fond que nous voyons actuellement.
18:03 Je vais vous donner un exemple peut-être plus précis.
18:06 Aux États-Unis, moi je m'intéresse beaucoup aux phénomènes de fond.
18:11 Je veux être d'accord avec moi-même.
18:15 Et donc, un des éléments de fond sur lequel on peut réfléchir,
18:19 c'est celui de l'espérance de vie.
18:22 Ou plutôt que de l'espérance de vie qui est une spéculation,
18:25 de l'âge de la mort moyen actuellement.
18:28 Ce que l'on a pu voir aux États-Unis, c'est une régression
18:30 absolument spectaculaire depuis le début de cette crise.
18:32 Ça avait commencé avant, ça fait 10 ans que l'espérance de vie
18:35 diminue aux États-Unis.
18:37 Mais au cours des trois dernières années,
18:39 ils ont perdu plus de 5 ans d'espérance de vie.
18:41 Actuellement, l'espérance de vie des États-Unis est inférieure
18:43 à celle des pays du Maghreb, de la Chine, du Cuba.
18:46 Probablement à la 40e ou la 50e place, alors que c'est eux
18:49 qui dépensent le plus d'argent dans la santé.
18:51 Et c'est eux qui ont les ressources les plus importantes du monde.
18:54 Ça, c'est une question importante.
18:56 Ce qui s'est passé en Angleterre, c'est la même chose.
18:58 L'Angleterre est en train d'avoir une pente descendante
19:01 sur l'espérance de vie qui a commencé il y a 10 ans.
19:04 Donc, il y a des questions de fond.
19:06 Il y a 10 ans, on nous racontait, je suis sûr que vous aviez
19:08 déjà des interlocuteurs là-dessus, qu'on allait vivre jusqu'à 120 ans,
19:11 jusqu'à 20 ans, ceci, cela. Non, non, c'est pas vrai.
19:14 L'espérance de vie est en train de diminuer dans les pays les plus riches.
19:16 Ça, c'est un problème de fond, c'est pas un problème ponctuel.
19:20 C'est un problème de fond. Et c'est pas effectivement
19:22 quelques éléments ponctuels. Tous les éléments ponctuels
19:26 ont une importance, en fait, en nous obligeant à réfléchir
19:30 à la situation. Cela étant, il y a des problèmes de fond,
19:33 moi, dont j'entends pas parler, qui me paraissent absolument spectaculaires.
19:37 Là, il y a eu une épidémie de drogue absolument phénoménale,
19:40 instrumentée par McKinsey et l'industrie pharmaceutique, l'oxycontin.
19:44 500 000 morts aux États-Unis, c'est en train d'arriver en Europe,
19:47 ça a commencé en Écosse, et on distribue de la morphine
19:50 comme des bonbons, et enfin, j'en meurs.
19:53 Et ça, ils en meurent par centaines de milliers.
19:55 Mais ça, c'est des choses qui sont importantes, pour moi.
19:58 Ça, c'est… on est face à une crise de civilisation sur la morphine,
20:02 c'est-à-dire le fait de ne plus supporter ni la douleur,
20:05 ni l'inquiétude, ni l'angoisse, fait qu'on est des pays drogués.
20:09 Et ça, c'est un problème qui me paraît absolument fondamental.
20:13 – Et on s'intéresse à l'accessoire, c'est ce que vous nous dites.
20:17 – Non, on s'intéresse à des problèmes qui ne sont pas inintéressants,
20:19 mais qui sont des problèmes, on ne peut pas s'intéresser qu'à ça.
20:23 Mais moi, je fais partie pour répondre, honnêtement,
20:26 c'est un gadget de parler de moi, ça n'a strictement aucun intérêt.
20:29 Le vrai problème, on en parlera tout à l'heure,
20:31 le vrai problème, c'est qu'effectivement, on a les taux de mortalité
20:33 les plus bas au monde et que plus personne ne peut les contester
20:36 parce que ce qu'on disait, c'est qu'on mentait, qu'on cachait les morts.
20:38 Maintenant, on voit que ce n'est pas vrai, c'est impossible de le faire.
20:40 – Oui, on va y revenir en deuxième partie. Véronique Jacquet.
20:42 – Oui, parlons du fond, justement, Yvan a évoqué le dérèglement des esprits.
20:46 Moi, je voudrais qu'on parle de l'esprit de résistance
20:49 à travers ce qui s'est passé à Annecy et ce jeune homme, Henri,
20:53 qui a témoigné d'un courage héroïque, mais après tout, lui-même a dit
20:58 qu'il n'avait fait que ce qu'il avait à faire.
21:00 Mais je pense que si ce garçon était capable de faire ce qu'il avait à faire,
21:02 c'est sans doute parce qu'il avait une formation,
21:05 il avait été capable d'un engagement dans le scoutisme,
21:08 mais aussi d'un engagement spirituel, d'une profondeur liée à ses études.
21:14 Et donc cet esprit de résistance, il ne vient pas de nulle part.
21:17 Il est nourri, il est approfondi, il y a quelque part une éducation
21:22 à un esprit de résistance.
21:23 Alors, vous avez évoqué au début de l'émission vos parents qui étaient résistants,
21:26 vous êtes vous-même un résistant.
21:28 Vous vous nourrissez comment, justement, pour être à la hauteur
21:32 de votre engagement de résistant ?
21:34 Qu'est-ce qui fait vous ? Qu'est-ce qui anime la flamme ?
21:36 Le jeune Henri parlait de grandeur.
21:38 Vous avez parlé finalement de la médiocrité des réseaux sociaux,
21:43 du côté mimétique des réseaux sociaux.
21:45 Qu'est-ce que vous dites de cette grandeur ?
