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La vidéo de Simon Puech : https://www.youtube.com/watch?v=aq0xi66rfj4

Salut à tous ! Dans cette vidéo percutante, je m'adresse à toi en tant que médecin pour révéler les dangers cachés du tourisme esthétique à bas prix en Turquie ou au Maghreb. Ensemble, nous allons plonger dans les coulisses sombres de ces interventions alléchantes, qui peuvent se révéler désastreuses et mettre en péril ta santé.

Je t'invite à ouvrir les yeux sur les risques réels d'infections et de complications qui guettent ceux qui choisissent ces opérations peu encadrées. Les histoires tragiques de patients en souffrance suite à des chirurgies esthétiques mal réalisées nous rappellent l'importance de faire preuve de prudence et de responsabilité dans nos décisions.

Rejoins-moi dans cette vidéo choc où je m'efforce de t'informer objectivement sur les dangers du tourisme esthétique à prix cassé, pour que tu puisses prendre des décisions éclairées et protéger ta santé en matière de chirurgie esthétique.

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Musique utilisée pour le générique :
Keziah Kyser ft. Prince of Falls – Don’t Know How It’s Like

Category

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Sport
Transcription
00:00 Ilise a recouru à un lifting mammaire, une hypostitution et une abdominoplastie
00:03 qu'elle a toutes réalisées en Tunisie et en une seule fois.
00:06 Et ça a bien failli lui coûter la vie, la faute apparemment à du matériel mal stérilisé.
00:10 Ils m'ont pris directement au bloc, ils ont fait des rinçages, ils m'ont ouvert.
00:13 Ils m'ont fait opération sur opération, j'ai fait 15 opérations.
00:16 Je suis restée deux mois là-bas et là j'ai des marques sur pratiquement tout le corps.
00:21 Il est indéniable qu'avec l'ampleur des réseaux sociaux en 2023,
00:24 le recours à la chirurgie esthétique par les jeunes et les moins jeunes s'est amplifié.
00:29 D'une part par la publicité et l'offre de chirurgie esthétique qui s'est accrue,
00:34 mais aussi par la visualisation à longueur de journée de corps que l'on pourrait qualifier de parfait.
00:39 Dans cette vidéo, je vais commenter l'excellent reportage de Simon Puech
00:43 qui traite de ce sujet et des ravages de la chirurgie esthétique.
00:46 Avant de commencer la vidéo, n'oublie pas, met un pouce bleu sur la vidéo,
00:49 ce qui va m'aider à financer l'opération de chirurgie esthétique de mon avocat
00:54 qui malheureusement dépérit un petit peu.
00:56 J'ai aussi prévu de lui changer de peau, mais ça va venir normalement un petit peu plus tard.
01:00 Bref, c'est parti pour la vidéo générique.
01:02 Salut, vous voyez ça là ?
01:16 Cette espèce de micro bourré de menton.
01:19 Bon ben ça, c'est un truc que j'aime pas trop chez moi.
01:21 Ça ne vous aura pas échappé, en 2023, on baigne dans l'air des filtres.
01:24 Et comme je le disais, je m'estime assez chanceux d'au moins ne pas être né dedans,
01:28 comme tous les ados actuels.
01:29 Ça, c'est une très bonne remarque et pour le coup, je me suis fait exactement la même.
01:33 Aujourd'hui, il y a des filtres de partout, que ce soit sur Snapchat, que ce soit sur TikTok,
01:37 que ce soit sur Instagram.
01:39 Dès que vous voyez le visage des gens et notamment en story,
01:42 ils sont toujours avec un filtre.
01:44 Et j'ai la chance, je vais dire que c'est une chance de ne pas avoir grandi avec les réseaux sociaux.
01:49 Facebook est arrivé quand j'avais 17 ou 18 ans et avant, on utilisait MSN.
01:53 D'ailleurs, commente si toi aussi, tu veux m'envoyer un petit "oui" dans les commentaires.
01:57 Mais on prenait des photos qui étaient de toute façon...
02:00 Alors, c'est peut-être ça qui nous a sauvés, qui était en qualité vraiment dégueulasse,
02:04 les vieilles photos.
