• l’année dernière
Ivan Rioufol et Véronique Jacquier passent en revue l’actualité de la semaine dans #FaceARioufol

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Bonsoir à tous, il est 20h, c'est votre rendez-vous du dimanche soir sur CNews face à Rufol.
00:06 Bonsoir mon cher Yvan, très heureux de vous accompagner ce soir, avec vous également,
00:11 comme chaque semaine, Véronique Jacquier. Bonsoir ma chère Véronique.
00:14 Bonsoir à tous.
00:15 Le sommaire dans un instant, mais avant le rappel des titres, on retrouve Isabelle Piboulot. C'est à vous Isabelle.
00:20 Une marche pour la paix à Marseille, un rassemblement à l'initiative des familles de victimes d'assassinats pour alerter sur la recrudescence de la violence dans la ville,
00:32 notamment en raison des trafics de stupéfiants qui touchent des individus de plus en plus jeunes.
00:37 Cette marche a eu lieu à quelques jours de la venue d'Emmanuel Macron dans la cité phocéenne.
00:42 Le chef de l'État y sera présent du 26 au 28 juin.
00:46 En Savoie, après une nuit calme, les opposants à la ligne Lyon-Turin ont progressivement quitté leur camp de base de la chapelle.
00:53 Cette journée était un temps pour se rassembler, débattre et envisager la suite, a précisé la porte-parole des soulèvements de la terre,
01:01 une des organisations à l'origine de la manifestation non déclarée. Hier, plus de 3000 personnes se sont réunies selon les autorités.
01:09 Figure de la résistance irrescapée du génocide arménien, Misak Manoukian va entrer au Panthéon, accompagné de Méliné, son épouse.
01:17 La date est fixée au 21 février 2024, soit 80 ans après sa mort.
01:22 L'annonce faite par l'Élysée coïncide avec le 83e anniversaire de l'appel du 18 juin.
01:28 Emmanuel Macron s'est aujourd'hui recueilli dans la clairière des fusillés,
01:32 où Misak Manoukian et 21 de ses compagnons d'armes ont été exécutés en 1944.
01:39 Merci, Isabelle Piboulot, que l'on retrouvera à 20h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
01:44 Face à Rioufol, au sommaire ce soir, une campagne de publicité qui fait polémique, celle du musée de l'histoire de l'immigration.
01:51 Pour annoncer sa réouverture hier, le musée a choisi de mettre en scène le roi Louis XIV en étranger, issu de l'immigration.
01:58 Alors qu'est-ce que révèle cette intention ? Est-ce une propagande d'État ? L'avis d'Yvan Rioufol dans un instant.
02:05 La grande offensive de l'écriture inclusive dans les universités, un combat idéologique qui s'étend désormais aux cours et aux examens.
02:12 C'est ce que l'on apprend dans une enquête du Figaro cette semaine. Alors d'où vient cette réalité ?
02:17 Peut-on parler d'atteinte à la démocratie ? Décryptage d'Yvan Rioufol à suivre.
02:21 Et puis, le chef de l'État a annoncé aujourd'hui l'entrée au Panthéon de Misak Manoukian, héros de la Résistance, apatride et communiste.
02:29 Alors qui est-il ? Vous en parlerez notamment avec votre invité Stéphane Courtois, ancien maoïste, historien du communisme.
02:37 Avec lui, vous reviendrez aussi sur les nouveaux courants du totalitarisme. Stéphane Courtois, auteur du célèbre Livre noir du communisme,
02:44 auteur également du Livre noir de Vladimir Poutine.
02:48 Et on démarre donc avec le musée de l'immigration. Yvan, qui a rouvert ses portes – c'était hier à Paris –,
02:56 il a choisi de mettre en scène, dans une campagne de publicité, Louis XIV, un étranger issu de l'immigration.
03:03 Alors on va le voir. On peut lire sur l'affiche « C'est fou, tout ce que ces étrangers qui ont fait l'histoire de France ».
03:10 Je vous le rappelle, le roi de France nait d'une mère espagnole et d'une grand-mère autrichienne, Yvan.
03:15 Et cette affiche que l'on voit à l'antenne, eh bien, elle vous a choqués.
03:19 D'abord, remarquons tout de même cet hommage rendu à la monarchie de la part d'une République qui, jusqu'alors,
03:25 disait que tout n'avait commencé qu'avec elle-même. Donc il y a quand même là un rappel,
03:29 mais c'est un rappel involontaire, me semble-t-il, aux racines historiques de la France.
03:32 Mais je suis abasourdi par l'énormité et la violence de ce mensonge d'État que seule une propagande officielle peut produire.
03:40 De dire que Louis XIV était un immigré, c'est d'abord prendre les gens pour des imbéciles.
03:45 Et en plus, c'est une erreur historique. Louis XIV était le descendant d'Henri IV, le descendant décapétien.
03:51 Et en effet, sa mère était espagnole et sa grand-mère autrichienne, mais c'était une chose très courante dans l'Ancien Régime.
03:57 Et lors de la Régence, la France a été gouvernée, et même plutôt bien gouvernée, par un Italien, Mazarin, et par une Espagnole, Anne d'Autriche.
04:05 Donc c'est une bêtise incommensurable que d'avoir voulu faire cette propagande qui vient asseoir le fait qu'aujourd'hui,
04:13 l'immigration aurait fait la France que les Français disent de souche, les Français français, les Français auxquels j'appartiens.
04:20 D'ailleurs, je n'en avais jamais fait fierté, mais maintenant je me sens presque humilié dans le fond à avoir également à disparaître
04:27 sous l'effet de cette propagande, que ces Français-là n'ont plus leur place au profit de la diversité sacralisée.
04:34 Et donc, je trouve que cette guerre des mémoires est tout à fait déplaisante et surtout, elle vient en appui d'une idéologie,
04:41 d'une idéologie qui ne veut pas prendre en considération l'apport historique essentiel.
04:49 On veut effacer la mémoire gauloise, on veut effacer la mémoire française, au seul profit effectivement d'appuyer très lourdement
04:55 sur le fait qu'aujourd'hui, les immigrés étant les rédempteurs de nos fautes, à la limite c'était un peu comme ça qu'il faudrait l'expliquer,
05:03 que ces immigrés-là auraient toute leur place à prendre, y compris dans notre passé.
05:07 Moi, je refuse naturellement ceci, mais ce qui m'effraie le plus, je suis donc abasourdi par cette violence et par ce mensonge,
05:13 monsieur Giussiaba, abasourdi également par le peu d'écho dans le fond, par le peu de réactions, en tout cas chez les hommes politiques,
05:19 qui n'ont rien dit à priori à cette désinformation.
05:24 Je ne cesse d'entendre le gouvernement nous dire qu'il veut lutter contre les désinformations, qu'il veut lutter contre les fake news,
05:30 et là, il avalise à travers en tout cas ce message porté par le musée de l'immigration, qui fait partie du ministère de la Culture,
05:38 il avalise une énorme fake news, et c'est une fake news qui a été élaborée depuis longtemps,
05:43 parce que monsieur Papandiaïe, qui avant d'être ministre de l'Éducation, a été le directeur du musée de la Porte d'Orée,
05:50 c'est-à-dire de ce musée de l'immigration, et il avait dit à cette époque-là, quand il était le directeur de ce musée,
05:56 "notre mission est de faire de l'immigration l'élément central de l'histoire nationale".
