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Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00 quel a été l'état d'esprit des gens
00:02 qui ont libéré la France, qui ont débarqué, qui ont résisté
00:04 aussi, en précisant bien qu'ils venaient de partout
00:06 et qu'ils n'avaient pas forcément la même obédience politique.
00:09 C'est vrai que c'est une période qui, en fait, aujourd'hui, peut paraître
00:12 absolument très lointaine déjà et absolument lunaire
00:15 par rapport à ce qui s'est passé.
00:17 Moi, j'ai même d'ailleurs redécouvert ou découvert certaines choses
00:19 en lisant le livre de Sébastien Le Foll en bande organisée
00:22 sur les compagnons de François Mitterrand, qui venaient
00:24 exactement comme vient de le dire Emmanuel Macron, de partout
00:26 et notamment de l'extrême droite, mais pas uniquement.
00:28 C'est un moment où la France a été plus grande que tout
00:30 et des gens qui étaient communistes et des gens qui étaient royalistes
00:33 ont pu se mettre d'accord dans les maquis et un peu partout en France
00:36 pour résister à quelque chose qui menaçait la France.
00:38 Et je pense que c'est quelque chose que nous sommes en train de perdre.
00:41 Et à chaque fois que j'entends parler de la libération, c'est à ça que je pense.
00:43 Georges Fenech, il a aussi beaucoup parlé de l'importance de l'union,
00:47 toujours en faisant évidemment ce parallèle entre l'histoire de l'époque
00:50 et l'histoire actuelle.
00:50 Il parle aussi de ce grand cycle mémorial qui va s'ouvrir,
00:53 les anniversaires des débarquements, la fin de la guerre.
00:56 On sent que c'est aussi important pour le chef de l'État
00:58 de trouver des moments qui pourraient peut-être rassembler la nation.
01:01 Il a cette idée, effectivement, et en tant que chef de l'État,
01:04 ça lui revient très légitimement, de rassembler le peuple français.
01:11 Et quoi de mieux que de le faire autour de la mémoire,
01:15 autour de cette histoire de la Seconde Guerre mondiale,
01:19 des débarquements successifs en Provence et en Normandie.
01:24 Et puis rappeler qu'effectivement, au-delà des clivages politiques,
01:29 c'est vrai, Geoffroy a eu raison de le rappeler,
01:31 il y avait la résistance.
01:33 Il y a eu beaucoup de communistes notamment qui ont été des héros
01:35 pendant cette résistance.
01:37 Et ce message subliminal, c'est à une époque où nous vivons des fractures,
01:43 contestablement, des fractures sociales, identitaires, sécurité, etc.
01:49 Ces mots sont faits pour tenter d'apaiser le pays
01:54 à travers sa commémoration et la mémoire de notre histoire.
02:00 Maintenant, la réalité rattrape toujours les bonnes volontés.
02:05 Je pense que cette période mémorielle n'effacera pas pour autant
02:09 les difficultés que traverse notre pays,
02:12 tant sur le plan intérieur que sur le plan international.
02:14 On voit ce qui se passe en Afrique, il l'a rappelé d'ailleurs,
02:17 et que les mois qui s'annoncent et l'année qui s'annonce sera difficile.
02:21 On voit encore sur ces images en direct la fin de cette cérémonie.
02:25 On voit notamment en ce moment Brigitte Macron en train de s'entretenir
02:28 avec le maire de Nice, Christian Estrosi.
02:30 William, ce discours est loin d'être anodin,
02:32 parce qu'en général, c'est celui qui marque la rentrée politique
02:34 du président de la République.
02:36 On aura notamment le premier Conseil des ministres mercredi prochain.
02:39 Donc forcément, on guette un peu toujours les mots d'Emmanuel Macron.
02:42 On dit un peu aussi de son état d'esprit et du message qu'il a envie
02:45 de faire passer aux Français, même si forcément,
02:47 c'est un exercice très codifié.
02:48 Ce n'est pas un discours politique général, évidemment.
02:49 Bien sûr. Après, il a donné quelques messages.
02:51 Le premier message, c'est qu'en gros, il faut faire l'union sans les extrêmes.
02:55 À peu près, notamment sans l'extrême gauche et sans l'extrême droite.
02:58 C'est à peu près comme ça qu'il conçoit l'union et qu'il conçoit
03:01 ce qu'il appelle le sens du sacrifice autour d'objectifs et d'un idéal commun.
03:04 Ce que je vois aussi de ce qu'il a mentionné, c'est à peu près
03:07 le sens du sacrifice et l'esprit de l'étrange défaite.
03:10 C'est-à-dire qu'il dit qu'il y avait un certain esprit en France
03:12 avec, je pense notamment en visant les extrêmes,
03:15 qu'il y avait des gens qui misaient sur la défaite de la France.
03:17 Or, la France fait face à certains défis, notamment des extérieurs
03:20 avec la guerre en Ukraine et sur le plan interne également,
03:22 et un ensemble de crises qui fait qu'elle doit s'unir autour,
03:25 je suppose derrière lui, pour accomplir un objectif qui est supérieur.
03:29 Là où moi, je vois un point qui est difficile pour le président de la République,
03:32 c'est qu'on est quand même à son septième discours, sixième, septième discours.
03:35 Et la question qui se pose en fait à l'ensemble de ces discours,
03:37 c'est que si vous prenez morceau par morceau,
03:39 il y a des éléments qui sont très intéressants,
03:40 qui rappellent l'histoire de France et il a une capacité à faire appel
03:43 à certains éléments de l'histoire et même à les ramener.
03:46 Ce sont les éléments actuels.
03:47 Le problème, c'est la continuité de sa politique mémorielle,
03:50 c'est-à-dire quel récit national Emmanuel Macron veut vendre.
03:54 Lorsqu'il avait commencé, je crois en 2017,
03:56 il avait parlé des Gaulois réfractaires pour dire qu'il y avait des gens
03:59 qui bloquaient en interne et qu'il fallait dépasser ça
04:01 pour accomplir des grandes transformations et l'amener vers le Nouveau Monde.
04:04 Là, maintenant, il parle davantage des racines de ce qu'on appelle
04:06 la France éternelle et de la France gaullienne,
04:08 sans pour autant mettre en cohérence avec ses actes passés,
04:11 ni avec sa politique intérieure, ni sa politique extérieure.
04:14 Parce que sur la politique intérieure, de Gaulle, quand il arrive au pouvoir,
04:16 il rassemble tout le monde.
04:17 Qu'importe les clivages politiques, il rassemble tout le monde derrière lui.
04:19 Et sur le plan extérieur, il avait une certaine ligne politique
04:21 qui n'est pas forcément la même que celle du président de la République.
04:24 Donc la question que je pose, c'est la cohérence entre ce qu'il dit et ce qu'il fait,
04:27 mais surtout la continuité de la politique mémorielle.
04:30 Est-ce qu'il arrive enfin à construire un récit national
04:32 auquel il est compatible à la fois avec sa ligne politique,
04:34 mais également avec l'histoire qu'il veut écrire de son mandat et de l'histoire de France ?
04:37 C'est ce qu'on pouvait dire sur ce discours du président de la République.
04:40 Vous le voyez, il est en train de saluer un certain nombre de personnes présentes.
04:43 Et puis, la prochaine étape qui se fera hors de caméra,
04:45 ce sera la remise des insignes de Chevalier de la Légion d'honneur
04:48 au maire de Bormes, Lévi-Mossat François Arridi.
04:50 On sait que les deux hommes ont forcément un lien,
04:51 il se voit notamment chaque été.
04:53 On va donc reprendre maintenant le cours de nos débats
04:55 et on va s'intéresser à ce qui s'est passé en Corse, à Ajaccio.
04:58 Cette manifestation, à la fois pour soutenir les agents municipaux
05:02 qui ont été agressés et aussi pour que les Corses puissent dire
05:05 leur ras-le-bol de cette situation sur place.
05:07 Notre correspondante Cristina Luzzi, justement,
05:09 nous en dit plus sur la volonté aussi de ces manifestants.
05:13 C'est près de 700 personnes, toutes générations confondues,
05:17 qui se sont rassemblées ce jeudi après-midi
05:19 dans le quartier des Cannes, à Ajaccio,
05:21 à l'appel de plusieurs mouvements nationalistes et d'associations
05:24 pour protester contre les menaces dont auraient été victimes
05:27 deux agents municipaux dimanche dernier,
05:30 alors qu'ils effectuaient leur tournée matinale
05:32 dans ce quartier populaire d'Ajaccio.
05:34 Les participants se sont rassemblés devant l'école élémentaire du quartier
05:38 avant de se diriger vers l'endroit où les employés municipaux
05:41 ont été agressés et dont plusieurs habitants assurent
05:44 qu'il s'agit d'un point de deal en scandant "ici on est chez nous,
05:48 on est là, la drogue dehors, les dealers dehors".
