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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bientôt 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro-été.
00:00:04 Au programme ce matin, Philippe, 72 ans, a succombé à ses blessures lynchées la semaine
00:00:10 dernière alors qu'il demandait à trois jeunes délinquants de faire moins de bruit.
00:00:14 Une mort insupportable dans un silence assourdissant.
00:00:17 Pourquoi ? Pourquoi ce drame n'a pas la même portée que les précédents ? On ira sur place
00:00:23 rejoindre notre reporter à Vieux-Condé dans le Nord.
00:00:25 Si on veut rester fréquentable en 2023 comme en 2005, il ne faut surtout pas dire ce qu'on
00:00:31 voit.
00:00:32 Alain Finkielkraut dresse son diagnostic des émeutes en France.
00:00:35 Nous ne formons plus un peuple, explique-t-il.
00:00:38 Il s'en prend à la classe politique et médiatique.
00:00:41 Cinq jours de violence et 50 nuances de déni.
00:00:44 Eugénie Bastier l'a interviewée, ça tombe bien, elle est avec nous ce matin.
00:00:48 Enfin, c'est l'image de la honte à l'Assemblée nationale.
00:00:51 Hier, des députés de la France Insoumise ont refusé de se lever pour rendre hommage
00:00:56 aux policiers morts sur le terrain depuis 2020.
00:00:58 L'extrémisme en politique n'a plus aucune limite.
00:01:01 Louis Boyard faisait partie de ces députés, tranquillement assis sur sa chaise, quand
00:01:05 les noms étaient aigrénés par Gérald Darmanin.
00:01:07 Louis Boyard, qui je le rappelle, a soutenu Papandiyay.
00:01:10 Papandiyay qui avait attaqué CNews et Europ1 dimanche dernier.
00:01:15 Voilà le programme, je vous présente les invités dans un instant.
00:01:17 Le point sur l'information, puisqu'il est quasiment 9h, avec vous Audrey Bertheau.
00:01:22 Bonsoir Audrey.
00:01:23 Bonjour.
00:01:24 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:25 Les orages en France.
00:01:26 La vigilance rouge a été levée, une mesure rare qui avait été déclenchée hier sur
00:01:31 cinq départements de l'est du pays.
00:01:34 L'épisode orageux a causé des dégâts matériels et privé 16 000 foyers d'électricité
00:01:39 sans faire de blessés.
00:01:40 Aujourd'hui, seul le département des Alpes-Maritimes est toujours en vigilance orange pour canicule.
00:01:45 Un an après les incendies qui avaient ravagé la Gironde, la majorité des campings brûlés
00:01:51 l'été dernier ont réussi à rouvrir.
00:01:53 Deux établissements sur cinq accueillis déjà du public, dont celui de la Dune du Pila,
00:01:58 le fameux camping des Flots Bleus.
00:01:59 Sur place, le maire de Landiras commune, touché l'an dernier, est optimiste pour cette année.
00:02:03 Bien que la nature ait repris ses droits, puisque nous avons eu la chance d'avoir de la pluie,
00:02:10 et donc notre massif, et même dans le brûlé, c'est très vert.
00:02:15 Les fougères ont poussé, ont repoussé, donc c'est très vert, donc c'est moins combustible
00:02:19 que l'été l'an dernier à la même époque.
00:02:21 Le petit Émile est toujours introuvable, plus de trois jours après sa disparition.
00:02:26 Les enquêteurs n'ont toujours aucun indice, aucune information, aucun élément.
00:02:31 Une seconde phase va donc s'ouvrir avec l'analyse des données récoltées lors du ratissage
00:02:35 du hameau des Alpes de Haute-Provence.
00:02:38 Et puis, Eliott, il y a 25 ans, jour pour jour, la France a remporté la Coupe du monde
00:02:44 de football, c'était contre le Brésil, 3-0.
00:02:46 Tout le monde se rappelle donc de ce fameux 12 juillet 98.
00:02:50 Et vous, quels souvenirs vous avez de cette soirée magique ? Écoutez vos réponses.
00:02:54 1 et 2 et 3-0, et puis la la la la la la la la la la la.
00:03:00 On a cassé le klaxon de notre 104, de notre Peugeot 104, et c'est pas des bêtises, c'est vrai.
00:03:05 Je pense qu'on se souvient tous où on était sur le moment où on a gagné.
00:03:07 Le 3-0, c'était quelque chose de mythique, on va dire, on s'en rappelle tous.
00:03:11 Les rues étaient vides, voilà, c'est tout ce que je me souviens.
00:03:14 C'était le match de ma vie, celui-là, je l'oublierai jamais, celui-là.
00:03:17 10 identes de but de la tête en finale, incroyable.
00:03:19 Zizou, bah Zizou, normal.
00:03:22 Et voilà, Eliott pour l'essentiel à 9h.
00:03:25 Vous étiez où le 12 juillet 98, chère Audrey ?
00:03:28 Pour être honnête avec vous, j'avais un an.
00:03:30 Un an ?
00:03:30 Mais j'étais en vacances avec mes parents, c'est tout ce que je sais.
00:03:33 Ah bah bien sûr, vous vous en souvenez de ces vacances.
00:03:35 On vous retrouve à 11h, 12 juillet 1998.
00:03:39 On est avec Dominique Jammet, merci d'être avec nous ce matin, Dominique.
00:03:43 Eugénie Bastiais, va falloir me dire quel est votre secret.
00:03:47 La semaine dernière, vous interviewez Pierre Brochand,
00:03:50 qui accorde une interview tous les ans, même pas à peine.
00:03:54 Et aujourd'hui, vous avez Alain Finkielkraut.
00:03:57 Et les deux dressent un bilan d'ailleurs assez grave de la situation en France.
00:04:02 Mais à chaque fois, en quelque sorte, ces entretiens,
00:04:06 il sort quelque chose, un tournant.
00:04:08 Donc comment ça se fait d'ailleurs que Pierre Brochand et Alain Finkielkraut...
00:04:12 J'ai un bon carnet d'adresse.
00:04:13 C'est le carnet d'adresse ?
00:04:15 Comment ?
00:04:15 C'est le carnet d'adresse seulement ?
00:04:17 Non, mais j'ai des liens avec certains interlocuteurs qui me donnent des entretiens.
00:04:22 Et c'est vrai que les deux sont très intéressants.
00:04:25 D'ailleurs, Alain Finkielkraut cite lui-même Pierre Brochand
00:04:29 dans l'entretien qu'il m'a donné, parce qu'il a été très marqué par ses mots
00:04:33 et la manière dont il a formulé ce qui s'est passé en France
00:04:37 autour des événements, des émeutes.
00:04:38 Et pourtant, du côté du gouvernement, on temporise.
00:04:41 Justement, et c'est ça.
00:04:42 Et les deux, Alain Finkielkraut et Pierre Brochand,
00:04:45 essaient de contrer le contre-récit qu'essaie de mettre en œuvre le gouvernement
00:04:48 pour noyer ces émeutes dans une forme de déni.
00:04:52 Ça ne va pas plaire à M. Garagnon, vice-président Renaissance de 1992.
00:04:56 Merci d'être avec nous, Martin Garagnon.
00:04:58 On vous voit régulièrement chez Jean-Marc Morandini cette saison.
00:05:01 Et on est heureux de vous retrouver ce matin.
00:05:03 Contre-récit après les émeutes.
00:05:06 Vous, si vous deviez dresser un diagnostic rapide,
00:05:10 en résumé, ce qui s'est passé en France.
00:05:12 Non, je ne suis pas persuadé qu'il s'agisse d'un contre-récit.
00:05:15 Simplement, on ne va pas réagir à chaud.
00:05:18 Le diagnostic, il est posé.
00:05:19 Il est plutôt partagé sur ce qui s'est passé.
00:05:22 Après, on voit bien qu'il y a effectivement des différentes interprétations
00:05:24 et des tentatives de récupération.
00:05:26 Il est surtout le temps de trouver des solutions pérennes.
00:05:29 On voit bien que la politique de la ville a exprimé un certain nombre de limites.
00:05:33 On voit bien que le constat de la violence des émeutes urbaines qu'on a vécues,
00:05:37 et qu'on a vécues tous de manière très dramatique,
00:05:40 parce qu'on a vu que cette fois-ci, contrairement à ce qui s'était passé en 2005,
00:05:43 ça s'est vraiment répandu dans les villes moyennes, dans les centres-villes.
00:05:46 Ça n'est plus uniquement un problème de banlieue, c'est un problème de vivre ensemble.
00:05:50 Et que ce problème-là, j'ai vu effectivement les interventions...
00:05:54 - Qui récupère ?
00:05:54 - On voit bien qu'il y a des récupérations qui sont extrêmement larges.
00:05:57 Du côté de la NUPES, par exemple.
00:06:00 On a vu l'attitude des députés NUPES et des Insoumis.
00:06:02 - Pourquoi qualifier de récupération à chaque fois qu'un homme politique, d'ailleurs d'extrême-gauche...
00:06:05 - Parce qu'à partir du moment où vous prenez un fait divers...
00:06:08 - ...énonce un point de vue sur le sujet qui n'est pas celui du gouvernement.
00:06:13 Ce n'est pas une récupération, c'est juste un point de vue différent de celui du gouvernement.
00:06:17 - C'est une analyse, simplement.
00:06:18 Il y a une récupération.
00:06:19 Lorsque vous interviewez quelqu'un comme un philosophe, M. Finicol-Croate,
00:06:22 je ne l'accuse pas de faire de la récupération.
00:06:24 En revanche, lorsque vous avez des députés Insoumis qui instrumentalisent ces phénomènes-là,
00:06:29 que ce soit du fait divers, que ce soit des émeutes généralisées,
00:06:32 oui, il s'agit bien d'une récupération politique.
00:06:34 Et on connaît bien le calendrier politique de la France Insoumise et de la NUPES sur ce point-là.
00:06:38 Et d'ailleurs, on voit bien que la NUPES est extrêmement mal à l'aise.
00:06:41 On l'a encore vu hier à l'Assemblée nationale lorsque le ministre de l'Intérieur
00:06:43 a aigréné le nom de ses policiers morts au service.
00:06:46 Voilà, tout le monde s'est levé, tous les députés se sont levés unanimement,
00:06:50 y compris d'ailleurs, il faut aussi le souligner, une députée de la France Insoumise, Mme Garrido.
00:06:54 En revanche, les communistes, les socialistes, les verts se sont levés.
00:06:58 Les seuls qui sont restés osensiblement assis sont les députés de la France Insoumise.
00:07:02 Pas tous, c'est politique.
00:07:03 Mais ne vous inquiétez pas, je donnerai certains noms.
00:07:05 Mais il y avait évidemment Louis Boyard, Éric Roquerel, Alexis Corbière qui ont refusé.
00:07:10 Et on parle d'image de la honte ce matin.
00:07:13 On va quand même saluer Nathan Devers et Florian Tardif, excusez-moi,
00:07:18 parce que le débat s'est installé avant même qu'on puisse dire bonjour à tout le monde.
00:07:21 Ce que je vous propose, c'est qu'avant qu'on revienne sur l'entretien d'Alain Finkielkraut,
00:07:25 qu'on fasse un bond en 1998, non pas pour parler football, mais parce que c'est lié.
00:07:30 Et c'est Tancrede Guillotel, l'un de nos journalistes, qui nous a alertés en disant
00:07:35 "J'ai retrouvé un entretien de Jacques Chirac dans Paris Match, le 23 juillet 1998".
00:07:42 Et voilà ce qu'il disait.
00:07:44 "On a beaucoup parlé d'intégration, du visage moderne d'autres pays,
00:07:47 offerts par cette équipe d'exception.
00:07:48 On a eu raison.
00:07:49 Bien sûr, tous les problèmes n'ont pas disparu soudainement
00:07:52 et l'intégration est toujours à réinventer.
00:07:55 Je voudrais dire à tous ces jeunes qui se reconnaissent dans cette équipe tricolore
00:07:58 et multicolore que chacun, à sa place, est des oppositaires d'un peu de la fierté de la France.
00:08:03 C'est la principale leçon de la Coupe du Monde, une leçon de cœur, de courage et de fraternité mêlée.
00:08:08 Une France qui gagne ensemble, au-delà de la nostalgie des lendemains de fête, je crois
00:08:13 et j'espère que nous allons garder, et c'est cette phrase qui est importante,
00:08:16 j'espère que nous allons garder au cœur cet élan et cette fraternité".
00:08:20 Est-ce que 25 ans plus tard, cet élan et cette fraternité de la France,
00:08:24 on disait la France "black, blanc, beurre", est-ce qu'on l'a perdue Eugénie ?
00:08:27 Et ensuite, on commence le tour de table, bien sûr.
00:08:30 La réponse est assez évidente.
00:08:32 Moi, ce qui me frappe, c'est que, d'ailleurs, je suis allée au musée de l'histoire de l'immigration à Paris.
00:08:36 À la fin du musée, vous avez justement cette équipe de 1998
00:08:40 qui est montrée comme, finalement, l'aboutissement et l'exemple des apports positifs de l'immigration.
00:08:46 Je veux dire, mais en fait, on nie l'immigration quand elle a des impacts négatifs,
00:08:52 notamment sur la délinquance ou l'insécurité,
00:08:54 et on l'exalte quand elle a des apports positifs.
00:08:56 C'est ce deux poids deux mesures qui m'interroge.
00:08:58 C'est-à-dire que, quand on parle de l'équipe de France,
00:09:02 nous sommes tous des enfants d'immigrés,
00:09:04 mais les émeutiers n'ont rien à voir avec l'immigration.
00:09:06 C'est toujours ce discours, l'immigration n'est un sujet que quand elle est célébrée,
00:09:11 encouragée, comme dans ce cas de l'équipe de France,
00:09:14 qui, effectivement, était un point cumulant, à mon avis, de l'utopie multiculturaliste.
00:09:18 Parce que, effectivement, derrière cet indéniable succès de l'équipe de France,
00:09:23 cette solidarité, une équipe avec, effectivement, des gens issus de l'immigration,
00:09:27 ça ne masquait pas tous les problèmes qui...
00:09:30 Vous savez, il y a eu en 1998, je crois que c'est en 2002,
00:09:34 le match France-Algérie où on a la Marseillaise qui est sifflée.
00:09:39 Et là, on voit bien deux réalités qui viennent se fracasser.
00:09:42 D'ailleurs, cette expression "la France black blamber",
00:09:44 qui ne posait aucun problème en 1998,
00:09:47 je pense, Dominique Jamais, que par idéologie, par dogmatisme, dirait certains,
00:09:52 on ne pourrait plus jamais utiliser cette expression-là.
00:09:54 "Black blamber".
00:09:55 Plus jamais, je ne sais pas, mais...
00:09:56 Enfin, en tout cas, aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'on en fasse un exemple.
00:09:59 En ce moment, ce n'est pas la couleur du temps.
00:10:03 Mais je vois bien dans la déclaration de Jacques Chirac
00:10:05 toute l'ambiguïté en France, à l'heure actuelle,
00:10:08 et depuis quelques temps, des rapports entre la politique et le sport.
00:10:12 Le sport est censé être une compétition qui n'a pas grand-chose à voir avec la politique.
00:10:18 Mais en réalité, le sport est utilisé, et notamment le football,
00:10:22 par le nationalisme pour, comment dirais-je,
00:10:25 pour enjoliver, pour embellir l'image d'un peuple.
00:10:28 La France, si on en croit Jacques Chirac,
00:10:31 était un grand pays le 25 juillet 1998,
00:10:33 parce qu'onze personnes venaient de taper dans un ballon.
00:10:36 23 juillet.
00:10:36 Quoi ?
00:10:37 23 juillet.
00:10:38 Parce que quelques personnes venaient de taper avec succès dans un ballon.
00:10:41 On a...
00:10:41 Ah si !
00:10:42 Légèrement caricatural, Dominique Jamais.
00:10:45 C'est parce qu'il dit que cette équipe est à l'image de la société, de la fraternité, etc.
00:10:52 Et en effet, il a toute l'ambiguïté,
00:10:55 parce que les immigrés sont tantôt perçus comme des troubles faites,
00:10:58 comme des gens dangereux, comme on le voit à l'heure actuelle,
00:11:01 tantôt comme des gens dont il faut s'enorgueillir lorsqu'il s'agit de champions de sport.
00:11:06 Nathan, que reste-t-il de 1998 ?
00:11:09 La France black-blambeur.
00:11:10 Je suis assez d'accord avec vous, c'est-à-dire que,
00:11:12 fondamentalement, gagner une Coupe du monde de football,
00:11:14 ce n'est pas ça du tout qui fait la grandeur d'un peuple.
00:11:16 Et pourquoi pas ?
00:11:17 C'est un événement contagieux.
00:11:18 C'est pas l'esprit de la République.
00:11:19 Excusez-moi, tous les Français aujourd'hui se souviennent...
00:11:22 Je ne vais pas vous dire que c'est l'Alpha et l'Omega, bien sûr,
00:11:24 mais c'est un moment de célébration, de bonheur, de plaisir,
00:11:29 et qui...
00:11:30 Passait la victoire, 1998, pendant un mois, les gens étaient heureux.
00:11:34 Et fiers d'ailleurs de ce que représentait cette équipe de France.
00:11:36 On en regagnait depuis.
00:11:37 Du point de vue du sentiment d'avoir été fier d'avoir gagné.
00:11:40 Mais si vous voulez, premièrement, c'est un événement assez contingent,
00:11:42 assez presque aléatoire.
00:11:44 Une finale gagnée, ça peut être une finale perdue sur des paramètres...
00:11:48 Bon, ça aurait pu ne pas être le cas.
00:11:50 Et surtout, me semble-t-il, ce n'est pas parce qu'une équipe est grande
00:11:55 dans une Coupe du monde de football que le pays est nécessairement grand.
00:11:58 Et ce n'est pas parce qu'on a perdu ensuite, depuis la Coupe du monde,
00:12:01 que le pays est nécessairement petit.
00:12:02 Donc c'était un fantasme, cette fraternité ?
00:12:04 Cette France blaguante ?
00:12:04 Non, cette fraternité a existé.
00:12:05 Bah excusez-moi, là je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
00:12:08 Si on avait raté la Coupe du monde ou si on l'avait réussie en 98,
00:12:12 ça n'aurait rien changé à la grandeur de la France.
00:12:14 C'est juste un pur sentiment, une pure célébration.
00:12:16 Mais...
00:12:16 Ça ne veut pas...
00:12:18 Moi, je suis assez d'accord avec vous.
00:12:19 D'autant que d'ailleurs, il y a beaucoup de pays qui gagnent très souvent
00:12:21 les Coupes du monde du football et qui économiquement,
00:12:24 politiquement, etc.
00:12:25 sont des pays soit très divisés, soit assez affaiblis.
