Brigitte Lahaie - Le périnée, pourquoi est-il si important d’en prendre soin ?

  • il y a 5 mois
Avec Bernadette DE GASQUET, Médecin. Auteure de plusieurs ouvrages de « Le livre de l’équilibre » avec Pascal FLOYRAC – Éditions du Rocher, et de « Ce que le périnée dit de votre vécu » - Éditions Albin Michel, et à paraître fin avril : « Les voies secrètes du plaisir » - ֤Éditions La Musardine.


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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-04-05##
Transcript
00:00:00 14h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08 Il y a bien une partie du corps qui reste très ignorée.
00:00:11 Et on va en parler de cette partie du corps en compagnie de Bernadette de Gasquet.
00:00:16 C'est le périnée. Et pourtant ce périnée joue un rôle essentiel dans notre qualité de vie.
00:00:22 Et c'est évidemment notamment plus vrai pour les femmes.
00:00:26 Bernadette de Gasquet se bat depuis de nombreuses années pour aider les femmes, et les hommes aussi d'ailleurs,
00:00:32 à en prendre soin à tel point qu'elle se nomme périnéologue.
00:00:37 Moi c'est la première fois que j'entends parler de ce terme.
00:00:38 Elle nous racontera ce qui lui a donné envie de s'appeler comme ça.
00:00:42 Et c'est vrai que durant longtemps, les femmes accouchaient et rentraient chez elles sans qu'on les aide à prendre soin de leur corps,
00:00:49 comme si être mère était suffisant.
00:00:51 Le périnée joue un rôle important dans la sexualité, mais pas que.
00:00:55 Il a aussi un rôle essentiel en ce qui concerne par exemple les pertes urinaires.
00:00:59 En fait ce périnée, c'est un peu le plancher de notre bas-ventre.
00:01:02 Et évidemment il est mis à rude épreuve.
00:01:04 Je vous propose donc avec Bernadette de Gasquet qu'on vous explique tout.
00:01:08 Donc si vous avez envie de poser des questions, si vous avez des problèmes justement avec votre périnée,
00:01:14 c'est le moment ou jamais de nous appeler 0 826 300 300.
00:01:18 Bonjour Bernadette de Gasquet.
00:01:19 Bonjour.
00:01:20 Merci d'être avec nous.
00:01:22 Vous nous revenez avec un nouveau livre sorti aux éditions Alba Michel,
00:01:27 "Ce que le périnée dit de notre vécu".
00:01:30 Le sous-titre "Constipation, accouchement, abdos, abus sexuels et comment le yoga peut nous aider".
00:01:36 Vous avez un parcours assez extraordinaire puisque vous êtes professeur de yoga,
00:01:41 vous êtes médecin et vous vous êtes beaucoup beaucoup occupé de ce périnée
00:01:47 à tel point que maintenant vous vous appelez périnéologue.
00:01:51 J'avais jamais entendu de... Alors ça vient de périnée évidemment,
00:01:54 mais c'est un mot que vous avez inventé ?
00:01:56 Non non je ne l'ai pas inventé mais disons que dans les années 90,
00:02:03 on s'est rendu compte que le périnée c'était...
00:02:06 Il y avait des gens qui s'occupaient du périnée mais chacun de son côté.
00:02:10 C'est-à-dire le gynéco, le gastro...
00:02:12 La sage-femme...
00:02:14 Mais par morceaux.
00:02:16 Et la notion de périnéologie, c'est-à-dire de réunir tous les gens qui travaillent autour du périnée antérieur, postérieur et sexuel.
00:02:27 C'est dans cette notion de périnéologie et je me sens tout à fait périnéologue,
00:02:34 mais ce n'est pas un titre universitaire officiel.
00:02:37 Non non bien sûr, bien sûr.
00:02:39 Alors j'ai découvert aussi que vous vous y intéressez depuis très très longtemps
00:02:42 puisque c'est en 1984 que vous avez fait un film sur le périnée.
00:02:46 Donc ça remonte à 40 ans, c'est pas rien.
00:02:50 C'était la première fois qu'on montrait en gros plan le périnée.
00:02:55 Et oui c'était...
00:02:57 Pour l'époque c'est assez avant-gardiste.
00:02:59 Oui c'est ça. Du coup ça n'a pas eu un succès énorme de grand public.
00:03:04 Mais c'était un peu une base pour les professionnels.
00:03:08 Alors dans ce livre il y a toute une partie où vous parlez un petit peu de vous bien sûr,
00:03:13 c'est bien d'ailleurs, et puis après il y a toute une partie où vous expliquez l'importance du périnée.
00:03:19 Et je suis sûre qu'à part peut-être après un accouchement,
00:03:22 parce qu'aujourd'hui quand même on en parle plus de la rééducation périnéale etc.
00:03:28 Mais à part ça, j'ai l'impression que les femmes ne sont pas tellement au courant.
00:03:32 Et pourtant c'est très important pour les femmes de prendre soin de leur périnée
00:03:37 puisque c'est une petite zone entre l'anus, le vagin.
00:03:43 Chez l'homme il n'y a pas de vagin, donc le plancher périnéal si je puis dire est plus solide.
00:03:50 Et moins mis à rude épreuve plus exactement.
00:03:53 Oui c'est-à-dire qu'il y a un orifice de plus et de taille puisque c'est le vagin.
00:03:57 Et surtout au-dessus, parce qu'il n'y a pas que cet espace entre l'anus et la vulve,
00:04:04 c'est tout un ensemble de muscles.
00:04:06 C'est un peu un abus de langage dire "le périnée" comme si c'était un seul muscle,
00:04:11 c'est comme si je vous dis "le dos".
00:04:13 Mais chez nous il y a ce vide vaginal et au-dessus de ce vide il y a des organes suspendus.
00:04:21 Et justement l'utérus, les ovaires, c'est pas fixe tout ça.
00:04:26 Et évidemment chez l'homme c'est très différent puisque certaines choses sont déjà dehors comme je dis.
00:04:33 Et ils peuvent les ressentir facilement parce que quand ils contractent le périnée ça fait bouger des choses.
00:04:37 Ça fait bouger le pénis oui.
00:04:39 Mais nous c'est très intérieur et c'est ça qui fait que c'est très mal connu, c'est parce que c'est très intérieur.
00:04:45 Et on sait à quel point les femmes ont du mal, notamment par exemple à mettre un doigt dans le vagin.
00:04:51 On sait que même pour retirer un tampon périodique parfois c'est compliqué s'il n'y a pas la ficelle qui dépasse.
00:04:57 On sait qu'il y a beaucoup encore à faire progresser justement cette prise de conscience de son corps au niveau du bas ventre pour les femmes.
00:05:07 Parce que c'est assez simple à comprendre.
00:05:11 Dès l'enfance, quand tous les bébés, tous les petits garçons n'arrêtent pas de se toucher.
00:05:18 Mais si la petite fille se touche, elle a tendance effectivement à chercher l'intérieur.
00:05:25 Et c'est donc assimilé à une sorte d'attitude sexuelle.
00:05:33 Donc après quand elle est jeune fille, se toucher c'est plus ou moins associé à se masturber.
00:05:40 C'est plus ou moins interdit oui.
00:05:42 Voilà, et donc c'est parfois difficile de passer ces tabous là.
00:05:48 Et puis il faut reconnaître Bernadette de Gasquet que dans cet ouvrage "Ce que le Père Iné dit de notre vécu" aux éditions Alba et Michel,
00:05:56 vous abordez tout.
00:05:57 Vous abordez la question de l'anus, d'aller à la selle, des fuites urinaires.
00:06:05 Enfin je veux dire, on comprend mieux l'importance de prendre soin de son Père Iné.
00:06:14 Oui, parce qu'on s'en sert tous les jours.
00:06:16 Oui, plusieurs fois par jour peut-être même.
00:06:19 En tout cas pipi certainement.
00:06:21 Se retenir parce qu'il faut se retenir là où on est, c'est pas le moment.
00:06:27 Et ça c'est tout le monde depuis la naissance.
00:06:32 Le bébé n'est pas conscient évidemment, mais ses sphincters sont fermés.
00:06:36 Et il s'ouvre à certains moments, c'est ça, il contrôle pas l'ouverture, mais ça fonctionne.
00:06:42 Et jusqu'à la mort, que ce soit homme, femme, quelle que soit la couleur, la religion,
00:06:49 on est obligé de se servir de son Père Iné, cet ensemble de muscles.
00:06:54 Et j'ai découvert l'anisme.
00:06:58 Je connaissais pas ce mot.
00:07:00 C'est donc des femmes qui ont un sphincter anal beaucoup trop fermé.
00:07:05 Alors c'est pas réservé aux femmes l'anisme.
00:07:08 Oui, c'est vrai.
00:07:09 Le vaginisme, tout le monde a entendu un jour ce nom.
00:07:12 En tout cas dans cette émission, oui.
00:07:14 On peut pas pénétrer, etc.
00:07:16 L'anisme c'est à la sortie.
00:07:18 C'est au moment de la sortie des selles qu'il y a un spasme.
00:07:20 C'est totalement involontaire.
00:07:22 Ça veut pas dire qu'on a un bon Père Iné pour autant.
00:07:25 Ou qu'on a pas de fuite par ailleurs.
00:07:28 Et c'est vraiment un spasme qui empêche que ça sorte.
00:07:34 Et c'est souvent un révélateur de problèmes relativement graves.
00:07:39 On peut pas aller trop vite dans ce diagnostic, évidemment.
00:07:43 Mais les Québécois disent que c'est associé à de l'abus sexuel dans l'enfance.
00:07:50 Et d'ailleurs, vous en parlez aussi dans ce livre.
00:07:53 Je sais d'ailleurs que c'est un combat que vous avez mené depuis très très longtemps.
00:07:56 De lutter contre l'inceste et les abus sexuels dans l'enfance.
00:08:01 Et vous revenez là-dessus.
00:08:03 Parce qu'en effet, ça provoque des séquelles dans cette partie du corps des femmes et des hommes aussi.
00:08:10 Ce sont des séquelles qui ne concernent pas que cette partie du corps.
00:08:15 C'est-à-dire qu'on va retrouver tout un tas de problèmes.
00:08:18 Et souvent on ne fait pas le lien entre cet abus...
00:08:23 Peut-être qu'on parlera de l'abus, mais l'abus c'est pas forcément pénétration,
00:08:29 c'est pas forcément violent,
00:08:31 c'est beaucoup plus diffus que ça.
00:08:36 Et donc ça concerne énormément de gens, en fait, mais qui ne le savent même pas.
00:08:41 Pas tous en tout cas, et parfois...
00:08:43 Et c'est là où il y aurait quand même sur le plan sociétal un travail à faire.
00:08:46 Parce qu'entre les problèmes médicaux et les abus,
00:08:51 il y a des liens qui pour l'instant ne sont pas réellement faits.
00:08:53 Il y a beaucoup de médecins qui ne sont absolument pas au courant
00:08:57 que par exemple une très grosse prise de poids peut être due à des abus antérieurs.
00:09:02 Je prends cet exemple-là, mais il y en a bien d'autres.
00:09:05 - Oui, c'est tout le lien entre les entrées et les sorties, entre guillemets.
00:09:09 C'est-à-dire que les abusés, on va les retrouver soit boulimiques, soit anorexiques,
00:09:14 soit alternants des deux,
00:09:16 avec une manière de se rendre moche, non désirable,
00:09:23 justement de faire fuir un peu l'éventuel...
00:09:28 - L'abu, c'est l'histoire de Bodane.
00:09:30 - Oui, l'éventuel prédateur.
00:09:32 Bernadette de Gasquet est avec nous.
00:09:34 On va parler de ce périnée grâce à vous,
00:09:36 parce que vous avez peut-être envie de témoigner,
00:09:40 de poser des questions à Bernadette de Gasquet.
00:09:42 Profitez-en, elle n'est pas souvent là, parce qu'elle voyage encore beaucoup
00:09:45 dans toutes les parties du monde.
00:09:47 On se retrouve dans un instant, et ce sera tout de suite avec notre première auditrice,
00:09:53 Sylvie, qui nous rejoint.
00:09:55 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:09:59 - Nous sommes aujourd'hui avec Bernadette de Gasquet, médecin,
00:10:03 auteure de nombreux ouvrages, et ce dernier, ce que le périnée dit de notre vécu.
00:10:07 C'est aux éditions Albin Michel, notre périnée.
00:10:09 C'est Sylvie qui va en parler. Bonjour Sylvie.
00:10:13 - Bonjour Brigitte, bonjour Bernadette.
00:10:15 Je suis heureuse de vous avoir quelques minutes pour moi sur ce sujet-là.
00:10:21 - Elle vous écoute Bernadette, allez-y Sylvie.
00:10:23 - Alors voilà, je vais raconter un petit peu mon petit parcours,
00:10:27 et peut-être que vous aurez 2-3 tuyaux à me donner.
00:10:29 Donc, j'ai accouché il y a 10 ans. J'ai 44 ans.
00:10:35 Je n'ai pas fait la rééducation tout de suite, tout de suite après,
00:10:39 suite à des complications.
00:10:41 Donc j'avais envie qu'on me laisse tranquille dans ce coin, si je peux dire.
00:10:49 Je m'en suis inquiétée 2 ans après à peu près, où j'ai fait donc une rééducation chez mon péné.
00:10:57 - Et pourquoi vous vous en êtes inquiétée ? Qu'est-ce qui vous a fait prendre conscience ?
00:11:03 - J'avais des petits signes de fuite, tout simplement.
00:11:07 C'est-à-dire que je n'arrivais plus à me retenir de faire pipi.
00:11:09 - D'accord.
00:11:11 - C'était vraiment très urgent.
00:11:13 Dès que le matin je me levais, j'allais embarrer la route.
00:11:17 - D'accord.
00:11:19 - Voilà. Donc j'ai fait ça au bout de 2 ans.
00:11:23 J'ai fait une 20e séance chez le Clowning, vous savez avec la Fond.
00:11:27 Ça n'a donné aucun résultat.
00:11:29 Je suis allée voir une stage femme aussi.
00:11:33 Je pense que je n'étais pas prête à me faire travailler sur un wagon.
00:11:37 Je pense que je n'étais pas prête à ce moment-là de faire ce genre de choses.
00:11:41 J'en ai parlé aussi à mon généraliste,
00:11:45 qui a voulu me donner des cachets.
00:11:49 Je n'ai pas trop vu l'intérêt de prendre des cachets.
00:11:51 Donc j'ai refusé.
00:11:53 - C'était des cachets pour quoi ?
00:11:57 Je suis curieuse. Bernadette, vous souriez, vous aviez l'air de savoir.
00:12:01 - Des cachets, je n'ai pas trop compris pourquoi.
