BE SMART - Le débat du mercredi 21 juin 2023

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Mercredi 21 juin 2023, BE SMART reçoit Cyrille Lachèvre (associé-fondateur, Cylans) , Thomas Blard (managing Partner, Titanium.Partners) et Léonidas Kalogeropoulos (Président fondateur, Médiation et Arguments)
Transcript
00:00 [Générique]
00:05 - Autour de la table, Thomas Blart. Salut Thomas ! - Salut Stéphane !
00:09 - Titanium Partner, Cyril Lachève. Salut Cyril ! - Salut Stéphane !
00:12 - Fondateur de Silence, mais, alors pour le coup, la séquence finance publique,
00:17 ça a été quand même le territoire de Cyril pendant au moins une dizaine d'années.
00:23 - Bien plus ! - Bien plus !
00:24 - Tu avais dit que j'arrêterais le journalisme le jour où la France serait à l'équilibre budgétaire.
00:28 - J'ai renoncé à la France parce que je me suis dit que j'aurais pas assez de divi.
00:32 - Et Léonidas Calogiropoulos. Salut Léonidas ! - Bonjour Stéphane !
00:36 - Entrepreneur pour la République, Léonidas. Voilà, c'est la casquette, c'est la marque de fabrique,
00:41 puis c'est la casquette qui va nous intéresser quand on va parler d'entrepreneuriat, de vivatech, etc.
00:45 - Mais d'abord... - Et du MEDEF !
00:47 - Et du MEDEF, bien sûr. Mais d'abord Cyril, parce que, alors, donc le Diarnamaut a été pendant donc très longtemps
00:55 le spécialiste des finances publiques de Bercy pour le Figaro.
00:58 T'avais même écrit un bouquin sur Bercy, peut-être même deux sur Bercy ?
01:01 - Oui, oui. - Trois ?
01:02 - Non, deux. - Deux, deux, deux bouquins sur Bercy.
01:05 Ensuite, donc, t'as été dans l'équipe fondatrice de l'Opinion.
01:08 Et, on va voir, l'Opinion m'a un peu surpris alors que je regardais, moi, avec une lassitude molle,
01:14 cette séquence finances publiques, quand tout à coup l'Opinion, journal pour lequel j'ai un profond respect, me dit
01:21 "Bercy change de braquet". - Ouais.
01:23 - Donc, j'ai été regarder, alors que je dois te dire que je n'avais absolument pas regardé.
01:26 Et, effectivement, il y a peut-être des petites vaches sacrées. Donc, on peut reparler du logement, etc.
01:32 Mais pas de nouveau dispositif de défiscalisation pour l'immobilier locatif.
01:37 Il y a cette histoire de congé maladie, d'arrêt maladie qui commence à monter assez fort.
01:45 Il y a les subventions pour le carburant professionnel.
01:48 Là, j'attends de voir, tu me donneras ton avis, mais j'attends de voir au-delà de l'effet d'annonce.
01:54 Il y a tout ce qui touche politique de l'emploi, autour de l'apprentissage, etc.
02:00 Donc, effectivement, tu dis "Tiens, on va taper sur des vaches sacrées, peut-être que ça change de braquet".
02:06 Est-ce que c'est comme ça que tu vois les choses ? Dis-moi un peu comment tu as regardé ça.
02:10 D'abord, est-ce que tu regardes encore ou est-ce que tu n'en peux plus, en fait ?
02:14 Alors, justement, l'article de l'Opinion commence par citer un vieux fonctionnaire, de Bercy toujours,
02:20 qui dit "Je suis trop vieux pour trouver ça neuf". C'est un peu mon cas maintenant.
02:24 Après, effectivement, les chiffres sont assez intéressants ou importants.
02:31 10 à 15 milliards d'économies.
02:32 Bon, ça, c'est pas mal. C'est des chiffres qu'on essaie désespérément de faire depuis des années.
02:36 Donc, entre annoncer c'est une chose et les faire, c'en est une autre.
02:40 Effectivement, il touche à des politiques plutôt sensibles pour les entrepreneurs/petits entrepreneurs,
02:51 tout ce qui est gazole, aussi le public pour l'immobilier.
02:56 Donc, effectivement, il y a des sujets très délicats politiquement.
03:01 Donc, on voit la situation politique du pays. Donc, on se dit que c'est quand même pas gagné
03:04 pour qu'ils arrivent à imposer quoi que ce soit.
03:06 L'histoire des carburants, ça fait tout de suite...
03:08 - Oui, l'histoire des carburants, j'y crois moyennement.
03:10 - De toute façon, ils n'ont pas le choix.
03:13 - Oh, sur les carburants...
03:15 - Non, non, pardon. Il faut qu'ils annoncent des énormes montants et qu'ils annoncent une énorme ambition.
