• l’année dernière
Avec Guillaume de Brébisson, sexothérapeute.

Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

________________________________________

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq

##BRIGITTE_LAHAIE-2023-12-21##
Transcription
00:00:00 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:05 14h-16h, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:10 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio
00:00:13 et en cette fin d'année à quelques jours de Noël, il y a ceux qui sont tout excités à l'idée de se retrouver en famille
00:00:19 et puis il y a tous ceux que ça angoisse.
00:00:22 Faut dire qu'aujourd'hui avec toutes ces familles recomposées, je devrais d'ailleurs plutôt dire décomposées,
00:00:27 ce n'est pas toujours simple de trouver le juste équilibre.
00:00:31 Alors j'aurais juste envie de vous dire, il suffit d'être gentil avec nos proches,
00:00:35 puisque la gentillesse, nous en parlions mardi avec Franck Martin, c'est le bras ouvert de l'amour.
00:00:41 Alors pourquoi c'est si compliqué en ces périodes de fêtes ?
00:00:44 Je vous propose qu'on en parle ensemble avec mon invité Guillaume de Brébisson.
00:00:49 Alors bien sûr, c'est vrai déjà que le mois de décembre est un mois particulier,
00:00:53 il fait nuit de plus en plus tôt, on accumule la fatigue de la rentrée,
00:00:56 mais je crois surtout que ces vacances de Noël réactivent nos souvenirs d'enfance
00:01:00 et obligatoirement nos blessures d'enfant, nos manques, nos exigences de réparation.
00:01:05 Alors si vous avez envie d'en parler avec nous, vous n'hésitez pas, il vous suffit de nous appeler au 0 826 300 300.
00:01:11 Bonjour Guillaume de Brébisson. - Bonjour Mouzid.
00:01:14 Alors vous avez eu envie qu'on aborde ce sujet, vous êtes thérapeute, sexothérapeute également,
00:01:19 vous avez écrit évidemment de nombreux livres, dont "Lettre à mon fils"
00:01:24 pour évoquer la sexualité avec votre ado, c'était aux éditions First, très joli livre d'ailleurs.
00:01:29 Là on s'éloigne un peu du sujet, mais vous entendez beaucoup les gens en ce moment
00:01:36 qui s'inquiètent, qui voudraient, qui n'osent pas, qui ont beaucoup d'exigences ?
00:01:43 Comme vous le disiez, je suis thérapeute de couple et puis thérapeute psychocorporel,
00:01:50 et ça fait à peu près un mois, mais c'est comme ça tous les ans,
00:01:54 que pratiquement toutes les séances tournent autour de "mon Dieu, mon Dieu, c'est bientôt Noël,
00:01:59 comment vais-je y survivre ? Comment va-t-on faire ? Comment s'organiser ?
00:02:03 Voilà le stress que ça me crée, les angoisses qui montent, etc.
00:02:08 Et je pense que vous l'avez dit en introduction, c'est tout à fait juste,
00:02:12 il y a vraiment tous ces souvenirs d'enfance mal digérés, de Noël peut-être pas vraiment
00:02:19 ratés, mais en tous les cas décevants ou déçus pour l'enfant que nous avons été,
00:02:25 qui sont de nouveau, qui deviennent de nouveau extrêmement sensibles,
00:02:30 et avec ce désir lui-même enfantin finalement, d'une compensation, de réussir les fêtes,
00:02:39 pour peut-être enfin mettre fin à une mécanique qui est celle du transfert finalement.
00:02:44 Oui, bien sûr. Et alors il y a aussi toute cette valse des cadeaux,
00:02:49 où on se sent obligé d'offrir des cadeaux à des gens qu'on n'aime pas,
00:02:53 parce que, quelque part, pourquoi se sentir obligé d'offrir des cadeaux à des gens qu'on n'aime pas ?
00:02:59 C'est vrai que c'est complètement anachronique.
00:03:03 Je pense que c'est l'équivalent des offrandes aux dieux.
00:03:06 C'est-à-dire je vais apaiser leurs courroux avec un joli cadeau,
00:03:10 et je vais dépenser très cher pour montrer que je ne leur en veux pas,
00:03:15 et me protéger de leur future colère. Il y a quelque chose de cet ordre-là.
00:03:19 Parce que finalement, on pourrait très bien dire "moi j'offre des cadeaux à qui j'ai envie",
00:03:23 mais on est obligé d'offrir un cadeau à tous les gens qui seront là ce soir de réveillon.
00:03:28 Oui, alors on est obligé, on n'est pas si obligé que ça.
00:03:31 Nous, dans ma famille et moi, ça fait maintenant plusieurs années qu'on pratique ce qu'on appelle le "Secret Santa",
00:03:37 c'est-à-dire qu'on a un tirage au sort et chacun de nous ne fait qu'un seul cadeau.
00:03:41 D'une part, on économise tous des sommes non négligeables,
00:03:44 et d'autre part, pour nous offrir ce qui nous fait plaisir à nous,
00:03:48 et puis d'autre part, on retire un peu de pression sur tout ça.
00:03:54 Oui, parce que ça fait partie de...
00:03:56 Enfin moi j'entends là, déjà depuis quelques jours autour de moi, des gens qui me disent
00:04:00 "je sais pas quoi lui offrir",
00:04:02 quand c'est par exemple une nouvelle compagne, on la connaît même pas, qu'est-ce qu'on offre ?
00:04:08 Alors je précise, demain on fera une émission spéciale "Cadeau de Noël avec Christophe" de Midi-Ci,
00:04:12 et on a essayé avec Christophe de trouver des idées de cadeaux pas chères, faciles,
00:04:16 qui peuvent faire plaisir, et ce sera le sujet de demain.
00:04:19 Je vous écouterai et j'écouterai Christophe alors !
00:04:22 J'ai moi-même quelques cadeaux en retard !
00:04:25 Non mais c'est vrai que c'est quand même très compliqué tout ça.
00:04:28 Sinon, il y a aussi toute la question des familles recomposées,
00:04:32 je disais en plaisantant "décomposées" !
00:04:35 Et là c'est parfois des vrais drames,
00:04:39 parce que quand il y a des jeunes enfants qui vont donc être séparés de papa et maman,
00:04:44 ou en tout cas de l'un des deux.
00:04:47 Oui, c'est toujours pareil, on fait ce qu'on veut,
00:04:51 c'est-à-dire que la lutte de pouvoir dans l'ancien couple peut être totalement...
00:04:56 et dans le nouveau couple peut être totalement réactivée par la question des fêtes,
00:05:00 alors que c'est assez facile de s'entendre finalement,
00:05:03 il suffit d'alterner, je pense que beaucoup de familles le font tout simplement.
00:05:08 C'est-à-dire qu'on passe la soirée du 24 avec, et puis le 25 c'est l'autre, c'est ça ?
00:05:13 Ça c'est une possibilité...
00:05:15 Si, c'est pas trop loin évidemment.
00:05:17 Nous on a pratiqué autre chose, c'est que pendant très longtemps,
00:05:21 la semaine de Noël était soit avec les enfants, soit sans,
00:05:25 et quand elle était sans les enfants, on partait loin...
00:05:29 On en profitait pour se vader !
00:05:32 Et ça c'est quand même un message que je voudrais donner aussi,
00:05:36 c'est que Noël, Noël, Noël, on associe la famille, les enfants, la belle famille,
00:05:42 on se fait des nœuds au cerveau, comme vous le disiez,
00:05:45 on cherche des cadeaux partout, on sait pas lesquels trouver, etc.
00:05:49 Mais dans tout ça, il y a souvent le couple qui disparaît.
00:05:53 Et c'est dommage parce qu'à Noël, il y a une période normalement de quelques jours de congés,
00:05:59 et on pourrait en profiter pour préserver au moins un peu de temps,
00:06:05 peut-être avant Noël justement, dans les jours qui sont là, les jours qui viennent,
00:06:09 pour d'abord raffermir son couple, avant d'aborder ensemble toute cette lutte, de haute lutte.
00:06:17 Mais est-ce que justement, ça me fait penser à quelque chose,
00:06:21 est-ce que c'est notre culture qui fait que de toute façon,
00:06:25 faudra toujours faire passer les enfants avant le couple,
00:06:28 alors que c'est deux choses différentes, parallèles si je puis dire,
00:06:32 mais on a l'impression en effet, et on le voit par exemple dans la sexualité,
00:06:36 combien de couples, à partir du moment où les enfants sont là,
00:06:39 ont la sexualité qui va moins bien, ou qui ne va même plus du tout, on l'a encore dit hier.
00:06:44 Est-ce que c'est notre culture ?
00:06:47 Je ne sais pas exactement, je pense qu'il y a différents éléments qui jouent.
00:06:53 Dans l'histoire de Noël, il y a vraiment une mise au premier plan de la question des enfants,
00:06:59 c'est assez clair.
00:07:01 Vous disiez, le couple et les enfants c'est parallèle,
00:07:04 dans les couples que je reçois, je suis souvent amené à leur demander,
00:07:07 mais finalement, quelles sont vos priorités et dans quel ordre ?
00:07:11 Très souvent, j'ai des hommes qui me disent le travail, la maison, la famille,
00:07:17 et des femmes qui me disent les enfants, mon épanouissement personnel et la maison,
00:07:22 ou bien la maison et mon épanouissement personnel.
00:07:24 Et à ce moment-là, je leur fais remarquer, mais où est le couple dans tout ça ?
00:07:27 Si le couple ne fait pas partie du trio de vos valeurs principales,
00:07:31 ce n'est pas étonnant d'avoir des difficultés de couple finalement.
00:07:34 Donc ça voudrait dire que les enfants, la famille, va complètement faire disparaître le couple ?
00:07:43 On est une famille, on n'est plus un couple.
00:07:45 Alors il y a vraiment ce risque, il y a plein de couples qui plongent dedans sans s'en apercevoir.
00:07:51 Alors que, après c'est ma conviction personnelle, je suis vraiment persuadé
00:07:56 que la priorité c'est le couple pour qu'ensuite les enfants soient bien et la famille harmonieuse.
00:08:03 Il faut bien une base, il faut bien une fondation, et à mon avis cette fondation c'est le couple.
00:08:08 Sans oublier soi-même bien entendu.
00:08:10 Bien sûr, mais ça semble évident d'ailleurs, et on sait très bien,
00:08:13 pour avoir questionné des personnes en fin de vie, les trois quarts regrettent
00:08:17 de ne pas avoir laissé assez de place à l'amour.
00:08:20 Et bien sûr qu'on aime ses enfants, personne n'en doute,
00:08:24 mais ce n'est pas ce qu'on appelle l'amour au sens large, au sens véritable du terme évidemment.
00:08:30 Non seulement c'est le cas, mais je crois aussi qu'il ne faut pas oublier une chose toute simple,
00:08:39 c'est que les enfants un jour s'en vont de toutes les façons.
00:08:42 C'est normal.
00:08:43 Voilà, c'est normal, c'est dans l'ordre des choses, c'est même très bon et très simple.
00:08:47 Mais si on a vraiment fait passer son couple en dernier pendant toutes ces années-là,
00:08:52 c'est une drôle de découverte qu'on fait au moment du départ des enfants,
00:08:57 et tout à coup on se retrouve face à face, on n'a plus rien à dire,
00:09:00 parce qu'on ne s'est rien dit pendant toutes ces années.
00:09:02 Donc il y a vraiment, je pense, une inversion des priorités à donner à tous les individuels.
00:09:07 Ça me semble vraiment important.
00:09:09 Bon, et bien on va voir tout ça avec vous, bien sûr au 0826 300 300.
00:09:14 Qu'est-ce que vous avez prévu de faire pour Noël ?
00:09:16 Est-ce que ça vous angoisse ou au contraire, est-ce que vous êtes tout excité ?
00:09:20 Est-ce que vous avez encore des questionnements ?
00:09:22 On pourra éventuellement vous aider à trouver la bonne réponse.
00:09:25 N'hésitez pas à nous rejoindre. On est avec Guillaume Debré-Bisson jusqu'à 16h.
00:09:30 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:09:34 Nous évoquons les fêtes et Noël et le Nouvel An et la famille et les conflits en famille
00:09:41 avec Guillaume Debré-Bisson qui est avec nous, thérapeute de couple.
00:09:45 Bonjour Nathalie.
00:09:46 Bonjour Brigitte.
00:09:48 Bonjour Guillaume.
00:09:50 C'est intéressant votre témoignage parce qu'a priori vous êtes en couple depuis pas mal d'années.
00:09:55 Oui, plus de 20 ans.
00:09:58 Plus de 20 ans, oui en effet, c'est toute une génération.
00:10:02 Tout se passait plutôt bien, sauf qu'il y a quelqu'un qui est arrivé dans la famille.
00:10:08 Voilà, qui a mis le bazar.
00:10:10 Et bien voilà.
00:10:12 La veilleuse sœur que j'ai faite revenir dans la famille parce qu'elle ne voyait plus ses frères
00:10:17 ni sa maman depuis plus de 20 ans pour des questions d'héritage.
00:10:21 J'ai eu mon âme charitable et je l'ai payée cher, très très cher,
00:10:27 puisque ça c'est un âme que t'as dure.
00:10:30 L'année dernière déjà à Noël, je me suis pris un lynchage par ma belle-famille
00:10:35 qui m'a fait faire une tentative de suicide en avril.
00:10:40 J'étais hospitalisée un mois.
00:10:42 Excusez-moi Nathalie, mais qu'on comprenne bien.
00:10:46 Donc vous êtes gentiment dévouée pour que cette belle-sœur retrouve sa famille.
00:10:56 Oui.
00:10:57 La famille vous en veut de l'avoir réintroduite dans le cercle familial, c'est ça ?
00:11:02 Non, ils ne m'en veulent pas de l'avoir réintroduite.
00:11:05 Mais en fait, au mois d'août l'an dernier, la tante de mon mari est décédée.
00:11:11 C'était la sœur de son papa.
00:11:13 Et ma belle-sœur n'est la fille que de ma belle-mère.
00:11:16 Elle n'est pas la fille de mon beau-père.
00:11:18 Donc j'ai été la voir avec ma belle-mère en lui demandant
00:11:23 si elle voulait participer aux fleurs.
00:11:26 Et j'ai eu le malheur de dire à ma belle-sœur,
00:11:28 je suppose que toi tu ne veux pas participer.
00:11:31 Parce que d'abord ce n'était pas un lien filial direct.
00:11:34 Et puis en plus, tu n'avais pas l'argent.
00:11:36 Et ça a été interprété, tu ne fais pas partie de la famille.
00:11:41 Et à partir de là, c'est parti dans des délires complets.
00:11:44 Elle a porté plainte contre moi pour dégradation volontaire de sa voiture.
00:11:49 Et elle s'est mise, mon beau-frère, ma belle-sœur et ma belle-mère,
00:11:54 avec elle, contre moi.
00:11:57 Donc voilà.
00:11:58 D'accord.
00:11:59 J'ai fait une bêtise.
00:12:01 J'ai fait des échanges sur Facebook,
00:12:03 que je n'aurais pas dû mettre puisque c'est des réseaux sociaux.
