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Ivan Rioufol et Véronique Jacquier passent en revue l’actualité de la semaine dans #FaceARioufol

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00:00 Bonsoir à tous, bienvenue dans cette dernière émission de la saison de Face à Rioufol,
00:05 avec moi évidemment pendant une heure pour m'accompagner Yvan Rioufol.
00:08 Bonsoir Yvan.
00:09 Bonsoir Émilie.
00:09 Et bonsoir à vous Véronique Jacquiet.
00:11 Bonsoir à tous.
00:12 L'émission commence dans quelques secondes mais d'abord on se penche sur le reste de l'actualité avec Isabelle Piboulot.
00:17 Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le petit Émile est toujours porté disparu.
00:24 200 personnes se sont mobilisées pour les recherches ainsi que des équipes
00:28 cynophiles, des hélicoptères et des drones équipés de caméras thermiques,
00:31 selon le procureur de la République de Dignes-les-Bains.
00:34 Pour l'heure, aucune hypothèse n'est privilégiée.
00:37 Deux personnes disent avoir aperçu l'enfant de deux ans et demi.
00:40 Un appel à témoins a été lancé.
00:42 La présence de députés de la NUPES au rassemblement interdit en mémoire d'Adama Traoré hier à Paris
00:49 ne passe pas.
00:49 La droite et le camp présidentiel accusent la France insoumise de sortir du champ républicain.
00:55 La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet, s'est dite atterrée.
00:59 Aurore Berger, présidente du groupe Renaissance, dénonce une provocation évidente.
01:04 Et puis des nouvelles rassurantes de Sergio Rico.
01:08 Sur son compte Instagram, le gardien du PSG s'est dit très chanceux d'être en vie
01:12 après avoir été plongé dans le coma.
01:14 Plus d'un mois après son grave accident de cheval,
01:17 l'état de santé du joueur de 29 ans s'améliore.
01:20 L'Espagnol poursuit sa convalescence à l'hôpital de Séville.
01:24 Deux thèmes au menu de cette première demi-heure.
01:29 Les deux en lien avec les émeutes.
01:31 D'abord, qui sont ces barbares ? Peuvent-ils gagner ?
01:34 Et puis ensuite, on se posera la question aussi de la réparation des dégâts.
01:38 Mais d'abord, justement, sur ces émeutes, Yvan Rufold,
01:41 quel bilan vous tirez de ces nuits et journées d'émeutes qui ont ébranlé la France ?
01:46 C'est un bilan malheureusement désespérant.
01:49 Je suis partagé entre la honte et la colère.
01:52 La honte de voir à quel point la France, les Français ont été humiliés.
01:58 Ont été humiliés en effet par ce que j'appelle des barbares,
02:02 c'est-à-dire ces émeutiers qui ont brûlé tout ce qui leur tombait sous la main,
02:05 parce qu'ils ont montré aux yeux du monde entier, et c'est bien là ce qui me fait honte,
02:10 ils ont montré aux yeux du monde entier ce qu'était devenue la France,
02:13 une France éclatée, ce qui était devenu un gouvernement qui n'avait plus la maîtrise,
02:17 qui n'avait plus le contrôle de sa politique.
02:19 Rendez-vous compte qu'il a fallu moins de quatre jours d'émeute
02:22 pour que le gouvernement se rende compte en effet qu'il pouvait s'effondrer.
02:26 Je recommande aux téléspectateurs de lire dans le Figaro magazine de cette semaine
02:30 le très bon interview de Pierre Brochand qui est un ancien patron de la DGSE,
02:36 qui explique lui que le pronostic vital du pays est engagé,
02:39 et le pronostic vital du pays a été engagé sous la pression de minorités
02:44 terriblement violentes en effet, mais qui ont désarçonné une partie de l'appareil policier notamment.
02:50 Et donc la France terriblement fragile est une France qui doit naturellement
02:54 nous alerter de notre avenir.
02:56 Et puis ma colère, ma colère elle est naturellement de voir que le gouvernement
03:00 à nouveau replonge dans le déni et est incapable de faire un lien
03:04 entre ces événements et l'immigration.
03:05 Nous allons en parler tout à l'heure, mais j'ai été stupéfait d'entendre
03:09 le président de la République à peau reçue chez François Bayrou dire
03:14 qui avait pu prévoir ceci, enfin, mais qu'est-ce qui se passe ?
03:18 Où vit le président de la République ?
03:20 Je l'avais déjà entendu pour les Gilets jaunes dire "je ne vois pas où est la colère".
03:24 Il avait répété "je ne vois pas où est la colère" parlant des émeutes
03:28 qui allaient suivre après la réforme des retraites.
03:31 Et il continue à dire qu'il ne voit pas, qu'il ne comprend pas ce qui se passe.
03:34 Mais enfin, les bras m'entendent,
03:37 car cela fait maintenant 50 ans et plus que nous sommes quelques-uns
03:41 et bien d'autres avant moi à alerter sur les risques que fait courir
03:47 une immigration de peuplement à un pays avec une cohésion fragile.
03:51 Je rappelle que la première alerte a été lancée en 1968.
03:54 C'était un député conservateur britannique, Enoch Powell,
03:58 qui avait fait un discours pour alerter sur...
04:01 Alors, il s'adressait à la Grande-Bretagne,
04:02 mais le discours était aussi valable pour les autres pays européens
04:05 et sur la France, qui alertait sur les risques d'émeutes raciales
04:08 si la Grande-Bretagne persistait à s'ouvrir à des populations
04:13 extra-européennes venues du Commonwealth.
04:15 Les violences raciales, nous les avons.
04:17 On n'ose pas les appeler ainsi,
04:19 mais ce sont bien des violences raciales qui existent.
04:21 Nous n'avons pas voulu entendre Jean Raspail en 1973,
04:25 quand il a écrit "Le camp du sein"
04:27 qui illustrait un débarquement massif d'une population déshéritée.
04:30 Nous n'avons pas non plus voulu entendre Jean-Marie Le Pen,
04:33 qui, il est vrai, avait ponctué ses visions de provocations inutiles.
04:40 Nous n'avons pas voulu entendre, plus généralement depuis 30 ans,
04:42 et j'ai fait partie de cela,
04:43 tous ceux qui ont écrit des livres, qui ont fait des éditoriaux, etc.
04:46 pour alerter sur ce qui allait se passer
04:49 et qui recevaient en guise de réponse des insultes
04:52 de nous traitant de racistes, de xénophobes,
04:55 d'extrême droite, de tout ce que vous voulez.
04:57 Et ma colère, et pire encore, c'est que nous avions invité,
05:01 ici même, avec Véronique de Vieux Soldats et des Généraux,
05:04 qui voulait manifester, il n'y a pas très longtemps,
05:08 c'était il y a trois mois,
05:09 qui voulait manifester contre le délitement de la France
05:11 en alertant sur ce que la France allait vivre.
05:13 Et cette manifestation a été interdite par le ministre de l'Intérieur,
05:17 M. Darmanin, prétextant que cette manifestation
05:20 rassemblait des gens d'extrême droite, à nouveau d'extrême droite.
