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DB - 11-08-2023

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00:00:00 (Applaudissements)
00:00:02 (...)
00:00:17 (...)
00:00:27 (...)
00:00:50 (...)
00:01:04 - Ici, tu vois, musique de Feinbach.
00:01:07 - Marie Vosse et son avôlé en trois.
00:01:10 - Si tu veux, moi, je voyais.
00:01:12 (...)
00:01:23 (Musique)
00:01:43 (...)
00:02:05 (Il toque à la porte.)
00:02:07 - C'est François Gaillard.
00:02:09 (Il parle au loin.)
00:02:12 - Oui, je vous en prie.
00:02:13 (Il parle au loin.)
00:02:15 (Il toque à la porte.)
00:02:17 - Bonsoir, maître. - Bonsoir, monsieur.
00:02:20 - Je ne veux pas vous déranger. - Non, mais asseyez-vous.
00:02:23 Vous ne connaissez pas ma femme. Cécile.
00:02:26 - Oui. - Maître Gaillard.
00:02:27 - Bonjour. - J'ai eu le plaisir de vous applaudir.
00:02:29 - Ce soir, je n'y étais pas du tout.
00:02:31 Nous sommes tous très fatigués. - Ça ne se sentait pas.
00:02:34 J'ai passé une excellente soirée.
00:02:36 Asseyez-vous, je vous en prie. Tenez.
00:02:38 Oh, pardon.
00:02:40 Qu'est-ce que c'est, l'éloge ?
00:02:42 Pardon.
00:02:44 Oui, c'est une bonne pièce. - Ah oui, très bon.
00:02:46 - Vous l'aviez vue chez Varro ? - Non.
00:02:49 - Hein ? - Je l'ai montée dans une optique différente.
00:02:52 - Il faut de temps en temps...
00:02:54 ...secouer un peu les classiques.
00:02:56 Leur donner un coup de fouet, c'est le seul moyen de mettre...
00:02:59 ...en lumière ce qu'ils ont d'actuel et de permanent.
00:03:02 - Nicolas l'explique très bien dans le programme.
00:03:04 - Oui, j'ai lu.
00:03:06 La transposition ne vous a pas gêné ?
00:03:09 - Vous voulez parler de la... - L'époque, les costumes ?
00:03:12 - Ah, ça, oui, bien sûr.
00:03:14 Au début, j'étais un peu surpris. "Marie-vous en costume, second empire" ?
00:03:18 Enfin, on ne s'y attend pas.
00:03:20 Mais enfin, quand c'est un beau texte, on oublie le décor.
00:03:24 - Ce qui importe, c'est la signification profonde de l'oeuvre.
00:03:27 C'est là que le metteur en scène intervient.
00:03:29 C'est à lui de la dégager.
00:03:31 - Tu veux me faire passer les Kleenex ? - Les Kleenex.
00:03:34 Et pourquoi avoir choisi précisément le second empire ?
00:03:37 - Ah.
00:03:39 À un siècle près, le contexte sociopolitique est exactement le même.
00:03:43 Période de faste à la veille d'un bouleversement qui amène la République.
00:03:47 Moi, ça m'a sauté aux yeux.
00:03:50 Les personnages de Marie-vous, c'est la classe possédante du XVIIIe siècle,
00:03:54 uniquement préoccupée de ses intrigues amoureuses
00:03:56 et qui ne sent pas remonter le flot de la Révolution de 89.
00:03:59 Tout comme la société capitaliste du second empire
00:04:02 qui court de fête en fête sur la musique de Fennbach
00:04:05 et qui ne prévoit ni Sedan ni la Commune.
00:04:08 Enfin, moi, ça m'a semblé évident.
00:04:10 - Oui, en effet, c'est intéressant.
00:04:12 - Je connaissais Nicolas Rambert depuis quelque temps.
00:04:15 J'avais eu l'occasion de le défendre à l'occasion d'un litige
00:04:18 qui l'opposait à la sécurité sociale.
00:04:20 Ce soir, il m'avait aimablement invité à son spectacle.
00:04:23 Je n'allais pas le contredire.
00:04:25 - Vraiment, c'était une excellente soirée.
00:04:28 - Vous ne restez pas boire un verre avec nous ?
00:04:30 - Non, merci, je rentre. J'ai une journée très chargée demain.
00:04:33 - Vous avez un métier passionnant, vous aussi.
00:04:35 - Ah, mon Dieu, oui.
00:04:37 - Très bien. Au revoir, madame.
00:04:39 - Au revoir. Excusez-moi, je ne vous sers pas la main.
00:04:42 - Je vous en prie. Encore bravo.
00:04:45 - Merci. - Au revoir, maître.
00:04:47 - Je compte sur vous pour la générale de mon prochain spectacle.
00:04:50 Une pièce très moderne, très bonne chose.
00:04:52 Je crois que ça fera beaucoup de bruit.
00:04:54 - Très bien. - Avec plaisir. Au revoir.
00:04:57 - Au revoir, maître.
00:04:59 - Ce n'est pas au théâtre que je devais le revoir,
00:05:05 mais dans mon cabinet.
00:05:07 - Encore des ennuis avec la sécurité sociale ?
00:05:09 - Ah, non. - Non, non, rassurez-vous.
00:05:12 - Non, je veux divorcer. - Divorcer ?
00:05:14 - Oui. - Ça prendra combien de temps, à votre avis ?
00:05:17 - C'est très variable, mais...
00:05:19 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:05:21 Vous m'aviez donné l'impression d'être un couple très uni.
