• l’année dernière
Avec
(Rediffusion du 20 janvier)

avec Bruno Deval, gynécologue obstétricien et cancérologue. Auteur de « Le périnée féminin » - Éditions du Rocher

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##NOEPISODE##
Transcription
00:00:00 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:05 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:09 Ces derniers temps, on parle de plus en plus souvent du clitoris,
00:00:12 ce qui sans nul doute a fait progresser la sexualité féminine
00:00:16 et leur capacité à se connaître et avoir une sexualité plus épanouie.
00:00:21 Mais il y a un autre élément clé dans l'anatomie féminine
00:00:25 et qui est encore trop souvent occultée.
00:00:27 Il faudra peut-être bien deux heures d'antenne pour que le sujet ne soit plus méconnu.
00:00:32 En effet, c'est en compagnie de Bruno Deval, gynécologue,
00:00:35 que nous allons évoquer le périnée, vous savez ce plancher
00:00:38 qui est mis à rude épreuve tout au long de la vie des femmes,
00:00:41 notamment évidemment lors des grossesses et des accouchements.
00:00:44 Mais il n'y a pas de fatalité à condition de comprendre son utilité,
00:00:48 notamment dans le bon fonctionnement sexuel.
00:00:51 Certes, on parle de plus en plus de la rééducation après un accouchement,
00:00:55 mais peut-être n'insiste-t-on pas assez sur son rôle lors du rapport sexuel.
00:01:00 Si vous avez envie de témoigner, si vous avez envie de parler de votre périnée
00:01:04 ou si vous avez des questions à poser, vous n'hésitez pas.
00:01:07 Vous venez nous rejoindre en composant le 0 826 300 300.
00:01:11 Bonjour Bruno Deval.
00:01:12 Bonjour.
00:01:13 Merci d'être avec nous durant ces deux heures.
00:01:15 Vous avez écrit ce livre "Le périnée féminin" aux éditions du Rocher,
00:01:19 parce que les hommes aussi ont un périnée.
00:01:22 Mais on comprend tout de suite que pour les hommes,
00:01:25 quand on sait où se situe le périnée, c'est-à-dire entre nos jambes,
00:01:29 entre l'anus et les organes génitaux,
00:01:32 on comprend tout de suite que pour les hommes, c'est moins compliqué
00:01:35 parce qu'il y a moins de trousses, pour parler très crûment.
00:01:39 Le périnée, c'est effectivement ce qui se situe entre les jambes.
00:01:44 Le périnée féminin, comme vous l'avez dit, est un petit peu plus complexe
00:01:50 parce que c'est le périnée qui va soutenir les éléments pelviens,
00:01:57 c'est-à-dire la vessie en avant, l'utérus, le rectum.
00:02:01 Et c'est sur le périnée que vont se situer les organes génitaux externes féminins,
00:02:07 c'est-à-dire le clitoris, les grandes lèvres, les petites lèvres, le vagin,
00:02:11 le canal anal avec son sphincter, l'urètre,
00:02:14 c'est-à-dire le conduit qui va du vessie à l'extérieur,
00:02:17 avec son sphincter urétral.
00:02:19 Donc tout ça, ça fait un ensemble.
00:02:21 Le périnée, on l'assimile souvent à un muscle, mais ce n'est pas forcément qu'un muscle.
00:02:25 Le terme "plancher" est souvent utilisé aussi.
00:02:28 Oui, c'est bien, "plancher pelvien".
00:02:30 Donc c'est très important que le plancher soit solide,
00:02:33 parce que quand le plancher n'est pas solide, inévitablement...
00:02:35 La maison s'effondre.
00:02:36 La maison s'effondre, voilà, exactement.
00:02:38 Donc ce qui est intéressant dans le périnée, c'est que malheureusement,
00:02:44 nous sommes en 2022 et on n'arrive pas à en parler du périnée.
00:02:48 Je vais vous citer une anecdote.
00:02:50 J'étais à une signature dans une ville de province, il n'y a pas très longtemps,
00:02:54 et les dames passaient devant la table de la signature.
00:02:59 Devant votre livre, donc.
00:03:00 C'est ça, elles le regardaient, elles n'osaient pas l'ouvrir.
00:03:03 Et, paraît-il, dès que je suis parti, elles se sont précipitées pour l'acheter,
00:03:07 sans me poser la moindre question, parce qu'elles n'osaient pas,
00:03:09 dans cette ville qui est une petite ville de province,
00:03:12 ouvrir le livre, me poser des questions sur le périnée,
00:03:15 de peur qu'on ne parle pas.
00:03:17 - Donc, dans l'esprit de ces femmes, le périnée, c'est quand même très lié au sexe, je suppose ?
00:03:22 - Pas forcément.
00:03:23 Le périnée, ça peut être honteux aussi.
00:03:25 Le périnée, ça peut être parce qu'on a des fuites urinaires,
00:03:28 parce qu'on a une descente d'organes, parce qu'on a une incontentionnalité.
00:03:32 - C'est un peu ce que j'ai trouvé déprimant en lisant votre livre, Bruno Deval,
00:03:36 parce que quand vous annoncez tout ce qui peut arriver quand le périnée ne fonctionne plus,
00:03:40 et le nombre de femmes qui sont...
00:03:43 - C'est une femme sur quatre dans la population générale.
00:03:46 - Une femme sur quatre qui a des problèmes d'incontinence,
00:03:49 que ce soit urinaire ou anal.
00:03:52 - 10% de la population générale, ou de descente d'organes, ou de hernie génitale,
00:03:58 5% de la population générale.
00:04:01 Mais ce n'est pas seulement ça, le périnée.
00:04:03 Le périnée aussi, c'est le plaisir.
00:04:07 - Oui, et c'est peut-être aussi sur ce point-là qu'on va insister dans cette émission.
00:04:11 Enfin, on verra en fonction des témoignages.
00:04:13 Bien sûr, je vous invite, mesdames, à venir parler de votre périnée,
00:04:16 même si vous ne savez pas de quoi on parle, on va vous éclairer.
00:04:20 Ce qui est important à comprendre, c'est qu'évidemment,
00:04:23 la grossesse, l'accouchement mettent à mal ce plancher.
00:04:28 - Oui, il faut savoir le prévenir lorsqu'il y a des événements
00:04:34 qui viennent garnir la vie périnéale,
00:04:42 c'est-à-dire les grossesses, les accouchements,
00:04:45 l'avancée en âge, la découverte de la sexualité.
00:04:49 Il faut connaître son périnée.
00:04:51 Pour connaître son périnée, il faut faire des gestes simples
00:04:54 de rééducation du périnée, de contraction du périnée,
00:04:57 le gainage par exemple.
00:04:59 Le gainage, c'est très bien, parce que ça permet de contracter 11 chefs musculaires,
00:05:05 dont les muscles périnéaux.
00:05:06 Faire des abdominaux, c'est très bien.
00:05:08 Quand vous faites des abdominaux, en même temps, vous travaillez vos muscles
00:05:12 du périnée profond et du périnée superficielle.
00:05:16 Tout ça participe à la prévention de pathologies périnéales.
00:05:22 Plus vous travaillez votre périnée, moins vous aurez de soucis périnéaux.
00:05:26 - Et donc, vous pourrez avoir une vie normale jusqu'à très tard.
00:05:32 C'est ça qui est problématique.
00:05:34 On peut imaginer qu'une femme qui a des fuites urinaires,
00:05:37 sa sexualité, elle n'a plus très envie.
00:05:39 - Exactement.
00:05:41 - Ce qu'on ne dit peut-être pas assez, je ne sais pas si vous connaissez
00:05:45 Bernadette de Gasquet, qui fait beaucoup pour les femmes,
00:05:47 et notamment pour le périnée, elle dit que par exemple,
00:05:50 tous les sports de saut, etc. sont très mauvais pour des jeunes filles,
00:05:55 parce que ça fragilise trop vite le périnée.
00:05:59 Vous êtes d'accord avec ça ?
00:06:00 - Il y a un chapitre "sport et périnée".
00:06:03 Il y a deux types de sports.
00:06:05 Le sport de haut niveau et le sport de masse.
00:06:09 Vous promenez dans les rues de Paris...
00:06:12 - Marcher, ça va.
00:06:14 - Marcher, ça va.
00:06:15 Mais quand vous promenez dans les rues de Paris,
00:06:17 vous avez des tonnes de femmes qui courent.
00:06:21 Et effectivement, la course, les sports à coups,
00:06:25 ce sont des événements qui peuvent fragiliser le périnée.
00:06:29 Il se trouve qu'Alice Sepp, je suis assez ami avec Carole Mestre,
00:06:34 la gynécologue des sportives de haut niveau,
00:06:38 et lorsqu'on pose les questions aux sportives,
00:06:41 on leur dit "est-ce que vous avez des fuites pendant vos activités de judo,
00:06:45 de trampoline, d'athlétisme ?"
00:06:47 Elles disent "ah non, non, non, je n'ai pas de fuite".
00:06:49 Mais quand on leur donne un questionnaire,
00:06:53 un auto-questionnaire qu'elles remplissent,
00:06:55 on retrouve que 80% des sportives de haut niveau
00:06:59 ont des fuites urinaires au cours d'un entraînement
00:07:02 ou au cours de la compétition.
00:07:04 Alors qu'elles sont encore assez jeunes.
00:07:06 Exactement, alors qu'elles n'ont pas de facteur de risque.
00:07:08 Et en fait, lorsqu'elles abandonnent la compétition,
00:07:12 elles abandonnent le risque d'hyperpression,
00:07:16 donc le symptôme d'un continent urinaire,
00:07:19 et le seul facteur de risque que l'on retrouve à 10 ans, 20 ans,
00:07:23 chez les patientes, chez les femmes qui ont participé aux Jeux Olympiques,
00:07:27 c'est la prise de poids.
00:07:28 Donc il ne faut pas qu'elles prennent du poids,
00:07:30 il ne faut que lorsque elles font de la compétition...
00:07:33 Et d'ailleurs, vous le dites dans votre livre,
00:07:35 les ennemis du périnée, c'est l'obésité, l'alcool et la cigarette.
00:07:39 Oui, c'est la surcharge pondérale.
00:07:41 La surcharge pondérale, ce n'est pas très très bon,
00:07:43 c'est surtout aussi les variations pondérales.
00:07:45 Lorsqu'une patiente est opérée, on lui dit surtout,
00:07:48 ne faites pas de variations pondérales,
00:07:50 c'est-à-dire ne maigrissez pas trop ou ne grossissez pas trop.
00:07:53 Vous êtes à 90 kg pour 1m70,
00:07:56 peu importe, restez à ce poids-là, c'est très bien.
00:07:59 D'accord, le fait de maigrir quand on est un petit peu fort,
00:08:03 ce n'est pas bon non plus.
00:08:05 D'accord.
00:08:06 Et alors, évidemment, on peut comprendre aussi
00:08:10 que si on n'a pas un périnée qui fonctionne bien,
00:08:14 ou si on n'est pas conscient de son périnée,
00:08:16 la sexualité n'est pas forcément non plus très consciente.
00:08:20 Alors, là je voudrais préciser quelque chose.
00:08:23 Dans tous les sites, vous trouvez des informations
00:08:29 selon laquelle, ou selon lesquelles,
00:08:32 si vous n'avez pas un périnée fort ou en béton,
00:08:34 votre sexualité est altérée.
00:08:36 La sexualité de la femme...
00:08:38 Mais non, c'est faux !
00:08:40 Parce que la sexualité de la femme, c'est 4 choses.
00:08:43 Le désir, l'excitation, l'orgasme et le bien-être.
00:08:47 Et il se trouve que les femmes qui ont des descentes d'organes,
00:08:50 des troubles de la statique palliale,
00:08:52 lorsqu'on leur pose la question "Est-ce que vous avez une sexualité altérée ?"
00:08:55 alors peut-être qu'elles n'osent pas.
00:08:57 Mais elles nous répondent "Non, tout va bien,
00:08:59 elles peuvent avoir une sexualité."
00:09:01 Donc, c'est pas parce que vous avez un périnée
00:09:03 qui est un peu fatiguée
00:09:05 que vous ne pouvez pas avoir une sexualité épanouie.
00:09:09 Oui, et puis on sait que, enfin vous dites,
00:09:11 encore une fois, qu'il y a 30 ou 40% de femmes
00:09:13 qui ont des problèmes de désir, et ça on le sait,
00:09:16 c'est pas forcément à cause de leur périnée.
00:09:18 Bien sûr que non !
00:09:20 Mais peut-être que de prendre conscience
00:09:22 de cette partie particulière de notre anatomie,
00:09:25 ça nous fait aussi être plus en paix avec notre corps,
00:09:29 plus en lien avec notre corps,
00:09:31 et notamment avec le vagin,
00:09:33 parce que moi j'ai toujours pensé que les boules de geisha,
00:09:35 les oeufs vibrants, tout ça,
00:09:37 c'est des choses qui permettent de mieux comprendre
00:09:40 comment fonctionnent justement le vagin et le périnée.
00:09:43 Oui, oui, mais vous avez tout à fait raison.
00:09:45 Les boules de geisha sont utilisées par des rééducateurs,
00:09:48 les boules de geisha sont comme des cônes en fait.
00:09:51 Les patientes prennent conscience
00:09:54 qu'elles ont au niveau des releveurs
00:09:57 qui entourent, c'est du diaphragme urogenital,
00:10:00 des releveurs qui entourent le vagin,
00:10:02 qu'elles ont quelque chose dans le vagin,
00:10:04 et elles apprennent à serrer ce qui est dans le vagin.
00:10:06 Alors à ce propos, il y a plusieurs types de rééducation,
00:10:10 il y a des rééducations qui sont actives,
00:10:12 où la patiente va serrer,
00:10:14 c'est elle-même qui va serrer,
00:10:16 et il y a des rééducations passives,
00:10:18 où elle va avoir soit de l'électrostimulation,
00:10:21 soit elle va aller sur des chaises électromagnétiques.
00:10:25 Donc ces deux types de rééducation sont mises en place
00:10:28 par des rééducateurs, kinésithérapeutes,
00:10:31 ou des sages-femmes, voire même des ostéopathes.
00:10:34 Donc il y a des solutions,
00:10:37 et c'est tout ça qu'on va évoquer durant ces deux heures.
00:10:41 Bruno Deval, "Le périnée féminin",
00:10:44 c'est votre livre que vous avez sorti aux éditions du Rocher,
00:10:47 c'est un peu votre combat,
00:10:49 ou est-ce que c'est parce que, quelque part,
00:10:52 vous rencontrez tellement de femmes qui ont des problèmes,
00:10:54 que vous vous êtes dit "il faut absolument maintenant
00:10:56 que j'informe le lecteur" ?
00:10:59 C'est important d'informer.
00:11:01 C'est pas mon combat,
00:11:03 parce que mon combat c'est de guérir les femmes qui sont malades.
00:11:06 Donc à Geoffroy Saint-Hilaire, là où on travaille,
00:11:09 on opère des femmes qui ont des cancers,
00:11:11 on opère des femmes qui ont des troubles fonctionnels.
00:11:14 Ça fait longtemps que je m'intéresse aux troubles
00:11:17 de la statique pelvipérinéale de la femme.
00:11:20 Là, actuellement, on a même une unité de transidentitaires,
00:11:24 où on va travailler sur le périnée,
00:11:26 où on transforme les périnées masculins en périnées féminins,
00:11:29 et les périnées féminins en périnées masculins.
00:11:31 Donc tout ça c'est de la reconstruction,
00:11:33 c'est de la chirurgie de reconstruction.
00:11:35 Et l'important pour moi, c'était de témoigner.
00:11:38 Suivant ce qui est publié dans les revues scientifiques,
00:11:43 avec des mots simples, ça n'a pas été simple,
00:11:46 d'utiliser des mots simples,
00:11:48 et pour que l'information soit la bonne information.
00:11:52 Et c'était important pour moi de vulgariser,
00:11:56 enfin, je n'aime pas trop ce mot,
00:11:58 mais de détendre l'information
00:12:00 qui soit une information de qualité aux patientes qui ont des soucis.
00:12:03 Oui, il y a des dessins d'ailleurs dans le livre
00:12:05 pour bien expliquer certaines choses.
00:12:07 Et c'est vrai que ce qui est peut-être important aussi,
00:12:11 c'est de temps en temps qu'il y a des livres qui sortent,
00:12:13 parce que c'est vrai que ce qu'on peut trouver parfois sur internet,
00:12:16 il y a de tout, il y a du bien,
00:12:19 il y a parfois des informations qui ne sont pas toujours justes.
00:12:22 Oui, mais là c'est des informations qui sont soutenues
00:12:25 par des revues scientifiques,
00:12:27 et mises à jour pour le tout venant,
00:12:31 pour la population générale.
00:12:34 En tout cas, vous avez, je crois vraiment,
00:12:38 je ne vois pas ce que vous auriez oublié sur le Périnée,
00:12:42 c'est un livre complet sur le sujet.
00:12:44 Et durant ces deux heures, on va éclairer un petit peu
00:12:47 tous ceux qui nous écoutent et qui en sauront forcément un petit peu plus à 16h.
