Les insultes drôles du Moyen Âge

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Mes chers bougres, ribauds, paillards, mécréants, bien le bonjour ! Ah, c’est vrai que ça sonne un peu plus insultant que “camarades”... mais surtout, ça sonne très médiéval ! Le Moyen Âge, beaucoup se le représentent comme dans le film “Les Visiteurs”, avec des Godefroy et des Jacquouille sales et violents. Souvent on pense guerre, massacre, viol… et donc, logiquement, insulte. Et de fait, l'ancien français permet des créations lexicales très imagées, qui sonnent presque comme une langue étrangère à nos oreilles. Du coup, au-delà du cliché, c’était quoi les vraies insultes médiévales ? Déjà faut reconnaître un truc : en la matière, le Moyen Âge a été très, très créatif !

Écriture : Benjamin Brillaud, Nicolas Garnier, Tobias Boestad et Jean de Boisséson

Montage : Dead Will / Wilfried Kaiser https://www.youtube.com/c/DEADWILL

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Transcription
00:00 "Mes chers bougres, ribots, paillards, mécréants, bien le bonjour !"
00:04 C'est vrai que ça sonne un peu plus insultant que "camarade", mais surtout ça sonne très médiéval.
00:09 Le Moyen-Âge, beaucoup de gens se le représentent comme dans le film "Les Visiteurs",
00:13 avec des gauts de froid et des jacouilles sales et violents.
00:16 D'ailleurs, quand on pense Moyen-Âge, on pense aussi guerre, massacre, viol et donc logiquement insulte.
00:22 Et de fait, l'ancien français permet des créations lexicales assez imagées,
00:26 qui sonnent presque comme une langue étrangère à nos oreilles.
00:29 Du coup, au-delà du cliché, c'est quoi les vrais insultes médiévales ?
00:32 D'abord, faut reconnaître un truc, en la matière, le Moyen-Âge a été très très créatif.
00:38 En fait, certaines de nos insultes viennent directement de là.
00:42 "Fils de p***" existe déjà, sauf qu'on dit "fils à putain".
00:47 Et bien sûr, on peut enrober, fleurir, dramatiser.
00:50 "Fils de horde", "vils putain" et "oultre". Bref, on voit l'idée.
00:55 A l'inverse, d'autres injures peuvent nous paraître plus étonnantes, voire incompréhensibles.
01:00 Par exemple, à la fin du Moyen-Âge, les universitaires de Paris se traitent de "béjaune".
01:06 Ce qui n'a apparemment aucun sens.
01:08 Mais en fait, si, ça vient de "bec jaune", c'est-à-dire l'oisillon, le petit oiseau faible, inexpérimenté, maladroit.
01:15 Bref, c'est l'équivalent de notre "bisu" ou "bleubit" pour rester dans les couleurs.
01:20 On désigne clairement un gamin, un homme pas fait, peu expérimenté.
01:24 Quand vous dites ça à un vieil universitaire qui a une grande carrière très prestigieuse,
01:29 au final, c'est une insulte énorme.
01:31 Mais attention, il n'y a pas que les mots qui blessent, les gestes aussi, ça compte.
01:35 Et ça, on le sait tous, avec par exemple le doigt d'honneur.
01:38 Au Moyen-Âge, son équivalent, c'est la figue, d'origine italienne, qui semble avoir existé depuis l'Antiquité.
01:45 En fait, la main imite la forme d'une figue avec le pouce, le majeur et l'index qui se rejoignent, tendus vers le haut.
01:52 Dans le petit monde des mêmes internets, c'est même devenu le symbole pour caricaturer les Italiens.
01:57 Mais d'où ça vient ?
01:59 Et bien, il y a deux possibilités selon l'historienne Nicole Gontier.
02:03 La première semble assez légendaire.
02:05 En 1159, la ville italienne de Milan se révolte contre l'empereur Frédéric Barberus.
02:10 Les Milanais capturent l'impératrice, Béatrice de Bourgogne,
02:14 et lui font chevaucher une mule à l'envers pour l'humilier.
02:16 En représailles, Frédéric fait placer des figues dans les organes génitaux de la mule.
02:21 Chaque Milanais arrêté est forcé de retirer puis de replacer la figue.
02:26 Mais attention, en utilisant uniquement ses dents.
02:29 La deuxième hypothèse, qui est quand même beaucoup plus vraisemblable, est lexicale.
02:34 Le mot italien "figa" qui évoque le fruit mais aussi le sexe féminin.
02:38 Donc en gros, la figue qui vient de "figa", c'est un peu notre con à nous, qui vient aussi du latin "cunus" et ça, c'est le sexe féminin.
02:47 En règle générale, montrer ses parties, c'est de l'insulte classique.