00:12:27 Mais c'est le dernier paragraphe qui est le plus important.
00:12:29 C'est la principale leçon de la Coupe du monde,
00:12:30 une leçon de cœur, de courage, de fraternité mêlée.
00:12:32 Là, vous dites, c'est finalement quelque chose de...
00:12:34 Finalement, pas si important que ça.
00:12:36 Une France qui gagne ensemble, au-delà de la nostalgie
00:12:39 des lendemains de fête, je crois et j'espère que nous allons garder
00:12:41 au cœur cet élan et cette fraternité.
00:12:44 Est-ce que cet élan et cette fraternité, 25 ans plus tard, on l'a perdu ?
00:12:48 Est-ce que cette France-là n'a peut-être, vous direz, jamais existé ?
00:12:52 Et finalement, c'était un fantasme, un rêve, qui n'a jamais été...
00:12:55 La plus importante, c'est une France qui gagne ensemble.
00:12:59 C'est la portée symbolique qui est intéressante dans ce qui s'est passé en 98.
00:13:02 C'est-à-dire qu'à l'époque, il y avait effectivement des personnes
00:13:05 issues de l'immigration qui étaient fiers de porter les couleurs de la France.
00:13:10 Et aujourd'hui, quel est le problème dans notre pays ?
00:13:13 C'est qu'il y a une certaine partie de la population,
00:13:15 soit étrangère, soit issue de l'immigration,
00:13:17 qui n'est pas fière de porter haut les couleurs de la France.
00:13:20 C'est ça, le problème.
00:13:21 Lorsque l'on voit les débats à l'époque, Michel Rocard, bien avant Jacques Chirac,
00:13:25 disait qu'il fallait accueillir autant qu'on pouvait intégrer.
00:13:28 Et il est là, le problème, c'est-à-dire qu'on a continué d'accueillir
00:13:31 sans avoir la capacité d'intégrer les personnes qui venaient ces dernières années dans le pays.
00:13:36 De toute façon, c'est lié.
00:13:37 C'est pour ça que je voulais commencer avec Jacques Chirac,
00:13:38 parce que ce que dit ce matin Alain Finkielkraut est profondément lié.
00:13:43 Une semaine après les émeutes, l'ancien patron de la DGSE, Pierre Brochamp,
00:13:46 posait déjà un constat accablant sur les causes de ces violences
00:13:50 et sur la situation en France.
00:13:51 Aujourd'hui, c'est Alain Finkielkraut.
00:13:53 On voit ça avec Clémence Barbier.
00:13:54 Les émeutes liées à la mort de Naël ont marqué un tournant dans la société.
00:14:01 Selon Alain Finkielkraut, qui s'est exprimé dans un entretien au Figaro.
00:14:05 Si, comme l'ex-directeur de la DGSE, vous qualifiez les six jours d'émeute
00:14:09 de soulèvement contre l'état national français
00:14:11 d'une partie significative de la jeunesse d'origine extra-européenne sur votre territoire,
00:14:16 votre compte est bon.
00:14:17 Si on veut rester fréquentable en 2023 comme en 2005, il ne faut pas dire ce qu'on voit.
00:14:22 Selon le ministère de l'Intérieur, 90% des émeutiers sont français.
00:14:26 Pour le philosophe, ce constat montre une désintégration qui menace la France.
00:14:31 Gérald Darmanin a tout à fait raison et c'est précisément ce qui est grave.
00:14:35 Ce sont des Français en règle qui vomissent la France
00:14:37 et qui, en incendiant des mairies, des écoles, des commissariats, lui déclarent la guerre.
00:14:42 L'académicien pointe aussi la stratégie de la France insoumise.
00:14:45 Certains élus ont fait le choix de ne pas appeler au calme pendant les violences.
00:14:50 Jean-Luc Mélenchon voue Renaud Camus aux gémonies, mais il partage son diagnostic.
00:14:54 Il croit dur comme fer au grand remplacement. Fort de son score ébouriffant
00:14:58 aux élections présidentielles en Seine-Saint-Denis,
00:15:00 il mise sur le changement démographique pour accéder un jour au pouvoir.
00:15:04 Enfin, la polémique sur la cagnotte en faveur de la famille du policier
00:15:08 auteur du tir mortel contre Nahel témoigne, selon Alain Finkielkraut,
00:15:12 d'une dégradation préoccupante du débat en France.
00:15:16 Voilà pour ces quelques bruits.
00:15:18 Vous l'avez interrogé, je le disais, Eugénie Bastier,
00:15:20 ce qui est insupportable à travers le discours d'Alain Finkielkraut,
00:15:25 c'est que vous avez des gens de terrain qui alertent.
00:15:29 Vous avez des spécialistes comme l'ex-patron de la DGSE qui alertent depuis des années.
00:15:34 Un philosophe qui vous explique le réel, le factuel,
00:15:37 et qu'en face on vous dit non, mais ce n'est pas ça.
00:15:38 Vous savez, quelque chose qui m'a frappée,
00:15:41 c'est que l'interview de Pierre Brochant que j'ai publiée la semaine dernière
00:15:43 a eu un succès phénoménal.
00:15:44 Elle a été très reprise, très lue, très commentée.
00:15:47 Le seul argument qu'a offert la gauche à ce diagnostic implacable,
00:15:53 à cet argumentaire, le seul, la seule critique que j'ai eue sur les réseaux sociaux,
00:15:57 c'est Pierre Brochant aurait soutenu Éric Zemmour.
00:15:59 Alors déjà, un, c'est faux.
00:16:01 Pierre Brochant n'a jamais soutenu officiellement Éric Zemmour.
00:16:04 Il n'a soutenu qu'une seule personne, c'est David Lyssenaar.
00:16:06 Et deux, même si c'était vrai d'ailleurs, ça n'invaliderait pas son diagnostic.
00:16:10 Ce n'est pas une réponse sur le fond.
00:16:13 C'est cette espèce de disqualification par association
00:16:16 qu'essaie de faire la gauche pour ne pas répondre sur le fond.
00:16:19 Parce qu'encore une fois, aucun argument de fond,
00:16:21 surtout le diagnostic qu'il fait sur l'immigration,
00:16:23 sur l'impossibilité d'intégrer des peuples, etc.
00:16:26 Aucune réponse sur le fond.
00:16:27 On disqualifie l'énonciateur plutôt que de répondre sur le fond.
00:16:30 Et ça, ça montre vraiment la détresse argumentative du camp du déni.
00:16:34 Et c'est cette culture du déni qui insupporte que ce soit les hommes de terrain,
00:16:38 les spécialistes, les maires ou encore les philosophes.
00:16:40 Olivier Marleix était l'invité de la matinée.
00:16:42 Il en a parlé justement ce matin.
00:16:45 Je crois que les Français, eux, voient la vérité.
00:16:47 Les Français le savent et ne sont absolument pas dupes
00:16:50 des propos de M. Darmanin, qui nous parle de Kévin et Mathéo.
00:16:53 Je pense que ça fait plutôt rire, sauf à faire pleurer,
00:16:58 parce que c'est la responsabilité des politiques de prendre ces responsabilités.
00:17:01 Non, les Français ne sont pas dupes.
00:17:03 Martin Garagnon, vous représentez la majorité.
00:17:05 Ce qui est parfois perturbant, c'est qu'on a l'impression de revivre
00:17:09 ce qui s'est passé pendant la finale de Ligue des champions,
00:17:13 où on nous expliquait que le problème, c'était les phobiés et les supporters anglais.
00:17:20 Or, tout le monde a vu les images.
00:17:22 Tout le monde comprend ce qui s'est passé.
00:17:24 Évidemment, ce n'est pas le seul problème.
00:17:27 Évidemment, ce n'est pas toute l'immigration.
00:17:30 Mais est-ce que la question migratoire, la faillite de l'intégration,
00:17:34 de l'assimilation, entre en compte dans ces violences qu'on a vécues ?
00:17:38 Mais j'en reviens à la phrase que vous citiez de Jacques Chirac tout à l'heure,
00:17:41 à laquelle je souscris totalement à une nuance près, une réserve près,
00:17:44 qui est lorsqu'il indique "j'espère".
00:17:47 Et tout est pour moi là-dedans.
00:17:48 C'est-à-dire qu'on est dans quelque chose qui relève de l'attentisme du déclaratoire.
00:17:54 Un peu comme le gouvernement actuel.
00:17:56 Non, ça c'est votre point de vue que je ne partage pas.
00:17:58 Simplement, le vivre ensemble, ça ne se décrète pas, ça se construit.
00:18:01 Ça se construit au quotidien.
00:18:02 Et dans cette phrase de Jacques Chirac, on est dans le déclaratoire.
00:18:05 Quatre ans après sa déclaration en 98, on avait au deuxième tour Jean-Marie Le Pen,
00:18:08 qui était pour beaucoup, en tout cas de ma génération,
00:18:10 moi à l'époque j'avais 21 ans, c'était un traumatisme politique.
00:18:13 L'arrivée du représentant de l'extrême droite à l'époque,
00:18:15 c'était le signal qu'on avait échoué.
00:18:17 On avait échoué sur des sujets fondamentaux,
00:18:19 les sujets d'insécurité, les sujets d'immigration.
00:18:21 La gauche a dépéri par son incapacité à porter ces sujets-là,
00:18:26 et non même pas à porter des diagnostics, mais simplement à aborder le sujet.
00:18:29 Parce qu'il y avait une espèce de, comment dire,
00:18:33 d'isolement moralisateur sur ces sujets-là.
00:18:35 Et à partir du moment où vous abordiez les questions d'immigration et d'insécurité,
00:18:39 vous essayez de taxer, de faire le jeu de l'extrême droite.
00:18:41 - C'est ce que fait Papel Diaye qui appartient au gouvernement de notre majorité.
00:18:46 - On peut en parler librement, je suis de votre majorité.
00:18:48 - On parlera de Papel Diaye.
00:18:49 - Excusez-moi, pardon, Jacques Chirac a fait venir,
00:18:52 a abouti à Jean-Marie Le Pen,
00:18:56 a été qualifié au second tour de la présidentielle.
00:18:58 Vous, ce qui risque d'arriver, c'est que Marine Le Pen,
00:19:00 vous allez peut-être lui donner les clés de l'Elysée,
00:19:01 tellement effectivement vous êtes aussi dans un attentisme,
00:19:03 je ne parle pas de vous personnellement, mais du gouvernement que vous soutenez.
00:19:06 - Mais on pourrait aussi en parler, parce que Marine Le Pen,
00:19:08 on voit bien d'ailleurs quelle est la position du RN,
00:19:11 j'ai encore parfois du mal, mais ce n'était pas volontaire.
00:19:16 Mais on voit bien quelle est leur position,
00:19:17 on l'a vu pendant la séquence sur les retraites,
00:19:20 zéro amendement, aucun travail en commission, aucune réaction dans l'hémicycle,
00:19:24 et dans le même temps pas de participation aux manifestations dans la rue.
00:19:26 Et on le voit bien à l'heure actuelle,
00:19:27 vous avez entendu les positions de Marine Le Pen sur les émeutes, etc.
00:19:30 Elle est en retrait parce qu'elle compte capitaliser sur...
00:19:34 - En tout cas les Français...
00:19:35 - Marine Le Pen, elle a fait une intervention et c'est Jordan Bardel qui l'a mis.
00:19:38 - Et les Français jugent que c'est tel qui est le président de l'Europe en ce moment.
00:19:40 - Avec des députés en face comme la NUPES,
00:19:42 et effectivement les images que l'on peut voir,
00:19:43 ils n'ont pas besoin de s'envoler, mais ils n'ont pas d'avantage de solution.
00:19:46 - Quelque Dominique Jamais.
00:19:47 Moi c'est ce côté, si on veut rester fréquentable en 2023 comme en 2005,
00:19:53 il ne faut surtout pas dire ce qu'on voit.
00:19:55 - Ça n'est malheureusement pas nouveau l'observation de Finkelkraut.
00:19:58 Et effectivement, aux événements récents, aux émeutes récentes,
00:20:02 il faudrait, comme pour beaucoup d'événements,
00:20:04 appliquer la fameuse grille de lecture de Charles Péguy.
00:20:07 Il y a voir ce que l'on voit et il y a dire ce que l'on voit.
00:20:10 Et il y a des gens qui ne voient pas ce que tout le monde voit
00:20:12 et qui a fortiori ne disent pas ce que l'on voit.
00:20:14 On est dans une démocratie réputée transparente, claire,
00:20:18 où l'information paraît-il est libre.
00:20:19 Et l'on constate qu'à propos d'événements aussi récents,
00:20:24 aussi simples, aussi clairs et aussi inquiétants que les émeutes récentes,
00:20:28 Mme Borne, Premier ministre, dit
00:20:31 « il y a eu 7 à 8 000 personnes impliquées dans les désordres ».
00:20:36 Pierre Brochand, lui, dit environ 100 000 à 200 000 émeutiers.
00:20:40 Ce n'est quand même pas tout à fait pareil.
00:20:41 Si on arrêtait 4 000 personnes et qu'on avait 7 à 8 000,
00:20:45 ça veut dire que la République française est la plus efficace ?
00:20:47 Jean-Christophe, qui nous a rejoint, je ne l'ai pas salué,
00:20:51 mais il était légèrement en retard.
00:20:53 Est-ce qu'il s'agit d'une minorité infime
00:20:56 ou est-ce qu'il s'agit d'un mouvement de masse ?
00:20:58 Ce n'est pas la même chose.
00:20:59 Oui, ce n'est pas la même chose et c'est peut-être le point central.
00:21:01 Moi, Zartosz Tbaktiari, maire de Neuilly-sur-Marne,
00:21:04 qui était sur notre plateau et qui n'a pas un discours radical,
00:21:09 loin de là, qui est un homme de terrain,
00:21:12 qui est toujours dans la mesure et qui nous racontait…
00:21:15 Voilà, ma ville, il y a 40 000 habitants.
00:21:18 Il y avait 200 à 300 émeutiers, peut-être même un peu moins,
00:21:21 ce qui représente 0,2 % de cette population.
00:21:25 Donc là, est-ce qu'on peut en faire un sujet massif, global,
00:21:30 quand on prend à l'échelle d'une ville ?
00:21:32 Sauf qu'après, les exemples, on les a multipliés par 200, voire 300.
00:21:36 Il y a eu 250 villes, je crois, qui ont été touchées.
00:21:38 Nathan Devers.
00:21:39 Oui, c'est la bonne question, à mon avis.
00:21:41 C'est qu'évidemment, les violences, vous avez rappelé,
00:21:43 ce sont des faits archi-minoritaires
00:21:46 qui, en plus, se retournent contre les habitants de ces quartiers-là.
00:21:49 Je veux dire, les premières victimes,
00:21:50 ce sont les gens qui utilisent les biens publics
00:21:53 qui ont été saccagés par ces violences.
00:21:55 Donc évidemment qu'il ne s'agit pas de penser
00:21:57 que ce phénomène est majoritaire.
00:22:00 En revanche, pour que de telles violences puissent naître,
00:22:03 pour que par exemple, s'il y a des mafias de drogue
00:22:06 qui puissent se développer, parfois de manière très facile,
00:22:09 dans un certain nombre de quartiers,
00:22:10 ça signifie que dans ces quartiers, il y a un vide.
00:22:13 Il y a un vide de l'État.
00:22:14 Il y a un vide de l'État sous toutes ses formes.
00:22:16 Alors bien sûr, je sais qu'un certain nombre d'allus locaux,
00:22:18 que beaucoup de maires font tout pour essayer de mettre en place
00:22:21 une politique urbaine, pour construire des écoles,
00:22:25 des médiathèques, etc.
00:22:26 Mais me semble-t-il, quand, par exemple,
00:22:29 un gang de trafic de drogue arrive comme ça,
00:22:32 à s'implanter dans un quartier,
00:22:34 à avoir de plus en plus d'autorité
00:22:36 et à jouer un rôle actif dans l'organisation de violences ?
00:22:37 Je ne vois pas le rapport entre le trafiquant de drogue
00:22:39 et le jeune qui va brûler une école,
00:22:42 qui va brûler des véhicules dans son quartier,
00:22:47 qui va lancer des cocktails Molotov.
00:22:49 Je ne vois pas bien le rapport, Nathan, pardonnez-moi.
00:22:51 Ah bah si, c'est-à-dire, premièrement,
00:22:53 parmi les gens qui ont été interpellés,
00:22:54 il y a un certain nombre de personnes
00:22:56 qui étaient impliquées dans le trafic de drogue, pas que.
00:22:58 Et deuxièmement, je pense que dans les deux cas,
00:23:00 c'est le signal de violences qui sont minoritaires,
00:23:03 mais qui reflète encore une fois
00:23:04 le fait qu'il y a un recul global de l'État
00:23:08 dans ces quartiers sous toutes ses formes.
00:23:09 Jean-Christophe Couville,
00:23:10 vous êtes avec nous ce matin parce qu'on a des images
00:23:13 assez tristes à vous montrer hier à l'Assemblée nationale,
00:23:18 puisque les députés de la France insoumise,
00:23:20 et on en parlera un peu plus tard,
00:23:21 ont refusé de se lever, des députés, pas tous les députés,
00:23:24 des députés de la France insoumise ont refusé de se lever
00:23:27 lorsque Gérald Darmanin a rendu hommage
00:23:28 aux policiers morts depuis 2020.
00:23:30 Mais sur cette situation sur le terrain,
00:23:32 et notamment cette jeunesse qui est française,
00:23:36 mais qui va détester la France au point de brûler des écoles,
00:23:41 de lancer des cocktails molotov sur les forces de l'ordre,
00:23:46 et parfois extrêmement jeunes d'ailleurs.
00:23:48 En fait, la violence, on le voit depuis quelques années,
00:23:51 elle vient d'un vide.
00:23:51 C'est comme ça, en fait, c'est un moyen d'expression
00:23:54 parce que ces personnes-là, ces jeunes-là,
00:23:56 ont 300-400 mots de vocabulaire.
00:23:58 Et donc, quand on n'arrive pas à s'exprimer,
00:24:00 on s'exprime par la violence parce qu'on est nés dans la violence,
00:24:02 on est éduqués par la violence.
00:24:04 En fait, ces gamins, ils sont en pilotage automatique.
00:24:06 Et donc, leur moyen de parler, c'est "je suis plus fort que toi,
00:24:09 maintenant tu m'écoutes, tu es soumis ou tu ne l'es pas".
00:24:11 Et donc, c'est ça toute la complexité de l'affaire.
00:24:15 Et en fait, ce qu'hier soir, vous voyez, une anecdote,
00:24:17 parce qu'en fait, la vie, elle est pleine d'anecdotes.
00:24:19 Je rentre chez moi, donc j'habite dans un quartier
00:24:22 plus que populaire, banlieue, dans le 93.
