Les premières sanctions contre les casseurs et pillards vous semblent-elles dissuasives ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Jean Doridot et Rudy Manna, porte-parole d’Alliance Police Nationale.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-07-04##
Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04 Et à Nanterre, Marseille, les tribunaux judiciaires ont prononcé dès vendredi, en comparution
00:08 immédiate, les premières condamnations pour les pilleurs de magasins et les émeutiers.
00:12 Pour la majorité d'entre eux, ce sera la prison ferme.
00:15 N'est-ce pas la réponse, entre guillemets, judiciaire rapide, ferme et systémique que
00:20 réclamait le garde des Sceaux, Philippe ?
00:21 Oui, et moi, qu'au plaisir, c'est que certains juges se félicitent d'avoir prononcé des
00:24 peines exemplaires pour stopper l'engrenage.
00:26 Alors certains qui ont été pris pour pillage avaient un casier vierge, mais ils ont pris
00:30 de la prison ferme.
00:31 Est-ce que vous trouvez ça normal ? Première incartade, première sanction.
00:35 Ou est-ce que vous dites, là, ça va trop loin ? Dans tous les cas de figure, on attend
00:39 vos appels, vos réactions au 0826-300-300, où Zach se fera un plaisir de prendre votre
00:44 appel.
00:45 Et pour l'instant, pour les premières sanctions contre les casseurs de pillards, vous semble-t-elle
00:48 dissuasive ? Vous dites non à 91%.
00:50 Rudy Mana est avec nous, porte-parole de l'Alliance Police Nationale.
00:53 Bonsoir, merci d'être en direct avec nous.
00:56 On est sur Sud Radio.
00:58 Philippe, quand on regarde effectivement les premières sanctions qui viennent de tomber,
01:02 qui sont pourtant sévères, nos auditeurs estiment qu'elles ne le sont pas assez.
01:07 Est-ce que, pourtant ?
01:08 Je les apprends, là.
01:10 Franchement, je n'ai pas suivi les condamnations prononcées avec suffisamment de détail.
01:18 Je suis aussi intéressé par les explications que donnent les gens, les jeunes, devant
01:24 les tribunaux.
01:25 Je trouve que pour l'instant, d'après ce que j'apprends de vous, ça me paraît normal.
01:30 C'est même sévère.
01:32 Mais je peux comprendre que même avec un casier néant, compte tenu de la particulière
01:38 transgression au cours de ces cinq jours d'émeute, voire six peut-être, j'espère que non, eh
01:45 bien on aille jusqu'à, vous avez parlé, deux ans d'emprisonnement.
01:49 Pourquoi pas ? Ça ne me choque pas.
01:51 Mais je ne connais pas l'ensemble du tableau pénal en France.
01:54 Il faut toujours des exemples, François.
01:56 La justice, et tous les magistrats vous le diront, ne gère pas par l'exemple.
02:00 La justice, ce n'est pas la vengeance et on ne fait pas des exemples.
02:03 Mais il n'en reste pas moins vrai qu'on peut imaginer quand même que dans un coin de la
02:06 tête, je crois qu'ils sont trois magistrats, c'est ça ? Philippe, à prendre la décision,
02:10 il y a quand même la volonté d'une exemplarité.
02:14 Moi, je trouve que ça commence à être lourd.
02:16 Deux ans ferme.
02:17 Et c'est mérité.
02:18 Je trouve que c'est sévère et que c'est juste.
02:21 Ensuite, sur les explications, assez rapidement, j'ai écouté de nombreux témoignages.
02:25 Il y a beaucoup de mineurs qui disent finalement qu'on a été pris dans le flot, etc.
02:29 Mais quand même, il ne faudrait pas, et je vois bien la tendance, il ne faudrait pas
02:33 substituer cette idée que finalement ces mômes s'en fichaient complètement de Naël et
02:38 ils avaient juste envie de faire les magasins, souvent d'ailleurs manipulés par des plus
02:41 grands.