02:51 Le chroniqueur Jean de Roy raconte que les défenseurs de la ville d'Arras, assiégés par les troupes de Louis XI en 1477,
02:58 montrèrent leurs culs aux assiégeants et autres actions mal séantes.
03:02 Autre geste à connotation sexuelle, toucher, voire arracher ou déchirer la capuche d'une personne.
03:08 L'historienne Claude Gauvard explique que selon la personne visée, le geste n'a pas le même sens.
03:15 Hôter le chaperon d'un homme, c'est le neutraliser sexuellement.
03:18 L'homme qui se découvre, devant une femme ou en entrant dans une église, montre qu'il n'a pas de mauvaise intention, qu'il est sexuellement inactif.
03:26 Du coup, toucher son chaperon, c'est comme toucher son sexe, et probablement que le déchirer, c'est perçu comme un grand coup de pied dans les joyeuses.
03:34 C'est encore pire pour la femme ! Dénuder ses cheveux a une portée encore plus grave, puisque ça symbolise carrément le viol.
03:43 Moi, ce que je vous propose, pour y voir un peu plus clair, c'est de classer toutes ces insultes du Moyen-Âge par thématiques.
03:48 Parce que vraiment, y'a de quoi faire !
03:50 Tout d'abord, il y a les insultes qui évoquent l'absence de courage ou d'honneur.
03:54 Pendant la guerre de Cent Ans, une rumeur voulait que les Anglais aient des queues, comme des chiens ou des démons.
04:00 Les gens commencent à se traiter d'Anglais coué, ce qui donne "couard", le couard, celui qui est un lâche sans courage.
04:09 Il y a aussi le traître, le félon, qui vient du mot "fêle", c'est celui qui est perfide, et donc dépourvu d'honneur chevaleresque.
04:17 Au XVe siècle, le conflit entre Armagnac et Bourguignon créé aussi l'injure "sanglant traître Armagnac".
04:23 "Sanglant", c'est une façon de renforcer l'insulte. On a arrêté de l'utiliser telle quelle en France, mais les Anglais continuent avec "bloody",
04:31 ce qui veut dire exactement la même chose, "bloody hell", "bloody fool", "bloody ridiculous", etc.
04:38 Ensuite, il y a les insultes qui ont un rapport avec les interdits religieux, comme le "bougre", l'hérétique.
04:44 En fait, ça vient de "Bulgarius", le bulgare, l'adepte de la secte des Bogomils.
04:50 Ces hérétiques, implantés dans les Balkans, étaient notamment accusés d'être des homosexuels pratiquant la sodomie.
04:56 Un "bougre", c'est donc l'inverse d'un hétéro. Viennent ensuite les insultes qui se moquent d'un défaut physique ou d'une maladie.
05:03 Par exemple, le "larse" et le "lépreux". Enfin, il y a bien entendu les insultes à caractère sexuel, comme "paillard" et "ribot".
05:12 Les hommes sont très concernés, mais les femmes sont encore plus souvent visées.
05:16 Dans la chanson de geste du XIIe siècle, "Alice-Caen", le couple royal refuse d'aider le chevalier Guillaume d'Orange contrôler sa rase.
05:24 Guillaume, furieux, s'attaque tout particulièrement à la reine, qui est pourtant sa propre sœur.
05:30 Certes, il critique la lâcheté du roi Louis, mais il traite la reine de "sale p***, chienne publique" et lui arrache la couronne de la tête.
05:39 Et on l'a dit, faire tomber la coiffe d'une dame, c'est vraiment un symbole un peu dégueulasse.
05:44 En plus, là, on parle carrément d'une couronne. Et pourtant, l'insulte est double, puisque sa partie sexuelle est dirigée vers la femme,
05:51 mais pour encore mieux insulter son mari, le roi, qui est la vraie cible.
05:56 Et c'est encore une méthode qui est employée aujourd'hui, on traite des mœurs de sa mère, de sa sœur, de sa femme, pour se moquer d'un homme.
06:03 Chez les nobles, les insultes masculines renvoient plutôt au courage, comme on l'a dit.
06:07 Tout ça participe à un certain imaginaire viril, même s'il ne faut pas généraliser.
06:12 C'est le cas pour le tout premier roman de Chrétien de Troyes, "Érec et Énid".
06:16 Le chevalier Érec est tellement amoureux de sa femme Énid qu'il en oublie son rôle social, le combat.
06:22 Il préfère rester au lit avec sa femme plutôt que de participer à des tournois.
06:27 On le traite alors de récréant, celui qui renonce à se battre, qui est un lâche.
06:32 Lorsque Énid entend cette rumeur, c'est si grave qu'elle avertit aussitôt son mari.
06:37 Immédiatement, ce dernier décide de restaurer son honneur et part en quête d'exploit.
