Nouvelle loi sur la programmation militaire - Stanislas Berton : "Ce texte de loi est liberticide."

  • l’année dernière
Avec Stanislas Berton, entrepreneur, analyse économique/Risquessystémiques auteur d' "Etre Français", de "l'Homme et la Cité I, Il et III" et de "La France Retrouvée".

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-07-04##

Category

🗞
News
Transcript
00:00 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03 - Le fait du jour.
00:04 - Comparison les parisons, mais voilà, le paysage est là,
00:07 mais pendant que les mortiers, qu'on entend les mortiers pendant les bagarres,
00:11 pendant les cagnottes, pendant les casseroles,
00:15 pendant les invectives de part et d'autre, attention,
00:18 il y a une loi de programmation militaire
00:22 qui va être effectivement votée définitivement le 6 juillet 2023
00:28 et en principe promulguée le 14 juillet ou autour du 14 juillet.
00:32 Et que dit cette loi de promulgation militaire ?
00:37 Voilà, ça on n'en parle pas parce qu'effectivement on est occupé à juste titre.
00:42 Mais vous savez, jamais oublier une dimension de l'histoire,
00:46 c'est à tous les étages que ça se passe.
00:48 Alors je le dis, on va en parler avec l'essayiste Stanislas Berton.
00:52 Bonjour Stanislas Berton.
00:54 - Bonjour André Bercov.
00:55 - Bonjour, on vous reçoit toujours avec plaisir, vous êtes entrepreneur.
00:58 Vous êtes un analyste économique et vous avez des risques systémiques.
01:01 Je rappelle vos "La France retrouvée", "Être français"
01:05 et puis l'homme les a cités 1, 2 et 3.
01:08 Vous suivez, non seulement vous suivez l'actualité, mais vous la décryptez
01:12 et juste je vais dire en quelques mots pour les auditeurs,
01:15 de quoi s'agit-il ?
01:17 Alors voilà, l'article 23 du projet de loi de programmation militaire dit ceci,
01:24 "En cas de menaces pesant sur les activités essentielles à la vie de la nation,
01:29 la protection de la population, l'intégrité du territoire,
01:33 la permanence des institutions de la République ou qu'à nouveau,
01:36 de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l'État en matière de défense,
01:42 qu'elle soit actuelle ou si elle n'est pas immédiate, mais maintenant prévisible,
01:45 l'article 2212.1 nouveau du code de la défense permettra,
01:51 s'il est adopté, au président de la République."
01:53 Écoutez bien, là, au président de la République,
01:55 "via un décret en Conseil des ministres,
01:58 d'ordonner la réquisition de toute personne physique ou morale
02:03 et de tous les biens et les services nécessaires pour parer à cette menace
02:07 ou d'habiliter l'autorité administrative ou militaire à procéder à ces mesures.
02:12 Le fait de refuser de déférer à la demande de recensement des personnes, biens ou services,
02:17 ou à la convocation à des essais ou à des exercices,
02:19 ou encore de refuser le blocage des biens,
02:22 sera pénalement sanctionné par un an d'emprisonnement
02:25 et 15 000 euros d'amende suite à l'adoption de l'amendement du gouvernement, etc."
02:30 Alors, Stanislas Berton, comme ça, en surface, on peut dire "mais oui, écoutez,
02:33 si la nation est en danger, il faut que tout le monde soit là,
02:37 il faut que chacun assume ses responsabilités
02:39 et qu'il soit prêt, effectivement, à être réquisitionné pour défendre la patrie."
02:45 Mais apparemment, ce n'est pas tout à fait ça que cela implique.
02:50 En fait, si, c'est exactement ça que ça implique,
02:54 mais le problème, c'est que qu'est-ce que ça veut dire ?
02:56 Il faut toujours lire entre les lignes.
02:58 Par exemple, vous avez dans la liste que vous avez citée,
03:00 il y a quelque chose qui est le cas nouveau,
03:02 donc ça veut dire que c'est quelque chose qui a été rajouté.
03:04 C'est "la nette a justifié la mise en œuvre des engagements internationaux
03:09 de l'État en matière de défense."
03:11 Qu'est-ce que ça veut dire, ça, concrètement ?
03:13 Ça veut dire concrètement, si par exemple, la France, qui est membre de l'OTAN,
03:18 se retrouve dans un conflit, par exemple avec la Russie, je dis ça au hasard,
03:22 eh bien, cette loi peut être mise en œuvre,
03:27 et le président, par décret, peut réquisitionner tous les biens ou personnes
03:33 qu'il juge utiles à cet effort de guerre.
03:36 Donc vous voyez, là, ce qui est inquiétant dans ce texte,
03:40 c'est l'effet d'entraînement qui peut susciter.
03:43 C'est-à-dire que je rappelle que là, aujourd'hui,
03:45 on est quand même impliqué dans un conflit qui dure depuis plus d'un an,
03:48 là, on voit qu'il y a la possibilité d'une escalade
03:51 dans laquelle ça ne serait pas un conflit à distance,
