Laissez-nous bosser !

  • il y a 7 mois
Avec Lionel Roques, président fondateur de Franco-European (un groupe d'événementiel, de communication, production, fiction et restauration), auteur de "Laissez-nous bosser" publié aux éditions de l'Observatoire.

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Transcript
00:00 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le face à face.
00:05 13h04 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face.
00:09 Aujourd'hui André Bercoff, vous recevez Lionel Roch qui vient nous voir pour ce nouveau livre
00:13 "Laissez-nous bosser, le coup de gueule d'un patron de PME contre les aberrations du monde du travail".
00:20 C'est aux éditions de l'Observatoire. Bonjour à vous Lionel Roch.
00:22 Bonjour M. Roch, je regrette de ne pas être avec vous en studio mais ça, les auditeurs le savent, j'ai eu quelques petits problèmes très pas grave du tout musculaires.
00:34 Mais enfin, ça empêche un moment de déplacement. Mais je voulais vous dire que j'ai lu votre livre et que j'ai trouvé votre livre, ça venait à son heure.
00:44 Surtout que, on a envie de dire, c'était un film très célèbre il y a 60 ans, "Pour qui sonne le glas". Et on a l'impression, c'est vrai à vous lire, et ce n'est pas seulement une impression,
00:55 parce que vous donnez des chiffres, vous donnez beaucoup d'informations, vous donnez des précisions, et que quelque chose est en train, non pas de mourir,
01:08 mais vous dites, les PME, les fameuses TPE, PME, les petites et moyennes entreprises, vous rappelez 4 millions de salariés, vous rappelez le rôle, le rôle primordial,
01:19 le rôle essentiel qu'elles jouent dans l'emploi, et vous montrez que, en fait, c'est intéressant, moi l'impression que, en vous lisant, c'est un miroir qui réfléchit,
01:29 et c'est un miroir qui réfléchit, une espèce de tirer le fil de la pelote de laine, mais on a l'impression que, une partie, allez, disons ça comme ça,
01:38 que ce soit des élites ou que ce soit des observateurs, ne voit pas que, cette partie, c'est pas France ton café Foulcan, mais France ton travail Foulcan,
01:48 France le cœur de ta nation Foulcan. Est-ce que c'est pas un peu ça que vous avez voulu dire ?
01:52 Alors, ce que j'ai voulu dire d'abord avec ce livre, c'est qu'il y a plein de raisons d'être optimiste, et qu'il faut être optimiste.
02:00 Quand vous êtes entrepreneur, si vous n'êtes pas optimiste, vous ne faites pas entrepreneur. Donc, c'est un livre qui se veut positif.
02:07 Maintenant, pour être positif, il faut quand même faire le bilan. Et le bilan, c'est que les PME sont ignorées.
02:16 On parle beaucoup en ce moment des classes moyennes. Les PME, ça va un peu avec les classes moyennes. C'est-à-dire qu'on en parle beaucoup, mais en fait, tout le monde s'en fiche.
02:26 Spécialement nos amis politiques, mais aussi les médias. Les PME, c'est... OK, ça fait bien. Donc, en général, d'ailleurs, juste avant les élections,
02:41 les politiques veulent faire un programme spécifique pour les PME, ce qui est une erreur absolue, puisqu'il y a une solidarité dans les entreprises.
02:48 Donc, vous ne pouvez pas faire un programme spécifique pour les PME, parce que de toute façon, on est solidaires.
02:57 Donc, ce que j'ai voulu essayer d'expliquer avec ce livre, à force d'exemples, d'essayer de ne pas en faire un livre économique,
03:04 d'abord parce que je ne suis pas un économiste, je suis un entrepreneur, et de dire voilà ce qu'est notre réalité.
03:10 Et il va falloir... De toute façon, il n'y a pas d'autre avenir que les entreprises et nos salariés pour recréer de la richesse.
03:18 Donc, maintenant, essayez peut-être de nous écouter juste un tout petit peu.
03:22 Alors, justement, écoutez un petit peu. En fait, ils écoutent beaucoup plus, d'ailleurs, vous en parlez.
03:28 On parle beaucoup plus, vous dites, des multinationales et des grands groupes, et puis vous montrez, on va entrer dans le détail, bien sûr.
03:34 Vous dites multinationales, et Dieu sait ce qu'on parle des multinationales, et puis un start-up.
03:38 Alors, la France, Start-up Nation, vous rappelez les grands slogans qui sont sortis il y a quelques années.
03:44 Et quand vous dites que vous êtes optimiste, moi, je vais vous dire, en tant que lecteur, je me pose vraiment des questions.
03:49 Parce que vous dites très, très, très bien que, effectivement, vous ne demandez pas des cadeaux,
03:55 vous demandez, mais vous montrez les effets pervers d'un certain nombre de choses que le gouvernement a fait,
04:01 et il faut le dire, que ce soit celui-là ou d'autres, pour aider les entreprises au moment du Covid, par exemple, et autres.
04:07 Puisque vous êtes, vous, dans l'événementiel, vous êtes dans la restauration, vous avez censé dire, je le rappelle, vous en parler.
04:14 Mais, effectivement, l'impression qu'on a, c'est que, oui, on vous fait des cadeaux, on fait des PGE, on fait des prêts garantie d'État, etc.
04:23 Simplement, vous rappelez, quand même, et ce n'est pas nouveau, qu'on a l'impression que ça ne change pas,
04:29 que les taxes, que les contrôles, que les normes, que les charges, eh bien, elles sont toujours encore plus importantes et encore plus grosses.
04:36 Donc, ce qu'on vous donne d'un côté, on vous le retire de l'autre.
04:40 - Alors, tout le verbatim sur les entreprises est géré par la NUPES.
04:49 Et d'ailleurs, vous venez de parler de cadeaux d'entreprises.
04:54 Il n'y a pas de cadeaux qui sont faits aux entreprises.
04:57 Il faut bien avoir comme image, si je vous prends 100 euros et qu'après, je dis, oh, quand même, je vais lui laisser 10 euros pour qu'il puisse rentrer chez lui,
05:05 est-ce que je vous ai fait un cadeau de 10 euros ou est-ce que je vous ai pris 90 euros ?
05:09 Toute la notion des cadeaux d'entreprises, qu'on entend continuellement, en aucun cas, ce sont des cadeaux.
05:16 C'est juste que... - Disons que ce sont des crédits.
05:19 - Ce sont des crédits de rien. C'est juste qu'ils ont tellement pris qu'après, ils se disent, ah bon, on va refaire un outil bureaucratique pour essayer de rendre une partie.
05:29 Ce qui est délirant comme façon de faire, parce que ça profite évidemment aux grands groupes. Pourquoi ça profite aux grands groupes ?
05:37 Tout ce qui est une bureaucratie avancée fait que les grands groupes sont plus à même de répondre à ça.
05:44 Donc, qu'on nous prenne moins... - Pourquoi ?
05:47 - Pardon, monsieur Roque, vous dites que les grands groupes sont beaucoup plus... C'est-à-dire que ce sont eux qui en profitent parce que par leur grandeur, par leur taille...