03:19 Mais comme d'habitude, depuis le début, il y a ce vieux dictum de Marat Breton qui dit "Bien dire fait rire, bien faire fait taire".
03:28 Si on est très fort pour bien dire, depuis des années, des années, des années, on ne sait pas faire.
03:33 Et donc, moi, je n'ai pas l'once du début d'une méthode. Donc, j'aurais effectivement plus titré, si j'avais été encore l'option,
03:40 je change de braquet dans le discours, mais on n'a pas enclenché la première, en quelque sorte.
03:47 - Oui, mais ça ne fait pas un titre.
03:49 - C'est un petit peu long.
03:50 - Ça ne rentre pas. Là, là, là, tu as le typo qui te dit "Non, ça ne rentre pas".
03:54 - Voilà, ça, c'est pour le big picture. Et puis, pour terminer, effectivement...
03:58 - Non, attends, Cyril.
03:59 - Le problème, c'est que Bercy n'a que très peu de marge de manœuvre sur les dépenses publiques, aujourd'hui.
04:03 Et ça, c'est quelque chose qui est quand même fondamental.
04:06 Gros, la dépense, aujourd'hui, c'est une dépense sociale. Donc, ça, ce n'est pas directement Bercy.
04:11 Même s'il y a quelques mesures indirectement sociales sur les médicaments, notamment en matière de santé,
04:16 l'augmentation des forfaits sur les médicaments. Et puis, il y a aussi les collectivités territoriales.
04:21 Et là, je rappelle...
04:22 - Il y a une étude de la Banque de France qui dit qu'en gros, l'État peut jouer sur à peu près 150 milliards des 1 500 milliards de dépenses.
04:29 - Donc, effectivement, si on rapporte ces 10-15 milliards sur 150 milliards, ça fait 10 %.
04:33 - C'est énorme.
04:34 - C'est monstrueux.
04:35 - Oui, c'est monstrueux.
04:36 - Mais c'est ça, le problème de Bercy. C'est qu'en réalité, et à l'époque, c'est ce qu'ils ont essayé de faire encore cette semaine,
04:41 il y avait une des grandes conférences des finances publiques amenant tous les acteurs de la dépense publique.
04:45 Là, on est quand même vraiment très centré Bercy. Donc, déjà...
04:48 - Tant que les collectivités locales ont zappé au plus élevé de temps, bouder l'événement.
04:54 - Oui, mais en même temps, tu ne peux plus rien leur prendre. Tu leur as tout pris.
04:56 - Je crains qu'ils m'en craignent.
04:58 - Tu as quand même fait cette aberration de virer la taxe d'habitation.
05:01 - Oui, je pense qu'il n'y a plus grand-chose qu'on puisse faire.
05:04 - En fait, il n'y a plus que des frais de transfert sur les collectivités locales, en fait, aujourd'hui.
05:08 - Oui, alors, du point de vue de l'État...
05:09 - Tu peux renier sur les frais de transfert.
05:10 - Mais les collectivités locales, elles-mêmes, peuvent baisser quand même leurs propres dépenses.
05:13 - Tu crois qu'il y a de la marge ?
05:15 - Je lisais ce chiffre, quand même. Depuis 1996, on a embauché 1 million de fonctionnaires.
05:20 - Territoriaux.
05:21 - Mais oui, mais oui, mais combien... Non, non, mais oui, mais attends !
05:24 Si c'est notamment pour gérer le RSA, c'est-à-dire combien de transferts de taxes aussi ?
05:29 - Plus 47 %.
05:30 - Hors transfert, plus 47 %.
05:31 - Donc, en fait, il ne faut pas tout mettre sur le dos du transfert.
05:34 - D'accord.
05:35 - Donc, je pense qu'il y a beaucoup de gras sur les collectivités locales.
05:38 - Bon, enfin, en tout cas, change de braquet, donc, tu n'y crois pas.
05:41 Même si, quand même, sur l'immobilier locatif, moi, je pense que là, il y a quelque chose d'intéressant.
05:45 Vas-y, Léonidas.
05:46 - Alors, je ne sais pas si...
05:47 - Change de braquet ou pas change de braquet.
05:49 - ... les émissions sont très bien préparées.
05:51 Il y a un magnifique schéma qui était dans les mails que nous avons reçus.
05:55 - Oui.
05:56 - Un schéma qui montre cette courbe qui explose, qui est celle des prestations sociales.
06:00 - Oui.
06:01 - Alors que les autres sont à peu près...
06:02 - Oui, ben, on va le voir, absolument.
06:03 - C'est intéressant de le montrer.
06:04 - Parfait.
06:05 - Je pense que ça fait partie de ce que...
06:08 Voilà, c'est quand même un schéma qui est...
06:11 - Alors, on va le décrire très rapidement parce que nous sommes...
06:14 Laisse-le, laisse-le, laisse-le.