00:05:25 - Trop. Beaucoup trop, justement. C'est ça, le drame.
00:05:28 Je ne sais pas si vous vous rendez compte,
00:05:30 mais nous vivons ensemble 24 heures sur 24.
00:05:32 C'est pas une vie. Déjà, dans un ménage ordinaire,
00:05:35 quand la gueulade ne manque pas, mais quand on fait le même métier,
00:05:38 le moindre différent dans la vie privée
00:05:40 se répercute sur le travail et réciproquement.
00:05:42 Alors, moi, c'est plus possible. Vous comprenez ?
00:05:44 J'étouffe. J'en crève.
00:05:46 Bref, j'en suis arrivé à la conclusion
00:05:49 qu'il fallait sacrifier notre vie privée ou notre vie professionnelle.
00:05:52 C'est pour ça que nous divorçons, pour pouvoir travailler ensemble.
00:05:55 - Pourquoi sacrifier votre vie privée ?
00:05:57 Votre femme pourrait très bien aller jouer
00:05:59 sur d'autres scènes, dans d'autres théâtres.
00:06:02 - Ah, ça, non. Je ne veux pas qu'elle fasse n'importe quoi, n'importe où.
00:06:04 Alors, pourquoi pas le boulevard ?
00:06:06 Non, mais d'ailleurs, elle ne le voudrait pas.
00:06:09 Non. Cécile est une fille intelligente.
00:06:11 Et puis, elle a une certaine idée de son métier.
00:06:14 Oui, la même que moi.
00:06:16 Et puis, c'est une comédienne exceptionnelle.
00:06:19 Vous l'avez vu.
00:06:22 Sensible, aiguë.
00:06:24 Ça, nous nous comprenons à demi.
00:06:26 Dans une mise en scène, elle saisit la moindre intention
00:06:28 et elle en restitue les nuances.
00:06:30 Exactement comme je l'ai sentie, moi.
00:06:33 Et tant que nous travaillons ensemble, ça compte.
00:06:35 Non, nous avons créé cette troupe tous les deux.
00:06:37 Nous continuerons tous les deux.
00:06:39 - Non, mais écoutez, M. Rambert...
00:06:43 Ce n'est pas à juger vos raisons,
00:06:49 mais enfin, vous me permettrez quand même
00:06:51 de vous inviter à réfléchir.
00:06:54 Êtes-vous bien sûr de ne pas agir sur un mouvement d'humeur ?
00:06:56 Et d'abord, en avez-vous parlé à votre femme ?
00:06:58 Oh, elle est tout à fait d'accord.
00:07:00 Non, c'est une séparation à l'amiable.
00:07:03 La loi française n'admet pas le divorce
00:07:05 par consentement mutuel.
00:07:07 Oui, mais enfin, on peut toujours divorcer au temps réciproque.
00:07:09 Mais encore faut-il qu'il y en ait, des torts.
00:07:11 C'est-à-dire, de part et d'autre, des griefs suffisants
00:07:13 et correspondant à ceux prévus aux articles 229
00:07:16 et suivant du Code civil.
00:07:18 Non, madame, vous ne risquerez rien.
00:07:20 Vous pouvez plaider en toute sûreté.
00:07:24 J'ai même consulté plusieurs personnes.
00:07:26 L'affaire est excellente.
00:07:29 Et si vous n'avez que le motif dont vous parlez
00:07:31 et que vous avez le droit de le faire,
00:07:33 vous pourrez faire votre mariage.
00:07:35 Je l'affligerai beaucoup.
00:07:37 Et j'ai de la peine à m'y résoudre.
00:07:40 Il serait injuste de vous sacrifier
00:07:42 à la crainte de l'affliger.
00:07:44 Mais...
00:07:46 avez-vous bien examiné ?
00:07:48 Vous me disiez tantôt que mon état était doux et tranquille.
00:07:51 N'aimeriez-vous pas mieux que j'y restasse ?
00:07:53 N'êtes-vous pas un peu trop prévenu contre le mariage ?
00:07:55 Et par conséquent,
00:07:57 qu'on ne vous laisse pas faire le mariage ?
00:08:00 Et par conséquent, contre M. Lecomte ?
00:08:02 Madame, j'ai mieux vos intérêts que les siens.
00:08:04 Et que ceux de qui que ce soit, au moins.
00:08:06 Cette fois, il paraît que c'est serré.
00:08:08 Chut ! Il sépare !
00:08:10 Ne m'occupe pas de ça. C'est un conseil.
00:08:13 Et surtout...
00:08:15 - Chut ! - Ça va être drôle.
00:08:17 Surtout pour le parti de personne.
00:08:19 Crois-moi, j'en ai déjà fait l'expérience.
00:08:21 Moi, ce qui m'étonne,
00:08:24 c'est qu'il ait pu la supporter aussi longtemps.
00:08:26 C'est une emmerdeuse.
00:08:28 - Il y en a d'autres. - Tu dis ça pour moi ?
00:08:30 J'aime pas qu'on débile les copains quand ils sont pas là.
00:08:33 Et d'abord, ça lui va bien de se plaindre.
00:08:36 Parce que qu'est-ce qu'il serait sans elle ?
00:08:38 Une fille comme ça, tous les matins, il ferait l'amertume de vivre avec lui.
00:08:41 De quoi te plais-tu ?
00:08:43 Maintenant qu'elle va être libre, t'as peut-être une chance.
00:08:45 En tout cas, ne compte pas sur moi pour prendre les torts.