00:12:03 Pour m'empêcher de faire pipi.
00:12:05 En gros, pour ralentir l'ambition.
00:12:09 Je n'ai pas trop compris.
00:12:11 - Je ne veux pas trop vous interrompre dans votre histoire.
00:12:13 Quand vous avez dit que c'était l'urgence le matin, etc.
00:12:19 Ça c'est pour moi un problème de vessie plus que de périnée.
00:12:23 Vous avez dit que la rééducation n'a rien fait.
00:12:25 Ça ne m'étonne pas.
00:12:27 Il faut calmer la vessie.
00:12:29 Et calmer la vessie, oui, ça passe parfois par des médicaments.
00:12:31 Mais on aurait peut-être pu vous expliquer un peu mieux tout ça.
00:12:35 - Après, il n'y avait pas que ce genre de problème.
00:12:37 J'ai essayé de faire du trampoling avec ma fille.
00:12:41 - Vous êtes très contre le trampoling, je crois, Bernadette de Gasquet.
00:12:47 - Très contre, je ne sais pas être pour ou contre.
00:12:49 Mais les mesures qui ont été faites avec les athlètes de haut niveau à l'INSEP sur le trampoling,
00:12:57 c'est ce qu'il y a de pire.
00:12:59 Moyenne d'âge 14 ans, 80% de ces jeunes filles ont des fuites en faisant du trampoling.
00:13:05 Et 15% d'incontinence anale.
00:13:09 Mais ça ne s'arrêtait pas qu'au trampoling, c'est-à-dire juste sauter à la maraîle avec ma petite-fille de 20 ans.
00:13:15 C'était la cata aussi.
00:13:17 - Ce qui est important, excusez-moi Sylvie, je vous coupe,
00:13:21 ce n'est pas pour vous, mais c'est pour tous ceux qui nous écoutent.
00:13:25 Tout ce qui nous fait sauter en l'air en tant que femmes n'est pas bon pour notre périnée.
00:13:31 D'autant plus si on le fait souvent, plus c'est violent.
00:13:37 Et le trampoling c'est évidemment le plus violent, mais même sauter beaucoup à la corde, c'est pas bon.
00:13:41 - Oui, je vais juste préciser un peu.
00:13:45 La vessie c'est une poche souple, remplie de liquide.
00:13:49 Le bouchon est en bas.
00:13:51 - C'est mal foutu quand même, franchement.
00:13:55 C'est mal foutu de mettre le bouchon en bas, est-ce qu'on tient une bouteille à l'envers ?
00:13:59 - Une bouteille, je veux dire, c'est...
00:14:01 On enlève le bouchon et puis on secoue, et qu'on appuie dessus en plus,
00:14:05 parce que c'est souple, évidemment il faut un très très bon bouchon.
00:14:11 Et donc c'est à risque.
00:14:13 Le bouchon il est très court chez la femme.
00:14:15 C'est très intéressant de regarder l'anatomie comparée de l'homme et de la femme.
00:14:21 Et franchement, voilà.
00:14:23 - Il y a des dessins d'ailleurs dans votre livre "Bernadette de Ghesquière".
00:14:25 - C'est un peu...
00:14:27 C'est mécanique, c'est très mécanique.
00:14:29 Donc il ne faut pas trop s'étonner.
00:14:33 Mais bien sûr, il y a des femmes qui vous diront "non mais moi j'ai jamais eu de problème".
00:14:38 Oui, mais...
00:14:40 Mécaniquement quand même, ça s'explique.
00:14:43 Je voulais juste revenir sur le début, quand vous avez commencé à parler,
00:14:47 en disant "j'ai pas fait tout de suite".
00:14:49 Ça, c'est le genre de choses que j'entends tout le temps.
00:14:53 "Ah oui, j'ai pas fait dès le début, puis j'ai pas été assidue, et puis..."
00:14:58 Et chaque fois, c'est une culpabilité d'emblée.
00:15:03 - Je pense que ça n'aurait rien changé de toute façon.
00:15:06 - Donc...
00:15:08 - Je pense que ça n'aurait rien changé.
00:15:10 Mais oui, la culpabilité était là.
00:15:12 Elle était bien là.
00:15:14 Donc pour en revenir au docteur qui m'a voulu me donner des médicaments,
00:15:20 bon, moi j'en ai pas voulu.
00:15:23 J'ai du mal déjà à prendre un paracétamol, donc voilà.
00:15:26 Alors du coup, je suis allée voir deux urologues.
00:15:30 Deux urologues qui m'ont dit, qui m'ont insultée,
00:15:34 et qui m'ont dit, bon déjà, deux messieurs,
00:15:38 ça a été très compliqué de trouver deux femmes,
00:15:41 j'avais envie de m'adresser à une femme pour vraiment qu'elle comprenne
00:15:45 ce que je pouvais ressentir, parce que quand j'essayais d'expliquer à un homme,
00:15:48 même le temps paxe, il m'échappait.
00:15:52 Dans l'eau, si je sautais, si je nageais,
00:15:56 le temps paxe... - Ressortait.
00:15:58 - Ressortait.
00:16:00 Et sans me dire que c'était pas possible, les hommes me disaient que c'était pas possible.
00:16:03 Je me disais, mais quand même, c'est fou, c'est moi qui l'ai,
00:16:06 qu'est-ce qu'il en sait, lui, il n'a jamais porté un temps paxe.
00:16:08 Bon, ça a commencé vraiment à être compliqué,
00:16:11 parce que vraiment, on se sent très très seule.
00:16:14 Moi, j'avais beau en parler avec mes copines,
00:16:16 mon docteur qui m'a voulu me donner ses fichues cachées,
00:16:20 je ne savais plus trop où m'adresser.
00:16:22 Donc j'ai quand même essayé de voir ces urologues,
00:16:24 qui m'ont sculptée, et qui m'ont dit,
00:16:26 "Bah dis donc, votre partenaire ne doit pas sentir grand-chose."
00:16:30 - C'est pas très sympathique, oui.
00:16:32 - Non, c'est pas très sympathique.
00:16:34 Donc niveau confiance en soi, tout patatra,
00:16:37 parce que j'avais bien bossé un petit peu avant,
00:16:39 ça a été un peu compliqué quand même. Bref.
00:16:42 Donc il me dit, il faut opérer.
00:16:44 On va mettre des bandelettes,
00:16:46 donc il me fait des schémas et tout et tout.
00:16:48 Franchement, j'ai un peu la poisse
00:16:50 avec les interventions chirurgicales,
00:16:52 ça se passe toujours mal.
00:16:54 Donc je me suis dit, "Bon, ma cocotte, tu vas réfléchir."
00:16:57 Et j'en ai parlé à ma prof de yoga,
00:17:00 qui m'a dit, "Mais non, ne te fais pas opérer.
00:17:02 Est-ce que tu as déjà tout essayé ?
00:17:04 Est-ce que tu connais la méthode Gaské ?"
00:17:06 Et voilà, et voilà, et voilà.
00:17:08 - Et donc, merci, la méthode Gaské.
00:17:12 - Merci, la méthode Gaské.
00:17:14 Voilà, alors j'ai pas tout à fait pu rencontrer
00:17:19 quelqu'un qui faisait à fond la méthode Gaské,
00:17:22 mais j'ai pu rencontrer une sage-sainte
00:17:24 qui a fait des formations sur la méthode Gaské
00:17:26 et qui m'en a appris un petit peu,
00:17:28 voilà, sur mon périnée et avec la respiration et le cerveau.
00:17:33 Enfin, le cerveau et le mental,
00:17:35 je sais pas comment les relier, les deux choses,
00:17:39 mais tout en visualisant, ça m'a un petit peu sauvée.
00:17:43 Alors, on peut pas dire que c'est remis à 100%,
00:17:47 j'ai encore des choses à travailler,
00:17:50 surtout l'éternuement.
00:17:52 L'éternuement reste compliqué pour moi.
00:17:55 - Oui, mais ça, l'éternuement, c'est quand même une sacrée secousse.
00:17:59 - Voilà. - C'est hyper violent,
00:18:01 la force de pression qu'il y a.
00:18:04 Pour l'illustrer, on dit,
00:18:06 la vitesse de l'air qui sort, c'est 50 km/h.
00:18:10 C'est très violent, un éternuement, très très violent.
00:18:13 Et c'est juste ça, juste juste sur la vessie.
00:18:16 - Ah oui, mais alors là, c'est, voilà, je ne peux pas,
00:18:19 j'ai beau essayer de faire...
00:18:21 - Bon, il faut mettre des écharpes tout l'hiver,
00:18:23 pour éviter de vous enrhumer.
00:18:25 - Oui, j'essaye d'éviter.
00:18:27 Et les bronchites aussi, j'essaye d'éviter.
00:18:29 Voilà, mais il y a eu quand même beaucoup de choses,
00:18:32 parce que j'ai pu reprendre la course à pied,
00:18:36 j'ai pu reprendre une activité sportive
00:18:39 sans avoir peur de me faire pipi dessus.
00:18:42 Et le sport aussi m'a quand même aidée,
00:18:44 donc dû à cette personne, cette sage-femme
00:18:47 et sa méthode un petit peu qui tient de Mme Gasquet,
00:18:51 qui a pu me faire comprendre
00:18:53 comment je pouvais me servir de ce périnée,
00:18:57 c'est-à-dire même en faisant des abdos.
00:18:59 - Eh bien écoutez, merci de votre témoignage, Sylvie.
00:19:03 C'est un témoignage d'espoir,
00:19:04 parce qu'au début de votre témoignage,
00:19:06 on avait l'impression qu'il n'y avait pas,
00:19:08 que c'était quand même assez dramatique.
00:19:10 Et puis finalement, ça va nettement mieux.
00:19:15 Je savais que j'avais Zora avec moi,
00:19:20 la femme de Zoro.
00:19:22 Et bien merci de lui rendre hommage, Sylvie.
00:19:26 - Ça demande beaucoup, beaucoup, il ne faut rien lâcher.
00:19:29 Ça demande beaucoup de persévérance,
00:19:33 de travail et de le faire au quotidien.
00:19:36 Ce n'est pas réglé à 100%,
00:19:38 mais enfin je partais de, on va dire, de néro,
00:19:43 et je suis peut-être à 60%.
00:19:46 C'est déjà pas mal.
00:19:48 - C'est pas mal, oui.
00:19:49 Mais effectivement, c'est par vos efforts,
00:19:52 et des efforts, comme vous dites, globaux,
00:19:55 avec la respiration,
00:19:56 c'est pas juste serrer le périnée, ça ne marche pas.
00:20:00 Je vais juste revenir sur le fait
00:20:02 que vous avez eu du mal à trouver une urologue
00:20:05 et il est un peu normal que ce soit des hommes,
00:20:09 parce que les problèmes de périnée,
00:20:11 chez l'homme, c'est uro.
00:20:13 Et c'est grave, c'est-à-dire que c'est souvent sur des cancers,
00:20:16 sur des prostates, sur des irradiations et opérations.
00:20:21 Et donc les urologues, souvent, s'occupent de ça.
00:20:26 Pour les femmes, c'est rare qu'on aille voir une urologue.
00:20:31 On va voir une gynécologue, un gynécologue.
00:20:34 - Si je vous expliquais ce que m'a dit ma gynéco,
00:20:37 elle m'a dit que c'était neurologique.
00:20:40 - C'est pas tout faux, c'était la vessie,
00:20:43 c'est le côté la vessie qui se contracte,
00:20:46 comme ça, sans que ce soit le moment.
00:20:49 - Mais c'est toujours la même histoire.
00:20:52 On se rend compte que les médecins n'expliquent pas assez à leurs patients
00:20:55 et heureusement que vous êtes là, Bernadette de Gasquet,
00:20:57 pour qu'on comprenne mieux tout ça.
00:20:58 Merci beaucoup Sylvie, on fait une petite pause,
00:21:00 on se retrouve avec notre Sexy News.
00:21:02 - Brigitte Lahaye, Sud Radio, c'est l'instant Sexy News.
00:21:07 - Bernadette de Gasquet, nous accueillons Flore Chéry,
00:21:10 qui va nous parler non pas du périnée,
00:21:13 mais de quelque chose qui concerne uniquement les hommes.
00:21:17 - Oui, il me semble.
00:21:18 - A priori.
00:21:19 Le pénis, bien sûr, aujourd'hui on parle du périnée,
00:21:23 un petit hamac qui retient tous nos organes
00:21:25 et qui nous empêche de faire pipi n'importe quand.
00:21:27 Un organe que l'on connaît mal et qui est quand même bien utile dans notre corps.
00:21:31 Mais il y a un autre organe, en forme de champignon,
00:21:33 qui sert aussi à faire pipi et qui est bien utile dans notre corps.
00:21:36 Il s'agit donc du pénis.
00:21:38 J'ai appris un truc récemment, c'est que le pénis en forme de champignon,
00:21:42 vous savez avec cette corolle inversée,
00:21:44 est une spécialité humaine.
00:21:46 C'est unique, aucun autre animal n'est doté de cette espèce de banane
00:21:49 surmontée d'un petit chapeau.
00:21:51 Il faut dire que dans la nature, le pénis c'est tout un délire.
00:21:54 On le trouve surmonté de piques, parfois en forme de fourche,
00:21:57 ou encore, bien sûr, mon préféré, en forme de tire-bouchon chez les cochons.
00:22:01 D'ailleurs, dit en passant, c'est quand même dommage
00:22:04 que l'entrejambe des hommes n'ait pas évolué en ce sens.
00:22:06 Je pense que le jour où les mecs ont des tubs tire-bouchon
00:22:08 et nous des vagins en liège,
00:22:10 nos pornos ressembleraient à une fête des vendanges
00:22:12 et on irait quand même mieux dans ce monde.
00:22:14 Bref, si les pénis animaux sont aussi diversifiés,
00:22:17 c'est qu'ils suivent la règle du sentier.
00:22:19 À partir du moment où les organes ont commencé à évoluer dans un sens,
00:22:23 comme mâle et femelle co-évoluent ensemble,
00:22:26 ils ne peuvent plus revenir en arrière.
00:22:29 Par exemple, si le pénis de l'homme est aussi long,
00:22:32 c'est parce que nous sommes debout.
00:22:34 Le premier hominidé qui descendait de l'arbre avait un tout petit pénis,
00:22:38 mais en se redressant sur ses jambes,
00:22:40 le vagin de la femme s'est enfoui sous le buste, bien caché,
00:22:43 et le sexe de l'homme a été contraint de grandir et de se courber,
00:22:46 un peu comme le cou d'une girafe.
00:22:48 - C'est intéressant, oui, oui.
