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Retrouvez 'Raconte moi une chanson' avec Guy Carlier tous les jours à 7h50 cet été !

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##RACONTE_MOI_UNE_CHANSON-2023-07-21##

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Transcription
00:00 49 sur Sud Radio. Il est temps maintenant de retrouver Guy Carlier, ma chère Laurie, qui va nous raconter une histoire de chansons.
00:07 Et aujourd'hui, Guy nous parle d'une icône du rock.
00:10 Et oui Benjamin, il s'agit de Marianne Faithfull, chanteuse mythique s'il en est, qui fut légérie, notamment à des Rolling Stones,
00:17 de la même façon que Jane Birkin fut celle de Gainsbourg. Mais je laisse Guy Carlier vous raconter son histoire.
00:23 Toute la musique que j'aime. Et maintenant...
00:35 We will, we will rock you.
00:39 Raconte-moi une chanson, Guy Carlier.
00:41 De la même façon que le clergé dénia longtemps l'existence d'une âme aux femmes, il fallut du temps pour que les filles soient admises dans la chapelle Sixties du rock'n'roll.
00:50 Car le rock était une affaire de mec. Lorsque sur nos lits d'enfants, nous jouions de la guitare avec le manche à ballet en prenant des pauses devant la glace de l'armoire,
00:59 on imitait les Beatles ou bien Mick Jagger. Et même si le magazine "Salut les copains" glorifiait les trois grâces qu'ils nommaient par leur prénom,
01:08 Sylvie, Sheila et Françoise, elles n'avaient de place que dans nos fantasmes sexuels.
01:14 Et si jamais aucun garçon ne fredonna sur son lit, l'école est finie ou la plus belle pourra aller danser.
01:20 Françoise Hardy était probablement moins vulgaire que les deux autres et surtout on disait qu'elle avait couché avec Mick Jagger, ce qui lui conférait une aura particulière.
01:29 Mais notre première véritable icône rock féminine fut Marianne Faithfull car elle était, elle, la fiancée officielle du chanteur des Stones.
01:39 Elle possédait une beauté anglaise très classique, cheveux blonds, peau diaphane et laiteuse, les yeux bleus, tâche de rousseur et cette image de fille de pasteur anglican
01:50 contrastait d'autant plus avec sa façon de vivre pour le moins sex, drogue et de rock'n'roll.
01:56 La légende dit que le jour de ses 21 ans, Mick Jagger lui avait offert 21 Sheep and Dells en cadeau d'anniversaire
02:03 et puis surtout elle était totalement destroy au point que les Stones lui écrivirent Sister Morphine,
02:10 une chanson qu'il vint jouer dans sa chambre d'hôpital où elle suivait sa première cure de désintoxication.
02:17 Quand elle enregistra la chanson à sa sortie d'hôpital, elle avait déjà replongé dans les rots et c'est pourquoi la chante d'une voix désespérée qui donne le frisson.
02:27 * Extrait de Sister Morphine *
02:48 A partir de ce moment là, sa vie fut une alternance d'errances toxicomaniaques
02:53 pendant lesquelles elle vécu dans la rue, perdit la garde de son fils, de cure de désintoxication, de retour à la musique
03:00 comme en 79 avec l'album Broken English dans lequel je ne peux écouter la balade de Lucy Jordan
03:06 sans avoir les yeux qui piquent et de longues traversées du désert.
03:10 L'une d'entre elles précéda la sortie de l'album Before the Poison en 2004.
03:16 Lors de la promotion de cet album un jour en sortant de la maison de la radio, je croisais une petite bonne femme boulotte entre deux âges
03:23 comme on dit par pudeur lorsque l'un de ses âges est le troisième.
03:27 Elle avait les cheveux blondis par une décoloration déjà ancienne qui laissait apparaître de sombres racines.
03:34 Comme dans les dessins animés, je la regardais brièvement puis au moment où j'allais regarder à nouveau devant moi, mes yeux revinrent aussitôt vers elle
03:41 car je venais de prendre conscience que ses traits épaissis par l'âge et les excès étaient ceux de Marianne Faithfull.
03:48 Saisie d'une fulgurante pulsion, j'allais vers elle, je lui pris la main, j'y posais mes lèvres en rougissant.
03:55 Elle était accompagnée d'un jeune con à lunettes probablement l'attaché de presse de sa maison de disques
04:00 qui fit mine de paniquer et de s'interposer, mais elle d'abord surprise me sourit et comme pour me justifier
04:07 je lui expliquais bêtement que je travaillais à Radio France, ça instaura un malentendu car elle crut que j'étais le producteur de l'émission dont elle était l'invité.
04:16 Comme elle avait prévu de déjeuner dans le quartier, je l'invitais avec empressement, elle l'accepta joyeusement
04:22 et le jeune attaché de presse trop content d'être libéré lui dit "bah écoutez je vous laisse, je crois que vous êtes entre de bonnes mains".
04:29 Il existe en face de la maison de la radio un restaurant people, bruyant, prétentieux, une cantine où tout le monde de l'audiovisuel joue la comédie humaine.
04:39 La serveuse vint s'enquérir d'un "est-ce que tout se passe bien pour vous et votre dame ?"
04:44 Je la rassurais, oui tout se passait bien mais la dame n'était pas "madame".
04:48 Je lui expliquais qui était Marianne Fesfoul qu'elle n'avait pas reconnu.
04:52 Elle me dit "ah bah c'est Balot, pourtant d'habitude je reconnais les vedettes, l'autre jour on a eu Loana,
04:58 je n'ai pas hésité une seconde".
05:01 La balade de Lucy Jordan raconte les désillusions d'une femme et ce jour-là dans un restaurant près de la maison de la radio,
05:09 une femme racontait ses désillusions et son histoire était bien plus forte que celle de Lucy Jordan.
05:17 Le soleil de la matinée touchait légèrement les yeux de Lucy Jordan
05:24 dans un chambre de chambre blanche dans une ville blanche
05:32 Elle se trouvait en dessous des couvertures rêvant d'une mille-fois d'amour
05:40 jusqu'à ce que le monde devienne orange et le chambre tourne en rond.

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