SMART JOB - Emission du mardi 4 juillet

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Mardi 4 juillet 2023, SMART JOB reçoit Loïc Hervé (Directeur général délégué, Perial) , Thierry Vanderdonckt (président, Les Entrepreneurs de l’Huveaune Vallée (LEHV)) , Marc Ferracci (Député, Français établis hors de France, Groupe Renaissance) et Fabienne Cailly (Directrice Formation et des RH Réseaux, KRYS GROUP)
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00:00 [Musique]
00:07 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RHC tous les jours du lundi au vendredi.
00:13 Débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:16 Bien dans Smart Job, focus sur le co-working, mais pas le co-working dans les très grandes villes,
00:21 le co-working dans des zones peut-être plus petites pour redynamiser justement les territoires.
00:27 On en parle avec Loïc Hervé, il est le directeur général délégué de Périal.
00:31 Les entreprises s'engagent, notre rubrique hebdomadaire, le plan Marseille en grand,
00:36 ça tombe bien le chef de l'État est depuis trois jours à Marseille.
00:40 On en parlera avec Thierry Venderdon qui est président des entrepreneurs de Luveaune-Vallée,
00:46 on en parlera, c'est la partie est de Marseille avec beaucoup d'entreprises engagées dans cette dynamique.
00:52 Et puis le cercle RH, un grand entretien aujourd'hui pour parler de cette loi travail.
00:57 Elle va arriver au Sénat, elle est étudiée d'ailleurs en commission des affaires sociales.
01:01 On aura comme invité aujourd'hui Marc Ferracci, député Renaissance.
01:05 Il est l'auteur et le rapporteur de la loi sur l'assurance chômage
01:08 et il était en groupe de pilotage justement sur le travail.
01:12 On fera le point avec lui, c'est un proche du chef de l'État.
01:16 Fenêtre sur l'emploi pour terminer tension RH dans les métiers de l'optique.
01:20 C'est compliqué de recruter notamment des opticiens diplômés.
01:24 On fera le point avec Fabienne Cailly, elle est directrice formation RH, un réseau chez Chris Group.
01:30 Voilà le programme, tout de suite c'est Bien dans son job.
01:33 Bien dans son job, co-working, co-working, co-working.
01:48 On en parle depuis presque un an, plus d'un an maintenant.
01:51 La crise Covid a accéléré cette question du co-working et de la manière dont on travaille.
01:56 On en parle avec Loïc Hervé. Bonjour Loïc.
01:58 Bonjour.
01:59 Ravi de vous accueillir. Directeur général, délégué de Périal.
02:02 D'abord un petit mot sur Périal parce qu'on connaît les grandes marques de co-working à Paris et ailleurs.
02:07 Vous faites du co-working ?
02:09 Alors Périal Asset Management est une société de gestion indépendante française
02:13 qui est présente depuis près de 60 ans sur le marché en fait des SCPI.
02:17 Donc on fabrique des produits d'épargne et derrière on met de l'immobilier,
02:21 historiquement de l'immobilier de bureau et aujourd'hui avec de la diversification dans d'autres produits.
02:26 Donc comme notre responsabilité première c'est de faire de l'immobilier de bureau,
02:30 on se pose bien entendu des questions fondamentales sur les tendances que vous avez évoquées.
02:34 Et bien entendu post-Covid, l'évolution du marché du travail et donc de la place du bureau au sein de ce marché.
02:41 Un mot sur le boom du co-working et ça évidemment ce marché vous l'observez.
02:46 Vous voyez ce développement d'espaces de bureaux qui auparavant étaient des bureaux sont devenus du co-working.
02:52 Ça c'est vrai pour Lyon, Paris, Marseille.
02:55 C'est moins vrai pour des villes intermédiaires et c'est ça votre défi et votre cible ?
03:00 En fait il y a d'abord une tendance de l'évolution de l'organisation du bureau en tant que tel.
03:04 Donc de venir beaucoup plus en flex office avec des services.
03:07 Et donc il y a deux façons de voir les choses.
03:09 Soit c'est opéré directement par le propriétaire,
03:11 soit un co-worker, donc un exploitant, va venir exploiter ces espaces de bureaux.
03:16 Effectivement vous avez raison, historiquement c'est très inscrit dans les cœurs de ville
03:21 parce que le business model sans doute fonctionne mieux avec des niveaux de loyers élevés.
03:26 Néanmoins ce qu'on a voulu relever à travers la marque que nous venons de créer,
03:30 qui factorise, c'est d'aller adresser une clientèle qui n'était pas adressée jusqu'ici
03:34 sur des territoires qui le méritent bien entendu parce qu'il y a toujours des entreprises sur ces territoires là.
03:40 Des télétravailleurs.
03:41 Des télétravailleurs, et ça c'est nouveau.
03:43 Et ça va permettre d'adresser l'ensemble de cette clientèle,
03:46 donc dans des villes effectivement plus secondaires,
03:49 donc la première couronne par exemple en région parisienne ou la deuxième couronne.
03:52 Mais c'est valable sur toutes les villes intermédiaires
03:55 ou valable dans les grandes métropoles régionales en première et en deuxième couronne également.
03:59 Vous avez fait des associations, IWG Regus,
04:03 enfin en tout cas en travaillant avec Regus qui lui est un opérateur un peu historique parmi les grands.
04:08 Là vous volez de vos propres ailes dans ces villes intermédiaires, vous serez siglé Factory ?
04:13 Alors on a créé un concept effectivement qui consiste à à la fois créer du service au sein de nos immeubles
04:18 et donc offrir des services de type co-working au sein de nos immeubles,
04:21 mais également les ouvrir sur l'extérieur, sur la ville,
04:24 donc en partenariat d'ailleurs avec les commerçants, avec les associations autour,
04:29 et donc d'aller chercher les habitants qui vont finalement travailler chez eux
04:33 dans des conditions souvent très moyennes pour venir chez nous.
04:36 Et ce partenariat, donc on a créé le concept, on a créé la marque Factorys
04:40 et après on a voulu s'appuyer sur un opérateur qui allait savoir au quotidien,
04:45 gérer avec son personnel et commercialiser les lieux
04:49 et donc on s'est associé au leader mondial du sujet IWG,
04:53 donc avec notamment la marque historique Regus que tout le monde connaît.
04:56 Parce qu'ils ont changé d'ailleurs de nom, c'est IWG, parmi lesquels il y a la marque Regus.
05:01 Exactement, la marque Regus, la marque Spaces,
05:03 et donc il y aura la marque Factorys également, marque de Perrier Asset Management
05:06 qui sera commercialisée par le groupe IWG.
05:10 Donc Loïc, si je vous entends bien, l'idée c'est aussi de dire aux commerçants,
05:14 tiens venez donc peut-être travailler ensemble, faire se croiser, faire se rencontrer,
05:18 on ne sera pas typiquement dans le start-upper qui vient avec son collaborateur,
05:23 c'est un autre public aussi que vous allez chercher là ?
05:25 Exactement, ce n'est pas la première cible.
05:27 La première cible, en fait, c'est globalement de viser l'écosystème autour de l'immeuble,
05:32 dans une démarche finalement responsable.
05:35 D'abord parce que les gens qui vont venir travailler sur nos immeubles
05:38 viennent à pied ou en transport doux, donc en termes de bilan carbone,
05:41 on est quelque chose de très positif,
05:44 et puis créer de la porosité avec l'environnement immédiat.