06:15 Nous sommes presque davantage, d'ailleurs, écoutés en podcast que regardés à la télé.
06:20 Donc, on va remettre le schéma, effectivement.
06:24 En fait, c'est l'INSEE.
06:25 - C'est la courbe.
06:26 - L'INSEE, à l'occasion d'un conseil national de refondation qui doit avoir une bonne année
06:32 et qui, donc, montre, effectivement...
06:33 Donc, vous avez trois courbes.
06:34 Vous avez une courbe de masse salariale qui est à peu près stable.
06:36 Vous avez une courbe de service de la dette qui, là, était encore à peu près stable
06:40 mais qui est en train de monter.
06:41 Vous avez une courbe d'investissement qui, elle, s'infléchit lentement.
06:45 Et vous avez, effectivement, les frais de transfert et de prestations qui est la courbe
06:49 qui monte et qui monte de manière spectaculaire.
06:51 - Et alors, sur cette courbe-là, il y a quand même énormément de choses qui peuvent être faites.
06:54 Parce que la première chose que l'on peut faire, c'est ce qui est en train d'être fait,
06:58 c'est viser le plein emploi.
06:59 Parce que quand on atteint le plein emploi, eh bien, il y a des prestations sociales qui redescendent.
07:05 Et donc, ça, c'est un élément de stratégie, de stratégie économique, macroéconomique,
07:10 stratégie globale.
07:11 Et je pense que c'est une stratégie qui est intelligente.
07:13 - Et c'est la stratégie du chef de l'État.
07:16 - Et c'est la stratégie du chef de l'État et du gouvernement dans son ensemble.
07:20 C'est de tendre vers ce plein emploi.
07:22 Et de ce point de vue-là, on peut considérer que tout ce qui est une dépense tendante à accroître l'employabilité
07:31 est une dépense bien investie.
07:33 - Donc, on ne touche pas, par exemple, à l'apprentissage.
07:36 - Je trouve que toucher à l'apprentissage, par rapport à cet objectif-là, ce n'est pas pertinent.
07:42 - Attendez, les gars, j'ai appris. En fait, je dois vous avouer...
07:46 - Parce que, effectivement, l'objectif...
07:47 - Alors, vous connaissez le chiffre, parce que je vous l'ai écrit, mais je suis sûr que vous ne le connaissiez pas.
07:50 - Qu'un apprenti coûte 10 euros par jour à une boîte aujourd'hui, tellement les aides sont massives.
07:54 Il y a un petit effet d'aubaine, quand même.
07:56 Si ça coûtait 20 ou 30 euros, la boîte le prendrait quand même, l'apprenti.
07:59 - Les deux tiers des apprentis trouvent un job dans les six mois suivant la fin de l'emploi.
08:03 - Oui, mais ce que je veux dire, c'est que le coût pour l'entreprise, tu peux le remonter un petit peu, quand même.
08:07 - Qu'on optimise ce chiffre, il n'y a pas... Il faut regarder.
08:10 - On est d'accord.
08:11 - Mais on peut regarder. Il n'y a pas de sujet. En revanche, il ne faut pas arrêter, ça.
08:14 - Non, non, non, bien sûr.
08:15 - On peut arrêter. Après, on a juste des curseurs sur des choses qui sont... Voilà, tout ça, c'est du travail normal.
08:20 Mais en revanche, l'investissement, il est là. Il est là pour faire baisser cette courbe qui ne cesse de grimper
08:25 et pour laquelle je pense qu'on doit faire évoluer notre consensus national.
08:32 Quand on a, raison de le dire, depuis des années, un phénomène de ce type, c'est qu'il y a globalement un consensus politique pour que la dépense se fasse.
08:41 Donc là où on a un véritable braquet à changer, c'est de se dire que ça, c'est de l'argent mal investi.
08:47 C'est d'autant plus mal investi d'avoir des dépenses sociales aussi importantes que si on en mettait davantage sur des dépenses d'investissement,
08:54 on pourrait avoir des stratégies qui peuvent avoir véritablement un effet positif sur notre...
08:58 - Bien sûr. Mais tu vois, Léonidas, regarde...
09:00 - ... faire baisser le chômage et faire décroître les dépenses sociales.
09:04 - Regarde, on a parlé... Là, Cyril va me confirmer.
09:09 On a parlé de l'opinion. Donc il y a un papier, évidemment, comparable dans les échos.
09:13 Et dans les échos, il y a cette phrase attribuée à un proche de Bruno Le Maire.
09:17 Cyril, c'est Bruno Le Maire qui l'a dit en disant "ne me citez pas".
09:20 - Oui, oui, c'est comme ça que ça se passe. - Donne-moi la phrase, je te le confirmerai.
09:23 - Et donc la phrase, c'est "on redistribue toujours plus et on produit toujours moins. Il faut une révolution mentale pour sortir de cette logique".