05:22 Donc, voilà, je trouve horripilant,
05:25 je trouve horripilant de cette capacité,
05:27 cette incapacité qu'a le pouvoir à ne pas pouvoir sortir
05:31 la tête du sable et à poursuivre dans cette politique de l'autruche.
05:35 Et les résultats sont là, les résultats sont en effet accablants.
05:38 C'est-à-dire que l'on a vu que le gouvernement avait bel et bien
05:41 perdu le contrôle de sa politique dans la mesure où l'on découvre,
05:44 enfin on découvre, il semble avoir découvert
05:46 qu'il y avait aujourd'hui un ennemi intérieur.
05:49 C'est-à-dire qu'il y a des Français qui ne se sentent plus Français,
05:52 des Français qui détestent la France,
05:54 des Français qui s'en sont pris au symbole de la France.
05:55 Je n'y reviens pas, nous en avons parlé la semaine dernière.
05:58 Mais pire encore, ce sont des Français qui sont soutenus
06:01 comme une sorte de cinquième colonne par des gouvernements étrangers.
06:04 C'est-à-dire que ces Français qui détestent la France ont été soutenus,
06:07 notamment par l'Algérie, qui a fait, qui a,
06:09 qui dans un communiqué a demandé à ce que la France prenne garde
06:13 à bien traiter ces ressortissants, ces ressortissants, a dit l'Algérie.
06:17 C'est-à-dire que l'Algérie considère que c'est en général
06:19 ce qui sont des Français à double nationalité, franco-algériens,
06:22 sont d'abord des Algériens.
06:23 Nous avons vu que l'Iran s'est préoccupé également
06:26 de ces manifestations qui étaient, quoi qu'en dise le gouvernement,
06:28 des manifestations très majoritairement musulmanes.
06:33 L'islam n'était pas revendiqué par tout le monde,
06:36 mais c'était des revendications portées par une population
06:39 d'origine musulmane, de culture musulmane.
06:41 Et d'ailleurs, l'Iran ne s'en est pas trompé,
06:44 mais Erdogan, le sultan Erdogan, le président turc, non plus,
06:48 puisque le président turc également a critiqué la France
06:52 en disant qu'elle pratiquait un racisme institutionnel,
06:56 ce qui fait d'ailleurs la joie de l'extrême gauche,
06:58 qui parle également ainsi, on y reviendra peut-être tout à l'heure,
07:00 et donc, dénonçant également l'arrogance de l'homme blanc.
07:04 Donc voilà où en est la France aujourd'hui,
07:06 qui est une France qui, non seulement,
07:09 est en voie de libanisation, en voie de balkanisation,
07:12 mais une France dont on voit que le gouvernement
07:13 n'a plus la maîtrise de sa propre autorité.
07:16 Parce que c'est une blague que de dire que les émeutiers
07:20 ont répondu aux impératifs du gouvernement.
07:23 Les émeutiers ont répondu aux mots d'ordre qui ont été lancés par,
07:27 et ça a été maintenant à peu près acté par tout le monde,
07:30 qui ont été lancés par les trafiquants de drogue,
07:33 par les dealers, par les cartels qui maîtrisent eux aujourd'hui,
07:36 les imams également un petit peu, un peu moins semble-t-il dans ce cas-là,
07:40 qui maîtrisent aujourd'hui la violence urbaine.
07:42 C'est-à-dire qu'on voit que la puissance des cartels
07:45 est en train de fragiliser des grandes démocraties
07:48 comme la démocratie belge ou la démocratie hollandaise ou aux Pays-Bas,
07:54 mais que cette puissance des cartels est en train de s'installer également
07:57 dans l'aveuglement général au cœur même maintenant de grandes cités
08:00 et que ce sont ces cartels-là, ces trafiquants de drogue
08:02 qui ont sifflé la fin de la récréation au bout de cinq jours
08:05 parce qu'il fallait qu'ils le reprennent leur commerce.
08:07 Ce sont les cartels qui ont interdit de l'aveu des policiers
08:11 à ce que ces jeunes barbares sortent les armes,
08:13 parce qu'il y a des armes qui sont là.
08:14 Donc imaginez-vous s'il y a une prochaine fois,
08:16 il y aura une prochaine fois,
08:18 si ces barbares-là ont alors la possibilité de sortir des armes à feu,
08:24 vous vous rendez compte du désastre que c'est,
08:25 parce que là aujourd'hui, la France ne tient plus que par un fil.
08:28 On s'est gaussé de la grande fragilité de la société russe
08:30 et de la grande fragilité du poutinisme,
08:33 mais la grande fragilité du macronisme, là, vaut bien également.
08:36 Voilà où on en est et voilà ce qui m'horrifie
08:39 et ce qui me fait honte d'être français, pardon de parler ainsi,
08:43 mais de voir à quel point aujourd'hui ces gens qui nous gouvernent
08:46 nous ont mis dans un tel état.
08:47 Est-ce que vous pensez, est-ce que vous diriez que le gouvernement
08:50 est aveugle, notamment sur la question de l'immigration ?
08:52 Ah non, mais là du coup, c'est caricatural.
08:54 C'est à hurler de rire pour ne pas hurler de tristesse,
08:59 c'est-à-dire qu'on entend encore...
09:01 J'ai lu par exemple ce matin dans Le Parisien,
09:04 Mme Élisabeth Borne, le Premier ministre,
09:05 nous dire que tout était beaucoup plus complexe,
09:07 qu'il fallait naturellement...
09:10 Il ne fallait pas s'emballer, que tout ça a été...
09:13 Vous savez, il y a un proverbe,
09:15 il y a une pensée de Confucius, pardon,
09:17 je ne devrais pas du tout être pédant,
09:19 qui dit "ils troublent l'eau pour la rendre profonde".
09:21 C'est-à-dire que là, aujourd'hui, on est en train de vous expliquer
09:23 que tout est très complexe, que ce n'est pas vraiment l'immigration,
09:26 ce n'est pas vraiment des émeutes raciales,
09:27 ce sont des émeutes qui sont des émeutes plutôt urbaines,
09:30 plutôt économiques et sociales.
09:32 Ce sont... C'est la faute d'un école, c'est la faute à ceci,
09:35 c'est la faute aux réseaux sociaux, c'est la faute...
09:37 Naturellement, il y a des raisons complexes,
09:39 mais au bout du compte, malgré tout,
09:42 la véritable raison, c'est l'ébranlement, en effet,
09:45 de la cohésion nationale par cette immigration.
09:47 Alors, vous avez entendu François Hollande,
09:50 qui en privé reconnaît que nous allons vers une partition,
09:52 dire en public "ce n'est pas un problème d'immigration",
09:55 parlant de ces émeutes,
09:56 puisque ce sont des enfants de la troisième,
09:58 quatrième et cinquième génération qui manifestent.
10:00 En effet, c'était des enfants de la troisième,
10:03 quatrième, cinquième génération qui manifestent.
10:05 Mais c'est précisément ceci qui est dramatique,
10:06 c'est-à-dire que l'échec de la politique d'intégration
10:09 a été tel aujourd'hui que tous ces Français
10:11 qui sont Français maintenant par leur père et leur grand-père,
10:14 pour certains d'entre eux, pas pour tous, bien entendu,
10:17 ne se sentent plus Français.
10:18 Donc, il faudrait s'interroger de savoir pourquoi.