21:48 Moi, je crois beaucoup, je pense que c'est un des points, certainement,
21:54 dans lequel j'ai des soucis avec l'évolution actuelle de notre société.
22:00 Moi, je crois au modèle. Je crois au modèle.
22:03 Je pense qu'on a besoin de modèles et dans tous les domaines.
22:05 Moi, je ne fais pas de hiérarchie entre les modèles.
22:08 Vous avez vu, j'ai dédicacé mon livre à Mohamed Ali, qui est pour moi
22:12 le modèle de la résistance, le type qui est champion du monde,
22:15 qui refuse d'aller faire la guerre au Vietnam parce qu'il n'a rien
22:17 contre les Vietnamiens.
22:18 On le déchoit de son titre, il n'a plus le droit de se battre
22:20 pendant cinq ans, il perd tout.
22:22 Et il revient et il regagne.
22:24 Ça, pour moi, c'est un modèle.
22:27 C'est le modèle de ma jeunesse.
22:29 Quelle résistance, quelle force.
22:31 On a besoin de modèles dans le sport.
22:34 Dans le sport, je préférais Kassiouské que d'avoir des gosses
22:38 de 18 ans, milliardaires, dans des Ferrari.
22:40 Je pense que c'est indécent.
22:42 Les modèles, ce n'est pas ça.
22:44 Les modèles, c'est les gens qui vont jusqu'au bout de leur courage,
22:46 qui vont jusqu'au bout de leur...
22:48 Excusez-moi de dire ça, Djokovic, voilà un modèle.
22:50 Du courage.
22:52 On l'empêche de jouer.
22:54 Il revient, il gagne et il fait plus que n'importe qui.
22:56 Ça, c'est du courage.
22:58 Le courage peut être là, dans l'écriture, dans la peinture.
23:02 Le fait d'aller jusqu'au bout de ce que l'on croit être indispensable,
23:07 c'est du courage et ça donne des modèles.
23:09 Et puis c'est la seule chose qui soit intéressante.
23:11 De toute manière, j'ai dit ça quelques fois,
23:13 les gens ont repris ça.
23:15 Si c'est pour suivre le troupeau, vous n'avez pas besoin de cerveau.
23:18 Vous avez juste à prendre quatre pattes et suivre le troupeau.
23:21 Donc si vous voulez faire quelque chose de votre vie,
23:23 vous êtes bien obligé d'avoir un choix individuel.
23:26 La publicité, on revient dans un instant,
23:28 évidemment pour la suite de cet entretien
23:31 où j'imagine que vous reviendrez longuement sur la crise sanitaire
23:35 et puis sur les polémiques autour de Didier Raoult
23:38 et ses 16 sociétés savantes
23:40 qui dénoncent des NSC cliniques sauvages
23:43 sur 30 000 patients, des accusations qui sont lourdes.
23:46 Vous allez répondre à ces questions après la publicité.
23:49 Quasiment 20h30 sur CNews, on poursuit notre émission spéciale
23:57 avec comme invité exceptionnel Didier Raoult,
24:00 Yvan Rioufol bien sûr, et là Véronique Jacquier également.
24:03 Le point sur l'information et on reprend l'entretien dans un instant.
24:06 Isabelle Puyboulot.
24:07 La ville d'Annecy, unie face à la barbarie.
24:13 Plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées
24:15 lors d'un rassemblement citoyen pour célébrer les victimes
24:18 et héros de l'attaque au couteau de jeudi.
24:20 Le maire a appelé dans son discours à faire le choix
24:23 de l'amour contre la destruction.
24:25 L'assaillant, lui, mutique depuis son interpellation,
24:28 a été placé à l'isolement dans le centre pénitentiaire
24:31 d'Eton en Savoie.
24:32 Dans le Val d'Oise, un homme de 46 ans a été écroué,
24:36 mis en examen pour assassinat après avoir poignardé son employeur
24:40 vendredi à Boissy-la-Hiry, touché par plusieurs coups de couteau,
24:44 le chef d'entreprise était âgé de 36 ans.
24:47 D'après les premiers éléments de l'enquête,
24:49 un contentieux sur des salaires impayés et une rupture
24:52 des liens contractuels seraient à l'origine du passage à l'acte.
24:56 Enfin, impossible n'est pas Djokov.
24:59 Novak Djokovic a remporté Roland Garros au dépens de Kasper Rudd
25:02 au score 7-6, 6-3, 7-5.
25:05 À 36 ans, le Serbe retrouve sa place de numéro 1 mondial
25:09 et devient le premier homme à remporter 23 titres en grand chelem.
25:13 Il n'est plus qu'à une longueur du record absolu
25:16 établi par l'Australienne Margaret Court.
25:19 - Merci, chère Isabelle.
25:21 Didier Raoult, vous reviendrez dans un instant avec Yvan
25:24 sur ces accusations des sociétés savantes
25:27 qui dénoncent des essais cliniques sauvages.
25:30 J'avais une question.
25:32 Le 31 mai dernier, l'IHU de Marseille a été perquisitionnée.
25:36 Une enquête a été ouverte en juillet dernier.
25:40 L'IHU, c'est votre bébé ?
25:42 - Oui.
25:43 - Comment vous l'avez vécue, cette perquisition ?
25:46 Vous n'y étiez pas, mais le fait que votre lieu ait été perquisitionné.
25:50 - Assez banalement.
25:52 Ce sont des gens qui faisaient leur métier sur des sujets,
25:55 d'ailleurs contrairement à ce qui a été dit après,
25:57 qui n'avaient strictement rien à voir avec le traitement sur les droxychloroquines.
26:02 Parmi les sujets, il y avait trois sujets qui étaient
26:06 est-ce que nous avions suivi le règlement pour prélever de la salive
26:10 chez des gens pour faire de la recherche ?