05:54 - Parce qu'ils ont des services complets pour ça, qu'ils peuvent avoir des experts de McKinsey, qu'ils peuvent avoir...
06:01 Mais ce qui est assez logique. C'est pareil d'ailleurs sur la fiscalité.
06:07 Quand j'entends des gens très riches expliquer que la France serait quasiment un paradis fiscal, ce qui est Xavier Niel qui explique ça,
06:14 je vous garantis que si vous faites votre déclaration d'impôt normalement, la France n'est pas un paradis fiscal.
06:20 Dans une PME, si on ne passe pas notre temps à aller chercher quel va être le crédit impôt compétitivité de développement, de choses comme ça, et qu'on fait juste notre boulot,
06:31 on paye énormément de charges. Alors, c'est pas très grave de payer des impôts à titre individuel.
06:38 Au niveau des entreprises, ça pose problème parce que qui paye au final ces impôts ?
06:45 C'est les salariés, et c'est ce que j'explique dans le livre. Il faut avoir cette image.
06:50 Nos salariés sont mal payés, nous coûtent trop cher. Et pourquoi ?
06:55 Parce qu'on a un poids entre les charges salariales et les cotisations patronales qui fait que le dialogue...
07:05 D'ailleurs, les salariés sont extrêmement bienveillants parce que le dialogue devrait être quasiment impossible dans l'entreprise.
07:12 Quand un salarié gagne 2000 euros net et qu'il vous en coûte 4000, à juste titre, le salarié dit "mais moi je gagne 2000", et à juste titre, on lui dit "tu coûtes 4000".
07:24 Et donc, c'est l'énorme problème. Donc la variable d'ajustement de notre système fait que les salariés sont mal payés,
07:32 ce qui pose d'ailleurs plein plein de problèmes. Quand vous entendez sur l'agriculture, j'entendais Gabriel Attal,
07:40 et tout le monde est d'accord pour dire "mais il faudrait payer plus cher". Mais pour payer plus cher, ça veut dire que les salariés gagnent plus.
07:47 On a un problème de bas salaire dans ce pays. Alors, si vous écoutez quelques politiques, c'est très simple, il suffirait qu'on paye mieux nos salariés.
07:57 Mais il se trouve qu'il y a des règles économiques, et les règles économiques font que pour payer plus cher, il faut vendre plus cher.
08:05 Mais il y a plein de métiers où ce n'est pas possible. On est maintenant dans la restauration. Mon plat du jour, il est à 19.
08:14 Si je le mets à 21, je perds 40% de mes clients. Donc où est-ce que je ré-impute ça ?
08:22 Donc il y a des règles économiques, et hélas, notre pays ne s'est jamais intéressé aux règles économiques.
08:29 On vote pour du storytelling, on ne vote pas pour des règles économiques.
08:35 Alors on va parler, Lionel Roch, justement, de ces règles économiques, et on va parler, parce que vous parlez de beaucoup de choses.
08:41 Nous, on a par exemple le délit de dépendance économique, et d'autres choses.
08:46 On va en parler parce que justement, il faut comprendre ça. Je crois que beaucoup de gens comprennent ça,
08:51 mais il y a beaucoup de rideaux de fumée aussi qui se mettent autour, évidemment, pour des raisons d'intérêt évidentes.
08:57 On en parle après cette toute petite pause.
09:00 Avec Lionel Roch, et avec vous aussi, au 0826 300 300, vous nous appelez pour réagir.
09:04 Peut-être vous-même que vous êtes chef d'entreprise aussi, et que vous voulez prendre la parole. 0826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
09:11 Sud Radio, votre avis fait la différence.
09:14 J'adore vos débats. On entend des choses qui changent un peu de la doxa généraliste qu'on entend trop partout.
09:20 Sud Radio, parlons vrai.
09:22 Ici Sud Radio.
09:25 Les Français parlent au français.
09:30 Je n'aime pas la blanquette de veau.
09:33 Je n'aime pas la blanquette de veau.
09:36 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
09:39 13h16 sur Sud Radio, dans ce Face à Face, nous sommes toujours avec Lionel Roch, le chef d'entreprise,
09:44 qui vient nous voir pour ce livre aux éditions de l'Observatoire.
09:46 Laissez-nous bosser le coup de gueule d'un patron de PME contre les aberrations du monde du travail.
09:52 Roch, je voudrais justement entrer, il y a plusieurs choses dans votre livre qui m'ont frappé,
09:59 parce qu'on parle des entreprises, mais justement, on mélange tout.
10:02 On mélange tout, parce que voilà, les grandes multinationales, on en parle, les grands chefs d'entreprise,
10:06 vous évoquez Bernard Tapie à un moment donné,
10:10 et puis voilà, les chevaliers d'industrie, etc.
10:14 Enfin, les chevaliers d'industrie, c'est plus l'industrie aujourd'hui.
10:17 Et puis les start-up, les jeunes rebelles, formidables,
10:22 et alors évidemment, tout le monde rêve, Gaffam d'un côté et Elon Musk de l'autre.
10:28 Mais en attendant, je voudrais savoir aujourd'hui, en France,
10:31 qui sont, et combien, enfin combien, je ne parle pas au chiffre près,
10:35 qu'est-ce que c'est que l'entreprise privée indépendante française ?
10:39 Combien, il y en a, parce que justement, combien il y en a qui appartiennent vraiment
10:44 à leur propriétaire, enfin à leur patron, pardon,
10:47 qui ne sont pas pour moitié en investissement étranger,
10:50 non pas que j'ai une passion des frontières et qu'il faut fermer le marché,
10:55 mais quand même, entreprise privée indépendante, Lionel Roch.
10:59 C'est quoi aujourd'hui en France ?
11:01 Alors, sur les chiffres, je ne vais pas répondre exactement à votre question,
11:06 parce que le chiffre est un peu plus compliqué que ça à ressortir.
11:10 Vous avez à peu près 21 millions de salariés qui travaillent
11:14 pour les entreprises du secteur privé.
11:18 Là-dedans, vous avez 4 millions de salariés qui travaillent pour les PME.
11:23 Il faudrait rajouter les TPE,
11:28 il faut même rajouter une notion qui me semble importante,
11:31 qui sont les commerçants, des commerçants qui ont des salariés,
11:35 et vous avez même d'ailleurs des artisans qui ont des salariés.
11:39 Tout ça, pour moi, ça forme des entreprises.
11:41 La notion que je voulais faire ressortir dans ce livre,
11:43 c'est que c'est quoi une entreprise ?
11:45 C'est une unité qui a des salariés.
11:48 L'entreprise sans salariés, pour moi, ce n'est pas une entreprise.
11:54 Je pense vraiment qu'il faudrait qu'on commence à intégrer cet élément.
11:59 Une entreprise, ça a des salariés,
12:02 et à partir de ce moment-là, ça sert à notre pays.
12:07 Une entreprise qui n'a pas de salariés, ne sert pas à grand-chose à notre pays.