06:01 Donc tout est dit, on sait aujourd'hui maintenant ce qu'ils ont dans la tête.
06:05 Or, il me semble que ce procédé de réécriture de l'histoire, que cette guerre des mémoires qui a été ouverte au prétexte d'appuyer une idéologie,
06:14 est un procédé qui me semble être se rapprocher en tout cas de ce que, notamment, la sociologue Nathalie Hénich a appelé un totalitarisme d'atmosphère.
06:23 Il n'y a qu'une pensée totalitaire qui puisse à ce point évacuer des vérités, réécrire l'histoire,
06:30 et ça me fait penser, moi naturellement, toujours à ce fameux livre d'Orwell, 1984, où à la fin,
06:36 un des principaux acteurs de ce livre, qui reçoit les propagandes de l'État...
06:47 – De l'État Big Brother.
06:48 – Big Brother, finit par dire et par applaudir au fait que deux et deux font cinq.
06:52 Aujourd'hui, nous nous sommes priés de soutenir que deux et deux font cinq,
06:56 comme une partie de la presse, on en avait parlé la semaine dernière,
06:59 a accepté de dire qu'un homme pouvait être enceint, puisque le planning familial lui-même...
07:04 – Promu dans le planning familial, effectivement.
07:06 – Le planning familial lui-même avait dit que au planning familial, on sait que des hommes peuvent être enceints.
07:10 On est vraiment dans la propagande d'État, on est dans le dénégationnisme,
07:15 et c'est un dénégationnisme qui veut montrer que non seulement la France a toujours été une terre d'immigration,
07:22 ce qui est faux, on sait très bien que la France n'a été une terre d'immigration qu'à la fin du XIXe siècle,
07:28 avec une immigration européenne qui, quand elle s'est assimilée, s'est formidablement assimilée,
07:32 nous avons tous en mémoire, naturellement les Polonais, les Italiens, les Espagnols, le que sais-je,
07:37 encore, mais que cette immigration extra-européenne qui est apparue dans la deuxième moitié du XXe siècle
07:43 est une immigration qui n'a plus rien à voir avec cette immigration européenne-là.
07:46 Et donc, on veut nous faire croire également que cette immigration européenne
07:50 serait comparable dans le fond avec cette immigration extra-européenne
07:53 qui est une immigration du Maghreb et d'Afrique noire pour l'essentiel,
07:56 mais ce n'est pas pour ça qu'elle ne s'intègre pas d'ailleurs, ça n'a rien à voir,
07:59 mais elle ne s'intègre pas parce qu'elle fait venir une autre civilisation,
08:02 elle fait venir un autre mode de vie, d'autres religions.
08:05 Et on voit bien que la cohabitation entre la civilisation occidentale
08:10 et cette civilisation majoritairement musulmane ne va pas de soi,
08:14 c'est pour dire les choses simplement.
08:16 Et donc, il y a là aussi une sorte de volonté de vouloir cacher des vérités,
08:22 de vouloir dissimuler et je trouve insupportable dans le fond
08:27 que d'avoir à supporter ces grands mensonges d'État, ces mensonges d'officiel.
08:30 – Avant d'entendre Véronique Jacquier,
08:32 arrêtons-nous sur un mot que vous avez utilisé, dénégationnisme.
08:36 Qu'est-ce que vous entendez ?
08:37 – Dénégationnisme, c'est un mot que je propose pour définir dans le fond
08:41 cette propension qu'a le discours officiel aujourd'hui à dénier des réalités.
08:47 On est dans le déni des réalités,
08:48 donc le dénégationnisme est ce discours qui dénie des réalités.
08:51 Alors c'est un discours qui naturellement est appliqué,
08:54 non pas simplement par ce gouvernement,
08:55 c'est un discours qui est appliqué par tout le politiquement correct
08:58 qui refuse notamment de voir quels sont les problèmes
09:02 que peut poser une immigration.
09:04 Et donc, on a perdu énormément de temps avec ce dénégationnisme-là.
09:06 Mais c'est un dénégationnisme qui, certes,
09:09 une partie de la gauche commence à s'en défaire,
09:11 mais j'ai remarqué que dans les déclarations qui ont fait suite,
09:15 notamment à l'attentat d'Annecy,
09:17 où on a vu un réfugié syrien s'en prendre à des bébés
09:21 pour les poignarder d'ailleurs,
09:23 il y a eu tout encore un flot de commentaires de ces dénégationnistes-là,
09:30 que je vous cite parce qu'ils sont très révélateurs quand même
09:32 de l'aveuglement idéologique de tous ceux qui veulent nous faire croire
09:35 que la France a toujours été un pays d'immigration.
09:38 J'ai entendu par exemple Mme Clémentine Autain de LFI,
09:42 la France insoumise, nous dire après ce drame d'Annecy,
09:45 il n'y a pas de lien entre ce drame et l'immigration.
09:48 J'ai entendu le sociologue Jean Viard nous rappeler toujours après,
09:53 en commentant ce drame d'Annecy,
09:55 il faut rappeler que la délinquance des immigrés
09:57 n'est pas supérieure au taux des Français.
09:59 L'essentiel des immigrés aujourd'hui sont des universitaires.
10:02 Je pourrais rappeler également Jacques Attali,
10:05 qui dans les échos en 2019 nous avait dit
10:07 "il n'y a aucun envahissement de la France ni de l'Europe
10:11 par l'islam ou par l'Afrique,
10:13 99% des migrants non-européens s'intègrent parfaitement
10:16 dans la nation française,
10:18 l'islam n'est pas une menace pour la France,
10:20 il en est une composante depuis le 8ème siècle".
10:23 Ça faisait penser à Chirac qui nous avait dit également
10:25 il y a quelques années "les racines de la France
10:27 sont autant musulmanes que chrétiennes".
10:29 Bref, vous avez là tout de même une sorte de désinformation officielle
10:34 qui est avalisée par les plus grands
10:37 et singulièrement les plus grands dépenseurs,
10:39 ou par, concernant cette campagne du musée de l'intégration,
10:43 par M. Boucheron, qui est un grand historien également reconnu,
10:47 en tout cas sur la place publique,
10:48 mais reconnu également pour son militantisme.
10:50 Et donc, ceci avalise des faits qui sont même,
10:54 qui sont contredits par le président de la République lui-même,
10:56 parce que le président de la République lui-même a reconnu enfin,
10:59 bien qu'il soit un petit peu dans cette tendance
11:01 à l'aveuglement et au déni,
11:02 qu'il y a bien un séparatisme,
11:04 qu'il y a bien une violence qui est spécifique aujourd'hui aux étrangers.
11:07 Il l'a dit ainsi.
11:08 Que le ministre de l'Intérieur, M. Darmanin,
11:09 a admis également que les étrangers étaient les fauteurs de troubles
11:13 à plus de 50%, en tout cas sur Paris.
11:15 Et donc, voilà où on en est de ce mensonge organisé
11:18 qui ne semble, a priori, n'émouvoir personne.
11:22 Vous rappeliez effectivement ces chiffres, une réalité.
11:25 Alors, je vais vous demander pourquoi ça ne suffit pas,
11:27 ces réalités, à démentir ces propagandes dans un instant,
11:30 mais peut-être avant Véronique Jacquet.
