Brigitte Lahaie Sud Radio : Émission du 29 août 2023

Sud Radio

Avec Christian Jamin, gynécologue et endocrinologue.  Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.  --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  - ________________________________________   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ________________________________________   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498 ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq  ##BRIGITTE_LAHAIE-2023-08-29##

Transcript

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00:00:05 14h-16h, Brigitte Lae, Sud Radio.

00:00:09 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio et nous allons parler d'un sujet assez intéressant.

00:00:17 Et c'est vrai que concernant ce sujet, j'oserais dire qu'il n'y a pas de règles concernant les règles des femmes.

00:00:24 Drôle de mot d'ailleurs pour illustrer ce sang menstruel qui n'est d'ailleurs pas vraiment du sang.

00:00:28 Bref, entre les femmes qui n'en peuvent plus de couler tant et plus et celles qui n'en ont pas ou presque plus,

00:00:34 entre les pauvres qui se tordent de douleur tous les mois et celles pour qui ça passe comme une lettre à la poste,

00:00:39 c'est à ni rien comprendre. Il nous faudra sans doute bien plus de deux heures pour mieux comprendre ce phénomène.

00:00:46 En tout cas, c'est avec Christian Germain que nous allons parler des règles.

00:00:50 Et là franchement, je suis sûre que vous aurez des réponses précises et claires comme chaque fois qu'il vient dans cette émission.

00:00:55 Et donc justement, ces questions que vous avez à poser, si vous avez envie de mieux comprendre vos règles,

00:01:01 n'hésitez pas à nous appeler. Pour ça, vous connaissez notre numéro 0 826 300 300.

00:01:06 Oui, Christian Germain, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de règles dans ce sujet.

00:01:09 Il n'y a pas de règles. C'est 40 ans de ma vie d'avoir essayé d'y comprendre quelque chose.

00:01:14 Je ne suis pas au bout du chemin.

00:01:16 Alors, je pense qu'avant tout, il faut que les gens comprennent la différence entre les règles et le cycle.

00:01:22 Les règles, c'est le sang.

00:01:25 Le sang, ce n'est pas vraiment du sang.

00:01:27 Oui, c'est l'élimination de la couche interne de l'endomètre, de l'utérus.

00:01:32 Ça, c'est peut-être intéressant pour les hommes de savoir que ce n'est pas vraiment du sang.

00:01:36 Rassurez-vous, messieurs.

00:01:37 Oui, en fait, les règles, ce n'est pas du sang.

00:01:39 Le sang, c'est le véhicule qui sert à nettoyer l'intérieur de l'utérus tous les mois pour préparer le nid pour le mois prochain.

00:01:47 Mais, bon, il y a, comme vous l'avez dit, tous les problèmes liés aux règles, avec ces douleurs, ces pertes de sang, ces fatigues, ces maux de tête, etc.

00:01:57 Et puis, entre les deux, il y a quelque chose qui est encore plus important, aussi important, ça s'appelle le cycle.

00:02:03 C'est-à-dire que les règles, ça vient tous les 28 jours, sauf qu'il y a beaucoup, beaucoup de femmes pour qui ça vient.

00:02:09 Ça fait des cycles irréguliers.

00:02:11 Et les femmes s'inquiètent parfois à juste titre du fait que, en dehors de la ménopause, bien sûr, du fait que leurs règles ne viennent pas ou ne viennent pas à la bonne date.

00:02:23 Et donc, on pourrait dire, si on est schématique, très schématique, que le cycle est régulé par les hormones et les règles est régulé par l'utérus.

00:02:34 Voilà.

00:02:35 D'accord.

00:02:36 Le trouble de la longueur du cycle, c'est hormonal, et les troubles des règles, c'est majoritairement lié à des problèmes d'utérus.

00:02:45 Ce qui voudrait dire que lorsqu'on prend une pilule à base d'hormones, c'est assez logique que le cycle soit plus régulier ?

00:02:52 Alors, non. Pas du tout, parce que la pilule, ce n'est pas des cycles.

00:02:57 D'accord.

00:02:58 La pilule, c'est tout artificiel.

00:03:00 D'accord. Bon.

00:03:01 Toujours est-il qu'il n'y a pas de règles, ça on l'a bien compris.

00:03:04 Donc, on va répondre au cas par cas, mais en même temps, ça va permettre peut-être quand même de donner beaucoup d'informations à toutes celles qui nous écoutent,

00:03:11 parce que j'imagine qu'on va surtout avoir des appels de femmes aujourd'hui.

00:03:15 Alors, justement, les femmes et particulièrement les féministes que vous aimez bien, Christian Jamin,

00:03:21 on trouve que c'est totalement injuste que les femmes aient des règles, que c'est vraiment pas normal.

00:03:29 Pourquoi ? Pourquoi les règles ? Pourquoi on ne pourrait pas supprimer les règles ? Qu'est-ce que vous leur répondez ?

00:03:33 Je leur réponds que Dieu, c'est l'étage du dessus.

00:03:35 C'est que ce n'est pas moi qui ai fait la nature.

00:03:40 Mais est-ce que c'est Dieu qui a fait la nature ?

00:03:44 Bon, allez, on va le croire pour simplifier les choses.

00:03:50 D'accord. Mais alors, est-ce que Dieu a des règles ou pas ?

00:03:52 Alors, oui.

00:03:54 Allô Dieu, si vous nous écoutez, 0 826 300 300, venez nous donner la réponse.

00:03:59 Alors, oui, il y a des femmes qui pensent que c'est... Le mot existe, c'est une injustice biologique, les règles.

00:04:08 Mais bon, la prostate aussi pour nous, c'est une injustice anatomique.

00:04:12 Donc, chacun ses problèmes...

00:04:14 Oui, mais enfin, elle vous embête assez tard. Vous avez 50 ans de tranquillité, tandis que nous, ça démarre quand même assez tôt.

00:04:20 C'est vrai, c'est vrai.

00:04:22 Non, bon, écoutez, je pense qu'il n'est pas très sérieux de remettre en cause l'existence même de la vie.

00:04:34 Même si on veut, quel que soit le parti politique auquel on appartient, on ne changera pas le fonctionnement des femmes et le fonctionnement des hommes.

00:04:43 Alors, on peut les adapter, mais jusqu'à preuve du contraire, et à mon avis, pour encore très longtemps,

00:04:49 il y a des femmes qui feront les enfants, enfin, qui porteront les grossesses.

00:04:53 Parce que pour faire les enfants, on y participe aussi, encore un peu.

00:04:56 Oui, d'ailleurs, il y a eu des études, enfin, il y a eu des expériences qui ont été faites pour essayer de rendre les hommes enceints.

00:05:03 Et ça s'est avéré totalement impossible.

00:05:07 C'est un de vos confrères, Hugues Rennes, qui m'avait raconté ça, et j'avais trouvé ça assez drôle. Enfin, drôle, c'est pas vraiment drôle d'ailleurs.

00:05:14 Alors, il faut faire attention à ce qu'on dit, parce que maintenant, effectivement, certains veulent que les hommes soient enceints.

00:05:22 Mais ça, c'est les trans...

00:05:26 Oui, oui, oui.

00:05:27 Mais, pour l'instant...

00:05:29 Cela dit, oui, un homme qui était avant une femme peut tout à fait être enceint.

00:05:33 Exact. Donc, c'est pour ça qu'il faut faire attention aux mots.

00:05:36 Mais enfin, je ne fais pas vraiment attention à ces choses-là, moi, en général.

00:05:39 Bon, ici, on parle le vrai, hein, c'est le Radio-Christiane.

00:05:42 Effectivement, allez, à la louche, si je puis me permettre, c'est les femmes qui portent les enfants.

00:05:49 Et, pour l'instant, on est très loin de pouvoir imaginer qu'un homme, même si on lui greffe un utérus, puisse porter une grossesse,

00:05:58 parce que les hormones des hommes modifieraient ce qu'on appelle l'organogénèse, c'est-à-dire la fabrication de l'embryon.

00:06:10 Et donc, pour l'instant, on est loin de tout ça.

00:06:13 Oui, mais, justement, on parle des règles, on parle du fait de porter les enfants,

00:06:19 et finalement, aujourd'hui, ou en tout cas dans notre monde occidental, les femmes ont de moins en moins d'enfants.

00:06:24 On peut se poser quand même la question, à quoi bon tous ces cycles, toutes ces souffrances, ces difficultés, ces douleurs,

00:06:33 pour finalement ne pas avoir d'enfants ou en avoir un dans sa vie, quoi.

00:06:38 C'est-à-dire qu'on voit que, finalement, la nature, la biologie, pour utiliser le terme, n'évolue pas beaucoup.

00:06:45 Est-ce qu'on peut imaginer que ça va évoluer ? Est-ce que la science peut faire quelque chose ?

00:06:49 Enfin, je veux dire, c'est des vraies questions, quand même.

00:06:53 Alors, Dieu ou pas Dieu, on ne va pas rentrer dans la discussion.

00:06:58 Non, il ne veut pas nous appeler.

00:06:59 Il ne va pas nous téléphoner.

00:07:01 La nature est ainsi faite que nous avons des pulsions vers ce qui est nécessaire à notre survie.

00:07:10 Et dans les pulsions primaires de l'individu, en général, il y a la nourriture et la reproduction.

00:07:17 Oui, et la survie de l'espèce.

00:07:18 Voilà.

00:07:19 Donc, après, clairement, Dieu merci.

00:07:23 Tiens, le revoilà.

00:07:25 Dieu merci, on s'est adapté pour faire qu'on ne saute plus sur la première femelle venue.

00:07:36 Et donc, ça s'appelle l'éducation.

00:07:39 Donc, oui, l'homme a beaucoup évolué.

00:07:43 La culture, oui.

00:07:45 Donc, en fait, il est fort probable que le cycle menstruel et les règles restent quelque chose de fondamental,

00:07:55 puisque c'est la survie de l'espèce.

00:07:57 Et donc, il n'y a pas de raison que ça disparaisse.

00:07:59 La seule chose qu'on peut faire, c'est grâce à la médecine et à la science, favoriser tout ce qui est difficile pour les femmes.

00:08:08 Sauf que pour que l'espèce perdure, il faut que les femmes aient 2,2 enfants.

00:08:14 Et ça, sur le plan mondial, pour l'instant, il n'y a pas de problème.

00:08:17 Sur le plan mondial, non. Mais la Corée du Sud, ils sont à 0,79.

00:08:21 D'accord, mais enfin, je veux dire, sur le plan mondial...

00:08:23 Et l'Europe, l'Europe est en dessous de 2.

00:08:27 Je peux comprendre que vous n'ayez pas envie que les Européens disparaissent au profit d'autres.

00:08:32 Mais sur le plan de l'humanité, puisque là, on revient à la nature,

00:08:35 à partir du moment où... De toute façon, on serait plutôt mieux s'il y avait moins de monde sur Terre que plus.

00:08:43 Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'on assiste depuis des siècles,

00:08:47 à petit à petit, la maîtrise telle de la fécondité,

00:08:51 que si ça continue et que ça s'étend complètement,

00:08:54 on peut potentiellement imaginer que dans quelques siècles ou millénaires, l'espèce humaine disparaisse.

00:09:01 Là, je pense que les humains auront envie à nouveau de faire des enfants.

00:09:05 On peut l'imaginer. Parce que les expériences qui ont été faites sur les animaux,

00:09:09 notamment sur les souris, quand on met beaucoup de souris en cage,

00:09:12 elles sont de plus en plus infertiles.

00:09:14 Quand on leur laisse plus d'espace, elles sont plus fertiles.

00:09:17 Donc, pourquoi on échapperait à cette règle, encore une fois, de Dieu, puisque c'est la nature ?

00:09:24 On verra.

00:09:25 En tout cas, c'est un discours presque philosophique.

00:09:27 Clairement, l'évolution des sociétés module la fécondité.

00:09:33 Ça, c'est sûr.

00:09:35 Donc, ça voudrait dire peut-être que s'il y a beaucoup de femmes aujourd'hui qui ont du mal à avoir des enfants,

00:09:39 c'est peut-être dû aussi à la culture ?

00:09:42 Oui.

00:09:43 Je parle d'avoir du mal, je ne parle pas de qui n'en veulent pas.

00:09:45 Non, mais j'ai bien compris.

00:09:47 Oui, vous avez raison, ce n'est pas lié à la culture, c'est lié au fait que les femmes font des enfants trop tard.

00:09:51 Donc, à 30 ans, la fécondité est la moitié de celle de 20 ans, déjà.

00:09:57 Donc, effectivement, aujourd'hui, très probablement, la grande majorité des difficultés à être enceinte

00:10:06 n'auraient peut-être pas eu lieu si les grossesses avaient été débutées à 16 ou 18 ans,

00:10:11 comme c'était le départ de la nature, si je puis dire.

00:10:16 Bien sûr, bien sûr.

00:10:17 Parce que, quand on vieillit, il se passe deux choses.

00:10:20 Premièrement, la fécondité baisse, ça c'est clair.

00:10:25 Mais deuxièmement, plus on vieillit, plus on a eu le temps d'avoir des ennuis, si je puis dire.

00:10:29 Donc, plus on peut avoir l'apparition de causes de stérilité ou d'hypofertilité.

00:10:36 Donc, le vieillissement est un double phénomène, une baisse intrinsèque de la fécondité,

00:10:44 mais aussi l'apparition de maladies ou de troubles anatomiques

00:10:49 qui font que c'est de plus en plus difficile d'avoir des enfants.

00:10:52 Et on vieillit de toute façon dès qu'on a 10-15 ans, évidemment.

00:10:55 En tout cas, les règles, vous avez envie de poser des questions à Christian Jamin,

00:10:59 il est avec nous jusqu'à 16h. Profitez-en.

00:11:01 0826-300-300. On se retrouve dans un instant avec Garance, qui est déjà avec nous.

00:11:06 Christian Jamin est avec nous. Vous êtes gynécologue, mais vous êtes également endocrinologue.

00:11:15 Et c'est important parce qu'on sait que les hormones, parfois, jouent leur rôle.

00:11:20 Peut-être moins que ce qu'on croit, c'est ce qu'on a vu en préparant l'émission.

00:11:25 Mais on va répondre à vos questions au cas par cas.

00:11:29 On essaiera, évidemment, Christian Jamin, de ne pas faire des consultations particulières,

00:11:34 mais d'essayer toujours d'élargir un petit peu les réponses.

00:11:36 Et c'est Garance qui commence. Bonjour Garance.

00:11:39 Bonjour Brigitte, bonjour Christian.

00:11:41 Bonjour.

00:11:42 Alors, vous avez des questions à poser, notamment au sujet de votre fille, je crois.