00:08:49 Je te demande pas de prendre tous les torts.
00:08:51 Il faut que nous en prenions chacun de notre côté.
00:08:53 Pourquoi est-ce que tu ne les prends pas, toi ?
00:08:55 Parce que je suis une fille.
00:08:58 Parce que je n'obtiendrai pas le divorce si je n'ai rien à te reprocher.
00:09:01 Bon.
00:09:03 - Alors c'est moi qui le demande. - Quoi ?
00:09:05 Le divorce.
00:09:07 Je dirais que tu as quitté le domicile conjugal.
00:09:10 - Mais je l'ai pas quitté. - Eh bien, quitte-le.
00:09:14 - Et j'irai où ? - À l'hôtel.
00:09:16 Oh, alors... Non. Hein ? Tu permets ?
00:09:19 Et puis pour l'appartement, alors là, on en reparlera.
00:09:23 Pourquoi ? C'est pas moi qui le garde ?
00:09:27 Alors là, je te préviens, il n'y a rien de fait.
00:09:30 Enfin, tu veux divorcer, oui ou non ?
00:09:33 - Bien évidemment. - Alors mets-y un peu du tien.
00:09:36 Ben voilà. Tu m'as trompé, je t'ai trompé.
00:09:39 Là, c'est clair. Les torts sont réciproques.
00:09:42 Oui. Enfin, oui, oui, non. Tu m'as trompé, tu m'as trompé.
00:09:46 De quoi j'aurai l'air devant les comédiens ?
00:09:49 Qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
00:09:51 Condamnation de l'un des époux à une peine afflictée ou infamante.
00:09:54 L'un des époux à une peine afflictée ou infamante.
00:09:57 - Eh ben voilà. - Quoi ?
00:10:03 - Tu as été condamné. - Moi ?
00:10:06 Oui. Tu as perdu ton procès contre la Sécurité Sociale.
00:10:09 Il n'y a rien d'infamant à perdre un procès contre la Sécurité Sociale.
00:10:13 C'est vit, c'est un jour grave.
00:10:16 Qu'est-ce que tu dis ?
00:10:18 C'est vit, c'est un jour grave. C'est tout ce qu'il nous reste.
00:10:22 Qu'est-ce que tu en penses ?
00:10:25 Ça veut dire quoi, au juste ?
00:10:28 - C'est vit, c'est un jour grave ? - Oui.
00:10:30 Ça veut dire que je te flanque des coups, que tu aimes pas ça...
00:10:33 et qu'on se traite de tous les noms.
00:10:36 C'est ça, divorçons comme des chiffonniers.
00:10:38 Oh non, je t'en prie, trouve autre chose.
00:10:40 - Non, écoute, Cécile... - Non, laisse-moi dormir, j'ai sommeil.
00:10:43 Ah !
00:10:46 Non.
00:10:50 Et ben voilà, tu m'obliges à faire chambre à part...
00:10:53 un jour grave.
00:10:56 - Faudra le prouver. - T'es vraiment de mauvaise foi.
00:10:58 Je ne suis pas de mauvaise foi.
00:11:00 Tu prends les torts à ton compte...
00:11:02 et après, on avisera.
00:11:05 En tout cas, je te conseille de prendre un bon avocat.
00:11:10 Tu m'entends ?
00:11:12 Oui, oui, je t'entends. T'inquiète pas, c'est déjà fait.
00:11:15 Ah bon ? Et qui c'est ?
00:11:19 - Ça ne te regarde pas. - Oh, mais je le saurais.
00:11:22 Faudra bien qu'il prenne contact avec le mien.
00:11:26 Oh, mon Dieu, que c'est dur.
00:11:30 Vivement qu'on soit divorcés et que je retrouve mon lit, moi.
00:11:33 Passez, madame.
00:11:40 - Vous croyez qu'il y a de l'espoir ? - Mais bien sûr.
00:11:45 On peut tout de même pas nous jeter à la rue comme ça.
00:11:48 Ça fait plus de 30 ans qu'on habite l'immeuble.
00:11:51 Et puis, mon mari est malade.
00:11:54 Dès que vous recevez l'arrêté d'expulsion, vous me l'apportez.
00:11:57 - Je serai le nécessaire. - Merci, je vous en remercie bien.
00:12:00 - Au revoir, madame. - Au revoir, maître.
00:12:03 Dites, Clairé, je sors, je suis là dans une heure.
00:12:11 Vous n'attendez pas l'avocat de Mme Brombert ?
00:12:14 Il n'avait qu'à prendre rendez-vous.
00:12:16 Il a pas de téléphone chez un confrère de dire "je serai là à midi"
00:12:19 sans savoir si ça lui convient. Et il laisse même pas son nom.
00:12:22 Comme c'est la femme de ménage qui a pris la communication...
00:12:25 C'est lui, qu'est-ce que je fais ?
00:12:28 Dites que je suis sorti.
00:12:43 - Vous êtes là, madame ? - Oui, mais vous devriez le recevoir.
00:12:46 J'ai fait entrer dans le salon.
00:12:49 - Annie ! - Oui, c'est moi.
00:12:55 Ça, par exemple... ça me fait plaisir.
00:12:58 La province te réussit, t'es formidable. T'as changé quelque chose ?
00:13:01 - C'est peut-être la coiffure. - Oui, mais ça te va bien.
00:13:05 Alors, si je m'attendais à ça, c'est toi le conseil de Cécile Rambet ?