12:12 Une entreprise, ça a des salariés, ça paie des impôts, ça paie des charges,
12:17 ça délivre un produit ou un service à une clientèle.
12:24 Et ça doit gagner de l'argent.
12:26 Pourquoi ça doit gagner de l'argent ?
12:28 Parce que c'est ce qui lui permet d'avoir des fonds propres,
12:30 de pouvoir investir et de pouvoir passer les moments difficiles.
12:34 Voilà ce qu'est une entreprise.
12:36 Alors, on est très très loin de la "start-up nation" d'Emmanuel Macron,
12:39 puisqu'une "start-up nation" est exactement le contraire de ça.
12:43 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de schéma économique comme ça.
12:47 C'est le casino, la "start-up nation".
12:50 C'est-à-dire que vous partez du principe que vous allez mettre 100 euros sur tous les numéros,
12:58 et puis qu'il y en a un qui va sortir et que ça va vous permettre de gagner.
13:02 Mais je pense qu'il faut des "start-up nation".
13:05 Moi, je suis dans l'équilibre pour tout.
13:07 On a évidemment besoin de très grosses entreprises, et heureusement qu'on les a.
13:12 On a besoin de multinationales, à partir du moment où les multinationales acceptent
13:18 les règles du pays dans lequel elles exercent.
13:22 Ce qui se fait beaucoup moins, et ce qui se faisait beaucoup à une époque quand j'ai commencé à travailler.
13:26 C'est-à-dire que vous aviez des multinationales qui arrivaient, qui étaient humbles et qui s'adaptaient.
13:31 Quand vous parlez souvent du "wokisme",
13:35 Anne de Guigny, la journaliste du Figaro, a écrit un bouquin qui s'appelle "Le capitalisme wok".
13:42 Il y a des multinationales aujourd'hui qui arrivent en France et qui veulent installer ce capitalisme wok
13:49 qui va contre l'essence même de ce qu'est la France,
13:52 c'est-à-dire l'universalisme, la république, une et indivisible.
13:57 Donc, on a besoin des multinationales, mais il faut qu'elles soient très modestes.
14:02 Elles sont là pour s'adapter au pays dans lequel elles sont.
14:05 - C'est vraiment pas leur sens. En tout cas, tout se passe comme si ce n'est pas la modestie qui les frappe et l'adaptation qui les dirige.
14:15 Il y en a le droit, vous le savez.
14:17 - On s'aperçoit très très vite, et on l'a vu d'ailleurs par exemple avec Disney,
14:22 qu'elles sont bien inspirées de ne pas faire de politique et elles sont là pour se fondre.
14:27 Une multinationale n'a pas à faire de politique dans le pays dans lequel elle intervient.
14:33 Elle est là pour faire le commerce son activité et elle est là pour faire profiter de la richesse pour partie de la richesse qu'elle gagne.
14:43 Et donc, on a besoin de ça, on a besoin des startups, évidemment qu'on a besoin des startups,
14:48 mais en aucun cas, ça peut être une "startup nation".
14:51 C'est une folie d'avoir amené ce concept, et d'ailleurs, la "startup nation" est morte.
14:57 La "startup nation", vous êtes comme moi, vous n'êtes pas un jeune d'une vingtaine d'années,
15:04 vous avez connu les années 80 sur lesquelles on était Wall Street, on devait gagner de l'argent dans la finance, tout.
15:14 Eh bien, on a recommencé ça, mais ça s'appelait la "startup nation" dans les années 2000, 2010.
15:21 Aujourd'hui, on doit être dans du collectif.
15:25 C'est le retour du collectif.
15:28 Alors justement, vous parlez du collectif et c'est très intéressant parce qu'il y a quelque chose qui, moi, m'a réjoui personnellement,
15:34 et je ne dois pas être le seul, vous dites "attendez, télétravail, tout ça, très bien, mais le présentiel, mais être ensemble et dans les relations",
15:42 moi, ça m'a paru vraiment, ça m'a rassénéré, et je ne crois pas que c'est un concept justement,
15:46 parce qu'on est un peu plus âgé que les jeunes de la startup.
15:50 Je crois que c'est très important, je voudrais que vous développiez ça, que l'entreprise aussi, c'est un collectif, c'est un collectif humain,
15:58 où il y a des échanges humains, etc.
15:59 Et vous en parlez dans votre livre, et vous rappelez quand même le télétravail, d'accord, mais ce n'est pas le télétravail qui va résoudre les problèmes.
16:07 Non seulement le télétravail ne va résoudre aucun problème, mais le télétravail est la résultante justement de la startup nation,
16:15 qui génère un "moi-je, moi-je, moi-je".
16:18 Et on a oublié ce qu'était une entreprise, plus personne d'ailleurs ne défendait, alors ça revient un peu,
16:25 mais plus personne ne défendait l'entreprise.
16:29 L'entreprise, c'est un sport collectif.
16:32 L'entreprise est le dernier endroit, à partir du moment où l'éducation nationale a quelques faiblesses, est le dernier ascenseur social.
16:40 L'entreprise est le dernier lieu où il y a du lien social.
16:46 C'est-à-dire que chaque fois que vous avez quelqu'un qui va être d'un milieu bourgeois et qui vous explique qu'il a discuté avec un jeune qui venait des quartiers,
16:57 vous êtes sûr que c'est dans l'entreprise.
16:59 En dehors de l'entreprise, on ne fréquente que des gens qui nous ressemblent, et ça ne s'est pas arrangé d'ailleurs avec les réseaux sociaux.
17:07 Donc il ne reste que l'entreprise, aujourd'hui, parce que l'État d'ailleurs ne fait pas vraiment son rôle,
17:15 le vivre ensemble ne passe plus que par l'entreprise.
17:20 Et on a méprisé l'entreprise, on a ignoré l'entreprise.
17:24 Même les entrepreneurs ne défendent plus l'entreprise, même les grands patrons ne défendent plus l'entreprise.
17:30 Et il faut un petit entrepreneur de PME pour aller sortir un livre et dire "mais attendez, l'entreprise, c'est la dernière chance qui nous reste aujourd'hui".
17:41 C'est elle qui me fait l'ascenseur social, le lien social, qui génère de l'argent, donc il est temps de la défendre.
17:50 - Lionel Roque, vous ne donnez pas un portrait un peu angélique, l'entreprise, parce qu'il y a aussi l'entreprise,
17:57 c'est aussi, enfin on l'a vu et on a entendu, il y a aussi, pas partout justement, il ne faut jamais généraliser d'un côté comme d'un autre, ce serait ridicule,
18:05 que l'entreprise soit le moteur de l'emploi et d'un lien, c'est clair,
18:09 mais pourquoi il y a alors cette espèce de, très importante je veux dire, de gens qui disent "oui mais..."
18:15 et vous en parlez dans votre livre "ouais mais moi je suis là 6 mois, mais donnez-moi ce qu'il faut, le café, le truc en supplément, sinon je m'en vais,
18:23 et puis est-ce que ça sert vraiment, ça rejoint le truc du travail ?"