02:42 Il ne faut pas oublier non plus le point de départ.
02:45 Autant que je ne suis pas d'accord avec la France Insoumise qui n'a pas condamné, et
02:48 j'ai condamné la France Insoumise, moi, de ne pas l'avoir fait.
02:51 Autant, je pense que Mathilde Panot a raison quand elle dit "l'ordre, ça ne se décrète
02:56 pas".
02:57 Et surtout, il ne faut pas oublier le point de départ.
02:59 On a complètement zappé le point de départ de la mort de Naël.
03:01 Et donc, c'est assez sévère pour moi, je pense.
03:04 - Ce qu'ils disent, c'est que durant les auditions, Jean Dorédo, deux seulement ont
03:08 parlé de rébellion dans le cadre de la mort de Naël et pas les autres.
03:12 - Oui, bon, alors ce sont quelques cas.
03:16 Pour le moment, l'avenir nous en dira davantage.
03:20 Sur ces sanctions, moi, je ne suis pas juge.
03:22 Pour le coup, Dieu me préserve.
03:24 Donc, la première question, d'après moi, c'est de savoir si ces peines vont être exécutées.
03:28 La deuxième, c'est s'elles le sont, comment vont-elles être exécutées ? Et puis surtout,
03:32 la troisième question essentielle, c'est est-ce que ça va porter ses fruits en termes
03:37 de réinsertion, si vous voulez ? C'est que est-ce que ces sanctions vont aller dans le
03:43 sens de jeunes qui ressortiront de cette épreuve davantage citoyens, davantage lucides, davantage,
03:51 je dirais, dans le comportement républicain ? Et ça, quand même, hélas, les mêmes causes
03:55 produisant toujours les mêmes effets.
03:57 Manifestement, ce n'est pas ce qui se passe traditionnellement.
04:00 - Du côté police, forcément, Rudy Mana, quand vous entendez ces peines, c'est ce
04:07 qu'évoque souvent la police de dire que finalement les arrestations ne sont pas suivies de fait
04:13 et que tout le monde est relâché assez rapidement.
04:15 Est-ce que là, vous êtes plutôt, je ne vais pas parler de contentement, mais plutôt
04:19 assez positif, en tout cas sur ces peines ?
04:22 - Oui, complètement.
04:25 Très honnêtement, c'est de cette manière qu'on voudrait que la justice travaille.
04:29 Je rappelle quand même que ces condamnations, effectivement, moi je les considère justes
04:35 et bien faites.
04:37 Mais je suis même surpris qu'elles soient presque aussi élevées pour certains cas.
04:41 Mais en fait, c'est comme ça que l'on doit donner l'exemple.
04:45 Parce que je rappelle quand même qu'on a vécu quatre jours d'enfer.
04:49 Il faut se le dire, nous, les forces de police, on a vécu quatre jours d'enfer.
04:53 Et je vous assure qu'on n'était pas loin du point de rupture et qu'on a vraiment été,
04:58 là pour le coup, la dernière digue républicaine.
05:01 Je peux vous assurer d'ailleurs que ça nous a extrêmement resserrés dans nos rangs.
05:05 Et hier soir, je raconte cette petite anecdote, hier soir sur le Vieux-Port en Marseille,
05:11 alors que la situation était extrêmement calme, on a eu des centaines de passants qui
05:15 se sont arrêtés pour nous remercier du travail qu'on avait effectué en nous disant "vous
05:20 nous avez sauvé les vacances, je pense que vous avez sauvé la République".
05:24 Tellement la pression était énorme.
05:26 Donc je trouve que les sanctions sont plutôt méritées.
05:29 On peut considérer parfois même qu'elles sont un poil élevées pour des primo-délinquants.
05:35 Puisque, en tout cas, ça n'arrive jamais, je vous le dis, parce que j'ai eu des collègues
05:40 qui travaillent au palais de justice de Marseille qui m'ont dit "pour ce genre de fait, on
05:45 a rarement des mandats de dépôt, rarement de la prison ferme".