00:24:24 Et là, il y a un jeune qui me reconnaît,
00:24:27 qui me dit "Monsieur, je vous vois à la télé, je vous kiffe,
00:24:30 parce que ce que vous dites, c'est vrai et on a besoin de parler,
00:24:33 on a besoin de se parler".
00:24:35 Il a dit ça avec ses mots, quelque part.
00:24:36 Mais en fait, ce qu'on se rend compte, c'est qu'il y a deux mondes.
00:24:39 Il y a notre monde à nous, intellectualisé.
00:24:40 - Mais il y a aussi deux mondes, excusez-moi,
00:24:42 il y a le monde chez les médias.
00:24:44 - Et leur monde à eux, avec leurs règles, leurs lois,
00:24:46 parce qu'effectivement, on a laissé tomber complètement.
00:24:49 En fait, on ne demande pas de, comment on appelle ça, d'exigence.
00:24:53 On a un état providence qui tombe et on ne leur demande aucune exigence.
00:24:56 - Mais ces deux mondes sont liés également dans les médias.
00:25:00 Il y a deux mondes dans les médias.
00:25:02 Il y a un monde idéologique où il ne faut pas dire ce qu'il se passe,
00:25:05 sous couvert d'être attaqué et d'être considéré d'extrême droite.
00:25:09 Lorsque...
00:25:10 ...considéré comme stigmatisant, choquant, extrémiste par certains.
00:25:20 - Je pense que votre analyse politique...
00:25:21 - Et c'est ça qui est insupportable.
00:25:22 - Je veux revenir sur le côté...
00:25:23 - Oui, et vraiment en un mot parce que...
00:25:26 - Evidemment, heureusement que c'est minoritaire,
00:25:27 parce que si c'était majoritaire, jamais dans l'histoire de France,
00:25:29 il n'y a eu des phénomènes d'émeutes majoritaires.
00:25:32 Mais moi, je pense quand même que ce qui s'est passé pendant 5 jours
00:25:34 est extrêmement grave.
00:25:35 On a eu trois fois plus de dégâts en 5 jours qu'en 3 semaines d'émeutes en 2005.
00:25:38 Et ce que dit Pierre Brochand dans l'interview que j'ai faite de lui,
00:25:41 il dit que c'est probablement les émeutes les plus graves en France depuis 1789.
00:25:47 - Oui, c'est vrai. - Il est touché.
00:25:49 - C'est bouffant.
00:25:50 - La commune, croyez-moi, c'est un peu plus grave que ce qui s'est passé.
00:25:54 - C'était concentré, la commune.
00:25:57 - La publicité.
00:25:58 On revient dans un instant.
00:25:59 On va parler de Philippe, 72 ans.
00:26:02 Dominique, s'il vous plaît.
00:26:03 - On peut discuter, mais...
00:26:04 - La publicité.
00:26:05 On reviendra dans un instant.
00:26:06 On va parler...
00:26:07 - On a un discours sur le thème de la mort.
00:26:08 - Ça va, on ne vous dérange pas, Dominique et Eugénie ?
00:26:11 On va parler d'une actualité dramatique qui a été malheureusement peu traitée.
00:26:16 Et là aussi, c'est une question qu'on va se poser.
00:26:19 Pourquoi le drame de Philippe n'a pas inondé les médias hier ?
00:26:24 Un homme qui est roué de coups, qui est tabassé par trois mineurs.
00:26:29 Je crois qu'il y a un 1 qui en a 18 ans.
00:26:30 - 17 ans.
00:26:31 - 17.
00:26:32 Non, c'est 17, 14 et 18, les trois personnes qui ont été interpellées.
00:26:35 - En quoi qu'il y ait un majeur ?
00:26:36 - Et qui est mort dans la nuit de lundi.
00:26:39 On en parle juste après la pub.
00:26:40 9h30 sur CNews, toujours avec Eugénie Bastie, Dominique Jamais, Nathan Devers, Martin Garagnon
00:26:48 et Jean-Christophe Couville.
00:26:49 On avait ouvert l'heure des pros hier soir par ce drame et on s'était déjà posé la
00:26:54 question pourquoi ça ne fait pas la une de tous les journaux.
00:26:57 Pourquoi hier, aux 20h de TF1 ou de France Télévisions, on ne parlait pas de Philippe,
00:27:03 70 ans, tabassé, décédé après avoir été lynché.
00:27:08 On est à Vieux-Condé dans le Nord, commune de 10 000 habitants.
00:27:10 Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, Philippe, 72 ans, demande à des jeunes de
00:27:15 faire moins de bruit.
00:27:16 Alors j'avais dit qu'il y avait un majeur, c'est faux.
00:27:18 En fait, il y avait un garçon de 13 ans, un autre de 14 ans et l'auteur présumé des
00:27:25 coups à 17 ans.
00:27:27 Il a été lynché parce qu'il demandait à ces trois individus de faire moins de bruit.
00:27:32 Il luttait pour la vie depuis et il est décédé la nuit de lundi à mardi.
00:27:37 On voit le sujet de Célia Barraud et ensuite on ira sur le terrain parce que la population
00:27:41 est évidemment sous choc.
00:27:43 Violemment agressé devant son domicile, l'ancien fleuriste de Vieux-Condé a succombé à ses
00:27:48 blessures.
00:27:49 Lors de son altercation avec trois jeunes individus, Philippe, 72 ans, a été roué
00:27:53 de coups puis laissé au sol avant d'être hospitalisé en état de mort cérébrale.
00:27:58 Sur les réseaux sociaux, le maire de la commune du Nord, David Bustin, s'est exprimé.
00:28:02 Je suis resté silencieux jusqu'à aujourd'hui face au drame qui a touché notre ville.
00:28:06 Comme vous toutes et tous, je suis en état de choc face à cet acte d'une rare violence.
00:28:11 Les trois agresseurs du Septuagénaire ont été mis en examen.
00:28:14 Ce âgé de 14 et 18 ans pour non-empêchement de commettre un crime ou un délit et non-assistance
00:28:19 à personne en danger.
00:28:20 Concernant l'individu de 17 ans placé en détention provisoire, sa mise en examen pour
00:28:26 tentative de meurtre va être requalifiée.
00:28:28 Ce jeune va être mis en examen pour meurtre.
00:28:31 Alors quelle est la peine encourue ? Un majeur qui est poursuivi pour un homicide volontaire,
00:28:36 un meurtre encourt la peine de 30 années de prison.
00:28:39 Mais comme on parle là d'un mineur, la peine encourue est de moitié moins, donc 15 années
00:28:44 de prison.
00:28:45 À un détail près, il est âgé de 17 ans ce suspect et donc le jury de la cour d'assises
00:28:51 qui le jugera pourra décider de lever cette excuse de minorité et le juger comme un adulte.
00:28:56 Un livre de condoléances a été installé dans le hall de la mairie de Vieux-Condé
00:28:59 pour rendre hommage à cet ancien commerçant très populaire.
00:29:02 Notre reporter est sur le terrain, Maxime Leguet, merci d'être avec nous.
00:29:07 Vous êtes à Vieux-Condé, une commune de 10 000 habitants, je le disais, au Vieux-Condé.
00:29:12 Que vous ont dit les habitants depuis hier soir, Maxime ?
00:29:15 Écoutez, Elliot, ici c'est la stupeur et l'effroi devant le décès et la mort tragique
00:29:23 de Philippe Matto, âgé de 72 ans.
00:29:26 Nous sommes ici à quelques mètres de la maison là où a lieu le drame.
00:29:30 C'était dans la nuit du 5 au 6 juillet.
00:29:32 Philippe Matto demande alors à trois jeunes dans la rue de faire un peu moins de bruit
00:29:37 avant que l'un d'entre eux ne le roue de coup et ne le laisse pour mort gisant sur
00:29:41 le sol.
00:29:42 Ici, le choc est immense, d'autant que la victime était connue et appréciée de tous.
00:29:48 Les habitants que nous avons rencontrés hier et ce matin décrivent un homme généreux,
00:29:53 toujours prêt à rendre service.
00:29:55 La famille, elle, est encore en état de sidération et ne souhaite pas s'exprimer.
00:30:00 Parmi les trois individus interpellés, un homme majeur, âgé de 18 ans et deux mineurs,
00:30:05 âgés de 14 et 17 ans.
00:30:07 Avec le décès de la victime survenue hier, le jeune homme de 17 ans, présumé auteur
00:30:13 des coups mortels, devrait voir sa mise en examen requalifiée pour homicide volontaire.
00:30:18 Merci Maxime, merci à Olivier qui vous accompagne, Olivier Gancloff.
00:30:21 On va écouter justement l'une des habitantes qui a réagi à votre micro.
00:30:26 S'être fait taper comme ça dessus, c'est inconcevable.
00:30:33 Franchement, on n'y arrive pas à croire.
00:30:35 Surtout dans une petite ville comme ça.
00:30:37 Il y a de la délinquance comme partout, mais franchement, on n'arrive pas à y croire.
00:30:44 C'est rare qu'il y ait de la violence comme ça.
00:30:46 C'est comme tout partout, de la violence, des petits jeunes, mais sinon jamais à Vieux-Cordée,
00:30:53 on a eu autant de violence.
00:30:55 C'est la première fois que j'entends ça, ça fait 26 ans que je suis à Vieux-Cordée,
00:31:00 je n'ai jamais entendu une chose pareille, jamais.
00:31:03 Alors il y a deux possibilités pour comprendre pourquoi les médias, personne n'en parle,
00:31:09 ou très peu du moins, que ça ne fasse pas la une comme certains drames.
00:31:13 Soit on considère que c'est un fait divers, qu'on s'habitue finalement à ces faits extrêmement
00:31:19 dramatiques et qu'il n'y a aucune explication sociale à cette situation.
00:31:24 C'est un fait divers, ce n'est pas un fait de société.
00:31:26 Soit c'est par idéologie, c'est-à-dire qu'il y a des victimes qui marquent plus que d'autres.
00:31:32 Et à ce moment-là, Philippe, 70 ans, on le met de côté et on pense aux autres.
00:31:37 Gérald Darmanin qui a réagi, toutes mes condoléances à la famille et aux proches
00:31:40 de ce monsieur victime d'une agression d'une lâcheté sans nom.
00:31:42 Trois individus ont été interpellés dès la semaine dernière.
00:31:45 Ce drame ne restera pas impuni.
00:31:47 Et Clément Veil-Reynal a également réagi.
00:31:50 Philippe Le Flory, septuagénaire de Vieux-Condé, roué de coups la semaine dernière par trois
00:31:54 racailles à qui il demandait juste de faire moins de bruit devant son domicile, est mort
00:31:58 aujourd'hui.
00:31:59 La France ne s'embrasera pas.
00:32:01 Les ligues immorales ne défileront pas.
00:32:03 Qu'en pensez-vous ?
00:32:04 Écoutez, on a là une nouvelle image d'un pays violent et divisé.
00:32:11 Et puis on a ou on n'aura pas, à propos de ce drame, une polémique autour de l'excuse
00:32:16 de minorité.
00:32:17 Mais je ne sais pas si vous n'êtes pas pessimiste ou si nous sommes encore en mesure,
00:32:24 si nous sommes déjà en mesure, de juger de l'émotion qui va résulter de ce drame.
00:32:28 Parce qu'il y a trois types d'exploitation à ce genre d'histoire.
00:32:32 Il y a l'exploitation politique, on verra ce qu'il en est, il y en aura.
00:32:36 Il y a l'exploitation médiatique qui pour l'instant est défaillante, mais il y a le
00:32:39 retentissement dans la population.
00:32:41 Et je pense que très vite, auprès de beaucoup de gens, ce fait d'hiver tragique va compenser
00:32:47 et effacer l'histoire du malheureux Nahel.
00:32:51 C'est-à-dire que je pense qu'il y a, je ne dirai pas j'espère, mais je crois qu'il
00:32:56 y a dans ce pays des centaines de milliers ou des millions de gens qui vont retenir
00:33:00 ce drame comme un témoignage de l'état de notre pays, de sa division, de la montée
00:33:05 de la violence et comme quelque chose de beaucoup plus intolérable que le message très modéré
00:33:11 de M.
00:33:12 Darmanin le donne à penser.
00:33:13 Et ce n'est pas la première fois.
00:33:15 Rappelez-vous pendant les émeutes de 2005, quelqu'un qu'on a oublié, Jean-Claude
00:33:19 Yervoas, un monsieur pareil qui avait été lynché à Épinay-sur-Seine parce qu'il
00:33:23 avait photographié justement les dégradations faites par les émeutiers.
00:33:27 Il avait été lynché à mort.
00:33:28 Qui se souvient de Jean-Claude Yervoas ? Qui s'en souvient ? On s'en souvient
00:33:32 moins que Adama Traoré, moins que Nahel probablement.
00:33:35 Et c'est vrai que la gauche et l'extrême gauche a la capacité de faire de cas comme
00:33:41 les cas de Nahel, comme les cas d'Adama Traoré, en faire des phénomènes de société
00:33:44 qui révéleraient le racisme intrinsèque de la police, qui seraient non pas des cas
00:33:48 isolés, non pas des faits divers, mais quelque chose qui serait véritablement un fait de
00:33:52 société, comme les féministes le font avec les féminicides.
00:33:54 Mais là, face à ces cas effectivement de violence inouïe, de lynchage de personnes
00:33:58 âgées, eh bien il n'y a pas de… La gauche, l'extrême gauche dit fait divers, effectivement,
00:34:04 ça n'a rien de systémique, ça n'a rien d'un fait de société.
00:34:08 Ça ne représente pas… On n'a pas de réponse à avoir sur ces questions-là.
00:34:12 Pour Dieu disait, le fait divers fait diversion, l'extrême gauche a toujours dénoncé l'exploitation
00:34:18 par la droite et par l'extrême droite des faits divers, des faits d'insécurité
00:34:21 qui ne seraient pas un phénomène systémique de société.
00:34:24 Moi je crois qu'ils ont tort.
00:34:25 Fabien Roussel, quelques réactions politiques ce matin.
00:34:28 Fabien Roussel qui a réagi après ce drame.
00:34:29 Je voudrais revenir sur un drame qui s'est produit dans ma circonscription.
00:34:34 Oui.
00:34:35 À Vieux-Condé.
00:34:36 Je sais que vous n'en avez pas allé sur votre antenne en plus.
00:34:38 Non, non, ce matin, effectivement.
00:34:39 Mais cet homme qui a été battu à mort, sauvagement battu, et qui est décédé des
00:34:47 suites de ce passage à tabac.
00:34:48 Un retraité âgé de 72 ans.
00:34:50 Voilà.
00:34:51 Ça s'est passé dans ma circonscription à Vieux-Condé.
00:34:53 Et je voudrais dire ici d'abord toute mon émotion et ma colère.
00:34:57 C'est d'abord ce que ressentent les habitants de cette commune de Vieux-Condé.
00:35:03 Le maire, David Bustin, que j'ai eu au téléphone.
00:35:06 C'est un acte de barbarie et véritablement j'appelle la justice à une extrême sévérité
00:35:14 à l'encontre des auteurs de cet acte barbare.
00:35:18 C'est véritablement...
00:35:19 C'est dur.
00:35:20 C'est dur.
00:35:21 C'est haut de...
00:35:22 On vous sent marqué particulièrement Fabien Roussel.
00:35:24 Je pense à sa femme, à ses enfants, ses petits-enfants.
00:35:28 Et il faut vraiment que la justice soit extrêmement sévère et que ça se sache parce qu'on ne
00:35:34 peut pas laisser passer une telle horreur.
00:35:37 Énormément d'émotion, de dignité du côté de Fabien Roussel.
00:35:41 Espérons que à gauche, toute la gauche puisse tenir ce même discours et la même dignité
00:35:48 et la même décence.
00:35:49 Je pense que vous rêvez là, mais on verra bien.
00:35:52 En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'en 2023, en France, on peut mourir sous les coups
00:35:57 simplement pour vouloir vivre tranquillement dans sa maison.
00:36:00 C'est ça qui pose problème.
00:36:02 C'est ça qui, à mon sens, malheureusement, devient une sorte...
00:36:06 On ne doit pas s'habituer à cette violence.
00:36:08 Quand j'entends...
00:36:09 Vous avez dit que les propos de M.
00:36:11 Darmanin étaient assez modérés.
00:36:13 Moi, je connais son attachement à son territoire au Nord.
00:36:15 Je pense qu'il y a beaucoup d'émotion et que justice sera faite.
00:36:19 Et tout à fait chez Fabien Roussel aussi parce qu'il incarne aussi une gauche qui n'est
00:36:22 pas celle de l'IPVC.
00:36:23 Mais simplement, là, on parlait des conséquences de la justice.
00:36:27 Mais la justice, c'est le dernier maillon de la chaîne.
00:36:30 C'est ce qui vient sanctionner.
00:36:31 Mais le problème, en fait, c'est qu'il faut remonter cette chaîne.
00:36:34 Comment est-ce qu'on explique ?
00:36:35 Et effectivement, il faudra aussi que l'on parle de l'excuse de minorité.
00:36:38 Il faudra aussi qu'on m'explique où sont les parents dans ces situations-là.
00:36:42 On en a parlé pendant les émeutes, mais reparlons-en aussi.
00:36:44 Vous avez là des gamins de 13 et 14 ans qui sont le soir dehors, qui visiblement foutent
00:36:48 le bordel, n'ayons pas peur des termes, qui parasitent un voisinage.
00:36:52 L'auteur présumait les faits à 17 ans.
00:36:54 Voilà.
00:36:55 Et les autres sont mis en examen, comme en assistance à personne en danger, empêchement
00:36:58 de commission d'un crime, etc.
00:37:00 Il faudra aussi se poser effectivement cette question-là et simplement un mot pour terminer
00:37:03 par rapport à ça.
00:37:04 N'ayons pas peur d'entrer dans un rapport de force.
00:37:07 C'est-à-dire que l'état de droit ne doit pas en aucun cas être un frein à l'action
00:37:11 politique.
00:37:12 Est-ce qu'il faut selon vous lever l'excuse de minorité ?
00:37:15 À mon sens, oui.
00:37:16 Mais je pense que je laisserai les députés en débattre.
00:37:19 Mais je pense qu'effectivement, dans ces cas-là notamment, ça me paraît indispensable.
00:37:22 Sinon, quel est le message que l'on envoie ?
00:37:23 Juste un mot.
00:37:24 Dans l'état actuel de nos informations, on ne sait pas précisément.
00:37:28 Le profil, vous voulez dire ?
00:37:29 On ne sait pas précisément qui sont les agresseurs.
00:37:31 On va justement avoir Noé et Michoul, ce qui va nous donner les détails.
00:37:34 Parce qu'évidemment, on a besoin de tout comprendre.
