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Mafia Connection Les Flics De La Mafia
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00:00 Durant les années 1980-90, le milieu criminel de New York était sous la coupe de la mafia.
00:07 Tout le monde était au courant que la mafia achetait le silence des flics
00:12 pour qu'ils ferment les yeux sur ces horribles crimes.
00:14 Mais au début des années 2000, une série de meurtres a révélé
00:21 que la mafia avait largement dépassé les limites.
00:24 - Deux flics opérant comme tueurs à gage pour le compte de la mafia.
00:30 C'est quelque chose qu'on n'avait encore jamais vu.
00:31 Le corps d'un homme d'affaires lié à l'organisation criminelle de la famille Luquez,
00:38 jeté dans une tombe improvisée.
00:40 Le meurtre cruel d'un jeune innocent le jour de Noël.
00:44 La mort d'un tueur à gage de Gambino, proche associé de l'infâme John Gotti.
00:50 Toutes ces tueries ont mené une équipe de solides détectives à jouer au jeu du chat et de la souris,
00:58 avec deux de leurs collaborateurs et conséquemment, la pègre.
01:02 Ce fut la plus grosse affaire de corruption de l'histoire du département de police de New York.
01:09 *Générique*
01:38 *Musique*
01:44 New York.
01:46 La police découvre le corps de Eddie Lino, un capot de la famille Gambino.
01:51 Lino est bien connu des services de police en tant que tueur à gage de la mafia.
01:59 On a récemment parlé de lui à propos de l'assassinat de Paul Castellano,
02:05 qui a permis à John Gotti de s'installer à la tête de la famille Gambino.
02:08 Les policiers font du porte à porte et trouvent un témoin.
02:19 Trop loin pour identifier les tueurs,
02:22 elle en a vu néanmoins assez pour permettre de reconstituer ce qui s'est passé.
02:30 Le témoin a déclaré avoir vu ce qui semblait être un gyrophare,
02:33 et il a pensé à un contrôle de routine.
02:36 Le mode opératoire du meurtre porte le sceau de la mafia.
02:43 Deux tueurs se faisant passer pour des policiers.
02:46 C'est une méthode qui a souvent été utilisée.
02:58 On avait déjà recensé beaucoup de cas d'imposture de ce genre.
03:01 Cela faisait partie des choses que les membres de la mafia étaient capables de faire.
03:05 Se fabriquer des insignes,
03:07 se procurer une voiture qui ressemblait à une voiture de police,
03:11 utiliser des gyrophares.
03:13 Toute médaille à son revers.
03:22 Celui de la loi Ricot,
03:24 c'est de permettre aux gangsters de se faire passer pour des policiers.
03:27 Pour tuer des informateurs.
03:29 Depuis le décret sur les organisations mafieuses et la corruption, ou Ricot,
03:34 les parrains, autrefois à l'abri,
03:36 peuvent désormais être inculpés pour des crimes commis en leur nom.
03:39 Susceptibles d'écoper de 20 ans de prison pour raquettes,
03:44 les mafiosi sont de plus en plus nombreux à briser la loi du silence.
03:55 Tout porte à croire que Lino a été réduit au silence.
03:57 Mais le témoignage du témoin oculaire étant peu concluant,
04:00 l'affaire est classée.
04:02 Ne disposant pas d'autres sources d'informations,
04:07 la police n'avait aucune raison de poursuivre l'enquête.
04:10 Mais ce n'est pas seulement l'efficacité de la loi Ricot qui est remise en cause.
04:17 Le doute s'installe au sein même de la police de New York.
04:20 Quelqu'un donnerait-il à la mafia le nom des témoins ?
04:25 Dans toute ma carrière, je n'ai pas perdu un seul informateur,
04:27 mais je sais que ça arrive.
04:29 La police soupçonne la présence d'une taupe dans ses rangs.
04:36 Mais qui ?
04:38 Identifier la brebis galeuse parmi 10 000 agents n'est pas chose facile.
04:43 Lorsque la police fait une descente chez le gangster Rosario,
04:53 elle fait une découverte capitale.
04:55 Rosario est un trafiquant d'héroïne pour le compte du parrain de la famille Gambino,
05:00 John Gotti.
05:02 Rosario Gambino était un caïd au sein de l'organisation criminelle du même nom.
05:13 Il avait un réel pouvoir.
05:16 C'était un homme d'honneur qui était respecté.
05:21 Dans sa maison, on retrouve des documents de la police.
05:23 Des copies de rapports classés par la police de New York,
05:26 contenant des renseignements sur la famille Gambino.
05:29 L'information lui a forcément été transmise par quelqu'un appartenant aux forces de l'ordre.
05:35 Lorsque les documents sont examinés de plus près, les enquêteurs imaginent le pire.
05:46 Quand on a fait une recherche d'empreintes digitales,
05:48 celles de Louis et Polito sont apparues sur un des documents.
05:52 Un halo de suspicion a toujours flotté autour de cet homme,
05:57 parce que sa famille a des liens avec la famille Gambino.