10:20 Et puis, j'ai entendu surtout Darmanin récidiver
10:23 dans l'affabulation, c'est-à-dire que non seulement
10:25 il nous a dit que 10 %, ce qui est bien vrai, sans doute,
10:29 que 10 % des 4 000 interpellés étaient étrangers,
10:34 ce qui voulait dire que le reste était donc des Français,
10:38 simplement Français.
10:40 On nous a fait comprendre que Louis XIV était étranger
10:43 parce que sa grand-mère l'était.
10:44 Et là, ceux-là seraient simplement Français
10:47 parce qu'ils ne seraient plus lus,
10:48 ils auraient déjà coupé leurs racines,
10:50 ce qui est faux pour une partie d'entre eux.
10:52 Et puis surtout, il a redit devant les sénateurs,
10:55 il y a, c'était mercredi, que parmi les insurgés,
10:58 il y avait vu également beaucoup de Kévin et de Matteo.
11:03 Je ne remets pas en question qu'il y ait peut-être des Kévin
11:06 et des Matteo dans la foule, mais enfin,
11:08 tous les observateurs ont bien remarqué.
11:10 Malgré tout, que cette foule-là était une foule
11:12 venant d'une contre société qui ne s'appelait pas majoritairement
11:15 Kévin ni Matteo.
11:17 Et on voit bien que le ministre de l'Intérieur
11:19 institutionnalise la politique du mensonge
11:22 qu'il avait déjà appliquée pour nous dire que c'était les Anglais
11:26 qui avaient été fauteurs de troubles
11:28 lors des événements au Stade de France.
11:30 Et c'est ce même ministre de l'Intérieur qui nous assure
11:33 que s'il y a eu 4 000 interpellations,
11:35 il y aurait eu, dans toute et pour tout, dans toute la France,
11:38 7 000 à 10 000 insurgés, ce qui est une folie.
11:42 On ne voit pas très bien s'il y a eu 4 000 interpellations,
11:44 il ne peut pas y avoir eu 10 000 insurgés seulement.
11:46 Donc, il y a un mensonge également établi qui est cautionné
11:49 par tout le monde, dont la première ministre qui reprend
11:51 cette fake news, alors que tous les observateurs
11:54 et notamment Pierre Brochand, déjà cité,
11:57 nous estiment qu'il y a au bas mot entre 100 000 et 200 000
12:01 manifestants qui ont mis à sac la France en moins de cinq jours.
12:06 Et donc, il est absolument insupportable
12:09 d'avoir à entendre ceci.
12:11 Et tous ceux qui osent émettre une objection,
12:13 comme Bruno Rotailleau, le sénateur Bruno Rotailleau,
12:16 qui a fait remarquer que, comme tout le monde,
12:19 il voyait qu'il y avait une régression
12:22 vers des origines ethniques chez ceux, non pas,
12:24 pour généraliser naturellement toute la population
12:26 d'origine étrangère, mais chez ceux qui manifestaient
12:29 leur volonté d'en découdre avec la France,
12:32 immédiatement, il s'est fait traiter de raciste
12:35 et au cœur même de son parti, puisque même Rachida Dati
12:38 a trouvé que Rotailleau allait beaucoup trop loin.
12:40 Et naturellement, Papandiaï qui n'en manque pas une,
12:43 a rembrayé, alors qu'il traite la chaîne à nouveau
12:47 d'extrême droite, j'ai vu ça aujourd'hui,
12:50 notre chaîne CNews d'extrême droite,
12:52 qui avait été entendue mardi sur un autre sujet.
12:54 C'était sur le sujet des menaces contre les enseignants
12:57 après l'assassinat horrible de Samuel Paty.
13:00 Monsieur Papandiaï, qui cultive effectivement
13:02 la politique de l'autruc jusqu'à l'absurde,
13:04 n'a pas été capable de prononcer le mot d'islamisme
13:07 pour signifier quel était le problème
13:09 qui avait causé la mort de Samuel Paty.
13:11 En revanche, il a dénoncé les forces obscurantistes
13:14 du collectif parent vigilant,
13:19 qui serait un collectif d'extrême droite
13:21 qui met en garde contre l'effondrement du système scolaire.
13:23 Donc voilà où nous en sommes avec ceux qui nous dirigent,
13:25 qui n'arrivent toujours pas à décrire ce qu'ils ont sous les yeux,
13:29 à voir ce qu'ils voient et à dire ce qu'ils voient dans le fond.
13:33 Et qu'est-ce que vous préconisez justement contre ces barbares ?
13:36 Qu'est-ce que je préconise contre ces barbares ?
13:39 Écoutez, d'abord la fermeté.
13:41 Je remarque une chose, c'est que il y a eu ces rébellions,
13:46 ont été à peu près dans tous les départements français,
13:49 hormis la Corse.
13:50 Donc il faut s'interroger.
13:51 Je n'ai pas les raisons sociologiques du fait qu'en Corse,
13:56 c'est la contre société qui existe aussi,
13:58 ce soit mieux tenu.
13:59 Mais enfin, j'observe malgré tout qu'en Corse,
14:01 vous avez une fierté corse, une fierté corse qui peut en rabattre
14:04 sur les revendications identitaires de ceux des manifestants
14:08 qui voudraient rappeler qu'ils méprisent la France à ce point-là.
14:11 Ils n'ont pas osé, mais rappeler qu'ils méprisaient,
14:14 en tout cas les Corses, à ce point-là.
14:15 Donc je voudrais que l'on renoue avec la fierté d'être français.
14:18 Je pense que nous payons là un abandon de ce que nous sommes
14:20 depuis maintenant 50 ans, 60 ans,
14:22 et que dans le grand vide que nous avons créé,
14:24 vous avez toute une contre société qui estime maintenant avoir le droit
14:27 de s'y installer avec une sorte de prérogative de mainmise diversitaire
14:34 qui exigerait que ce soit la société d'accueil,
14:36 la vieille société française qui s'intègre aujourd'hui aux normes.
14:39 Donc je voudrais que l'on retrouve déjà cette fierté d'être français.
14:41 Et puis surtout, je voudrais, mais là c'est une banalité que de le dire,
14:44 que la France se retrouve avec un minimum d'autorité.
14:47 Il y a un sondage dans Le Parisien aujourd'hui
14:50 qui réclame ceci de la part des hommes politiques
14:54 qui ne les voient pas suffisamment fermes.
14:57 On voit que la société est totalement irritée.
14:59 Il est très intéressant de voir que la cagnotte qui avait été lancée
15:03 par Jean Messia, que nous connaissons ici,
15:05 en soutien aux policiers qui a causé la mort du jeune homme,
15:10 a eu un succès considérable.
15:11 Donc ce n'est pas du tout une cagnotte de la honte comme elle a été présentée.
15:14 Je pense qu'il faut voir ça comme étant une cagnotte de la société,
15:18 des gens simples qui ne supportent pas de voir que leur police
15:21 est maltraitée à ce point, parce que derrière la police,
15:23 ils y voient leur pays et ils y voient eux-mêmes, dans le fond,
15:26 maltraités dans ce qu'ils sont.
15:28 Et puis, il faut cesser, naturellement, le sentiment d'impunité des voyous.