00:12:50 Dans un instant, c'est Lali justement qui a découvert son Périnée
00:12:54 et qui a envie de nous en parler.
00:12:56 A tout de suite.
00:13:02 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:13:05 C'est en compagnie de Bruno Deval, gynécologue, obstétricien,
00:13:09 cancérologue et auteur de ce livre "Le Périnée féminin"
00:13:12 que justement nous en parlons durant ces deux heures du Périnée.
00:13:15 C'est avec Lali que nous allons commencer.
00:13:18 Bonjour Lali.
00:13:19 Bonjour.
00:13:20 Merci d'être avec nous.
00:13:21 Donc c'est quand vous étiez enceinte
00:13:23 que vous avez entendu parler de la première fois de votre Périnée, c'est ça ?
00:13:27 Tout à fait.
00:13:28 En fait, lorsque j'ai rencontré la sage-femme
00:13:31 pour ma première grossesse,
00:13:33 elle m'a expliqué l'intérêt que j'avais sûrement par la suite,
00:13:39 après mon accouchement, de faire des séances de rééducation du Périnée.
00:13:45 Et du coup, je me suis intéressée effectivement,
00:13:47 même durant la grossesse, à masser etc. mon Périnée,
00:13:50 parce que je ne pensais pas que ce soit important.
00:13:53 Et là, j'en ai pris conscience.
00:13:55 Voilà, donc j'ai eu ma première grossesse, mon premier enfant,
00:13:59 j'ai fait des séances de rééducation.
00:14:00 Et vous aviez quel âge à ce moment-là ?
00:14:02 Alors moi j'avais 35 ans.
00:14:04 C'est fou, 35 ans, donc on voit bien, les femmes ne connaissent pas,
00:14:08 n'ont jamais encore entendu parler du Périnée.
00:14:11 Complètement.
00:14:12 Notamment, effectivement, de l'importance de le contracter, décontracter etc.
00:14:19 Moi c'était des choses, même durant mes rapports,
00:14:22 c'était pas quelque chose où j'y faisais du tout attention.
00:14:25 Et par la suite, après avoir eu cette rééducation,
00:14:29 j'ai commencé effectivement à conscientiser mon Périnée.
00:14:33 D'où le fait que, effectivement, c'était pour moi
00:14:37 beaucoup plus épanouissant même durant mes rapports.
00:14:40 Et puis, lors de ma deuxième grossesse, j'ai à nouveau travaillé le massage
00:14:45 et j'ai fait la rééducation à l'issue de la seconde grossesse.
00:14:49 Bonjour Lili, est-ce que vous avez fait votre rééducation en cours de grossesse ?
00:14:55 En fait, il n'y avait pas une véritable rééducation,
00:14:59 il y avait juste des massages qui m'étaient préconisés par Massage Femmes.
00:15:02 Ah c'est bien ça. Est-ce que vous avez eu une épisiotomie ?
00:15:05 Alors très peu, oui. J'ai eu que deux poings.
00:15:08 Ah c'est bien. Donc vous n'avez pas été coupée,
00:15:10 le Périnée superficielle n'a pas été coupée pour le passage du bébé ?
00:15:15 Pas du tout.
00:15:16 Ah c'est bien ça.
00:15:17 Pour le premier bébé, juste une toute petite épisio, deux petits poings,
00:15:21 et le deuxième, il n'y en a pas eu du tout.
00:15:23 Et ça, vous l'attribuez au fait que pendant votre grossesse,
00:15:26 vous avez préparé votre Périnée, vous l'avez massée,
00:15:29 est-ce que vous pouvez nous expliquer comment vous avez fait en pratique ?
00:15:33 En fait, elle m'avait enseigné avec les mains,
00:15:37 donc avec les deux doigts, l'index et le majeur,
00:15:41 de masser la partie à l'intérieur de mon vagin,
00:15:47 la partie première.
00:15:49 Sur la face postérieure de la vulve en fait.
00:15:51 C'est-à-dire que vous mettiez les doigts sur la face postérieure de la vulve,
00:15:55 et avec de l'huile, vous passiez vos doigts pour assouplir le Périnée superficielle
00:16:01 pour qu'il n'y ait pas d'accident à l'expulsion du nouveau-né.
00:16:05 Voilà. C'est tout à fait ça.
00:16:08 Et vous parliez dans le vagin aussi ?
00:16:11 Alors oui, moi je mettais également mes doigts un petit peu à l'intérieur,
00:16:16 et effectivement sur les côtés, je massais également.
00:16:19 C'est très bien. Voilà, parfait.
00:16:22 Et ça c'est grâce à une sage-femme, hein ?
00:16:24 Complètement.
00:16:26 Vous pouvez la remercier, Lali.
00:16:28 Tout à fait. C'est grâce à elle.
00:16:31 Ça c'est sûr, je ne l'avais lue ni vue ni pas.
00:16:33 Et vous pensez, justement, quand on entend le témoignage de Lali, formidable,
00:16:37 elle a réussi à coucher sans une épisiotomie trop mutilante,
00:16:42 vous pensez, Bruno Deval, que ce serait grâce à ces massages ?
00:16:47 Clairement, parce que...
00:16:49 Ça m'énerve quand j'entends des choses pareilles,
00:16:51 parce qu'on ne pourrait pas prévenir toutes les femmes, non ?
00:16:54 Mais c'est ce qui est fait.
00:16:56 Il y a une évidence scientifique avec des groupes de femmes qui se massent
00:17:01 et des groupes de femmes qui ne se massent pas.
00:17:03 Et celles qui se massent n'ont pas de lésions,
00:17:05 celles qui ne se massent pas ont des lésions.
00:17:07 Ça c'est une vraie évidence scientifique.
00:17:10 Donc la recommandation, c'est pendant les grossesses,
00:17:12 premièrement, il faut se masser le PIR,
00:17:15 et deuxièmement, il faut faire des séances de rééducation.
00:17:17 Peut-être que le partenaire peut masser aussi ?
00:17:20 Mais bien évidemment ! Allons-y !
00:17:23 Et donc à partir de la 32ème semaine,
00:17:25 il faut faire 3-4 séances de rééducation périnéale du périnée profond
00:17:30 pour que les femmes apprennent à contracter leur périnée en cours de grossesse.
00:17:36 De cette façon-là, au décours de la grossesse, après l'accouchement,
00:17:40 elles auront moins de problèmes de troubles de la statique pelvique périnéale.
00:17:45 En plus, j'imagine, Lalie, que c'est plus facile d'accoucher
00:17:49 si en effet tout ça est un peu plus souple ?
00:17:51 Exactement !
00:17:54 Je le suppose, pardon !
00:17:56 Oui, allez-y Lalie, vous êtes avec nous.
00:17:58 Et donc, sur le plan de votre sexualité aujourd'hui,
00:18:02 alors j'imagine aussi qu'il y a eu un avant et un après ?
00:18:05 Complètement !
00:18:07 C'est vrai qu'aujourd'hui, je contracte,
00:18:10 des choses que je faisais peut-être sans conscience,
00:18:13 aujourd'hui je le fais en conscience parce que j'ai du plaisir
00:18:17 et je sais que pour moi ça me procure...
00:18:21 Vous voulez dire que vous ressentez mieux le pénis de votre compagnon ?
00:18:24 Complètement !
00:18:26 Et lui doit apprécier aussi ces sortes de massages vaginaux
00:18:30 que vous lui faites quand vous faites l'amour ?
00:18:32 Complètement !
00:18:34 C'est vrai qu'il le ressent aussi,
00:18:37 mais ça aussi je le dois à toute cette conscientisation
00:18:41 liée à ces massages, à cette rééducation,
00:18:45 à une partie de mon corps dont je ne prenais pas soin
00:18:49 et où j'ai compris qu'il était important d'en prendre soin.
00:18:52 Alors on ne peut pas dire que vous ne preniez pas soin,
00:18:54 mais en tout cas vous n'étiez pas informée, encore une fois,
00:18:58 je ne vois pas tellement où et quand on informerait les femmes,
00:19:02 elles ont impériné.
00:19:04 Alors ça commence quand même un petit peu à se dire,
00:19:08 mais on pourrait, d'ailleurs pendant les cours de gymnastique par exemple...
00:19:13 Bien sûr ! Mais c'est fait, non ?
00:19:15 Non, ce n'est pas fait.
00:19:17 Non, ça m'étonnerait que ce soit fait.
00:19:19 Et quant aux cours d'éducation sexuelle,
00:19:21 c'est certainement pas non plus.
00:19:23 Alors je voudrais simplement revenir sur l'épisiotomie.
00:19:25 Vous savez que l'allie avant l'épisiotomie était systématique
00:19:27 pour les premiers-parents, dans certaines maternités.
00:19:30 Et maintenant, lorsque l'on fait une épisiotomie à une patiente qui va accoucher,
00:19:35 on lui demande la permission.
00:19:37 On lui dit, voilà, est-ce que vous permettez que je fasse une épisiotomie,
00:19:41 parce que c'est à la discrétion quand même de l'obstétricien,
00:19:45 de l'accoucheur, et avec l'accord de la patiente.
00:19:48 Mais pour l'épisiotomie, c'est comme pour beaucoup de choses,
00:19:50 ce n'est pas tout blanc ou tout noir.
00:19:52 Il ne faut pas être pour à 100% ni contre à 100%, j'imagine.
00:19:56 Eh bien, il y en a certains qui sont contre à 100%.
00:19:59 Je sais, mais il y a beaucoup de femmes aujourd'hui qui se révoltent
00:20:03 contre l'épisiotomie, mais attention, parfois elle est nécessaire.
00:20:07 Oui, bien sûr. C'est à la discrétion de l'obstétricien qui voit le périnée souffrir.
00:20:12 À ce moment-là, il fait son épisiotomie pour élargir la surface d'expulsion.
00:20:17 Mais il faut demander à la patiente, il faut lui dire,
00:20:20 est-ce que vous acceptez le fait que l'on fasse une épisiotomie ?
00:20:24 Il faut savoir que l'épisiotomie ne protège pas de l'incontinence urinaire
00:20:28 et de l'incontinentional.
00:20:30 C'est pour ça que l'épisiotomie n'est plus systématique
00:20:33 et que l'on prévient le périnée des patientes avec le massage périnéal,
00:20:38 comme le dit Lali, en cours de grossesse,
00:20:41 et la rééducation périnéale en cours de grossesse.
00:20:44 Merci Lali, parce que c'est bien de démarrer avec un témoignage aussi positif sur le périnée.
00:20:49 Merci beaucoup d'avoir pris la parole et de nous avoir raconté votre parcours.
00:20:54 Espérons qu'il y a d'autres femmes qui ont ce même parcours.
00:20:57 On va faire une petite pause et puis nous allons retrouver notre sexy news,
00:21:01 Philippe Breneau, né au sexe, qu'est-ce de quoi nous parle-t-il encore Philippe ?
00:21:05 Bruno Deval, nous accueillons notre psychiatre, anthropologue, sexologue, écrivain, je sais,
00:21:21 Philippe Breneau, il faut arrêter, la liste est trop longue là.
00:21:25 Merci Brigitte, non elle n'est pas longue, ma liste est toujours la même.
00:21:30 Bonjour Philippe, alors né au sexe, de quoi on est ?
00:21:35 Oui, né au sexe, j'ai mis ce terme, cette espèce de néologisme,
00:21:40 parce que je voudrais revenir aujourd'hui sur les nouveautés en amour,
00:21:45 qui la plupart du temps n'en sont pas, car comment y aurait-il chaque année
00:21:50 des nouveautés en matière de sexe, en matière d'amour ?
00:21:53 À moins de transgresser les limites de la morale, de la résistance physique,
00:21:58 de la soumission mentale, pourtant, on peut être étonné à chaque saison de l'amour,
00:22:03 et bien les chroniqueuses, les chroniqueurs que nous sommes,
00:22:07 et aujourd'hui il y a des influenceuses, influenceurs, ils tentent d'imposer des nouveautés...
00:22:12 Qui en fait n'en sont pas réellement, c'est ça que vous êtes en train de...
00:22:15 Oui, très souvent.
00:22:16 Mais que vous allez nous démontrer j'imagine.
00:22:18 C'est très souvent des redites, pas forcément, mais c'est vrai.
00:22:21 J'ai vu dans quelques chroniques, j'ai été très étonné, des chroniques,
00:22:24 par-ci, par-là, qu'elles soient radios, qu'elles soient journalistiques, papiers,
00:22:31 j'ai remarqué une réflexion qui revient souvent.
00:22:34 On ne fait évidemment pas l'amour comme au siècle passé.
00:22:38 Alors surprise pour ceux, Brigitte, nous avons aussi vécu le siècle passé.
00:22:43 Ceux qui ont vécu le siècle passé, ça surprend.
00:22:47 Oui, il existe de nouvelles technologies, des représentations différentes de l'amour,
00:22:51 sûrement une plus grande liberté, tant mieux.
00:22:54 Mais l'amour libéré n'est pas très différent au fil des années.
00:22:58 Il a certainement aujourd'hui, il y a beaucoup plus d'épanouissement de chacun.
00:23:04 J'en suis même pas certaine.
00:23:07 Je suis pas sûr.
00:23:09 Peut-être pas.
00:23:10 Si tout de même il y a beaucoup plus de facilité à la rencontre,
00:23:14 la multiplication des partenaires permet sûrement...
00:23:17 Oui, il y a plus de... En général, oui, dans les dernières enquêtes,
00:23:21 surtout les femmes, d'ailleurs, ont eu plus de partenaires.
00:23:24 Mais vous savez que la dernière enquête prouve que les gens font moins l'amour.
00:23:29 Oui, ça c'est encore une nouvelle tendance.
00:23:31 Mais les pratiques et la jouissance sont certainement assez similaires depuis des siècles.
00:23:36 Alors, on ne va pas parler, je ne vais pas vous parler de position,
00:23:39 de l'usage le plus important des sextoys à modifier les choses récemment.
00:23:44 Mais là, je voudrais vous parler de trois innovations.
00:23:47 Peut-être que vous connaissez, Brigitte.
00:23:50 Moi aussi, vous reconnaissez tout.
00:23:53 La première, c'est le soutien-gorge amoureux.
00:23:56 Vous le connaissez certainement, Brigitte.
00:23:58 C'est le True Love Bra.
00:24:00 C'est ce soutien-gorge de l'amour vrai, inventé en 2014.
00:24:04 Non, non, mais je ne connais pas.
00:24:05 Répondez-moi.
00:24:06 Allez-y, finis.
00:24:08 Inventé par une société japonaise de lingerie,
00:24:11 c'est un soutien-gorge intelligent qui détecte le véritable amour, True Love.
00:24:17 Il ne peut s'ouvrir ou se fermer qu'en fonction des sentiments.
00:24:20 Il y a une petite puce dans l'un des deux connex qui va ouvrir.
00:24:23 C'est-à-dire, c'est couplé à une application téléphonique.
00:24:27 Ce soutien-gorge peut reconnaître divers types d'excitation amoureuse
00:24:31 en fonction des variations du rythme cardiaque.
00:24:35 Alors en fait, ce sous-vêtement fonctionne comme une sorte de moderne ceinture de chasteté.
00:24:40 Oui, c'est ce que j'étais en train de penser.
00:24:41 Je me disais, non, finalement, je vais garder mon vieux soutien-gorge.
00:24:45 Vous allez voir les problèmes.
00:24:47 Je ne fais pas confiance.
00:24:49 Exactement, vous allez voir.
00:24:51 On dirait une sorte de ceinture de chasteté qui ne souffre qu'en présence de l'amour véritable.
00:24:55 C'est une belle invention.
00:24:57 Cependant, il faut chercher sur le net.
00:25:00 Il y a quelques avis négatifs.
00:25:02 Vous m'étonnez.
00:25:03 Vous allez voir.
00:25:05 Le manque de sélectivité de l'appareil qui se déclenche parfois en courant pour attraper un bus.
00:25:10 Il y a une internaute qui le dit.
00:25:13 Amoureuse du bus, donc.
00:25:16 Amoureuse du bus.
00:25:17 Ou qui se déclenche devant un film d'horreur ayant provoqué l'accélération du rythme cardiaque.
00:25:22 Donc, c'est une fausse bonne idée.
00:25:24 Ça, c'était le premier.
00:25:26 La deuxième nouveauté, Brigitte, ça vous la connaissez,
00:25:28 parce que c'est à la fois, ça a été développé très récemment,
00:25:31 mais c'est connu un petit peu auparavant.
00:25:33 C'est la cage à bite, la cage de chasse de pépés.
00:25:36 Oui, ça je connais.
00:25:37 Mais qui s'est beaucoup développée.
00:25:39 Mais je vous rassure, je ne l'ai pas encore utilisée sur aucun homme.
00:25:42 Eh bien, je vais vous dire que moi, je ne l'ai pas utilisée non plus.
00:25:46 Alors, pour ceux qui ne connaissent pas,
00:25:48 et ce est celle, c'est un dispositif en acier inoxydable
00:25:52 destiné à emprisonner le pénis et parfois les testicules
00:25:55 pour rendre toute érection impossible,
00:25:57 mais aussi toute pénétration ou masturbation.
00:26:00 C'est pratiqué dans les pratiques SM.
00:26:03 C'est essentiellement dans le BDSM.