00:37:37 On a besoin de savoir.
00:37:38 Et suivant ce que sont les agresseurs, on verra ce que seront les répercussions.
00:37:43 Et connaissant la France comme nous la connaissons, vivant en France comme nous y vivons, on peut
00:37:47 prévoir que ce drame ne donnera pas lieu à des émeutes, mais se traduira peut-être
00:37:52 dans les votes.
00:37:53 Enfin, c'est dans quatre ans, 2027.
00:37:55 Comment ?
00:37:56 2027, c'est encore loin pour les votes.
00:37:59 Pour les élections avant.
00:38:00 Ah ben oui, peut-être.
00:38:01 En tous les cas, ce qui est frappant, c'est, je le dis, hier soir à 20h, nous étions
00:38:08 les seuls, si je ne m'abuse, à ouvrir par ce drame.
00:38:13 Et Philippe ?
00:38:14 Et le bouche à oreille, ça existe aussi.
00:38:16 Mais non, mais c'est ça qui est perturbant.
00:38:19 C'est de se dire, mais pourquoi cet homme qui n'a rien demandé, qui est juste allé
00:38:25 voir des jeunes pour leur dire "faites moins de bruit" à 23h, qui se fait lyncher,
00:38:31 qui lutte pour la vie.
00:38:32 Alors ce week-end, enfin le week-end dernier, France Télévisions en avait fait un sujet,
00:38:38 attention, en disant qu'il avait été lynché, etc.
00:38:40 Ils avaient expliqué ce qui s'était passé.
00:38:42 Mais hier, lorsque l'on apprend le décès de Philippe, on est les seuls à ouvrir la
00:38:47 porte.
00:38:48 Je ne pense pas que le Festival de l'Avignon fasse une minute de silence pour Philippe.
00:38:50 Et pourquoi ?
00:38:51 Alors qu'ils ont ouvert le Festival de l'Avignon avec une minute de silence pour
00:38:54 elle.
00:38:55 Je dis juste ça.
00:38:56 Et c'est ça qui est terrible, c'est qu'on en vient malheureusement à comparer l'émotion
00:39:02 dans des drames.
00:39:03 Alors qu'il faudrait avoir la même émotion tout le temps, il faudrait essayer de pouvoir
00:39:06 débattre à chaque fois.
00:39:07 C'est ça qui est dramatique, c'est que maintenant il y a des...
00:39:08 Sans idéologie, sans dramatisme.
00:39:09 C'est la polarisation politique qui est partout, ce que vous mangez, même dans les faits divers
00:39:15 que vous commentez, c'est-à-dire qu'il y a les faits divers de droite et les faits
00:39:17 divers de gauche, et on ne peut pas s'émouvoir pour l'un et pour l'autre.
00:39:20 Et alors la France Insoumise ne s'émouvoir que pour les gens qui sont tués par les policiers,
00:39:24 et d'autres franges politiques ne vont s'émouvoir que pour les gens tués par les racistes.
00:39:28 J'écoute depuis tout à l'heure, effectivement, et moi ce que je vois c'est qu'aujourd'hui
00:39:31 la politique c'est du marketing.
00:39:32 C'est-à-dire que la politique c'est qu'est-ce que ça va me rapporter, si je dis ça qu'est-ce
00:39:36 que je vais toucher comme personne qui va voter pour moi, est-ce que ça, ça va me
00:39:40 rapporter quelque chose ou pas.
00:39:41 Moi je vous entends, monsieur, depuis tout à l'heure, enfin je ne vous fixe pas vous
00:39:44 personnellement, mais en fait il y a beaucoup...
00:39:46 Il faut se questionner, il y a des questions, on doit se poser la question, mais ça fait
00:39:50 30 ans qu'on se pose des questions, et 30 ans que nous, enfin les Français, attendent
00:39:54 une réaction.
00:39:55 Alors je suis désolé, ça fait 6 ans que ce gouvernement est au pouvoir, et on a l'impression
00:39:59 que là vous découvrez, vous êtes dans les cordes, vous êtes cas au debout, et vous
00:40:02 découvrez que la société, elle n'est pas si bien que ça.
00:40:05 Il y a de la violence, il y a des émeutes, mais comment ça se fait Fichtre, bon sang.
00:40:10 Je vais vous dire, moi tous les jours mes collègues des renseignements territoriaux
00:40:13 font des notes blanches, qui partent à Matignon, qui partent à l'Elysée, qui partent dans
00:40:16 tous les ministères.
00:40:17 Tous les jours, les hommes politiques, tous les jours les exécutifs sont au courant de
00:40:20 ce qui se passe dans le quotidien des Français.
00:40:24 Est-ce que pour autant ça crée de l'émoi, est-ce que pour autant on s'empare de ce sujet,
00:40:28 ben j'ai pas l'impression.
00:40:29 Moi j'ai l'impression surtout, c'est qu'en fait à chaque fois on a une politique de réaction.
00:40:32 Et moi j'aimerais bien qu'on ait une politique d'action.
00:40:34 Et à un moment donné, les césures entre la gauche, la droite, le centre, alors oui
00:40:38 l'extrême gauche, l'extrême droite récupèrent, forcément, ils récupèrent ce qui les intéresse
00:40:42 pour gagner des voix.
00:40:43 Et en fait au milieu, il y a le gros centre mou là, où personne ne réagit trop.
00:40:47 Moi j'entends la dame qui disait tout à l'heure, oui ben ici, comme partout, elle dit d'ailleurs,
00:40:51 il y a de la délinquance, mais c'est comme partout.
00:40:53 Donc en fait c'est fataliste.
00:40:54 La fatalité est là, c'est qu'il y a de la délinquance partout, mais bon on l'a acceptée
00:40:58 dans notre vie quotidienne.
00:40:59 Mais moi ça, ça me révolte.
00:41:00 Noémie Schultz est avec nous du service Police et Justice de CNews.
00:41:03 On a besoin de faire le point.
00:41:05 Est-ce que vous avez des informations sur le profil des personnes qui ont été interpellées
00:41:11 après le lynchage de Philippe, 72 ans, lynché, je le rappelle, la semaine dernière dans
00:41:17 la soirée de mercredi à jeudi ?
00:41:18 Oui, on sait qu'il s'agit de trois jeunes, puisqu'ils sont âgés de 18, 17 et 14 ans.
00:41:25 Ils ont été rapidement interpellés après les faits.
00:41:27 Le procureur de la République de Valenciennes a communiqué hier en précisant que ces trois
00:41:33 mises en cause n'ont pas d'antécédent judiciaire.
00:41:36 Tous les trois étaient présentés à un juge d'instruction.
00:41:40 Celui qui est âgé de 17 ans a été mis en examen du chef de tentative de meurtre.
00:41:45 Ça c'était parce qu'au moment où il a été présenté au juge d'instruction,
00:41:49 Philippe était encore en vie.
00:41:51 Il était dans un état critique, mais il était encore en vie.
00:41:54 D'où cette qualification de tentative de meurtre.
00:41:56 Mais dès hier, le parquet a fait savoir qu'il allait demander une requalification en chef
00:42:01 d'homicide volontaire.
00:42:03 Ce jeune de 17 ans a été placé en détention provisoire.
00:42:05 Deux autres, âgés de 18 et 14 ans, sont eux poursuivis pour non-empêchement de commettre
00:42:13 un crime et délit de non-assistance à personne en danger.
00:42:16 Des faits qui sont passibles de cinq ans de prison.
00:42:18 Le premier a été placé sous contrôle judiciaire.
00:42:21 Le second a fait l'objet d'une mesure judiciaire éducative provisoire.
00:42:25 Ça veut dire qu'il y a toute une série d'interdictions.
00:42:28 Mais le parquet avait demandé le placement en détention provisoire du jeune homme de
00:42:32 18 ans et a fait appel du placement sous contrôle judiciaire.
00:42:36 Donc on verra quelle décision sera prise concernant ce jeune majeur.
00:42:40 Voilà donc pour les faits qui sont reprochés à ces trois jeunes et pour le moment les
00:42:44 suites judiciaires qui sont apportées.
00:42:46 Pour résumer Noemi, et parce que je n'ai pas tout compris, il y en a deux qui sont
00:42:51 aujourd'hui derrière les barreaux, mais il y en a un qui est sous contrôle judiciaire.
00:42:55 Non, il y en a un qui est derrière les barreaux, celui de 17 ans, celui qui a porté les coups,
00:43:00 celui qui va être poursuivi pour homicide, lui il est en détention provisoire.
00:43:05 Les deux autres ne sont pas soupçonnés d'avoir frappé Philippe.
00:43:09 Ils ont assisté à la scène, ils n'ont pas empêché leurs copains de porter ses
00:43:14 coups et c'est pour ça qu'ils sont poursuivis pour non-empêchement de commettre un crime
00:43:18 et non-assistance à personne en danger.
00:43:20 Celui de 18 ans, le parquet avait demandé son placement en détention provisoire, mais
00:43:23 il a été décidé de le placer sous contrôle judiciaire.
00:43:26 Je n'ai pas le périmètre exact des interdictions, de ce qu'il a le droit de faire ou de ne
00:43:31 pas faire, mais il est sous contrôle judiciaire.
00:43:33 Le troisième âgé de 14 ans, là il est plus jeune et c'est sans doute ce qui explique
00:43:37 que lui a été placé, a fait l'objet d'une mesure judiciaire éducative provisoire et
00:43:44 le parquet précise que cela leur impose une série d'interdictions.
00:43:47 La première étant évidemment sans doute de se rencontrer pour pouvoir échanger sur
00:43:51 ce qui s'est passé, mais sans doute aussi de se rendre sur les lieux de la scène de
00:43:56 crime.
00:43:57 Enfin voilà, je n'ai pas le détail, mais un seul à l'heure actuelle était en détention
00:44:00 provisoire, mais le parquet indique qu'il voulait aussi la détention provisoire pour
00:44:03 celui qui est âgé de 18 ans et qu'il a fait appel du placement sous contrôle judiciaire.
00:44:07 Eh bien écoutez, merci pour toutes ces précisions Noemi, chacun se fera son avis.
00:44:11 Vous avez donc un homme de 72 ans qui est battu à mort.
00:44:15 Vous en avez un qui est l'auteur présumé des faits et il y en a deux qui assistent
00:44:20 à la scène.
00:44:21 Il n'y en a qu'un seul aujourd'hui qui est derrière les barreaux en détention
00:44:24 provisoire.
00:44:25 Après, chacun fait son avis, mais c'est factuel.
00:44:28 Nathan Devers.
00:44:29 Oui, alors déjà, ces faits sont particulièrement barbares.
00:44:34 Ce qui est terrible, c'est cette idée d'un meurtre absolument gratuit.
00:44:38 Je comprends, j'imagine très bien ce qui a dû pousser Philippe à demander à ces
00:44:45 jeunes d'arrêter de faire du bruit.
00:44:46 Je vois très bien la scène.
00:44:47 Enfin, on imagine bien.
00:44:48 La scène à laquelle on assiste tous les jours, le métro, le RER.
00:44:51 Oui, c'est pour ça que je dis que je l'imagine bien.
00:44:55 Parce que des gens qui font du bruit, qui dérangent tout le monde, on voit très bien
00:44:57 à quoi ça peut ressembler.
00:44:59 Et que ça puisse, qu'une scène comme ça, qu'une scène quotidienne puisse basculer
00:45:02 vers un meurtre absolument terrible où un jeune tue quelqu'un qui pourrait être son
00:45:07 grand-père, c'est absolument horrible.
00:45:09 Je suis d'accord avec ce que vous disiez tout à l'heure sur le fait de dire que c'est
00:45:12 tellement triste que dans le débat public, parfois, il y a une forme de polarisation,
00:45:17 d'indignation et qu'on ne puisse pas s'indigner tout autant pour un meurtre de gauche ou un
00:45:22 fait divers entre guillemets de droite.
00:45:24 Je suis parfaitement d'accord avec vous.
00:45:25 Vous pouvez m'expliquer comment ça se passe maintenant dans certaines rédactions ? On
00:45:28 va dire mais attendez Philippe, ça arrive tous les jours.
00:45:30 Bon, qu'est-ce que vous voulez dire à ça ? Bon, écoutez, c'est un fait divers.
00:45:33 On ne va pas commencer à faire des sujets pour tous les faits divers.
00:45:36 Sinon, à ce moment-là, il faudrait faire pour celui qui s'est passé la semaine dernière
00:45:39 et celui de la semaine d'avant et la semaine d'avant.
00:45:41 Voilà ce que c'est l'état d'esprit dans certaines rédactions.
00:45:44 Et c'était justement le point sur lequel je voulais venir pour répondre à ce que disait
00:45:47 Eugénie tout à l'heure.
00:45:48 Vous souleviez une contradiction qui, à mon avis, est importante.
00:45:51 C'est qu'une grande partie de la gauche, notamment après Bourdieu, a dit, et à mon
00:45:57 avis, avec, a raison, que les faits divers, il fallait faire très attention quand on
00:46:01 part des faits et qu'on va vers les idées politiques.
00:46:03 Et que justement, c'est ce que disait Bourdieu, les faits divers sont des faits diversions.
00:46:07 Hegel disait plus ou moins la même chose.
00:46:08 Un fait divers, il suscite une émotion intense.
00:46:11 Et à partir de là, la volonté de généraliser et de regarder la politique à travers l'angle
00:46:15 des faits divers, c'est dangereux.
00:46:16 Je suis d'accord avec vous pour dire qu'une partie de la gauche ne respecte pas ça sur
00:46:20 un certain nombre de faits divers qui pourraient aller dans son sens.
00:46:23 Vous avez cité le fait que parfois quand il y a des affaires de violences policières,
00:46:29 on peut avoir cette tendance-là à vouloir généraliser.
00:46:32 Vous avez cité… Oui, alors les féminicides, parfois, c'est surtout en soufflé avec
00:46:35 les statistiques annuelles.
00:46:36 Donc là, c'est différent parce qu'on a un regard généralisant et pas un regard
00:46:40 de l'indignation.
00:46:41 À mon avis, la conclusion qu'il faut avoir, ce n'est pas de se dire que Bourdieu avait
00:46:44 tort de dire que les faits divers étaient des faits diversions.
00:46:46 Mais en revanche, c'est de dire que ceux qui n'appliquent pas ça ont tort.
00:46:51 Moi, je pense qu'il faut vraiment être très méfiant vis-à-vis de cela.
00:46:53 C'est-à-dire qu'une émotion, évidemment qu'elle est intense, évidemment que sur
00:46:56 le plan individuel, on a envie, on a une indignation, on a parfois même des pulsions de vengeance
00:47:01 et c'est tout à fait humain.
00:47:02 Et je pense que quand on fait de la politique, on doit s'imposer un recul par rapport à
00:47:06 ça.
00:47:07 Que ce soit un fait divers qui va dans le sens d'un combat de gauche ou de droite,
00:47:09 c'est pas du tout le sujet.
00:47:10 Maintenant, vous pouvez aussi avoir un semblant d'humanité et adresser un message de condoléances
00:47:19 ou montrer votre émotion, marquer votre émotion, appelant à une justice exemplaire ou appelant
00:47:25 à ce que justice soit faite.
00:47:26 Attendez un instant, juste que justice soit faite.
00:47:29 Moi, par exemple, Sandrine Rousseau, qu'on entendra dans un instant, qui hier, je la cite,
00:47:34 a égréné le nom de toutes les personnes qui sont décédées après des actions de
00:47:39 la police.
00:47:40 Voilà ce qu'elle dit à l'Assemblée nationale.
00:47:42 Sandrine Rousseau qui tweet plus vite que son nombre.
00:47:45 Je regardais pour voir si elle avait rendu hommage à Philippe, 72 ans, qui est lynché.
00:47:50 Non, elle ne le fait pas.
00:47:52 Jean-Luc Mélenchon, je regardais pour voir s'il y avait un tweet de Jean-Luc Mélenchon.
00:47:56 Non, il ne le fait pas.
00:47:58 Voilà, c'est ça la situation.
00:47:59 Et c'est ça qui est assez perturbant.
00:48:01 Ce que je vous propose juste, c'est qu'on écoute Olivier Véran parce qu'il a réagi
00:48:04 ce matin le porte-parole du gouvernement.
00:48:05 Les pensées ce matin vont vers ce fleuriste qui s'appelle Philippe.
00:48:12 Cet homme de 72 ans qui a été passé à tabac et qui est mort.
00:48:17 Non, pas passé à tabac, tué avec les poings et les pieds par un mineur de 17 ans devant
00:48:23 deux de ses copains de 14 et 15 ans.
00:48:24 Il leur demandait de faire moins de bruit.
00:48:26 Parce qu'il leur a demandé de faire moins de bruit.
00:48:27 Un homme qui était manifestement adoré dans son village, qui faisait partie intégrante
00:48:31 de la société.
00:48:32 Pourquoi je parle de cela ? Parce qu'au-delà de la douleur qu'on ressent tous.
00:48:35 Pour lui, ses proches, sa famille, ça atteste aussi de cette ultra-violence, de cette violence
00:48:41 décomplexée contre laquelle nous devons lutter avec détermination et nous le faisons.
00:48:45 J'attends également le tweet de Kylian Mbappé.
00:48:48 J'attends le tweet de Kylian Mbappé qui va rendre hommage à cet homme de 72 ans qui
00:48:54 a été lynché alors qu'il n'avait rien demandé, si ce n'est que de faire moins
00:48:58 de bruit dans sa rue.
00:48:59 En fait, les Français, ils ont besoin d'une chose, de fermeté et de justice.
00:49:02 La gauche a ouvert la boîte de Pandore de la concurrence victimaire.
00:49:04 Maintenant, c'est vrai qu'on ne peut plus tolérer que cette gauche qui s'indigne
00:49:09 matin, midi et soir quand il y a des gens qui sont tués par la police ne réagissent
00:49:16 pas quand ce sont effectivement des gens lambda qui sont tués par des racailles.
00:49:19 Ce que vous disiez Nathan Devers est tout à fait juste et éclairant sur le plan des
00:49:25 idées générales.
00:49:26 Mais il n'empêche que certains faits divers ne sont pas de simples faits divers, ils ont
00:49:31 une signification sociale ou politique et donc des implications que l'on peut comprendre
00:49:36 parfaitement.
00:49:37 Les agressions contre des femmes, les féminicides sont à l'heure actuelle exploitées alors
00:49:42 qu'auparavant c'était plutôt ignoré et mis sous le tapis avec des intentions politiques.
00:49:47 Est-ce que c'est toujours ou sociopolitique, est-ce que c'est toujours justifié ? Je
00:49:50 ne sais pas.
