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Chaque matin de l'été, à 8h15, Alexandre Le Mer en juillet et Lionel Gougelot en août reçoivent une personnalité au centre de l'actualité. Ce lundi, Julien Odoul, député Rassemblement national de la 3e circonscription de L’Yonne, revient sur la situation au Niger et l'appel du policier mis en examen à Marseille.
Retrouvez "L'invité du 8h13" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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00:00 - Europe 1, 8h14. Autre invité ce matin, un lionel, Julien Audoul, député de Lyon, porte-parole du Rassemblement National.
00:06 - Bonjour Julien Audoul. - Bonjour. - Bienvenue dans les studios d'Europe 1.
00:09 Est-ce que vous craignez qu'avec le putsch militaire qui a renversé le président Basoum au Niger,
00:13 les pays occidentaux et plus singulièrement la France, aient perdu, on va dire, leur dernier rempart contre l'influence islamiste au Sahel ?
00:22 - Il est vrai qu'il y a un risque, il y a un risque que le fondamentalisme islamiste
00:27 prenne le Niger, gagne encore plus de territoire et menace notre sécurité.
00:32 Il faut rappeler que nous étions intervenus en 2013 au Mali sur demande du gouvernement malien puisque ce pays risquait de tomber.
00:41 C'était pas pour asseoir la présence française, c'était pas pour une opération de néocolonialisme, c'était véritablement pour la liberté, la sécurité
00:49 et l'indépendance de ces pays. Donc très clairement aujourd'hui on est dans une situation extrêmement
00:57 complexe, extrêmement grave où il y a une menace sérieuse et on voit qu'on est éjecté progressivement,
01:04 qu'il y a des forces, évidemment que la Russie est à la manœuvre avec les milices Wagner, on l'a vu au Mali,
01:11 on voit dans les manifestations antifrançaises que tout cela est manipulé, que tout cela est téléguidé.
01:15 - Il y a Moscou derrière tout ça d'après vous ? Ou alors c'est simplement comme le disait tout à l'heure Alain Rantil sur notre antenne,
01:21 peut-être une manifestation d'opportunisme finalement des réseaux russes en Afrique ?
01:27 - Ça fait bien longtemps que
01:28 Wagner considère que la France est son ennemi en Afrique, ça fait bien longtemps qu'ils essayent de nous éjecter
01:34 de plusieurs pays africains, bien avant la guerre en Ukraine d'ailleurs,
01:39 et il est vrai que les manifestations d'hostilité que l'on peut voir avec des drapeaux russes, à mon sens, sont
01:45 instrumentalisés, sont téléguidés. Donc très clairement
01:48 il faut pas être dupe de ce qu'il se passe sur le continent africain et ce qui est navrant c'est que la France
01:55 recule et avec la reculade de la France c'est la menace du terrorisme islamiste qui avance.
02:00 - Alors au Niger la France n'a pas encore reculé, Julien Aoudoul, il y a encore 1500
02:04 militaires français qui sont stationnés notamment aux alentours de Niamey, la capitale.
02:10 C'est pas tenable selon vous ? Il faudra un moment ou un autre que la France retire ses soldats ?
02:16 Ou alors au contraire, est-ce qu'il faut résister d'une certaine façon dans ce climat ?
02:21 - En tout cas il faut garantir les intérêts de la France, ça c'est la priorité.
02:25 Déjà la sécurité de nos ressortissants sur place, garantir les intérêts économiques et diplomatiques.
02:32 Et effectivement, nous avions un allié avec le président nigérien,
02:37 un pouvoir démocratique qui était installé, qui était un rempart contre l'avancée du djihadisme.
02:43 Il faut faire, j'allais dire, le maximum pour préserver ce rempart et pour garantir les intérêts de la France.
02:50 Mais il est vrai que nous avons reculé depuis bien longtemps,
02:54 et que depuis notre départ du Mali, qui était assez piteux, il faut bien le dire,
03:00 on sent bien que la France est en perte de contrôle et que nous reculons petit à petit.
03:06 Donc effectivement il y a eu urgence, puisque je le dis, le Niger était l'allié le plus sûr de notre pays.
03:11 - Le Niger, donc allié le plus sûr de la France et plus généralement des pays occidentaux,
03:19 vous pensez que les mesures qui sont prises en termes de rétorsion, de mesures économiques,
03:24 peuvent porter leurs fruits d'une certaine façon et contraindre les poutchistes à remettre en place le président Bassoum ?
03:31 - Je ne sais pas si ce sera suffisant, mais ça me semblait nécessaire.
03:36 En tout cas, il faut quand même rappeler que la France, et donc le contribuable français,
03:40 verse énormément d'argent chaque année à différents pays africains,
03:45 au titre de l'aide publique au développement, de la coopération internationale.
