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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-12-30##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix du jour, Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole, Déborah Schumann,
00:08Antonio Thérapeute en Périnatalité, sexothérapeute, Philippe Bourriaki, conseiller municipal et
00:14régional, Île-de-France.
00:16Apporter des réponses rapides, tels sont les mots employés par le Premier ministre
00:22François Bayrou ce matin lors de son déplacement à Mayotte, durement touché par le cyclone
00:27Chido le 14 décembre dernier.
00:29Il a annoncé le lancement d'un plan d'aide intitulé « Mayotte debout » destiné à
00:34répondre aux besoins immédiats des Mahorais.
00:36Ce plan d'urgence, axé sur la fourniture rapide d'eau, de nourriture et d'électricité,
00:41sera accompagné dans quelques mois d'un projet à long terme visant à transformer
00:45l'avenir de l'archipel.
00:47Face à l'urgence humanitaire et aux attentes croissantes des habitants, on voudrait savoir
00:51si les actes vont suivre.
00:53C'est une vraie question.
00:54On vous pose la question d'ailleurs sur Twitter, est-ce que le plan Mayotte debout est, selon
00:59vous, une mesure d'urgence, une sortie de crise ou une vraie solution ?
01:04Et vous nous répondez une mesure d'urgence à 80%.
01:07Pour en parler, nous recevons Mansour Kamardine qui est ancien député de Mayotte et vice-président
01:13chargé des Outre-mer chez Les Républicains.
01:15Il sera là dans quelques instants.
01:17On commence par nos vraies voix.
01:19Il est là ? D'accord.
01:21Allez, Philippe Bilger.
01:23Alors, dans les trois propositions de Sud Radio, je dirais que les deux premières mesures
01:31d'urgence et sorties de crise me semblent se télescoper.
01:36Pour moi, c'est la même chose.
01:38Ce qu'a proposé François Bayrou, je n'ai pas pu tout entendre, me semble tout à fait
01:44pertinent dans l'immédiateté où il intervient.
01:48Ça ne peut pas constituer un remède structurel et définitif, mais je crois qu'il n'avait
01:56pas d'autre choix que de tenter, avec les ministres qui étaient présents autour de
02:01lui, de poser un certain nombre de mesures qui m'ont semblé, autant que je puisse me
02:10qualifier de spécialiste pour Mayotte, qui m'ont semblé très pertinentes et constituaient
02:15surtout une globalité où chaque difficulté est appréhendée.
02:21Déborah Choumin-Antonio, vous êtes d'accord ?
02:24Oui, je suis assez d'accord.
02:25En effet, on n'a pas tout entendu puisque c'était à peu près au moment où on rentrait
02:29ici.
02:30Votre arrivée nous a détournés.
02:31C'est ça, en fait.
02:32C'est de ma faute, on n'a pas pu écouter.
02:33Il se passe des choses en rentrène, hein, chers auditrices, chers auditeurs.
02:38Non, je suis assez d'accord, j'ai l'impression qu'on a à peu près, et encore une fois c'est
02:43une mesure d'urgence, mais à peu près pris en compte les grandes urgences.
02:47Maintenant, il y a besoin d'un plan un peu plus à long terme puisqu'on n'a pas bien
02:52cru comprendre qu'on n'allait pas reconstruire les bidonvilles, c'est très bien.
02:54A priori, c'est interdit.
02:55A priori, c'est très interdit.
02:56C'est ce que j'ai cru lire.
02:58Ils ont déjà commencé à le refaire.
03:00Mais voilà, là, il y a une vraie question aussi sur la population, sur cette population
03:04qui est dans ces bidonvilles, donc il y a aussi toute une politique à long terme à
03:08mener.
03:09Mais en première urgence, oui, l'urgence c'est qu'ils puissent manger, avoir de l'électricité,
03:13que les enfants retournent à l'école.
03:14Je pense que ça, sur ces points-là, on est à peu près cohérents.
03:18Philippe Bourgiakis, vous êtes content de la globalité des propositions de François
03:21Bayrou ?
03:22Oui, bien sûr, mais c'est une mesure d'urgence.