15:31 Il faut se libérer de la culpabilisation, de l'accusation en racisme.
15:37 Parce que ce que l'on a vu apparaître derrière tout ceci,
15:39 c'est effectivement la force considérable qui prédomine encore,
15:43 qui est celle de ce politiquement correct construit sur l'antiracisme.
15:49 Et là, c'est une dialectique qui existe depuis 50 ans,
15:52 qui interdit précisément de décrire toutes les grandes amplitudes,
15:58 d'abord de l'immigration de masse, et les conséquences que cela peut avoir
16:01 sur la sécurité et la cohésion nationale.
16:03 Encore une fois, je ne fais pas d'amalgame,
16:05 je ne réduis pas l'immigration simplement à des facteurs déstabilisants.
16:09 Je sais très bien qu'il y a des immigrés extra-européens,
16:13 des immigrés européens, on n'en parle même pas,
16:15 on est de la même famille, mais des immigrés extra-européens
16:17 qui se sentent parfaitement intégrés, voire assimilés.
16:20 Mais je sais aujourd'hui que sous l'effet du nombre,
16:23 vous avez maintenant une société qui devient vulnérable.
16:27 Et donc, l'antiracisme revient en force dans ce politiquement correct
16:30 qui vous interdit, qui cherche à clouer le bec.
16:32 Et donc, il faut également se libérer de cet interdit de penser là.
16:37 Véronique Jacquier, je vous fais la même question qu'à Yvan,
16:39 pour commencer, le bilan finalement de ces nuits d'émeute.
16:43 Nous sommes condamnés à voir ces affrontements se répéter,
16:48 si rien ne change, et ce sera même de plus en plus violent,
16:51 et ce sera récurrent, tous les 5 à 10 ans.
16:53 Et malheureusement, je crains que nous nous habituions
16:56 à cette tragédie française.
16:59 Alors, pourquoi sommes-nous condamnés à revivre de tels événements ?
17:02 Eh bien, parce que le gouvernement n'en tire aucune leçon sérieuse,
17:05 à savoir qu'il ne s'attaque pas à ce qui ressemble à une sécession culturelle,
17:10 voire culturelle d'ailleurs, dans certains pans importants du territoire.
17:14 Et la réponse est extrêmement faible, je vais compléter ce qu'a dit Yvan.
17:17 Il me semble qu'il y a déjà une soumission mentale,
17:20 parce qu'on ne voit aucun choc d'autorité,
17:22 on ne voit même pas la prise en compte de mesures qui pourraient être symboliques.
17:26 On a un garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti,
17:28 qui nous parle de flyers quand il s'agit de responsabiliser les parents.
17:32 Enfin, ça paraît totalement ubuesque.
17:34 En Grande-Bretagne, par exemple, quand vous donnez des aides sociales,
17:38 il y a forcément des contreparties.
17:40 En France, on s'est habitué à cette idée du tout gratuit,
17:43 et là, quand il s'agit de reconstruire,
17:45 maintenant, on a encore l'impression que c'est open bar,
17:47 on va en parler dans la deuxième partie de l'émission.
17:50 Il y a bien du cynisme et de la lâcheté,
17:53 parce qu'on ne peut pas quand même imaginer
17:55 que le gouvernement est aveugle à ce point pour prendre certaines mesures.
18:00 Et on a vu que le bouc émissaire, c'était les parents.
18:03 Mais enfin, la vraie question, elle est sociologique,
18:05 les parents, c'est bien gentil,
18:06 mais on a vu que dans la plupart des familles, il n'y avait pas de père.
18:09 Où sont les pères ?
18:10 On a des mères qui sont débordées,
18:12 et on n'a même plus la notion de famille au sens où on l'entend,
18:16 la famille cellule familiale classique à la française.
18:20 On se rend bien compte, là, dans le fonctionnement
18:22 et dans le déroulement des émeutes,
18:24 qu'on n'a quand même non plus affaire à des familles,
18:27 mais à des clans, voire à des fonctionnements qui sont tribaux.
18:31 Voilà, donc le gouvernement devrait arrêter de se voiler la face
18:34 face à ce qui est quand même gravissime.
18:36 On a le président de la République qui a parlé,
18:39 c'était dans Le Parisien, c'était évoqué ce matin par Elisabeth Borne,
18:42 mais il l'a déjà évoqué,
18:44 la création d'une amende spécifique pour les mineurs
18:46 dès la première connerie.
18:48 Elisabeth Borne a dit qu'effectivement c'était à l'étude,
18:50 mais enfin, c'est une mesure qui est complètement hors sol.
18:53 On sait très bien que cette amende ne sera jamais payée.
18:56 Nicolas Sarkozy, quand il était président de la République,
18:59 avait mis en place, ce qui paraît être une bonne mesure,
19:03 les établissements de réinsertion scolaire, les ERS.
19:07 Dès que François Hollande a été élu président de la République,
19:10 c'est la première chose qu'il a commencé à saccager
19:13 et à faire disparaître.
19:15 C'était des internats qui étaient faits justement pour les jeunes,
19:19 pour ne plus faire en sorte qu'ils puissent polluer
19:24 l'écosystème dans lequel ils étaient,
19:26 pour les extraire de leur milieu, pour les remettre sur des rails.
19:29 Ça paraissait être une bonne mesure.
19:31 Bon ben voilà, tout cela a disparu.
19:33 Et on a un président de la République qui a, pour seule réponse,
19:36 quelque chose qui me paraît être un gag.
19:38 Ensuite, on pourrait s'étendre sur ce qui relève de la soumission judiciaire.
19:43 C'est-à-dire qu'on laisse en prison un policier,
19:46 bien entendu qui a commis quelque chose d'atroce,
19:48 mais on comprend bien que le motif pour qu'il reste en prison,
19:51 c'est possible trouble à l'ordre public.
19:53 Voilà où on en est.
19:54 Donc en gros, il n'y a pas de réponse.
19:57 Et Elisabeth Borne dit effectivement qu'il faut prendre le temps
19:59 de faire le bon diagnostic, alors qu'on a par ailleurs
20:01 Pierre Brochand, ex-patron de la DGSE, qui dit
20:04 "Nous n'avons plus le temps. Il est minuit moins cinq
20:06 avant que la France se casse définitivement la gueule."
20:09 Donc je pense qu'il faut vraiment changer de logiciel.
20:12 Nous, nous l'avons ici sur ce plateau, le logiciel civilisationnel.
20:16 Mais enfin, c'est très triste de voir que le gouvernement
20:17 n'en a pas encore pris la mesure.
20:19 On va parler maintenant justement de ce qu'on fait après.
20:22 Comment faire payer les casseurs ?
20:23 On le sait, le gouvernement veut accélérer au maximum
20:25 la reconstruction des bâtiments publics détruits.
20:28 Est-ce qu'il faut un 13e plan banlieue, Yvan ?
20:31 Je crois que la question maintenant que les Français se posent
20:34 est de savoir s'il faut à nouveau payer pour ceux qui nous font la guerre.
20:38 Et je pense que la réponse va de soi.
20:39 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je crois qu'il y a eu une révolution
20:44 qui est en cours dans les esprits de beaucoup de Français
20:47 qui se rendent compte que la cohésion nationale,
20:49 aujourd'hui, est un cycle terminé.