00:11:46 Absolument. J'ai une fille de 24 ans qui pratique énormément de sport.

00:11:51 Et quand je dis énormément, c'est qu'elle en fait tous les jours, parce que c'est son métier.

00:11:55 Et dernièrement, elle a eu, dans l'hiver, de malaises, de grosses, grosses fatigues.

00:12:02 Donc, ce qui l'a conduite à consulter.

00:12:04 Et on lui a diagnostiqué, en fait, un excès de prolactine,

00:12:08 ce qui venait expliquer pourquoi elle n'avait plus du tout de règles.

00:12:12 Donc, derrière, s'en est suivi une ERM pour voir qu'il n'y a rien au niveau d'hypochire,

00:12:18 ce qu'il n'y a pas.

00:12:19 Et en fait, j'aurais voulu avoir l'avis de M. Jamin,

00:12:22 même si derrière, elle doit avoir un endocrinologue à la rentrée,

00:12:26 mais j'aurais quand même voulu avoir son avis sur ça.

00:12:30 Alors déjà, il y a une chose qu'on peut répondre,

00:12:32 le beaucoup de sport pour des jeunes femmes,

00:12:35 ça peut avoir une influence sur le cycle, sur les règles.

00:12:38 - Alors, l'excès de sport, enfin l'excès, la pratique importante du sport,

00:12:45 surtout quand on ne compense pas par des apports caloriques diversifiés et importants,

00:12:51 entraîne très souvent un arrêt des règles,

00:12:53 puisqu'on dit qu'à peu près une danseuse sur deux,

00:12:56 ou si ce n'est deux sur trois, n'a pas de règles.

00:12:58 Parce que c'est des...

00:13:00 - Ce qui paraît logique, parce que finalement, il faut de la réserve pour pouvoir être enceinte,

00:13:04 donc pour avoir des règles.

00:13:06 - Je pense qu'on reviendra là-dessus,

00:13:08 c'est une grande théorie que j'appelle la théorie de l'aménorée d'épargne.

00:13:12 - Ben allez-y, parce que c'est...

00:13:14 - Donc, qu'est-ce qui se passe quand on fait trop de sport,

00:13:18 ou qu'on ne mange pas assez, ou qu'on mange de manière pas assez diversifiée,

00:13:23 et bien, alors on va revenir sur le bon Dieu, mais...

00:13:26 - Vous voulez dire que les vegans auraient souvent un mode peu de règle ?

00:13:29 - Oui, sans aucun doute.

00:13:30 - D'accord.

00:13:31 - C'est-à-dire que l'organisme vous dit "je n'ai pas assez pour deux".

00:13:36 Donc, on arrête la...

00:13:38 Il y a deux choses qui se passent, c'est qu'on arrête la reproduction,

00:13:42 où il y a des troubles, des règles très importants

00:13:45 quand on est déséquilibré dans ses apports, ou dans ses dépenses,

00:13:49 et puis, on arrête les pertes caloriques au niveau des extrémités,

00:13:55 donc on a les mains froides et le nez froid, et les pieds froids,

00:13:58 pour éviter les pertes caloriques.

00:14:00 C'est-à-dire qu'un organisme qui manque de quelque chose et d'énergie,

00:14:04 les caractéristiques, c'est ce qu'on appelle les "accro-syndromes",

00:14:08 "accro" c'est les extrémités, et deuxièmement, les troubles des règles.

00:14:12 Mais ça, c'est pas la question qui nous a été posée,

00:14:15 mais cette économie d'épargne, aujourd'hui, c'est une véritable épidémie.

00:14:18 - Oui, mais Garence, votre fille faisant beaucoup de sport,

00:14:21 est-ce qu'elle mange des protéines, des graisses,

00:14:26 des choses qui pourraient nourrir, compenser cette dépense de calories énergétique avec le sport ?

00:14:34 - La question était à propos de la prolactine.

00:14:38 La prolactine, c'est une hormone qui est sécrétée pour que les femmes fassent du lait

00:14:43 quand elles ont à coucher, "pro" ça veut dire "pour",

00:14:45 "lactine" c'est lactation.

00:14:47 Et donc, les femmes n'ont pas de règles quand elles alaitent,

00:14:51 et il y a une maladie qui donne, quand on a trop de prolactine,

00:14:55 on a plus de règles.

00:14:57 Mais il faut faire très attention,

00:14:59 parce que le dosage de prolactine est quelque chose de très délicat,

00:15:02 et il y a beaucoup d'erreurs,

00:15:03 et puis il y a beaucoup de médicaments qu'on prend,

00:15:07 qui sont susceptibles de modifier la prolactine.

00:15:11 Donc, avant de dire que l'absence de règles est liée à un excès de prolactine,

00:15:16 il faut être très prudent.

00:15:19 Mais, là encore, comme vous le disiez,

00:15:23 C'est que cette jeune fille fait aussi beaucoup de sport tous les jours,

00:15:28 et si ça se trouve, sa prolactine n'a rien à voir avec son arrêt de règles.

00:15:32 D'accord.

00:15:34 Alors, ma fille, effectivement, je ne suis pas certaine qu'elle mange de façon très équilibrée,

00:15:39 parce qu'elle vit seule,

00:15:41 et donc, moi je ne suis pas là, comme je pouvais le faire par le passé,

00:15:44 pour veiller à ce qu'elle mette dans son assiette.

00:15:46 De toute façon, même quand je veillais à ce qu'elle mettait dans son assiette,

00:15:50 je n'étais pas là pour voir la façon dont derrière elle gérait les choses.

00:15:54 Donc, il est possible que ce soit soit lié, soit que ce soit totalement indépendant,

00:16:00 dans ce que j'entends de ce que vous venez de dire.

00:16:02 Oui, c'est-à-dire que la première chose à faire,

00:16:04 c'est d'être certain qu'elle est vraiment une augmentation de la prolactine,

00:16:07 et dans quelle proportion.

00:16:10 Donc, si réellement, elle a une vraie hyperprolactinémie, son arrêt de règles vient de là.

00:16:15 Mais si son hyperprolactinémie est plus que modérée, et si ce n'est absente,

00:16:21 à vérifier, il faut regarder du côté de la nourriture,

00:16:24 et en particulier du côté des apports d'acides gras d'origine animale.

00:16:29 C'est-à-dire qu'on a besoin, pour fabriquer des hormones,

00:16:33 de manger de la graisse, un petit peu, on n'est pas obligé de s'empiffrer,

00:16:37 de graisse animale, et en particulier qui se trouve dans les fromages,

00:16:42 dans certaines viandes, etc.

00:16:46 Donc, l'excès est très souvent, chez la femme, à l'origine de troubles du cycle.

00:16:55 Les excès, dans un sens ou dans l'autre.

00:16:58 Oui, pas assez de nourriture ou trop de nourriture.

00:17:01 Donc ça c'est quand même peut-être une piste avec laquelle vous pouvez avancer avec votre fille, Garence.

00:17:06 Pour moi, instinctivement, ça a été la première que j'ai avancée avec ma fille.

00:17:12 Au point que, parce qu'on n'habite pas du tout la même région,

00:17:15 quand je suis allée la voir, je suis allée lui acheter des compléments alimentaires en pharmacie.

00:17:22 Alors j'ai pris des laboratoires français, parce que je trouve que la composition,

00:17:27 moi je sais qu'elle est validée, et tout ça.

00:17:29 Et derrière, elle a eu son cycle, ce qui m'a laissé penser qu'effectivement,

00:17:33 il devait y avoir des carences en quelque chose.

00:17:35 Mais bon, voilà, ça va un petit peu dans tout ce que vous venez de dire.

00:17:39 Et de fait, je lui ferai écouter le podcast pour qu'elle même l'entende.

00:17:43 Le meilleur complément alimentaire, c'est un morceau de gruyère par jour,

00:17:47 ou du comté, ou ce que vous voulez.

00:17:49 Il faut faire attention.

00:17:50 Le fromage, parce qu'il y a beaucoup de gens qui n'aiment pas la viande,

00:17:54 et il n'y a pas de problème, c'est leur droit.

00:17:57 Mais si on ne mange pas de viande, et qu'on ne mange pas du tout de beurre,

00:18:00 et qu'on ne mange pas de produits laitiers,

00:18:02 là on est carencé en acides gras et on n'a plus ces règles.

00:18:06 - C'est incroyable ce que vous racontez,

00:18:09 parce que finalement, maintenant, il y a de plus en plus de jeunes filles

00:18:11 qui sont vegan ou végétariennes, c'est quand même une information importante.

00:18:15 - Végétarienne, ce n'est pas très grave, parce qu'elle mange des laitages.

00:18:18 - Les fromages, et des laitages.

00:18:20 - Les vegan, il faut être plus vigilant, parce que...

00:18:23 Et d'une manière générale...

00:18:25 Alors, il faut faire attention, parce qu'il y a des faux fromages, si je puis dire.

00:18:29 Le feta, la mozzarella, il n'y a pas de matière grasse dedans.

00:18:33 C'est pour ça que ces jeunes filles sont très friandes de ça.

00:18:36 Elles mangent des tomates et de la feta, donc ce n'est pas suffisant.

00:18:39 Mais d'une manière générale, avec un morceau de comté par jour, ça s'arrange.

00:18:43 - D'accord.

00:18:45 Oui, en plus c'est quelque chose de très facile à mettre en place.

00:18:48 - À condition qu'elles le mangent.

00:18:50 - Oui, oui, oui, mais là je me dis que je pense que de ce point de vue-là,

00:18:54 elles pourraient le faire.

00:18:56 C'est très très riche d'enseignements.

00:18:58 Tout ce que vous venez de dire, parce que ça va dans toutes les pistes

00:19:01 que j'ai pu aborder avec elles, et qui effectivement validerait un peu

00:19:06 le déséquilibre alimentaire qu'elles me semblent avoir, mais lié, je pense aussi

00:19:10 à son organisation de vie, donc c'est repenser peut-être

00:19:13 la façon dont elle fait ses courses, dont elle provoit ses repas,

00:19:16 en faisant beaucoup d'heures de...

00:19:18 - Oui, bien sûr, on a tendance à...

00:19:21 Mais je crois que vraiment là, on démarre fort,

00:19:23 puisque déjà on donne une information essentielle

00:19:26 pour toutes les mamans qui s'inquiètent pour leur jeune fille,

00:19:29 et toutes les jeunes femmes qui nous écoutent.

00:19:31 L'alimentation joue un rôle important sur les règles.

00:19:37 - Dans un sens ou dans l'autre ?

00:19:39 - Oui, j'ai bien compris. Trop manger peut aussi...

00:19:41 - Pas assez manger, c'est ce que j'ai appelé l'économie des pains,

00:19:44 trop manger c'est l'ovaire polycystique.

00:19:46 C'est une autre forme d'absence de règles.

00:19:48 Et là pour votre fille, bon déjà si vous voulez avoir une petite idée

00:19:52 sur sa prolactine, sans méchanceté, vous lui pincez le bout des seins,

00:19:55 et s'il y a du lait qui sort, là c'est sûr qu'il faut s'intéresser

00:19:58 de près à la prolactine.

00:20:00 S'il n'y a pas de lait qui sort, il faut vérifier bien

00:20:03 quelle est la réalité du trouble hormonal.

00:20:06 - Merci beaucoup Garance de votre intervention.

00:20:09 - Merci à vous.

00:20:10 - On continue bien sûr avec vos questions sur Sud Radio 0827.

00:20:13 - 14h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.

00:20:20 - Vous l'avez compris, il n'y a pas de règles,

00:20:22 mais il y a des réponses à vos problèmes de règles,

00:20:25 avec Christian Jamin qui est avec nous, endocrinologue, gynécologue.

00:20:29 Bonjour Gabriela.

00:20:31 - Bonjour.

00:20:32 - Bonjour.

00:20:33 - Alors vous c'est plutôt des règles abondantes.

00:20:36 - Alors oui, depuis que je les ai eues pour la première fois,

00:20:41 ça s'est très vite enchaîné avec beaucoup d'abondance des douleurs.

00:20:45 En adolescent je les ai eues à 13 ans,

00:20:47 et même une fois, je les ai eues deux fois dans le mois,

00:20:50 j'ai toujours eu ce souci-là, sauf que quand j'ai pris la pilule,

00:20:54 tout s'est arrêté, enfin tout s'est arrêté, je m'entends,

00:20:57 avec la pilule ça s'est tout s'est calmé.

00:21:00 Et puis j'ai eu, je voulais avoir un enfant,

00:21:03 suite à ça j'ai eu un retour de couche phénoménal,

00:21:08 j'étais très très fatiguée, c'était normal pour moi,

00:21:12 c'était pas... voilà.

00:21:14 Et après à ma deuxième enfant, je remets un stérilet, je l'ai renlevé.

00:21:18 Passé la quarantaine, je dirais, ouais, vers, il y a 6 ans,

00:21:22 moins 40, 42 ans, je trouvais que, à un moment donné,

00:21:26 j'étais très très agressive, voire même presque violente, quoi.

00:21:31 Ce qui n'était pas dans mon état normal.

00:21:33 - Apparemment, oui.

00:21:34 - Ah non, non, pas du tout.

00:21:35 Et je commençais à devenir folle, quoi.

00:21:37 - Suivant le moment du cycle, c'est ça ?

00:21:39 - Le rapprochement, je crois que c'est en écoutant vos émissions,

00:21:42 par hasard, et je fais un peu le rapprochement,

00:21:45 en tout cas pour le moment, pour le coup, je me trouvais folle, quoi.

00:21:49 Et je vais donc consulter un gynécologue,

00:21:52 pour savoir qu'on est à la campagne, c'est très très difficile d'avoir deux diagnostics,

00:21:56 si peu qu'on en ait un, c'est déjà ça.

00:21:58 Et du coup, il me dit que non, bon, c'est un peu de dépression,

00:22:02 on allait consulter un psychiatre, enfin bon, j'étais perdue,

00:22:05 vraiment, au moins un gynécologue, oui, bon, bof, voilà.

00:22:08 Et du coup, là je pète un peu longue, vulgairement,

00:22:12 et je m'élarve un peu, parce que j'étais prête à me battre, quoi,

00:22:15 avec des hommes, c'était pas un problème pour moi.

00:22:17 - Alors, la question finalement que pose Gabriela,

00:22:20 est-ce qu'en effet, au moment du cycle, il y a des changements d'humeur, quoi ?

00:22:24 - Alors... - On le sait, on le sait quand même, ça.

00:22:27 - Je pense qu'on va être obligés de prendre 3 ou 4 rendez-vous

00:22:30 pour les prochaines émissions, parce que...