02:05 Alors, ce n'était pas le 3310 à l'époque, mais c'était les premiers appareils photo
02:09 qui étaient sur les téléphones.
02:10 Mais aujourd'hui, quand je regarde les stories, je me dis, mais ce n'est pas possible.
02:14 Tous les jeunes sont plutôt pas mal.
02:15 Et en fait, dès qu'on voit les personnes dans la vie quotidienne, dans la rue,
02:19 on se rend compte qu'en fait, les gens ont des défauts et on se fait avoir par les filtres.
02:23 La dysmorphie, vous en avez sûrement déjà entendu parler, c'est un trouble qui se manifeste
02:27 par le fait de se voir littéralement différent dans le miroir que ce que l'on est réellement.
02:31 Une seule solution s'offre alors aux personnes pour éradiquer le problème,
02:34 la médecine et plus loin encore, la chirurgie esthétique.
02:37 C'est vrai que c'est un sujet vraiment délicat, l'influence sur les réseaux sociaux,
02:41 parce que le problème, c'est quel type de produit et quel type de service tu mets en avant.
02:45 Et quand c'est de la chirurgie esthétique, pour le coup, c'est quelque chose qui me choque
02:49 puisque ce sont des interventions chirurgicales ou en tout cas des choses qui sont invasives.
02:54 On va te rentrer quelque chose dans le corps, donc faire la promotion de quelque chose qui a des risques,
03:00 c'est quelque chose qui déjà me dérange un petit peu en tant que médecin.
03:03 L'autre problème de justement cette esthétique, c'est que l'on va créer le besoin à force de montrer une offre
03:11 et à force de montrer véritablement des corps parfaits, des personnes refaites sans défaut.
03:15 Les jeunes, mais aussi les moins jeunes, on s'identifie tous à ce que l'on voit.
03:19 On va se dire, moi en comparaison, je ne suis pas assez bien.
03:22 Donc quelque part, si je veux plaire, si je veux être plus beau,
03:25 il faut moi aussi que je fasse de la chirurgie esthétique, des injections,
03:28 que je me fasse blanchir les dents, que je me fasse gonfler un petit peu les lèvres.
03:32 Et au final, on peut être très rapidement tenté de se dire que ce n'est pas grand chose,
03:36 parce que parfois, on fait la promotion d'une médecine esthétique
03:40 pour ne pas dire chirurgie esthétique qui est mini invasive.
03:43 Ce qui est vrai, une injection de collagène, une injection de Botox,
03:47 c'est moins invasif que de se faire un lifting ou de se faire refaire les seins,
03:51 puisque le degré de l'intervention et la lourdeur de la chirurgie
03:55 n'est pas du tout la même entre une injection et des prothèses.
03:58 Mais l'offre crée véritablement la demande,
04:01 puisque à force de voir ça toute la journée, on banalise la chose
04:06 et on peut considérer que c'est normal.
04:08 Et pourtant, c'est partout sur les réseaux sociaux, ce genre de salons et d'offres.
04:11 Là-dedans, vous avez tout ce qui s'apparente aux injections de Botox
04:14 pour bloquer les muscles et atténuer les rides.
04:16 Tu sais, c'est le produit, aussi, t'en abuses, tu finis par même plus avoir d'expression, genre.
04:19 T'as aussi l'acide hyaluronique.
04:21 Beaucoup de ces produits ne sont même pas considérés comme des médicaments officiels en France.
04:24 En gros, ce que ça veut dire, c'est que n'importe qui, concrètement,
04:27 peut acheter sur Internet son petit kit pour avoir des grosses lèvres
04:29 et en faire, j'en sais rien, une offre dans son bar à ongles
04:31 sans que grand monde vienne lui prendre la tête.
04:33 Les gens qui font ce genre d'intervention, d'injection sans formation, sont très nombreux
04:37 et ils portent en nom les fake injectors.
04:39 Ça aussi, c'est quelque chose qui m'a choqué quand on se balade sur Instagram.