20:52 On ouvre un nouveau cycle qui est un cycle qui s'est imposé
20:56 par la constitution de nouvelles communautés,
20:58 de communautés parfois quérulantes, de communautés qui veulent
21:03 en découdre avec la communauté nationale.
21:05 Et donc, la solidarité n'a plus beaucoup de sens.
21:07 Il faut y réfléchir.
21:08 C'est un sujet très délicat.
21:10 Je ne prétends pas du tout asséner des vérités.
21:12 Mais en tout cas, je pense que le borlowisme,
21:14 c'est-à-dire cet exemple qui avait été, ce qui est souvent cité
21:20 à travers la personne de Jean-Louis Borlow,
21:21 qui avait fait beaucoup de plans de ville,
21:23 beaucoup de politiques de la ville, très coûteuses d'ailleurs,
21:27 ne sert visiblement à rien, parce que beaucoup de ces manifestants
21:30 ont brûlé précisément ce que la République leur avait offert.
21:32 Pas tout, mais en partie.
21:34 Donc, je ne vois pas très bien pourquoi la République
21:37 devrait continuer à financer ceci, sauf à paraître comme étant
21:43 à verser une sorte d'impôt que verseraient les dhimmis
21:46 dans les pays musulmans pour acheter leur sécurité.
21:49 Ce qui pourrait ressembler à ceci.
21:50 Nous sommes en voie de dimitude, pourrait-on dire,
21:53 si vraiment nous acceptons à nouveau de payer pour notre sécurité
21:59 en achetant une paix sociale qui est une paix précaire.
22:01 Donc, moi, je pense qu'il faut revoir quelle est l'utilité
22:04 de cette politique de la ville.
22:05 Il faut, a priori, réfléchir à faire payer d'abord
22:10 et avant tout ceux qui ont cassé.
22:11 Alors peut-être est-ce qu'en effet, il va falloir reconstruire
22:13 des écoles et tout ça.
22:14 Je ne dis pas le contraire, mais encore une fois,
22:15 ce sont les Français qui vont avoir à payer
22:17 pour ceux qui les détestent.
22:18 C'est parfaitement désagréable.
22:20 Et je pense qu'il faut qu'en tout cas, un grand débat
22:23 soit posé sur l'avenir de la France qui, encore une fois,
22:27 devient une France de plus en plus balkanisée
22:29 et une France de plus en plus en voie de séparatisme.
22:32 Et justement, on risque d'aller encore plus vers le séparatisme.
22:35 Alors en effet, c'est le risque.
22:37 C'est un risque qui est pris aujourd'hui,
22:38 non pas par la communauté nationale,
22:40 mais c'est un risque qui est pris par ces sécessionnismes.
22:46 Il y a une sorte de guerre de sécession qui commence
22:49 à s'entrevoir.
22:50 Donc, il va falloir que ceux qui veulent cette guerre
22:52 de sécession aillent au bout de leur logique.
22:54 Cette logique peut aller jusqu'à, en effet, à une indépendance.
22:57 Rappelez-vous le Kosovo, qui est un très bon exemple,
22:59 que le Kosovo, qui était une province serbe,
23:01 qui ensuite a été subvertie par une immigration musulmane
23:05 considérable, qui est devenue une immigration islamiste.
23:08 Et le Kosovo, ça a dû, a obtenu son indépendance
23:11 de la Serbie chrétienne.
23:13 On peut très bien s'imaginer, dans 50 ans,
23:16 que de tels scénarios puissent, pourquoi pas,
23:18 devenir en Seine-Saint-Denis, par exemple.
23:19 Donc, il va falloir aujourd'hui que ceux qui veulent
23:22 cette guerre de sécession sachent où ils veulent aller,
23:24 parce qu'ils ne pourront pas avoir et leur autonomie
23:27 et l'argent des Français pour financer leur autonomie.
23:29 Véronique Jacquet, sur cette question de la reconstruction,
23:32 des dégâts, qui paye, etc.
23:34 Deux choses.
23:35 D'abord, il me paraît évident qu'il faut des mesures symboliques
23:38 ou tout au moins que la réparation soit vraiment faite en acte.
23:40 C'est-à-dire que les émeutiers, si on arrive à les attraper,
23:44 à les confondre, participent à cette réparation.
23:46 Je pense que déjà, ce serait un signe, c'est peut-être symbolique,
23:50 mais enfin, on ne peut pas non plus tout demander aux Français
23:53 et ne rien jamais demander à ceux qui veulent faire la guerre à la France.
23:57 La deuxième chose, c'est que je pense que ça passe forcément
23:59 par une reconquête des territoires et qu'il faut casser
24:01 ce qui est devenu des ghettos ou qui sont depuis bien longtemps
24:04 des territoires perdus.
24:05 Et on peut prendre l'exemple du Danemark, où le Danemark a dit,
24:09 arc républicain, tout parti confondu,
24:12 ils se sont donnés jusqu'en 2030 pour casser les ghettos,
24:14 pour dire, on ne veut pas plus de 30% de population étrangère
24:19 dans tous les quartiers du Danemark.
24:20 Et donc, ça peut être assez violent, c'est-à-dire qu'il y a des extractions
24:24 de populations qu'on enlève dans un endroit pour les mettre dans d'autres.
24:27 Ils se sont donnés jusqu'en 2030 pour avoir des résultats.
24:31 Je pense que ce serait un sacré signal si on était capable
24:33 de faire la même chose chez nous.
24:35 Merci à tous les deux.
24:36 On marque une courte pause et on se retrouve
24:37 pour la deuxième partie de Face à Rioufol.
24:44 De retour pour la deuxième partie de Face à Rioufol.
24:47 Tout de suite, le point sur l'actualité avec Isabelle Piboulot.
24:49 Papendia est fermement opposé à une suppression des allocations familiales
24:57 en guise de sanctions contre les émeutiers.
24:59 Pour lui, cela n'aurait pas d'effet, si ce n'est de sanctionner toute une famille.
25:03 Le gouvernement réfléchit à une amende spécifique pour les mineurs
25:06 sur le modèle de l'amende forfaitaire pour les adultes.
25:09 Le ministre de l'Éducation reste ouvert aux sanctions
25:12 qui font partie de la pédagogie.
25:14 À Paris, vous pourrez bientôt vous baigner dans la Seine.
25:17 Trois sites ont été annoncés ce matin par Anne Hidalgo.
25:20 Les rives de Grenelle, de Bercy et le Bramary en face de l'île Saint-Louis.
25:24 Accessibles dès 2025, ces lieux accueilleront des espaces de baignade
25:28 aménagés et sécurisés.
25:30 Selon la mairie de Paris, il s'agit d'une partie de l'héritage
25:33 promis à l'issue des Jeux olympiques de 2024.
25:37 Avant de se rendre au sommet de l'OTAN à Vilnius,
25:40 Joe Biden s'est envolé pour le Royaume-Uni.
25:42 Il rencontrera le roi Charles III demain pour aborder
25:46 des questions environnementales.
25:48 Mardi et mercredi, le démocrate espère réussir à convaincre la Turquie
25:52 d'accepter la candidature de la Suède à l'OTAN.