00:22:33 Là, on aborde tout.

00:22:35 - Alors, vous avez parlé de deux choses qui sont différentes et indépendantes

00:22:38 l'une de l'autre, madame, le premier, c'est l'abondance des règles,

00:22:41 ça, d'une manière générale, c'est plutôt un petit problème

00:22:45 au niveau de l'utérus, il faut faire une échographie,

00:22:48 si possible, dans un centre spécialisé,

00:22:51 pour comprendre pourquoi vos règles sont très abondantes,

00:22:54 mais la deuxième partie de votre propos,

00:22:57 sont des troubles du caractère,

00:23:00 alors ça, c'est très peu connu en France,

00:23:04 et c'est très connu aux Etats-Unis,

00:23:07 les Américains ont beaucoup travaillé là-dessus,

00:23:10 ça s'appelle la dysphorie prémenstruelle,

00:23:13 dys, ça veut dire anomalie, phorie, c'est l'humeur,

00:23:16 prémenstruelle, ça veut dire après l'ovulation.

00:23:19 Et donc, l'explication actuelle,

00:23:22 c'est que, après l'ovulation,

00:23:25 les femmes sécrètent une hormone qui s'appelle la progestérone,

00:23:28 qui veut dire "pour faire un enfant",

00:23:31 c'est ça que ça veut dire, pro-gesterone,

00:23:34 et cette progesterone est transformée au niveau du cerveau,

00:23:37 et interfère avec les enzymes

00:23:40 qui régulent l'humeur, et donc,

00:23:43 il y a des femmes qui souffrent, d'abord c'est très fréquent,

00:23:46 mais il y a des 6 à 8% de la population,

00:23:49 chez qui c'est un vrai cauchemar,

00:23:52 et ça rend agressif, et ça rend violent,

00:23:55 et le jour de ces règles, tout s'arrête,

00:23:58 et c'est vraiment, j'ai pu être comme ça,

00:24:01 c'est vous ça ? - Ah oui ! - C'est vous, donc je vous ai reconnu !

00:24:04 Et donc, oui,

00:24:07 ça s'appelle la dysphorie prémenstruelle,

00:24:10 et c'est lié à une anomalie, encore une fois, des neurotransmetteurs,

00:24:13 et en particulier, ça donne une baisse

00:24:16 de la sérotonine dans le cerveau,

00:24:19 et on sait que la sérotonine est responsable de l'humeur,

00:24:22 alors ça se soigne,

00:24:25 soit les américains proposent de donner

00:24:28 des médicaments qui régulent le métabolisme

00:24:31 de la sérotonine après l'ovulation,

00:24:34 c'est-à-dire que vous prenez votre antidépresseur,

00:24:37 après les 14ème ou 12ème jours du cycle,

00:24:40 jusqu'aux règles, et vous passez allègrement

00:24:43 cette période-là, et vous verrez, votre entourage sera content,

00:24:46 et vous aussi. L'autre possibilité,

00:24:49 c'est qu'il faut faire,

00:24:52 il y a certaines pilules ou hormones

00:24:55 qui régulent cela, mais il faut faire

00:24:58 très attention, parce qu'il y en a aussi beaucoup qui l'aggravent.

00:25:01 Donc, il faut avoir affaire à des gens qui connaissent bien,

00:25:04 bien les hormones, si on veut attaquer la dysphorie

00:25:07 prémenstruelle sur le versant hormonal.

00:25:10 Voilà, je ne peux pas en dire beaucoup plus, parce que ça risque d'être fastidieux,

00:25:13 mais les américains classent cela dans une forme

00:25:16 très particulière de dépression, qui s'appelle

00:25:19 le DMS 5. La dépression, il y a

00:25:22 1000 dépressions différentes, et il y a une dépression spécifique

00:25:25 de la femme après l'ovulation. - Mais ça, c'est quand même quelque chose

00:25:28 d'assez courant, même si on ne l'a peut-être pas si bien

00:25:31 définie que les américains.

00:25:34 La preuve, c'est que Gabriella l'a déjà entendue dans cette émission.

00:25:37 - Ça touche 80% des femmes, ce trouble,

00:25:40 mais 6 à 8%, ça

00:25:43 rend la vie impossible. Et ça, il faut

00:25:46 le savoir et il faut les aider.

00:25:49 - Pour ma part, comme c'était compliqué

00:25:52 dans ma vie à ce moment-là, je mettais ça sur le compte de mes problèmes.

00:25:55 Et ensuite,

00:25:58 deux ans après, je fais mettre un stéréleur

00:26:01 hormonal, et tout s'est apaisé.

00:26:04 Je ne sais pas si c'est un lien, je ne sais pas, ou si c'est

00:26:07 psychologique, ou je ne sais pas. - Oui, c'est pas classique, ça.

00:26:10 - Voilà, et après, mes

00:26:13 soucis que j'avais se sont calmés aussi.

00:26:16 Donc, est-ce que tout est un lien ? Je ne sais pas.

00:26:19 En tout cas, j'ai mis ça, et ça va mieux, et je n'ai plus de règles.

00:26:22 Donc, ça va mieux. - Oui.

00:26:25 Alors, oui,

00:26:28 là, c'est compliqué, mais je dirais qu'en

00:26:31 première intention, le stéréleur hormonal n'est pas un traitement

00:26:34 de la dysphorie, mais si c'est vous, si ça a marché, c'est tant mieux.

00:26:37 - Oui, on va dire ça comme ça, parce qu'en tout cas, j'ai ragi.

00:26:40 - Oui, oui. Mais en tout cas, ça peut

00:26:43 aider des femmes qui nous écoutent et qui auraient, donc,

00:26:46 justement, ces difficultés,

00:26:49 à partir du moment où elles ont ovulé, jusqu'aux règles.

00:26:52 - Oui, oui, mais... - Parce que c'est quand même pendant 10 jours par mois,

00:26:55 c'est pas rien. - Oui, mais c'est pas une fatalité, et puis ça perturbe

00:26:58 énormément la vie en société.

00:27:01 - Bien sûr. - Parce qu'au bureau, on s'engueulait avec tout le monde,

00:27:04 les femmes viennent souvent me consulter en disant

00:27:07 "Docteur, je viens parce que je veux pas divorcer".

00:27:10 Et c'est vrai, parce que les troubles

00:27:13 que ça induit dans les rapports humains sont

00:27:16 parfois extrêmement importants. - Oui, et même

00:27:19 mon gynécologue de l'époque, mon médecin généraliste,

00:27:22 ne m'avait pas donné l'information. - Oui, mais parce que

00:27:25 c'est très spécialisé, enfin, bon, et comme je vous l'ai dit,

00:27:28 les Français ne sont pas très...

00:27:31 sont pas très impliqués dans ce syndrome, c'est

00:27:34 plutôt... il faut lire la littérature

00:27:37 médicale internationale pour suivre ça.

00:27:40 - Bon, ben écoutez, en tout cas,

00:27:43 Gabriela, vous avez une bonne réponse quand même pour

00:27:46 ce qui s'est passé en ce qui vous concerne. Bon, tout va mieux.

00:27:49 J'allais dire "tout est réglé", si je puis dire.

00:27:52 - Oui, ça va.

00:27:55 Je suis plus du tout agressive et encore moins

00:27:58 violente.

00:28:01 - Merci en tout cas d'avoir pris la parole sur Sud Radio.

00:28:04 Merci beaucoup. Alors, on va quand même donner la parole à un homme,

00:28:07 puisque c'est lui qui va répondre à trois questions intimes. Pierre,

00:28:10 bonjour. - Bonjour. - Merci d'être avec nous.

00:28:13 - Bonjour à votre invitée. - Christian Jamin qui est avec nous

00:28:16 et à qui vous pourrez poser une question tout de suite après.

00:28:19 Première question pour rester un peu sur le sujet du jour,

00:28:22 est-ce que vous aimez ou pas faire l'amour pendant que

00:28:25 votre partenaire a ses règles ? - Alors, moi, ça ne me pose

00:28:28 absolument aucun problème.

00:28:31 Mais nous, on peut...

00:28:34 ...

00:28:37 - Attention, parce qu'on ne vous entend plus très bien, Pierre.

00:28:40 - Je vais parler un peu plus fort et je vous explique.

00:28:43 Je disais, en fait, moi et ma compagne, on a toujours des relations

00:28:46 avec préservatifs, que c'est ton seul moyen de contraception.

00:28:49 Après, ça nous arrive vite de le faire sans.

00:28:52 Je suis un peu moins fan, parce que quand il y a des petits restes

00:28:55 dans la vierge, ça m'embête un peu.

00:28:58 Mais sinon, à part ça, ça ne me dérange absolument pas.

00:29:01 Par contre, je dirais pour elle...

00:29:04 - Alors, on ne pourrait pas dire que ça ne vous dérange absolument pas.

00:29:07 Ça ne vous dérange pas parce qu'il y a le préservatif.

00:29:10 - Voilà, tout à fait. Après, c'est vrai qu'on ne le fait pas forcément

00:29:13 à ce moment-là, parce que c'est parfois un peu plus douloureux pour elle.

00:29:16 Du coup, c'est vraiment la demande.

00:29:19 Mais moi, personnellement, ça ne me dérange pas.

00:29:22 - Oui, entre choisir de ne pas faire l'amour

00:29:25 ou faire l'amour, même si elle a ses règles,

00:29:28 je comprends tout à fait votre choix, Pierre.

00:29:31 Je comprends, bien sûr. Deuxième question.

00:29:34 Qu'est-ce que vous regardez d'abord chez une femme ?

00:29:37 Et ne me répondez pas les yeux, s'il vous plaît.

00:29:40 - C'est très subjectif, c'est surtout ce qu'elle va dégager.

00:29:46 L'atmosphère qu'elle va dégager au ton bel. Je vais lire son aura.

00:29:49 Si je peux appeler ça comme ça.

00:29:52 - C'est quoi l'aura ? C'est une impression générale ?

00:29:55 - C'est l'énergie qu'elle va dégager.

00:29:58 C'est pas juste le corps humain. Le corps humain peut être attirant.

00:30:01 Maintenant, c'est plus ce qu'elle va me renvoyer.

00:30:04 - D'accord.

00:30:07 Vous le ressentez immédiatement ?

00:30:10 Ou bien c'est au bout d'un échange

00:30:13 de quelques minutes ? - Non, je le ressent très vite.

00:30:16 Après, c'est quelque chose que j'ai beaucoup travaillé.

00:30:19 J'y suis assez sensible.

00:30:22 - Vous avez travaillé votre intuition, c'est ça ? - Oui, exactement.

00:30:25 - Et dernière question,

00:30:28 quel est le moment que vous préférez

00:30:31 dans la relation sexuelle ?

00:30:34 Est-ce que c'est la séduction, les préliminaires,

00:30:37 le coït, l'orgasme, l'après,

00:30:40 la douche ?

00:30:43 - J'aime bien tous les moments, mais là où je m'en récale le plus,

00:30:46 c'est vraiment quand on a fini,

00:30:49 et quand elle est dans mes bras.

00:30:52 C'est vraiment ce moment très câlin où tout est fait.

00:30:55 On est vraiment très proche,

00:30:58 je peux pas en faire sa peau.

00:31:01 - C'est intéressant votre réponse,

00:31:04 on dit toujours que les hommes, à peine finis, vont prendre leur douche.

00:31:07 Non, il y a des hommes qui aiment ce moment, l'après-amour.

00:31:10 Il faut jamais avoir

00:31:13 d'idées trop arrêtées. Je vous laisse poser une question à Christian Jamin,

00:31:16 il vous écoute, allez-y.

00:31:19 - Un petit moment, une expérience insolite que vous avez vécue

00:31:22 durant votre carrière.

00:31:25 - Une expérience insolite de votre carrière.

00:31:28 Qu'est-ce qui vous est arrivé le plus ?

00:31:31 C'est difficile à froid comme ça ?

00:31:34 - Une des choses qui m'a le plus stupéfait,

00:31:37 c'est que je voyais une dame qui avait un certain âge,

00:31:40 qui venait pour le traitement de sa ménopause

00:31:43 ou quelque chose comme ça,

00:31:46 et au moment de partir, elle me dit au revoir,

00:31:49 "Votre lacet est défait"

00:31:52 et elle se met à genoux pour me refaire remettre mon lacet.

00:31:55 J'étais tellement stupéfait,

00:31:58 je vais dire, on m'avait jamais fait ça.

00:32:01 - Oui, c'est en effet assez

00:32:04 comique.

00:32:07 - Oui, c'était tellement inattendu,

00:32:10 c'était gentil, il n'y avait aucune intention derrière ça.

00:32:13 - Allez savoir !

00:32:16 - Mais en tout cas, je dois dire que je n'oublierai jamais cet instant.

00:32:19 Quelqu'un qui se met à genoux devant vous et qui vous remet

00:32:22 votre chaussure, ça ne m'était jamais arrivé.

00:32:25 Je ne sais pas du tout, je suis pas macho, je sais remettre mes chaussures

00:32:28 et je ne le demande à personne. Mais cette espèce de gentillesse

00:32:31 spontanée,

00:32:34 m'a totalement séché, comme on dit.

00:32:37 - Voilà la réponse de Christian Jamin.

00:32:40 Merci beaucoup Pierre.

00:32:43 (musique)

00:32:46 (musique)

00:32:49 (musique)

00:32:52 (musique)

00:32:55 - Et je précise, si vous êtes médecin,

00:32:58 médical et que vous avez envie d'assister à ce congrès

00:33:01 organisé par Christian Jamin, ça s'appelle "Génésis".

00:33:04 C'est du 14 et le 15 septembre

00:33:07 à Paris, dans le 15ème,

00:33:10 près de l'avenue de Suffren. Vous pouvez aller voir

00:33:13 sur le site "Génésis", comme ça se prononce.

00:33:16 C'est un congrès de gynécologie

00:33:19 justement, sur les règles, sur les cycles menstruels.

00:33:22 Donc vous pouvez encore vous inscrire si vous le désirez.

00:33:25 Juliette, bonjour.

00:33:28 - Bonjour Brigitte, bonjour Christian. - Bonjour Juliette.

00:33:31 - Eh bien, on vous écoute Juliette, allez-y.

00:33:34 - Bah écoutez, je vous écoute depuis tout à l'heure

00:33:37 et finalement je pensais pas tout savoir,

00:33:40 mais en tout cas en avoir vu un rayon sur les règles, mais j'apprends

00:33:43 encore des choses, c'est top. C'est bien, je me suis

00:33:46 retrouvée dans quelques-uns des témoignages

00:33:49 sur l'hypophyse, la prolactine,

00:33:52 la phorie très menstruelle, tout ça, tout ça.