00:13:08 - Tu vois. - Tu n'es plus à Poitiers ?
00:13:10 - Non, mais je viens à Paris au moins deux fois par mois. - Ah bon ?
00:13:13 Et tu n'es jamais venue me voir ? Même pas un coup de téléphone ? Pourquoi ?
00:13:16 Ben quoi, bon...
00:13:20 - Merci, merci. - Oui.
00:13:24 Cécile est une amie de lycée. Nous étions ensemble à fait de nom.
00:13:28 Je pouvais pas refuser de l'aider. Surtout quand j'ai su que c'était toi l'adversaire.
00:13:31 - T'avoueras quand même que c'est une curieuse coïncidence. - Quoi ?
00:13:36 Que ce soit moi, précisément, l'avocat du mari de ton ancien ami de lycée.
00:13:39 - Ah, pas tellement. - Comment ça ?
00:13:42 Oui. Quand il a eu ses ennuis avec la Sécurité Sociale,
00:13:46 elle m'avait demandé de l'aider. Alors, à ce moment-là, je pouvais pas me déplacer.
00:13:49 Comme elle a insisté pour que je lui indique un très bon avocat.
00:13:52 - Ah bon, parce que... - Oui.
00:13:55 Ah, c'est toi qui es...
00:13:58 Ah, très bien. Merci pour ce geste de confraternité.
00:14:02 Bon, alors parlons de notre divorce.
00:14:05 Je suppose que si vous êtes venu nous trouver, mon cher confrère, c'est que vous avez des propositions à nous faire ?
00:14:08 Oui. Moi, j'ai une proposition à te faire.
00:14:11 Empêchons-les de divorcer.
00:14:14 Crois-moi, ils n'en ont aucune envie. Je les connais, ils s'adorent.
00:14:18 C'est la bagarre perpétuelle entre eux, mais il ne pourrait pas se passer l'un de d'autres.
00:14:21 D'abord, quels griefs peuvent-ils articuler ?
00:14:24 - Je dois reconnaître que jusqu'à présent, notre dossier est vide. - Le nôtre aussi ? Et alors, tu vois ?
00:14:27 Bon, c'est très simple. Il n'y a qu'à les réunir ici,
00:14:30 leur expliquer que l'affaire ne vaut rien, leur faire la leçon et puis laisser tomber.
00:14:34 Et qu'est-ce que tu crois qu'ils feront ?
00:14:37 Je crois que c'est clair qu'ils n'auront aucune raison de les empêcher de faire cette bêtise.
00:14:40 On leur bâtira un divorce à coup de faux témoignages et ils le regretteront toute leur vie.
00:14:43 Non, mais écoute, soyons sérieux. Ils veulent divorcer ou ils ne veulent pas divorcer ?
00:14:46 Tu ne comprends pas. Ils jouent au divorce.
00:14:50 Explique-le comme tu voudras. Ils ont besoin de ça en ce moment.
00:14:53 Ça les amuse ou ça les excite, je ne sais pas.
00:14:56 En tout cas, pour les faire changer d'avis, il faut avoir l'air de les prendre au sérieux,
00:14:59 entrer dans leur jeu et les amener à y renoncer.
00:15:02 Oui, ben moi, figure-toi que je n'ai pas le temps de m'amuser.
00:15:06 Non, mais tu as peut-être croisé une vieille femme qui sortait d'ici.
00:15:09 70 ans, la retraite des vieux pour vivre, son mari à l'hôpital
00:15:12 et on veut l'expulser de son logement.
00:15:15 Alors tu comprends les états d'âme d'un metteur en scène qui voit un marivaux le précurseur de la commune ?
00:15:18 Il y a des comédies qui tournent mal.
00:15:22 Et puis Nicolas ne lésinera pas sur les honoraires.
00:15:25 Comme ça, tu pourras ne pas en demander à cette vieille dame.
00:15:28 Je t'en prie, François, si tu ne le fais pas pour eux, fais-le pour moi.
00:15:31 Oh, toi, non.
00:15:35 Après tout, jouer la comédie, ça fait partie du métier.
00:15:38 Oui ?
00:15:41 - Excusez-moi, pouvez-vous venir juste quelques secondes ? - Oui, bien sûr.
00:15:44 Je suis à toi tout de suite.
00:15:47 Je vais aller à la maison.
00:15:50 Pour qui m'appelle la Gobelins ce soir ? Je viens de chez mes parents.
00:16:14 Ils vont bien tes parents ?
00:16:17 Oui, ils vont bien.
00:16:20 Je suis enfoiré comme d'habitude.
00:16:23 Je l'aime bien, ton père.
00:16:26 Il pense tranquille, toujours prêt à s'indigner.
00:16:30 Avec ça, les deux pieds sur la terre.
00:16:33 - Il est très bien. - Et la poitrine, comment ça va ?
00:16:36 - Tu es contente ? - Oui, ça marche très fort.
00:16:39 Parrain m'a été obligée d'engager un autre collaborateur.
00:16:42 Un stagiaire ?
00:16:46 - Oui, il est en Orillons. - Ah bon ?
00:16:49 Et vous vous entendez bien ?
00:16:52 C'est un garçon bien élevé.
00:16:55 - Quand on travaille ensemble, il vaut mieux avoir de bons rapports. - Bien sûr.
00:16:58 Le rideau dans cinq minutes.
00:17:16 Le rideau dans cinq minutes.
00:17:19 - Alice n'est pas là ? - Non, elle est sur le plateau.
00:17:22 - Bonsoir, madame. - Bonsoir, Louis.