03:23Il faut qu'on se le dise et donc là, moi, du coup, je lance un appel à tous les responsables
03:31de collectivités, c'est-à-dire à tous les maires, tous les conseillers départementaux,
03:34tous les conseillers régionaux, sur le modèle, encore une fois, de Valérie Pécresse qui
03:40a immédiatement débloqué une aide d'urgence dans un premier temps de 500 000 euros, mais
03:44la métropole de Paris a fait la même chose, et d'autres régions, et d'autres départements,
03:50mais la solidarité nationale doit s'appliquer complètement.
03:53C'est la France, c'est un territoire français, c'est un département français, et effectivement,
03:59la complexité, parce que je me suis posé la question, deux semaines, ça met du temps
04:03avant d'arriver, etc.
04:04Et donc, j'ai un peu regardé, j'ai pris le téléphone et j'ai appelé quelques copains
04:07qui sont spécialistes du secours et du secours international, et on m'a dit le problème,
04:12c'est que vous n'avez pas compris, il faut emmener des tonnes et des tonnes et des tonnes
04:17de marchandises, et ça a été fait assez rapidement, il n'y en a pas assez, mais il
04:21faut une certaine rotation, l'aéroport n'est pas pratiquable, le temps de la cheminée
04:26en bateau, enfin, c'est un bordel incroyable, ce que je ne comprends pas, et là, je veux
04:32jeter l'opprobre sur personne, c'est qu'on ne doit pas avoir honte d'appeler à l'aide
04:39internationale.
04:40Lorsqu'il y a des incendies, qu'on nous demande aux Canadaires, on joue le jeu, et donc là,
04:45on ne peut pas demander juste à l'île de la Réunion de tout supporter tout de suite
04:50et immédiatement, et moi je voudrais remercier, parce qu'ils sont nombreux, des bénévoles
04:55d'associations qui sont partis là sur leurs vacances, aider, aider, aider, aider, mais
05:02il y a des pays qui ont frappé à la porte et qui ont dit, nous, on est prêts à vous
05:05envoyer du monde, et je ne comprends pas qu'on n'ait pas demandé la soie internationale.
05:10C'est-à-dire que psychologiquement, il y avait un peu le problème, Mayotte s'estime
05:14abandonnée, et d'aller chercher de l'aide à l'étranger, ça pouvait aggraver ce sentiment,
05:22mais je vous rejoins.
05:23Je vais vous donner quelques-unes des annonces que François Bayrou a faites tout à l'heure,
05:28il a annoncé que l'électricité doit être rétablie dans chaque foyer fin janvier,
05:33aussi qu'un financement par des prêts garantis par l'Etat sera mis à disposition, et que
05:38ces prêts seront assumés par la Banque des Territoires dans des conditions exceptionnelles
05:41réservées aux catastrophes naturelles de grande ampleur comme Chido, avec des moyens
05:45humains et logistiques considérables, et puis aussi une rentrée des classes pour le
05:5013 janvier, donc effectivement, on est quand même dans l'action concrète, et ce n'est
05:54pas qu'une mesure d'urgence a priori.
05:56Mais une mesure d'urgence, sortie de crise, et j'espère surtout qu'il réussira son pari,
06:04le registre n'est pas le même que pour Notre-Dame, où en 5 ans personne n'y croyait, ça a été
06:10fait, là il propose 2 ans, si en 2 ans il parvient à restaurer quelque chose de stable
06:16et d'acceptable à Mayotte, bravo.
06:18Ça sera un sacré coup de force, je vais y arriver.
06:22Déborah Choumane-Antonio, pour les familles qui le souhaitent, il y aura aussi une scolarisation
06:25temporaire qui est disponible réorganisée dans l'hexagone, donc on en revient à l'éducation,
06:29et c'est vrai qu'on se pose la question sur tous ces enfants qui sont complètement déscolarisés,
06:33parfois sans maison, sans eau, sans nourriture, c'est assez catastrophique.