00:12:05 J'ai mis ma rancœur parce que je l'en fais des appels à l'aide.
00:12:09 Non mais Nathalie, vous n'avez pas fait d'erreur.
00:12:11 Je veux dire, on voit bien que là, vous n'avez pas...
00:12:14 Bon, vous avez gentiment dit quelque chose qui pouvait lui permettre
00:12:18 de ne pas dépenser d'argent, surtout si elle n'en avait pas.
00:12:21 Et puis bon, après, c'est elle qui délire.
00:12:24 Vous êtes confrontée à une personne extrêmement toxique.
00:12:27 Oui.
00:12:28 Extrêmement toxique.
00:12:29 Oui.
00:12:30 Vous n'y êtes pas pour grand-chose, vous.
00:12:32 Non, mais...
00:12:33 Non, mais c'est vrai que le couple a beaucoup souffert,
00:12:36 les enfants aussi, puisque j'ai été hospitalisée
00:12:39 l'année où mon fils a passé le bac.
00:12:41 Donc j'ai eu un an...
00:12:43 Oui, mais Nathalie, il faut que vous compreniez,
00:12:46 parce que ça, c'est votre histoire.
00:12:48 Ce n'est pas elle qui vous a emmenée à l'hôpital
00:12:50 parce qu'elle vous a donné un coup de couteau.
00:12:52 C'est vous qui avez fait une tentative de suicide.
00:12:54 Parce que je n'ai pas supporté tout ce qui s'est passé, d'être rejetée.
00:12:57 Oui, j'entends bien.
00:12:58 Mais c'est votre histoire, là.
00:12:59 Et c'est ça qu'il faut comprendre.
00:13:00 Pourquoi ça vous a tellement blessée
00:13:02 au point que vous ne le supportiez plus
00:13:05 et que vous vouliez arrêter de vivre ?
00:13:07 Parce que c'est quand même très très violent,
00:13:09 ce que vous avez fait contre vous-même.
00:13:12 Alors que, encore une fois, vous n'y êtes pour rien.
00:13:15 Oui, c'est vrai que...
00:13:16 Ça part d'un beau geste.
00:13:18 Oui, oui.
00:13:19 Mais eux me disaient que voilà,
00:13:21 j'avais mis des chaussures Vesco, que voilà,
00:13:23 que j'étais une grande malade.
00:13:25 Ça, c'est eux.
00:13:26 Mais c'est de vous dont il faut parler.
00:13:28 Oui, oui.
00:13:29 Qu'est-ce que ça vous évoque, ce rejet extrêmement puissant
00:13:33 que vous avez vécu ?
00:13:35 Est-ce que vous avez déjà vécu de rejets comme ça ?
00:13:38 Non, jamais.
00:13:39 Plus tôt, dans l'enfance ?
00:13:40 Non, jamais.
00:13:41 À l'école ?
00:13:42 Non.
00:13:43 Donc, vous voyez, en plus, vous répondez d'une manière un petit peu agressive,
00:13:49 pas contre nous, bien sûr,
00:13:51 mais on voit bien qu'il y a quelque chose,
00:13:53 que ça touche quelque chose.
00:13:54 Vous vous sentez trahi ?
00:13:57 Vous vous êtes sentie...
00:13:59 Qu'est-ce que vous diriez ?
00:14:00 Qu'est-ce que vous avez ressenti ?
00:14:02 Je me suis sentie blessée.
00:14:04 Je me suis sentie blessée.
00:14:05 Ça, j'en doute pas.
00:14:06 Mais blessée, pourquoi ?
00:14:08 Parce que je sentais une injustice.
00:14:10 Voilà, j'ai compris.
00:14:11 On est d'accord.
00:14:12 Ok.
00:14:13 Donc, c'est une injustice.
00:14:14 Et alors, quand est-ce que vous auriez vécu déjà une injustice enfant, par exemple ?
00:14:24 Je me suis pas posé la question et j'arrive pas à trouver un moment précis.
00:14:29 Alors, on va remonter à la source.
00:14:31 Pourquoi vous avez eu envie qu'elle se remette dans la famille,
00:14:35 cette femme que vous ne connaissiez finalement pas ?
00:14:38 Parce que moi, je viens d'une famille où on est unis,
00:14:41 où il n'y a pas d'histoire comme ça d'héritage, de famille.
00:14:45 On s'entend, on se parle.
00:14:47 Et je trouvais que, bon, elle divorçait
00:14:49 et je trouvais que c'était bien qu'elle reprenne sa place dans la famille
00:14:53 avec ses frères, avec sa maman.
00:14:56 En plus, sa maman était malade.
00:14:58 On lui avait dit que c'était un cancer.
00:15:00 Donc, je savais pas pour combien de temps elle en avait.
00:15:02 Bon, elle est toujours là.
00:15:03 Mais je trouvais que c'était bien, quoi, qu'on soit tous une famille.
00:15:07 Vous l'avez prise sous votre aile.
00:15:09 Oui.
00:15:10 C'est ça.
00:15:11 Et ça, c'est pareil, ça vous évoque rien de votre situation familiale d'enfance ?
00:15:18 Vous avez pas un cousin, une cousine, un oncle, une tante un peu éloignés ?
00:15:22 Non, c'est vrai que j'ai toujours eu cette bienveillance.
00:15:28 J'ai toujours eu la protection de l'autre.
00:15:31 C'est vrai que j'avais pris mon frère sous mon aile.
00:15:34 J'étais franche de lui, peut-être que c'est ça que j'ai voulu reproduire.
00:15:38 Et on vous a jamais reproché, quoi que ce soit, de votre générosité naturelle qui est chez vous ?
00:15:46 Non.
00:15:47 C'est donc la première fois.
00:15:50 Donc, vous voyez, il y a quelque chose, encore une fois, à comprendre.
00:15:53 Moi, j'ai vaguement une petite idée, mais je veux pas vous donner une piste qui ne serait pas la bonne.
00:15:58 Mais je pense que c'est vraiment important de comprendre ce que vous avez.
00:16:02 Alors, l'injustice, ok, ça parait, mais ça réveille que, quelque part,
00:16:08 quand vous êtes comme ça, en train de vous occuper des autres,
00:16:12 vous attendez de la reconnaissance.
00:16:15 Oui, voilà, j'ai pensé.
00:16:17 Et vous avez eu le contraire, et ça a été trop violent pour vous.
00:16:22 Et c'est pas normal que ce soit trop violent, parce qu'on sait très bien que,
00:16:26 parfois, on aide les gens, et puis certains nous remercient,
00:16:29 et puis d'autres nous en veulent presque de les avoir aidés.
00:16:33 Parce que, parfois, pour eux, c'est une agression.
00:16:35 C'est-à-dire que, si je suis aidé par quelqu'un d'autre,
00:16:39 ça signifie que je ne me suis pas à moi-même, que je suis pas suffisamment adulte.
00:16:44 Ça peut signifier ça, je dis pas que c'est le cas à chaque fois, bien sûr.
00:16:47 Ça dépend de à qui vous avez affaire.
00:16:49 Vous avez des frères et soeurs, Nathalie ?
00:16:51 J'ai un frère.
00:16:52 Et vous êtes l'aînée ou la cadette ?
00:16:54 Oui, l'aînée.
00:16:55 Vous êtes l'aînée.
00:16:56 Vous vous occupiez de lui quand vous étiez petite fille ?
00:16:59 Oui, oui, même encore.
00:17:01 On a encore des contacts forts, on est fusionnels.
00:17:07 Vous êtes fusionnels.
00:17:08 Et vous avez combien de différence d'âge ?
00:17:10 Sept ans.
00:17:11 Sept ans.
00:17:12 C'est pas mal, sept ans déjà.
00:17:14 Donc c'est vraiment le petit frère, quoi.
00:17:17 Oui, oui.
00:17:18 Et vous êtes toujours occupée de lui.
00:17:20 Et vous savez si votre maman a eu peut-être d'autres enfants qui sont pas arrivés ?
00:17:27 Non, maman, non.
00:17:30 Non, y a pas ça chez vous ?
00:17:32 Non, non.
00:17:33 D'accord, d'accord.
00:17:35 Donc c'est vous qui prenez en charge, vous êtes habituée à ça ?
00:17:38 Oui.
00:17:39 Et il est normal qu'on vous reconnaisse et qu'on vous remercie.
00:17:42 Et là, ça a été l'inverse et c'est insupportable.
00:17:45 Après, j'attendais pas de remerciements.
00:17:47 Mais j'attendais simplement que chacun soit à sa place.
00:17:50 Y a de la place pour tout le monde.
00:17:53 Et j'attendais que ça soit fait différemment, avec moins d'agressivité et moins de violence.
00:17:58 Bien sûr, elle a été très agressive vis-à-vis de vous et on comprend bien sûr que ça vous est blessé.
00:18:04 Non, mais je crois, Nathalie, que c'est peut-être la première fois de votre vie que vous réalisez
00:18:10 à quel point la famille peut être aussi remplie de haine et de jalousie.
00:18:17 Et c'est ça qui vous a totalement fait perdre pied.
00:18:20 Donc ça veut dire qu'il faut grandir.
00:18:24 Complètement.
00:18:25 Mais je suis en train de faire une thérapie.
00:18:29 Oui, je pense que vous avez besoin.
00:18:31 Je vais faire abstraction de la belle famille.
00:18:35 Je vais me reconstruire avec ma famille à moi.
00:18:39 Non, non, non, il va falloir, Nathalie, me semble-t-il, vu l'épreuve que vous avez traversée,
00:18:46 il va falloir que vous compreniez que quoi qu'il arrive, on est quand même seul.
00:18:50 Et que c'est ça qu'il faut accepter.
00:18:52 Et qu'ensuite, on a la chance de temps en temps d'avoir une famille qui va bien.
00:18:56 Et de temps en temps d'aider des gens. Et de temps en temps de se prendre des scud de part et d'autre.
00:19:02 Je pense qu'il est temps que vous compreniez ça.
00:19:04 Il faut que vous soyez assez solide vous-même.
00:19:06 Exactement.
00:19:07 Vous ne pouvez pas compter sur votre famille, même une nuit, pour être un rempart contre le monde.
00:19:12 Exactement. C'est peut-être le message que vous devez arriver à intégrer.
00:19:17 Merci en tout cas, Nathalie. Merci beaucoup.
00:19:20 Et puis je vous souhaite un joyeux Noël.
00:19:22 Et puis on va continuer justement à se souhaiter des joyeux Noël et à se faire des cadeaux grâce à ce grand sapin de Noël Sud Radio.
00:19:30 C'est le maintenant ou jamais de nous appeler pour peut-être gagner un week-end pour deux personnes dans des lieux d'exception en France avec Vacances Bleues.
00:19:37 Ou pourquoi pas un bon cadeau d'une valeur de 75 euros chez cadeaux.com
00:19:43 En tout cas, vous nous appelez au 0 826 300 300 et ce sera le 15e appel qui gagnera.
00:19:48 Bonne chance à tous et nous on se retrouve dans un instant avec Thiago.
00:19:52 Avec Guillaume de Brémisson, nous évoquons les fêtes et tout ce que ça comporte comme tension dans les familles.
00:20:10 Thiago, bonjour.
00:20:12 Bonjour Brigitte, bonjour Guillaume.
00:20:14 Bonjour Négo.
00:20:15 Alors vous êtes vous avec quelqu'un depuis quatre ans de culture différente de la vôtre.
00:20:20 C'est ça.
00:20:22 Et donc forcément avec pas la même vision de Noël.
00:20:25 Bah oui en fait c'est à dire que du côté de la famille de ma compagne, y'a pas Noël en fait.
00:20:32 Donc vous vous êtes chrétien j'imagine.
00:20:36 Oui, catholique.
00:20:38 Catholique, oui. Et elle, elle est ?
00:20:40 Elle est hindoue. Sa famille est mauricienne. Ils sont de l'Ivoire russe.
00:20:44 Oui, oui. Et donc qu'est-ce qui se passe ? Elle veut pas passer Noël avec vous ?
00:20:54 En fait ça vient pas de ma compagne, ça vient surtout de ses parents, de sa famille, car en fait ils sont très très traditionnels.
00:21:01 Et ils auraient préféré que leur fille soit avec un Mauricien de la même religion, la même culture.
00:21:07 Parce que du coup on a pas les mêmes traditions, on a pas les mêmes fêtes, et voilà quoi du coup ça casse un peu cette tradition du côté de leur famille.
00:21:17 Oui quand je vous ai entendu dire que vous étiez marié ou en couple en tous les cas avec une jeune femme Mauricienne d'origine hindoue,
00:21:27 j'étais surpris parce que c'est déjà un exploit en soi, c'est presque impossible ça, de se faire accepter par la belle famille d'une jeune femme hindoue, quand on ne l'est pas soi-même.
00:21:42 C'est-à-dire que les parents de ma compagne aiment profondément leur fille, donc ils veulent pas lui briser le cœur,
00:21:50 mais c'est vrai qu'en soi, moi en tant que personne, il me vaut aucun mal, mais ils auraient voulu que leur fille soit avec un Mauricien comme eux.
00:21:59 Oui, ce qui sera quand même important à bien communiquer avec elle, parce que j'ai entendu qu'avec elle il n'y avait pas de problème de différence de culture,
00:22:09 mais il faudra quand même bien en discuter avant de faire des enfants.
00:22:12 Parce que c'est souvent au moment où le premier enfant arrive que les vraies questions de différence de culture se posent.
00:22:19 Bien sûr, on en a déjà parlé, c'est vrai que c'est un moment qui nous fait assez peur,
00:22:24 parce que c'est vrai que leurs parents pourraient potentiellement mal réagir si par exemple, là on parlait de fêtes de fin d'année,
00:22:32 si on décidait de fêter Noël avec nos enfants, et qu'il n'y avait pas de Noël chez eux, du coup ils ne comprendraient pas qu'on mélange deux cultures, pour eux ça n'a pas de sens.
00:22:40 Oui, mais là je crois que c'est à elle d'être claire sur son lien de loyauté vis-à-vis de ses parents,
00:22:46 est-ce que l'importance de ses parents est là par rapport à vous, ou est-ce que c'est avec vous qu'elle est,
00:22:54 et puis elle mettra à ce moment-là ses parents à distance, enfin je veux dire par rapport à ses choix vis-à-vis de ses enfants, j'entends,
00:23:01 je sais bien qu'il n'est pas question qu'elle mette ses parents à distance.
00:23:05 Donc vous voyez, ça c'est quelque chose qui doit se discuter je pense très sérieusement entre vous,
00:23:10 parce qu'on le sait par exemple dans des différences de cultures où on circoncie les garçons,
00:23:18 ça peut être des vrais conflits de problèmes de loyauté vis-à-vis de sa culture.
00:23:26 Tout à fait, oui.
00:23:28 Ce n'est pas le cas là en l'occurrence.
00:23:30 Non, non, ce n'est pas le cas.
