Mettez vous d'accord avec Garen Shnorhokian, Kristell Niasme, Alexandra Szpiner, Jean Luc Bennahmias
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles :
https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook :
https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram :
https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter :
https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok :
https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio :
https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-12-31##
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles :
https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook :
https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram :
https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter :
https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok :
https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio :
https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-12-31##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:00:06Bonjour à toutes et à tous, ravi de vous retrouver ce matin avec nos débatteurs, en effet, de Mettez-vous d'accord.
00:00:12Mettez-vous d'accord, une dernière journée de l'année, donc une journée, un débat exceptionnel.
00:00:17On reviendra sur cette année 2024, ce que vous en retenez les uns et les autres, nos trois débatteurs.
00:00:24Parce que nous devions avoir un plateau un peu équilibré avec un homme de gauche écologiste,
00:00:30Jean-Luc Benamias, qu'on salue, il est reclus chez lui à Marseille.
00:00:34Il devait être avec nous en visio, mais il est malade, il est au fond de son lit.
00:00:37On lui souhaite un bon rétablissement.
00:00:39Avec nous aussi ce matin, Alexandra Spiner, vous êtes enseignante, vous êtes élue, vous aussi.
00:00:45Je dis vous parce que vous allez être deux élues ce matin dans le studio de Sud Radio.
00:00:51Vous êtes élue régionale au conseil régional d'Ile-de-France, LR, en charge en particulier de la problématique scolaire, du décrochage scolaire.
00:00:59Avec nous, Christelle Niasse.
00:01:00Bonjour à tous.
00:01:01Bonjour, vous êtes, vous, élue aussi démissionnaire de la commune de Villeneuve-Saint-Georges.
00:01:07Vous étiez au conseil municipal.
00:01:09Vous êtes, Christelle, donc vous-même, je le disais, une élue politique.
00:01:13Au département.
00:01:14Oui, au conseil départemental, en effet, du Val-de-Marne.
00:01:17Et vous êtes LR, vous aussi.
00:01:19Et puis, Garen Schnorokian, vous êtes journaliste éditorialiste à Livre Noir.
00:01:25Non, Frontière.
00:01:26Frontière.
00:01:27Frontière Média, on a changé de nom il y a six mois déjà.
00:01:29Ah oui, ça ne s'appelle plus Livre Noir.
00:01:31On avait la mémoire de Livre Noir.
00:01:33C'est-à-dire, on avait marqué avec Livre Noir, on va marquer avec Frontière.
00:01:36Voilà, je disais, on devait avoir un plateau équilibré parce que vous êtes un peu plus à droite de LR.
00:01:39Donc LR plus l'équipe de Frontière Média.
00:01:43Et puis, c'est peut-être moi qui devrais faire les objections.
00:01:46Alors, de quoi on va parler ?
00:01:47Alors, de quoi on va parler ?
00:01:48Eh bien oui, je vous le disais, on va s'interroger sur ce que vous avez retenu les uns et les autres,
00:01:52les unes et les autres de 2024.
00:01:55On dit que c'est une annus horribilis, une année catastrophique.
00:01:58On va le voir.
00:01:59Peut-être que ce n'est pas le cas.
00:02:00Il y a de bonnes choses aussi, peut-être.
00:02:02Je vous poserai la question à la fin de ce « Mettez-vous d'accord ? ».
00:02:05D'ailleurs, je rappelle à ceux d'entre vous, celles et ceux d'entre vous,
00:02:10ceux de radio qui nous écoutez, que si vous voulez intervenir,
00:02:13vous aussi, pour un coup de gueule ou un coup de cœur,
00:02:15c'est le 0 826 300 300.
00:02:18Vous connaissez notre numéro.
00:02:190 826 300 300, c'est « Parlons vrai ».
00:02:23Et vous êtes avec nous sur Sud Radio.
00:02:25Alors, on commence peut-être par le voyage de François Bayrou,
00:02:29parce que vous avez François Bayrou, le Premier ministre, Mayotte,
00:02:32il en rentre à peine, il est en vol,
00:02:35avec les anciens premiers ministres qu'il accompagnait
00:02:37pour s'occuper de l'éducation et de l'outre-mer par exemple,
00:02:40et puis le ministre de la Santé aussi, Yannick Neder.
00:02:43Tout ce monde-là est allé présenter un plan Mayotte debout.
00:02:49Le Premier ministre nous dit qu'à deux ans,
00:02:52il veut une reconstruction de l'île avec une loi d'urgence
00:02:55quand il va rentrer, qui sera votée dans quelques jours,
00:02:58il espère en tout cas, et puis il veut interdire les bidonvilles
00:03:01et il y aura un débat, j'imagine, sur la remise en cause du droit du sol,
00:03:05puisqu'il dit le Premier ministre François Bayrou,
00:03:07il y a évidemment, ce serait irresponsable de ne pas voir
00:03:10qu'il y a un problème des migrations.
00:03:12Mais d'abord, tout ça a suscité chez vous, Alexandra Spiner,
00:03:17un coup de gueule, et on commence par vous.
00:03:19C'est quoi ce coup de gueule ?
00:03:20Alors un coup de gueule en particulier, oui,
00:03:23puisque dans cette séquence du voyage ministériel à Mayotte,
00:03:27on a eu ces images terribles de la nouvelle ministre
00:03:31de l'éducation nationale.
00:03:33Elisabeth Borne, ancienne première ministre.
00:03:35Elisabeth Borne, ancienne première ministre,
00:03:37qui alors que deux professeurs l'interpellent
00:03:40sur la situation tragique dans les bidonvilles de Petite-Terre,
00:03:44de Grande-Terre, de Cavani et de Kaouini,
00:03:47elle tourne les talons, tout simplement.
00:03:50Elle acquiesce d'un simple ok,
00:03:53et elle tourne le dos à ces deux jeunes professeurs.
00:03:56Il faut imaginer ce qu'est la vie d'un professeur à Mayotte.
00:04:01Mais surtout en ce moment.
00:04:02Surtout en ce moment, avec...
00:04:04Il est lui-même sinistré souvent.
00:04:05Voilà, absolument, avec l'épisode tragique
00:04:07qu'on vient de connaître.
00:04:09Ce sont donc des jeunes gens qui, pendant les fêtes,
00:04:12sont loin de chez eux.
00:04:13Ceux des images donnent le sentiment, ces deux hommes,
00:04:16blancs-châtains, qui ont la trentaine,
00:04:22et qui tout d'un coup lui disent,
00:04:24mais ça n'est pas réel quand vous dites que l'aide est arrivée.
00:04:28Qu'ils l'interpellent sur un sujet concret,
00:04:30qui explique que l'aide n'est pas arrivée.
00:04:33On n'a pas de raison de ne pas les croire,
00:04:35puisqu'ils sont là.
00:04:36Ils sont mobilisés pour leurs élèves.
00:04:39Ils sont quand même des jeunes professeurs.
00:04:42Donc il faut savoir quand même qu'ils enseignent à des clandestins,
00:04:46à des jeunes enfants clandestins,
00:04:48que leurs élèves n'ont ni à boire ni à manger.
00:04:52C'est ce qu'ils expliquent.
00:04:53Qui ne peuvent pas se déplacer sur l'île.
00:04:55– Mais alors qu'est-ce que vous lui reprochez, Elisabeth Borne ?
00:04:56Parce qu'elle a écouté un certain temps,
00:04:58il faut bien reconnaître ça.
00:05:00Elle les écoute, elle fait une objection,
00:05:02puis tout d'un coup, c'est vrai, elle tourne le talon.
00:05:04– Il y a eu une expérience malheureuse avec un élève,
00:05:06je ne sais pas si vous vous souvenez de cette séquence,
00:05:09où elle tournait le dos à un élève qui lui expliquait
00:05:11qu'il avait été victime de harcèlement scolaire.
00:05:14Il y a déjà eu cette séquence,
00:05:15elle aurait pu en tirer les conséquences.
00:05:17J'imagine qu'à Matignon et au ministère de l'éducation nationale,
00:05:21vous avez toute une armée de conseillers en communication.
00:05:24Et je trouve terrible, terrible cette image
00:05:28d'une ministre de l'éducation nationale,
00:05:29au moment où les enseignants ont tellement besoin,
00:05:32sur le plan national, d'être écoutés,
00:05:34qu'elle leur tourne le dos dans cette situation tragique,
00:05:37qu'elle n'ait même pas l'humanité juste de les écouter,
00:05:40ou bien tout simplement de dire,
00:05:42tout simplement de dire, vous savez,
00:05:44écoutez, je vous propose qu'on en parle tout à l'heure,
00:05:46est-ce qu'on peut se rencontrer, ça m'intéresse,
00:05:49je voudrais qu'on voit ensemble ce qu'on peut faire,
00:05:52il y a un problème effectivement de logistique,
00:05:54est-ce qu'on peut en parler ?
00:05:55C'est-à-dire qu'elle les plante là, avec leur désir roi,
00:05:58avec leur désespoir,
00:05:59ce sont des jeunes enseignants engagés pour les jeunes,
00:06:02engagés bénévoles,
00:06:04puisque là, on est en pleine vacances scolaires,
00:06:07et on les plante là, avec le plus profond mépris.
00:06:10Et moi, ce que je reproche à la Macronie depuis des années,
00:06:14c'est que la marque de fabrique de la Macronie,
00:06:17c'est le mépris.
00:06:18Et moi je trouve que c'est insupportable,
00:06:20c'est insupportable, ces images sont terribles.
00:06:22– Là, ce que vous retenez de ces images,
00:06:23au fond, c'est un sentiment,
00:06:24la perception que vous en avez,
00:06:25c'est un sentiment de mépris d'Elisabeth Borne
00:06:27à l'égard de ses deux proches.
00:06:28– Ah, de mépris absolu, oui.
00:06:29C'est-à-dire qu'il y a d'un côté,
00:06:31deux jeunes gens qui sont dans la réalité concrète,
00:06:33dans l'engagement concret,
00:06:34et puis Madame Borne qui arrive et qui balaye tout ça,
00:06:37voilà, tout ça n'est rien, et elle se retourne.
00:06:41– Je vais essayer tout à l'heure de la défendre un peu,
00:06:44mais ce n'est pas à moi de parler.
00:06:46– Mais ce n'est pas pour la taquerelle,
00:06:47c'est parce que je trouve que c'est insupportable en réalité,
00:06:50c'est insultant pour chacun d'entre nous,
00:06:52et en particulier pour les enseignants.
00:06:54– Est-ce que Garen Snorokian et vous aussi,
00:06:59vous, Christelle d'Amiasme, vous partagez ce que vient de dire
00:07:04notre amie Alexandra ?
00:07:05– Moi je vais être en désaccord avec Alexandra,
00:07:07mais pour une raison très simple,
00:07:08c'est que je n'en veux pas à Elisabeth Borne,
00:07:10parce qu'elle est comme ça par nature,
00:07:12et qu'elle n'a pas d'empathie,
00:07:14et que quand elle était Premier ministre…
00:07:15– Elle est très timide surtout.
00:07:16– Je ne sais pas si c'est de la timidité ou vraiment…
00:07:18– C'est une blague, c'est une blague.
00:07:21– En fait ce n'est pas sa faute quand,
00:07:23passé 20 ans, on ne change plus la personnalité d'une personne…
00:07:25– Ce n'est pas de sa faute,
00:07:26je crois que les Français ne sont plus capables d'entendre ça.
00:07:28– Je ne vais pas la défendre,
00:07:29ce n'est pas moi qui vais défendre Elisabeth Borne,
00:07:31je déteste toute sa politique
00:07:33et tout ce qu'elle a fait depuis ces dernières années.
00:07:35Mais c'est sa nature,
00:07:37et c'est comme dans la fable de la grenouille et du scorpion,
00:07:40parce que c'est dans ma nature.
00:07:41Moi je ne lui en veux pas, elle est comme ça,
00:07:43il ne faut peut-être pas la mettre ministre,
00:07:44il ne faut peut-être pas la mettre en contact des gens dans ce cas-là.
00:07:46Mais c'est peut-être ça l'erreur,
00:07:47c'est de l'avoir mise dans un ministère
00:07:49où elle va devoir aller par des gens,
00:07:50alors qu'elle en est totalement incapable.
00:07:52Quand elle était première ministre,
00:07:54tous les ministres la détestaient,
00:07:55Macron ne pouvait pas la piffrer non plus.
00:07:57– Non mais moi je ne la déteste pas.
00:07:59– C'est humain, c'est humain.
00:08:00– Je vous rappelle quand même que ces gouvernements successifs
00:08:03ont voulu mettre, notamment Gabriel Attal,
00:08:05l'empathie à l'école, des cours d'empathie.
00:08:09Pour moi déjà c'est une bizarrerie absolue,
00:08:11mais certes…
00:08:12– Pourquoi ?
00:08:14– Ce n'est pas l'école qui doit apprendre comment on se comporte.
00:08:16– L'empathie c'est l'exemple, ça ne s'apprend pas dans les livres.
00:08:19– C'est à la maison.
00:08:20– Emmanuel Borne n'en a pas beaucoup eu dans son enfance peut-être.
00:08:23– Je trouve que c'est sidérant.
00:08:25Et ces images, elles sont terribles.
00:08:27Elles sont terribles.