06:00 Louis et Polito est certes un flic zélé qui obtient de bons résultats,
06:05 mais son grand-père était un ami de Lucky Luciano et son père un caïd.
06:12 Certains membres de la police de New York n'ont pas été choqués d'apprendre
06:15 qu'on avait retrouvé les empreintes de Louis et Polito sur ce document,
06:19 parce qu'il y avait toujours eu en arrière-plan ces soupçons de connexion avec la pègre.
06:24 Et Polito clame son innocence, mais personne n'est prêt à le croire.
06:31 Le détective est suspendu en attendant les résultats d'une enquête interne.
06:37 Lorsqu'on lui demande de choisir entre quitter la fonction avec salaire plein ou un procès,
06:42 il surprend tout le monde en disant qu'il veut aller au tribunal
06:46 pour être lavé de tout soupçon par un juge.
06:49 Le procès a lieu en avril 1985 et Polito est résolu à faire taire les rumeurs.
06:57 Il en voulait énormément au service de police,
07:00 mais il a été arrêté par la police et il a été arrêté par la police.
07:05 Il en voulait énormément au service de police d'avoir ressorti le dossier Rosario Gambino,
07:09 parce que pour lui, cela montrait bien qu'ils ne lui avaient jamais fait confiance.
07:14 L'accusation repose sur les empreintes.
07:18 La police prétend qu'elle peut prouver qu'et Polito a transmis les documents à la pègre.
07:23 Mais et Polito avance un argument de défense imparable.
07:31 Et Polito soutient qu'il a consulté ces documents pour une affaire sur laquelle il travaillait
07:35 et qu'ensuite il les a remis en place.
07:38 Les preuves ont été jugées insuffisantes.
07:43 Il a donc été disculpé et réintégré dans ses fonctions.
07:57 Et Polito a beau avoir été innocenté, les bruits de couloirs continuent de le hanter.
08:01 Au sein de la communauté policière,
08:09 il y avait toujours des gens qui se disaient qu'et Polito l'avait peut-être échappé belle.
08:13 Pendant dix ans, et Polito travaille dans un climat de suspicion.
08:27 Lorsqu'enfin il part à la retraite et s'installe dans un lotissement sécurisé à Las Vegas,
08:31 il éprouve encore de la rancœur vis-à-vis de ses collègues.
08:34 Il décide alors qu'il est temps de raconter son histoire au monde entier.
08:39 Il écrit un livre dans lequel il apparaît sous les traits d'un détective ayant des liens avec la pègre.
08:45 Le livre s'intitule, non sans ironie, "Un flic de la mafia".
08:49 Il remporte un franc succès en librairie et son auteur est invité à participer à de nombreux débats télévisés.
08:56 Et Polito espérait sans doute avoir exorcisé ces démons,
08:59 mais ils vont revenir le hanter après l'une de ses apparitions publiques.
09:03 A Staten Island, une femme nommée Betty Idol s'installe pour regarder la télévision.
09:09 Lorsqu'et Polito apparaît à l'écran, elle a un choc.
09:12 Elle l'a tout de suite reconnue.
09:15 Dix ans plus tôt, son fils Jimmy a disparu.
09:19 Et elle se souvient très bien que le jour de sa disparition,
09:23 deux hommes prétendant être de la police sont venus le chercher.
09:26 Elle s'en souvient particulièrement parce qu'ils ont brutalisé son plus jeune fils.
09:32 Ces deux hommes avaient quelque chose de louche.
09:35 Betty a toujours été persuadée qu'ils étaient impliqués dans la disparition de son fils.
09:41 [Musique]
09:57 Dix ans ont passé, et aujourd'hui, Betty croit voir l'un de ces deux hommes à la télévision.
10:03 Aussitôt, elle sort acheter le livre dont il est question.
10:10 [Musique]
10:13 Elle rentre chez elle, et là, ô surprise, elle découvre dans le livre une photo de Steve Caracappa,
10:19 un très proche collaborateur du détective et Polito.
10:22 Aussitôt, la scène lui est revenue en mémoire,
10:26 et elle l'a identifié comme étant l'autre homme qu'elle avait vu devant sa maison ce jour-là.
10:30 [Musique]
10:33 Persuadée qu'et Polito et Caracappa sont les deux hommes qui cherchaient son fils,
10:38 Betty Idol va voir la police.
10:40 Elle est reçue par le détective Tommy Dates,
10:44 un spécialiste des affaires non résolues, récompensé pour vingt années de bons et loyaux services au sein de la police de New York.
10:51 Dates écoute attentivement son histoire.
10:56 [Musique]
11:00 Betty communique à Tommy une information qu'elle n'a encore jamais confiée à personne,
11:05 à savoir que le jour où son fils Jimmy a disparu,
11:08 Louis Polito et Steve Caracappa se trouvaient devant sa maison et le cherchaient.
11:14 [Musique]
11:17 Dates se doit d'être prudent.
11:20 Betty est en train d'accuser deux anciens flics de complicité dans un homicide involontaire.
11:25 Mais Dates est impressionné par la précision de ses souvenirs,
11:29 et son entêtement a soupçonné Polito d'être impliqué dans cette affaire.