00:26:05 C'est assez laid d'ailleurs comme objet, franchement.
00:26:08 Vous ne l'avez jamais vu, Bruno Deval ?
00:26:10 Non, j'ai jamais vu.
00:26:11 Vous regarderez.
00:26:12 Alors la cage est verrouillée, cher Bruno,
00:26:14 elle est verrouillée par un cadenas
00:26:16 dont la clé est détenue bien sûr par le dominant.
00:26:19 Mais il ne faut pas la perdre, la clé.
00:26:21 Il ne faut pas perdre la clé.
00:26:23 Mais alors comment on fait pour les mixtions avec ce machin-là ?
00:26:26 Alors là, il n'y a pas de problème,
00:26:28 parce que la cage à bite, elle est ouverte.
00:26:30 On doit pouvoir uriner à travers, il n'y a pas de problème.
00:26:33 Mais on ne peut pas bander, quoi.
00:26:36 Ah non, c'est terminé là.
00:26:38 En fait, ce que l'on recherche,
00:26:40 c'est des réactions physiques ou mentales intenses,
00:26:42 excitation permanente contrainte,
00:26:44 c'est-à-dire qu'on va avoir une érection
00:26:46 à l'intérieur de la cage à bite,
00:26:48 manque physique intense,
00:26:50 manque de relation sexuelle,
00:26:52 besoin de compas,
00:26:53 Je ne sais pas pourquoi je pense à la chanson de Perret,
00:26:55 "La cage aux oiseaux".
00:26:57 Ah, la cage de Perret, c'était "Les petits oiseaux",
00:27:00 c'est pas pareil.
00:27:01 Ben oui, mais il fallait l'ouvrir, la cage.
00:27:03 Et puis le zizi a quand même été appelé "Le petit oiseau".
00:27:06 Eh oui, c'est pour ça. Voyez bien.
00:27:08 Alors, je voudrais vous préciser, Bréline,
00:27:10 parce que je vois qu'il manque un petit peu de détail.
00:27:13 Je vous le donne en milieu.
00:27:15 Il y a une expansion,
00:27:17 une cage à bite particulière
00:27:19 qui existe en modèle électrique,
00:27:21 munie d'électrodes amovibles discrètes
00:27:23 pour stimulation du pénis par le dominant.
00:27:26 C'est quand même compliqué.
00:27:28 Ça doit faire mal, ça, non ?
00:27:30 Ben, si tu pours, tu...
00:27:32 Donc ça fait mal ou ça fait pas mal ?
00:27:35 Ça fait mal ou pas ?
00:27:37 Ben, j'imagine, puisque c'est fait pour.
00:27:39 Ah, c'est fait pour faire mal.
00:27:41 Bien sûr, on est dans le BDSM.
00:27:43 Alors, je voudrais, tous les deux,
00:27:45 je voudrais vous donner, conclure
00:27:47 sur quelque chose qui permet d'apaiser
00:27:49 les fortes excitations.
00:27:51 Et alors, je vous propose une crème
00:27:53 qui est commercialisée depuis peu.
00:27:55 C'est la crème...
00:27:57 Ça s'appelle la crème à préfesser.
00:27:59 Alors, c'est une crème américaine.
00:28:01 Ça s'appelle "Girls, don't cry".
00:28:03 Les filles, ne pleurez pas.
00:28:05 C'est, évidemment, c'est pas une formule révolutionnaire,
00:28:08 mais le seul nom sur l'emballage
00:28:10 lui confère la vertu apaisante
00:28:12 d'un bon sensuel,
00:28:14 puisqu'il vient de clore une partie de BDSM.
00:28:17 Ou alors, moi, je le dis, d'ailleurs,
00:28:19 aux auditrices, aux éditeurs,
00:28:21 le BDSM Soft,
00:28:23 qui est tout à fait d'ici,
00:28:25 de la fessée érotique à la main,
00:28:27 au fouet de satin, à la baguette douce.
00:28:29 Et à ce moment-là, c'est vrai que la crème à préfesser
00:28:32 peut être une délicieuse conclusion
00:28:35 d'un moment érotique.
00:28:37 Voilà, Brigitte, les trois innovations d'aujourd'hui.
00:28:40 - Je vous les laisse, Philippe Bruneau.
00:28:42 Je vous les laisse.
00:28:44 Je vais rester finalement très classique.
00:28:47 - Même la crème à préfesser.
00:28:49 - Oui, oui.
00:28:51 J'ai déjà dit à l'antenne,
00:28:53 je déteste la fessée, moi.
00:28:55 C'est pas la peine d'essayer.
00:28:57 - Je peux vous poser une question ?
00:28:59 - Oui, avec plaisir, Bruneau.
00:29:01 - Souvent, on revient sur cette question.
00:29:03 Est-ce que c'était mieux avant ?
00:29:05 - Je crois que...
00:29:07 Non, j'ai toujours entendu connaître cette phrase.
00:29:11 J'ai toujours entendu mon grand-père dire ça.
00:29:13 Avant, avant, pour quoi que ce soit.
00:29:15 Non, je crois qu'on évolue.
00:29:17 D'abord, il n'y a pas trop d'innovation.
00:29:19 Deuxièmement, peut-être qu'il est intéressant,
00:29:21 c'est qu'on parle de beaucoup de choses.
00:29:23 L'intérêt, c'est de pouvoir les relativiser.
00:29:25 Parce que là, dans ce...
00:29:27 Les deux dernières, en tout cas,
00:29:29 on est proche du BDSM.
00:29:31 Mais dans l'érotisme habituel,
00:29:33 non, c'était pas mieux avant.
00:29:35 Et même, on a perdu un petit peu
00:29:37 la dimension de l'érotisme
00:29:39 qui est difficile à séparer,
00:29:41 aujourd'hui, de la pornographie.
00:29:43 Donc, c'était pas forcément mieux avant, non.
00:29:45 - Non, je pense même que
00:29:47 il y avait cette excitation
00:29:49 de la transgression avant
00:29:51 qui peut-être n'était pas si mal, finalement.
00:29:53 - Donc, c'était mieux avant ?
00:29:55 - Non, j'ai pas dit ça non plus.
00:29:57 Mais il y avait des choses qui étaient mieux avant
00:29:59 et des choses qui sont peut-être mieux maintenant.
00:30:01 Peut-être que la liberté
00:30:03 et le fait qu'on parle de beaucoup de choses,
00:30:05 ça permet à chacun de trouver
00:30:07 peut-être son érotisme.
00:30:09 - Alors, moi, je pense aussi
00:30:11 qu'il y a des vagues de mode.
00:30:13 Parce que là, il y a quelque chose de l'ordre.
00:30:15 De la mode et puis
00:30:17 des recherches d'innovation.
00:30:19 Peut-être que la prochaine innovation,
00:30:21 ça va être dans le corps caché,
00:30:23 dans la restriction
00:30:25 qui donnait l'érotisme.
00:30:27 C'est-à-dire qu'en fait...
00:30:29 - Ah, vous voulez que les femmes se voilent ?
00:30:31 - Ah !
00:30:33 Se voilent le sexe, peut-être.
00:30:35 - Ah !
00:30:37 Déjà, laissons-les repousser leur poil.
00:30:39 - Oui.
00:30:41 - Ce sera déjà pas mal.
00:30:43 - Oui, c'est vrai qu'il y a eu
00:30:45 une mode sans poil et la mode
00:30:47 poil va revenir.
00:30:49 C'est une sorte de va-et-vient continu, finalement, la sexualité.
00:30:51 - Tiens, un va-et-vient.
00:30:53 - Ben oui, comme quoi.
00:30:55 En tout cas, si vous voulez comprendre si c'était mieux avant,
00:30:57 Bruno De Waal, je vous conseille
00:30:59 la bande dessinée de Philippe Bruneau.
00:31:01 Vous savez que c'est lui l'auteur de cette incroyable
00:31:03 histoire du sexe.
00:31:05 Et dans cette bande dessinée, elle est formidable.
00:31:07 - Avec Yézidia Corrine, oui.
00:31:09 - On découvre la sexualité à l'époque des Égyptiens,
00:31:11 à l'époque des...
00:31:13 Et comme ça, on a tout.
00:31:15 - Très bien. Je vais l'offrir à un de mes amis
00:31:17 qui est éditeur de bande dessinée.
00:31:19 Et qui est un des propriétaires
00:31:21 de la librairie
00:31:23 qui est juste à côté de la Place Saint-Germain,
00:31:25 de l'église Saint-Germain.
00:31:27 - Ah, très bien, oui. Il doit connaître la bande dessinée.
00:31:29 - Oui, très probablement. Il a 5 000 bandes dessinées
00:31:31 chez lui. - C'est un succès phénoménal,
00:31:33 cette bande dessinée de Philippe Bruneau.
00:31:35 Merci, Philippe. - Merci, Philippe.
00:31:37 - Et Bruno, à bientôt. - À bientôt.
00:31:39 - On continue avec Hélène,
00:31:41 qui va répondre à 3 questions intimes. Vous pourrez en poser
00:31:43 une ensuite à Bruno Deval.
00:31:45 Hélène, bonjour. - Oui, bonjour.
00:31:47 - Alors, première question.
00:31:49 Est-ce que vous avez déjà utilisé des boules de geisha ?
00:31:51 - Non. - Non ? Et ça vous tente pas ?
00:31:53 - Non. Bon, pas plus, non.
00:31:55 - Non ? Bah, écoutez,
00:31:57 on en reste là pour l'instant
00:31:59 en ce qui concerne les boules de geisha.
00:32:01 Deuxième question.
00:32:03 Quelle est la partie de votre corps
00:32:05 que vous trouvez la plus jolie, ou que vous aimez le mieux ?
00:32:07 - Ah.
00:32:09 J'aime le mieux.
00:32:11 Euh...
00:32:13 Bah, ça serait peut-être...
00:32:15 Euh...
00:32:17 Ouh là là. Euh...
00:32:19 Bah, l'expression du visage,
00:32:21 ça irait, ça ?
00:32:23 - Oui, beaucoup pas. Vous aimez votre visage ?
00:32:25 Vous avez un visage expressif ?
00:32:27 C'est ce qu'on vous dit ?
00:32:29 - Je pense. Je pense,
00:32:31 vu la réaction des gens, oui, je crois.
00:32:33 - Bon. - Mais...
00:32:35 Il a de l'âge aussi,
00:32:37 maintenant. - Bah, vous savez,
00:32:39 les rides peuvent être
00:32:41 séduisantes, hein,
00:32:43 Hélène ? - Oui, oui,
00:32:45 oui, si on veut. - Bah, si.
00:32:47 - Je m'en passerais, disons.
00:32:49 Mais oui, je crois que c'est ce qui...
00:32:51 C'est ce qui...
00:32:53 C'est ce qui peut-être attire les autres,
00:32:55 oui, peut-être. - C'est ce qui fait votre charme.
00:32:57 - Bon. - Bah, je pense.
00:32:59 Oui. - Bon, alors,
00:33:01 puisque vous avez du vécu. Dernière question.
00:33:03 Vous avez plutôt eu
00:33:05 1 ou 100 partenaires ?
00:33:07 - On va dire,
00:33:09 je sais pas, 30, peut-être.
00:33:11 - Ah, pas mal, hein ? C'est pas mal.
00:33:13 - Oui, j'ai pas fait le compte.
00:33:15 Je me disais qu'il faudrait que je fasse un jour.
00:33:17 - Bah, c'est difficile, hein, parce que...
00:33:19 - Oui. - Bon. Mais enfin, bon,
00:33:21 vous êtes au-dessus de la moyenne, largement. - Non, pas
00:33:23 plus de 30, quand même. - C'est déjà pas mal.
00:33:25 C'est déjà pas mal. Eh bien, vous pouvez
00:33:27 poser une question à Bruno Devalil.
00:33:29 Vous écoutez, allez-y.
00:33:31 - Ah, quelles questions je vais pouvoir poser ?
00:33:33 - Bonjour, madame.
00:33:35 - Oui, bonjour. - Bah, je sais pas,
00:33:37 si vous avez... Vous êtes pas obligée,
00:33:39 hein, c'est comme vous voulez.
00:33:41 - Bah, j'ai pas
00:33:43 préparé de questions à poser.
00:33:45 - En tant que femme, vous avez un gynécologue
00:33:47 en face de vous. Profitez-en, posez-lui une question.
00:33:49 - Ah ! - Ah, c'est intéressant,
00:33:51 là, tout d'un coup, hein.
00:33:53 - Oui, euh...
00:33:55 Oui, surtout les gynécologues qui se font rares
00:33:57 actuellement, hein. - Où est-ce que vous habitez,
00:33:59 madame ? - J'habite
00:34:01 l'Ardèche. - Ah, très bien.
00:34:03 Avalon-Pont-d'Arc. Les gorges de l'Ardèche.
00:34:05 - Ah, tout à fait, oui, oui.
00:34:07 [Rires]
00:34:09 - Alors, allons-y. Est-ce que vous avez des
00:34:11 soucis de...
00:34:13 de troubles pélvipérinéaux ? Est-ce que vous avez des douleurs ?
00:34:15 - Non, pas du tout.
00:34:17 - Des problèmes de flux urinaire,
00:34:19 de constipation, de... - Non, mais elle a
00:34:21 beaucoup pratiqué, Hélène, alors ça va bien, hein.
00:34:23 [Rires]
00:34:25 - Donc, est-ce que vous entretenez votre périnée ?
00:34:27 - Non, pas du tout. - Est-ce que vous faites
00:34:29 de la rééducation périnéale, de l'auto-rééducation ?
00:34:31 - Ah, je fais du yoga, où on travaille
00:34:33 le... - Eh ben voilà ! - Ah, super, oui.
00:34:35 - Voilà. Est-ce que vous faites du pilates ?
00:34:37 Est-ce que vous faites du guénage ? - Non.
00:34:39 - Des choses comme ça. - Je fais du yoga,
00:34:41 je fais... - Très bien.
00:34:43 - ...d'autres sports,
00:34:45 mais pas de... non, pas de pilates,
00:34:47 et pas de guénage. - Qu'est-ce que vous faites comme sport ? Est-ce que vous marchez ?
00:34:49 Est-ce que vous faites de la natation, du vélo ? - Oui, je fais
00:34:51 de la natation, je fais de la
00:34:53 randonnée, et là j'arrive du ski.
00:34:55 - Vous arrivez du ski ?
00:34:57 Ah, vous arrivez du ski. Alors ça, c'est
00:34:59 l'exemple de sports qui sont pas
00:35:01 délétères pour le périnée.
00:35:03 Ce sont des sports portés, le ski,
00:35:05 la natation, le vélo,
00:35:07 le yoga, le pilates,
00:35:09 c'est des sports qui sont
00:35:11 excellents pour le périnée féminin.
00:35:13 Parce que les sports qui sont des
00:35:15 sports dangereux, ce sont les sports à à-coups.
00:35:17 Par exemple, le trampoline, c'est pas très bon.
00:35:19 - C'est même très mauvais. - D'accord.
00:35:21 - D'accord. - Voilà.
00:35:23 - D'ailleurs, je n'aime pas les sports à à-coups.
00:35:25 Même la course, je fais beaucoup de marches,
00:35:27 de randonnées, de treks, de choses
00:35:29 comme ça. Mais les sports à à-coups,
00:35:31 je n'aime pas, je ne sais pas courir,
00:35:33 je n'aime pas, voilà. - Et est-ce que
00:35:35 quand vous marchez, est-ce que vous avez des bâtons ?
00:35:37 Vous savez, la marche nordique ? - Oui, oui, oui.
00:35:39 - Ah bah c'est très bien. Voilà, ça vous
00:35:41 permet de griller un peu plus
00:35:43 de calories, et
00:35:45 en plus, ça vous permet de
00:35:47 protéger encore plus
00:35:49 des derniers, parce que la marche est moins
00:35:51 à à-coups si vous avez
00:35:53 des bâtons que si vous n'en avez pas.
00:35:55 - Oui. Mais même les jeunes, maintenant,
00:35:57 prennent des bâtons, mes enfants
00:35:59 prennent des bâtons aussi
00:36:01 pour randonner. - Oui, oui.
00:36:03 Vous dites que vous revenez du ski,
00:36:05 vous faites du ski alpin, du ski...
00:36:07 - Je vais vous laisser tous les deux,
00:36:09 et puis vous allez partir en voyage ensemble, c'est bon.
00:36:11 - Ben pourquoi pas ?
00:36:13 - N'est-ce pas ?
00:36:15 - Oui, je viens
00:36:17 de rentrer des pistes,
00:36:19 il n'y a pas très longtemps, oui, oui.
00:36:21 - Et ben voilà, c'est très bien le ski alpin,
00:36:23 le ski de fond et le ski de
00:36:25 randonnée, c'est des très bonnes activités.
00:36:27 Ma chère Bréjit. - Et le sport en chambre.
00:36:29 Faites du sport en chambre quand même
00:36:31 Hélène, j'espère.
00:36:33 - Bon ça...
00:36:35 - Bon, ben écoutez, on en restera là
00:36:37 pour aujourd'hui, Hélène, avec
00:36:39 Bruno Deval, mais on pourra vous donner
00:36:41 vos téléphones respectifs si vous
00:36:43 le désirez, il n'y a pas de soucis.