00:08:28Elles sont terribles d'impuissance,
00:08:30elles sont terribles de désarroi,
00:08:32et elles sont terribles de mépris.
00:08:34– C'est un peu le baiser qui tue quand même,
00:08:36la façon dont vous venez de la défendre.
00:08:38Franchement, vous venez de nous dire,
00:08:40finalement elle est dans sa nature,
00:08:41c'est quelqu'un de très froid, c'est quelqu'un…
00:08:43– Elle n'a pas d'empathie.
00:08:44– Moi je dirais plutôt,
00:08:45est-ce que ce n'est pas quelqu'un qui d'abord,
00:08:47depuis son enfance,
00:08:49depuis la déportation de son père notamment,
00:08:51on a entendu que c'est une femme
00:08:53qui avait été obligée de se battre tout le temps,
00:08:55ensuite elle est parmi les meilleures à Polytechnique,
00:08:58dans un monde exclusivement d'hommes,
00:09:00vous voyez je prends des arguments pour essayer de trouver…
00:09:02et qui a fait d'elle,
00:09:04qui lui a mis une carapace dont elle n'arrive pas à briser l'armure.
00:09:08– Vous savez, Marie-France Garot,
00:09:10qui était une femme qui a eu exactement la même situation,
00:09:12entourée d'hommes, de pouvoir,
00:09:14était une femme très chaleureuse,
00:09:16j'ai eu la chance de la rencontrer une fois,
00:09:18très chaleureuse, humaine, avec de l'empathie.
00:09:20Donc à mon avis, ce n'est pas l'entourage,
00:09:22je pense que c'est sa personnalité à Elizabeth Band
00:09:24qui fait qu'elle est comme ça.
00:09:26– Au-delà même de la personnalité,
00:09:28elle endosse une fonction,
00:09:30une fonction qui implique quelques responsabilités
00:09:32et quand on est dans une situation de crise,
00:09:34on ne demande pas de sortir de soi
00:09:36et de faire preuve d'une empathie dont on n'est pas capable,
00:09:39ce n'est pas dans notre nature.
00:09:41Mais quand on est élu et qu'on a une population
00:09:43qui est en difficulté, en souffrance,
00:09:45le minimum, c'est de rester, d'écouter,
00:09:47de prendre la mesure,
00:09:49si on n'a pas les moyens immédiats,
00:09:51mais en tout cas de prendre ce temps.
00:09:53Tournez le dos, l'image est forte,
00:09:55on est dans un monde de communication.
00:09:57– Ok. – Mais c'est le rôle d'un élu.
00:09:59– Alors là, encore objection,
00:10:01vous ne pensez pas que c'est aussi l'usage que nous faisons
00:10:05des images, alors que par ailleurs,
00:10:07si par exemple, on avait juste gardé la partie où elle les écoute,
00:10:10on ne retiendrait que ça, c'est de sa faute
00:10:12ou c'est aussi notre façon de…
00:10:14– Déjà… – J'essaye de la défendre.
00:10:16– J'ai bien compris. – Je rame, je rame.
00:10:18Je pense que même moi je la défendais.
00:10:20– On ne lui demande pas d'être chaleureuse,
00:10:24vous dites à l'instant qu'il faut qu'elle soit chaleureuse,
00:10:26on ne lui demande pas du tout d'être chaleureuse,
00:10:28on lui demande d'être à la hauteur de sa fonction,
00:10:30à la hauteur de la situation,
00:10:32transposer cette scène dans le quotidien.
00:10:35On se rencontre dans la rue,
00:10:37vous m'expliquez dans quelle situation tragique vous vous trouvez,
00:10:41dans quelle situation tragique se trouvent vos élèves,
00:10:44et je vous tape sur l'épaule, ce qu'elle n'a même pas fait,
00:10:46je vous dis OK mon grand, allez salut,
00:10:48et je vous tourne le dos, mais qu'est-ce que vous penseriez ?
00:10:51C'est pas possible, ça n'est pas possible.
00:10:54Dans ces cas-là, puisqu'elle n'est pas capable,
00:10:57puisqu'elle a été peut-être intimidée,
00:10:59je veux bien entendre tout ça par les caméras,
00:11:01que ce sont des situations qui la stressent,
00:11:04très bien, dans ces cas-là,
00:11:06elle lui dit écoutez, on se parle tout à l'heure,
00:11:09en dehors du champ des caméras,
00:11:11ce que vous dites est très important,
00:11:13merci de m'apporter cette information,
00:11:15on se parle.
00:11:16On ne peut pas planter ces deux jeunes comme ça.
00:11:19– Vous êtes à peu près unanime,
00:11:21même si Yaren Chnankian a essayé de la défendre,
00:11:24et je suis venu à sa ressource.
00:11:26– Je ne vous veux pas comme avocat.
00:11:28– Alors on revient sur Mayotte,
00:11:31on revient sur Mayotte,
00:11:33et sur la façon dont François Bayrou
00:11:36propose un plan, une loi d'urgence,
00:11:39une loi de programmation derrière,
00:11:41et puis le débat sur le droit du sol
00:11:43qui refait son apparition,
00:11:45le débat sur l'immigration à Mayotte,
00:11:47qui serait donc un fléau qui a été évoqué
00:11:49par le Premier ministre.
00:11:51On retrouve tout de suite, vous êtes avec nous
00:11:53sur Sud Radio, ça s'appelle Mettez-vous d'accord.
00:11:56Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:12:00– Avec 3 sur 4 débatteurs aujourd'hui,
00:12:04d'abord en étant fin d'année,
00:12:06certains tombent malades, c'est le cas
00:12:08de notre ami Jean-Luc Benamias,
00:12:10de sensibilité écologiste,
00:12:12qui devait être avec nous ce matin
00:12:14et qui est absent, mais nous sommes ici
00:12:16avec Alexandra Spiner, enseignante
00:12:18et élue au conseil régional d'Ile-de-France LR,
00:12:20Christelle Niasme, élue municipale
00:12:22sur Ville-Neuve-Saint-Georges
00:12:24et au conseil départemental LR
00:12:26du Val-de-Marne,
00:12:28et Garen Chnorokian, journaliste
00:12:30et éditorialiste à Frontières Médias.
00:12:33Alors, est-ce que vous êtes d'accord
00:12:35au moins sur la façon
00:12:38dont le Premier ministre
00:12:40est sensible à la façon dont le Premier ministre
00:12:42a mobilisé le gouvernement,
00:12:44s'est rendu sur place et a annoncé
00:12:46sa volonté de voir, notamment
00:12:48avec une loi d'exception,
00:12:50un établissement public du type Notre-Dame,
00:12:53c'est-à-dire qu'on déroge
00:12:55aux droits communs pour essayer
00:12:57d'aller plus vite et reconstruire.
00:12:59En deux ans, dit-il, loi d'urgence,
00:13:01loi de programmation, nomination d'une personnalité
00:13:03à la tête de cet établissement public
00:13:05de reconstruction de Mayotte,
00:13:07on a l'impression que l'État y met les moyens.
00:13:09Vous le sentez comme ça, Garen Chnorokian ?
00:13:11Alors, Garen Chnorokian, votre micro, il n'était pas ouvert.
00:13:13– Pardon, il n'est pas ouvert mon micro ? – Ça fonctionne.
00:13:15– Alors, ce que je ne comprends pas, c'est qu'on fait des lois
00:13:17d'exception pour tout plein de choses
00:13:19comme Notre-Dame, comme Mayotte, c'est très bien.
00:13:21Par contre, pourquoi est-ce qu'on nous embête
00:13:26toute la journée avec l'État de droit
00:13:28si en fait on peut s'asseoir aussi facilement dessus ?
00:13:30Parce que quand on parle d'immigration,
00:13:32quand on parle de loi immigration,
00:13:34quand on parle de renvoyer les clandestins
00:13:36qui sont dans notre pays, on dit hop hop hop,
00:13:38c'est l'État de droit, c'est l'État de droit.
00:13:40Alors, on peut faire des lois d'exception dans certains domaines
00:13:42mais on ne peut pas dans d'autres, je ne sais pas comment ça marche.
00:13:44– Je vois bien où vous voulez en venir,
00:13:46vous voulez nous amener sur le terrain de l'immigration tout de suite.
00:13:48On va y venir, c'est un autre sujet qu'il a prévu.
00:13:50– C'est peut-être en soi le fait de déroger
00:13:52à nos règles habituelles.
00:13:54– C'est peut-être parce qu'il y a trop de règles.
00:13:56– C'est peut-être parce qu'elles ne fonctionnent pas.
00:13:58– Parce qu'elles ne fonctionnent pas.
00:14:00Absolument, je pense qu'on devrait en tirer les leçons.
00:14:02On se rend bien compte qu'à chaque fois
00:14:04qu'il y a une situation d'urgence,
00:14:06on est obligé de se débarrasser de toutes ces règles,
00:14:08de toutes ces contraintes administratives qui nous étouffent.
00:14:12Et je pense qu'on devrait en tirer les conséquences
00:14:14et peut-être justement, tous mille feuilles administratives,
00:14:20le nettoyer.
00:14:22– Vous savez, il commence à avoir une vision un petit peu gaulliste.
00:14:24– Qui ? François Bayrou ?
00:14:26– Bayrou, Macron.
00:14:28Parce que De Gaulle disait quelque chose de très intéressant.
00:14:30– Ça m'avait échappé.
00:14:32– Attendez, vous allez voir, c'est ironique.
00:14:34– C'est ironique, ça m'avait échappé.
00:14:36– Non, non, c'est pas ironique,
00:14:38parce que De Gaulle disait, il y a avant tout
00:14:40la France, l'État et le droit.
00:14:44Et il mettait le droit en troisième position.
00:14:46Et on se rend compte que Macron a compris
00:14:48que quand il y a des choses exceptionnelles,
00:14:50Notre-Dame, Mayotte,
00:14:52il peut se permettre de faire des lois d'exception.
00:14:54Donc c'est une vision très gaullienne.
00:14:56Donc on ne va pas dire que Macron est gaulliste.
00:14:58– Mais ça, ça vous va.
00:15:00– Non, non, pas du tout, il n'y a rien qui me va dans ce gouvernement.
00:15:02– Dans la vision gaullienne.
00:15:04– Dans la vision du gaullisme et la vision gaullienne, absolument.
00:15:06Moi, j'ai toujours considéré que la France,
00:15:08les intérêts de la France devaient être au-dessus de tout
00:15:10et que le droit était là pour gérer le quotidien.
00:15:12Aujourd'hui, on a mis le droit au-dessus de tout.
00:15:14On a un gouvernement des juges qui aujourd'hui
00:15:16décide à la place même du législateur.
00:15:18C'est-à-dire que quand on fait une loi sur l'immigration,
00:15:20aujourd'hui, il y a le conseil constitutionnel
00:15:22qui arrive et qui dit, ah non, en fait, votre loi immigration,
00:15:24vous ne pourrez pas la faire. – Mais Garine, pardon,
00:15:26la loi s'est faite pour être
00:15:28modifiée, changée, réformée
00:15:30et réécrite par le peuple souverain
00:15:32qui est représenté par ses représentants.
00:15:34Il suffit de la changer, la loi.
00:15:36Aujourd'hui, ça a été kidnappé
00:15:38par le conseil constitutionnel
00:15:40qui interdit de faire des modifications
00:15:42de loi quand ça ne leur plaît pas.
00:15:44– Quand ce n'est pas conforme à la constitution.
00:15:46– Non, pas du tout. Justement, le problème du conseil constitutionnel
00:15:48c'est qu'il ne se base plus seulement sur la constitution
00:15:50de 1958 mais aussi sur le préambule
00:15:52et aussi sur la constitution de 1948
00:15:54et sur les droits de l'homme. Ils ont mis tout un fourre-tout
00:15:56dedans qui n'est plus du tout le travail
00:15:58originel du conseil constitutionnel
00:16:00qui était de juger sur la constitution
00:16:02française de 1958.
00:16:04– Ils se sont approchés de tout ça.
00:16:06– Et ils se sont donné des droits supérieurs
00:16:08aux droits réels du conseil constitutionnel.
00:16:10– Christiane Lenneux. – Non, mais effectivement,
00:16:12pour rebondir sur… – Car vous, vous êtes gaulle,
00:16:14c'est clair, votre héritage, c'est de Gaulle.
00:16:16– Oui, mais je pense qu'à un moment donné,
00:16:18il faut regarder comment fonctionne notre système.
00:16:20Je vais vous donner juste un petit exemple.
00:16:22C'était à la rentrée de septembre,
00:16:24il y a quelques mois, où les professeurs
00:16:26et enseignants nous disaient, on n'avait plus de gouvernement
00:16:28à ce moment-là, il faut le rappeler. – C'était bien.
00:16:30– Exactement. Et les professeurs
00:16:32nous ont dit qu'à quel point
00:16:34il a été facile d'exécuter cette rentrée.
00:16:36C'était beaucoup moins complexe.
00:16:38Parce qu'effectivement, on n'a pas eu
00:16:40des retours d'une administration
00:16:42qui imposait des nouvelles normes,
00:16:44des nouvelles règles, qui revenaient
00:16:46sur les précédentes. Donc, ça pose la question…
00:16:48– Et donc, finalement, Garenge n'a aucun raison.
00:16:50Ce que les enseignants vous ont dit, c'est
00:16:52« Ah, c'était bien sans gouvernement ».