25:55 Le président américain conclura son voyage par une visite en Finlande,
25:58 dernier pays à avoir intégré l'Alliance atlantique.
26:01 Oui, je sais.
26:04 Yvan Riouval, vous recevez ce soir Hervé Luxardo,
26:07 historien du monde rural et de la Révolution française.
26:09 On cite notamment votre dernier ouvrage,
26:11 "La Révolution française et la violence, une logique infernale aux éditions".
26:15 Les dossiers clés pour l'histoire de France.
26:17 Pourquoi avoir choisi de le recevoir, Yvan ?
26:19 Parce que l'histoire française est parcourue par la violence,
26:23 naturellement et singulièrement à partir de la Révolution française.
26:27 Nous allons célébrer le 14 juillet dans quelques jours.
26:30 Et puis, nous avons connu la violence des Gilets jaunes.
26:32 Nous avons connu la violence qui était due aux opposants
26:37 à la réforme des retraites.
26:39 Et nous avons connu, là, cette violence extrême due aux cités.
26:43 Et d'ailleurs, ma première question était de savoir si vous faisiez,
26:46 si vous y voyiez une continuité historique entre ces violences-là,
26:50 qui se raccorderaient dans une même tradition française.
26:53 Est-ce que la violence des cités s'accorde à la tradition française
26:56 de la violence politique ?
26:58 Je ne le vois pas.
26:58 Je le verrais plutôt pour les manifestations contre la retraite.
27:03 Parce que pendant ces manifestations,
27:06 il y a eu des références régulières à 1789,
27:08 et notamment aux aspects les plus violents.
27:12 Même à 1793, puisqu'on n'a pas hésité,
27:15 même certains a promené la tête du président de la République
27:18 ou d'une pique.
27:19 Donc, si vous voulez, c'est un rappel qui est vraiment très pédagogique.
27:23 Et sur les violences des cités, vous ne voyez rien qui la raccroche ?
27:26 La violence des cités, d'abord, si vous voulez,
27:27 il faudrait simplement rappeler que la France de 1789
27:31 n'est pas la France de 2023.
27:33 1789, c'est 28 millions d'habitants.
27:37 C'est une population relativement homogène.
27:41 Là, c'est une économie de survie.
27:44 Il y a eu beaucoup d'avancées pendant le XVIIIe siècle.
27:47 C'est pour ça qu'il n'y a pas de famine au XVIIIe siècle.
27:49 Il y a des dizaines, mais il n'y a pas de famine.
27:51 Et donc, comme il y a un renversement de tendance économique,
27:54 si vous voulez, il y a une révolte.
27:55 Et puis, il y a le problème aussi politique,
27:57 c'est-à-dire le problème de l'égalité fiscale,
28:00 la politique du gouvernement royal qui veut l'égalité fiscale,
28:03 alors qu'une partie des privilégiés,
28:05 notamment la noblesse parlementaire,
28:07 n'en veut absolument pas.
28:08 Et donc, on va avoir à la fois beaucoup de débats,
28:11 mais aussi, ça va déboucher notamment sur les événements à Paris
28:16 des 11, 12, 13, 14 juillet.
28:19 Mais malgré tout, je reste un petit peu sur cet épisode
28:21 que l'on vient de connaître.
28:23 Est-ce que dans l'expression même de cette violence,
28:25 qui a consisté à incendier, par exemple, des bâtiments publics,
28:28 des bâtiments qui symbolisaient la République
28:30 ou qui symbolisaient la France,
28:31 est-ce qu'il n'y a pas là non plus une sorte de familiarité
28:33 que l'on pourrait retrouver dans les épisodes précédents ?
28:36 Je n'ai pas l'impression.
28:37 Il y a eu des pillages de boulangeries, par exemple.
28:40 On a cherché aussi des grains, de la farine.
28:43 Mais si vous voulez, les émeutiers de 2023,
28:46 de ces derniers jours,
28:48 ce n'est pas du tout en économie de survie.
28:51 Eux, ils vont piller des magasins de chaussures ou d'électronique.
28:55 Donc, ça n'a absolument rien à voir.
28:56 Et puis, d'autre part, il n'y a pas un arrière-fond politique
28:59 très clair derrière ces émeutiers-là.
29:02 Et puis, je n'ai pas l'impression, si vous voulez,
29:04 qu'ils aient une grande connaissance de l'histoire de France en particulier,
29:07 même de la Révolution française, pour tout vous dire.
29:09 C'est bien possible.
29:10 Parlons de la Révolution française.
29:12 En effet, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre livre
29:15 parce que vous y êtes très documenté.
29:18 C'est un livre d'historien, très simple à lire, très accessible.
29:21 Et vous soutenez cette thèse que je ne connaissais pas tant que cela,
29:27 que la violence de la Révolution française n'est pas tant apparue en 1793,
29:32 tout le monde s'accorde à le dire, avec la terreur,
29:34 mais qu'elle est apparue dès les premiers moments
29:36 et dès le 14 juillet 1789, ce que nous allons célébrer très prochainement.
29:42 Rappelez-nous quels étaient ces événements aussi violents que vous le décrivez.
29:47 Et en quoi, d'ailleurs, la violence a parcouru toute la Révolution sans attendre 1793.
29:50 Oui, c'est-à-dire que pendant longtemps, les historiens ont considéré,
29:53 si vous voulez, que la violence de 1793, de la terreur pour tout dire,
29:57 était une violence qui était subie, c'était un dérapage en définitive.
30:05 Or, moi ce que j'ai trouvé, c'est ça qui m'intéressait dans le travail,
30:08 j'ai trouvé, j'ai suivi pas à pas, si vous voulez,
30:10 ce que c'était véritablement que la vie quotidienne,
30:13 que la vie y compris des émeutiers, qu'est-ce qui s'est réellement passé en 1789.
30:19 Et donc on a des révoltes de type traditionnel, de type d'ancien régime,
30:24 comme on a avec les révoltes paysannes au 17ème ou au 16ème siècle.
30:28 – Traditionnelle, ça veut dire quoi ?
30:30 – C'est-à-dire qu'on s'en prend, si vous voulez, au collecteur d'impôts,
30:33 au collecteur de la gabelle, l'impôt sur le sel en particulier,
30:37 mais on s'en prend à ceux qui représentent l'État
30:45 et qui ne veulent pas baisser les bras devant les revendications populaires.
30:49 Mais très rapidement, si vous voulez, le problème c'est que dès l'été 1789,
30:54 après ce qu'on appelle la prise de la bassie,
30:56 qui est en fait une rédition de la bassie,
30:58 parce que la bassie n'a jamais vraiment été prise,
31:01 même s'il y a eu des gens qui ont été…
31:05 – Il y a déjà eu des morts, elle a fait des morts cette prise de la bassie.
31:08 – Ah oui, elle a fait des morts, oui, on relève, alors écoutez,
31:12 le problème c'est qu'on relève une centaine de morts et de blessés,
31:14 donc il n'y a pas que des morts, il y a beaucoup de blessés également.
31:18 Donc si vous voulez, le problème c'est que très rapidement,
31:26 la violence va être reprise par certains hommes, certains députés,
31:32 comme Barnave en particulier, et qui dit que dans le fond,
31:36 s'il y a eu des violences, c'est parce que le sang n'était peut-être pas si pur que cela,
31:40 donc s'il vous plaît, il donne raison en fait aux émeutiers.