11:31 Est-ce que c'est vrai qu'à travers l'affiche,
11:32 on va peut-être pouvoir revoir,
11:34 il y a une volonté d'écarter les Français de souche,
11:37 comme le disait Yvan, au profit des Français issus de la diversité ?
11:40 Est-ce que vous le constatez ?
11:42 Vous diriez ça également ou pas ?
11:43 Oui, elle traduit une réalité, cette affiche.
11:46 C'est qu'il y a un mot qui a complètement disparu de notre vocabulaire.
11:49 C'est le mot civilisation.
11:50 Pourquoi ? Parce que cette affiche,
11:52 ce n'est pas du second degré pour ceux qui l'ont conçu.
11:55 Et c'est ce qui me paraît extrêmement grave.
11:56 C'est-à-dire qu'il y a une méconnaissance des alliances
11:58 entre maisons royales, comme ça se faisait à l'époque,
12:01 mais il y a une méconnaissance justement de la porte civilisationnelle
12:04 à travers ces alliances.
12:05 C'est-à-dire que quand François Ier choisit comme belle-fille,
12:08 par exemple, Catherine de Médicis,
12:11 il la choisit parce qu'il veut évidemment
12:14 prendre dans son giron des duchés italiens,
12:17 mais c'est aussi un fou de la culture et des arts italiens.
12:22 Il aime tout ce qui vient de l'Italie.
12:24 Donc, c'est une civilisation
12:27 et il y a des échanges, il y a des passerelles,
12:30 il y a des enrichissements entre ces grandes maisons.
12:33 La troisième chose, c'est que de toute façon,
12:35 ces alliances ont toujours été facteurs d'assimilation.
12:38 Souvenez-vous, Marie-Antoinette autrichienne,
12:40 elle est la reine de tous les Français.
12:42 Alors, si aujourd'hui, quand on parle d'intégration
12:45 et d'intégration étrangère,
12:47 on avait une assimilation aussi bien réussie,
12:49 on pourrait s'en féliciter.
12:50 Donc, ce n'est évidemment pas le cas.
12:52 Donc, cette affiche, elle traduit quoi ?
12:53 Elle traduit effectivement ce que disait Yvan,
12:55 ce totalitarisme d'atmosphère,
12:57 dans la mesure où on veut nous faire croire
12:59 que toutes les immigrations se valent.
13:02 Or, l'Autriche, ce n'est pas l'Afghanistan
13:05 et l'Italie, ce n'est pas le Nigeria.
13:07 Il y a bien entendu,
13:09 et là, j'en reviens à la question de la civilisation,
13:12 des apports civilisationnels en termes d'immigration au XIXe siècle
13:16 qui se retrouvaient autour d'une matrice catholique,
13:19 autour de terres chrétiennes,
13:21 les Italiens, les Espagnols, etc.
13:22 Donc, Yvan l'a très bien raconté.
13:25 On se rend bien compte qu'on n'en est plus là
13:27 et qu'il y a des chocs de civilisation
13:29 qui sont en train de se mettre en place.
13:30 Il faut quand même rappeler que l'Europe,
13:31 pendant des siècles, a lutté contre la conquête ottomane.
13:35 Et ça, ce n'est pas un mythe.
13:36 Et moi, ce qui me paraît quand même terrifiant
13:38 de la part de nos politiques,
13:39 c'est à quel point ils n'ont plus ce logiciel historique,
13:41 à quel point ils n'ont plus cette boussole historique,
13:44 cette mise en perspective dans le temps.
13:46 C'était une évidence.
13:48 Donc, ce mot civilisation a bel et bien disparu
13:50 et c'est bien dommage.
13:51 Alors après, qu'en sera-t-il quant à la façon de traiter l'immigration
13:56 quand on voit effectivement le déni de réalité
13:58 qui s'est manifesté à travers le drame d'Annecy ?
14:01 Je pense qu'il faut prendre tout simplement
14:03 ce qui se passe dans des pays comme la Suède ou le Danemark.
14:06 Petits pays, mais ils se disent,
14:08 la loi du nombre peut faire force,
14:11 notre modèle social peut disparaître.
14:13 Donc, oui, on met en place un sursaut
14:16 et là, c'est tout l'arc républicain qui participe.
14:19 Ce n'est pas un parti-parti, des propositions par là.
14:21 Non, c'est tout un pays et tout un monde politique qui se dit,
14:24 il faut savoir se défendre.
14:25 Vous parliez de déni de réalité, justement, Yvan Rufolle.
14:28 Ma question, est-ce que les réalités reconnues par Emmanuel Macron,
14:32 Gérald Darmanin, vous le disiez il y a un instant,
14:34 est-ce qu'elles ne suffisent pas à démentir la propagande
14:38 relayée par ce genre d'affiches ?
14:40 On pourrait le penser, parce que la force des réalités est telle,
14:43 en effet, maintenant, que ces réalités deviennent révolutionnaires.
14:46 Mais on voit bien que ce mémoricide n'arrive pas malgré tout
14:48 à être vu comme il est là, avec cette promotion de la société
14:51 multiculturelle, parce qu'il y a encore énormément de réticences.
14:54 Alors certes, j'observe, tout le monde observe, bien sûr,
14:57 que par cette force des réalités, par cette révolution du réel,
15:00 les yeux s'ouvrent enfin, notamment sur l'immigration,
15:04 puisque c'est de ceci dont on parle.
15:05 Mais il y a encore beaucoup d'obstacles et singulièrement,
15:08 d'abord, vous avez toute une partie de la gauche,
15:11 la plus dogmatique, qui refuse, j'en ai fait la démonstration
15:13 rapide à l'instant, qui refuse d'admettre que l'immigration
15:16 puisse avoir des liens avec l'insécurité.
15:18 Puis vous avez toute une autre partie de la gauche dite républicaine,
15:22 la gauche dite réaliste, qui est venue sur le terrain,
15:26 dans le fond de la droite, bien tardivement,
15:28 en admettant l'évidence qu'en effet, il y avait un problème
15:32 civilisationnel, pas simplement économique et social,
15:34 mais civilisationnel, qui avait été décrit depuis longtemps
15:37 par toute cette droite-là, sauf que cette gauche,
15:40 que j'appelle la gauche snobinarde, est une gauche qui veut
15:43 absolument se démarquer de cette droite afin de ne pas se mêler
15:46 à l'engence, à la populace, si je puis dire,
15:49 et qui est la première à dégainer à chaque fois des critiques
15:52 en populisme ou que sais-je encore, ou en complotisme,
15:57 en antivax, enfin, on connaît toutes ces entiennes.
16:00 Et cette gauche-là, cette gauche snobinarde,
16:03 fait perdre également beaucoup de temps.
16:04 Je m'empresse de dire que dans cette gauche qui s'est convertie
16:07 au réalisme, vous avez quand même quelques belles exceptions,
16:10 comme Michel Onfray notamment, qui lui, ne tombe pas dans ce travers
16:13 d'accuser ceux qui pensent comme lui, dans le fond,
16:17 mais qui ne veulent pas être populistes,
16:19 au prétexte qu'ils seraient de droite, effectivement.
16:21 Donc cette gauche-là, cette gauche snobinarde,
16:24 m'énerve profondément.
16:25 Mais à côté de ceci, vous avez également toute une partie de...
16:32 Pardon, vous avez toute une partie...
16:34 La gauche woke, peut-être ?