11:34 Il sent au plus profond de lui-même que Betty dit la vérité.
11:38 [Musique]
11:40 Son enquête va l'amener à découvrir le plus scandaleux abus de l'insigne de la police de New York.
11:46 [Musique]
11:52 Dates va voir Mike Vachion, substitut du procureur à Brooklyn, responsable de la division racket.
11:59 Il veut s'entretenir avec lui de cette affaire.
12:03 Vachion l'écoute exposer les grandes lignes de l'histoire que lui a relaté Betty Idol.
12:08 [Musique]
12:11 Il est venu dans mon bureau un matin, comme il l'avait déjà fait souvent,
12:15 et il m'a dit "Je crois que j'ai un truc sur Hey Polito, ça t'intéresse ?
12:19 Vas-y, je t'écoute, qu'est-ce que tu as ?"
12:22 Et il me parle de Betty Idol, qu'il avait appelée au téléphone,
12:27 et lui avait dit "Je voudrais vous parler de quelque chose."
12:31 Elle lui a alors raconté l'incident impliquant Hey Polito et Caracappa,
12:36 le jour de la disparition de son fils Jimmy.
12:39 Et après ça, il m'a demandé "Tu penses que c'est suffisant pour ouvrir une enquête sur la mort de Jimmy Idol ?"
12:46 Je lui ai répondu "Oui, et c'est comme ça que nous avons démarré nos recherches."
12:51 [Musique]
12:55 L'enquête initiale sur la disparition de Jimmy étant peut-être passée à côté de quelque chose,
13:00 Dades reprend les dossiers de la police de New York et du FBI.
13:04 Notre but au départ, c'était de résoudre le meurtre de Jimmy Idol.
13:12 Mais étant donné les liens de Jimmy avec la mafia,
13:16 le champ d'investigation est rapidement élargi aux autres affaires impliquant la pègre.
13:21 Tommy a découvert qu'il y avait plusieurs cartons de dossiers qui avaient été conservés.
13:30 Il concernait toutes les enquêtes menées sur la pègre durant cette période, dix ans plus tôt.
13:36 On a donc pu demander l'autorisation au chef de la section du crime organisée auprès du bureau du procureur des Etats-Unis
13:44 de consulter ceux qui pourraient être éventuellement pertinents pour une enquête sur Hey Polito et Caracappa.
13:51 Et à la fin, on s'est retrouvé avec une bonne dizaine de cartons remplis de documents exploitables.
13:58 Joe Ponzi participe activement à l'enquête de Vetchian.
14:01 Quand on a reçu tous les comptes rendus et toutes les données, on a créé une cellule de crise dans le bureau du procureur.
14:09 Ma curiosité était piquée. J'ai décidé que tout devait être minutieusement examiné avant de regagner les archives.
14:16 Pour déterrer le nom des Politos, ils sont obligés de ratisser l'arge.
14:24 Leur recherche les mène à un personnage clé de la répression exercée par le FBI dans les années 1980 sur les cinq grandes familles du crime organisé.
14:32 Après la loi Ricot, de nombreux chefs de la mafia ont été obligés de briser la loi du silence et sont devenus désinformateurs.
14:42 Parmi eux, un des gangsters les plus violents de la famille Luquez, le sous-patron Anthony Gaspipe Casso.
14:50 Condamné à passer le restant de sa vie en prison, il propose aux fédéraux de collaborer avec eux.
14:55 Il a été intégré dans le programme pour la protection des témoins.
15:00 Casso ne cache rien et aucun de ses anciens associés n'est épargné.
15:06 Quand les fédéraux interrogent quelqu'un, cela se passe comme ça.
15:11 Ils l'installent dans une pièce et durant plusieurs jours, il passe en revue toute sa vie.
15:18 Alors non seulement la personne avoue tout, mais en plus, elle balance tous ceux qui ont collaboré avec elle un jour ou l'autre.
15:25 Dades et Ponzi sont surpris de constater que parmi les nombreux noms que Casso donne, figurent ceux des deux flics de la police de New York, Louis Eppolito et Steven Caracappa.
15:37 Étant donné la victoire remportée par Eppolito devant les juges et sa biographie, les enquêteurs sont très étonnés que les déclarations de Casso puissent le relier au sous-patron des Luquez.
15:48 Je trouvais ça monstrueusement scandaleux. Je ne voulais pas y croire.
15:53 Casso mentionne d'abord les deux policiers à propos de l'enlèvement d'un homme, remis ensuite à la mafia.
16:02 Au cœur de cette histoire, il y a un de ses proches associés, Bert Kaplan.
16:08 Kaplan a raconté à Casso qu'il avait eu un gros problème dans les années 80.
16:15 À cette époque, les informateurs sont légions et Kaplan pense qu'il va être dénoncé. Il veut donc faire disparaître le mouchard.
16:23 Il allait devenir le témoin qui aurait fait coffrer Kaplan. Donc Kaplan voulait l'éliminer.
16:31 Il voulait se débarrasser du problème en quelque sorte.
16:36 Et Kaplan allait moyen d'y parvenir.