06:36C'est catastrophique et c'est vrai que c'est une question, puisqu'on ne peut pas laisser
06:39à l'abandon ces enfants qui sont là et qui ont besoin d'être tout le temps scolarisés,
06:43on ne peut pas d'un coup décider qu'il y a eu le cyclone et qu'il ne se passe plus rien
06:46pour ces enfants-là, ils ont le droit à l'éducation, j'ai vu qu'il y avait des initiatives
06:49même de certains professeurs qui donnent des cours dans les rues, qui ont repris les
06:52cours alors qu'on est toujours en vacances scolaires et qui reprennent les cours en disant
06:56on va aider ces enfants, et je trouve ça assez extraordinaire de ne pas les laisser
06:59à l'abandon et de ne pas se dire que tant pis, c'est une génération de perdus, non
07:02il ne faut pas qu'elles soient perdues, il faut qu'ils sentent que derrière eux, il
07:04y a l'éducation nationale, qu'on va continuer à les aider, et que c'est ça aussi qui donne,
07:08on parlait d'avenir, on parlait aussi de réinsertion tout à l'heure, mais c'est ça qui donne
07:12l'envie à ces enfants-là de continuer, c'est absolument indispensable.
07:15C'est une histoire, c'est psychologiquement aussi que ça joue, Philippe Bouriaki, puisque
07:20Bayrou le disait lui-même, les maoris ont souvent le sentiment que ce qu'on leur apporte
07:23ce sont des assurances, des belles paroles de solidarité dans les déclarations, mais
07:27eux ils veulent du réel, ils veulent du concret, bon, on y est enfin.
07:29On y est enfin, alors de manière, je ne veux pas paraître détaché, surtout devant la
07:36détresse et la misère et la catastrophe, je compare ça à une bombe nucléaire qui
07:40leur est tombée dessus quand même, c'est que malheureusement sur un claquement de doigts,
07:46vous ne pouvez pas tout réaliser immédiatement, c'est-à-dire qu'il faut dégager les routes,
07:52il faut arriver au village, enfin, le Premier ministre tout à l'heure parlait de milliers
07:56de tonnes d'arbres qui sont couchés et qu'il faut évacuer, c'est-à-dire qu'il faut...
08:00Et qu'il va réutiliser.
08:01Qu'il va réutiliser pour faire de la biomasse, pour pouvoir produire de l'énergie, etc.,
08:06donc ça, effectivement, bravo, mais je vous invite à regarder les photos aériennes et
08:12les vidéos.
08:13Il y a eu une bombe nucléaire qui a explosé.
08:15D'ailleurs, on a notre invité Mansour Kemardine qui est avec nous, qui est ancien député
08:20de Mayotte, vice-président chargé des Outre-mer chez Les Républicains.
08:23Mansour, vous êtes avec nous.
08:24Oui, bonjour, je vous suis avec beaucoup de plaisir dans vos débats.
08:30Ah, c'est gentil, merci beaucoup.
08:31Du coup, voilà, la question qu'on pose donc à nos auditeurs, c'est est-ce que le plan
08:36Mayotte debout est une mesure du genre, une sortie de crise ou une vraie solution ? On
08:40a eu le discours de Bayron, de Monsieur le Premier ministre, entre-temps, qu'est-ce que
08:44vous en pensez, vous ? Est-ce que vous pensez que ces mesures concrètes qu'il a proposées
08:48sont enfin nécessaires ? Et surtout, est-ce que c'est les bonnes ? Enfin, allez-y, donnez
08:53votre opinion.
08:54Très franchement, je dirais un faux sentiment de déception.
08:59J'attendais de Monsieur Bayron qu'il rompe un petit peu avec ses discours du jour de
09:07bien convenu, d'affection, qu'il fasse du concret et qu'il propose des choses.
09:14Je pensais qu'il avait pris la dimension de l'habit qui est désormais le sien du Premier
09:21ministre.
09:22Malheureusement, il reste encore dans les notes que lui déserve la haute administration.
09:29Et quand je dis ça, il n'y a rien de péjoratif, mais c'est parce que pendant longtemps, le
09:32politique a démissionné de ses responsabilités.
09:36Construire Mayotte, à mon avis, ce n'est pas simplement qu'il y ait une urgence, mais
09:42ce n'est pas seulement ce qu'a annoncé le Premier ministre, je suis désolé.
09:47Pour construire l'urgence à Mayotte, c'est de pouvoir dire plus jamais ça, plus jamais
09:53des gens qui meurent dans des bidonvilles, plus jamais des bidonvilles, plus jamais des
09:58gens qui arrivent en conséquence alors qu'il manque d'eau, il manque de tout ici.
10:01Et tout ça, il n'y a pas de réponse.