16:35 J'ai perdu le fil de...
16:37 Toutes ces idéologies woke, peut-être ?
16:40 Effectivement, merci, vous êtes gentil de me dire à mon secours.
16:42 Quand je perds le pied, quand je perds le pied...
16:44 On pourrait penser que l'effondrement des idéologies,
16:47 les grandes idéologies, dont on va parler tout à l'heure
16:49 avec Stéphane Courtois, aurait pu nous vacciner pour le reste,
16:52 mais on s'aperçoit aujourd'hui qu'il y a une survenue
16:54 d'autres idéologies, encore peut-être plus graves,
16:58 qui sont le wokisme, qui sont le scientisme,
17:00 qui sont le néo-féminisme, qui sont tout ceci,
17:02 et qui rajoutent, dans le fond, à cet aveuglement
17:05 et qui empêchent, encore une fois, d'avoir à se confronter
17:08 aux réalités telles qu'on voudrait le faire.
17:10 En fait, je suis abasourdi par le temps que l'on a perdu
17:14 depuis 40 ans, 30 ans, 40 ans, à se bercer d'illusions.
17:17 Quand je vois, quand je lis, par exemple, avec beaucoup d'intérêt,
17:19 ce qu'a dit l'ancien Premier ministre, M. Édouard Philippe,
17:22 en disant que l'immigration était devenue un problème,
17:25 j'applaudis à tout ceci.
17:27 Que l'immigration, quand il dit que l'immigration du fait accompli
17:31 devient insupportable, j'applaudis.
17:32 Quand il dit que l'immigration est la source d'une embolie
17:35 des services publics, j'applaudis.
17:37 Quand il dit que face à l'immigration, il faut revoir
17:40 les accords vis-à-vis avec l'Algérie passés en 62,
17:45 j'applaudis tout cela.
17:45 Mais enfin, pourquoi n'a-t-il rien fait lorsqu'il était Premier ministre ?
17:49 Et je pourrais dire un petit peu la même chose dans le fond
17:51 des Républicains qui ont tenu leurs états généraux ce week-end,
17:55 qui certes, ont une vision un peu plus audacieuse encore
17:59 que l'ancien Premier ministre, mais qui là encore,
18:02 n'osent pas aller au bout, au terme de leurs réflexions
18:05 et de poser le problème de savoir quels sont les accès
18:07 à la nationalité que l'on doit permettre
18:09 ou pas, est-ce que l'on doit remettre en cause,
18:11 c'est un peu mon combat, est-ce que l'on doit remettre en cause
18:14 le droit du sol, le regroupement familial ?
18:15 Et il y a encore une sorte d'inertie au cœur même de ces gens
18:19 qui se disent aujourd'hui réalistes parce qu'il y a encore trop d'interdits,
18:21 parce qu'il y a encore trop d'intellectuels qui leur disent
18:24 qu'ils vont faire du populisme s'ils vont trop loin
18:26 et tout ceci devient accablant.
18:27 On a perdu beaucoup de temps.
18:29 Je vous propose, vous parliez d'idéologie woke il y a un instant,
18:33 je vous propose à présent que nous nous posions cette question,
18:37 est-ce qu'il faut subir la loi des minorités ?
18:38 Alors vaste question, on a un peu moins de cinq minutes pour y répondre.
18:42 Mais l'écriture inclusive imposée par le militantisme néo-féministe
18:46 s'installe dans les universités sans rencontrer d'obstacles sérieux.
18:49 C'est ce qu'on apprend quand on lit une enquête du Figaro,
18:52 elle a été publiée mardi, Yvan.
18:55 Ça vous inspire quoi cette réalité ?
18:58 Cette réalité m'inspire le fait que c'est un mauvais signal donné à la démocratie.
19:02 La démocratie, c'est la loi du plus grand nombre,
19:05 c'est la loi de la majorité.
19:06 Et là, nous vivons sous la tyrannie des minorités,
19:08 singulièrement la tyrannie du lobby LGBT.
19:12 Et le tort que nous aurions, c'est de croire que ces lubies des LGBT,
19:17 qui avec l'écriture inclusive, avec les mots nouveaux, etc.,
19:21 seraient en fait une sorte de petit amusement passager,
19:24 d'une anecdote, une mode passagère qui passera.
19:27 Non, je pense qu'il faut faire très attention.
19:29 Les minorités font les révolutions,
19:32 tous les révolutionnaires vous le diront.
19:34 Et d'autant que, dans le fond, la faiblesse de l'État est telle
19:38 et l'endormissement de l'opinion est telle,
19:40 que ces minorités-là, pour l'instant, avancent comme dans un ventre mou.
19:44 Et donc, il faut prendre garde naturellement à la dialectique qu'elle déploie,
19:47 qui est une dialectique qui est très inspirée, d'ailleurs, de l'autre minorité,
19:50 qui est celle des islamistes, qui veut se protéger par l'islamophobie.
19:54 Et aujourd'hui, vous avez la même manière de vouloir se victimiser
20:00 en menaçant de faire des procès en homophobie,
20:11 en populisme pour les scientistes, etc., en écologisme, en obscurantisme.
20:18 Et donc, on est encore une fois dans ce terrorisme intellectuel
20:22 qui devient insupportable.
20:25 Et en fait, par notre indifférence, nous sommes habitués
20:28 non seulement à entendre le président de la République
20:31 nous parler de "celles et ceux",
20:32 mais maintenant d'avoir accepté le point médian
20:34 et ensuite d'avoir accepté des mots affreux comme le "IL"
20:38 qui remplacerait, qui viendrait mettre dans un seul mot le "IL" et le "L"
20:42 pour les noms binaires, etc.
20:44 Et donc, nous assistons à un saccage les bras ballants
20:46 parce que nous ne savons pas répondre à ces minorités
20:49 qui sont des minorités qui se veulent plaintives
20:52 et qui, à la moindre contrariété,
20:54 en appellent à toutes ces phobies que je vous ai décrites.
20:56 Véronique Jacquet, effectivement, face à cette loi des minorités,
21:00 est-ce qu'il y a une posture finalement
21:02 qui pourrait contrer ce phénomène insidieux, finalement ?
21:08 Pour l'instant, c'est compliqué parce que quand on regarde l'opinion,
21:11 il y avait un sondage, cette semaine, un sondage CSA pour CNews,
21:14 58% des personnes interrogées pour interdire l'écriture inclusive,
21:18 mais ça signifie quand même qu'il y en a 42% qui sont pour.
21:21 Moi, je trouve que c'est quand même beaucoup.
21:23 Donc, on voit bien qu'il y a une intoxication des esprits,
21:26 notamment chez les jeunes qui disent
21:28 "mais non, mais c'est normal que la langue évolue".
21:30 Alors, ça ne les dérange pas de voir disparaître le féminin et le masculin,
21:33 donc on leur propose quand même un drôle de monde.
21:35 Et puis surtout, ils ne se rendent pas compte que ça veut dire
21:37 qu'on fait de la langue uniquement un instrument de combat
21:41 et qu'on lui enlève toute sa portée, sa dimension universelle,
21:44 ce à quoi s'employait l'Académie française pendant des siècles.
21:47 On est en train de tout déconstruire,
21:48 on a le sentiment quand même que ça ne dérange personne.
21:50 Alors, justement, nous, on s'emploie à dire que ce n'est pas normal
21:53 et qu'il faut arrêter ces dérives.
