Une "salle de shoot à ciel ouvert" à Nice - Éric Fouzari

  • l’année dernière
Éric Fouzari, président d’un comité de quartier à Nice, nous parle de la
« salle de shoot à ciel ouvert » et de ses toxicomanes. Ils empoisonnent la vie des
riverains d’un quartier niçois depuis quelques temps…
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##LA_PAROLE_AU_TERRAIN-2023-08-01##
Transcript
00:00 l'été en accueil chaque matin, un invité dans la parole terrain, une salle de shoot à ciel ouvert
00:04 en plein centre-ville de Nice, c'est le quotidien de notre invité Eric Fusari, président du comité
00:09 de quartier du parc impérial Gambetta à Nice. Bonjour Eric Fusari. - Bonjour. - Bonjour Eric et
00:16 merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Pour les niçois qui nous écoutent, la rue dont
00:21 on va parler, dont on parle ici, c'est la rue Emma et Philippe Tiranti. Décrivez-nous déjà Eric,
00:26 ce à quoi vous vous êtes confronté, quelle est la situation finalement sur place aujourd'hui ?
00:30 - Alors, confronté, je suis président du comité de quartier donc j'ai été informé par des riverains
00:42 m'indiquant que cette rue était totalement immonde et devenait en sécurité avec des gens qui se
01:01 droguent à même la rue, laissant les seringues sur le sol. Nous avons également des dealers qui
01:10 sont dans la rue donc ça devient une rue dont les riverains se plaignent et disent qu'ils sont
01:21 en insécurité. Voilà donc un abandon total. - Il faut le préciser pour ceux qui ne sont pas de
01:27 Nice, on est en plein centre de la ville et à côté de l'une des avenues les plus touristiques
01:33 en l'occurrence. - Oui, très proche de l'avenue Jean-Médecin, donc une rue commerçante, très
01:43 touristique, un quartier également très touristique, il faut le dire. Donc la situation est
01:51 vraiment invraisemblable. Donc au vu des riverains, au vu des touristes, c'est inquiétant de laisser
02:02 à l'abandon une rue pareille. - Les riverains vous le disent quoi ? Ils vous disent qu'ils ont peur
02:07 aujourd'hui de sortir de chez eux ? - Oui, alors ils ont peur. J'ai eu des infos, des retours
02:17 d'informations de la part de personnes qui m'ont dit qu'en fait ils sont obligés de changer de
02:25 trottoir pour pouvoir passer, rentrer chez eux ou aller chez les commerçants. Et à l'identique
02:33 pour les commerçants qui disent "nous on fait attention parce qu'on a des seringues sur le
02:40 trottoir dans les caniveaux, on fait attention de ne pas marcher dessus, on est interpellé par ces
02:49 gens-là". Donc oui, il y a une inquiétude qui grandit et qui fait peur pour les riverains et
02:59 les commerçants de ce secteur. - Vous l'avez dit, vous insistez là-dessus, vous avez raison Eric,
03:03 il y a des commerçants qui sont présents dans cette rue, ils arrivent quand même à continuer
03:08 justement à fonctionner malgré ce que vous décrivez ? - Ils fonctionnent oui, mais forcément
03:14 avec du mal. Donc je peux imaginer que le public ne va pas passer par là pour aller chez ses
03:29 commerçants. Donc c'est des gens qui habitent proches qui sont obligés de faire des kilomètres
03:38 ou pour faire travailler le secteur. Donc oui, le public ça donne pas envie de passer par là,
03:47 pas du tout. - Quel est le profil de ces toxicomanes qui occupent désormais le quartier ? On est
03:53 majoritairement sur des hommes, des jeunes ? - On est de tout âge, ça fait quand même un moment
04:04 que ça dure et ça ne cesse de s'accroître. Donc on a un public tout public, c'est du plus jeune
04:17 au 45-50 ans. Donc on a véritablement toutes les tranches d'âge représentées. - Avec un périmètre
04:26 qui s'étend, qui s'élargit aussi petit à petit au fur et à mesure ? - De plus en plus, de plus
04:32 en plus ce périmètre s'élargit. Il y avait un bout de trottoir et puis au fur et à mesure,
04:39 donc il y a un abandon total des pouvoirs publics. Donc aujourd'hui, moi ce que je dénonce c'est que
04:47 chacun se rejette la balle. - C'est-à-dire ? - En fait, on a la municipalité qui dit "nous on a fait
05:01 ce qu'il fallait faire". Le préfet lui dit qu'il ne peut pas intervenir, enfin en tout cas pas dans
05:13 ces conditions-là. L'ARS qui visiblement, je ne sais pas ce qu'elle fait, mais on n'en a pas
05:22 entendu parler. Donc aujourd'hui j'aurais tendance à dire "arrêtons tout ça, mettons autour de la
05:28 table tous ces acteurs avec les présidents de comités de quartier pour pouvoir trouver une
05:36 véritable solution". La question ce n'est pas de dire "on a fait ou on n'a pas fait", c'est la
05:42 question c'est "qu'est-ce qu'on fait et qu'est-ce qu'on met en place pour que ça s'arrête et qu'on
05:47 remette cette rue dans des conditions normales avec des riverains et des commerçants qui vont
05:56 ressentir à nouveau la sécurité dans ce quartier". - Parce qu'en attendant ces riverains et ces
06:02 commerçants ils se sentent complètement délaissés, complètement oubliés en fait par les autorités ?