05:47 Donc effectivement, typiquement, dans une ville qui se vide du matin au soir
05:53 avec des travailleurs qui viennent d'autres villes et les travailleurs qui partent,
05:57 là pour le coup c'est un peu fixé localement,
06:00 redonner quelque part du dynamisme aux tissus locaux,
06:05 et on est persuadé effectivement que les mairies notamment,
06:07 les collectivités locales vont apprécier cette approche
06:10 parce que ça permet de redynamiser les coeurs de ville.
06:13 Je voudrais quand même donner quelques exemples,
06:15 parce qu'il y a les deuxièmes couronnes, Malakoff, Le Bourget,
06:18 mais vous allez à Brest, vous allez à Clermont-Ferrand,
06:21 vous allez à Carquefou près de Nantes, très intéressant.
06:25 C'est-à-dire qu'effectivement ce sont des zones industrielles dotées de beaucoup d'entreprises,
06:30 c'est aussi peut-être même de dire au RH,
06:33 mais faites venir vos salariés chez nous,
06:36 il y aura du service, il y aura de l'échange.
06:38 Qu'est-ce que vous apportez de plus qu'un co-working parisien en termes de service ?
06:42 Comment vous les attirez finalement vos futurs clients ?
06:45 Je n'opposerai pas le co-working parisien aux autres co-working,
06:48 globalement l'approche est d'offrir un lieu de vie,
06:52 déjà un lieu de sociabilisation,
06:54 finalement quelqu'un qui va rester trois jours chez lui à télétravailler,
06:57 non seulement il n'a pas forcément les moyens de se payer sa pièce en plus,
07:01 soit il vit seul et il a un problème de sociabilisation,
07:04 soit au contraire il est un petit peu surchargé à la maison et ce n'est pas simple non plus.
07:08 Donc déjà d'offrir un écran de sociabilisation et puis un écran de confort également,
07:12 puisque là pour le coup on retrouve des choses aussi basiques
07:16 comme un siège de bureau, des écrans qui permettent de travailler correctement
07:22 et puis une sécurité quelque part sanitaire également,
07:25 puisque là on est sur des locaux sur lesquels on a fait très attention aux matériaux,
07:28 aux matelas de fond d'air etc.
07:30 Ce qui n'est pas forcément le cas dans un logement qui au fond n'a jamais été fait pour travailler.
07:34 C'était le grand débat d'ailleurs de la période Covid,
07:36 avec des difficultés de pouvoir conjuguer vie pro, vie perso et les enfants,
07:41 puisqu'on a oublié cette période, mais qu'on a tous se vécu.
07:44 Donc ça c'est les villes sur lesquelles vous allez ouvrir,
07:47 ces 15 sites, avec l'idée d'en déployer encore plus ?
07:49 Oui tout à fait, on pense que déjà en région parisienne on a une quinzaine de projets aujourd'hui.
07:54 Vous avez cité les deux premiers qui vont ouvrir, au Bourget et à Malakoff.
07:59 C'est extrêmement intéressant parce qu'effectivement c'est là où on s'implante,
08:03 il n'y avait pas forcément ce type d'offres aujourd'hui.
08:05 On a reçu dans les discussions qu'on a eues avec les mairies concernées,
08:08 un très bon accueil localement.
08:10 On a effectivement une quinzaine de sites, déjà une quinzaine, vingtaine de sites en région parisienne.
08:15 On est présent, perial asset management, historiquement,
08:17 dans toutes les métropoles régionales françaises depuis plus de 55 ans.
08:22 On investit dans ces territoires et c'est justement travailler à redonner de l'attractivité
08:27 et à renforcer l'attractivité des territoires.
08:30 Merci Loïc Hervé avec cette initiative.
08:33 Vous verrez peut-être dans les villes où vous habitez, que j'ai cité, il y en aura d'autres,
08:36 « factories » comme la « factories » à New York, la « knitting factories ».
08:42 Eh bien, il y a bien entendu une filiation avec l'approche d'Andy Warhol sur le sujet.
08:47 Bravo, Andy Warhol, le lieu mythique d'Andy Warhol à New York.
08:50 Merci Loïc d'être venu nous rendre visite.
08:52 Merci à vous.
08:53 On tourne une page et on va partir à Marseille.
08:55 Alors l'actualité était focus sur Marseille avec la présence du chef de l'État Emmanuel Macron
09:00 pour prolonger tout ce qu'il avait annoncé et on parle aujourd'hui,
09:04 et dans « Les entreprises s'engagent » du plan Marseille en grand.
09:07 On en parle tout de suite avec notre invité.
09:08 Les entreprises s'engagent avec ce réseau d'entreprises qui grossit d'ailleurs de semaine en semaine.
09:20 On va partir à Marseille.
09:22 Alors on a beaucoup parlé de Marseille avec la présence du chef de l'État
09:24 qui est revenu pour trois jours pour porter un certain nombre de projets, d'initiatives
09:28 et faire des annonces nationales d'ailleurs de Marseille.
09:31 Et on accueille Thierry van der Donk.
09:33 Alors vous n'avez pas un nom marseillais, c'est plutôt un nom flamand.
09:36 Origine du nord de la France. Je suis née à Amiens.
09:39 À Amiens, oui, je n'étais pas loin.
09:40 Vous voyez, président de Les entrepreneurs de Luveaune-Vallée, L-E-H-V.
09:45 Alors pour ceux qui ne connaissent pas la région de Marseille, c'est la zone de l'Est de Marseille.
09:49 Mais Marseille, un tramurau, j'allais dire, les six arrondissements, cœur de ville, on est bien d'accord.
09:54 Exactement, on parle de la Valentine jusqu'au Prado, jusqu'à la mer, six arrondissements.
09:59 L'association que vous représentez aujourd'hui, parce que vous avez aussi une activité professionnelle par ailleurs au sein d'EDF,
10:05 vous représentez 320 entreprises de l'Est du Sud de Marseille avec d'énormes entreprises.
10:10 On peut les citer quelques-unes ? Il y a Le Roi Merlin, il y a Ikea, enfin toutes ces entreprises.
10:13 Tout à fait, il y a de l'industrie avec Heineken, Henri Blanc, Arkema.
10:17 On a des boîtes de services.
10:19 Et puis c'est très très riche parce qu'on a des boîtes de tout type de taille, de 1 salarié jusqu'à 600 salariés.
10:25 C'est intéressant parce que Thibault Guilhuis, qui vient régulièrement sur notre plateau, vous l'avez rencontré.
10:29 Tout à fait.
10:30 Et il s'est dit "mais c'est très intéressant ce groupement d'entreprises parce que son initiative et sa volonté,
10:35 c'est de créer de l'emploi, faire se rencontrer l'offre et la demande".
10:37 Vous l'avez dit banco, on t'aime.
10:39 On l'a dit banco, on a travaillé avec lui, on a fait une réunion de travail, on a fait 33 propositions pour France Travail.
10:46 On a eu un échange construit et on a un historique, c'est-à-dire nous on prend des entreprises, on les fait travailler ensemble.
10:51 On leur fait faire de la synergie et c'est intéressant de travailler sur des plus-values qu'on peut faire ensemble.
10:56 Alors c'est quoi, échange d'expérience ?
10:58 Échange d'expérience, échange sur la mobilité, sur l'emploi, sur l'enflamme.
11:01 On a fait déjà des POEC, donc des préparations opérationnelles à l'emploi, dans le commerce, dans l'industrie.
11:06 Donc on a ce petit retour d'expérience.
11:08 On innove dans notre façon de recruter, puisqu'aujourd'hui il faut être innovant, mais ça ne suffit pas.
11:13 Et un mois après la venue de Thibault Guilhuis, on a fait venir Sabrina Rouba Chagresti, qui est le député de notre cercle.