21:56 Il y a quand même eu des actions en justice,
21:57 notamment, vous avez vu, à l'Université de Grenoble.
22:00 C'est d'autant plus grave quand je parle de dérive
22:02 que vous allez voir que dans quelques temps,
22:04 on va en en être à distribuer des points bonus pour les étudiants
22:07 qui utiliseront l'écriture inclusive dans leurs examens.
22:11 Ça veut dire que ceux qui ne l'utiliseront pas seront saqués.
22:14 Donc, ça va quand même très, très, très loin.
22:16 Donc, il faut des lanceurs d'alerte.
22:18 Il nous reste un peu plus d'une minute, Yvan,
22:19 mais c'est quand même intéressant parce qu'il y a un lien entre l'écologisme
22:23 et ce wauquisme, cette écriture inclusive.
22:26 Donc, c'est une écologie que vous contestez.
22:28 D'ailleurs, parfois, on se demande quel est le lien.
22:30 Oui, en tout cas, sur toutes ces écologies, il faut apprendre à résister
22:33 parce que singulièrement sur l'écologisme,
22:35 si l'on veut bien faire le bilan, malgré tout,
22:38 de tout ce qui a pu influer,
22:40 de ses influences sur les décisions politiques elles-mêmes,
22:43 ses influences sont désastreuses.
22:45 Il faudrait tout de même prendre un peu de recul.
22:47 C'est à cause de l'écologisme, pardon,
22:50 que le parc nucléaire a été saboté.
22:52 C'est à cause de l'écologisme que les parcs paysagers,
22:56 les paysages ont été également saccagés à travers les éoliennes.
23:01 Ce sont les écologistes qui sont en train de mettre en place
23:05 des fiscalités punitives, qui sont en train d'installer
23:08 des zones de faible émission qui interdiraient aux voitures
23:12 des gens les moins aisés d'accéder au centre-ville,
23:18 dans les villes même, en discriminant.
23:20 Ce sont ces écologistes-là qui veulent éliminer
23:23 le cheptel des éleveurs au prétexte que le pet des vaches
23:26 influerait sur le réchauffement climatique.
23:28 Ce sont ces mêmes écologistes qui voudraient interdire l'avion
23:31 et ne proposer l'avion que quatre fois dans une année
23:33 pour, à fin de, enfin, des délires de ce genre-là,
23:37 qui là encore ce week-end,
23:39 sont en train de lutter contre le train,
23:41 cette fois-ci à travers le projet de liaison Lyon-Turin.
23:45 Et on pensait que le train, malgré tout,
23:47 pouvait avoir les faveurs de cet écologisme-là.
23:52 En fait, il n'en est rien.
23:53 On se rend compte qu'ils se comportent comme des petits maîtres
23:58 dans leur domaine, avec une violence extrême
24:00 dès qu'il s'agit, par exemple, de vouloir imposer leur loi
24:03 aux maraîchers, aux maraîchers d'Antetre très récemment,
24:06 ou quand ils refusent de se soumettre à la décision
24:12 du gouvernement qui tarde à l'appliquer,
24:14 de faire, d'appliquer la dissolution du soulèvement de la terre.
24:19 Et puis, vous avez eu cette grande dinguerie
24:22 qui est apparue sur les réseaux sociaux.
24:23 Pour conclure, l'écosexualité.
24:25 L'écosexualité où l'on a vu des écologistes
24:27 qui voulaient faire l'amour avec la terre
24:28 parce que la terre n'était pas nourricière, mais amante.
24:31 Et donc, avec des sextoys et se baladant à poil dans les jardins,
24:36 ont voulu montrer que la terre devait être aimée de cette manière.
24:39 Donc, complètement.
24:40 Pour crier au fou.
24:41 Complètement absurde, effectivement.
24:42 Merci Yvan Youfoll.
24:43 Restez avec nous, puisque dans un instant,
24:46 vous recevez Stéphane Courtois, ancien maoïste devenu historien
24:50 du communisme et de la Deuxième Guerre mondiale.
24:52 C'est tout de suite sur ces news.
24:55 Face à Youfoll, on revient dans un instant avec Yvan Youfoll, bien sûr.
24:58 Et bien, on est que j'acquiesce.
24:59 Et de retour sur le plateau de face à Youfoll,
25:05 bienvenue Simone Orjouanier.
25:06 Et vous faites bien, puisque dans un instant,
25:08 Stéphane Courtois, ancien maoïste devenu historien du communisme,
25:11 sera l'invité d'Yvan Youfoll.
25:14 C'est tout de suite, mais avant, le rappel des titres.
25:16 Avec vous, Isabelle Piboulot.
25:17 La France frappée par de violents orages.
25:23 Une quarantaine de départements sont en vigilance orange.
25:25 Du sud-ouest à la Normandie,
25:27 aux Hauts-de-France en passant par le centre,
25:29 le trafic ferroviaire est perturbé sur plusieurs lignes en Ile-de-France.
25:33 De nombreux foyers sont privés d'électricité.
25:36 Une tornade a été observée en Seine-Maritime.
25:38 Enfin, compte tenu des inondations,
25:40 prudence si vous prenez la route.
25:43 Justice pour l'INSEE, nom au harcèlement scolaire.
25:46 Vêtue de blanc, plusieurs centaines de personnes ont défilé ce matin,
25:50 avant d'un vieil dans le Pas-de-Calais, en hommage à la collégienne.
25:53 Ses proches appellent au soutien de l'État
25:56 et réclament des mesures concrètes de protection des élèves face au harcèlement.
26:00 Âgé de 13 ans, l'INSEE avait mis fin à ses jours en mai dernier.
26:05 Et puis, Anthony Blinken en déplacement à Pékin,
26:08 au premier jour de la visite du secrétaire d'État américain.
26:11 Washington a salué des discussions constructives et honnêtes.
26:15 Les sujets de friction restent nombreux, notamment sur le commerce et Taïwan.
26:19 Mais l'idée était d'amorcer un dégel diplomatique et maintenir un dialogue.
26:24 Anthony Blinken a invité en retour son homologue chinois,
26:27 ce que Kingang a accepté.
26:29 Merci Isabelle. Prochain point sur l'actualité, ce sera à 21h, je vous le disais.
26:35 Nous accueillons autour de ce plateau Stéphane Courtois. Bonsoir.
26:39 Alors, vous êtes ancien maoïste devenu historien du communisme et de la Deuxième Guerre mondiale.
26:43 Vous êtes auteur du célèbre Livre noir du communisme
26:47 et votre dernier ouvrage, le Livre noir de Vladimir Poutine.
26:50 Dans un instant, je vous laisse face à Ivan Rioufol.
26:53 Mais avant Ivan, cette question, pourquoi avoir choisi, voulu ce soir inviter Stéphane Courtois ?
26:58 Parce que Stéphane Courtois est un des meilleurs, le meilleur des spécialistes,
27:03 des historiens du totalitarisme.
27:05 Alors effectivement, quand il était petit, il a plongé dedans, ce que je veux dire.
27:08 Quand vous étiez étudiant, vous étiez maoïste,
27:10 donc vous connaissez tous les travers et tous les ressorts de cette pensée.