00:22:50 - Pour ce qui est du gland, en forme de petit champignon,
00:22:52 - Alors, ça sert à quoi, justement ?
00:22:54 - Pour l'évolution humaine, il faut trouver l'explication du côté de la théorie
00:22:57 du déplacement de sperme.
00:22:59 Comme les femelles humaines peuvent avoir des actes sexuels avec plusieurs mâles,
00:23:02 l'idée est que le chapeau peut retirer la liqueur des derniers arrivés
00:23:06 pour placer le sperme du nouveau à sa place.
00:23:09 Des chercheurs ont même montré qu'en un seul aller-retour,
00:23:13 un pénis pouvait retirer 90% du sperme de ses concurrents.
00:23:17 C'est quand même assez génial.
00:23:19 - Grâce au petit chapeau ?
00:23:21 - Oui, c'est ce qui va venir ramoner le conduit de la femelle humaine.
00:23:25 C'est une des stratégies qui est utilisée pour le déplacement de sperme.
00:23:29 Il y en a d'autres dans le monde animal,
00:23:31 où les mâles se livrent à une forme de concurrence spermatique,
00:23:35 mais chez l'humain, on considère que c'est le déplacement de sperme,
00:23:39 c'est-à-dire que le dernier arrivé va essayer de retirer le sperme des concurrents.
00:23:44 On avait aussi parlé une fois du bouchon spermique,
00:23:47 c'est-à-dire que quand on éjacule dans le sperme,
00:23:49 il n'y a que très peu de spermatozoïdes qui sont mobiles,
00:23:52 la grande majorité ne l'est pas,
00:23:54 et ça pourrait servir à créer un petit bouchon de sperme à l'entrée du col.
00:23:58 - Pour que le prochain ne puisse pas y aller ?
00:24:00 - Évidemment !
00:24:01 Moi, je préférais l'option ouvre-bouteille à celle du ramonnage,
00:24:04 mais bon, force est de constater que c'est ce que la nature a retenu.
00:24:07 Chez les champignons, le chapeau ne sert pas à racler le sperme,
00:24:10 je préfère quand même le prévenir des concurrents.
00:24:12 Il protège les spores, les petites graines qui sont en dessous,
00:24:15 et permet de les disséminer sur le sol,
00:24:17 un peu comme les arbres qui ont des grandes branches pour faire tomber leurs fruits,
00:24:20 c'est un petit peu le même principe chez les champignons.
00:24:23 Donc ne faites pas rentrer des champignons dans votre vagin,
00:24:25 c'était pas du tout le but de ma chronique,
00:24:27 surtout qu'un seul pénis suffit à vous donner des mycoses,
00:24:29 avec ou sans déplacement de sperme.
00:24:31 - Et oui, parce que c'est comme ça qu'on appelle les mycoses des champignons d'ailleurs.
00:24:36 C'est pour ça que je me disais, de quoi va-t-elle nous parler ?
00:24:38 Et bien finalement, voilà.
00:24:40 Bon, c'est pas spécialement érotique ce que vous nous racontez,
00:24:43 mais c'est intéressant,
00:24:45 comme quoi la nature, il y a toujours des explications,
00:24:49 rien n'est fait au hasard.
00:24:51 - Rien n'est fait au hasard, et le but de cette chronique,
00:24:53 c'est aussi de sensibiliser sur l'importance de l'évolution de nos parties génitales.
00:24:57 C'est vraiment un des organes très spécifiques du corps humain
00:25:00 qui co-évolue entre mâle et femelle,
00:25:02 et qui est très sensible aux évolutions.
00:25:04 Et notamment, on avait vu qu'il y avait plus de 20%
00:25:06 de la taille du pénis en érection,
00:25:08 enfin le pénis en érection avait augmenté de plus de 20%
00:25:11 en 30 ans à peu près,
00:25:13 ce qui est énorme,
00:25:15 et cette mutation très rapide des organes génitaux,
00:25:17 elle peut être à regarder avec beaucoup de vigilance.
00:25:19 - C'est peut-être parce que les femmes des jambes grandissent,
00:25:22 elles sont de plus en plus hautes.
00:25:24 - Oui, peut-être, parce qu'on grandit et ils essayent de nous rattraper.
00:25:27 - Non mais je plaisante pas, on voit bien que les femmes grandissent
00:25:30 depuis 30 ans, parce qu'elles mangent mieux
00:25:33 que... enfin, je suppose, non ?
00:25:37 Votre avis, Bernadette de Gasquet ?
00:25:39 - On a toujours un peu tendance à être pessimiste,
00:25:42 c'est-à-dire que tout va mal, mais en fait,
00:25:44 tout le monde sait que, effectivement, les gens sont plus grands,
00:25:46 vivent plus longtemps, etc.
00:25:48 Il y a quand même eu des effets positifs de la médecine
00:25:51 à certains moments.
00:25:53 - Bien sûr, bien sûr.
00:25:54 - Et puis il y a une question génétique,
00:25:56 parce que je voyage beaucoup,
00:25:58 et j'ai parfois l'occasion d'examiner
00:26:01 des Thaïlandaises, des Chinoises, des Japonaises, etc.
00:26:05 Et bien, il y a des différences.
00:26:08 - Il y a des spécificités ethniques génitales ?
00:26:11 - Déjà.
00:26:12 - Les Africaines, c'est-à-dire ?
00:26:14 - Par exemple, l'Africaine a sa crôme qui est horizontale, pratiquement.
00:26:18 C'est pour ça qu'elle a des fesses très hautes,
00:26:20 très rebondies.
00:26:22 La japonaise est beaucoup plus plate.
00:26:24 Donc, à l'intérieur, on n'a pas les mêmes formes.
00:26:27 - Ça voudrait dire quoi ?
00:26:28 Ça voudrait dire que l'Africaine s'est relevée plus tard ?
00:26:30 - Je ne sais pas.
00:26:33 - Il n'y a pas une question de rétention d'eau ?
00:26:36 C'est-à-dire qu'en fonction de l'humidité d'un pays,
00:26:38 les fesses sont plus ou moins...
00:26:41 Je crois qu'il y a quelque chose comme ça sur les...
00:26:44 - C'est la crôme qui serait plus horizontale
00:26:46 et qui donc ferait que les fesses soient plus rebondies.
00:26:49 - C'est typique.
00:26:51 L'Africaine, on dit qu'elle est cambrée,
00:26:53 ce n'est pas simplement une cambrure,
00:26:54 c'est une forme de son bassin.
00:26:56 - Et ça pourrait être lié à l'environnement
00:26:58 qui nécessite peut-être une rétention d'humidité plus importante
00:27:01 et donc l'évolution va vers...
00:27:03 C'est pour ça qu'ils ont peut-être des lèvres aussi plus épaises
00:27:05 pour capter plus facilement l'humidité
00:27:07 parce que c'est des zones géographiques
00:27:09 où on en a peut-être plus besoin.
00:27:11 Tout comme la couleur de peau qui est liée à l'ensoleillement.
00:27:14 - Exactement.
00:27:16 - C'est intéressant parce qu'on n'a plus le droit de parler de race,
00:27:20 donc on ne va pas utiliser le mot.
00:27:22 Mais c'est quand même intéressant de voir...
00:27:24 - C'est des ethnies. On peut parler d'ethnies.
00:27:26 - Je plaisantais.
00:27:28 C'est quand même intéressant de voir
00:27:30 qu'en fonction à la fois de l'endroit où on vit,
00:27:34 mais aussi de la génétique,
00:27:36 quand même on se reproduit un petit peu plus
00:27:38 avec les gens qui sont chez nous,
00:27:40 quoi qu'il en soit,
00:27:42 même s'il y a beaucoup de brassages aujourd'hui
00:27:44 et que ça va faire aussi évoluer l'être humain.
00:27:46 On peut bien l'imaginer.
00:27:48 - Parfois ça pose problème parce qu'effectivement
00:27:50 entre la longueur du sexe et la forme du vagin,
00:27:53 si ce n'est pas très bien assorti,
00:27:55 ça peut créer des douleurs, etc.
00:27:57 - Moi j'ai le souvenir d'un tournage aux Philippines
00:28:01 où on tournait dans une sorte de hammam.
00:28:04 Il y avait énormément de Philippines
00:28:06 qui étaient tous à poil.
00:28:08 Je n'ai jamais vu autant de micro-pénis.
00:28:10 - C'est bizarre.
00:28:12 - Je suis sûre que si ça avait été tourné
00:28:15 dans un pays africain,
00:28:17 l'état aurait été très différent.
00:28:19 Maintenant, c'est intéressant d'observer
00:28:23 et d'essayer de comprendre pourquoi.
00:28:25 Moi, il n'y a pas à juger.
00:28:27 - C'est comme on a des yeux noirs, des yeux bleus.
00:28:30 - Bien sûr.
00:28:32 - L'environnement peut influer sur notre morphologie.
00:28:35 - Oui, notamment sur l'épigénétique qui joue.
00:28:38 - Oui, bien sûr.
00:28:40 - Mais moi, ce qui m'a toujours frappée,
00:28:42 c'est le vêtement.
00:28:44 On dit "l'habit ne fait pas le moine".
00:28:46 Mais bon, la japonaise,
00:28:48 moi j'ai essayé un kimono, je ne ressemble à rien.
00:28:51 Je ne suis pas faite pour porter un kimono,
00:28:53 j'ai les hanches trop larges, etc.
00:28:55 Elles sont très fines.
00:28:57 La taille n'est pas marquée,
00:28:59 mais c'est beau.
00:29:01 Chez nous, ça ne donne rien.
00:29:03 Les vêtements des Africaines,
00:29:05 ce sont adaptés finalement à leur morphologie.
00:29:09 Et c'est culturel et génétique aussi.
00:29:15 - Regardez les sous-vêtements pour la taille du pénis.
00:29:18 Est-ce qu'on met des slips trop serrés ?
00:29:20 C'est pour ça que les pénis sont trop courts.
00:29:22 Je ne sais pas.
00:29:24 - Je vais beaucoup au Brésil,
00:29:26 le slip brésilien, il faut avoir une certaine morphologie
00:29:28 pour que ce soit beau.
00:29:30 - Ce n'est pas pour tout le monde.
00:29:32 - Non.
00:29:34 En tout cas, c'était tout à fait passionnant.
00:29:36 Merci Floor Chéry.
00:29:38 Je rappelle qu'on peut aller voir la pièce
00:29:40 que vous avez écrite pour le Suite Paradise.
00:29:42 C'est tous les jeudis.
00:29:44 Ça s'appelle "5 à 7".
00:29:46 Une pièce où vous évoquez les fantasmes féminins.
00:29:48 Donc si ça vous intéresse,
00:29:50 n'hésitez pas,
00:29:52 ça se trouve dans le deuxième
00:29:54 à le Suite Paradise,
00:29:56 12 rue Marie Stuart.
00:29:58 On peut y aller en couple,
00:30:00 même si c'est les fantasmes féminins.
00:30:02 Merci Floor.
00:30:04 Frédéric est avec nous
00:30:06 et va répondre à trois questions intimes.
00:30:08 Bonjour Frédéric.
00:30:10 - Bonjour Brigitte.
00:30:12 - Bonjour Bernadette.
00:30:14 - Vous pourrez lui poser une question après.
00:30:16 Première question qui me vient,
00:30:18 est-ce que vous êtes content de la taille de votre pénis ?
00:30:20 - Ça va.
00:30:22 - Ça va.
00:30:24 Et votre partenaire aussi est contente ?
00:30:26 - Depuis 23 ans,
00:30:28 donc je pense que oui.
00:30:30 - Si elle vous le garde,
00:30:32 c'est que ça va.
00:30:34 Deuxième question.
00:30:36 Quel est l'endroit
00:30:38 où vous rêveriez,
00:30:40 où vous désireriez,
00:30:42 où vous fantasmeriez de faire l'amour
00:30:44 et où vous ne l'avez encore jamais fait ?
00:30:46 - Dans un avion.
00:30:48 - Dans un avion, ça c'est le fantasme.
00:30:50 Avec une hôtesse de l'air ou avec votre femme ?
00:30:54 - Je dirais que ma femme et une hôtesse de l'air.
00:30:56 - Voilà, vous avez bien raison en tant qu'affaire.
00:30:58 Plus on est de fous, plus on rit.
00:31:00 Et dernière question.
00:31:02 Qu'est-ce que vous préférez
00:31:04 justement chez votre femme ?
00:31:06 Qu'est-ce qui vous plaît le plus
00:31:08 chez elle ?
00:31:10 - Ses seins.
00:31:12 - Ses seins, d'accord.
00:31:14 Là au moins, c'est clair, les seins.
00:31:16 - C'est quelque chose
00:31:18 qui est vraiment très prenant chez moi,
00:31:20 c'est les seins.
00:31:22 - Et ça vous remplit les mains ?
00:31:24 - Oui.
00:31:26 - C'est parfait. C'est fait pour ça, les mains.
00:31:28 Les seins.
00:31:30 - Tous les seins.
00:31:32 Des petits, des gros.
00:31:34 - Ah d'accord, il n'y a pas que les seins de votre femme.
00:31:36 - Non, vraiment,
00:31:38 j'ai quelque chose avec les seins.
00:31:40 J'adore les seins.
00:31:42 Je dirais que
00:31:44 quand l'été
00:31:46 arrive,
00:31:48 je dirais que
00:31:50 on va à la plage.
00:31:52 Je suis tout de suite attiré par les femmes
00:31:54 qui font du monokini.
00:31:56 Je le fais de façon discrète.
00:31:58 Je ne veux pas
00:32:00 passer pour un pervers,
00:32:02 même si j'apprécie.
00:32:04 C'est vrai que voir
00:32:06 une femme qui fait du monokini,
00:32:08 c'est quelque chose de vraiment très agréable.
00:32:10 - C'est de moins en moins fréquent,
00:32:12 les seins nus,
00:32:14 maintenant ?
00:32:16 - Non, mais il y a autre chose qui a une tendance,
00:32:18 c'est les femmes qui ne mettent plus de soutien-gorge.
00:32:20 - Oui, ça c'est vrai.
00:32:22 - C'est très tendance.
00:32:24 - C'est aussi joli, c'est subjectif, c'est très joli.
00:32:26 - Mais c'est plutôt les femmes qui ont des petits seins
00:32:28 qui ne mettent plus de soutien-gorge,
00:32:30 il me semble.
00:32:32 - Oui, mais je vous dis,
00:32:34 on devine.
00:32:36 - Et ça, vous le remarquez tout de suite, évidemment,
00:32:38 avec votre obsession des seins.
00:32:40 - C'est vrai que par moments,
00:32:42 je culpabilise un peu, parce que je me dis
00:32:44 qu'on ne me prenne pas pour un pervers,
00:32:46 c'est mon petit plaisir discret.