11:20 Et on a fait un tour de table avec les commerces, il y avait une dizaine de commerces, et même constat, de moins en moins de demandeurs d'emploi.
11:28 Pas de candidats.
11:29 Pas de candidats, et les candidats qui restent, parce qu'on nous en amène quand même, ils ne sont pas adaptés aux besoins.
11:35 Et là on arrive vraiment sur un problème de sourcing.
11:37 Donc on a travaillé là-dessus pour innover.
11:39 On a travaillé sur ce souci de sourcing, en disant, déjà faisons un diagnostic, partons des besoins de l'entreprise.
11:46 Et là on vient de valider un prix avec Pôle emploi, qui est un pack régional d'investissement dans les compétences,
11:52 en disant, voilà, quel est vraiment le diagnostic du sourcing ?
11:55 On a trois choses. La première, c'est qu'on a des gens qui sont éloignés des codes de l'emploi.
12:00 Clairement. Donc ça c'est les soft skills, c'est l'attitude, la posture, ça c'est la base.
12:05 Ça c'est la base. Il y a une deuxième chose qui est importante, c'est la motivation.
12:08 C'est-à-dire qu'aujourd'hui on est dans une ère où on rêve de télétravail,
12:12 et donc aller faire travailler des gens le week-end en grande distribution, c'est déconnecté.
12:17 En amont ils ne veulent pas.
12:19 C'est clair. Un poste de vendeur au printemps, la directrice du printemps nous dit, on nous demande s'il n'y a pas du télétravail.
12:25 Vendeur au printemps. Voilà. Et donc il y a ce sujet-là.
12:28 Et troisième sujet qui est extrêmement important, et ça je crois que même dans l'éducation nationale,
12:32 on devrait y travailler en amont, un problème d'aisance à l'oral.
12:36 Quand vous faites de la logistique, même dans la grande distribution, il faut savoir parler à un client.
12:41 Vous êtes le dernier maillon de la chaîne et c'est important d'avoir cette aisance à l'oral.
12:44 On en revient au soft skills. C'est la capacité d'aller chercher un client, d'être capable de l'écouter,
12:49 et de pouvoir l'adresser, enfin en tout cas pouvoir l'accompagner.
12:52 L'idée c'est comment est-ce qu'on arrive à travailler sur SING.
12:55 Et là on est parti d'une idée, d'un besoin de l'entreprise, qu'on travaille avec Leroy Merlin,
12:59 et son management RH. Ils ont même une responsable de la marque employeur.
13:05 Et donc on travaille avec eux, on se disant, et puis des boîtes de formation qui sont avec nous,
13:10 MUSE Formation, Institut Cadenel, et en fait on a essayé de faire une formation qui soit motivante.
13:17 Parce qu'il y a aussi un sujet, c'est de dire comment est-ce qu'on peut intéresser les gens.
13:21 Donc on a créé le modèle en trois temps. Un premier temps de formation classique,
13:25 un deuxième temps d'immersion en entreprise, mais l'immersion en entreprise, vous savez comment ça se passe,
13:29 si c'est pour assister et faire le stage photocopieuse, on a des gens qui vont s'endormir et écouter.
13:33 - Ou être passifs quoi. - Voilà. Alors nous, ce qu'on va leur faire faire, c'est des interviews.
13:37 C'est-à-dire un objectif journalistique. C'est-à-dire qu'ils vont devoir aller faire des interviews en entreprise
13:42 et nous faire un rendu télévisé, puisqu'on a un petit studio d'enregistrement, et on va travailler là-dessus.
13:48 On est déjà dans le troisième ton, c'est-à-dire à la fin, ils vont avoir une... passer sur un studio de télé,
13:53 parce qu'on a aussi un petit studio de télé, on passe une petite émission une fois par semaine, ça s'appelle LEH TV.
13:58 - On est suivi par 1500 personnes. - Et c'est un outil de formation. - Et c'est un outil de formation.
14:03 C'est-à-dire que quand on passe dans un plateau comme on est là, on se doit, surtout aujourd'hui, de travailler son image,
14:11 et on va travailler là-dessus. Et puis sur ces trois points forts, ces trois axes de travail,
14:16 on va rajouter quelque chose d'important dans le code de l'entreprise, qui me semble très très important,
14:21 c'est de travailler sur le mérite. Comment on travaille sur le mérite ?
14:25 Tout simplement, on crée une monnaie, on l'a déjà fait avec des entrepreneurs, c'est le LEH Job,
14:31 on a des petits billets, et au lieu de leur dire "c'est pas bien, t'es pas venu à la formation",
14:34 c'est "quand t'es venu, t'as droit à quelques LEH Job, quand t'as participé, t'as droit à plus,
14:41 et une fois que t'es arrivé à un certain montant, on va t'offrir des choses". Enfin, on va pas te les offrir,
14:46 - tu les auras mérites. - Tu les auras arrachées par ta rigueur, par ton travail.
14:50 - Voilà. - Donc c'est une récompense. - C'est la récompense. Et cette récompense, qu'est-ce qu'il va avoir ?
14:55 Par le printemps, on va faire un "personal shopper". Nous, on en a fait un, c'est génial,
14:59 - on travaille sur l'image aussi, l'image de soi. - Le relooking, on en revient aux soft skills.
15:03 Voilà. Tout en restant dans son identité. La deuxième chose, c'est qu'on aura droit à cette fameuse émission de télé,
15:10 qui passera sur notre station, et la troisième chose, c'est qu'il aura droit à 5 speed dating avec des dirigeants d'entreprise.
15:17 Et tout ça, on va le faire en 4 sessions de formation durant les 9 mois qui arrivent,
15:22 pour faire en sorte qu'on ait vraiment des gens qui changent, parce que pour moi, le travail,
15:26 il faut pas le voir juste comme une contribution financière, c'est un vrai projet de vie.
15:30 - C'est-à-dire, on rentre, on est content d'avoir accompli quelque chose. - Évidemment.
15:32 Et ça, nous, on se doit, entreprise, de le donner à ces gens qui sont éloignés de l'emploi et qui l'ont peut-être plus.
15:38 Remettre, finalement, des jeunes et moins jeunes, d'ailleurs, sur les rails, mais pas que du travail.
15:44 Sur les rails de l'attitude, du comportemental.
15:47 Avec Sylvain Raymond, on en avait beaucoup discuté.
15:49 Le directeur général. Et je précise, il faut le repréciser, que vous êtes membre, un des membres,
15:54 parce que Thibaut Guigui est souvent venu à Marseille, un des membres de ce réseau des entreprises sans gage.
16:00 Bravo pour ce que vous faites, Thierry Van Der Donk, président des entrepreneurs de Luvon-Valais,
16:06 et ça se trouve à l'est de Marseille, intra-Marseille, dans les arrondissants de Marseille, avec ce beau réseau de 320 entreprises.
16:12 Venez nous rejoindre.
16:14 Je n'y manquerai pas. Merci, Thierry, de nous avoir rendu visite.
16:17 Et vous aviez, d'ailleurs, on ne l'a pas dit, mais l'OM aussi, parmi votre réseau.
16:21 L'OM, qui est une figure emblématique, avec Bonnemer, Notre-Dame de la Garde, à Marseille.
16:27 On fait une courte pause et on va faire un grand entretien.
16:29 On va rester dans l'esprit du travail.
16:31 On va accueillir Pierre Ferracci, qui est député Renaissance,
16:36 et qui va nous parler, évidemment, de son regard sur le travail, sur cette révolution du travail,
16:40 mais aussi sur cette loi travail en préparation et en gestation.
16:45 Elle va être examinée au Sénat et elle suscite, évidemment, un certain nombre de débats.