26:13 Ce sont des pédiatres qui nous avaient envoyé des urines
26:16 pour savoir si on regardait du cytome égal au virus.
26:18 J'ai trouvé que la disproportion entre cette mobilisation
26:23 et la nature des questions est une des choses.
26:26 Vous comprenez pourquoi je ne suis pas tellement atteint par tout ça.
26:29 Je trouve qu'on est arrivé à un niveau qui est cocasse.
26:33 C'est cocasse, pour moi c'est cocasse.
26:35 On dit que c'est terrible.
26:37 Chez le professeur Raoult, d'ailleurs dans aucune des sept études
26:41 dont l'investigation a été faite, je n'étais l'investigateur.
26:45 C'est très intéressant de voir ça.
26:47 Est-ce que vous vous rendez compte, c'est criminel.
26:50 Vous n'avez pas suivi la procédure ?
26:52 Je crois qu'on a suivi la procédure et que le temps le dira
26:54 parce qu'on a sorti tous les papiers.
26:56 Vous n'avez pas suivi la procédure pour prendre des salives,
26:58 pour faire trois études ?
27:00 Non mais vous vous rendez compte du point où on est arrivé ?
27:02 Enfin, vous vous rendez compte ?
27:04 Donc il y a un vrai problème là, un vrai problème de fond
27:08 qui explique d'ailleurs la violence de la réactivité.
27:12 Il y a un vrai problème.
27:14 Il y a des problèmes de morale.
27:16 Je finis par être irrité par le fait qu'on revient à l'éthique
27:19 plutôt qu'à la morale.
27:21 Il y a un problème de morale, un vrai problème de morale.
27:23 Normalement, c'est prévu dans les déclarations d'Elzinki,
27:26 vous ne pouvez pas demander à un malade de rentrer dans un essai thérapeutique,
27:30 ce qu'on fait nous, c'est soigner, un essai thérapeutique,
27:34 sur lequel vous allez gagner de l'argent, soit en nature,
27:37 soit de manière indirecte, sans le dire à votre malade.
27:42 Théoriquement, c'est quelque chose qui est team role.
27:45 Vous avez un rapport avec votre malade.
27:47 Si vous gagnez de l'argent, s'il rentre dans un essai thérapeutique,
27:49 vous devez lui dire.
27:51 Et si vous parlez ici sur un plateau,
27:53 et que ce que vous dites a quelque chose à voir avec l'argent que vous avez touché,
27:56 ce que personne dans nos télévisions ne fait,
27:59 ce que personne ne déclare, ce qui est la loi des conflits d'intérêts.
28:02 Si vous permettez, je ne suis pas sûr que les téléspectateurs comprennent
28:04 exactement de quoi l'on parle.
28:06 Là, vous défendez à nouveau l'efficacité de l'hydroxychloroquine,
28:09 et l'on vous reproche d'avoir mené une étude
28:12 qui n'était pas, qui ne correspondait pas au label officiel.
28:17 C'est bien cela.
28:18 Non, je répondais à la question de votre collègue.
28:20 Oui, sur la perquisition, ça n'avait rien à voir avec l'argent.
28:23 Non, mais c'était sur la forme, le fait qu'on perquisitionne l'IAH.
28:26 Mais la collègue aujourd'hui vient de cette étude sur l'hydroxychloroquine.
28:30 Oui, tout à fait.
28:31 Non, mais c'est une autre question.
28:32 Ah oui, la perquisition n'avait rien à voir avec l'IAH.
28:34 Rien à voir.
28:35 Ah, pardon, excusez-moi.
28:36 Rien à voir.
28:37 Rien à voir.
28:38 Rien à voir.
28:39 Pardon, pardon, pardon.
28:40 Non, c'était les crachats, c'est autre chose.
28:41 D'accord.
28:42 Bon, pardon.
28:43 Les crachats et les pipi.
28:44 C'est autre chose, c'est des choses beaucoup plus sérieuses.
28:46 C'est une question qui a suscité toute cette hystérie
28:49 et qui a mobilisé toutes les attentions,
28:52 de savoir si oui ou non l'hydroxychloroquine peut être efficace,
28:55 si elle est bien dosée, etc., dans un protocole de soins.
28:58 Voilà, mais ça, c'est la vraie question.
29:00 Et c'est la question d'ailleurs que vous avez remarqué que personne ne pose.
29:03 Vous avez remarqué que personne ne pose la question, de savoir,
29:05 alors finalement ça marche ou ça marche pas.
29:07 Voilà, alors finalement ça marche ou ça marche pas.
29:09 Mais je termine la question pour que les téléspectateurs comprennent.
29:11 Vous avez donc fait une étude sur 30 000 cas
29:15 qui a jugé qu'elle n'était pas valide pour des raisons de procédure.
29:19 Et vous avez retiré cette étude dans l'instant.
29:21 Non, non, ce qu'on a fait…
29:22 Et que nous, où nous en sommes ?
29:24 Ce qu'on a fait, on a soigné les malades.
29:26 On n'a pas cessé de soigner les malades.
29:28 Parmi les soins que nous avons donnés,
29:30 dans les soins que nous avons donnés,
29:31 il y a des gens qui ont reçu de l'hydroxychloroquine,
29:33 il y en a qui ont reçu de l'ivermectine,
29:35 il y en a qui ont reçu de l'azithromycine,
29:37 il y en a qui ont reçu des corticoïdes,
29:38 il y en a qui ont reçu d'autres antibiotiques, d'accord ?
29:41 Ce qui est, et si vous regardez, au lieu de vous focaliser sur deux études,
29:45 dont je vous dirai tout le mal que je pense,
29:47 vous regardez ce qui a été fait dans le monde,
29:49 il y a eu 2600 études qui ont été faites sur les traitements des Covid,
29:53 des traitements comparatifs des Covid,
29:55 les études précoces et les études tardives.
