François Gaillard - 1972 - Episode 5 - Julien

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DB - 11-08-2023

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00:02:59 Tu sais, sur les dossiers des papiers...
00:03:01 Oui, forcément. Dans votre métier, il y en a des papiers.
00:03:04 - Tenez. - Merci.
00:03:06 - C'est bien avocat que vous êtes. - Oui, oui.
00:03:11 Je me demande ça parce que...
00:03:14 un enfant qu'on empêche de voir son père, vous vous occupez de ça, vous?
00:03:18 - Ça me l'arrive, oui. - C'est bien ce que m'a dit mon patron.
00:03:22 Profites en que t'es là-bas pour lui en parler.
00:03:25 Pourquoi? Vous avez des ennuis?
00:03:27 Ben... il faut vous dire que je suis divorcé avec ma femme.
00:03:30 Oui.
00:03:33 Ça faisait plus de dix ans qu'on était mariés quand elle est partie avec un voyageur de chez Stinkel.
00:03:38 Vous connaissez?
00:03:39 L'I.S.I. mécanique.
00:03:41 Et ben, celui avec qui elle est partie, c'est le représentant qui passait chez mon beau-père.
00:03:47 Et depuis qu'on est divorcés, j'arrive plus à voir mon fils.
00:03:50 - Mais pourquoi? - Il paraît que comme c'est moi qui ai les torts, j'ai plus le droit de le voir.
00:03:56 Oh...
00:03:57 Mais d'abord...
00:04:00 Comment sait-il que le divorce ait été prononcé contre vous...
00:04:04 ... si c'est votre femme qui a quitté le domicile conjugal?
00:04:07 Ah... ça...
00:04:09 C'est mon beau-père qui a pensé que ce serait mieux comme ça.
00:04:11 Parce qu'il faut vous dire que M. Ronchamp, c'est mon beau-père.
00:04:14 M. Ronchamp, il marche en debois.
00:04:17 À ce moment-là, c'est chez lui que je travaillais.
00:04:19 - Julien! - Je suis là!
00:04:26 - Julien! - Oui?
00:04:27 - J'ai reçu une lettre ce matin.
00:04:31 - Juliane avait écrit.
00:04:33 - Ah?
00:04:35 - Elle est à Nice.
00:04:37 Tu me demandes pas comment elle va?
00:04:40 - Elle va bien.
00:04:42 - Elle va bien.
00:04:44 Elle n'a jamais été aussi heureuse. Voilà ce qu'elle écrit. La garce!
00:04:47 Dire ça à son père. Enfin, bref...
00:04:50 - Je vais aller voir. - Je vais aussi.
00:04:52 - Je vais aussi. - Je vais aussi.
00:04:55 - Je vais aussi. - Je vais aussi.
00:04:56 - Elle veut divorcer pour l'épouser.
00:04:59 Qu'est-ce que tu en penses?
00:05:02 - Si elle veut plus de moi, elle veut plus de moi.
00:05:05 Je vais pas la faire chercher par les gendarmes.
00:05:09 - En somme, ils seraient pas opposés.
00:05:12 - Surtout que c'est elle qui s'est mise dans son tort.
00:05:17 - Oui. Oui, évidemment.
00:05:20 Qu'est-ce que tu comptes faire?
00:05:25 - Ben...
00:05:26 Je vais consulter un homme de loi.
00:05:29 - Oh là là, mon pauvre Julien!
00:05:31 Où tu mets les pieds?
00:05:33 Mais ça va te coûter les yeux de la tête.
00:05:36 - Sans compter que...
00:05:38 faire des ennuis à notre fille...
00:05:40 étaler tout ça au grand jour, c'est aussi nous faire des ennuis à nous.
00:05:44 Mettez-vous un peu à notre place.
00:05:46 Enfin, Julien, vous n'avez rien à nous reprocher.
00:05:52 - Quand elle est partie, on t'en a pas voulu.
00:05:55 On aurait pu, t'as pas su la retenir.
00:05:57 - Depuis votre mariage, vous avez toujours vécu avec nous.
00:06:00 Vous avez partagé notre pain, notre soie.
00:06:03 Nous vous avons toujours considéré comme le fils de la maison.
00:06:06 - C'est vrai ou c'est pas vrai?
00:06:08 Bon, dans un sens, oui.
00:06:10 Puisqu'elle est le fils de la maison, je vais te parler comme un père.
00:06:15 Elle veut divorcer.
00:06:18 - Qu'est-ce que c'est, divorcer?
00:06:20 - Elle paye la voca, la vouée, la paperasserie.
00:06:23 Et avec l'argent de son voyageur.
00:06:26 Parce qu'attention, elle compte pas sur moi. Rien du tout.
00:06:29 Toi, pendant ce temps-là, tu fais le mort.
00:06:33 Un beau jour, tu reçois le papier, t'es divorcé.
00:06:35 Ça t'a pas coûté un sou.
00:06:37 Et nous, on est toujours bons amis, comme avant.
00:06:40 Parce que bien entendu, ta place est ici.
00:06:42 Chez moi, tu seras toujours chez toi. Je le dis devant ma femme.
00:06:45 Hein, Lucie? - Bien sûr.
00:06:49 - Et le petit... qui c'est qui est le roi?
00:06:51 - Ah ben, ça, c'est nous.
00:06:53 Elle l'a dit bien dans sa lettre. Elle veut pas s'en embarrasser.
00:06:56 Et si c'est nous, c'est comme si c'était toi.
00:06:58 Puisque tu vis avec nous.
00:07:00 - Fermez-moi.
00:07:09 - Oui. Alors, si tu as peur, tu ralentis.
00:07:12 - On l'a fait comme ça.
00:07:14 Tout a bien été jusqu'au livre.
00:07:16 Or, si on veut s'y dire, rien ne changeait.
00:07:18 Sauf que ma femme était pas là.
00:07:20 Et ça, ça faisait pas beaucoup de différence.
00:07:22 Parce que quand elle était là, elle s'est jamais beaucoup occupée de moi.
00:07:26 Du petit non plus, elle s'en occupait pas.
00:07:28 C'est ma belle-mère qui l'a toujours élevée.
00:07:30 Enfin, ça allait bien.
00:07:33 Et puis, voilà-t-il pas qu'on était pas divorcés depuis 15 jours.
00:07:38 La voilà qui réplique à la maison.
00:07:41 Son voyageur l'avait sans doute laissé tomber.
00:07:43 Elle est revenue s'inspirer de lui.
00:07:46 Elle est revenue s'installer, quoi.
00:07:48 Alors là, il y a quand même sa dignité.
00:07:51 Autant qu'on m'a bien fait comprendre que c'était plus ma place.
00:07:55 Alors, j'ai fait ma valise. Je suis parti.
00:07:58 J'étais prendu une chambre dans un hôtel,
00:08:00 puis j'ai trouvé du travail chez M. Méluc, là où je suis présentement.
00:08:03 Seulement, quand j'ai voulu revoir le petit,
00:08:06 on m'a fermé la porte au nez.
00:08:08 "T'es parti. T'as voulu être dehors. Eh bien, reste-y."
00:08:11 C'est ce qu'on m'a dit.
00:08:14 Et mon fils, je l'ai jamais revu.
00:08:17 C'est normal, ça ?
00:08:19 Bon, apparemment, non.
00:08:22 Ils m'ont enrôlé dans la farine.
00:08:24 - Ma foi, j'ai bien... - Vous croyez qu'on peut faire quelque chose ?
00:08:27 Sans doute, oui.
00:08:29 Il faudrait que je prenne connaissance du jugement de divorce.
00:08:32 - Vous avez dû en recevoir un extrait. - Oui, j'ai ça.
00:08:35 Apportez-le-moi à l'occasion. J'examinerai.
00:08:38 Justement, mon patron m'avait dit...