00:23:31 En même temps à Maurice, il existe une tradition vraiment multiculturelle très importante,
00:23:40 notamment toutes les fêtes de toutes les traditions religieuses sont fêtées,
00:23:45 il est courant que les hindous assistent aux fêtes des malgaches réciproquement,
00:23:56 est-ce qu'il n'y a pas moyen de s'appuyer sur cette tradition mauricienne d'ouverture aux autres cultures ?
00:24:03 C'est vrai qu'à l'île Maurice, oui, il y a de toutes les cultures,
00:24:07 il y a beaucoup de musulmans, il y a beaucoup d'indiens, il y a aussi évidemment des catholiques,
00:24:12 mais c'est vrai qu'il y a quand même beaucoup plus d'indiens et d'hindous,
00:24:17 et c'est surtout le père qui est très tradition pour ce qui est de l'hindouisme,
00:24:24 et il ne tolère pas trop tout ce qui vient, pas contre dire, mais tout ce qui est autre que ça.
00:24:31 Donc il vit encore là-bas, j'imagine, le père ?
00:24:36 Oui, il vit ici, entre la France et l'île Maurice, pour le travail.
00:24:42 Et elle, elle vit définitivement en France ?
00:24:45 Oui, elle est née à l'île Maurice, et elle arrive en France quand elle avait 5 ans pour le travail de ses parents.
00:24:52 D'accord, oui, donc elle est quand même très imprégnée de la France ?
00:24:55 Oui, mais tout aussi bien de l'île Maurice, elle est très très fière de ses origines, et elle en est très proche.
00:25:03 Et ce qui se passe finalement avec les fêtes de Noël, c'est quoi ?
00:25:06 Vos beaux-parents ne souhaitent pas assister à vos réjouissances ? Quel est l'objet du débat ?
00:25:14 En fait, c'est que dans l'hindouisme, on ne fête pas Noël,
00:25:19 donc ça n'a pas de sens de partager une fête en accueillant une épreuve.
00:25:24 D'accord, mais est-ce qu'ils vont être là le soir avec vous ou pas ?
00:25:29 Eh bien, c'est en discussion. On essaie un petit peu de clarifier tout ça.
00:25:35 D'accord, d'accord, oui, donc le 24 au soir, pour l'instant, vous ne savez pas encore quel sera le menu, quelle sauce on va vous manger ?
00:25:42 Exactement !
00:25:43 Et s'ils n'étaient pas là, finalement, quel serait le problème ?
00:25:50 Pour moi, personnellement, en soi, le problème, moi en tant que copain, ça ne me dérangerait pas.
00:25:58 C'est plus pour ma copine que ça me ferait de la peine, parce qu'elle a le cœur coupé en deux.
00:26:02 D'un côté, elle se sent très bien dans ma famille, mais de l'autre côté, sa famille...
00:26:10 Thiago, on va dire les choses très clairement. Est-ce que c'est important pour elle Noël ou pas ?
00:26:18 C'est important pour elle, oui, dans le sens où elle aime beaucoup cette fête, elle aime beaucoup la signification de cette fête.
00:26:24 Il y a un essor entre le fête de famille...
00:26:26 Donc, elle a plutôt envie de passer Noël avec vous, le soir de Noël avec vous et votre famille.
00:26:32 Pour son père, c'est un jour comme l'un autre.
00:26:36 Qu'est-ce que ça peut faire qu'elle ne soit pas là ?
00:26:40 Quand on met juste un peu de bon sens, on voit qu'il n'y aurait aucune raison qu'il y ait un problème.
00:26:46 Oui, bien sûr, mais ce qu'il y a, c'est que Noël reste une fête religieuse.
00:26:52 J'ai bien entendu.
00:26:54 Pour son père, c'est comme s'il pratiquait une autre culture qui n'est pas la sienne de naissance.
00:27:00 J'entends bien, j'avais bien compris Thierry.
00:27:04 C'est juste que je vous dis qu'il faut absolument qu'elle comprenne que son père, quelque part,
00:27:10 veut la priver par une sorte de puissance paternelle, alors qu'en fait, lui, il s'en fout, le 24 décembre, que sa fille soit là ou pas, ça n'a aucune espèce d'importance.
00:27:20 Sur un plan symbolique, pour lui, ça n'a pas d'importance.
00:27:24 En fait, c'est un problème entre elle et son père. Vous n'êtes pas tellement dans tout ça.
00:27:28 C'est plutôt à résoudre entre elle et son père, plus qu'avec vous.
00:27:32 Voyez, et moi, à votre place, ce que j'essaierais de lui faire comprendre, c'est que si elle cède sur ce point qui, a priori, n'a aucune importance pour lui,
00:27:41 puisque c'est un jour comme un autre, elle risque d'être obligée de continuer à céder.
00:27:46 Tandis que si elle tient bon, je pense qu'elle marquera un point.
00:27:50 Bien sûr, oui, c'est ce qu'on se disait.
00:27:52 Maintenant, c'est vrai que c'est toujours un petit peu compliqué de ne pas rendre ses parents fiers.
00:27:59 On a toujours envie que ses parents soient heureux pour nous.
00:28:02 Elle vient de passer la soirée du 24 avec vous pour vous faire plaisir.
00:28:06 Ce n'est pas pour elle. Elle le fait, c'est pour vous.
00:28:09 Voyez ce qu'il faut qu'ils comprennent, le père.
00:28:11 Parce qu'encore une fois, et ça, je le dis pour tous ceux qui nous écoutent,
00:28:15 à un moment donné, quand on choisit de faire couple avec quelqu'un, il faut accepter de peut-être, parfois, s'éloigner un petit peu de sa famille.
00:28:22 Oui, c'est ça. Il faut qu'elle fasse un choix entre son père et vous.
00:28:25 Mais c'est à elle de le faire.
00:28:27 C'est ça que j'essaye de vous faire comprendre, Thiago, en vous expliquant que son père, là, essaye de garder le pouvoir sur elle.
00:28:36 Alors qu'il n'y a aucune raison, puisque c'est un jour comme un autre pour lui.
00:28:40 Quel âge a votre compagne ?
00:28:46 Elle a 26 ans, comme moi.
00:28:48 26 ans, d'accord.
00:28:50 A 26 ans, on a le droit, et peut-être même le devoir, de prendre son indépendance vis-à-vis de ses parents,
00:28:58 et de clairement signifier à son père, quand on est une jeune femme, que c'est son compagnon qui compte plus que son père.
00:29:08 En fait, c'est juste une étape normale de l'âge adulte.
00:29:15 Voilà.
00:29:17 Bien sûr, vous avez raison.
00:29:20 Faites-lui écouter en podcast ce qu'on vous a dit.
00:29:24 Peut-être que ça peut l'aider à comprendre ce qui se joue.
00:29:27 Parce qu'en fait, c'est ça l'essentiel. C'est ce qui est en train de se jouer.
00:29:30 Et c'est en ça, en ce sens, qu'on fait cette émission aujourd'hui, pour que tout le monde comprenne bien qu'il y a des rapports de pouvoir souvent dans ces histoires de fêtes de fin d'année.
00:29:40 Merci. Merci beaucoup, Thiago.
00:29:42 Merci à vous.
00:29:44 Je vous en prie.
00:29:45 David est avec nous pour répondre à trois questions intimes.
00:29:48 Vous pourrez ensuite, David, en poser une à Guillaume, qui est avec nous.
00:29:52 Alors, David, première question. Est-ce que vous aimez les fêtes de fin d'année ?
00:29:56 Non.
00:29:58 Bienvenue au club.
00:30:00 Je ne sais pas. Si on faisait un sondage, je suis sûre que la majorité me dirait comme vous. Non.
00:30:05 Deuxième question. Est-ce que vous pourriez me raconter votre plus beau souvenir d'enfance ?
00:30:13 Comme ça. Qu'est-ce qui vous vient ?
00:30:15 Si on parle de fêtes de Noël...
00:30:18 Pas forcément Noël, d'ailleurs. Comme ça.
00:30:21 J'ai celle-là qui me vient en tête. Petit, mon papa qui s'était déguisé en père Noël et qui était venu amener les cadeaux au pied de mon lit dans la nuit.
00:30:30 Je me suis fait réveiller en voyant papa Noël qui me venait de ça.
00:30:33 C'est mignon.
00:30:34 Joli.
00:30:35 C'est très joli. Et vous n'aimez pas Noël. Mais enfin, franchement, David, vous n'êtes pas reconnaissant.
00:30:39 Je crois qu'il y a quelques enfants, malheureusement, et heureusement, qui aiment Noël.
00:30:43 Et dernière question. Est-ce que vous avez plutôt eu un ou cent partenaires ?
00:30:51 Cent.
00:30:52 Bon, écoutez, vous êtes très gâté. Je vous laisse poser une question à Guillaume de Brébis, il vous écoute.
00:30:59 Je vais poser la deuxième question que vous m'avez posée, à savoir quel est son plus beau souvenir de Noël.
00:31:04 Écoutez, je vais vous dire la vérité. Et la vérité, c'est que je ne crois pas avoir de très très bons souvenirs de Noël.
00:31:15 Noël, je ne savais jamais trop comment ça se passerait quand j'étais enfant.
00:31:20 Et c'était souvent un moment délicat à gérer.
00:31:26 Voilà ce que je peux vous en dire.
00:31:29 Du coup, je n'ai pas de plus beau souvenir, j'ai des souvenirs plus ou moins moches, mais je n'ai pas forcément envie de vous en faire profiter.
00:31:38 Bon, écoutez, c'est nous. Merci David.
00:31:42 Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'année.
00:31:44 Merci David, à vous aussi. Au revoir.
00:31:46 Et puis nous avons notre gagnante. C'est une gagnante aujourd'hui qui s'appelle Ludivine. Bonjour Ludivine.
00:31:52 Bonjour Brébis.
00:31:54 Vous avez un très joli prénom.
00:31:57 Oui, parce que c'est celui de ma maman.
00:32:00 Ah d'accord, oui, oui, oui. C'est une autre génération.
00:32:05 Tandis que Ludivine, ce sont des prénoms plus récents.
00:32:08 Alors, on va voir qu'est-ce que vous avez gagné Ludivine.
00:32:12 Ah, je suis ravie de vous offrir ce cadeau parce que je trouve que c'est un très beau cadeau.
00:32:17 C'est une séance photo en famille avec la shootingbox.com.
00:32:21 Et vous pourrez donc choisir un photographe professionnel parmi les 400 sélectionnés.
00:32:25 Et puis, vous pourrez faire une photo avec qui vous voulez et où vous voulez.
00:32:30 Ce sera une photo qui immortalisera un moment de bonheur avec des proches.
00:32:38 D'accord, bah écoutez, merci beaucoup.
00:32:40 Je vous en prie, mais ce n'est pas tout. Vous avez aussi gagné le ballotin de chocolat.
00:32:45 Alors là, franchement, c'est très gourmand.
00:32:49 Ça tombe bien parce que vous en aurez de quoi pouvoir en faire profiter aussi vos proches.
00:32:54 C'est un coffret d'un kilo de chocolat fondant, croustillant et ometueux.
00:32:59 Bref, de quoi en effet partager et puis faire plaisir à vos pupilles.
00:33:07 Alors, bravo. Et puis, on continue bien sûr tout au long de cette journée.
00:33:12 Et puis également sur les réseaux sociaux à vous offrir des cadeaux.
00:33:16 Donc, restez fidèles à Sud Radio.
00:33:18 Guillaume de Brébisson est avec nous, thérapeute, sexothérapeute,
00:33:38 auteur de nombreux ouvrages, dont Sexpanouir aux éditions First,
00:33:43 que vous pouvez peut-être regarder si vous avez envie de conseils
00:33:47 pour améliorer votre sexualité dans le couple.
00:33:50 Aurélie, bonjour.
00:33:51 Bonjour, Brigitte. Bonjour, Guillaume.
00:33:53 Bonjour, Aurélie.
00:33:54 Alors moi, je vous appelle pour parler de mes Noëls précédents et celui qui se prépare.
00:34:01 Ça fait bientôt six ans que je suis en couple avec mon mari.
00:34:06 On a deux petits enfants de deux ans et demi et un an et demi.
00:34:10 Et les débuts de notre histoire ont été un peu chaotiques avec sa famille,
00:34:16 notamment sa maman que je qualifie de gourou d'une secte.
00:34:21 Ah oui, carrément.
00:34:23 Tout est fait inconsciemment, j'insiste bien sur ce côté-là,
00:34:29 et sur chacun à sa vérité aussi de soi quand on vit des choses.
00:34:34 Mais quand j'ai rencontré mon conjoint, il vivait encore chez sa maman.
00:34:39 D'ailleurs, elle disait, ça lui tenait beaucoup à cœur de dire
00:34:42 "moi j'étais gardée avec moi pendant 33 ans".
00:34:45 Donc il avait 33 ans quand vous le rencontrez et il est encore chez maman.
00:34:48 Oui, c'est déjà un signe.
00:34:51 On se pose un peu le décor.
00:34:53 Oui.
00:34:54 Donc je savais très bien que les débuts allaient être un peu compliqués.
00:34:58 C'était à la hauteur de mes espérances.
00:35:01 Le premier an, on se rencontre au mois de mai, au premier Noël ça passe.
00:35:07 Et le Noël d'après, il y a des choses qui ne passent pas avec ma personnalité.
00:35:16 Donc le premier Noël vous le passez chez votre belle-mère ?
00:35:20 Voilà, on fait le 24.
00:35:22 La coutume c'est le 24 chez eux,
00:35:25 et le 25 on repart dans ma famille à 2h de route.
00:35:28 En gros, on essaye de faire comme ça.
00:35:30 Et le deuxième Noël, où il y a eu des coups de sang,
00:35:35 j'aurais pu faire tout ce que je voulais,
00:35:37 ça n'aurait jamais été de toute façon.
00:35:39 Elle se met en position de victime et elle dit que
00:35:44 "si je suis là, elle ne viendra pas, c'est pas grave pour elle, il ne faut pas s'inquiéter".
00:35:48 Le chantage, l'odieux chantage !
00:35:52 Donc on a fait Noël séparément, ce 24 là.
00:35:56 On était sur le début de notre relation, donc je n'hésitais pas trop.
00:36:00 Puis les choses se sont remises en place,
00:36:03 et finalement j'ai remporté tous les suffrages,
00:36:06 j'étais adorée, admirée, comme ça.
00:36:08 Félicitations !
00:36:09 Merci !
00:36:10 Oh mais il faut se méfier dans ces cas-là !
00:36:15 C'est ça, c'est ce que me dit ma thérapeute.
00:36:18 Je pense qu'au moment où votre belle-mère a senti que vous n'étiez plus en vigilance,
00:36:24 elle est repartie dans la brèche.
00:36:26 Elle a tissé sa toile.
00:36:28 Voilà, c'est ça.
00:36:29 Et le moindre petit truc à février,
00:36:33 puis rouvrir la boîte de Pandore,
00:36:35 tout ce qu'on pouvait me reprocher.
00:36:38 On est dans le cadre d'une famille où dès qu'on dit quelque chose,
00:36:42 c'est sorti du contexte, répété, mal répété, transformé.