05:50 Les manifestants ont été applaudis par des habitants
05:53 aux fenêtres d'un immeuble décrit comme le plus problématique du quartier.
05:57 Les forces de l'ordre étaient présentes, mais sont restées en retrait
06:00 et c'est aux alentours de 19h que le cortège s'est dissipé dans le calme.
06:04 Georges Finek, on a déjà beaucoup parlé de la Corse ensemble,
06:06 on a vu quand même des manifestants très déterminés
06:09 aller au bas de ces immeubles où ils imaginent qu'il y a un certain nombre de dealers,
06:12 et au sens propre du terme, ils vont les chercher.
06:14 Vous vous souvenez des propos que vous avez tenus hier soir ?
06:18 Je dis en Corse, il y aura une mobilisation citoyenne.
06:22 Ça fait effectivement un peu contraste, je dirais,
06:28 avec cette absence, on peut le dire, de mobilisation citoyenne chez nous,
06:33 mais la situation n'est pas la même, bien entendu.
06:36 Moi, je me réjouis de voir que les Corses se mobilisent pour maintenir une paix civile,
06:43 maintenir une tranquillité dans leur quartier
06:46 et éviter que ça dérape un peu comme chez nous.
06:50 Donc, il y a quelque chose de sain dans cette réaction de la population,
06:56 qui est une réaction pacifique, mais mobilisatrice, et le message passe.
07:01 Vous comprenez bien, à partir du moment où les citoyens se sentent tous concernés,
07:06 ces quartiers nous appartiennent aussi, c'est la Corse,
07:09 ça ne sera pas un quartier de non-droit,
07:11 et bien, c'est des messages qui sont adressés à ceux qui, les dealers, etc.
07:15 Et d'ailleurs, dans le même temps, on a appris une saisie record
07:19 sur un bateau qui a costé à Bastien.
07:21 93 kilos de résine de cannabis et 7,5 kilos de cocaïne.
07:25 Voilà, donc vous voyez, des résultats pour les douanes de la police
07:29 et une mobilisation citoyenne.
07:31 On peut espérer qu'avec une telle volonté,
07:34 les Corses arrivent à maintenir la tranquillité chez eux.
07:39 Geoffroy Lejeune, on ne va pas comparer la situation
07:41 dans certains quartiers du continent et en Corse,
07:43 mais on voit que, par exemple, nous avons souvent l'habitude d'entendre dire
07:46 "la police, les habitants sont terrorisés, ils n'osent pas aller dans certains quartiers".
07:49 Là, on voit des manifestants qui se rendent au pied des immeubles
07:51 où se trouvent les dealers.
07:52 C'est quasiment une pression physique.
07:53 Ils veulent leur mettre un "on n'a pas peur" et un "on vient précisément où vous êtes".
07:57 Le lieu n'avait pas été choisi au hasard, évidemment.
07:59 Il faut rendre hommage à Georges, qui a été trop modeste pour le dire,
08:01 mais il a été visionnaire hier soir en expliquant exactement ce qui allait se passer.
08:04 Bien sûr, les Corses écoutent ses news.
08:07 Et les Corses écoutent ses news.
08:09 Et on les salue.
08:10 Et puis, vous connaissez bien la Corse aussi,
08:11 donc vous avez compris avant ce qui allait se passer.
08:12 Mais moi, je pense qu'il faut comparer les situations.
08:15 C'est-à-dire que si les Corses ne faisaient rien,
08:17 probablement qu'ils se retrouveraient dans notre situation
08:19 dans quelques années ou dans quelques décennies.
08:21 Et ils le savent. Hier soir, on écoutait un sujet avec un Corse qui disait
08:24 "nous, on n'a pas envie que ce soit comme Paris ici".
08:25 Et c'est cette antis là qu'ils ont, avec laquelle ils vivent.
08:28 Ils voient, ils connaissent, ils sont quand même Français, donc ils connaissent,
08:30 ils suivent, ils regardent l'actualité, ils voient exactement ce qui se passe.
08:32 Ils ont regardé les émeutes, eux, ça n'arrivait pas chez eux.
08:35 Et ils ont vu ce qui se passait et ils ont vu exactement ce à quoi ils ne voulaient pas ressembler.
08:38 Donc, ils prennent le problème à la racine.
08:40 Ça veut donc dire, et ça, je trouve ça presque vertigineux de le regarder aujourd'hui comme ça,
08:43 mais de se dire que si on avait réagi comme les Corses réagissent
08:46 il y a peut-être 40 ans ou 50 ans, vous savez tout de suite
08:50 quand les premières barres d'immeubles devenaient des usines à production,
08:54 enfin pas à production, mais à vendre de la drogue,
08:56 quand les premiers quartiers de non-droit sont devenus des quartiers de non-droit,
08:59 quand il y a eu les premières bandes qui se sont organisées, etc.
09:02 Si à ce moment-là, la population, les médias,
09:04 parce que les médias jouent un rôle très important dans le fait de culpabiliser ou pas la population,
09:08 je pense qu'en Corse, ils n'ont aucun impact ou ils n'essayent même pas,
09:11 et que les politiques s'étaient emparés de cette situation, peut-être qu'on aurait pu éviter le pire.
09:14 Et je pense qu'aujourd'hui, les Corses vivent avec cette peur-là
09:17 et qu'ils sont en train d'empêcher qu'il arrive ce qui nous est arrivé à nous.
09:19 Ils ont bien raison.
09:20 On va écouter justement l'un des manifestants présents sur place.
09:23 Antoine, il se confie au micro de Christian Louzy, notre correspondante.
09:26 On vit quand même bien.
09:36 Il ne faut pas croire que ce n'est pas quand même comme chez les Hauts-Continents et tout.
09:41 On est quand même...
09:42 Mais là, ça a débordé.
09:44 Parce qu'on était d'accord avec...
09:45 On les voyait, on disait bonjour et tout avec eux.
09:47 On les connaît, on se côtoie, on dit bonjour, il n'y a pas de tranquillité ici.
09:51 Tranquillité, il n'y en a pas.
09:52 Les jeunes sont trop agressifs.
09:54 Mais là-bas, ça a débordé.
09:56 C'est pour ça que maintenant, ça, il ne faut plus l'accepter.
09:59 Les gens, nous, on allait au bar, là.
10:01 Eh bien, il y en a qui viennent, on discute, on joue au ramy, il n'y a pas de problème.
10:08 Mais ça, ça a fait déborder le vent.
10:10 Il ne faut plus que ça arrive.
10:12 On rejoint William Tess, que disait Geoffroy Lejeune à l'instant.
10:15 Là-bas, ça a débordé, comprendre dans certains quartiers du continent.
10:18 Ici, on ne veut pas que ça arrive.
10:19 C'est l'avis de tous les manifestants qu'on a interrogés,
10:22 tous les porte-parole d'associations qui ont organisé cette mobilisation
10:24 et tous les élus qu'on a eu depuis deux ou trois jours en Corse.
10:27 Globalement, vous avez un premier phénomène,
10:29 c'est que les Corses construisent souvent une opposition avec le continent,
10:31 et notamment avec Paris.
10:32 Si vous êtes parisien, vous venez avec une voiture parisienne,
10:34 c'est un peu compliqué pour vous.
10:35 Ils ne veulent pas forcément ressembler à Paris.
10:37 C'est d'ailleurs pour ça qu'ils sont de Corse,
10:38 qu'il y a une très forte identité culturelle locale.
10:40 Le deuxième point que je vois, qui est plus global,
10:42 et notamment qui est raccroché avec les émeutes,
10:44 c'est qu'il y a un changement de psychologie avec les émeutes qu'on a connues en 2005.
10:47 Lorsque vous étiez en 2005, les habitants ne voulaient pas.
10:51 Ils voulaient que ça s'arrête, mais ils ne voulaient pas forcément
10:53 que l'État reprenne la main et le contrôle du territoire.
10:55 Or, 15 ans après, enfin 18 ans après, pardon,
10:58 maintenant la perception des habitants au niveau des quartiers a changé.
11:01 C'est-à-dire que maintenant, les personnes sont prêtes à se défendre eux-mêmes,
11:04 sont prêtes à se mobiliser pour reprendre en main leur quartier,
11:06 pour reprendre en main leur territoire.
11:08 On le voit à la fois en Corse, cette manifestation,
11:11 mais également dans toutes les enquêtes d'opinion.
11:13 Vous avez 70 % des Français qui veulent que l'État soit beaucoup plus ferme
11:16 sur les questions de sécurité, sur les questions migratoires,
11:18 sur les questions de justice, etc.
11:20 Donc moi, je pose cette question suivante.
