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Chaque matin de l'été, à 8h15, Alexandre Le Mer en juillet et Lionel Gougelot en août reçoivent une personnalité au centre de l'actualité. Ce lundi, Karl Olive, député Renaissance des Yvelines et président de Génération terrain, revient sur la hausse des prix de l'énergie et sur le mal être des policiers.

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Transcription
00:00 Vous écoutez Lionel Gougelot jusqu'à 9h, soyez les bienvenus et à 8h14, votre invité ce matin Lionel, le député Renaissance des Yvelines, Carl Olive.
00:09 Bonjour Carl Olive. Bonjour Lionel Gougelot. Merci d'être en ligne ce matin sur Europe 1.
00:14 Sur la route des vacances, Carl Olive, est-ce que vous avez vous aussi été choqué par l'augmentation des prix du carburant ?
00:22 Oui, je l'ai été notamment sur les autoroutes. Après ce que je constate c'est qu'un certain nombre d'industriels,
00:30 notamment des grandes surfaces alimentaires font de gros efforts. Je n'ai pas peur de les citer, le centre Claire,
00:37 le Super U, je le voyais hier où je suis à la Clusaz avec des prix qui défient presque toute concurrence puisqu'on est à 1,90€ par exemple pour le sandplon.
00:47 C'est vrai que depuis quelques mois on a un vrai sujet dans ce domaine-là et moi je le dis très clairement,
00:54 il n'y a pas de sujet à faire des profits en France notamment pour les entreprises. En revanche, les superprofiteurs doivent faire des efforts
01:02 par rapport à cela et j'entends bien que Total notamment puisse continuer à faire les efforts sur lesquels il s'était engagé.
01:08 Au niveau du gouvernement, est-ce qu'il va falloir réfléchir à de nouvelles mesures de ristourne comme ça avait été le cas l'an dernier ?
01:13 Je ne suis pas certain que ce soit la solution où ils douanent systématiquement, le fait d'ouvrir systématiquement le robinet,
01:22 ça a duré un temps, quoi qu'il en coûte on sait ce qui s'est passé au moment du Covid. En revanche, des incitations fortes doivent être envoyées
01:30 en direction de celles et ceux qui ont la main sur ces sujets en général et notamment sur le sujet de l'essence en particulier.
01:37 Les professionnels disent que les prix du carburant risquent de continuer à grimper, notamment dans l'optique de la rentrée.
01:45 C'est quand même une mauvaise nouvelle pour le porte-monnaie des Français à qui le gouvernement tente d'expliquer que l'inflation est en train de reculer légèrement, non ?
01:52 Oui, on ne peut pas tout non plus incomber sur les épaules du gouvernement.
01:57 J'entends bien.
01:58 Chacun doit prendre ses responsabilités. Je crois pouvoir dire que le gouvernement les prend depuis plusieurs années maintenant.
02:06 Le pouvoir d'achat, c'est le premier des combats que nous menons. Maintenant, encore une fois, oui aux profits, non aux super-profits.
02:14 Il faut effectivement dans ce pays que l'argent ruisselle sur l'ensemble des secteurs et à commencer par les consommateurs et les usagers des véhicules
02:25 parce qu'encore aujourd'hui, 7 Français sur 10 utilisent leurs véhicules, pas simplement pour partir en vacances, mais pour aller au travail.
02:31 Tout ça dans un contexte où le gouvernement n'est pas prêt de revoir la fiscalité des carburants.
02:36 Emmanuel Macron aurait renoncé, Carl Olive, à faire inscrire dans le projet de loi de finances 2024 la réduction des droits de succession.
02:45 Une promesse donc qui ne sera pas tenue. Cela aurait coûté entre 3 et 5 milliards d'euros à l'État.
02:50 Là encore, on parle de budget. Le gouvernement, l'État ne peut plus se permettre de tels cadeaux. C'est le constat qu'il faut faire aujourd'hui, Carl Olive.
02:59 Je pense qu'il faut que nous soyons en responsabilité. Encore une fois, les finances de l'État ne sont pas un puissant fond.
03:05 On le voit bien, plus de 3 milliards de dettes. Je peux vous le dire, on aura un effort à faire de l'ordre de 15 milliards sur le prochain projet de loi de finances
03:14 sur lequel nous allons travailler à partir de la rentrée. Il n'y a pas d'argent magique dans ce pays.
03:20 Je crois que la France a été certainement le pays d'Europe qui a le plus protégé les Français pendant, non pas la crise, je dirais Lionel Gougelot,
03:27 pendant les crises. Mais à un moment donné, il faut aussi que nous soyons vigilants à l'endroit de tous les Français pour continuer à maintenir la boussole qui est la nôtre.