00:32:48 C'est pour moi, je n'en fais pas une fixation,
00:32:50 j'ai un petit regard discret.
00:32:52 - Alors moi, j'aurais envie de dire,
00:32:56 il faudrait voir un peu comment ça s'est passé avec maman,
00:32:58 est-ce qu'elle vous a allaité ?
00:33:00 - Non.
00:33:02 - Non, peut-être que vous regrettez.
00:33:04 - Je ne sais pas.
00:33:06 - Les psy, évidemment, se jetteraient là-dessus.
00:33:08 - Oui, mais bon,
00:33:10 là on est plus dans le sein érotique
00:33:12 que dans le sein maternel.
00:33:14 C'est vraiment un plaisir, le sein,
00:33:16 je trouve ça quelque chose de...
00:33:18 Alors je sais qu'en vous écoutant très souvent,
00:33:20 il y a la question,
00:33:22 donc les gens vont dire les yeux, les fesses.
00:33:24 Moi, à chaque fois, quand j'écoute la question,
00:33:26 je dis non, c'est les seins.
00:33:28 - Ben oui, et puis en plus,
00:33:30 je vous la pose, donc tout va bien.
00:33:32 Vous pouvez poser une question à Bernadette de Gasquel,
00:33:34 vous écoute, allez-y Frédéric.
00:33:36 - Oui, alors, rebonjour Bernadette.
00:33:38 - Oui.
00:33:40 - Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire votre métier ?
00:33:42 - Ben c'est...
00:33:44 mes accouchements,
00:33:46 mes premiers accouchements
00:33:48 qui ont été
00:33:50 très naturels,
00:33:52 très physiologiques.
00:33:54 Je sais que souvent, on fait les choses
00:33:56 justement en réaction, parce que
00:33:58 les choses se sont mal passées. Moi, c'était l'inverse.
00:34:00 Et j'étais très étonnée d'apprendre
00:34:02 que je ne devais pas être tout à fait normale,
00:34:04 parce que c'était quelque chose qui devait être terrible.
00:34:06 Voilà.
00:34:08 Et donc, c'est...
00:34:10 - C'est de cette question.
00:34:12 - Vous avez eu envie d'offrir
00:34:14 ces accouchements,
00:34:16 entre guillemets, "faciles" aux autres femmes,
00:34:18 puisque pour vous, ça avait été quelque chose
00:34:20 d'agréable, enfin en tout cas...
00:34:22 - Oui, c'était... Alors, pas sans douleur,
00:34:24 pas sans douleur du tout, c'est pas ça.
00:34:26 Quelque chose de...
00:34:28 - D'exceptionnel.
00:34:30 - Oui, et...
00:34:32 J'avais aucune envie d'avoir du pouvoir.
00:34:34 C'est pas ça, mais en fait,
00:34:36 on ressent quand même...
00:34:38 C'est tellement extraordinaire.
00:34:40 C'est une puissance,
00:34:42 quelque part,
00:34:44 que je trouvais dommage
00:34:46 que finalement,
00:34:48 on l'exploite pas,
00:34:50 on en parle pas assez,
00:34:52 on voit que les côtés négatifs de la chose.
00:34:54 Et...
00:34:56 J'ai eu beaucoup de chance, je reconnais.
00:34:58 Parce que c'est pas du mérite, hein.
00:35:00 - Non, non, bien sûr,
00:35:02 mais ce que vous dites est d'autant plus important
00:35:04 qu'aujourd'hui, il y a des femmes
00:35:06 qui décident de ne pas avoir d'enfant
00:35:08 par peur, justement, de l'accouchement.
00:35:10 Donc ce que vous dites est d'autant plus important.
00:35:12 - Voilà, et la peur
00:35:14 de l'acte,
00:35:16 lui-même, du passage, etc.
00:35:18 Des séquelles,
00:35:20 et des séquelles.
00:35:22 Et je trouve que, justement, c'est important de dire
00:35:24 "Ah bah oui, on est plus du tout comme avant,
00:35:26 ça c'est sûr, à des tas de niveaux,
00:35:28 mais...
00:35:30 mais c'est pas forcément
00:35:32 négatif, c'est une évolution
00:35:34 et qui peut être
00:35:36 tout à fait positive
00:35:38 si ça se passe bien.
00:35:40 Dans la manière
00:35:42 dont on va l'interpréter après.
00:35:44 - Exactement. Voilà la réponse
00:35:46 de Frédéric que vous fait Bernadette
00:35:48 de Gasquet, c'est une belle réponse
00:35:50 et on la remercie.
00:35:52 Et je vous en remercie aussi,
00:35:54 Frédéric, de cet échange.
00:35:56 Merci. - Merci.
00:35:58 - Une petite pause et on va revenir sur le Périnée
00:36:00 avec Bernadette de Gasquet, à tout de suite.
00:36:02 14h16,
00:36:04 Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:36:06 - Et bien sûr, si vous voulez mieux comprendre
00:36:08 ce que le Périnée
00:36:10 dit de notre vécu,
00:36:12 n'hésitez pas, c'est le livre de Bernadette de Gasquet
00:36:14 qui est sorti aux éditions Albin Michel.
00:36:16 Sortira bientôt un autre livre
00:36:18 sur lequel on reviendra,
00:36:20 bien sûr, Bernadette de Gasquet.
00:36:22 Votre prochain livre qui paraîtra fin avril,
00:36:24 c'est "Les voix secrètes du plaisir"
00:36:26 et ça, évidemment, on en reparlera.
00:36:28 Mais pour l'instant, on s'accroche sur ce Périnée
00:36:30 et on donne la parole à
00:36:32 Hibiscus qui est avec nous. Bonjour.
00:36:34 - Oui, bonjour
00:36:36 Brigitte et bonjour
00:36:38 Bernadette de Gasquet, ainsi que votre
00:36:40 équipe et tous les auditeurs
00:36:42 qui nous écoutent. Et je vous envoie
00:36:44 aussi un bon soleil parce que ça fait vraiment du bien.
00:36:46 - Oui.
00:36:48 On en a besoin, oui.
00:36:50 - Je vous envoie vraiment du soleil parce que ici,
00:36:52 on a vraiment des températures, vous imaginez,
00:36:54 il fait 20°C, donc c'est
00:36:56 très agréable. D'ailleurs, je suis un petit peu au soleil
00:36:58 en vous parlant.
00:37:00 - Ça suffit, arrêtez Hibiscus.
00:37:02 - D'accord, j'arrête.
00:37:04 Donc, voilà, sur le sujet
00:37:06 du Périnée,
00:37:08 moi, on va dire que je n'ai pas été
00:37:10 très, très...
00:37:12 Je cherche le mot
00:37:14 assidu à ce
00:37:16 niveau-là parce que j'ai eu un merveilleux
00:37:18 accouchement.
00:37:20 J'ai fait ça. J'ai mis
00:37:22 30 minutes pour accoucher.
00:37:24 Enfin, 45 minutes
00:37:26 en attendant, voilà,
00:37:28 par rapport à perdre des os,
00:37:30 etc. Et peu de temps
00:37:32 après, hop, 30 minutes après,
00:37:34 elle est arrivée sur mon ventre
00:37:36 en pleine forme
00:37:38 et encore accrochée au cordon
00:37:40 pour faire très vite.
00:37:42 Mais par contre,
00:37:44 voilà, la suite,
00:37:46 pendant l'accouchement,
00:37:48 il y a eu des petits...
00:37:50 Enfin, j'ai été...
00:37:52 On m'a coupée
00:37:54 et j'ai été déchirée jusqu'à
00:37:56 l'anus. Et
00:37:58 j'avoue que
00:38:00 maintenant,
00:38:02 j'ai des petits soucis.
00:38:04 - Donc, on vous a fait une épisiotomie, j'imagine.
00:38:06 - On m'a fait une épisiotomie
00:38:08 et ça s'est déchiré en plus.
00:38:10 - D'accord. - Ça arrive.
00:38:12 Mais, excusez-moi, mais
00:38:14 quand les accouchements sont très, très rapides,
00:38:16 c'est
00:38:18 assez fréquent que, justement,
00:38:20 les muscles n'ont pas le temps
00:38:22 de se détendre. - Ça l'a pris, finalement.
00:38:24 - Ah. - Oui.
00:38:26 - D'accord. Mais par contre,
00:38:28 voilà, la belle petite merveille
00:38:30 était sur mon ventre parce que c'est vraiment
00:38:32 à, je vous assure,
00:38:34 c'est que du bonheur.
00:38:36 J'ai même eu
00:38:38 la chance de communiquer...
00:38:40 Enfin, ça, c'est la petite parenthèse que j'aime beaucoup,
00:38:42 de communiquer avec elle
00:38:44 quand elle était dans mon ventre.
00:38:46 Et après, c'est que du
00:38:48 bonheur encore, puisque
00:38:50 je communique encore avec elle.
00:38:52 Cette petite merveille grandit même très vite.
00:38:54 Et voilà. - Et elle a quel âge, aujourd'hui,
00:38:58 votre petite merveille ? - Ah, ma petite
00:39:00 merveille, elle a 9 ans et demi.
00:39:02 - Ah, c'est une grande merveille, là.
00:39:04 - C'est une... Ouais, mais bon,
00:39:06 c'est toujours mon bébé. - Bien sûr.
00:39:08 - Je l'hésite pas parce que ça lui fait pas plaisir.
00:39:10 Donc, du coup, je le dis tout doucement
00:39:12 ou j'hésite, mais
00:39:14 c'est ma grande puce,
00:39:16 ma grande fleur, mon grand soleil,
00:39:18 en fait. J'avoue.
00:39:20 C'est vraiment
00:39:22 le plus beau des cadeaux que je
00:39:24 puisse avoir, c'est ce que je lui dis tous les jours,
00:39:26 que je l'aime et que c'est mon plus beau cadeau
00:39:28 de la vie.
00:39:30 Voilà, pour la petite histoire.
00:39:32 Mais par contre, pour mon...
00:39:34 Alors, j'ai
00:39:36 entendu au départ pour le
00:39:38 périnée... - Oui ?
00:39:40 - En fait, apparemment,
00:39:42 aujourd'hui, peut-être aussi, parce que
00:39:44 je suis pas assez...
00:39:46 Enfin, j'ai pas assez de connaissances
00:39:48 là-dessus, mais un problème
00:39:50 de veillée, parce que voilà, il se
00:39:52 trouve que je me réveille quand même deux à
00:39:54 trois fois par nuit pour
00:39:56 aller aux toilettes. J'ai beau
00:39:58 aller aux toilettes avant d'aller me coucher,
00:40:00 mais dans la nuit,
00:40:02 ça me réveille. J'ai aussi des
00:40:04 soucis dans la journée
00:40:06 où,
00:40:08 par exemple, j'ai envie d'aller aux toilettes
00:40:10 et puis, ben, j'ai ces petites
00:40:12 fuites qui sont là, qui sont pas rigolotes.
00:40:14 Et donc,
00:40:16 je sais pas...
00:40:18 Après,
00:40:20 bon, c'est vrai que j'ai pas été
00:40:22 très...
00:40:24 - Mais est-ce que...
00:40:26 Est-ce que vous avez
00:40:28 été recousue par rapport
00:40:30 à votre déchirure
00:40:32 au niveau du périnée,
00:40:34 tout ça ? Est-ce qu'il y a eu
00:40:36 quelque chose ou pas du tout ?
00:40:38 - Oui, oui, oui, j'ai été recousue et
00:40:40 ça a fini assez...
00:40:42 Ça a mis assez longtemps
00:40:44 à se cicatriser.
00:40:46 Même, c'était douloureux. - Oui, ça, ça arrive.
00:40:48 - Je pouvais pas du tout avoir de rapport
00:40:50 parce que même
00:40:52 l'essai que j'ai eu
00:40:54 avec le papa
00:40:56 de ma fille, ça m'a fait extrêmement
00:40:58 mal. J'avais l'impression d'être redéchirée.
00:41:00 - Hum.
00:41:02 - Donc, du coup,
00:41:04 j'ai...
00:41:06 C'est sûr que
00:41:08 je lui ai demandé tout de suite de stopper.
00:41:10 Il l'a pas fait du tout, il m'a pas respectée.
00:41:12 J'ai pas réussi à me faire respecter aussi.
00:41:14 - Oui, oui, enfin,
00:41:16 bon, c'est sûr
00:41:18 que quand ça fait mal,
00:41:20 il faut tout de suite stopper, hein, Bernadette de Guesquet.
00:41:22 C'est important de le rappeler.
00:41:24 Surtout, surtout, parce que si ça fait mal,
00:41:26 c'est qu'il y a un problème.
00:41:28 - Voilà, je lui ai mis des mains,
00:41:30 j'ai voulu avoir vie,
00:41:32 il continuait, et je sais
00:41:34 que ce côté-là, du coup, ça m'avait un peu
00:41:36 fortement refroidie.
00:41:38 - Oui.
00:41:40 - Et par contre,
00:41:42 voilà, j'ai toujours ce petit souci-là,
00:41:44 et j'ai pas fait de...
00:41:46 - Mais est-ce que vous avez encore mal
00:41:48 quand vous faites l'amour, ou ça, c'est
00:41:50 terminé ? - Ben alors,
00:41:52 là, j'ai plus du tout de rapport, ça fait
00:41:54 quelques années. - Oui, ben oui.
00:41:56 - Par rapport à une histoire de vie particulière.
00:41:58 Mais...
00:42:00 Mais par contre,
00:42:02 j'ai essayé une fois,
00:42:04 vous aviez
00:42:06 donné une
00:42:08 information de sacropire
00:42:10 pour trouver le point G,
00:42:12 et puis un jour, j'ai essayé, mais alors,
00:42:14 quelle douleur !
00:42:16 C'était pas agréable, mais bon, j'ai fait
00:42:18 mon expérience.
00:42:20 - Donc, on voit bien que dans cette zone-là,
00:42:22 déjà, vous avez
00:42:24 une difficulté à vous retenir pour
00:42:26 uriner, mais en plus,
00:42:28 vous avez des douleurs
00:42:30 au niveau de... Enfin, si vous
00:42:32 essayez d'introduire quelque chose dans le vagin, ça vous fait mal.
00:42:34 - Ah ouais, ouais, ouais.
00:42:36 - Donc là, Bernadette de Gasquiez, il faut faire
00:42:38 quelque chose. Je crois que vous alliez
00:42:40 nous dire, il m'a semblé,
00:42:42 que vous n'aviez pas fait de rééducation, c'est ça ?