31:43 Alors parmi les violences qui nous choquent véritablement,
31:46 et qui choquent des esprits modernes, en particulier,
31:51 il y a eu l'assassinat du prévôt des marchands, c'est-à-dire le maire de Paris,
31:56 qui était là depuis le 21 avril 1789 et qui était assassiné,
32:00 à la place de l'hôtel de ville, manifestement, on ne sait pas tout,
32:03 mais sur ordre du comité insurrectionnel du Palais Royal.
32:07 – On est en 89.
32:08 – 89 bien évidemment, et ensuite si vous voulez,
32:10 à la suite de la prise de la Bastille, pourquoi a-t-on pris la Bastille ?
32:15 Tout simplement parce que les émeutiers cherchaient de la poudre pour les fusils,
32:20 ils n'en avaient pas, mais ce n'est pas parce que ça représentait le symbole de l'arbiter royal,
32:25 ça c'est une construction intellectuelle.
32:26 – Il y avait très peu de prisonniers.
32:27 – Il y en avait sept en définitive, donc il y en a très peu,
32:32 et par la suite, ce qui s'est passé, c'est que ça a déclenché un cycle de violence,
32:39 notamment contre les représentants de l'État ou d'anciens représentants de l'État,
32:43 comme par exemple Foulon, un ancien ministre des Finances,
32:46 qui s'était réfugié à Viry-Châtillon, on a été le chercher,
32:50 on lui a mis… alors le duc d'Orléans qui voulait le pouvoir,
32:54 a fait croire qu'il aurait dit, s'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent du foin,
32:58 alors évidemment on lui a fait porter une botte de foin depuis Viry-Châtillon jusqu'à Paris,
33:03 donc c'était un véritable martyr, il a 74 ans, il a marché nu-pied,
33:08 et quand il disait qu'il avait soif, on lui donnait, vous voyez c'est très christique,
33:12 on lui donnait du vinaigre avec du poivre pour le désaltérer,
33:16 et à la fin, si vous voulez, on l'a pendu, place de l'hôtel de ville,
33:20 et on a pendu aussi son gendre, Berthier de Sauvigny, qui était un intendant,
33:24 auquel on a fait croire aussi qu'il avait dit des choses très méchantes sur les émeutiers,
33:29 donc tout ça, c'est des violences, si vous voulez,
33:32 que les historiens en général ne révèlent pas véritablement,
33:36 c'est-à-dire que moi je suis vraiment rentré…
33:38 – Pourquoi cet homère-là ?
33:39 – Parce que si vous voulez, on a une vision un peu romantique de la Révolution française,
33:44 parce que le peuple serait bon par essence,
33:49 et puis d'autre part, ce qu'il y a c'est que c'est construit à partir des années 1880,
33:57 quand on a choisi justement la date de la fête nationale, le 14 juillet,
34:01 alors entre parenthèses, c'est pas le 14 juillet 1789
34:04 qui a été choisi par les députés de la Troisième République,
34:07 mais c'est le 14 juillet 1790, c'est-à-dire la fête de la fédération,
34:14 dans laquelle on fait un serment à la nation, à la loi et au roi,
34:19 et donc c'est une fête de l'unité des Français, vous comprenez ?
34:24 Donc c'est parce qu'il y a aussi un récit qui s'est constitué après la Révolution française,
34:31 et évidemment on ne pouvait pas dire tout ce qui s'était passé de violent, même de cruel.
34:37 – Véronique Jaquet.
34:38 – Vous avez évoqué le comportement de certains députés,
34:41 est-ce que vous feriez une analogie avec le comportement
34:43 des députés de la France insoumise d'aujourd'hui,
34:45 et peut-on dire que ce sont les sans-culottes d'aujourd'hui ?
34:48 – Écoutez, alors le problème c'est que c'est vrai que très rapidement,
34:51 on va se dégager, enfin dans les années surtout 1792-1793,
34:54 d'une extrême gauche qui prend la commune de Paris,
34:57 après la prise des Tuileries le 10 août 1792,
35:01 avec notamment Hébert, Chaumette, qui sont des gens qui veulent porter le fer
35:06 et qui veulent tout conflictualiser véritablement.
35:09 Vous avez aussi un personnage assez extraordinaire et très violent,
35:14 c'est Jean-Paul Marat, qui est à la fois un journaliste mais aussi un homme politique,
35:19 et qui n'hésite pas, si vous voulez, à demander à ce qu'on aille porter le fer
35:25 contre les députés de la Convention en 1793,
35:30 et qui n'hésite pas à demander qu'on pende les boulangers
35:33 ou qu'on pende les accapareurs devant les portes de la boulangerie,
35:36 et quand il le dit, il le pense véritablement,
35:38 quand il dit "il faut se débarrasser de 100 000 capitalistes,
35:41 il faut les fusiller", il le pense véritablement.
35:43 Et donc voilà, alors là on a peut-être justement un lien avec une partie des députés
35:49 qui cherchent à se servir de la Révolution française,
35:52 dont certains d'ailleurs se disent totalement robespierristes.
35:55 – Oui, M. Corbière par exemple, enfin oui mais vous un culte à Robespierre,
36:01 et par exemple, comment classeriez-vous M. Mélenchon dans la filiation de cette erreur-là ?
36:08 Est-ce qu'il serait plus Robespierre que Marat ou Père Duchesne ?
36:12 – J'ai l'impression que c'est les deux, c'est le verbe très violent de certains députés actuels,
36:19 raccroche avec la violence des paroles de Jean-Paul Marat,
36:24 voire de Robespierre.
36:26 – Ah oui, à ce point-là, Mélenchon n'appelle pas aux meurtres malgré tout.
36:31 – Non, on n'en est pas encore là, mais si vous voulez,
36:34 vous savez la violence ça peut arriver très vite,
36:36 et c'est tout l'intérêt des recherches que j'ai faites sur cette période-là,
36:39 c'est-à-dire que très rapidement la violence va s'institutionnaliser.
36:44 Et donc d'autre part, ce qu'il faut voir c'est que pendant toute cette période-là,
36:52 les révolutionnaires sont conscients que la violence est difficile à faire accepter,
36:58 et donc ils vont bâtir un récit pour justifier de la violence,
37:03 et notamment avec certains mots qui deviennent des mots uniquement révolutionnaires,
37:09 par exemple le mot "peuple",
37:11 à partir du moment où le peuple est pour la révolution, c'est très bien,
37:14 et donc on dénie aux ennemis de la révolution, aux adversaires de la révolution,
37:19 pas forcément d'ailleurs les ennemis, les adversaires,
37:22 d'un certain nombre de propositions des Montagnards et des Jacobins
37:25 qui représentent la gauche de l'époque,
37:28 on leur dénie évidemment de se servir du mot "peuple",
37:31 et à partir du moment où on leur dénie de se servir du mot "peuple",
37:35 on appelle tous ceux qui se réclament du peuple,
37:39 mais qui ne sont pas pour la révolution, des brigands.