09:31 - Exactement. - Oui, mais ce qui m'intéresse...
09:33 - Oui, oui, bien sûr. - ... c'est que cette phrase-là, Bruno Le Maire ne peut même pas l'assumer.
09:37 Il l'a dit aux journalistes des échos en disant "vous me citez pas là-dessus", et donc attribuée à un proche de Bruno Le Maire.
09:43 Si tu peux même pas assumer dans les échos une phrase comme ça, t'as vu le chemin qui reste à parcourir avant qu'on revienne sur tes dépenses de transfert ?
09:51 - Alors, je pense que ce chemin est en train d'être parcouru et qu'on est dans la bonne voie.
09:58 Ça se rejoindra de tous les autres sujets qu'on va aborder ce matin.
10:03 Mais la stratégie, elle commence, je pense, à être comprise.
10:08 C'est effectivement tout sur le travail, parce que le travail, ça crée de la richesse, et que quand on crée de la richesse, c'est autant qu'on n'ait pas besoin de fonctionner pour le redistribuer.
10:17 Donc cette logique-là, c'est vrai qu'elle se fait pas en un claquement de doigts et c'est pas juste du coup de rabeau.
10:23 - Thomas. - Deux petites remarques.
10:26 Sur ce que dit Cyril, je suis complètement d'accord. L'évolution se mesurera surtout aux actes.
10:32 On va voir aussi combien ça coûte de faire passer ça, parce que si tu reprends d'un côté et que ça te coûte la même chose de l'autre, parce que tu vois, sur le transport, tu vois où je veux en venir...
10:41 - Sur le gazole non routier, là, oui, oui. - Si on paye un camion électrique à la place, bon, pourquoi pas, mais ça coûtera plus cher.
10:47 Le point sur les prestations sociales, moi, je suis effaré, mais effaré autour de moi de la façon dont le système est complètement... tourne à l'envers.
10:59 Je vois des jeunes gens qui rentrent sur le marché du travail au bout de 2 mois et qui me disent « Ouais, cet été, je prends 2 semaines de vacances ».
11:07 Je dis « Bah, comment tu fais ? Tu viens de commencer, t'auras pas 2 semaines cet été ? » « Ah, je me mettrai en arrêt maladie ».
11:12 Mais comme ça, le système ne marche pas. Et ça, le Covid a déréglé beaucoup de choses. Le télétravail a mis dans les têtes des gens que, bah voilà, finalement, la productivité, elle baisse aussi pour ça.
11:24 Parce qu'on travaille moins tous individuellement. Et collectivement, il y a cette espèce de laissez-faire.
11:29 - 44% des salariés ont bénéficié d'un arrêt de travail pour raison médicale l'année dernière. 44%.
11:37 - Donc là, il y a un gisement d'économie. Et je rejoins ce que tu dis. - Ça coûte 16 milliards.
11:41 - Voilà. Et il y a un laxisme. Alors... - Mais c'est pris en main. C'est le sujet. Alors on en parlera largement demain, mais c'est le sujet du moment, là.
11:47 - C'est un des sujets. - Roudbézieux a mis les... Alors ça nous amène au Medef. Roudbézieux s'en va, donc il peut dire la vérité.
11:52 Donc il a mis les pieds dans le plat fin de semaine dernière sur BFMTV. Attends, je vais te dire ce qu'il dit.
11:58 Alors donc on me dit c'est le Covid. Nous, on regarde, on voit que c'est quand même beaucoup le vendredi et le lundi, quand même, les arrêts maladie.
12:04 - C'est le calendrier du Covid. - C'est le calendrier du Covid. - La fièvre monte le vendredi soir.
12:11 - Donc ce qui va se passer là, c'est que Medef et d'ailleurs CPMU ensemble vont demander... Alors ils appellent ça un jour de carence d'ordre public,
12:20 c'est-à-dire au moins un jour de carence que personne, même pas la Mutuelle, pas l'entreprise, rien ni personne ne pourra compenser.
12:28 Voilà. Puisqu'aujourd'hui, en gros, les jours de carence n'en sont pas, puisque les grosses boites payent, sinon les Mutuelles payent, enfin blablabla.
12:35 Donc voilà, je referme la parenthèse, mais c'est le sujet du moment autour des arrêts maladie. - C'est un vrai sujet.
12:39 - Bon. - Sur les dépenses publiques, pardon, juste dans les graphiques que tu montrais, il y a quand même un éléphant...
12:45 - Dans la pièce ? - Dans la pièce, pardon de le répéter à chaque fois, mais c'est la charge de la dette.
12:51 - Ah ben... - C'est-à-dire que les petits 10 milliards que Bruno Le Maire n'arrivera pas à faire, ça ne pèse rien par rapport à ce qu'on va avoir à payer dans quelques années.
13:02 - On va dépenser les 50 milliards, après on verra l'évolution des taux d'intérêt, mais...