00:36:46 Je pourrais faire toute l'émission sur ma belle-famille,
00:36:49 mais j'ai l'impression d'être à l'école maternelle et c'est fatigant.
00:36:54 Mais comment réagit votre mari ?
00:36:57 C'est ça qui est important.
00:36:59 C'est profondément triste en fait.
00:37:01 Moi je l'admirais parce que sortir de ce fonctionnement-là,
00:37:08 c'était boué à l'échec.
00:37:12 Il a fait une thérapie,
00:37:16 il a accepté de pouvoir essayer de voir les choses avec un autre prisme
00:37:21 et voir sa famille telle qu'elle est vraiment.
00:37:25 D'accord, donc il comprend ce qui se passe et il est de votre côté.
00:37:30 Il voit les failles.
00:37:32 Il arrive à dire qu'il y a des choses qu'on peut me reprocher
00:37:35 mais on ne peut pas en être là où on en est aujourd'hui
00:37:38 pour des petites choses comme ça.
00:37:40 Il y a 10 jours, on a appris qu'ils faisaient Noël de leur côté,
00:37:45 qu'on n'était pas invité.
00:37:48 Et votre mari en souffre ?
00:37:52 Il a décidé de ne pas être en colère et de ne pas être dans la rancœur
00:37:57 parce qu'il voit sur sa maman ce que ça donne.
00:38:00 Il ne veut pas être dans cette émotion-là comme elle.
00:38:03 C'est triste.
00:38:05 Et on a décidé que Noël, ce n'était pas forcément tout ce qu'on nous dit que ça doit être.
00:38:12 On a décidé de ne pas aller dans ma famille le 24
00:38:16 pour faire un pansement à ce qu'on ne va pas vivre avec eux.
00:38:20 Et on va faire notre Noël à nous.
00:38:23 Ah, bravo ! J'attendais !
00:38:26 Avec nos bébés, jusqu'à 21h, on va regarder des dessins animés,
00:38:31 manger des chips.
00:38:33 Et là, je suis sur le parking d'un centre commercial
00:38:38 parce que je vais aller mettre une belle tenue pour mon mari
00:38:41 et pour faire un Noël en couple après.
00:38:44 Bravo !
00:38:46 On ne veut pas plonger dans leur délire à elles,
00:38:52 et créer notre chose à nous, notre magie à nous,
00:38:55 parce qu'on veut que Noël soit beau et bien.
00:38:59 Ce qui est formidable surtout, c'est que vous avez su tous les deux en parler
00:39:05 et voir les choses avec une certaine lucidité.
00:39:09 Parce que ce qu'elle a essayé de faire, évidemment,
00:39:12 c'est de vous monter l'un contre l'autre, j'imagine.
00:39:15 On s'est mariés au mois de septembre,
00:39:18 et jusqu'au moment où elle accompagnait à l'hôtel,
00:39:20 elle a craché du bien.
00:39:22 C'était pathétique au final, et c'est triste.
00:39:26 Moi, je suis triste pour elle.
00:39:28 Ne soyez pas trop triste pour elle, occupez-vous de vous.
00:39:31 Il y a quelque chose de magnifique, en tout cas dans votre témoignage,
00:39:35 c'est qu'on voit que votre mari vous aime vraiment profondément.
00:39:39 Et ça, là-dessus, vous pouvez construire.
00:39:42 Et finalement, c'est ça l'essentiel.
00:39:45 Et Noël, c'est la fête de l'amour.
00:39:47 Je rappelle que dans la tradition catholique,
00:39:50 c'est l'histoire de la naissance du petit Jésus dans une étable.
00:39:55 Donc une naissance, c'est toujours une joie, en tout cas au début.
00:40:00 Et finalement, en décidant de faire Noël en famille,
00:40:05 avec votre mari et vos deux petits,
00:40:08 vous êtes au plus proche de la source de la tradition,
00:40:15 qui est une tradition d'amour.
00:40:17 Donc c'est magnifique.
00:40:19 Et puis le reste...
00:40:21 - Oui, le reste, c'est plus important.
00:40:23 - Et puis le Noël dernier,
00:40:25 c'est même un petit discours où je les remercie
00:40:29 de m'avoir fait rentrer dans leur famille,
00:40:31 parce qu'on était dans une bonne vibe à ce moment-là.
00:40:34 Et que je les aimais, malgré tout ce qu'on avait pu traverser.
00:40:38 Et un an après, on en est là.
00:40:41 - Mais je pense que ce qui sauve tout,
00:40:45 c'est que votre mari a bien compris que vous l'avez aidé à sortir de...
00:40:49 - Il en a tellement conscience, effectivement.
00:40:52 - De toute façon, c'est normal.
00:40:55 Elle a perdu la guerre, si je puis dire.
00:40:58 Donc c'est normal qu'elle ne puisse plus vous voir
00:41:01 et qu'elle ne supporte plus de vous voir.
00:41:03 Parce que là, quelque part, vous êtes celle qui lui a pris son mari.
00:41:07 - Oui, qui lui a pris son fils.
00:41:09 - Son fils, pardon, mais mon lapsus est révélateur.
00:41:11 - Il est très révélateur.
00:41:13 Mais oui, il en a pris son mari.
00:41:15 Il me l'a dit le week-end dernier,
00:41:17 il est allé la voir avec la petite,
00:41:19 parce qu'on ne veut pas non plus mélanger l'histoire des grandes et des petites,
00:41:23 en étant vigilante tout de même.
00:41:25 Il me disait qu'il avait l'impression de repartir de chez mon ex
00:41:29 quand elle m'avait préparé les valises.
00:41:31 Sa mère l'attendait avec des sacs de choses qu'il avait laissées.
00:41:35 Et il m'a dit "elle a enlevé toutes les photos où je suis".
00:41:39 C'est une tristesse.
00:41:42 - Votre mari, il a une mère qu'on appelle une mère abusive.
00:41:46 - Oui, c'est un verre de vin,
00:41:49 il compose pour faire plein de trucs.
00:41:51 - C'est compliqué, et probablement autre chose.
00:41:53 - Oui, je pense qu'il a beaucoup à y gagner.
00:41:55 Mais en fait, je pense que ce qui est dur pour lui,
00:41:57 c'est de faire le deuil de ce qu'il a cru être un idéal,
00:42:00 puisque c'était sa norme toute sa vie.
00:42:03 Et se rendre compte de ça, ça a été dur.
00:42:06 Mais comme il me dit, aujourd'hui, je sais que je suis à la bonne place.
00:42:09 - Ce qui est bien, c'est qu'il a fait une thérapie,
00:42:12 donc il a pu élaborer tout ça lui-même.
00:42:15 - Oui.
00:42:16 - Mais en même temps, vous savez que 33 ans,
00:42:19 c'est un âge assez intéressant,
00:42:22 parce que c'est l'âge, après 30 ans,
00:42:25 c'est l'âge où on commence à devenir adulte,
00:42:27 et on commence à comprendre.
00:42:29 Et peut-être qu'il avait déjà inconsciemment senti
00:42:32 qu'il fallait qu'il parte de cette relation qui était toxique pour lui.
00:42:37 Et bon, vous étiez là sur son chemin,
00:42:40 et il vous a saisi,
00:42:42 et je pense qu'il n'a jamais douté une seconde entre vous et elle.
00:42:48 - Oui. C'est sûr. Je n'ai pas eu peur.
00:42:51 - Oui, je pense que dans ce que vous racontez de votre couple,
00:42:55 il est évident que quand il est tombé amoureux de vous,
00:42:59 il a senti que vous étiez là pour l'aider à partir,
00:43:03 parce que tout seul, ça aurait été certainement difficile.
00:43:06 - Il n'a jamais réussi.
00:43:07 Ça faisait un moment, il se rendait compte qu'il était malheureux,
00:43:09 mais il ne pouvait pas, il n'y arrivait pas.
00:43:11 - Moi, j'aime bien votre témoignage,
00:43:12 parce que je trouve que c'est une belle histoire d'amour,
00:43:14 que ça va dans la bonne direction, c'est bien.
00:43:16 Il y a un moment donné où l'homme doit quitter sa mère
00:43:19 pour aller avec sa femme,
00:43:21 ça me fait penser à une carte de tarot,
00:43:23 qui est la carte des amours,
00:43:25 où on voit l'homme un peu écartelé entre la mère et la femme.
00:43:31 C'est une carte qui signifie "il faut faire un choix,
00:43:34 il est temps de cesser d'hésiter".
00:43:36 C'est exactement ce qui se passe, mais votre mari, il a fait le choix,
00:43:39 donc tout va bien, finalement.
00:43:40 - Tout va bien, on est heureux.
00:43:42 - Merci pour ce témoignage,
00:43:44 et je trouve que ce témoignage est un peu en écho avec celui de Thiago,
00:43:48 parce qu'à un moment donné, on voit bien que dans un couple,
00:43:50 on choisit son conjoint, sa conjointe,
00:43:53 et on s'éloigne de ses parents.
00:43:55 - C'est l'ordre des choses.
00:43:57 - C'est comme ça que ça fonctionne bien.
00:43:59 Après, je sais bien que ce n'est pas toujours facile,
00:44:02 je sais que le lien parental est très fort,
00:44:05 le lien à sa culture est très fort,
00:44:07 mais malheureusement, dans la vie,
00:44:09 comme le dit l'amoureux du tarot,
00:44:12 il y a des choix à faire,
00:44:14 et si on ne les fait pas,
00:44:16 on n'arrive peut-être pas à être aussi épanoui au fond de soi-même.
00:44:20 C'est ça qui est important à comprendre.
00:44:22 - Merci Aurélie, on va faire une petite pause,
00:44:24 le temps des infos,
00:44:25 puis on continue évidemment à écouter vos témoignages,
00:44:27 qui sont évidemment variés,
00:44:29 mais qui montrent bien à quel point ces fêtes de fin d'année
00:44:32 réveillent des tas de choses.
00:44:35 Peut-être une petite devinette,
00:44:37 Guillaume de Brébisson,
00:44:39 quel est le point commun entre une piscine et une maîtresse ?
00:44:42 Je vous laisse le temps des infos pour me donner la réponse.
00:44:45 - Guillaume de Brébisson est avec nous
00:44:53 et nous évoquons ces fameuses fêtes
00:44:55 qui sont soi-disant une fête pour tous,
00:44:58 mais on se rend bien compte que ça réveille
00:45:01 évidemment beaucoup de rancœurs,
00:45:04 de difficultés à harmoniser à la fois son couple,
00:45:08 la famille, les enfants, etc.
00:45:11 On va donner la parole à Charles dans un instant,
00:45:13 mais je voudrais la réponse à ma devinette, Guillaume.
00:45:15 Quel est le point commun entre une piscine et une maîtresse ?
00:45:19 - Écoutez, mon point commun à moi,
00:45:21 c'est que je n'ai ni l'une ni l'autre.
00:45:23 - C'est une belle réponse,
00:45:25 mais ce n'est évidemment pas la réponse.
00:45:26 En fait, c'est simple, l'une et l'autre mouillent,
00:45:29 nous mouillent, vous voyez ce que je veux dire,
00:45:33 mais ça coûte cher aussi,
00:45:35 l'une et l'autre coûte cher, vous êtes d'accord,
00:45:38 mais ça n'a rien à voir avec le temps qu'on passe dedans.
00:45:43 Voilà, on ne passe pas le même temps
00:45:46 dans une piscine et dans une maîtresse.
00:45:48 Voilà, si vous voulez que je sois plus claire,
00:45:50 mais je crois que tout le monde avait compris.
00:45:52 Bonjour Charles.
00:45:53 - Bonjour Brigitte et bonjour Guillaume.
00:45:55 - Bonjour Charles.
00:45:56 - Merci d'être avec nous.
00:45:57 Alors vous, vous êtes en famille recomposée.
00:46:00 - Oui.
00:46:01 - Donc ?
00:46:02 - Et donc, le début de la relation,
00:46:06 si vous voulez, c'est un peu, on va dire,
00:46:09 le début se trouve autour de toi,
00:46:11 mais on sait par toi qu'il y a des tensions
00:46:16 qui arrivent en fonction,
00:46:18 genre avec la sphère de la compagnie d'aujourd'hui
00:46:23 où ça a envoyé un petit peu des tits piques, etc.
00:46:27 - Alors attendez qu'on comprenne bien.
00:46:30 Vous êtes avec une femme qui avait déjà des enfants,
00:46:33 vous aussi, c'est ça ?
00:46:34 - Non, on a eu des enfants ensemble,
00:46:36 mais elle, elle avait déjà un enfant.
00:46:38 - D'accord, donc vous avez des enfants ensemble
00:46:40 plus son enfant à elle.
00:46:42 - Oui.
00:46:43 - Et vous avez l'impression
00:46:45 qu'elle fait une différence, c'est ça, entre...
00:46:47 - Alors, au niveau de la belle famille,
00:46:49 ça va, ça va aller.
00:46:51 Au niveau de ma famille,
00:46:52 c'était déjà un peu plus compliqué à accepter.
00:46:55 - D'accord.
00:46:57 - Et donc on faisait l'alternance chaque Noël,
00:47:00 un coup dans la belle famille pour moi,
00:47:03 un coup dans ma famille à moi.
00:47:05 Et c'est vrai qu'il y a des moments
00:47:08 où au début tout va bien,
00:47:12 et puis il y a des tensions sous-jacentes
00:47:16 qui apparaissent d'un côté comme de l'autre,
00:47:18 peu importe.
00:47:19 Et moi, je me suis aperçu
00:47:22 qu'il y avait un cap à trois jours.
00:47:24 C'est-à-dire qu'au bout de trois jours,
00:47:26 ça devenait un règlement de compte.
00:47:28 - Oui, oui.
00:47:29 Mais ce que vous dites n'est pas du tout surprenant.
00:47:33 Alors, vous, c'est trois jours,
00:47:35 parfois c'est 24 heures,
00:47:36 parfois c'est cinq heures.
00:47:37 - Trois jours, c'est pas mal.
00:47:38 - C'est déjà pas mal, oui.
00:47:40 - Oui, c'est pas mal.
00:47:41 - Oui, oui.
00:47:42 - Troisième jour, c'était copié.
00:47:43 - Donc il faut partir au bout de deux jours et demi.
00:47:46 - C'est ça.
00:47:48 - Après, en se faisant entre guillemets de Noël,
00:47:53 c'est vrai que c'est privilégié pour les enfants.
00:47:55 Mais une fois que les enfants sont grands,
00:47:57 même eux le ressentent,
00:47:58 ils me disent "Papa, non, on reste pas plus de trois jours".
00:48:01 Ils le savent aussi.
00:48:02 - Oui, oui.
00:48:03 Mais il y a des comptes à rendre,
00:48:06 des règlements de compte,
00:48:08 parce qu'il y a des tas de choses
00:48:10 que certaines personnes n'ont pas digérées
00:48:14 et n'ont pas fait de thérapie.
00:48:16 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, Charles ?
00:48:18 Parce qu'en fait,
00:48:19 ils veulent réparation de quelque chose
00:48:23 qu'ils n'ont jamais su exprimer.
00:48:25 Donc forcément, vous êtes le coupable.