00:36:45 Vous êtes très libre dans cette émission sur Sud Radio.
00:36:47 Allez, on fait une petite pause et on se retrouve
00:36:49 dans un instant avec Miranda qui a besoin
00:36:51 de conseils.
00:36:53 14h16,
00:36:59 Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:37:01 - Bruno Deval
00:37:03 est avec nous, gynécologue,
00:37:05 auteur de ce livre "Le Périnée féminin".
00:37:07 C'est aux éditions du Rocher où vous avez
00:37:09 toutes les informations sur votre périnée.
00:37:11 Et Miranda est avec nous et je crois
00:37:13 que vous avez besoin de conseils. Bonjour Miranda.
00:37:15 - Bonjour Brigitte,
00:37:17 bonjour Bruno. - Bonjour Miranda.
00:37:19 - Oui, alors, effectivement,
00:37:21 moi j'ai le problème inverse
00:37:23 avec le périnée qui n'est pas du tout relâché
00:37:25 mais qui est plutôt trop tendu. Je suis une ancienne
00:37:27 prof de sport
00:37:29 et c'est vrai que j'ai accordé
00:37:31 beaucoup de soin à mon périnée et au périnée
00:37:33 aussi de
00:37:35 mes élèves.
00:37:37 Et effectivement,
00:37:39 j'ai développé un réflexe
00:37:41 en réalité, je me suis tellement
00:37:43 intéressée suite à mon premier accouchement
00:37:45 à mon périnée, en fait j'ai développé
00:37:47 une sorte de réflexe, un automatisme
00:37:49 qui est complètement maintenant
00:37:51 inconscient.
00:37:53 C'est-à-dire que j'ai tellement
00:37:55 appris par exemple quand je marchais dans la rue
00:37:57 je me disais "bon allez, jusqu'au poteau, tu
00:37:59 serres le ventre et tu remontes ton périnée,
00:38:01 tu relâches, etc." et en fait c'est
00:38:03 devenu, voilà, et souvent je m'aperçois
00:38:05 que même lorsque je... dans la vie
00:38:07 de tous les jours, quand je pense à mon périnée
00:38:09 je le contracte naturellement.
00:38:11 Et ce qui m'occasionne
00:38:13 en fait, j'ai des problèmes de mixtion,
00:38:15 c'est-à-dire que je suis vraiment obligée
00:38:17 de respirer et de
00:38:19 relâcher en réalité pour
00:38:21 aller aux toilettes et... - Pour arriver
00:38:23 à éliminer, c'est ça ? - Oui,
00:38:25 exactement, et même pour les rapports également,
00:38:27 je suis vraiment obligée de me relâcher,
00:38:29 d'être super détendue, parce que
00:38:31 de façon naturelle j'ai le sentiment que
00:38:33 en fait mon plancher pèle-viens est très
00:38:35 sonique. - Vous voulez dire que
00:38:37 pour être pénétrée, vous êtes obligée de vous relâcher,
00:38:39 sinon c'est un peu serré,
00:38:41 c'est ça ? - Exactement.
00:38:43 Exactement.
00:38:45 - Bon, les mixtions sont
00:38:47 difficiles,
00:38:49 c'est ça que vous voulez dire ?
00:38:51 Le jet mixtionnel est compliqué ?
00:38:53 Et vous changez de position
00:38:55 quand vous avez une mixtion ?
00:38:57 - Comment ça je change de...
00:38:59 - C'est-à-dire est-ce que vous penchez en avant ?
00:39:01 Est-ce que vous vous levez ?
00:39:03 Est-ce que vous avez des mixtions
00:39:05 en deux temps, trois temps ? - Oui, en deux temps,
00:39:07 trois temps, exactement. - Et est-ce que vous
00:39:09 videz complètement votre vessie après la mixtion ?
00:39:11 - Eh bien justement, c'est ça en fait.
00:39:13 - Il faut apprendre à vous relâcher. La vessie,
00:39:15 c'est un organe qui est autonome.
00:39:17 Donc alors surtout, il y a deux choses.
00:39:19 Premièrement, il ne faut pas pousser quand on fait pipi,
00:39:21 c'est la première chose.
00:39:23 Et la deuxième chose, c'est qu'il ne faut
00:39:25 pas faire le pipi stop.
00:39:27 Parce que le pipi stop, vous savez, c'est
00:39:29 les femmes qui pour
00:39:31 soi-disant se rééduquer... - C'est surtout les hommes
00:39:33 à qui on conseille ça pour...
00:39:35 - Je vous en prie. - Non, non, non, mais
00:39:37 en sexologie, c'est plutôt
00:39:39 un exercice qu'on va donner aux hommes
00:39:41 pour maintenir
00:39:43 mieux leur érection, etc.
00:39:45 - Ah ! - Je vous la prends.
00:39:47 - Ah bah c'est bien, je vous la prenais.
00:39:49 - À deux, on va y arriver.
00:39:51 [Rires]
00:39:53 - Donc ce que
00:39:55 l'on conseillait avant,
00:39:57 dans le cadre de la rééducation pérenniale,
00:39:59 c'est d'arrêter sa mixtion en cours de mixtion.
00:40:01 Ça, il ne faut pas le faire.
00:40:03 - Moi, je le fais tout le temps. - Ah bah non, il ne faut pas le faire, ça.
00:40:05 Il ne faut surtout pas le faire.
00:40:07 - Mais vous le faisiez parce que justement,
00:40:09 vous pensiez qu'il était bon pour votre
00:40:11 périnée, c'est ça ? - Exactement.
00:40:13 - C'est le stop and go.
00:40:15 - Il faut s'arrêter. Non, il faut
00:40:17 arrêter de faire ça. Il faut laisser
00:40:19 votre vessie se vider, il faut être patiente.
00:40:21 Et puis à un moment,
00:40:23 la vessie va réapprendre à
00:40:25 se vider spontanément.
00:40:27 Quelle que soit votre position, vous arrêtez les
00:40:29 hippy stops. Ça, c'est le premier point.
00:40:31 Le deuxième point,
00:40:33 c'est la douleur à la pénétration, c'est ça ?
00:40:35 - Alors, la douleur,
00:40:37 non, parce qu'en fait, je me
00:40:39 prépare, je veux dire, avec les prémunéaires,
00:40:41 etc., on se prépare.
00:40:43 Donc non, mais si vous voulez,
00:40:45 il y a des moments comme si, en fait, j'avais
00:40:47 une contraction... - Reflexe.
00:40:49 - Reflexe, exactement. - Ah, ça, ça arrive.
00:40:51 Ça, ça arrive. Eh bien, il faut,
00:40:53 dans ces moments-là, expirer.
00:40:55 - Ah oui,
00:40:57 c'est ce que j'essaye de faire. Je récupère et je me détends.
00:40:59 - Vous expirez,
00:41:01 et si vous expirez,
00:41:03 vous savez que la contraction...
00:41:05 Il y a deux diaphragmes dans l'organisme.
00:41:07 Il y a le diaphragme entre le thorax et l'abdomen,
00:41:09 et il y a le diaphragme
00:41:11 urogénital. Et lorsque
00:41:13 vous expirez, vous mobilisez
00:41:15 votre diaphragme thoraco-abdominal
00:41:17 et de fait, de façon synchrone,
00:41:19 vous allez mobiliser
00:41:21 votre diaphragme urogénital et vous détendre.
00:41:23 Donc, lorsque vous sentez une contraction
00:41:25 venir
00:41:27 lors de l'activité sexuelle,
00:41:29 expirez. Détendez-vous,
00:41:31 expirez. Vous faites du yoga ou pas ?
00:41:33 - Oui, je fais
00:41:35 justement de la
00:41:37 sophrologie et du yoga,
00:41:39 également. - C'est parfait.
00:41:41 - Oui, c'est pour ça que j'ai bien conscience maintenant
00:41:43 de mon périmètre et que j'arrive à... Mais effectivement,
00:41:45 c'est vrai que
00:41:47 de façon naturelle,
00:41:49 je fais les relâchements
00:41:51 sous expiration.
00:41:53 - Effectivement, sous expiration.
00:41:55 - Expiration. - Oui, tout à fait.
00:41:57 - La récupération dans l'expiration.
00:41:59 - Mais il y a certainement eu,
00:42:01 à la base, quand même un besoin
00:42:03 un peu de contrôle, non, Miranda ?
00:42:05 - Oui, après, suite à mon
00:42:07 premier accouchement, en réalité.
00:42:09 Alors, j'ai un mari qui est kiné,
00:42:11 figurez-vous, et quand
00:42:13 j'ai accouché, on m'a dit "Ah bah, vous verrez avec votre
00:42:15 mari". Alors ça, c'est vraiment une bêtise,
00:42:17 parce que du coup, lui, il n'a rien vu du tout,
00:42:19 puis c'est pas du tout son... Enfin, je veux dire,
00:42:21 moi, j'avais pas du tout envie que mon mari s'occupe
00:42:23 de ma rééducation. - Oui, puis il ne faut pas tout mélanger,
00:42:25 enfin oui, c'est stupide, bien sûr. - Et donc, je n'ai pas
00:42:27 eu de séance de...
00:42:29 - Rééducation, oui. - Voilà, de rééducation.
00:42:31 Donc, je me suis rééduquée absolument
00:42:33 toute seule. Donc,
00:42:35 j'ai lu pas mal de choses,
00:42:37 et dans mes cours, également,
00:42:39 de gym, je faisais
00:42:41 faire à mes élèves
00:42:45 des exercices pour contrôler
00:42:47 le périnée, en réalité, pendant
00:42:49 les abdominaux, notamment, parce que
00:42:51 j'ai toujours été effrayée
00:42:53 des... Comment dirais-je ?
00:42:55 Du relâchement qu'on pouvait obtenir en faisant
00:42:57 du sport sur le périnée, si vous voulez.
00:42:59 C'est dangereux, le sport, si
00:43:01 on ne sait pas contracter son
00:43:03 périnée. Et donc, j'ai fait
00:43:05 beaucoup d'informations là-dessus, et moi,
00:43:07 je me suis auto... J'allais
00:43:09 dire... - Oui, on voit bien.
00:43:11 - ...conditionnée pour
00:43:13 prendre vraiment soin.
00:43:15 J'avais pas du tout envie d'avoir
00:43:17 des problèmes. - Oui, mais on voit bien, toujours,
00:43:19 quand il y a beaucoup de contrôle, c'est
00:43:21 toujours pour... Parce qu'il y a eu une
00:43:23 peur, et vous aviez peur, en effet,
00:43:25 de fuite urinaire ou de choses comme ça,
00:43:27 après votre premier raccouchement, et donc
00:43:29 vous en avez fait un petit peu trop. Bon, bah maintenant,
00:43:31 il faut relâcher un peu tout ça. - Oui, voilà.
00:43:33 Il faut se détendre. - C'est pas... Je pense que
00:43:35 y a rien de... Enfin, c'est pas grave, hein.
00:43:37 - C'est pas grave, mais si vous voulez,
00:43:39 c'est ennuyant, parce que j'ai le
00:43:41 sentiment, en fait, que...
00:43:43 C'est permanent que je sers,
00:43:45 en fait, cette partie-là de mon corps,
00:43:47 comme un genre de crispation, maintenant.
00:43:49 - Alors, ce que vous pouvez faire,
00:43:51 si vous faites un peu de
00:43:53 sofraux, vous allez comprendre, c'est
00:43:55 peut-être de vous concentrer sur une autre partie
00:43:57 de votre corps.
00:43:59 - Oui, d'accord.
00:44:01 - Par exemple... - Pour faire diversion.
00:44:03 - Oui, pour faire diversion. C'est-à-dire que là,
00:44:05 votre tension,
00:44:07 elle est toujours au niveau du périnée.
00:44:09 Moi, je vous conseille, par exemple, de vous
00:44:11 concentrer sur vos épaules, pour que vous vous
00:44:13 soyez, par exemple, très droite. Parce que
00:44:15 tant qu'à faire, autant se concentrer sur quelque chose
00:44:17 de positif, hein, on va pas se concentrer sur le fait
00:44:19 de faire le dos rond. - C'est pas bête. - Mais voyez,
00:44:21 vous vous concentrez, vous vous concentrez.
00:44:23 Et petit à petit, votre corps...
00:44:25 Parce que le corps, comme je le dis souvent,
00:44:27 il est à la fois bête et intelligent.
00:44:29 Et à un moment donné, votre corps, il va lâcher un peu en bas,
00:44:31 et là,
00:44:33 vous aurez gagné la partie.
00:44:35 - Oui, je vois ce que vous voulez dire.
00:44:37 Je vais essayer, écoutez, pourquoi pas.
00:44:39 - Et arrêtez les pipistops, hein.
00:44:41 - Oui, oui. - Alors là, non mais là, je le fais plus.
00:44:43 Là, ça fait...
00:44:45 Je le fais plus, mais si vous voulez, de façon
00:44:47 naturelle, effectivement,
00:44:49 j'ai du mal à vider ma vessie. Je suis obligée
00:44:51 d'être très patiente, comme vous l'avez dit.
00:44:53 Et voilà.
00:44:55 Donc, je vais essayer d'appliquer vos conseils.
00:44:57 J'ai bien compris de...
00:44:59 - Oui, mais je pense qu'il y a rien de
00:45:01 dramatique, hein. Vous inquiétez pas plus.
00:45:03 Mais en effet, il faut lâcher un peu
00:45:05 et concentrez-vous sur une autre partie
00:45:07 du corps et ça va fonctionner très très bien.
00:45:09 - Merci Miranda, en tout cas,
00:45:11 de cet échange.
00:45:13 On va faire une petite pause et puis on va continuer
00:45:15 évidemment à parler du Périnée.
00:45:17 Vous avez des questions à poser à Bruno Deval.
00:45:19 Vous n'hésitez pas. Vous nous appelez sur Sud Radio
00:45:21 au 0 826 300 300.
00:45:23 Il pourra répondre à toutes vos questions.
00:45:25 Vous l'avez bien compris. Et puis,
00:45:27 c'est le principe, juste avant
00:45:29 les infos, je vous donne une petite devinette,
00:45:31 Bruno Deval, et puis vous avez le temps
00:45:33 des infos pour trouver la réponse.
00:45:35 Quel serait le comble pour un
00:45:37 éjaculateur précoce ?
00:45:39 Vous avez le temps d'y réfléchir et
00:45:41 peut-être que vous pourrez trouver cette réponse.
00:45:43 C'est assez facile, me semble-t-il, aujourd'hui.
00:45:45 Allez, à tout de suite.
00:45:47 Et nous évoquons aujourd'hui le Périnée
00:45:59 féminin. On pourrait aussi
00:46:01 parler du Périnée masculin, messieurs,
00:46:03 si vous avez envie d'en parler. Vous pouvez également
00:46:05 nous appeler sur Sud Radio au 0 826
00:46:07 300 300. En tout cas, c'est à l'occasion de
00:46:09 la sortie de ce livre, "Le Périnée
00:46:11 féminin", aux éditions du Rocher. Et c'est
00:46:13 Bruno Deval qui est avec nous, gynécologue
00:46:15 obstétricien, qui peut
00:46:17 donc répondre à toutes les questions
00:46:19 des femmes
00:46:21 qui nous écoutent et qui ont envie, justement,
00:46:23 d'avoir plus de renseignements
00:46:25 sur cette partie particulière
00:46:27 de notre anatomie. Rappelons peut-être
00:46:29 où il se trouve, pour ceux
00:46:31 qui, peut-être, n'étaient pas à l'écoute tout à l'heure.
00:46:33 Bruno Deval ? - Le Périnée
00:46:35 féminin, comme le Périnée masculin, c'est la
00:46:37 partie tissulaire anatomique qui est
00:46:39 entre les jambes et qui soutient
00:46:41 la vessie,
00:46:43 l'utérus et le tiers supérieur du vagin
00:46:45 pour les femmes et le rectum,
00:46:47 et la vessie et le rectum pour
00:46:49 les hommes. - La petite devinette
00:46:51 du jour, quel est le comble pour un éjaculateur
00:46:53 précoce ?
00:46:55 Bruno Deval ? - C'est de
00:46:57 combler le vide.
00:46:59 - Pourquoi pas ? En tout cas, c'est de trouver
00:47:01 le temps long, la bonne réponse, évidemment.
00:47:03 [Rires]
00:47:05 Évidemment. Bonjour
00:47:07 Nathalie. - Bonjour Brigitte,
00:47:09 bonjour docteur. - Bonjour
00:47:11 madame. - Alors, j'avais une question
00:47:13 par rapport,
00:47:15 en fait, pendant l'acte sexuel,
00:47:17 j'ai des inquiétudes
00:47:19 par rapport à certaines positions.
00:47:21 Lorsque
00:47:23 l'on est en va-et-vient,
00:47:25 en fait, il se produit
00:47:27 des bruits
00:47:29 incontrôlables,
00:47:31 de surcroît, qui ressemblent
00:47:33 à des flatulences au niveau du vagin,
00:47:35 et c'est désagréable. - Ça vous dérange ?
00:47:37 - Oui, je ne sais pas si on peut contrôler
00:47:39 ou... Enfin, voilà.