16:41 Pendant son séjour à la prison d'Allanwood, en Pennsylvanie, il rencontre un détenu qui lui raconte une histoire trop belle pour être vraie.
16:48 Ce co-détenu connaît deux flics corrompus de la police de New York qui peuvent, si besoin, retrouver des informateurs.
16:55 Kaplan reste sceptique.
16:58 De prime abord, ça ne l'intéresse pas. Bert Kaplan se méfiait des policiers en général.
17:06 Et il pensait qu'on ne pouvait décemment pas faire confiance à deux flics capables d'aller aussi loin, de trahir leur propre serment et leur insigne.
17:15 Mais maintenant qu'un mouchard menace de l'envoyer en prison, Kaplan reprend contact avec son vieux copain de cellule.
17:32 Assez vite, il lui a appris qu'ils étaient disposés à le faire.
17:36 Et ils se sont mis d'accord sur la somme de 25 000 dollars pour l'enlèvement et le meurtre d'Israel Greenwald.
17:43 Dans les procès vers Bow, Cassow déclare qu'en février 1986, les deux policiers ont arrêté le mouchard.
17:57 Ils lui ont dit qu'ils faisaient l'objet d'une enquête pour délit de fuite et qu'ils devaient les accompagner à Brooklyn pour une confrontation.
18:03 Greenwald est alors sorti de sa voiture pour monter dans la voiture banalisée des policiers.
18:08 Mais les flics ne l'emmènent pas au poste.
18:12 Et Polito et Caracappa conduisent l'homme dans un garage de Brooklyn et le livrent à la pègre.
18:18 [Musique]
18:34 Les gangsters abattent la victime.
18:36 Puis ils obligent le propriétaire du garage à creuser un trou dans le sol pour y enterrer le corps.
18:45 Ponzi a du mal à croire ce qu'il lit.
18:48 Quand il a commencé à entrer dans les détails du complot, j'ai eu envie de sortir de la pièce et d'aller vomir dans une poubelle.
18:57 Mais Dates découvre bien pire encore en lisant ce que Cassow révèle à propos du rôle joué par les deux policiers dans la disparition du fils de Betty Heidel.
19:13 L'histoire commence par une tentative d'assassinat sur Cassow.
19:16 Cassow avait rendez-vous avec un de ses associés pour discuter d'une disparition de bons du trésor.
19:30 Mais en fait, il avait été piégé.
19:33 Alors qu'il était assis dans sa voiture, des coups de feu ont éclaté.
19:39 Cassow est blessé, mais il réussit à se réfugier dans un restaurant.
19:49 Cassow était hors de lui, fou de rage.
19:54 Et il avait bien l'intention de se venger œil pour œil, dent pour dent, des individus responsables de cette tentative d'assassinat.
20:07 Cassow demande alors à son vieux contact, Bert Kaplan, de contacter les détectives Eppolito et Caracappa pour découvrir qui a essayé de le tuer.
20:15 Kaplan et Cassow aimaient bien faire appel à Eppolito et Caracappa parce qu'ils correspondaient exactement à ce qu'il leur fallait, des gens connus et fiables.
20:27 Le hasard veut que Eppolito travaille dans la circonscription où l'attentat contre Cassow a eu lieu.
20:34 Une enquête étant déjà en cours, il lui est facile de savoir qui la police soupçonne d'être derrière cette attaque.
20:44 Eppolito transmet les noms à Kaplan, qui les fait suivre à Cassow.
20:51 Or, sur cette liste de noms apparaît celui de Jimmy, le fils de Betty Idol.
20:57 Mais l'implication des policiers ne s'arrête pas là.
21:03 Ils encaissent aussi l'argent de Cassow pour finir le travail.
21:06 Et c'est à ce moment qu'ils se rendent chez Jimmy Idol à Staten Island où ils embarquent par erreur son frère Frankie.
21:14 Lorsqu'ils se rendent compte qu'ils se sont trompés de personne, Eppolito et Caracappa relâchent Frankie.
21:26 Mais derrière sa fenêtre, Betty Idol a eu le temps de les voir.
21:31 Dans ses aveux, Cassow explique ce qui s'est passé ensuite.
21:34 Un peu plus tard ce jour-là, Eppolito et Caracappa finissent par mettre la main sur Jimmy Idol.
21:44 Ils l'arrêtent dans la rue et le font monter dans leur voiture de police.
21:48 Ils sont allés à sa rencontre, ils l'ont menotté et amené à leur voiture.
21:55 Et ils lui ont dit qu'ils allaient l'amener au commissariat pour lui poser quelques questions.
21:58 Il n'y avait là rien de surprenant pour un délinquant comme Jimmy Idol.
22:02 Dans le milieu de la pègre, il passait pour un parasite, un aspirant.
22:06 Être contraint de monter dans une voiture de police ne l'a donc pas inquiété outre mesure.
22:11 Son problème, c'est qu'il ne se dirigeait pas vers le poste de police.
22:19 Ils l'ont emmené dans une maison, l'ont ligoté à une chaise dans la cave et ils l'ont torturé.
22:25 Kaplan et Cassow torturent Jimmy Idol pendant des heures.