10:04Au moment où je vous parle, l'ensemble des bidonvilles ont été reconstruits et le Premier
10:09ministre a eu un avait de faiblesse tout à l'heure, ce matin, quand il avait expliqué
10:17l'état de Cavani pour dire à l'hôpital d'urgence, pour dire qu'il ne pouvait rien
10:23pour empêcher tout ça, comme il ne peut rien pour empêcher les concerts de venir,
10:28comme il ne peut rien pour imprimer, bref, j'ai le sentiment que la ligne qui a été
10:37définie par le Président de la République n'a pas été suffisamment lue par le gouvernement.
10:42Est-ce une défiance à l'égard du gouvernement ou est-ce que c'est moi qui n'ai pas compris
10:46grand-chose ? Voilà.
10:47– Mais attendez, allez-y, attendez Philippe Bidjar, s'il vous plaît.
10:52– Monsieur le Président, est-ce que vous n'êtes pas un peu sévère tout de même ?
10:55– Alors, on va répondre à cette question dans un instant, juste après une courte pause.
10:59Je vous remercie Mansour Kamardine, vous restez avec nous surtout, à tout de suite.
11:03– Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
11:05– Bravo pour votre score d'audience, ça devient impressionnant.
11:09– Faites attention, vous allez avoir beaucoup d'ennemis.
11:11– Sud Radio, parlons vrai.
11:13– Leclerc.
11:15– Quand vous voulez du carburant pas cher, vous allez chez Leclerc.
11:18Quand vous voulez un camembert pas cher, vous allez chez Leclerc.
11:21Alors juste une question, pourquoi vous ne faites pas pareil pour votre forfait mobile ?
11:24Vous avez peur que ce ne soit pas assez cher ?
11:26– Chez Réglomobile, le forfait 60Go est à seulement 5,80€ et on en change quand on veut.
11:32– Réglomobile, le meilleur prix, c'est celui qu'on choisit.
11:34– Leclerc.
11:36– Communication intra-France métropolitaine hors numéros spéciaux,
11:39disponible dans les centres Leclerc.
11:40Voir détail de l'offre en magasin et sur reglomobile.fr.
11:43– Sud Radio Monde.
11:45– 119.
11:46– Sud Radio.
11:48– Il y a les résilients, les engagés, les originaux et les autodidactes,
11:52les lève-tôt et les lève-tard, les visionnaires, les créatifs, les stratèges,
11:56les leaders d'aujourd'hui et de demain, les jeunes et les moins jeunes.
12:00Et qu'est-ce qu'ils et elles ont tous en commun ?
12:02C'est leur magazine.
12:03Ce mois-ci, retrouvez « Entreprendre », le magazine de tous les entrepreneurs
12:07et partez à la rencontre de l'extraordinaire Fatou Ndiaye,
12:10entrepreneur aux mille et une vies, engagé pour l'entrepreneuriat féminin.
12:14À découvrir en ce moment chez votre marchand de journaux.
12:18– Chez Auchan, on sait que les bonnes promos, ça vous régale.
12:22Alors cette semaine, chez Auchan, profitez de ces promos à tartiner ou à déguster pour les fêtes.
12:26Jusqu'à demain, profitez de 34% de remise sur la gamme de foie gras et charcuterie Labery.
12:32Auchan, avec plaisir.
12:3334% de remise immédiate sur la gamme de foie gras et charcuterie Labery.
12:37Au rayon traiteur et charcuterie libre-service, hors promotion en cours et format promo.
12:40Valable dans vos magasins Auchan participant.
12:42Liste des hypermarchés ouverts ce dimanche toute la journée sur Auchan.fr.
12:46Pour votre santé, évitez de grignoter.
12:48– Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
12:53– Et on continue cet échange autour du plan Mayotte debout.
12:56Je vous rappelle la question qu'on vous pose sur Twitter,
12:58est-ce que c'est une mesure d'urgence, une sortie de crise, une vraie solution ?
13:01On est avec Mansour Kamardine, qui est ancien député de Mayotte
13:04et vice-président chargé des Outre-Marché des Républicains.
13:06Mansour, vous nous disiez que ce qu'il faut maintenant, c'est plus jamais ça
13:09et que vous êtes extrêmement déçu par les propos de François Bayrou.
13:13Ce à quoi Philippe Bilger était en train de réagir.
13:15– Voilà, monsieur le Président, je vous ai trouvé sévère,
13:18mais évidemment, je n'ai pas votre connaissance de Mayotte.