03:35 C'est-à-dire de ne pas augmenter les impôts et de faire en sorte que chacun puisse se retrouver quel que soit son horizon social.
03:41 - Tout autre chose maintenant, Carl-Olive, après un mois et demi après les émeutes, quel est votre ressenti sur le terrain ?
03:50 Est-ce que vous, qui êtes avant tout un élu local, est-ce que vous pensez qu'une autre étincelle pourrait faire à nouveau exploser les quartiers,
04:01 comme on l'a vu à la fin du mois de juin et au début du mois de juillet ?
04:04 - Je pense qu'il faut d'abord être très humble par rapport à ce qui s'est passé parce que c'était totalement irrationnel.
04:10 2500 bâtiments ont été dégradés. Je vous rappelle que 60% des interpellés n'avaient pas de casier judiciaire.
04:16 Ce qu'on a constaté sur le terrain, c'est l'ancien maire qui vous parle, c'est que c'était presque le concours de la courte paille pour savoir celui ou celle
04:26 qui allait faire le maximum de dégâts qu'on allait pouvoir ensuite transposer sur les réseaux sociaux.
04:31 Une fois qu'on a dit ça, je pense qu'il nous faut beaucoup plus d'humains au cœur de nos organisations.
04:35 Il faut que la répression vienne après la prévention et on a des moyens de pouvoir le faire.
04:42 La démocratie de proximité, il faut qu'elle soit en plein exercice et c'est ce que font un certain nombre de collègues sur l'ensemble des 35 000 communes de France.
04:51 Je vous donne des exemples que j'ai vécus moi-même à Poissy. La prévention spécialisée, la police de proximité.
04:56 Là par exemple, vous avez quelqu'un qui s'appelle Bruno Pommard qui fait beaucoup de choses dans les quartiers.
05:01 Lui qui est un ancien du RAID avec les jeunes des quartiers. Les associations de quartiers, évidemment, les référents de quartiers, les associations de mamans.
05:08 Tout ça, c'est de l'huile dans les rouages qu'on ne voit jamais au quotidien.
05:12 Mais lorsqu'il y a des incidents, on s'aperçoit, et notamment avec les bailleurs sociaux, qu'on est un petit peu plus apaisé qu'ailleurs.
05:19 Je ne dis pas que c'est la solution idoine, mais une fois que tout le monde connaît les règles, alors oui, là on peut aller sur la répression sans aucun problème.
05:29 Et surtout ne pas avoir la main qui tremble au moment où il faut prononcer des sanctions.
05:35 Mais vous savez, c'est ce que les maires font au quotidien lorsqu'ils, par exemple, c'est ce que j'ai fait à Poissy, pour des aides non obligatoires.
05:43 Quand je dis bien des aides non obligatoires, eh bien j'ai suspendu ou supprimé ces aides pour les délinquants mineurs qu'on retrouvait à 12 ans en brisant des abribus en pleine nuit alors que leur place n'était pas là.
05:55 Mais c'est parfaitement entendu par la population.
05:58 Mais ça ne peut pas aller jusqu'à la suspension des allocations familiales pour les familles de délinquants.
06:04 D'ailleurs, Emmanuel Macron, dans son interview au Figaro Magazine, a bien précisé qu'il était contre cette mesure.
06:08 Et je vous parle bien d'aides non obligatoires.
06:11 Est-ce qu'on ne pourrait pas aller plus loin, plus fort ?
06:14 Alors moi je pense que déjà, en mettant en place ce que j'appelle vraiment la démocratie de proximité,
06:20 vous savez, en réunissant les cultes très régulièrement, pas simplement quand il y a des problèmes,
06:25 en intégrant effectivement les jeunes des quartiers, les associations de quartiers au programme que peuvent mettre en place les collectivités,
06:34 je peux vous dire que ça pacifie la relation et le climat social.
06:37 Et on a un vrai sujet, on a un vrai sujet sur le logement.
06:41 Aujourd'hui, on a besoin de retrouver une vraie mixité sociale, celle que j'ai connue moi-même,
06:46 qui suis issu des quartiers populaires à Poissy, à l'époque où il n'y avait aucune difficulté à se retrouver sur la dalle au pied des quartiers.
06:52 Aujourd'hui, nous avons malheureusement un peuplement qui est un peuplement concentré dans nos collectivités.
06:58 Il faut vraiment travailler sur le peuplement, ce n'est pas le mot très joli, mais c'est le mot qui est usagé, qui est employé.
07:05 Il faut retravailler sur le peuplement de nos collectivités et je vous fais une proposition,
07:08 laissez aux maires l'attribution des logements sociaux dans leur collectivité.