00:08:42 qu'on l'eût surtout à tout hasard.
00:08:44 Des fois, il voudrait jeter un coup d'œil.
00:08:47 Ce qui fait que je l'ai amené.
00:08:50 Bon, je vais voir ça.
00:08:58 - Bonjour, Corrine. - Bonjour, monsieur.
00:09:11 - Qu'est-ce que c'est que ce vacarme ? - C'est le nuisier qui installe les rayonnages.
00:09:15 Ah, ça va être gai.
00:09:17 - Bonjour, madame. - Vous en avez pas longtemps ?
00:09:22 Ça sera pour finir le lendemain. Comme je le disais à votre mari...
00:09:25 Maître Gaillard est pas mon mari. Je suis sa secrétaire.
00:09:28 - Excusez-moi. - Y a pas de mal.
00:09:30 Le plus clair de tout ça, c'est que...
00:09:33 faute d'avoir constitué un avoué, je choisis un avocat pour défendre vos intérêts.
00:09:37 Le divorce a été prononcé contre vous par défaut.
00:09:41 Quant au droit de visite...
00:09:42 Il pourra voir librement l'enfant. Ça veut tout dire, ça veut rien dire.
00:09:48 Vous êtes à la merci du bon vouloir de ceux qui ont la garde de votre fils.
00:09:52 - C'est-à-dire vos beaux-parents. - Oui.
00:09:55 Et qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:09:58 Demandez au tribunal de fixer les modalités de ce droit de visite.
00:10:01 La coutume est habituellement d'accorder...
00:10:04 deux dimanches par mois et la moitié des vacances scolaires.
00:10:07 - Si vous... - Oh, mais ce serait bien, ça.
00:10:11 Ah oui ? Malheureusement, dans votre cas...
00:10:14 - Vous vivez à l'hôtel ? - Oui.
00:10:16 - Seul ? - Ah oui.
00:10:18 Et vous travaillez ?
00:10:20 Vous n'avez pas la possibilité de vous occuper de l'enfant pendant la journée ?
00:10:23 Non.
00:10:24 Dans ces conditions, il nous fallait contenter des visites dominicales.
00:10:28 Pourtant, les vacances, j'aurais bien aimé.
00:10:31 Parce que je suis natif du Marais-Poix-de-Vin.
00:10:34 On peut arriver à une Syrie, là-bas.
00:10:36 Et les affaires, ça marche pas bien. Je suis né à Paris.
00:10:39 J'ai été marié à des ronchons.
00:10:41 Comme ceux que j'ai connus. Liliane...
00:10:43 On s'est mariés.
00:10:45 Bref, tout le temps qu'on a été mariés,
00:10:48 jamais ils ont voulu qu'on aille en vacances chez moi.
00:10:51 J'aurais voulu que le petit connaisse mon pays.
00:10:53 Parce que c'est beau, vous savez. Vous connaissez pas ?
00:10:56 - Ah non, pas du tout. - C'est beau.
00:10:59 La Venise verte, qu'on appelle là-bas.
00:11:01 - La Venise verte ? - Oui.
00:11:03 Mais les ronchons, ils sont des ronges.
00:11:06 Grosse famille. Ils sont tous dans le bois.
00:11:09 Alors, tout le temps, on allait dans les ronges.
00:11:11 Pour ça, si je pouvais avoir les vacances,
00:11:13 le petit, je l'emmènerais chez moi,
00:11:16 dans le Marais, pour qu'il connaisse.
00:11:18 Je comprends bien.
00:11:21 Il y a des tas de trucs que je voudrais lui montrer.
00:11:23 Tout ce que je faisais quand j'avais son âge.
00:11:25 C'est à cause de la ville. Vous comprenez, il connaît pas tout ça.
00:11:28 Les arbres, la nature.
00:11:31 Il connaît que le bois.
00:11:33 Le bois, c'est des arbres morts, mais des arbres vivants, il connaît pas.
00:11:37 Et puis, il a la pêche.
00:11:39 Ça lui plairait sans le fisser.
00:11:41 Alors, on va peut-être quand même l'essayer, non ?
00:11:45 Bien entendu, nous le demanderons.
00:11:48 Aurons-nous gagné de cause ? Nous verrons bien.
00:11:50 De toute façon, nous allons d'abord tenter un règlement amiable.
00:11:55 Et pour ça, je vais prendre tout de suite contact avec maître Neuvie Payouk,
00:11:59 et d'après ce que j'ai vu, l'avocat de la partie adverse.
00:12:01 Oui, c'était une femme, cet avocat-là.
00:12:04 Je sais, oui. Méfiez-vous.
00:12:07 Je n'avais encore jamais plaidé contre Mme Neuvie Payouk.
00:12:09 Mais il était de notoriété publique qu'elle s'était spécialisée dans les affaires de divorce,
00:12:13 et ne défendait que les femmes.
00:12:15 Les mauvaises langues du palais assuraient même
00:12:17 qu'elle entendait ainsi faire payer au mari de ses clientes
00:12:19 les infidélités de son époux un peu trop volages.
00:12:22 95% des divorces, le coupable, c'est le mari.
00:12:25 Mais enfin, dans ce cas particulier...
00:12:27 Non, si la vie du bonheur est consciente, il se sera défendu.
00:12:29 La vérité, il s'est complètement désintéressé de son fils.
00:12:32 Nous estimons qu'il n'y a aucune raison de modifier le droit de visite.
00:12:35 Alors nous plaiderons.
00:12:37 Dis donc, qu'est-ce que tu fais dimanche?
00:12:41 Ma femme et moi, on va à la pêche à Saint-Mamé.
00:12:43 Ça te dirait de venir avec nous?
00:12:45 Si mon choix, je peux pas.
00:12:46 Je passe la journée avec mon fils.
00:12:48 La première fois qu'on me le donne, alors tu penses...
00:12:50 Je vais pas rater ça.
00:12:52 Ils ont fini par se décider, tes beaux-pères.
00:12:53 Oh, qui veut, qui veut.
00:12:55 C'est le même prix. Maintenant, il y a un jugement.
00:12:57 Alors tous les mois, le premier et le troisième dimanche, j'y ai droit.
00:12:59 Dis donc, tu vas être content, non?
00:13:01 Dans un sens, oui, mais...
00:13:03 Je pense que ça m'embête. Ils ont pas voulu.
00:13:05 Ça m'étonne pas. Dans ces histoires-là, c'est toujours le bonhomme qui est le mieux honné.
00:13:08 Tiens.
00:13:10 Tu travaillerais pas.
00:13:12 Tu vivrais avec une femme qui serait même pas ta femme.
00:13:15 Et bien, ils te le donneraient pour les vacances.
00:13:18 J'en fais le même coup à mon beau-frère.
00:13:21 Et pourtant, la sienne...
00:13:23 C'est pas parce que c'est ma sœur, mais alors dis donc.
00:13:25 Qu'est-ce qui lui en a fait voir?
00:13:27 Remarque, deux dimanches par mois, c'est déjà pas mal.
00:13:31 Oui.
00:13:33 Mais c'est pour les vacances.
00:13:35 Pour les vacances.
00:13:37 [ Bruit de moteur ]
00:13:39 [ Musique ]
00:14:04 [ Bruit de porte ]
00:14:06 C'est moi.
00:14:08 Déjà?
00:14:10 Ah, c'est l'heure.
00:14:11 Bon, ben attends, il descend.
00:14:12 Je l'excuse, je suis en retard.
00:14:24 [ Bruit de porte ]
00:14:28 [ Bruit de moteur ]
00:14:31 [ Bruit de porte ]
00:14:33 Eh bien, dis bonjour à ton père.
00:14:37 Ça va, quoi? On embrasse pas?
00:14:40 Et surtout, faites attention à lui.
00:14:42 Où est-ce que vous allez l'emmener déjeuner?
00:14:44 Bon, je sais pas.