00:16:54– On est dans un pays suradministré, et c'est dramatique
00:16:56parce qu'aujourd'hui, y compris, même le rôle des élus
00:16:58en est rendu complexe. Quelle est la fonction des élus ?
00:17:00Comment est-ce possible de mettre de l'huile dans les rouages ?
00:17:02Dans les rouages d'une administration qui, parfois,
00:17:04impose un fonctionnement extrêmement complexe.
00:17:06Comment vous voulez mettre de l'huile dans les rouages
00:17:08quand c'est l'administration qui gère absolument tout
00:17:10dans notre pays ? C'est extrêmement difficile aujourd'hui.
00:17:12– Oui, mais en même temps, alors, je me fais
00:17:14l'avocat du diable, je suis là pour ça.
00:17:16Mais au fond, est-ce que ce n'est pas un peu
00:17:18contradictoire avec le fait que, par exemple,
00:17:20on vient de le voir sur Mayotte, dès qu'il se passe
00:17:22quelque chose de grave, Notre-Dame,
00:17:24on fait tout de suite appel à l'État
00:17:26et à l'État-providence.
00:17:28C'est-à-dire que tout le monde dit, qu'est-ce que fait l'État ?
00:17:30Mais donc, il faut bien une administration,
00:17:32il faut bien gérer, il faut bien administrer.
00:17:34Donc, vous vous dites sur-administrer.
00:17:36– Je dis qu'il n'y a pas d'autre solution
00:17:39que de passer par ces nouvelles lois de programmation,
00:17:41de créer cette espèce de parapluie.
00:17:43Parce que, finalement, on a des systèmes
00:17:45qui sont tellement complexes que, oui,
00:17:47finalement, on est obligé de créer encore des systèmes
00:17:49d'exception. On est obligé de passer par là
00:17:51si on veut pouvoir arriver sur des solutions.
00:17:53– Il n'y a pas une contradiction, Alexandra, quand même,
00:17:55avec l'idée qu'on réclame l'État-providence en permanence
00:17:57et qu'on tape sur la sur-administration.
00:18:00– Non, mais, écoutez, c'est quand même une réalité
00:18:02qu'on est quand même sur-administrés,
00:18:04qu'on étouffe de cette administration.
00:18:06Nous, on est pour plus de liberté,
00:18:08et plus de pouvoir aux collectivités.
00:18:11– Tout à fait.
00:18:12– Moi, je crois profondément,
00:18:14quand je vois ce qu'on fait à la région,
00:18:16que plus on donne de pouvoir aux collectivités,
00:18:18et mieux les choses se passent.
00:18:21Ça, c'est une évidence pour moi.
00:18:23Maintenant, pour rebondir sur le Conseil constitutionnel,
00:18:26le problème du Conseil constitutionnel,
00:18:28c'est que, plutôt que de faire du droit, ils font de la politique.
00:18:31C'est ça, le problème.
00:18:32– Ce ne sont pas toujours des juristes, d'ailleurs,
00:18:34qui sont membres du Conseil constitutionnel.
00:18:36– Il n'y a pas de juristes, c'est des anciens ministres socialistes.
00:18:38– Il y a des gens qui arrivent au Conseil constitutionnel
00:18:41dont on peut être surpris de leur nomination,
00:18:46qui ne sont pas forcément très légitimes à cette place-là.
00:18:49– Un peu comme l'Escorce suprême américaine,
00:18:51les présidents nomment plutôt des amis politiques
00:18:55– Ça a toujours été un petit peu le cas.
00:18:57On cachait derrière des étiquettes de juristes l'amitié politique.
00:19:00– Au moins, on avait des juristes avant.
00:19:02– Au moins, ils connaissaient parfaitement le droit.
00:19:05Encore qu'on peut considérer que Laurent Fabius, par exemple,
00:19:07connaît bien le droit.
00:19:09– Pour l'avoir beaucoup massacré, oui.
00:19:11– Deuxième aspect de la visite de François Bayrou,
00:19:16et ça ne manquera pas de susciter des débats
00:19:20qu'on va ouvrir ici dans « Mettez-vous d'accord » sur Sud Radio,
00:19:23c'est cette idée que, un, dit le Premier ministre,
00:19:26ce serait irresponsable, je le cite,
00:19:28de ne pas considérer qu'il y a un problème d'émigration,
00:19:31sous-entendu de sur-émigration à Mayotte.
00:19:34Deux, il faut donc se poser la question de la remise en cause,
00:19:38ou non, je ne le cite pas exactement dans ces termes,
00:19:40mais c'est à peu près ça, de la remise en cause du droit du sol.
00:19:44Qu'est-ce que ça vous inspire ? Alexandre Aspinel.
00:19:46– Pardon, on découvre la lune.
00:19:48Je vous rappelle quand même que le premier qui en a parlé,
00:19:50c'était François Baroin.
00:19:51– François Baroin qui était ministre de l'Intérieur à l'époque.
00:19:53– Oui, et puis ministre des Outre-mer aussi.
00:19:55– Des Outre-mer, c'est ça, qui avait été sur place.
00:19:57– Absolument.
00:19:58– Et qui avait fait un scandale en disant…
00:20:00– Mais c'est une évidence, c'est une évidence qu'il faut remettre en…
00:20:04– Remettre en cause le droit du sol à Mayotte.
00:20:07– Mais évidemment, quand vous voyez la maternité à Mayotte,
00:20:11c'est la plus grande maternité de France.
00:20:13Est-ce que vous trouvez que c'est normal ?
00:20:15Je veux dire, il faut aussi que la vie soit possible.
00:20:18– Expliquons les choses, disons les choses clairement.
00:20:20Pourquoi la maternité ?
00:20:21Parce que des femmes venues d'Afrique ou des Comores,
00:20:24c'est-à-dire les îles de l'Arctique.
00:20:26– Des Comores, essentiellement.
00:20:27– Qui ne sont pas françaises,
00:20:28qui viennent accoucher en France pour le droit du sol.
00:20:30– En France, pour le droit du sol.
00:20:31Parce qu'évidemment, à Mayotte, c'est la France, donc c'est une…
00:20:34– Alors ça s'est réduit depuis quelques années.
00:20:36– Toutes les aides sociales, c'est tout le plaisir.
00:20:38– Pourquoi est-ce qu'il y en a que…
00:20:39– Toutes les chances que nous avons de vivre dans ce pays.
00:20:41– Donc en fait, les Mayottes, c'était très bien quand ils étaient 70 000, 80 000,
00:20:45parce que la France, du coup, pouvait investir
00:20:47et leur donner un cadre de vie bien supérieur à la moyenne des pays autour.
00:20:51Et donc, les Comoriens sont venus par centaines de milliers.
00:20:55On considère qu'aujourd'hui, il y a à peu près 300 000 habitants sur l'île de Mayotte.
00:20:59– Moins depuis la catastrophe, parce que beaucoup sont partis aux Comores.
00:21:02– Et il y a eu des morts, et une partie qui est rentrée aux Comores.
00:21:05Mais donc, tout le monde sait que le système français est le meilleur
00:21:08pour n'importe qui qui vient du tiers-monde.
00:21:10Donc, les gens, les Comoriens, venaient accoucher,
00:21:14juste accoucher en France, à Mayotte,
00:21:16pour donner un meilleur avenir à leurs enfants, tout ce qu'on veut.
00:21:19Mais le coup, c'est que la vie à Mayotte s'est dégradée.
00:21:22Criminalité qui a augmenté, pauvreté qui a augmenté,
00:21:25bidons-villes qui se sont créées.
00:21:27Et donc, Bayrou découvre en 2024…
00:21:29– Il ne découvre pas, il est nouveau Premier ministre.
00:21:31– Oui, il fait de la politique depuis 45 ans, si ce n'est plus.
00:21:34Et il découvre que le droit du sol, ce n'est peut-être pas de tip-top.
00:21:37Effectivement, il y a des gens qui le disent depuis 20 ans ou 30 ans.
00:21:40Et oui, dans ce cas-là, non seulement il faut supprimer le droit du sol à Mayotte,
00:21:44mais si on peut le supprimer à Mayotte, il faut le supprimer partout en France.
00:21:47– Mais vos chiffres sont un peu à relativiser,
00:21:49puisque depuis 2018, il y avait par exemple de nouvelles obligations.
00:21:52Le droit du sol, le droit de l'immigration à Mayotte
00:21:55était dérogatoire du droit national sur le reste du territoire.
00:21:59– Encore une exception du droit.
00:22:00– Voilà, exactement.
00:22:01À savoir que, par exemple, il fallait à Mayotte,
00:22:04qui était le seul endroit en France où il fallait prouver
00:22:07qu'on avait au moins deux parents,
00:22:09les deux parents qui étaient en situation régulière avec une carte de séjour,
00:22:13au moins quand on était étranger, depuis au moins trois ans ou trois mois.
00:22:17– Il y avait cette exception sur le droit du sol à Mayotte.
00:22:19– Et ça réduit le nombre du coup quand même d'immigrations sauvages, pas beaucoup.
00:22:24– Parce que le problème, c'est que même en venant illégalement
00:22:26et en se maintenant illégalement à Mayotte,
00:22:28ils ont une meilleure vie qu'au Comorre.
00:22:29– Un christianisme.
00:22:31– Excusez-moi, ça m'évoque surtout…
00:22:34– Difficile de parler de l'immigration.
00:22:36– Non, pas du tout.
00:22:37C'est surtout toutes les lois d'exception qui existent sur les DOM,
00:22:40parce qu'on découvre à chaque fois des situations exceptionnelles.
00:22:43C'est un petit peu, on va dire…
00:22:44– Les départements d'outre-mer.
00:22:45– Les départements d'outre-mer, c'est ça.
00:22:46Excusez-moi.
00:22:49C'est la fin de l'année, il n'y a plus rien qui tient.
00:22:51– Bon, ça promet pour ce soir.
00:22:54– C'est ça.
00:22:55– Christelle, loi d'exception, disiez-vous.
00:22:58– Et c'est vrai que sur toute la question des DOM,
00:23:01parce que ce qui se pose à Mayotte aujourd'hui,
00:23:03on l'a aussi sur le reste des départements d'outre-mer,
00:23:06de nos départements d'outre-mer,
00:23:08avec des problèmes qui sont même élargis,
00:23:10il y a des problèmes de délinquance, de trafic aussi de drogue.
00:23:13– La Guyane le vit de cette façon avec une pression démographique.
00:23:19– Une pression démographique extrêmement lourde.
00:23:21J'ai envie de dire qu'on vit des cataclysmes locaux
00:23:24dont on se rend compte quand il y a une crise exceptionnelle,
00:23:27une fois de temps en temps,
00:23:28alors que c'est la France et que c'est une France à deux vitesses
00:23:31et que peut-être que là, ça nous permettra de prendre conscience
00:23:34qu'il y a des débats qu'il faut avoir.
00:23:35Il y a des débats qu'il faut avoir et qui sont nécessaires.
00:23:37– Ce que je retiens, c'est que là, pour le coup,
00:23:39nos trois débatteurs sont d'accord à peu près sur l'idée,
00:23:42au moins de la formulation, à part François Bayrou,
00:23:44avec cette réserve qu'il en prend conscience,
00:23:46nous dit Karim Jidankian, un peu tard peut-être.
00:23:49Mettez-vous d'accord, là ils sont d'accord.
00:23:52Si vous, vous voulez intervenir, vous connaissez le 0 826 300 300,
00:23:56n'hésitez pas, appelez-nous et vous passerez à l'antenne.
00:23:59Et puis, on se retrouve dans un instant sur ce radio.
00:24:03– Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:24:05– Avec nos quatre débatteurs moins un,
00:24:08puisque Jean-Luc Mélamia s'est souffrant ce matin,
00:24:11mais Alexandra Spiner est avec nous,
00:24:13LR élu au Conseil Régional de l'Île-de-France,
00:24:16Christelle Niassme, conseillère municipale,
00:24:18Villeneuve-Saint-Georges, LR aussi,
00:24:20et Conseil Départemental du Val-de-Marne,
00:24:22et Garen Chnorokian, de Frontier Media Journaliste.
00:24:26Alors, nous évoquions à l'instant les mesures annoncées
00:24:29par le Premier ministre François Bayrou à Mayotte,
00:24:32pour la reconstruction de l'île,
00:24:34et puis la dimension sociale liée à l'immigration,
00:24:39notamment, et ce débat qu'a relancé le Premier ministre,
00:24:42en disant qu'il faut se poser la question de la suppression
00:24:44du droit du sol à Mayotte.
00:24:46Alors, les questions sociales, c'est notamment la santé,
00:24:50la santé et les urgences qui sont dans toute la France en difficulté,
00:24:53et pas seulement à Mayotte, évidemment,
00:24:55où il y a un hôpital d'urgence et des grosses difficultés.
00:24:58Vous connaissez déjà Christelle Niassme,
00:25:00pourquoi j'évoque ce sujet ?
00:25:02Parce que c'est votre coup de gueule ce matin,
00:25:04vous êtes inquiète de la façon dont les systèmes
00:25:07de services d'urgence dans les hôpitaux fonctionnent,
00:25:09là, pendant les vacances.