11:21 Si par cas, parce que vous ne pouvez pas faire comme la manifestation en Corse,
11:24 en métropole, mais si par cas sur les territoires nationaux,
11:27 donc en métropole, pardon, dans les grandes banlieues de 9-3, etc.
11:30 à Villeurbanne, à côté de Lyon, à Marseille,
11:32 je pense que les habitants de quartiers soutiendraient une action de l'État
11:35 qui viserait à reprendre le contrôle du territoire.
11:38 Seulement, ils ne sont pas en capacité de le faire eux-mêmes,
11:39 parce que si par cas ils se mobilisent eux,
11:41 de toute façon, ils se font flinguer ou ils se font déloger rapidement.
11:43 Alors que par contre, si l'État intervient,
11:45 si Emmanuel Macron prend son courage à deux mains,
11:47 je pense qu'il sera soutenu par la population locale.
11:49 Et je cite un seul chiffre que je mets tout le temps en avant.
11:52 François Hollande, le week-end des attentats du 13 novembre 2015,
11:55 il a fait l'état d'urgence, il a saisi entre 5 000 et 8 000 armes à feu.
11:59 Si Macron fait de même, il sera en capacité, après les émeutes,
12:02 d'avoir le soutien de la population locale,
12:04 d'avoir le soutien de l'ensemble de la population
12:05 pour activer l'état d'urgence et reprendre le contrôle des territoires
12:08 face à la loi des gangs, la loi des trafics et face à ces quartiers.
12:11 - Je peux ajouter juste un mot ? - Bien sûr.
12:13 - Vraiment, j'étais en train de réfléchir.
12:15 Je n'ai pas le souvenir d'une telle mobilisation citoyenne en métropole.
12:20 Continent.
12:22 Il y a des marches blanches quand il y a un crime.
12:25 Ça, on en a malheureusement trop l'expérience.
12:28 Mais que des citoyens comme ça, d'un département, d'une ville comme Ajaccio,
12:34 se rassemblent pour dire stop à la criminalité,
12:38 je n'ai pas le souvenir d'avoir vu ça sur le continent.
12:41 Donc, ça prouve bien qu'il y a un état d'esprit.
12:46 Chez nous, on a une sorte de renoncement.
12:48 - De résignation. - De résignation, de fatalité
12:52 et qui, malheureusement, est en train peut-être aussi
12:55 de contaminer ceux qui sont chargés d'assurer notre sécurité,
12:59 puisqu'ils se rendent compte que le travail qui est fait,
13:02 pour des raisons idéologiques, n'est pas suivi,
13:05 notamment par des réponses pénales adaptées.
13:08 C'est ça. Moi, je note vraiment que c'est formidable ce qui est en train de se passer.
13:12 - C'est vrai que pour les élus ou les forces de l'ordre qui interviennent sur place,
13:14 quand on voit ces mobilisations, quand on sent que l'opinion publique est avec nous,
13:18 qu'il y a tout le monde, en tout cas, qui dénonce la même chose,
13:20 qui va dans le même sens, ça aide aussi.
13:22 C'est aussi un soutien plus largement qu'à ces agents municipaux,
13:25 à ces élus qui tentent de faire respecter l'ordre, à ces forces de l'ordre
13:27 qui interviennent et notamment qui ont protégé maintenant
13:29 et qui protègent les agents municipaux dans leur tournée.
13:31 - Je pense que les forces de l'ordre ont conscience du soutien de la population.
13:34 Elles lisent les sondages et voient que 70% des Français, 75% des Français,
13:38 et ça augmente pendant les émeutes, les soutiennent dans leurs actions, dans leur mission.
13:43 Elles voient bien qu'au moment de Charlie Hebdo, les gens les embrassent dans la rue,
13:46 les remercient. Je pense qu'elles ont conscience de ça.
13:49 Georges a parlé de son ancien métier, c'est-à-dire la réponse pénale qui n'est pas adaptée.
13:54 Moi, je vais parler de mon métier, qui est la réponse médiatique.
13:57 Aujourd'hui, Georges Fenech disait que ça n'arrivait pas sur le continent,
14:02 ce genre d'action de citoyens qui se mobilisent, etc.
14:03 Évidemment, ça n'arrive pas.
14:05 De manière parfaitement isolée, ça a pu arriver un tout petit peu.
14:08 Il y a quelques années, dans le 17e arrondissement,
14:10 il y a des parents qui en avaient marre de vol de poussettes, etc., qui se sont mobilisés.
14:14 À l'époque, il y a eu une campagne de presse qui a été,
14:17 mais d'ailleurs, pas du tout de manière coordonnée,
14:21 qui a été lancée dans les médias nationaux pour dire
14:23 "c'est quand même scandaleux, ces gens font justice eux-mêmes", etc.
14:26 Ce que nous, on peut saluer chez les Corses,
14:27 c'est parce qu'il y a une réaction, on sent qu'il y a un état d'esprit, etc.
14:30 Sur le continent, quand quelqu'un, par hasard, a une action de ce type-là,
14:33 vous avez des médias qui leur tombent dessus en expliquant que c'est scandaleux,
14:36 que ce n'est pas possible, et qu'on est à la limite de sortir de l'état de droit.
14:42 Les politiques sont imprégnés de cette lecture médiatique des choses
14:44 et je pense que ça conditionne énormément.
14:46 Donc moi, je suis d'accord pour dire que la réponse pénale,
14:49 parfois par idéologie, parfois aussi parce que c'est la loi, tout simplement,
14:51 et que la loi est quand même assez permissive, peut pécher.
14:55 Je pense que le discours médiatique, qui pour le coup, pendant des décennies,
14:58 a été unanime sur le sujet, c'est-à-dire avant que ces news existent, pour aller vite,
15:02 c'est vrai, il y avait vraiment un discours unanime sur le sujet,
15:06 a complètement ankylosé le bras du législateur ou du politique
15:10 parce qu'il se savait surveiller par les médias et a culpabilisé les gens.
15:13 Et c'est la raison pour laquelle notre état d'esprit n'est pas le même que les Corses,
15:16 qui eux, se moquent complètement des leçons de morale venues de Paris, en effet.
15:19 Effectivement, il y a une sorte de cercle vicieux entre "on pointe du doigt ces initiatives",
15:23 donc en fait, les politiques au moins, donc finalement, personne n'en parle, etc.
15:26 Ce qui fait que ces mobilisations, comme vous le disiez, ont été très rares et n'existent pas,
15:30 parce qu'on sait aussi que l'écho médiatique serait peut-être néant, voire négatif.
15:34 Moi, je mettrais une différence entre ce qu'on appelle...
15:36 Il y a deux clivages, métropole, territoire ruraux, territoire périphérique,
15:41 et en plus, quand vous êtes du cœur parisien, et plus excentré, ce qu'on appelle la périphérie.
15:44 C'est-à-dire que plus vous êtes proche de la périphérie, plus vous êtes proche des métropoles,
15:47 plus l'impact des médias est important.
15:49 C'est-à-dire que si par cas vous manifestez, je ne sais pas, pour Enzo, ou pour plus de sécurité,
15:53 personne ne va aller manifester, parce que sinon, ils apparaîtront pour des nazis, tout simplement.
15:56 Donc du coup, ça fait quand même assez peur, et personne ne veut venir avec son enfant.
15:59 Il y a une stigmatisation permanente.
16:00 En plus, ça s'ajoute quand même à un autre point, c'est que des familles qui viennent manifester
16:04 se sont pris des gaz, etc. lors de la Manif pour tous en 2012-2013.
16:08 Donc ça n'incite pas à aller manifester pour ce type de sociologie,
16:10 de personnes qui veulent davantage d'or, davantage de sécurité.
16:13 L'autre point que je vois qui est problématique, c'est que,
16:15 à la différence des territoires périphériques et surtout ruraux,
16:19 c'est plutôt la population qui essaye de bouger et qui met la pression sur leurs élus du bas vers le haut.
16:24 Quand vous êtes proche de la métropole, c'est rarement le cas.
16:27 C'est plutôt le haut, donc les élites qui décident et qui emmènent le peuple.
16:30 Je vais prendre un exemple sur la réforme des retraites.
16:32 C'est les syndicats qui ont lancé un appel à mobilisation,
16:34 c'est les partis politiques qui ont lancé un appel à mobilisation.
16:37 Donc si vous voulez un phénomène équivalent en métropole,
16:41 il faudrait que des partis politiques, des personnalités politiques,
16:44 des grands leaders d'opinion puissent inciter à une mobilisation
16:47 pour embarquer les gens derrière eux.
16:49 Si par cas vous avez ce type d'initiative, vraisemblablement vous aurez un appel.
16:52 Je vais prendre un exemple.