00:14:45 Pas dans une de vos gargotes, j'espère.
00:14:46 Il a le foie fragile, ne l'oubliez pas.
00:14:48 Ah non.
00:14:50 Allez, au revoir, mon petit.
00:14:52 Au revoir, mon maman.
00:14:54 Et soyez là à 6 heures.
00:14:59 [ Bruit de moteur ]
00:15:01 [ Musique ]
00:15:17 [ Inaudible ]
00:15:27 [ Musique ]
00:15:56 [ Bruit de moteur ]
00:15:57 [ Musique ]
00:16:12 Qu'est-ce que je vais vous servir, monsieur?
00:16:16 Ben, pour moi, c'est un demi.
00:16:18 Un demi. Et le jeune homme, qu'est-ce qu'il va boire?
00:16:19 Qu'est-ce qu'il va boire?
00:16:20 Pas le choix.
00:16:21 Tu veux pas une petite boite d'avion?
00:16:22 Je m'y penche.
00:16:24 Bon ben, alors un demi seulement.
00:16:26 Bon, un demi.
00:16:27 Dis donc, t'es pas malade, toi, hein?
00:16:28 Non, pourquoi?
00:16:30 Ben, je sais pas, tu me dis rien.
00:16:31 T'es pas content d'être avec moi?
00:16:33 Si, mais j'aurais préféré aller en avion.
00:16:36 En avion?
00:16:38 Avec bonne maman et bon papa.
00:16:39 Et où ça, en avion?
00:16:41 À Guyancourt.
00:16:43 À Guyancourt?
00:16:45 Mais tu sais bien, là où il y a l'aéroclube.
00:16:46 Oui, alors?
00:16:48 C'est monsieur Hérias qui est dentiste.
00:16:50 Il a un jaudel.
00:16:52 Un avion.
00:16:53 Oui, oui, je sais ce que c'est qu'un jaudel.
00:16:54 Alors?
00:16:56 Il devait nous inviter aujourd'hui.
00:16:57 Eh ben, tu l'auras dit, moi, je pense.
00:16:59 Non, c'était aujourd'hui, juste avant.
00:17:00 Ben, fallait me l'a dire.
00:17:02 Je serais venu un autre jour.
00:17:03 Pourquoi tu me l'as pas demandé, hein?
00:17:04 Bonne maman a dit que c'était pas la peine.
00:17:06 Je voudrais pas.
00:17:08 T'es six heures passée?
00:17:11 Ben, lorsqu'on attendait l'autobus.
00:17:12 Oui, enfin, pour une fois, je ne dis rien.
00:17:13 Maudit tout.
00:17:15 Je ne sais pas si tu t'es amusé,
00:17:17 mais nous, nous avons passé une bonne journée.
00:17:19 Ah, l'avion, ça te rais plus.
00:17:22 Ça te rais plus.
00:17:23 Oui, bien sûr, ce premier dimanche n'avait pas été une réussite.
00:17:31 Mais enfin, il me gardait l'espoir que les choses s'arrangeraient.
00:17:34 Et quinze jours plus tard,
00:17:36 c'est avec confiance qu'il se présentait
00:17:38 à la porte de ses beaux-parents.
00:17:39 Ah, mon pauvre Julien, t'as pas de chance.
00:17:42 Quand le petit s'est plaint d'avoir mal à la tête,
00:17:45 hier soir, j'ai dit à ma femme,
00:17:46 tu verras qui sera malade pour demain.
00:17:48 Ce matin, elle prend sa température,
00:17:50 et elle est en train de se faire un petit...
00:17:51 Oh, mais qu'est-ce qu'il a?
00:17:53 Ben, le médecin a dit, c'est pas grave,
00:17:55 mais il faut qu'il reste au lit.
00:17:57 Oh.
00:17:59 Ben, oui.
00:18:00 Je pourrais peut-être monter le voie, alors.
00:18:02 Non, non, d'ailleurs, le médecin l'a bien dit,
00:18:04 il faut qu'il se repose.
00:18:06 Et pourtant, il n'y a pas tellement de fièvre.
00:18:08 Ah, remarque,
00:18:10 tu peux l'emmener quand même, si tu veux, c'est ton droit.
00:18:12 Mais t'en prends la responsabilité.
00:18:15 Je sais pas qui lui arrive demain.
00:18:16 Charles!
00:18:17 Oui, oui, j'arrive.
00:18:18 Excuse-moi, c'est pour le bouillon de légumes.
00:18:21 Vous allez peut-être dire que je suis pas bien malin,
00:18:31 mais c'est seulement la fois d'après que j'ai commencé à comprendre.
00:18:34 On déjeunait tous les deux,
00:18:37 et il mangeait de bon appétit, ma foi.
00:18:40 Alors, histoire de dire quelque chose, je lui dis,
00:18:44 "Ah ben, dis donc, t'as de l'appétit aujourd'hui?
00:18:46 On voit bien que t'es plus malade que l'autre dimanche."
00:18:49 Alors, il me regarde,
00:18:52 et il me fait,
00:18:54 "L'autre dimanche?
00:18:56 Je n'étais pas malin, moi.
00:18:57 C'est toi qui n'es pas venu me chercher."
00:18:59 Je suis pas venu te chercher.
00:19:02 Qui c'est qui a dit ça?
00:19:03 C'est bonne maman.
00:19:05 Elle mange jamais bonne maman.
00:19:06 Qu'est-ce que vous voulez que je lui dise?
00:19:10 Que sa grand-mère est une menteuse?
00:19:14 C'est comme quand il m'a reproché d'avoir mis sa mère à la porte de la maison.
00:19:17 Parce qu'il paraît que c'est moi.
00:19:18 J'allais pas lui répondre qu'elle était partie faire la vie avec les voyageurs de chez Stinkel.
00:19:23 C'est pas des choses à dire à un gosse, pour vrai.
00:19:25 Non, évidemment.
00:19:26 Mais ça, j'en suis sûr, il lui monte la tête contre moi.
00:19:30 Et puis, à chaque fois, il essaie de trouver une raison pour moi me le donner.
00:19:34 Alors, le jugement, ça sert à quoi?
00:19:36 À rien?
00:19:37 Ah non, non, non, ne croyez pas ça, monsieur Combré.
00:19:39 Nous avons obtenu ce droit de vie,
00:19:41 nous avons obtenu ce droit de visite et vous avez des moyens légaux pour le faire respecter.
00:19:45 Voilà, voilà, on arrive, on rentre.
00:20:10 On rentre.
00:20:11 Ah, mon pauvre Julien,
00:20:19 décidément, toujours une malchance, figure-toi que le petit...
00:20:21 Qui c'est, celui-là?
00:20:23 Maître Fernagu, huissier de justice.
00:20:25 Je suis ici sur la demande de monsieur Combré
00:20:27 pour établir un constat au cas où il serait fait obstacle au libre exercice de son droit de visite.
00:20:31 Ah, bravo.
00:20:33 Je vois que la confiance règne.
00:20:35 Merci, Julien, ça me fait toujours plaisir.
00:20:37 Je m'excuse, mais c'est mon avocat qui m'a dit...
00:20:39 Non, non, non, maintenant que tu es un avocat, il faut bien qu'il serve à quelque chose.
00:20:42 Ne t'excuse pas, mon gars.
00:20:43 Et la prochaine fois, viendrons avec les gendarmes.
00:20:46 Comme si j'avais l'intention de l'empêcher de voir son fils.
00:20:49 Vous allez pouvoir constater.
00:20:51 Mais là, voir moi, Julien, je...
00:20:53 je le dis devant monsieur.
00:20:55 Je n'aurais pas cru ça de toi.
00:20:58 Tu me fais beaucoup de peine, Julien.
00:21:00 Beaucoup de peine.