29:57 Sur ces 2600 études, il y en a plus de 400 qui ont utilisé l'hydroxychloroquine
30:01 et les résultats sont d'ailleurs à peu près comparables aux nôtres.
30:04 Si vous donnez ça précocement, vous épargnez 70% de morts.
30:08 Si vous donnez ça quand ils sont hospitalisés,
30:10 vous épargnez entre 30 et 40% de morts.
30:13 Ce que nous, on a publié, c'est même encore plus satisfaisant que ça,
30:16 puisque chez les gens hospitalisés qui prenaient l'hydroxychloroquine,
30:20 la mortalité était de 7%,
30:23 ce qui est la plus basse mortalité de toutes les études
30:26 qui a été publiée au monde aujourd'hui.
30:28 Pour le savoir, il suffit de regarder,
30:30 il y a un site qui s'appelle earlyc19.com,
30:33 et tout ça est décrit dans les détails.
30:36 Donc ce qui est très intéressant, c'est que dans cette étude,
30:39 personne ne parle du résultat.
30:41 D'ailleurs, la dame du Figaro qui m'a interviewé,
30:43 elle m'a dit surtout que je ne parle pas des résultats.
30:45 Donc pourquoi cette étude s'est assissuitée
30:49 encore plus d'excitation que les autres ?
30:52 C'est que jusqu'à présent, il restait une ressource,
30:55 c'est de dire non, ils mentent, non, ils cachent.
30:57 Moi, j'ai un collègue que je connais depuis 30 ans
30:59 qui a dit sur un de ses plateaux,
31:01 écoutez, non, on sait qu'il y a des morts qu'ils n'ont pas déclarées.
31:04 Là, c'est impossible.
31:05 Ce qu'on a fait, on a pris trois sources externes
31:07 et les morts, on les a comptées par l'INSEE.
31:10 Tous les gens qui avaient été traités à l'IHU,
31:13 on a regardé ceux qui étaient morts dans les six semaines suivantes.
31:16 D'accord.
31:17 D'accord ? Donc il n'y a pas de morts.
31:18 Alors qu'est-ce qu'on reproche à cette étude alors ?
31:20 Non, mais vous croyez que vous pouvez dire face à face à quelqu'un
31:24 que vous savez que vous êtes trompé depuis deux ans,
31:26 que vous avez interdit les médicaments qui marchaient ?
31:28 C'est uniquement ça.
31:29 Et quand on vous dit non, mais attendez, on n'avait pas le droit.
31:31 Moi, on m'a déjà fait le coup.
31:33 Je suis déjà passé devant le Conseil de l'Ordre
31:35 pour dire vous n'avez pas le droit de passer hydroxychloroquine.
31:37 En décembre 2021, le Conseil de l'Ordre a répondu
31:40 non, monsieur Raoult avait parfaitement le droit d'utiliser hydroxychloroquine.
31:43 Il n'a pas fait de faute. Il n'a pas mis ces malades en danger.
31:45 Je ne sais pas ce que vous voulez de plus.
31:47 Donc, simplement, ce n'est pas parce qu'un ministre
31:50 qui ne sait pas ce qu'est l'hydroxychloroquine a une opinion dessus
31:53 que ça change, moi, mon opinion.
31:55 Alors que j'utilise hydroxychloroquine pour les maladies infectieuses
31:57 depuis 30 ans quand même.
31:59 Il y a un pharmacocinéticien qui dit à ses posologies, ça ne marche pas.
32:04 Mais vous savez, j'ai fait 10 000 dosages d'hydroxychloroquine dans ma vie.
32:08 Je ne sais plus comment ça marche.
32:09 Est-ce que la violence des réactions à votre égard ne vient pas
32:13 de cette grave accusation que vous portez de suggérer,
32:16 de dire que des morts auraient pu être évitées,
32:18 donc qu'il y a eu des morts qui ont été causées
32:20 par ceux qui ont interdit de prescrire de l'hydroxychloroquine ?
32:23 C'est bien ce que vous dites.
32:24 C'est bien ce que je dis.
32:26 Et vous évaluez ces morts à combien ?
32:29 Je ne sais pas. Je n'aime pas faire de spéculation
32:31 parce qu'y compris parmi tous les autres morts,
32:36 les gens qui sont morts ou qui ne sont pas morts,
32:39 je ne sais pas par quoi, je sais exactement par quoi
32:42 ils ont été traités chez nous.
32:43 La manière dont ils ont été traités ailleurs, je n'en sais rien.
32:46 Mais encore une fois, les données que je vous donne,
32:48 c'est des données que vous pouvez regarder sur Early.
32:51 J'ai indiqué plusieurs sites depuis le début de cette histoire.
32:54 Maintenant, tout le monde connaît Euromomo, Eurofordoc.
32:56 C'est moi qui vous ai appris ça quand même.
32:57 Donc là, je vous en apprends un autre.
32:59 C'est Early C19. Vous n'avez qu'à regarder dedans.
33:01 Il y a 2 600 études analysées.
33:03 Et donc quand je vous dis que vous évitez 70 % des morts
33:07 si vous traitez tôt, vous faites un calcul de ce que c'est.
33:10 Mais pourquoi avez-vous retiré cette étude qui avait été mise en ligne ?
33:14 Après, précisément, cette polémique ?
33:16 Vous vous rendez compte qu'il y a un ministre qui s'est permis
33:20 de dire devant le Sénat qu'il y aura des sanctions
33:23 contre tous les signataires de cette publication.
33:26 Dedans, il y a des jeunes.
33:27 Moi, personnellement, ce que dit le ministre,
33:30 j'attendrai ce que dira la justice.