13:05 - Non, mais c'est assez facile, parce que de toute façon, ça ne fait que se cumuler et je ne vois pas trop les taux d'intérêt rebaisser, le ZOAT vraiment baisser là maintenant.
13:13 On arrivera dans 5 ans à 100 milliards de charges de la dette à peu près. 80 à 100 milliards par rapport à une moyenne de 40 milliards.
13:23 - C'est ça. - Donc c'est-à-dire qu'on se prend 40 milliards dans les prochaines années. Et les prochaines années, c'est les prochains mois presque.
13:28 Donc c'est monstrueux. Et ça, c'est LE sujet majeur de dépenses publiques. - Tant mieux.
13:33 - Contre lesquelles, pour le coup, ils ne peuvent rien faire, je veux dire, à court terme.
13:37 Donc ça veut dire que de l'autre côté, il va falloir méchamment appuyer sur le frein, ne serait-ce que pour compenser ça.
13:43 - Qui m'a dit ça ? Un expert. Je crois que ça doit être des différents. Ça commence là.
13:49 C'est-à-dire qu'on est en train, les nouvelles ZOAT, ça y est, on est en train là de dépuiser le stock, puisque la dette roule en permanence.
13:56 Et on est en train d'épuiser le stock des ZOAT gratuites. Et ça y est, là, il y a des premières émissions au-dessus de 3%.
14:03 - Ça va remonter très vite, oui. Ça, tu te les traînes 7-8 ans.
14:07 - La vivre à crédit, à un moment donné, c'est un prix. - Non, non, mais effectivement, t'as raison, c'est l'éléphant au milieu de la pierre.
14:13 - T'as le moyen vivant au Crédit Revolving, oui. - Bien !
14:18 - L'État est chez cet élève. - L'État est chez cet élève.
14:21 - Bon, mais quand même, on a Vivatech. - Et ça, c'est bien. Et on a Vivatech.
14:25 Et dans la foulée, on a le Salon du Bourget. Et c'est extraordinaire. - Eh ben voilà !
14:30 - C'est extraordinaire. - Vive la France ! - Vive la France !
14:33 - Mais alors, enfin ! - Vive la France entrepreneuriale et vive la révolution entrepreneuriale de la France !
14:37 - Mais voilà ! Ah, je croyais que t'allais dire "Vive la révolution", que t'allais t'arrêter là !
14:40 - La révolution entrepreneuriale de la France, qui n'est finalement que la fille de notre révolution historique.
14:45 - Et donc, t'avais envie de savoir... - On est d'accord, n'est-ce pas ?
14:48 - Totalement. - Ah, je crois qu'on est tous alignés. - On est d'accord, ça.
14:51 - Et j'allais rajouter, on avait fait le VMH, qui, hier, a fait un énorme défilé, hier soir, bloquant la moitié de Paris pour faire un beau défilé avec des stars du monde entier.
14:58 - Eh bien, moi, je trouve ça super. - Allez, une heure d'émission, là-dessus, Léonidas.
15:01 - Mais on va en remettre une couche, parce que... - On va en remettre une couche.
15:04 - "Abondance de bien" ne nuit pas, contrairement à cet adage dont j'ai jamais compris d'où il venait.
15:08 - Pourquoi est-ce qu'"abondance de bien" nuirait ? J'ai jamais compris cette histoire.
15:11 - On nous l'a jamais dit, ça ! - Mais évidemment ! C'est une espèce de truc protestant, je sais pas, triste, "passion triste", comme ils disent.
15:18 - Mais, quand même, ça t'intéressait ? Qu'est-ce qu'ils ont pu se dire, Elon Musk et Bernard Arnault ?
15:22 - Ah bah oui ! En fait, t'as les deux personnes les plus fortunées de la planète qui se rencontrent. Qu'est-ce qu'ils se racontent ?
15:27 - Je pense que tout le monde s'est posé la question. Bon, moi, si tu me demandes, je pense qu'ils ont parlé pub, Twitter, Nouveaux Médias...
15:35 - Ils ont plein de sujets en commun, en fait. Et puis, je suis persuadé que Bernard Arnault, il doit avoir un gros ticket dans Tesla ou dans d'autres aventures muskiennes,
15:42 - parce que c'est quelqu'un qui investit beaucoup, enfin, au-dehors de l'LVMH.
15:46 - C'est ça, la différence entre les deux, quand même, fondamentale ? Parce que je suis pas sûr que Musk ait un petit tic dans l'LVMH.
15:51 - Je suis pas sûr qu'il se passionne pour les 5 à main, mais bon...
15:53 [Rires]
15:55 - Il a qu'un son truc, hein. Mais je suis sûr qu'Arnault, il doit avoir des gros tickets dans Tesla.
15:58 - Tu sais, le truc, là, on peut le dire. J'ai eu la chance d'interviewer deux fois, moi, Bernard Arnault. Mais d'une banalité sans nom.