18:27 Mais on a l'impression qu'aujourd'hui, l'attachement à l'entreprise, vous c'est autre chose, vous l'avez fondée, vous l'avez faite, vos enfants sont dedans,
18:34 mais on a l'impression que cet attachement s'est beaucoup délité en tout cas, dans une certaine partie de la population.
18:41 On y va, je ne dis pas en mercenaire, c'est péjoratif, mais on y va, et puis on s'en va, et puis on revient, et puis on voit,
18:48 et puis on passe 6 mois, et puis on passe 6 mois en vacances, et puis etc.
18:51 Est-ce qu'il n'y a pas ça quand même qui est la réalité ?
18:53 - Mais pourquoi ça s'est délité ? Depuis, alors ça avait commencé, d'abord vous avez les 35 heures,
18:59 qui ont été le premier message redoutable, et qui ont été le début de cette importance qu'on a pu consacrer à une toute petite partie du pays,
19:13 on va dire les bobos qui sortent des belles écoles et qu'on a écouté en priorité.
19:20 Quand Lionel Jospin arrive en 97, c'est un gouvernement de gauche, c'est normal, il fait une politique de gauche.
19:27 Il décide qu'il va faire les 35 heures, mais il aurait pu poser une autre question, c'est-à-dire de dire aux salariés,
19:33 "Est-ce que vous préférez gagner plus ou travailler moins ?"
19:36 Or, s'il avait posé cette question, 80% des gens auraient dit "Nous ce qu'on veut c'est gagner plus".
19:42 Non, non, on a décidé pour eux qu'ils allaient travailler moins pour pouvoir aller dans des musées,
19:49 et donc c'était le début de cette écoute des gens qui sont dans les villes avec des jobs qui permettent d'avoir du télétravail et des RTT.
20:02 Donc ça, ça a été le début. Après vous rajoutez là-dessus l'iPhone qui est un deuxième sinistre,
20:08 arrive le Covid, et du Covid on se dit "C'est super, on va avoir le télétravail".
20:13 Il est normal que les gens aient commencé à se dire "Bon ok, le travail c'est pas prioritaire,
20:19 moi je veux travailler, être en télétravail, moi je veux une semaine de 4 jours, moi je veux..."
20:28 Mais on a juste oublié de dire que c'est quand même l'entreprise qui génère la richesse,
20:35 et donc on ne peut pas se poser que la question du "moi je, du moi je".
20:40 Or on a été constamment dans ce "moi je".
20:43 Et c'est arrivé à convaincre tout le monde, à commencer par nos politiques qui disent
20:49 "Non mais le travail c'est plus la priorité pour les gens".
20:52 Oui, c'est peut-être plus la priorité, mais en fait c'est quand même...
20:56 On va avoir besoin de travailler, et on va même avoir besoin de travailler plus, en tout cas plus efficacement.
21:03 Donc, il faut quand même avoir ça en tête.
21:06 On va en parler de la productivité, on va parler justement du rapport au travail,
21:10 parce que c'est très intéressant, je crois que c'est au fond du problème,
21:14 et vous en parlez pas mal dans votre livre.
21:15 On se retrouve juste après cette petite pause, à tout de suite.
21:18 On continue de parler de "Laissez-nous bosser" avec Lionel Rock, et avec vous au 0826 300 300.
21:24 Ne bougez pas, on revient dans quelques instants sur Sud Radio.
21:27 Sud Radio, Bercov, dans tous ces états,
21:30 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
21:34 Ici Sud Radio.
21:38 Les Français parlent au français.
21:42 Les carottes sont cuites.
21:45 Les carottes sont cuites.
21:47 Sud Radio, Bercov, dans tous ces états.
21:50 Et Lionel Rock, président fondateur de Franco-Européenne,
21:54 groupe d'événementiel, communication, production de fiction, restauration,
21:58 beaucoup de métiers.
21:59 Mais Lionel Rock, le titre de votre livre c'est "Laissez-nous bosser".
22:04 Mais attendez, franchement, est-ce que la question n'est pas,
22:08 les presses qui nous gouvernent, attention je parle pas de sous-gouvernement,
22:11 qu'elle qu'il soit, droite, gauche, en haut, en bas, centristes ou autres.
22:15 Mais, est-ce que l'idée c'est qu'ils ont pas envie de vous laisser bosser ?
22:19 Pour une raison très simple, parce que si vous bossiez comme vous l'entendez,
22:24 et qu'il faut bosser comme vous l'entendez,
22:26 c'est tout le problème qui est remis en cause.
22:28 Remise en cause du travail.
22:29 C'est quoi le travail ?
22:30 A partir du moment où on dit, justement, vous l'avez dit vous-même,
22:33 pour certains, oui c'est pas l'important,
22:35 remise en cause, effectivement, du rapport au travail,
22:38 du rapport à ce que le travail n'est pas seulement une espèce de torture,
22:42 c'est quand même quelque chose, quand on fait un travail qui plaît.
22:46 Remise en cause aussi d'un certain nombre de rapports entre les aides, etc.
22:53 où on dit, oui d'accord, mais moi, si je reste au chômage,
22:56 qu'est-ce que je vais gagner avec le RSA ?
22:58 Je vais pas gagner plus, donc je reste au chômage, etc.
23:01 Et vous savez, dans la restauration, les problèmes que vous avez.
23:03 Donc, est-ce qu'au fond, il n'y a pas le problème de qu'est-ce que c'est que bosser,
23:08 justement, qui est au cœur du réacteur, quoi ?
23:13 Qu'on a laissé tomber.
23:15 On a complètement laissé tomber le travail,
23:17 et on est même arrivé à des résumés intéressants.
23:22 Je me souviens de...
23:23 Comment s'appelle ?
23:25 Sandrine Rousseau.
23:27 Sandrine Rousseau qui a expliqué, d'abord, le droit à la paresse,
23:31 qu'il faut quand même que tout le monde comprenne
23:33 que quand quelqu'un fait jouer son droit à la paresse,
23:36 il y a quelqu'un d'autre qui bosse plus pour compenser le droit à la paresse.
23:40 Et qui a expliqué, derrière cette chose fabuleuse,
23:43 que la valeur travail était quand même une valeur de droite.
23:46 Ce qui est délirant, puisque le travail est une valeur de gauche,
23:50 par définition, puisque c'était le seul moyen de s'élever.
23:54 Et donc, on arrive à ces espèces de résumés,
23:57 donc vous avez tout le problème, le droit à la paresse,
24:01 et la valeur travail qui serait de droite, donc forcément horrible.
24:05 Or, en fait, le travail est une composante essentielle.
24:09 Une vie réussie est une vie où vous avez réussi le personnel,
24:14 le familial, le loisir et le travail.
24:17 Et c'est le travail qui vous enrichit.
24:20 Alors, et qui vous enrichit, pas financièrement,
24:24 hélas, pour d'ailleurs la plupart des salariés,
24:26 parce que nos salariés ne gagnent pas assez,
24:28 mais qui vous enrichit aussi quand vous rentrez le soir.