05:48 Et là, on a eu de la prison ferme avec des mandats de dépôt.
05:51 Donc très clairement, la justice a tapé sévèrement, mais vraiment, je crois que c'était absolument
05:58 nécessaire.
05:59 Mais vraiment absolument nécessaire.
06:00 Parce qu'on aurait donné un signe absolument catastrophique si on avait relâché 99% des
06:07 gens, comme parfois on peut le voir.
06:09 Ça aurait été un signe catastrophique pour la population de voir que, alors qu'ils ont
06:15 détruit des villes entières, parce que Marseille, Lyon, la région parisienne, je pense à Nanterre,
06:21 la ville a été détruite.
06:22 Il faut se dire les choses.
06:23 Et c'est mérité.
06:24 Alors parfois, il y a des gens qui ont dit "je suis passé devant, j'ai trouvé trois
06:28 pantalons, je les ai pris".
06:30 Mais oui, malheureusement, il a été pris et du coup, il a été condamné sévèrement.
06:34 Il ne fallait pas être là.
06:35 Ce qui est dingue d'ailleurs, c'est que c'est un couple.
06:37 Ils étaient un couple, ils ont partagé les vêtements avec leur famille et ils disent
06:42 "on était là par hasard et on a ramassé les vêtements".
06:45 C'est fou en fait.
06:46 Oui, si c'est vraiment le cas, c'est fou.
06:49 Après, peut-être que ce n'est pas le cas du tout et qu'ils étaient là aussi avec
06:52 les émeutis.
06:53 Personne ne saura, c'est leur vérité.
06:54 Je dis ce qu'ils ont dit.
06:55 Je répète ce qu'ils ont dit.
06:56 Oui, oui, j'ai bien compris.
06:57 J'ai bien compris.
06:58 En fait, effectivement, quand on voit ça, on se dit "oh là là, mais c'est incroyable".
07:02 Mais pourtant, franchement, il fallait vraiment punir sévèrement parce que moi je l'ai
07:08 vu, j'ai eu plein de réunions avec des élus politiques, des commerçants, mais les
07:12 commerçants franchement ils ont vécu… c'est horrible pour eux, je pense aux commerçants
07:16 marseillais ou aux commerçants lyonnais.
07:18 C'est horrible pour ces gens qui travaillent toute leur vie et qui voient qu'en deux
07:22 jours on leur a tout pillé, tout détruit.
07:24 C'est des gens qui bossent, qui vraiment s'arrachent pour obtenir ce qu'ils ont
07:29 et rien que pour eux.
07:30 Rien que pour eux.
07:31 Il était nécessaire de sanctionner parce que franchement, nous ils nous ont arraché
07:35 le cœur, je vous le dis très clairement.
07:37 On les a vus, ces mecs-là, ces personnes-là, ça nous a arraché le cœur de les voir.
07:41 Et on a fait ça aussi pour eux parce qu'on a subi l'enterre, je ne vous le cache pas,
07:47 on a tout subi pendant trois jours, on a vécu des choses absolument abominables.
07:50 Je voudrais avoir une pensée extraordinaire pour tous les policiers et les gendarmes qui
07:54 ont travaillé sur ces émeutes-là.
07:56 Mais franchement, on avait un but, le but c'était de sauver notre pays, c'était
08:02 de sauver ces rues commerçantes, c'était de sauver ces gens qui s'arrachent toute
08:05 leur vie, qui travaillent vraiment d'arrache-pied pour gagner des salaires parfois qui ne sont
08:11 pas si importants que ça.
08:12 Et on avait envie de faire ça pour eux et de faire ça aussi pour le peuple, pour ces
08:17 gens-là qui disaient "qu'est-ce que c'est ce truc ?"
08:19 - Je rejoins absolument ce que vient de dire Rugui.
08:23 - On ne vous entend pas, Philippe.
08:24 Pourquoi on n'entend pas, Philippe ?