16:07 Et je vais être très franc avec vous, je ne l'ai jamais entendu dire quelque chose d'intéressant. Mais sérieusement, hein ! Vraiment !
16:17 [Rires]
16:31 - Tu sais, mais ça, c'est un truc que j'ai développé assez souvent autour de cette table. Je pense qu'il y a une dimension artistique dans l'entrepreneuriat.
16:38 Et donc, l'entrepreneur est exceptionnel. Mais autant Musk est un génie, enfin, conceptuel, autant qu'entrepreneurial...
16:50 - Non, mais conceptualiser ce que l'on fait et ce qu'on réussit, c'est pas la même chose que de réussir.
16:54 - Non, parce que la réussite de Bernard Arnault est incontestable, formidable, exceptionnelle. Enfin, voilà, tout ce qu'on veut.
17:01 Mais je suis obligé de dire qu'une conversation entre Musk et Bernard Arnault, à mon avis, c'est là que je voulais en venir.
17:06 Musk a dû s'emmerder un peu. - Il était peut-être un peu coincé en même temps, j'en sais rien. Mais bon, je sais pas.
17:10 Il y avait les enfants aussi, donc ça apportait aussi... - Peut-être, ouais.
17:13 - Xavier Niel, c'est un personnage important dans l'équation, Xavier Niel, qui connaît Anne Musk depuis très longtemps.
17:18 - Il était autour de la table, le Niel ? - C'est moi qui pose la question ?
17:20 - Non, je crois pas, non. - D'accord.
17:21 - Ah bah lui aussi, voilà. Lui, lui, chaque fois qu'il ouvre la bouche, t'es saisi soit par "mais qu'est-ce qu'il nous raconte là ?"
17:28 enfin, quand il avait commencé à faire campagne en disant "la France est un paradis fiscal", etc.
17:31 Mais il se passe quelque chose, quoi, tu vois, voilà.
17:34 - Mais Elon Musk nous a appris qu'il allait se soumettre à la loi. Et je me dis, après tout, c'est quand même quelque chose d'assez exceptionnel.
17:42 - Non, non, non, non, non, attendez, attendez, attendez, parce que moi je suis l'exégète quand même d'Elon Musk.
17:44 Il a jamais dit qu'il serait contre la loi ou qu'il accepterait de l'illégalité.
17:49 Il dit en revanche "m'emmerdez pas avec des règlements à la con, tant que c'est légal, c'est légal".
17:53 Le free speech, il s'arrête à la légalité. Mais avant, venez pas me donner des codes de bonne conduite.
17:57 En fait, le code de bonne conduite, il était... les plateformes, ce n'était auto-imposé, ce fameux code de bonne conduite européen.
18:05 Mais il n'est pas dans la réglementation européenne.
18:08 - Il est superfétatoire pour lui, dans son esprit, ce code de bonne conduite, parce qu'après, où est-ce que tu mets le curseur ?
18:13 Et c'est là où on arrive à de la censure qu'il ne supporte pas par ailleurs.
18:16 Ce qui est très intéressant, au-delà de ça, pour prendre un peu de hauteur, c'est que tu as Jean-Michel Barraud, ou comment il s'appelle ?
18:22 - Oui, Jean-Noël. - Jean-Noël.
18:24 - Le ministre. - Le ministre.
18:26 - On est bon, on est bon, là, aujourd'hui ?
18:28 - Tu l'as trouvé ? - Non.
18:30 - Je pense que Delphine, sur Smartech, aurait été ravie de le recevoir, mais ça va peut-être être plus compliqué.
18:36 - Qui dit "Ah non, on va lui taper sur les doigts, et s'il faut débrancher Twitter".
18:40 Et puis le lendemain, on lui demande "Ce serait bien que tu mettes ta Gigafactory en France".
18:43 Là, il y a un petit problème, il faut accorder les pylons.
18:46 - Et surtout, le lendemain, Musk vient pour Choose France, et Jean-Noël Barraud fait un selfie avec Elon Musk, comme la première MidiNet venue.
18:54 Donc moi, c'est ça qui m'a fait marrer.
18:56 - Bon. - Sur les MidiNet, moi, j'ai rien à dire.
19:00 - Non, t'as rien à dire sur les MidiNet, sur LVMH, je te jure.
19:04 - Non, je trouve, en revanche, que la séquence que l'on vient de vivre entre Vivatech et...
19:09 Elle n'est pas terminée pour... - Et avec le Bourget.
19:11 - Pour le Bourget. - C'est merveilleux.
19:13 - C'est extraordinaire, c'est effectivement extraordinaire, parce que je pense que les Français sont en train de réaliser
19:17 qu'il se passe quelque chose dans notre pays qui est une révolution, qu'il y a un choc, un avant, un après,
19:28 que tout ce dont nous parlons en termes de dynamique entrepreneuriale finit par atteindre un certain seuil
19:35 dans lequel on a même dépassé le CES pour Vivatech en termes de fréquentation, et que ça va changer leur vie.