00:47:41 Du coup, je ne suis pas libérée,
00:47:43 je ne suis pas complètement détendue par rapport
00:47:45 à ça, à cette situation. J'aimerais savoir
00:47:47 si on peut agir
00:47:49 ou faire quelque chose. - C'est quelque chose
00:47:51 qui peut arriver assez souvent,
00:47:53 Nathalie.
00:47:55 Bruno Deval ? - Alors, c'est assez fréquent, en fait.
00:47:57 En fait, c'est la bonne question.
00:47:59 Ce qui vous arrive,
00:48:01 ça survient pour des patientes
00:48:03 qui ont à coucher, généralement.
00:48:05 Elles ont
00:48:07 un cortège de symptômes
00:48:09 entre le bruit aérique,
00:48:11 le manque de congruence du vagin,
00:48:13 l'impression d'avoir une béance vaginale,
00:48:15 ou de ne pas sentir le sexe
00:48:17 du partenaire. Et ça,
00:48:19 bien évidemment, ça les inquiète.
00:48:21 Ça a un retentissement
00:48:23 sur la qualité du rapport sexuel,
00:48:25 et la seule
00:48:27 et unique
00:48:29 thérapeutique que l'on ait pour l'instant,
00:48:31 c'est de
00:48:33 multiplier les séances de rééducation
00:48:35 périnéale. Vous savez que le périnée
00:48:37 est constitué de deux couches,
00:48:39 une couche superficielle et une couche profonde.
00:48:41 Et c'est la couche profonde qui va
00:48:43 vous permettre de
00:48:45 diminuer le
00:48:47 iatus, c'est-à-dire le trou du vagin,
00:48:49 et d'avoir une meilleure préhension
00:48:51 du sexe de votre partenaire.
00:48:53 - En fait, c'est de l'air qui provoque
00:48:55 ce bruit. C'est pour ça qu'il y a de l'air
00:48:57 qui arrive à passer, si je puis dire, entre les muqueuses.
00:48:59 Parfois, je trouve
00:49:01 que de mettre un peu plus de lubrifiant,
00:49:03 ça peut atténuer, je ne sais pas
00:49:05 ce que vous en pensez. - Pourquoi pas ?
00:49:07 Il faut tout essayer, pourquoi pas.
00:49:09 Moi, je suis
00:49:11 contre le laser. Vous savez qu'il y a une
00:49:13 grande mode du laser vaginal
00:49:15 qui
00:49:17 a tendance à...
00:49:21 D'après les
00:49:23 défenseurs et les pros du laser
00:49:25 vaginal à diminuer
00:49:27 la taille du vagin,
00:49:29 à rétrécir la taille du vagin, et donc
00:49:31 d'améliorer la qualité des rapports sexuels,
00:49:33 l'effet du laser est,
00:49:37 en règle générale, à court terme
00:49:39 et à plus long terme, c'est-à-dire à plus de 3 mois
00:49:41 cet effet disparaît.
00:49:43 Donc, on est quelques-uns
00:49:45 à écrire, à avoir écrit dans des revues
00:49:47 scientifiques, que nous étions contre
00:49:49 le laser dans ces indications-là.
00:49:51 Si vous voulez
00:49:53 améliorer la qualité de vos rapports
00:49:55 sexuels et faire disparaître
00:49:57 ces bruits aériques qui vous gênent, faites
00:49:59 de la rééducation, mettez du
00:50:01 lubrifiant, pourquoi pas.
00:50:03 Peut-être privilégiez
00:50:05 des positions où vous avez remarqué
00:50:07 que certaines positions,
00:50:09 ces bruits disparaissent.
00:50:11 C'est le seul
00:50:13 et unique conseil qu'on ait à vous donner,
00:50:15 c'est travailler
00:50:17 et améliorer vos muscles périnéaux.
00:50:19 - D'accord. - Et puis des positions
00:50:21 où vous aurez les jambes un peu moins écartées,
00:50:23 par exemple, ça peut peut-être aider.
00:50:25 Et puis,
00:50:27 sinon, mettez des boules de caisse à votre amant.
00:50:29 - C'est dommage, parce que
00:50:31 effectivement, il y a des positions
00:50:33 favorites et que
00:50:35 du coup... - Mais est-ce que
00:50:37 ça le gêne, lui ?
00:50:39 - Ben, bon,
00:50:41 j'avais peur que ça le coupe
00:50:43 dans son élan, après, du coup.
00:50:45 - Mais vous ne répondez pas à ma question
00:50:47 parce que vous ne lui avez pas posé. - Non.
00:50:49 - Et ben voilà. Donc je crois que c'est déjà la première
00:50:51 chose à faire, parce que
00:50:53 j'entends que ça vous gêne, Nathalie,
00:50:55 c'est clair.
00:50:57 Mais je ne suis pas sûre du tout
00:50:59 que lui, ça le gêne. Et ça vous gêne
00:51:01 par rapport à lui ? Donc ce serait quand même
00:51:03 bien de lui poser la question.
00:51:05 - Oui, effectivement, oui, déjà. - Parce que vous voyez,
00:51:07 si lui, ça ne le gêne pas,
00:51:09 au contraire, même, ça lui plaît
00:51:11 parce qu'il a l'impression qu'il se passe
00:51:13 quelque chose. Et c'est possible, hein,
00:51:15 parce que les hommes ne fonctionnent
00:51:17 absolument pas de la même manière
00:51:19 dans la sexualité
00:51:21 avec leur sens
00:51:23 que nous. Donc moi,
00:51:25 je crois que dans un premier temps, déjà, posez-lui la question.
00:51:27 - Oui, oui, bien sûr, oui, oui,
00:51:29 il faut qu'on mette ça à plat. - Parce que vous voyez,
00:51:31 on peut aussi en faire un peu d'humour,
00:51:33 c'est votre vagin qui chante, hein.
00:51:35 - Oui, oui, oui,
00:51:37 tout à fait, oui.
00:51:39 Oui, oui, c'est vrai, oui.
00:51:41 - Mais au niveau... Alors, j'ai une autre question.
00:51:43 - Parce que, je ne sais pas, vous avez peut-être, Bruno Deval,
00:51:45 enfin, des hommes qui vous en ont déjà
00:51:47 parlé. Est-ce que... J'ai pas l'impression que ça gêne
00:51:49 tellement les hommes, moi ? - Non. En règle générale,
00:51:51 quand les femmes se plaignent
00:51:53 de ce type de symptômes, elles viennent seules.
00:51:55 Elles ne viennent pas en couple. - Ben oui, donc c'est pour ça,
00:51:57 il faudrait déjà... - Et il faudrait
00:51:59 que vous demandiez... Enfin, vous posiez la question
00:52:01 à votre époux, à votre partenaire, pardon,
00:52:03 s'il a l'impression
00:52:05 que votre
00:52:07 vagin est un peu plus large
00:52:09 ou un peu trop large,
00:52:11 est-ce qu'il s'en plaint ?
00:52:13 Alors, peut-être que, par discrétion,
00:52:15 pour éviter de vous choquer,
00:52:17 il ne s'en plaindra pas, mais rentrez dans la discussion,
00:52:19 c'est une très, très bonne idée de Brigitte.
00:52:21 Il faut partager ces moments-là,
00:52:23 et ça peut être
00:52:25 une nouvelle étape
00:52:27 dans votre sexualité avec votre partenaire.
00:52:29 - Oui, par rapport
00:52:31 à ses sensations à lui,
00:52:33 c'est-à-dire que lui,
00:52:35 au contraire, c'est
00:52:37 plus excitant pour lui de se dire
00:52:39 qu'elle est plus dilatée, etc.
00:52:41 - Exactement. Mais parlez, il faut parler !
00:52:43 Brigitte, il faut parler. - Oui, oui.
00:52:45 Oui, c'est vrai.
00:52:47 Il n'y a pas trop de... - Surtout que vous avez l'air d'avoir
00:52:49 une sexualité qui fonctionne,
00:52:51 enfin, je veux dire, vous avez... - Oui, alors,
00:52:53 je pense que je suis rentrée en ménopause
00:52:55 en plus, donc du coup,
00:52:57 je me demandais aussi par rapport
00:52:59 à la sécheresse,
00:53:01 je pense qu'il y a un petit peu plus de sécheresse vasinale,
00:53:03 mais du coup,
00:53:05 donc lubrifiant, effectivement, il y a peut-être
00:53:07 d'autres choses à faire,
00:53:09 mais pour l'instant,
00:53:11 je ne me plains pas, effectivement, je n'ai pas de douleur,
00:53:13 rien d'autre, et au contraire,
00:53:15 j'aimerais mieux me libérer
00:53:17 du fait que
00:53:19 je suis rentrée en ménopause, je pense, justement,
00:53:21 je devrais... - Raison de plus pour ne pas arrêter
00:53:23 la sexualité, déjà. - Voilà, voilà.
00:53:25 - Après, moi, je suis assez...
00:53:27 Je ne sais pas quel est votre avis, Bruno Deval, mais moi, je suis assez
00:53:29 pour les traitements hormonaux substitutifs.
00:53:31 - Bien sûr. Il y a
00:53:33 des glandes qu'on appelle
00:53:35 les glandes vestibulaires,
00:53:37 qui sont à l'entrée de
00:53:39 votre vagin, les glandes vestibulaires
00:53:41 majeures, qu'on appelle les glandes de Barthelin,
00:53:43 et les glandes vestibulaires accessoires
00:53:45 qui sont autour de l'urètre,
00:53:47 qui sont sur le périnée
00:53:49 antérieur. Ces glandes participent
00:53:51 à la lubrification du vagin.
00:53:53 Et ces glandes ont la
00:53:55 capacité de lubrifier pendant l'acte
00:53:57 sexuel et pendant l'excitation,
00:53:59 et la sécrétion
00:54:01 diminue
00:54:03 lors de la ménopause. Donc, il va falloir
00:54:05 trouver des alternatives pour
00:54:07 la lubrification de votre vagin.
00:54:09 Le traitement hormonal substitutif
00:54:11 est une alternative. Vous avez une autre alternative,
00:54:13 c'est le sans-cillube,
00:54:15 que vous mettez sur le gland de votre partenaire,
00:54:17 ce qui permet une pénétration
00:54:19 plus efficace, plus douce
00:54:21 et parfois moins douloureuse.
00:54:23 Est-ce que vous, vous vous sentez
00:54:25 plus sèche, là, actuellement ?
00:54:27 - Un petit peu, quand même, je dirais,
00:54:29 parce que j'ai des petites irritations
00:54:31 par moments et je pense
00:54:33 que ça est dû à la sécheresse.
00:54:35 - Eh bien, il faut mettre soit de la crème, soit des ovules.
00:54:37 Vous avez une gynécologue ou un gynécologue ?
00:54:39 - Oui, on en verra la semaine prochaine.
00:54:41 - Très bien, vous ouvrez à votre gynécologue
00:54:43 et il trouvera la solution, c'est sûr.
00:54:45 - En tout cas, il faut tout de suite
00:54:47 réagir parce que si vous
00:54:49 commencez à avoir des petites irritations,
00:54:51 vous ne faites rien, après vous allez avoir des petites douleurs
00:54:53 et votre désir va peut-être
00:54:55 en pâtir. Donc, il faut vraiment
00:54:57 réagir et encore une fois,
00:54:59 il y a des tas de solutions aujourd'hui.
00:55:01 On peut vraiment avoir une sexualité
00:55:03 épanouie largement
00:55:05 après la ménopause, surtout que vous êtes
00:55:07 dans une sexualité active.
00:55:09 Souvent, les femmes qui n'ont plus
00:55:11 de sexualité après la ménopause, c'est de toute façon
00:55:13 des femmes qui avaient déjà un peu renoncé à la sexualité.
00:55:15 - D'accord.
00:55:17 - Il ne faut pas lâcher l'affaire.
00:55:19 - Bon, on va
00:55:21 essayer de discuter,
00:55:23 de parler.
00:55:25 Je crois que là, vraiment,
00:55:27 il faut aborder la question très clairement
00:55:29 avec votre partenaire.
00:55:31 Avec humour, je pense qu'il faut
00:55:33 vous servir de l'humour parce que visiblement,
00:55:35 c'est quelque chose qui est un peu délicat pour vous.
00:55:37 Vous n'arriverez pas
00:55:41 à en parler de manière très facile.
00:55:43 Donc, il faut...
00:55:45 Je vous dis, prenez l'exemple
00:55:47 de votre vagin qui chante
00:55:49 et demandez-lui
00:55:51 si ça le dérange.
00:55:53 Et puis, je crois
00:55:55 qu'il faut vraiment oser poser la question.
00:55:57 - D'accord.
00:55:59 - Parce que si ça ne le dérange pas, il faut que vous arrêtiez
00:56:01 de vous inquiéter par rapport à ça.
00:56:03 - Oui, je veux dire, je ne suis pas
00:56:05 complètement libérée par rapport à ça.
00:56:07 Je ne peux pas vous prendre toutes les positions que je veux.
00:56:09 - Non, et puis, il faut savoir que
00:56:11 chez les femmes, l'oreille est
00:56:13 très, très importante dans le rapport
00:56:15 sexuel. C'est-à-dire que si vous entendez un bruit
00:56:17 qui vous dérange, obligatoirement,
00:56:19 ça vous coupe de votre capacité
00:56:21 à monter dans les tours de votre
00:56:23 excitation. - Exact, oui.
00:56:25 - Donc,
00:56:27 si vous sentez que...
00:56:29 Si vous entendez vos bruits,
00:56:31 forcément, vous vous débranchez, voyez ?
00:56:33 - Oui. - Donc, c'est essentiel
00:56:35 de comprendre. Si lui, ça ne le dérange pas,
00:56:37 eh bien, ça vous dérangera moins
00:56:39 et petit à petit,
00:56:41 vous l'accepterez.
00:56:43 - D'accord. - Donc, il faut en parler.
00:56:45 - D'accord.
00:56:47 On va faire comme ça. - Et puis sinon,
00:56:49 tout le reste, ne vous laissez pas...
00:56:51 Si ça ne va pas, vous en parlez
00:56:53 à votre gynéco et elle trouvera...
00:56:55 Ou il trouvera la solution. - D'accord.
00:56:57 - Merci.
00:56:59 - Je vous en prie, Nathalie. Merci à vous.
00:57:01 - Au revoir, Nathalie. - Et puis, on va faire
00:57:03 une toute petite pause et puis, on va se retrouver
00:57:05 dans un instant. Alors, je ne sais pas si
00:57:07 vos patients ne vous parlent pas
00:57:09 de leur grève, j'imagine. - Non.
00:57:11 - Non. - Elles viennent pour des
00:57:13 interventions. - Oui.
00:57:15 - Donc, on a des rapports qui sont des rapports
00:57:17 plutôt des liens
00:57:19 qui sont des liens de confiance
00:57:21 parce que le lien chirurgical
00:57:23 existe, comme le lien parental.
00:57:25 - Oui, ce n'est pas la même chose qu'un gynéco
00:57:27 qui juste... - Suit.
00:57:29 - Suit, bien sûr. - Moi, je ne fais pas
00:57:31 de surveillance. On les prend
00:57:33 en charge avant, même parfois
00:57:35 plusieurs fois avant, pour que
00:57:37 le lien existe. On les opère
00:57:39 et ensuite, on les voit une fois,
00:57:41 après, voire deux fois
00:57:43 et parfois même tous les ans
00:57:45 parce que dans les interventions
00:57:47 où on reconstruit le périnée,
00:57:49 eh bien, c'est important d'avoir des
00:57:51 résultats à court, moyen
00:57:53 et long terme. - Bien sûr.
00:57:55 Nous, on parle aussi des rêves
00:57:57 et dans un instant, c'est
00:57:59 Emma qui va nous raconter son rêve
00:58:01 et puis, on verra si vous avez...
00:58:03 - Comment on l'interprète. - Comment on l'interprète, absolument.
00:58:05 Mais vous avez évidemment...
00:58:07 Vous pourriez peut-être avoir une intuition et vous pourriez nous la donner.
00:58:09 On fait une petite pause et on se retrouve
00:58:11 dans un instant.
00:58:13 ...
00:58:15 ...
00:58:17 14h16, Brigitte
00:58:19 Laé, Sud Radio.
00:58:21 - Toujours avec Bruno Deval. On continue
00:58:23 à évoquer
00:58:25 le périnée, bien sûr, mais on va faire une petite
00:58:27 pause et on va parler du rêve
00:58:29 avec Emma qui nous rejoint.
00:58:31 Comme chaque vendredi, je vous donne
00:58:33 quelques petites infos. On va parler
00:58:35 des rêves où on vole.
00:58:37 C'est des rêves très, très fréquents
00:58:39 et qui n'a jamais eu envie
00:58:41 de s'envoler, en quelque sorte.
00:58:43 Et je pense tout de suite à
00:58:45 Icare qui a voulu aller si haut
00:58:47 qu'il se brûla les ailes. C'est un
00:58:49 mythe très intéressant à analyser.
00:58:51 Alors, voler, ça indique
00:58:53 souvent un désir de liberté, en tout cas
00:58:55 de fuite vers un ailleurs.