04:42 Je pense que tous ceux qui ont Instagram ont déjà eu ce genre de publicité
04:46 pour des injections, ou en tout cas des actes avec vraiment quelque chose qui va rentrer dans le corps,
04:51 que ce soit une aiguille ou un produit qu'on pourrait qualifier de produit de santé,
04:55 que ce soit du collagène, de l'acide hyaluronique, du Botox,
04:58 ou carrément, le Botox, c'est un vrai médicament qui a des vrais risques, des risques de paralysie.
05:03 Et à chaque fois qu'on regarde ce type de profil, c'est toujours anonyme,
05:06 il n'y a pas de nom et il faut contacter en message privé pour avoir plus d'informations.
05:11 Donc déjà, on se doute que c'est quelque chose d'illégal,
05:13 mais là aussi, on se dit que c'est une alternative.
05:16 Je parle pour le consommateur, c'est une alternative qui est moins chère
05:19 que d'aller voir un chirurgien esthétique ou un médecin,
05:21 puisque d'apprendre la technique des injections, d'apprendre le métier de médecin
05:26 et de pouvoir injecter en toute sécurité, c'est vraiment ça qui est le nerf de la guerre.
05:31 C'est de pouvoir faire les injections et faire tout ce type d'actes en toute sécurité,
05:36 ou en tout cas en réduisant les risques au maximum.
05:38 Le risque zéro, même si vous êtes formé et même si vous avez de l'expérience, n'existe pas.
05:44 On a tous malheureusement des fois où les choses vont se compliquer,
05:47 même si on a tout fait dans les règles de l'art.
05:50 Et l'autre chose, c'est de savoir gérer les complications.
05:53 C'est ça qui fait la différence entre un bon chirurgien et un mauvais.
05:55 Ce n'est pas que le bon chirurgien, il a zéro complication.
05:58 Certes, il en aura moins que le mauvais chirurgien,
06:00 mais c'est surtout qu'il saura les réparer, il saura les guérir
06:03 parce que justement, il a plus d'expérience.
06:05 L'autre question que je me demande à chaque fois, c'est que fait la police ?
06:09 Comment ces gens-là peuvent faire de la publicité pour des choses illégales sans être inquiétés ?
06:13 C'est un petit peu comme si vous aviez des publicités pour acheter du shit
06:17 sur Instagram ou sur Facebook.
06:19 Et encore, en disant ça, je me rappelle qu'il y a déjà eu des dealers qui vendaient sur Snapchat.
06:23 Donc au final, c'est un peu la même chose.
06:26 Même si on a l'impression que des injections, c'est quelque chose de mini-invasif,
06:30 que les risques sont négligeables, les risques existent pourtant.
06:33 Et dès que vous allez injecter une substance à l'intérieur du corps, il y a un risque.
06:37 Il y a déjà un risque que la substance n'ait pas été tracée,
06:40 provienne d'un laboratoire clandestin.
06:42 Parce que dès que vous avez affaire à ces "professionnels"
06:46 qui vous vendent des services pour lesquels ils ne sont pas compétents,
06:50 ce sont des escrocs.
06:51 Et donc, ça veut dire qu'ils ne vont en gros reculer devant rien du tout.
06:55 C'est-à-dire que s'ils peuvent vous mettre un produit
06:58 qui est moins cher pour maximiser les bénéfices,
07:01 ils le feront tout simplement parce qu'ils ne sont pas régulés.
07:03 La différence d'un médecin régulé, formé,
07:06 c'est qu'il ne peut pas faire n'importe quoi parce qu'il est contrôlé
07:08 et parce qu'il a une traçabilité qu'il doit régulièrement déclarer.
07:11 Et surtout qu'il connaît les risques,
07:13 et que s'il fait n'importe quoi, il sait ce qui va arriver au patient.
07:17 Donc il faut faire extrêmement attention à ces personnes qui ne sont pas formées.
07:21 Si vous injectez un médicament frelaté ou un produit frelaté,
07:24 vous prenez le risque qu'il soit infecté,
07:26 et donc d'avoir une infection de la peau parfois grave.
07:29 Vous prenez également le risque que si la technique d'injection n'est pas bonne,
07:32 vous injectez dans un vaisseau sanguin,
07:34 auquel cas vous pouvez faire des embols,
07:36 c'est-à-dire que le produit va se répandre et se diffuser dans le corps
07:40 par les vaisseaux sanguins.