00:21:01 [Musique]
00:21:03 [Musique]
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00:21:10 [Musique]
00:21:16 [Musique]
00:21:22 [Musique]
00:21:28 [Musique]
00:21:35 [Musique]
00:21:37 [Musique]
00:21:42 C'est chouette, tu as vu que ça fait comme...
00:21:46 comme l'étoile d'araignée.
00:21:47 Regarde bien.
00:21:49 Ouais, ouais.
00:21:50 Tu sais depuis combien de temps il est là, celui-là ?
00:21:53 Il a près de 250 ans.
00:21:54 Tu as 30 ans ?
00:21:55 250.
00:21:56 C'est un maousse, hein ?
00:21:59 Des racines, ça doit avoir.
00:22:00 Ouais.
00:22:03 Il est mort, il serait encore là ?
00:22:04 Eh oui, il a des chances.
00:22:05 Alors tu vois, celui-là là-bas, hein ?
00:22:07 Eh bien, c'est le chêne vert.
00:22:09 Tu sais pourquoi on l'appelle le chêne vert ?
00:22:11 Eh bien, parce qu'il garde ses feuilles toute l'année.
00:22:14 C'est le contraire des autres espèces qui ont des feuilles caduques.
00:22:17 Caduques, ça veut dire qu'elles tombent.
00:22:19 Parce qu'il coûte dire que des espèces de chênes,
00:22:22 il y a pas loin de 400.
00:22:24 Oulà !
00:22:25 T'as le chêne blanc,
00:22:26 t'as le chêne noir,
00:22:28 t'as le chêne rouge,
00:22:30 t'as le chêne rouge blanc,
00:22:31 t'as le chêne rouge blanc.
00:22:33 C'est pas rouge, hein ?
00:22:34 Rouge blanc.
00:22:35 On l'appelle aussi le dure-teint,
00:22:37 parce qu'il est plus petit que les autres.
00:22:39 Ah, c'est beau, un chêne.
00:22:41 C'est le roi des armes, hein ?
00:22:43 Ça monte jusqu'à les 40 mètres.
00:22:45 Ça, c'est formidable.
00:22:47 Regarde bien.
00:22:48 C'est un séquoia.
00:22:49 C'est un arbre qui vient d'Amérique,
00:22:50 alors ils en ont coupé une tranche, tu vois ?
00:22:52 Un peu, c'est beau.
00:22:54 Il a 2000 ans.
00:22:55 Alors tu vois la petite plaque jaune, là ?
00:22:57 Oui.
00:22:58 Eh bien, ça, c'est la naissance du petit Jésus.
00:23:00 Alors quand le petit Jésus est né,
00:23:02 ça, c'était gros comme ça.
00:23:03 Et tu te rends compte un peu ?
00:23:04 Formidable, hein ?
00:23:05 Tu connais des choses sur les arbres.
00:23:07 Ah, ça, oui.
00:23:09 Je pourrais t'en parler pendant des heures.
00:23:11 Tu parlais pas comme ça avant,
00:23:13 quand t'étais à la maison ?
00:23:14 Ben...
00:23:15 Pourquoi tu parlais pas ?
00:23:18 Ben...
00:23:19 T'avais pas beaucoup d'occasion, hein ?
00:23:22 Oui.
00:23:23 Plus je vais dans ce métier,
00:23:27 et plus je me dis que
00:23:29 c'est sans doute là qu'il faut trouver une vraie satisfaction.
00:23:32 Oui, c'est important, bien sûr,
00:23:36 d'emporter la décision à l'audience, mais...
00:23:38 c'est pas tout.
00:23:40 Encore faut-il qu'elle soit juste
00:23:42 et se justifie dans les faits.
00:23:44 Eh ben...
00:23:46 Oui, là, je l'avoue.
00:23:49 Savoir que cet homme a retrouvé un contact avec son fils
00:23:52 et que je l'y ai aidé...
00:23:53 Ben, je suis assez content de moi.
00:23:57 Oui, François, mais...
00:23:59 Dans cette histoire, faudrait pas non plus
00:24:01 donner tous les taux aux grands-parents.
00:24:03 Hein ?
00:24:04 D'accord, on peut le reprocher leur attitude de classe.
00:24:07 Bon.
00:24:08 Mais c'est tout de même les grands-parents.
00:24:11 Puis c'est eux qui élèvent l'enfant.
00:24:13 Oui.
00:24:14 Et puis quand t'arrives à 60 ans, c'est pas rien.
00:24:16 Même si t'as les moyens, hein ?
00:24:18 Y a la fatigue, y a...
00:24:19 Mais enfin, ils étaient pas obligés d'élever contre son père.
00:24:22 Ah oui, mais là, faut comprendre.
00:24:23 Hein, le père sait jamais que le gendre,
00:24:25 tandis que la fille, c'est la fille.
00:24:27 C'est normal qu'ils prennent son parti.
00:24:29 Nous, on serait pareil.
00:24:30 Une chose comme ça t'arriverait, on serait de ton côté.
00:24:32 Oui, pas moi.
00:24:33 Non, écoute, tu m'excuseras.
00:24:36 Alors, non, si François avait tort,
00:24:37 c'est pas parce que c'est mon fils, j'y dirais tant tort.
00:24:39 Mais toi-même, tu viens de dire...
00:24:40 Qu'est-ce que j'ai dit ?
00:24:41 Hein ?
00:24:42 Mais d'abord,
00:24:44 pourquoi ça sert de discuter ?
00:24:46 De toute façon,
00:24:48 ces choses-là, c'est pour nous qu'elles peuvent arriver, hein ?
00:24:51 Les petits-enfants, on en a pas.
00:24:54 Les petits-enfants, on en a pas.
00:24:56 À propos, je t'ai pas montré.
00:25:02 Quoi ?
00:25:03 J'ai reçu une carte postale de Poitiers.
00:25:06 Annie ?
00:25:08 Oui ?
00:25:09 Tu as vu, c'est la cathédrale.
00:25:11 Monsieur Gaillard !
00:25:23 Je viens de téléphoner chez vous.
00:25:25 Bien entendu, vous n'êtes pas au courant.
00:25:26 Pour ?
00:25:27 Combré.
00:25:28 Vous avez voulu votre droit de visite, vous l'avez obtenu.
00:25:30 Résultat, nous sommes en plein drame.
00:25:32 Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:25:33 Il a enlevé l'enfant, tout simplement.
00:25:35 Bon, c'est pas vrai.
00:25:36 Bonjour, messieurs.
00:25:44 Bonjour.
00:25:45 Est-ce que M. Combré est là, s'il vous plaît ?
00:25:47 Ah, non, il est pas là.
00:25:48 Mais si vous voulez voir le patron...
00:25:49 Patron !
00:25:51 Qu'est-ce que c'est ?
00:25:52 Qu'est-ce que c'est ?
00:25:53 Ah, je le reconnais.
00:25:59 Bonjour, maître.
00:26:01 On vous a fait des étagères.
00:26:04 Oui, en effet, oui.
00:26:05 Et vous allez être content ?
00:26:06 Oui, oui.
00:26:07 Tant mieux.
00:26:08 Justement, je passais voir M. Combré.
00:26:10 On me dit qu'il n'est pas là.
00:26:11 Ah, non, il a pris un peu de congé.
00:26:13 Ah, bon ?
00:26:15 Oui, comme ça, tout d'un coup, samedi, il me fait, je prendrai bien huit jours.
00:26:20 Comme on n'a pas beaucoup de travail en ce moment, je lui dis, ben, profites-en, prends-les.
00:26:23 Ce qui fait qu'il est parti.
00:26:24 Ah.
00:26:26 Et vous ne savez pas où il est allé ?
00:26:28 Ah, non.
00:26:29 Vous savez, ça, ça dépend des goûts.
00:26:31 Il y en a, c'est la mer.
00:26:33 Nous autres, c'est la montagne.