00:33:55 Donc oui, pour raconter rapidement,

00:33:58 moi ça fait à peu près 25 ans que j'ai mes règles,

00:34:01 puisque j'ai 40 ans là.

00:34:04 Ça a commencé par des cycles très irréguliers,

00:34:07 ça arrivait une fois tous les 3 mois, mais ça ne me dérangeait pas.

00:34:10 Et puis finalement... - Est-ce que justement,

00:34:13 excusez-moi Juliette, c'est assez fréquent

00:34:16 chez les très jeunes filles que le cycle ne soit pas tout de suite réglé ?

00:34:19 - C'est pas fréquent, c'est universel.

00:34:22 C'est-à-dire que c'est très rare que les cycles...

00:34:25 Un cycle n'est régulier que s'il y a ovulation.

00:34:28 Donc au départ, souvent,

00:34:31 les cycles sont anovulatoires et d'une manière

00:34:34 générale, on ne tient pas compte de la régularité

00:34:37 des cycles avant 16, 17, même

00:34:40 parfois 18 ans. Et ça n'est que si ça perdure

00:34:43 au-delà de 18 ans qu'on doit consulter.

00:34:46 - Mais avant, je dirais que ça fait partie de la mise en route.

00:34:49 - C'est ça, vers 18, 19 ans,

00:34:52 avant de commencer à prendre la pilule, justement,

00:34:55 comme c'était toujours pas régulier, on avait fait des petits examens

00:34:58 et effectivement j'avais des ovaires polycystiques, mais

00:35:01 c'était pas du tout lié à du poids

00:35:04 ou quoi que ce soit, parce que je devais faire un petit 50 kg.

00:35:07 Voilà, tout lié.

00:35:10 Et après, bon, j'ai pris la pilule quelques années,

00:35:13 après j'ai eu un implant

00:35:16 que j'ai très mal supporté,

00:35:19 ça n'a pas été une réussite chez moi.

00:35:22 Voilà, je l'ai retiré assez rapidement

00:35:25 parce que c'était complètement inadapté

00:35:28 à mon corps. Et puis après, j'ai commencé

00:35:31 à vouloir faire un bébé et c'est là que les choses se sont compliquées

00:35:34 parce que justement mes cycles étaient tellement irréguliers

00:35:37 qu'on a compris qu'ils étaient un peu inovulatoires.

00:35:40 Et puis voilà, ça m'est suivi des années

00:35:43 de traitement avec des hormones

00:35:46 pour réussir enfin à réguler

00:35:49 tout ça. C'est là qu'on a découvert

00:35:52 ce surcuit de prolactine, un petit adénom

00:35:55 hypofisère. Enfin voilà, je la fais courte sinon on y passe l'après-midi.

00:35:58 Et puis finalement, j'ai quand même réussi

00:36:01 à avoir ma première fille grâce à une insémination.

00:36:04 Et après, à partir de là,

00:36:07 en fait, ça a vraiment... Mon génécomme l'avait dit,

00:36:10 quand on met la machine en route, après, elle refonctionne.

00:36:13 Après, ça a complètement

00:36:16 régulé justement ces cycles. - Après la naissance de votre

00:36:19 enfant. - Après la naissance de ma première fille, ouais ouais, il m'avait dit

00:36:22 "faites attention" parce que bien sûr, quand j'ai accouché, il m'a dit "qu'est-ce que je vous prescris

00:36:25 comme pilule ?" Et moi je lui ai dit "je veux plus entendre parler des hormones, j'en ai trop pris".

00:36:28 Et il m'a dit "attention, la machine

00:36:31 peut redémarrer à tout moment". Donc on a fait très attention

00:36:34 et puis on a eu une seconde fille tout à fait naturellement

00:36:37 au jour et à l'heure où on a souhaité l'avoir.

00:36:40 Donc ça a été super. Et puis ensuite...

00:36:43 - Alors ça c'est quand même intéressant ce que vous dites

00:36:46 parce que moi je l'entends souvent. Le premier enfant

00:36:49 qui est obtenu grâce à la

00:36:52 FIV ou en tout cas par une aide médicale

00:36:55 remet tout en place et ensuite

00:36:58 ça vient naturellement. C'est quand même

00:37:01 surprenant non Christian Jamin ? - Oui alors c'est...

00:37:04 Il semble que ce soit vrai.

00:37:07 - Moi j'y vois un peu de psychique là.

00:37:10 - Non non mais...

00:37:13 Je n'ai pas beaucoup d'explications par rapport à ça.

00:37:16 - Vous êtes d'accord qu'on l'entend souvent ?

00:37:19 - On l'entend souvent et c'est probablement vrai.

00:37:22 C'est comme par ailleurs... Alors prendre la pilule

00:37:25 quand on arrête la pilule, il y a un rebond

00:37:28 de fertilité dans les 3-4 mois

00:37:31 qui suivent l'arrêt de la pilule. Donc contrairement

00:37:34 à ce que font beaucoup de femmes, par exemple

00:37:37 il ne faut pas arrêter la pilule longtemps avant parce que quand on veut

00:37:40 un enfant, on profite de ce rebond de fertilité.

00:37:43 Donc on a l'impression en effet que quand l'ovaire

00:37:46 a été bloqué pendant un certain temps, soit par une grossesse

00:37:49 soit par une pilule, il redémarre mieux après.

00:37:52 - Oui en tout cas

00:37:55 il n'y avait pas que du psychologique

00:37:58 parce qu'il y avait des soucis de kyste

00:38:01 et de prolactine qui n'existaient plus du tout après.

00:38:04 Donc je pense que ça a quand même régulé

00:38:07 pas mal de choses.

00:38:10 Et puis après, à la naissance d'une autre seconde fille

00:38:13 j'ai opté pour la solution du stérilet.

00:38:16 Et là pareil, je ne l'ai pas gardé longtemps

00:38:19 parce que pour en revenir au sujet du jour, les règles

00:38:22 c'était vraiment hémorragique.

00:38:25 Il n'y a pas d'autre mot, c'était une semaine

00:38:28 de grandes eaux où je me vidais complètement

00:38:31 où ça m'épuisait vraiment à un point catastrophique.

00:38:34 Voilà, je suis vraiment...

00:38:37 - À quoi on...

00:38:40 Enfin, quelles sont les raisons pour lesquelles souvent

00:38:43 après les règles, surtout quand elles sont abandonnantes, il y a une grande fatigue

00:38:46 parce qu'il y a une carence en fer...

00:38:49 - Il y a deux explications. Il y a d'abord la perte de fer

00:38:52 qui... Vous savez, on considère qu'une femme

00:38:55 doit avoir plus que 30 réserves de fer

00:38:58 et avec

00:39:01 les régimes actuels, on est

00:39:04 souvent loin. Ça c'est le premier point.

00:39:07 - À part Mme Thatcher qui avait une main de fer.

00:39:10 - Je ne sais pas si vous savez ce qu'elle faisait avec.

00:39:13 - Elle était pas carencée.

00:39:16 Et par ailleurs, au moment

00:39:19 des règles, il y a une chute hormonale.

00:39:22 C'est même ça qui déclenche les règles. Et la chute hormonale

00:39:25 donne une petite déprime

00:39:28 souvent une fatigue

00:39:31 avant que ça remonte. Et ça peut aussi

00:39:34 expliquer qu'au moment des règles, souvent

00:39:37 on peut avoir quelques fatigues

00:39:40 ou mal-être. - Oui, mon médecin de traitement

00:39:43 m'avait même interdit

00:39:46 d'aller donner mon sang tant que j'étais sous stérilet.

00:39:49 Parce que justement, 40 sans fer était déjà trop

00:39:52 importante pour en plus

00:39:55 aller donner son sang. Je trouvais ça triste.

00:39:58 Mais du coup, après, pour

00:40:01 partager mon expérience, quand j'ai enlevé mon stérilet

00:40:04 parce que ça ne me convenait plus, je suis repassée sur des cycles

00:40:07 tout à fait naturels. On a pris les devants

00:40:10 du côté de monsieur pour

00:40:13 basculer la responsabilité de la contraception

00:40:16 sans faire un dessin. Et du coup,

00:40:19 depuis, je m'en porte que mieux parce que j'ai retrouvé

00:40:22 des cycles parfaitement réguliers.

00:40:25 Mes règles durent deux jours et puis après,

00:40:28 c'est vraiment que du...

00:40:31 Trois gouttes et demie partie par là.

00:40:34 Et en plus, je me trouve

00:40:37 100 fois moins fatiguée, beaucoup plus en forme avec

00:40:40 vraiment ce côté cyclique des 14

00:40:43 premiers jours où c'est la fête absolue.

00:40:46 Et après, les dix jours qui suivent, c'est un peu moins marrant.

00:40:49 Mais je comprends en plus, en vous écoutant sur les dernières

00:40:52 interventions, qu'il y a peut-être des petites choses à faire de ce côté-là.

00:40:55 Mais voilà, en tout cas, je trouve ça beaucoup plus...

00:40:58 - C'est plus agréable, évidemment.

00:41:01 - Plus agréable de ressentir et de comprendre vraiment le fonctionnement

00:41:04 et d'avoir aucune intervention extérieure.

00:41:07 - C'est là où les hommes ne se rendent pas compte

00:41:10 à quel point le cycle a des influences

00:41:13 sur l'humeur des femmes.

00:41:16 Certains s'en rendent compte, évidemment, mais

00:41:19 c'est vrai que c'est quelque chose quand même d'assez

00:41:22 particulièrement féminin. - Sur le plan, si on parle

00:41:25 de psychisme et de cycle, il y a

00:41:28 deux périodes difficiles chez certaines femmes

00:41:31 après l'ovulation, on l'a déjà dit tout à l'heure.

00:41:34 Et puis, le coup de mou

00:41:37 au moment de la chute hormonale qui déclenche les règles.

00:41:40 Et ça, ça donne aussi des maux de tête,

00:41:43 des migraines, ça s'appelle des migraines cataméniales.

00:41:46 Il y a beaucoup de femmes qui ont mal à la tête au moment de leurs règles.

00:41:49 Alors déjà, c'est pas agréable. Et en plus, la chute hormonale

00:41:52 donne une sensation de fatigue. Donc ça s'appelle pas

00:41:55 le syndrome prémenstruel, ça s'appelle le syndrome menstruel

00:41:58 tout court. Voilà. Et en plus, elles ont mal

00:42:01 parfois au ventre. Donc, c'est pas la fête

00:42:04 les premiers jours des règles. - Et justement,

00:42:07 par rapport à cette baisse de la sérotonine, si je comprends

00:42:10 du fait de la progestérone, est-ce qu'il y a

00:42:13 des traitements autres qu'antidépresseurs

00:42:16 qui pourraient réguler ce genre de choses ? - Il y a certaines

00:42:19 pilules, mais c'est compliqué.

00:42:22 Oui, on peut, il y a d'autres... - Des plantes ?

00:42:25 - Des plantes, ou je sais pas, est-ce qu'il y a quelque chose qui fait un peu

00:42:28 le match contre la progestérone pour...

00:42:31 - Se faire plaisir. - Voilà.

00:42:34 Oui, ça on fait le point. - Oui, mais on sait que

00:42:37 se faire plaisir, ça augmente la sérotonine.

00:42:40 Après, se faire plaisir, je parle pas uniquement du sexe,

00:42:43 je parle de se faire plaisir dans la vie tout court.

00:42:46 Déjà. - Faut que je monte à cheval toute la

00:42:49 deuxième partie de mon cycle. C'est ça que vous me dites, Brigitte. - Si c'est ça

00:42:52 que vous voulez, allez-y. C'est pas moi qui vais vous dire le contraire.

00:42:55 - Ne vous gênez pas.

00:42:58 - D'accord. - Oui, oui. Alors, ce que vous avez dit aussi,

00:43:01 qui est important à relever, vous avez dit que vous aviez des cycles irréguliers

00:43:04 parce que vous n'ovuliez pas.

00:43:07 Est-ce que c'est donc aussi une règle générale,

00:43:10 si je puis dire ? - Alors, vous avez dit aussi

00:43:13 des choses, peut-être même sans le savoir, on vous avait fait

00:43:16 un diagnostic de VR polycystique au tout début de votre

00:43:19 vie ovarienne. Alors là, je dois dire que

00:43:22 malheureusement, on ne peut pas faire de

00:43:25 diagnostic d'ovaire polycystique avant l'âge de 18 ans

00:43:28 parce que les symptômes

00:43:31 sont très perturbés par cette

00:43:34 puberté qui n'est pas assez loin pour qu'on puisse affirmer

00:43:37 quoi que ce soit. Donc, je tiens à insister là-dessus

00:43:40 parce qu'il ne faut pas croire que toutes les filles qui ont des troubles

00:43:43 d'érègle à 18 ans ont un ovaire polycystique.

00:43:46 - En fait, c'était suite à une radio et d'ailleurs...

00:43:49 - Oui, alors justement... - Mais je regrette vraiment de l'avoir fait, effectivement.

00:43:52 - Vous avez raison de regretter. - Toujours là, en plus, la personne

00:43:55 qui m'a fait la radio, elle m'a vraiment bouffé le côté

00:43:58 psychique du truc parce qu'elle m'a dit "Ouh là, vous, vous allez galérer à avoir

00:44:01 des enfants". - Oui, c'est agréable.

00:44:04 - Bonjour le message. - Alors là, vous ne pouvez pas me faire plus plaisir.

00:44:07 C'est-à-dire qu'il faut faire très attention à ce qu'on dit parce que

00:44:10 quand on prononce des mots comme ça, la première chose que la femme fait

00:44:13 sur Internet, elle lit qu'elle va avoir des difficultés à être

00:44:16 enceinte, ce qui est souvent faux

00:44:19 et on lui perturbe toute sa vie. Et il y a eu un très bon

00:44:22 article australien qui expliquait que

00:44:25 les diagnostics erronés comme ça étaient catastrophiques.

00:44:28 - Mais évidemment, c'est une mauvaise injonction. - Je tiens à dire aussi

00:44:31 qu'on ne peut pas faire un diagnostic

00:44:34 d'ovaire polycystique par l'échographie chez une femme vierge

00:44:37 parce qu'il faut mettre la sonde dans la vagin pour mesurer

00:44:40 le volume de l'ovaire, compter les follicules, etc.

00:44:43 Donc il faut être très méfiant sur les diagnostics d'ovaire polycystique

00:44:46 basés uniquement sur une échographie.

00:44:49 - Merci Juliette parce que vous avez donné vous aussi beaucoup de

00:44:52 renseignements. On va continuer bien sûr après les infos.