00:48:28 Enfin, si ce n'est pas vous, c'est votre femme ?
00:48:33 - Oui, certainement.
00:48:36 Après, il doit y avoir des choses comme ça.
00:48:38 - Mais vous n'y pouvez rien et il n'y a rien à faire.
00:48:40 Je veux dire, je pense que ce n'est même pas la peine
00:48:43 d'essayer de communiquer.
00:48:45 - On le subit.
00:48:47 De toute façon, après,
00:48:48 moi, les Noëls, maintenant, clairement,
00:48:50 moi, ce que j'aimerais, ce que je rêverais,
00:48:52 c'est que si vraiment j'avais de l'argent,
00:48:54 je le ferais dans un salaire en Suisse.
00:48:56 Avec les enfants, et puis voilà.
00:49:00 On profite et c'est tout.
00:49:02 Sauf que moi, ma vie,
00:49:04 elle est pas faite avec un gros compte en banque
00:49:07 pour pouvoir aller en Suisse, par exemple.
00:49:10 Donc après, on le fait avec nos moyens.
00:49:13 Et puis on le fait, et si on n'a pas le cœur,
00:49:16 tu peux presque en y dire, on ne sait pas.
00:49:18 On le fait entre nous.
00:49:19 Moi, je le fais pour les enfants, et puis c'est tout.
00:49:21 - Qu'est-ce qui te fait mal, en pense, votre femme ?
00:49:23 Parce que peut-être que vous pourriez
00:49:25 faire Noël tous les deux avec vos enfants,
00:49:27 et puis basta.
00:49:28 - Qu'est-ce qui vous empêche de faire ça ?
00:49:30 - Aujourd'hui, ce qui m'empêche,
00:49:32 c'est que je ne suis qu'avec ma femme.
00:49:34 - Ah, vous ne nous avez pas donné cet élément.
00:49:36 - Mais à l'époque,
00:49:39 ce qui nous empêchait de le faire,
00:49:41 c'était qu'on se sentait un peu obligés,
00:49:43 on va dire, à Noël, de le faire
00:49:45 avec l'alternance, avec la famille et la belle famille.
00:49:47 Mais ça coûtait.
00:49:50 - Mais ça coûtait, vous voulez dire financièrement,
00:49:53 ou bien émotionnellement ?
00:49:55 Ou les deux ?
00:49:57 - Allô ?
00:49:59 - Oui, on vous entend, Charles.
00:50:01 - Est-ce que vous disiez
00:50:03 que ça coûtait ?
00:50:05 Ça coûtait comment, émotionnellement,
00:50:07 ou financièrement ?
00:50:09 - Oui, émotionnellement,
00:50:11 parce que pour avoir une pression émotionnelle,
00:50:13 il n'y a pas d'intérêt à...
00:50:15 On ne s'avoue pas l'instant,
00:50:17 c'est ça que je veux dire.
00:50:19 - Parce que le fameux esprit de Noël,
00:50:21 il n'est pas forcément
00:50:23 d'aller partager la fête
00:50:25 avec des gens qu'on n'apprécie pas
00:50:27 et qui le savent et qui ne nous apprécient pas non plus.
00:50:29 Le mieux,
00:50:31 c'est d'être avec les gens qu'on aime.
00:50:33 Donc, votre épouse, vos enfants
00:50:35 et tous ceux que vous aimez,
00:50:37 d'autres qui sont d'accord
00:50:39 pour fêter Noël avec vous et que vous accueillez avec joie,
00:50:41 et puis c'est tout.
00:50:43 Il n'y a pas d'obligation.
00:50:45 Il n'est pas nécessaire de se contraindre
00:50:47 à aller dans une famille qui ne nous apprécie pas.
00:50:49 - Non, c'est sûr.
00:50:51 - Mais la difficulté, en fait, Charles,
00:50:53 de cette fête de Noël,
00:50:55 c'est qu'à la fois,
00:50:57 on redevient l'enfant de ses parents
00:50:59 ce jour-là,
00:51:01 quoi qu'on en dise,
00:51:03 et on va d'ailleurs chez ses parents
00:51:05 pour respecter ce lien
00:51:07 qu'on a vis-à-vis d'eux.
00:51:09 Beaucoup d'adultes
00:51:11 se sentent obligés quand même d'aller
00:51:13 passer soit la soirée du 24,
00:51:15 soit le déjeuner du 25,
00:51:17 ou la soirée... Enfin bref.
00:51:19 Et puis en même temps, on se sent parents
00:51:21 parce qu'on a envie de faire plaisir
00:51:23 à nos enfants. Et c'est ça qu'il faut
00:51:25 arriver à comprendre.
00:51:27 C'est que si on subit
00:51:29 émotionnellement des choses
00:51:31 difficiles, c'est que quelque part
00:51:33 il y a quelque chose qui n'est pas encore complètement clair
00:51:35 chez nous.
00:51:37 Parce que vos parents,
00:51:39 alors je ne sais pas si c'est vos parents
00:51:41 ou vos beaux-parents qui vous font des réflexions,
00:51:43 vous nous avez parlé
00:51:45 de manière un peu générale, donc c'est difficile
00:51:47 d'aller plus loin dans votre témoignage.
00:51:49 Mais c'est
00:51:51 leur problème, toutes les réflexions
00:51:53 qu'ils font, et le règlement à OK Corral.
00:51:55 C'est leur problème.
00:51:57 - Bien sûr, évidemment, c'est leur problème.
00:51:59 - Alors si ça vous blesse...
00:52:01 - Ça nous touche à nous directement.
00:52:03 - Mais justement, c'est ce qui vous touche
00:52:05 vous qui devient votre
00:52:07 problème, et c'est ça qu'il faut comprendre.
00:52:09 Peut-être que vous avez
00:52:11 encore un petit peu
00:52:13 trop l'impression d'être le
00:52:15 fils qui doit répondre.
00:52:17 Enfin voyez, c'est
00:52:19 parce que si on est vraiment
00:52:21 adulte et que nos parents nous sortent
00:52:23 des trucs pas très sympas, ou notre frère,
00:52:25 ou notre... c'est eux qui ont un problème
00:52:27 et puis c'est pas grave, et ça devrait pas nous blesser.
00:52:29 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:52:31 C'est ce que j'essaye de faire comprendre
00:52:33 à vous bien sûr, et puis à ceux qui nous écoutent.
00:52:35 Et donc si ça nous touche,
00:52:37 et si ça nous blesse,
00:52:39 à ce moment-là, c'est intéressant
00:52:41 d'essayer de comprendre pourquoi ça nous blesse.
00:52:43 - Hum hum.
00:52:45 - Et comme ça, on grandit, et au moins,
00:52:47 ça nous sert à quelque chose d'avoir passé Noël
00:52:49 chez nos parents, ou nos beaux-parents.
00:52:51 - Oui, après,
00:52:53 l'objectif c'est quand même de se voir, et pas que ça
00:52:55 aille au clash.
00:52:57 - Moi j'aime bien ce que vous dit Brigitte,
00:52:59 c'est finalement, Noël vu comme ça,
00:53:01 c'est une occasion de guérison.
00:53:03 C'est-à-dire une occasion de guérison d'ossoi.
00:53:05 Puisque vous êtes touché,
00:53:07 puisque vous êtes blessé,
00:53:09 qu'est-ce qui est blessé, d'où ça vient,
00:53:11 comment ça se fait,
00:53:13 et comment finalement
00:53:15 penser la blessure vous-même,
00:53:17 sans forcément... - Et si ça va au clash,
00:53:19 c'est forcément parce que vous répondez.
00:53:21 - Ah mais...
00:53:23 Il y a eu un temps
00:53:25 où je disais rien.
00:53:27 - Oui ?
00:53:29 - Il y a un moment où on pate un cap,
00:53:31 je pense que c'est entre 35-40 ans
00:53:33 où ça arrive là.
00:53:35 - Oui mais on a le droit de répondre
00:53:37 quelque chose.
00:53:39 Mais à ce moment-là,
00:53:41 on assume le clash.
00:53:43 Mais c'est aussi
00:53:45 intéressant de savoir
00:53:47 pourquoi on répond et qu'est-ce qu'on répond.
00:53:49 - Est-ce que cette situation que vous nous décrivez
00:53:53 de difficulté avec la famille
00:53:55 et la belle famille est en lien
00:53:57 avec votre séparation ?
00:54:01 - Je pense que ça a pu avoir
00:54:03 un impact aussi sur notre petite couple.
00:54:05 Daniel Blanc, c'est certain.
00:54:07 - Oui, et à votre avis, pourquoi ?
00:54:11 Parce que votre famille
00:54:13 l'a critiqué ?
00:54:15 - Oui, il y a deux stars,
00:54:17 et pareil, pour la belle famille,
00:54:19 c'était insupportable d'entendre
00:54:21 des réflexions
00:54:23 pour elle, parce qu'elle était des fois
00:54:25 elle-même mal
00:54:27 accueillie.
00:54:29 - Vous pouvez nous donner un exemple ?
00:54:31 - Il y a eu une de ses soeurs
00:54:33 qui était une vraie bête.
00:54:35 Et des réflexions aussi bien à elle qu'aux enfants.
00:54:39 - Et comment est-ce que vous réagissiez vous-même ?
00:54:43 - Insupportable, on entend ça.
00:54:45 Comment on réagissait ?
00:54:49 C'est pour ça que je me dis que ça va au clash.
00:54:51 Pour qui tu te fous en fait ?
00:54:53 - Donc vous preniez la défense de votre femme ?
00:54:55 - Oui. - C'est très bien.
00:54:57 C'est ça qu'il fallait faire.
00:54:59 Vous avez fait ce qu'il fallait.
00:55:01 Vous n'êtes pas responsable de l'agressivité des autres.
00:55:03 - Si vous avez un clash entre sa soeur
00:55:05 et vous,
00:55:07 c'est pas grave,
00:55:09 on s'en fout. Si vous avez
00:55:11 un clash avec votre femme ou avec
00:55:13 les parents de votre femme, c'est plus embêtant.
00:55:15 C'est là où il faut essayer de relativiser.
00:55:17 Et puis si vous avez
00:55:19 un clash avec cette personne qui
00:55:21 se permet d'être désagréable
00:55:23 avec votre femme, c'est tout à votre honneur de la défendre.
00:55:25 - Oui, c'est sûr.
00:55:27 Après,
00:55:29 comme je dis, on ne va pas à Noël
00:55:31 pour avoir des clashes.
00:55:33 - Bah si, parce que Noël,
00:55:35 c'est comme ça. C'est pour ça qu'on fait cette émission
00:55:37 aujourd'hui. Et vous entendez bien
00:55:39 depuis le début, ce n'est que ça.
00:55:41 Parce qu'on est
00:55:43 tous
00:55:45 des êtres blessés.
00:55:47 - Ah oui, bah oui.
00:55:49 - On projette beaucoup trop de choses
00:55:51 sur Noël. Ce désir
00:55:53 absolu de vouloir réconcilier
00:55:55 notre enfant intérieur avec
00:55:57 les parents. On pense qu'on va
00:55:59 tout régler, toute notre enfance.
00:56:01 Et évidemment, on ne peut pas, surtout en une soirée.
00:56:03 Et puis elle n'est pas faite pour ça, cette soirée-là.
00:56:05 Elle est faite pour juste être ensemble.
00:56:07 Et ça, on oublie de le faire, finalement.
00:56:09 - Moi, je suis quelqu'un qui idéalise
00:56:11 beaucoup. - Mais voilà. Merci
00:56:13 de le dire, parce que c'est exactement ça.
00:56:15 Il faut faire ce deuil
00:56:17 des
00:56:19 bisounours familiaux,
00:56:21 où tout va bien, tout est bien.
00:56:23 Vous allez voir, à l'héritage, vous allez
00:56:25 découvrir aussi que c'est pas facile.
00:56:27 - J'ai déjà vu du côté de
00:56:29 elle,
00:56:31 c'est déjà...
00:56:33 - Et bien voilà.
00:56:35 Je pense à
00:56:37 un de mes amis qui, malheureusement, est en train
00:56:39 de mourir d'un cancer. Il m'a dit
00:56:41 "J'ai tout préparé pour qu'il n'y ait pas de problème au moment
00:56:43 de l'héritage." Et je me suis tué,
00:56:45 bien sûr, je ne lui ai rien dit, mais j'ai pensé
00:56:47 le pauvre, malheureusement.
00:56:49 Il y a toujours des problèmes aussi aux héritages.
00:56:51 - Ah non, mais
00:56:53 je ne peux pas dire pour un crâne sable ou un caillou,
00:56:55 mais... - Ah peut-être, oui,
00:56:57 pourquoi pas. Non mais c'est ça,
00:56:59 Charles, la famille, c'est le meilleur
00:57:01 et le pire. - Mélangé,
00:57:03 à la fois. - Comme lors d'un divorce,
00:57:05 c'est comme ça.
00:57:07 - Oui. - Voilà. - Les masques
00:57:09 tombent. - Les masques tombent,
00:57:11 vous avez absolument c'est ça.
00:57:13 Amusez-vous-en,
00:57:15 Charles, ça vous fera du bien.
00:57:17 En tout cas, merci
00:57:19 de votre échange. Merci beaucoup.
00:57:21 On continue dans un instant
00:57:23 avec vous, bien sûr, au 0826
00:57:25 300 300.
00:57:27 - 14h16,
00:57:29 Brigitta et Sud Radio.
00:57:31 - Nous parlons
00:57:33 des fêtes, des difficultés
00:57:35 à se retrouver et à rester
00:57:37 dans l'amour
00:57:39 et la bienveillance avec
00:57:41 Guillaume De Brébisson qui est avec nous,
00:57:43 sexothérapeute
00:57:45 et auteur également
00:57:47 de nombreux livres
00:57:49 que vous pouvez retrouver, bien sûr.
00:57:51 Bonjour Josiane, pardon.
00:57:53 - Bonjour Brigitte,
00:57:55 bonjour Guillaume. Je suis très très contente
00:57:57 de vous avoir. - Mais nous aussi.
00:57:59 - Merci. - Merci.
00:58:01 Alors, vous avez
00:58:03 envie de témoigner
00:58:05 parce que justement,
00:58:07 vous êtes très angoissée
00:58:09 durant cette période. - Eh oui, parce que
00:58:11 nous sommes une famille recomposée,
00:58:13 donc les fêtes de fin d'année,
00:58:15 c'est toujours un moment où il y a un peu de tension,
00:58:17 on espère que tout se passera bien.
00:58:19 On fait tout pour,
00:58:21 mais on ne sait jamais. - D'accord.
00:58:23 Donc vous êtes en couple avec
00:58:25 tous les deux des enfants
00:58:27 d'union précédente ? - Oui, c'est ça.
00:58:29 Moi j'ai deux, et lui
00:58:31 il a un. Il a une,
00:58:33 donc c'est trois filles à la maison.
00:58:35 - D'accord. Et alors,
00:58:37 c'est vous qui les avez
00:58:39 toutes les trois pour
00:58:41 Noël ou bien... ou pas ?