16:54 En 68, ce n'était pas un mouvement spontané en faveur du général de Gaulle,
16:58 c'était organisé notamment par Charles Pasqua et toute la bande.
17:00 Donc il faudra quelqu'un qui puisse initier ce type de mouvement.
17:03 Moi, je pense qu'à la différence de ce qui s'est passé avant les émeutes,
17:06 beaucoup de gens veulent une reprise de contrôle très forte.
17:08 Et c'est pour ça que je pense qu'une partie du gouvernement est en décalage complexe qui se passe.
17:13 On va parler maintenant de ce qui se passe à Nice,
17:15 la ville qui pourtant met le plus de moyens dans sa sécurité.
17:18 Les habitants d'un immeuble sont totalement à bout depuis quelques années.
17:21 C'est un gang de dealers qui fait complètement sa loi.
17:24 Insultes, intimidations sont leur quotidien.
17:26 Ils ont créé justement un collectif pour tenter de se faire entendre.
17:29 Et ils appellent aujourd'hui à l'aide.
17:31 Regardez ce reportage de Marine Sabourin, Adrien Spiteri et Tony Pitaro.
17:34 Postés à l'entrée de la résidence,
17:38 des dealers inspectent le sac de cet habitant avant qu'il ne rentre chez lui.
17:44 Dans cette cité HLM niceoise, les trafiquants de drogue font la loi.
17:49 Un résident témoigne anonymement.
18:11 Dans le hall de l'entrée, les menaces et intimidations sont bien lisibles.
18:16 Les balances du 14, on les connaît, vous inquiétez pas.
18:19 Les stigmates des représailles aussi, à l'image de ces boîtes aux lettres incendiées.
18:23 Les tags vont même plus loin, avec des propos ouvertement antisémites.
18:26 Hitler the best, le seul qui a tout compris.
18:29 Sur les murs, au milieu d'armes dessinées,
18:32 les tarifs des produits stupéfiants sont ouvertement affichés,
18:35 tout comme les plaques d'immatriculation des policiers.
18:38 Selon un ancien employé auprès du bailleur social,
18:41 l'organisme est au courant de la situation.
18:43 Je dirais que certains employés de ce bailleur font en sorte que ça remonte pas,
18:47 parce qu'il y a des petites affaires qui se réglent entre eux.
18:52 Quand nous on faisait des actions, de l'autre côté ça bloquait,
18:56 c'est-à-dire que ça montait pas plus haut,
18:58 et on nous disait, on essayait de nous changer notre façon d'agir.
19:03 Contacté par message, le bailleur social n'a pour l'heure pas donné de réponse.
19:08 Vous voyez le contraste ?
19:10 C'est ce que j'allais dire, les deux sujets enchaînés l'un après l'autre,
19:14 c'est le jour et la nuit, on voit quand même des personnes qui disent
19:16 "on est en prison chez nous", qui sont à visage couvert,
19:19 sous l'anonymat, ils témoignent sous l'anonymat.
19:22 Alors qu'on vient de voir des Corses qui eux ne sont pas sous l'anonymat,
19:26 qui se rassemblent, c'est toute la différence.
19:29 Mais c'est pas pareil, parce qu'on a atteint un point aujourd'hui,
19:34 chez nous, il faut quand même rappeler qu'à Marseille,
19:37 on en est au 33ème assassinat par le Kalachnikov dans le milieu de la drogue.
19:42 On a atteint un point, j'espère qu'il ne soit pas de non-retour,
19:46 mais on a atteint un degré de violence qui effraie tout le monde.
19:50 Et c'est ça que les Corses ne veulent pas.
19:53 Alors moi, je suis persuadé que ce qui se passe à Nice
19:55 et ce qui se passe à Marseille, ça n'est pas une fatalité,
19:58 il n'est jamais trop tard, bien sûr, surtout quand on a des responsabilités politiques,
20:03 de ne pas renoncer au combat.
20:06 J'ai entendu que le ministre de l'Intérieur vient d'envoyer à nouveau une compagnie de CRS.
20:10 CRS 8 à Marseille.
20:12 Il faut continuer ce harcèlement des dealers sur les points de deal
20:16 et ne pas baisser la garde.
20:18 Geoffroy Lejeune, est-ce qu'on peut se dire qu'il n'est pas trop tard
20:21 et que la volonté politique peut venir à bout de ces situations ?
20:24 Là, on parle de Nice, mais effectivement, on pourrait parler, par exemple,
20:26 de Marseille ou d'autres quartiers, la Gieutière, à Lyon aussi, etc.
20:30 Honnêtement, c'est toute la question.
20:31 Moi, je ne suis pas sûr, évidemment, je l'espère, mais je ne suis pas sûr du tout.
20:34 En tout cas, dans le cadre légal actuel,
20:36 je ne sais pas si on peut faire quelque chose contre cette histoire.
20:38 Et pourtant, il y a tout.
20:39 Il y a tous nos problèmes, c'est-à-dire que vous avez en effet le bailleur social
20:43 qui couvre ou en tout cas qui n'agit pas.
20:45 Vous avez la police qui est objectivement, quand vous voyez que leur plaque d'immatriculation
20:48 sont répertoriées, normalement, ça se passe dans l'autre sens.
20:51 Oui, ils sont affichés partout.
20:52 Et voilà, les habitants qui sont terrorisés.
20:54 Je ne sais pas s'il y a des armes dans cet immeuble,
20:56 mais il y a une possibilité qu'il y en ait.
20:57 En tout cas, ce n'est pas impossible.
20:59 Et dans le cadre légal actuel, qu'est-ce que vous voulez faire ?
21:01 Une descente de policiers, même s'ils viennent à 10 au lieu de venir à 3 ?
21:06 Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Contrôler des gens ?
21:07 Est-ce qu'ils vont les mettre en prison ou les arrêter parce qu'ils auront du shit sur eux ?
21:11 A priori, non.
21:12 En tout cas, ça ne justifie plus aujourd'hui une incarcération.
21:14 Ce n'est pas possible de les éloigner de ce milieu-là.
21:16 Comment vous voulez faire ?
21:17 En fait, dans l'état actuel des choses,
21:18 il n'y a pas de possibilité de reprendre le contrôle sur un immeuble.
21:21 Alors maintenant, vous imaginez à l'échelle de cités entières ou de régions entières
21:25 où la drogue a pris le pas.
21:26 Et la vérité, c'est que ces gens, les dealers,
21:28 les gens qui tiennent le trafic de drogue, ce sont des juristes hors pair en réalité.
21:31 Ils sont souvent très malins.
21:33 Ils sont très malins et ils connaissent l'état du droit parfaitement.
21:35 Donc tout ce qu'ils font, ils font en sorte,
21:38 à l'exception évidemment d'actions très graves,
21:40 comme par exemple les règlements de comptes, etc.
21:42 Mais ils ne se font pas avoir.
21:43 Ils font en sorte de ne jamais risquer quelque chose de trop grave par rapport à ce qu'ils font.
21:47 Ils jouent sur le fait que leurs choufs,
21:49 enfin les gamins qui surveillent les guetteurs,
21:52 soient mineurs, comme ça ils sont relâchés immédiatement.
21:54 Ils jouent sur toutes ces règles-là que nous avons mises en place,
21:58 que nous avons mises en place, que nous avons votées,
22:00 parce que naïvement, on a pensé que c'était bien que les mineurs ne puissent pas aller en prison, évidemment.
22:04 Ils jouent sur tout ça et à la fin, on est arrivé dans une situation d'impuissance absolue.
22:08 Donc moi, depuis longtemps, je me dis que je pense, si on veut, c'est une bataille.
22:11 Le point de mon retour n'est pas loin.
22:12 Je ne sais pas s'il est atteint ou pas, mais il n'est pas loin.
22:14 Et que si on veut avoir une chance de nous en sortir face à ce fléau,
22:17 il va falloir à un moment donné créer un cadre légal,
22:20 un autre cadre légal en réalité, comme on fait pour le terrorisme en fait,
22:23 pour se permettre plus de choses avec ces gens-là
22:26 et évidemment avec des conséquences qui seront,
22:29 en tout cas, je l'espère, des résultats qui seront meilleurs.
22:31 - Georges Fennac et William.
22:32 - Oui, non, mais moi, je ne pourrais pas partager ce point de pessimisme
22:37 de Geoffroy Lejeune qui désespère en réalité en disant "mais qu'est-ce qu'on attend ?"
22:42 C'est ça.
22:43 Et il le dit bien, il faudrait passer à un niveau supérieur.
22:48 Il parle de bataille, moi j'emploierais carrément le mot de guerre.
22:51 Il faut déclarer une guerre au trafic de stupéfiants
22:55 qui pourrit la vie des cités, qui génère toute forme de délinquance,
22:59 des assassinats, mais également des cambriolages, tout ce que vous voulez.