06:42 On voit bien ici que l'insulte est faite pour déclencher l'action, elle lance le héros sur des chemins de l'aventure,
06:48 et sans doute que traiter un paysan ou un religieux de récréant n'aurait pas eu cet effet-là.
06:53 Mais Érec, parce qu'il est chevalier, change instantanément de comportement.
06:57 L'insulte rappelle donc un devoir et pousse à rentrer dans la norme du groupe social.
07:02 Pour résumer, tout n'est pas insultant pour tout le monde.
07:04 Mais c'est quand même vrai que l'insulte médiévale, toujours confondue,
07:08 ça cible très souvent l'honneur de la personne.
07:10 On a souvent tendance à associer l'honneur à l'aristocratie, au chevalier.
07:14 Mais il concerne en réalité tous les niveaux de la société.
07:18 Dans chaque sphère, même chez un curé ou un fermier,
07:21 le sentiment d'honneur joue un rôle social fondamental.
07:24 Il peut être individuel ou collectif,
07:27 comme dans les cas des villes, des communautés religieuses ou des confréries professionnels.
07:32 On peut l'associer à la loyauté et au rang,
07:35 mais aussi être lié à l'honnêteté et au respect des normes et des lois.
07:39 Il faut être installé, exercer un métier honnête,
07:42 mener une vie familiale rangée, être connu de ses voisins.
07:46 La cellule familiale, base structurelle de la société médiévale, c'est la norme.
07:51 Donc pas besoin d'être noble ou riche pour être une bonne gent ou un prud'homme.
07:56 A la fin du Moyen-Âge, l'honneur est intimement lié à la fama, la renommée.
08:02 La bonne renommée donne accès à certains droits,
08:04 on peut participer à la vie civique et politique de la communauté.
08:08 Même dans un procès, sur deux témoignages contradictoires,
08:11 on donnera plus de valeur à celui d'une personne fameuse,
08:15 appréciée de tous pour son bon comportement.
08:18 L'opposé de tout ceci, c'est bien sûr le vagabond,
08:20 l'étranger de passage, dont on se méfie.
08:23 Personne ne peut attester qui il est et ce qu'il vaut.
08:26 Comme il ne s'intègre pas au corps social, il n'est pas tenu d'écouter son avis.
08:30 Quelqu'un qui a une réputation de larron, de bâtard ou de bougre
08:34 n'est parfois pas autorisé à témoigner dans un procès,
08:37 ou alors son témoignage peut être disqualifié.
08:40 Aussi, parfois, un même crime est jugé plus ou moins sévèrement
08:43 selon que c'est un honnête homme ou un ribot qui l'a commis.
08:47 Bâtardise, adultère et meurt sexuel ne sont pas des insultes pour vexer,
08:52 ce sont des accusations d'instabilité sociale, d'absence de structure familiale.
08:57 Et oui, au Moyen-Âge, Rémy sans famille se serait fait complètement bolosser.
09:02 En fait, ça va tellement loin que la justice royale
09:05 proclame qu'en graciant un individu, elle restaura sa fama.
09:09 En gros, le roi ordonne qu'une personne a maintenant bonne réputation
09:13 et tout le monde est tenu d'y croire, ce qui nous paraît assez absurde aujourd'hui.
09:17 Évidemment, si on vous insulte à l'époque, il faut répondre,
09:20 sinon c'est comme admettre que l'autre a raison.
09:23 Les archives judiciaires débordent de cas d'insultes aussitôt démentis,
09:27 voire qui amènent une autre insulte ou carrément une bagarre.
09:31 Et ça peut escalader très vite, puisqu'à la fin, ça devient une affaire judiciaire.
09:35 C'est à partir de ces archives des XIVe et XVe siècle
09:39 que l'historienne Claude Gauvard a ressorti des chiffres hallucinants sur les homicides.
09:44 Seulement 5% sont une réaction à un adultère et 20% à un autre homicide,
09:51 alors que 30% ont lieu juste à cause d'une insulte.
09:56 Le drame a souvent lieu en public, à la taverne ou en pleine rue,
09:59 où plein de témoins assistent à l'escalade de la violence.
10:03 Par exemple, vers 1220, un des cousins du roi, Jean de Jérusalem,
10:07 parle grossièrement des habitants du pays.
10:10 Aussitôt, le seigneur Bernard de Beyrouth le tue,
10:13 alors que nous sommes en plein dans la cour du roi.
10:15 Le souverain ordonne qu'on arrête Bernard,
10:17 mais les nobles du pays soutiennent l'assassin qui a défendu leur honneur.
10:21 Ils refusent de mettre la main sur lui et Bernard peut prendre la fuite.
10:26 Il faut dire que l'homicide public, même prémédité,
10:29 reste un acte assumé, pardonnable quand il concerne l'honneur.