33:32 Il y a quelque chose à dire.
33:33 Ce n'est pas sûr que le ministre ait moins d'ennuis
33:35 que moi dans les années à venir.
33:37 Mais pour les plus jeunes qui sont face à cette situation...
33:41 C'est pour les protéger ?
33:42 C'est pour les protéger.
33:43 Vous savez, c'est le règne par la peur actuellement.
33:46 On essaie de terrifier les gens par la peur.
33:49 Donc s'il faut rester sur cette...
33:51 Et donc, moi, je ne veux pas que dedans,
33:55 ceux qui avaient le plus peur se retirent.
33:57 Et en quoi ceux qui soutenaient ce travail auraient dit
34:00 "C'est des traîtres".
34:01 Et donc, on a dit "écoutez, on prend une décision collective
34:04 qui est de dire on enlève ce papier-là
34:06 et puis si un autre papier doit y être
34:09 et il y en aura un, moi, j'y serai parce que j'ai peur de rien
34:12 et je ne veux pas entraîner des gens à être menacés
34:15 et avoir des sanctions parce qu'il y a des gens
34:18 qui manient des outils dont je ne pensais pas
34:20 que j'avais rien à jouer.
34:21 - Bernice Jaquet.
34:22 - Oui, vous avez évoqué tout à l'heure la question
34:24 des conflits d'intérêts.
34:25 Est-ce que vous pouvez nous en dire plus
34:27 sur justement ce que vous avez un jour suggéré,
34:29 à savoir des conflits d'intérêts
34:31 chez certains de vos adversaires ?
34:32 - Ecoutez, c'est pas...
34:33 Après, là aussi, c'est facile à voir.
34:35 Il y a un site qui s'appelle la Eurofordox.
34:38 Vous pouvez regarder.
34:39 On a regardé très facilement.
34:41 Dans les sociétés savantes qui ont signé
34:46 cette espèce de pamphlet contre moi,
34:48 ont reçu 37 millions d'euros de l'industrie pharmaceutique
34:52 ces dernières années.
34:53 Donc, ce n'est pas un peu d'argent.
34:55 C'est énormément d'argent.
34:57 Donc, on est dans une situation dans laquelle
34:59 les gens font comme si c'était du complotisme
35:02 de dire que les industriels qui vendent
35:04 et qui commercialisent peuvent faire de la corruption.
35:07 Pas dire qu'ils le font tout le temps,
35:08 mais ils peuvent le faire.
35:09 Et l'industrie pharmaceutique,
35:10 comme l'industrie automobile,
35:11 comme le pétrole...
35:12 - Vous appelez ça de la corruption.
35:13 - C'est de la corruption.
35:14 Tout le monde appelle ça de la corruption.
35:16 Il n'y a que dans ce pays
35:17 qu'on ne sait même pas que ça existe.
35:18 Aux États-Unis, vous ne pouvez pas vous faire offrir
35:20 un café par un industriel.
35:22 Vous n'avez pas le droit.
35:23 Il y a une dizaine d'États, dont le Massachusetts,
35:26 où vous ne pouvez pas accepter de boire un café
35:28 qu'ils vous aient offert.
35:29 Moi, ça fait depuis 1999 que je n'ai pas accepté
35:32 de prendre un repas payé par l'industrie pharmaceutique
35:36 ou un café ou une bière ou un cadeau.
35:38 Parce que ça change la nature des rapports
35:41 et ce n'est pas comme ça qu'on fait.
35:42 La loi française impose, elle n'est pas appliquée.
35:46 Et vous ne l'appliquez pas de demander aux gens,
35:49 quand ils parlent d'un sujet,
35:50 pour savoir s'ils n'ont pas un conflit d'intérêts.
35:53 Si vous le faisiez, vous n'avez qu'à regarder
35:54 le nom de tous les gens.
35:55 Et vous le regardez, ce n'est pas difficile.
35:57 Vous regardez le nom, vous regardez
35:58 combien ils ont reçu dans les sept dernières années.
36:00 Vous avez taifaré.
36:01 Et ça, c'est un problème de morale.
36:03 C'est-à-dire que les déclarations de conflits d'intérêts,
36:06 c'est un problème de morale qui est effectivement
36:09 parfaitement clair dans la déclaration d'El Zinki
36:12 qui devrait être notre point commun dans l'éthique.
36:15 Notre point commun dans l'éthique,
36:16 ce n'est pas de savoir si vous avez demandé quatre fois
36:19 d'utiliser de la salive ou du pipi.
36:21 C'est de savoir, attendez, je suis en train de gagner
36:23 de l'argent sur votre dos sans vous le dire.
36:26 Ça, c'est un problème de morale.
36:28 Donc les cobayes, moi, je sais où ils sont.
36:31 Et puis je vais finir sur l'éthique
36:33 pour vous dire quelque chose.
36:35 Il y a eu un vrai problème de décès illégal.
36:40 Un vrai problème.
36:41 C'est le problème de la vaccination généralisée.
36:43 Pourquoi ? Parce que pour pouvoir faire quelque chose
36:46 qui est encore en phase 3, ce qui était le cas du vaccin,
36:49 on est obligé de vous demander votre consentement éclairé.
36:52 C'est-à-dire on est obligé de vous dire,
36:53 écoutez, voilà, ce vaccin est en phase 3.
36:55 Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on vous le fasse ?
36:58 Mais le consentement éclairé, si vous regardez, pareil,
37:01 la déclaration de Zinki, ça veut dire qu'on vous menace.
37:03 On ne vous demande pas un consentement éclairé
37:05 avec un revolver sur la tempe.
37:07 On vous dit le consentement éclairé,
37:08 le revolver étant le pass vaccinal.