03:54 mais dans lequel la France serait partie prenante,
03:57 et qui retrouverait, en fait, les Français seraient complètement mobilisés.
04:01 Déjà, aujourd'hui, on est mobilisés par les sommes qu'on envoie en Ukraine,
04:04 par le matériel militaire qu'on envoie déjà.
04:06 Et le personnel d'encadrement qui est en Ukraine, Stanislas Berton.
04:10 On a un personnel d'encadrement qui est en Ukraine, non ?
04:13 Alors ça, je ne peux pas l'affirmer, mais on sait qu'on envoie du matériel.
04:19 On envoie les canons César, on envoie du matériel,
04:23 en tout cas pour soutenir l'effort de guerre.
04:25 Mais là, avec ce texte-là, on passerait à l'étape supérieure.
04:29 Et comme vous l'avez très bien souligné,
04:31 c'est important quand on sait qu'il y a quand même une tendance
04:34 à profiter des moments de crise et à profiter du fait que,
04:37 je dirais, l'opinion publique est concentrée sur d'autres sujets
04:40 pour faire passer des choses de genre.
04:43 Souvenez-vous du Patriot Act après le 11 septembre.
04:46 Souvenez-vous de la loi sur la sécurité intérieure en 2017,
04:50 après le Bataclan qui permettait de faire passer certaines choses
04:54 sans que ça soit soumis au contrôle d'un juge.
04:57 Donc là, il faut quand même être vigilant.
04:58 Quand on est soucieux des libertés publiques,
05:00 il faut se dire attention, attention, danger.
05:04 Attention, danger.
05:04 Et comme vous allez en parler tout à l'heure,
05:06 ce n'est pas juste sur le plan militaire ou saisie des biens et des personnes.
05:11 On est aussi sur la question de la liberté d'expression.
05:13 Il y a aussi des lois qui sont en train de se préparer,
05:16 qui visent le contrôle de ce qu'on appelle la désinformation
05:19 par des acteurs extérieurs.
05:21 Vous voyez, en fait, il y a quand même un paquet du législatif
05:23 qui est en train de se mettre en place pour dire,
05:26 on va, si l'engrenage de la guerre se met en place,
05:29 on va pouvoir réquisitionner, on va pouvoir censurer
05:33 parce que ça sera jugé comme des agents étrangers.
05:35 Vous savez ce qui s'est passé déjà cette année avec RT France.
05:38 La chaîne a disparu parce qu'elle était accusée
05:40 de faire le jeu de la propagande russe.
05:42 Donc là, on voit qu'il y a quand même un ensemble de choses
05:44 qui sont en train de se mettre en place.
05:45 - Oui, mais alors justement, Stanislas Berton,
05:48 de ce point de vue-là, il y a quelque chose qui est aussi étonnant.
05:52 C'est toujours comme par hasard.
05:54 Ça se passe là, j'ai vu, le 6 juillet.
05:57 Les débutés sénateurs se réunissent en commission mixte paritaire.
06:00 Le cas de le 6 juillet, c'est après-demain.
06:03 Autour du 14 juillet, on voit.
06:05 Mais dites-moi, alors, quand c'est décrit dans tout ça,
06:07 le Parlement n'est absolument pas consulté,
06:10 la nation, rien.
06:12 Ça se passera par décret, quoi.
06:14 Et où est le contre-pouvoir ?
06:17 Où est le législatif ?
06:19 Où est le pouvoir législatif ?
06:21 - C'est exactement ce que j'allais vous dire.
06:22 C'est qu'on est théoriquement dans une démocratie
06:25 avec un équilibre des pouvoirs, avec des contre-pouvoirs.
06:28 Où sont-ils ?
06:29 Où est le contrôle des libertés ?
06:31 Où est le rôle du Parlement ?
06:34 Le rôle du Sénat ?
06:35 Là, c'est quand même très important ce qui est en train de se passer.
06:39 Et je vais même aller plus loin par rapport à ça.
06:41 C'est que ça fait, là, ça fait depuis la crise du Covid.
06:44 On a le gouvernement qui a géré la crise du Covid
06:46 avec la façon dont on le sait.
06:48 Là, on a cette guerre en Ukraine qui dure depuis déjà un an
06:51 avec un endettement qui vient déjà s'ajouter à un endettement.
06:54 On a la France qui brûle.
06:56 On a l'effondrement de nos services publics,
06:58 l'effondrement de l'école, la propagande à l'école,
07:00 à tous les niveaux, qui est rejetée par les parents.
07:03 La question qui commence à se poser aujourd'hui, c'est
07:06 quelle est la légitimité du gouvernement
07:08 pour nous emmener dans des engrenages aussi graves ?
07:11 Parce que là, on parle quand même de réquisition de biens et de personnes.
07:13 Est-ce que la confiance du gouvernement est encore...
07:17 Est-ce que le gouvernement a la confiance du peuple français
07:20 pour nous amener aussi loin ?
07:21 Et est-ce que l'opposition joue son rôle et fait son travail ?
07:25 Vaste question.
07:27 On verra ça en 2027 ou en 2024,
07:30 ou avant d'ailleurs, ou avant.
07:32 Merci Stanislas Berton à suivre,
07:33 en tout cas suivre vraiment avec beaucoup d'attention.

Recommandée