19:41 Parce que de plus en plus, dans tous les médias, et pas que les médias économiques, on parle des innovations entrepreneuriales
19:47 qui vont changer la santé, changer l'éducation, changer l'énergie, changer l'environnement,
19:52 et petit à petit, les Français s'approprient cette fierté.
19:56 Je pense qu'on est en train de... Comment dirais-je ?
20:01 De faire infuser dans la nation française ce que, pour le moment, seuls des étrangers voyaient
20:06 en se disant "il se passe quelque chose en France, il faut y aller".
20:08 Les Français, petit à petit, peut-être, vont commencer à se détourner de la chronique hebdomadaire de Nicolas Baverez dans le Figaro
20:16 qui nous explique de manière systématique et sans nuance que la France est un radeau de la méduse,
20:25 que le naufrage est pour demain matin, que l'échec, la faillite, la déchéance...
20:29 C'est insupportable, et peut-être que l'on est en train d'en sortir.
20:33 En tous les cas, je pense que si on en sort, ce sera par cette dynamique entrepreneuriale sans précédent.
20:39 Cyril ?
20:40 Sur Yves Attek, moi j'étais très...
20:43 Ou sur la dynamique entrepreneuriale, parce que on s'est bien écharpé avec Léonidas là-dessus,
20:47 donc je ne veux pas remettre le couvert.
20:49 Ah oui, mais il se passe des choses.
20:51 Mais il se passe des choses. Mais mon cher Cyril, mais 2013, John Chambers, "France is the next big thing".
20:57 Qu'est-ce que tu as vu depuis 2013, à part le creusement de la dette dont on parlait il y a 5 minutes ?
21:02 D'un point de vue entrepreneurial quand même, non ?
21:04 D'un point de vue entrepreneurial, c'est extraordinaire.
21:06 Non mais vas-y, vas-y, je ne vous parle pas.
21:08 Non, moi j'étais sur Yves Attek, je trouve que franchement, et je reconnais m'être trompé,
21:13 au début, les premières années, moi je trouvais qu'il y avait beaucoup, beaucoup de com'
21:17 et quand même, bon, c'était pas mal.
21:20 Même ceux qui y allaient, ils ne trouvaient pas ça passionnant.
21:22 Mais là, on sent quand même, avec cette édition, et pas que Musk, il y a plein de choses, très intéressantes.
21:29 Je trouve que la compète avec le CBS de Las Vegas, c'est ridicule.
21:32 Mais non, c'est pas ridicule, c'est de l'attractivité, c'est pas ridicule du tout.
21:35 Oui, mais les Américains voulaient vraiment mettre les moyens à fond, enfin je veux dire, on ne peut pas se comparer, c'est pas le problème.
21:40 Par contre, effectivement, je trouve qu'il commence à émerger un état d'esprit,
21:46 parler comme ça d'intelligence artificielle avec des gens comme des chercheurs.
21:50 Il y a vraiment quelque chose qui bouge à Yves Attek maintenant,
21:53 et je trouve que ce n'était pas gagné à la base, justement, je trouvais que c'était un peu, beaucoup de paillettes.
21:58 Mais, non, non, attends, Thomas, Thomas, Thomas, en fait, bon, tout ça est formidable, je suis d'accord avec vous,
22:04 mais je voudrais juste attirer l'attention sur quelque chose qui me frappe, moi, quand je regarde le Bourget.
22:08 Quand on regarde le Bourget et qu'on interview le patron de l'ESA, il dit, ben ouais, on n'a plus de lanceurs.
22:15 OK, bon, celui qui doit arriver, ce sera peut-être l'année prochaine ou peut-être plus tard, mais vous savez, ça prend du temps.
22:22 On n'a pas de drone. On dépend des Turcs, des Chinois, des Américains, voilà.
22:27 Donc, on est un peu à poil.
22:29 Il y en a un qui vient d'arriver, de sa part.
22:31 On est un peu à poil sur beaucoup de sujets, et ça montre aussi qu'on est un peu à poil.
22:35 Donc, c'est super, c'est formidable, je partage avec vous cet élan entrepreneurial et cette fierté.
22:40 Très important.
22:41 Mais, attention, on voit que notre système européen de la vieille Europe bureaucratique, très réglementaire,
22:48 a du mal à s'y assurer et à s'adapter à la vitesse à laquelle ça va.
22:52 En fait, tout ça, c'est pour dire qu'on a les talents, on a plein de choses, on le sait,
22:57 mais le rapport à la temporalité n'est peut-être pas exactement le même, et notre système n'est pas assez agile pour se mettre...