16:50 On accueille Marc Ferracci en grand entretien, juste après la pause.
17:06 Le Cercle RH est un grand entretien aujourd'hui dans Smart Job avec Marc Ferracci.
17:10 Bonjour, Marc. - Bonjour.
17:11 - On est très heureux de vous accueillir.
17:12 Alors, vous le savez, parce que vous êtes un habitué de l'émission,
17:14 mais votre père, Pierre Ferracci, vient régulièrement aussi parler du dialogue social et des enjeux.
17:20 Vous, vous êtes député Renaissance des Français et établisseurs de France.
17:23 Vous avez piloté un groupe de travail récemment, justement, sur ces sujets de travail.
17:27 Vous avez été le rapporteur de la loi sur l'assurance chômage.
17:30 Vous êtes un fin connaisseur de ces sujets et arrive à l'Assemblée nationale,
17:34 d'ailleurs au Sénat, puisque la Commission examine en ce moment au Sénat la loi plein emploi,
17:40 qu'il ne faut pas appeler loi travail, même si, évidemment, il sera question de travail.
17:45 Et vous portez vous-même une proposition de loi qui va être déposée ou qui a été déposée
17:50 autour de la discrimination à l'embauche.
17:53 On reviendra sur un certain nombre de sujets.
17:55 D'abord, juste un petit mot.
17:57 Le député que vous êtes est vraiment fin connaisseur à la fois du monde du travail, du monde de l'entreprise.
18:03 Ces violences dans les quartiers qu'on voit là depuis deux nuits,
18:09 de jeunes, de Toulouse, de banlieues parisiennes,
18:13 est-ce qu'on ne va pas avoir, après le temps du deuil, le temps de ce drame terrible,
18:17 un débat autour de comment faire pour donner un autre sens à la vie
18:23 que d'aller la nuit envoyer des mortiers sur des policiers ?
18:27 Ce débat-là va avoir lieu, pas tout de suite, on est dans le temps du deuil.
18:31 On est dans le temps du deuil, on est dans le temps de l'enquête judiciaire.
18:35 Et s'il n'y a pas une enquête judiciaire qui est menée de manière prompte
18:39 et qui aboutit à des conclusions claires, évidemment que l'apaisement sera difficile.
18:43 Mais vous avez raison, on a besoin d'avoir plus qu'un débat.
18:47 On a besoin d'avoir des actions maintenant très fortes sur la manière dont on donne des perspectives
18:52 aux jeunes et aux moins jeunes d'ailleurs qui vivent dans les quartiers prioritaires de la ville,
18:57 qui vivent dans les banlieues, même si le terme de banlieue est un peu réducteur.
19:01 Moi, vous l'avez dit, je porte une proposition de loi qui vise à lutter en généralisant
19:07 les pratiques qu'on appelle les pratiques de testing.
19:09 C'est en lien avec le sujet-là ?
19:11 Oui, il se trouve que l'actualité donne un petit éclairage peut-être supplémentaire à cette proposition de loi.
19:17 Mais quelle est la question au fond ?
19:19 C'est d'éviter la relégation de quartiers entiers, et à l'intérieur de ces quartiers,
19:25 la relégation de populations entières.
19:27 Reléguer, ça veut dire quoi ?
19:29 Ça veut dire ne pas avoir accès au marché du travail,
19:31 ne pas avoir accès aux services publics de la manière la plus fluide qui soit.
19:34 Et ça, c'est un sujet de discrimination sur lequel il faut qu'on agisse.
19:37 Et plus largement, je crois que des annonces seront faites dans les prochains jours par le gouvernement,
19:43 mais plus largement, on a besoin de se doter d'une stratégie globale
19:47 pour sortir les quartiers de la relégation évidemment.
19:50 À part Thaïle Sociale, on ne peut pas revenir sur ce mot qui avait fait couler beaucoup d'encre,
19:54 prononcé par Manuel Valls.
19:56 Certains comparent déjà ces violences aux émeutes de 2005.
20:01 Et j'ai quand même le sentiment, en accueillant ici sur ce plateau,
20:04 qu'il se passe beaucoup de choses, qu'il y a beaucoup d'associations,
20:06 beaucoup de structures, beaucoup de fondations qui organisent l'insertion de cette jeunesse.
20:13 Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi c'est si compliqué ?
20:15 C'est très juste ce que vous dites.
20:17 Il y a beaucoup d'acteurs qui, sur le terrain, font souvent un travail formidable
20:20 pour aller chercher les jeunes, pour les amener vers des solutions d'insertion.
20:24 Ça peut être une mise en situation professionnelle, ça peut être une formation,
20:27 ça peut être un job tout simplement.
20:30 Il y a peut-être trop d'acteurs quelque part,
20:33 parce que l'éclatement ne favorise pas forcément le fait d'avoir une stratégie globale et efficace
20:37 à destination des quartiers.
20:39 C'est là que l'État a sans doute une responsabilité.
20:41 Moi, je suis convaincu que l'État ne peut pas tout faire,
20:43 et qu'il faut s'appuyer sur le secteur privé,
20:45 qui soit d'ailleurs à but lucratif ou non lucratif, les associations.
20:49 C'est un des enjeux d'ailleurs, on va en parler, du projet de loi sur le plein emploi
20:53 qui va refonder notre service public de l'emploi avec France Travail,
20:56 et qui devra, d'une manière ou d'une autre, mettre tout le monde autour de la table,
20:59 et notamment tous ces acteurs de l'insertion.
21:02 Tournons-nous vers cette loi plein emploi.
21:05 Elle a été chahutée parce qu'elle a été repoussée, le débat sur les retraites.
21:09 Juste un petit mot, est-ce que vous avez le sentiment, vous qui avez vécu,
21:12 évidemment, comme un vice-président et un député important de cette majorité,
21:16 vous considérez aujourd'hui que les retraites c'est derrière nous,
21:19 et qu'on n'en parle plus, ou pas ?
21:21 Est-ce qu'on est passé à autre chose ?
21:23 Je pense que les Français ont, d'une manière ou d'une autre, envie de tourner la page.
21:28 On sait que le débat a été âpre,
21:31 que dans l'hémicycle et même dans la société,
21:35 cette réforme, au fond, va laisser des traces.
21:37 Donc il ne faut pas faire comme si elle n'allait pas laisser de traces.
21:39 Je pense qu'on a besoin de se projeter dans autre chose.
21:42 C'est précisément ce qu'on essaye de faire,
21:44 à la fois avec la loi sur le service public de l'emploi, dont on va parler,
21:47 mais aussi avec des éléments qui vont intervenir un peu plus tard,
21:51 sur l'usure professionnelle, sur l'emploi des seniors,
21:54 sur l'articulation des temps personnels et professionnels.
21:57 Des sujets pas traités pendant la réforme des retraites, vous réinsérez en fait.
22:01 Pourquoi est-ce qu'on va les traiter un petit peu plus tard ?
22:04 Parce que ce sont des objets de négociation entre les partenaires sociaux.
22:07 En ce moment, ce qui est en train de se passer, c'est que la Première ministre,
22:09 le gouvernement, est en train de discuter avec les partenaires sociaux
22:11 de ce qu'on appelle un agenda social, c'est-à-dire d'un ensemble de thèmes
22:14 sur lesquels ils vont pouvoir négocier.
22:16 Une fois qu'ils auront négocié...
22:17 C'est donc ça, le dialogue.
22:18 Excusez-moi, parce que tout le monde avait dit, il y a encore un mois,
22:20 plus personne ne se parlera.
22:21 On revient à la table.