08:25 - Moi aussi je rends hommage évidemment à la police et à la gendarmerie qui au cours
08:32 de ces jours a cherché à éviter un pire encore plus accablant.
08:37 Mais je ne voudrais justement pas que cette période exceptionnelle depuis le 27 juin
08:44 fasse oublier qu'avant, de mon point de vue, on n'a pas forcément un état régalien
08:50 qui fonctionne à la perfection.
08:52 Je veux dire, avant le 27 juin, je considère que parfois la justice était trop faible,
09:00 que l'exécution des peines ne se faisait pas bien, ainsi de suite.
09:05 Donc je ne voudrais pas que ça apparaisse, d'une certaine manière, je rejoins Françoise
09:10 comme une période exceptionnelle qui nous dissuade de nous pencher sur la quotidienneté
09:17 qui heureusement n'est pas faite que des meutes.
09:19 - Françoise, et juste après on prend Marie-Christine.
09:21 - Je voulais juste dire que moi, Rudy, je vous apprécie beaucoup parce que vous intervenez
09:27 souvent dans les vraies voix, je n'ai pas du tout apprécié votre communiqué sur la
09:30 guerre civile et les nuisibles.
09:31 J'entends ce que vous dites, je sais que vous avez vécu l'enfer, vraiment, je pense les
09:35 habitants, les commerçants, etc.
09:37 En revanche, il faut bien peser les mots sur une guerre civile.
09:40 Une guerre civile, c'est quand vous avez deux ou trois blocs de population entière qui
09:45 se soulèvent et qui se font face pour garder ou prendre le pouvoir.
09:48 Ce n'est pas ça qui s'est passé.
09:50 Il ne s'est pas passé une guerre civile.
09:51 Il faut faire attention aux mots qu'on emploie.
09:53 Je ne parle pas pour vous, Rudy, mais dans le jargon politique depuis quelques jours,
09:59 on ne peut pas raconter n'importe quoi.
10:01 C'est une bande de casseurs qui s'en sont pris et qui ont défié l'autorité de l'État
10:05 et les institutions et les magasins.
10:07 Ce n'est pas une guerre civile.
10:09 La France n'est pas le Liban.
10:10 La France, nous ne sommes pas en phase de libanisation et nous ne sommes pas en phase
10:15 de guerre civile.
10:16 Il faut vraiment le dire et félicitations aux pompiers et à vous, policiers et gendarmes,
10:20 parce qu'il faut quand même du courage, je pense, pour ramasser ce que vous ramassez
10:23 sans riposter.
10:24 En fait, le vrai miracle, c'est qu'il n'y a pas eu de mort.
10:26 - Ton pied noir a perdu la vie hier, faut-il le rappeler ?
10:28 - Mais ça n'a rien à voir avec les émeutes.
10:29 La journaliste de l'AFP s'est excusée.
10:31 - C'est un hommage aux pompiers de ma part.
10:33 - Absolument, ça n'a rien à voir avec les émeutes.
10:34 - En revanche, on peut rendre hommage à tous ceux qui ont nettoyé, bien entendu.
10:37 Juste avant vous, Marie-Christine, vous liez réagir parce qu'elle attend de plus longtemps.
10:42 - Oui, exactement.
10:43 Alors, il y a un mot qui me vient à l'esprit, c'est « enfin ». Et le deuxième, c'est
10:51 comme disait Laetitia Bonaparte, « por vos casadour ».
10:53 - C'est bien, c'est bien.
10:56 - Je suis comme Jean Dorido, je me demande, un, comment vont être appliquées ces peines
11:04 exemplaires et deuxièmement, est-ce que ce n'est pas un feu de paille et qu'on recommencera
11:10 comme avant à trouver des excuses à ce qui est inexcusable ? Et ce qui est inexcusable,
11:18 ce n'est pas ce que dit M. Macron, c'est « enfin », que c'est inexcusable.