07:14 Les maires sont les plus à même de savoir quels sont les administrés qui doivent habiter dans tel ou tel quartier.
07:20 Plus généralement, cette période post-émeute, si je puis dire, on a observé, vous l'avez vu également, la colère, voire le découragement des policiers.
07:30 Est-ce que ce n'est pas le signe, Karl-Olivre, qu'il y a quelque chose de rompu entre l'institution policière et le pouvoir, le gouvernement ?
07:37 Je dirais d'abord que depuis quelques années maintenant, et le Covid et les gilets jaunes sont passés par là,
07:43 on a une dégradation de l'autorité de l'État à l'endroit des pompiers, à l'endroit des élus, on pourrait en parler,
07:50 à l'endroit des enseignants et à l'endroit des policiers. Vous avez totalement raison et moi je veux leur rendre hommage.
07:56 Si ce pays est comme il est aujourd'hui, et malgré tout ce qui se passe, et si ce pays tient debout, c'est bien parce que les policiers,
08:04 les forces de sécurité, quelles qu'elles soient, nous protègent. C'est la première des libertés.
08:09 Si les policiers n'étaient pas là, ce pays serait à genoux aujourd'hui.
08:12 Mais les policiers sont fatigués, Karl-Olivre. Les policiers sont même désemparés par la façon dont ils sont traités, parfois par la justice ou par le...
08:19 Alors attendez, on ne va peut-être pas tout confondre non plus. Les policiers, oui, sont fatigués, sont démoralisés et on peut les entendre.
08:28 Moi, je le dis, quand on touche un policier, quand on touche un maire, on touche à la République, on affaiblit la France.
08:35 Donc, il nous faut des sanctions qui soient fermes et des sanctions qui soient sans appel.
08:41 Et je note que lors des émeutes, c'est ce qui s'est produit. Et les Français se sont satisfaits, j'ai presque envie de dire,
08:47 enfin, que la réponse judiciaire réactive, efficace, était à l'ordre du jour, au même titre que l'esprit régalien qui était mis en place
08:57 par le ministère de l'Intérieur et la sécurité avec Gérald Darmanin. Et tant mieux ! Et les policiers ne demandent que cela.
09:05 Les policiers, ils demandent aujourd'hui qu'on les considère à la juste mesure de ce qu'ils forment et de ce qu'ils réclament.
09:13 Ce que je peux vous dire, c'est qu'à la fin du mois, l'Institut Général de l'Administration, l'Autorité de Régulation a été saisi par Gérald Darmanin
09:20 pour notamment les demandes des policiers sur la protection familiale, la protection juridictionnelle, sur les prises des frais d'avocats,
09:27 sur les prises des frais médicaux notamment. Il y aura un rendu qui sera fait à la fin du mois. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'y est engagé.
09:36 Et puis, il y a également une demande des policiers, et là, on va parler des députés, la nominisation des policiers
09:41 pour que les noms soient retirés au niveau des procédures judiciaires, pour ne pas qu'il y ait de fuite publique sur l'identité des policiers
09:48 avec un statut adapté et spécifique. Ça, c'est de l'ordre du législatif, c'est de l'ordre de l'Assemblée.
09:54 Eh bien, nous allons travailler à l'Assemblée avec les collègues pour que nous puissions étudier ce que souhaitent les policiers.
10:01 Mais les policiers souhaitent aussi quelque chose, qu'on arrête systématiquement de battre en brèche tout le travail qu'ils font au quotidien.
10:09 Et moi, je demande à l'ensemble des sensibilités politiques, et je dis évidemment à la France Insoumise, d'arrêter de tirer comme un boulet rouge sur les policiers.
10:19 Non, la police ne tue pas. La police, elle est là pour nous protéger, et heureusement qu'en France, nous avons une police qui fait son boulot,
10:27 et son boulot exceptionnel, et je veux le rendre hommage.
10:29 — Ce sera le mot de conclusion. Merci, Karl Oliv, député.
10:32 — Et elle est à la France, cette après-midi, Daniel Poudlou. — Bah oui, j'allais vous demander...
10:35 — Contre le Maroc. — Oui, oui, en deux mots. Vous les sentez comment, les filles ?
10:38 — Écoutez, un match... Non mais il faut pas le disputer, il faut le gagner. Ce France-Maroc, ça va être formidable, parce qu'on a la moitié de l'équipe marocaine qui joue dans le championnat de France.
10:48 Il y a un super coach au Maroc qui s'appelle René Pédros. On a un super coach en France qui s'appelle Hervé Renard.
10:53 La France va l'emporter, parce que notre place est en demi-finale et pas en gare.
10:56 — Merci, Karl Oliv. Bon match, alors.

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