00:26:34 Ma femme, c'est la Normandie.
00:26:36 Moi, si je m'écoutais, je resterais chez moi.
00:26:40 Je resterais chez moi.
00:26:41 Madame Neville Payot a téléphoné.
00:26:52 Oui, je sais, je l'ai rencontré.
00:26:53 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Il a enlevé l'enfant ?
00:26:55 On va aller la chercher dimanche matin, puis de la part, on l'amène le soir.
00:26:58 Bon, écoutez, vous décommandez tous mes rendez-vous.
00:27:00 Il faut absolument que je le trouve avant la police.
00:27:02 Pourquoi ? La police est prévenue ?
00:27:04 Ah, dites donc, vous téléphonez à Richet.
00:27:05 Oui.
00:27:06 Qu'il se débrouille pour que notre expertise soit reportée à jeudi.
00:27:08 Reportée tout de suite ?
00:27:09 Ah oui, évidemment.
00:27:10 Mais vous ne savez même pas où ils sont allés.
00:27:11 C'est la première fois que vous y venez dans le marin ?
00:27:13 Oui, oui.
00:27:14 Ah, c'est spécial. Quand on ne connaît pas, on ne penserait pas que ça existe.
00:27:17 Vous voulez que je vous fasse faire le tour par la Grande Rigole ?
00:27:19 Non, non, allez au plus court, je suis pressé.
00:27:20 Oh, ici, vous savez, il ne faut pas être pressé, hein.
00:27:22 Dites, c'est encore loin ?
00:27:32 C'est la troisième, là-bas, la ferme incombrée.
00:27:34 C'est la troisième, là-bas, la ferme incombrée.
00:27:36 Je vous attends ?
00:27:59 Ah oui, bien sûr.
00:28:00 Alors, c'est au fond, à droite de la maison de Bromé.
00:28:03 Le Gaston, il a ses têtes et je ne sais pas si vous vous égarez aussi.
00:28:05 Ah, bien.
00:28:06 Qu'est-ce que c'est ?
00:28:29 Monsieur Combré ?
00:28:31 Oui ?
00:28:32 François Gaillard, je suis l'avocat de votre neveu.
00:28:34 Mon neveu ?
00:28:35 Julien Combré, c'est bien votre neveu.
00:28:37 Ben, oui.
00:28:39 Je viens le chercher.
00:28:40 C'est à Paris qu'il habite.
00:28:42 Oui, je sais, oui.
00:28:43 Seulement, j'ai de bonnes raisons de penser qu'il est revenu ici avec son fils.
00:28:47 Pas bien nouvelle.
00:28:50 Vous êtes sûr de ne pas l'avoir revu ?
00:28:52 Pourquoi que je l'aurai revu ?
00:28:54 Non, écoutez, Monsieur Combré, je n'ai pas de temps à perdre.
00:28:56 Tout ce que je peux vous dire, c'est que Julien s'est mis dans un mauvais cas.
00:28:58 Je peux encore l'aider à s'en sortir, mais il faut faire vite.
00:29:00 Alors, il est ici, oui ou non ?
00:29:02 Ben, on peut en causer.
00:29:05 Je l'ai ça.
00:29:07 Tu l'as eu ?
00:29:15 Ah non, j'ai loupé.
00:29:16 Pourquoi tu ne l'as pas eu ?
00:29:18 Pourquoi je ne l'ai pas eu ? Pourquoi je ne l'ai pas eu ?
00:29:20 Ce n'est pas si facile que les pipes à la foire.
00:29:22 Puis, le coup d'œil.
00:29:24 Tu sais ce qu'il y a avant ?
00:29:25 Quand j'avais ton âge avec mon père, il y a passé des années,
00:29:27 les canards, les poules d'eau, la du du du du.
00:29:30 Tu n'allais pas à l'école ?
00:29:31 Ben, si j'allais à l'école.
00:29:33 Mais l'été, les journées sont longues.
00:29:35 Allez, viens.
00:29:37 On va reprendre le bateau.
00:29:40 On va reprendre le bateau.
00:29:43 [Musique]
00:30:01 Tiens, on va mettre ça du tout.
00:30:03 Tu es heureux ?
00:30:04 Je suis heureuse de te voir, Théo.
00:30:06 Ah oui ?
00:30:07 Ça va, ça va.
00:30:08 Mais ne fais pas la sauvanderie.
00:30:10 [Musique]
00:30:36 Alors, ça te plaît, Guido ?
00:30:38 Oui, très bien.
00:30:39 [Musique]
00:31:00 Ton guide, comment on les appelle, ceux-là ?
00:31:02 C'est les fringues de tard.
00:31:04 Ah, c'est bien ça.
00:31:05 A quoi ils servent ?
00:31:06 C'est leurs racines qui retiennent la terre des bords du canal.
00:31:10 Ah, canal.
00:31:11 Tu ne veux pas lire "canal", toi.
00:31:13 Tiens.
00:31:14 Mais ça a un nom, je t'ai appris.
00:31:17 Euh, un nom ?
00:31:18 Un racine.
00:31:19 Une conche me rigole.
00:31:21 Ah, c'est bien ça.
00:31:22 Pour ta récompense, tu auras le droit...
00:31:25 De prendre ton fusil.
00:31:26 Oui, ça, on verra.
00:31:28 Oh.
00:31:29 Dis, comment ça s'appelle, ces petits machins verts, là ?
00:31:34 Ah, ça s'appelle des lentilles d'eau.
00:31:36 Ah, ça se mange ?
00:31:37 Avec de la vinaigrette, hein.
00:31:39 [Rire]
00:31:40 Regarde ça, tu vois.
00:31:41 [Musique]
00:31:54 Je vous ramène à Coulon ?
00:31:55 Non, c'est le collier au Champ-Arche, là où j'ai ma cabane.
00:31:58 Julien a sûrement lancé quoi, là, et voulait apprendre à son fils à travers les vaches.
00:32:02 Tu savais pas qu'il était revenu, Julien ?
00:32:04 Eh ben, c'est comme si tu l'avais oublié.
00:32:06 Personne n'a besoin de savoir s'il est revenu, compris ?
00:32:09 Oh, tu me connais, j'ai pas l'habitude de causer.
00:32:11 Oui, oui.
00:32:12 Sauf à ceux qui te payent à boire.
00:32:14 Tu as déjà vu de l'eau qui brûle ?
00:32:18 Non, j'en sais plus pas.
00:32:19 Tu vas voir.
00:32:20 Alors, regarde ça.
00:32:24 [Inaudible]
00:32:26 [Inaudible]
00:32:28 [Inaudible]
00:32:29 [Inaudible]
00:32:30 Oh, là.
00:32:31 [Inaudible]
00:32:33 Regarde ça.
00:32:34 C'est incroyable.
00:32:35 Comment ça se fait ?
00:32:36 Ben, c'est les feuilles, les branches, la cochonnerie, là, tout ce qui tombe dans l'eau.
00:32:41 Ça va pourrir dans le fond, puis quand tu remues, ben, ça fait des bulles qui remontent à la surface.
00:32:45 Ben, ça, tu vois, des bulles, c'est le danse du mariné.
00:32:48 Ah, oui, oui.
00:32:49 Comprends ?
00:32:50 Ah, oui.
00:32:51 Fais-moi une bise.
00:32:52 Tu aimes ton papa ?
00:32:53 Oui.
00:32:54 Combien de kilos ?
00:32:55 Je sais pas.
00:32:56 [Rire]
00:33:00 Tu vois la cabane, là-bas, chez You ?
00:33:02 Oh, oui.
00:33:03 Là-bas, c'est la cabane.
00:33:07 On était petits, on était là-dedans.
00:33:10 Ah, oui.
00:33:11 Tu veux qu'on aille la voir ?
00:33:12 Moi, j'ai envie d'y aller.
00:33:13 Allez, saute !