23:04 Il faut donc déclarer une guerre et sans doute la coordonner.
23:07 Vous savez, dans une armée, il y a un général.
23:10 Il faut donc qu'il y ait un général en chef.
23:12 Et je répète à nouveau, je rêverais, si vous voulez,
23:15 une structure judiciaire ad hoc avec un parquet national antidrogue
23:20 qui coordonne sur l'ensemble du territoire les actions pour démanteler les filières.
23:25 Ce sont des filières, vous savez, ça ne vient pas comme ça.
23:27 Il y a de vrais réseaux, de vraies filières qu'il faut savoir démanteler.
23:31 Et puis que les juridictions, les GIRS, les fameuses GIRS,
23:34 qu'elles soient à Marseille, à Lyon, etc.,
23:37 prononcent des sanctions très sévères contre les dealers.
23:40 Pas uniquement contre les grands trafiquants ou importateurs ou distributeurs,
23:46 mais également contre les dealers de quartier.
23:48 Il y a des mesures qui peuvent être prises aussi.
23:49 C'est pour les mineurs, l'éloignement, c'est-à-dire une ordonnance du jeu des enfants,
23:53 par exemple, qui éloigne, qui extrait le mineur délinquant,
23:57 celui qui fait le chouffle, le dealer, etc.
23:59 et qui le place dans un établissement spécialisé ailleurs que dans sa ville
24:04 pour l'éloigner, l'extraire.
24:06 Et ça ne serait que lui rendre service.
24:07 Quand vous voyez le nombre de mineurs qui sont soit des assassins,
24:10 soit qui sont tués, c'est aussi dans leur propre intérêt, je dirais.
24:14 On va voir aussi la réaction d'Éric Ciotti,
24:16 le député Les Républicains de cette circonscription.
24:18 Évidemment, toujours en campagne contre son grand rival, Christian Estrosi.
24:22 J'appelle à une réaction du préfet et du maire de Nice
24:24 pour mettre fin immédiatement à cette situation
24:26 que je dénonce depuis des semaines, on lui donne l'adresse.
24:29 Les habitants sont pris en otage par les trafiquants qui les menacent de mort
24:32 et leur font vivre l'enfer.
24:33 Gérald Darmanin, vous ne pouvez cautionner l'abandon de ce quartier.
24:36 William Thay, il y a aussi beaucoup de politiques.
24:38 On voit Éric Ciotti, Christian Estrosi ne cesser de s'écharper sur cette question
24:42 sans que ça serve forcément d'ailleurs beaucoup la cause.
24:44 Non, la question, la chose la plus intéressante, c'est la dernière phrase.
24:47 Est-ce que Darmanin peut cautionner ça,
24:49 notamment s'il a des ambitions plus élevées ?
24:51 Le point, c'est que ce n'est pas une zone de non-droit, contrairement à ce qu'on dit.
24:54 C'est une zone auxquelles c'est les cahiers qui tiennent la zone.
24:56 Et ce n'est pas la loi de la République qui s'applique,
24:58 c'est la loi des cahiers de ceux qui décident qui rentrent,
24:59 ceux qui décident qui vivent, ceux qui décident qui ont le droit de l'argent,
25:01 qui ont le droit de vivre, qui ont le droit de progresser dans la vie,
25:03 dans un écosystème qui est parallèle au nôtre.
25:06 Le point que nous, on a, et historiquement, on n'a jamais été pour ça,
25:09 c'est qu'on a toujours fortifié le pouvoir central contre les baronnies locales
25:14 ou les endroits qui ont voulu les jouer plus malins que le pouvoir central.
25:16 Si par cas on veut faire ça, et pour reprendre les deux discussions précédentes,
25:19 il faut mener d'une part une guerre contre le traficant de drogue
25:21 et surtout donner des moyens exceptionnels aux policiers pour pouvoir reprendre la main.
25:25 Le premier point, je pense qu'on n'a pas le choix,
25:27 c'est activer l'état d'urgence qui permet des perquisitions administratives.
25:30 Ça veut dire qu'actuellement, si par cas les policiers veulent intervenir
25:33 sur le traficant de drogue, ils ne peuvent pas intervenir selon des règles spécifiques.
25:37 Il faut sonner chez eux à 6h du mat', il ne faut surtout pas les réveiller,
25:39 il faut bien qu'ils soient bien allongés, qu'ils aient bien dormi le matin,
25:41 ça ce n'est pas possible.
25:42 Donc si vous faites des perquisitions administratives,
25:44 vous pouvez reprendre le contrôle des quartiers.
25:45 L'autre point ensuite, après c'est de faire comme aux États-Unis,
25:48 comme ils ont fait contre Pablo Escobar,
25:49 mener une guerre contre les pays qui fournissent,
25:51 donc du coup avec des sanctions économiques et diplomatiques
25:53 contre tous les pays fournisseurs,
25:54 et en plus mettre des systèmes de perquisitions et de juridictions
25:58 spécialisés comme le disait Georges Fenech avec la DEA,
26:00 qui permettrait de donner des moyens exceptionnels à justice et à la police
26:03 pour démanteler tous les trafics contre drogue, tous les points,
26:06 puis ensuite après reconstruire toutes les cités et tout casser.
26:08 Parce qu'il y a une mauvaise nouvelle qui nous est arrivée d'Allemagne,
26:10 vous avez vu ?
26:11 Oui.
26:12 On a légalisé dans certaines mesures l'usage de cannabis.
26:16 Ça c'est une forme de renoncement qui risque un jour ou l'autre d'arriver chez nous.
26:19 Et on en parlera justement dans l'heure des pros demain matin.
26:22 On se retrouve juste après une courte pause,
26:24 on parlera notamment d'un règlement de compte sur les réseaux sociaux
26:27 entre Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon.
26:29 À tout de suite.
26:33 De retour pour la deuxième partie de l'heure des pros.
26:35 Tout de suite, c'est l'heure du rappel de l'actualité avec vous,
26:37 Michael Dos Santos.
26:38 Bonsoir Michael.
26:39 Bonsoir, bonsoir à tous.
26:41 19 départements placés en vigilance orange canicule demain
26:45 dans le sud-est et l'est du pays.
26:47 Les fortes chaleurs seront même plus intenses dès dimanche.
26:50 Selon Météo France, le thermomètre pourrait dépasser les 40 degrés
26:53 au moins jusqu'au milieu de la semaine prochaine.
26:55 Il s'agit là de l'épisode caniculaire le plus chaud prévu cet été.
26:59 Une manifestation a eu lieu ce jeudi à Ajaccio,
27:03 où habitants, associations et mouvements nationalistes
27:05 se sont réunis pour s'opposer aux dealers et aux zones de non-droit.
27:08 Ce week-end, deux d'entre eux ont menacé de mort
27:10 des agents de propreté de la ville qui effectuaient leur tournée
27:13 dans le quartier des Cannes.
27:15 Enfin, dans moins d'un mois, a lieu la rentrée scolaire.
27:19 Premier constat, le prix des fournitures s'envole
27:22 d'après la Confédération nationale des familles.
27:25 Il faudra débourser jusqu'à 427 euros pour un lycéen,
27:28 soit une hausse de 11,3 % par rapport à 2022.
27:31 Les élèves de l'école primaire sont principalement touchés
27:34 par cette augmentation due à l'inflation.
27:37 C'est la fin de ce JT.
27:39 Élodie Huchard et ses invités pour l'heure des pro 2.
27:42 Ça continue.
27:43 Merci beaucoup, Mickaël.
27:44 Et on va parler de cette agression totalement surréaliste à Mantes.
27:47 La Jolie, un éboueur, a été blessé par balle.
27:50 Ses jours, heureusement, ne sont pas en danger.
27:52 Et tout ça parce qu'il était en train de collecter des déchets.
27:55 Le camion poubelle était dans la rue et l'automobiliste
27:58 qui était derrière n'avait pas envie d'attendre.
28:00 Regardez les faits, ils sont résumés par Maxime Leguet.
28:04 Une altercation banale qui a bien failli tourner au drame.
28:07 C'est dans cette rue de Mantes-la-Jolie,
28:09 au petit matin ce mardi, que se sont déroulés les faits.
28:13 Alors qu'une équipe de trois éboueurs ramasse les poubelles
28:16 dans la rue Émile-Réaubourg, un automobiliste immobilisé
28:19 derrière le camion Benz s'en prend verbalement à l'un d'entre eux.
28:23 Furieux et impatient, il se munit d'un pistolet-grenail
28:27 et fait feu sur l'un des agents de collecte de déchets,
28:30 le blessant légèrement au niveau du crâne.
28:33 Pour l'adjointe Homère de Mantes-la-Jolie,
28:35 c'est l'incompréhension qui prédomine.