00:58:43 - Oui, on les a à temps plein, les trois.
00:58:45 - D'accord. Bon, bah déjà, ça simplifie
00:58:47 un peu les choses, ça. - Oui.
00:58:49 - Ça simplifie les choses parce que du coup,
00:58:51 il n'y a pas de discussion
00:58:53 de qui les a pour le réveillon
00:58:55 ou le dîner ou le déjeuner.
00:58:57 - Oui, on a cette chance, oui.
00:58:59 - Mais ça vous...
00:59:01 Alors, qu'est-ce qui vous angoisse ?
00:59:03 - Les préparatifs,
00:59:05 la belle famille, ça va,
00:59:07 on a une belle relation, donc
00:59:09 je m'inquiète pas trop de ce côté.
00:59:11 Il faut juste avoir
00:59:13 les trois enfants à temps plein à la maison,
00:59:15 lui en vacances, et qu'on se
00:59:17 retrouve tous ensemble.
00:59:19 Donc parfois il y a des tensions,
00:59:21 parfois non. - Mais si vous
00:59:23 vous angoissez, c'est que vous voulez trop être parfaites,
00:59:25 à mon avis, Josiane.
00:59:27 - Ça ressemble à ça, oui. - C'est un peu ça,
00:59:29 oui. - Ouais.
00:59:31 Peut-être, peut-être. - Parce que vous
00:59:33 nous dites que ça va avec mes filles. - J'espère que ça se passe bien
00:59:35 parce que pour moi, Noël,
00:59:37 la famille, c'est spécial,
00:59:39 et j'aime pas que les choses soient en vrille, en fait.
00:59:41 - D'accord, mais vous avez,
00:59:43 vous, dans votre enfance, passé des bons Noëls,
00:59:45 c'était bien, ou il y a
00:59:47 des choses qui étaient difficiles ?
00:59:49 - Ouais, c'était bien. C'était souvent
00:59:51 en famille, et on
00:59:53 taisait tous les problèmes, et on
00:59:55 passait un bon moment ensemble.
00:59:57 - Alors, pourquoi
00:59:59 vous vous angoissez, alors ?
01:00:01 À part le fait que vous voudriez que ce soit toujours
01:00:03 le mieux du mieux.
01:00:05 - Je sais pas,
01:00:07 c'est normal ou pas,
01:00:09 mais c'est vrai que
01:00:11 j'ai envie que tout se fasse bien, que ça m'angoisse
01:00:13 un peu, quoi. - Mais ça,
01:00:15 je vous rassure, Josiane, c'est quelque chose
01:00:17 qu'on entend beaucoup, Guillaume Debrémy.
01:00:19 - Je pense que c'est assez général, oui.
01:00:21 Mais dans tout ce que vous dites, moi je vous entends dire
01:00:23 que ça va bien avec vos
01:00:25 trois filles, j'ai l'impression
01:00:27 que ça va bien avec votre mari,
01:00:29 ça va bien avec la belle famille, donc
01:00:31 globalement, ça a l'air d'aller bien,
01:00:33 quand même. - Oui, globalement,
01:00:35 ça a l'air d'aller bien, mais comme on a deux
01:00:37 éducations différentes, donc la famille
01:00:39 recomposée, il y a des choses sur lesquelles
01:00:41 moi, je suis intransigeante,
01:00:43 lui, il est la fille.
01:00:45 - Ah, comme quoi, par exemple ? - Et donc, souvent,
01:00:47 l'éducation,
01:00:49 il y a des gens
01:00:51 qui ont trop gâté sa fille, et moi, c'est des gens
01:00:53 à ce qu'on soit un peu strides,
01:00:55 on ne leur donne pas tout,
01:00:57 pour qu'elles comprennent que la vie n'est pas...
01:00:59 On veut quelque chose, on le demande, on l'a, quoi.
01:01:01 - D'accord, et est-ce qu'il
01:01:03 ferait une différence, justement,
01:01:05 entre vos filles et la sienne ?
01:01:07 - Non, il est fait de faire
01:01:09 au mieux. - D'accord, donc déjà, il n'y a pas
01:01:11 ce problème-là, mais
01:01:13 évidemment, oui, si vous n'avez pas
01:01:15 la... ça, c'est le vrai problème
01:01:17 des familles. Mais vous savez,
01:01:19 même si vous aviez eu les trois enfants
01:01:21 ensemble, s'il n'a pas la même
01:01:23 vision de l'éducation que vous,
01:01:25 il y aurait de toute façon des tensions.
01:01:27 - D'accord. - Et je
01:01:29 ne connais pas de couple dans lesquels les deux
01:01:31 ont vraiment exactement la même
01:01:33 vision de l'éducation. Nous sommes
01:01:35 tous issus d'éducations différentes, donc
01:01:37 on a tous tendance
01:01:39 soit à vouloir reproduire
01:01:41 ce qu'on a vécu dans l'enfance, soit à vouloir faire
01:01:43 au contraire vraiment exactement l'inverse.
01:01:45 Et ça
01:01:47 prend du temps de trouver son autonomie
01:01:49 dans tout ça, et de...
01:01:51 Est-ce que vous dialoguez avec
01:01:53 votre époux sur ces
01:01:55 questions-là, sur ces questions d'éducation des
01:01:57 enfants ? - Oui, on en parle
01:01:59 beaucoup, oui. - Moi je peux vous dire
01:02:01 quelque chose qui va peut-être vous soulager un tout
01:02:03 petit peu, Josiane. C'est que
01:02:05 votre rigueur
01:02:07 qui est tout à fait...
01:02:09 qui peut être tout à fait positive,
01:02:11 et sa générosité peut-être un peu excessive
01:02:13 qui peut être tout à fait positive,
01:02:15 eh bien ça va faire un
01:02:17 mélange pour les enfants, pour les
01:02:19 trois filles, qui vont avoir deux discours
01:02:21 qui ne sont certes pas les mêmes,
01:02:23 mais elles vont pouvoir comme ça
01:02:25 trouver leur juste milieu chacune.
01:02:27 Et finalement c'est peut-être très très bien
01:02:29 qu'il y ait une différence.
01:02:31 Parce qu'au fond,
01:02:33 les enfants voient bien
01:02:35 que c'est pas la même...
01:02:37 la même, dit, éducation
01:02:39 d'un côté et de l'autre. Mais elles vont
01:02:41 prendre ce qu'elles ont besoin de chaque côté,
01:02:43 et au fond, peut-être
01:02:45 que pour vos filles, qu'elles voient
01:02:47 un beau-papa un peu plus
01:02:49 laxiste, et peut-être
01:02:51 que pour sa fille, qu'elle voit une belle-mère
01:02:53 un petit peu plus dure, eh bien ça va
01:02:55 remettre de l'équilibre
01:02:57 dans tout ça.
01:02:59 - Ah, merci.
01:03:01 - Donc je crois qu'il faut vraiment voir
01:03:03 les choses sous cet angle-là, parce que
01:03:05 dans ce que vous dites, ça a l'air quand même de
01:03:07 plutôt se passer bien. Donc je pense que
01:03:09 cette différence-là,
01:03:11 ne la mettez pas spécialement
01:03:13 trop en exergue,
01:03:15 parce que finalement,
01:03:17 elle a des avantages.
01:03:19 - D'accord. - Ça me semble important que
01:03:21 vous voyez le positif dans tout ça.
01:03:23 - D'accord. - Le positif
01:03:25 des différences d'éducation,
01:03:27 le positif du fait que ça se passe bien avec vos
01:03:29 enfants, ça se passe bien avec votre mari, ça se passe bien
01:03:31 avec votre famille. Je sais que
01:03:33 c'est pas l'essentiel des témoignages qu'on reçoit.
01:03:35 - Non, non, non. Et puis
01:03:37 souriez-en quand
01:03:39 vous le voyez être un petit peu trop laxiste,
01:03:41 souriez. - D'accord.
01:03:43 - Vous verrez, ça vous amusera
01:03:45 finalement. - Je porterai à vous
01:03:47 à ce moment-là. - Ah, si vous voulez.
01:03:49 - Bien sûr, je serai
01:03:51 ravie. Je vous souhaite
01:03:53 de bonnes fêtes, Josiane. Merci de votre appel. - Merci
01:03:55 beaucoup. Passez de belles fêtes également.
01:03:57 - Merci à vous. - Merci, moi aussi. - On fait une petite pause,
01:03:59 on se retrouve pour le Love Conseil et je vous propose
01:04:01 une projection dans l'avenir, après les fêtes,
01:04:03 bien après les fêtes.
01:04:05 14h16h,
01:04:07 Brigitte Laé, Sud Radio.
01:04:09 CAM4.fr,
01:04:11 le plus grand site de webcams live
01:04:13 réservé aux adultes.
01:04:15 Brigitte Laé, Sud Radio,
01:04:17 le Love Conseil.
01:04:19 - Eh bien, Guillaume, de vraie mission, c'est une
01:04:21 projection dans l'avenir que je propose
01:04:23 aux couples. Et pourquoi
01:04:25 pas se projeter justement sur
01:04:27 2024. Ça serait plutôt
01:04:29 évidemment quelque chose à faire
01:04:31 tranquillement, pas le soir de Noël, évidemment.
01:04:33 C'est un exercice de
01:04:35 visualisation qui va
01:04:37 permettre de savoir si votre couple va durer.
01:04:39 Vous imaginez tous les deux,
01:04:41 vous n'êtes pas obligés de le faire ensemble, si vous
01:04:43 préférez, vous pouvez le faire tout seul,
01:04:45 mais on peut aussi le faire
01:04:47 en couple. Vous vous imaginez
01:04:49 dans quelques mois,
01:04:51 comment vous serez tous les deux,
01:04:53 qu'est-ce que vous aurez fait évoluer, qu'est-ce qui aura
01:04:55 changé, ou au contraire, ce que
01:04:57 vous ne voulez pas que
01:04:59 ça bouge. Et puis
01:05:01 après, vous vous visualisez
01:05:03 dans trois ans. Je dis trois ans, c'est pas
01:05:05 par hasard, parce qu'on sait que trois ans,
01:05:07 c'est un
01:05:09 laps de temps important.
01:05:11 Voilà. Et si
01:05:13 vous pouvez vous imaginer dans
01:05:15 quelques mois, bon, ça c'est plutôt
01:05:17 bien, mais si vous arrivez à
01:05:19 vous imaginer dans trois ans, c'est
01:05:21 encore mieux. Et ensuite, vous pouvez
01:05:23 vous imaginer dans dix ans.
01:05:25 Et si vous vous imaginez
01:05:27 dans dix ans sans
01:05:29 rien qui change, eh bien
01:05:31 essayez de trouver ce que vous pourriez faire changer
01:05:33 dans votre couple. Parce que ce qui est important dans
01:05:35 un couple, c'est évidemment que
01:05:37 ça aille bien dans l'instant présent,
01:05:39 mais c'est bien aussi d'avoir des
01:05:41 projets et d'avoir des choses
01:05:43 qu'on a envie de faire changer.
01:05:45 Alors si vous avez du mal à vous imaginer
01:05:47 dans un
01:05:49 an ou dans deux ans, c'est forcément
01:05:51 parce qu'il y a des choses qui ne vont pas très bien dans
01:05:53 votre couple, et alors à ce moment-là, vous pouvez essayer de voir
01:05:55 qu'est-ce qu'il faudrait consolider. En tout cas,
01:05:57 cette projection dans l'avenir,
01:05:59 cette visualisation dans l'avenir,
01:06:01 c'est un bon moyen de voir
01:06:03 où vous en êtes dans votre couple.
01:06:05 - J'aime beaucoup cette proposition,
01:06:07 elle m'évoque
01:06:09 un couple que j'ai eu en séance
01:06:13 il y a quelques années,
01:06:15 et
01:06:17 avec une femme qui...
01:06:19 un homme qui se désolait parce que sa femme ne voulait
01:06:21 plus faire l'amour, bon c'est quelque chose que j'entends
01:06:23 assez souvent. - C'est assez classique, oui.
01:06:25 - Et une femme qui, petit à petit,
01:06:27 au bout d'un certain moment,
01:06:29 a fini par lâcher le fait que
01:06:31 oui, d'accord, ok, c'était
01:06:33 vrai, mais il n'y avait rien qui se
01:06:35 passait dans leur couple. Elle disait
01:06:37 "moi j'ai besoin de mouvement, j'ai besoin
01:06:39 que les choses changent, j'ai besoin
01:06:41 qu'on fasse des travaux, qu'on ait des projets,
01:06:43 qu'on parte en voyage, etc.
01:06:45 Et tout est toujours compliqué avec toi.
01:06:47 Et c'était très intéressant de voir
01:06:49 que, en fait,
01:06:51 comme son désir profond
01:06:53 dans le cadre de la maison
01:06:55 ou autre chose, était
01:06:57 finalement barré, et bien
01:06:59 son désir sexuel s'était lui aussi
01:07:01 éteint. Et je trouve que cet exercice
01:07:03 de visualisation dans le futur,
01:07:05 il amène
01:07:07 justement à relancer
01:07:09 le désir. Donc je trouve que c'est très très positif.
01:07:11 - Oui, oui, en fait, c'est tout
01:07:13 simplement l'élan vital
01:07:15 dont je parle souvent, qui
01:07:17 en fait n'est que du désir.
01:07:19 On vient au monde
01:07:21 et puis on a des désirs dans tous les
01:07:23 sens du terme. Et quand on en a
01:07:25 plus, c'est que notre élan vital est un petit peu
01:07:27 étouffé et il faut le
01:07:29 réanimer très très vite, évidemment.
01:07:31 - Et cet exercice de visualisation,
01:07:33 à mon avis,
01:07:35 probablement aide à relancer l'élan vital.
01:07:37 - Exactement. Et puis
01:07:39 Sophie va nous parler
01:07:41 de ce jouet qu'elle a reçu,
01:07:43 ce jouet qui s'appelle Stimulator
01:07:45 Critteris et Point G, Supernova
01:07:47 de la marque Satisfyer, et qu'on trouve
01:07:49 bien sûr sur RueDesPlaisirs.com
01:07:51 où vous pouvez encore
01:07:53 faire vos petits achats pour Noël, éventuellement.
01:07:55 Bonjour Sophie.
01:07:57 - Bonjour Guillaume, bonjour Brigitte.
01:07:59 Merci pour le cadeau.
01:08:01 - Voilà, il est tout blanc comme la neige.
01:08:03 - Voilà, je l'ai reçu en blanc
01:08:05 mais il existe en nude et en fuchsia.
01:08:07 - Oui.
01:08:09 - Il ressemble à un fœtus, ou un
01:08:11 escargot, ou un pet, je sais pas.
01:08:13 J'étais un petit peu impressionnée
01:08:15 au départ par la taille de la boîte
01:08:17 du jouet, mais en fait il est très bien pensé
01:08:19 ce jouet, et c'est pour ça qu'il explique sa taille.
01:08:21 Donc c'est un vibromasseur double
01:08:23 plaisir, qui est silencieux,
01:08:25 il permet des orgasmes mixtes,
01:08:27 mais attention,
01:08:29 il a un double moteur, donc tout est contrôlé
01:08:31 individuellement.