23:05 Je voudrais dire où est le désaccord. Je voudrais vraiment insister sur notre point de désaccord.
23:10 Il ne s'agit pas d'être pessimiste ou optimiste.
23:13 Il ne s'agit pas de dire qu'on a des défauts.
23:15 Et je pense que je serai encore plus cruel sur les défauts que tu décris.
23:19 Donc, ce n'est pas là le point de désaccord.
23:22 Le point de désaccord est de savoir est-ce que c'est une révolution ?
23:25 Est-ce que notre pays est en train de changer ?
23:27 Est-ce qu'on est en 1795 et on est en train de vivre une mutation qui fait que...
23:33 Je ne sais pas ce qu'on se disait en 95, ça ne va pas.
23:36 Il y a ceux qui se disaient que c'était mieux avant, l'économie planifiée, les grandes boîtes.
23:43 Où est-ce que c'est mieux après ?
23:45 Il y a énormément d'innovation, des start-up qui viennent dans le nucléaire et qui bouleversent ce qui était finalement une caste.
23:54 Ça a fait bouger tous les secteurs.
23:57 Et donc, bien entendu que toute révolution, elle prend du temps.
24:00 Il y a ceux qui sont devant et puis ceux qui traînent derrière.
24:02 L'administration traîne derrière, continue à penser que c'est en mettant des normes qu'on arrive à faire des choses.
24:06 Donc, tout ça doit continuer.
24:08 Mais on est en train d'avoir cette transformation de notre pays.
24:12 Je pense qu'on est dans une transformation.
24:14 Moi, je la trouve extraordinaire et je pense qu'elle est en phase avec la totalité des ambitions républicaines.
24:21 Je trouve ça extraordinaire comme moment historique.
24:24 Après, est-ce qu'on a des défauts ou pas des défauts ?
24:26 On en a plein, on va les surmonter.
24:28 Mais je pense que ça a un effet de traction.
24:30 Et l'élément essentiel d'effet de traction, il est effectivement dans la fierté, en plus des résultats.
24:35 On en a énormément.
24:36 Et de plus en plus, il n'y a pas que les médias économiques qui en parlent.
24:40 C'est la totalité des médias et la totalité des Français qui se sentent concernés.
24:44 Ce que je dis juste, c'est ne nous laissons pas aveugler par ces événements qui sont fantastiques et qui attirent le monde entier.
24:49 On peut être fier à juste titre.
24:51 Il y a aussi des vrais chantiers.
24:53 C'est exactement ce qu'on disait pour Bercy.
24:55 Il y a des vrais chantiers à dérouler derrière.
24:57 C'est juste ça.
24:58 Moi, je suis frappé quand j'entends que l'Europe n'a plus de lanceurs, plus de capacités spatiales.
25:02 On dépend d'Elon Musk, encore une fois.
25:04 Et qu'on n'a aucun drone.
25:06 Le truc qui vaut 300 millions de dollars pièce et le truc qui vaut 300 000 euros, on n'arrive ni à l'un côté ni à l'autre de la chaîne.
25:13 Il va en lancer plus de 100 dans l'année et nous deux.
25:16 Ça m'y arrive.
25:18 Mais tu as raison.
25:20 Le sujet est peut-être moins français qu'européen.
25:22 C'est-à-dire que tu mets Airbus et Arianespace finalement sur à peu près la même ligne de départ tournant des années 80, fin des années 80.
25:30 Il y en a une privée, etc.
25:32 Et regarde où est Airbus.
25:34 C'est quand même extraordinaire.
25:35 Et l'autre dépendant, mais Stéphane Israël l'a expliqué sans arrêt.
25:39 Et notamment il l'a expliqué quand il dit...
25:42 Alors, il parlait moins de Musk que de Jeff Bezos.
25:44 Parce que Jeff Bezos est vraiment en capacité de balancer un milliard du jour au lendemain sur Blue Origin comme il le veut.
25:49 Moi, c'est deux ans de négociation avec le bureau 27 à Bruxelles.
25:54 Et c'est intéressant parce que le modèle Airbus, dont on se glorifie tous à juste titre dans l'aéronautique,
25:59 c'est un modèle qu'on veut répliquer un peu partout.
26:01 Les batteries, on se dit on va faire l'Airbus de la batterie.
26:03 Donc on met Mercedes, on met Stellantis et tout.
26:05 Est-ce que c'est la bonne méthode ?
26:07 Peut-être.
26:08 Peut-être, parce que là c'est totalement privé.
26:10 Mercedes, Stellantis, Total, ils sont alignés.
26:13 Est-ce que le modèle Airbus peut continuer dans le XXIème siècle ?
26:17 Oui, quand il est totalement privé comme ils sont arrivés à le faire.
26:20 C'est la question qui m'intéresse.
26:21 Absolument.
26:22 On marque une pause, on se retrouve dans un instant.

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