37:41 Donc à partir de là, si vous voulez, il y a un récit qui est fondamental,
37:46 et qui fait dire à certains députés,
37:49 mais vous dites que vous êtes le peuple, mais vous n'êtes pas le peuple,
37:51 vous n'êtes que quelques membres des sections de Paris.
37:53 – Et il y a aussi une accusation qui revient en boucle,
37:56 qui est celle de "conspirationniste",
37:58 qui ressemble un petit peu à ce que l'on connaît aujourd'hui
38:02 avec les accusations en complotisme, ça fait partie de la même dialectique ça ?
38:07 – Exactement, c'est ça qui est étonnant, c'est dire que la gauche est au pouvoir,
38:11 les Jacobins, les Montagnards, voire une partie des sans-culottes,
38:15 se sert de l'idée de complot pour pouvoir imposer ses vues.
38:20 Et donc à partir du moment où ils ne peuvent pas résoudre
38:22 les contradictions et les problèmes, ils accusent les autres des complots.
38:27 Alors on trouve des complots des prisons, des complots d'étrangers,
38:30 des complots partout.
38:30 – Oui, donc on n'a rien inventé.
38:31 Non seulement on n'a rien inventé, mais en plus vous soutenez
38:33 qu'il y a un parallèle entre le "wokisme" d'aujourd'hui
38:36 et les censures qui étaient appliquées là-bas.
38:40 Expliquez-nous quel est ce parallèle-là,
38:41 et en quoi les révolutionnaires de 1793 étaient déjà "wok" si je puis dire.
38:46 – Oui, ils veulent purger les textes de tout ce qui ne serait pas républicain,
38:55 de tout ce qui ne serait pas révolutionnaire.
38:57 Et par exemple, on va demander à ce que certains textes soient réécrits,
39:03 par exemple dans le site de Corneille, "Le Roi devient un général républicain",
39:07 on est quand même au XIème siècle donc c'est assez ridicule.
39:10 Dans le "Tartuffe" de Molière, il y a un vers qui dit "le prince est ennemi des fraudes",
39:15 le prince ne peut pas être ennemi des fraudes parce que c'est positif,
39:20 donc on dit "les jours de fraudes sont passés".
39:22 Et si vous voulez, on réécrit tout, on réécrit la fin de "Tartuffe",
39:25 on réécrit Shakespeare, le "Macbeth" de Shakespeare, on réécrit tout,
39:29 et puis on impose aussi dans le théâtre, il y a une quarantaine de théâtres à l'époque,
39:33 on impose au directeur de théâtre des pièces qui doivent jouer,
39:37 parce que ce sont des pièces qui doivent élever, qui doivent être là pour éduquer le peuple.
39:44 Et même Robespierre, on arrive à penser que la culture
39:49 devait être réservée aux seuls sans-culottes, aux seuls patriotes sans-culottes.
39:54 Donc c'est déjà le principe d'une littérature socialiste en définitive.
39:57 Donc cette révolution, c'est un peu la matrice si vous voulez des révolutions à venir.
40:02 – Oui, pardon.
40:03 – Est-ce que vous avez le sentiment qu'on est sorti de la révolution française ?
40:06 Parce que quand on vous écoute, on nous dit "très actuel".
40:08 – Je n'ai pas l'impression, il y a un historien qui s'appelle François Furet
40:13 qui a dit "la révolution est terminée",
40:15 moi je n'ai pas l'impression qu'elle soit terminée, la preuve,
40:18 elle est rejouée régulièrement, notamment par certains députés qui s'en réclament.
40:22 – Mais est-ce que ce n'est pas plutôt rassurant dans le fond ?
40:24 Parce qu'on décrit souvent un monde amnésique,
40:27 un monde qui s'est coupé de ses racines historiques,
40:29 et là vous nous décrivez dans le fond un monde politique
40:32 qui au contraire s'est enraciné dans une histoire.
40:34 Alors on peut contester l'histoire en effet et les symboles qu'elle représente,
40:37 mais quel est le paradoxe entre cette société amnésique
40:40 et cette société hyper-amnésique, si je puis dire,
40:43 qui retraduit à nouveau 300 ans après ou 200 ans après les travers de…
40:49 – Le problème si vous voulez c'est les anciennes générations,
40:53 ou les pas trop vieilles générations qui se sont emparées de l'histoire,
40:56 parce qu'elles sont très politiques justement,
40:58 mais vous avez une partie de la jeunesse
41:01 auquel on n'a pas vraiment appris bien correctement l'histoire,
41:06 alors qu'ils ne s'en réclament pas.
41:08 C'est pour ça que je vous disais que dans les émeutes de ces derniers jours,
41:11 on ne voit pas apparaître l'histoire de France,
41:13 elle a l'air d'être totalement oubliée.
41:16 – Et on a oublié d'ailleurs les gilets jaunes aussi,
41:21 il y a eu à un moment une sorte de tentative d'aller vers une sorte de violence,
41:25 elle sort accrochée à quoi cette violence-là ?
41:27 – Justement, moi ce que je trouve assez extraordinaire dans les gilets jaunes,
41:31 c'est que certains ont voulu y voir un lien avec les révoltes passées,
41:35 moi je ne le trouve pas parce que…
41:37 – Les bonnets rouges etc.
41:38 – Oui voilà, les fameux bonnets rouges bretons, qu'on appelait aussi bonnets bleus,
41:42 donc ces fameux bonnets rouges, ils étaient très organisés,
41:46 c'est-à-dire que quand il y avait des révoltes paysannes,
41:48 vous aviez un capitaine de paroisse qui organisait une armée paysanne,
41:53 et donc tout était organisé, alors que les gilets jaunes,
41:56 c'est tout le contraire, il n'y a pas de chef, il n'y a pas d'organisation,
42:00 et donc là ça fait une rupture avec les révoltes paysannes d'autrefois.
42:04 – Très bien.
42:05 – Merci beaucoup d'avoir été notre invité,
42:07 on rappelle encore votre livre qu'on a présenté tout à l'heure,
42:11 alors c'était la dernière de la saison Yvan,
42:13 alors je vous laisse forcément quand même le dernier mot.
42:15 – Ecoutez oui, je voudrais remercier les téléspectateurs,
42:18 en mon nom et au nom de Véronique, qui ont été très fidèles pour cette émission,
42:23 qui nous ont très souvent placés en tête de liste parmi les chaînes d'information
42:27 en étant numéro 1 dans la très grande majorité des cas, dans 8 cas sur 10,
42:32 et donc je voulais donner toute ma reconnaissance
42:38 à la fidélité de ceux qui nous suivent.
42:41 – Merci beaucoup, tout de suite on retrouve "Enquête d'esprit",
42:44 on parle de quoi aujourd'hui Véronique ?
42:46 – On parle du sens, enfin des messages, des apparitions mariales,
42:50 parce que la France est particulièrement chouchoutée en termes d'apparition mariale,
42:53 qu'est-ce que ça signifie, qu'est-ce que ça signifie notamment
42:56 après la séquence des émeutes que nous venons de vivre,
42:59 après cette séquence de violence que l'on a évoquée,
43:01 quelle ressource spirituelle, quelle grille de lecture spirituelle ?
43:04 – Restez bien sûr chez News, tout de suite c'est donc "Enquête d'esprit".
43:07 [Musique]