00:25:11Parce qu'on a effectivement, pendant les vacances bien sûr,
00:25:13et puis on a cette pression sur l'ensemble de notre système de santé,
00:25:16qui est importante depuis de nombreuses années,
00:25:18qui n'est pas traité, qui est en train de se révéler,
00:25:20d'autant plus aujourd'hui qu'on a des mouvements de grève
00:25:22qui commencent à poindre un peu partout en région Île-de-France.
00:25:25Des infirmiers, des médecins ?
00:25:27Des services d'urgence, tout à fait,
00:25:29qui rappellent leurs conditions de travail,
00:25:31qui rappellent aussi, forcément il y a la question salariale qui vient,
00:25:34puisqu'en fonction des conditions de travail,
00:25:37sont corrélées forcément les moyens qu'on met en face,
00:25:40ça semble être une évidence,
00:25:42et ça pose la question de ce que déjà les Français commencent à avoir.
00:25:45En 2023, je me suis noté cette statistique,
00:25:4858% des Français considéraient que le système de santé
00:25:51fonctionne mal, sondage ELAB de 2023.
00:25:54Quand vous avez presque 58%,
00:25:56je suis peut-être un peu marseillaise,
00:25:58mais pour moi c'est quasiment 2 tiers de la population,
00:26:00on est à 60, on n'est pas très loin de 2 tiers de la population,
00:26:03donc cette perception que les Français ont d'un système
00:26:05qui dysfonctionne en termes de santé,
00:26:07c'est aussi toute la question de la prise en charge,
00:26:09la prise en charge de l'humain,
00:26:11les questions de santé en France sont extrêmement prévalentes.
00:26:13Mais une fois qu'on fait le constat...
00:26:15Une fois qu'on fait le constat, qu'est-ce qu'on fait ?
00:26:17On est bien d'accord. Est-ce que c'est une question de moyens ?
00:26:19Est-ce que c'est une question de charges qu'il faut réduire ?
00:26:23Pour parler beaucoup avec des personnes du domaine soignant,
00:26:27vous allez dire que je suis un peu redondante,
00:26:29mais elles me parlaient encore une fois
00:26:31de la suradministration de leurs tâches.
00:26:33De la suradministration de leurs tâches.
00:26:35Plutôt que de faire du médical,
00:26:37elles doivent remplir des questionnaires,
00:26:39faire autre chose,
00:26:41et ne pas se concentrer
00:26:43à leur métier la moitié du temps.
00:26:45Et ce qui crée un épuisement,
00:26:47un épuisement de nos personnels soignants.
00:26:49Il ne faut pas oublier qu'on est sur des métiers
00:26:51qui sont humains. Quand on traite l'humain,
00:26:53c'est très difficile de faire des statistiques et de quantifier.
00:26:55Sauf que l'administration aime les statistiques.
00:26:57Votre coup de gueule, c'est que certains services d'urgence
00:26:59ferment pendant les vacances,
00:27:01parce qu'il n'y a pas de médecin pour assurer
00:27:03la réception, l'accueil et la continuité.
00:27:07On est clairement dans ce contexte.
00:27:09Non, mais l'hôpital français
00:27:11est en train de mourir,
00:27:13pour tout un tas de raisons.
00:27:15Sur l'administration,
00:27:17par des raisons aussi, je suis désolé,
00:27:19vous allez me dire que je suis monomaniaque,
00:27:21mais de l'immigration de masse qui aujourd'hui
00:27:23sature nos hôpitaux,
00:27:25surtout dans des zones comme à Marseille,
00:27:27où vraiment, allez jeter un coup d'œil aux urgences
00:27:29des hôpitaux, vous n'en croirez pas vos yeux.
00:27:31Il y a donc aussi un problème
00:27:33de budget de l'État. Mais bon, l'État n'a plus d'argent,
00:27:35comment voulez-vous qu'il finance les hôpitaux ?
00:27:37Surtout quand il doit financer en même temps
00:27:39une masse d'administrateurs dans les hôpitaux
00:27:41qui coûtent très très cher et qui ne soignent personne.
00:27:43Non mais tout le système est
00:27:45très mauvais, je pense qu'il faudrait faire une refonte totale
00:27:47du système de l'hôpital français.
00:27:49Mais bon, pour ça, il faudra avoir du courage,
00:27:51il n'y en a pas beaucoup en politique ces derniers temps.
00:27:53Ce qui tue l'hôpital, à mon sens,
00:27:55c'est l'absence
00:27:57d'agilité. C'est-à-dire, il y a tellement
00:27:59des strates administratives,
00:28:01ce dont on parlait tout à l'heure,
00:28:03tellement de chefs, de sous-chefs,
00:28:05d'ordre, de contre-ordre.
00:28:07Moi je me souviens d'une vidéo
00:28:09de Philippe Juvin,
00:28:11médecin, professeur de médecine,
00:28:13LR, absolument.
00:28:15Il est chef des urgences de l'hôpital Charles-Pompidou
00:28:17à Paris. Donc il sait de quoi il parle,
00:28:19c'est toujours bien de s'adresser à ceux qui connaissent
00:28:21le sujet, et qui expliquait
00:28:23que dans le cas d'une chute,
00:28:25le médecin devait passer
00:28:27plus de 20 minutes à trouver
00:28:29le type de fracture
00:28:31que c'était, au lieu de
00:28:33consacrer ce temps à soigner
00:28:35le malade. Dans la nomenclature,
00:28:37c'est ça que vous vouliez dire. Absolument.
00:28:39Dans la nomenclature, dans quelle case ?
00:28:41Alors qu'il ne s'occupe pas du patient.
00:28:43Mais la France en crève, c'est pas seulement
00:28:45l'hôpital, c'est la France en crève
00:28:47de cette sur-administration.
00:28:49Ce qui vous donne raison, c'est l'expérience qu'on a
00:28:51avec le Covid, ou qu'on a eue avec le Covid, où tout d'un coup
00:28:53les services, tous les soignants
00:28:55ont dit, les services administratifs
00:28:57se sont calmés, ils nous ont foutu la paix,
00:28:59et pendant ce temps-là, on n'avait plus à remplir.
00:29:01Alors ils nous ont laissé faire, et ça a fonctionné.
00:29:03Et on revient au fond.
00:29:05Bon, maintenant il faut aussi des données,
00:29:07ce qu'on appelle les datas, des données
00:29:09liées aux patients.
00:29:11Il les faut pour les chercheurs,
00:29:13pour pouvoir ensuite orienter
00:29:15les essais cliniques, par exemple,
00:29:17pour les nouveaux médicaments.
00:29:19Est-ce que vous caricaturez pas un peu ?
00:29:21Non, parce qu'on met beaucoup d'argent dans le système
00:29:23de santé, beaucoup, beaucoup d'argent.
00:29:25C'est des milliards qui sont déversés,
00:29:27et c'est bien normal dans notre système
00:29:29de santé, mais ça ne va pas
00:29:31aux soins, ça va aussi à la
00:29:33bureaucratie, et c'est ça qu'il faut supprimer.
00:29:35On ne peut plus continuer comme ça.
00:29:37On ne peut plus continuer comme ça.
00:29:39Pendant la période du Covid, on a mis nos petites bougies
00:29:41pour les soignants. Respectons-les,
00:29:43et prenons des vraies mesures
00:29:45qui leur permettent de travailler
00:29:47dans de bonnes conditions.
00:29:49Les hôpitaux privés, par exemple,
00:29:51font preuve d'une certaine... Il en existe, hein, en France.
00:29:53De plus d'agilité dans la prise de décision.
00:29:55Quand vous entendez des histoires
00:29:57horribles de personnes
00:29:59qui crèvent sur des brancards,
00:30:01est-ce que c'est digne d'un pays comme le nôtre ?
00:30:03Non, ce n'est pas possible.
00:30:05D'ailleurs, les politiques se soignent dans les cliniques privées,
00:30:07pas à l'hôpital public, pour la plupart.
00:30:09On ne peut pas dire ça.
00:30:11Je n'en connais beaucoup.
00:30:13Si jamais tous, si jamais aucun.
00:30:15Comme ils ne mettent pas leurs enfants dans l'école publique.
00:30:17Notre pays
00:30:19est un service extraordinaire.
00:30:21On a des médecins formidables,
00:30:23on a des soignants
00:30:25exceptionnels.
00:30:27Où est-ce que les politiques, surtout de gauche, mettent leurs enfants à l'école
00:30:29et où est-ce qu'ils se font soigner ?
00:30:31Dans le privé, eux qui passent leur temps
00:30:33à critiquer le privé et à dire que le public, c'est merveilleux.
00:30:35Ils ont tellement détruit le public
00:30:37qu'ils sont eux-mêmes obligés d'aller se soigner dans le privé
00:30:39ou mettre leurs enfants dans des écoles privées.
00:30:41C'est moi qui ai lancé
00:30:43le public privé.
00:30:45Je me tape sur les doigts.
00:30:47Je suis assez d'accord avec vous sur beaucoup de points.
00:30:49Je fais l'objection.
00:30:51Un autre coup de gueule ou coup de cœur,
00:30:53vous, c'est quoi ?
00:30:55C'est un coup de cœur, parce qu'on me dit que je ne suis pas assez positif.
00:30:57Je veux du positif.
00:30:59Il y a quelque chose
00:31:01qui a très bien marché, c'est qu'on a enfin
00:31:03connecté l'EPR de Flamanville
00:31:05au réseau électrique.
00:31:07La nouvelle centrale nucléaire, la plus puissante de France.
00:31:09Le démarrage est à 20% pour le moment,
00:31:11le temps qu'on fasse tous les tests, mais il a été connecté
00:31:13au réseau, et ça faisait 25 ans
00:31:15qu'on n'avait pas
00:31:17connecté une nouvelle centrale au réseau.
00:31:19Juste pour que les gens se rappellent,
00:31:2125 ans, c'est 1999.
00:31:23Avant 2000.
00:31:25Ça vous fait un petit coup de gueule ?
00:31:27C'est pour ça que la date est importante.
00:31:29Depuis 1999, on n'avait pas connecté
00:31:31une nouvelle centrale.
00:31:33Macron, qui a commencé son premier mandat
00:31:35de 2017 en étant
00:31:37anti-nucléaire, en voulant fermer
00:31:39les centrales, en disant qu'il fallait se passer de l'atome,
00:31:41qu'il fallait faire des éoliennes.
00:31:43Il était pour un mix plus équilibré,
00:31:45sauf que lente.
00:31:47Le mix, c'est du pipeau.
00:31:49C'est du pipeau que les Allemands ont fait
00:31:51et ça leur coûte très très cher.
00:31:53Les Allemands ont arrêté totalement leur système
00:31:55nucléaire et aujourd'hui,
00:31:57ils payent un prix délirant, aussi bien
00:31:59financier, mais aussi
00:32:01en termes de CO2.
00:32:03Parce qu'aujourd'hui, l'Allemagne produit
00:32:0510 fois plus de CO2
00:32:07au mégawatt-heure comparé à la France.
00:32:0910 fois plus !
00:32:11Il y a même des jours où c'est 36 fois plus.
00:32:13Il y a nos amis écologistes français qui expliquent que le modèle
00:32:15allemand est génial et qu'il faudrait le copier.
00:32:17Mettez des éoliennes et
00:32:19des centrales photovoltaïques partout
00:32:21et on compensera avec du gaz et
00:32:23du pétrole qu'on brûlera.
00:32:25Le seul système qui marche aujourd'hui et le seul
00:32:27système d'avenir, c'est le nucléaire.
00:32:29Que ce soit la fusion
00:32:31ou la fission, quand on aura
00:32:33les technologies nécessaires, on passera
00:32:35à la fusion nucléaire.
00:32:37En attendant, on a la fission
00:32:39et il faut l'utiliser. C'est l'énergie la plus propre.
00:32:41C'est l'énergie la moins coûteuse.
00:32:43C'est l'énergie la plus sûre.
00:32:45Les accidents nucléaires, c'est tellement
00:32:47rare. On meurt beaucoup plus du gaz
00:32:49et du charbon dans les centrales thermiques
00:32:51que du nucléaire dans le monde entier
00:32:53et même n'importe où en Europe.
00:32:55Que les écologistes arrêtent
00:32:57s'ils veulent sauver la planète et pas leur ego
00:32:59qui se mettent au nucléaire et qui
00:33:01commencent à défendre le nucléaire français qui est aussi
00:33:03un fleuron
00:33:05technologique français.
00:33:07Et aujourd'hui, si le PR
00:33:09a pris autant de retard à la construction, c'est parce que
00:33:11les politiques ont mis des bâtons dans les roues, ont
00:33:13baissé les budgets, avaient décidé d'achever
00:33:15le nucléaire. Merci les écologistes encore une fois.
00:33:17Mais aujourd'hui, on va pouvoir
00:33:19refaire du nucléaire. Macron
00:33:21a recommandé 6 centrales.
00:33:23Peut-être 8 de plus en option.
00:33:256, 8, 14 même peut-être.
00:33:27C'est très cher un EPR.
00:33:29C'est une salle d'investissement. Gouverner, c'est prévoir.
00:33:31Gouverner, c'est prévoir.
00:33:33De Gaulle avait prévu et aujourd'hui
00:33:35on vit encore grâce au nucléaire
00:33:37que De Gaulle et Giscard d'Estaing ont fait en France.
00:33:39Aujourd'hui, si on n'est pas un pays du tiers monde,
00:33:41c'est grâce au nucléaire.