11:23 - Si c'était dans le trisomme de tuer un enfant quand même, non ? Ça, j'en sais rien, Marie-Christine, mais...
11:27 - Non, mais attendez...
11:28 - Oui, mais il faut un cas.
11:29 - Non, non, on ne va pas commencer.
11:32 - Oui, mais...
11:33 - Attendez, Marie-Christine parle, les amis.
11:36 - Oui.
11:37 - Allez-y, Marie-Christine, pardon.
11:38 - Oui, non, d'accord, bien sûr que c'est dommage.
11:42 - Ce n'est pas dommage, Marie-Christine.
11:44 - Il aurait simplement...
11:45 - Mais bon, à ton sens...
11:46 - Il aurait obtempéré comme on lui demandait de le faire.
11:49 - Evidemment.
11:50 - Ça ne serait pas arrivé.
11:51 - Je ne peux pas entendre ça, c'est affreux de parler comme ça, sérieusement.
11:53 - Oui, je suis désolée, mais...
11:54 - Vous avez le droit de penser ça, mais je trouve que là, on atteint un niveau, si
11:59 vous voulez, de déshumanisation complètement délirant.
12:02 - Allez, Jean Dorido, restez avec nous, Christine.
12:04 Christine, attendez, restez avec nous.
12:06 - Pour continuer sur cette question, nous commentons effectivement les décisions de
12:12 la justice concernant les émeutiers.
12:15 C'est un fait, il y a un temps de la justice, c'est vrai qu'il y a un policier qui est
12:20 mis en examen aujourd'hui au titre d'homicide volontaire, et c'est un fait, je rejoins
12:25 Françoise, on aimerait quand même comprendre ce qui s'est passé, ce n'est pas possible,
12:30 c'est un fait.
12:31 Un enfant prend une balle dans la tête tirée par un policier...
12:34 - Non, dans le cadre.
12:35 - Dans le coeur.
12:36 Là, on dit qu'il y a un problème, on aimerait comprendre, on a envie de comprendre...
12:40 - C'est la première fois d'ailleurs qu'un policier demande pardon à Jean-Benoît.
12:42 - On est en attente, on est en attente d'avoir une instruction, hélas, risque d'être longue.
12:47 Et c'est vrai qu'on a envie que ce temps de la justice, quand même, aide à mieux comprendre
12:51 ce qui s'est passé, parce que là, c'est un fait, on a des punitions qui arrivent très
12:55 vite, ok ? Maintenant, c'est vrai qu'on a envie, c'est vrai que c'est pas audible,
13:00 que...
13:01 - Oui, mais c'est décorélé, le pillage n'a rien à voir avec ça.
13:04 - Le pillage n'a rien à voir avec le noël...
13:06 - C'est un fait que c'est pas audible aujourd'hui.
13:09 Il y a cette fameuse loi, quand même, sur l'usage de l'arme à feu, cette règle qui
13:14 a changé sur l'impulsion du ministre de l'Intérieur général Darmanin, manifestement,
13:17 il y a beaucoup plus d'usage d'armes à feu aujourd'hui, côté police, ce qui n'est
13:24 pas le cas en gendarmerie, et c'est vrai qu'on aimerait comprendre, c'est pas possible que
13:28 quelqu'un prenne une balle pour un refus d'emprunter, il y a un problème.
13:31 - Je voudrais poser une question à Rudi Mana, désolé, je vais revenir un peu en arrière.
13:35 Quand il y a eu AZF à Toulouse, il y a eu beaucoup de pillards, et le tribunal, je m'en
13:40 rappelle, j'habitais Toulouse à l'époque, avait fait des comparutions immédiates tout
13:44 le week-end avec des mandats de dépôt systématiques.
13:47 - Oui, je m'en souviens, c'était très bien.
13:49 - Je vous promets, j'y habitais, et c'était très bien.