06:06 - Abandonnés, abandonnés. Pour moi ils sont abandonnés. Aujourd'hui il y a des réunions,
06:15 mais enfin qui ne donnent lieu à aucune ouverture. On peut se réunir tous les jours,
06:23 mais s'il n'y a pas de véritables actions et au moins en tout cas quelque chose qui commence
06:34 à montrer qu'il se passe quelque chose, ça ne peut pas s'arrêter. Donc je parlerai de ça mais
06:45 entre parenthèses quand je parle de tout public on a aussi visiblement de ce que j'ai pu entendre
06:56 et de ce que j'ai vu mais pas contrôlé puisque je ne suis pas policier, on a des gens qui ne
07:03 parlent absolument pas français et qui visiblement seraient en situation irrégulière. Donc pour moi
07:11 les patrouilles de police je ne suis pas certain qu'elles aient fait le nécessaire dans ce quartier-là.
07:18 - Est-ce que les riverains vous disent quoi ? Ils les voient les policiers ou pas ?
07:22 - Très peu, très peu, très peu. Mais là encore je ne remets pas en cause le travail de la police.
07:35 Je crois qu'il n'y a pas de véritable dialogue d'échange entre l'ARS et tous les pouvoirs
07:45 publics, la municipalité, la préfecture, le département si en tout cas il peut agir pour
07:51 pouvoir essayer de faire quelque chose. Je sais que le député a sommené le maire de faire quelque
08:00 chose mais aujourd'hui il faut faire. Donc il a eu raison mais maintenant il faut que les
08:10 mondes l'entendent. - Un mot quand même, parce que j'entendais aussi parler d'associations qui
08:15 étaient sur place aussi auprès de ces toxicomanes qui venaient leur apporter de la nourriture,
08:21 ramasser les seringues, c'est quelque chose que les habitants vous ont décrit également ?
08:26 - Oui, alors ils le vivent très mal parce que certes il faut aider ces gens-là mais aujourd'hui
08:38 j'aurais tendance à dire c'est pas dans un milieu comme celui-ci où il faut installer des salles
08:46 de shoot. Pour moi une salle de shoot c'est dans un endroit médicalisé avec des véritables
08:52 spécialistes. Ce ne sont pas les associations qui vont venir parce que d'abord elles ne peuvent pas
08:58 et elles ne peuvent absolument pas prétendre à toutes les carences que ces gens-là laissent
09:09 derrière eux. Les associations passent mais c'est très bien, je vous remercie et heureusement,
09:16 Dieu merci, les associations passent mais je veux dire qu'elles laissent derrière elles des seringues
09:24 et donc le travail n'est pas fait efficacement. - Et puis ça peut avoir un effet pervers aussi,
09:32 c'est de consolider cette installation-là. - Oui, on installe et donc ces associations
09:42 pensent qu'elles peuvent et qu'elles aident mais véritablement elles ne rendent pas service
09:48 aux riverains et aux commerçants parce qu'aujourd'hui le travail n'est pas efficace puisque
09:56 ça continue, on a l'insécurité, on a des seringues qui traînent et puis c'est surtout, plus ça va et
10:04 plus ça s'étend donc jusqu'à quelle hauteur on va pouvoir admettre ça. - Eric, je rappelle que vous
10:10 avez été président du comité de quartier du parc impérial Gambetta à Nice, merci d'avoir été avec
10:15 nous ce matin sur Sud Radio, je vous souhaite une très bonne journée et puis bon courage pour la suite.

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