07:41 Et si c'est dans une artère, ça peut provoquer des AVC.
07:44 Ça peut provoquer, si c'est au niveau de la face, des problèmes au niveau des yeux.
07:47 Si vous injectez dans des artères qui vont vasculariser d'autres parties de la face,
07:52 ça peut avoir de très graves conséquences pour la santé.
07:55 Et on voit des images ensuite de personnes qui ont eu des nécroses de la bouche,
07:58 des nécroses des lèvres.
07:59 Donc vraiment, c'est quelque chose qui peut être parfois gravissime si c'est mal fait.
08:04 J'avais déjà à l'époque tourné une vidéo sur une influenceuse
08:07 qui avait fait de la chirurgie esthétique,
08:09 qui avait fait, je crois, une intervention pour enlever,
08:12 je crois que c'était ça, enlever la sudation sous anesthésie locale
08:15 par une personne qui n'était pas formée.
08:17 Et l'anesthésie locale avait été injectée probablement dans un vaisseau
08:20 et la personne était décédée d'un arrêt cardiaque sur le coup,
08:24 sans avoir pu être réanimée.
08:25 Tout ça pour une intervention à promouvoir sur les réseaux sociaux.
08:28 Donc vraiment, il faut faire super attention et ne pas négliger
08:32 avec la qualité du professionnel et ne pas négliger sur les coûts.
08:35 Prenez toujours une personne qui est formée et surtout qui est régulée.
08:39 C'est celle-là.
08:40 Et donc là, typiquement, pour se refaire les seins, c'est 2200 balles,
08:42 alors qu'en France, c'est genre minimum 5000.
08:44 Et eux, dans le tarif, ils incluent évidemment l'opération,
08:46 mais aussi les frais d'hospitalisation,
08:48 de séjour à l'hôtel pendant une semaine
08:49 et le transport entre l'aéroport, l'hôtel et la clinique.
08:52 Quand on est arrivé dans la chambre, il y avait un cafard dans les toilettes.
08:58 Je suis obligé de réagir.
09:00 Je suis désolé pour le coup du cafard.
09:02 Je ne vais pas juger parce que dans certains hôpitaux qui sont,
09:06 je ne vais pas citer de nom, mais j'en ai déjà vu.
09:09 Donc, en fait, malheureusement, les cafards,
09:11 ce n'est pas forcément un signe de mauvaise hygiène de l'hôpital.
09:14 L'hôpital peut être très propre,
09:15 mais il peut y avoir des cafards dans les sous-sols parfois qui remontent.
09:18 Et les cafards, pour tous ceux qui en ont, ils savent.
09:20 Alors, heureusement, je n'en ai pas chez moi.
09:22 Je croise les doigts, j'ai horreur de ça.
09:23 Je trouve ça vraiment dégueu.
09:24 Je crois que je ne dormirai plus, je déménagerai.
09:26 Mais les cafards, c'est un vrai problème.
09:28 Et même si parfois vous avez un appartement très propre,
09:31 il peut quand même y avoir des cafards.
09:33 Alors, bien sûr, si c'est cradin que chez vous,
09:35 les cafards vont venir plus volontiers pour se nourrir.
09:38 Mais voilà, le cafard, ça ne me choque pas forcément.
09:41 Ce n'est pas forcément le signe qu'il faut faire demi-tour et rentrer chez soi
09:44 si vous voyez un cafard à l'hôpital.
09:46 Ilyse a recouru à un lifting mammaire, une hypostution et une abdominoplastie
09:50 qu'elle a toutes réalisées en Tunisie et en une seule fois.
09:52 Et ça a bien failli lui coûter la vie.
09:54 La faute apparemment a du matériel mal stérilisé.
09:56 Ça aussi, on reçoit énormément de sollicitations sur les réseaux sociaux.
10:00 Ou alors, c'est vraiment que l'algorithme m'a détecté, m'a ciblé
10:04 comme une personne ayant vraiment envie de me faire refaire de la tête aux pieds,
10:08 les cheveux, le nez, les muscles, bref.