13:21Mais j'avais l'impression qu'en écoutant François Bayrou,
13:25il y avait une articulation cohérente qui était faite
13:29entre le besoin de mesures d'urgence et de sorties de crise
13:34et ce qui devra être fait plus profondément par la suite pour Mayotte.
13:40Un coup de baguette magique était impossible, de toute manière.
13:45Est-ce que vous n'êtes pas un peu sévère, tout de même,
13:48avec l'action du Premier ministre ?
13:50– Mansour Kamardine, en vous écoutant.
13:52– Je n'ai pas du tout sévère, vous savez, beaucoup de gens ont cherché
13:55à attaquer François Bayrou parce qu'il est parti avec l'avion à Pau,
14:00il n'est pas allé à Réunion, je n'ai refusé de le condamner
14:03parce que je considère qu'effectivement,
14:04c'est quelqu'un qui aurait pu être responsable.
14:06Non, je ne suis pas sévère, je dis simplement ce que nous vivons,
14:09au moment où nous vivons, la crise est passée depuis 15 jours,
14:12il n'y a toujours pas d'eau, il n'y a pas de nourriture,
14:14il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas de réseau.
14:16Là, je vous appelle dans le noir
14:18et ce n'est pas possible de vous appeler, c'est très compliqué.
14:21Donc, quand on est la troisième, la quatrième puissance mondiale,
14:24effectivement, ça interroge parce qu'on est à 10 000 kilomètres,
14:27c'est parce que beaucoup de choses n'ont pas été faites.
14:29Non, j'attendais, quand on vous dit,
14:31M. Bizet, moi je vous suis,
14:33effectivement, vous avez des réflexions pertinentes et je vous en remercie,
14:36mais quand vous dites que vous avez le territoire
14:39où 80% des populations vivent sous le seuil de pauvreté,
14:43que le coût de la vie est au-dessus de 50% par rapport au coût de la vie,
14:48les prix en moyenne nationale,
14:50que, ainsi de suite,
14:52et que les minimas sociaux sont fixés à 50%,
14:57et quand on sait que tout le terroir local est complètement détruit
15:01et qu'ils n'auront la banane que dans 10 mois, dans 15 mois, dans 18 mois,
15:06vous n'avez pas un seul mot pour améliorer la situation,
15:09notamment des minimas sociaux,
15:11de ceux qui sont dans les minimas sociaux et qui ont besoin d'acheter à manger.
15:14Je crois que c'est tout ça qu'il faut.
15:16Et donc, on peut dire tout ce qu'on voudra,
15:18et puis quand on ne pose pas les bases, encore une fois,
15:21vous savez, si le cyclone, je ne le souhaite pas,
15:24mais si le cyclone devait revenir avec la même intensité d'ici un mois, trois mois,
15:28nous aurons plus et encore plus de morts que ce que nous avons connu.
15:31Vous n'allez pas me dire que je suis sévère quand je dénonce ça.
15:34– Alors, Mansour, j'ai une question pour vous.
15:37– Non, la situation n'est pas au rendez-vous,
15:38les propositions ne répondent pas à cette situation.
15:41– J'ai une question pour vous,
15:42le Premier ministre a dit qu'il fallait faire très attention
15:46sur les rumeurs de milliers de morts qui ne sont pas fondées,
15:48qu'il fallait une très grande prudence sur ce bilan des victimes,
15:51qui pour l'instant est de 39 morts et de plus de 5600 blessés.
15:55Comment ça se fait qu'on n'a pas des chiffres plus précis ?
15:58C'est à cause de… on ne peut pas accéder aux zones, c'est ça ?
16:01– Non, on a accédé aux zones.
16:02Je crois que les gens qui ont avancé des chiffres exorbitants,
16:07extraordinaires, ils voulaient faire un peu de buzz,
16:10et on ne fait pas le buzz sur la mort des personnes.
16:13Je crois que le Premier ministre est plus dans le vrai.
16:16M. Villegas, tant qu'il dit des choses qui correspondent aux réalités,
16:20j'y adhère, il n'y a aucune difficulté.
16:23– Déborah Schuman-Antonio, finalement, ce qu'on entend dans ce que Mansour nous dit,
16:25c'est qu'en fait, il veut du concret, c'est-à-dire il veut recevoir de l'eau tout de suite,
16:29à manger tout de suite, enfin, la logique quoi.