37:10 Le pass vaccinal, l'emploi, fou dehors si vous ne le faites pas.
37:13 Donc le consentement éclairé, dans tous les papiers,
37:16 c'est pour ça que je peux vous dire,
37:17 il y a des centaines de papiers qui passent
37:18 par les commissions de protection des personnes.
37:21 On dit et on explique bien précisément,
37:24 si vous refusez, vous n'aurez aucune conséquence négative.
37:27 Sauf pour ça.
37:28 Et on ne dit pas, on n'exige pas dans les comités de protection des personnes
37:34 que les gens mettent dans l'information aux patients
37:37 que le médecin qu'il inclut dans son protocole va gagner de l'argent.
37:40 D'accord ?
37:41 Ça, c'est des problèmes moraux.
37:42 Ce n'est pas de la fantaisie.
37:44 Quant à nous, ce que l'on a fait,
37:45 on a traité les gens comme on pensait qu'on devait le traiter pour le mieux.
37:48 On avait publié d'ailleurs la moitié de cette étude l'année dernière
37:51 sur la moitié des gens, sur les 13 000, sur les 30 000
37:55 qui ont déjà été publiés.
37:56 On n'a jamais fait que continuer ce qui marchait.
37:59 Et imaginez que vous venez,
38:00 les gens qui venaient chez nous, ils ne pourraient être soignés.
38:02 Imaginez que je vous dise, écoutez, voilà,
38:04 on a publié, nous, que ça diminuait la mortalité de 50 %,
38:08 mais je ne peux pas vous le donner,
38:09 donc je vais vous donner quelque chose dont je ne sais pas si ça marche.
38:12 Vous voyez, vous n'êtes pas un peu fou ?
38:14 Et vu précisément sur cette affaire des vaccins,
38:17 la presse vous a fait dire que dans le fond,
38:19 vous étiez revenu sur vos réticences à admettre l'efficacité des vaccins
38:24 dans la mesure où vous auriez dit que les vaccins
38:26 avaient évité des morts par là, en tout cas des personnes âgées.
38:29 Est-ce que vous confirmez que les vaccins, malgré tout,
38:31 peuvent être efficaces ?
38:32 Tout à fait.
38:33 Est-ce qu'ils sont efficaces en règle générale ?
38:35 Parce que vous avez l'air de suggérer que d'avoir fait vacciner
38:38 tout le monde était inutile.
38:39 Est-ce que c'était inutile ? Est-ce que c'était utile ?
38:41 Quel est le bilan de vous tirer de ces vaccins ?
38:44 Écoutez, la vaccination, d'abord tout ça est venu du fait
38:48 qu'au lieu d'avoir des gens qui réfléchissent,
38:50 on avait des informaticiens qui faisaient des statistiques.
38:53 Tout ça n'avait pas de sens.
38:54 C'est-à-dire que nous, on savait déjà que le virus faisait des allers-retours
38:58 avec les animaux.
38:59 Donc qu'est-ce que vous faites pour les animaux ?
39:01 Donc si vous dites, mettez un vaccin, la baguette magique,
39:05 j'expliquais plusieurs fois, il n'y a pas de baguette magique.
39:07 Vous ne pouvez pas avoir une baguette magique en vaccinant les hommes
39:10 qui va empêcher que les virus qui sont passés chez les animaux
39:12 reviennent chez l'homme.
39:13 Nous, on sait que la plus grosse, celle qui a le plus tué d'épidémie,
39:16 elle vient de l'élevage de visons d'orélois.
39:18 Donc on n'était pas vaccinés.
39:20 Après, maintenant, on sait qu'il y a les chats, on sait qu'il y a les chiens,
39:23 on sait qu'il y a maintenant, avec le Omicron,
39:25 on sait qu'il y a les muridés, peut-être les surmulots.
39:28 Vous voyez, vous aurez peut-être ça, un nouveau variant
39:33 qui sera les surmulots parisiens.
39:35 Mais globalement, quand vous parlez d'une zoonose,
39:38 une maladie qui est commune à l'homme et aux animaux,
39:40 vous ne pouvez pas penser qu'en vaccinant que les hommes,
39:42 vous allez arrêter l'épidémie.
39:44 C'est ce qui s'est passé.
39:45 Vous n'avez pas vu disparaître l'épidémie.
39:49 D'ailleurs, Pfizer l'a dit lui-même, ce n'est pas du complotisme,
39:53 il a dit "nous n'avons jamais testé la contagiosité".
39:56 Ils n'ont pas testé la contagiosité.
39:58 Donc la vaccination générale, ça n'avait d'intérêt
40:02 que si on pouvait éviter la contagiosité.
40:05 Sinon, il fallait cibler, comme on aurait dû le faire depuis le début,
40:08 il y aurait beaucoup moins de morts, la population qui risque de mourir.
40:11 Or, la population qui meurt, c'est la moitié des gens qui sont morts
40:15 qui ont plus de 85 ans.
40:17 Nous, la mort moyenne chez nous, c'est 80 ans.
40:21 Et donc, on sait qu'il n'y a pas de mort avant 50 ans ou avant 45 ans.
40:25 Il y en a un sur 10 000 infectés.
40:27 Donc, pour pouvoir éviter une mort chez les moins de 45 ans
40:30 qui n'ont pas de pathologie par ailleurs,
40:32 il faut faire un million de vaccins.
40:33 – Donc, il y a eu une erreur à faire vacciner la population entière,
40:36 on est bien d'accord, c'est bien ce que vous êtes en train de dire.
40:38 – Exactement.
40:39 – Et singulièrement les enfants, c'était également inutile.
40:41 – Exactement.
40:42 – Et donc, il ne fallait faire vacciner que les personnes au-delà de 85 ans,
40:46 c'est ce que vous nous dites.