00:33:43Vous savez que l'Allemagne qui a détruit
00:33:45son parc nucléaire
00:33:47qui a mis fin
00:33:49pour essentiellement investir dans
00:33:51le renouvelable solaire et l'éolien
00:33:53quand il n'y a pas de soleil et qu'il n'y a pas de vent
00:33:55comme en ce moment, tire à fond sur le gaz
00:33:57et le charbon. Et donc il y a pire que le CO2.
00:33:59Il y a le CO2 mais il y a aussi tout ce qu'on appelle
00:34:01les particules fines, ce qui est issu
00:34:03notamment de la combustion du charbon
00:34:05et qui détruit des vies en quantité.
00:34:07L'Allemagne a réouvert des mines de charbon.
00:34:09C'est bizarre que les écolos ne soient pas hostiles
00:34:11à cet aspect-là. Parce que c'est idéologique.
00:34:13Ils ne sont pas pour l'écologie, ils sont pour l'idéologie.
00:34:15Et en particulier une idéologie
00:34:17punitive. C'est ça qu'ils aiment.
00:34:19Sur les éoliennes...
00:34:21C'est un des éléments de l'effondrement
00:34:23économique en ce moment de l'Allemagne.
00:34:25Je dis bien l'effondrement.
00:34:27L'énergie c'est ce qu'il y a de plus important pour l'économie d'un pays
00:34:29si on n'a pas d'énergie.
00:34:31Aucune industrie, aucune usine.
00:34:33On n'a pas d'électricité, on n'a pas de courant en fait.
00:34:35Peut-être préciser que la centrale
00:34:37nucléaire de Flamanville
00:34:39elle va produire en une année
00:34:41ce que 3500
00:34:43éoliennes hautes
00:34:45de 100 mètres
00:34:47produisent.
00:34:49Vraiment, c'est pour le coup
00:34:51une excellente nouvelle pour notre pays.
00:34:53On passera sur
00:34:55tous ceux qui ont
00:34:57assassiné...
00:34:59Non, parce qu'à un moment donné,
00:35:01qu'on soit revenu en arrière sur la question du nucléaire,
00:35:03c'est un manque de courage fou.
00:35:05Répondre à des pressions
00:35:07de lobbies écologistes.
00:35:09Une filière avec un savoir-faire formidable.
00:35:11Un des meilleurs au monde.
00:35:13On a dégoûté nos ingénieurs de la filière nucléaire.
00:35:15Ils sont partis ailleurs.
00:35:17Ce qui est important, je rejoins complètement le propos,
00:35:19c'est qu'effectivement
00:35:21on vit sur les décisions
00:35:23des derniers chefs d'État qu'on a eus dans ce pays.
00:35:25Les hommes d'État qu'on a eus dans ce pays.
00:35:27Aujourd'hui, effectivement...
00:35:29Les grands, à vos yeux.
00:35:31Non, des hommes d'État.
00:35:33Aujourd'hui, je pense qu'on a des gens qui font de la politique, mais qui ne sont pas des hommes et des femmes d'État.
00:35:35Qui se soucient plus de leur prochain...
00:35:37Vous ne parlez pas de Hollande, vous parlez de
00:35:39Bidou, Valéry Giscard d'Estaing, à vos yeux.
00:35:41Qui pensent à la prochaine élection.
00:35:43Qui défont des lois qui ont été faites précédemment.
00:35:45Sans se soucier
00:35:47de l'intérêt supérieur
00:35:49du peuple français.
00:35:51C'est ce qui conduit à ce qu'on démantèle
00:35:53notre industrie avec le nucléaire.
00:35:55Mais demain, là, avec nos agriculteurs,
00:35:57on peut aussi parler des conséquences des accords
00:35:59du Mercosur.
00:36:01Les auditeurs de Sud Radio vont trouver qu'on est vraiment très équilibrés ce matin.
00:36:03Mais c'est la fin de l'année.
00:36:05Jean-Luc Mélenchon aurait été là.
00:36:07C'est leur cadeau de fin d'année.
00:36:13Tout le monde est d'accord, personne s'engueule.
00:36:15On en rigole en plus.
00:36:17Si jamais vous voulez faire l'objection,
00:36:19c'est au 0826 300 300.
00:36:21Là on va retourner nourrir l'antenne
00:36:23avec ses équipes
00:36:25et la pub.
00:36:27Et puis on se retrouve tout de suite après
00:36:29pour aller jusqu'à midi avec nous
00:36:31dans Mettez-vous d'accord sur Sud Radio.
00:36:37Alors nous sommes avec
00:36:39nos trois débatteurs ce matin.
00:36:41Garenne Chnoroquian
00:36:43de Frontières Médias.
00:36:45Christelle Niassme
00:36:47élue municipale à Villeneuve-Saint-Georges
00:36:49et élue du conseil départemental
00:36:51le département LR dans le Val-de-Marne.
00:36:53Alexandra Spiner
00:36:55élue LR au conseil régional
00:36:57d'Île-de-France.
00:36:59On va voir si vous vous mettez d'accord sur
00:37:01cette décision, notamment
00:37:03de quelques grandes métropoles.
00:37:05Paris, Grenoble, Lyon
00:37:07par exemple, dirigées à chaque fois
00:37:09par la gauche ou par des écologistes,
00:37:11qui veulent être très strictes à partir de demain,
00:37:13à partir du 1er janvier, avec
00:37:15les questions de pollution.
00:37:17Donc allons-y, puisque vous étiez pour le nucléaire,
00:37:19on va voir si vous êtes cohérent et si au fond
00:37:21vous êtes d'accord avec cette idée qu'il faut
00:37:23supprimer les véhicules
00:37:25dit critère 3,
00:37:27c'est-à-dire, alors certains disent
00:37:29mais ce sont ceux des gens les plus modestes
00:37:31et ce sont eux qu'on va pénaliser les plus pauvres
00:37:33parce qu'on leur interdit de rouler en ville.
00:37:35Dans ces villes, ce sont des véhicules diesel
00:37:37ou essence d'avant 2006 ou d'avant 2011
00:37:39qui évidemment sont plus polluants.
00:37:41Non, pas forcément.
00:37:43Non, non, pas forcément, c'est pas parce qu'une voiture
00:37:45est plus ancienne qu'elle est forcément plus polluante.
00:37:47Le système de critères
00:37:49est complètement
00:37:51injuste et injustifiable.
00:37:53Par exemple, aujourd'hui, si vous avez, alors moi je n'ai
00:37:55absolument rien contre les 4x4, je veux juste mettre
00:37:57le nez dans le problème de ce système
00:37:59critère, si vous avez un énorme 4x4
00:38:01un SUV
00:38:03qui pèse 2 tonnes
00:38:05et qui est récent,
00:38:07disons 2023, c'est un critère 1.
00:38:09Si vous avez une toute petite voiture essence
00:38:11de 2005, c'est un critère 3.
00:38:13Alors qu'elle pèse beaucoup moins, qu'elle dépense moins d'essence.
00:38:15Elle consomme moins d'essence, elle pollue moins.
00:38:17Factuellement, elle pollue moins, c'est-à-dire qu'elle
00:38:19consomme moins d'essence.
00:38:21Et donc, votre petite voiture
00:38:23essence de 2005, vous ne pourrez pas
00:38:25aller en ville avec. Votre 4x4
00:38:27de 2024
00:38:29qui fait 2 tonnes et quelques,
00:38:31pas de problème, ou même 3 tonnes.
00:38:33Mais il y a plus de filtres, il est normalement moins polluant.
00:38:35Non, non, non. En fait, il y a quand même des choses
00:38:37simples qui s'appellent les règles de la thermodynamique.
00:38:39Et en fait, on ne peut pas aller à l'encontre
00:38:41du fait qu'un véhicule qui pèse très très lourd
00:38:43consommera factuellement plus d'essence
00:38:45Malgré tous les filtres de la terre.
00:38:47Malgré tous les filtres, il y a une réalité.
00:38:49Le système critère est un système anti-pauvre.
00:38:51Ce n'est pas un système anti-pollution,
00:38:53c'est un système anti-pauvre.
00:38:55Les bobos des grandes villes
00:38:57ont ras-le-bol de voir les pauvres des banlieues
00:38:59venir avec leurs voitures pourries
00:39:01sauf qu'ils vont se rendre compte d'un truc
00:39:03et on se rend compte déjà à Paris, dans toutes ces grandes villes tenues par la gauche,
00:39:05les commerces meurent
00:39:07dans toutes ces villes parce qu'on a interdit
00:39:09la voiture. Et sans voiture, il n'y a pas de consommateur.
00:39:11S'il n'y a pas de consommateur, il n'y a plus de magasin.
00:39:13Et tous les centres-villes, moi je suis parisien
00:39:15de naissance, je vois Paris en train
00:39:17de mourir. Mais la gauche vous dirait
00:39:19que c'est aussi tout simplement parce que le pouvoir d'achat
00:39:21baisse. Non, pas du tout, parce que
00:39:23dans les centres commerciaux, il explose.
00:39:25Les centres commerciaux pourris
00:39:27en tôle, qui sont à la périphérie des grandes villes
00:39:29et que je déteste, mais malheureusement
00:39:31les gens, ils ont besoin de se nourrir,
00:39:33ils n'ont plus le droit d'aller en ville, ils vont
00:39:35chez Carrefour et compagnie,
00:39:37qui sont des énormes hangars. Donc ce n'est pas un problème
00:39:39de pouvoir d'achat, c'est qu'on a interdit aux pauvres
00:39:41d'accéder aux villes.
00:39:43Bon, mais alors la pollution, Alexandre, on va se finir.
00:39:45Vous n'allez pas être d'accord ou vous êtes d'accord ?
00:39:47Non, je suis, sur le fond, je suis
00:39:49d'accord. Néanmoins, il faut quand même rappeler...
00:39:51C'est une décision antipauvre.
00:39:53C'est une décision, oui, qui
00:39:55s'attaque aux plus faibles,
00:39:57aux plus fragiles socialement, ça c'est certain.
00:39:59Néanmoins, la pollution de l'air, il faut quand même
00:40:01rappeler que ça tue entre
00:40:0340 et 100 000
00:40:05personnes par an, ce qui est quand même...
00:40:07A peu près 48 000, paraît-il, morts
00:40:09liées à la pollution de l'air en France.
00:40:11C'est 40 et 100 000. C'est considérable.
00:40:13Ce qui est tout à fait considérable, mais comme d'habitude...
00:40:15Ça me paraît beaucoup. 4 800 par an, c'est plutôt...
00:40:17On est de l'ordre de 4 000. Ce sont des chiffres
00:40:19entre 40 et 100 000.
00:40:21C'est rarement monocausal.
00:40:23Il faudrait qu'on réenquête. Pourtant, pour moi,
00:40:25on n'a pas vérifié le chiffre.
00:40:27De toute façon, c'est toujours la même chose,
00:40:29c'est l'écologie punitive.
00:40:31Et ça ne sert à rien, parce que que va-t-il se passer ?
00:40:33On ne pourra pas l'appliquer, donc ça va
00:40:35encore un peu plus discréditer
00:40:37la chose publique,
00:40:39l'action publique,
00:40:41parce qu'on s'apercevra que ce n'est pas applicable.
00:40:43Vous savez, il y a plein
00:40:45d'autres solutions.
00:40:47On pourrait, par exemple,
00:40:49électrifier tout ce qui est
00:40:51flotte professionnelle, par exemple.
00:40:53Ça, on s'aperçoit que ça a un vrai
00:40:55impact. Pourquoi s'attaquer toujours
00:40:57à ceux qui sont
00:40:59fragiles économiquement ?
00:41:01On a un exemple. Madrid.
00:41:03Ça fonctionne, ça fonctionne bien.
00:41:05Alors Madrid,
00:41:07le centre-ville,
00:41:09n'est accessible qu'aux voitures électriques.
00:41:11Et ça fonctionne
00:41:13plutôt pas mal. Donc, concrètement...
00:41:15C'est un peu ce qu'ils veulent faire dans la zone
00:41:17centrale de Paris, avec les
00:41:19quatre premiers arrondissements.
00:41:21Ils veulent interdire le trafic.
00:41:23Tout le trafic, même l'électrique.
00:41:25Mais ce qui se passe à Madrid, c'est que ceux
00:41:27qui sont concernés sont plutôt
00:41:29des couches sociales plus aisées
00:41:31et plus favorisées.
00:41:33Et donc,
00:41:35ce sont des mesures
00:41:37plus acceptables sur le plan social.
00:41:39Il ne faut pas que l'écologie
00:41:41soit toujours punitive. Il ne faut pas que l'écologie
00:41:43mette
00:41:45toujours hors-jeu
00:41:47ceux qui, financièrement, ne peuvent pas se permettre
00:41:49de changer
00:41:51de voiture.
00:41:53C'est ça qui est inacceptable, en réalité.
00:41:55Alors là-dessus, je vais peut-être être
00:41:57pas complètement d'accord.
00:41:59Je pense qu'il faut...
00:42:01Il y a un moment
00:42:03sur les questions environnementales.
00:42:05Moi, je viens d'un territoire qui est particulièrement
00:42:07pollué. Moi, j'ai des avions,
00:42:09du ferré, j'ai la route...
00:42:11C'est tout près de la piste d'Orly, en effet.