00:49:51 Mais là, dans l'affaire qui nous occupe ce matin, il paraît évident, il me paraît
00:49:58 clair, probable, probable pour être modéré, qu'elle va déclencher des réactions d'ordre
00:50:03 sociopolitique chez énormément de gens qui y verront un fait divers, qui n'en peuvent
00:50:07 plus, qui n'ont pas l'intention de protéger, qui ont besoin d'avoir des politiques qui
00:50:15 arrêtent ces indignations à géométrie variable, d'avoir des médias qui parlent de tous les
00:50:20 sujets, de tous les drames, qui ne mettent pas ces sujets-là en se disant "bon ben c'est
00:50:24 dans le Vieux-Condé, c'est une commune de 10 000 habitants, on a autre chose à traiter,
00:50:28 c'est un fait divers".
00:50:29 La publicité, on revient dans un instant, je sais que vous avez tous envie de réagir,
00:50:33 mais la publicité, là on est obligé.
00:50:35 On va voir une image, franchement, elle est triste en fait.
00:50:40 Ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale, c'est juste triste.
00:50:43 C'est inquiétant, mais c'est surtout triste de savoir que vous avez des députés, élus
00:50:49 de la République, qui ne se lèvent pas pour rendre hommage aux forces de l'ordre qui
00:50:53 sont mortes depuis 2020 sur le terrain, que vous avez des gens… en fait je pense aux
00:50:58 électeurs, ils se disent "mais c'est mon député ça ?" C'est pas possible, la publicité.
00:51:02 10h sur CNews, le point sur l'information, Audrey Bertheau, rebonjour Audrey.
00:51:11 Rebonjour Eliott, Patronat et syndicat se retrouvent à Matignon pour s'accorder sur
00:51:14 un agenda social un peu plus d'un mois après la dernière manifestation contre la réforme
00:51:19 des retraites.
00:51:20 Ils sont arrivés, vous le voyez, il y a environ 30 minutes, ils sont reçus par la Première
00:51:25 Ministre Elisabeth Borne et le Ministre du Travail Olivier Dussopt.
00:51:28 Le porte-parole du gouvernement s'est exprimé au sujet de cette réunion dans la matinale
00:51:31 de France Info, écoutez-le.
00:51:32 C'est un jour important dans l'histoire sociale contemporaine de notre pays.
00:51:37 C'est un jour où l'ensemble des forces syndicales et patronales réunies vont rencontrer
00:51:43 la Première Ministre et le Ministre du Travail pour pouvoir parler de ce qui compte pour
00:51:48 les Français, c'est-à-dire la qualité de leur vie au travail.
00:51:51 Ce qui va se nouer, ce sont les prémices d'un véritable pacte de la vie au travail.
00:51:56 On va être abordé des sujets du quotidien.
00:51:58 Les Français qui nous écoutent en ce moment doivent le savoir.
00:52:01 On va parler emploi des seniors, on va parler compte épargneux de temps, on va parler formation,
00:52:05 on va parler reconversion professionnelle.
00:52:08 Un septuagénaire a été battu à mort à Vieux-Condé dans le Nord.
00:52:13 Il avait demandé à un groupe de jeunes de faire moins de bruit devant son domicile.
00:52:17 Les jeunes s'en sont pris à lui jusqu'à le plonger en état de mort cérébrale.
00:52:20 Il a succombé à ses blessures la nuit dernière.
00:52:23 Ecoutez le témoignage d'une habitante.
00:52:24 Ça nous a choqué tous, parce que c'est pas normal de faire des choses comme ça.
00:52:31 C'est pas normal, on leur dit de partir parce qu'il fait du bruit et puis qu'il se rue
00:52:38 comme ça sur lui, c'est honteux.
00:52:39 J'espère que la justice, elle fera bien son travail.
00:52:43 Il faut donner un exemple, monsieur.
00:52:46 Voilà.
00:52:48 Et deuxième jour du sommet de l'OTAN.
00:52:51 Les Occidentaux présenteront un plan d'engagement à long terme pour la sécurité de l'Ukraine.
00:52:55 Des engagements attendus pour l'Ukraine.
00:52:58 Volodymyr Zelensky espère obtenir un calendrier précis pour l'adhésion de son pays à l'alliance.
00:53:03 Enfin, les eurodéputés décident aujourd'hui du sort d'une loi visant à restaurer les
00:53:08 écosystèmes.
00:53:09 C'est un texte phare du pacte vert de l'Union européenne auquel la droite s'oppose.
00:53:13 Cette législation imposera aux États membres par exemple des objectifs de restauration
00:53:17 des terres et espaces marins abîmés par la pollution.
00:53:20 Et d'ailleurs il y a une formidable tribune sur ce sujet à lire dans Le Figaro.
00:53:26 Merci cher Audrey Bertheau.
00:53:28 Oui, oui, Le Figaro.
00:53:29 C'est souvent Le Figaro en ce moment, Gini Basquet.
00:53:32 Mais je vois.
00:53:33 Il ne doit pas m'excuser pour la qualité des mots.
00:53:35 Dominique Jamin, Nathan Devers, Martin Garagnon, Jean-Christophe Couvisson, toujours avec nous,
00:53:40 on est ensemble.
00:53:41 Je le dis lors des pro-été, c'est jusqu'à 11 heures.
00:53:44 On a énormément de choses à traiter dans cette deuxième heure.
00:53:46 Et commençons par les toutes dernières informations.
00:53:48 Mais d'informations, il y en a malheureusement peu concernant Émile.
00:53:52 Aucun indice ne permet d'aider les enquêteurs à comprendre la disparition depuis samedi
00:53:59 du petit Émile dans le village du Auvergnay.
00:54:03 Un village complètement bouclé.
00:54:05 On est avec Stéphanie Rouquier.
00:54:06 Stéphanie Rouquier, vous êtes notre envoyée spéciale sur place.
00:54:10 Les recherches sont reprises ce matin.
00:54:12 Mais ce qui est vrai, ce qui est sidérant, c'est ça, c'est qu'en plus de 72 heures,
00:54:17 on n'a pas la moindre information et pas le moindre indice.
00:54:20 Non, effectivement.
00:54:24 Les gendarmes et les militaires sont arrivés sur le terrain peu avant 8 heures du matin
00:54:29 pour reprendre le travail.
00:54:30 Ils vont reprendre le ratissage judiciaire.
00:54:33 Il y a 90 gendarmes accompagnés de 12 militaires spécialisés dans les recherches de caisse.
00:54:39 Ils vont sculpter chaque centimètre carré d'une nouvelle zone dans ce petit hameau.
00:54:45 Leur but est donc bien sûr de rechercher et de récolter le moindre indice, la moindre
00:54:49 trace.
00:54:50 Ça peut être par exemple un mégot de cigarette, un morceau de vêtement ou même une éventuelle
00:54:55 trace de sang.
00:54:56 Tous ces indices seront ensuite analysés.
00:54:59 En parallèle, les auditions se poursuivent.
00:55:02 Tous les habitants, tous les voisins qui étaient présents dans ce petit hameau, samedi aux
00:55:07 alentours de 17 heures lors de la disparition de l'enfant, seront auditionnés par les
00:55:12 enquêteurs.
00:55:13 Depuis le début de l'enquête, 25 personnes ont été entendues.
00:55:16 A noter que les 30 bâtiments qui composent ce petit hameau ont tous été visités par
00:55:22 les enquêteurs.
00:55:23 Le procureur l'expliquait hier.
00:55:26 Nous entrons dans un temps plus long où toutes les informations vont devoir être analysées
00:55:32 puis recoupées.
00:55:33 Je vous rappelle, comme vous le disiez, que pour l'heure, les enquêteurs ne disposent
00:55:39 d'aucun indice permettant d'expliquer la disparition de ce petit garçon.
00:55:43 Merci beaucoup Stéphanie Rouquier pour ces dernières informations.
00:55:47 Comme chaque jour et chaque matin depuis sa disparition, s'il y a la moindre information,
00:55:53 on revient évidemment vers vous.
00:55:56 Avançons et revenons sur cette image d'hier qui est probablement l'une des images les
00:56:01 plus choquantes qu'on ait vu ces derniers mois à l'Assemblée nationale et dans l'hémicycle.
00:56:06 Je rappelle le contexte.
00:56:07 Vous avez des députés de la France Insoumise, tous les députés, qui refusent de se lever
00:56:15 au moment où Gérald Darmanin rend hommage aux policiers et gendarmes morts depuis 2020.
00:56:20 Revoyons cette séquence ensemble.
00:56:22 On va revoir cette séquence dans un instant.
00:56:35 Peut-être en un mot, Jean-Christophe Couville, qu'est-ce que vous avez ressenti lorsque
00:56:40 vous avez vu cela ?
00:56:41 J'ai eu beaucoup de peine pour les collègues qui sont morts en service, effectivement,
00:56:45 parce que quand on est policier, on sait qu'on risque sa vie, on sait qu'on peut payer le
00:56:49 tribut le plus ultime, c'est verser sa vie pour sauver d'autres personnes.
00:56:53 Moi-même, j'avais assisté à l'enterrement d'un des collègues au Mans.
00:56:58 Je me rappelle, ça m'avait vraiment touché de voir la famille derrière, avec les trois
00:57:01 enfants qui suivaient.
00:57:04 C'était juste après le confinement.
00:57:07 On voit bien qu'il y a, encore une fois, comme je disais tout à l'heure, le marketing
00:57:11 politique.
00:57:12 Alors oui, pour des opinions, ils ne veulent pas se lever parce qu'effectivement, ils ont
00:57:16 choisi le camp, de toute façon, pour eux, l'ennemi, c'est la police.
00:57:21 De toute façon, on le voit comme M.
00:57:23 Mélenchon.
00:57:24 C'est très sectaire quand même.
00:57:25 C'est-à-dire qu'ils obéissent tous.
00:57:26 Mais quitte à ne pas rendre hommage à des policiers morts.
00:57:28 C'est-à-dire que politiquement, on est prêt à tout politiquement, quitte à ne pas se
00:57:32 lever pour rendre hommage.
00:57:34 Mais parce qu'en fait, ils ont choisi le camp, ils ont choisi un camp, c'est le camp de dire
00:57:38 que la police est l'ennemi de Descartier.
00:57:40 Mais c'est quoi comme camp ? C'est ça que je n'arrive pas à comprendre.
00:57:43 Et nous, en fait, on n'est pas dans ce camp-là.
00:57:45 On n'a pas de camp.
00:57:46 Nous, on est là, on va partout et on essaie d'aider les gens.
00:57:48 En fait, pour glorifier votre égo, vous avez besoin d'avoir un ennemi déclaré.
00:57:53 C'est comme ça.
00:57:54 Il vous faut un ennemi.
00:57:55 Il faut que vous preniez la supériorité sur cette personne.
00:57:58 Et donc, c'est la police parce que la police, ça représente tout ce qu'ils ne sont pas.
00:58:01 Ça représente justement l'honnêteté.
00:58:03 Ça représente le fait d'aller tout le temps dans les quartiers.
00:58:06 Là, vous voyez le petit Miloud, je reprends, qui est décédé en février à Bagatelle,
00:58:10 à Toulouse.
00:58:11 Il s'est fait tabasser par une bande.
00:58:13 Il y a une omerta dans le quartier.
00:58:15 Les parents, d'ailleurs, demandent justement à ce que les langues se délient.
00:58:19 Mais je n'ai pas vu, encore une fois, l'ALFI, l'ultra-gauche, aller dans ces quartiers-là
00:58:24 pour essayer d'apaiser les choses.
00:58:25 Au contraire, ils savent que faire, c'est monter les uns contre les autres.
00:58:28 On en a marre de ce conflit, de cette cité qui est toujours, j'allais dire, dans le
00:58:31 conflit et la tyrannie.
00:58:33 Gérald Darmanin, c'était hier.
00:58:34 Regardez cette séquence.
00:58:35 Ceux qui ont défilé au son de "tout le monde déteste la police" s'en s'écartaient.
00:58:40 Sans faire un tweet, sans regretter, ne déshonorent pas la police nationale, mais déshonorent
00:58:48 leur mandat et la vie de femmes et d'hommes politiques.
00:58:51 Alors, madame la députée, plutôt que de donner publicité à des extrémistes qui
00:58:58 crachent sur la tombe des policiers morts, je voudrais ici, depuis trois ans, vous lire
00:59:04 et j'espère vous faire applaudir dans l'ensemble de cet hémicycle tous les policiers morts
00:59:09 en service et qui laissent des vœufs, des vœufs, des orphelins.
00:59:13 Franck Laboie, Éric Beaurois, Frédéric Allard, Romain Boulange, Vincent Martinez,
00:59:25 Stéphane Lemaire, Amaury Lagroix de Croute, Stéphanie Montfermé, Éric Masson, Wilfried
00:59:34 Barron, Stéphane Créblac, Manon Raud, Paul Médéros.
00:59:41 Vive la République et vive la police nationale.
00:59:45 Je vais quand même citer certains de ceux qui ne se sont pas levés.
00:59:49 Alexis Corbière, moi je pense aux habitants de la 7ème circonscription de Seine-Saint-Denis,
00:59:55 qui ont donc leur député qui ne s'est pas levé lorsque vous avez le ministre de l'Intérieur
01:00:01 qui rend hommage aux policiers décédés.
01:00:03 Benjamin Lucas dans les Yvelines, Éric Coquerel, c'est pas n'importe qui Éric Coquerel puisqu'il
01:00:08 est président de la commission des finances.
01:00:10 Louis Boyard, Carlos Martin Zbilongo, Adrien Quatennens, qui ferait mieux de rester discret
01:00:16 à l'Assemblée après ce qui s'est passé.
01:00:17 Manuel Bompard, il y a Raquel Garrido par contre qui s'est levé d'ailleurs.
01:00:22 Raquel Garrido, c'était assez impressionnant cette image puisque autour d'elle il y avait
01:00:26 ses députés qui ne rendaient même pas hommage aux policiers et vous aviez Raquel Garrido
01:00:30 qui était debout.
01:00:31 Il y a dû avoir un échange avec Alexis Corbière intéressant au dîner.
01:00:37 Ce qui est terrible lorsque l'on analyse à la fois les mots et les gestes de la France
01:00:41 Insoumise, c'est qu'ils sont presque en train de "légitimer" le fait de s'attaquer
01:00:46 à des policiers puisque lorsque l'on dit "la police tue dans la rue" et lorsque dans
01:00:51 l'enceinte de l'Assemblée nationale on ne se lève pas lorsque des policiers sont
01:00:55 morts, c'est tout simplement un appel effectivement à s'en prendre à la police.
01:00:59 Jean-Marc Garagnon, vous qui êtes responsable politique, majorité du côté du 92.
01:01:03 Si une image devait subir à les discréditer c'était celle-ci.
01:01:07 Malheureusement il y avait eu beaucoup d'autres séquences où je pense que ces députés
01:01:10 de la France Insoumise étaient déjà très largement discrédités.
01:01:12 La NUPES était à mon sens un hold-up électoral.
01:01:15 On voit que maintenant ça devient un fiasco démocratique.
01:01:17 Cette image elle est insupportable, elle est insoutenable.
01:01:20 C'est tuer une deuxième fois ces policiers au service de la nation.
01:01:25 Ça ne s'explique pas.
01:01:27 Pourquoi est-ce que ces députés-là, ceux que notamment vous avez cités, ne se sont
01:01:30 pas levés ? Tout simplement parce qu'électoralement ils considèrent qu'ils ont plus à gagner
01:01:34 en restant assis qu'à se lever en soutien aux forces de l'ordre.
01:01:37 Parce qu'ils considèrent que dans leurs circonscriptions, leurs électeurs, et j'espère
01:01:40 que si demain...
01:01:41 Sinon, vous me terrifiez, pardonnez-moi Martin Garagnon.
01:01:44 Si les habitants de ces circonscriptions-là sont heureux de voir que leur député ne
01:01:49 s'est pas levé lorsqu'on rend hommage à des policiers, moi je ne peux pas croire
01:01:52 ça.
01:01:53 Je pense que dans leur esprit, ils considèrent qu'ils ont électoralement plus à gagner
01:01:58 en restant assis qu'à se lever.
01:02:00 Et j'espère une fois de plus que leurs électeurs, si demain nous avions une élection, leur
01:02:04 donneront tort et les sanctionneront très lourdement.
01:02:06 Parce que ce comportement est irresponsable et on voit bien, et je maintiens ces propos
01:02:10 et on voit les menacés d'attaques en diffamation, etc.
01:02:13 Je maintiens que Jean-Luc Mélenchon et sa secte, parce qu'effectivement le terme a
01:02:16 été utilisé sur ce plateau et je pense que ça correspond bien au fonctionnement
01:02:20 interne de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon et sa secte sont en dehors du champ républicain.
01:02:25 C'est désormais clair et net, on l'avait vu auparavant, on l'a vu lors de la séquence
01:02:28 des retraites, on le voit, ce type de comportement les disqualifie démocratiquement, définitivement.
01:02:33 Eugénie ensuite Nathan.
01:02:34 Je pense qu'il faudrait faire une mine de silence pour la mort cérébrale de la France
01:02:37 insoumise.
01:02:38 Parce que là, on est vraiment dans un suicide politique ces dernières semaines, absolument
01:02:42 affligeant.
01:02:43 Mais moi je trouve que le vrai scandale, enfin le vrai scandale, non, moi ce qui m'a choqué,
01:02:48 c'est qu'il y a une mine de silence pour Naël organisée à l'Assemblée nationale,
01:02:51 pardon, mais l'amende Naël était tragique, c'était un drame national, il y a eu une
01:02:55 émotion.
01:02:56 Mais pourquoi l'Assemblée nationale, alors même que l'affaire n'a pas été traitée
01:03:00 judiciairement, qu'elle est toujours en cours, que l'IGPN est saisie, etc., se permet de
01:03:04 faire une mine de silence pour Naël ?
01:03:05 Moi je vais vous dire, ça ne me dérange pas qu'il y ait une mine de silence pour
01:03:07 Naël si demain il y a une mine de silence pour Philippe, 72 ans.
01:03:10 C'est-à-dire qu'à chaque drame.
01:03:11 On n'aura pas à l'Assemblée.
01:03:12 Et on ne peut pas faire chaque drame en France, on ne va pas faire des mines de silence tous
01:03:15 les jours à l'Assemblée pour chaque drame.
01:03:17 Et pourquoi on choisit d'en faire une pour Naël ? Et pourquoi Yael Prand-Pivé, la présidente
01:03:21 de l'Assemblée nationale, a accepté ça ? C'est dire le pouvoir d'intimidation de
01:03:25 ce même que vous fustigez aujourd'hui.
01:03:27 Vous vous intimidez, il vous intimide et vous avez cédé la semaine dernière.
01:03:30 Vous avez organisé une mine de silence à l'Assemblée nationale.
01:03:32 Je ne pense pas que Mme Prand-Pivé soit du type à se faire intimider facilement.