40:47 – Non, vous remarquez d'ailleurs, je suis très content,
40:51 le président Macron dit comme moi, il dit qu'il faut vacciner les gens
40:54 de plus de 75 ans.
40:55 – 75 ans.
40:56 – Donc, ce que vous me reprochez, c'est quoi ?
40:58 D'avoir dit ce qui se passait, parce que je suis un vrai scientifique,
41:00 j'ai dit ce qui allait se passer avant les autres,
41:02 alors que tout le monde disait non, non, il faut nous sauver,
41:05 il faut nous sauver, vaccinez-nous, vaccinez-nous.
41:07 Donc, vous n'êtes pas étonné qu'on me reprochera alors que
41:10 le président Macron dit la même chose que moi maintenant.
41:12 – Oui.
41:13 – Moi, la différence, c'est que je le disais avant, c'est tout.
41:15 – Et est-ce que vous avez mesuré les effets secondaires dont on nous dit,
41:19 dont certains médecins nous disent qu'il n'existe pas,
41:21 que c'est également une sorte d'invention de ceux qui voudraient…
41:25 – Non, non, si vous voulez, là aussi, c'est un discours pour Shadox.
41:29 – De dire quoi ?
41:31 – De dire qu'il n'y a pas de vaccin qui n'est pas d'effet secondaire.
41:34 Tous les vaccins, c'est toujours tous les actes thérapeutiques,
41:37 tous les actes de prévention sont toujours une balance
41:40 entre les bénéfices et les risques.
41:42 Donc, si vous n'avez aucun bénéfice, il n'y a pas de risque tolérable,
41:46 même s'ils sont rares. C'est ça le problème.
41:48 Et bien sûr, moi, j'ai vu des choses que…
41:51 On a été le premier centre à vacciner, ce que j'en raconte à Marseille,
41:55 on était le premier centre à vacciner, à l'IHU.
41:57 Et donc, il se trouve qu'on a eu une personne qui a été vaccinée
42:01 et qui a fait, comme c'est très bien décrit,
42:03 il n'y a que les ignorants qui savent pas ça,
42:05 les vaccins avec AstraZeneca donnaient…
42:07 Mais maintenant, ça a été décrit à Pfizer aussi,
42:09 donnent des thromboses d'une veine du cerveau
42:11 qui se traduit par une thrombose de la veine centrale de la rétine
42:15 qui fait que les gens perdent un œil.
42:16 Et la jeune fille, elle n'a toujours pas récupéré la vision.
42:18 C'est quelque chose qui a été écrit, moi, j'étais le premier à le dire en France.
42:21 On ne peut pas dire que ce n'est pas vrai.
42:23 Les Anglais ont retiré la vaccination par AstraZeneca
42:26 chez tous les gens qui avaient moins de 50 ans.
42:28 Moi, j'ai dit, attention, c'est les femmes de moins de 50 ans qui font ça,
42:30 j'étais le premier à le dire.
42:31 Et tout le monde est d'accord avec ça.
42:33 Les myocardites, ce n'est pas moi qui les ai inventés,
42:35 c'est les Israéliens qui l'ont décrit.
42:37 Maintenant, jusqu'au moment où on a eu les examens à l'impact
42:39 des gens qui étaient morts de ça,
42:41 il y a des gens qui disaient que soit ce n'était pas vrai,
42:43 soit ce n'était pas grave.
42:44 Donc, ça ne veut pas dire que ce soit fréquent,
42:46 mais ça veut dire que comme il n'y a pas de bénéfice
42:48 quand on a moins de 45 ans à être vacciné,
42:51 et que les gens qui sont…
42:53 C'est pour ça qu'il n'y a pas eu tort Djokovic,
42:55 les gens qui font des myocardites,
42:57 c'est les gens qui ont entre 15 et 25 ans,
43:00 le risque et le bénéfice ne sont pas de même nature.
43:03 – Donc, les risques, si je vous comprends bien,
43:05 les effets secondaires qui existent dans tous les vaccins,
43:08 j'ai bien compris, dans tous les médicaments,
43:10 sont quand même, malgré tout, concernant ces vaccins anti-Covid,
43:13 bien supérieurs à la moyenne des effets secondaires,
43:15 c'est ce que vous nous dites aussi.
43:17 – Je ne sais pas, il y a beaucoup d'effets secondaires
43:19 qui n'ont pas été très étudiés.
43:21 Là, il est sorti un travail, par exemple, que moi je connaissais,
43:23 parce que, encore une fois, j'ai été très impliqué
43:26 au moment du bioterrorisme, et au moment du bioterrorisme,
43:28 s'est posé d'un coup la question, est-ce qu'il faut revacciner,
43:31 parce qu'il y avait encore des gens qui font des modèles qui disaient,
43:36 écoutez, si Saddam Hussein a le virus de la variole,
43:39 et qu'il relargue 10 personnes infectées avec la variole,
43:42 dans 10 hubs d'aéroports, il y aura un million de morts.
43:46 Tout ça, c'était de la science-fiction.
43:48 Et du coup, ils ont vacciné tous les soldats américains,
43:50 parce qu'ils se sont auto-intoxiqués eux-mêmes,
43:52 avec le virus de la variole, dont on n'avait jamais étudié,
43:54 à l'époque, proprement, parce qu'on ne vaccinait que les enfants,
43:57 les tout-petits, les effets sur les adultes jeunes.
44:00 Et donc là, ils ont eu, effectivement, des morts par myocardite,
44:03 et c'est la première fois qu'on voyait qu'il y avait autant de morts par myocardite.
44:06 Donc maintenant, on sait que c'est vrai.
44:08 On a découvert l'importance des myocardites seulement il y a 20 ans,
44:13 au moment de la guerre du Golfe.