00:44:55 Vous avez des questions à poser, vous avez envie de témoigner.

00:44:58 N'hésitez pas 0826 300 300.

00:45:01 La petite devinette du jour, je crois qu'elle va vous plaire

00:45:04 celle-ci, Christian Jamin. Aimez-vous les uns les autres ?

00:45:07 Vous connaissez évidemment cette formule de Lao

00:45:10 de notre voisin Lao.

00:45:13 - Score final 85 à 79. Prochain rendez-vous

00:45:16 jeudi et samedi pour des matchs de classement.

00:45:19 Voilà pour l'actualité. Merci de nous avoir choisis.

00:45:22 - C'est avec Christian Jamin que nous évoquons aujourd'hui

00:45:30 la question des règles, des cycles menstruels.

00:45:33 Et je précise d'ailleurs qu'il y a un congrès de gynécologie

00:45:36 qui va énormément parler de tout ça

00:45:39 puisque c'est là-dessus qu'il est basé ce congrès.

00:45:42 C'est donc le 14 et le 15 septembre

00:45:45 à Paris dans le 15ème. Vous pouvez aller voir

00:45:48 sur le site Genesis et c'est Christian Jamin qui organise

00:45:51 ce congrès. C'est réservé au milieu médical

00:45:54 je le précise évidemment.

00:45:57 Alors la devinette d'abord, aimez-vous les uns les autres ?

00:46:00 Tout le monde connaît mais que conclut le proverbe polonais ?

00:46:03 - Point trop n'en faut.

00:46:06 - C'est à peu près ça, je savais que ça allait vous plaire.

00:46:09 Cela n'interdit pas les préférences.

00:46:12 Je savais que ça vous plairait. Nous continuons avec

00:46:15 Stéphane. Bonjour Stéphane.

00:46:18 - Bonjour Brigitte, bonjour Christian Jamin.

00:46:21 Oui alors moi je souhaitais

00:46:24 témoigner. Il y avait une première chose

00:46:27 peut-être que c'est... Déjà j'ai toujours été

00:46:30 un peu rebutée par le mot "règle".

00:46:33 J'avais une question peut-être pour votre avis.

00:46:36 - Je suis d'accord, je trouve ça beau. - Parce que ça nous met direct, on est petite fille

00:46:39 et du coup on est dans les règles. Donc ça, ça m'a toujours dérangée.

00:46:42 Et c'est un peu savoir si

00:46:45 je sais pas, il y a d'autres possibilités. - D'où vient ce mot ?

00:46:48 - Oui, voilà. - Alors

00:46:51 en France on dit "règle", ça vient de "régulier".

00:46:54 Et pourquoi c'est important ? Parce que

00:46:57 je l'ai dit, les règles

00:47:00 c'est le résultat d'un cycle complet

00:47:03 avec une ovulation et puis ce qu'on appelle

00:47:06 une hémorragie de privation. En anglais,

00:47:09 c'est plutôt "menstruation" qui veut dire "mensuelle"

00:47:12 et qui est à peu près la même chose. Et la grande

00:47:15 difficulté, c'est de faire la différence

00:47:18 entre des saignements et des règles. Aussi bizarre que ça puisse paraître.

00:47:21 C'est-à-dire qu'il y a des femmes qui saignent

00:47:24 de temps en temps pour des raisons qui ne sont pas

00:47:27 des règles. Et c'est

00:47:30 parfois difficile de faire la différence entre des saignements

00:47:33 et des règles. Et puis, il y a

00:47:36 aussi des fausses règles qui sont

00:47:39 quand on prend la pilule par exemple et qu'on l'arrête une semaine

00:47:42 par mois, à ce moment-là on a des saignements mais ce ne sont pas des règles.

00:47:45 Bref, au niveau de la terminologie

00:47:48 c'est compliqué et le mot

00:47:51 "règle" vient du fait que

00:47:54 c'est régulier et c'est lié à une ovulation.

00:47:57 - Oui, mais voyez, je suis d'accord avec vous Stéphane,

00:48:00 quand on réfléchit, il n'y a pas de mots qui ont été trouvés

00:48:03 qui soient des mots sympathiques, sinon il y a les "ragnagnas"

00:48:06 enfin je veux dire, il y a des mots et c'est pire quoi, j'aime encore mieux

00:48:09 le mot "règle", non ? - Oui, oui, c'est vrai mais

00:48:12 c'est-à-dire que médicalement même, c'est compliqué parce que

00:48:15 vous avez parlé d'un congrès

00:48:18 dont mon premier topo

00:48:21 c'est "règle, règle ou saignement

00:48:24 et telle est la question". C'est-à-dire que médicalement

00:48:27 quand une femme saigne, le médecin

00:48:30 doit essayer de faire la différence entre des règles

00:48:33 qui veut dire ovulation, donc normalité

00:48:36 et saignement qui veut dire donc anormalité, donc bilan.

00:48:39 Et c'est compliqué et effectivement

00:48:42 le mot n'est pas joli

00:48:45 mais

00:48:48 médicalement c'est compliqué de faire la différence.

00:48:51 - D'accord. Et alors du coup

00:48:54 est-ce que je peux juste rebondir sur quelque chose que vous avez dit ?

00:48:57 Parce que moi en fait, pour ma première

00:49:00 fille, je me suis aperçue

00:49:03 que j'étais enceinte au bout de 11 semaines

00:49:06 parce qu'en effet, j'ai jamais eu de règles trop douloureuses

00:49:09 ça a bien passé, la ménopause aussi, donc voilà. Mais du coup

00:49:12 j'ai continué à saigner

00:49:15 - Alors que vous étiez enceinte ? - Voilà.

00:49:18 - Donc vous n'imaginiez pas que vous étiez enceinte ?

00:49:21 - Non, c'est parce que j'avais les seins qui avaient bien augmenté, j'étais très contente

00:49:24 mais du coup je me suis rendue compte qu'après c'est parce que j'étais enceinte.

00:49:27 Mais j'avais quand même des saignements.

00:49:30 - Oui. En effet ça existe

00:49:33 c'est toutes les difficultés du métier

00:49:36 de médecin, dans ce domaine en tout cas, c'est que

00:49:39 quand une femme vient et qu'elle saigne, vous ne savez pas

00:49:42 si elle est enceinte, vous ne savez pas si elle a

00:49:45 une grossesse mal placée, vous ne savez pas si c'est

00:49:48 une anomalie de l'utérus, et donc ça demande

00:49:51 une analyse assez fine par l'interrogatoire

00:49:54 et beaucoup de femmes en effet

00:49:57 ont des saignements en début de

00:50:00 grossesse, et c'est pour ça qu'on passe à côté

00:50:03 de la grossesse, et c'est pour ça parfois qu'on dépasse

00:50:06 la date possible pour faire une interruption de grossesse.

00:50:09 - Oui.

00:50:12 Moi je suis très contente d'avoir ma fille, mais à un moment j'y ai pensé.

00:50:15 Oui mais ce n'était pas prévu, et c'est vrai que la question s'est posée.

00:50:18 Mais du coup ce n'est pas grave, elle est là

00:50:21 et c'est très bien. Mais vous savez que ça m'a menée à 12 semaines

00:50:24 en fait, ça m'a menée à 12 semaines.

00:50:27 En plus en France c'était en grève à l'époque,

00:50:30 il fallait que je parte à l'étranger. Et j'ai posé la question.

00:50:33 - Mais quels seraient les indices

00:50:36 qui permettraient aux femmes de savoir qu'elles sont enceintes ?

00:50:39 Les seins ?

00:50:42 - Alors oui, les seins d'abord,

00:50:45 le meilleur diagnostic de grossesse quand on a l'habitude c'est les seins.

00:50:48 - Au bout de combien de semaines ?

00:50:51 - C'est-à-dire qu'il faut savoir que

00:50:54 après la violation, ça s'appelle la phase luthéale.

00:50:57 Et une phase luthéale, quand ça dépasse

00:51:00 14 jours, c'est qu'on est enceinte.

00:51:03 C'est-à-dire que si on prend sa température par exemple, on voit la température

00:51:06 monter après l'ovulation. Et si la température

00:51:09 reste élevée au-delà de 14 jours, c'est qu'on est enceinte.

00:51:12 - Et une température élevée de combien de degrés ?

00:51:15 - En fait c'est un petit peu compliqué à lire.

00:51:18 - Bah oui, c'est pour ça. - Il faut avoir l'habitude.

00:51:21 Mais ce que je veux dire c'est que si on a la sensation

00:51:24 que des femmes reconnaissent de post-ovulatoire

00:51:27 et que ça dure longtemps, c'est qu'on est enceinte.

00:51:30 Cette phase post-ovulatoire

00:51:33 ne dépasse jamais 14 jours.

00:51:36 C'est le seul indice.

00:51:39 - Si ça dépasse 14 jours, c'est qu'on est enceinte ?

00:51:42 - Si vous avez les seins gonflés pendant plus que 14 jours,

00:51:45 c'est que vous êtes enceinte.

00:51:48 - D'accord. C'est ce qui m'a alerté.

00:51:51 - C'est quand même très peu d'indices.

00:51:54 - C'est très léger pour faire le diagnostic.

00:51:57 Mais vous savez, il faut faire attention.

00:52:00 - Oui, quand on ne s'y attend pas,

00:52:03 quand on ne s'y attend pas, on n'est pas du tout...

00:52:06 - Vous n'aviez aucune raison. Si vous aviez des saignements,

00:52:09 vous étiez persuadé que vous aviez des règles.

00:52:12 Et le test de grossesse, il est fiable à combien de pourcents ?

00:52:15 - C'est très très fiable.

00:52:18 Dès qu'on a 3-4 jours de retard, c'est très très fiable.

00:52:21 - Bon, ça c'est peut-être aussi un indice.

00:52:24 Il ne faut pas hésiter, parce que finalement c'est assez simple,

00:52:27 le test de grossesse. Si on a le mien redoute...

00:52:30 - Oui, c'est fiable.

00:52:33 - Ma question, la première,

00:52:36 c'était vraiment de savoir s'il y avait un autre terme

00:52:39 pour ce mot qui nous catapulte.

00:52:42 - On peut en inventer un, soyons humains.

00:52:45 - On pourrait lancer un brainstorming pour trouver un mot

00:52:48 pour les règles.

00:52:51 - Je crois beaucoup au poids des mots, à la puissance des mots.

00:52:54 Si on avait un mot sympathique pour les règles,

00:52:57 je suis sûre qu'il y aurait peut-être 2, 3, 5, 10% de femmes

00:53:00 qui auraient moins de règles douloureuses.

00:53:03 Peut-être, allez savoir, si on croit un tout petit peu au psychique,

00:53:06 je sais que ce n'est pas trop votre truc, Christian Jamin,

00:53:09 mais quand même ! - Oh, allez, je ne suis pas qu'un macho !

00:53:12 (rires)

00:53:15 - Non, mais il est très dur, il est très radical, il est corchon.

00:53:18 Donc si on trouvait un petit mot sympathique... - Je croyais que c'était moi !

00:53:21 (rires) - Ecoutez, je ne vous connais pas !

00:53:24 Si ça vous fait plaisir, prenez-y !

00:53:27 - Non, non, pas du tout !

00:53:30 - C'est un homme qui aime vraiment les femmes,

00:53:33 Christian Jamin, il est rond,

00:53:36 bon vivant,

00:53:39 il est quand même pratiquement toujours de bonne humeur.

00:53:42 - Oui, presque ! - Oui, franchement,

00:53:45 en tout cas avec nous, Bénédicte,

00:53:48 et avec vous, vous avez vu comment il répond toujours à toutes vos questions,

00:53:51 avec beaucoup de patience et de précision.

00:53:54 - De bienveillance !

00:53:57 - Tiffane, je vais lui donner ce devoir,

00:54:00 d'ici le mois prochain, puisqu'il revient en général tous les mois,

00:54:03 je vais lui demander de nous trouver un mot pour remplacer le mot "règles".

00:54:06 - Oui, mais... - Ça va être son travail !

00:54:09 - Non, non, attendez, c'est plus compliqué que vous voulez me le dire,

00:54:12 vous allez me coller quelque chose sur le dos !

00:54:15 "Règles", ce n'est pas un vilain mot,

00:54:18 les règles, c'est régulier, etc. Non !

00:54:21 C'est l'image du saignement qui donne cette impression

00:54:24 sur le mot "règles".

00:54:27 Donc si on met n'importe quel mot, au bout d'un moment,

00:54:30 comme les femmes souvent n'aiment pas avoir leurs règles,

00:54:33 il aura mauvaise réputation. - Excusez-moi, mais je suis d'accord avec Tiffane.

00:54:36 "La règle qui nous tape sur les doigts", ce n'est pas drôle.

00:54:39 Vous trouvez quelque chose de sympathique dans le mot "règles"

00:54:42 dans le langage courant ? - Oui, il faut que je réfléchisse,

00:54:45 vous n'avez pas tout dit. - Voilà, on est d'accord.

00:54:48 C'est ça que je voulais dire, Tiffane. - Exactement, il est enfermant,

00:54:51 il est vraiment enfermant ce mot, il est stigmatisant.

00:54:54 Ça peut être un atelier pour votre séminaire, là.

00:54:57 - Oui, oui, je vais lancer le concours.

00:55:00 - On va lancer le concours.

00:55:03 Venez à Nesgenesis, trouver un autre mot que le mot "règle".

00:55:06 Je suis sûre qu'on peut trouver. - Oui, on va lancer un concours.

00:55:09 - On peut lancer le concours aussi, c'est à la radio.

00:55:30 - Alors, Christian Jamin, je ne sais pas si Dieu nous a répondu,

00:55:33 mais nous avons Marie, au moins, qui lui répond.

00:55:36 - On lui demandera de lui passer son fils.

00:55:39 - Bonjour, Marie. On est de bonne humeur, c'est la rentrée.

00:55:45 - Oh, Marie, si tu savais tout le mal que l'on me fait.

00:55:48 - Oui, c'est ça, on me le dit souvent.

00:55:51 - Eh oui, c'est un prénom lourd à porter, Marie.

00:55:54 - Exactement.

00:55:57 - Oui, donc écoutez, moi, j'ai 34 ans.

00:56:00 J'ai eu une relation avec les règles un peu particulières

00:56:03 puisque je suis atteinte du syndrome des auteurs politiques,

00:56:06 ce qui fait qu'en fait, j'ai eu mes règles, je pense,

00:56:09 une dizaine de fois dans ma vie.

00:56:12 Et ensuite, pour avoir des enfants,

00:56:15 j'ai eu une PMA et deux, du coup.