13:51 Est-ce que c'était pas un peu la même chose, c'est pas la même chose sous le coup de l'émotion,
13:55 parce que les gens sont outrés qu'on puisse piller des victimes d'une explosion ou de
13:59 saccage, que là la justice réagit, mais qu'on va revenir aux bonnes vieilles méthodes après ?
14:03 - Allez.
14:04 - Et sinon, c'est très court.
14:06 - C'est possible, c'est possible que ce soit ça, mais effectivement, nous ce qu'on demande
14:11 aujourd'hui, c'est que, en fait ce que demande la totalité des Français, c'est que cette
14:16 justice réponde immédiatement.
14:19 C'est insupportable d'attendre 18 mois parfois pour qu'un auteur de faits soit condamné
14:26 pour des faits qu'il a commis vis-à-vis d'une victime.
14:29 En fait, ce qu'on veut, c'est une réponse rapide et efficace.
14:32 - Mais Rudy, quand on est policier...
14:34 - Oui, pardon, Françoise.
14:35 - Rudy, maintenant, on devrait remercier, parfois la justice a besoin de temps pour
14:37 démêler le vrai du faux.
14:38 - Bien sûr.
14:39 - Pour séparer le bon et l'immigré.
14:40 - Non mais Françoise...
14:41 - L'idée d'une justice rapide et expéditive, et coûte en chiffre, ça se passe très bien.
14:44 - Françoise, il y a des images, dans l'absolu, il y a des gens qui volent.
14:46 - Je l'entends, mais ce que je veux vous dire, c'est que parfois, bien sûr que pour...
14:50 - Pourquoi vous les confessez ? Pourquoi vous les confessez ?
14:55 - Naël qui prend une balle, c'est très biaisé ce que vous dites.
14:59 - Pourquoi ?
15:00 - On pourrait raconter la manière exacte dont ça s'est passé.
15:03 Alors ne dites pas...
15:04 - Vous pourrez la raconter, vous.
15:05 - Mais je pourrais la raconter.
15:06 - Françoise, on ne peut pas comparer les deux, ça n'a rien à voir.
15:10 On parle de gens qui ont volé des vêtements, là.
15:12 - Vous dites qu'on a les images de Naël.
15:16 - 0826 300 311, Isaac est avec nous.
15:20 Isaac, vous nous appelez ou vous n'êtes pas d'accord avec Rudy Mana ?
15:24 - Je vous parle. Vous m'entendez bien ?
15:26 - Oui, très bien, Isaac.
15:28 - Je voulais dire que je suis un peu...
15:30 - Isaac, on n'a pas entendu ce que vous disiez.
15:34 - Oui, ça a chaussé.
15:35 - Je suis un peu effrayé par ce que j'ai entendu.
15:39 - Là, on ne vous entend plus du tout.
15:41 Vous êtes à 50 ans, Isaac, là ça va mieux.
15:44 - Levez un bras. Allez-y.
15:46 - Levez un bras, ça fait antenne.
15:48 - Est-ce que vous m'entendez encore ?
15:51 - Non, ce n'est pas bien.
15:52 - Allô ?
15:53 - Allô, là c'est bon.
15:54 - Laissez-le parler.
15:56 - Vous disiez que vous étiez effrayé par ce que j'ai entendu.
16:00 Vous m'entendez ?
16:01 - Pas très bien.
16:03 - Bon, tant pis.
16:04 - Allez-y, ne bougez pas, Isaac.
16:06 - On vous entend.
16:08 - Là, vous m'entendez ?
16:10 - Oui, mais bien.
16:12 - J'étais un peu effrayé par tous les raccourcis que j'ai entendus.
16:15 Il faut savoir que les émeutiers, c'est une minorité dans les quartiers.
16:20 Tous les gens qui sont dans les quartiers, la plupart travaillent.
16:23 On sait que la moitié sociale ne sont pas dans les gens.
16:27 Le raccourci qui est fait entre les émeutiers et les allocations,
16:32 pour moi, il est détestable.
16:34 Je veux dire aussi que vous êtes une radio,
16:38 peut-être que cette nuit, ce matin très tôt,
16:41 les gens sont venus nettoyer vos bureaux.