00:58:57 Et je crois que
00:58:59 quand on rêve qu'on vole, il faut
00:59:01 faire attention de ne pas vouloir éviter
00:59:03 à tout prix d'affronter la réalité.
00:59:05 Mais ça peut aussi indiquer qu'on a envie
00:59:07 de prendre un peu de hauteur. C'est peut-être
00:59:09 un signe d'ambition, aller
00:59:11 un peu plus haut. Et si
00:59:13 vous rêvez que vous ne parvenez pas à vous
00:59:15 envoler, ça indique peut-être que vous êtes
00:59:17 englué dans une situation.
00:59:19 Et quant aux rêves de chute, ils sont
00:59:21 aussi également très fréquents.
00:59:23 Et d'ailleurs, très souvent, quand on rêve
00:59:25 d'une chute comme ça, on est
00:59:27 réveillé.
00:59:29 Tant la sensation de la chute
00:59:31 est désagréable. En tout cas, une chute,
00:59:33 ça révèle souvent un sentiment d'insécurité,
00:59:35 une peur d'échouer ou d'être déçu.
00:59:37 Enfin bref, quand on chute,
00:59:39 on tombe de haut. Voilà ce qu'on peut dire sur
00:59:41 tout ce qui concerne le
00:59:43 vol. Emma, bonjour.
00:59:45 Oui, bonjour Brigitte. Bonjour Bruno.
00:59:47 Bonjour Emma. Merci d'être
00:59:49 avec nous. Alors, racontez-nous de quoi...
00:59:51 Quel est votre rêve ? Oui, alors je
00:59:53 vous donne juste un petit peu le contexte.
00:59:55 Je suis quelqu'un qui ne rêve jamais.
00:59:57 Grosso modo, j'ai vraiment
00:59:59 un sommeil très profond.
01:00:01 Voilà.
01:00:03 Donc en fait, là, j'ai fait un rêve suite à une...
01:00:05 en fait à des séances
01:00:07 d'hypnose parce que je suis suivie
01:00:09 par rapport à, on va dire,
01:00:11 à quelque chose qui est nommé
01:00:13 stress post-traumatique. Du coup, on me suit un petit peu
01:00:15 en hypnose pour m'aider un petit peu à...
01:00:17 À vous soulager de ce traumatisme, oui.
01:00:19 Voilà, c'est ça. Et en fait, quand...
01:00:21 du coup, quand je vais à ces séances, une fois par mois à peu près,
01:00:23 souvent je rêve, je suis très agitée.
01:00:25 Alors que d'habitude, je ne rêve pas.
01:00:27 Ce qui montre l'efficacité
01:00:29 de vos séances. Oui,
01:00:31 voilà. Et donc,
01:00:33 récemment, donc hier,
01:00:35 pas plus tard qu'hier, j'ai fait un rêve un peu
01:00:37 du coup qui est... avec le thème...
01:00:39 qui serait en rapport avec le thème d'aujourd'hui.
01:00:41 Donc je rêvais
01:00:43 que j'étais
01:00:45 en présence d'une très vieille dame,
01:00:47 pas très jolie, très...
01:00:49 très maigre, enfin bon voilà, très âgée.
01:00:51 Et cette dame était enceinte.
01:00:53 Et elle était enceinte de mon mari.
01:00:55 Mais c'est-à-dire que j'étais
01:00:57 moi avec mon mari... Dans ma tête,
01:00:59 j'étais mariée avec mon mari, mais il était...
01:01:01 Cette dame était enceinte de lui et ça ne me posait
01:01:03 aucun problème.
01:01:05 De nature, je ne vais pas dire que je suis jalouse,
01:01:07 mais ça m'agacerait s'il y avait
01:01:09 quelque chose. Mais nos rêves sont
01:01:11 surprenants. Voilà.
01:01:13 Et alors là, j'étais complètement à l'aise avec ça.
01:01:15 C'était... Vraiment, je trouvais ça
01:01:17 super et il me tardait
01:01:19 d'assister à l'accouchement de cette dame et d'y aller
01:01:21 avec lui.
01:01:23 Voilà. Et bien c'est un rêve
01:01:25 très positif, Emma.
01:01:27 Ah bon ?
01:01:29 Parce qu'en fait, cette vieille dame,
01:01:31 c'est certainement vous et vous êtes
01:01:33 certainement en train d'accoucher de vous-même
01:01:35 grâce peut-être aux séances d'hypnose.
01:01:37 Peut-être.
01:01:39 Et je crois vraiment que dans ce rêve,
01:01:41 moi je n'y vois pas...
01:01:43 Bon. Alors après, cette
01:01:45 vieille dame, ça peut représenter
01:01:47 peut-être aussi
01:01:49 votre... La sagesse,
01:01:51 ça peut représenter beaucoup de choses. Enfin, je ne sais pas.
01:01:53 Mais en plus, on le voit
01:01:55 bien dans ce rêve. Vous le vivez
01:01:57 très bien. Vous n'êtes pas du tout...
01:01:59 Vous voyez, vous n'avez
01:02:01 pas posé cette femme dans votre rêve comme une rivale.
01:02:03 Non, pas du tout. Et même,
01:02:05 il me tardait vraiment. Je disais "enfin, je vais
01:02:07 assister à la naissance
01:02:09 de mon enfant." Alors que
01:02:11 c'était pas moi qui accouchais.
01:02:13 Mais vous savez, les rêves d'accouchement,
01:02:15 c'est souvent des rêves qui
01:02:17 indiquent qu'on va enfin
01:02:19 accoucher de soi-même ou accoucher
01:02:21 d'un truc qui
01:02:23 nous a envahi depuis longtemps.
01:02:25 Et je ne sais pas
01:02:27 quel est le traumatisme que vous êtes en train
01:02:29 d'essayer de dépasser.
01:02:31 Mais ce rêve indique
01:02:33 plutôt que vous êtes sur la bonne route.
01:02:35 Ah ben, ça serait une bonne nouvelle.
01:02:37 Effectivement. Je ne le voyais pas comme ça.
01:02:39 Je ne le voyais rien du tout. J'étais étonnée.
01:02:41 Mais effectivement, c'est positif.
01:02:43 Alors, je vous remercie. - Non, c'est pas moi.
01:02:45 C'est votre rêve. C'est votre inconscient
01:02:47 qui quelque part
01:02:49 avance. Et d'ailleurs, c'est intéressant
01:02:51 parce que vous dites que vous ne rêvez
01:02:53 jamais. On rêve tous.
01:02:55 Oui, je ne m'en souviens pas.
01:02:57 Mais il y a beaucoup de gens, en effet,
01:02:59 qui ne se souviennent pas de leurs rêves. Ou alors, ils s'en souviennent
01:03:01 vaguement le matin et puis ça s'efface.
01:03:03 Alors,
01:03:05 les rêves sont parfois très
01:03:07 acaba... Bon, c'est pas toujours très
01:03:09 facile à interpréter.
01:03:11 Mais moi,
01:03:13 je pense que... J'imagine que
01:03:15 dans votre couple, pour l'instant, ça va bien.
01:03:17 Oui, ça va.
01:03:19 On est mariés depuis bientôt 20 ans.
01:03:21 Et parfois,
01:03:23 il y a des hauts débats, comme tout le monde.
01:03:25 Parce qu'il est là aussi,
01:03:27 vous voyez, dans votre rêve. Donc, ça veut dire
01:03:29 que vous avez... - Oui.
01:03:31 On est très proches. - Voilà. Vous avez à côté
01:03:33 de vous quelqu'un sur qui vous pouvez compter.
01:03:35 Quelqu'un... C'est un... Enfin...
01:03:37 Ça indique aussi que votre couple,
01:03:39 lui, va bien.
01:03:41 C'est vous qui avez besoin
01:03:43 de...
01:03:45 de mûrir et puis de...
01:03:47 de mettre au monde, si je puis dire,
01:03:49 une nouvelle femme qui aura
01:03:51 dépassé son traumatisme.
01:03:53 - Bon, ben, j'espère. Merci beaucoup.
01:03:55 - Donc, continuez, hein. Visiblement, ces séances d'hypnose
01:03:57 vous font du bien. - Oui.
01:03:59 Oui. Je pense aussi. Et en plus,
01:04:01 je me réfugie, moi, dans le sommeil. C'est justement pour ça,
01:04:03 je pense que je dors beaucoup et que très profondément,
01:04:05 il y a un trou noir. Donc, ça m'aidait
01:04:07 à, ben, disons, à fuir la réalité.
01:04:09 Et... Voilà. Donc, c'est pour ça que...
01:04:11 - C'est une bonne thérapie,
01:04:13 le sommeil. Parce que, justement,
01:04:15 quand on se réfugie dans le sommeil,
01:04:17 quelque part, on laisse notre inconscient
01:04:19 faire son travail.
01:04:21 - Oui. C'est vrai. - C'est mieux
01:04:23 de... Et ça montre
01:04:25 d'ailleurs aussi que vous êtes quand même quelqu'un
01:04:27 d'assez capable de
01:04:29 lâcher, hein, parce que pour arriver à dormir
01:04:31 quand on a des soucis,
01:04:33 c'est pas forcément facile, hein.
01:04:35 - Oui. Je pense que ça m'a sauvée. Je sais pas comment ça s'est fait,
01:04:37 mais en tout cas, depuis qu'il y a eu ces problèmes
01:04:39 un peu lourds, avant, je dormais pas
01:04:41 comme ça. Et c'est vrai que ça m'a sauvée. Je pense vraiment...
01:04:43 Quand je vois des gens qui font des insomnies,
01:04:45 d'ailleurs, je me dis "mais quel horreur, ça doit être
01:04:47 terrible". - C'est très, très pénible,
01:04:49 les insomnies. Mais là, en effet,
01:04:51 vous vous réfugiez dans le sommeil, et
01:04:53 c'est une bonne manière
01:04:55 de laisser
01:04:57 votre inconscient faire un petit peu son travail
01:04:59 tout seul. Puis quand vous vous réveillez,
01:05:01 vous vous sentez pas mal. - Non. Non, non,
01:05:03 jamais. Jamais. Enfin, je veux dire,
01:05:05 après, il faut reprendre la réalité. Des fois,
01:05:07 c'est pas forcément agréable, mais je veux dire, globalement,
01:05:09 ça va. Et puis, plus j'avance
01:05:11 dans le temps, plus ça va. Mais... Oui.
01:05:13 - Ben écoutez, quand on est
01:05:15 dans une période comme ça, un peu
01:05:17 difficile, c'est ce que vous semblez dire, et je veux pas
01:05:19 être indiscrète, de temps en temps,
01:05:21 si vous vous réveillez, que vous vous sentez
01:05:23 machiné, regardez derrière vous
01:05:25 et regardez déjà tout le chemin que vous avez
01:05:27 fait. - Oui. Oui.
01:05:29 - Et quand on voit le chemin qu'on a fait,
01:05:31 ben on se dit "ok,
01:05:33 il y a encore du chemin
01:05:35 à faire, mais déjà, ça, c'est fait".
01:05:37 - Oui. C'est ça. - C'est une façon de positiver
01:05:39 l'instant présent.
01:05:41 - Oui. - Voilà.
01:05:43 - Ben, je vous remercie beaucoup. - Ben non, c'est nous.
01:05:45 Merci d'avoir partagé ce
01:05:47 rêve avec...
01:05:49 Et puis là, au moins, c'est un accouchement
01:05:51 où il n'y a pas de... - Il n'y a pas
01:05:53 de traumatisme. - Il n'y a pas de traumatisme. - Il n'y a pas de douleur.
01:05:55 - Il n'y a pas de douleur, ça passe tout seul.
01:05:57 - C'est ça. Il me tardait presque...
01:05:59 J'étais un peu déçue de me réveiller,
01:06:01 justement, parce que je ne pouvais pas y assister,
01:06:03 en fait, en me réveillant.
01:06:05 Voilà. - Oui, oui. Donc, vous voyez, ça confirme
01:06:07 bien que c'est un rêve positif, puisque vous vous réveillez
01:06:09 presque déçue d'arrêter votre rêve.
01:06:11 Donc, ça aussi signe que c'est un rêve
01:06:13 positif quand on se réveille et qu'on se dit "mince".
01:06:15 - Oui.
01:06:17 - Parce que c'est vrai que c'est agréable quand on fait des rêves
01:06:19 positifs. - Est-ce que le rêve est réparateur ?
01:06:21 - Souvent, oui, oui. En tout cas,
01:06:23 il est intéressant à
01:06:25 analyser, parce que c'est toujours des messages
01:06:27 qui peuvent nous aider à mieux
01:06:29 comprendre où on en est et ce qu'on a à faire.
01:06:31 - Je vous remercie
01:06:33 tous les deux. - Je vous en prie, Emma.
01:06:35 - Merci à vous. Alors, on va faire une petite
01:06:37 pause et puis on va se retrouver pour le Love Conseil.
01:06:39 On va parler de jouets intimes
01:06:41 qui sont assez faciles à trouver
01:06:43 puisque c'est des jouets du quotidien.
01:06:45 - Alors, Bruno De Haal,
01:06:57 vous savez que les jouets sont
01:06:59 de plus en plus à la mode. Beaucoup
01:07:01 de femmes, maintenant, ont des jouets. Et j'ai
01:07:03 voulu, dans ce Love Conseil, de proposer
01:07:05 des petits jouets qu'on peut trouver
01:07:07 dans le quotidien.
01:07:09 Et je trouve que c'est pas mal non plus,
01:07:11 surtout pour des couples qui n'ont pas encore
01:07:13 osé introduire un jouet dans leur
01:07:15 sexualité. On peut utiliser, par exemple,
01:07:17 un foulard. Un foulard,
01:07:19 ça permet de nouer les mains, ça permet
01:07:21 de faire une fellation. Une fellation avec un foulard,
01:07:23 c'est quand même sympa. C'est tout à fait autre
01:07:25 chose. - C'est tout à fait érotique.
01:07:27 - On peut évidemment bander les yeux.
01:07:29 Enfin, vous imaginez pas tout ce qu'on peut faire
01:07:31 avec un foulard. Enfin, si, vous l'imaginez certainement.
01:07:33 Alors, il y a aussi les gants. Je trouve ça
01:07:35 très sympa de mettre des gants
01:07:37 pour faire l'amour. Alors, vous pouvez mettre des gants en dentelle,
01:07:39 vous pouvez mettre des gants en cuir,
01:07:41 vous pouvez mettre des gants de boxe, pourquoi pas ? Parce que là,
01:07:43 à ce moment-là, vous êtes un petit peu malhabile.
01:07:45 Et toucher le corps
01:07:47 de son partenaire avec des gants,
01:07:49 pourquoi pas même des gants de jardinage
01:07:51 ou des gants de déménageur. Enfin, bref,
01:07:53 ça donne quelque chose,
01:07:55 ça donne des sensations nouvelles, à la fois
01:07:57 pour celui qui porte les gants et pour celui qui est
01:07:59 touché avec des gants, vous voyez ?
01:08:01 C'est tout bête et c'est tout à fait
01:08:03 simple. Alors, il y a aussi
01:08:05 des objets plus
01:08:07 SM,
01:08:09 si je puis dire, une règle,
01:08:11 un ustensile de cuisine,
01:08:13 et puis alors,
01:08:15 il y a la brosse à dents électrique, évidemment.
01:08:17 - Qu'on utilise...
01:08:19 - Comme VibroMasseur, ça marche.
01:08:21 Je suppose qu'il y a déjà beaucoup de gens
01:08:23 qui l'ont utilisé. Pour ceux qui n'y avaient
01:08:25 pas encore pensé, eh bien, je vous donne l'information.
01:08:27 La brosse électrique,
01:08:29 ça fonctionne aussi sur
01:08:31 la vulve. Et puis,
01:08:33 évidemment, on peut utiliser un gant de
01:08:35 crin pour
01:08:37 caresser sa partenaire ou son partenaire,
01:08:39 on peut utiliser de la crème, un nez
01:08:41 de beauté, enfin bref.
01:08:43 Je crois qu'on pourrait, avec un peu d'imagination,
01:08:45 utiliser énormément
01:08:47 d'objets dans notre vie quotidienne,
01:08:49 dans sa sexualité,
01:08:51 et à partir de ce moment-là, ça devient ludique,
01:08:53 ça surprend,
01:08:55 et ça ne coûte pas cher.
01:08:57 - Il faut que vous me réinvitiez, Brigitte,
01:08:59 parce qu'on apprend plein de choses à vos prédictions.
01:09:01 - Eh oui, on apprend plein de choses,
01:09:03 tous les jours, on apprend des choses nouvelles.
01:09:05 Alors, je suis ravie de vous accueillir,
01:09:07 Adèle Bréau, parce que
01:09:09 d'abord, c'est un hommage
01:09:11 à Méni Grégoire, ce roman.
01:09:13 Ça s'appelle "L'Heurte des femmes", c'est aux éditions
01:09:15 Jean-Claude Lattès.
01:09:17 Et en plus, je trouve que c'est un roman
01:09:19 intéressant, parce que
01:09:21 vous avez su vraiment évoquer
01:09:23 ce qu'étaient les femmes
01:09:25 à cette époque-là, dans les années
01:09:27 75, on va dire,
01:09:29 même si Méni Grégoire
01:09:31 a été à l'antenne
01:09:33 sur RTL pendant plus de
01:09:35 nombreuses années.