01:03:36 Elle avait d'ailleurs recadré le député Caron qui avait voulu une mine de silence.
01:03:40 Je pense que c'est un drame effectivement, c'est la mort tragique de ce jeune homme.
01:03:43 Mais il n'y avait pas à avoir et je pense que c'est à choquer beaucoup de Français.
01:03:46 La France Insoumise suit une ligne qu'on a peine à percevoir, qu'on a peine à comprendre
01:03:50 parce qu'ils passent une moitié de leur temps à dénoncer le mépris de la démocratie,
01:03:55 le mépris de l'Assemblée nationale, le mépris de la fonction parlementaire qu'ils attribuent
01:03:59 au gouvernement.
01:04:00 Et une autre moitié de leur temps à rabaisser la fonction de député, à rabaisser l'Assemblée
01:04:04 nationale, à rabaisser la démocratie.
01:04:07 Et comme Eugénie, je pense que ce ne sera pas forcément payant.
01:04:11 C'est incohérent et ce ne sera pas forcément payant.
01:04:13 Il faut voir aussi sur le temps long.
01:04:14 Il y a quelques jours est ressorti une vidéo de Mélenchon de je crois 2012, dans laquelle
01:04:19 il disait très clairement ce qui est maintenant la stratégie au quotidien de la NUPES, il
01:04:23 faut tout conflictualiser.
01:04:25 Tout.
01:04:26 Exactement.
01:04:27 Tous les sujets qui sont à conflictualiser.
01:04:28 Vous avez vu cet entretien de Geoffroy de Laganerie sur France Inter cette semaine ?
01:04:30 Non, ce n'était pas cette semaine.
01:04:31 Ah, c'était parce que c'est ressorti cette semaine.
01:04:34 C'est ressorti parce qu'il a refait un autre truc.
01:04:36 Mais précisément, il y a un mépris non seulement de la démocratie, mais de la réalité
01:04:41 chez la France Insoumise.
01:04:42 C'est plus qu'un mépris, c'est qu'il a voulu détruire la démocratie et les fondements
01:04:44 de la République.
01:04:45 Jean-Luc Mélenchon a fait le pari une fois pour toutes que la banlieue, que les quartiers
01:04:48 populaires, que les immigrants et les descendants d'immigrés sont demandeurs de désordre,
01:04:53 sont demandeurs de confusion, sont demandeurs de guerre civile.
01:04:55 Et je crois qu'il se trompe.
01:04:56 Mais c'est là où se trouvent les propos de M. Finkelkraut que vous avez interviewé,
01:04:59 parce que c'est ce que M. Finkelkraut dit finalement.
01:05:01 La France Insoumise attend un changement démographique pour arriver au pouvoir.
01:05:05 C'est le pari qu'ils font sur un temps long.
01:05:07 Nathan, en un mot, parce que je voudrais qu'on parle de Papandieye juste après.
01:05:11 Et sachez, c'est toujours intéressant de voir qui sont les soutiens de Papandieye
01:05:15 après les attaques contre CEMIUS et Europe 1.
01:05:18 Edoui Plenel, Louis Boyard.
01:05:20 Louis Boyard qui ne se lève pas quand on rend hommage.
01:05:22 Donc, M. le ministre, quand vous nous attaquez, vos soutiens sont Edoui Plenel, Louis Boyard,
01:05:27 qui ne s'est pas levé lorsqu'il a rendu hommage, lorsqu'il le ministre a rendu
01:05:31 hommage aux policiers hier.
01:05:32 Nathan, en un mot sur cette image de la honte.
01:05:35 D'abord, je pense qu'il fallait absolument que c'était une erreur et une faute
01:05:38 de ne pas s'être levé.
01:05:40 Parce que les policiers qui meurent dans l'exercice de leur fonction,
01:05:44 qui travaillent pour l'intérêt général, qui font un métier extrêmement dangereux,
01:05:49 je pense que c'était une vraie faute.
01:05:52 Et que par ailleurs, cette stratégie-là est une erreur politique.
01:05:55 Ça veut dire même en dehors de toute considération morale.
01:05:57 Quelle est la stratégie de LFI à l'Assemblée ?
01:05:59 C'est de dire, le Rassemblement national se respectabilise.
01:06:03 Ils mettent leurs cravates, ils ne font pas de grabuges,
01:06:06 ils essayent de se la jouer plus républicains que les républicains.
01:06:10 Et nous, nous allons être l'opposition de rupture.
01:06:13 Je pense que le danger et le côté totalement contre-productif de cette méthode,
01:06:16 c'est que premièrement, ils ne descendent pas en flèche dans les sondages,
01:06:21 mais en tout cas, ils montent beaucoup moins que le Rassemblement national.
01:06:24 Et que deuxièmement, ça les dessert profondément.
01:06:26 Parce que si vous voulez, la question, moi, ce que je déteste dans le slogan
01:06:31 "tout le monde déteste la police" ou dans ce genre de choses,
01:06:34 c'est que la police, c'est une institution.
01:06:36 Et une institution de la République.
01:06:37 Dans une société, tout le monde est d'accord pour dire qu'on a besoin de cette institution.
01:06:41 On ne peut jamais s'en passer.
01:06:42 En revanche, que comme toute institution, comme l'hôpital public, comme la santé publique,
01:06:45 on puisse avoir une réflexion critique, non pas sur les individus qui la composent,
01:06:49 est-ce qu'on dirait "tout le monde déteste l'hôpital public" ? Non.
01:06:51 Pour autant, on peut dire, on va critiquer la doctrine qui régit l'hôpital public,
01:06:56 la manière dont on utilise les budgets, la manière dont on peut avoir tel ou tel règlement.
01:06:59 Et ça, c'est une réflexion intéressante.
01:07:01 Et si la France Insoumise avait cette réflexion sur la police de juste dire
01:07:04 "portons un regard critique sur une institution, sur ses doctrines, sur ses lois, etc."
01:07:08 Eh bien voilà, mais là, cette confusion qui est faite...
01:07:09 Mais c'est pas une stratégie politique à l'Assemblée nationale,
01:07:12 c'est la haine, c'est la bêtise, c'est l'inhumanité en l'espace d'une minute.
01:07:19 Voilà, c'est ça.
01:07:20 C'est-à-dire que si vous n'êtes pas capable de vous lever
01:07:22 pour des hommes qui sont morts sur le terrain et des femmes qui sont mortes sur le terrain,
01:07:27 juste pour leur rendre hommage,
01:07:28 après vous pouvez évidemment critiquer le système policier, le manque de formation,
01:07:34 les violences de policiers, pas les violences policières,
01:07:38 l'institution, le manque de moyens, bref, évidemment c'est sans jeu.
01:07:42 Mais pendant une minute,
01:07:44 si vous n'êtes pas capable de rendre hommage à ces policiers qui sont morts,
01:07:47 c'est que bon, on n'a plus rien compris.
01:07:49 Avançons, Louis Boyardon qui ne s'est pas levé, soutien de Papendieye,
01:07:52 et parlons maintenant de Papendieye.
01:07:54 Très peu d'élus de la majorité ont réagi.
01:07:57 Je rappelle Martin Garagnon, que vous êtes vice-président Renaissance.
01:08:00 Est-ce que vous avez été choqué par les propos du ministre de l'Éducation nationale ?
01:08:05 Je n'ai pas véritablement compris l'objectif de l'intervention.
01:08:09 C'est-à-dire que si nous n'avions que dans le paysage audiovisuel français des CNews,
01:08:16 ça pourrait me poser un problème.
01:08:17 À partir du moment où il y a une pluralité de lignes éditoriales
01:08:21 dans le paysage audiovisuel français, y compris dans la presse écrite,
01:08:24 je ne vois vraiment pas où se situe le problème.
01:08:26 Il y a des médias, des chaînes d'information qui ont des lignes éditoriales
01:08:30 qui sont connues, identifiées, CNews en fait partie.
01:08:32 D'autres ont d'autres choix éditoriaux.
01:08:35 Vous en parliez d'ailleurs tout à l'heure lorsque vous évoquiez la possibilité
01:08:37 de faire une une sur Nahel et de ne pas faire une une sur la mort de ce septuagénaire Philippe.
01:08:42 Ce sont des choix éditoriaux, donc ils sont clairement identifiés.
01:08:46 À partir du moment où il y a une pluralité des sources d'informations,
01:08:50 quels sont les sujets ?
01:08:53 Et surtout, j'ai envie de dire, malheureusement, quel est le rapport avec le portefeuille de M. Papandiaï ?
01:08:58 L'école est un sujet, je pense, suffisamment grave à l'heure actuelle
01:09:01 où il y a suffisamment de sujets à gérer, que ce soit des questions sur la laïcité,
01:09:05 sur le sens civique, des valeurs républicaines, sur les faits de harcèlement,
01:09:09 dont on a connu malheureusement beaucoup de faits divers cette année,
01:09:12 de suicides d'enfants harcelés, etc.
01:09:14 On a des questions de partenariat public.
01:09:16 J'entends, j'entends, mais pardonnez-moi, Papandiaï attaque CNews Europe 1 en disant
01:09:21 "chaîne d'extrême droite, danger pour la démocratie".
01:09:24 Est-ce que vous considérez que ces propos sont dangereux ?
01:09:28 Est-ce que vous désolidarisez des propos du ministre de l'Éducation nationale ?
01:09:31 Je trouve que les propos sont nuls et non avenus, qu'ils sont déplacés,
01:09:36 qu'ils ne rentrent pas dans le champ de compétences de M. Papandiaï,
01:09:39 qui a d'autres sujets, à mon sens, à gérer.
01:09:41 Et une fois de plus, ce serait un problème s'il n'y avait que cette ligne éditoriale
01:09:46 dans le paysage audiovisuel.
01:09:47 Vous n'iriez pas sur une... Vous avez participé toute la saison
01:09:51 aux émissions avec Jean-Marc Panguini pour participer à des émissions d'extrême droite.
01:09:54 Je n'ai pas le sentiment d'encourager le vote de l'extrême droite.
01:09:58 Dans mon quotidien, je lutte contre l'extrême droite comme contre l'extrême gauche
01:10:01 pour des raisons différentes.
01:10:02 L'extrême droite, parce qu'à mon sens, ils évoquent des diagnostics sans porter
01:10:05 des solutions, mais ce n'est pas le sujet.
01:10:07 En l'occurrence, CNews a une ligne éditoriale qui est identifiée.
01:10:12 À partir du moment où les conditions d'un débat serein et démocratique
01:10:15 sont réunies, il n'y a pas de sujet.
01:10:17 Je ne répondrai pas favorablement à des invitations venant de médias.
01:10:21 On ne va pas leur faire de la promo, mais Russian Today ou ce genre de médias-là.
01:10:24 Effectivement, je n'irai pas sur CNews.
01:10:27 Il n'y a aucun sujet là-dessus.
01:10:28 Et je pense que...
01:10:29 - Ça a l'air d'être clair, mais trop peu du côté de la majorité à réagir.
01:10:32 On écoutera le député dans un instant, Charles Sizenstuhl,
01:10:36 qui, je trouve, a eu la parfaite mesure, le parfait équilibre.
01:10:40 - Juste pour conclure sur ce point, l'absence de réaction...
01:10:44 Hier, on a vu, il y avait les questions gouvernement à la Somme des Nations.
01:10:47 - On y vient, justement.
01:10:48 - Très bien. Mais l'absence de réaction du gouvernement, suite à ces sujets,
01:10:51 je pense, révèle aussi quelle est la ligne politique de ce gouvernement.
01:10:56 Les sujets sur CNews, on avait eu déjà le cas avec la ministre de la Culture,
01:11:00 qui, à mon sens, était un discours qui était beaucoup plus intelligent
01:11:03 et beaucoup plus ancré dans une réalité.
01:11:05 Si elle rappelait simplement les obligations qui s'imposent à l'ensemble des médias,
01:11:09 CNews comme d'autres, et aux règles que l'Arkham doit veiller à faire respecter.
01:11:13 Pas plus, pas moins. Il n'y avait pas d'attaque ad nominem.
01:11:16 - On est en dénonciation.
01:11:17 - On n'a pas eu la même traduction des attaques de Rémi Abdel-Malak.
01:11:20 Mais ce n'est pas grave. Eugénie Bastien, très vite.
01:11:23 - Ce qui me frappe, c'est le danger pour la démocratie.
01:11:25 Pour moi, la démocratie, c'est le pluralisme et la liberté d'expression.
01:11:28 Donc la première défense de la démocratie, c'est de respecter le pluralisme. Point barre.
01:11:35 Et une deuxième réflexion, c'est qu'en fait, on voit bien que la gauche,
01:11:39 à laquelle appartient Mbappé Ndiaye, est en train de perdre la bataille idéologique.
01:11:42 - La gauche ou l'extrême gauche ?
01:11:43 - Moi, j'appelle ça la gauche. Mbappé Ndiaye, je ne veux pas qu'il soit d'extrême gauche.
01:11:45 Il est de gauche, progressiste, multiculturaliste.
01:11:48 Il est en train de perdre la bataille des idées parce que le réel lui donne tort.
01:11:51 Et en fait, sur le marché des idées, elle perd.
01:11:53 Donc elle veut verrouiller ce marché des idées.
01:11:55 Et il ne reste plus que la censure pour garder le monopole idéologique.
01:11:59 Et on le voit de plus en plus. Comme ils n'ont pas d'argument, ils veulent faire taire.
01:12:02 - Il nous reste quelques minutes avant la publicité.
01:12:04 Vous allez voir la séquence puisque le débat s'est invité à l'Assemblée nationale.
01:12:08 C'est au téléspectateur. C'est à vous de vous faire un avis.
01:12:11 D'accord ? Donc la séquence est assez longue. Elle dure 3 minutes et 39 secondes.
01:12:15 Entre Philippe Gosselin, député Les Républicains, et Mbappé Ndiaye.
01:12:19 C'est Philippe Gosselin qui interpelle Mbappé Ndiaye en lui disant
01:12:24 "Mais que diable est-ce que vous allez faire dans cette galère en quelque sorte ?
01:12:27 Qu'est-ce que vous êtes allé dire sur ces news ? Pourquoi faites-vous ça maintenant ?
01:12:30 Alors que votre rôle, et tout le monde pense la même chose,
01:12:34 c'est que le rôle d'un ministre, c'est de s'occuper de l'école,
01:12:38 des enfants qui sont harcelés, des parents qui sont en difficulté,
01:12:41 des professeurs qui ne savent pas comment ils feront au début de l'année,
01:12:46 plutôt que de placer une cible sur le dos de deux rédactions.
01:12:49 Voilà ce que dit en substance Philippe Gosselin,
01:12:51 et vous allez écouter la réaction de Mbappé Ndiaye.
01:12:54 Et ensuite on en débattra après la pub.
01:12:57 On vous entend très mal, monsieur le ministre.
01:12:59 En revanche, vous démontrez tous vos talents d'idéologue,
01:13:04 vous vous placez en arbitre des élégances de la pensée,
01:13:06 d'ailleurs évidemment souvent unique, distribuer bons et mauvais points,
01:13:10 jeter les anathèmes contre certains médias.
01:13:12 Vous méprisez ce faisant les journalistes,
01:13:15 et des équipes qui y travaillent,
01:13:17 et des millions et des millions de nos concitoyens qui les regardent et les écoutent.
01:13:22 Bien sûr, j'évoque ici la polémique de ce week-end avec ces news et Europe 1.
01:13:27 Là, monsieur le ministre, on vous entend vraiment trop.
01:13:31 Alors, plutôt que de vous immiscer dans le fonctionnement des médias,
01:13:35 quand allez-vous vraiment prendre la mesure de vos fonctions,
01:13:38 de votre tâche pour notre éducation nationale,
01:13:41 notre jeunesse, quid des abayas, de la laïcité, du harcèlement scolaire ?
01:13:46 Là, monsieur le ministre, on voudrait vraiment vous entendre.
01:13:50 Merci beaucoup, mon cher collègue.
01:13:52 La parole est à monsieur Mbappé Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.
01:14:03 Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les députés,
01:14:06 monsieur le député Gosselin.
01:14:09 Je vous dirai un mot à propos des questions scolaires.
01:14:12 Je suis d'ailleurs auditionné à cet égard dans quelques heures.
01:14:16 Si vous avez un quelconque intérêt pour ces questions, apparemment pas,
01:14:20 vous assisterez à l'audition.
01:14:23 Je vais vous répondre sur la deuxième partie de votre propos.
01:14:30 Vous faites partie d'un groupe qui a une tradition républicaine égaliste,
01:14:34 qui a longtemps combattu l'extrême droite.
01:14:37 Et je m'étonne donc que vous vous étonniez des constats,
01:14:42 somme toute banale, que je fais sur l'évolution d'une chaîne de télévision.
01:14:48 Il y a la liberté de la presse, monsieur le député.
01:14:51 Il y a aussi la liberté d'expression.
01:14:54 Ce sont deux fondamentaux de la démocratie.
01:14:56 Il ne s'agit de censurer ni l'une ni l'autre.
01:15:00 Ma collègue Rima Abdulmalak a déjà rappelé ici les obligations
01:15:07 qui s'imposent aux chaînes à travers la loi de 1986.
01:15:12 Et vous le savez, l'Arkom a mis en garde et mis en demeure
01:15:16 plus d'une vingtaine de fois la chaîne de télévision que vous mentionnez.
01:15:19 Je ne suis pas le seul à faire ce constat.
01:15:22 Est-ce que j'ai invité à boycotter, à pointer du doigt tel journaliste ?
01:15:28 Non, je n'ai fait que commenter de manière banale
01:15:32 la ligne politique d'une chaîne de télévision.
01:15:36 Ce qui est mon droit le plus strict, monsieur le député.
01:15:40 Et je tiens à ce droit, comme vous avez le droit,
01:15:43 de commenter ce que j'ai pu dire lors d'une interview.
01:15:48 - Richard Ferrand: Merci. La parole est à monsieur Olivier Véran.
01:15:53 - Olivier Véran: Merci beaucoup. Monsieur le ministre, monsieur
01:15:57 Gosselin, un peu de silence, s'il vous plaît.
01:16:00 - Olivier Véran: On attend un ministre pleinement concentré sur
01:16:04 ses fonctions gouvernementales de ministre de l'Education nationale.
01:16:08 Pas de censeur et pas de philosophe de bas étage.
01:16:12 - Richard Véran: Je vous remercie. Monsieur le ministre.
01:16:17 Permettez-moi simplement de vous répondre par cette citation
01:16:21 du président Jacques Chirac en 2007, qui me semble être d'actualité,
01:16:25 ô combien, ne composez jamais avec l'extrémisme, le racisme,
01:16:29 l'antisémitisme, le rejet de l'autre.
01:16:32 Tout dans l'âme de la France dit non à l'extrémisme.