24:31 Que vous discutez avec vos enfants,
24:35 que vous discutez avec votre conjoint,
24:37 vous racontez ce que vous avez vu, ce que vous avez rencontré,
24:40 vous êtes dans une aventure collective
24:42 qui fait que c'est plus grand que vous.
24:46 Donc, les avoir laissés attaquer le travail,
24:48 tout ça parce que ça ne serait plus à la mode.
24:51 Nous ne fonctionnons plus que par ce concept de mode,
24:55 dont nos gouvernements, nos politiques veulent toujours être à la mode.
25:01 Et à force d'être à la mode, vous êtes parfaitement ringard.
25:05 Et quand on regarde nos communicants,
25:09 ils ont un train de retard sur tout.
25:11 C'est-à-dire que le télétravail est déjà ringard.
25:14 Je suis venu écouter le président de l'Oréal,
25:16 qui très clairement l'a dit.
25:19 Mais eux, ils pensent que le télétravail, c'est bien.
25:23 Gabriel Attal, qui a fait des débuts, au moins en termes de communication,
25:27 qui était plutôt intéressant,
25:29 n'a pas pu s'éviter de faire un peu en même temps.
25:31 Et puis il dit "on va installer la semaine de 4 jours".
25:35 Auprès des fonctionnaires, comment voulez-vous faire passer la notion
25:39 que le travail est essentiel, en expliquant
25:42 "on va quand même faire une semaine de 4 jours".
25:45 On rentrera dans le détail, si vous voulez,
25:47 sur le fait que la semaine de 4 jours nous amène aux 32 heures
25:50 par un effet automatique.
25:52 Et donc, ça veut dire qu'on n'est pas arrivé à dépasser la catastrophe des 35 heures,
25:56 et qu'on allait passer aux 32 heures.
25:58 Donc le travail doit être défendu.
26:00 - Mais justement, Lionel Rocque, le travail doit être défendu,
26:04 mais est-ce que le fond du problème n'est pas qu'il y a,
26:08 et il ne s'agit pas de les opposer et de faire une guerre civile ?
26:10 Mais est-ce qu'il n'y a pas une France productive,
26:12 et on pense qu'il y en a beaucoup moins ?
26:13 Est-ce que ce n'est pas ça le problème ?
26:15 Est-ce que ce n'est pas le problème,
26:16 je ne parle pas seulement des conseillers, etc.
26:19 Est-ce qu'il n'y a pas une France productive,
26:21 et pas seulement l'entreprise,
26:23 chez des créateurs, de tout acabit, etc.
26:26 Il ne s'agit pas de faire du corporatisme.
26:29 Mais profondément, est-ce qu'on l'envisage,
26:33 est-ce qu'on encourage la productivité, la créativité, l'initiative,
26:38 et effectivement la récompense au bout de ça ?
26:40 Est-ce qu'il n'y a pas ce problème de sociétés à irresponsabilité illimitée,
26:46 et au manque de sanctions ?
26:48 - Alors, je ne fais pas de politique.
26:51 C'est-à-dire qu'en tant qu'entrepreneur,
26:53 mon livre n'est pas un livre politique,
26:56 même si des fois, ce n'est pas très loin de la politique.
26:58 Donc, je ne peux pas avoir d'avis sur ce qu'il faudrait faire
27:04 avec les gens qui ne veulent pas travailler.
27:06 En revanche, j'ai un avis très clair sur ce qu'il faut faire pour ceux qui bossent.
27:10 Et ceux qui bossent doivent gagner plus.
27:12 Donc, ça veut dire que de toute façon,
27:15 il faudra baisser les charges salariales et les cotisations patronales.
27:20 Alors, quand je dis ça, on dit "oui, mais ce n'est pas possible,
27:23 il va falloir le financer".
27:24 Mais de toute façon, on y arrivera forcément.
27:27 À partir du moment où vous avez de moins en moins de gens qui travaillent,
27:29 que vous avez une démographie qui est en baisse,
27:32 et qui paraît qu'il ne faut plus de croissance,
27:34 donc de toute façon, il faudra y arriver.
27:37 Alors, on peut perdre du temps, mais on ne va pas avoir...
27:40 - Mais comment on peut y arriver ? Pardon Lionel Roque,
27:42 vous avez donné l'exemple.
27:43 C'est très intéressant.
27:44 Vous, patron, par exemple, quand votre employé reçoit 2 000 euros net,
27:50 prolongez ça, parce que c'est vraiment le coeur du problème.
27:52 Et vous, vous payez 4 000 euros.
27:54 Comment faire ?
27:55 Est-ce qu'on ne peut pas sortir de cette espèce de cercle infernal
27:59 ou de cercle pervers, qui consiste à dire "oui, d'accord,
28:03 moi je te donne 2 000 euros, tu vas toucher 2 000 euros,
28:06 mais moi, patron, ça va me coûter 4 000 euros".
28:10 C'est aberrant.
28:11 Il y a une aberration là qui doit être en tout cas surmontée
28:15 d'une manière ou d'une autre.
28:16 Et quand je dis, par exemple, non productif,
28:18 c'est pas une question politique, Lionel Roque.
28:20 Mais vous êtes, dans la politique, tout le monde.
28:23 La politique s'occupe de vous, si vous voulez pas vous en occuper.
28:26 Or, s'il n'y a pas ça qui est fait, s'il y a des gens qui ne voient pas
28:30 que c'est très important, que le résultat du travail
28:32 doit être effectivement récompensé, etc.,
28:37 on va rester là-dessus avec les mêmes personnes
28:39 qui vont prendre les mêmes décisions.
28:40 - Mais on va pas rester là-dessus,
28:43 parce qu'on est à deux doigts d'avoir un gros krach
28:48 qui est que les classes moyennes qui bossent
28:51 et qui bossent durs, commencent à en avoir ras le bol.
28:56 Mais véritablement, ras le bol.
28:58 Alors qu'est-ce qu'elles vont faire ?
29:00 Elles vont pas les manifester dans la rue,
29:02 parce qu'elles peuvent pas avec des tracteurs
29:04 ou avec des camions, bloquer.
29:06 Mais elles vont faire la grève du zèle.
29:09 Et la grève du zèle, c'est quoi ?
29:10 C'est de dire, eh ben merde, moi je peux me mettre en arrêt maladie,
29:14 moi je vais respecter exactement mes horaires,
29:17 et donc à partir de ce moment-là,
29:22 on va avoir un terrible problème.
29:24 C'était pour ça que j'avais écrit au président de la République,
29:27 puisque c'est le début du livre,
29:28 j'avais écrit au mois de juin,
29:30 pour lui dire, attention,
29:32 vous avez toute une classe moyenne qu'on connaît bien,
29:34 puisque c'est celle qui bosse dans nos entreprises,
29:36 qui est méritante,
29:39 qui a joué le jeu de tout,
29:42 et à qui on explique,
29:44 ah non, non, mais il y a le droit à la paresse,
29:46 et chaque fois c'est eux qui bossent,
29:48 parce qu'il y en a un autre qui fait jouer son droit à la paresse.