22:45 Jusqu'à ce que le jeune homme lâche les noms de ceux qui ont attenté à la vie de Cassow.
22:49 Le corps de Jimmy est enterré dans la cave.
23:01 Cassow sait désormais qui a voulu le tuer.
23:04 Nicky Guido et Eddie Lino.
23:08 Deux noms qui attirent l'attention de l'équipe d'enquêteurs.
23:11 Pour nous, c'était comme une feuille de route dans les activités des flics mafieux.
23:20 Le sous-patron de la famille Lucas doit maintenant finir le boulot.
23:26 Il va montrer à ses ennemis que lorsqu'on veut tuer quelqu'un, on ne peut pas le faire.
23:31 Sa première cible sera Nicky Guido.
23:37 Cassow envoie ses deux taupes de la police sur sa piste.
23:40 Il avait un outil qu'aucune autre famille ne possédait.
23:47 Et c'est pour ça qu'il employait souvent par euphémisme le terme "boule de cristal" en parlant d'eux.
23:53 Il avait un autre nom, mais il n'en avait pas.
23:57 Ça lui permettait de voir des choses que personne d'autre ne pouvait voir.
24:01 Le détective Caracappa trouve plusieurs hommes dans la région répondant au nom de Nicky Guido.
24:06 Il transmet à Cassow les coordonnées de ceux qui lui semblent le mieux correspondre.
24:10 Le jour de Noël 1986, Cassow envoie des tueurs à l'adresse de Guido.
24:16 Guido est en train de parler avec son oncle dans une voiture garée près de sa maison.
24:23 Aucun des deux hommes ne prête attention au véhicule qui s'approche.
24:27 Les sbires de Cassow tirent plusieurs coups de feu.
24:31 Nicky Guido meurt quelques secondes plus tard.
24:37 Sauf que ce n'est pas le bon Nicky Guido.
24:43 Les hommes de Cassow ont tué un jeune homme innocent qui ne faisait que montrer son corps.
24:49 Les hommes de Cassow ont tué un jeune homme innocent qui ne faisait que montrer son corps.
24:55 Selon les dires de Cassow, malgré cette bavure, Eppolito et Caracappa ont été récompensés pour leur aide.
25:03 Les deux flics font partie des effectifs de la mafia.
25:07 Cassow et Caplan les paient 4000 dollars par mois plus une prime pour chaque meurtre commis.
25:14 Quand j'ai découvert qu'il faisait partie des effectifs de la mafia, les bras m'en sont tombés.
25:19 Je n'avais jamais entendu parler d'une chose pareille durant toutes les années que j'avais passé dans la police.
25:25 Le procureur a parlé de la plus grave affaire de corruption policière dans l'histoire du département de police de New York.
25:32 Les aveux de Cassow sont de la dynamite.
25:41 Plus Vetshio n'en apprend, plus il se demande pourquoi les fédéraux n'ont rien fait.
25:45 Je ne comprenais pas pourquoi le FBI n'avait pas au moins porté l'affaire devant le bureau des affaires internes des services de police.
25:52 Quelques recherches parallèles leur apportent une réponse inattendue.
25:57 Le FBI n'exploitait pas les informations qu'il obtenait de Gaspipe.
26:09 Il était fou.
26:11 Gaspipe Cassow disait tout et n'importe quoi.
26:16 Certaines de ses déclarations s'avéraient vraies, d'autres étaient fausses.
26:21 Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'il était incarcéré pour le restant de sa vie.
26:26 Et que la seule possibilité qu'il avait de voir sa peine réduite, c'était de marchander ses informations.
26:37 Je pense que le FBI a finalement décidé qu'il ne pouvait pas le faire comparaître comme témoin.
26:42 Le FBI ne le trouvait pas totalement crédible.
26:51 Il n'allait donc pas engager de poursuites judiciaires à partir de ses seules déclarations.
26:58 Si la parole de Cassow ne suffit pas, Dades a besoin de quelque chose pour prouver qu'il dit la vérité.
27:06 Et soudain, c'est le déclic.
27:08 Si Caracapa a retrouvé la piste de Guido, ses recherches doivent être stockées dans l'ordinateur.
27:14 Lorsqu'un officier de police fait des recherches, tout est consigné sous son numéro fiscal.
27:20 Dades finit par trouver ce qu'il cherchait.
27:23 Une preuve incontestable venant confirmer les aveux de Cassow.
27:27 Je me souviendrai toujours du jour où Tommy est arrivé en trompe dans mon bureau en s'écriant
27:35 « On les a, cette fois, c'est bon ».
27:37 Je lui ai demandé « De quoi tu parles ? Qu'est-ce que tu as déniché ? »
27:41 Il m'a dit « Tu vois ce tirage papier ? Regarde de qui il provient ».
27:44 « Tout ce que je vois, c'est un numéro fiscal. »
27:47 « À qui appartient ce numéro ? »
27:49 « C'est celui de Caracapa. »
27:51 « Jette un œil à la liste. »
27:53 « Regarde quel nom il cherchait. »
27:56 Caracapa cherchait un Iki Guido.