00:42:44 - Ben, j'ai pas
00:42:46 été... Et c'est vrai que j'ai eu peur,
00:42:48 je savais pas comment ça allait
00:42:50 se passer. J'ai eu tellement
00:42:52 peur, même la sage-femme
00:42:54 qui m'a ouverte, en fait,
00:42:56 elle avait vu qu'elle avait fait une erreur
00:42:58 à ce niveau-là. Bon, après, j'ai été
00:43:00 recousue, hein, vous inquiétez pas.
00:43:02 Et à chaque fois,
00:43:04 elles s'en voulaient, parce qu'elles avaient vu les dégâts
00:43:06 que ça avait fait, et c'est vrai que j'ai des sacrés dégâts
00:43:08 à ce niveau-là.
00:43:10 Et donc, moi,
00:43:12 je faisais ce que j'avais montré à mon
00:43:14 gynéco, une espèce de
00:43:16 rééducation régulière, même, ça m'arrive
00:43:18 encore, hein, même dans mon lit
00:43:20 à une certaine position
00:43:22 où je
00:43:24 contractais mon périnée,
00:43:26 ou alors, je suis une ancienne
00:43:28 cavalière aussi, je me
00:43:30 mets en position
00:43:32 cavalière, comme si j'avais un cheval,
00:43:34 et je fais fonctionner mon périnée
00:43:36 comme ça. Après, j'ai pas la
00:43:38 méthode,
00:43:40 je sais pas. - Oui, oui. Écoutez,
00:43:42 on va pas vous laisser comme ça,
00:43:44 Hibiscus, hein, je pense que Bernadette
00:43:46 a certainement énormément de choses à vous dire,
00:43:48 et, eh bien, je vous
00:43:50 propose de rester avec nous, comme ça
00:43:52 on va laisser le temps des
00:43:54 infos, et puis on vous retrouvera,
00:43:56 et Bernadette de Gasquet va vous donner quelques
00:43:58 instants, et puis on va aller
00:44:00 voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:02 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:04 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:06 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:08 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:10 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:12 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:14 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:16 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:18 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:20 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:22 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:24 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:26 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:28 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:30 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:32 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:34 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:36 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:38 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:40 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:42 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:44 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:46 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:48 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:50 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:52 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:54 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:56 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:44:58 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:00 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:02 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:04 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:06 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:08 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:10 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:12 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:14 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:16 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:18 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:20 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:22 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:24 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:26 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:28 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:30 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:32 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:34 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:36 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:38 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:40 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:42 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:44 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:46 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:48 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:50 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:52 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:54 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:56 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:45:58 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:00 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:02 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:04 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:06 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:08 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:10 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:12 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:14 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:16 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:18 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:20 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:22 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:24 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:26 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:28 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:30 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:32 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:34 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:36 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:38 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:40 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:42 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:44 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:46 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:48 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:50 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:52 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:54 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:56 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:46:58 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:00 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:02 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:04 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:06 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:08 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:10 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:12 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:14 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:16 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:18 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:20 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:22 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:24 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:26 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:28 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:30 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:32 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:34 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:36 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:38 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:40 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:42 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:44 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:46 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:48 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:50 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:52 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:54 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:56 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:47:58 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:00 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:02 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:04 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:06 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:08 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:10 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:12 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:14 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:16 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:18 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:20 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:22 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:24 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:26 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:28 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:30 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:32 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:34 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:36 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:38 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:40 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:42 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:44 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:46 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:48 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:50 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:52 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:54 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:56 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:48:58 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:49:00 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:49:02 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:49:04 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:49:06 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:49:08 et puis on va aller voir ce qu'il y a de plus simple,
00:49:10 - Peut-être il n'est pas obligé de faire un douché,
00:49:12 - Non non, on est bien d'accord.
00:49:14 - Il peut travailler déjà de l'extérieur.
00:49:16 - Déjà le bassin, oui.
00:49:18 - Et ça c'est quand même hyper important,
00:49:20 puisque, en plus,
00:49:22 visiblement il y a eu donc
00:49:24 une deuxième agression,
00:49:26 peut-être qu'il y en avait eu d'autres dans l'enfance,
00:49:28 mais qu'ils ne sont peut-être pas
00:49:30 identifiés, je vois souvent.
00:49:32 Et donc,
00:49:34 il faut casser cette chaîne,
00:49:36 absolument.
00:49:38 Donc il faut reprendre...
00:49:40 - Je vais vous dire une chose,
00:49:42 Hibiscus, si vous ne le faites pas pour vous,
00:49:44 faites-le pour votre fille.
00:49:46 - Oui, tout à fait.
00:49:48 - Je suis tout à fait d'accord. Alors, pour en revenir,
00:49:50 je vous ai écouté tout à l'heure, je suis émue.
00:49:52 - Mais je vous en prie.
00:49:54 - Excusez-moi.
00:49:56 - Mais non, mais Hibiscus, c'est bien,
00:49:58 ça montre que vous allez vous prendre soin de vous,
00:50:00 puisque ça touche quelque chose
00:50:02 qui vous parle.
00:50:04 Je ne suis pas ravie que vous soyez malheureuse,
00:50:06 mais je suis ravie que ça touche quelque chose
00:50:08 et que la présence de Bernadette
00:50:10 serve à ce que vous alliez mieux
00:50:12 plus tard.
00:50:14 - Ça me fait vraiment du bien. Par contre,
00:50:16 la chose... Je rebondis
00:50:18 sur ce que vous avez dit, donc je vous ai bien
00:50:20 écouté, au niveau de
00:50:22 l'ostéopathe.
00:50:24 J'en suis allée en voir un, parce que
00:50:26 je n'arrivais plus du tout à m'asseoir.
00:50:28 Et...
00:50:30 Et le truc, c'est qu'il m'a fait
00:50:32 un mal fou.
00:50:34 Il a attrapé
00:50:36 mon coccyx.
00:50:38 Je crois bien que c'était mon coccyx.
00:50:40 Et quand il me l'a remis en place,
00:50:42 mais je vous assure,
00:50:44 j'étais à la limite d'hurler.
00:50:46 Je lui disais "mais arrêtez,
00:50:48 ça me fait trop mal".
00:50:50 Et en fin de compte, il me fait "oui,
00:50:52 mais il n'y a que comme ça qu'on va pouvoir
00:50:54 vous remettre en place".
00:50:56 Et en fin de compte,
00:50:58 il l'a fait.
00:51:00 J'ai eu mal, mais alors...
00:51:02 Avant, je ne pouvais plus m'asseoir.
00:51:04 - Et après ?
00:51:06 - Et après, ça a été compliqué
00:51:08 pour que ça se remette en place.
00:51:10 Mais ça va un peu mieux.
00:51:12 Parfois, j'ai un petit peu mal,
00:51:14 mais c'est déjà bien.
00:51:16 - Mais voyez, ce que vous nous dites,
00:51:22 Hibiscus, malheureusement, ça
00:51:24 confirmerait l'intuition
00:51:26 de Bernadette.
00:51:28 C'est-à-dire qu'il y a certainement dans votre corps
00:51:30 des traumatismes très anciens
00:51:32 qui bloquent.
00:51:34 Et peut-être que ça vaudrait
00:51:36 le coup, quand même, parallèlement,
00:51:38 d'aller travailler peut-être avec
00:51:40 le MDR
00:51:42 ou de la
00:51:44 sophrologie, enfin des choses comme ça,
00:51:46 pour essayer de relier le
00:51:48 corps et l'esprit.
00:51:50 - Il y a une question qui me vient.
00:51:52 Est-ce que je peux encore un petit peu
00:51:54 se le dire ?
00:51:56 Je me souviens
00:51:58 une fois, j'étais
00:52:00 jeune, j'avais 12-13 ans,
00:52:02 j'étais pas chez moi, j'étais en train
00:52:04 de me prendre une douche,
00:52:06 et un monsieur,
00:52:08 le propriétaire
00:52:10 des filles,
00:52:12 il y avait ma mère aussi,
00:52:14 il a défoncé la porte de la
00:52:16 salle de bain. Je lui ai dit
00:52:18 que j'étais en train de me doucher. Il a défoncé
00:52:20 la porte pour me voir.
00:52:22 Et il avait
00:52:24 un drôle de regard.
00:52:26 À peine il avait ouvert, je lui ai lancé
00:52:28 savon, shampoing,
00:52:30 j'ai sauté sur ma
00:52:32 serviette en lui disant
00:52:34 "mais tu vois pas que je me douche,
00:52:36 je suis plus en âge de...
00:52:38 je veux dire, je suis plus une enfant,
00:52:40 je suis une ado".
00:52:42 J'ai été tellement retournée
00:52:44 que
00:52:46 je suis allée
00:52:48 voir ma mère, je lui ai dit... Elle commençait
00:52:50 à se mettre en colère, du coup on est partis en vitesse.
00:52:52 Et une autre fois,
00:52:54 chez eux,
00:52:56 sa femme
00:52:58 m'avait obligée à enlever ma culotte
00:53:00 pour dormir.
00:53:02 Et moi j'étais pas prête.
00:53:04 Pourquoi, je sais pas.
00:53:06 Mais peut-être qu'il y a
00:53:08 quelque chose à creuser. - Mais la femme
00:53:10 de qui ? La femme de cet
00:53:12 homme qui est
00:53:14 rentré dans la douche ? - Oui.
00:53:16 - Bon, on a compris. - C'est un peu compliqué
00:53:18 cette famille, on dirait.
00:53:20 - Mais en fait, c'était
00:53:22 des amis. En fait,
00:53:24 elles me disaient, parce que, bon, c'est vrai,
00:53:26 comme vous l'avez dit,
00:53:28 c'est plus...
00:53:30 On épuise la veste, on n'a pas de vêtements
00:53:32 sur soi, etc. Mais moi, j'étais gênée.
00:53:34 J'en tremblais
00:53:36 dans le lit quand je dormais chez eux.
00:53:38 - Ecoutez, ça vaut le coup d'aller un petit peu
00:53:40 chercher ce que ça pourrait
00:53:42 signifier pour vous. - Parce que ce que j'entends
00:53:44 quand même depuis le début, c'est
00:53:46 que tous les contacts
00:53:48 avec la genre masculine
00:53:50 ont été violents.
00:53:52 Violents. Et que même
00:53:54 l'accouchement, il y a beaucoup de
00:53:56 violence, de brutalité
00:53:58 sur le corps.
00:54:00 Bon, les
00:54:02 rapports et l'autre
00:54:04 personne qui a
00:54:06 essayé d'abuser
00:54:08 mais avec violence.
00:54:10 Vous étiez couché par terre. Enfin,
00:54:12 je pense qu'il y a quelque chose là
00:54:14 qui doit être traité.
00:54:16 Il ne faut pas rester là-dessus.
00:54:18 Je vous encourage vraiment,
00:54:20 Hibiscus, à aller
00:54:22 voir quelqu'un qui sera
00:54:24 apte à travailler
00:54:26 un petit peu sur tous
00:54:28 ses souvenirs qui sont en train de monter
00:54:30 à la surface.
00:54:32 Vraiment, vous allez vous libérer
00:54:34 de quelque chose et vous allez surtout
00:54:36 retrouver votre corps
00:54:38 avec beaucoup plus d'aisance
00:54:40 parce qu'actuellement, vous avez
00:54:42 un corps qui souffre et votre corps est en train de vous dire
00:54:44 quelque chose.
00:54:46 Même l'ostéopathe et le
00:54:48 traitement du coccyce
00:54:50 qui en soi,
00:54:52 existe et certainement a fait du bien en tant
00:54:54 que mécanique,
00:54:56 mais ça a été fait avec violence
00:54:58 et sans votre consentement.
00:55:00 Voilà, c'est ça qui a été
00:55:02 très dur.
00:55:04 - Merci Hibiscus.
00:55:06 On fait une petite pause et on se retrouve
00:55:08 avec vous bien sûr au 0826
00:55:10 300 300. A tout de suite.
00:55:12 14h16,
00:55:14 Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:55:16 - Nous évoquons aujourd'hui le Périnée,
00:55:18 le titre de
00:55:20 votre livre, Bernadette de Gasquet,
00:55:22 fait écho évidemment au témoignage
00:55:24 qu'on vient d'entendre Hibiscus, ce que
00:55:26 le Périnée dit de notre vécu.
00:55:28 Vous insistez aussi sur
00:55:30 les abus sexuels dans ce livre. C'est aux
00:55:32 éditions Albin Michel.
00:55:34 Et on va continuer avec Diane qui nous
00:55:36 rejoint. Bonjour Diane.
00:55:38 - Bonjour Brigitte. Bonjour Bernadette.
00:55:40 - Alors vous avez
00:55:42 eu aussi une épisiotomie
00:55:44 mais je crois que vous avez
00:55:46 entretenu votre Périnée, vous.
00:55:48 Vous avez fait des
00:55:50 des éducations.
00:55:52 - Des rééducations.
00:55:54 - De la rééducation et des séances
00:55:56 de rééducation, c'est ça ?
00:55:58 - C'est ça exactement. Moi j'ai eu une épisiotomie,
00:56:00 j'ai eu une belle épisiotomie
00:56:02 parce que mon fils faisait 4,4 kg.
00:56:04 Donc c'est remonté
00:56:06 de 2 cm au-dessus de la nusse mais
00:56:08 tout a été bien recousu.
00:56:10 J'ai fait une vraie bonne rééducation.
00:56:12 J'avais une super sage-femme.
00:56:14 Puis j'avais
00:56:16 moi un Périnée super tonique
00:56:18 puisque je suis aussi cavalière.
00:56:20 - Aussi.
00:56:22 - Et puis j'ai continué,
00:56:24 mon fils a 17 ans.
00:56:26 J'ai continué tout le long, très souvent,
00:56:28 à penser, à remonter le Périnée.
00:56:30 Donc je le garde toujours actif.
00:56:32 Et
00:56:34 aujourd'hui, même quand je vais voir mon OCO
00:56:36 qui me dit de penser à rentrer mon ventre,
00:56:38 je pense forcément à remonter mon Périnée,
00:56:40 à faire mes exercices.
00:56:42 Donc j'en fais un peu tous les jours,
00:56:44 au moins plusieurs fois par semaine.
00:56:46 Donc j'ai continué à garder ce Périnée actif.
00:56:49 En tout cas, ce que j'ai pu.
00:56:51 Aujourd'hui, moi ce que j'ai eu,
00:56:53 c'est que
00:56:55 en janvier, j'ai pris
00:56:57 des antibiotiques.
00:56:59 Et à la suite de ça, j'ai eu
00:57:01 une infection
00:57:03 mycose vaginale.
00:57:05 J'ai eu beaucoup de mal à la faire partir.
00:57:07 J'ai dû au moins avoir 2 ou 3 traitements.