00:17:28 Alice, je peux te dire un mot ?
00:17:31 - Tu nous excuses. - Je t'en prie, voyons.
00:17:34 Alice, ma chérie, dans cette affaire, tu es avec moi.
00:17:38 Mais évidemment, ma petite Cécile. Entre femmes, c'est bien natural.
00:17:41 - Je peux te demander ton témoignage. - Mon témoignage ?
00:17:44 Oui, j'écris un petit texte.
00:17:47 Tu n'auras qu'à le signer.
00:17:50 Je vais le faire signer à tout le monde.
00:17:54 Nous sous-signés, nous certifions qu'à main de reprise,
00:17:57 Nicolas Rambert a cherché à humilier publiquement sa femme Cécile,
00:18:00 qu'il s'est livré envers elle à des écarts de langage incalifiables
00:18:03 et que son attitude en général est incompatible
00:18:06 avec les devoirs résultants du mariage.
00:18:10 - Tu es d'accord ? - Personne n'a encore signé ?
00:18:13 - Je suis la première. - C'est gentil à toi.
00:18:16 Mais je n'ai rien sur moi.
00:18:18 - Après le spectacle, dans la loge. - Je compte sur toi.
00:18:21 Merci.
00:18:24 Alors, ça marche, ton petit référendum ?
00:18:27 Je m'occupe de mon dossier, tu t'occupes du tien.
00:18:30 Qu'est-ce qu'on t'installe pour la répétition de demain ?
00:18:35 Je l'ai dit à Chardon, les Pratos de 50, un canapé et une table épongeuse.
00:18:40 Et puis, je voulais te dire, ça m'embête,
00:18:43 mais je vais me faire un petit déjeuner.
00:18:46 On va le faire.
00:18:48 Si c'est à cause de Nicolas que ça t'ennuie, t'inquiète pas.
00:18:54 Il est tout à fait d'accord. C'est une formalité, rien de plus.
00:18:58 - Nous allons tous y passer ? - Pas moi.
00:19:02 - Remarque, ils sont d'accord pour divorcer. - D'accord, pour le moment.
00:19:06 Crois-moi, s'il n'y a rien, si tu prends parti pour l'un,
00:19:09 t'auras l'autre contre toi, et s'ils se réconcilient,
00:19:12 tu pourras te faire un petit déjeuner.
00:19:15 - Je vais me faire un petit déjeuner. - Je vais me faire un petit déjeuner.
00:19:20 - Je vais me faire un petit déjeuner. - Je vais me faire un petit déjeuner.
00:19:24 - Je vais me faire un petit déjeuner. - Je vais me faire un petit déjeuner.
00:19:28 - Je vais me faire un petit déjeuner. - Je vais me faire un petit déjeuner.
00:19:32 - Je vais me faire un petit déjeuner. - Je vais me faire un petit déjeuner.
00:19:36 - Je vais me faire un petit déjeuner. - Je vais me faire un petit déjeuner.
00:19:41 - On est pas en avance. - On répète.
00:19:44 - Bah oui. - Ah, c'est embêtant.
00:19:47 - On me propose un petit truc à la télé, deux jours de tournage,
00:19:50 ça m'arrangerait bien. - Encore ?
00:19:52 - Je vous ai prévenu avant les répétitions.
00:19:56 Pas de télé ni de synchro, ce que j'en fais, moi.
00:19:59 - J'ai rien à foutre dans la pièce.
00:20:02 Quoi ? Non, pas grand-chose.
00:20:05 Tu me connais, je sais toujours mon texte rasoir.
00:20:09 - Alors ? - C'est un petit effort, hein, Nicolas ?
00:20:12 - Le patron de reservice ? - Ah, oui.
00:20:15 - Oui. - Bon.
00:20:18 - Vous faites le sien il y a combien de temps qu'on travaille ensemble ?
00:20:21 - Ça fait le sixième spectacle. - Eh oui.
00:20:24 - C'est vrai. On a des souvenirs en commun, quoi.
00:20:28 - Pour moi, c'est rien que des bons.
00:20:31 - Pourtant, au début, ça collait pour tellement entre Cécile et toi.
00:20:34 - Ah, si, si, si. - Hein ?
00:20:37 - C'était une histoire sanglante quand je t'ai engagé.
00:20:40 - Il fallait tenir compte de toutes les vacheries de Cécile.
00:20:44 - Alors ? - Tu te souviens du brech qu'on avait monté ?
00:20:47 - Tu jouais dedans ? - Oui.
00:20:50 - Tu vas pouvoir me servir de témoin.
00:20:53 C'est pendant la répétition qu'elle m'a giflé devant tout le monde.
00:20:56 Tu te souviens ? - Non.
00:21:00 - Comment ? Tu t'en souviens pas ? - Non.
00:21:03 - Oh. - Je devais pas être à cette répétition.
00:21:06 - J'avais dû te laisser aller faire une télé, comme d'habitude.
00:21:09 - Tu es tellement gentil.
00:21:12 Je peux pas servir de témoin pour quelque chose que j'ai pas vu.
00:21:16 Je l'aurais vu, alors.
00:21:19 Ça aurait été avec plaisir, trop content de t'avoir en service.
00:21:22 Mais là... là...
00:21:25 Je peux pas. Tu comprends ?
00:21:28 Ça serait pas honnête de ma part.
00:21:32 - Bon, alors, on y va. Tout le monde est là ?
00:21:35 - Alors, pour le 26...