00:42:13Oui, on est juste en dessous. On est sous la trajectoire des avions.
00:42:15Il y a les péniches en dessous, la Seine.
00:42:17Quelques péniches, oui. On a des familles aussi.
00:42:19Et les trains. Et notamment les trains diesel,
00:42:21parce qu'il y a
00:42:23les locomotives
00:42:25de voie de chemin de fer pour le transport de marchandises
00:42:27qui sont diesel.
00:42:29Du coup, c'est vrai que chez nous...
00:42:31Moi, je vais avoir les statistiques sur les questions du bruit
00:42:33qui sont une nuisance.
00:42:35Il faut avoir en tête que
00:42:37le coût social du bruit, c'est 65
00:42:39millions d'euros en Ile-de-France.
00:42:41C'est-à-dire que quand on rend la population malade
00:42:43parce qu'on ne prend pas de décision sur les questions environnementales,
00:42:45derrière, il y a des conséquences
00:42:47sur la santé que la collectivité paye.
00:42:49Donc, il faut bien commencer
00:42:51par quelque chose. Alors, ce que je regrette, bien évidemment,
00:42:53comme tous les élus,
00:42:55et ça, c'est logique, c'est que fatalement,
00:42:57les premières populations qui sont touchées
00:42:59sont les populations les plus fragiles
00:43:01qui ont besoin de leur véhicule. Parce que quand on vit en banlieue,
00:43:03le véhicule, c'est un mal nécessaire.
00:43:05On ne peut pas faire autrement. Les artisans aussi.
00:43:07Les artisans, les commerçants,
00:43:09tous les gens qui sont dans le bâtiment,
00:43:11tous ceux qui travaillent dur tous les jours et qui ont besoin
00:43:13de leur véhicule pour travailler.
00:43:15Et en plus,
00:43:17et c'est vrai, que ce sentiment
00:43:19d'être de banlieue, il se renforce
00:43:21avec le temps. La banlieue,
00:43:23ceux qui sont un peu aux bancs de la société,
00:43:25arrive de moins en moins.
00:43:27C'est le sentiment de relégation.
00:43:29Donc, ça se renforce avec la mise
00:43:31en place de cibles de dispositifs.
00:43:33Maintenant, peut-être qu'il faut s'attaquer.
00:43:35Alors, on va dire qu'on n'a pas de sous. C'est vrai, il y en a de moins en moins.
00:43:37Mais comment on accompagne
00:43:39la transition et le changement
00:43:41de véhicules ? Alors, je sais que...
00:43:43Les gens ne veulent pas la véhicule électrique.
00:43:45On a surfinancé les véhicules électriques
00:43:47et les gens n'en veulent pas.
00:43:49Mais il y a aussi les véhicules hydrogènes
00:43:51qui devraient peut-être être mieux regardés.
00:43:53Je suis d'accord que sur la technologie, à un moment donné,
00:43:55on s'est engouffré dans l'électrique.
00:43:57Peut-être qu'il y a d'autres technologies.
00:43:59Mais pourquoi pas... Désolé de revenir sur
00:44:01le fait d'électrifier les flottes professionnelles.
00:44:03Mais ça a un vrai impact.
00:44:05Ça diminue les émissions de CO2
00:44:07de 70%, ce qui est quand même
00:44:09énorme. Et ça diminue la pollution
00:44:11de 50%.
00:44:13Ce sont quand même des chiffres qui devraient être encourageants.
00:44:15Sauf que ce que vous oubliez dans ces chiffres, c'est que la production
00:44:17de voitures électriques et la durée de vie des batteries
00:44:19est très courte. Ce qui fait qu'une voiture électrique
00:44:21aujourd'hui est un peu moins polluante
00:44:23qu'une voiture thermique, mais pas beaucoup, beaucoup moins
00:44:25sur le cycle de vie des matériaux.
00:44:27C'est-à-dire que la construction des voitures électriques...
00:44:29Moi, je parle des flottes professionnelles.
00:44:31Bien sûr, mais ces flottes professionnelles, c'est
00:44:33exactement la même voiture que les voitures des particuliers électriques.
00:44:35Et aujourd'hui,
00:44:37en fait, ce qu'il faut faire, c'est ce qu'on fait
00:44:39d'ailleurs, en réalité, depuis plus de 30 ans,
00:44:41améliorer le thermique, la rendre de
00:44:43moins en moins polluante, la rendre...
00:44:45Elle consomme de moins en moins. Aujourd'hui,
00:44:47les voitures... Moi, j'ai une vieille voiture qui
00:44:49consomme quasiment... Elle est Critère 3 ?
00:44:51Elle est Critère 3, parce qu'elle est... Ah, vous pourrez pas rentrer dans le centre de Paris,
00:44:53dans le centre de Lyon, dans le centre de Grenoble ?
00:44:55Non, mais c'est fini, je suis plus en voiture à Paris depuis des années. Je suis en scooter.
00:44:57C'est impossible de rouler à Paris.
00:44:59Et moi, qui prenais beaucoup de plaisir
00:45:01à rouler dans Paris, mais aujourd'hui, c'est fini.
00:45:03Je suis obligé de me prendre la prise sur la gueule.
00:45:05Parce que Hidalgo a volontairement
00:45:07détruit la circulation à Paris.
00:45:09Elle s'en est même pas cachée, elle a dit « c'est mon objectif ».
00:45:11Pour revenir au sujet,
00:45:13les véhicules thermiques, aujourd'hui,
00:45:15polluent de moins en moins, consomment de
00:45:17moins en moins d'essence, et
00:45:19aujourd'hui, on a un savoir-faire
00:45:21qui est incroyable sur le véhicule thermique.
00:45:23Il serait peut-être temps d'arrêter cette guerre contre le thermique.
00:45:25Le thermique, c'est pas mal, c'est pas le mal.
00:45:27Il faut savoir s'adapter en fonction des
00:45:29besoins nécessaires.
00:45:31On avait un sacré savoir-faire avec Renault.
00:45:33On a tué Renault, on a tué Peugeot.
00:45:35On est en train de faire...
00:45:37Est-ce que vous vous rappelez qu'avant, on achetait une voiture
00:45:39pour à peu près 9000 euros.
00:45:41Aujourd'hui, en dessous de 35 000 euros,
00:45:43on n'a rien. C'est délirant aujourd'hui.
00:45:45A cause des taxes,
00:45:47à cause des règles.
00:45:49Je voudrais vous donner une statistique qui va peut-être
00:45:51vous faire plaisir,
00:45:53ou qui au contraire, va
00:45:55vous amener à contester, mais qui va
00:45:57dans le sens contraire de ce que vous dites.
00:45:59C'est-à-dire que l'idée que toutes les
00:46:01mesures que nous prenons sont nocives,
00:46:03que les gouvernements
00:46:05prennent...
00:46:06C'est pas tout à fait ce qu'on a dit.
00:46:07Dans la santé.
00:46:09Vous dites ça, c'est un truc
00:46:11contre les pauvres. Très bien.
00:46:13Là, on a une statistique passionnante
00:46:15qui vient du ministère de la Santé,
00:46:17qui est issue de la façon dont sont récoltées
00:46:19toutes les données sur les
00:46:21Français, les patients français, les malades
00:46:23français. Eh bien, sur les Français
00:46:25en bonne santé aussi, l'espérance de vie
00:46:27en France a progressé d'un an
00:46:29et dix mois, c'est-à-dire qu'on est presque à deux ans
00:46:31de progrès depuis 2018,
00:46:33donc depuis six ans.
00:46:35Et pour un homme,
00:46:37c'est à peu près la capacité à partir de
00:46:3960 ans de vivre 10 ans maintenant en
00:46:41bonne santé, sans maladie chronique,
00:46:43sans en tout cas événements
00:46:45graves, 12 ans pour les femmes.
00:46:47C'est-à-dire qu'en gros, ça va beaucoup mieux.
00:46:49La santé est bonne, les Français se portent
00:46:51bien. Vous devriez être heureux,
00:46:53vous êtes d'accord avec ça ?
00:46:55Je suis absolument d'accord avec ces chiffres scientifiques.
00:46:57L'erreur, c'est qu'on mange bien,
00:46:59c'est qu'on fait du sport, c'est qu'on vit bien.
00:47:01L'erreur dans votre analyse, c'est de croire que ça vient de l'État.
00:47:03C'est pas l'État qui fait ça.
00:47:05C'est parce que les gens... Alors déjà, la médecine
00:47:07avance extrêmement bien aussi.
00:47:09L'État ne peut pas être responsable que de ce qui va mal quand même.
00:47:11En général, quand l'État met son nez dans quelque chose, ça va mal
00:47:13se passer. En général.
00:47:15Il peut y avoir des exceptions, mais c'est assez rare.
00:47:17Aujourd'hui, la santé
00:47:19des Français, c'est-à-dire la durée de vie
00:47:21des Français en bonne santé
00:47:23augmente parce que
00:47:25la médecine a évolué
00:47:27de façon drastique.
00:47:29Et cette médecine, je suis désolé, c'est pas en France
00:47:31qu'elle évolue, c'est aux Etats-Unis.
00:47:33C'est les chercheurs américains, c'est les chercheurs
00:47:35asiatiques type japonais
00:47:37et chinois qui font les recherches, parce qu'en France,
00:47:39la recherche est dans un état catastrophique.
00:47:41Elle va pas bien, mais il y a des très grands chercheurs
00:47:43en France, sur le cancer.
00:47:45C'est pour ça qu'il y a des très grands chercheurs français, ils partent vivre aux Etats-Unis
00:47:47en général, parce qu'ils sont payés
00:47:49à la vraie valeur de leur travail et non pas
00:47:51dans un salaire de CNRS
00:47:53à 2000 euros par mois. Et donc en France,
00:47:55les seuls chercheurs qu'on a gardés, c'est ceux en
00:47:57sociologie qui servent à rien.
00:47:59On en a très, très, très beau
00:48:01y compris du CNRS en matière
00:48:03de recherche médicale
00:48:05sur le cancer, par exemple. Qu'est-ce que vous inspire
00:48:07cette statistique, Alexandra Spiner,
00:48:09Christelle Niasme ? Non, mais c'est évident
00:48:11que les conditions
00:48:13de vie actuelles,
00:48:15c'est-à-dire quand on parle à nos aînés, on se rend bien compte
00:48:17qu'on mange mieux, on vit mieux.
00:48:19On a une conscience
00:48:21de l'urgence
00:48:23écologique collective
00:48:25qui fait qu'on a fait des progrès importants.
00:48:27On a aussi
00:48:29une conscience
00:48:31de la nécessité de prendre soin
00:48:33de son corps, de prendre soin de sa santé.
00:48:35On a effectivement...
00:48:37Ça a progressé et ça se voit dans les chiffres.
00:48:39Tout a progressé et je crois qu'il y a
00:48:41plein de raisons d'espérance dans notre
00:48:43pays. Je me suis demandé, moi,
00:48:45ce que ça m'inspirait, c'est
00:48:47on vit plus longtemps, mais dans quelles conditions ?
00:48:49C'était ça, on vit plus longtemps, mais...
00:48:51Ça c'est moins drôle. Voilà, c'est ça. Moins de maladies
00:48:53graves, c'est plus socialement et psychologiquement...
00:48:55Exactement, sur toutes les questions psychologiques où
00:48:57effectivement il y a des... C'est dommage qu'on le vive moins bien
00:48:59alors que plus tôt on va mieux. C'est ça !
00:49:01On souffre plus longtemps pour avoir une bonne santé.
00:49:03On va voir dans quelques instants
00:49:05dans VTV d'accord ce que vous retenez
00:49:07en bien ou en mal de cet anus
00:49:09horribilis de cette
00:49:11année 2024.
00:49:13N'hésitez pas à nous appeler, vous aussi, pour nous dire
00:49:15ce que vous en pensez de l'année
00:49:172024 au 0826-300-300.
00:49:19Vous êtes sur Sud Radio
00:49:21et c'est Mettez-Vous D'accord.
00:49:23Thierry Guerrier.
00:49:25Un Mettez-Vous D'accord un peu exceptionnel
00:49:27et dans cette dernière demi-heure avec nos trois
00:49:29débatteurs, Garen Chnorokian
00:49:31de Frontières Médias,
00:49:33Christelle Niasme et
00:49:35Alexandra Spiner qui sont toutes les deux élues
00:49:37en région parisienne, LR,
00:49:39nous allons évoquer l'année 2024.
00:49:41Est-ce que vous en retenez ?
00:49:43Si jamais vous voulez, vous à l'antenne,
00:49:45les auditeurs de Sud Radio,
00:49:47les auditrices au 0826-300-300
00:49:49nous dire ce que vous en retenez
00:49:51et ce que vous espérez de 2025
00:49:53mais ça on le fera plus tôt demain,
00:49:55vous nous appelez bien sûr. Alors qu'est-ce que vous
00:49:57retenez de 2024
00:49:59dont je disais tout à l'heure que
00:50:01certains la qualifient d'année horrible ?
00:50:03Très bien mais c'est peut-être aussi une très belle année
00:50:05avec de très beaux événements. Suivez mon regard
00:50:07Alexandra Spiner.
00:50:09Moi j'en retiens des événements exceptionnels
00:50:11évidemment en tant qu'élue régionale
00:50:13avec Valérie Pécresse et Patrick Caram
00:50:15on a passé des années
00:50:17à lutter contre
00:50:19le geo-bashing, on a fait des
00:50:21Jeux Olympiques et Paralympiques
00:50:23tout à fait exceptionnels.