27:14 Et c'est un peu en tant qu'expert que je voulais vous inviter pour que vous nous expliquiez
27:20 si, comme je tentais de l'expliquer,
27:22 nous sommes face à une sorte de totalitarisme d'atmosphère
27:26 à travers ces nouvelles idéologies qui surviennent et qui tentent à remplacer les idéologies passées,
27:32 qui étaient le communisme notamment, le nazisme et bien d'autres encore, le maoïsme et bien d'autres encore.
27:38 Mais auparavant, avant de vous interroger sur cette présence du totalitarisme,
27:42 nous avons appris ce matin que le président de la République allait panthéoniser Missak Manouchian,
27:48 qui est donc un résistant communiste arménien qui faisait partie d'un groupe de résistants fusillés en 1944,
27:55 qui avait été chanté par Léo Ferré avec l'affiche rouge sur des paroles d'Aragon.
27:59 Et je voulais avoir votre sentiment parce que je crois que votre sentiment est malgré tout mitigé sur cette panthéonisation.
28:05 Oh, il est plus que mitigé parce qu'en tant qu'historien, je trouve cette opération purement politicienne.
28:14 C'est une opération qui a été lancée il y a déjà plus d'un an et demi
28:17 parce que je suis très bien informé de ce qui se passait à ce propos.
28:22 Je suis en plus un des historiens qui certainement connaît le mieux cette histoire de Manouchian, de son groupe,
28:30 de ses antirépartisans de la main-d'œuvre immigrée, qui étaient les groupes de combat du Parti communiste dans la résistance
28:37 qui regroupaient les étrangers, puisque le Parti communiste avait des groupes de Français et des groupes d'étrangers.
28:43 Et donc voilà, alors il est très clair à mon avis...
28:47 Mais vous lui déniez d'avoir été résistant ?
28:49 Non, pas du tout, Missak Manouchian était tout à fait résistant, ça n'est pas la question.
28:54 Non, la question c'est qu'on a affaire à une espèce de fusée à quatre étages.
28:58 À l'étage du bas, on a la famille de Manouchian et autour de Manouchian, y compris la famille Aznavourian.
29:06 La famille de Charles Aznavour était en relation avec la famille Manouchian, etc.
29:12 Donc ça c'est une première chose, une première revendication de cette famille.
29:16 Au deuxième étage, on a le maire de Valence, de la ville de Valence, qui est chez les Républicains,
29:23 donc un gaulliste, enfin, entre guillemets, et qui donc...
29:27 À Valence, il faut savoir qu'il y a une très forte communauté arménienne.
29:31 Des Arméniens qui ont été sauvés par la France après le génocide turc de 1915-1916,
29:37 dont Manouchian était d'ailleurs un des bénéficiaires.
29:40 Et beaucoup de ces Arméniens arrivés en France se sont installés à Valence, dans la Drôme.
29:47 Donc il y a une très grosse communauté arménienne, et donc évidemment,
29:49 le maire de Valence soigne à la fois sa communauté arménienne,
29:54 et puis la mémoire gaulliste de la Résistance, bien entendu.
29:58 Le troisième étage, c'est un étage d'historien, en particulier un historien que je connais très bien,
30:04 Denis Péchanski, qui a cautionné cette opération, et qui d'ailleurs s'exprime beaucoup actuellement dans les médias,
30:12 et qui donne donc une espèce de caution historienne à cette démarche.
30:18 Avec y compris la présence de Robert Guediguian, ce cinéaste d'origine arménienne et communiste,
30:27 et toujours communiste, et qui se réclame toujours très fortement du communisme,
30:31 qui avait d'ailleurs consacré, parmi ses films, un film à l'histoire de Manouchian et de ses camarades dans la Résistance,
30:38 un film qui, évidemment, pour les historiens, relève de la fiction, il faut bien le dire.
30:43 Et puis alors, le quatrième étage, c'est le président de la République.
30:46 Parce que le maire de Valence, que M. Péchanski, que M. Guediguian tiennent des propos,
30:52 demandent que Manouchian soit au Panthéon, pourquoi pas ?
30:55 Mais que le président de la République accède à cette demande, alors ça, c'est beaucoup plus surprenant.
31:01 Cela dit, quand on le voit sous un angle, non pas d'historien, mais politique, la chose devient assez claire.
31:09 Il ne vous a pas échappé qu'on va vers une discussion sur la question de l'immigration,
31:12 et d'une loi sur l'immigration au Parlement, etc.
31:15 Donc, M. Macron se positionne d'une certaine manière,
31:20 et je dirais même, se positionne en faisant une espèce de chantage.
31:25 Si vous êtes contre mes propositions, c'est que vous êtes contre la Résistance, etc.
31:30 On voit très bien se profiler ce petit discours,
31:33 et ça se terminera certainement par une lettre de remerciement du patron du PCF, M. Roussel, à M. Macron.
31:40 De la même manière d'ailleurs que, souvenez-vous, M. Sarkozy avait fait cette histoire de la lettre du jeune Guy Moquet.
31:48 Et ça s'était terminé d'ailleurs par une lettre de remerciement de Mme Marie-George Buffet, patronne du PCF, à M. Sarkozy.
31:54 Bon, simplement, les historiens sont passés derrière, et ont démonté entièrement l'espèce de mythologie
32:01 que M. Sarkozy avait construite autour de la lettre de Guy Moquet.
32:04 Donc la lettre de Guy Moquet, on n'en parle plus du tout. Elle a disparu.
32:07 – Mais pour revenir à Manouchian, je n'ai pas bien saisi malgré tout pourquoi, dans le fond,
32:11 sa panthéonisation vous semblait vous énerver à ce point.
32:17 – Parce que la devise du panthéon c'est "Aux grands hommes la patrie reconnaissante".
32:24 Bon, Manouchian est-il un grand homme ?
32:28 Alors, à quel titre le met-on au panthéon ? Comme fusillé ?
32:31 Excusez-moi, il y a eu au moins 4 500 fusillés par les Allemands.
32:35 Quand on dit fusillés, c'est très précis.
32:38 Ce sont des résistants qui ont été arrêtés, qui sont passés devant un tribunal militaire allemand,
32:43 condamnés à mort et fusillés.
32:45 Bon, 4 500, pourquoi celui-là ? Il y en a des milliers d'autres.
32:51 Il y a des milliers d'autres familles qui pourraient dire "mais pourquoi ?
32:54 Pourquoi mon grand-père ? Pourquoi mon grand-oncle ?
32:56 Pourquoi ma grand-mère n'est pas au panthéon ?" etc.
33:00 Non, non, ce qui est très intéressant c'est que dès le départ,
33:03 et je dirais dans l'espèce d'appel d'offre qu'il y a eu sur cette histoire,
33:07 et j'ai moi-même été sollicité d'ailleurs, j'ai refusé de répondre,
33:11 mais j'ai été sollicité, le profil était très clair.
33:16 Il n'y a pas d'Arménien et de communiste au panthéon, donc il faut en mettre.
33:20 D'accord.
33:21 Bon, d'accord, il n'y a pas de catholique.
33:25 Alors à ce moment-là, monsieur Honoré Destendorf, le premier fusillé,
33:31 pourquoi ne pas le mettre au panthéon ?
33:33 Ah ben oui, mais il est monarchiste et catholique, c'est délicat.
33:36 Enfin je veux dire, vous voyez, on est dans une espèce de choix
33:40 qui n'a pas de sens, sauf un sens politique.