29:51 C'est eux qui vont rester dix minutes plus tard,
29:54 parce qu'ils savent qu'il faut fermer.
29:55 C'est eux qui ont cette conscience professionnelle.
29:58 Et donc, eux, il faut qu'on les reconnaisse,
30:00 et pour les reconnaître, il faut qu'ils soient mieux payés.
30:03 Mais une fois que j'ai dit ça,
30:05 il n'y a que les politiques qui pensent
30:07 qu'il suffit d'augmenter les salaires.
30:09 Or, on ne peut pas augmenter les salaires
30:13 dans plein de nos activités.
30:14 Dans la restauration, aujourd'hui,
30:16 nous perdons ce que nous voulons.
30:18 C'est-à-dire, on perd,
30:20 alors on est en phase de lancement, ce n'est pas très grave,
30:22 mais on perd ce qu'on veut.
30:23 Pourquoi ? Les salaires ont été un peu augmentés,
30:26 les charges augmentent, l'énergie et tout,
30:29 la matière première augmente,
30:31 et vous ne pouvez pas le répercuter sur le prix de vente.
30:35 Donc, convienne pas nous expliquer,
30:36 il faut mieux payer.
30:37 Je me souviens de Bruno Le Maire, qui, il y a deux ans,
30:39 nous disait "ah mais il faut mieux payer vos salariés,
30:41 il faut mieux payer vos salariés".
30:42 Mais qui paye mieux ? Ses fonctionnaires.
30:44 Et nous, on s'occupe de nos salariés pour les payer au maximum.
30:47 On paye au maximum de ce qu'on peut
30:50 sans mettre en danger nos entreprises.
30:52 Donc le seul moyen, c'est la baisse des charges salariales
30:55 et des cotisations patronales.
30:57 On y arrivera forcément,
30:58 mais il faudra mieux y arriver vite,
31:01 parce que plus on y arrive tard,
31:02 plus on va avoir un problème.
31:03 - Parce que ce que vous dites, Lionel Rochuster,
31:05 vous dites qu'il n'y a qu'une classe moyenne,
31:08 il y a une classe en danger de mort,
31:10 en danger en tout cas d'extinction, je dirais.
31:13 - Ah pas d'extinction, de révolution silencieuse.
31:18 Et la révolution silencieuse, ce sera de dire
31:21 "ok, on fait la grève du zèle".
31:23 Et vous avez parallèlement à ça les entrepreneurs,
31:27 sur lesquels je les connais un peu,
31:31 sur lesquels ils en ont marre.
31:33 Et qu'est-ce que c'est qu'un entrepreneur qui en a marre ?
31:36 C'est un gars qui, à 60 ans, dit
31:38 "ok, j'essaye même pas de vendre ma boîte.
31:42 En fait, je récupère ce qu'il y a dans la société
31:45 et je la laisse mourir".
31:47 Ils sont fatigués.
31:49 Alors évidemment, on va vous dire
31:51 "en fait, globalement, les PME et les classes moyennes,
31:54 c'est pas très grave, parce qu'il y a des startups,
31:58 il y a des grands groupes qui investissent à l'étranger".
32:01 Mais en fait, c'est très très grave.
32:03 C'est-à-dire que les PME qui ferment,
32:07 les commerces qui ne sont pas repris,
32:09 les classes moyennes qui en ont marre,
32:12 c'est un vrai problème.
32:14 Il faut s'en soucier, parce que c'est cette France-là
32:17 qui tient, c'est cette France-là qui respecte tout.
32:21 Et c'est cette France-là qui, on explique,
32:23 "tu ne vas pas avoir de pavillon, on est contre".
32:25 Bon, après, Gabriel Attal a dit qu'il était pour.
32:27 "Tu ne vas pas utiliser de voiture,
32:29 d'ailleurs, tu ne vas avoir que deux billets d'avion dans ta vie".
32:31 Et d'ailleurs...
32:32 Oui, mais si vous voulez, quand vous avez ça,
32:35 quand vous avez toute la journée,
32:37 parce que chaque fois qu'il y a un droit à la paresse,
32:39 je vous garantis qu'on a plus de boulot.
32:40 Mes équipes n'ont jamais été autant mises sous pression
32:45 depuis le Covid,
32:46 parce qu'il faut pallier à toutes les faiblesses,
32:49 à toutes les absences.
32:50 Et qu'elles rentrent le soir et qu'on leur explique
32:52 que quand même, ce qui est génial, c'est de changer de vie.
32:55 Ce que les médias ont quand même beaucoup fait.
32:56 Changer de vie, changer de vie,
32:59 et c'est ridicule.
33:00 Et regardez, il y en a qui lancent de la soupe,
33:04 c'est quand même une référence.
33:06 Et bien, on arrive à une situation.
33:08 Et à mon âge, dans ma situation,
33:12 moi, personnellement, je m'en fous un peu,
33:15 mais je dis juste "attention",
33:17 parce que j'ai des enfants, parce que j'ai des salariés
33:20 qui sont jeunes, qui sont impliqués,
33:22 et je me dois de me battre.
33:26 On va en parler, il ne naîtra qu'avec nos éditeurs,
33:30 qu'on va retrouver juste après cette toute petite pause.
33:34 Avec vous, au 0826 300 300,
33:37 vous aurez la parole, je crois qu'on a Jean-Marc déjà qui nous attend.
33:39 A tout de suite sur Sud Radio.
33:41 [Musique]
34:04 Oui, Stéban, nous avons des auditeurs, je crois.
34:06 Oui, puisque c'est Jean-Marc qui nous appelle depuis Narbonne.
34:09 Bonjour Jean-Marc.
34:10 Bonjour, André, et bon rétablissement, André.
34:13 Merci.
34:15 Ça va au-delà même, je suis d'accord avec vous,
34:17 ça va au-delà même de l'économie,
34:19 parce que l'artisanat, le petit commerçant,
34:22 l'APME et le TPE, c'est au-delà de l'économie,
34:25 c'est le sens même de la vie pour beaucoup de gens.
34:28 Ça vous permet un jour de commencer, ce qui a été mon cas,
34:32 à vendre des sandwiches à la fête de la musique,
34:34 et après de vous retrouver à la tête de chaînes de restauration et autres.
34:37 C'est des projets, c'est une envie,
34:41 pas forcément de gâter beaucoup d'argent,
34:43 mais c'est une envie de vivre autrement.
34:44 Donc c'est quelque chose, économiquement, au niveau sociétal,
34:48 c'est quelque chose de très important qu'on tue depuis des années et des années.
34:51 Quant aux charges sociales, je suis entièrement d'accord avec monsieur.
34:54 Les charges sociales, il y a beaucoup de choses qu'on ne comprend pas,
34:57 parce qu'on est gouverné par des gens qui n'ont jamais eu d'épicerie,
34:59 parce que vous donnez à monsieur Macron une épicerie,
35:01 au bout d'une semaine elle fait faillite,
35:02 ou vous donnez à l'entreprise de monsieur,
35:04 au bout de trois jours elle fait faillite aussi.