00:57:09 Et depuis,
00:57:11 j'ai des douleurs,
00:57:13 j'ai des douleurs
00:57:15 à la pénétration. Alors moi qui ai une vie
00:57:17 sexuelle très active,
00:57:19 j'en suis plutôt malheureuse, vous voyez.
00:57:21 - Mais est-ce que
00:57:23 vous avez peut-être un peu plus de sécheresse,
00:57:25 non ? - Exactement.
00:57:27 C'est comme s'il y avait une sécheresse.
00:57:29 - Oui, donc forcément,
00:57:31 la pénétration est moins facile.
00:57:33 - Peut-être qu'il faut utiliser
00:57:35 du lubrifiant pendant quelque temps,
00:57:37 juste pour remettre
00:57:39 la mécanique en route ?
00:57:41 - Oui, tout à fait, parce que
00:57:43 effectivement, en plus, la sécheresse
00:57:45 peut agresser la muqueuse,
00:57:47 qui peut être plus fragile,
00:57:49 mycose, etc. Après, on rentre
00:57:51 dans des trucs un peu chroniques,
00:57:53 c'est dommage.
00:57:55 Il faut vraiment bien traiter, et puis il faut
00:57:57 lubrifier, effectivement.
00:57:59 - D'accord, donc utilisez quand même un lubrifiant.
00:58:01 - Avant, je n'avais jamais ce problème-là.
00:58:03 Je lubrifie de façon naturelle
00:58:05 assez... Mais là, effectivement,
00:58:07 je lubrifie, mais beaucoup moins.
00:58:09 - Oui, mais c'est un cercle vicieux, Diane.
00:58:11 Il faut bien comprendre que la lubrification,
00:58:13 bon, normalement, on n'y pense pas.
00:58:15 On a du plaisir,
00:58:17 la pénétration se fait bien,
00:58:19 la lubrification a lieu, et tout va bien.
00:58:21 Mais dès qu'il y a un petit peu de
00:58:23 douleur, comme vous venez de le dire,
00:58:25 la lubrification se fait
00:58:27 moins, puisqu'on a un petit peu peur
00:58:29 qu'il y ait de la douleur, et donc on a
00:58:31 un peu moins de désir, un peu moins d'envie,
00:58:33 et donc un peu moins de lubrification.
00:58:35 Tout ça est très inconscient, mais
00:58:37 il faut bien comprendre que le corps
00:58:39 a son propre
00:58:41 mécanisme.
00:58:43 - D'accord.
00:58:45 - Je ne dis pas que c'est ça, peut-être que vous avez...
00:58:47 C'est suite aux antibiotiques,
00:58:49 et...
00:58:51 Les antibiotiques ne sont pas très bons,
00:58:53 pour ce qui concerne...
00:58:55 - C'est sûr que les antibiotiques peuvent provoquer des mycoses,
00:58:57 et que la mycose va aller
00:58:59 au niveau vaginal
00:59:01 facilement, mais d'après ce que
00:59:03 j'ai compris, c'était la
00:59:05 première fois, justement, que
00:59:07 ça posait des problèmes pour vous ?
00:59:09 - Oui, c'est la première
00:59:11 fois que...
00:59:13 après...
00:59:15 que la douleur persiste.
00:59:17 Effectivement, juste après avoir...
00:59:19 Moi, c'est systématique. Je prends des antibiotiques,
00:59:21 si j'oublie de mettre un ovule,
00:59:23 systématiquement, j'ai
00:59:25 une mycose.
00:59:27 Et là, je n'ai pas pensé à le faire,
00:59:29 ni à prendre des...
00:59:31 des probiotiques.
00:59:33 Et donc, du coup,
00:59:35 je me suis retrouvée
00:59:37 avec cette mycose qui était un peu
00:59:39 longue, et aujourd'hui,
00:59:41 quand j'ai un rapport, effectivement,
00:59:43 je comprends bien le cercle vicieux.
00:59:45 J'ai moins d'envie parce que j'ai plus de douleur.
00:59:47 En fonction de la position,
00:59:49 je suis même obligée,
00:59:51 je ne peux plus cambrer parce que vraiment,
00:59:53 l'angle me fait mal.
00:59:55 Je m'oblige autrement ou quoi que ce soit.
00:59:57 Mais je dis, c'est fou,
00:59:59 aujourd'hui j'ai mal alors que normalement, c'est pas mal.
01:00:01 Mais vérifiez quand même
01:00:03 que la fourchette,
01:00:05 c'est-à-dire la petite partie
01:00:07 qui se retrouve
01:00:09 dans la zone postérieure
01:00:11 de l'entrée du vagin, soit pas
01:00:13 un petit peu abîmée parce que parfois,
01:00:15 il y a eu une pénétration qui a un petit peu
01:00:17 abîmé la fourchette et comme on ne lui laisse
01:00:19 pas le temps de cicatriser, ça continue
01:00:21 à faire un petit peu mal.
01:00:23 - Comment je vérifie ça ?
01:00:25 - Vérifiez déjà au toucher,
01:00:27 oui, ou avec un miroir
01:00:29 que vous mettez.
01:00:31 Mais voyez, quand vous êtes
01:00:33 très à l'aise avec votre corps,
01:00:35 je peux vous donner ce conseil,
01:00:37 avec un petit miroir
01:00:39 entre les cuisses, dans une position
01:00:41 accroupie, vous regardez cette partie
01:00:43 de votre
01:00:45 vulve
01:00:47 et touchez, voyez si ça...
01:00:49 Normalement, ça ne doit pas être
01:00:51 douloureux. Si c'est légèrement douloureux,
01:00:53 c'est qu'il y a besoin...
01:00:55 Parce que ça, c'est quand même quelque chose qu'on dit peu aux femmes,
01:00:57 mais c'est important, non,
01:00:59 Bernadette Ghesquière ? - Oui, et puis comme
01:01:01 vous avez dit vous-même, ça dépend de la position,
01:01:03 donc il y a bien un côté mécanique
01:01:05 - Voilà, c'est ce qui me fait penser à ça.
01:01:07 - dans la douleur.
01:01:09 Et effectivement, lubrifier, c'est la première
01:01:11 des choses et puis vérifier qu'il n'y a pas
01:01:13 effectivement une petite érosion
01:01:15 et que
01:01:17 la séche...
01:01:19 que la mycose, elle est
01:01:21 vraiment bien partie aussi.
01:01:23 - Ah oui, c'est possible, effectivement.
01:01:25 Moi, ça ne me gratte pas ou ça me fait
01:01:27 pas mal si je n'y touche pas,
01:01:29 mais effectivement, si j'y touche, etc.,
01:01:31 à ce moment-là, il faudrait que je remette peut-être
01:01:33 un petit ovule et que j'utilise
01:01:35 un lubrifiant, que j'arrête
01:01:37 les rapports pendant 10 jours et que je mette un lubrifiant...
01:01:39 - Oui, le temps de laisser
01:01:41 le corps retrouver son
01:01:43 autonomie et puis voilà, parce que
01:01:45 si vous continuez à avoir des rapports
01:01:47 un peu douloureux sur une zone qui est
01:01:49 encore un tout petit peu douloureuse,
01:01:51 vous comprenez bien que
01:01:53 voilà, le corps,
01:01:55 quelle que soit la partie du corps, il faut lui laisser le temps
01:01:57 de se remettre complètement.
01:01:59 - D'accord, effectivement. - Je ne sais pas
01:02:01 où vous en êtes au niveau hormonal
01:02:03 aussi, si vous prenez des traitements
01:02:05 ou pas, parce que
01:02:07 malgré tout,
01:02:09 ça peut évoluer assez
01:02:11 brutalement, les changements.
01:02:13 - Oui, si vous êtes en ménopause
01:02:15 par exemple, il peut y avoir aussi un peu de
01:02:17 séphérèse ou pré-ménopause.
01:02:19 - Alors,
01:02:21 je peux vous dire que pour le coup, j'en ai aucune idée
01:02:23 parce que, alors j'ai 45 ans,
01:02:25 mais j'ai
01:02:27 un stérilet hormonal
01:02:29 depuis 5-6 ans
01:02:31 et donc du coup,
01:02:33 je n'ai pas de règles ou quoi que ce soit, mais je sens
01:02:35 bien que mon taux d'hormone
01:02:37 remonte un peu plus, c'est-à-dire que
01:02:39 il était plutôt plein
01:02:41 depuis que j'ai mon stérilet hormonal
01:02:43 et je sens bien que d'un seul coup, j'ai un peu
01:02:45 des montées ou des choses comme ça
01:02:47 et mon gynéco m'a dit
01:02:49 "ben non, normalement le stérilet fonctionne
01:02:51 il va fonctionner jusqu'à
01:02:53 votre ménopause,
01:02:55 mais je sens bien qu'au niveau hormonal,
01:02:57 peut-être qu'il y a un petit changement".
01:02:59 - Oui, ben...
01:03:01 - Je vois bien que je m'énerve un peu plus, ou des choses comme ça
01:03:03 ou ce que j'avais...
01:03:05 Pourquoi on m'a mis ce stérilet hormonal ?
01:03:09 - Oui, donc peut-être qu'il faut faire un petit dousage
01:03:11 quand même, ça c'est à voir avec
01:03:13 votre gynéco, aussi les
01:03:15 petits moyens mécaniques,
01:03:17 posturaux et lubrification
01:03:19 et essayer de bien...
01:03:23 d'avoir des postures qui n'agressent pas,
01:03:25 qui ne fassent pas mal, pendant
01:03:27 quelques temps, pour que les choses s'en remettent.
01:03:29 - Oui, là je pense que...
01:03:31 Une petite pause, Diane, s'impose.
01:03:33 - Non, non ! - Toute petite.
01:03:35 Quelques jours.
01:03:37 - Ça se remet bien vite, cette partie du corps,
01:03:39 ne vous inquiétez pas.
01:03:41 Merci en tout cas, Diane, merci beaucoup.
01:03:43 Bernadette de Gasquet, on fait une petite pause, on se retrouve pour le
01:03:45 Love Conseil, quelques astuces pour retrouver
01:03:47 l'envie d'avoir des relations sexuelles.
01:03:49 C'est dans un instant.
01:03:51 - Brigitte Ley, Sud Radio,
01:03:53 le Love Conseil.
01:03:55 - Alors, Bernadette de Gasquet, les astuces
01:03:57 pour retrouver l'envie d'avoir des relations sexuelles,
01:03:59 la première astuce, c'est peut-être déjà de supprimer
01:04:01 toute douleur,
01:04:03 parce qu'on sait que beaucoup de femmes
01:04:05 ont des douleurs lors des rapports,
01:04:07 et ça c'est vraiment le premier conseil qu'on peut donner.
01:04:09 - Oui, c'est-à-dire
01:04:11 s'il y a douleur, il y a quelque chose
01:04:13 qui n'est pas en place,
01:04:15 qui n'est pas adapté,
01:04:17 et effectivement,
01:04:19 il faut sortir de ce cercle
01:04:21 de la douleur, parce que ça va empirer.
01:04:23 - Exactement, et puis
01:04:25 il n'y a pas de raison, normalement.
01:04:27 - On ne peut pas souffrir
01:04:29 lors de rapports sexuels.
01:04:31 - Donc, ça c'était déjà la première chose à dire.
01:04:33 Ensuite,
01:04:35 quand il y a
01:04:37 des rapports sexuels qui s'espacent
01:04:39 dans un couple,
01:04:41 moi j'ai tendance à dire que la première chose à faire,
01:04:43 c'est de se souvenir des moments fabuleux,
01:04:45 et d'essayer de les reproduire,
01:04:47 parce que
01:04:49 les situations, l'imagination,
01:04:51 ça peut se conjuguer,
01:04:53 et c'est vrai que
01:04:55 si on continue
01:04:57 à rester dans une sorte
01:04:59 d'abstinence sexuelle, ça ne reviendra pas,
01:05:01 donc il faut
01:05:03 retrouver les bons moments,
01:05:05 et éliminer les mauvais paramètres
01:05:07 qui se sont mis en place.
01:05:09 Alors souvent,
01:05:11 j'entends
01:05:13 la fatigue,
01:05:15 la routine, le manque de temps...
01:05:17 À ce moment-là, moi je vous rappelle
01:05:21 qu'il faut
01:05:23 se poser la bonne question de ce qu'on aimerait
01:05:25 retrouver, qu'est-ce qu'on aimerait
01:05:27 se faire, ou que l'autre
01:05:29 nous fasse, sexuellement ?
01:05:31 - Alors, c'est vrai que
01:05:33 c'est quand même un petit peu
01:05:35 naturel qu'il y ait
01:05:37 de l'usure dans le couple,
01:05:39 et qu'il y ait des gros
01:05:41 changements, surtout après un bébé,
01:05:43 ça c'est sûr, mais
01:05:45 effectivement, il faut voir le
01:05:47 verre plein et pas
01:05:49 vide, et chercher justement
01:05:51 comment retrouver
01:05:53 un autre, c'est une autre
01:05:55 relation, si un bébé est arrivé
01:05:57 entre temps, mais
01:05:59 c'est pas normal
01:06:01 qu'on s'enlise
01:06:03 comme ça dans quelque chose qui est
01:06:05 pas satisfaisant, parce qu'un jour
01:06:07 ou l'autre, il y aura des
01:06:09 problèmes, c'est évident.
01:06:11 - Donc ça part d'abord de soi, il faut à nouveau
01:06:13 se sentir désirable, parce que
01:06:15 sinon, on ne peut pas avoir
01:06:17 envie de l'autre si on ne se sent
01:06:19 pas désirable, donc il faut
01:06:21 érotiser son corps, celui de son partenaire,
01:06:23 moi je rappelle aussi que
01:06:25 continuer à s'occuper
01:06:27 de son corps, et notamment à se masturber,
01:06:29 ça fait partie des choses qui permettent
01:06:31 d'entretenir sa libido,
01:06:33 et puis pourquoi pas
01:06:35 se parler,
01:06:37 et puis se donner des rendez-vous,
01:06:39 comme je le dis souvent, on va se donner
01:06:41 des rendez-vous pour revoir ses amis,
01:06:43 et on ne donne pas de rendez-vous pour revoir
01:06:45 son amant ou sa maîtresse, c'est un peu embêtant
01:06:47 quand même. - Oui, donc après, il faut
01:06:49 trouver effectivement comment
01:06:51 érotiser tout ça,
01:06:53 peut-être se retrouver dans un
01:06:55 hôtel de charme, enfin,
01:06:57 Brigitte, je te fais confiance,
01:06:59 tu vas bien. - Je donne des conseils
01:07:01 tous les jours, absolument.