03:50 Il faut bien comprendre que les manifestations antifrançaises sont totalement injustifiées.
03:56 Nous n'avons pas là des protectorats, nous aidons les pays africains,
03:59 nous aidons les États africains à se développer, à se défendre,
04:02 à tout simplement garder leur force vive aussi, puisqu'il y a dans ces politiques de co-développement
04:10 la volonté de lutter aussi contre les politiques migratoires qui assèchent ces pays.
04:15 Donc très clairement, tout cela est injustifié, et oui, il faut peut-être revoir,
04:19 quand il y a des divergences ou quand il y a des coups d'État et autres,
04:25 les budgets que nous versons à ces pays-là, et les suspensions me semblent effectivement pertinentes.
04:30 - Tout autre sujet maintenant, Julien Audoul, on va revenir à la politique française.
04:35 Cette semaine, la justice va examiner l'appel du policier marseillais de la BAC
04:39 qui conteste son placement, vous le savez, en détention provisoire.
04:43 Vous souhaitez que ce policier mis en examen pour violence envers un jeune homme en marge des émeutes
04:46 soit remis en liberté, tout simplement, comme l'espère la plupart des policiers d'ailleurs ?
04:51 - Cette espérance, elle est légitime, puisqu'il est totalement intolérable
04:58 de voir un serviteur de la République, un gardien de la paix, derrière les barreaux,
05:03 alors qu'il est présumé innocent.
05:05 Vous avez dans notre pays, malheureusement, et l'actualité le montre quotidiennement,
05:11 des voyous qui ne vont jamais en prison.
05:14 Vous avez des individus qui constituent une menace pour la sécurité des Français
05:19 qui ne vont jamais en prison, qui ne feront jamais une heure derrière les barreaux.
05:23 Donc c'est vrai qu'il y a un deux poids, deux mesures.
05:25 On a l'impression que nos policiers sont toujours présumés coupables,
05:29 qu'ils n'ont le droit à rien, qu'on leur excuse rien, qu'il faut tout de suite les flageller,
05:35 et que de l'autre côté, il faut trouver toutes les excuses du monde pour les racailles et les voyous.
05:40 Donc il est vrai que moi je comprends tout à fait la grogne des policiers,
05:44 leur exaspération pour remettre un petit peu les choses à l'endroit.
05:48 – Est-ce que vous considérez qu'il y a une vraie rupture depuis cette affaire
05:51 entre la police française et le gouvernement ?
05:54 – Oh la rupture, elle date déjà d'il y a quelques années.
05:57 Vous le savez, le ministère de M. Castaner avait fait beaucoup de mal déjà aux policiers.
06:03 Les déclarations du président de la République qui jetaient des suspicions de racisme,
06:08 je pense notamment à l'entretien qu'il avait donné chez vos confrères de chez Brut,
06:12 aussi quand il avait accrédité ou en tout cas validé l'expression de violences policières,
06:18 tout ça fait beaucoup de mal et participe de la rupture
06:21 entre le pouvoir politique et nos forces de l'ordre.
06:23 – Dans ce contexte, il y a Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
06:26 qui soutient ces policiers, il a raison ?
06:28 – C'est le moindre des choses, excusez-moi, mais…
06:30 – Vous lui en savez gré ?
06:31 – Que le ministre de l'Intérieur soutienne les hommes et les femmes
06:35 qui portent l'uniforme de la République, qui prennent tous les risques chaque jour,
06:39 c'est évidemment normal.
06:42 – Il semble isolé d'ailleurs ?
06:43 – Oui, il est vrai qu'il ne semble pas vraiment soutenu par Emmanuel Macron,
06:47 mais très clairement, au-delà des mots qui sont assez faciles,
06:50 au-delà des déclarations devant les caméras de télévision,
06:53 ce qu'attendent nos policiers, c'est des actes.
06:55 Et les actes, c'est notamment l'instauration de la présomption de légitime défense
06:59 pour les forces de l'ordre, ce qui est une demande de Marine Le Pen,
07:01 qui permettrait justement de remettre les choses à l'endroit
07:03 et de renforcer moralement la sécurité de nos policiers.
07:07 – Des policiers qui refusent depuis la semaine dernière, pour certains d'entre eux,
07:10 de prendre les plaintes, qui font une sorte de grève du zèle
07:13 ou une espèce de service minimum,
07:15 est-ce que ce n'est pas dangereux, malgré tout, Julien Aoudoul,
07:16 pour la sécurité des Français ?
07:18 – Ce qui est dangereux surtout, c'est que le pouvoir politique
07:20 ne prenne pas la mesure de ce qui se passe
07:22 et n'apporte pas les réponses nécessaires et légitimes à nos policiers
07:26 qui tiennent la République à bout de bras.