22:22 On se reparle.
22:23 Toutes les organisations, y compris certaines qui étaient très radicales
22:28 dans leur opposition à la réforme des retraites, sont autour de la table.
22:31 Et ça, c'est un point positif.
22:33 Ils vont négocier.
22:34 J'espère qu'ils aboutiront à des accords interprofessionnels
22:36 avec les organisations patronales.
22:38 Et à ce moment-là, qu'est-ce qui se passera ?
22:39 Eh bien, nous, parlementaires, le gouvernement, le législateur,
22:43 transcrira ces accords dans la loi, comme on est en train de le faire
22:46 aujourd'hui même, avec un accord très important sur le partage de la valeur
22:49 qui a été négocié par les partenaires sociaux.
22:51 C'est vrai, les ANI.
22:52 Et qui, tout à fait, les ANI, les accords nationaux interprofessionnels,
22:56 eh bien, cet accord a été adopté en première lecture,
22:58 il y a quelques minutes, à l'Assemblée nationale.
23:00 - Un petit mot, avant de nous jeter de plein pied dans cette loi plein emploi,
23:04 parce qu'elle est au Sénat et que j'ai lu que la rapportrice Pascale Grévy
23:10 considérait qu'il fallait garder le mot "pôle emploi"
23:13 et ne pas le transformer en "France Travaille".
23:15 On va en parler, mais un petit mot sur les propos du président de la République à Marseille.
23:18 Il est retourné à Marseille pour faire des annonces,
23:21 pour les Marseillais et pour les Français, puisqu'il a parlé du temps scolaire.
23:25 Est-ce que vous voyez, dans les mots du président,
23:27 lorsqu'il est interpellé par cette femme qui lui dit "mon fils ne touche plus le RMI",
23:31 le président lui répond "il suffit de faire un tour sur la Canbière,
23:35 il y a 10 offres d'emploi".
23:37 La Provence, d'ailleurs, vous avez vu, s'est amusée,
23:39 il faut quand même rendre à César ce qui est à César,
23:41 la Provence, le journal, s'est amusée à faire lui-même le tour de la Canbière.
23:46 Et il a trouvé, vous avez vu le chiffre comme moi, vous souriez, 13 emplois disponibles.
23:50 - Oui.
23:51 - C'est intéressant parce que ça montre, au-delà de la polémique,
23:53 ou du début de polémique, l'idée qu'il y a un problème d'adéquation entre l'offre et la demande.
23:57 - Tout à fait.
23:58 Alors, je vais me permettre de manière, avec le sourire,
24:01 de faire une petite précision parce que nos amis marseillais qui nous écoutent
24:05 pourraient penser qu'on n'a pas tout à fait la géographie de la ville en tête,
24:08 c'était sur le Vieux-Port.
24:09 - Le Vieux-Port, absolument.
24:10 Je précise que la Canbière est perpendicular au Vieux-Port,
24:13 pour ceux qui connaissent Marseille.
24:14 - Donc, non, plus sérieusement, évidemment que dans tous les secteurs d'activité
24:18 et dans toutes les régions, aujourd'hui, on a des problèmes de recrutement.
24:21 Pas simplement dans l'hôtel et la restauration,
24:23 puisque le Vieux-Port, évidemment, il y a beaucoup de restaurants.
24:25 - Exactement.
24:26 - Mais le point, c'est que c'est une difficulté qui touche tous les secteurs d'activité,
24:30 aujourd'hui, quand on regarde les statistiques.
24:32 Donc, on a besoin de se doter d'une stratégie pour répondre à ces besoins de recrutement
24:36 parce qu'on a toujours 7% de chômage.
24:38 Évidemment, il y a eu une baisse forte.
24:40 De 9,5% en 2017, on est passé à 7,1% aujourd'hui.
24:43 Mais il faut aller plus loin.
24:44 Et pour ça, on a besoin de résoudre ce paradoxe
24:48 qui voit coexister des chômeurs avec des emplois vacants.
24:50 C'est naturel sur un marché du travail.
24:52 Il peut toujours y avoir cette inadéquation.
24:54 Mais là, elle est assez forte en France.
24:55 - Absolument.
24:56 - Elle est assez forte.
24:57 - Entre le flux et le stock.
24:58 - Alors, ce n'est pas forcément une histoire de flux et de stock.
25:00 C'est surtout le fait qu'on a besoin d'aller chercher maintenant
25:04 des gens qui sont de moins en moins faciles à remettre en emploi
25:08 parce qu'ils ont parfois des difficultés plus lourdes.
25:10 Quand vous avez 10% de chômage, faire baisser d'un ou deux points, c'est facile.
25:14 - Là, c'est 5-5 l'objectif.
25:16 Le plein emploi, c'est 5,5.
25:18 - On peut se donner toutes les ambitions qu'on veut.
25:20 D'ailleurs, le taux de chômage n'est pas forcément l'indicateur le plus pertinent pour moi.
25:23 Le taux d'emploi, c'est-à-dire la proportion des gens qui travaillent,
25:26 est plus intéressant de mon point de vue.
25:28 Et on a un taux d'emploi à 68% qui est 10 points inférieur à celui de l'Allemagne,
25:33 à celui du Royaume-Uni, à celui des États-Unis.
25:35 Et c'est ça qui explique une partie de nos difficultés,
25:37 notamment à investir dans l'avenir.
25:39 Pour répondre à votre question et à ce qu'a fait et à ce qu'a dit le président de la République,
25:42 il a pointé un problème très réel sur lequel il y a une stratégie globale
25:46 qui passe par la formation, qui passe par l'assurance chômage,
25:49 donné de meilleures incitations.
25:50 Vous l'avez dit, j'étais rapporteur d'une loi sur l'assurance chômage au début de cette législature.
25:55 On a besoin d'appuyer sur beaucoup de leviers
25:57 et aussi de responsabiliser les employeurs sur les salaires
26:00 et sur les conditions de travail qu'ils proposent.
26:02 - Sur les salaires, puisqu'on l'évoque souvent sur ce plateau,
26:04 parfois des métiers le week-end, des métiers la nuit doivent être rémunérés à leur juste valeur.
26:10 Un mot quand même sur ce travail au Sénat.
26:12 Le texte va arriver au Sénat, cette loi plein emploi,
26:14 et la rapporterie, je le redis parce que parfois les symboles sont importants,
26:18 elle dit "mais nous ne souhaitons pas déboulonner Pôle emploi,
26:22 on voudrait que le nom reste Pôle emploi et qu'on ne débattisse pas Pôle emploi en France Travail".
26:26 D'abord, qu'est-ce que ça vous dit du débat qui va avoir lieu au Sénat ?
26:32 - C'est une question qui n'est pas une question cosmétique.
26:35 - Non, je ne crois pas.
26:36 - C'est une vraie question parce que d'abord, les gens sont attachés à leur service public
26:41 et notamment au service public de l'emploi.
26:43 Ils ont besoin de se référer à quelque chose qui leur parle.
26:49 Néanmoins, moi je crois en cette transition de Pôle emploi en France Travail.
26:53 Je vais vous dire pourquoi.
26:55 Parce que la transition, ce n'est pas simplement ripolliner la façade,
26:58 ce n'est pas simplement changer le nom sur les agences.
27:00 - Ce n'est pas ça le projet de France Travail.
27:02 - Le projet, c'est au fond de mettre tout le monde autour de la table.
27:06 Un grand nombre d'acteurs qui aujourd'hui, dans les territoires,
27:09 au niveau le plus local possible, dans les bassins d'emploi, ne se parlent pas suffisamment.