10:10 Mais voilà, on voit beaucoup de tourisme esthétique,
10:13 des opérations qui sont vantées sur les réseaux sociaux
10:16 où tu as des témoignages de patients, tu as la grille tarifaire
10:20 et on te vend en gros un séjour à l'étranger.
10:23 En général, effectivement, c'est soit les pays du Maghreb, soit la Turquie
10:26 où tu pars en vacances, tu es dans un hôtel de luxe
10:30 et tu vas avoir une intervention chirurgicale pour bien moins cher qu'en France.
10:35 Et la question qu'on peut se poser, c'est comment est-ce que les coûts sont moindres qu'en France ?
10:39 Alors, il y a des réponses qui sont bien sûr évidentes.
10:42 La première, c'est le prix de l'immobilier et ça, c'est évident
10:46 que si vous allez sur une clinique sur les Champs-Elysées,
10:49 l'immobilier va coûter beaucoup plus cher que si vous allez en Tunisie, en Turquie ou autre,
10:55 où le mètre carré va être moins cher.
10:56 Donc ça, c'est un coût qui est normal.
10:58 Mais le problème, c'est qu'il va aussi y avoir des coûts qui vont être autres.
11:02 Et par ces coûts, on peut parfois, alors je dis bien parfois
11:05 parce que ça ne veut pas dire que tous les chirurgiens à l'étranger travaillent mal,
11:09 mais ça veut simplement dire que les normes entre les pays ne sont pas les mêmes
11:13 et que ce qui est nécessaire en France pour avoir le droit d'exercer,
11:18 pour avoir le droit de faire des interventions chirurgicales,
11:21 et on va parler en qualité du matériel, on va parler en nombre de personnels,
11:25 pour opérer, vous devez avoir un bloc opératoire, une salle de réveil, des anesthésistes,
11:29 un nombre minimal d'infirmiers, bref, pour que tout se passe bien,
11:32 mais surtout qu'en cas de complication, et c'est toujours à ça qu'il faut penser,
11:36 qu'en cas de complication, ça se passe bien.
11:38 Parce que oui, bien sûr que le chirurgien de l'étranger, il va faire son intervention
11:42 et s'il n'a pas le personnel, il ne pourra pas avoir de résultat immédiat.
11:46 Le souci, c'est quand il y a une complication,
11:48 si dans la clinique, il n'y a pas de réanimateur,
11:50 il n'y a pas d'anesthésiste pour que ça se passe bien,
11:53 ou alors qu'il y a une infirmière pour 18 patients et qu'en fait, elle est déjà occupée,
11:57 vous avez une perte de chance, vous avez un retard,
12:00 et donc c'est sur ce type de coût que parfois on peut "rogner".
12:04 Ensuite, il y a d'autres coûts qu'on peut moins voir,
12:06 c'est le matériel présent en termes de qualité,
12:09 c'est la stérilisation du matériel,
12:11 à chaque fois, vous avez des petits coûts comme ça qui peuvent s'ajouter.
12:14 Est-ce que c'est du matériel à usage unique ou est-ce qu'il est restérilisé à chaque fois ?
12:18 Les coûts et surtout les risques ne sont pas forcément les mêmes.
12:21 Je ne dis pas que le risque va aller du simple au x10 ou au x100,
12:25 mais si déjà, vous avez un risque qui est majoré de x1,5 ou x2,
12:30 c'est déjà énorme quand vous êtes sur votre santé
12:32 et quand vous êtes sur des complications qui sont graves.
12:35 Une abdominoplastie qu'elle a toute réalisée en Tunisie et en une seule fois.
12:38 Et ça a bien failli lui coûter la vie,
12:40 la faute apparemment à du matériel mal stérilisé.
12:42 En Suisse, on m'a dit que j'en avais pour environ 30 000 francs,
12:45 alors qu'en Tunisie, ça m'a coûté 5 000 avec le vol.
12:48 J'ai du maman qui avait gonflé, mais vraiment énormément.
12:50 Et à l'hôpital, là, ils ont vu que j'étais en choc sceptique,
12:52 que je faisais une septicémie.