10:33 À l'inverse, les autorités judiciaires voient d'un très mauvais oeil le meurtre caché,
10:37 symbole de lâcheté et de bassesse morale.
10:40 Au Moyen-Âge, on rigole vraiment pas avec les insultes.
10:42 D'ailleurs, je le précise, si l'insulte peut déclencher un meurtre,
10:46 elle aussi est déclenchée par autre chose.
10:48 Une injure, c'est si grave que ça ne sort pas de nulle part,
10:50 c'est jamais un point de départ.
10:52 En fait, elle cristallise un conflit qui dure souvent depuis longtemps.
10:55 Les pouvoirs politiques craignent donc les insultes,
10:57 qui peuvent dégénérer en vent d'état familial.
11:00 Partout, les agents du roi et les autorités municipales
11:03 s'efforcent de condamner les insultes en imposant des peines d'amende.
11:07 La loi de la ville allemande de Lübeck considère par exemple
11:11 que traiter quelqu'un de voleur ou de meurtrier,
11:13 c'est vraiment l'accuser de vol et de meurtre.
11:16 L'insulté peut porter plainte au tribunal pour diffamation
11:19 et le coupable payera une amende.
11:22 Ces peines, déjà sévères, deviennent de plus en plus lourdes avec le temps,
11:26 surtout quand on insulte le pouvoir ou celui qui le détient.
11:29 Au début du Moyen-Âge, l'insulte à Dieu ou à l'Église, le blasphème,
11:33 est un simple péché.
11:35 Quand ça arrive, il faut tout simplement s'excuser
11:37 auprès du prêtre le plus proche.
11:39 Mais les choses changent à partir du XIIIe siècle,
11:42 où on ré-explore le droit romain.
11:44 On affirme alors de plus en plus le côté intouchable
11:47 de la sacralité de l'Église et de la majesté du souverain.
11:51 Les rois s'impliquent dans la répression du blasphème,
11:54 imposant carrément des peines d'amende ou de prison.
11:57 Ce qui débute par quatre ordonnances publiées par Louis IX
12:00 dans les années 1250 et 1260,
12:03 va dégénérer au siècle suivant.
12:05 Cette fois, Charles VI menace de couper la langue
12:09 aux blasphémateurs récidivistes.
12:11 Et évidemment, ce qui vaut pour l'Église, vaut pour le roi.
12:14 Au XIIe siècle, réapparaît l'antique notion de laisse-majesté.
12:18 Comme le blasphème, c'est un peu vague.
12:21 À quel moment ça devient du blasphème ou de la laisse-majesté ?
12:25 Les tribunaux ont un peu de mal à trancher au début.
12:27 Mais au XVe siècle, ça y est,
12:30 la laisse-majesté est une arme juridique bien rodée.
12:34 Le roi Louis XI peut l'utiliser contre ses opposants,
12:36 comme Michelot Fauvel, un serviteur du connétable de Saint-Paul.
12:40 Michelot a traité Louis XI de roi de brun,
12:43 traduisez, roi de merde.
12:45 Résultat ? Il est pendu.
12:47 Dire que trois siècles plus tôt,
12:49 on avait la chanson des Aliscants qui nous montre
12:52 qu'on peut traiter la reine de p*** mauvaise
12:55 et se réconcilier avec le roi en...
12:58 On va dire que les temps ont beaucoup changé.
13:01 Au final, il y a beaucoup de points communs
13:03 entre nos gros mots et ceux du Moyen-Âge.
13:05 Les insultes sont très diverses,
13:07 mais elles tournent souvent autour du sexe.
13:09 Si bien que les injures les plus courantes du Moyen-Âge,
13:11 c'est aussi celles de notre époque.
13:13 La différence principale, c'est sans doute le rôle de l'insulte en elle-même.
13:17 Au Moyen-Âge, c'était une véritable menace, un réel danger.
13:20 Et donc, les gens y réagissaient très mal.
13:22 Et la loi encadrait très durement ces insultes.
13:25 Notre société, qui est moins basée sur l'honneur,
13:28 est quand même plus protectrice.
13:30 Mais ce n'est pas une raison pour en profiter
13:33 et balancer des trucs dégueux tout autour de vous.
13:35 Parce que même si vous ne finissez pas poignardés,
13:37 vous risquez quand même de vous prendre une bonne claque.
13:40 Alors promis, un jour on fera un épisode de paix, d'amour et d'allégresse
13:43 sur les mots gentils du passé.
13:44 Mais d'ici là, je vous invite à exprimer votre amour
13:47 avec un petit pouce bleu, un partage, un petit commentaire aussi.
13:50 Ça fait plaisir.
13:52 Et on se retrouve très bientôt sur Nota Bene pour de nouveaux épisodes.

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