07:28 Les policiers, il faut bien le dire, ont tenu notre pays
07:30 pendant les jours et les nuits d'émeute,
07:33 alors que notre pays était livré au saccage et à la dévastation.
07:36 Ils ont tenu bon, avec des moyens totalement insuffisants,
07:40 ils en ont pris, excusez-moi l'expression, plein la gueule,
07:42 ils en prennent plein la gueule quotidiennement.
07:44 Je rappelle qu'il y a 85 membres des forces de l'ordre
07:45 qui sont agressés chaque jour,
07:48 il y a 50 suicides par an en moyenne, il y a un mal-être,
07:52 il y a, j'allais dire, une maltraitance institutionnelle
07:54 de ces serviteurs de la République,
07:56 que le pouvoir politique et que le gouvernement doit entendre.
07:59 – Depuis vendredi, on sait que Éric Dupond-Moretti
08:01 sera renvoyé devant la Cour de justice de la République
08:05 pour une question de prise illégale d'intérêt,
08:09 il reste pourtant au gouvernement,
08:11 d'après vous ça va tenir longtemps cette situation
08:14 ou alors il doit partir ?
08:16 – Il n'aurait pas dû être reconduit déjà,
08:19 quand vous avez un ministre de la Justice qui est mis en examen,
08:21 ça pose sérieusement des questions en matière d'indépendance de la Justice
08:27 et surtout de la vision qu'a le président de la République de la Justice,
08:31 donc très clairement ça va aggraver la situation,
08:34 ça va discréditer aussi la parole publique,
08:40 que M. Dupond-Moretti parte demain ou après-demain,
08:43 je ne sais pas si ça changera grand-chose
08:45 puisque beaucoup de mal a été fait déjà,
08:47 mais très clairement cette situation, il est vrai,
08:49 donne une piteuse image de notre pays.
08:51 – Alors, nous sommes à un an des Jeux olympiques, Julien Audoude,
08:54 et vous avez déposé une proposition de loi
08:55 pour que les athlètes transgenres ne puissent concourir
08:59 que dans les compétitions sportives correspondant à leur sexe biologique.
09:03 Pourquoi ? Vous craignez des exemples comme aux États-Unis
09:07 où des femmes transgenres s'invitent dans des compétitions féminines,
09:10 enfin d'anciens hommes en quelque sorte,
09:12 s'invitent dans des compétitions féminines ?
09:15 Vous craignez qu'il n'y ait pas de, comment dirais-je,
09:18 de réglementation sur le sujet au moment des Jeux olympiques de Paris ?
09:20 – Je crains l'instauration progressive d'une concurrence déloyale
09:24 avec des athlètes transgenres qui sont biologiquement des hommes
09:27 et donc qui ont un avantage significatif notamment pour les sports de puissance
09:31 puisqu'ils ont opéré une transition après la puberté,
09:34 donc pour les sports comme la natation, le cyclisme, l'athlétisme, l'haltérophilie,
09:39 ils sont véritablement avantagés.
09:41 Et progressivement, on assiste évidemment à des politiques
09:44 ou à des idéologies qui veulent inclure,
09:47 et en cela, effectivement, c'est tout à fait positif,
09:50 sauf que l'inclusion d'athlètes transgenres dans des compétitions féminines,
09:53 ça engendre de facto l'exclusion des femmes qui sont exclues des podiums,
09:59 qui ne pourront pas gagner des titres, qui se verront remplacées progressivement par des hommes.
10:02 – Mais il y a des fédérations qui ont déjà pris des mesures.
10:03 – Bien sûr, l'Union Cycliste Internationale,
10:05 la Fédération Internationale des Athletes, ça va dans le bon sens.
10:07 – Qu'est-ce que vous attendez de la part du gouvernement, de la ministre des Sports, Amadou ?
10:11 – Je n'attends rien du gouvernement puisque Mme Moudéa Castera
10:14 a engagé une réflexion, un groupe d'experts pour favoriser l'inclusion
10:18 des athlètes transgenres dans les compétitions sportives de haut niveau.
10:21 Donc c'est la porte ouverte à l'effacement du sport féminin,
10:25 à l'instauration de cette concurrence déloyale.
10:27 C'est une forme de dopage finalement entre des athlètes
10:30 qui n'ont pas les mêmes chances au départ.
10:33 Or le sport c'est tout de même l'égalité des chances et l'équité sportive,
10:36 c'est en cela que j'ai déposé cette proposition de loi.
10:38 – On verra ce que ça donnera donc devant vos collègues de l'Assemblée Nationale.
10:42 Merci Julien Audehoule, député de Lyon, porte-parole du Rassemblement National.