27:13 Les régions, les départements, les intercommunalités,
27:15 pour régler un certain nombre de freins à l'emploi comme la garde d'enfants,
27:19 la formation, l'accès au permis de conduire.
27:22 Au niveau local, on a besoin d'organiser, et c'est un des objets de ce projet de loi,
27:28 d'organiser une coopération, une coordination, une collaboration
27:32 et d'embarquer tout le monde dans le même bateau.
27:34 Et ça, ça justifie, de mon point de vue, de franchir le Rubicon
27:39 et d'aller vers un nom différent qui soit France Travail.
27:42 - Alors, il y a l'idée dans ce texte, et j'allais dire dans le rapport déposé par Thibaut Guillouis
27:47 qui vient régulièrement sur notre plateau, faut-il le préciser,
27:50 99 propositions avec l'esprit du donnant-donnant.
27:53 C'est-à-dire, vous vous inscrivez, même lorsque vous êtes allocataire au RSA,
27:56 ce qui est quand même nouveau, vous êtes finalement pris en charge, on ne vous oublie pas.
28:00 Est-ce que c'est ça la philosophie ?
28:02 Et est-ce que c'est comme ça que les députés et les sénateurs vont l'entendre ?
28:05 - J'espère, parce que c'est effectivement ça la philosophie.
28:09 Au fond, c'est la notion d'engagement réciproque.
28:12 Les personnes s'engagent à rechercher un emploi de manière active.
28:17 Le service public s'engage à leur donner des moyens, à les accompagner,
28:21 à leur proposer des solutions et à lever tous ces freins périphériques
28:24 qui parfois empêchent de commencer même à chercher un emploi.
28:29 Et donc, la notion d'engagement réciproque, ça va s'incarner de manière très concrète
28:32 dans ces fameux 15 à 20 heures d'activité en lien avec l'insertion professionnelle
28:37 qu'on va imposer progressivement.
28:39 - C'est le point le plus irritant, Marc Ferrati, je m'autorise à le dire,
28:41 parce que même des entreprises ici sur ce plateau nous disent "nous on veut bien,
28:44 mais comment on fait ? C'est un emploi ? C'est pas un emploi ? C'est quoi l'idée ?
28:49 - Eh bien, ça n'a pas vocation à être défini par la loi.
28:51 Il faut se donner de la souplesse là-dessus.
28:53 Tout ce qui est en lien avec l'activité professionnelle a vocation à figurer dans ces 15-20 heures
28:56 et ça sera précisé un petit peu plus tard par voie réglementaire
29:00 ou dans le fonctionnement quotidien de France Travail.
29:03 Donc, le sujet c'est quoi ?
29:05 Le sujet, eh bien, c'est de résoudre cet échec collectif qui fait que...
29:10 Vous avez évoqué le RMI tout à l'heure, on est dans le RSA et plus le RU,
29:14 mais au fond, vous avez pointé un vrai sujet, c'est que depuis 1988 et la création du RMI,
29:19 on a cette ambition de l'insertion des personnes.
29:22 Aujourd'hui, 42% des bénéficiaires du RSA sont inscrits depuis plus de 7 ans.
29:26 Ils sont indemnisés depuis plus de 7 ans.
29:28 - Ils sont mis sur le côté ?
29:29 - Donc, objectivant, on ne les a pas accompagnés.
29:32 Et donc, derrière cette mesure, il y a effectivement l'idée de mieux accompagner, d'y mettre les moyens.
29:38 Et Thibaut Guy, lui, si vous le recevez fréquemment, qui est à la pointe de ce sujet,
29:41 a dû vous dire que ça coûte des milliards de mieux accompagner les bénéficiaires du RSA,
29:45 mais ça rapporte aussi parce que, socialement, économiquement,
29:49 l'inclusion présente des bénéfices évidents.
29:51 - Je ne sais pas si vous avez l'occasion de lire la très bonne littérature de Stéphane Soumier,
29:55 qui est un des journalistes éminents de notre chaîne,
29:57 qui a fait une tribune passionnante, justement, sur les échos de Bismarck,
30:03 qui disait, mais finalement, il y a, je le dis avec beaucoup de prudence,
30:07 mais il y a un taux incompressible de personnes qui, au RSA, ne seront pas récupérables.
30:11 Ils sont éloignés depuis trop longtemps de l'emploi pour que même la puissance publique
30:16 et les efforts faits leur permettent de retrouver le chemin de l'emploi.
30:18 Est-ce que vous avez ce regard-là ou est-ce que vous dites, après tout,
30:21 on se donne les moyens de pouvoir, j'allais dire, sauver et de réinsérer toutes ces personnes ?
30:27 C'est un sujet, ça, quand même.
30:29 - Vous avez raison. Il y a l'ambition et il y a le constat lucide.
30:31 L'ambition, elle repose sur l'idée que nul n'est inemployable,
30:35 que tout le monde peut trouver un job.
30:37 Après, il y a le constat lucide, qui est que certaines personnes ont des difficultés tellement lourdes,
30:41 en termes de santé, en termes de détresse psychologique, en termes de désaffiliation sociale,
30:48 que c'est très difficile d'envisager leur retour à l'emploi,
30:51 sauf en s'inscrivant dans une logique de parcours qui peut durer des années.
30:55 Quand vous discutez avec les acteurs de l'insertion,
30:58 ils vous disent qu'il y a des étapes incompressibles qu'il faut franchir
31:02 pour resocialiser, refaire prendre confiance à ces personnes.
31:06 Ça peut prendre des années. Donc moi, je vais être un petit peu...
31:10 Je vais dire oui et non à votre question.
31:12 - Normand sur l'affaire.
31:13 - Je vais être un peu normand, même si je suis corse, ça ne vous a pas échappé.
31:16 Au fond, l'ambition doit être d'employer et de remettre tout le monde dans l'activité,
31:21 parce que la dignité du travail... - Philosophiquement ?
31:23 - Tout le monde doit pouvoir y accéder.
31:25 Après, les moyens deviennent exponentiels pour aller résoudre les problèmes
31:31 des gens qui sont les plus loin de l'emploi.
31:33 Et ça provoque le coût social exorbitant pour peut-être réussir,
31:37 comme vous le dites si bien, dans un délai souvent très long,
31:40 à remettre quelqu'un en selle. C'est quand même une question qui est posée.
31:43 Et puis un autre point qui est, je trouve, assez saillant
31:45 et qui est d'ailleurs porté par la rapportrice de cette loi
31:48 qui va donc commencer au Sénat en juillet,
31:50 elle dit que vous êtes trop sévère sur le donnant-donnant.
31:54 C'est-à-dire que si vous ne jouez pas le jeu, que vous ne venez pas au rendez-vous,
31:57 que vous ne voulez pas vous insérer,
32:00 eh bien on supprime, on allège ou on diminue les allocations versées.
32:05 Elle dit que c'est trop dur, c'est trop sévère.
32:07 Qu'est-ce que vous dites sur ce point-là ?
32:09 Parce que c'est un jeu.
32:10 Si vous ne jouez pas le jeu, on vous retire les allocations ?
32:12 - Je dis qu'il faut faire confiance aux acteurs de terrain
32:14 pour traiter les gens avec humanité, avec dignité,
32:17 et en même temps, avec l'idée que ces engagements réciproques
32:23 supposent quand même de s'engager à chercher un emploi de manière active.
32:26 - Donc si je ne m'y engage pas, si je vous entends,
32:28 la puissance publique s'autorise à alléger...
32:31 - Mais c'est déjà le cas, vous savez.
32:33 Les sanctions en matière de RSA, elles existent déjà.