01:09:37 Et ça montre
01:09:39 à quel point elle avait compris
01:09:41 dans quel état étaient les femmes,
01:09:47 finalement, si peu libérées.
01:09:51 Oui, j'ai voulu raconter
01:09:53 cette période de 14 ans pendant laquelle
01:09:55 ma grand-mère a écouté les femmes.
01:09:57 Et je ne sais pas si
01:09:59 au tout début, quand on lui a demandé
01:10:01 de donner la parole aux femmes, elle savait
01:10:03 à quel point elle ne savait
01:10:05 rien, ce qu'elle me disait toujours.
01:10:07 Oui, parce que c'était quand même une
01:10:09 femme qui était, je dirais, un peu plus
01:10:11 libérée que la majorité des françaises
01:10:13 à cette époque. - Oui, et ce dont on se rend compte,
01:10:15 parce que toutes les lettres qu'elle a reçues
01:10:17 et tous les appels qu'elle a reçus, elle les alléguait
01:10:19 aux archives de Tours, donc j'ai pu avoir accès
01:10:21 à cette masse d'informations.
01:10:23 C'est que l'émission commence en
01:10:27 67-68, donc l'image qu'on en a,
01:10:29 nous, c'est d'une société
01:10:31 totalement libérée,
01:10:33 sexuellement et autre,
01:10:35 mais que dans les petits
01:10:37 villages ou même loin de
01:10:39 Paris, les femmes ne savaient
01:10:41 effectivement rien, et les hommes non plus,
01:10:43 notamment de leur sexualité.
01:10:45 Et c'est ce dont elle s'est
01:10:47 rendue compte petit à petit, d'abord dans l'émission
01:10:49 Allô Monie, et
01:10:51 ensuite, c'est la raison pour laquelle elle a voulu
01:10:53 faire la seconde émission qui s'appelait
01:10:55 "Responsabilité sexuelle",
01:10:57 et exactement, elle est allée voir la direction de RTL
01:10:59 pour leur dire, maintenant,
01:11:01 voilà, on a parlé du couple,
01:11:03 de la famille, des enfants, de pas mal
01:11:05 de problématiques, mais sur la
01:11:07 sexualité, il y a vraiment quelque chose
01:11:09 à faire, et ça a concordé
01:11:11 en plus avec l'instauration
01:11:13 de l'éducation sexuelle à l'école,
01:11:15 et elle s'est rendue compte, voilà, après toutes ces
01:11:17 années, qu'il fallait absolument apprendre
01:11:19 au couple à s'aimer.
01:11:21 - Oui, je crois que,
01:11:23 Méni Grégoire, ça restera
01:11:25 quelqu'un qui a fait quelque chose
01:11:27 pour la cause des femmes, et finalement,
01:11:29 c'est ça qui,
01:11:31 c'est ça qui ressort beaucoup dans
01:11:33 ce livre, ce qui est formidable,
01:11:35 c'est que c'est un roman, donc à la fois,
01:11:37 vous êtes la petite fille de Méni Grégoire,
01:11:39 donc vous savez quand même un peu
01:11:41 de qui vous parlez,
01:11:43 ce qui est intéressant, c'est qu'on voit différentes
01:11:45 femmes, on voit notamment une femme
01:11:47 qui se retrouve avec je ne sais combien d'enfants,
01:11:49 Mireille, je crois,
01:11:51 tout ça parce que la pilule
01:11:53 n'était pas,
01:11:55 dans ses années en 67, je sais plus en quelle
01:11:57 année elle a été...
01:11:59 - Ça a commencé en 67
01:12:01 justement, de manière concordante
01:12:03 avec l'émission, donc on se dit, c'est bon,
01:12:05 mais en fait, c'est pas bon du tout, pour
01:12:07 deux raisons, déjà parce qu'elle n'était pas remboursée,
01:12:09 donc il y a plein de gens qui n'y avaient pas accès,
01:12:11 et aussi parce que justement dans les petites villes
01:12:13 où souvent il y avait une seule pharmacie,
01:12:15 la pharmacienne était un pharmacien,
01:12:17 qui n'était pas forcément ouverte à ça,
01:12:19 la religion était encore
01:12:21 extrêmement présente dans la société,
01:12:23 donc
01:12:25 c'était un peu un non-sujet, et effectivement
01:12:27 l'accès aux femmes
01:12:29 mariées à la contraception, c'est quelque chose
01:12:31 que moi-même je n'avais pas
01:12:33 envisagé comme quelque chose de très
01:12:35 important et d'un changement qui allait
01:12:37 être radical dans leur vie et dans leur couple.
01:12:39 - Et puis il y avait,
01:12:41 alors là pour le coup, l'IVG était totalement
01:12:43 interdit aussi, puisque c'est en 75,
01:12:45 là pour le coup, et on voit,
01:12:47 il y a un très beau passage dans
01:12:49 votre livre, dans ce roman
01:12:51 "L'heure des femmes", on voit
01:12:53 Méni Grégoire qui
01:12:55 aide une femme à
01:12:57 avorter, et cette femme,
01:12:59 Suzanne je crois, devient ensuite
01:13:01 l'assistante de Méni Grégoire,
01:13:03 donc c'est vraiment, alors je ne sais pas si c'est vrai ça,
01:13:05 mais en tout cas si c'est pas vrai, c'est bien romancé.
01:13:07 - Alors, il y a beaucoup de choses vraies,
01:13:09 cette partie-là n'est pas
01:13:11 vraie dans le sens où justement les personnages
01:13:13 d'auditrices, je les ai totalement inventés,
01:13:15 mais ils étaient importants
01:13:17 pour moi, pour montrer
01:13:19 l'impact que l'émission avait pu avoir sur
01:13:21 des femmes, et ces deux personnages sont la
01:13:23 somme de plein de femmes dont j'ai
01:13:25 vu la vie en lisant les lettres.
01:13:27 Ma grand-mère a
01:13:29 été confrontée
01:13:31 à ce type de situation,
01:13:33 voilà, la scène est très
01:13:35 renoncée, mais je voulais
01:13:37 montrer l'impact que pouvait
01:13:39 avoir justement l'interruption d'une grossesse
01:13:41 sur la vie d'une jeune femme
01:13:43 comme Suzanne,
01:13:45 qui aurait pu être
01:13:47 enfermée, bloquée totalement dans sa vie avec
01:13:49 cette grossesse non désirée, et qui finalement
01:13:51 va pouvoir s'envoler
01:13:53 suite à ce coup de pouce du destin
01:13:55 d'avoir rencontré cette femme qui lui donne
01:13:57 accès. - Et vous,
01:13:59 elle vous donnait des conseils ?
01:14:01 - Non, elle ne me donnait pas de conseils
01:14:03 à moi, elle me posait énormément de questions,
01:14:05 j'ai eu la chance de la connaître très longtemps
01:14:07 parce qu'elle est morte à 95 ans
01:14:09 il y a 8 ans, donc je l'ai connue vraiment longtemps,
01:14:11 j'allais très souvent déjeuner avec elle,
01:14:13 et je suis journaliste, je sais pas
01:14:15 si c'est conscient ou inconscient dans la presse
01:14:17 féminine, elle me demandait toujours
01:14:19 quand j'arrivais "comment vont les femmes ?"
01:14:21 et elle se posait beaucoup la question
01:14:23 de savoir justement toute cette
01:14:25 libération à laquelle elle avait participé,
01:14:27 ce changement radical qu'il y avait eu dans les couples,
01:14:29 ce que des années après
01:14:31 ça donnait véritablement
01:14:33 de positifs, elle le savait, mais peut-être
01:14:35 de nouvelles problématiques
01:14:37 qui s'étaient posées à elle.
01:14:39 - Et quelle lecture
01:14:41 elle aurait aujourd'hui du
01:14:43 néo-féminisme en France ?
01:14:45 - On m'a déjà posé la question, c'est absolument impossible
01:14:47 de faire parler...
01:14:49 - Ce serait pour, contre ?
01:14:51 - Franchement, je peux pas vous répondre
01:14:53 là-dessus, je pense qu'elle serait évidemment
01:14:55 très heureuse
01:14:57 de la libération
01:14:59 de la parole,
01:15:01 de cette dénonciation
01:15:03 du harcèlement sexuel,
01:15:05 notamment, on parle beaucoup
01:15:07 du backlash, c'est-à-dire
01:15:09 des couvercles qu'on ouvre et qu'on referme
01:15:11 et c'est aussi la raison pour laquelle j'ai voulu écrire ce roman.
01:15:13 - Et puis je crois qu'à un moment vous parliez
01:15:15 de l'inceste dans le livre. - Exactement,
01:15:17 j'ai voulu écrire ce roman sous cette forme-là
01:15:19 avec un personnage contemporain
01:15:21 pour mettre en miroir
01:15:23 les époques, sans poser
01:15:25 de questions, mais en les soulevant
01:15:27 notamment sur l'inceste.
01:15:29 - Le roman, pour vous expliquer
01:15:31 et pour expliquer aux auditeurs
01:15:33 Bruno Deval, c'est en fait
01:15:35 une jeune journaliste
01:15:37 à qui on confie
01:15:39 un livre, je crois, sur
01:15:41 Méni Grégoire, donc
01:15:43 elle mène son enquête
01:15:45 et en même temps, parallèlement,
01:15:47 on voit
01:15:49 Méni Grégoire comme si on était
01:15:51 à côté d'elle. - Et on suit la vie de cette
01:15:53 jeune femme aujourd'hui qui
01:15:55 subit plein de choses
01:15:57 dont on se dit qu'elles étaient réglées et qui ne le sont
01:15:59 pas, et c'est vrai que je voulais mettre en miroir
01:16:01 les époques. - Notamment, elle est avec un partenaire
01:16:03 qui est un peu violent,
01:16:05 moralement et physiquement.
01:16:07 - Parce que l'inceste,
01:16:09 elle dit dans un de ses livres
01:16:11 "L'inceste est partout, dans tous
01:16:13 les milieux, dans tout, voilà, chez
01:16:15 les bourgeois", et au moment où j'écrivais
01:16:17 le livre, "La Famille agrandée"
01:16:19 sortait, et j'avais lu aussi
01:16:21 dans plein de papiers, c'est incroyable, on ne se rendait
01:16:23 pas compte, l'inceste est partout, dans tous
01:16:25 les milieux. Et vraiment, ça a résonné en moi,
01:16:27 je me suis dit "je comprends enfin ce que c'est
01:16:29 ce phénomène de "c'est bon,
01:16:31 on a libéré la parole, on a vu quelque chose,
01:16:33 c'est gagné", et en fait
01:16:35 non, parce que le couvercle s'était
01:16:37 refermé entre les deux avant de se
01:16:39 rouvrir.
01:16:41 - Mais au-delà de l'inceste, il y a aussi
01:16:43 les violences faites aux femmes ?
01:16:45 - Bien sûr. - Donc il faut
01:16:47 en parler, et vous avez
01:16:49 l'impression que ça s'améliore ?
01:16:51 - Non, pas du tout.
01:16:53 En tout cas, le personnage,
01:16:55 c'est ce que j'ai voulu montrer dans mon livre,
01:16:57 le personnage principal est contemporain,
01:16:59 elle, elle les subit,
01:17:01 elle se dit justement qu'elle est une femme libérée,
01:17:03 qu'elle ne devrait pas les subir,
01:17:05 qu'elle en a parlé mille fois, qu'elle a lu
01:17:07 des ouvrages dessus, mais que finalement dans sa vie personnelle
01:17:09 elle les subit.
01:17:11 Et non.
01:17:13 - De toute façon, quand on regarde
01:17:15 les chiffres du nombre de femmes
01:17:17 tuées par an, il n'y a pas une
01:17:19 grande différence entre il y a 20 ans,
01:17:21 30 ans et aujourd'hui.
01:17:23 Donc ça montre bien que
01:17:25 il y a encore un
01:17:27 travail formidable à faire auprès des hommes
01:17:29 et aussi auprès des femmes.
01:17:31 - Oui, auprès des policiers,
01:17:33 auprès des... - Le nombre de femmes
01:17:35 qui subissent des premières violences
01:17:37 et qui ne disent rien,
01:17:39 c'est ça, c'est là aussi
01:17:41 où on peut aider les femmes à réagir
01:17:43 plus vite quand elles subissent des violences.
01:17:45 Et on sait que quand elles subissent des violences,
01:17:47 c'est généralement parce qu'elles
01:17:49 viennent d'une enfance qui n'a pas été
01:17:51 une enfance sécurisante.
01:17:53 Donc il y a un travail à faire
01:17:55 phénoménal, mais
01:17:57 quand même, on avance
01:17:59 et je crois que c'est ça que je trouve intéressant
01:18:01 aussi dans ce livre, Adèle Breau,
01:18:03 c'est qu'on voit quand même
01:18:05 qu'il y a eu... qu'on avance.
01:18:07 - Oui, il y avait
01:18:09 aussi ça, cette période
01:18:11 si "lointaine"
01:18:13 mais en même temps si proche, parce que c'est celle de ma
01:18:15 grand-mère que j'ai connue.
01:18:17 - Ça fait 50 ans.
01:18:19 - Il y a plein de choses quand on lit les lettres des gens
01:18:21 qui écrivent et qui ne savaient rien
01:18:23 parce qu'on n'en parlait nulle part,
01:18:25 on n'en parlait pas à la radio, on n'en parlait pas à la télé,
01:18:27 on n'en parlait pas en famille, encore moins,
01:18:29 on n'en parlait même pas tellement à ses amis US,
01:18:31 il n'y avait pas internet.
01:18:33 - Mais je pense que dans les couples...
01:18:35 - Et il y a des lettres qu'on reçoit où
01:18:37 les couples ne savent pas du tout
01:18:39 comment se toucher, se parler,
01:18:41 se donner du plaisir.
01:18:43 Et il y a des lettres de jeunes femmes
01:18:45 qui vont au bal et qui demandent à ma grand-mère
01:18:47 si peut-être elles sont enceintes
01:18:49 parce qu'elles ont pris la main d'un garçon,
01:18:51 la méconnaissance était vraiment totale
01:18:53 il n'y a pas si longtemps.
01:18:55 - Elle a travaillé combien de temps, votre grand-mère ?
01:18:57 - Elle a travaillé...
01:18:59 toujours !
01:19:01 Mais à la radio, elle a travaillé 14 ans,
01:19:03 ensuite elle avait une chronique à France Soir
01:19:05 et puis elle a écrit ensuite des romans
01:19:07 historiques sur les femmes.
01:19:09 Elle courait les salons littéraires
01:19:11 et sur les salons, il y avait beaucoup
01:19:13 d'auditrices, de filles d'auditrices
01:19:15 qui continuaient à lui venir, lui confier leurs problèmes.
01:19:17 - Et ce que vous racontez sur sa vie amoureuse,
01:19:19 Adèle Bréaud, dans ce livre
01:19:21 "L'heure des femmes" aux éditions Jean-Claude Lattès,
01:19:23 c'est vrai aussi ou
01:19:25 c'est un peu romancé ?
01:19:27 - C'est forcément romancé,
01:19:29 déjà c'est mon regard à moi et on n'est jamais
01:19:31 dans le couple des gens.
01:19:33 Ce qui n'est pas romancé, c'est
01:19:35 l'amour immense
01:19:37 de mon grand-père pour ma grand-mère
01:19:39 qui déjà
01:19:41 lui a "permis"
01:19:43 de commencer
01:19:45 cette carrière à 50 ans,
01:19:47 de parler
01:19:49 de sexualité à la radio, lui il était
01:19:51 haut fonctionnaire dans une
01:19:53 société très bourgeoise, très comme
01:19:55 il faut. - Ça a pu d'ailleurs un peu
01:19:57 le gêner. - Ça c'est
01:19:59 totalement vrai, ça a pu le gêner.
01:20:01 Il y a beaucoup d'amis qui leur ont tourné le dos,
01:20:03 lui dans sa carrière,
01:20:05 ça l'a forcément un peu entravé
01:20:07 et il était
01:20:09 faux amoureux de ma grand-mère et il a dit
01:20:11 que ça ne le dérangeait pas.
01:20:13 Leur couple a tangué
01:20:15 suite à ça et moi
01:20:17 quand j'étais petite, ils étaient
01:20:19 ensemble et très amoureux,
01:20:21 voilà, donc la vie les a réunis.
01:20:23 - C'est une merveilleuse histoire.
01:20:25 - Mais c'est un très très joli livre,
01:20:27 vraiment, c'est un livre
01:20:29 qu'on lit comme un roman
01:20:31 et c'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire qu'à la fois
01:20:33 ceux qui
01:20:35 ne connaissent pas réellement
01:20:37 Méni Grégoire peuvent la découvrir à travers votre
01:20:39 livre parce que je pense que c'est assez
01:20:41 juste.
01:20:43 Et puis en même temps, c'est un roman
01:20:45 donc on ne s'ennuie pas,
01:20:47 c'est ça qui est chouette et je crois que ça
01:20:49 marche bien, il me semble. - Ça fait une
01:20:51 semaine mais...