28:01 J'étais super excité.
28:05 C'était la première fois qu'on avait autre chose que des mots.
28:10 On avait maintenant quelque chose de concret qui reliait Caracapa au meurtre d'une victime innocente.
28:20 Pour être honnête, c'est ce meurtre plus que les autres qui me touchaient et qui me stimulaient.
28:28 En vérité, tout le monde se sentait concerné par ce meurtre et nous étions fermement résolus à coincer ces types.
28:36 Plusieurs jours avant la mort du jeune homme, Caracapa a recherché son adresse sur les fichiers de la police.
28:43 Mais cela ne suffit pas encore.
28:46 Eppolito a déjà échappé une fois aux griffes de la justice parce que le dossier était mal ficelé.
28:56 Avec un tel enjeu, les enquêteurs veulent être sûrs que la deuxième fois sera la bonne.
29:00 Dades reprend les aveux de Casso en espérant trouver autre chose.
29:07 Et ce qu'il trouve est effrayant.
29:12 Les flics véreux sont passés du rôle de fournisseur de la pègre à celui de bourreau de la pègre.
29:23 Après la tentative d'assassinat de Gaspipe Casso, le sous-patron jure de se venger des hommes qui ont essayé de le tuer.
29:29 Il fait appel à Eppolito et Caracapa pour traquer ces prétendus assassins.
29:35 Après avoir capturé, torturé puis tué Jimmy Heidl, le deuxième des tueurs, ils obtiennent les noms des deux autres tireurs malheureux.
29:44 La première attaque vengeresse conduit à la mort d'un jeune homme innocent, Nicky Guido.
29:52 Cette tragique bavure ne fait naître aucun remords chez Casso.
29:55 Il n'a désormais qu'un seul but, la mort du troisième tireur, le tueur à gage nommé Eddie Lino.
30:02 Lino est un ami proche de John Gotti, le boss de l'une des cinq familles de New York de la mafia américaine.
30:09 C'est donc un homme difficile à atteindre.
30:12 Alors une nouvelle fois, Casso fait appel aux flics corrompus Eppolito et Caracapa.
30:18 Ils arrêtent Lino sur une route déserte comme pour un contrôle de routine.
30:21 Sauf qu'avec ces flics mafieux, il ne peut s'agir de routine.
30:27 Caracapa sort son pistolet et tire sur Lino à bout portant.
30:35 Lino meurt sur le coup.
30:39 Les deux policiers viennent de franchir une étape.
30:44 Ce sont maintenant des tueurs à part entière.
30:47 Si les fédéraux ne jugent pas Casso digne de confiance,
30:53 l'équipe de Vetschion pense que ces révélations sont trop précises pour qu'on les ignore.
30:58 Les enquêteurs manquant de preuves pour confirmer ces allégations,
31:02 ils cherchent une autre source d'informations allant dans le même sens.
31:06 Et il y a un nom qui revient sans arrêt dans les confessions de Casso,
31:11 celui de son intermédiaire, Bert Kaplan.
31:14 Kaplan est le chénon manquant, la pièce essentielle pour reconstituer toute cette machination.
31:22 A cette époque, Kaplan purge 27 ans de prison pour trafic de drogue.
31:30 Et jusqu'à présent, il a toujours refusé de devenir informateur.
31:40 C'était un dur de dur, un vieux type obstiné et malin,
31:44 qui n'aurait pour rien au monde brisé la loi de l'OMERTA.
31:48 Pour lui, il était inenvisageable de coopérer.
31:53 Vetschion ne perd pas espoir.
31:56 Il connaît un homme capable de faire changer d'avis les plus tenaces.
32:00 Et cet homme est déjà sur l'affaire.
32:03 Vetschion offre à Joe Ponzi le plus gros défi de sa carrière,
32:09 faire craquer Kaplan.
32:11 Je connaissais Ponzi depuis 35 ans.
32:15 Ce gars savait parler aux gens.
32:17 Il finissait toujours par se confier à lui.
32:20 D'emblée, Ponzi met la pression à Kaplan.
32:23 Je devais d'abord faire en sorte de le déstabiliser pour créer le contact.
32:29 Dès notre première rencontre, je lui ai clairement fait comprendre
32:34 qu'il pourrait être beaucoup plus maltraité à Riker Island.
32:38 Un pénitencier du coin où tous les détenus détestent aller.
32:41 Mais j'ai rapidement compris que je n'arriverais à rien en le menaçant.
32:48 Il s'est levé de sa chaise et m'a dit "Si vous me transférez là-bas,
32:53 j'avalerai un cachet qui me tuera.
32:55 Je me tuerai tout de suite et vous serez tenu pour responsable de ma mort."
32:59 En fait, il répondait à ma menace par une autre menace,
33:05 me faisant bien comprendre que je faisais fausse route en adoptant ce type d'approche.
33:09 Ponzi essaie alors une autre tactique.
33:15 Faire appel à sa conscience.
33:18 J'ai pensé que si je lui soumettais certains noms de victimes d'homicides,
33:28 qui, à notre avis, faisaient partie de tout ce complot,
33:32 peut-être qu'à un moment ou un autre, cela provoquerait une réaction chez lui.