01:07:03 - C'est ça, mais
01:07:05 attention,
01:07:07 je trouve qu'il y a un petit peu une tendance
01:07:09 à se jeter dans des
01:07:11 pratiques corporelles
01:07:13 peut-être trop...
01:07:15 qui ne sont pas du plaisir.
01:07:17 Faire du sport,
01:07:19 c'est bien, c'est très très bien, mais
01:07:21 je trouve que
01:07:23 le meilleur sport, c'est
01:07:25 encore le sport en chambre,
01:07:27 et qu'aller
01:07:29 s'épuiser et se faire mal
01:07:31 partout,
01:07:33 je ne suis pas sûre que ça va aider
01:07:35 un équilibre de couple.
01:07:37 - Oui, et d'ailleurs vous avez raison, quand on fait beaucoup de sport,
01:07:39 en règle générale,
01:07:41 ça tue un peu la libido,
01:07:43 on le sait.
01:07:45 - C'est vrai, il faut s'entretenir
01:07:47 physiquement, mais pas s'épuiser,
01:07:49 c'est difficile parfois.
01:07:51 - Le juste milieu, toujours la même chose,
01:07:53 il faut trouver le juste milieu.
01:07:55 Bernadette de Gasquet, nous accueillons Stéphanie
01:07:57 Désor, bonjour.
01:07:59 - Bonjour Brigitte, bonjour Bernadette.
01:08:01 - Vous nous revenez avec un roman
01:08:03 qui raconte un peu
01:08:05 l'histoire d'amour entre
01:08:07 Caroline et John, c'est aux éditions
01:08:09 Alba Michel, alors ça c'est le titre,
01:08:11 Caroline et John, mais il faut préciser que
01:08:13 John c'est le fils de John Kennedy,
01:08:15 le président des Etats-Unis.
01:08:17 - Oui, absolument, celui
01:08:19 que les Français ont toujours
01:08:21 appelé John John,
01:08:23 alors que c'est pas vrai,
01:08:25 ils détestaient qu'on l'appelle John John,
01:08:27 et quand il vient en France, il dit
01:08:29 "on prévient tout le monde, surtout ne l'appelez
01:08:31 pas John John", mais voilà.
01:08:33 Mais quand je dis John,
01:08:35 personne ne comprend qui il est.
01:08:37 Et donc c'est pour ça que John John.
01:08:39 - Alors, d'abord
01:08:41 bravo Stéphanie Désor,
01:08:43 parce que ça se lit vraiment comme
01:08:45 un roman, c'est passionnant,
01:08:47 en même temps c'est quand même l'histoire
01:08:49 de l'Amérique.
01:08:51 - Bien sûr.
01:08:53 - Et ce que je trouve assez étonnant,
01:08:55 c'est que cet homme qui a tout,
01:08:57 il a évidemment
01:08:59 eu aussi toutes
01:09:01 les femmes, si je puis dire, du monde,
01:09:03 Madonna, Julia Roberts,
01:09:05 Daryl Hannah, etc.
01:09:07 Et il épouse
01:09:09 une femme
01:09:11 quand même un peu dépressive,
01:09:13 enfin je veux dire certainement très belle,
01:09:15 mais quand même un peu dépressive.
01:09:17 - Écoutez, quand...
01:09:19 En fait, Jackie Kennedy
01:09:21 a toujours été celle qui a
01:09:23 protégé ses enfants,
01:09:25 elle a protégé son fils jusqu'au bout
01:09:27 justement de toutes ses femmes.
01:09:29 Vous parliez de Madonna, Sarah Jessica
01:09:31 Parker, enfin, elles se sont
01:09:33 toutes précipitées sur lui.
01:09:35 Lui est un garçon fantastique,
01:09:37 adorable, qui
01:09:39 justement
01:09:41 gère très bien sa relation avec les femmes,
01:09:43 même si elles arrivent, il est
01:09:45 un homme galant, c'est un homme avec
01:09:47 des principes.
01:09:49 - Sensible, beau. - Très sensible.
01:09:51 Et le jour
01:09:53 où sa mère
01:09:55 meurt,
01:09:57 alors est-ce qu'il fait le mauvais choix, est-ce qu'on peut
01:09:59 appeler ça un mauvais choix, je ne sais pas, mais il tombe
01:10:01 fou amoureux de cette femme,
01:10:03 Caroline Bessette, qui est
01:10:05 le feu sous la glace. Alors elle
01:10:07 paraît distante, elle paraît froide,
01:10:09 tout ce que vous voulez.
01:10:11 C'est une fille qui est volcanique,
01:10:13 pour qui les relations sexuelles sont
01:10:15 extrêmement importantes, ça pour savoir
01:10:17 érotiser son corps, elle sait
01:10:19 le faire.
01:10:21 Et voilà, mais
01:10:23 ce n'était peut-être pas forcément
01:10:25 la femme qu'il lui fallait, parce que
01:10:27 leur couple va aller
01:10:29 vers une certaine dérive à un moment.
01:10:31 - Assez rapidement même,
01:10:33 semble-t-il. - Oui.
01:10:35 En fait, John a été élevé
01:10:37 sous le feu des projecteurs, on se souvient
01:10:39 du salut militaire le plus célèbre
01:10:41 de l'histoire, il a 3 ans, le jour de ses
01:10:43 3 ans, son père est enterré,
01:10:45 et il a appris à gérer les photographes
01:10:47 toute sa vie. Pas Caroline
01:10:49 Bessette. Et quand
01:10:51 il commence à se voir,
01:10:53 à sortir ensemble, quand il se marie,
01:10:55 il lui dit "il va falloir
01:10:57 que tu donnes un peu aux photographes,
01:10:59 il va falloir sourire, il va falloir
01:11:01 faire des photos,
01:11:03 montrer la photo de notre
01:11:05 premier enfant, il faut les gérer,
01:11:07 la presse ça se manipule."
01:11:09 Et Caroline dit "non,
01:11:11 non, je ne leur donnerai rien."
01:11:13 - Elle semble
01:11:15 en souffrir beaucoup d'ailleurs, de cette...
01:11:17 - Oui, et elle va devenir
01:11:19 le mouton noir de la presse, si vous voulez,
01:11:21 souvenez-vous de Lady Diana,
01:11:23 poursuivie par des nuées de paparazzi,
01:11:25 c'est l'époque
01:11:27 Caroline Bessette.
01:11:29 Et Caroline voit ça,
01:11:31 et peu à peu elle va s'identifier
01:11:33 à Diana, et
01:11:35 quand Diana meurt,
01:11:37 poursuivie par
01:11:39 les photographes, Caroline se dit
01:11:41 "la prochaine c'est moi." Et les photographes
01:11:43 vont la surnommer "Quasimodo",
01:11:45 parce que quand on la croise, elle baisse la tête,
01:11:47 elle ne les regarde pas, elle ne leur fait pas
01:11:49 de sourire, et
01:11:51 donc elle va être poursuivie. Et ça,
01:11:53 elle va mal le gérer. Et
01:11:55 du coup, elle va s'enfermer chez elle.
01:11:57 Et donc,
01:11:59 dépressive, je ne sais pas,
01:12:01 je ne crois pas qu'elle ait été dépressive,
01:12:03 je pense qu'elle aussi a fait des mauvais choix.
01:12:05 Elle avait un job fabuleux
01:12:07 qu'elle a abandonné. - En tout cas, ça semble,
01:12:09 enfin je veux dire, ça semble être
01:12:11 un couple qui quelque part, même s'ils
01:12:13 se sont certainement terriblement aimés,
01:12:15 n'étaient pas faits pour être ensemble.
01:12:17 Enfin, c'est ce qui ressort de votre livre.
01:12:19 - En tout cas, pas dans ces conditions-là,
01:12:21 pas dans les choix qu'ils ont faits.
01:12:23 Lui,
01:12:25 il veut, il souhaite
01:12:27 être journaliste,
01:12:29 donc quelque part, il est toujours très proche
01:12:31 de la presse. Ce que
01:12:33 disait son oncle Ted Kennedy,
01:12:35 en fait,
01:12:37 John John en aurait voulu qu'il soit l'héritier,
01:12:39 qu'il soit celui
01:12:41 qui reprenne le flambeau démocrate.
01:12:43 Et ce que
01:12:45 disait Ted Kennedy,
01:12:47 c'est que s'il l'avait
01:12:49 accepté, si Caroline Bessette
01:12:51 avait accepté cela aussi,
01:12:53 ils auraient pu être beaucoup plus
01:12:55 protégés, et
01:12:57 ils auraient pu gérer leur image.
01:12:59 Et voilà, maintenant,
01:13:01 John John n'a pas
01:13:03 suivi cette voie.
01:13:05 - Mais d'ailleurs, ce que vous racontez
01:13:07 dans ce livre, Caroline et John,
01:13:09 Stéphanie Désor, c'est qu'au fond,
01:13:11 il n'avait pas tellement envie
01:13:13 d'être président. Lui, il a monté
01:13:15 son magazine Georges.
01:13:17 Et ce que je trouve intéressant aussi, c'est de
01:13:19 voir que cet homme, et sans doute que
01:13:21 là, c'est grâce à sa mère,
01:13:23 il a l'impression que rien ne peut lui arriver.
01:13:25 Il prend des risques...
01:13:27 - Oui, mais vous avez tout à fait
01:13:29 raison. Je pense que c'est grâce à Jackie.
01:13:31 Et Jackie a été,
01:13:33 cela s'entend, terriblement
01:13:35 marquée par l'assassinat de son mari,
01:13:37 ensuite l'assassinat de Bobby,
01:13:39 et elle a dit, ça je le raconte
01:13:41 dans un livre précédent qui s'appelle
01:13:43 "Jackie Haley" et qui est paru au livre de poche,
01:13:45 et Jackie a dit "L'Amérique va me prendre
01:13:47 mes enfants, va me tuer mes enfants."
01:13:49 Et alors, elle épouse au nazisme.
01:13:51 Et elle se retrouve protégée
01:13:53 par une île, où personne ne peut y accéder.
01:13:55 Et oui,
01:13:57 elle les protège toute sa vie.
01:13:59 Elle a cherché à protéger
01:14:01 son fils et sa fille.
01:14:03 Et quand sa fille épouse
01:14:05 Edwin Schlossberg,
01:14:07 Jackie est rassurée.
01:14:09 Parce que c'est un homme
01:14:11 qui est discret, qui va la protéger.
01:14:13 Alors que John John, lui,
01:14:15 il court partout, les filles,
01:14:17 des stars, etc. Et donc, il devient
01:14:19 la proie des photographes. Et ça, ça...
01:14:21 Oui, ça fait peur à Jackie, bien sûr.
01:14:23 Et...
01:14:25 Et c'est vrai que...
01:14:27 son couple et celui
01:14:29 de Caroline Bessette, peu à peu,
01:14:31 va... va être
01:14:33 détruit par
01:14:35 une espèce de spirale infernale.
01:14:37 - Et... on le sait,
01:14:39 donc je ne révèlerai rien
01:14:41 de ce livre.
01:14:43 Bernadette de Gaskin, on sait évidemment que
01:14:45 la tragédie a touché ce couple.
01:14:47 Et vous racontez...
01:14:49 alors franchement, bravo, vous racontez
01:14:51 cet accident d'avion
01:14:53 comme si vous y étiez, alors que
01:14:55 bon, là, c'est votre imaginaire
01:14:57 d'autrice. - Pas tout à fait.
01:14:59 J'ai un fils pilote.
01:15:01 J'ai un fils élève
01:15:03 officier pilote de chasse, à qui
01:15:05 j'ai raconté l'accident
01:15:07 et je lui ai dit, maintenant,
01:15:09 aide-moi. Dis-moi comment
01:15:11 cela se passe. Dis-moi quels sont les termes
01:15:13 que nous devons...
01:15:15 - D'accord. Et comment ça s'est passé,
01:15:17 compte tenu des éléments que vous aviez...
01:15:19 - Alors, il y a... oui, alors j'ai des sources.
01:15:21 J'ai des sources.
01:15:23 Il y a... beaucoup de choses
01:15:25 ont été écrites dessus,
01:15:27 mais toutes reviennent à dire la même chose.
01:15:29 Il est pris dans une espèce
01:15:31 de spirale et il ne sait plus
01:15:33 où est le haut, où est le bas.
01:15:35 À un moment, je dis, c'est comme quelqu'un
01:15:37 qui est enfermé dans un placard.
01:15:39 Un placard tout blanc. Et il est
01:15:41 dans cet avion et il regarde par
01:15:43 les hublots et il n'y a que du blanc.
01:15:45 - Alors, c'est lui qui pilote,
01:15:47 vous direz, mon fils. - Pardon, excusez-moi.
01:15:49 - C'est... c'est... c'est... voilà.
01:15:51 Et il est... il ne sait pas s'il monte
01:15:53 ou s'il descend. Et comme c'est quelqu'un
01:15:55 qui ne sait pas piloter aux instruments,
01:15:57 il est totalement perdu.
01:15:59 Et après, ça va... ça va...
01:16:01 ça va très vite. Maintenant, j'ai...
01:16:03 je pense que le cri
01:16:05 qui les a tous emportés
01:16:07 a dû résonner
01:16:09 jusqu'au tréfonds des enfers.
01:16:11 - En tout cas, ça se lit
01:16:13 vraiment comme un roman.
01:16:15 C'est intéressant. C'est un homme
01:16:17 qui avait tout et qui...
01:16:19 et qui meurt très jeune.
01:16:21 - Et c'est comme ça qu'on fait des légendes.
01:16:23 - Eh oui. Eh oui. John John,
01:16:25 pour les Français.
01:16:27 Ça s'appelle "Caroline et John".
01:16:29 C'est aux éditions Alba et Michel. En tout cas,
01:16:31 bravo. Et puis, merci d'être venue nous en parler,
01:16:33 Stéphanie Lézard. - Merci beaucoup.
01:16:35 - Merci à vous. On fait une petite pause et puis on va
01:16:37 revenir sur le Périnée, sujet tellement
01:16:39 important avec vous, Bernadette
01:16:41 de Gasquet. A tout de suite. - Il faut parler
01:16:43 de l'équilibre. Trois minutes. - Oui.
01:16:45 On va en parler, justement, si vous voulez.
01:16:47 Dans un instant, on va parler de cet autre
01:16:49 livre. Mais vous êtes trop prolifique,
01:16:51 Bernadette de Gasquet. On se retrouve
01:16:53 dans un instant.