16:32– Oui, c'est des choses… ça paraît évident puisqu'on est quand même
16:36aujourd'hui dans une situation plus que dramatique.
16:38Et ce que j'entends aussi, ce n'est pas que ça,
16:40c'est-à-dire qu'il y a des choses d'urgence, en effet,
16:42sur lesquelles on est en train de réagir, mais j'entends aussi parler de choses
16:45qui sont plus anciennes et qui sont réclamées depuis longtemps
16:47sur les minima sociaux, etc. et qui n'ont pas été entendues.
16:50Donc je pense qu'il y a quand même une colère qui est sous-jacente
16:52depuis extrêmement longtemps et qui là, en effet, est encore plus vivace
16:56compte tenu de la situation et de se dire que demain,
16:58il faudra repartir dans une précarité encore plus importante
17:01qu'elle n'était au départ.
17:03Qu'est-ce que ça change demain pour la population ?
17:06Je pense que c'est ça la vraie question, à mon sens.
17:08Philippe Auréliac, un petit mot rapidement.
17:10On se retrouve dans la même problématique qu'avec nos ultramarins
17:15sur la vie chère, par exemple, mon sourd l'a si bien dit.
17:18Comment on peut accepter que les prix soient à 50% de plus ?
17:21Et en plus, avec cette problématique, ça, je n'avais pas cette équation,
17:2580% de la population vit sous le feu de poivretier.
17:27Enfin, on a le cocktail le plus explosif qui existe.
17:32Donc c'est soit, on se dit, c'est le territoire de la France,
17:35il faut régler ce problème de la vie chère sur nos îles,
17:40soit, ça ne l'est pas, mais il faut arrêter de se moquer des gens
17:43et de les insulter en pleine face.
17:44Ça, c'est une certitude.
17:45Mansour Kamardine, vous avez l'impression qu'on se moque de vous ?
17:50J'ai l'impression qu'on n'a pas pris de la mesure de la situation.
17:53La situation est d'une extrême gravité.
17:56Cette situation, elle est amplifiée effectivement par Shido.
18:01Vous savez ce que ça veut dire Shido à Maori ?
18:03Allez-y.
18:04C'est un miroir.
18:05Et donc Shido, c'est ce miroir qui a mis en exergue ou en valeur
18:12tous les manquements de l'État vis-à-vis de Mayotte depuis plusieurs années
18:16et qui a mis à genoux encore la situation.
18:18Mayotte aujourd'hui est la situation de ce qu'elle a connu il y a 40 ans.
18:23On est revenu 40 ans en arrière, vous vous rendez compte ?
18:25On est revenu à 40 ans en arrière.
18:27Et donc oui, il y a de vrais sujets.
18:31Et pour moi, il n'y aura pas de loi d'urgence Mayotte
18:34si elle ne répond pas à ces éléments que je viens d'indiquer.
18:38C'est ce qu'ils envoient clairement.
18:40Il ne peut y avoir de loi d'urgence qui ne pose pas la question sur les bidons vides,
18:46sur le contrôle des frontières, sur l'amélioration de la situation sociale,
18:50notamment des minima sociaux qui sont déjà en vigueur à Mayotte
18:54et qui sont plafonnés à 50% malgré la situation sociale que j'ai décrite.
18:58C'est tout ça qui forme en fait la loi d'urgence.
19:01La loi d'urgence telle qu'elle est bâtie, c'est tout simplement
19:04on fait de l'amusement, on danse, on fait de la danse de vente sur la table
19:08pour amuser les gens à regarder et dire voilà, on vient, on fait des choses.
19:11Et ça, je ne peux pas l'accepter.
19:12Donc pour vous, c'est un coup de com' comme ce qu'on entend pas mal dans les médias ?
19:16Voilà, je crois.
19:18Écoutez, on pense fort à vous, on vous souhaite bien du courage en tout cas, Mansour Kamardine.
19:22Je rappelle que vous êtes ancien député de Mayotte
19:24et vice-président chargé des Outre-Marché Les Républicains.
19:28Bien du courage et on espère que cette situation va trouver des résolutions assez rapidement.
19:35Merci de votre témoignage.
19:37Merci beaucoup.

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