00:21:38 - On en parle après la répétition.
00:21:41 Alice, Cécile, en place. On reprend comme hier.
00:21:44 Et faites-moi rire.
00:21:48 - On va essayer. C'est à moi d'attaquer.
00:21:51 - Oui, c'est à toi.
00:21:54 - Pardon.
00:21:57 - Votre père, qui n'était pas un sceau, a fait toute sa carrière
00:22:00 sans tirer un seul coup de fusil.
00:22:04 - Lieutenant-Colonel, à l'usure.
00:22:07 Comme tous les militaires de notre famille depuis la Révolution.
00:22:10 Mais pas un seul n'a réussi à...
00:22:13 - Non, non et non !
00:22:16 Non.
00:22:20 Alors, reprends.
00:22:23 - Il a fini, lieutenant-colonel.
00:22:28 À l'usure.
00:22:32 - Comme tous les militaires de notre famille depuis la Révolution.
00:22:35 Mais pas un seul n'a réussi à dépasser ce grade.
00:22:38 Imité en cela par les ecclésiastiques,
00:22:41 dont aucun n'a su atteindre la dignité épiscopale.
00:22:44 - Non !
00:22:48 Non et non !
00:22:51 C'est pour ça que je ne dois pas parler français.
00:22:54 Enfin, c'est pas possible. C'est pas ça.
00:22:57 - Il y a de l'orage dans l'air.
00:23:01 - Mais qu'est-ce qu'il y a ?
00:23:04 Ça va pas ? T'es fatiguée ? T'es malade ?
00:23:07 - Mais non.
00:23:09 - Alors là, c'est grave.
00:23:12 - Ça fait une heure qu'il arrête pas de m'emmerder.
00:23:15 Je sais pas ce qui me retient d'aller lui foutre mon poing sur la gueule.
00:23:19 - Mais enfin, bon sang ! On en a assez de parler de ce personnage.
00:23:22 Qu'est-ce qu'elle veut, cette bonne femme ?
00:23:25 Elle s'est jurée de faire de son mari un maréchal de France.
00:23:28 Seulement pour ça, il faut qu'il y ait la guerre.
00:23:31 C'est pas compliqué.
00:23:35 Grandeur et dérision. Le personnage tient en deux mots.
00:23:38 Oui, bon. Enchaînons.
00:23:41 Alors, toi, Alice, très bien.
00:23:44 Tu ne changes rien. C'est ça.
00:23:47 Bon, alors, on y va.
00:23:51 - Allons-en.
00:23:54 - Notre cousin, le chanoine, qui avait l'étoffe d'un cardinal,
00:23:57 n'est-ce pas misère qu'il ait abandonné l'habit des jésuites ?
00:24:00 Qui sont tout de même les polytechniciens de l'Église.
00:24:03 - Non. Qui sont tout de même les polytechniciens de l'Église.
00:24:09 Sous lignes, en cadres.
00:24:12 - Qui sont tout de même les polytechniciens de l'Église.
00:24:17 - Tout de même.
00:24:20 Tout de même. Allez, dis-le.
00:24:23 - Tu vas pas me faire travailler à l'intonation.
00:24:27 - Tu vas me sortir un texte et tu ne le sors pas.
00:24:30 Et je sais pourquoi, c'est parce que tu ne le sais pas.
00:24:33 - Mais si, je le sais. - Non.
00:24:35 Tout le monde ici sait son texte, sauf toi.
00:24:38 Mais enfin, pour qui te prends-tu ? Ici, tu es une comédienne comme les autres.
00:24:42 Reprends.
00:24:45 - Notre cousin, le chanoine, qui avait l'étoffe d'un cardinal,
00:24:54 n'est-ce pas misère qu'il ait abandonné l'habit des jésuites ?
00:24:58 Qui sont tout de même les polytechniciens de l'Église.
00:25:03 Et tout ça pour aller dans une paroisse de banlieue
00:25:06 apprendre le catéchisme à des petits communistes.
00:25:09 Ah, si j'avais été sa femme ! Alors, ça va ?
00:25:13 - Non. Non.
00:25:17 Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
00:25:20 Non, ça va pas.
00:25:23 - C'est pas pour nous. Je vous fais perdre votre temps, mais il faut qu'elle y arrive.
00:25:27 Viens avec moi.
00:25:30 - Je me demande ce qu'il peut bien lui raconter.
00:25:40 Moi, je vais aller fumer ma petite cigarette dans le hall.
00:25:44 N'importe quoi.
00:25:47 - Répète un peu ce que tu viens de dire. - Je répète parce que c'est la vérité.
00:25:50 - Allez, fais-moi le magiflé. - Oh, le salaud !
00:25:53 - Quoi ? - Il sentait moins, je le tiens à mon grief.
00:25:57 - C'est ça, vas-y donc.
00:26:01 Allez. Et deux, trois.
00:26:04 Merci beaucoup. Répétition demain, 14h30. Merci.
00:26:08 - Allô, ne coupez pas. Vous avez poitié, monsieur.
00:26:16 - Ah, merci. Allô, Annie, comment vas-tu ?
00:26:20 - Bien, et toi ? Non, qu'est-ce qui se passe ?
00:26:24 Non.
00:26:27 Cécile est une impulsive, mais enfin, il va tout de même pas servir de ça.
00:26:32 Enfin, une give, même deux, même trois, ça ne constitue pas un dossier suffisant.
00:26:36 - C'est ce que je lui ai dit, mais il se fait fort de le nourrir d'ici l'audience.