12:54 Ils m'ont pris directement au bloc, ils ont fait des rinçages, ils m'ont ouvert.
12:57 Ils m'ont fait opération sur opération, j'ai fait 15 opérations.
12:59 Je suis restée deux mois là-bas et là, j'ai des marques sur pratiquement tout le corps.
13:05 Ça aussi, c'est dramatique.
13:06 C'est le risque d'infection qui est très souvent négligé.
13:10 Et on ne peut pas blâmer les personnes qui reçoivent la publicité
13:13 parce que ce sont, entre guillemets, des consommateurs, des clients, des patients.
13:17 Mais même si pour le coup, on peut plus les rapprocher de clients que de patients
13:22 quand on est dans ce genre de système qui fait de la publicité ouverte,
13:25 qui crée une demande et qui propose des tarifs moins chers.
13:28 Mais c'est le risque d'infection.
13:30 Et ça, le patient n'est pas forcément sensible.
13:34 Ou même si au fond de lui, il sait que c'est une intervention chirurgicale
13:37 et il sait qu'il y a des risques, des risques de mortalité,
13:40 des risques de complications, des risques esthétiques ou des risques de ratés,
13:44 il va forcément l'occulter.
13:45 Je pense que c'est comme quand vous avez très envie d'avoir quelque chose,
13:49 c'est en fait votre émotion qui va prendre le dessus sur votre raison.
13:53 Et si une personne vient vous proposer une intervention chirurgicale à moindre coût
13:57 et que vous avez vraiment envie d'avoir cette intervention,
13:59 et surtout qu'en France, elle n'est pas accessible
14:02 parce qu'effectivement, la chirurgie esthétique en France, ça coûte très cher.
14:06 Pour la jeune femme, je pense qu'en Suisse, ça doit coûter au moins aussi cher,
14:09 voire même beaucoup plus parce que la Suisse,
14:12 le prix des médecins là-bas, ce n'est pas le même que les médecins en France.
14:14 Mais les gens vont forcément se tourner vers l'option moins chère.
14:17 Et ça, je peux le comprendre.
14:19 Quand on vous propose des tarifs qui sont "délirants" en France,
14:22 alors ce n'est pas délirant parce qu'en fait,
14:23 ça comporte véritablement le prix du chirurgien, le prix du matériel,
14:26 le prix de la structure.
14:27 En fait, c'est le coût réel d'une intervention.
14:29 Sauf que comme en France, on a un outil merveilleux qui fonctionne encore,
14:33 alors pour combien de temps, ça je ne sais pas,
14:35 mais c'est la Sécurité sociale qui rembourse les interventions,
14:38 qui rembourse les hospitalisations, les consultations, les médicaments.
14:42 En fait, les Français dont je fais partie,
14:44 enfin, j'ai un peu plus conscience parce que je suis dans le système,
14:46 mais on ne se rend pas compte du coût des choses
14:48 et du prix des soins en fait, et du prix des chirurgies
14:51 parce qu'on ne débourse que pas grand-chose.
14:53 Alors oui, à la part de Mutuel, on paye quand même un petit peu,
14:56 mais par rapport à ce que ça coûte réellement,
14:58 la part que l'on doit sortir, elle est dérisoire.
15:01 Et oui, je sais, vous allez me dire dans les commentaires
15:03 que la Sécurité sociale est financée par nos impôts.
15:06 C'est vrai, mais tout ça pour dire que,
15:08 en fait, les soins ont un vrai coût et certains patients ne le réalisent pas
15:12 quand des fois, on a des demandes un peu délirantes.
15:14 Je veux une ambulance pour rentrer chez moi
15:15 quand on sait que l'ambulance, c'est plusieurs centaines d'euros,
15:18 alors que les gens peuvent prendre un taxi remboursé.
15:20 Ben voilà, il y a ce type de coût que les gens ne mesurent pas.
15:23 La nuit d'hôpital aussi, c'est plusieurs milliers d'euros.
15:25 C'est en gros 1 000 à 1 500 euros pour une nuit d'hospitalisation
15:28 dans un service de médecine classique.
15:30 C'est 2 500 euros dans des soins intensifs.