35:06 Mais vous avez les charges sociales,
35:08 exactement, c'est ça, pour 2000 euros net,
35:10 un employé, ça vous coûte 4000 euros.
35:12 Si les charges sociales diminuaient,
35:14 la personne aurait un pouvoir d'achat supérieur,
35:16 donc elle consommerait,
35:18 ou elle partirait en voyage, elle ferait des choses,
35:20 donc elle paierait une TVA dessus.
35:22 Donc en fait, l'État s'y retrouverait aussi,
35:25 et tout le monde s'y retrouverait.
35:26 Or, plus on charge en imposition,
35:29 que ce soit la CSGE, que ce soit des taxes ou d'autres impôts,
35:33 comme les sociétés ou comme aussi les particuliers,
35:36 moins en fait l'État récolte d'argent.
35:38 C'est la politique de la terre brûlée.
35:40 Si vous construisez une maison,
35:43 mais elle n'est pas bien, il n'y a pas de bonne fondation,
35:46 donc au bout de deux mois vous la construisez rapidement,
35:47 mais au bout de deux mois elle se casse la figure.
35:49 Donc les charges sociales,
35:50 c'est économiquement, il faudrait qu'il y ait des vrais patrons de TPE,
35:56 ou de PME, à la place de notre génial monsieur le maire.
36:01 - Ah ben c'est une vraie question ça !
36:04 C'est une vraie proposition.
36:06 - Voilà, et je finis sur un truc,
36:08 c'est que moi je suis gamin,
36:10 je suis né à Toulouse et dans les années 60,
36:12 mais j'ai vu comment les commerces allaient se casser la figure
36:15 avec la grande distribution.
36:16 Alors je ne suis pas contre la grande distribution,
36:18 mais il y en a beaucoup trop en France,
36:19 je crois que c'est un des pays au monde où il y a le plus de grande distribution.
36:21 Donc la grande distribution, je veux dire,
36:23 par exemple un carrefour à Portier-sur-Garonne,
36:25 il fait, je veux dire n'importe quoi,
36:26 il fait 10 milliards avec 300 employés.
36:29 Or si vous créez des petits commerçants ou des TPE,
36:32 pour 10 milliards vous allez avoir 6000 employés,
36:35 et en plus quand vous avez une TPE ou une PME
36:37 ou que vous êtes artisan ou commerçant,
36:39 ça vous oblige à réfléchir.
36:40 Autrement que si vous êtes à la caisse,
36:42 et je n'ai rien contre les caissières de supermarchés,
36:44 mais ça vous oblige à réfléchir beaucoup plus
36:47 que si vous êtes entre guillemets "chef d'un rayon".
36:49 Voilà, parce que vous allez avoir des difficultés,
36:51 vous allez avoir des problèmes,
36:52 vous allez avoir de l'envie,
36:53 ça va vous créer de l'enthousiasme,
36:55 vous allez générer autour de vous une force incroyable,
36:59 et vous allez être nuqués toute votre vie.
37:01 Et c'est dommage qu'on a pété dans notre pays justement,
37:04 ce sens-là, et dans les pays sous-développés,
37:07 ça existe, c'est pour ça que les gens,
37:09 que ce soit en Costa Rica ou en Amérique du Sud,
37:11 ils ont l'envie, ils ont des projets,
37:13 parce que l'artisanat, le petit commerçant,
37:16 c'est le sens même de la vie.
37:17 Merci André, merci monsieur.
37:18 - Merci à vous, merci à vous.
37:20 J'aimerais justement entendre réaction de Lionel Rock
37:23 à ce que dit notre auditeur.
37:25 - Je pense qu'on a très largement dépassé le problème
37:27 de la grande distribution.
37:29 On a maintenant le commerce en ligne
37:32 qu'adorent nos politiques,
37:35 parce que là encore, la modernité.
37:37 Il y a eu un scandale qui est passé relativement...
37:41 Vous avez peut insister,
37:45 qui a été la campagne publicitaire pour expliquer
37:48 qu'il ne fallait pas acheter dans les commerces
37:52 au début décembre.
37:54 C'est-à-dire qu'il faut imaginer...
37:55 - Début décembre dernier, vous voulez dire ?
37:57 - Début décembre dernier, juste avant le Black Friday,
37:59 vous avez eu cette campagne fabuleuse
38:01 où vous voyez quelqu'un qui rentre dans un magasin,
38:04 donc un vrai magasin,
38:05 et qui dit au commerçant "je voudrais acheter un pull"
38:07 et le commerçant lui dit "non, vous n'en avez pas besoin".
38:11 Et cette campagne...
38:13 Ah oui, non, non, non, mais...
38:15 Ça a été peu remarqué.
38:18 Est-ce que vous imaginez ce que c'est pour le commerçant
38:21 qui a donc un commerce, qui a des salariés,
38:24 et sur lequel il sait qu'il finance par ses impôts
38:27 une campagne qui est en train d'expliquer
38:28 qu'il ne faut pas acheter dans les commerces.
38:31 Mais la campagne n'était pas faite contre les commerces en ligne,
38:34 elle était faite contre le commerce physique.
38:39 Donc on n'en est plus à la grande distribution
38:43 qui remplit certaines tâches,
38:45 on en est au fait que ce qui est moderne,
38:48 c'est de ne plus avoir de commerce.
38:49 Et j'ai vu que dans les idées de simplification
38:54 qu'était en train d'étudier Marc Ferracci,
38:57 dont on pourrait parler d'ailleurs,
38:59 le député économiste,
39:00 il voulait casser le monopole des pharmaciens
39:04 pour pouvoir vendre en ligne les médicaments.
39:08 Donc en fait ça serait Amazon Pharmacie.
39:11 Ce qui est fabuleux, c'est qu'en même temps,
39:14 il y a 4-5 mois, ils ont expliqué que pour les déserts médicaux,
39:17 il faudrait peut-être compter sur les pharmaciens
39:19 pour faire des petites prestations médicales.
39:21 - Médicales, ouais.
39:22 - Donc c'est de la folie, on veut supprimer les commerces.
39:26 Et une ville sans commerce, ça s'appelle des cités dortoirs.
39:30 Après on se rendra compte des problèmes,
39:31 et après on redonnera des aides
39:33 pour faire revenir les commerces en mer.
39:36 Voilà, et c'est pour ça que pour moi il y a vraiment
39:38 une solidarité de toutes les entreprises.
39:42 Et je dis bien que les commerces sont des entreprises,
39:44 les artisans sont des...
39:45 Et il faut qu'on arrive à avoir cette solidarité
39:48 et pas chacun défendre notre petit bout de gras.
39:51 C'est-à-dire que je parle pas des PME,
39:52 voilà, c'est l'entreprise au sens le plus général.
39:55 - Nous avons Guy qui est avec nous,
39:57 Guy qui nous appelle depuis le département de l'ISER.
39:59 Bonjour Guy.
40:00 - Bonjour Guy.