28:37 Ce sont des gens qui ont un travail difficile,
28:41 dont on a besoin, que tout le monde sollicite en permanence.
28:46 Donc c'est d'autant plus incompréhensible
28:49 parce que ça ne prend quand même pas un temps fou
28:52 que d'être derrière ce type de véhicule.
28:55 Prise en charge à l'hôpital, la victime s'est vue prescrire
28:58 quelques jours d'interruption temporaire de travail.
29:01 Le suspect, lui, défavorablement connu des services de police,
29:05 a été placé en garde à vue.
29:07 Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Mantes-la-Jolie.
29:13 Il aurait dit d'ailleurs à l'un des éboueurs, je le cite,
29:15 "je vais te fumer".
29:16 On est donc là, William Therre, on ne supporte pas d'attendre
29:19 deux secondes que des personnes soient juste en train
29:21 de faire leur travail, évidemment.
29:23 Et on en arrive quand même à des situations
29:26 qui semblent juste incroyables quand même.
29:27 Oui, là c'est quand même assez spécifique.
29:30 Le point, c'est que depuis la crise sanitaire,
29:32 on a de plus en plus de déséquilibrés, de tarés dans ce pays.
29:36 Il reste minoritaire, mais il y en a quand même de plus en plus.
29:38 Et ces tarés-là le sont encore plus qu'avant la crise sanitaire,
29:41 dans la mesure où le confinement a accentué
29:42 les problèmes psychologiques très fort.
29:44 La question qu'on doit se poser, premièrement,
29:46 c'est est-ce qu'on change de politique en termes de prévention
29:49 et en termes de psychiatrie pour évaluer une grande partie
29:52 de la population qui est déséquilibrée,
29:53 qui ne devrait pas être en liberté,
29:54 qui devrait être à l'hôpital psychiatrique ?
29:55 C'est-à-dire que quand vous êtes une personne comme ça,
29:57 est-ce que vous pouvez être dehors ?
29:58 La deuxième question, c'est comment on fait
30:01 en termes de politique pénale pour faire en sorte
30:03 que ces personnes-là, soit à l'extérieur,
30:05 en réinsertion ou pas, soit à l'intérieur d'une prison ?
30:08 Je pense que lorsque vous tirez sur quelqu'un
30:11 et que, uniquement parce que vous avez marre d'attendre
30:13 qu'un éboueur prenne son temps,
30:14 vous êtes dangereux pour la société.
30:16 Et comme vous êtes dangereux pour la société,
30:17 selon les principes de la justice,
30:19 vous devrez être enfermé et non pas en liberté.
30:22 Donc, on attend du juge qui se saisisse
30:24 pour mettre cette personne à l'intérieur d'une prison.
30:26 Parce que si par cas elle sort,
30:27 la prochaine fois, ce sera quoi ?
30:29 Si une grand-mère lui pique sa place pour se garer,
30:31 qu'est-ce qu'il va faire ?
30:32 La même chose, sans doute.
30:33 Exactement la même chose.
30:33 Donc, cette personne ne peut pas être en liberté,
30:35 doit être enfermée pour préserver notre société.
30:37 Il faut davantage que la société se protège
30:39 plutôt que pense à la réinsertion
30:41 du potentiel délinquant ou criminel.
30:42 Mais Georges Fenech, si on suit le raisonnement
30:44 de William Taye qu'on met tous les déséquilibrés en prison,
30:46 on va avoir un sérieux problème.
30:47 Ou à l'hôpital.
30:48 Mais on aura quand même un sérieux problème de place.
30:50 Non, c'est pas souhaitable.
30:52 Pardon William.
30:53 On ne va pas mettre...
30:55 Vous savez, la question de la psychiatrie pénitentiaire,
30:59 c'est une question qui est très difficile.
31:01 Il y a un pourcentage, je ne sais plus exactement,
31:03 mais je crois que c'est autour de 20 ou 30 %
31:06 de troubles psychiatriques dans les prisons.
31:09 Ou la facilité, parce qu'on n'a pas de place dans les hôpitaux,
31:12 il faut bien le dire, la psychiatrie,
31:13 c'est la misère totale en France, on le sait.
31:16 Encore pire, la psychiatrie légale.
31:19 Mais pour, disons, la solution de facilité, on incarcère.
31:25 Donc ce n'est pas la solution, parce qu'au fond,
31:28 ils ont aussi besoin de soins et dans les prisons,
31:30 on ne sait pas, on sait mal soigner.
31:32 C'est évident.
31:33 Il y a des services spécialisés, les SMPR,
31:35 mais il n'y a pas suffisamment de place et de personnel.
31:38 Je crois qu'il doit manquer à peu près 800 postes
31:41 de psychiatres pénitentiaires parce qu'il n'y a plus de volonté
31:44 pour y aller, il n'y a plus de volontaire.
31:47 Non, ce n'est pas la solution.
31:49 – Tu ne peux pas le laisser dehors.
31:51 – Non mais d'accord, on ne peut pas le laisser dehors.
31:52 – Mais comment on le repère ?
31:53 – Il faut que ce soit, d'abord, le problème c'est de le repérer.
31:57 – Il était quand même connu, il avait des antécédents
31:59 en policier quand même, ou en judiciaire.
32:01 – Oui mais bon, il n'y avait pas de passage à l'acte,
32:03 donc on ne peut pas enfermer quelqu'un au prétexte
32:06 qu'il a des simples troubles,
32:07 tant qu'il n'y a pas de passage à l'acte.
32:09 Voilà, c'est ça que je suis en train de dire.
32:11 Mais une affaire comme celle-ci, après celle, souvenez-vous de Nice,
32:15 je crois, le médecin qui a été agressé,
32:17 vous voyez, chaque jour apporte son lot de violences
32:22 auxquelles on n'était pas habitués il y a quelques années.
32:25 Un médecin, on ne voyait pas ça, un enseignant, on ne le voyait pas.
32:29 Maintenant, même les éboueurs qui font leur métier,
32:32 on a tous été effectivement agacés parce qu'on se retrouve derrière un camion,
32:36 on est pressé, on a des horaires, etc.
32:39 Mais on ne va pas chercher un pistonnet pour tirer sur un éboueur.
32:43 Aujourd'hui, ça se produit.
32:44 Ça se produit parce qu'on est dans un climat comme ça,
32:48 où il n'y a plus d'inhibition.
32:50 Ça aurait pu être beaucoup plus grave,
32:52 parce qu'un pistolet à grenades, à bout portant, ça peut faire mal.
32:56 Donc, ce qu'on attend, évidemment,
32:58 c'est qu'il y ait une sanction qui sanctionne véritablement ce comportement.
33:02 Geoffroy Lejeune, parfois, on entend les termes d'ensauvagement,
33:05 de décivilisation, quand on voit ce genre d'histoire,
33:08 ça prend quand même tout son sens,
33:09 parce qu'on se dit "c'est incroyable, parce qu'on ne veut pas attendre
33:11 deux minutes, trois minutes, on va chercher un pistolet et on tire sur quelqu'un".
33:14 C'est drôle, j'allais dire exactement ce que vous venez de dire.
33:16 Souvenez-vous, le débat sémantique qu'on a eu au moment du terme "ensauvagement",
33:19 c'était en 2020, après le confinement,
33:21 et c'était le ministre de l'Intérieur qui l'employait à l'époque, Gérald Darmanin,
33:24 et il y a eu un débat pendant trois semaines
33:25 pour savoir si c'était d'extrême droite de le dire ou pas,
33:28 sans s'intéresser d'ailleurs à la nature des faits qu'il avait commentés.
33:31 Et décivilisation, c'était il y a quelques semaines,
33:33 quelques mois maintenant, le président de la République.
33:35 Pour moi, c'est la même chose, en fait.
33:36 Et le chapelet de faits divers qu'on commente à longueur de journée,
33:40 parce qu'il y en a un par jour, en réalité, Georges a raison.
33:43 Hier, c'était le médecin, il y a les enseignants,
33:45 il y a les coups de couteau, c'est quotidien, il y a les viols, c'est quotidien.
33:49 Et on pourrait ne parler que de ça.
33:51 Dieu merci, on ne fait pas que ça,
33:53 mais si on s'intéresse de très près à ces phénomènes-là,
33:56 c'est absolument effrayant ce qui se passe dans ce pays.
33:57 Et c'est l'accélération qui est un peu inquiétante.
33:59 Donc moi, je pense que c'est... Je suis d'accord.
34:02 La tentation est forte de dire "mettons-les tous en prison".
34:05 Et en même temps, le problème, c'est pas tellement...
34:06 Enfin, c'est mieux s'ils ne sont pas en état de mire.
34:09 Mais le problème, c'est le climat dont parlait Georges.