15:32 Et quand vous allez en réanimation, c'est plus de 3 000 euros la nuit,
15:36 enfin la journée.
15:37 Donc, forcément, les patients vont essayer d'aller vers le moins cher
15:42 et vont occulter un petit peu le risque de complications.
15:45 Et c'est un phénomène qui est normal.
15:47 Et le rôle, à mon sens, des médecins, c'est justement d'être le garde fou,
15:51 de ne pas promouvoir, de ne pas faire de publicité
15:54 pour ce type d'intervention en ayant minimisé les risques,
15:57 parce que ce n'est pas une information qui est honnête.
15:59 Donc, le rôle des médecins, c'est d'informer les gens.
16:02 Et le rôle des patients, c'est quand même d'essayer de se dire
16:06 que si c'est moins cher ailleurs, il y a peut-être quand même une arnaque
16:09 ou en tout cas, une raison pour laquelle c'est moins cher.
16:11 Pour revenir rapidement à cette jeune femme, c'est véritablement dramatique.
16:14 Un choc sceptique, c'est-à-dire une infection de là où elle a été opérée,
16:17 qui s'est ensuite généralisée à tout le corps.
16:19 Le choc sceptique, en gros, c'est quand les bactéries prolifèrent
16:22 et passent dans le sang pour aller se disséminer à tous les organes.
16:25 Ça peut vraiment vous tuer.
16:26 Il y a beaucoup de gens qui meurent de choc sceptique
16:28 parce que vous avez une réaction inflammatoire généralisée dans votre corps.
16:32 Et pour ceux qui en sortent, il y a parfois des séquelles
16:34 parce qu'il faut toujours aller chercher et nettoyer, laver, traiter la porte d'entrée.
16:39 Et dans l'occurrence, ici, c'était le site opératoire,
16:42 c'est-à-dire débricoler ce qu'a fait le chirurgien de l'étranger,
16:46 laver tout ça, refermer, faire parfois plusieurs interventions.
16:50 Et donc, comme elle le dit, elle sort de là,
16:52 non seulement avec des complications, mais surtout,
16:54 finalement, un petit peu mutilée sur son corps.
16:56 Et donc, ça, c'est terrible.
16:57 Tu pars à l'étranger pour t'embellir, pour avoir de la chirurgie esthétique
17:01 et tu te retrouves avec des cicatrices.
17:03 Donc, voilà, c'est le vrai piège de la publicité pour ce genre d'intervention.
17:08 Il existe une tonne de groupes de témoignages,
17:10 de prétendus anciens clients et clientes qui ont eu recours au tourisme esthétique.
17:13 Ils sont remplis de faux avis, mais aussi de personnes
17:15 carrément payées par les cliniques pour faire la promotion de leurs médecins.
17:19 Tous les avis négatifs sont immédiatement supprimés.
17:21 Ça aussi, je vais être honnête, je me demandais toujours
17:23 en fait, comment est-ce que les avis étaient tous positifs ?
17:26 Alors, j'étais très certainement naïf, mais au final, c'était évident
17:29 que quand il y a zéro avis négatif et zéro témoignage de personnes non satisfaites,
17:33 c'est qu'il y a une arnaque quelque part.
17:36 Le risque zéro n'existe pas en France comme à l'étranger.
17:38 Mais dans un cas, vous aurez un minimum d'écoute et d'attention portée à votre dossier.
17:42 Et dans beaucoup d'autres, rien ne vous garantira jamais
17:44 qu'on ne vous promettera pas tout ce que vous voulez entendre.
17:46 Un grand renfort de promotion, de rabais et de belles promesses
17:49 juste pour vous retirer le plus d'argent possible en ignorant tous les risques.
17:52 Dis-moi ce que tu penses de ces pratiques et de la chirurgie esthétique dans les commentaires.
17:55 J'espère que la vidéo vous aura plu.
17:57 Si c'est le cas, n'oublie pas pouce bleu, abonnement à la chaîne.
18:00 Retrouve-moi aussi sur Instagram et sur TikTok ledoc.pm.
18:04 Et je te dis à bientôt pour la prochaine vidéo.
18:05 Salut !
18:06 [Musique]

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