00:33:15 T'attaches la barque.
00:33:16 J'ai un nœud, là, pour te montrer.
00:33:19 D'accord.
00:33:20 Attends-moi, là.
00:33:29 [Bruit de la mer]
00:33:31 Vous êtes avec moi ou vous êtes contre moi ?
00:33:42 Avec vous, Combré, même si vous pensez le contraire.
00:33:46 Faut ramener votre fils à Paris.
00:33:48 Je le ramènerai, mais pour maintenant.
00:33:51 J'ai promis qu'en resterai une semaine.
00:33:53 Non, non, non, il n'en est pas question.
00:33:55 Vous savez très bien que vous n'avez pas le droit de l'emmener.
00:33:57 Il va partir trois mois dans les Vosges avec les Ronchamps.
00:34:00 Alors, je me suis dit, tant pis.
00:34:03 Ils diront ce qu'ils voudront, mais avant, je serai connu de le pays.
00:34:07 Ils sont contents, vous savez.
00:34:09 Ils ne demandaient que ça.
00:34:11 Oui, peut-être, oui.
00:34:12 Mais vous allez quand même rentrer avec moi tous les deux à Paris avant qu'il ne soit trop tard.
00:34:16 Comment ça, trop tard ?
00:34:17 Écoutez-moi, si vous ramenez l'enfant spontanément, nous avons une chance que vos beaux-parents abandonnent les poursuites.
00:34:21 Sinon, ce sont les gendarmes qui viendront vous chercher.
00:34:24 Et là, je ne garantis plus rien.
00:34:25 Vous savez ce que vous risquez.
00:34:26 Non ?
00:34:27 Un mois, un an de prison.
00:34:28 Tant pis.
00:34:31 Et, attention, bien entendu, la suppression de vos droits de visite.
00:34:34 Je ne pourrai plus le voir.
00:34:37 Ne prenez pas le risque.
00:34:39 Non, ça n'a rien à faire. Je partirai pas ce soir.
00:34:44 D'abord, je ne peux pas.
00:34:45 Les collègues ont l'imposé, il faut qu'on aille vers l'EU.
00:34:47 Bon, écoutez, ce sont des enfants de 10 ans, je suis irraisonnable.
00:34:50 Mais il ne va pas comprendre.
00:34:51 J'ai encore tellement de choses à lui montrer.
00:34:55 Laissez-moi moins de temps à lui expliquer, je ne sais pas, moi, que c'est parti remise.
00:34:58 Qu'on reviendra une autre fois.
00:35:00 Laissez-moi jusqu'à demain matin.
00:35:03 Je ne peux pas vous en donner de force.
00:35:07 Je vous aurai prévenu.
00:35:10 Demain matin.
00:35:12 Je vous promets.
00:35:13 Je passerai vous prendre à 7 heures.
00:35:24 On sera prêts.
00:35:25 Est-ce que vous m'autorisez à téléphoner à vos beaux-parents pour les rassurer ?
00:35:32 Oui.
00:35:33 Vous pouvez leur dire que le petit s'amuse bien.
00:35:35 [Musique]
00:35:47 [Bruit de moteur]
00:35:49 Bonjour, M. Comré.
00:36:09 Monsieur.
00:36:10 On peut rentrer ?
00:36:11 En fait.
00:36:12 On vous dérange, vous lisiez votre journal.
00:36:14 Qu'est-ce qu'il y a dedans, ça ?
00:36:16 Puis la lecture, ça me fatigue les yeux.
00:36:19 Ah ben, c'est comme ma femme.
00:36:20 Tricotée, passe encore, mais la télévision, elle pleure.
00:36:22 Ah, voilà.
00:36:23 La télévision, je l'ai pas.
00:36:25 Vous prenez bien un petit prénom ?
00:36:27 Ben, c'est dire, il faut considérer qu'aujourd'hui, on est en service.
00:36:31 Oui, on a reçu de Paris un avis de recherche au nom de Comré Julien.
00:36:35 Votre neveu, par le fait.
00:36:37 Alors, on est venu voir s'il serait pas descendu chez vous, par hasard.
00:36:40 Julien ?
00:36:41 Ah, ça fait des années qu'il est pas venu.
00:36:44 Pourtant, le père Côtel l'avait pas plus tard que ce matin sur le pont de la Garette.
00:36:48 Ben, si vous le savez.
00:36:51 Pourquoi vous me le demandez ?
00:36:53 [Bruit de moteur]
00:36:56 On veut voir qu'est-ce qu'il a eu, cet arbre.
00:37:00 Ah, ben, c'est la tempête qui l'a arraché.
00:37:02 Ah, oui, ça soufflait fort.
00:37:04 L'année d'avant que je quitte le pays, il y a eu un ouragan.
00:37:07 Le 12 septembre, je m'en souviendrai.
00:37:10 Eh ben, il y a 50 000 peupliers qui sont tombés de jour là.
00:37:13 50 000 !
00:37:15 Puisque je vous dis qu'il va retourner à Paris avec le gamin,
00:37:19 il y a son avocat qui est venu, il repart avec lui.
00:37:21 Ah, si c'est comme ça.
00:37:23 Nous, on veut pas la mort du pêcheur. Après tout, c'est pas un criminel.
00:37:26 C'est même un bon garçon.
00:37:28 Bon, eh ben, on va l'attendre.
00:37:31 Mais pourquoi ?
00:37:34 Faut qu'on soit sûr qu'il est dans les sentiments que vous dites.
00:37:36 Sinon, c'est nous qui l'emmenons.
00:37:39 Oh, des sauveteurs.
00:37:41 Des gendarmes.
00:37:43 Des gendarmes.
00:37:44 C'est l'avocat.
00:37:46 Le salaud, il nous a vendus.
00:37:48 Bonjour, monsieur.
00:37:50 Bonjour.
00:37:51 Ils sont prêts ?
00:37:52 Ils sont pas rentrés de la nuit.
00:37:54 Quoi ?
00:37:55 Allez, va.
00:37:57 Les gendarmes sont venus hier soir.
00:38:01 Plutôt compréhensifs.
00:38:03 Ils sont venus pour la mort.
00:38:05 Plutôt compréhensifs.
00:38:08 Ils voulaient seulement être sûrs que Julien partait avec vous.
00:38:11 Ils l'ont attendu.
00:38:13 Oh, il était bien...
00:38:16 7h30, 8h, quand ils ont repris la route.
00:38:19 Puis ce matin, ils sont venus au lever du jour.
00:38:23 Enfin, ils connaissaient.
00:38:26 Ils m'ont demandé s'ils l'avaient revu.
00:38:29 Je leur ai dit non.
00:38:31 Ils sont partis à ses recherches.
00:38:33 Dans le marais.
00:38:35 Pourtant, ils m'avaient promis de...
00:38:38 Vous l'avez pas revu de la nuit ?
00:38:40 Non.
00:38:42 Ça, c'est la vérité. Je l'ai pas revu, mais...
00:38:45 Je sais qu'il est revenu.
00:38:48 Ah bon, comment ?
00:38:50 Il manque de couverture, pain de campagne, du pâté,
00:38:54 et puis fromage de chèvre.
00:39:01 Il a même emporté autre chose.
00:39:04 Et ça, ça m'embête.
00:39:06 Quoi ?
00:39:07 Des cartouches.
00:39:09 Ils sont nombreux, les gendarmes ?
00:39:11 La brigade ? Ils ont réquisitionné des marques.
00:39:14 Ils savent qu'il est armé ?
00:39:16 Non.
00:39:17 Il faut absolument arriver avant eux.
00:39:19 Empêcher Julien de faire une bêtise.
00:39:21 D'ici qu'ils le retrouvent.
00:39:23 Le marais mouillé, ça fait plus de 2 000 hectares,
00:39:26 et il y a 100 km de chemin d'eau.
00:39:28 Julien connaît ça comme sa poche.