34:11 Le climat général fait que j'imagine qu'il y a 150 ans,
34:14 il y avait déjà des fous.
34:15 Il y avait le fou du village, il y avait des gens qui étaient jugés dangereux, etc.
34:18 On les incarcérait en dernier recours, mais globalement, la société vivait mieux.
34:22 Et en fait, ça n'empêche pas.
34:25 Il n'y a jamais eu de société sans violence, etc.
34:27 Mais ce n'était pas dans les mêmes proportions.
34:28 Le sujet maintenant, c'est de changer le climat.
34:30 Moi, je ne vois pas grand chose à faire.
34:31 Tout le monde vous dira l'éducation, évidemment, la psychiatrie, en effet,
34:35 le fait de détecter ces gens beaucoup plus tôt, etc.
34:37 Moi, je pense que la peur aussi, la peur de la sanction qui n'existe pas ou plus,
34:41 ça désinhibe fortement de savoir qu'il ne va rien se passer ou presque rien.
34:44 Et ensuite, il y a un climat général, en réalité.
34:47 C'est-à-dire que ce pays, à mesure qu'il se disloque,
34:51 fait perdre la conscience aux gens les plus faibles et les plus fragiles
34:53 du fait qu'il y a quelque chose de collectif qui nous dépasse tous.
34:56 Et en fait, on est livré, certains sont livrés à leurs instincts les plus gréguers,
34:59 les plus belliqueux, les plus violents.
35:01 Et c'est en train de se, non pas de se généraliser, mais de s'étendre.
35:05 C'est ça qui est vraiment inquiétant, moi, je trouve.
35:07 Ça, c'est...
35:07 Pour terminer, Georges.
35:08 Pour terminer, il y a des messages politiques qu'il faut adresser dans ce pays.
35:13 Il y a des messages forts, pour espérer, qui ne viennent pas.
35:17 Ne serait-ce que, par exemple, rétablir les peines planchers.
35:20 C'est un signal que vous donnez dans les quartiers.
35:24 Reprendre l'expérience que nous avions menée à une époque du tribunal correctionnel
35:28 pour les mineurs de 16 à 18 ans.
35:31 Supprimer l'excuse légale atteignant de minorité dans certaines circonstances.
35:35 Abaisser l'âge pénal aussi, de la majorité pénale, à 16 ans.
35:41 Ça, ce sont des signaux forts.
35:43 Construire des places de prison.
35:46 Revoir tout le régime de l'aménagement des peines,
35:49 qui est beaucoup trop généreux aujourd'hui.
35:51 Ce qui fait qu'une peine, ça devient une montre de Salvatore Dali.
35:56 Ça disparaît, ça s'étiole.
35:59 On ne fait pas un seul jour de prison quand on est condamné à un an ferme.
36:02 Parce que d'entrée de jeu, on aménage la peine.
36:05 Donc, il faut donner des signaux forts.
36:06 Je ne dis pas qu'il faudrait se passer dans une société du tout répressif.
36:10 Mais la sanction a été effectivement à reculer,
36:13 au profit de tout ce qui est préventif, curatif,
36:17 un traitement sanitaire et social de la délinquance.
36:19 Il faut sortir cette idée et revenir aux deux piliers d'une politique pénale.
36:24 La prévention, mais aussi la répression.
36:26 On va parler maintenant d'un règlement de compte public
36:29 entre Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste,
36:31 et Jean-Luc Mélenchon, le leader encore de la France insoumise.
36:35 Tout commence par un tweet d'Olivier Faure qui dit ceci.
36:38 L'interview de Nicolas Sarkozy sonne la fin de Renaissance.
36:41 Les hostilités à droite ne font que commencer à la gauche
36:44 et aux écologistes de ne pas tomber dans la spirale mortifère de la division.
36:48 Réponse de Jean-Luc Mélenchon.
36:50 Incorrigible double langage.
36:52 Faire l'union en se divisant aux élections sénatoriales et européennes,
36:54 pose-t-il la question ?
36:56 Donc Olivier Faure lui répond.
36:58 Cher Jean-Luc Mélenchon, j'ai toujours le même tel.
37:00 Et t'es récemment envoyé un message t'invitant à échanger.
37:03 On se voit si tu veux.
37:04 On ne peut pas partager les mêmes analyses sans avoir besoin de s'invectiver sur Twitter
37:08 pour le plus grand plaisir de la droite et le désespoir de la gauche.
37:11 Et dernière réponse de Jean-Luc Mélenchon.
37:14 Olivier Faure, je ne t'invective pas.
37:16 Au contraire de tes amis qui nous ont expulsés des listes au sénatorial
37:19 et se préparent à en faire autant aux européennes et aux municipales.
37:22 Si tu veux revenir sur ces choix sectaires,
37:23 adresse-toi aux responsables de la France Insoumise,
37:25 bon par panneau au bris, moi je donne mon avis, c'est tout.
37:28 Si tu veux me rencontrer, viens à la manif du 23 septembre
37:30 contre les violences policières et la loi permis de tuer
37:33 que vous n'avez toujours pas renié.
37:35 Geoffroy Lejeune, on savait qu'un jour ou l'autre,
37:37 les dissensions allaient apparaître au grand jour.
37:38 Là, c'est génial, ça nous occupait un petit peu toute la journée.
37:42 Alors, les dissensions, on les comprend, on les connaît.
37:45 Là, le petit jeu est un peu ridicule.
37:47 C'est-à-dire que sur Twitter, j'ai le même téléphone.
37:48 "Attends, toi, tu n'as qu'à venir me retrouver ici".
37:50 Oui, ils font le jeu, effectivement, leurs opposants.
37:52 C'est grotesque, en fait.
37:54 Dites-vous que les électeurs de gauche sont passés dans ce pays,
37:57 des affrontements entre Jaurès et Clemenceau à ça.
37:59 Quand même, pour comprendre le désarroi de l'électeur de gauche
38:01 que je partage, c'est un peu terrifiant.
38:04 Ensuite, au-delà de l'aspect un peu ridicule de cette petite passe d'armes,
38:08 c'est notre époque qui veut ça.
38:09 Moi, je trouve, si vous voulez, que j'admire beaucoup la gauche
38:12 pour une chose, c'est sa capacité à s'unir.
38:14 C'est-à-dire que là, on va commenter la division pour les élections européennes.
38:16 En réalité, ça ne change strictement rien sur le plan électoral.
38:19 Vous aurez une liste socialiste, une liste écologiste, une liste insoumise.
38:23 Et quels que soient les scores, globalement, ils auront tous des élus, etc.
38:26 Ils auront à peu près même le même nombre d'élus que s'ils avaient été ensemble.
38:29 Donc, ils s'invectivent en ce moment.
38:31 C'est le jeu et ça ne changera rien à la fin au rapport de force.
38:34 En revanche, par contre, quand il y a des élections législatives,
38:36 et nous l'ont montré d'ailleurs en 2022, là, pour le coup, ça change tout
38:39 parce que le seuil de qualification est beaucoup plus compliqué à atteindre.
38:42 Et donc, à ce moment-là, quand il y a un enjeu électoral réel,
38:45 de savoir s'ils vont revenir à 180 députés ou à 60,
38:48 là, pour le coup, ils savent mettre tout ça de côté et ils réussissent à le faire.
38:50 Et moi, cette prouesse, la réalité, c'est qu'en fait,
38:53 Mitterrand gagne en 81 parce qu'il a réussi à faire l'Union de la gauche.
38:57 Ils sont capables de la faire régulièrement dans l'histoire,
38:58 malgré leurs divisions, malgré leurs écarts idéologiques.
39:01 En ce moment, les écarts idéologiques sont assez importants.
39:03 Entre Mélenchon et une partie des socialistes, c'est très compliqué.
39:05 Mais au moment où il faut gagner un siège, ils sont capables de mettre ça de côté.
39:08 Et moi, pour le coup, ça, je respecte.
39:10 On va écouter justement la réaction aussi de François Calfon,
39:12 qui était l'invité de CNews tout à l'heure.
39:15 Il est membre du Bureau national du Parti socialiste.
39:17 Écoutez ce qu'il dit de Jean-Luc Mélenchon.
39:19 Quand j'ai lu la réponse de Mélenchon et les propos de Jean-Luc Mélenchon,
39:23 qui parle toujours avec une certaine chaleur, j'ai envie de dire,
39:26 il est touché maintenant par la canicule, c'est-à-dire qu'il est en surchauffe.
39:29 Et je lui conseille de suivre, finalement, les conseils du gouvernement
39:36 en matière de lutte contre la canicule et ce qui peut arriver
39:39 en termes de conséquences pour la santé.
39:41 Plus sérieusement, moi, je n'ai jamais été favorable,
39:43 je fais partie des socialistes un sur deux,
39:45 qui n'a jamais été favorable à cette nupèce.