33:43 Parce qu'évidemment, monsieur Macron va embarrasser,
33:48 va se rallier la gauche avec cette affaire, évidemment,
33:50 puisque Manouchian c'était la grande idole communiste,
33:54 Louis Aragon son fameux poème de 1956,
33:57 Léo Ferré, mise en musique 1969,
34:02 en tant que 68e, on a tous chanté, on a tous applaudi, etc.
34:08 Bon, à cette chanson.
34:10 Donc voilà, monsieur Macron fait du en même temps,
34:14 bon, il va, il se sert de cette opération panthéonisation
34:23 pour donner un petit coup vers la gauche en disant voilà, regardez, regardez.
34:28 Bon, c'est comme la chauve-souris, regardez mes ailes, je suis oiseau.
34:34 - Abordons, si vous voulez bien, cette boule.
34:39 - On va voir, l'affaire ne fait que commencer.
34:41 - Ah, elle ne fait que commencer.
34:42 - Certainement, l'affaire ne fait que commencer.
34:45 Et les historiens, en tout cas un certain nombre d'historiens
34:48 qui sont en désaccord total avec cette mise au panthéon de monsieur Manouchian,
34:53 parce que justement, monsieur Manouchian n'était pas un grand homme,
34:56 en tant que résistant, c'était un médiocre résistant, il faut bien le dire.
35:01 Il a conduit tout son groupe à la catastrophe.
35:06 Ça s'est terminé par plus de 60 arrestations, 21 fusillés.
35:10 Donc, excusez-moi, non mais attention, ça n'enlève rien à son courage.
35:15 Ce n'est pas la question, c'est un résistant.
35:17 Mais si on choisit un résistant, au moins qu'on choisisse un résistant
35:21 qui a bien fait son job, si je puis dire.
35:22 Par exemple, le chef de Manouchian, Boris Solban, un juif roumain,
35:28 qui était le fondateur des FTP-MOI, qui les a conduits jusqu'au bout
35:34 et qui a été, et là c'est intéressant de le remarquer,
35:37 qui a été le dernier décoré sous l'Arc de Triomphe par François Mitterrand
35:42 le 8 mai 1994.
35:44 C'est-à-dire, le dernier 8 mai de François Mitterrand,
35:47 c'était Boris Solban, trois personnes ont été décorées à la région d'honneur,
35:51 le dernier c'était Boris Solban et Mitterrand avait quand même
35:55 une petite idée de qu'est-ce que c'est que la résistance,
35:57 qu'est-ce que c'est que l'évasion, il s'était évadé par le même réseau
36:00 de bonnes sœurs que Boris Solban en 1940 pour Solban, en 1942 pour Mitterrand.
36:06 Donc voilà, ce n'est pas par hasard que Mitterrand décorait cet homme
36:10 et le décorait en dernier, c'est-à-dire c'était vraiment un acte final, je dirais.
36:16 Bon, donc voilà, s'il y a quelqu'un à mettre au Panthéon, c'est cet homme
36:20 qui était un résistant, qui a été clandestin pendant quatre ans,
36:23 qui ne s'est jamais fait arrêter, qui a liquidé un traître
36:29 qui avait joué un rôle dans cette affaire, il l'a personnellement liquidé.
36:32 On ne rigolait pas à cette époque.
36:34 Enfin voilà, bon.
36:35 Je vais vous interrompre.
36:36 Vous avez compris que c'est une affaire qui ne fait que commencer.
36:39 Qui fait commencer, vous avez bien compris.
36:40 J'aimerais que vous nous expliquiez, parce que le temps file malheureusement,
36:43 que vous nous expliquiez si vous décelez vous-même,
36:46 comme je peux le voir moi-même,
36:47 ce totalitarisme d'atmosphère qui s'installe à travers notamment
36:52 des nouvelles idéologies qui arrivent, le wokisme, le néo-féminisme,
36:55 l'écologisme, le scientisme, enfin on pourrait égrener.
36:58 Et de savoir si vous jugez ces mouvements aussi dangereux
37:01 que les mouvements précédents qui ont été ceux auxquels même
37:04 vous avez pu collaborer, en s'agissant du maoïsme notamment.
37:07 Oui, avec une différence, parce que quand on était maoïste, trotskiste, etc.,
37:14 on chantait les louanges d'un régime, d'un système, etc.
37:18 Simplement la réalité est venue percuter tout ça.
37:21 Bien avant que l'URSS s'effondre,
37:25 bien avant que les crimes de Mao soient révélés,
37:27 tout ça a été connu et nous est arrivé en pleine figure.
37:31 Donc là il a fallu, bon, quand vous êtes face au mur de la réalité,
37:35 il faut choisir.
37:35 Vous étiez maoïste jusqu'à quelle époque vous-même ?
37:37 J'étais maoïste quand même à plein temps, pendant presque cinq ans,
37:41 de 68 à 62, je tenais une très grande librairie maoïste à Paris, etc.
37:45 Donc j'étais très actif, je passais mes journées et mes nuits à militer.
37:51 Est-ce que vous reconnaissez les mêmes mécanismes aujourd'hui à travers ce mouvement ?
37:55 Les méthodes sont les mêmes.
37:57 Ce sont des vieilles méthodes léninistes.
38:00 Ce qui est intéressant, c'est de voir que beaucoup de ces écologistes féministes, etc.,
38:04 je dirais les fondateurs de ces mouvements,
38:07 Mme Butler pour les États-Unis, etc.,
38:09 ce sont en réalité des vieux marxistes, des vieux léninistes.
38:14 Simplement, là aussi, la réalité leur est arrivée en pleine figure,
38:17 l'effondrement de l'URSS,
38:19 tout le caractère complètement fallacieux de tout ce projet,
38:25 de toutes ces fausses réalités à la Potemkin, etc.
38:29 Donc bon, on ne pouvait plus militer là-dessus.
38:32 Et puis la classe ouvrière, eh bien il n'y avait presque plus de classe ouvrière,
38:35 du moins la classe ouvrière traditionnelle, d'usine, etc.
38:38 Donc voilà, il a fallu changer de cheval.
38:40 Vous changez de cheval.
38:41 Vous menez un combat, il n'y a plus de support,
38:44 vous changez de cheval, mais avec les mêmes méthodes.
38:47 Les mêmes méthodes et les mêmes buts, mais les buts sont un peu différents.
38:49 Alors les buts sont un peu différents et sont d'une certaine manière plus inquiétants.
38:55 Parce que quand on était marxiste, léniniste, maoïste, etc.,
39:00 il y avait un projet, c'était on fait la révolution, on prend le pouvoir, etc.
39:03 Et puis bon, ça se casse la figure.
39:05 Tandis que là, c'est beaucoup plus pernicieux.
39:08 Là, c'est on pénètre, on pénètre, on ne dit pas on fait le grand soir,
39:13 on va prendre le palais d'hiver.
39:14 Non, non, on pénètre tous les réseaux, l'université, l'État, etc.
39:18 Remarquez que toutes ces associations qui ne se font jamais élire
39:23 se propulsent sous les robinets d'argent public, etc.
39:26 On a la fameuse affaire de Mme Schiappa qui est bien embarrassante quand même,
39:30 bon, avec son association Marianne.
39:34 Donc voilà, ce sont les...
39:36 Mais à l'époque, nous, on ne se battait pas pour se mettre
39:39 sous les robinets d'argent public.