44:15 C'est à ce moment-là qu'on s'est rendu compte du fait qu'il existait
44:19 les myocardites, et que donc, les gens ont commencé à se poser la question
44:22 de savoir s'il ne fallait pas, quand les gens avaient des douleurs
44:25 après le vaccin, vérifier que ce n'était pas des myocardites légères ou sévères.
44:29 Donc c'est un domaine qui n'était pas connu et qui n'était pas exploré.
44:33 Donc maintenant qu'on l'explore, on en trouve.
44:36 Donc encore une fois, tant qu'il existe, vous savez, la lutte, tout ça,
44:41 et encore une fois, je m'excuse de répéter, tout ça montre la totale ignorance
44:46 de la plupart des gens qui parlent de ça.
44:47 Si vous voulez savoir si un vaccin marche, moi, j'ai fait les cours toute ma vie
44:50 sur le vaccin, un vaccin qui marche, d'abord, c'est des vaccins qui marchent
44:53 sur des maladies qu'on ne fait qu'une fois.
44:55 Si vous faites une maladie, la rouge-or, la rubéole, la varicelle,
44:58 encore une fois, qui n'est pas remboursée, ni même recommandée en France,
45:02 les oreillons, tout ça, c'est des maladies que vous ne faites qu'une fois.
45:06 C'est une maladie de l'enfance, on ne fait ça qu'une fois.
45:08 Là, de trouver un vaccin qui marche, c'est très facile, puisqu'on a une immunité,
45:14 ça marche moins bien que l'immunité naturelle, parfois il faut faire
45:16 deux, trois vaccins, mais ça marche.
45:18 Et donc, qu'est-ce qui se passe ? La maladie disparaît.
45:20 Et donc, vous voyez, toutes ces vaccinations, vous avez vu, la diphtérie,
45:25 la polio, ça a disparu à 99 %, tout ça, vous avez une cassure,
45:29 et ça disparaît. Sur la grippe, vous connaissez bien la grippe,
45:32 on fait des vaccinations sur la grippe depuis très longtemps,
45:34 vous ne voyez pas la grippe disparaître, il y a toujours autant de grippe.
45:37 Donc, vous ne pouvez pas dire, tous les vaccins ont le même effet,
45:40 il y en a qui éradiquent les maladies, mais quand vous êtes dans une maladie
45:43 dans laquelle il y a des virus qui se remarient entre eux pour faire
45:46 de nouveaux virus ou qui mutent, pour avoir quelque chose qui soit
45:49 définitif sur quelque chose comme ça, vous n'y arrivez pas.
45:52 La grippe, ça ressemble beaucoup au coronavirus, une zoonose,
45:55 il y a des morceaux qui se recombinent, les virus changent,
45:58 et les maladies pulmonaires comme ça sont assez peu immunisantes.
46:01 Vous savez bien, on peut même faire deux grippes dans l'année.
46:04 Donc là, nous, on savait très tôt que les coronavirus,
46:07 vous pouviez faire deux infections par le coronavirus à six mois d'intervalle.
46:12 Donc, ça veut dire que vous n'arriverez pas à avoir un vaccin
46:15 qui aura une efficacité qui sera supérieure à celle de l'infection naturelle.
46:18 Donc ça, c'est juste de la connaissance basique.
46:20 - Véronique, vous avez une question, mais il ne reste plus qu'une minute.
46:23 - Oui, rapidement, avec du recul, le confinement, c'était une bonne idée ou pas ?
46:26 Et pour vous, quelle est l'origine du Covid ?
46:28 - Vous avez une minute.
46:29 - Pour le confinement, c'est très beau, il faut vous lire ça en Angleterre,
46:31 parce que quand même, on vit dans un monde surréaliste,
46:33 quand je parle de conjuration à des imbéciles.
46:35 Johnson, qui discute avec son ministre de la Santé,
46:37 même genre que Véron d'ailleurs, et qui lui dit, écoute, le confinement,
46:40 on ne sait pas, mais maintenant que la présidente de...
46:43 la première ministre d'Écosse l'a fait, je suis obligé de faire comme elle,
46:45 parce que sinon, elle va être vexée.
46:46 Donc la décision et ensuite les dominos de tout le monde fait du confinement,
46:51 c'est parti dès que Johnson...
46:52 - Donc le confinement était inutile ?
46:53 - C'est inutile, on le sait.
46:55 - Et d'où vient le Covid ?
46:57 - Honnêtement, le Covid, il vient de là où venait le SARS,
47:02 où venait le MERS-Corona, c'est le même point, c'est-à-dire,
47:05 très vraisemblablement, pour pouvoir créer les virus,
47:08 si vous voulez, il faut avoir une population monstrueuse,
47:10 c'est le cas des chauves-souris.
47:11 Dans une grotte grande comme ça, vous pouvez avoir 2 millions de chauves-souris
47:14 et qui ont 4 à 5 coronavirus différents,
47:17 et ces virus se recombinent entre eux.
47:19 Donc c'est de là qu'est parti le MERS, c'est de là qu'est parti le SARS,
47:22 mais celui-là avait une différence par rapport à tous les autres,
47:25 ça c'est de la science, c'est qu'il avait une mutation
47:27 dans l'appareil de reproduction du virus.
47:29 - Vous ne croyez pas à une fabrication humaine ?
47:30 - Non, personne ne sait ça.
47:32 - Un grand merci à vous Yvan-Réaufolle, merci Véronique Jekyé,
47:35 merci également Didier Raoult, on est pressé par le temps,
47:39 l'info se poursuit sur CNews, vous pouvez revoir cette émission sur cnews.fr.
47:42 Merci à Martin Mazur, Benjamin Cuneo, qui ont préparé cette émission.
47:46 mission.