00:26:40 Mais si, crois-moi, je te jure, j'ai tout fait pour l'en dissuader.
00:26:43 Enfin, bref, il a fait déposer sa requête par la vouée.
00:26:48 - Dis donc, tu viens pour la conciliation ? Tu me réserves ta soirée, hein ?
00:26:52 - Bien sûr. Mais Cécile, comment est-ce qu'elle réagit ? Je trouve ça inqualifiable.
00:26:56 Je te savais l'âge, Nicolas, mais à ce point-là, non.
00:26:59 Abuser ainsi de la situation, c'est pas digne de toi.
00:27:02 - Tu m'as giflé, oui ou non ? - Tu m'avais poussée à bout.
00:27:06 Exprès. - Exact.
00:27:10 - Ah, tu l'avoues ? Très bien. J'en prends note.
00:27:14 - Mais tu pourras pas t'en servir, y a pas de témoin.
00:27:17 - Ah, ah, ah !
00:27:19 - Oh, rigole, mon bonhomme, rigole. On verra bien qui rira le dernier.
00:27:23 - Ah oui ? - Ah oui.
00:27:27 Écoute-moi bien, Nicolas. - Oui ?
00:27:30 - Si tu n'acceptes pas de prendre tous les torts de ton côté...
00:27:33 - Tu ne divorces plus. - Moi aussi.
00:27:36 Mais je ne joue pas le prochain spectacle.
00:27:39 - Quoi ? Non, Cécile ! Non, mais tu parles pas sérieusement !
00:27:43 - Cécile ! Non, Cécile !
00:27:46 - Non, Cécile, mais tu ne me ferais pas ça à 10 jours de la première.
00:27:50 Il avait toujours été convenu entre nous que notre séparation...
00:27:53 n'aurait aucune conséquence sur le plan professionnel.
00:27:56 Cécile ! Cécile, ouvre-moi !
00:28:00 Applaudissements
00:28:03 ...
00:28:06 ...
00:28:09 ...
00:28:12 - Tu as bien réfléchi. C'est ton dernier mot ?
00:28:16 - Oui. - Bon. Dis donc, Michel.
00:28:19 Viens voir là une seconde. Eliane Gournay, qu'est-ce qu'elle fait en ce moment ?
00:28:23 - Eliane ? En ce moment, pas grand-chose.
00:28:26 Je crois qu'elle a un projet. - Oui, bon, t'as son téléphone.
00:28:29 - Oui, bien sûr. - Alors ne pars pas sans me le donner.
00:28:33 - Tu ne penses pas sérieusement qu'Eliane puisse jouer ce rôle ?
00:28:36 - Il faut bien que je te remplace.
00:28:39 - Mais c'est qu'il le ferait, ma parole.
00:28:42 - Oui ?
00:28:46 - Dis donc, pour le numéro d'Eliane,
00:28:49 alors c'est 588 5702.
00:28:52 Bon.
00:28:55 Bonsoir, Cécile. - Bonsoir, Michel. Merci.
00:28:58 ...
00:29:01 - 588...
00:29:05 ...
00:29:08 ...
00:29:11 - Ça t'embête vraiment si je ne joue pas ?
00:29:14 - Évidemment que ça m'embête.
00:29:17 Reprendre un rôle pareil en 10 jours, c'est pas du travail.
00:29:21 Et il n'y a pas de problème, c'est exactement toi que je voyais.
00:29:24 Tu es le personnage. Enfin...
00:29:27 - Tu as vraiment de la chance que je mette mon métier au-dessus de ma vie privée.
00:29:31 C'est bon. Je jouerai.
00:29:34 - Oh, ma Cécile, cache-toi en moi. - Ah, non, ne me touche pas.
00:29:38 Je jouerai, mais je pose mes conditions.
00:29:41 - Ah.
00:29:44 - Pas de remarques désobligeantes aux répétitions.
00:29:47 - Ah, si c'est que ça, d'accord.
00:29:50 - Deuxièmement, tu tiens compte de mes avis.
00:29:54 - D'accord. - Bon. Alors tu me changes la robe du second acte.
00:29:57 - Hum... d'accord.
00:30:00 - Et à la première scène du 3,
00:30:03 c'est Alice qui sera de dos.
00:30:06 - D'accord.
00:30:10 - Et bien entendu,
00:30:13 on supprime la phrase sur les polytechniciens de l'église.
00:30:16 - Ah, non. Ça...
00:30:19 D'accord.
00:30:22 - Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:30:26 Un col claudine, madame.
00:30:29 - Non seulement on me fait jouer de dos, mais en plus, on me coupe 3 répliques.
00:30:32 Donc quel est le dernier mot ?
00:30:35 Moi, ça m'est égal. Sinon, ça change le sens de la pièce.
00:30:38 Je devrais prévenir l'auteur.
00:30:42 - Ah, c'est super. Tomez le pot, ça.
00:30:45 Touche ton cachet, puis le reste... - Monsieur le président du conseil.
00:30:48 - Oh, merde, c'est à moi, dit-il.
00:30:51 ...
00:30:54 - Eh bien, Lucien !
00:30:58 Qu'est-ce que tu fous ? Tu roupis ou quoi ?
00:31:01 - Je répète avec Alice. - Oui, tu ferais mieux de surveiller tes entrées.
00:31:04 - Tu m'en veux pas, c'est sifflé. - Bon, bon, bon.
00:31:07 - Alors, allons-y. - Nicolas, tu seras directement...
00:31:11 - Je t'en prie.