00:50:25La France a fait
00:50:27c'était une séquence merveilleuse
00:50:29pour notre pays, on a vu des
00:50:31grands champions, des grands champions
00:50:33Paralympiques, on a vu
00:50:35tous ces sportifs
00:50:37capables de se dépasser
00:50:39c'était quand même un exemple merveilleux
00:50:41pour notre
00:50:43pour les français et pour le monde
00:50:45on a étonné le monde et je trouve que
00:50:47c'était une séquence absolument extraordinaire
00:50:49moi j'ai adoré ces JO
00:50:51je n'aime pas du tout le sport
00:50:53et pourtant comme
00:50:55de nombreux français j'ai découvert des sports
00:50:57j'ai aimé les regarder
00:50:59j'ai aimé les encourager, j'ai aimé les applaudir
00:51:01C'est les sportifs eux-mêmes
00:51:03qui ont porté ces hommes, ces femmes
00:51:05J'ai envie d'être un petit peu, pardon
00:51:07en cette dernière journée de 2024
00:51:09d'être un petit peu caricaturale
00:51:11mais au fond 2024 nous a proposé
00:51:13deux visions du monde, elle nous a proposé
00:51:15la vision du monde que propose LFI
00:51:17avec la bordélisation
00:51:19de la vie politique, avec cette
00:51:21espèce de spectacle ignoble
00:51:23avec cet antisémitisme
00:51:25rampant qu'ils ont remis
00:51:27au coeur de notre vie politique
00:51:29Ils sont pas là pour se défendre
00:51:31J'écoute ce que vous dites
00:51:33Je crois qu'il n'a pas de défense possible
00:51:35Il serait là et il vous dirait le contraire
00:51:37Alors je vais défendre la LFI, non je plaisante
00:51:39Je plaisante
00:51:41Et voilà
00:51:43Ils ont inventé
00:51:45une espèce de réalité parallèle
00:51:47sur l'économie, sur l'insécurité
00:51:49sur l'antisémitisme
00:51:51ils s'inventent des fascistes imaginaires
00:51:53et leur vocifération
00:51:55a quand même
00:51:57empêché le pays de se transformer
00:51:59et je trouve qu'on a le choix
00:52:01pour 2025, entre
00:52:03cette France des JOP
00:52:05qui a été une France qui gagne
00:52:07une France qui fait rêver, une France qui fait
00:52:09ensemble, alors je suis
00:52:11très prudente avec ce mot ensemble, n'étant pas
00:52:13macroniste et n'étant pas
00:52:15Macron compatible, mais en revanche je trouve que
00:52:17oui ça a été une vision magnifique, ça a été vraiment
00:52:19quelque chose d'exceptionnel
00:52:21et je pense que quand la France fait
00:52:23voilà, quand la France est ensemble
00:52:25quand la France est
00:52:27fière d'elle-même, et bien voilà le résultat
00:52:29et moi j'ai envie de ça pour 2025
00:52:31Le millésime 2024
00:52:33vous nous dites, on en retiendra les JO
00:52:35les JO jeu olympique et paralympique
00:52:37ça a quand même été pour chacun d'entre nous
00:52:39quelque chose de tout à fait
00:52:41exceptionnel, oui, oui, moi j'ai envie
00:52:43d'en retenir cela, et j'ai envie
00:52:45que ce soit notre modèle pour 2025
00:52:47Dans 10 ans quand on dira 2024
00:52:49on pensera tous JOP
00:52:51Moi je pense pas
00:52:53Allons-y, Garene, je t'en occupe
00:52:55Quand on dira 2024, on pensera à la dissolution
00:52:57et moi c'était...
00:52:59On a un champion du monde là, de la dissolution
00:53:01Ah ouais, vraiment, moi j'ai adoré
00:53:03la dissolution
00:53:05Ah non moi je l'ai pas adoré
00:53:07C'est ironique, on l'a bien compris, c'est du second degré
00:53:09Ah non non, d'abord j'ai vu ça parce que je suis journaliste politique
00:53:11du coup ça m'a fait beaucoup de travail
00:53:13et deuxièmement parce que j'ai adoré voir
00:53:15la tête de tous les députés macronistes
00:53:17confits et ravagés
00:53:19quand ils ont appris que Macron
00:53:21ils ont appris en même temps que nous
00:53:23que leur patron
00:53:25les métiers au chômage
00:53:27et qu'il y allait avoir une dissolution
00:53:29et qu'ils allaient devoir retrouver un travail
00:53:31voir la tête des macronistes défait
00:53:33était un plaisir de fin gourmet
00:53:35je vous l'avouerai, deuxièmement
00:53:37cette dissolution a été très importante
00:53:39pour la reconstruction
00:53:41du paysage politique
00:53:43on a vu, on est passé
00:53:45du système de deux blocs
00:53:47à un vrai système en trois blocs
00:53:49gauche-extrême-gauche
00:53:51centre-extrême-centre et droite-extrême-droite
00:53:53comme on dit
00:53:55c'est mon analyse
00:53:57j'adore centre-extrême-centre
00:53:59c'est le million
00:54:01au centre du centre il y a le néant
00:54:03et il s'appelle Bayrou
00:54:05mais ça a permis
00:54:07cette dissolution
00:54:09a permis de rebattre les cartes
00:54:11de voir un petit peu plus
00:54:13quelle était l'opinion
00:54:15des français et ça a permis de préparer
00:54:17un peu mieux les élections
00:54:19qui vont arriver parce qu'on a les municipales
00:54:21en 2026, les présidentielles en 2027
00:54:23les régionales en 2028
00:54:25et donc c'était un
00:54:27bon moyen déjà d'arrêter avec
00:54:29cette espèce de
00:54:31gouvernement
00:54:33et d'assemblée nationale qui ressemblait à rien
00:54:35qui était
00:54:37à moitié détruit mais pas entièrement
00:54:39là Macron a détruit entièrement l'assemblée
00:54:41il a fait tabou la rasa
00:54:43et c'est bien
00:54:45ça permet de revigorer la politique
00:54:47il y a eu énormément de participation
00:54:49aux élections législatives
00:54:51de 2024
00:54:53le débat a été amputé
00:54:55je rebondissais sur
00:54:57la participation législative c'est parce que le débat a été
00:54:59sévèrement amputé sur ces élections
00:55:01en raison du contexte international
00:55:03mais les français sont allés voter en masse
00:55:05et donc vous vous pensez que dans 10 ans
00:55:07en 2034 on dira
00:55:092024 oui
00:55:11c'est quand Macron a détruit
00:55:13on retiendra pas l'IGO
00:55:15alors l'IGO était vraiment très bien
00:55:17et c'était sur cette radio face à
00:55:19Alexandra où j'avais dit que ça allait très mal se passer
00:55:21et mea culpa
00:55:23mea maxima culpa
00:55:25j'ai été beaucoup moquée pour avoir
00:55:27vanté l'IGO
00:55:29et je pensais
00:55:31que ça se passerait extrêmement mal
00:55:33parce que mine de rien j'ai quand même un peu d'expérience
00:55:35dans le niveau des politiques
00:55:37en France mais ils ont prouvé
00:55:39que quand on veut on peut
00:55:41et j'ai vu un Paris
00:55:43transformé
00:55:45ça m'a rappelé le Paris de mon enfance
00:55:47je suis né à Paris, j'ai grandi à Paris
00:55:49ça a duré que 2 mois
00:55:51mais elle était enchantée
00:55:53mais c'était enchanté
00:55:55ce qui veut dire que c'est possible
00:55:57si Paris est une poubelle à ciel ouverte
00:55:59c'est parce qu'il y a une volonté politique
00:56:01d'en faire une poubelle à ciel ouverte
00:56:03que ce soit la mairie de Paris Hidalgo
00:56:05ou d'autres
00:56:07que je ne nommerai pas
00:56:09mais ça veut dire que si on peut faire de Paris
00:56:11un paradis pendant 2 mois pour les JO
00:56:13ça veut dire que c'est une volonté politique
00:56:15que ce ne soit pas le cas le reste de l'année
00:56:17on se retrouve tout de suite pour
00:56:19avouer avec vous Christelle Niasme
00:56:21ce que vous retenez de 2024
00:56:23soyez avec nous, mettez-vous d'accord sur Sud Radio
00:56:25c'est le dernier quart d'heure
00:56:27avec nos débatteurs
00:56:29ce matin de cette journée exceptionnelle
00:56:31puisque c'est la dernière de 2024
00:56:33qu'est-ce que vous en avez retenu
00:56:35je m'inquiétais de voir qu'il y a peu
00:56:37d'auditeurs ou d'auditrices qui réagissent
00:56:39au 0826-300-300
00:56:41et de nos débattrices
00:56:43Alexandre Aspinard, mais lui il n'y en aura pas
00:56:45parce que les gens sont ailleurs
00:56:47aujourd'hui, ils vous écoutent peut-être de loin
00:56:49mais ils ont autre chose à faire que d'appeler, ils préparent ce soir
00:56:51le réveillon, écoutez je vous souhaite
00:56:53de préparer au mieux
00:56:55à tous et à toutes un bon
00:56:57réveillon bien sûr
00:56:59alors Christelle Niasme, qu'est-ce que vous vous avez retenu
00:57:01parce qu'ils vous ont piqué
00:57:03la dissolution
00:57:05il reste encore beaucoup de choses
00:57:07parce que 2024 a été une année
00:57:09extrêmement
00:57:11houleuse on va dire, mouvementée
00:57:13il y a eu beaucoup de sujets
00:57:15au cours de cette année 2024, bien évidemment sur les JO
00:57:17ce que j'entends dire sur les JO
00:57:19c'est pas tant la liesse etc
00:57:21mais plutôt effectivement notre capacité
00:57:23finalement à réussir
00:57:25de très beaux chantiers, parce que
00:57:27de par mes différentes fonctions je suis intéressé sur toutes les questions
00:57:29d'assainissement
00:57:31et assainissement ça n'intéresse jamais personne
00:57:33oui
00:57:35les eaux usées
00:57:37et les choses dont on ne parlera pas
00:57:39qui s'éloignent vers les eaux
00:57:41mais ça a été un chantier extrêmement important
00:57:43il a fallu traverser
00:57:45cette épreuve parce que ça a coûté
00:57:47ça a été un budget extrêmement important
00:57:49il faut expliquer aux auditeurs
00:57:51si c'est un sujet
00:57:53qui ne concerne pas que Paris ou chaque commune
00:57:55c'est un système collectif
00:57:57sur la région parisienne et donc vous avez participé
00:57:59avec votre commune et le département du Val-de-Marne
00:58:01au chantier d'assainissement de l'eau de la Seine
00:58:03qui a permis à Nidalgo
00:58:05de se baigner
00:58:07et à certains de nos sportifs
00:58:09qui sont tous malades aujourd'hui
00:58:11je plaisante
00:58:13est-ce que les sportifs ont été malades après cette baignée dans la Seine ?
00:58:15certains oui, les Belges ont dit à un moment donné
00:58:17est-ce que c'était vraiment à cause de ça ?
00:58:19non, on ne s'en parle pas
00:58:21parce qu'on a investi extrêmement lourd donc non
00:58:23votre sujet Christelle c'est quoi ?