01:20:53 - Non mais j'ai beaucoup de retours,
01:20:55 je suis très contente, j'ai autant de retours
01:20:57 d'anciennes auditrices
01:20:59 ou de filles auditrices que de
01:21:01 très jeunes filles aussi
01:21:03 qui me disent qu'elles sont hyper
01:21:05 contentes d'avoir découvert ma
01:21:07 grand-mère, ce qu'elle avait fait pour les femmes
01:21:09 parce que ça avait été un peu oublié
01:21:11 et justement
01:21:13 qui disent sur les réseaux sociaux "mais c'est
01:21:15 incroyable la vie de nos grands-mères,
01:21:17 ce qu'elles ne savaient pas, ce qu'elles n'avaient pas
01:21:19 le droit de faire, donc ça, ça me touche énormément.
01:21:21 - Oui, je trouve que c'est intéressant parce que moi
01:21:23 c'est ce qui me gêne un petit peu dans
01:21:25 le féminisme actuel, c'est qu'on oublie
01:21:27 d'où on vient et que bien sûr qu'il y a encore
01:21:29 des combats à mener,
01:21:31 certes, mais il faut peut-être parfois
01:21:33 de temps en temps voir d'où on vient
01:21:35 et il y a déjà eu beaucoup, beaucoup de choses qui ont
01:21:37 avancé et c'est ce qu'on découvre
01:21:39 justement pour ces jeunes femmes
01:21:41 que c'était peut-être
01:21:43 beaucoup plus difficile d'être une femme
01:21:45 dans les années 60 que
01:21:47 aujourd'hui.
01:21:49 - Est-ce que le combat est terminé ou pas ?
01:21:51 - Ah non, bah non, non,
01:21:53 sur plein de sujets, non.
01:21:55 Mais c'est pas un combat non plus,
01:21:59 je pense que c'est
01:22:01 quelque chose qu'on peut mener ensemble, hommes et femmes,
01:22:03 c'est pour ça que
01:22:05 j'aime pas trop le terme de combat, moi, je pense que
01:22:07 c'est... je pense qu'il y a
01:22:09 des hommes féministes et
01:22:11 il y a des femmes qui sont anti-féministes
01:22:13 donc c'est là où il faut qu'on
01:22:15 avance ensemble et plus
01:22:17 les uns contre les autres, je pense que
01:22:19 c'est comme ça qu'on va gagner
01:22:21 peut-être à ce moment-là la
01:22:23 bataille, si je puis dire.
01:22:25 Vous êtes d'accord, non,
01:22:27 avec Adèle Brehoux ? - Oui, en tout cas c'est comme ça
01:22:29 que ma grand-mère...
01:22:31 Féministe c'est un mot que je l'ai,
01:22:33 de mémoire, jamais entendu prononcé
01:22:35 et pourtant Dieu sait qu'elle a fait pour
01:22:37 la libération de la parole des femmes
01:22:39 et consacrer une grande partie de sa vie aux femmes.
01:22:41 - Mais elle aimait, enfin moi, pour l'avoir rencontrée
01:22:43 et pour avoir suffisamment conversé avec elle,
01:22:45 elle aimait les hommes aussi.
01:22:47 - Elle aimait énormément les hommes, c'est pour ça qu'on le voit
01:22:49 dans mon roman, mon grand-père
01:22:51 qui est un homme à
01:22:53 énormément oeuvrer, justement,
01:22:55 à son combat et donc au fait qu'elle puisse aider
01:22:57 les femmes. Les hommes qui sont venus
01:22:59 la chercher sur RTL pour faire parler
01:23:01 les femmes, voilà, étaient des hommes.
01:23:03 Donc oui, elle voyait
01:23:05 vraiment tout ça de manière
01:23:07 pas du tout... - Mais je crois que
01:23:09 elle était pour le respect de chacun
01:23:11 et puis elle avait compris
01:23:13 en amont, parce que c'était quand même des années
01:23:15 où on ne parlait pas beaucoup de sexualité, elle avait compris
01:23:17 que la sexualité, c'est ce qui
01:23:19 nous permet de nous construire
01:23:21 en tant qu'homme ou en tant que femme
01:23:23 et il fallait donc la libérer et c'est ce qu'elle a fait.
01:23:25 - Oui, c'était très important pour elle.
01:23:27 - Oui, oui, je sais, je sais, je sais bien.
01:23:29 Je sais bien. Bon, en tout cas, c'est un joli roman,
01:23:31 ça s'appelle "L'heure des femmes". Merci
01:23:33 Adèle Bréaud d'être venue nous en parler. - Merci beaucoup.
01:23:35 - C'est aux éditions Jean-Claude Lattès. Alors, on fait
01:23:37 une petite pause et puis on se retrouve, bien sûr,
01:23:39 dans un instant sur Sud Radio.
01:23:41 - 14h16,
01:23:47 Brigitte Lahaye, Sud Radio.
01:23:49 - Alors, Bruno Deval, le
01:23:51 vendredi, on termine par un test, comme ça,
01:23:53 ça permet, ceux qui ont envie de faire
01:23:55 ce test ce week-end,
01:23:57 vous pourrez le retrouver sur
01:23:59 sudradio.fr. Et donc, c'est
01:24:01 Maëlys qui va faire ce test. Bonjour Maëlys.
01:24:03 - Bonjour.
01:24:05 - Eh bien, je vais vous poser 20
01:24:07 questions, Maëlys, et vous me répondez
01:24:09 oui, non ou peut-être
01:24:11 et on saura
01:24:13 si votre couple est en bonne santé.
01:24:15 - D'accord. - Donc, vous
01:24:17 réfléchissez pas trop, parce que sinon,
01:24:19 c'est un test, il faut que ce soit une réponse
01:24:21 spontanée. Je vous propose pas
01:24:23 de le faire, Bruno Deval, je ne me permettrais
01:24:25 pas de rentrer dans votre intimité.
01:24:27 Alors, on y va ?
01:24:29 Vous êtes prête ? - Oui, c'est parti.
01:24:31 - Vous n'êtes pas toujours
01:24:33 sur la même longueur d'onde ?
01:24:35 - Oui. - D'accord.
01:24:37 Ça fait longtemps que vous n'êtes
01:24:39 plus parti en amoureux ?
01:24:41 - Oui.
01:24:43 - Vous savez passer une soirée ou
01:24:45 un week-end toute seule ?
01:24:47 - Oui.
01:24:49 - Vous faites l'amour moins d'une fois
01:24:51 par semaine ?
01:24:53 - Non.
01:24:55 - Il vous arrive d'être agacé par ses petits
01:24:57 défauts ? - Oui.
01:24:59 - Vous aimez retrouver
01:25:01 vos amis toutes seules ?
01:25:03 - Oui. - Votre partenaire
01:25:05 a la critique facile ? - Oui.
01:25:07 - Bah, dis donc ! Avec le temps
01:25:09 qui passe, vous
01:25:11 vous sentez moins heureuse ?
01:25:15 - Peut-être.
01:25:17 - Il vous arrive de fantasmer
01:25:19 sur quelqu'un d'autre ?
01:25:21 - Oui.
01:25:23 - Il vous arrive de bouder l'un envers l'autre ?
01:25:25 - Non.
01:25:27 - Vous vous sentez parfois incomprise ?
01:25:29 - Non. - C'est bien la seule
01:25:33 femme qui ne se sent pas incomprise.
01:25:35 - C'est peut-être bizarre.
01:25:37 - Votre partenaire ne vous
01:25:39 fait jamais de surprises ?
01:25:41 - Non.
01:25:43 - Vous regardez
01:25:45 de plus en plus souvent des séries
01:25:47 ou des films quand vous êtes ensemble ?
01:25:49 - Oui.
01:25:51 - Vous ne vous souvenez plus de la
01:25:53 dernière fois où vous vous êtes dit
01:25:55 "je t'aime" ?
01:25:57 - Euh... Non.
01:25:59 - Il vous arrive de vous disputer
01:26:01 pour des broutilles ? - Oui.
01:26:03 - Les compliments sont
01:26:05 peu fréquents entre vous ? - Oui.
01:26:07 - Votre partenaire a tendance
01:26:09 à se noyer de plus en plus dans le travail ?
01:26:11 - Oui.
01:26:13 - Votre partenaire a du mal
01:26:15 à s'excuser ?
01:26:17 - Oui.
01:26:19 - Il y a peu de tendresse entre vous ?
01:26:21 - Oui.
01:26:23 - Et vous préférez faire chambre à part parce que c'est mieux
01:26:25 pour le sommeil de chacun ?
01:26:27 - Ça commence, oui.
01:26:29 - Bon, je ne sais pas
01:26:31 si je vais compter parce qu'à mon avis vous êtes
01:26:33 largement en danger.
01:26:35 - En danger.
01:26:37 - On n'a pas besoin de dire le résultat.
01:26:39 Alors Maëlys,
01:26:41 je lis quand même le résultat.
01:26:43 Parce que vous avez plus de 11.
01:26:45 Je ne les compte pas parce que de toute façon
01:26:47 votre relation est en train de
01:26:49 dépérir à petit feu et vous êtes sans aucun doute
01:26:51 déjà un peu détaché l'un de l'autre.
01:26:53 Donc vous devez vous poser franchement la question
01:26:55 de continuer ou pas avec votre partenaire.
01:26:57 Si vous ne voulez pas
01:26:59 mettre un terme à votre couple,
01:27:01 il est indispensable de redresser
01:27:03 la barre. Voilà.
01:27:05 - Ok. Bon, moi je le savais
01:27:07 déjà de ça. - J'imagine.
01:27:09 Parce que la manière dont vous avez répondu avec
01:27:11 une sorte de fatalité,
01:27:13 vous n'étiez absolument pas
01:27:15 désespéré de répondre oui.
01:27:17 - Mais elle peut
01:27:19 redresser la barre, non ?
01:27:21 - Faut-il qu'elle en ait envie.
01:27:23 - Est-ce que vous avez envie de redresser la barre, ma chère Maëlys ?
01:27:25 - Oui, oui, oui.
01:27:27 On va prendre rendez-vous chez un thérapeute.
01:27:29 C'est une thérapie de couple.
01:27:31 - En tout cas, ça n'a pas l'air de vous déprimer.
01:27:33 - Non, mais parce que
01:27:35 ça fait longtemps qu'on est ensemble.
01:27:37 - Oui, bien sûr.
01:27:39 - J'ai l'impression que c'est malheureusement
01:27:41 un peu la fin
01:27:43 de l'histoire.
01:27:45 - Oui, mais c'est possible.
01:27:47 De toute façon, quand on vit longtemps
01:27:49 ensemble, on peut chacun aller
01:27:51 vers un chemin différent. Et puis, à un moment
01:27:53 donné, nos chemins s'éloignent.
01:27:55 Et puis, on finit par ne plus être tout à fait
01:27:57 sur la même longueur d'onde. C'est clair.
01:27:59 Maintenant, reste à voir.
01:28:01 L'important, c'est de rester quand même de bons amis.
01:28:03 Peut-être qu'en effet,
01:28:05 c'est peut-être bien
01:28:07 d'envisager éventuellement une
01:28:09 séparation. Mais en tout cas, ce qui est intéressant,
01:28:11 c'est de voir si
01:28:13 vous avez envie quand même d'essayer
01:28:15 de redresser la barre ou pas.
01:28:17 Posez-vous déjà
01:28:19 vous toutes seules la question.
01:28:21 Et puis, si vous avez envie de redresser la barre,
01:28:23 en effet, allez voir quelqu'un
01:28:25 et voyez qu'est-ce qui
01:28:27 va plus et qu'est-ce qui peut
01:28:29 renaître. Parce que c'est vrai
01:28:31 qu'on peut toujours
01:28:33 repartir sur d'autres bases.
01:28:35 Oui, j'espère que
01:28:37 ce sera possible. Et puis,
01:28:39 pour l'instant, c'est plus colocataire que
01:28:41 couple.
01:28:43 C'est un peu ça.
01:28:45 Vous dites
01:28:47 que les courbes peuvent
01:28:49 s'éloigner et se rejoindre.
01:28:51 Les courbes peuvent
01:28:53 être sinusoïdales, non ?
01:28:55 Il faut être positif quand même.
01:28:57 Je ne sais pas. Parce que je pense que vouloir
01:28:59 des couples à tout prix, ce n'est pas forcément
01:29:01 c'est passéiste.
01:29:03 Parce que finalement,
01:29:05 je ne sais pas ce qu'il en est
01:29:07 Maëlys, puisque là on a fait le test,
01:29:09 je ne vous ai pas spécialement questionné
01:29:11 sur votre couple. Mais si
01:29:13 ça se trouve, vous
01:29:15 prenez la décision de vous séparer.
01:29:17 C'est un moment difficile, une séparation, c'est toujours
01:29:19 un deuil. Ce n'est jamais quelque chose de facile.
01:29:21 Mais peut-être que l'un et l'autre, du coup,
01:29:23 vous allez re-rencontrer quelqu'un d'autre avec qui
01:29:25 vous allez être à nouveau amoureuse
01:29:27 et pourquoi pas ? Parce que parfois
01:29:29 quand on reste en couple, on se
01:29:31 ferme aussi à une éventuelle nouvelle
01:29:33 rencontre. Donc ce n'est pas forcément
01:29:35 une bonne idée de rester absolument en couple
01:29:37 si en effet, là on voit bien
01:29:39 que c'est quand même plus ce qu'on pourrait appeler
01:29:41 un couple. D'ailleurs, vous l'avez dit, vous êtes colocataire.
01:29:43 C'est ça, exactement.
01:29:45 Non, je pense que c'est effectivement se
01:29:47 fermer la porte
01:29:49 peut-être à d'autres
01:29:51 personnes qui
01:29:53 sont heureuses.
01:29:55 Et lui, il gagnera
01:29:57 à retrouver sa liberté. Après, je ne dis pas
01:29:59 qu'il faut le faire, je n'en sais rien.
01:30:01 C'est vous qui avez la réponse.
01:30:03 Oui, oui.
01:30:05 Et lui, qu'est-ce qu'il dit ?
01:30:07 Ah, lui ? Non, il ne parle pas, c'est un homme.
01:30:09 Ah, parce que les hommes
01:30:11 ne parlent pas.
01:30:13 Non, mais
01:30:15 on le voit,
01:30:17 on se connaît depuis très longtemps,
01:30:19 donc on sent bien que c'est la fin.
01:30:21 C'est juste à celui qui prendra la décision,
01:30:23 qui aura le courage de prendre la décision.
01:30:25 C'est plus ça.
01:30:27 Il le prend comme ça
01:30:29 parce qu'effectivement,
01:30:31 il vaut mieux se séparer en bon terme
01:30:33 encore, et puis
01:30:35 peut-être rester amis
01:30:37 que de se séparer, d'attendre qu'il y en ait un
01:30:39 qui trompe l'autre, etc.
01:30:41 Oui, mais s'il a du mal à parler, ça va être compliqué
01:30:43 de se séparer en bon terme.
01:30:45 Je pense que ce serait pas mal
01:30:47 en effet de peut-être déjà
01:30:49 te prendre. Enfin bon.
01:30:51 On est en fin d'émission, si un jour
01:30:53 vous avez envie d'en parler, de toute façon,
01:30:55 on pourra évidemment vous prendre à l'antenne
01:30:57 quand vous voulez. Merci beaucoup.
01:30:59 Ce test, vous pouvez
01:31:01 aller le faire, mais ne le faites peut-être
01:31:03 pas en couple,
01:31:05 je suis pour la paix des ménages.
01:31:07 En tout cas, merci Bruno Deval,
01:31:09 je rappelle que vous êtes l'auteur de ce livre
01:31:11 "Le Périnée féminin", on en a parlé
01:31:13 un petit peu durant ces deux heures, c'est aux éditions
01:31:15 du Rocher.
01:31:17 Vous expliquez d'abord ce que c'est
01:31:19 le périnée et
01:31:21 tout ce qu'on peut faire pour l'entretenir.
01:31:23 Et puis ensuite, vous passez
01:31:25 aussi en revue tous les
01:31:27 périnées douloureux,
01:31:29 les périnées en danger.
01:31:31 On n'a pas parlé aussi
01:31:33 de l'excision, on aurait pu
01:31:35 en parler, c'est aussi quelque chose
01:31:37 contre lequel il faut lutter, parce que ça existe
01:31:39 encore malheureusement en France.
01:31:41 Merci beaucoup Bruno Deval.
01:31:43 Je peux dire un mot ? Oui, allez-y, je vous en prie.
01:31:45 Je voudrais vous remercier. Mais je vous en prie.
01:31:47 C'était un plaisir de participer à cette émission.
01:31:49 C'est un rêve de gosse que de faire
01:31:51 de la radio, et de faire
01:31:53 de la radio avec vous, c'est un véritable bonheur.
01:31:55 Merci beaucoup Brigitte.
01:31:57 Je vous en prie, vous reviendrez.
01:31:59 Tout de suite, vous retrouvez
01:32:01 "C'est votre avenir" lundi, on sera avec
01:32:03 Hélène Vécali, on parlera des pervers
01:32:05 narcissiques, et on vous aidera à les reconnaître
01:32:07 surtout.
01:32:09 [SILENCE]

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