01:08:33 Donc c'est tout d'abord un stimulateur
01:08:35 clitoridien, par la partie la plus
01:08:37 imposante, mais qui
01:08:39 grâce à cette partie imposante, permet
01:08:41 une préhension très bonne de l'appareil.
01:08:43 - Oui, en fait c'est un
01:08:45 womanizer
01:08:47 doublé d'un
01:08:49 spécial point G.
01:08:51 - Grâce à des ondes d'impulsion
01:08:53 d'air, plus ou moins
01:08:55 intense, il y a 11 programmes.
01:08:57 - C'est ouf.
01:08:59 - Et
01:09:01 puis donc c'est aussi un
01:09:03 vibromasseur vaginal du
01:09:05 point G, grâce à
01:09:07 sa particularité, je sais pas si vous
01:09:09 voyez, Brigitte, il a une
01:09:11 tige qui est incurvée,
01:09:13 flexible et ajustable.
01:09:15 Donc il peut s'adapter à n'importe quelle
01:09:17 anatomie féminine. - Je vois, je vois.
01:09:19 Très bien. - D'accord, et
01:09:21 il est composé d'un silicone qui est très
01:09:23 doux pour une insertion toute en douceur.
01:09:25 Et les vibrations sont plus ou moins
01:09:27 intenses, on peut avoir
01:09:29 des vagues également,
01:09:31 ou des séries de vagues plus ou moins rapprochées.
01:09:33 - Oui,
01:09:35 oui, il est...
01:09:37 Bon, visiblement il est assez
01:09:39 classique, mais en même temps...
01:09:41 - Intéressant.
01:09:43 - Très intéressant. - Je vois, je vois.
01:09:45 - Il est livré
01:09:47 avec une notice, pour moi, qui est un petit peu
01:09:49 trop succincte. - Ça c'est toujours,
01:09:51 c'est le défaut général de tous
01:09:53 les jouets, j'ai l'impression.
01:09:55 - Et un câble USB.
01:09:57 Et donc les deux petits points
01:09:59 négatifs, ce serait pour
01:10:01 arriver à l'éteindre.
01:10:03 - Il faut appuyer
01:10:05 longtemps, en fait. - Il entend
01:10:07 sur les deux boutons, du haut et du bas.
01:10:09 - Oui, mais ça c'est toujours le problème,
01:10:11 ils sont plus faciles à allumer qu'à éteindre, remarquez,
01:10:13 tant mieux. - Oui, ça vaut mieux que la verse.
01:10:15 - Oui.
01:10:17 Et puis le
01:10:19 deuxième petit point, peut-être négatif,
01:10:21 ce serait que le câble USB, il faut vraiment
01:10:23 bien positionner l'appareil et son câble
01:10:25 pour le recharger.
01:10:27 Ça demande déjà, quand même,
01:10:29 trois heures. Mais sinon, c'est vraiment
01:10:31 un jouet, il peut s'appeler Supernova,
01:10:33 parce qu'il est super. - D'accord.
01:10:35 - Il tient ses promesses, alors.
01:10:37 - Double plaisir,
01:10:39 vraiment parfait.
01:10:41 - Et il est à 59,90 euros.
01:10:43 Voilà, on vous le laisse, comme ça vous pourrez
01:10:45 continuer à vous amuser avec. Sophie,
01:10:47 quelle note vous lui donnez ?
01:10:49 - Alors, également,
01:10:51 j'ai pas dit, mais on peut l'utiliser dans la baignoire.
01:10:53 C'est pas négligeable. Et je lui donnerais
01:10:55 donc 8/10. - 8/10
01:10:57 pour ce stimulateur Clitoris
01:10:59 et Poingée Supernova de la marque
01:11:01 Satisfyer, que vous pouvez retrouver
01:11:03 sur l'enseigne RueDesPlaisirs.com.
01:11:06 Merci beaucoup, Sophie.
01:11:08 On continue avec Stéphanie, qui nous a rejoints.
01:11:10 Bonjour Stéphanie. - Bonjour Brigitte.
01:11:12 Bonjour Guillaume. - Bonjour Stéphanie.
01:11:14 - Alors, vous êtes en querelle.
01:11:18 Vous aussi, c'est une famille recomposée,
01:11:20 c'est ça ? - Tout à fait, oui.
01:11:22 Donc moi, je n'ai pas d'enfant, personnellement.
01:11:24 Et donc là,
01:11:26 j'ai rencontré mon compagnon
01:11:28 depuis quatre ans, maintenant.
01:11:30 Il a, à l'époque, ses deux enfants
01:11:32 avec 15 et 17 ans,
01:11:34 un garçon et une fille.
01:11:36 Et nous nous sommes installés
01:11:38 il y a un an et demi.
01:11:40 Et donc,
01:11:42 pour tout le monde, ça a été
01:11:44 ça a été
01:11:46 difficile, puisque
01:11:48 il fallait s'adapter à tout le monde.
01:11:50 Et en fait, c'est pour le fils
01:11:52 où ça a été le plus compliqué,
01:11:54 parce qu'en fait, il a été élevé
01:11:56 en enfant roi.
01:11:58 Et là, du coup, il s'est retrouvé
01:12:00 à devoir dire bonjour, merci,
01:12:02 s'il te plaît. - Mais c'est par son père en enfant roi ?
01:12:04 - Oui, oui, oui.
01:12:06 - Et c'est celui
01:12:08 qui avait 15 ans ou 17 ans, alors ?
01:12:10 - Alors, la fille a 17, maintenant, aujourd'hui,
01:12:12 elle a 20 ans, le fils a 18 ans
01:12:14 aujourd'hui. - D'accord.
01:12:16 - Mais, lorsque nous nous sommes installés
01:12:18 ensemble, le fils était en garde d'alterné
01:12:20 et la fille n'était étudiante.
01:12:22 Donc, elle n'était plus là.
01:12:24 Et donc, en fait,
01:12:26 cette installation
01:12:28 a dû obliger
01:12:30 à mettre en place du savoir vivre
01:12:32 et du respect en vivant en communauté.
01:12:34 Et donc, en fait, cet enfant
01:12:38 qui était élevé en enfant roi a eu
01:12:40 beaucoup de mal à s'adapter, parce qu'il
01:12:42 était tranquille avec son père, avec sa petite
01:12:44 vie, son ordinateur,
01:12:46 il faisait un peu ce qu'il voulait,
01:12:48 il rinçait pas derrière lui la douche,
01:12:50 il tirait pas forcément
01:12:52 la chasse,
01:12:54 il avait à manger
01:12:56 ce qu'il voulait, quasiment.
01:12:58 Le fait de s'installer ensemble,
01:13:00 ça a remis de l'ordre, je dirais,
01:13:02 dans cette famille,
01:13:04 dans le sens où...
01:13:06 - Vous êtes en train de lui apprendre un petit peu
01:13:08 la vie qu'il faut,
01:13:10 parce que le jour où il va rencontrer une femme,
01:13:12 c'est là. - C'est ce que j'allais dire,
01:13:14 vous lui rendez service. - Oui, mais là,
01:13:16 du coup, il s'est monté
01:13:18 contre moi,
01:13:20 et il a monté ses grands-parents
01:13:22 il y a un an, déjà,
01:13:24 contre moi, en fait.
01:13:26 Il va compter son ressenti,
01:13:28 mais son ressenti
01:13:30 qui est d'adolescent en pleine crise,
01:13:32 en fait. - Bien sûr, bien sûr.
01:13:34 Et forcément, les beaux-parents,
01:13:36 vos beaux-parents, prennent partie pour lui,
01:13:38 ça me paraît évident. - Tout à fait.
01:13:40 - Et votre mari ? Enfin, votre compagnon ?
01:13:42 - Mon compagnon, en fait,
01:13:44 a essayé, lors d'un
01:13:46 repas de famille
01:13:48 il y a plus d'un an, où je n'étais pas invitée,
01:13:50 a essayé de
01:13:52 clarifier le problème,
01:13:54 ce qui se passait réellement,
01:13:56 et comment je me comportais, et que c'était vraiment
01:13:58 pas... - Contre son fils ?
01:14:00 - Voilà. Et en fait,
01:14:02 les grands-parents ont tenu
01:14:04 mordicus que c'était de ma faute, en fait.
01:14:06 - Mais votre compagnon vous soutient ?
01:14:08 - Oui, oui. - Je comprends bien.
01:14:10 - Oui, oui, oui, tout à fait. Il trouve
01:14:12 injuste que ses parents
01:14:14 me rejettent alors que c'est absolument pas ma faute,
01:14:16 parce que, il dit, il était quelqu'un
01:14:18 de bien et bienveillante, donc
01:14:20 c'est dégueulasse, quoi.
01:14:22 Et du coup, lui ne se sent pas
01:14:24 de se faire l'hypocrite,
01:14:26 et d'aller manger en famille sans moi.
01:14:28 Donc, du coup,
01:14:30 il n'y va pas.
01:14:32 On espérait qu'à Noël
01:14:34 il revoit
01:14:36 leur jugement
01:14:38 sur moi, et nous invite,
01:14:40 et non, en fait, hier on a reçu un SMS
01:14:42 où il était invité tout seul.
01:14:44 - Et il n'y va pas ?
01:14:46 - Ben non. - Bon, ben donc tout va bien.
01:14:48 - Pour moi, oui,
01:14:50 moi je m'en fiche complètement.
01:14:52 - Non mais, Stéphanie...
01:14:54 - C'est malheureux pour lui ?
01:14:56 - Oui, mais en même temps,
01:14:58 son fils a 18 ans, ça va se calmer
01:15:00 avec l'âge. On peut espérer
01:15:02 que 18 ans, c'est un âge très, très complexe.
01:15:04 Et il a raison de ne pas
01:15:06 rentrer en conflit avec son fils
01:15:08 par rapport à vous, parce que c'est pas la peine non plus
01:15:10 qu'il se fâche avec son fils.
01:15:12 Donc, je trouve que votre mari a l'air d'être
01:15:14 assez...
01:15:16 assez sage, si je puis dire,
01:15:18 dans cette histoire.
01:15:20 - Et puis on voit bien,
01:15:22 dans tous les témoignages qu'on reçoit
01:15:24 depuis le début de cette émission, on voit bien à quel point
01:15:26 Noël, ça pose vraiment le problème
01:15:28 de l'autonomie des enfants.
01:15:30 Et quand je parle des enfants,
01:15:32 c'est pas des nôtres,
01:15:34 c'est en fait de nous
01:15:36 par rapport à nos parents, c'est-à-dire
01:15:38 la génération des parents par rapport à celle des grands-parents.
01:15:40 Et votre mari,
01:15:42 votre compagnon,
01:15:44 il est vraiment, lui, justement...
01:15:46 - Il est clair.
01:15:48 - ... clairement positionné de votre côté.
01:15:50 Et finalement,
01:15:52 voilà, l'essentiel est fait,
01:15:54 l'essentiel est dit, non ?
01:15:56 - Ah oui, oui, oui.
01:15:58 Après, j'ai de la peine pour les grands-parents,
01:16:00 parce qu'ils ont 80 ans.
01:16:02 Donc,
01:16:04 c'est malheureux qu'ils se privent de leur fils
01:16:06 à cause d'un...
01:16:08 d'un mauvais jugement, en fait.
01:16:10 - C'est leur problème, hein.
01:16:12 - Oui, c'est leur problème.
01:16:14 - Vous n'y êtes pour rien, Stéphanie.
01:16:16 - Non, non, non, je culpabilise pas,
01:16:18 parce qu'il me le dit assez souvent
01:16:20 que c'est pas de ma faute.
01:16:22 Non, non, c'est simplement
01:16:24 que le sujet
01:16:26 était...
01:16:28 Je me sentais concernée
01:16:30 par le sujet que vous souleviez.
01:16:32 - Oui, oui, bien sûr, vous êtes en plein dedans.
01:16:34 Et ça aurait pu être
01:16:36 dramatique si, en effet,
01:16:38 il avait pris parti
01:16:40 pour ses parents et pas pour vous.
01:16:42 Mais ça montre bien, encore une fois,
01:16:44 qu'il a fait le choix
01:16:46 qu'il faut faire, malheureusement.
01:16:48 - Oui, j'ai cette chance-là.
01:16:50 - Mais ça l'empêche pas d'aller voir ses parents.
01:16:52 - Mais il y va pas,
01:16:54 parce qu'en fait...
01:16:56 - Non, mais pas ce soir-là, je veux dire.
01:16:58 En temps normal, il peut aller voir ses parents.
01:17:00 - Tout à fait, oui, il peut y aller.
01:17:02 Mais après,
01:17:04 je sais que c'est quelqu'un d'assez
01:17:06 têtu et...
01:17:08 et quelqu'un de très, très juste, quoi.
01:17:10 Donc il aime pas l'injustice.
01:17:12 Et il estime
01:17:14 que sa mère lui doit
01:17:16 des excuses.
01:17:18 Là, il va loin.
01:17:20 - Non, il faut le calmer, parce que, de toute façon,
01:17:22 comme vous le dites, ils ont 80...
01:17:24 - 80 passés.
01:17:26 - C'est des gens
01:17:28 âgés qui ont pas certainement
01:17:30 fait beaucoup, beaucoup de travail sur eux.
01:17:32 Qui,
01:17:34 certainement, ben, alors...
01:17:36 Vous savez, c'est toujours la même histoire.
01:17:38 La mère,
01:17:40 et en l'occurrence,
01:17:42 donc, vous n'êtes pas la mère de cet enfant.
01:17:44 - Non.
01:17:46 - La belle-mère, je veux dire,
01:17:48 donc la grand-mère,
01:17:50 considère que son fils
01:17:52 fait partie de sa famille,
01:17:54 et que vous êtes l'intrus.
01:17:56 C'est comme ça que ça fonctionne dans pratiquement
01:17:58 toutes les familles. Alors après, il y a ceux
01:18:00 qui sont suffisamment intelligents pour arriver
01:18:02 à passer au-dessus.
01:18:04 Et il y a tous ceux qui ont cette sorte
01:18:06 d'archaïsme
01:18:08 de la reproduction,
01:18:10 et des gènes,
01:18:12 qui nous... Bon, et ben, ceux-là,
01:18:14 il faut pas essayer de rentrer en conflit,
01:18:16 et pas essayer de leur expliquer quoi que ce soit.
01:18:18 Donc je pense que votre mari, il faut qu'il comprenne
01:18:20 que c'est très archaïque,
01:18:22 et que...
01:18:24 On a des tas d'histoires,
01:18:26 sur ce sujet, depuis la nuit
01:18:28 des temps. Et ben, c'est pas grave.
01:18:30 Il fait semblant
01:18:32 de pas rentrer dans ce sujet-là.
01:18:34 Et puis, voilà.
01:18:36 - Ce que vous pourriez faire,
01:18:38 peut-être,
01:18:40 c'est...
01:18:42 Prendre un temps de dialogue
01:18:44 avec votre mari, le remercier pour tout ce qu'il fait,
01:18:46 pour se mettre
01:18:48 de votre côté.