00:58:252024 les JO et l'assainissement
00:58:27donc oui ce sont des chantiers
00:58:29notamment avec tous les tunneliers
00:58:31les mêmes tunneliers qui font
00:58:33les métros parisiens
00:58:35on a utilisé les mêmes tunneliers pour pouvoir créer
00:58:37des kilomètres
00:58:39des réseaux de canalisation
00:58:41et quand vous avez la chance
00:58:43de participer à l'inauguration de ces beaux chantiers
00:58:45vous prenez toute la mesure du génie
00:58:47qui est à l'oeuvre
00:58:49qui maintenant aujourd'hui est enterré et dont on ne pense plus
00:58:51le génie urbain, le génie des architectes
00:58:53le génie civil français
00:58:55ce que nous sommes capables de faire
00:58:57ça rappelle tout ça
00:58:59maintenant on oubliera vite ça
00:59:01dans quelques années, on se rappellera que ça dysfonctionnera
00:59:03comme à chaque fois
00:59:05mais aujourd'hui ça déborde
00:59:07mais je pense
00:59:09qu'il faut saluer et rappeler aussi
00:59:11également sur toutes les questions de sécurité
00:59:13les jeux olympiques se sont bien passés
00:59:15sur les questions de la sécurité
00:59:17on était dans un pays extrêmement tendu sur les questions sécuritaires
00:59:19ça a été une très grande crainte
00:59:21et effectivement
00:59:23sur cette question là
00:59:25on est en armes de France à Paris
00:59:27c'est pour ça que c'est difficile d'aller au delà de moi
00:59:29mais voilà, on a réussi
00:59:31dans cette année 2024
00:59:33vous parliez du génie français
00:59:35le génie civil en particulier
00:59:37parce qu'elle rend hommage à toutes les femmes
00:59:39et tous les hommes qui ont construit
00:59:41par exemple au moment le grand métro
00:59:43moi j'aimerais aussi rendre hommage
00:59:45et je crois que c'est aussi ce qu'on retiendra avec les JOP
00:59:47c'est la renaissance de Notre-Dame
00:59:49avec les bâtisseurs
00:59:51de cathédrales
00:59:53qui ont permis
00:59:55c'est prodigieux
00:59:57de voir cette cathédrale renaître
00:59:59je crois que le monde entier
01:00:01a vibré avec la France
01:00:03quand on a vu Notre-Dame
01:00:05à nouveau debout
01:00:07j'ai trouvé ça magnifique
01:00:09et je suis certaine
01:00:11que c'est aussi ce qu'on retiendra
01:00:13de l'année 2024
01:00:15et c'est aussi ça la grandeur de la France
01:00:17ce dont nous sommes capables
01:00:19et il faut en permanence rappeler
01:00:21c'est les JOP
01:00:23c'est la renaissance de Notre-Dame
01:00:25nous sommes capables de cela
01:00:27et il faut que ce soit aussi cette espérance pour 2025
01:00:29et que
01:00:31voilà, la France
01:00:33c'est Notre-Dame
01:00:35et là on le voit avec Mayotte une loi d'exception aussi
01:00:37pour essayer comme pour Notre-Dame
01:00:39avec un établissement public, une personnalité à sa tête
01:00:41essayer en deux ans de tenir à la reconstruction
01:00:43de l'archipel, je fais le lien
01:00:45parce que vous voulez qu'on retienne Notre-Dame
01:00:47mais on retiendra peut-être aussi
01:00:49qu'à chaque fois on a essayé d'être efficace
01:00:51pragmatique et qu'on éclate le droit
01:00:53– Je veux retenir que quand la France
01:00:55et c'est ce que vous disiez tout à l'heure
01:00:57quand la France
01:00:59se met ensemble
01:01:01quand on se met ensemble, on est capable du meilleur
01:01:03– Et pour ça
01:01:05vous ne rendez pas hommage à Macron, pardon, je fais de la provocation
01:01:07– Ah oui c'est vrai que Macron a construit lui-même Notre-Dame
01:01:09c'est lui qui a posé chaque truc
01:01:11– Vous êtes en train de caricaturer ma caricature
01:01:13– Non mais c'est Macron qui voudrait faire croire ça aux Français
01:01:15– Qui a décidé de la loi
01:01:17– Et qui a payé
01:01:19– Le Bernard Arnault et les milliardaires français
01:01:21et les grandes entreprises françaises
01:01:23– Il y a aussi des petits contributeurs
01:01:25– Et bien sûr tous les petits contributeurs
01:01:27qui sont eux les plus importants
01:01:29parce que c'est écrit dans la Bible, celui qui n'a rien et qui donne
01:01:31est plus important que celui qui a tout
01:01:33– On a eu des dons de 5 euros
01:01:35– Bien sûr, on aura acheté la Bible ce matin
01:01:37– Je présente ça
01:01:39– Pourquoi pas
01:01:41– Et c'est Macron qui essaie de nous faire croire
01:01:43que c'est sa victoire
01:01:45– Un temps soit peu, un temps soit peu
01:01:47reconnaître certains des aspects positifs
01:01:49– Je veux bien reconnaître qu'il a fait une loi d'exception
01:01:51– On sent que rien ne trouve grâce à vos yeux
01:01:53– Mais ce n'est pas lui qui l'a construite
01:01:55ce n'est même pas lui qui l'a financée
01:01:57je veux bien, mais Macron est très gentil
01:01:59il a fait une très jolie loi d'exception
01:02:01il faudrait qu'il arrête d'essayer de toucher aux vitraux
01:02:03même Stéphane Bern a dit qu'il ne fallait pas toucher aux vitraux
01:02:05parce que son délire du brise
01:02:07de vouloir laisser absolument sa patte dans l'histoire
01:02:09parce que Macron veut laisser sa patte dans l'histoire
01:02:11il a tout raté depuis 8 ans
01:02:13– Il voudrait des vitraux à Notre-Dame
01:02:15dont on se dit c'est moi qui les ai
01:02:17– Quand il aura 80 ans il viendra
01:02:19il dira vous avez vu c'est moi qui ai fait les vitraux
01:02:21mais bon Stéphane Bern lui a dit de ne pas y toucher
01:02:23et on est tous à peu près d'accord là-dessus
01:02:25– Stéphane Bern se manifeste
01:02:27un peu tardivement je dois dire
01:02:29puisque nous c'est un combat qu'on porte depuis longtemps
01:02:31– Mais vous êtes hostile aux vitraux présidentiel
01:02:33– Incomplètement oui moi je crois qu'il faut
01:02:35parce que je pense qu'on a des vitraux
01:02:37absolument magnifiques
01:02:39– C'était déjà une
01:02:41comment dirais-je
01:02:43une nouvelle création à la fin du 19ème
01:02:45– Oui comme la flèche
01:02:47inspirée du Moyen-Âge certes
01:02:49mais qui en l'occurrence
01:02:51était moderne à l'époque
01:02:53donc pourquoi ne pas refaire aujourd'hui des vitraux
01:02:55– Tout ce qu'ils font de moderne c'est très très moche
01:02:57regardez la tête de l'Elysée
01:02:59sous Macron ils ont refait la déco
01:03:01c'est hideux
01:03:03Brigitte Macron pense peut-être qu'elle a des très bons goûts
01:03:05en déco intérieure mais c'est pas le cas
01:03:07donc laissez Notre-Dame tranquille
01:03:09s'il vous plaît
01:03:11refaites la déco de l'Elysée autant de fois que vous voulez
01:03:13les gens changeront quand ils arrivent
01:03:15– Mais c'est une artiste contemporaine
01:03:17– Oui mais ça compte pour rien
01:03:19mais c'est très très laid donc il faut
01:03:21mieux éviter de toucher à Notre-Dame
01:03:23– J'ai pas vu au moins personne n'a encore vu les dessins
01:03:25– Ah j'ai pas besoin de les voir pour savoir que ça va être moche
01:03:27– Ça s'appelle un procès d'intention ça
01:03:29– Non ça s'appelle l'expérience
01:03:31vraiment je ne prendrai aucun risque
01:03:33là-dessus, écoutons Stéphane Bern
01:03:35ne touchez pas aux vitraux s'il vous plaît
01:03:37– Bon alors je refais l'avocat du diable
01:03:39je reviens à la charge parce qu'on a un plateau
01:03:41très à droite aujourd'hui, un studio
01:03:43pardon mais est-ce que
01:03:45l'égio, Notre-Dame
01:03:47pour ne citer que ces deux événements
01:03:49très positifs que vous avez tous
01:03:51salué, ne peuvent pas
01:03:53rééquilibrer un peu l'image qu'on peut avoir du président
01:03:55au regard de la dissolution
01:03:57alors là je m'alourdis, c'est compliqué quand même
01:03:59après la dissolution je suis bien d'accord
01:04:01mais vous n'avez aucun
01:04:03élément positif à offrir au bilan
01:04:05du président je dirais
01:04:07– Mais en fait un bilan c'est total et dans le total
01:04:09c'est très mauvais, donc
01:04:11c'est pas parce qu'il y a quelques bonnes choses
01:04:13que ça annule la totalité
01:04:15– Ah quand même des bonnes choses – Bien sûr
01:04:17la totalité du bilan qui est catastrophique
01:04:19je vous rappelle qu'on est à 1000 milliards
01:04:21de dettes en plus, le pays est
01:04:23ruiné – Et ça c'est lui
01:04:25votre avis ? – Ah ben c'est lui
01:04:27et ses gouvernements qui ont fait les budgets depuis 8 ans
01:04:29au pouvoir, Darmanin
01:04:31Bruno Le Maire
01:04:33ils ont tous été au pouvoir et ont
01:04:35décidé de ces budgets catastrophiques
01:04:37année après année, endettement
01:04:39après endettement, on est passé de 2000
01:04:41à 3000 milliards de dettes – Alors qu'est-ce que vous attendez
01:04:43éventuellement ce soir
01:04:45des voeux présidentiels
01:04:47et
01:04:49allez des voeux pour 2025 puisque c'est
01:04:51pas vous qui serez à l'antenne demain
01:04:53ici dans le studio, vous allez profiter
01:04:55de notre réveillon et on vous verra pas demain
01:04:57on vous entendra pas demain, Christelle
01:04:59– Moi peut-être, parce que je me disais effectivement
01:05:01que c'est peut-être un territoire qui soit
01:05:03plus équitable pour l'ensemble de la France, il y a des souhaits à formuler
01:05:05parce que je retiens aussi de 2024 que c'est
01:05:07l'année où on a eu tous les débats
01:05:09sur la vie chère dans les
01:05:11dom-toms, sur l'inflation exactement
01:05:13et qui sont quand même
01:05:15on va dire encore quand on repart sur nos doms
01:05:17et bien aussi
01:05:19le microcosme de tout ce qu'on a
01:05:21sur le reste de l'hexagone
01:05:23et aujourd'hui c'est toujours pas résolu et
01:05:25ce sont des sujets qui datent
01:05:27– Donc vous voudriez plus d'équilibre, d'équité sociale
01:05:29sur tout le territoire national
01:05:31– Exactement et que ce soit
01:05:33la France rurale ou la France urbaine
01:05:35que ce soit la France d'outre-mer
01:05:37exactement et qu'on
01:05:39arrête effectivement de gérer les
01:05:41particularismes et de fracturer
01:05:43un peu plus notre pays à chaque fois et de traiter
01:05:45à chaque fois les particularismes
01:05:47– Voilà votre vœu
01:05:49pour 2025
01:05:51– Qu'on fasse un territoire pour tous les français
01:05:53– Garenge Norokian
01:05:55– Mon vœu, ce serait pas temps pour moi et pour les français
01:05:57c'est vraiment ras-le-bol parce que moi vraiment
01:05:59je pense pas que ça changera grand chose, ce serait trop tôt
01:06:01mais je pense que ce que les français voudraient pour 2025
01:06:03ce serait la démission de Macron
01:06:05– Vous faites partie de ceux qui veulent qu'il démissionne
01:06:07ou qu'il soit destitué
01:06:09– Moi personnellement je pense qu'il est trop tôt pour la démission
01:06:11de Macron mais je pense
01:06:13que beaucoup de français de gauche
01:06:15comme de droite rêveraient
01:06:17qu'en 2025 ils démissionnent
01:06:19– Oui mais on sait qu'à la clé
01:06:21certains politologues considèrent aujourd'hui
01:06:23que ce serait un déséquilibre des institutions
01:06:25ce serait dangereux
01:06:27– C'est pour ça que je dis que je ne suis pas particulièrement pour
01:06:29mais je vous dis que ce serait un vœu que les français ont
01:06:31– Vous le prenez en compte et vous êtes leur porte-parole ce matin
01:06:33– J'aime bien les français donc j'aime bien les écouter
01:06:35– Ok c'est bien noté
01:06:37Alexandre Aspinière
01:06:39– Peut-être que justement
01:06:41les français soient plus écoutés sur les sujets
01:06:43qui les préoccupent dans leur vie quotidienne
01:06:45Moi ce que j'aimerais c'est que les français vivent mieux
01:06:47et j'aimerais que
01:06:49les politiques répondent
01:06:51concrètement à leurs préoccupations
01:06:53et je rappelle que c'est pour cela que nous sommes élus
01:06:55alors on voit bien d'ailleurs
01:06:57dans le succès de Bruno Retailleau
01:06:59qu'il répond à une véritable attente
01:07:01des français
01:07:03– C'est votre champion pour 2025
01:07:05– En tout cas c'est le mien oui absolument
01:07:07absolument je trouve que
01:07:09il fait la preuve que quand on a des convictions
01:07:11qu'on est droit
01:07:13dans ses bottes
01:07:15qu'on ne tergiverse pas
01:07:17avec ses convictions et bien oui
01:07:19les français s'en aperçoivent
01:07:21– Eh bien on verra dans un instant
01:07:23si sur l'agriculture par exemple
01:07:25l'agroalimentaire, les industries
01:07:27agroalimentaires
01:07:29les français sont suivis ou non
01:07:31et si les mesures prises
01:07:33vont dans le sens de la défense
01:07:35de cet univers on le verra
01:07:37dans un instant avec nos invités dans l'œil
01:07:39de l'expert et puis on parlera aussi de ce qui change
01:07:41d'un point de vue des impôts, du point de vue
01:07:43des propriétaires aussi avec
01:07:45les logements dont certains ne vont plus
01:07:47pouvoir être loués imaginez-vous
01:07:49ceux qui ont la catégorie
01:07:51– Encore une super idée socialiste
01:07:53– On ne relance pas le débat
01:07:55je voudrais vous remercier, vous souhaiter
01:07:57à tous les trois et puis à nos hésiteurs bien sûr
01:07:59mes auditrices, à tous les trois
01:08:01un très bon réveillon, une très bonne soirée
01:08:03une très bonne fin d'année, vous remercier d'être venus
01:08:05dans le studio ici avec Valérie Expert bien sûr
01:08:07avec votre serviteur un peu cet été
01:08:09et puis là maintenant et on vous retrouve
01:08:11bien sûr sur Sud Rayo
01:08:13de plus en plus souvent, à très bientôt
01:08:15et très bonne soirée à vous trois
01:08:17et à vous toutes et tous, allez c'est parti
01:08:19maintenant c'est l'œil de l'expert après les pubs