00:56:18 Et lorsque j'ai eu une PMA,

00:56:21 j'ai eu une relation avec les règles,

00:56:24 et lorsque j'ai eu mes enfants,

00:56:27 j'ai brutalement, on va dire,

00:56:30 il y a à peu près six mois, eu mes règles.

00:56:33 Et pour de vrai, c'est-à-dire de manière un peu plus régulière,

00:56:36 non pas tous les mois quand même, mais tous les mois et demi.

00:56:39 Et c'est très étrange, en fait, de se retrouver un peu

00:56:42 sur une situation où on est normalement adolescents à mon âge.

00:56:45 C'est-à-dire que je découvre ce que c'est

00:56:48 qu'avoir mal au ventre, ce que c'est que devoir acheter

00:56:51 un pédagogique. Et je vous avoue qu'au départ,

00:56:54 même moi, je disais "bon, mais ils exagèrent quand même,

00:56:57 les règles, ça va pas être terrible".

00:57:00 Et que je découvre aujourd'hui que c'est pas marrant tous les jours.

00:57:03 Et les gens se moquent de moi beaucoup,

00:57:06 mais c'est très particulier à vivre.

00:57:09 - En tout cas, votre parcours est intéressant.

00:57:12 Enfin, en tout cas, il est origine.

00:57:15 Parce que finalement, jusqu'à votre premier enfant,

00:57:18 vous étiez tranquille.

00:57:21 Mais bon, en même temps, vous avez réussi à avoir des enfants,

00:57:24 donc ça veut dire quand même que ça fonctionnait pas si mal.

00:57:27 - Oui, c'est ça. J'ai eu de la chance de très bien réagir à l'APM.

00:57:30 Donc voilà, c'est sûr que je ne me plains pas.

00:57:33 Mais voilà, aujourd'hui, c'est mes collègues

00:57:36 notamment qui sont avec moi au quotidien.

00:57:39 - Ah, tu rigolais, tu rigolais, tu rigoles moins maintenant.

00:57:42 - Et puis surtout que de manière régulière,

00:57:45 j'ai le réflexe d'avoir des protections dans mon sac.

00:57:48 Et je vais les voir à chaque fois en détresse, "Oh, secours, aidez-moi !"

00:57:51 Parce que je n'ai absolument pas cette habitude-là.

00:57:54 Et du coup, c'est vrai que même par rapport à mes enfants,

00:57:57 qui sont mes filles, je me dis,

00:58:00 il faut quand même que je leur explique comment ça se passe,

00:58:03 même si je n'ai pas vécu cette situation-là.

00:58:06 - Oui, vous avez peut-être encore le temps, vu que vous avez 38 ans.

00:58:09 Mais ce qui est intéressant, voyez, votre témoignage, Marie,

00:58:12 on voit depuis le début, depuis 14h, on n'a que des témoignages différents,

00:58:15 complètement, même souvent anachroniques.

00:58:18 Donc, il n'y a vraiment pas de règles.

00:58:21 - Vous commencez à comprendre le calvaire que je vis depuis 40 ans

00:58:24 pour comprendre tout ça ?

00:58:27 Parce que c'est vrai que c'est très, très compliqué.

00:58:30 - C'est fou, hein ?

00:58:33 - C'est très compliqué. Pourquoi il y a des règles douloureuses,

00:58:36 pas douloureuses ? Comment on fait ces diagnostics, etc. ?

00:58:39 C'est vraiment...

00:58:42 Il faut écouter beaucoup, beaucoup, beaucoup écouter.

00:58:45 - Ce qui est particulier aussi,

00:58:48 c'est que finalement, dans les cours de sciences qu'on a au collège,

00:58:51 comme disait la personne avant moi,

00:58:54 on parle de règles, on dit bien que c'est tous les temps de jour,

00:58:57 que c'est comme ça et pas autrement.

00:59:00 Et moi, je me sens être très mal à l'aise à l'époque

00:59:03 à me dire "mais je ne suis pas comme tout le monde, moi".

00:59:06 C'était difficile de me trouver

00:59:09 dans ces cours de sciences naturelles

00:59:12 alors que je savais déjà que je voulais des enfants, que ce serait difficile.

00:59:15 Et voilà, effectivement, ce n'est pas une règle.

00:59:18 - Eh bien, vous venez de me donner une idée.

00:59:21 Il faudrait que les profs, à l'époque on disait de Science Nat

00:59:24 et maintenant de SVT, ou je ne sais pas comment ça s'appelle,

00:59:27 expliquent que les élèves qui ont devant elles,

00:59:30 il est normal qu'elles aient

00:59:33 des saignements irréguliers.

00:59:36 Plutôt que de les traumatiser, comme ça a été pour vous,

00:59:39 en leur faisant croire qu'elles ne sont pas normales.

00:59:42 Il est normal de ne pas avoir de règles régulières

00:59:45 dans les 3-4 ans

00:59:48 qui suivent les premières règles.

00:59:51 Et donc déjà, ça améliorerait

00:59:54 l'approche des petites filles

00:59:57 par rapport à ça, parce que vous ne devez pas être la seule

01:00:00 à penser que vous n'êtes pas normale, alors que la normalité

01:00:03 dans ce domaine n'existe pas. - C'est le but de cette émission,

01:00:06 Christian Jamin, c'est bien pour transmettre ce message aux femmes.

01:00:09 - J'avais jamais pensé à l'histoire des profs de Science Nat.

01:00:12 Mais là, vous venez de me mettre le doigt où il fallait, si je puis dire.

01:00:15 - Très bien, on va écouter tant mieux.

01:00:18 Si ça peut aider d'autres personnes, je vous avoue que ce sera très bien.

01:00:21 Moi, maintenant, je le vis très bien, mais c'est vrai qu'à l'époque,

01:00:24 ce n'était pas facile.

01:00:27 Mais ce qui est étonnant,

01:00:30 c'est que visiblement, en plus, les premières PMA

01:00:33 fonctionnaient très vite et tout de suite.

01:00:36 Alors qu'a priori, on aurait pu penser qu'il y avait justement...

01:00:39 - Moi, dans mon cas, on m'avait dit que ce serait extrêmement compliqué,

01:00:42 qu'il fallait que je me prépare, est-ce que ça ne fonctionne pas ?

01:00:45 Finalement, ça a mis un an et demi, ce qui n'est quand même pas si long que ça

01:00:48 par rapport à d'autres couples, et la deuxième fois, à moi.

01:00:51 - Alors, ce que vous m'inspirez aussi

01:00:54 de dire, c'est que tous ces diagnostics,

01:00:57 en particulier, le diagnostic d'OVR

01:01:00 polycystique, ce sont des diagnostics extrêmement difficiles

01:01:03 pour lesquels il n'y a pas de marqueur fiable,

01:01:06 il n'y a pas une échographie qui permette de le dire,

01:01:09 il n'y a pas une prise de sang qui permette de le dire, c'est un faisceau d'arguments

01:01:12 et il faut être très très modeste

01:01:15 dans les diagnostics vis-à-vis de... sauf s'il y a quelque chose

01:01:18 de flagrant, mais...

01:01:21 La première chose qu'on fait quand on vous dit "vous avez un OVR polycystique"

01:01:24 même si le diagnostic est approximatif,

01:01:27 les femmes vont sur internet, elles voient qu'elles vont

01:01:30 peut-être avoir des difficultés à être enceintes, et on fiche

01:01:33 leur vie en l'air. Donc, il faut être très

01:01:36 prudent, en particulier sur un diagnostic aussi

01:01:39 difficile et discutable que celui de l'OVR polycystique.

01:01:42 - Alors, sur la qualité... - Et ça, je m'exprime

01:01:45 pour tous les gens qui parlent

01:01:48 trop et trop vite. - C'est un peu le problème

01:01:51 de la médecine, on adore mettre un diagnostic

01:01:54 dès qu'on trouve un mot qui est à la mode

01:01:57 enfin, je veux dire... - Oui, vous avez raison

01:02:00 il y a des choses qui sont vraies

01:02:03 il y a des choses qui sont vraies, ça se voit, on a un dosage

01:02:06 on a une analyse, là on peut faire un diagnostic

01:02:09 mais l'OVR polycystique n'est pas une maladie

01:02:12 c'est ce qu'on appelle un syndrome, c'est-à-dire une association de symptômes

01:02:15 et donc c'est extrêmement compliqué

01:02:18 de pouvoir l'affirmer sauf quand c'est caricatural

01:02:21 et donc il faut être très prudent parce qu'on joue

01:02:24 avec toute la vie de la femme

01:02:27 qui est devant vous parce que, entendre à 18 ans

01:02:30 qu'on va être stérile, c'est quand même pas une nouvelle...

01:02:33 - C'est une injonction négative

01:02:36 évidemment. - Voilà, donc prudence.

01:02:39 - Oui, alors après c'est vrai que

01:02:42 moi ce qui a sauvé mon moral

01:02:45 c'est que la gynécologue que je voyais en libéral était très pessimiste

01:02:48 très peu ouverte à la discussion

01:02:51 et dès que j'ai été transférée en centre PMA

01:02:54 avec des professionnels de santé qui étaient sur ça

01:02:57 de suite on a dit

01:03:00 "non mais pas du tout, le pourcentage de personnes qui arrivent à la fin du PMA

01:03:03 et qui n'ont pas d'enfant c'est rarissime en fait"

01:03:06 et en fait à partir de là même moi mon cerveau a switché

01:03:09 on va dire... - Mais bien sûr, mais bien sûr

01:03:12 on sait très bien que la manière dont le médecin

01:03:15 va dire les choses joue

01:03:18 à une influence, alors après je ne dis pas que c'est

01:03:21 50% d'influence, bien sûr que non, mais ça a une influence

01:03:24 donc un peu de modestie

01:03:27 chers amis des médecins

01:03:30 - Oui, oui, surtout ne pas se lancer dans un diagnostic

01:03:33 sur une simple échographie

01:03:36 l'échographie ne permet pas de faire un diagnostic de R polycystique

01:03:39 c'est toute une histoire qui permet de le faire

01:03:42 ça n'est qu'un des arguments

01:03:45 - Merci à vous Marie, merci de ce témoignage

01:03:48 là aussi, original, bon et puis

01:03:51 si vous le rencontrez là-haut, vous lui dites qu'on attend son appel

01:03:54 - Merci beaucoup

01:03:57 - Je vous en prie, je vous en prie

01:04:00 j'adore les blagues à répétition

01:04:03 ça me fait toujours sourire

01:04:06 - Exister, ça mérite bien 5 étoiles ?

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01:04:18 Brigitte Ley, Sud Radio

01:04:21 Le Love Conseil

01:04:24 - Et bien Christian Jamin, un petit jeu d'imagination sexuelle

01:04:27 pour le couple, on est tous les deux, imaginons

01:04:30 un lieu public, on dîne ou on prend l'air, qu'importe

01:04:33 ou tout simplement on est assis sur un banc

01:04:36 dans un parc, et plutôt que d'échanger des banalités

01:04:39 on observe un couple autour de nous

01:04:42 et puis on imagine, depuis quand ils se connaissent

01:04:45 ce qu'ils vivent ensemble, comment ils font l'amour

01:04:48 et chacun d'entre nous va donner des explications

01:04:51 des arguments, et expliquer pourquoi

01:04:54 on imagine telle ou telle chose en fonction de ce qu'on voit

01:04:57 et le but en fait c'est de se laisser aller dans son imaginaire

01:05:00 après tout on peut inventer n'importe quoi

01:05:03 ça fera de mal à personne, et ça permet justement

01:05:06 de faire fonctionner un petit peu son imaginaire

01:05:09 érotique, et vous serez surpris

01:05:12 si vous amusez à ce jeu plusieurs fois, qu'on peut aller très très loin

01:05:15 dans son érotisme imaginaire

01:05:18 et je pense que c'est un bon

01:05:21 moyen à deux de

01:05:24 refaire fonctionner son imaginaire, et on sait que

01:05:27 lorsqu'on a un bon imaginaire érotique, on a généralement une libido

01:05:30 qui fonctionne mieux, ça relance le désir

01:05:33 c'est tout simple ! - Oui, c'est aussi une façon

01:05:36 de dire indirectement à sa partenaire ce dont on rêve

01:05:39 - Ah, c'est une manière un petit peu

01:05:42 manipulatrice, mais pourquoi pas ? - Pourquoi pas ?

01:05:45 - Mais en tout cas, de toute façon, ce qu'on imagine

01:05:48 ça parle de nous, de toute façon

01:05:51 quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, ce qu'on imagine, ça parle forcément

01:05:54 un peu de nous, donc vous n'avez pas tort, évidemment. Voilà, donc c'est un petit

01:05:57 jeu que vous pouvez faire pour relancer justement le désir

01:06:00 ce sera d'ailleurs notre sujet demain avec Philippe Harlin

01:06:03 on va parler du désir, et comment le maintenir justement

01:06:06 ce désir, notamment dans un couple au long cours

01:06:09 peut-être, là c'est la rentrée, généralement

01:06:12 pendant les vacances, le désir est un petit peu plus au top

01:06:15 mais comment le maintenir durant toute l'année

01:06:18 ce sera notre sujet demain avec Philippe Harlin. Mais pour l'instant

01:06:21 voilà, de quoi aussi faire fonctionner son imaginaire

01:06:24 c'est ce jouet intime qu'a reçu Ophélie

01:06:27 qui est avec nous. Bonjour Ophélie. - Bonjour Brigitte

01:06:30 Bonjour à tous. - Alors c'est un oeuf

01:06:33 vibrant connecté Baby Stars de la

01:06:36 marque Zallo, que l'on trouve sur rue-des-plaisirs.com

01:06:39 alors vous l'avez reçu dans un

01:06:42 joli coffret tout rose

01:06:45 - Oui, ça fait un peu, comment dirais-je

01:06:48 un jouet d'enfant de petite fille

01:06:51 - Oui, alors la soirée de soirée avec des dragées

01:06:54 des dragées de baptême, oui oui, un petit peu, c'est vrai

01:06:57 remarquez, il est joli le coffret

01:07:00 - Le coffret est très joli, c'est super bien présenté

01:07:03 alors le Baby Stars, on dirait un porte-clés

01:07:06 en fait, il est gros comme un pouce

01:07:09 voilà, et puis il est

01:07:12 connecté aussi, donc on peut le connecter

01:07:15 avec son portable et puis le diriger

01:07:18 via une application

01:07:21 et puis il a aussi, ça fait un peu bijou

01:07:24 fille, je trouve, c'est assez girly

01:07:27 parce qu'il a un petit

01:07:30 médaillon qui est en plaqué or

01:07:33 à 18 carats, et voilà

01:07:36 ça fait comme un petit bijou et il glisse partout

01:07:39 dans le sac à main, c'est hyper

01:07:42 pratique, c'est vraiment un petit accessoire pour s'amuser

01:07:45 - C'est assez joli

01:07:48 il vibre assez bien d'ailleurs

01:07:51 - Oui, il a 8 vitesses, figurez-vous

01:07:54 - Ah oui, quand même, oui, de plus en plus

01:07:57 - C'est rythmé, voilà, c'est ça

01:08:00 avec des rythmes différents

01:08:03 - C'est à la fois un oeuf vibrant, mais on peut aussi s'en servir

01:08:06 pour stimuler le clitoris

01:08:09 finalement - En fait, moi j'ai utilisé

01:08:12 que comme ça, pour tout vous dire, la vérité

01:08:15 - L'avantage par rapport à d'autres oeufs vibrants

01:08:18 c'est qu'il y a un long fil avec un petit truc

01:08:21 doré qui permet de retirer facilement l'oeuf vibrant

01:08:24 parce que je sais qu'il y a des femmes qui ont toujours peur

01:08:27 de ne pas pouvoir le ressortir du vagin

01:08:30 - Voilà, c'est ça, donc a priori, oui, ça fait

01:08:33 un peu temps paxe, je ne voudrais pas dire, Brigitte

01:08:36 - Oui, alors là, c'est un joli temps paxe

01:08:39 - Voilà, c'est ça, non, non, mais en tout cas

01:08:42 il est très... - C'est mignon, oui, il est très très mignon

01:08:45 - Ce que j'ai apprécié, c'est ça, c'est son côté un peu girlie

01:08:48 bijoux, porte-clés

01:08:51 accessoires très très filles, en fait

01:08:54 et en plus, qui vibrent parfaitement bien

01:08:57 - Oui, mais moi je trouve que c'est un joli petit cadeau à faire à sa petite amie