33:35 Tout d'abord, cela semble ne mener nulle part.
33:43 J'ai commencé par Jimmy Heidel, puis Eddie Vino.
33:47 Kaplan reste de marbre, mais Ponzi possède encore une carte maîtresse en main.
33:53 Pas le nom d'un gangster, ni d'un informateur,
33:59 mais celui d'un jeune innocent criblé de balles un matin de Noël,
34:02 Nicky Guido.
34:04 J'ai vu son visage changer.
34:08 Alors que l'instant d'avant, il me fusillait du regard,
34:11 d'un coup, il est devenu tout rouge.
34:13 Il s'était crié "C'est ça que je ne supporte pas chez vous.
34:15 Vous croyez savoir des choses, mais en réalité, vous ne savez rien.
34:17 Vous ne savez rien sur Nicky Guido."
34:19 Et il s'est levé.
34:21 J'ai cru qu'il allait sortir de la pièce et j'ai tenté de le retenir en lui disant
34:24 "Attendez, Monsieur Kaplan, peut-être qu'effectivement, je ne sais pas ce que je devrais savoir,
34:28 dites-moi alors ce que je ne sais pas."
34:29 Et il est retourné s'asseoir.
34:31 Kaplan parle.
34:33 Pansy a réussi ce que personne d'autre n'avait jamais réussi auparavant,
34:38 trouver le moyen de faire craquer ce criminel endurci.
34:41 Nicky Guido, un gamin qui, le jour de Noël, a montré à son oncle sa belle voiture rouge.
34:49 Voilà ce qui a fini par convaincre Bert Kaplan de parler.
34:53 Et il a accepté de témoigner.
34:56 Au cours d'une série d'entretiens, Kaplan corrobore toutes les allégations de casseau.
35:01 Les enlèvements, les meurtres et même le fait que les flics sont employés par la mafia.
35:09 Et en échange d'une réduction de peine, il accepte d'aller à la barre.
35:15 Il a tout balancé.
35:18 Bert Kaplan a balancé tout ce qu'il savait sur Eppolito et Caracapa, y compris les meurtres.
35:25 Tout ce qu'ils avaient fait en violation de leurs serments à la police.
35:29 C'est le scoop pour lequel l'équipe d'enquêteurs a travaillé si dur.
35:37 Mais alors que Vetsion se prépare en vue du procès, il reçoit de terribles nouvelles.
35:43 Mis au courant des entretiens avec Kaplan, les fédéraux rappellent à Vetsion qu'ils ont passé un accord au tout début de l'enquête.
35:53 Lorsqu'on leur avait demandé l'autorisation de consulter les anciens dossiers,
35:57 on avait dû leur promettre que si on découvrait quelque chose susceptible de relever de la loi Ricot,
36:03 comme par exemple une affaire bien plus importante de raquettes, on leur en ferait part.
36:07 Et quand ils ont su qu'on avait bien avancé dans notre enquête,
36:12 ils ont décidé de mettre leurs propres agents sur le coup.
36:19 Jouant du galon, les fédéraux prétendent que Eppolito et Caracapa gèrent leur propre entreprise criminelle depuis des dizaines d'années.
36:25 Si vous pouvez relier des incidents du passé à une entreprise actuelle, en l'occurrence ces meurtres,
36:33 vous pouvez constituer un dossier relevant de la loi Ricot.
36:37 Et c'est ce qu'ils ont fait.
36:39 Vetsion est frustré de voir son enquête lui échapper.
36:44 Et cela se comprend aisément.
36:47 C'est devenu une affaire d'Etat.
36:49 Il n'y en avait plus que pour le procureur général et nous on était relégués en coulisses.
36:55 C'était comme si on m'avait arraché un bras.
36:58 On avait sué sang et eau sur ce dossier et voilà qu'au dernier moment,
37:02 alors qu'on s'apprêtait à franchir la ligne d'arrivée, les autres nous ont dit "stop, arrêtez tout, on prend le relais".
37:09 Vous savez, c'est très dur.
37:11 Vraiment très dur.
37:14 À Las Vegas, la police antidrogue est sur la piste des deux détectives retraités de la police de New York
37:19 et met les résidences d'Epolito et Caracapa sous surveillance.
37:23 En relevant les plaques d'immatriculation de chaque visiteur qui entre et qui sort,
37:31 il ne leur faut pas longtemps pour découvrir qu'une des voitures garées à l'emplacement d'Epolito appartient à un dealer déjà fiché.
37:38 C'est un fait qui a été découvert par les policiers.
37:42 Cette information permet aux fédéraux de mettre au point une stratégie pour coincer Epolito et Caracapa.
37:48 Un de leurs agents, se faisant passer pour un producteur de cinéma, entre en contact avec Epolito
37:56 et lui demande s'il pourrait fournir des drogues douces pour des associés d'Hollywood venant passer un peu de bon temps à Las Vegas.
38:03 Epolito fournit la drogue.
38:06 Il n'en faut pas plus aux fédéraux pour faire tomber les flics mafieux.