40:02 - Bonjour André, bonjour à votre interlocuteur.
40:05 Voilà, je voudrais...
40:07 J'ai 72 ans, alors donc je suis à la retraite.
40:11 Et je voudrais vous dire ceci.
40:16 En 2017, la dette publique de la France
40:20 était de 2 299 milliards.
40:23 Fin du troisième trimestre 2021,
40:26 la dette publique de la France a atteint 3 088 milliards,
40:31 soit près de l'800 milliards d'aggravation
40:34 de dette publique par Macron, par sa politique.
40:38 Comment voulez-vous faire confiance à un homme
40:40 qui détruit son pays à ce tel point ?
40:42 Comment voulez-vous faire confiance à des hommes qui,
40:44 comme Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, avait dit,
40:47 "Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe."
40:50 Aujourd'hui, l'économie russe a 4% de croissance,
40:55 quand nous, nous sommes à peine à 1%,
40:58 quand l'Allemagne a 0,5%.
41:00 Comment voulez-vous avoir de la confiance
41:03 en un gouvernement qui détruit son peuple ?
41:05 Regardez l'agriculture,
41:07 regardez ces provos agriculteurs qui se suicident
41:10 les uns après les autres parce qu'ils n'en peuvent plus,
41:13 parce qu'ils ne vivent plus de leur travail,
41:16 et qui pensent qu'on va les sauver.
41:18 Mais non, on ne va pas les sauver.
41:19 On laisse rentrer des produits agricoles
41:24 venant d'Ukraine sans charge, sans contrôle.
41:33 Non mais j'ai compris, attendez, par rapport à ça,
41:36 est-ce que votre constat, et vous avez raison,
41:38 en tout cas, vous avez tout à fait le droit de le dire,
41:41 et on en parle souvent, très sincèrement.
41:43 Maintenant, le problème, c'est qu'il ne faut pas,
41:45 il reste qu'on ne va pas dire aux entrepreneurs et aux autres,
41:48 alors qu'est-ce qu'on fait, Yassa, accouchez-vous.
41:50 Parce que le constat, on le connaît, qu'est-ce qu'on fait ?
41:53 C'est ça le problème aujourd'hui, vous comprenez ?
41:55 C'est que, alors, il faut renverser ces gens,
41:56 il faut les remplacer, les remplacer par qui ?
41:59 On revient toujours à ça.
42:02 Lionel Rock, le problème, vous dites,
42:04 on ne fait pas de politique, mais on fait tous de la politique,
42:06 et vous le savez très très bien,
42:07 même si vous n'êtes pas de politique au sens politicien du terme.
42:10 Mais vous êtes dans la vie publique, vous-même,
42:12 avec vos entreprises, avec vos salariés,
42:14 on est tous dans la vie publique.
42:16 Le problème que pose notre auditeur, et il n'a pas tort,
42:20 c'est qu'on se dit, et beaucoup de gens partagent ça,
42:24 qu'est-ce qu'on peut faire,
42:25 et comment, c'est en se battant, vous, dans votre secteur,
42:30 et vous disiez que chacun ne soit pas dans son petit égo,
42:32 comment faire une espèce d'union, je ne sais pas,
42:36 enfin en tout cas quelque chose de plus massif, je dirais ?
42:39 Alors, je ne vais pas défendre Emmanuel Macron,
42:44 mais il n'est pas seul responsable,
42:46 c'est-à-dire qu'il arrive à la fin d'un cycle,
42:49 et sur ce cycle-là, maintenant, il va falloir intervenir.
42:53 Il faut que ce pays se mette à enfin préférer
42:58 ceux qui font à ceux qui parlent.
43:00 On a toujours beaucoup aimé ceux qui parlent,
43:04 et c'est depuis 45 ans,
43:07 donc on écoutait, et quand vous parlez et que vous ne faites pas,
43:11 évidemment vos erreurs passent plus facilement.
43:17 Donc il va falloir faire le choix de ceux qui font.
43:20 Tout doit être misé sur le travail,
43:23 c'est-à-dire que le gouvernement doit dire
43:26 "Ok, toutes nos décisions, c'est le travail".
43:29 C'est là où d'ailleurs ils vont retrouver les classes moyennes,
43:32 c'est les classes moyennes qui travaillent,
43:34 c'est les entreprises qui embauchent, qui ont des salariés.
43:37 Ça doit être le seul axe de décision,
43:40 c'est-à-dire ceux qui font et ceux qui travaillent.
43:44 Il va falloir remettre à la mode le travail.
43:48 Toutes les décisions doivent passer là-dessus.
43:50 J'explique dans le livre quatre choses.
43:52 Baisse des charges salariales, baisse des cotisations patronales.
43:56 Je propose même à étudier,
43:58 mais c'était Serge Dassault, il y a très longtemps,
44:00 qui avait dit qu'il faudrait plutôt faire une taxe sur le chiffre d'affaires,
44:03 parce qu'au moins le chiffre d'affaires, tout le monde le paierait,
44:06 même ceux qui n'ont aucun salarié en France,
44:08 mais qui vendent des produits qui sont faits à l'extérieur.
44:12 Ça pourrait être une piste intéressante.
44:13 La deuxième piste essentielle, c'est la bureaucratie.
44:16 On en parle beaucoup, la bureaucratie coûte des fortunes
44:20 et la bureaucratie rend les boulots inintéressants.
44:23 Aujourd'hui, il faut que les boulots aient du sens.
44:25 On en parle beaucoup, les boulots qui ont du sens,
44:28 plus vous enlevez la bureaucratie, plus ça aura du sens.
44:31 On a un espoir, c'est que le gouvernement, l'État a la même problématique,
44:36 c'est-à-dire qu'il ne trouve même plus à embaucher des fonctionnaires,
44:39 il a qu'à taper à la hache sur la bureaucratie.
44:44 La troisième chose, c'est de supprimer tout droit de succession
44:50 sur la transmission des entreprises.
44:52 Je parle bien des entreprises.
44:54 À partir du moment où les héritiers récupèrent l'entreprise et la vendent,
44:59 ils payent des droits de succession.
45:00 Mais on ne doit avoir qu'un droit de succession sur les entreprises,
45:04 parce qu'au final, c'est payé par les salariés.
45:07 Merci Lionel Rock, il y aurait beaucoup de choses à ajouter,
45:12 mais on en reparlera.
45:14 Mais c'est vrai que ce serait intéressant d'avoir un peu moins de conseillers
45:18 et un peu plus de "faiseurs" au bon sens du terme,
45:23 de ceux qui font bien sûr.
45:25 Merci à tous de nous avoir écoutés.
45:26 Lionel Rock, on rappelle ce livre "Laissez-nous bosser",
45:29 le coup de gueule d'un patron de PME contre les aberrations du monde du travail.
45:32 C'est disponible aux éditions de l'Observatoire.
45:36 Merci à tous de nous avoir écoutés.
45:37 Tout de suite, c'est Brigitte Lallet sur Sud Radio.
45:39 À demain.
45:40 Sud Radio, parlons vrai.

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