01:09:00 Christiane Jamin

01:09:03 - Oui, moi qui aime beaucoup les voitures, comme vous le savez, je trouve que ça fait un joli porte-clés

01:09:06 - Oui, je ne sais pas comment vous allez

01:09:09 mettre la clé sur le... - Je me débrouillerai

01:09:12 - Bon, avec votre petit porte-clés rose

01:09:15 Christiane Jamin

01:09:18 Bon, moi je veux bien, mais bon, non mais franchement

01:09:21 c'est assez joli, c'est assez mignon

01:09:24 voilà, pourquoi pas

01:09:27 - Oui, enfin moi j'ai mis...

01:09:30 - Je précise qu'il existe en blanc également

01:09:33 - Ah, dans d'autres couleurs aussi, en bleu ?

01:09:36 - En bleu, je ne sais pas, je ne l'ai pas vu - Je crois que je l'ai vu sur le site

01:09:39 en bleu, en rose, en plusieurs couleurs en réalité

01:09:42 - Bon, donc on peut choisir ses couleurs, mais franchement c'est un joli petit objet

01:09:45 je suis d'accord, et quelle note vous lui donnez alors finalement

01:09:48 Ophélie ? - Ah, franchement il a tout d'un grand

01:09:51 Moi je mettrais quand même un bon 8

01:09:54 - 8 sur 10 ? - Du fait qu'on puisse le porter

01:09:57 délicatement dans son sac, c'est pratique

01:10:00 on peut l'emmener partout en voyage, etc

01:10:03 c'est vraiment l'accessoire de poche

01:10:06 à déguiner en cas de besoin

01:10:09 voilà

01:10:12 - C'est vrai qu'il faut toujours avoir ce genre de choses sous la main, on ne sait jamais

01:10:15 - C'est sans jamais pour calmer ses ardeurs

01:10:18 - Parce qu'on n'a pas toujours un homme sous la main

01:10:21 - Et puis on ne peut pas mettre un homme dans son sac

01:10:24 de toute façon - Ça serait compliqué

01:10:27 je ne suis pas sûre qu'il soit d'accord

01:10:30 - Non, même si on a un grand sac à dos

01:10:33 Lui, cet oeuf vibrant connecté Baby Stars de la marque Zalo

01:10:36 on peut le mettre dans son sac, c'est sur l'enseigne-rue-des-plaisirs.com

01:10:39 vous pouvez aller voir à quoi il ressemble, ou sur sudradio.fr

01:10:42 bien sûr, et quelle note vous lui donnez Ophélie en final ?

01:10:45 - 8 sur 10, pardon - 8 sur 10, voilà un bon 8

01:10:48 - Eh bien merci Ophélie

01:10:51 - Merci à vous Brigitte

01:10:54 - Et on va continuer avec Natacha qui nous a rejoint, bonjour Natacha

01:10:57 - Oui, bonjour Brigitte

01:11:00 et bonjour d'auteur

01:11:03 - Christian Jamin qui est avec nous et qui va pouvoir répondre à votre question

01:11:06 sur le trouble dysphorique je crois

01:11:09 - Oui, exactement, je suis ravie que vous demandiez le sujet

01:11:12 parce que c'est très très rare et c'est très peu connu effectivement en France

01:11:15 alors j'ai une question

01:11:18 parce que je suis concernée de plein fouet, j'ai une question

01:11:21 par rapport au fait que depuis quelques mois je ne prends plus les

01:11:24 placebo de ma plaquette de pilule, ce qui est un proléstatif

01:11:27 pour éviter les fluctuations hormonales

01:11:30 ce qui fait que je n'ai plus de règles

01:11:33 est-ce qu'il y a un impact sur l'organisme ou pas ?

01:11:36 c'est une des questions que j'ai

01:11:39 - Alors le fait de faire disparaître les règles pendant une contraception

01:11:42 n'a aucun inconvénient connu

01:11:45 c'est très clair, les règles

01:11:48 même si le mot vaut ce qu'il vaut

01:11:51 c'est nécessaire pour faire un enfant

01:11:54 puisque comme on l'a dit

01:11:57 c'est un cycle qui permet de

01:12:00 de rénover la couche intérieure

01:12:03 de l'utérus tous les mois

01:12:06 donc qui est nécessaire pour avoir une grossesse

01:12:09 si on ne veut pas être enceinte

01:12:12 faire disparaître les règles

01:12:15 avec un traitement n'a pas d'inconvénient connu

01:12:18 - D'accord, je me disais comment ça se passe

01:12:21 en fait à l'intérieur et pourquoi, comment

01:12:24 - Il ne se passe rien puisque ça veut dire qu'il n'y a pas de prolifération

01:12:27 de l'endomètre grâce au traitement

01:12:30 donc comme il n'y a pas de prolifération, il n'y a rien à évacuer

01:12:33 - D'accord, donc c'est juste un cycle artificiel

01:12:36 pour prendre les placebo et oui c'est ça

01:12:39 - Voilà, c'est ça, c'est parce que Pincus quand il a inventé la pilule

01:12:42 a dit à l'époque "ça va déjà être tellement

01:12:45 révolutionnaire que si en plus je leur retire leurs règles

01:12:48 personne ne voudra" donc c'est volontairement

01:12:51 qu'il a créé ces hémorragies de privation

01:12:54 pour que les femmes continuent à se sentir femmes

01:12:57 et il était persuadé, monsieur Pincus

01:13:00 - Et vous pensez, sincèrement, vous pensez qu'il avait raison à l'époque ?

01:13:03 - Oui, je pense qu'il avait raison - Aujourd'hui quand on entend toutes ces femmes

01:13:06 qui aimeraient ne plus avoir de règles - Oui mais c'est parce qu'il s'est passé 60 ans

01:13:09 depuis et donc Pincus avait dit

01:13:12 à l'époque que ça allait être transitoire

01:13:15 c'est que après on allait pouvoir s'en passer

01:13:18 et 60 ans après on ne s'en passe toujours pas

01:13:21 donc ça veut dire qu'il y a beaucoup de femmes

01:13:24 qui ne se sentent pas bien si...

01:13:27 et puis il faut quand même dire autre chose, c'est que ne pas avoir

01:13:30 de règles, quand on n'a pas d'hormones c'est simple

01:13:33 ça s'appelle la ménopause, mais

01:13:36 pour que les femmes continuent à avoir

01:13:39 des hormones féminines, supprimer les règles

01:13:42 ça peut être compliqué, il y a très souvent

01:13:45 des saignements intercurrents pendant la prise

01:13:48 du traitement, qui fait que

01:13:51 c'est très difficile à accepter parce que les femmes

01:13:54 acceptent les règles prévues

01:13:57 et on les comprend, mais absolument pas

01:14:00 qu'elles se mettent à saigner au milieu du cycle alors qu'elles ont

01:14:03 rien pour se protéger, qu'elles tâchent leur linge

01:14:06 etc. Donc

01:14:09 faire disparaître les règles, c'est pas si simple

01:14:12 à partir du moment où ça se passe en gardant

01:14:15 des hormones féminines, donc ça peut être compliqué

01:14:18 voilà.

01:14:21 D'accord, parce qu'en fait j'ai mis ça en place pour

01:14:24 réguler le trouble menstruel

01:14:27 et enfin, là je garde les contraintes de sécurité mais ça ne sert à rien au niveau

01:14:30 des humeurs, donc c'est vrai que vous avez déjà abordé le sujet du trouble

01:14:33 dysphorique, mais que c'est très très compliqué

01:14:36 à réguler et à soigner

01:14:39 et bon bref, je fais partie

01:14:42 de groupe Facebook et c'est vrai qu'au Canada

01:14:45 c'est beaucoup plus avancé que chez nous, il y a de multiples

01:14:48 solutions, mais chacune de trouver la sienne finalement

01:14:51 et en plus je suis en fait face à des médecins ou à des praticiens qui connaissent pas

01:14:54 le trouble chez nous, donc c'est compliqué.

01:14:57 Oui, en tout cas, Christian Jamin

01:15:00 en a parlé tout à l'heure, vous étiez à l'écoute j'imagine, vous avez entendu

01:15:03 ce qu'il en a dit, peut-être

01:15:06 que ça vaut le coup de vous renseigner sur ce petit

01:15:09 antidépresseur.

01:15:12 Oui, j'en ai essayé beaucoup en fait.

01:15:15 C'est le souci, mais oui.

01:15:18 J'ai ma réponse sur la privation

01:15:21 et je vous remercie.

01:15:24 C'est bien, oui.

01:15:27 Oui, tant mieux, ça marche, encore une fois, c'est pas gagné à chaque fois

01:15:30 mais quand une femme arrive à faire disparaître ses règles

01:15:33 en gardant bien sûr des hormones, c'est plutôt

01:15:36 très bien.

01:15:39 Bon, ça peut être une piste

01:15:42 quand même pour beaucoup de femmes qui aimeraient ne plus avoir de règles.

01:15:45 Oui, mais encore aussi, ça veut dire qu'il ne faut pas

01:15:48 être trop pressé parce que l'absence

01:15:51 de règles met en général 3-4 mois à s'installer.

01:15:54 Oui, puis on a une absence de règles mais on a aussi

01:15:57 une absence d'huile d'huile par contre, mais ça c'est un autre sujet sur la pilule.

01:16:00 Oui, ça c'est un autre sujet

01:16:03 et là c'est un autre sujet déjà

01:16:06 sur la réalité du fait et en plus

01:16:09 est-ce que toutes les pilules se valent pour ça ? Je ne suis pas du tout convaincu.

01:16:12 Non, non, c'est sûr.

01:16:15 Et puis la question de la libido, je crois qu'on rentre dans une question

01:16:18 totalement subjective.

01:16:21 Plus j'avance sur cette question, et ça fait quand même des années

01:16:24 des années que je parle de libido dans cette émission

01:16:27 je crois que là vraiment, il y a tellement de paramètres

01:16:30 qui jouent sur la libido

01:16:33 qu'on aimerait évidemment que ce soit juste une question

01:16:36 de cycle hormonal ou de pilule mais malheureusement

01:16:39 c'est bien plus complexe que ça.

01:16:42 J'ai encore entendu la semaine dernière une copine

01:16:45 qui tout d'un coup a retrouvé le désir pour son mec

01:16:48 tout simplement parce qu'il en a trouvé une autre.

01:16:51 Un autre mec ? Oui, c'est ça, c'est un bon truc.

01:16:54 Non, non, son mec a trouvé une autre femme

01:16:57 et du coup elle a à nouveau du désir pour lui

01:17:00 parce qu'il est en train de lui échapper.

01:17:03 Et là, il n'a rien à voir avec Ménopause, pilule

01:17:06 ou je ne sais quoi.

01:17:09 Donc la libido, je pense que c'est à chacune

01:17:12 chacun, parce que les hommes aussi de plus en plus

01:17:15 ont des problèmes de libido. Je crois que c'est à chacun

01:17:18 chacune d'y travailler. La libido, elle n'est jamais morte

01:17:21 mais elle est parfois tellement ensevelie

01:17:24 sous un monticule de choses

01:17:27 qu'il faut aller creuser son trou

01:17:30 si je puis dire.

01:17:33 C'est un bon promo ? Mes enfants ne vont pas traîner pour rentrer de l'école.

01:17:36 Netto, on gagne tous à payer moins cher.

01:17:39 Pour votre santé, bougez plus.

01:17:42 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live

01:17:45 réservé aux adultes.

01:17:48 14h16h, Brigitte Laé, Sud Radio.

01:17:51 Christian Jamin est avec nous, endocrinologue

01:17:54 gynécologue, je rappelle ce congrès de gynécologie

01:17:57 le 14 et le 15 septembre à Paris

01:18:00 sur les cycles menstruels et les règles.

01:18:03 Vous pouvez aller vous inscrire sur le site

01:18:06 Genesis et c'est réservé aux

01:18:09 personnes du milieu médical.

01:18:12 On va conclure avec Sandrine. Bonjour Sandrine.

01:18:15 Bonjour Brigitte, bonjour Christian, Jamin c'est ça ?

01:18:18 Jamin.

01:18:21 Comme le jasmin mais sans le S.

01:18:24 Jamin c'est une bière.

01:18:27 Oui, alors moi je vous appelle.

01:18:30 J'ai écouté un peu toutes vos traînées,

01:18:33 toutes ces dames qui ont témoigné.

01:18:36 Moi je n'ai jamais eu de problème.

01:18:39 Les règles c'était ma philosophie d'esprit.

01:18:42 Elles sont arrivées mais un jour elles vont partir.

01:18:45 J'ai 51 ans. Jeune, je prenais une pilule

01:18:48 très minulette, je ne sais pas si vous voyez là.

01:18:51 Je prenais cette pilule-là, puis après quand j'ai eu mes enfants,

01:18:54 j'ai eu un problème au niveau des varices.