01:16:36 - 6h30 quasiment sur CNews, l'heure des projoules et prolongations
01:16:42 cet été, toujours avec Eugénie Bastie, Dominique Jammet,
01:16:45 Olivier Le Verre, Martin Garagnon et Jean-Christophe Kouvi.
01:16:49 Vous avez entendu juste avant la publicité cet échange entre
01:16:53 Philippe Gosselin et Pape Ndiaye, qui aurait pu présenter ses excuses,
01:16:57 revenir sur ses propos. Il aurait pu dire, effectivement,
01:17:01 ce que j'ai dit, ça peut mettre en péril une rédaction.
01:17:05 Ça peut mettre en danger des rédacteurs qui sont sur le terrain
01:17:09 dans une situation aussi violente, aussi tendue, alors que le président
01:17:13 de la République appelle au calme et à la concorde.
01:17:16 Je n'aurais pas dû tenir ses propos. Et l'histoire était réglée.
01:17:19 Non, il fallait persister. Il fallait encore appuyer sur ses attaques.
01:17:23 Il fallait une petite fiche pour citer Jacques Chirac.
01:17:27 Dominique Jammet, qu'en pensez-vous ?
01:17:29 - Eh bien, j'en pense qu'un ministre, un membre du gouvernement,
01:17:33 donc un représentant du pouvoir exécutif, devrait toujours faire
01:17:37 preuve de prudence et même de retenue lorsqu'il aborde les questions
01:17:41 de presse, de liberté de presse, d'opinion de presse, etc.
01:17:45 Non seulement Philippe Gosselin l'a rappelé, M. Pamdiaye devrait
01:17:49 être suffisamment occupé par ses attributions.
01:17:52 Il gère un département de l'Éducation nationale qui appelle,
01:17:55 me semble-t-il, une présence et une action à temps complet.
01:17:58 Mais il a oublié dans ses propos et dans sa réponse que l'un des signes
01:18:02 majeurs, distinctifs de la démocratie, c'est tout simplement
01:18:06 le pluralisme. Et si le pouvoir exécutif devait s'occuper des médias
01:18:12 avec prudence, avec retenue et dans un sens de défense de la liberté,
01:18:17 il devrait se soucier du fait que nos médias, c'est une réalité,
01:18:22 ne sont pas pluralistes. Il est certain que le pluralisme
01:18:26 est totalement absent ou quasi-totalement absent du service public,
01:18:30 de l'information, et ça n'est pas peu de choses.
01:18:33 - J'entends.
01:18:34 - Je voudrais quand même attirer l'attention du ministre,
01:18:36 voire du gouvernement, sur le fait qu'à la suite de diverses circonstances
01:18:39 qu'il serait trop long d'évoquer ici, les médias français ne sont pas
01:18:45 à l'heure actuelle représentatifs de l'opinion française.
01:18:49 C'est-à-dire qu'on a d'un côté un ensemble de partis et de mouvements
01:18:52 qui représentent jusqu'à 40% de l'opinion et qu'on ne peut pas dire
01:18:56 que 40% de l'opinion soit représentatif de ces français-là.
01:19:00 On a une structure profondément anormale à l'heure actuelle
01:19:04 de la composition et de l'équilibre des médias.
01:19:06 - Florian Tardif, Conseil des ministres, ce midi, en fin de matinée,
01:19:11 j'ai le souvenir qu'Emmanuel Macron avait recadré Elisabeth Blorn
01:19:16 lorsqu'elle s'était attaquée. Alors là, c'était des attaques politiques.
01:19:20 - Oui, à l'égard de Marine Le Pen.
01:19:22 - Du Marine Le Pen, du RN et du maréchal Pétain.
01:19:25 Est-ce qu'on peut imaginer qu'en Conseil des ministres,
01:19:27 il y ait un mot du président de la République en disant
01:19:30 "là, vous faites un combat politique, vous mettez en danger une rédaction" ?
01:19:34 - Je ne sais pas s'il le fera devant l'ensemble des autres ministres
01:19:38 présents au Conseil des ministres. En revanche, il peut très bien
01:19:41 s'entretenir avec Papendiaïe. Et lorsque l'on voit la séquence hier
01:19:45 à l'Assemblée nationale où il y a le ministre de l'Éducation nationale
01:19:48 qui prend la parole pour tenter de se défendre et que juste derrière lui,
01:19:52 en arrière-plan, il y a impassible, un Éric Dupond-Moretti
01:19:56 qui est pourtant très concerné par ces questions,
01:19:59 puisque à chacune de ses prises de parole...
01:20:01 - Ça n'a pas été le plus tendre, effectivement.
01:20:03 - Comment ? - Ça n'a pas été le plus tendre...
01:20:05 - Oui, et notamment à l'égard de l'extrême droite présente dans l'hémicycle.
01:20:09 C'est-à-dire qu'à chacune de ses prises de position, en général,
01:20:12 il a toujours un mot à l'égard de Marine Le Pen et de l'ensemble
01:20:16 des députés présents. Là, hier, il était sur visiblement un tout autre sujet,
01:20:20 n'écoutant même pas son collègue. Et effectivement, il n'y a eu personne
01:20:24 au sein du gouvernement pour venir défendre la position.
01:20:27 - Pas un ministre, mais pas un autre qui ait condamné ses propos.
01:20:32 - Le problème de fond, c'est que Papen Niay est une erreur de casting de Macron.
01:20:36 On ne sait pas pourquoi il l'a nommée après sa réélection.
01:20:41 Le pays s'est droitisé. Jean-Michel Blanquer, qui était sur une ligne
01:20:45 assez républicaine, laïque, sur les fondamentaux de l'éducation, etc.,
01:20:52 il nomme Papen Niay, qui est connu pour être un multiculturaliste.
01:20:55 Donc, virage à 180 degrés. Depuis, son bilan est quand même très, très maigre.
01:20:59 Et on ne sait pas ce qu'il fait au gouvernement.
01:21:01 - Éric Ciotti a réagi ce matin. Écoutez, il défend la liberté de la presse,
01:21:07 tout simplement.
01:21:09 - Je trouve que ce qui est nécessaire, ce qui serait nécessaire,
01:21:12 dans une situation de crise majeure pour le pays, de crise de l'autorité,
01:21:16 on l'a vu, de crise à l'école, une école qui s'effondre.
01:21:20 Et c'est aussi une des causes de ce qui s'est passé la semaine dernière,
01:21:24 alors que le ministre de l'Éducation nationale, qui est nullissime,
01:21:28 qui ne répond à aucun problème face à l'effondrement de l'école,
01:21:32 face au fait que depuis le mois d'avril, plus aucun gamin n'est à l'école.
01:21:36 Aujourd'hui, on a laissé un trimestre vacant, et il essaie de faire diversion
01:21:40 en attaquant la liberté de la presse.
01:21:43 - Est-ce qu'il faut justement changer de gouvernement ou pas ?
01:21:46 - Il faut, pour répondre à votre question, ce ne sont pas les mots,
01:21:49 ce ne sont pas les discours du président de la République.
01:21:51 Ce qu'attendent les Français, ce sont des actes.
01:21:53 - Un ministre nullissime, selon Éric Ciotti.
01:21:58 Ce que je vous propose, c'est une autre réaction.
01:22:00 Cette fois-ci, c'est un élu de la majorité.
01:22:02 Le député Charles Sissens-Stuhl, député du Barin, qui était invité de LCP hier.
01:22:09 Et je trouve qu'il a eu le bon ton, les bons mots.
01:22:14 Chacun se fait son avis après, bien évidemment.
01:22:16 Mais cette mesure qu'il a pu avoir, cette distance qu'il a pu prendre
01:22:20 après les propos de Pape Ndiaye, hier, certains disaient que c'était courageux.
01:22:26 Je ne sais pas si c'est du courage, je crois que c'est du bon sens.
01:22:29 Et c'est du bon sens républicain.
01:22:31 - Moi, je suis bien embêté, parce que les propos du ministre me dérangent.
01:22:37 Je le dis de façon très transparente, tout en étant de la majorité présidentielle.
01:22:42 Je pense que les responsables politiques, de façon générale,
01:22:46 doivent être économes de leurs propos dans le commentaire qui est fait des médias.
01:22:53 Il y a une pluralité des médias dans notre pays.
01:22:55 Il y a des lignes éditoriales.
01:22:57 Moi, j'ai eu l'occasion, notamment, d'aller sur CNews ou sur Europe 1.
01:23:01 J'ai constaté qu'il y avait des journalistes, des présentateurs
01:23:06 qui avaient des sensibilités et des fibres différentes.
01:23:08 Alors il y a une ligne éditoriale générale.
01:23:11 - Vous diriez que c'est un problème de droite ?
01:23:13 - Non, je ne dirais pas ça.
01:23:15 Comme il y a des lignes éditoriales dans d'autres médias.
01:23:17 Et moi, ces propos, je les trouve un peu inappropriés.
01:23:22 Je pense que, quand on est responsable politique,
01:23:24 en tout cas, c'est comme ça que j'ai appris la politique il y a quelques années,
01:23:27 on ne commente pas trop ce qui se passe dans les médias.
01:23:31 Les médias ont leur vie, la vie politique, à sa vie.
01:23:33 - Et pas d'inquiétude pour le pluralisme de la presse ?
01:23:35 Pas particulièrement, en tout cas.
01:23:37 - Non, moi, je n'ai pas particulièrement d'inquiétude.
01:23:39 - Vous êtes bien le seul à ne pas vous inquiéter.
01:23:41 - Quant au pluralisme de la presse dans notre pays.
01:23:43 - Voilà pour les propos de Charles Zenz.
01:23:45 Jean-Christophe, vous vouliez réagir ?
01:23:47 - Oui, je voulais juste réagir parce que la portée,
01:23:49 la responsabilité et la portée des messages des personnes publiques
01:23:52 est très importante.
01:23:53 Et en fait, moi aussi, je viens sur les plateaux de CNews,
01:23:56 je vais partout où on m'invite.
01:23:58 Et je trouve que c'est délicat parce qu'en même temps,
01:24:00 on cible des gens.
01:24:01 Et je ne sais pas sur quoi, effectivement, Papendaye se pose
01:24:04 pour avoir des arguments pour traiter une chaîne d'extrême droite ou pas.
01:24:08 - Et de danger pour la démocratie.
01:24:10 - Mais moi, je me mets à la place.
01:24:11 Est-ce que la police va devoir venir surveiller et protéger CNews ?
01:24:14 Est-ce qu'il va falloir qu'on protège des journalistes ?
01:24:16 Parce que quelque part, il va y avoir ça aussi.
01:24:18 C'est qu'à force de montrer et de cibler,
01:24:20 on sait très bien que dans notre société, il y a aussi des excités.
01:24:23 Il y a aussi des gens qui prennent tout au mot.
01:24:25 Et il y a des gens qui sont impliqués dans cette violence systémique
01:24:28 de la société.
01:24:29 Là, elle est systémique, effectivement.
01:24:31 Et donc, la vraie question, ça va être est-ce que nous encore,
01:24:34 policiers, le service de la protection,
01:24:36 on va devoir protéger des personnalités journalistiques,
01:24:40 tout ça parce que, encore une fois, une idéologie,
01:24:44 on va montrer du doigt et on va dénoncer des gens,
01:24:46 on va leur mettre une cible sur le dos.
01:24:48 Je trouve que la parole, à un moment donné, la parole des justes,
01:24:50 la parole des personnes qui passent à la télé,
01:24:52 elle doit être beaucoup plus mesurée.
01:24:54 - Il est encore temps de remettre l'Église au milieu du village.
01:24:57 Je le dis, conseil des ministres,
01:24:59 il peut y avoir aussi un recadrage de la chef du gouvernement.
01:25:02 Il peut revenir sur ses propos.
01:25:04 - J'y crois pas, honnêtement, concernant Papandiei,
01:25:06 parce que sa malhonnêteté, on l'a vue encore hier,
01:25:09 son manque de courage, on l'a encore vue hier.
01:25:11 Mais en revanche, peut-être que la chef du gouvernement,
01:25:14 peut-être qu'à travers un message qui sera transmis aux rédactions,
01:25:18 le chef de l'État permettra de mettre à profit ce qu'il a dit,
01:25:26 c'est-à-dire la concorde et l'ordre dans un climat aussi tendu,
01:25:29 d'avoir un ministre qui dit ça.
01:25:31 Et je pense également à ce que vous avez dit, Jean-Christophe Goubi,
01:25:34 parce qu'évidemment, c'est une cible qu'il place sur les journalistes.
01:25:38 Nathan ?
01:25:39 - On dit souvent que les médias, c'est le quatrième pouvoir.
01:25:42 C'est une expression classique.
01:25:44 Si on étend la réflexion sur la séparation des pouvoirs,
01:25:47 qui est une des choses absolument nécessaires dans une démocratie,
01:25:50 dans un État de droit,
01:25:51 si l'exécutif commence à empiéter sur le judiciaire ou le législatif,
01:25:54 ça pose un problème évident.
01:25:56 Je pense que quand on est au gouvernement,
01:25:58 qu'un citoyen qui n'est pas au gouvernement
01:26:01 puisse avoir des opinions aussi caricaturales soit-elles,
01:26:05 peu importe, sur tel ou tel média,
01:26:07 et qu'il puisse les exprimer,
01:26:08 franchement, ce n'est pas du tout un sujet qu'il le fasse.
01:26:10 En revanche, quand on est au gouvernement,
01:26:12 ce n'est pas seulement, à mon avis, le fait qu'on peut mettre en danger
01:26:15 des journalistes qui travaillent dans une rédaction,
01:26:17 c'est qu'on devrait avoir presque un devoir de silence
01:26:19 quant à ce qui se passe dans les médias.
01:26:21 Parce que si vous voulez, là, il y a quand même...
01:26:24 - Ingérence, c'est ça que vous voulez dire.
01:26:26 - Oui, alors la phrase de Papendiaïe n'aura pas de conséquence
01:26:29 du point de vue du pouvoir institutionnel sur la vie médiatique,
01:26:31 mais en revanche, je pense que l'esprit de la séparation des pouvoirs,
01:26:34 c'est aussi d'estimer qu'il y a des sphères de pouvoir,
01:26:36 comme il y a des sphères de justice,
01:26:38 qui ne doivent pas empiéter les unes sur les autres.
01:26:40 - Eugénie, le mot de la fin ?
01:26:42 - Je pense que s'il y a autant de députés et de personnes de la majorité
01:26:45 qui se permettent ouvertement de critiquer Papendiaïe,
01:26:47 c'est qu'à mon avis, on ne le retrouvera pas à la rentrée.
01:26:50 - À la rentrée, vous dites, ça peut être plus rapide que ça.
01:26:52 - Ça peut être même plus rapide que ça.
01:26:54 - Ça peut être plus rapide que ça.
01:26:56 - Il n'y aura pas son cartable.
01:26:58 - Il nous reste trois possibilités.
01:27:00 En fin d'émission, on sera avec Jacques Vendereau, je le dis aux téléspectateurs,
01:27:03 parce qu'on va revenir sur cet anniversaire, 25 ans qu'on a gagné,
01:27:06 la Coupe du monde.
01:27:08 J'ai une petite surprise pour les téléspectateurs,
01:27:10 ceux qui aiment le football,
01:27:12 qui se souviennent de la fin et des commentaires qui ont été donnés.
01:27:16 Je ne dis rien, c'est pour teaser.
01:27:18 En revanche, on a deux possibilités.
01:27:20 Soit on parle de la France insoumise,
01:27:22 est-ce qu'il faut sanctionner les députés
01:27:24 qui ont participé à la manifestation interdite samedi ?
01:27:27 Soit on parle d'Izia Ijlin,
01:27:31 qui ne fera pas son concert
01:27:34 et qui s'est finalement expliqué,
01:27:37 sans s'excuser là aussi, dans le Sud-Ouest.
01:27:40 Vous préférez quoi ?
01:27:42 - On vote ?
01:27:44 - Les deux sujets sont un peu liés.
01:27:46 - Manif interdite ou Izia Ijlin ?
01:27:48 - Manif interdite.
01:27:50 - Je ne l'utilise pas dans les choix éditoriaux de l'émission.
01:27:52 - Vous n'avez pas le droit, Marc-Louis Garagnon.
01:27:54 Qui veut faire la manif interdite et les sanctions ?
01:27:57 - Moi.
01:27:59 - Allez, c'est parti.
01:28:01 Plusieurs députés de la France insoumise
01:28:03 ont marché aux côtés d'Assa Traoré
01:28:05 lors d'une manifestation interdite
01:28:07 au son de "Tout le monde déteste la police".
01:28:09 Tout le monde a vu cette séquence
01:28:11 avec Eric Coquerel aux côtés d'Assa Traoré.
01:28:13 Et puis il y a des députés qui ont dit
01:28:15 "Bon, c'est bon, il y en a marre maintenant".
01:28:17 Et puis il y a des députés qui participent
01:28:19 à ce type de manifestation.
01:28:21 Vous voyez le sujet de ces news ?
01:28:23 On en parle juste après.
01:28:25 - La lettre a été adressée ce mardi
01:28:27 à la présidente de l'Assemblée nationale.
01:28:29 Les trois groupes de la majorité présidentielle
01:28:31 au Parlement demandent à Yael Brown-Pivet
01:28:33 de sanctionner plusieurs députés de gauche.
01:28:35 Il rappelle le règlement.
01:28:37 - Tout membre de l'Assemblée
01:28:39 se livrant à des manifestations troublant l'ordre
01:28:41 peut faire l'objet de peines disciplinaires.
01:28:43 Nous demandons que le bureau de l'Assemblée nationale
01:28:45 soit saisi de ces faits en vue d'une éventuelle sanction.
01:28:47 - Tous reprochent aux députés
01:28:49 d'avoir participé samedi
01:28:51 au rassemblement interdit en mémoire d'Adama Traoré.
01:28:53 Laurent Marcangeli,
01:28:55 président du groupe Horizon à l'Assemblée
01:28:57 est l'un des signataires.
01:28:59 - Ces manifestations choquent.
01:29:01 Et je dirais également, pour ma part,
01:29:03 que dans nos circonscriptions,
01:29:05 nous sommes interpellés de manière assez régulière
01:29:07 par nos concitoyens qui ne comprennent pas
01:29:09 qu'un député ou qu'une députée munie de son écharpe
01:29:11 participe à ce type d'événement.
01:29:13 - Dans une conférence de presse ce matin,
01:29:15 la présidente du groupe LFI Mathilde Panot
01:29:17 tente d'éteindre l'incendie.
01:29:19 - Je le rappelle, le droit de manifester
01:29:21 est garanti dans ce pays.
01:29:23 Et qu'il devrait continuer d'être garanti.
01:29:25 On invisibilise les raisons
01:29:27 pour lesquelles nous avons voulu marcher samedi.