00:31:14 Quand le président arrive, je me lève, il me baise la main...
00:31:17 Non, jusque-là, ça va. Mais après...
00:31:20 Ta mise en place, c'est ni fait ni à faire.
00:31:23 - Mais qu'est-ce que tu veux encore ?
00:31:26 - Je me lève, je me rassieds. J'ai pas l'impression d'être chez moi.
00:31:30 J'ai l'impression d'être en visite. - Ecoute, Cécile, je t'en prie.
00:31:33 Depuis 48 heures, j'ai la tête comme ça. Alors, fous-moi la paix !
00:31:36 ...
00:31:39 ...
00:31:42 ...
00:31:46 - Y a personne ? - Non, qui veut du kilier ?
00:31:49 - Bon.
00:31:52 - Cécile ? - Quoi ?
00:31:55 - C'est ce que tu voulais.
00:31:58 Tu as tout fait pour m'exaspérer, tu l'as eu.
00:32:02 Il n'y a pas de témoin.
00:32:05 - Oh !
00:32:08 - Tu es encore là ? - Oui.
00:32:11 ...
00:32:14 - Tu ne m'avais jufflé, c'est la première fois.
00:32:18 - Il y a un commencement à tout.
00:32:21 ...
00:32:24 - Tu ne m'aimes plus. - Ah, ça !
00:32:27 ...
00:32:30 - Non, je vois bien, tu ne m'aimes plus.
00:32:34 Mais...
00:32:37 ...
00:32:40 ...
00:32:43 ...
00:32:46 ...
00:32:50 ...
00:32:53 ...
00:32:56 ...
00:32:59 ...
00:33:02 ...
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00:57:57 ...
00:58:00 - Cécile ?
00:58:03 Cécile ?
00:58:09 ...
00:58:12 ...
00:58:13 - Oh, merde !
00:58:14 Cécile !
00:58:18 Un somnifère ?
00:58:26 Une dizaine de comprimés ?
00:58:28 Le tube entier ?
00:58:30 Discutez pas, envoyez une ambulance.
00:58:34 Au cinquième étage.
00:58:39 ...
00:58:42 ...
00:58:45 ...
00:58:46 - Cécile ?
00:58:49 Réponds-moi.
00:58:51 Cécile ?
00:58:54 Ma chérie.
00:58:57 - Qu'est-ce que c'est ?
00:59:02 - C'est moi.
00:59:06 - Nicolas ?
00:59:07 Tu peux venir ?
00:59:10 - Oui.
00:59:11 Je suis là.
00:59:14 T'inquiète pas.
00:59:17 Tout va bien.
00:59:20 Cécile.
00:59:22 Cécile, je...
00:59:24 Je savais pas que tu m'aimais autant.
00:59:28 - Tu reviens.
00:59:30 - Et puis je te quitterai plus jamais.
00:59:32 Ça, plus jamais, je te le jure.
00:59:35 - On va bien te soigner.
00:59:37 Pourquoi tu fais ça ?
00:59:40 - Qu'est-ce que j'ai fait encore ?
00:59:43 - C'est pour moi.
00:59:45 C'est pour moi que tu as voulu mourir.
00:59:49 - Mourir ?
00:59:50 - Combien tu prises de comprimés ?
00:59:54 - Un seul.
00:59:56 - Mais il est vide.
00:59:58 - L'ambulance dégage.
01:00:01 Je vais dormir.
01:00:03 - Tu dis ça pour me rassurer.
01:00:05 Mais t'inquiète pas, on va te tirer de là.
01:00:09 - Enfin, Nicolas, je te jure...
01:00:11 - Ne bouge pas. Je vais te chercher un verre de lait.
01:00:15 Ça va, Cécile ?
01:00:26 Tu te sens bien ?
01:00:33 Cécile !
01:00:35 Cécile !
01:00:38 Ça va ?
01:00:40 - Ça va.
01:00:44 - Allô ? C'est toi, François ?
01:00:57 Bonjour, Annie.
01:01:00 - Je voulais te prévenir.
01:01:03 Cécile et Nicolas ne divorcent plus.
01:01:06 - J'ai reçu un carton d'invitation.
01:01:08 - Tu as eu tort de te désintéresser de l'affaire.
01:01:12 Tu aurais l'insatisfaction de nous avoir empêchés de divorcer.
01:01:15 Ils sont heureux.
01:01:17 - Jusqu'à la prochaine fois.
01:01:19 - Tu es un pessimiste.
01:01:22 - Pas du tout.
01:01:24 Un avocat ne peut pas se permettre d'être pessimiste.
01:01:28 - C'est vrai.
01:01:30 - T'es invitée, toi aussi ?
01:01:33 A la première ?
01:01:35 On peut y aller ensemble ?
01:01:37 - Je serai repartie à Poitiers. Je repars demain soir.
01:01:40 - Je t'aurais pas beaucoup vue pendant ton séjour.
01:01:44 Enfin, ça fait rien.
01:01:46 J'emmènerai ma mère.
01:01:48 ...
01:02:11 - Tu veux le programme ? - Merci.
01:02:14 ...
01:02:23 - J'ai oublié mes lunettes.
01:02:25 - Tu aurais pu le penser.
01:02:27 - Je vois bien.
01:02:30 ...
01:02:33 - François, tu as vu ? - Quoi ?
01:02:36 - C'est mademoiselle Annick.
01:02:38 - Si.
01:02:40 - Le monsieur qui est avec elle.
01:02:43 - Je sais pas.
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