39:41 Bon, c'est la grosse différence.
39:43 Bon, et même souvent, on y a perdu des plumes.
39:45 Bon, moi, je ne sais pas, j'ai arrêté mes études pendant cinq ans.
39:48 Bon, tant pis, c'est mon problème.
39:51 Tandis que là, on a vraiment des gens qui veulent du pouvoir,
39:54 qui veulent des positions de pouvoir, même petites, même petites.
39:58 Alors quand même, si vous devenez député, c'est quand même
40:01 une situation intéressante.
40:03 Et puis à partir de là, vous nouez des relations, etc.
40:06 Et puis vous êtes dans un milieu qui va vous permettre tout simplement,
40:11 alors que vous n'avez pas de métier, que vous n'avez rien appris,
40:13 que vous ne savez rien faire,
40:15 vous aurez une position sociale.
40:17 Et puis alors, bon, au nom de l'écologie, au nom des LGBT,
40:21 au nom de ceci, au nom de cela, bon...
40:23 - Méronique Jacquet, vous vouliez poser ?
40:24 - Est-ce que c'est comme pour le régime communiste ?
40:27 C'est-à-dire qu'il faut attendre malheureusement que ce totalitarisme,
40:30 que ce soit l'écoféminisme, que ce soit l'écologie,
40:33 s'effondre pour se dire, eh bien finalement,
40:36 c'était pas grand-chose et c'était des gens qui voulaient du pouvoir ?
40:39 Et où sont les résistances dans ces cas-là,
40:41 une fois qu'on a compris ça ? Comment on résiste ?
40:43 - Non mais ces gens-là, justement, ils ont bien compris que
40:47 l'idée de faire une révolution pour s'emparer du pouvoir à tel endroit,
40:50 etc., c'était totalement terminé.
40:53 Donc au contraire, on infiltre.
40:55 On infiltre, on noyote, on pénètre.
40:57 Et donc si personne ne les arrête, ben...
41:00 - Quand vous dites "on", c'est... Vous vous dites qui exactement ?
41:03 - Ben ce sont tous ces activistes ! Tous ces activistes !
41:06 - Est-ce qu'on peut les désigner comme étant à l'extrême-gauche ou c'est trop...
41:09 - Il y a de tout, il y a de tout.
41:13 Bien sûr, beaucoup viennent de l'extrême-gauche.
41:15 Mais bon, comme je le disais, ils ont changé de cheval.
41:18 Donc ils ont choisi des thèmes qui sont beaucoup plus subtils.
41:24 Alors évidemment, on arrive à des aberrations.
41:27 Vous en parliez tout à l'heure quand on commence à dire
41:30 "un homme n'est plus un homme, une femme n'est plus une femme".
41:32 Bon, on est en plein délire.
41:36 Il faut dire les choses. C'est du délire.
41:39 C'est du délire, mais c'est du délire logique.
41:41 C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous acceptez le point de délire initial,
41:45 ensuite vous déroulez toute une logique.
41:48 C'est la même chose avec l'écologie.
41:49 Regardez l'incroyable propagande qu'on nous fait sur le réchauffement climatique
41:55 avec un slogan incroyable "sauvons la planète".
41:58 Bon, sauvons la planète.
42:00 Excusez-moi, la planète est là depuis 4 milliards 450 millions d'années.
42:04 Elle se fiche pas mal des petits hommes qui courent à sa surface
42:07 et elle en a vu d'autres.
42:08 Bon, alors qu'on nous dise qu'il faut sauver une partie de l'humanité
42:11 parce qu'il y a eu des réchauffements, ok.
42:13 Mais "sauvons la planète", c'est tout à fait autre chose.
42:16 D'ailleurs, ça fait référence à ce que vous racontiez sur cet écolo-sexisme
42:21 qui me paraît complètement loufoque.
42:23 Mais si vous réfléchissez bien à ce slogan "sauvons la planète",
42:29 c'est un slogan totalement mensonger.
42:32 C'est-à-dire que la planète, elle, elle sera là encore
42:35 dans 1, 2, 3, 10 millions d'années
42:37 et ce qu'on fait à sa surface n'a aucune importance pour elle.
42:41 D'ailleurs, la planète, cette anthropomorphisation de la planète est loufoque.
42:47 La planète, c'est un amas physico-chimique.
42:51 C'est tout.
42:52 Je suis désolé de vous couper.
42:53 Il nous reste une minute dix.
42:54 Est-ce qu'il y a des...
42:55 Donc ça passe trop vite.
42:57 Est-ce qu'il y a malgré tout des résistances
42:59 et est-ce que ces idéologies-là sont aussi dangereuses que les précédentes ?
43:02 Oui, oui, moi je les considère comme très dangereuses.
43:05 Les seules résistances, qu'est-ce que vous voulez, c'est toujours la même chose.
43:07 Il faut qu'il y ait des personnes qui, à un moment donné,
43:10 se lèvent et disent "bon, stop".
43:12 Si dans une université...
43:13 Vous les voyez venir ?
43:15 Non, je ne les vois pas tellement venir.
43:17 Mais si dans une université,
43:18 des professeurs acceptent de recevoir des copies en écriture inclusive,
43:23 bon, c'est leur responsabilité.
43:26 Moi, je continue d'enseigner dans une université.
43:28 Si je reçois une copie en écriture inclusive,
43:30 je vais dire à l'étudiant ou à l'étudiante,
43:32 "Monsieur ou Mademoiselle, vous allez me la réécrire en français."
43:35 Sinon, ça va être classement vertical, la corbeille, zéro.
43:38 Bon, mais ça, voilà, c'est tout.
43:41 Vous savez, la résistance passe d'abord par les hommes,
43:47 par les gens, par les...
43:48 Voilà, ce n'est pas les structures qui résistent.
43:52 L'écriture inclusive, attendez...
43:53 Regardez l'administration.
43:55 Elle vous envoie des papiers en écriture inclusive, maintenant.
43:58 Est-ce que vous êtes inquiet pour l'avenir ?
44:00 Bon, je suis d'un naturel optimiste.
44:03 Mais bon, en tout cas, je pense qu'il faut combattre ça pied à pied.
44:08 Ça, il n'y a pas de problème.
44:10 Un grand merci, Stéphane Courtois, je le rappelle, ancien maoïste,
44:13 devenu historien du communisme.
44:14 On rappelle vos ouvrages, le célèbre Livre noir du communisme
44:18 et le Livre noir de Vladimir Poutine.
44:20 Un grand merci, c'était passionnant.
44:22 Une émission à voir sur notre site www.cnews.fr.
44:25 Un grand merci, Yvan Rioufol.
44:28 Merci Véronique Jacquet.
44:29 Véronique Jacquet, qu'on retrouve dans Enquête d'Esprit,
44:31 dans un instant, aux côtés d'Emeric Pourbet.
44:34 Quel sujet ce soir ?
44:35 Les ordinations qui ont lieu au mois de juin, vous le savez.
44:40 C'est vrai.
44:41 Les hommes qui sont appelés à être prêtres,
44:42 ils expliquent leur mission,
44:44 ils remettent l'église au milieu du village.
44:46 Et ils l'expliquent tout de suite, c'est dans Enquête d'Esprit sur CNews.
44:49 Excellente soirée sur notre antenne.
44:50 A très vite.
44:51 ...