32:36 Elles sont au fond assez peu appliquées et de manière hétérogène
32:40 suivant le territoire parce que d'un conseil départemental à l'autre,
32:43 puisque ce sont les conseils départementaux qui financent
32:45 et qui accompagnent aussi dans le cadre du RSA avec leurs travailleurs sociaux,
32:49 ont des pratiques assez différentes.
32:51 Donc l'idée aussi, c'est d'homogénéiser un petit peu les pratiques
32:54 pour qu'il n'y ait pas de rupture d'égalité sur le territoire.
32:56 Mais fondamentalement, nous, on assume un certain degré de contrainte.
33:00 On assume un certain degré de contrainte aussi parce que des Français
33:04 qui travaillent, eux, et qui travaillent 35 heures par semaine,
33:07 qui gagnent peu, le SMIC ou un peu plus que le SMIC,
33:10 eh bien, au fond, pourraient ne pas comprendre,
33:13 et un certain nombre d'entre eux dans les territoires nous le disent,
33:17 qu'il y ait cette possibilité de bénéficier des allocations
33:21 et parfois d'autres sources de revenus sans avoir des engagements à respecter.
33:24 Donc on assume parfaitement cet aspect-là.
33:26 – "Projet de loi et plein emploi", "proposition de loi" que vous portez
33:31 et que vous allez défendre lorsque l'espace se sera libéré
33:34 dans le calendrier parlementaire.
33:35 Un dernier mot quand même qui est à la fois un débat philosophique
33:38 et très politique et qui d'ailleurs suscite un débat sur ce texte,
33:42 "la place de l'immigration dans le travail", qui est un vrai sujet.
33:45 Certains disent aujourd'hui, si nous ne faisons pas appel
33:49 à une immigration importante, nous ne pourrons pas pourvoir
33:53 tous ces emplois souvent peu qualifiés ou mal rémunérés.
33:57 Est-ce qu'il faut assumer cette question-là d'un point de vue, je dirais presque,
34:01 et vous êtes économiste, ou est-ce qu'il faut être très prudent
34:04 parce que politiquement c'est un sujet explosif ?
34:07 – Alors politiquement c'est un sujet explosif, je ne sais pas,
34:10 mais abrasif en tout cas, ça c'est évident et on le voit bien
34:13 dans la préparation du projet de loi sur l'immigration
34:15 qui nous occupe depuis déjà un certain nombre de mois.
34:18 – Il aura lieu, il y aura le débat sur ce texte ? Il est au calendrier ?
34:21 – Il n'est pas encore au calendrier, mais je suis convaincu
34:25 qu'il y aura un débat sur ce texte maintenant.
34:27 Pour répondre à votre question, d'abord, regarde économiste,
34:32 aucune étude sur données françaises, j'insiste bien parce qu'il en existe d'autres
34:36 sur données étrangères, américaines par exemple, ne met en évidence
34:39 des effets négatifs de l'immigration sur l'emploi des personnes natives,
34:43 c'est-à-dire des Français qui sont là, les salaires des personnes natives.
34:46 Donc il faut déjà évacuer ce mythe, évacuer ce mythe selon lequel
34:50 les immigrés prendraient la place des Français.
34:53 Ensuite, il y a un deuxième constat qui remonte aussi du terrain,
34:56 qui est qu'un certain nombre d'immigrés qui sont, dans leur grande majorité,
35:00 rentrés sur le territoire de manière régulière,
35:02 mais qui ont vu leur titre de séjour arriver à expiration,
35:05 se trouvent dans une situation d'insertion professionnelle,
35:08 ils travaillent, ils payent des cotisations sociales et des impôts.
35:11 – Dans l'obligation de retourner dans le territoire négatif.
35:13 – Et néanmoins, sont en situation irrégulière.
35:15 Le sens de ce projet de loi, la partie, on va dire,
35:17 intégration par le travail de ce projet de loi,
35:21 vise à permettre la régularisation de ces personnes,
35:24 dès lors qu'elles s'appartiennent à des métiers dits "en tension".
35:27 Et l'avancée, et c'est là que moi je pense qu'il faut qu'on soit ferme
35:31 au niveau de la majorité présidentielle sur ce sujet,
35:33 l'avancée que représente cette mesure, c'est que désormais,
35:37 si cette mesure est adoptée, les gens pourront initier
35:39 leur régularisation par eux-mêmes, c'est-à-dire sans l'accord de l'employeur.
35:43 Or vous le savez, il y a un certain nombre d'employeurs
35:45 qui s'accommodent très bien d'avoir des travailleurs immigrés
35:48 qui sont en situation irrégulière, qui en profitent et qui les exploitent.
35:51 – C'est vrai, c'est vrai dans la restauration,
35:53 il y a les secteurs parfaits, dans le PTP notamment.
35:55 – Exactement, donc on a besoin d'avoir une ambition sur ce sujet,
35:57 et moi je rajoute un élément parce que je travaille avec quelques collègues
35:59 sur un amendement à ce projet de loi qui touche un domaine spécifique
36:02 qui est l'immigration qualifiée.
36:04 Je pense qu'on doit se doter d'une stratégie plus offensive
36:06 pour faire venir des gens plus qualifiés, pour faire venir des talents.
36:09 Aujourd'hui on a un dispositif destiné à ça qui s'appelle "Passeport talent"
36:12 qui est trop compliqué pour aller vite.
36:14 – C'est vrai.
36:15 – Et auquel on veut substituer un dispositif un petit peu
36:17 comme ce qui se fait au Canada, de permis à point,
36:19 qui soit plus transparent, plus attractif,
36:21 et qui permette de faire venir en plus grand nombre des gens qualifiés
36:24 pour au fond changer la représentation de l'opinion publique sur l'immigration
36:28 en incarnant de belles histoires aussi.
36:30 – Merci Marc Ferracci, c'est la marque "Employeur France"
36:32 que vous évoquez finalement, donner envie finalement aux talents venus du monde
36:35 de venir en France. – C'est exactement ça.
36:37 – C'est un vrai plaisir de partager ce moment avec vous.
36:39 – Merci à vous.
36:40 – Vous êtes député renaissance des Français établis hors de France
36:43 vous êtes vice-président du groupe Renaissance
36:47 et vous avez cette proposition de loi dont on parlera sur ce plateau
36:52 sur les discriminations à l'embauche.
36:54 Merci de nous avoir rendu visite.
36:56 On termine notre émission avec "Fonade sur l'emploi"
36:58 et devinez quoi, on parle de la pénurie de main d'oeuvre dans le secteur de l'optique.
37:02 Oui, c'est aussi un secteur qui est touché par les pénuries de l'emploi
37:05 et en accueil Fabienne Cahill, notre invitée.
37:08 [Générique]
37:20 "Fonade sur l'emploi" pour terminer notre émission.
37:22 On parle de l'optique, des métiers de l'optique.
37:24 Bon évidemment, tous ces, les industries évidemment
37:27 et puis tous les magasins que vous voyez dans vos villes
37:30 pour vendre des lunettes de vue ou de soleil.
37:33 Fabienne Cahill, ravie de vous accueillir.
37:35 Vous êtes directrice de formation RH Réseau chez Kris Group,
37:39 une marque très connue.
37:41 On parle pénurie de main d'oeuvre et vous êtes dans une situation,
37:44 c'est très intéressant parce qu'on a l'impression
37:46 qu'il y a une attractivité, que les lunettes c'est sympa
37:48 et vous nous dites le contraire, vous nous dites
37:50 on a des difficultés à recruter.
37:52 Pourquoi votre secteur n'arrive pas à attirer les talents et les collaborateurs ?