00:39:30 Attendez.
00:39:34 Prenez la grande rigole.
00:39:41 C'est là, non ?
00:39:50 Il y a personne.
00:39:52 Pendant que vous êtes partis, la sangle était encore chaude.
00:40:07 Comment les retrouver ?
00:40:09 À moins d'un hasard,
00:40:11 on peut les retrouver.
00:40:13 On peut les retrouver ?
00:40:15 Oui.
00:40:16 On peut les retrouver ?
00:40:18 Non.
00:40:19 À moins d'un hasard.
00:40:21 Papa !
00:40:36 Regarde, il y a des traces fraîches.
00:40:38 Ils sont venus ici ce matin.
00:40:40 Ah, oui ?
00:40:41 S'ils sont venus, il y a des chances qu'ils reviennent pas.
00:40:45 On va les retrouver.
00:40:47 C'est pas encore aujourd'hui qu'ils nous attrapent.
00:40:52 On va pas tenir le coup.
00:40:59 Alors tu bouges pas.
00:41:01 Moi je vais cacher les marques.
00:41:03 D'accord.
00:41:05 [Bruit de vent]
00:41:08 [Musique]
00:41:11 [Musique]
00:41:14 [Musique]
00:41:16 [Bruits de pas]
00:41:43 Qu'est-ce qui se passe ?
00:41:45 Je l'ai eu.
00:41:47 Quoi ?
00:41:49 Le gendarme.
00:41:52 [Musique]
00:41:57 Le champ Porcher, c'est là qu'il se tenait quand il a tiré.
00:42:06 Le brigadier Guillaume bloquait cette trigone
00:42:10 et deux de ses hommes la conchent brichonnière avec un autre bateau.
00:42:15 Il n'a donc plus de réfugiés que dans le périmètre Irlaud, Levannot, La Sauterie.
00:42:21 Alors, deux hommes par barque.
00:42:23 Vous me quadrillez le coin et maintenez le contact radio.
00:42:26 Bien, mon capitaine.
00:42:38 Mon capitaine, croyez-vous que ce déploiement de force soit bien nécessaire ?
00:42:41 Je ne vais pas laisser descendre mes hommes les uns après les autres.
00:42:44 Mais oui, enfin, vous savez très bien que...
00:42:45 Quand un type a commencé à tirer, on ne sait pas quand il s'arrêtera.
00:42:48 Alors je prends les précautions qui s'imposent.
00:42:50 Oui, vous risquez aussi de l'effrayer un peu plus et de l'amener à un geste désespéré.
00:42:53 Enfin, n'oubliez pas que l'enfant est avec lui.
00:42:55 Je le sais, mais je le sais.
00:42:57 J'ai donné les ordres en conséquence.
00:42:59 [Musique]
00:43:02 [Bruit de la mer]
00:43:04 Hé !
00:43:25 Hé !
00:43:26 Regarde s'il n'y a rien à droite ou à gauche.
00:43:28 Vas-y !
00:43:30 [Bruit de la mer]
00:43:32 Regarde bien.
00:43:36 Vas-y !
00:43:40 Mais reste couché au fond !
00:43:41 Dis, tu crois que Gérard est en prison ?
00:43:46 Ben, il faudra d'abord qu'il nous attrape.
00:43:48 On ne se laissera pas prendre, hein ?
00:43:50 Non, mon petit, on ne se laissera pas prendre.
00:43:54 [Bruit de la mer]
00:43:56 Je suis le grand-père, alors où vous en êtes ?
00:44:02 Nous poursuivons les recherches.
00:44:03 Ah, si jamais il arrive quelque chose à mon petit-fils ?
00:44:05 Ah, c'est vous l'avocat ?
00:44:07 Oui.
00:44:08 Eh ben, tout ça c'est de votre faute.
00:44:09 Du jour où cet imbécile de Julien s'en est rapporté à vous que tout a commencé.
00:44:12 On se donne un mal de chien pour élever un gosse qui n'est même pas à vous.
00:44:16 Et le premier pouilleux de père venu vous l'emmène dans son pouilleux de pays.
00:44:19 [Radio] Nouvembre 521.
00:44:20 Ne baissez-vous, vous insolents.
00:44:21 [Radio] Novembre 521.
00:44:22 Allo, j'écoute.
00:44:23 [Radio] Combré aperçu il y a un quart d'heure par un pêcheur sur la rigole de la carrette.
00:44:28 [Radio] Se dirigeait sur Irlo. Nous suivons.
00:44:31 Vas-y.
00:44:39 [Bourdonnement]
00:44:42 [Bourdonnement]
00:44:46 [Bourdonnement]
00:44:49 [Bourdonnement]
00:44:52 [Radio] 314 à 525. Je vous entends.
00:45:18 [Radio] Je vous entends.
00:45:19 [Radio] Je vous entends.
00:45:20 [Radio] Je vous entends.
00:45:21 [Radio] Je vous entends.
00:45:22 [Radio] Je vous entends.
00:45:23 [Radio] Je vous entends.
00:45:24 [Radio] Je vous entends.
00:45:25 [Radio] Je vous entends.
00:45:26 [Radio] Je vous entends.
00:45:27 [Radio] Je vous entends.
00:45:28 [Radio] Je vous entends.
00:45:29 [Radio] Je vous entends.
00:45:30 [Radio] Je vous entends.
00:45:31 [Radio] Je vous entends.
00:45:32 [Radio] Je vous entends.
00:45:33 [Radio] Je vous entends.
00:45:34 [Radio] Je vous entends.
00:45:35 [Radio] Je vous entends.
00:45:36 [Radio] Je vous entends.
00:45:37 [Radio] Je vous entends.
00:45:38 [Radio] Je vous entends.
00:45:45 [Radio] Je vous entends.
00:45:52 [Radio] Je vous entends.
00:45:59 [Radio] Je vous entends.
00:46:06 [Radio] Je vous entends.
00:46:13 [Radio] Je vous entends.
00:46:20 [Radio] Je vous entends.
00:46:27 [Radio] Je vous entends.
00:46:34 [Radio] Je vous entends.
00:46:41 [Radio] Je vous entends.
00:46:48 [Radio] Je vous entends.
00:46:55 [Radio] Je vous entends.
00:47:02 [Radio] Je vous entends.
00:47:12 [Radio] Je vous entends.
00:47:22 [Radio] Je vous entends.
00:47:32 [Radio] Je vous entends.
00:47:42 [Radio] Je vous entends.
00:47:52 [Radio] Je vous entends.
00:48:02 [Radio] Je vous entends.
00:48:12 [Radio] Je vous entends.
00:48:22 [Radio] Je vous entends.
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00:48:42 [Radio] Je vous entends.
00:48:52 [Radio] Je vous entends.
00:49:02 [Radio] Je vous entends.
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00:49:22 [Radio] Je vous entends.
00:49:32 [Radio] Je vous entends.
00:49:42 [Radio] Je vous entends.
00:49:52 [Radio] Je vous entends.
00:50:02 [Radio] Je vous entends.
00:50:12 [Radio] Je vous entends.
00:50:22 [Radio] Je vous entends.
00:50:32 [Radio] Je vous entends.
00:50:42 [Radio] Je vous entends.
00:50:52 [Radio] Je vous entends.
00:51:02 [Radio] Je vous entends.
00:51:12 [Radio] Je vous entends.
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00:51:32 [Radio] Je vous entends.
00:51:42 [Radio] Je vous entends.
00:51:52 [Radio] Je vous entends.
00:52:02 [Radio] Je vous entends.
00:52:12 [Radio] Je vous entends.
00:52:22 [Radio] Je vous entends.
00:52:32 [Radio] Je vous entends.
00:52:42 [Radio] Je vous entends.
00:52:52 [Radio] Je vous entends.
00:53:02 [Radio] Je vous entends.