01:18:50 C'est ce qu'il faut faire, mais c'est chouette qu'il le fasse.
01:18:52 - On est beaucoup dans la communication, oui.
01:18:54 - Ça, c'est super.
01:18:56 Donc, renouveler ses remerciements,
01:18:58 et puis l'ayant remercié,
01:19:00 lui dire aussi que c'est pas la peine
01:19:02 parce qu'il rompt totalement
01:19:04 avec ses parents, même si,
01:19:06 à Noël, vous préférez qu'il soit de votre côté, bien sûr.
01:19:08 - Oui, oui, mais je lui ai dit,
01:19:10 justement, hier, j'ai dit, peut-être que tu pourrais
01:19:12 aller voir tes parents
01:19:14 à midi, seul, et peut-être essayer
01:19:16 de parler avec eux. Mais bon,
01:19:18 voilà, il l'a entendu,
01:19:20 et j'ai dit réfléchis.
01:19:22 - Oui, mais c'est l'essentiel qu'il l'a entendu.
01:19:24 - Oui, mais qu'il n'essaie pas. Il n'a pas besoin
01:19:26 d'essayer de parler avec eux. Je pense que ça, c'est pas la peine.
01:19:28 Plus il va
01:19:30 parler, plus ça va
01:19:32 attiser
01:19:34 le rejet qu'elle a contre vous.
01:19:36 Donc il faut juste aller les voir
01:19:38 parce que c'est ses parents, c'est normal,
01:19:40 et puis c'est bien qu'il aille les voir,
01:19:42 c'est aussi son devoir de fils.
01:19:44 Et puis voilà, mais en revanche,
01:19:46 son amour
01:19:48 pour vous est là,
01:19:50 et c'est ça qui est formidable.
01:19:52 - Oui, oui.
01:19:54 Après, ce qui est malheureux, c'est que
01:19:56 j'en profite pour vous le dire,
01:19:58 j'ai créé un groupe
01:20:00 Facebook sur les familles recomposées
01:20:02 difficiles, et
01:20:04 j'ai plus de 18 000
01:20:06 membres à l'heure actuelle,
01:20:08 et c'est souvent le sujet qui ressort,
01:20:10 actuellement, c'est les belles-mères
01:20:12 qui ne sont pas acceptées dans la belle-famille
01:20:14 parce qu'ils n'ont pas
01:20:16 passé au-dessus
01:20:18 de la mère des enfants.
01:20:20 Ils préfèrent avoir
01:20:22 l'ex-femme
01:20:24 à la table à Noël plutôt que la nouvelle
01:20:26 compagne
01:20:28 de leurs enfants.
01:20:30 C'est un sujet qui ressort beaucoup.
01:20:32 - Oui, je sais. - Les cadeaux de Noël
01:20:34 aussi,
01:20:36 les beaux-enfants
01:20:38 qui ne sont pas pris en compte dans les cadeaux
01:20:40 par la belle-famille, tout ça,
01:20:42 ce sont des sujets très compliqués.
01:20:44 - C'est ce que vous disiez, Brigitte, à l'instant.
01:20:46 C'est juste un exemple
01:20:48 de plus, de quelque chose
01:20:50 qui est finalement extrêmement courant.
01:20:52 - Oui, oui.
01:20:54 - Merci de votre témoignage.
01:20:56 En tout cas, Stéphanie, ça va rassurer
01:20:58 quelques femmes qui sont certainement dans votre cas.
01:21:00 Ça va les rassurer, elles ne sont pas seules.
01:21:02 - Non. - Merci beaucoup.
01:21:04 - Merci. - Je vous en prie.
01:21:06 On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant
01:21:08 pour conclure avec Guillaume de Brebisson
01:21:10 qui est avec nous.
01:21:12 CAM4.fr, le plus grand site
01:21:14 de webcams live réservé aux adultes.
01:21:16 14h-16h,
01:21:18 Brigitte Laé, Sud Radio.
01:21:20 - Nous allons conclure
01:21:22 avec Sophie qui va nous raconter
01:21:24 ses malheurs. Guillaume de Brebisson,
01:21:26 bonjour Sophie. - Bonjour Sophie.
01:21:28 - Bonjour Brigitte, bonjour
01:21:30 Guillaume. Oui, alors
01:21:32 les fêtes de fin d'année
01:21:34 de Noël
01:21:36 en famille, ça a été longtemps,
01:21:38 longtemps, très compliqué
01:21:40 pour notre famille.
01:21:42 Mon mari et mes deux filles
01:21:44 puisque dans ma belle
01:21:46 famille, ça se passait très mal. Mon mari, il a
01:21:48 cinq soeurs
01:21:50 et donc vous imaginez la belle
01:21:52 fille qui arrive
01:21:54 avec les cinq belles soeurs
01:21:56 les yeux rivés, en plus
01:21:58 elles sont plus âgées que moi
01:22:00 il y en a une qui a 30 ans de plus, l'autre
01:22:02 20, l'autre 10. - Ah oui, en effet.
01:22:04 - Voilà, donc c'était, on va dire, très compliqué
01:22:06 et donc...
01:22:08 - C'est pas des vieilles filles quand même.
01:22:10 - Non, non, alors à toutes mariées avec des
01:22:12 enfants, donc les cousins,
01:22:14 les petits enfants pouvaient se retrouver, ça c'était
01:22:16 formidable. Mais par contre moi
01:22:18 j'étais transparente,
01:22:20 la bête à tuer,
01:22:22 j'ai beaucoup souffert pendant les fêtes de famille, ce qui
01:22:24 occasionnait des grosses
01:22:26 fênes de ménage et ça a eu beaucoup
01:22:28 d'impact négatif sur notre couple
01:22:30 avec mon époux pendant
01:22:32 des années, jusqu'au jour
01:22:34 où on a décidé tous les deux de s'éloigner
01:22:36 de sa famille
01:22:38 et puis
01:22:40 de prendre le large pour le sud de la France
01:22:42 et là ça a été le pied puisque
01:22:44 puisqu'en fait
01:22:46 on ne pouvait plus se déplacer, c'était...
01:22:48 - Vous étiez trop loin, la distance, vous avez mis
01:22:50 de la distance au sens propre et au sens figuré.
01:22:52 Mais voyez ce qui est
01:22:54 intéressant dans votre
01:22:56 témoignage, et je vais donc le relever
01:22:58 pour ceux qui nous écoutent, Sophie, c'est que
01:23:00 quand on est encore très jeune,
01:23:02 on est encore
01:23:04 enfin, je veux dire, des enfants,
01:23:06 on a encore besoin du regard de l'autre,
01:23:08 de se sentir
01:23:10 accepté, existé,
01:23:12 intégré, donc c'est normal que vous
01:23:14 aviez du mal à supporter
01:23:16 cette sorte de
01:23:18 rejet de la part de toutes ses soeurs,
01:23:20 vous aviez envie
01:23:22 de rentrer dans la famille, et on ne vous laissait
01:23:24 pas rentrer, donc c'était assez normal.
01:23:26 - C'est ça.
01:23:28 - Après vous avez... - J'avais un clan.
01:23:30 C'était une grande famille, mon mari
01:23:32 était le dernier des six enfants,
01:23:34 donc je suis rentrée dans un clan,
01:23:36 moi j'étais fille unique,
01:23:38 et j'ai toujours cherché justement
01:23:40 les grandes familles pour tout ce que j'avais pas connu.
01:23:42 - Donc vous aviez envie d'avoir
01:23:44 des soeurs, des frères,
01:23:46 - C'est ça, ça s'est pas du tout passé comme ça.
01:23:48 - Et peut-être que
01:23:50 d'ailleurs, vous étiez
01:23:52 trop en demande quand vous avez la première
01:23:54 fois, et que ça a provoqué un rejet encore
01:23:56 plus violent. - J'allais vous demander si vous
01:23:58 étiez pas mieux accueillie maintenant que justement
01:24:00 vous êtes partie dans le Sud, vous avez dit c'est le pied,
01:24:02 c'est vraiment, vous êtes vraiment contente.
01:24:04 - Oui, alors non, je vais vous dire parce que
01:24:06 malheureusement mon mari
01:24:08 a perdu, c'était, en fait, il est
01:24:10 6ème, et il a perdu
01:24:12 ses parents qui étaient fort âgés,
01:24:14 et donc maintenant ils sont décédés tous les
01:24:16 deux récemment.
01:24:18 Voilà, ma mamie est
01:24:20 partie il y a pas longtemps, il y a deux ans,
01:24:22 et le papy est parti il y a déjà sept ans.
01:24:24 - Et il s'entend plus avec ses soeurs, ça a provoqué quoi ?
01:24:26 - Ah pas du tout, ça n'a
01:24:28 jamais, alors il y a deux
01:24:30 soeurs sur cinq qui sont
01:24:32 j'allais dire,
01:24:34 il y en a une qui est complètement neutre, donc avec qui
01:24:36 on garde toujours des relations, et puis
01:24:38 l'aînée de la famille
01:24:40 qui, elle, n'a pas eu d'enfant et qui a pris
01:24:42 mon époux un peu comme
01:24:44 son "fils" entre guillemets, puisqu'elle avait
01:24:46 plus de 20 ans quand elle est partie
01:24:48 du foyer, donc
01:24:50 elle a toujours pris son
01:24:52 dernier petit frère comme sous sa coupe
01:24:54 un peu. Voilà, parce que ma belle-mère
01:24:56 était âgée quand déjà.
01:24:58 - La sixième enfant, oui,
01:25:00 on comprend bien. - Et donc
01:25:02 elle sert un peu de substitut
01:25:04 de maman, et donc avec elle on a gardé
01:25:06 des contacts, et puis la
01:25:08 deuxième soeur qui est assez neutre,
01:25:10 on arrive quand même à communiquer très très bien,
01:25:12 mais par contre les trois autres, c'est impossible.
01:25:14 - Oui, mais vous savez, Sophie,
01:25:16 quand les parents sont morts,
01:25:18 décédés, et ce qui est le cas,
01:25:20 après, on fait son choix de rester
01:25:22 en lien avec certains
01:25:24 frères et soeurs, et pas avec d'autres.
01:25:26 Parce qu'il n'y a plus justement,
01:25:28 si je puis dire, le pont parental
01:25:30 qui réunit la famille.
01:25:32 Donc c'est très bien,
01:25:34 vous en avez gardé deux, les trois autres...
01:25:36 - Vous avez bien fait de partir dans le Sud,
01:25:38 vous avez bien fait à un moment donné de considérer que c'était
01:25:40 votre couple, votre famille à vous,
01:25:42 qui était prioritaire, c'est surtout ça.
01:25:44 - C'est ça, parce qu'on a souffert
01:25:46 vraiment pendant 15 ans, je vous assure, c'est assez compliqué.
01:25:48 Et finalement, aujourd'hui,
01:25:50 on s'est recréé, mon époux
01:25:52 a gardé des liens très forts avec
01:25:54 ses neveux, avec nos neveux,
01:25:56 et on recréé
01:25:58 des petites réunions de famille, parce qu'ils sont
01:26:00 également descendus dans le Sud,
01:26:02 quasiment tous, et on est
01:26:04 à 300-400 kilomètres, c'est plus
01:26:06 simple pour se retrouver, et là,
01:26:08 dernièrement, on a vu les neveux, et ça recréé
01:26:10 une petite ambiance familiale
01:26:12 pour mon époux, parce que moi j'étais fort triste
01:26:14 de tout ça, et voilà.
01:26:16 Mais en tout cas, il y a ma propre famille,
01:26:18 j'ai encore mes parents,
01:26:20 et donc on a... par contre,
01:26:22 de mon côté, mon époux a toujours été pris
01:26:24 comme le deuxième fils,
01:26:26 le deuxième enfant de la famille.
01:26:28 Je suis une fille unique, donc j'avais le deuxième enfant,
01:26:30 et donc là,
01:26:32 l'ambiance est très en paix,
01:26:34 très sympathique, et d'ailleurs, on y va
01:26:36 là bientôt, là,
01:26:38 dimanche prochain, donc voilà, c'est sympa.
01:26:40 - Vous avez une vraie famille, finalement,
01:26:42 vous avez reconstitué une vraie famille,
01:26:44 avec ses sœurs qui sont soit nôtres, soit
01:26:46 aimables, avec les neveux,
01:26:48 avec vos parents, etc.
01:26:50 Vous avez fait une famille
01:26:52 hors frontière.
01:26:54 - Je trouve que vous avez
01:26:56 su faire le tri, et
01:26:58 je suis contente qu'on termine avec ce témoignage-là,
01:27:00 parce qu'encore une fois, on n'est pas obligé,
01:27:02 aujourd'hui,
01:27:04 on l'était peut-être
01:27:06 il y a un siècle, mais aujourd'hui,
01:27:08 on n'est pas obligé de se sentir
01:27:10 coincé par sa famille,
01:27:12 et d'être obligé d'aller passer
01:27:14 la fête en famille.
01:27:16 On a quand même
01:27:18 cette liberté-là. Il faut la faire,
01:27:20 en revanche,
01:27:22 il faut la choisir, cette liberté, en conscience.
01:27:24 Ça ne doit pas être
01:27:26 par rejet, par révolte,
01:27:28 parce que sinon, ça peut faire des dégâts
01:27:30 en nous, mais si on a
01:27:32 clairement compris que ça nous faisait
01:27:34 du mal, on peut très bien
01:27:36 ne pas y aller. - Oui, il faut éviter
01:27:38 le ressentiment, mais en même temps,
01:27:40 je suis tout à fait d'accord. Je pense que l'important,
01:27:42 c'est de faire en sorte
01:27:44 que soit d'être bien,
01:27:46 que son couple aille bien, que la famille qu'on a
01:27:48 fondée aille bien, et si ça va,
01:27:50 si c'est en contradiction avec la famille
01:27:52 d'où on vient, on en tient
01:27:54 les conséquences, c'est tout.
01:27:56 Le plus tôt est le mieux.
01:27:58 Et puis la vie passe,
01:28:00 et parfois les choses changent aussi.
01:28:02 Donc...
01:28:04 C'est tout simple, finalement.
01:28:06 Il faut juste oser, quoi. - Exactement.
01:28:08 Merci en tout cas, merci beaucoup,
01:28:10 Sophie. Merci,
01:28:12 Christophe de Brebisson. Je rappelle
01:28:14 que vous êtes auteur de différents livres,
01:28:16 et on peut vous retrouver notamment dans
01:28:18 "S'expanouir",
01:28:20 aux éditions First. Le titre laisse
01:28:22 à comprendre que c'est un livre qui permet
01:28:24 justement d'avoir une sexualité
01:28:26 plus harmonieuse dans le couple.
01:28:28 On sera demain avec Christophe
01:28:30 de Médicis, je vous l'ai dit,
01:28:32 on essaiera de vous proposer des idées de cadeaux,
01:28:34 puis vous nous raconterez quels ont été vos plus beaux
01:28:36 cadeaux de Noël
01:28:38 ces dernières années. Tout de suite,
01:28:40 vous retrouvez Alexandre de Lovann.

Recommandations