01:29:29 - En novembre, après le rassemblement
01:29:31 à Sainte-Sauline contre les mégabassines,
01:29:33 plusieurs députés de la majorité
01:29:35 avaient appelé en vain à des sanctions
01:29:37 contre les élus participants
01:29:39 à des manifestations interdites.
01:29:41 Alors, sanctions ou pas sanctions ?
01:29:43 Nathan Devers.
01:29:45 - Surtout pas sanctions.
01:29:47 J'ai dit le mal que je pensais du slogan
01:29:49 "tout le monde déteste la police".
01:29:51 J'ai dit que moi je pense que c'est une mauvaise manière
01:29:53 de poser du tout le débat.
01:29:55 Mais je suis extrêmement gêné
01:29:57 de voir toutes les interdictions de manifester
01:29:59 qui se répandent dans le pays
01:30:01 chaque fois qu'il y a une manifestation
01:30:03 qui est problématique.
01:30:05 Le principe du débat démocratique,
01:30:07 c'est que précisément, si on a une opposition politique,
01:30:09 la seule sanction qui vaille, c'est une élection.
01:30:11 Et il faut arrêter, si vous voulez, d'avoir cette pulsion liberticide
01:30:13 consistant à vouloir faire taire
01:30:15 quiconque n'est pas d'accord. Et dans les deux sens.
01:30:17 - Attendez, je vous coupe un instant Nathan.
01:30:19 Vous vous souvenez des images pour la manif en 2020
01:30:21 d'Assa Traoré et de ses collègues ?
01:30:23 - Oui.
01:30:25 - Avec les scènes de chaos à Place de la République
01:30:27 où il y avait 26 interpellations.
01:30:29 Là, la manifestation est interdite.
01:30:31 Soit on considère
01:30:33 qu'on est hors la loi
01:30:35 et puis on ne respecte pas cette interdiction.
01:30:37 Et puis quand on est député, on marche
01:30:39 avec les charpes tricolores en disant
01:30:41 "Tout le monde déteste la police, ça ne pose pas de problème".
01:30:43 Mais pourquoi pas d'ailleurs ?
01:30:45 Il faut avoir une certaine...
01:30:47 Il ne faut pas avoir la mémoire courte.
01:30:49 - Pendant la réforme des retraites,
01:30:51 il y a eu combien de manifestations
01:30:53 testées de casserole ?
01:30:55 J'avais dit que je n'aimais pas tellement le principe des casseroles.
01:30:57 Je trouve ça que symboliquement, vouloir faire taire
01:30:59 quelqu'un, faire du bruit pour le faire taire, je n'aimais pas ça.
01:31:01 Mais interdire les casseroles...
01:31:03 On a systématiquement interdit énormément de manifestations.
01:31:05 Je trouve ça problématique. Et exactement dans l'autre sens.
01:31:07 Il y a des gens qui estiment qu'au nom de la liberté d'expression,
01:31:09 il faut faire taire telle ou telle personne.
01:31:11 Les gens à gauche pensent ça aussi.
01:31:13 - Saint-Sauline, il faut l'accepter.
01:31:15 C'est une manifestation interdite
01:31:17 avec des centaines de casseurs
01:31:19 qui viennent...
01:31:21 - Mais attendez, quand on interdit, il y a des casseurs ?
01:31:23 - De toute façon, ça ne marche pas.
01:31:25 On est d'accord que l'interdiction ne marche pas,
01:31:27 puisque ça a été une catastrophe, Saint-Sauline.
01:31:29 Moi, je suis assez d'accord avec Nathan sur ce coup-là.
01:31:31 Je pense que la Macronie qui se targue
01:31:33 d'être le parti libéral ne cesse
01:31:35 de mettre en oeuvre des mesures liberticides,
01:31:37 de vouloir couper les réseaux sociaux, etc.
01:31:39 - C'est démentiant.
01:31:41 - Mais je pense que ces députés...
01:31:43 Est-ce qu'il aurait fallu interdire la manifestation ?
01:31:45 Je ne sais pas. Moi, je suis pour la liberté de manifester.
01:31:47 Et pour la liberté d'expression le plus largement possible.
01:31:49 - C'est un débat fonctionnel.
01:31:51 - Et en plus, je suis contente qu'on voit ces images
01:31:53 des députés de la France insoumise
01:31:55 qui traînent avec le clan Traoré,
01:31:57 qui traînent à côté des gens
01:31:59 qui scandent des slogans absolument abominables
01:32:01 comme pendant la manifestation islamo-gauchiste
01:32:03 il y a quelques années où on criait
01:32:05 "Allah ou Akbar" dans les rues de Paris.
01:32:07 On les a vus, ces gens-là.
01:32:09 On voit ce que c'est que l'islamo-gauchisme.
01:32:11 Je suis contente qu'on le voit, qu'on montre le vrai visage
01:32:13 de la France insoumise. Je ne veux pas qu'on l'interdise.
01:32:15 - La manifestation a été interdite
01:32:17 par le préfet du Val-d'Oise.
01:32:19 Il y a eu un recours au tribunal administratif.
01:32:21 Il y a eu un référé qui a été aussi
01:32:23 labellisé, j'allais dire.
01:32:25 C'est-à-dire que les juges ont donné raison au préfet.
01:32:27 Dès lors que ça ne va pas dans le sens
01:32:29 de la France insoumise, forcément
01:32:31 ça les contrarie et ils disent "mais on ira quand même
01:32:33 parce que c'est un atteinte au droit". Je suis désolé,
01:32:35 le droit s'est exprimé. Et donc en fait on ne respecte pas le droit.
01:32:37 Et le rôle d'un député c'est de respecter le droit
01:32:39 puisque c'est lui-même qui crée la loi. Il vote la loi
01:32:41 et il est législateur.
01:32:43 Donc là en fait, le fait de dire que
01:32:45 la loi n'est pas respectée, c'est faux.
01:32:47 Après nous on nous dit assez
01:32:49 qu'on a un code de déontologie, soit disant qu'on ne respecte pas
01:32:51 qu'il y a du racisme systémique, etc.
01:32:53 Moi je suis désolé, il y a un règlement intérieur
01:32:55 de l'Assemblée nationale, il faut qu'il s'applique
01:32:57 et si les députés insoumis
01:32:59 doivent être punis, ils doivent l'être
01:33:01 et il faut arrêter de t'argivercer là-dessus.
01:33:03 La loi, encore une fois,
01:33:05 elle s'applique à tout le monde. Il n'y a pas des super-citoyens
01:33:07 et des sous-citoyens.
01:33:09 Il y a les citoyens qui doivent respecter la loi, y compris les députés.
01:33:11 Il n'y avait pas eu de sanction...
01:33:13 Partingaradion qui représentait la majorité.
01:33:15 C'est bien dommage. Après justement cette manifestation
01:33:17 de Sainte-Soline, où il y avait eu déjà
01:33:19 la présence de députés ?
01:33:21 Vous savez, quand on est un député de la République,
01:33:23 on doit montrer l'exemple. Je pense que justement
01:33:25 l'Assemblée nationale doit montrer des exemples.
01:33:27 Vous savez, un homme politique,
01:33:29 c'est aussi un éducateur.
01:33:31 Et le message, il doit passer.
01:33:33 La force est de constater que ça ne passe pas.
01:33:35 - J'essaie. - Martin, vous pouvez y aller
01:33:37 pour vous imposer ici. Vous avez vu,
01:33:39 Eugénie, elle prend la parole. - Je reste toujours pour toi
01:33:41 pour préserver la qualité d'un débat
01:33:43 apaisé. Je ne partage pas du tout
01:33:45 les propos que vous avez tenus
01:33:47 Nathan et Eugénie Bassier,
01:33:49 parce qu'on ne peut pas d'un côté
01:33:51 demander le respect, appeler au respect
01:33:53 des institutions, et de l'autre,
01:33:55 vous l'avez dit, monsieur, le droit, c'est exprimé.
01:33:57 C'est-à-dire qu'il y a eu une décision prise
01:33:59 par le préfet. Ce sont quand même des gens
01:34:01 des services de l'État qui savent ce qu'ils font en termes
01:34:03 de maintien de l'ordre. Donc lorsqu'ils interdisent
01:34:05 une manifestation, c'est qu'il y a des raisons,
01:34:07 c'est motivé, c'est jamais gratuit,
01:34:09 c'est pas l'Élysée qui prend son téléphone
01:34:11 et qui donne des ordres. On n'en est pas là.
01:34:13 Et il y a eu un recours qui a été fait.
01:34:15 Le recours, effectivement, a en référé,
01:34:17 mais vous l'avez dit, a donné raison. Donc le droit,
01:34:19 c'est exprimé. On ne peut pas, d'un côté,
01:34:21 nous taxer de promouvoir,
01:34:23 d'interdire des manifestations, d'être liberticides,
01:34:25 d'appeler au respect des institutions...
01:34:27 - Non, mais ce qu'on vous reproche, c'est d'être agéométrique,
01:34:29 variable. Christophe Castaner, en 2020, disait
01:34:31 "l'émotion..." - L'émotion trime sur le droit.
01:34:33 - Merci.
01:34:35 - Ah, l'épitaphe de la situation constante.
01:34:37 - Si l'émotion trime sur le droit, pardonnez-moi,
01:34:39 à ce moment-là, Assa Traoré,
01:34:41 qui en juin 2020 a pu manifester avec 20 000 personnes
01:34:43 alors qu'on était en pleine crise sanitaire, s'est dit
01:34:45 "je vais faire la même chose, on m'interdit mais l'émotion,
01:34:47 trime sur le droit". - Mais moi, c'est même ça que je vous reproche.
01:34:49 - Jurisprudence Castaner.
01:34:51 - C'est pas ça ce que je vous reproche.
01:34:53 D'ailleurs, c'est pas spécialement vous. C'est que je pense
01:34:55 qu'on vit dans une société qui n'aime plus la liberté.
01:34:57 À gauche, il y a des gens qui n'aiment plus la liberté,
01:34:59 à droite non plus, et vous non plus au centre.
01:35:01 On l'a vu, toute votre politique sanitaire, ça a été ça.
01:35:03 Vous vous rappelez, Lili et Jény, le fait de vouloir
01:35:05 censurer, d'envisager de censurer les réseaux sociaux
01:35:07 pour répondre à des émeutes, c'est quand même
01:35:09 des réflexes liberticides, mais qui sont pas
01:35:11 le propre du macronisme, qui sont le propre,
01:35:13 me semble-t-il, de la société dans laquelle
01:35:15 on vit fondamentalement aujourd'hui. - En un mot, parce qu'après
01:35:17 on sera en échange. - En un mot très très court, parce que là,
01:35:19 on a évoqué l'aspect du droit et presque philosophique
01:35:21 sur le sujet, moi j'aimerais faire aussi un point
01:35:23 d'un point de vue politique, et là je vais vous rejoindre,
01:35:25 c'est-à-dire que moi je suis très content que l'on voit ces images-là.
01:35:27 Parce qu'au moins, on assume, on affiche.
01:35:29 Et j'ai envie de leur dire, on vous voit.
01:35:31 On vous voit. On voit la réunion du business
01:35:33 anti-France des Traoré,
01:35:35 avec le business anti-République de LFI,
01:35:37 ils s'affichent ensemble, et c'est très bien
01:35:39 que tout le monde puisse le voir. La seule sanction
01:35:41 qui vaille, ce sera la sanction dans les urnes.
01:35:43 - Exactement. - Lors des prochaines élections.
01:35:45 - Remaniement, demain, après-demain, aujourd'hui ?
01:35:47 - Ecoutez, si vous avez des infos, n'hésitez pas à me...
01:35:49 - Je suis pas la majorité, moi. - Je lis la presse
01:35:51 comme vous, et...
01:35:53 Vous êtes blessés, vous voyez, c'est un signe.
01:35:55 Le remaniement, il faut qu'il ait du sens.
01:35:57 S'il y en a un, il faut qu'il y ait du sens.
01:35:59 Il faut pas que ce soit juste de la cosmétique et du casting.
01:36:01 Et je pense que
01:36:03 nous aurons quelques nouvelles prochainement,
01:36:05 mais en tout cas, on accompagnera la politique du GAM.
01:36:07 - C'était il y a tout pile 25 ans,
01:36:09 pour l'éternité,
01:36:11 la France était sur le toit
01:36:13 du monde avec cette victoire,
01:36:15 3-0, contre le Brésil
01:36:17 en finale de la Coupe du Monde, avec un doublé
01:36:19 de Zinedine Zidane, avec ce
01:36:21 troisième but d'Emmanuel Petit. Jacques Vendroux,
01:36:23 la voix du football,
01:36:25 merci d'être en direct avec nous, Jacques.
01:36:27 Ce que je vous propose, c'est qu'on
01:36:29 revoie une séquence ensemble.
01:36:31 - Oh, vous êtes tout beau, Jacques, avec les lunettes de soleil
01:36:33 en plus.
01:36:35 Regardez, Jacques, parce qu'on a retrouvé
01:36:37 ce commentaire, qui est un commentaire
01:36:39 mythique
01:36:41 avec Jean-Michel Larké
01:36:43 et Thierry Roland, et au coup de
01:36:45 sifflet final, Thierry Roland, qui dit
01:36:47 "après ça, on peut mourir tranquille,
01:36:49 mais le plus tard possible".
01:36:51 - L'équipe de France est championne
01:36:55 du monde en battant le Brésil.
01:36:57 3-0, 2 buts
01:36:59 de Zidane, 1 but de Petit.
01:37:01 Je crois qu'après avoir vu ça,
01:37:03 on peut mourir tranquille,
01:37:05 enfin le plus tard possible, mais
01:37:07 on peut. Ah, c'est superbe.
01:37:09 Quel pied ! Ah, quel pied !
01:37:11 Oh, putain !
01:37:13 - Jacques Vendroux,
01:37:15 quel pied ! Vous étiez
01:37:17 où il y a 25 ans ?
01:37:19 - Il y a 25 ans, au moment
01:37:23 où on parle, j'étais en train
01:37:25 de prendre un déjeuner
01:37:27 avant de commenter la finale de la Coupe du Monde
01:37:29 avec Serge Blanco,
01:37:31 Yannick Noah,
01:37:33 Alain Giresse,
01:37:35 et Marie Strasor, parce qu'ils étaient consultants
01:37:37 d'un groupe
01:37:39 de radio-phonique où je travaillais
01:37:41 dans une autre ville. - On vous entend mal, Jacques.
01:37:43 - On avait fait un petit déjeuner du côté de la porte d'Auteuil,
01:37:45 et après on est partis tranquillement au stade de l'Ontario.
01:37:47 - Bon, et oui, mais
01:37:49 ensuite, la finale, vous l'avez
01:37:51 vécue où, la finale, Jacques ?
01:37:53 - Je l'ai commentée,
01:37:55 et je vais vous raconter
01:37:57 une anecdote. La finale de la Coupe
01:37:59 du Monde, donc, j'ai commenté,
01:38:01 et j'avais fait
01:38:03 un pari avec Alain Delon,
01:38:05 et Alain Delon, je l'embrasse,
01:38:07 je sais qu'il regarde ces news,
01:38:09 Alain Delon, je lui avais dit, "Est-ce que tu viens
01:38:11 commenter la finale de la Coupe du Monde avec moi
01:38:13 les dernières minutes que je savais
01:38:15 qu'il était au stade ?" Il m'a dit "Oui,
01:38:17 à une seule condition,
01:38:19 c'est que la France mène 3-0."
01:38:21 Donc voilà un souvenir incroyable,
01:38:23 au-delà de tout ce qui s'est passé, bien sûr,
01:38:25 dans le pays, au-delà de cette aventure
01:38:27 phénoménale que nous avons
01:38:29 vécue tous ensemble,
01:38:31 c'est un souvenir qui, de toute façon, est éternel,
01:38:33 qui restera gravé dans notre vie.
01:38:35 Il y a eu 85 avec Michel Platini,
01:38:37 il y a eu les Verts de Saint-Etienne,
01:38:39 il y a eu 98 avec
01:38:41 des mecs fantastiques,
01:38:43 vraiment les mecs de cette équipe,
01:38:45 les Blancs, les Barthez, les Deschamps,
01:38:47 j'en oublie bien sûr les Robert Grès,
01:38:49 c'était des mecs hors normes,
01:38:51 et ils ont gagné la plus belle chose
01:38:53 qui puisse exister au monde
01:38:55 pour un footballeur professionnel,
01:38:57 être champions du monde.
01:38:59 Ils sont marqués à vie,
01:39:01 et puis je voudrais avoir une pensée aussi
01:39:03 pour Aimé Jacquet,
01:39:05 parce qu'Aimé Jacquet est un peu
01:39:07 l'architecte de ce succès
01:39:09 d'il y a 25 ans. J'ai une pensée aussi
01:39:11 pour Michel Platini qui a organisé cette Coupe du Monde
01:39:13 avec Jacques Lambert et
01:39:15 Fernand Sastre, que ça ce sont que des
01:39:17 bons souvenirs, alors on va dire
01:39:19 c'est la France d'avant,
01:39:21 on peut faire les questions et les réponses,
01:39:23 dans tous les cas c'est un moment historique.
01:39:25 Je vous remercie, et je vous remercie
01:39:27 Eliott de nous associer à tout ça,
01:39:29 parce que c'est un moment, on a tous été marqués à vie
01:39:31 quoi qu'il arrive.
01:39:33 Merci pour votre témoignage
01:39:35 Jacques, encore un
01:39:37 nouveau témoignage et une nouvelle
01:39:39 histoire que vous pouvez, il faut écrire un bouquin
01:39:41 Jacques, de toutes ces histoires, avec cette musique
01:39:43 aussi, qu'on garde
01:39:45 en tête et on danse encore dessus.
01:39:47 Merci à tous les 6, et je vais remercier
01:39:49 toutes les équipes
01:39:51 techniques.
01:39:53 Mathieu Sibylle Prolat à la réalisation,
01:39:55 David Tonnelier à la
01:39:57 vision,
01:39:59 c'est...
01:40:01 Marine Lançon qui m'explique,
01:40:03 Tom Craig-Biotel et
01:40:05 Marine Lançon qui ont préparé cette émission.
01:40:07 Merci à tous, allez les bleus bien sûr
01:40:09 pour l'éternité.
01:40:11 Musclez votre jeu à la majorité.
01:40:13 Musclez votre jeu, parce que si vous
01:40:15 ne musclez pas votre jeu, vous allez au
01:40:17 devant de grave déconvenus. Si j'ai aimé, j'ai
01:40:19 quelqu'un qui avait dit ça à Robert Piares. C'est mon coach.
01:40:21 Allez, la suite sur CNU.
01:40:23 T'étais où toi ?
01:40:25 J'étais chez ma