37:56 C'est vrai qu'on est en pleine à trouver des candidats.
38:00 Alors aujourd'hui, on fait un gros travail sur la marque employeur
38:02 pour justement 1) faire connaître ce métier qui malheureusement est méconnu
38:08 et puis aussi il en sort peu des opticiens diplômés des écoles d'optique aujourd'hui.
38:14 Donc forcément, comme on est un certain nombre à en rechercher,
38:20 on est rapidement en concurrence en tout cas.
38:23 On va faire le diagnostic puis on va essayer de savoir
38:25 comment vous mettez en place des outils très concrets
38:27 parce qu'il y a un vrai débat de sourcing.
38:29 D'abord la réalité c'est que les opticiens diplômés
38:31 en termes de nombre, en termes de numérique,
38:33 vous les arrachez, il n'y en a pas assez.
38:35 Oui, il n'y en a pas assez.
38:37 Il n'y en a pas assez qui rentrent dans les voies de l'optique.
38:39 Il n'y en a pas assez qui en sortent.
38:41 C'est un diplôme en tout cas qui n'est pas si simple à obtenir en bout de course.
38:45 Et puis après, il y en a beaucoup aussi
38:47 soit qui continuent leurs études, qui font autre chose,
38:50 qui s'orientent aussi vers d'autres parcours.
38:53 Et puis on vit aussi ce que d'autres vivent.
38:57 On ne fait plus forcément carrière très longtemps dans son métier.
39:02 Donc voilà, forcément ça crée du turnover plus important.
39:05 En termes business, parce qu'il y a évidemment toute la fabrication de ces lunettes,
39:08 il y a la manière dont on va les designer,
39:10 il y a beaucoup de métiers autour de la lunette.
39:12 Et puis il y a évidemment ce qu'on voit nous, le client, c'est-à-dire des boutiques.
39:15 Et on rentre dans un magasin.
39:17 En enjeu business, ça veut dire quoi ?
39:19 Ne pas avoir d'opticien diplômé dans une boutique ?
39:21 C'est quoi ? Vous fermez la boutique ?
39:23 Oui, c'est un vrai enjeu, en tout cas pour Chris Group.
39:25 C'est ce qu'on a dévoilé à notre plan stratégique Cristal 2028,
39:29 où on a des gros enjeux de développement.
39:31 Et c'est vrai que pour développer et ouvrir des nouveaux magasins,
39:34 il faut forcément avoir des collaborateurs pour les tenir.
39:38 Et des collaborateurs aussi heureux,
39:41 puisqu'on veut avoir des clients heureux.
39:43 C'est vraiment ça.
39:45 Vous allez encore grimper au classement, mais ce n'est pas mal.
39:47 16e au palmarès des entreprises où il fait bon vivre,
39:49 à travailler en France, Grid Place to Work 2023.
39:52 Ce sont des outils qui font qu'en marque employeur,
39:55 le fait que vous veniez nous voir en plateau.
39:57 Qu'est-ce que vous avez envie de dire à ceux qui nous regardent ?
40:00 Venez travailler chez nous.
40:02 Pourquoi ce métier est génial ?
40:04 Je ne suis pas opticienne,
40:06 donc je vais avoir un avis objectif.
40:08 Mais justement, c'est ça qui est intéressant.
40:10 Je trouve que c'est un métier complet,
40:12 à la fois technique, relation client.
40:16 Bien sûr, il y a de l'administratif,
40:18 on vend des beaux produits.
40:20 On est quand même acteur de la santé visuelle ou auditive,
40:25 parce qu'on fait aussi de l'audio.
40:27 C'est vrai.
40:28 On le voit.
40:30 D'ailleurs, je vais compléter votre étude sur Grid Place to Work,
40:32 puisqu'on a une nouvelle très fraîche.
40:34 On vient d'obtenir le label Happy Index at Work de Choose My Company.
40:39 Hier soir, j'étais à la remise des récompenses.
40:43 On a obtenu la première place.
40:46 On était sur la première marge du podium.
40:48 Qualité de vie, bien-être au travail, accompagnement.
40:51 Exactement.
40:53 Pour faire des clients heureux, il faut des collaborateurs heureux.
40:56 Je pense que c'est la base.
40:58 Et chez Chris Group, on y croit.
41:00 On a déployé pas mal de moyens pour y parvenir.
41:03 Pour nous, c'est une belle récompense.
41:05 En tout cas, c'est une preuve de tout l'engagement
41:07 que nous associons vis-à-vis de leurs collaborateurs.
41:09 Avant de nous quitter, Fabienne,
41:11 un mot sur les outils que vous utilisez.
41:13 On voit aujourd'hui qu'il y a des difficultés,
41:15 même dans le mode opératoire, du recrutement.
41:17 On adresse mal les CV.
41:19 Comment vous faites ?
41:21 L'idée, c'est d'aller chercher au plus près les candidats.
41:24 Est-ce que vous avez changé de méthodologie ?
41:26 Parce que vous déployez une stratégie ambitieuse.
41:28 Il faut les outils derrière pour aller chercher les collaborateurs.
41:30 Oui.
41:32 Bien sûr, des outils assez classiques.
41:34 Un type de site de recrutement.
41:36 Aujourd'hui, on achète sur les sites en ligne en deux clics.
41:39 Il faut aussi pouvoir postuler en deux clics.
41:41 Des choses assez simples comme ça.
41:44 On est très présent aussi sur les forums.
41:47 Faire connaître le groupe.
41:49 La nouveauté, en tout cas l'année dernière,
41:51 c'est qu'on a aussi ouvert notre propre école,
41:53 l'école Baycris Group, qui est notre CFA.
41:55 Quoi de mieux que d'être le leader de l'optique en France
42:00 et d'ouvrir son propre CFA pour attirer des candidats.
42:03 De bons résultats.
42:04 Great place.
42:05 Choose my company.
42:07 Et un mot, combien de recrutement vous visez et vous cherchez ?
42:10 Oui, là, en tout cas, à marche normale,
42:13 on a à peu près sur 500-600 collaborateurs.
42:17 Et avec notre plan stratégique,
42:19 on va être sur environ 200 opticiens diplômés en plus.
42:23 Et justement, on essaie aussi d'attirer maintenant
42:26 des publics qui ne seraient pas diplômés,
42:28 des vendeurs conformerait à l'optique.
42:31 Et vous les faites grandir.
42:32 Exactement.
42:33 Oui, parce qu'il y a les vendeurs.
42:34 Et il faut quand même préciser que les opticiens diplômés
42:36 font des prescriptions, en tout cas des gestes
42:38 que ne peuvent pas faire les vendeurs de lunettes de soleil.
42:41 C'est vraiment un vrai métier, extrêmement technique.
42:44 Merci d'être venue nous rendre visite, Fabienne Cailly.
42:46 L'émission est terminée.
42:47 Directrice formation et RH réseau chez Chris Group.
42:51 600 jusqu'à un peu plus de recrutement.
42:55 Allez sur le site déjà recrutement, l'onglet recrutement, c'est la base.
42:58 Merci, à très très bientôt.
42:59 Merci à vous, l'émission est terminée.
43:01 Ben oui, ça se termine.
43:02 Merci à toute l'équipe.
43:03 Merci à Raphaël à la réalisation.
43:05 Merci à Héloïse au son.
43:06 Et merci à Nicolas Juchat et à Alexis.
43:09 Et merci à ce petit bruit de marteau-piqueur
43:11 qui nous a accompagnés tout au long de cette émission.
43:13 Je vous dis à très très bientôt.
43:14 Merci pour vos messages.
43:15 Bye bye.
43:16 [Musique]

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