38:11 Las Vegas, mars 2005.
38:13 La police détient désormais suffisamment de preuves pour inculper Epolito et Caracapa.
38:18 Elle passe à l'action.
38:21 Mais ces deux durs à cuir vont-ils se rendre gentiment ou bien vont-ils sortir l'artillerie ?
38:35 La police de Las Vegas arrête les flics corrompus. Ils se rendent sans faire d'histoire.
38:40 Le procès à sensation a lieu au mois de mars 2005.
38:55 Les policiers de Las Vegas sont en train de faire des recherches sur les flics corrompus.
39:01 Le procès à sensation a lieu en mars 2006 à New York.
39:06 Les deux policiers comparaissent pour enlèvement et meurtre pour le compte de la mafia.
39:11 Je pense que c'est le plus gros scandale de corruption de toute l'histoire du département de police de New York.
39:20 Compte tenu des actes qu'ils ont commis et des enquêtes qu'ils ont gênées ou déjouées en totalité.
39:29 C'est sans conteste un cas unique de corruption au sein de la police.
39:34 Parmi la longue liste de chefs d'inculpation à l'encontre de Epolito et Caracapa, on relève meurtre,
39:43 obstruction à la justice, trafic de stupéfiants et blanchiment d'argent.
39:48 Tous ces crimes leur sont imputés sur la base du témoignage capital de l'informateur Bert Kaplan.
39:55 Les informations qu'il nous a fournies étaient si détaillées, si précises,
40:00 si impeccablement exposées et maintes fois confirmées par d'autres éléments
40:07 que nous étions tous persuadés que le procès tournerait à notre avenir.
40:13 Le fait que le procès soit un coup de main,
40:19 ce qui est un des éléments que nous étions tous persuadés que le procès tournerait à notre avantage.
40:25 Selon certains spécialistes du crime organisé,
40:33 c'était sans doute le témoin le plus coopératif qu'ils aient jamais vu témoigner à la barre.
40:39 Les preuves accumulées contre les policiers véreux sont accablantes.
40:46 En avril 2006, après dix heures de délibération, le jury donne son verdict.
40:51 Eppolito et Caracapa sont déclarés coupables de tous les chefs d'accusation.
40:58 Ils sont condamnés à la prison à vie, sans possibilité de liberté conditionnelle.
41:04 J'étais ravi.
41:12 Je savais que cette sentence signifiait qu'ils n'auraient plus jamais l'occasion de nuire.
41:16 J'ai poussé un grand soupir de soulagement.
41:19 Enfin, tout cela était fini.
41:22 Je ne crains pas de m'attribuer une part du mérite dans cette affaire.
41:26 Sans Tommy, sans Joe Ponzi, sans moi, ces deux ripoux seraient encore libres aujourd'hui.
41:32 Eppolito et Caracapa pensaient s'en tirer un bon compte.
41:40 Je ne pense pas que cela serait-il arrivé s'ils avaient été plus discrets.
41:43 Franchement, pour moi, Eppolito et Caracapa sont des êtres diaboliques.
41:51 Ils ont porté un insigne dans lequel la population a toute confiance.
41:56 Et ils l'ont trahi.
41:59 Ils sont comme Satan.
42:02 Je les déteste profondément.
42:09 Personne ne pourrait donner une juste estimation du préjudice que ces deux hommes ont causé à la police de New York.
42:15 Il n'y a aucun moyen d'évaluer les dommages causés.
42:21 Compte tenu des liens existants entre la famille d'Eppolito et la mafia, des questions demeurent.
42:29 Eppolito était-il une taupe de la mafia ?
42:32 A-t-il été placé au sein de la police de New York par la pègre ?
42:37 Ou bien était-il juste un bon flic qui a mal tourné ?
42:41 D'après tout ce que je sais de Louis Eppolito, je ne crois pas que la pègre l'a envoyé infiltrer le département de police de New York.
42:49 Il y avait des antécédents criminels dans sa famille.
42:54 Je pense que lorsque l'occasion s'est présentée à lui de se faire de l'argent et de devenir un voyou, il s'est laissé tenter.
43:05 Le plus incompréhensible sans doute, c'est qu'il ait pris le risque de dévoiler sa carrière à l'opinion publique alors qu'il était tranquille à Las Vegas.
43:15 Eppolito croyait vraiment s'en être tiré à bon compte.
43:21 Il y a des gens qui n'en ont jamais assez.
43:25 Il voulait s'en vanter.
43:29 Il voulait être capable de raconter au monde entier ce qu'il avait fait sans que personne sache ce qu'il avait fait vraiment.
43:37 L'affaire des policiers mafieux demeure l'exemple le plus scandaleux de corruption au sein de la police dans l'histoire de la ville de New York.
43:46 C'est grâce au courage de Betty Idol et aux efforts des détectives Dates, Vetchion et Ponzi que les mauvais flics ont écopé de la peine qu'ils méritaient.
43:58 Eppolito et Caracapa ont épuisé tous les recours.
44:01 Ils ne sortiront jamais de la prison fédérale où ils sont incarcérés.
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