16:43 Est-ce que vous vous posez la question, où sont les enfants
16:45 de ces gens qui sont venus nettoyer vos bureaux ce matin ?
16:48 - Mais Isaac, on le dit assez régulièrement.
16:51 Nous, on ne fait pas du tout de généralité.
16:53 Vous savez très bien que nous, on est en plus la radio des territoires.
16:56 Nous, on n'est pas du tout dans cette mouvance-là.
16:59 On ne peut pas le dire.
17:01 Ici, il y a effectivement des gens qui nettoient.
17:03 Elle s'appelle Anna.
17:04 Tout le monde connaît son prénom.
17:05 Elle fait partie de la famille.
17:06 On n'est pas du tout dans cette veine-là.
17:08 Vous vouliez réagir, Françoise ?
17:10 - Je suis très contente de ce qu'a dit Isaac sur les raccourcis.
17:13 Je pense que cette situation ne peut pas demander de binarité.
17:16 Il faut de la complexité.
17:17 Il faut penser contre soi-même.
17:19 Il faut arrêter les réflexes pavloviens.
17:21 D'un côté, je soutiens un mordicus la police.
17:23 De l'autre, je soutiens un mordicus les casseurs.
17:25 Il faut trouver ça.
17:26 Et je n'ai pas aimé.
17:27 Je le redis, Rudy.
17:28 Je ne sais pas si vous êtes signataire.
17:30 J'ai détesté votre communiqué.
17:33 Je trouve que c'est effrayant.
17:35 - Juste le mot de la fin.
17:38 - En 20 secondes.
17:40 - Si vous voulez, je peux répondre.
17:42 Vous savez, Françoise, on discute avec ces gens d'Alecité.
17:45 Je vous assure que si aujourd'hui, il y a une institution qui discute avec ces jeunes d'Alecité,
17:50 c'est bien la police.
17:52 Bien sûr que parfois, c'est le jeu de chien à la souris.
17:54 Bien sûr que ça se passe mal parfois.
17:56 Mais nous, au moins, on y va et on discute avec eux.
17:58 En ce qui concerne le communiqué, vous savez, on est un syndicat de police.
18:01 Et un syndicat de police, il est là pour défendre les policiers.
18:04 Je vous assure que les retours des policiers de terrain,
18:07 je vous assure que c'était ces mots-là qu'ils nous disaient.
18:10 - Il faut des filtres rayés.
18:13 On ne peut pas qualifier une partie de la population de nuisibles.
18:16 - Françoise, on lui laisse le mot de la fin.
18:18 - Excusez-moi.
18:20 - Et vraiment, nous, on est là pour remonter les propos des policiers de terrain.
18:23 Je peux entendre ce que vous dites parce que ça a pu choquer.
18:26 Mais véritablement, ces trois jours qu'on a vécu dans la rue,
18:30 je vous assure qu'il y avait des gens qui étaient là pour tuer, pour détruire,
18:34 pour nuire à la vie, pour nuire à la vie de tout un chacun.
18:38 Et vraiment, alors on peut parler peut-être sur le mot "guerre",
18:42 peut-être "guérilla", on aurait pu employer,
18:44 mais je vous assure qu'on ne pouvait pas employer en dessous de ça.
18:46 Parce que c'était les retours qu'on avait des policiers de terrain.
18:49 Et nous, nous ne sommes que les porte-parole de nos collègues.
18:53 Et c'est pour ça qu'on l'a fait dans ce sens-là.
18:56 - Merci beaucoup, Rudi Mana.
18:58 Merci beaucoup, porte-parole d'Alliance Police Nationale.
19:01 Merci, Isaac. Malheureusement, on ne vous entendait pas du tout.
19:04 Vous restez avec nous. On fait une petite pause.
19:06 Et déjà, ça sonne au standard pour Sonia qui veut nous parler.
19:10 A tout de suite.

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