01:16:55 - 14h16, Brigitte
01:16:57 Laé, Sud Radio. - Nous sommes
01:16:59 toujours avec Bernadette de Gasquet
01:17:01 à l'occasion de ce livre, "Ce que
01:17:03 le Périnée dit de notre vécu"
01:17:05 aux éditions Alba et Michel. On va continuer
01:17:07 évidemment avec Nathalie dans un instant
01:17:09 à revenir sur ce sujet. Mais je voulais aussi
01:17:11 vous faire plaisir et donc
01:17:13 parler de cet autre livre qui est
01:17:15 sorti à peu près en même temps, même si
01:17:17 c'était peut-être pas ça qui était
01:17:19 prévu au départ. Mais comme
01:17:21 c'est aux éditions du Rocher,
01:17:23 ce n'est pas la même maison d'édition,
01:17:25 ce livre s'appelle "Le livre de
01:17:27 l'équilibre". Bernadette
01:17:29 de Gasquet, vous l'avez écrit avec Pascal
01:17:31 Fleurac.
01:17:33 Et dans ce livre,
01:17:35 c'est un livre, j'allais dire, très pratique
01:17:37 où il y a des photos, des exercices
01:17:39 pour être en bon équilibre
01:17:41 sur ses deux pieds, si je puis dire.
01:17:43 - Oui, c'est l'équilibre sur les pieds.
01:17:45 - Et là, évidemment, vous revenez aussi
01:17:47 avec toute votre connaissance
01:17:49 à la fois
01:17:51 comment il faut poser ses pieds,
01:17:53 le bassin, la verticalité.
01:17:55 C'est vrai qu'il faut toujours
01:17:57 rappeler qu'au départ, on n'était
01:17:59 pas horizon... on était dans
01:18:01 une position moins verticale. Donc tout ça,
01:18:03 il faut que le corps s'adapte
01:18:05 et parfois ça nécessite
01:18:07 des petits exercices que vous proposez dans ce livre.
01:18:09 - Voilà, et puis
01:18:11 j'ai un peu mis en évidence les
01:18:13 voûtes. Toutes les voûtes, ça commence
01:18:15 la voûte plantaire, le périnée, ça en est
01:18:17 une, le diaphragme, une autre,
01:18:19 et jusqu'au sommet de la tête.
01:18:21 Donc c'est toute une construction
01:18:23 et puis
01:18:25 Pascal avait une méthode pour
01:18:27 travailler l'équilibre qui m'a
01:18:29 séduite parce que c'est simple,
01:18:31 on fait ça chez soi,
01:18:33 on prend un tapis,
01:18:35 on le roule, un coussin, on a des
01:18:37 surfaces plus dures,
01:18:39 plus molles, et ça permet de faire
01:18:41 plein de petits circuits
01:18:43 tout simples. Et c'est ce que
01:18:45 j'ai bien aimé, c'est très pratico-pratique.
01:18:47 - Voilà, c'est un livre très pratique,
01:18:49 très simple, mais qui en même temps vous permet,
01:18:51 si vous avez un peu l'impression que
01:18:53 vous ne tenez pas toujours très bien sur vos
01:18:55 deux pieds, si je puis dire,
01:18:57 ça s'appelle "Le livre de l'équilibre",
01:18:59 c'est aux éditions du Rocher.
01:19:01 On retrouve maintenant Nathalie pour
01:19:03 conclure cette jolie émission sur
01:19:05 le Périnée avec vous, Bernadette de Gasquet. Bonjour Nathalie.
01:19:07 - Bonjour Édith,
01:19:09 bonjour Bernadette. - Bonjour.
01:19:11 - Merci d'être avec nous Nathalie.
01:19:13 Vous faites du yoga, vous faites du yoga
01:19:15 comme Bernadette de Gasquet.
01:19:17 - Je fais du yoga,
01:19:19 oui, oui, oui, oui,
01:19:21 et puis j'ai eu la chance de rencontrer
01:19:23 une personne qu'elle a formée
01:19:25 qui est sur Begles, dans la région bordelaise
01:19:27 qui s'appelle Élise. - Ah oui,
01:19:29 notre danseuse.
01:19:31 - Oui, danseuse,
01:19:33 il y a seulement
01:19:35 un digi-no-fi.
01:19:37 Oui, voilà,
01:19:39 donc j'entretiens effectivement
01:19:41 des choses, mais moi après j'ai
01:19:43 travaillé sur des gros traumatismes,
01:19:45 sauf qu'aujourd'hui
01:19:47 au niveau de la sexualité,
01:19:49 je réapprends en fait tout,
01:19:51 je redécouvre ma sexualité, si vous voulez.
01:19:53 Entre temps j'avais déclenché un
01:19:55 weekend. - Ah oui, oui.
01:19:57 - Oui, oui, oui,
01:19:59 et donc par moment,
01:20:01 si je suis en faiblesse énergétique,
01:20:03 je dirais, ou en baisse
01:20:05 de l'hyper-humilité,
01:20:07 ça a tendance à venir me titiller
01:20:09 un petit peu.
01:20:11 Et là dernièrement, j'ai à nouveau
01:20:13 rencontré un homme
01:20:15 qui veut prendre
01:20:17 son temps bien évidemment,
01:20:19 mais je me dis, au niveau du pyrénée,
01:20:21 pour moi, au niveau de la pénétration,
01:20:23 ça me fait un peu peur.
01:20:25 - Pour l'instant, vous n'avez pas refait l'amour avec lui ?
01:20:27 - Euh, non,
01:20:29 on va dire qu'on s'est un petit peu amusés.
01:20:31 - Bien sûr, mais c'est très bien.
01:20:33 - Voilà, et puis lui, ça fait un an et demi
01:20:35 qu'il était tout seul aussi, donc il m'a dit,
01:20:37 bon, ça risque de ne pas fonctionner non plus au début.
01:20:39 Bon voilà, donc...
01:20:41 - Alors c'est... - C'est pas une sagesse.
01:20:43 - Oui, c'est très bien, faut pas trop
01:20:45 attendre non plus, parce que...
01:20:47 - On s'en rappelle.
01:20:49 - Non, non, mais je suis pas en train de vous dire
01:20:51 de vous sauter dessus ce soir, Nathalie.
01:20:53 Mais il faut toujours rappeler que
01:20:55 lorsque les débuts d'une sexualité dans un couple
01:20:57 inscrivent une mémoire.
01:20:59 Et donc, c'est important
01:21:01 de ne pas rater ces premières fois,
01:21:03 mais c'est aussi important
01:21:05 d'un moment donné d'y aller, quoi.
01:21:07 Mais je suppose que vous vous faites du bien,
01:21:09 vous flirtez,
01:21:11 vous avez des rapports...
01:21:13 - Ouais, ouais, ouais.
01:21:15 On est au début, ça fait
01:21:17 trois semaines qu'on se connaît, je sais.
01:21:19 - D'accord, bon.
01:21:21 Vous constatez qu'il a des érections ?
01:21:23 - Ah oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui.
01:21:25 - Bon.
01:21:27 - Je suis restée avec lui ce week-end,
01:21:29 le samedi de dimanche au soir,
01:21:31 et y a rien qui a pu se passer, mais bon, voilà.
01:21:33 Bon, lui, en revanche, il a été
01:21:35 très agréable avec moi, donc...
01:21:37 ça a été super.
01:21:39 Et en revanche, le lundi matin,
01:21:41 oui, oui, il avait une belle érection.
01:21:43 - Et vous avez un petit peu peur
01:21:45 d'avoir mal, ou bien c'est juste
01:21:47 parce que vous êtes...
01:21:49 vous prenez le temps de vous connaître ?
01:21:51 - On va dire que j'ai un peu peur d'avoir mal,
01:21:53 mais bon, je vais quand même...
01:21:55 j'ai un peu peur. Bon, après, moi, j'aime bien
01:21:57 avoir des huiles, j'aime bien
01:21:59 travailler avec de l'huile, c'est beaucoup plus doux.
01:22:01 Mais...
01:22:03 Mais voilà, donc...
01:22:05 - Mais y a de la peur et y a d'aimer,
01:22:07 donc ça, c'est important de l'entendre,
01:22:09 que vous l'entendiez.
01:22:11 - C'est en rapport avec
01:22:13 votre passé, le fait
01:22:15 de la peur ? - Oui, oui, oui, oui, moi, j'ai subi
01:22:17 un inceste, hein. - Oui.
01:22:19 - J'ai subi le viol...
01:22:21 J'ai été violée à 3 ans par mon grand-père.
01:22:23 Enfin,
01:22:27 avec des doigts, mais pas...
01:22:29 Bon, après, voilà. - C'est un viol, hein.
01:22:31 Y a pas...
01:22:33 Toute pénétration est considérée comme
01:22:35 un viol. - Et donc, quand vous avez eu
01:22:37 des relations avec d'autres,
01:22:39 c'était douloureux ?
01:22:41 - Alors...
01:22:43 Jeune, si vous voulez, comme j'avais
01:22:45 complètement enfoui ça,
01:22:47 jeune, quand je faisais l'amour, j'avais aucun
01:22:49 souci, mais bon, j'avais toujours bu.
01:22:51 C'était avec de l'alcool. - Oui.
01:22:53 - Ou parce que vous avez
01:22:55 fumé de l'herbe, parce que... Bon, voilà.
01:22:57 Donc c'était toujours avec des substances...
01:22:59 - D'accord, vous aviez besoin de prendre
01:23:01 des substances pour... - Oui, ça m'a dénudée,
01:23:03 et voilà. - D'accord.
01:23:05 - Donc je ne souffrais pas. - J'entends.
01:23:07 - Je souffrais pas, hein. Du tout, du tout.
01:23:09 Au contraire, j'ai même été...
01:23:11 Une période, femme fontaine, enfin bon, voilà,
01:23:13 ouais, donc voilà. Mais
01:23:15 aujourd'hui,
01:23:17 euh...
01:23:19 Qu'est-ce que je dirais ?
01:23:21 Ouais, je dirais que
01:23:23 ça me fait un peu peur. - Il y a combien de temps
01:23:25 que vous n'avez pas eu une pénétration
01:23:27 avec un homme ? - Oh non,
01:23:29 il n'y a pas si longtemps que ça. J'ai été
01:23:31 pendant un an et demi avec... Je suis restée
01:23:33 quatre ans toute seule, mais j'ai été un an et demi
01:23:35 avec un gars, et ça c'est...
01:23:37 Alors au début, il a fallu trois mois,
01:23:39 avant que ça ne me fasse plus mal
01:23:41 à la pénétration, hein. - Ah oui, quand même.
01:23:43 - Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais.
01:23:45 Ça pouvait pas...
01:23:47 Disons que...
01:23:49 Voilà, je pouvais pas
01:23:51 rester longtemps quand il me pénétrait.
01:23:53 - Et est-ce que ça vous arrive
01:23:55 de vous pénétrer avec un jouet ?
01:23:57 Un sex toy ? - Ça fait longtemps
01:23:59 que je ne l'ai pas fait. - Eh bien refaites-le
01:24:01 tranquillement avec beaucoup de lubrifiant.
01:24:03 - D'accord. - Pour juste
01:24:05 vérifier
01:24:07 dans quelle position ça vous...
01:24:09 ça passe bien, et...
01:24:11 Et je pense que
01:24:13 c'est déjà vous rassurer
01:24:15 vous-même, vous avec vous-même.
01:24:17 Prenez un jouet
01:24:19 pas trop gros, hein,
01:24:21 mais... - Non, non, non.
01:24:23 - Et vérifiez que tout se passe bien.
01:24:25 Avec du lubrifiant, hein,
01:24:27 toujours, parce qu'on n'utilise pas de jouet sans
01:24:29 lubrifiant. Et...
01:24:31 Remettez-vous à l'aise avec
01:24:33 votre propre corps, toute seule,
01:24:35 pour lever
01:24:37 cette peur
01:24:39 qui pourrait, justement,
01:24:41 parce que vous avez peur, provoquer une contraction
01:24:43 et on sait... - Voilà, et donc, ce que j'entends
01:24:45 quand même, c'est que peut-être le monsieur
01:24:47 n'est pas jeune ado,
01:24:49 et que si
01:24:51 la porte est fermée,
01:24:53 ça peut... - Il va débander. - Ça peut jouer
01:24:55 sur lui aussi, et après,
01:24:57 on n'en sort plus, quoi. - Voilà. Donc c'est important
01:24:59 que tous les deux vous soyez... - Il faut trouver des
01:25:01 postures qui facilitent,
01:25:03 qui détendent le périnée,
01:25:05 et... pour que ça...
01:25:07 que lui aussi puisse, effectivement,
01:25:09 avoir une pénétration
01:25:11 un peu sereine. - Et je rappelle que
01:25:13 dans ces cas-là, c'est toujours bien que la femme aide
01:25:15 aussi à la pénétration. - Oui.
01:25:17 Oui, ouais. - Mais ça... - Oui, oui,
01:25:19 oui, oui, oui, ça sent, et voilà,
01:25:21 voilà, quoi. Moi, c'est quand même
01:25:23 plutôt pico-hygiène que vaginale,
01:25:25 donc... - Oui, d'accord, mais
01:25:27 n'hésitez pas à, déjà,
01:25:29 vérifier,
01:25:31 avec vos doigts, que la vulve
01:25:33 est prête à
01:25:35 recevoir le pénis, et puis aider le pénis
01:25:37 à pénétrer avec... - Je suis content,
01:25:39 le dimanche soir, bon, parce qu'il s'est
01:25:41 bien occupé de moi et tout, et je veux dire,
01:25:43 il a mis ses doigts, j'ai pas eu
01:25:45 mal du tout, quoi, c'était... - Bah alors, tout va bien.
01:25:47 - Oui. - Soyez confiante.
01:25:49 Soyez confiante, Nathalie. - Oui, voilà,
01:25:51 je me sens bien. - Mais entraînez-vous
01:25:53 un tout petit peu avant, toute seule. - OK.
01:25:55 - Merci beaucoup, Nathalie. - De rien.
01:25:57 - Bernadette de Gasquet, merci beaucoup.
01:25:59 - Merci. - Je...
01:26:01 - Bravo, ce livre est formidable, ce que le Pérignat
01:26:03 dit de notre vécu, c'est aux éditions
01:26:05 Albin, Michel, vous retrouvez tout de suite Alexandre
01:26:07 de Lovann. Lundi, on sera
01:26:09 avec Philippe Brenaud, joli sujet,
01:26:11 pourquoi se sent-on
01:26:13 tellement coupables lorsqu'on a une relation
01:26:15 extra-conjugale ? C'est de ça dont on parlera
01:26:17 avec Philippe Brenaud, notre sexothérapeute
01:26:19 que tout le monde connaît.
01:26:21 Merci, Bernadette.
01:26:23 - Merci à vous, et à tous nos auditeurs
01:26:25 qui ont été très... - Qui ont témoigné.
01:26:27 - Très émouvants, aujourd'hui.
01:26:29 - Comme toujours. - Merci.

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