01:18:57 Donc j'ai décidé de prendre le stérilet.

01:19:00 J'ai voulu le stérilet justement pour ne plus avoir trop de règles.

01:19:03 J'avais mes règles mais qui étaient d'autres jours.

01:19:06 Le stérilet qui était comme la pilule

01:19:09 où je n'avais plus de règles.

01:19:12 Par contre là je l'ai très mal supporté.

01:19:15 Je l'ai mal vécu. J'avais 40 ans, j'avais pris beaucoup de poids.

01:19:18 Je ne sais pas si c'est parce que j'étais fatiguée.

01:19:21 A partir de là, après je suis revenue sur l'autre stérilet.

01:19:24 J'avais toujours mes règles normales.

01:19:27 Mais je n'ai jamais eu de problème ni de douleur

01:19:30 ni rien tellement qu'au point que quand ma fille a eu

01:19:33 ses premières règles, elle qui a eu des douleurs

01:19:36 énormes, moi j'avais du mal à comprendre.

01:19:39 Tant donné que je n'ai jamais eu de douleur, c'était compliqué.

01:19:42 Mais alors par contre, je vous fais rire,

01:19:45 c'est très psychologique, chaque fois que je partais en vacances

01:19:48 j'avais mes règles. Chaque fois que j'avais une compétition

01:19:51 de natation, mes règles. C'était systématique.

01:19:54 Je n'ai jamais compris le pourquoi.

01:19:57 Et là, cet été,

01:20:00 ça faisait 7 ans que je n'avais pas pu partir en vacances.

01:20:03 7 ans avec mon boulot.

01:20:06 Et là c'était exceptionnel, on fêtait les 60 ans de ma soeur.

01:20:09 Elle nous réunissait, elle voulait absolument que je sois présente.

01:20:12 Et donc, me voilà toute contente

01:20:15 de partir pendant 4 jours à l'océan.

01:20:18 Et bien, la veille, j'ai eu mes règles.

01:20:21 Non, le jour J.

01:20:24 Le jour du départ.

01:20:27 Le problème c'est qu'à mon âge, à 51 ans, c'est un flux assez important.

01:20:30 Je trouve aussi fatiguant, des fois ça me fatigue.

01:20:33 J'en ai même parlé une fois au docteur, je lui ai dit "ça me fatigue".

01:20:36 Mais ça ne dure pas sur une semaine, ça va durer sur 3 jours.

01:20:39 3 jours, mais alors un point

01:20:42 de protection, le super plus

01:20:45 avec la culotte protectrice.

01:20:48 Pour se baigner dans l'océan, ce n'est pas l'idéal.

01:20:51 Alors l'idéal, le tampon.

01:20:54 Comme j'ai toujours été habituée depuis jeune,

01:20:57 automatiquement, dès que j'avais une compétition,

01:21:00 je faisais un peu de natation.

01:21:03 Depuis jeune, j'ai toujours été habituée à mettre un tampon.

01:21:06 C'était automatique.

01:21:09 Alors pas bien, je ne sais pas.

01:21:12 Ça, je n'ai jamais compris le pourquoi.

01:21:15 Pourquoi, est-ce que c'est très psychologique ? Je pense, je ne sais pas.

01:21:18 A priori, oui, on peut imaginer.

01:21:21 Je ne vois pas trop d'explications médicales.

01:21:24 Christian Jamin ?

01:21:27 Quand j'ai dit que la gynécologie c'est un métier compliqué, maintenant vous comprenez pourquoi.

01:21:30 Voilà, c'est ça.

01:21:33 La personne, parce que je n'ai pas d'explication non plus.

01:21:36 Bon, voilà, c'est compliqué.

01:21:39 Les femmes, c'est compliqué. En tout cas, le fonctionnement des règles

01:21:42 et des cycles des femmes, c'est très compliqué.

01:21:45 Comme on le dit depuis le début de l'après-midi,

01:21:48 entre la nutrition, l'exercice physique,

01:21:51 la psychologie et le reste,

01:21:54 c'est difficile de répondre à tout.

01:21:57 Est-ce qu'on sait quel est le pourcentage de femmes

01:22:00 qui sont justement avec des cycles très réguliers,

01:22:03 pour utiliser le terme ?

01:22:06 Je ne saurais pas répondre à votre question,

01:22:09 parce que ça dépend beaucoup de l'âge et ça dépend aussi du passé gynécologique.

01:22:12 Disons que

01:22:15 statistiquement, un cycle c'est 28 jours,

01:22:18 une ovulation c'est au 14ème jour.

01:22:21 Cela dit, il y a à peine 30% des femmes

01:22:24 qui ovulent le jour où on l'attend.

01:22:27 Donc, tout varie beaucoup.

01:22:30 Il n'y a pas de règle.

01:22:33 Il y a une règle,

01:22:36 c'est qu'on considère qu'un cycle normal

01:22:39 c'est entre 25 et 35 jours.

01:22:42 C'est-à-dire qu'il ne faut pas s'inquiéter,

01:22:45 il est normal

01:22:48 d'avoir des cycles qui varient

01:22:51 entre 25 et 35 jours et ne pas considérer qu'on est malade

01:22:54 si on a ces règles tous les jours.

01:22:57 Plus on vieillit, plus le cycle raccourcit.

01:23:00 D'accord.

01:23:03 Mais en revanche, que Sandrine, tout d'un coup, parce qu'elle va partir en vacances

01:23:06 ou qu'elle a une compétition, elle a ses règles,

01:23:09 là, il n'y a pas d'explication.

01:23:12 Si ce n'est une sorte d'excitation,

01:23:15 de plaisir intense qui provoque les règles,

01:23:18 je ne sais pas.

01:23:21 J'ai mes règles !

01:23:24 Exceptionnellement, mon mari, on s'était partagé,

01:23:27 donc il ne pouvait pas venir.

01:23:30 On a rigolé parce qu'il me dit que la tradition n'est pas perdue.

01:23:33 Effectivement, on part peut-être dans l'année 4 jours

01:23:36 et sur les 4 jours, j'avais mes règles.

01:23:39 Il s'est habitué à dire que ce n'était pas possible.

01:23:42 Alors, il dit que je manque de ménopausé.

01:23:45 Dans la famille, c'est vrai que ma mère...

01:23:48 J'ai eu un décalage en plus.

01:23:51 Ça avait décalé.

01:23:54 Je me suis dit que peut-être que je ne les ai plus.

01:23:57 Parce que j'ai un caractère comme ça,

01:24:00 je ne me pose pas de questions.

01:24:03 Peut-être que ça peut être aussi dangereux.

01:24:06 - Non, mais vous n'êtes pas très femme.

01:24:09 Les femmes adorent se poser des questions.

01:24:12 En même temps,

01:24:15 je pense que le fait de prendre les choses comme elles viennent,

01:24:18 ce qui a l'air d'être votre cas,

01:24:21 c'est peut-être déjà sur le plan

01:24:24 psychique, philosophique et physiologique,

01:24:27 pas si mal.

01:24:30 En tout cas, ça a l'air de vous réussir.

01:24:33 - Oui, oui.

01:24:36 Le côté gynécologique,

01:24:39 ça m'a réussi.

01:24:42 Je n'ai pas eu de problème.

01:24:45 Si je n'avais pas eu la pilule à l'époque,

01:24:48 j'aurais fait un enfant tous les ans.

01:24:51 Je n'ai jamais eu de problème.

01:24:54 Je ne me suis jamais posé la question.

01:24:57 Mais après, c'est vrai que...

01:25:00 Même quand je les ai,

01:25:03 j'ai la douleur.

01:25:06 Oui, on a souvent des maux de tête.

01:25:09 On se sent gonflé.

01:25:12 On est un peu fatigué.

01:25:15 C'est le problème des varices.

01:25:18 J'ai été plus inquiète.

01:25:21 Je me suis demandé si je n'avais plus mes règles.

01:25:24 Comment je vais vivre ma ménopause ?

01:25:27 On entend souvent que ne plus avoir ses règles

01:25:30 va venir plus vite.

01:25:33 - Ce n'est pas le sujet du jour.

01:25:36 On a déjà abordé cette question.

01:25:39 Il n'y a pas de règle.

01:25:42 Certaines femmes passent la ménopause très bien.

01:25:45 D'autres, c'est une pouffée de chaleur insupportable.

01:25:48 Visiblement, vous, tout se passe bien.

01:25:51 Il n'y a pas de raison que ça ne se passe pas bien.

01:25:54 - Oui.

01:25:57 Au niveau de la libido,

01:26:00 j'ai une libido qui...

01:26:03 Je ne sais pas.

01:26:06 Il y a quelque chose en moi qui...

01:26:09 Il y a une pulsion.

01:26:12 - C'est décrit aussi.

01:26:15 Il y a des femmes qui n'ont pas de libido pendant les règles.

01:26:18 Et d'autres chez qui elle est exacerbée.

01:26:21 On a du mal à y trouver une explication hormonale.

01:26:24 Je passe la parole à Brigitte.

01:26:27 - Merci de la patate chaude.

01:26:30 (rires)

01:26:33 On pourrait dire à ce moment-là

01:26:36 que c'est la fin d'un cycle.

01:26:39 Il y a donc un renouveau de cycle.

01:26:42 - Vous avez réponse à tout.

01:26:45 - Une explosion de la libido.

01:26:48 C'est comme le printemps.

01:26:51 C'est la fin, l'hiver qui se termine.

01:26:54 Je dis un peu n'importe quoi.

01:26:57 Je pense qu'en effet...

01:27:00 C'est pour ça que je crois que c'est à chaque femme

01:27:03 de trouver sa réponse et de donner du sens

01:27:06 à son cycle et à sa façon de fonctionner.

01:27:09 Ce que je peux dire,

01:27:12 en tout cas dans ce que j'entends,

01:27:15 mais ce n'est pas scientifique,

01:27:18 mais j'entends beaucoup de femmes depuis une trentaine d'années,

01:27:21 plus on est bien dans sa vie de femme,

01:27:24 plus on accepte d'être une femme,

01:27:27 plus on se déplace aussi bien pour avoir un enfant

01:27:30 que les règles, que la sexualité, que la libido.

01:27:33 C'est un peu la conclusion que je donnerais

01:27:36 pour donner une réponse.

01:27:39 - J'en pense exactement la même chose.

01:27:42 Il y a tout le côté médical

01:27:45 que j'ai développé au cours de l'après-midi,

01:27:48 mais il y a aussi indiscutablement le vécu.

01:27:51 Les femmes sont très heureuses d'être réglées

01:27:54 parce que c'est pour elles

01:27:57 une marque de leur féminité.

01:28:00 D'autres, c'est un rejet parce que c'est,

01:28:03 comme on l'a dit tout à l'heure,

01:28:06 un problème biologique qui défavorise les femmes.

01:28:09 Enfin bon, chacun y met ce qu'il veut.

01:28:12 - Je voudrais juste ajouter quelque chose.

01:28:15 Là, encore une fois, on n'a pas d'enquête, de données scientifiques

01:28:18 parce qu'à l'époque, ça ne se faisait pas,

01:28:21 et qu'on a un peu de culture sur ce qui se passait

01:28:24 au XVIIe, XVIIIe, XIXe siècle,

01:28:27 malheureusement, les femmes tombaient enceintes

01:28:30 très facilement, très jeunes,

01:28:33 et avaient pas de mal à avoir tellement d'enfants.

01:28:36 Bien au contraire, elles auraient aimé avoir plus de difficultés

01:28:39 à en avoir.

01:28:42 Peut-être que notre vie actuelle

01:28:45 ne favorise pas non plus la nature.

01:28:48 Encore une fois, on attend sa réponse, mais là-haut, il ne nous a pas répondu.

01:28:51 - Oui, mais ce qu'il faut aussi savoir,

01:28:54 c'est qu'avant, comme vous le disiez, Brigitte,

01:28:57 les femmes avaient 10 enfants, elles allaient être

01:29:00 2 ans par enfant, ça fait 30 à 40 ans

01:29:03 d'absence de règles, alors qu'aujourd'hui,

01:29:06 en moyenne, une femme a 500 fois des règles dans sa vie.

01:29:09 Ce qui change beaucoup, à la fois sur le plan

01:29:12 psychologique, mais aussi sur le plan physique et sur le plan

01:29:15 des maladies. - Voilà, donc il y a beaucoup de choses

01:29:18 à comprendre et je pense

01:29:21 que c'est vraiment important de comprendre

01:29:24 tout ça pour que chaque femme trouve sa réponse

01:29:27 et mette du sens à sa vie de femme. En tout cas, c'est le message

01:29:30 que j'aurais envie de passer pour conclure. Vous, Christian Germain,

01:29:33 qu'est-ce que vous pouvez dire pour conclure sur ce sujet si difficile ?

01:29:36 On a quand même donné beaucoup de réponses. - Bah si, on en a donné

01:29:39 quand même. - Beaucoup, oui. - Oui, oui, ah pardon.

01:29:42 Oui, c'est vrai que, bon,

01:29:45 comme je le disais en introduction, depuis

01:29:48 que j'ai commencé ma médecine et que je m'occupe des hormones

01:29:51 féminines, ces problèmes de cycle,

01:29:54 ces problèmes de règles font

01:29:57 partie de ma vie et je dois dire qu'il reste

01:30:00 encore beaucoup de mystères, il reste beaucoup de travail pour les suivre

01:30:03 parce qu'on est loin d'être tout expliqué.

01:30:06 Mais enfin, on avance quand même. - On avance. - On avance bien.

01:30:09 Et on avance surtout, si je puis me donner un conseil,

01:30:12 quand on écoute les femmes.

01:30:15 Et pas de diagnostics rapides comme on a entendu.

01:30:18 Et pas d'examens à tort et à travers, de radio inutiles,

01:30:21 de prises de sang inutiles. Commençons

01:30:24 par écouter, on aura déjà beaucoup de réponses.

01:30:27 Ça, c'est une parole d'un bon médecin parce que je trouve

01:30:30 que c'est souvent quand on écoute qu'on entend

01:30:33 le patient à sa réponse, en fait.

01:30:36 Il faut l'écouter. - Merci beaucoup, Christian Jamin.

01:30:39 Je rappelle que Genesis, c'est le 14 et le 15 septembre

01:30:42 à Paris. Allez voir sur le site si vous le désirez. Tout de suite,

01:30:45 vous allez retrouver Alexandre Deleuvene pour sa nouvelle

01:30:48 émission à votre écoute. Et nous, on se retrouve demain

01:30:51 avec Philippe Arnaille. On évoquera "Le désir", sujet complexe aussi.

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