00:53:12 [Radio] Je vous entends.
00:53:22 [Radio] Je vous entends.
00:53:32 [Radio] Je vous entends.
00:53:42 [Radio] Je vous entends.
00:53:52 [Radio] Je vous entends.
00:54:02 [Radio] Je vous entends.
00:54:12 [Radio] Je vous entends.
00:54:22 [Radio] Je vous entends.
00:54:32 [Radio] Je vous entends.
00:54:42 [Radio] Je vous entends.
00:54:52 [Radio] Je vous entends.
00:55:02 [Musique]
00:55:22 [Cris de bébé]
00:55:42 [Cris de bébé]
00:56:02 Oh bien sûr ça donne bonne conscience de dire qu'on a peut-être évité un drame.
00:56:06 Mais pour en arriver à ce résultat...
00:56:10 C'est pas toujours facile de vivre la vie des autres.
00:56:14 Et c'est trois mois plus tard que Julien Combret répondait du délit de rébellion devant le tribunal correctionnel de New York.
00:56:20 Il était condamné à six mois de prison avec sursis et il sortait libre de la salle d'audience.
00:56:26 Allez-y.
00:56:28 Merci.
00:56:30 Qu'est-ce que vous comptez faire maintenant ?
00:56:32 Bon, je crois que je vais retourner au pays.
00:56:36 Y'a Laurent qui est plus tout jeune, il est tout seul alors...
00:56:38 Ça l'arrangerait que je l'aide à la ferme.
00:56:40 Dis-moi...
00:56:42 Qu'est-ce que je retournerais faire à Paris ?
00:56:44 Bah, s'il n'a qu'à votre office.
00:56:46 Oh, mais c'est pour là que je veux qu'ils me connaissent.
00:56:48 Vous allez peut-être changer d'avis.
00:56:49 Pourquoi ?
00:56:50 Venez.
00:56:55 Ah...
00:56:57 Il était venu me voir condamné.
00:57:00 Bon, c'est bien possible, oui.
00:57:03 Écoutez-en ce qu'il a à vous dire.
00:57:05 Allez.
00:57:15 Ah, mon bref Julien, je suis bien content.
00:57:18 Comme on dit, tout est bien qui finit bien.
00:57:21 Y'a quand même une justice.
00:57:23 Et j'en connais un autre qui va être content de revoir son père.
00:57:26 Il est là ?
00:57:27 Ah non, il allait pas manquer à l'école.
00:57:30 C'est sérieux, maintenant.
00:57:31 Ah oui, bien sûr.
00:57:34 Tu sais que tu m'en as bouché un coin.
00:57:36 Eh oui.
00:57:38 Ce que t'as fait là, je t'aurais pas cru capable.
00:57:40 C'est vrai.
00:57:41 Tu sais que t'es pas du genre à tenir tête.
00:57:44 Regarde avec moi, j'ai un mien beaucoup plus haut que l'autre.
00:57:46 Tu filais d'eau.
00:57:47 Si on était arrivé à me dire...
00:57:49 Julien, tu me chiffres mal ?
00:57:51 Eh bien, pas du tout.
00:57:52 Non, mais t'es quelqu'un.
00:57:55 Quelqu'un qui sait ce qu'il veut.
00:57:56 Et moi, les gens qui savent ce qu'ils veulent, je les respecte.
00:58:00 Je sais que t'es pas d'accord.
00:58:01 Pas pour tout chacun son avis, mais un homme, c'est un homme.
00:58:05 Pas vrai ?
00:58:06 Il y a bien Guillaume.
00:58:08 Ah !
00:58:09 Il arrête pas de parler de toi.
00:58:11 Enfin, de temps en temps.
00:58:14 Et justement, tu vois, toi et moi, je crois qu'on est pas partis de bon pied.
00:58:23 Il y a pas que ta faute, je le reconnais, mais quand même.
00:58:27 Tu te souviens de ce que je t'ai dit un jour ?
00:58:29 Je t'ai dit devant ma femme, chez moi, tu seras toujours chez toi.
00:58:33 Et bien, aujourd'hui, je te le redis, ma porte est ouverte.
00:58:37 Mais tu reviens quand tu veux.
00:58:39 Comme ça, tu pourras travailler de ton métier, puis t'auras ton fils auprès de toi.
00:58:43 Et d'un autre côté, ma fille...
00:58:46 Ah, tu sais ce que c'est, les femmes.
00:58:48 Ça change la vie.
00:58:50 Pourquoi pas.
00:58:53 Alors ?
00:58:55 Non.
00:58:56 Mais tu refuses ?
00:58:58 Non.
00:58:59 J'ai promis à Longue de rester avec lui.
00:59:01 Mais ici, t'as pas d'avenir.
00:59:04 Peut-être bien, mais ici, c'est chiant.
00:59:09 Allez, au revoir, Julien.
00:59:11 Et pour Guy, tout en fait pente dans les rangs de vacances, c'est à ma parole.
00:59:15 Oh, pour ça, je m'inquiète pas.
00:59:17 Maintenant, je le sais, c'est lui qui le demandera.
00:59:21 Pourquoi va refuser sa proposition ?
00:59:24 Oh, vous voyez là-bas, comme j'étais avant...
00:59:27 La troisième roue de la brouette...
00:59:30 T'en diras rien du tout. Non, non, non.
00:59:34 Je veux pas que mon fils me voie comme ça.
00:59:37 Oui, bien sûr.
00:59:40 Et puis, vous savez, le plafond, je sens que t'as un vieux ennard.
00:59:43 Je sais.
00:59:45 Oui, bien sûr.
00:59:48 Et puis, vous savez, le plafond, je sens que t'as un vieux ennard.
00:59:51 C'est pas pour moi qu'il faisait ça, c'est pour lui.
00:59:54 Pour se donner bonne conscience, vous avez du petit.
00:59:57 Parce que le petit, il arrive à un âge...
01:00:00 Peut-être bien qu'il va aller juger.
01:00:03 Mais rassurez-vous.
01:00:12 Le tribunal enterrine la promesse de votre beau-père.
01:00:15 Il vous confiera l'enfant pendant les vacances.
01:00:18 Je vous remercie bien, Maître, mais... non.
01:00:21 Je veux plus que la justice s'en mêle.
01:00:24 C'est pas un huissier qui peut forcer un fils à aimer son père.
01:00:28 Alors, s'il veut venir, il viendra.
01:00:31 C'est à lui de décider.
01:00:34 Je veux qu'il y ait rien qui l'y oblige.
01:00:37 Je veux qu'il y ait rien qui l'y oblige.
01:00:40 Bon, bon, comme vous voudrez.
01:00:43 Allez, bonne chance, Julien.
01:00:46 Merci.
01:00:59 Bonne chance.
01:01:03 Oh...
01:01:07 Oh...
01:01:10 Oh...
01:01:14 Oh...
01:01:17 Oh...
01:01:22 Oh...
01:01:25 Oh...
01:01:28 Bonjour, Madame.
01:01:50 Bonjour, Monsieur.
01:01:51 Je voudrais la nuit de l'anneau, s'il vous plaît.
01:01:53 Elle est partie à Paris pour trois jours.
01:01:56 Ah, bon.
01:01:57 Bon, très bien.
01:01:58 Je vous en prie.
01:01:59 Je vous en prie.
01:02:00 Je vous en prie.
01:02:02 (Bruit de moteur)
01:02:05 (Bruit de moteur)
01:02:09 (Chant)
01:02:13 (Chant)
01:02:16 (Chant)
01:02:19 (Chant)
01:02:22 (Chant)
01:02:25 (Chant)
01:02:32 (Chant)
01:02:46 (Chant)
01:02:49 (Chant)
01:02:56 (Chant)
01:02:59 (Chant)
01:03:02 Merci à tous !
01:03:04 Je vous souhaite une bonne fin de journée.

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