39:47 Nous avions prévenu que nous ne reconstruirions pas la gauche
39:51 et surtout l'espoir pour les Français à travers une dérive
39:53 vers l'extrême gauche de la gauche.
39:55 Eh bien, c'est ce qui est en train d'arriver.
39:57 Georges Fenech, au-delà, effectivement, de l'anecdote du côté un peu risible,
40:01 de toute façon, cette alliance, comme le disait d'ailleurs Geoffroy,
40:03 elle était électorale.
40:04 On sait que sur le fond, il y a un certain nombre de sujets
40:06 quand même assez fondamentaux sur lesquels ils ne sont pas d'accord.
40:08 Et évidemment, quand il s'agit maintenant d'aller plus loin sur certains sujets
40:11 ou des alliances moins intéressantes pour eux,
40:13 évidemment que les dissensions, elles apparaissent au grand jour.
40:16 Oui, moi, j'ai toujours analysé la nupèce comme une simple alliance électorale
40:21 qui a fonctionné puisqu'ils ont eu un groupe important,
40:26 mais qui ne peut pas s'inscrire dans la durée parce qu'il y a un tel fossé
40:30 entre les socialistes et les filles que ça ne peut pas tenir.
40:36 Et ça ne trompe personne.
40:37 Et on le voit bien.
40:38 Là, on assiste à une querelle de cours d'école.
40:41 Ce n'est pas très glorieux, ni pour le mélenchon.
40:45 Ça n'élève pas le niveau politique, ça, c'est sûr.
40:47 Oui, franchement, on a tous dit c'est grotesque.
40:50 C'est vrai.
40:51 Pour moi, la nupèce a vécu.
40:56 Ce qu'on peut attendre maintenant, quand on est un vrai démocrate,
40:59 c'est-à-dire qu'on est pour un débat d'idées,
41:03 comme cela a toujours été sous la Ve République,
41:06 notamment, c'est que la gauche retrouve son identité.
41:11 C'est à quoi s'attellent notamment des personnalités
41:14 comme Bernard Cazeneuve, Sébastien Lefaule et d'autres,
41:17 retrouver une identité de gauche socialiste, réformiste, républicaine
41:22 et s'éloigner de ces discours radicaux et antirépublicains pour certains.
41:29 Donc, on verra ce qui se passera pour les Européennes,
41:33 puisqu'il y aura des listes séparées, si j'ai bien compris.
41:35 On verra et je pense qu'ils vont se compter.
41:37 Mais on n'assistera pas à un renouvellement de l'exploit électoraliste,
41:42 je ne crois pas, de la nupèce aux prochaines élections.
41:45 Et dernière réaction, on peut regarder ensemble celle de Fabien Roussel,
41:48 qui représente le Parti communiste,
41:50 qui s'est exprimé aussi sur les réseaux sociaux pour dire ceci.
41:53 Bravo à la gauche rassemblée en Espagne, qui obtient la présidence du Parlement.
41:56 Une victoire qui augure bien de la suite,
41:58 quand la gauche se rassemble dans le respect de sa diversité
42:00 pour améliorer la vie des travailleurs, elle gagne.
42:03 William Tay, effectivement, on a l'impression qu'évidemment,
42:06 il parle de l'étranger, mais c'est aussi un moyen de leur dire
42:08 peut-être doucement les amis et les comptes, on peut peut-être les régler en privé,
42:12 puisque tout le monde a le numéro de tout le monde selon ce qu'on a compris.
42:15 Le pire, c'est que ça n'aura quasiment aucune conséquence.
42:17 C'est-à-dire que si par cas, ils ont un intérêt électoral
42:20 de s'unir pour la prochaine présidentielle, ils s'uniront.
42:23 Comme l'a rappelé Geoffroy, c'est paradoxal, mais aux élections européennes,
42:26 ils ont plus intérêt à partir séparés parce qu'ils feraient cinq ou six sièges de plus
42:30 qu'à partir ensemble, auxquels ils en auraient beaucoup moins.
42:32 Ça, c'est le premier point. Donc, c'est une alliance électorale.
42:34 Moi, je pense que le sujet essentiel qu'il leur est posé,
42:36 c'est la question de la doctrine et de la ligne politique
42:38 qu'ils veulent mener pour l'élection de 2027.
42:40 Actuellement, la gauche est complètement perdue.
42:42 Historiquement, quand vous regardez, il y a deux grands courants de gauche.
42:44 Il y a le courant de gauche qu'on appelle révolutionnaire
42:46 depuis la séparation au Congrès de Tours et la gauche dite sociale-démocrate.
42:49 Sur l'ensemble de ces grands sujets, ils ne sont pas d'accord.
42:52 Sur la question de l'universalisme, qui a toujours regroupé la gauche
42:55 sur "mettre en place l'universalisme",
42:57 c'est comme ça que vient le projet révolutionnaire et le projet républicain.
43:00 Ils ne sont pas d'accord. Le projet de Jules Ferry, etc. sur l'école.
43:03 Ils ne sont pas d'accord parce que les socialistes classiques veulent une Europe
43:06 comme l'Europe écologique va théoriquement,
43:08 et Jean-Luc Mélenchon est eurosceptique, voire anti-européen,
43:11 comme une grande partie de la FI.
43:12 Sur la question de la laïcité, c'est quand même la gauche qui a créé la laïcité en 1905,
43:16 ils ne sont complètement pas d'accord.
43:17 C'est-à-dire que la gauche sociale-démocrate classique
43:19 veut le respect de la laïcité sous l'influence du Grand Orient de France, etc.
43:23 Alors que la gauche révolutionnaire n'en veut pas
43:25 parce qu'ils veulent cibler l'électorat des quartiers,
43:27 ils veulent faire une politique qui est communautaire.
43:28 Et sur l'ensemble des questions, ils ne sont absolument pas d'accord.
43:31 Par contre, il y a une chose que moi je vois,
43:32 c'est qu'en fait, ils veulent se battre avant 2026-2027
43:35 pour savoir qui sera le plus fort, qui mènera la tête de liste.
43:38 Et en fait, c'est une bataille ouverte,
43:40 au dieu d'avoir un "comment est-ce qu'il s'est passé"
43:42 entre le PC et François Mitterrand.
43:43 C'est-à-dire qu'ils vont se battre pour savoir qui sera le plus fort des deux.
43:45 Et celui qui sera le plus fort des deux mènera la tête de liste
43:47 pour savoir qui va les représenter.
43:49 Et une fois que l'un des deux aura tué l'autre,
43:51 ils s'uniront tous ensemble pour sauver les mêmes tosses,
43:53 pas partager les mêmes convictions,
43:54 pas mener les mêmes lignes politiques, mais ils seront ensemble.
43:56 On va parler, pour terminer, de l'interview de Brigitte Bardot
43:59 accordée à nos confrères du Point et plus précisément à France, Olivier Gisberg.
44:03 Elle donne sa vision notamment du féminisme et de l'écologie.
44:07 Sur le féminisme d'abord,
44:09 quand on l'interroge sur l'évolution de ce mouvement, elle dit ceci.
44:12 "Je crains qu'à force de vouloir se libérer,
44:13 les femmes ne finissent par devenir malheureuses.
44:16 Être une femme seule qui, tout en travaillant,
44:18 élève ses enfants et fait les courses, ce n'est pas une vie.
44:20 C'est un esclavage."
44:21 Plus loin, elle rappelle aussi que MeToo, selon elle, a fait du mal.
44:26 Je crois que c'est intéressant aussi d'avoir cette avis de Brigitte Bardot,
44:29 qui en général parle le cash et là, elle le fait,
44:31 sur sa vision du féminisme.
44:33 Elle qui incarnait la femme et aujourd'hui,
44:35 les féministes qui lisent ces textes doivent s'arracher les cheveux.
44:38 Et encore, vous n'avez pas cité les passages les plus jolis.
44:40 Non, il y a aussi celui où elle dit qu'elle aime les mains aux fesses
44:42 et qu'elle dit "on n'a jamais violé" ou alors "j'étais consentante".
44:44 Je pense à ça.
44:45 Je voulais vous l'épargner, mais du coup...
44:47 Non, mais c'est vrai que vous avez raison, elle a pas sa langue dans sa page.
44:50 Moi, ce que je me dis en lisant ça, c'est en fait,
44:52 vous avez raison, elle est la femme, en tout cas, elle était il y a 50 ans,
44:54 la femme, l'image de la femme.
44:56 Beaucoup de femmes, d'ailleurs, se sont projetées sur cette figure
45:00 et elle faisait consensus à l'époque.
45:03 Elle était même, d'ailleurs, à l'époque, c'était l'émancipation, Brigitte Bardot.
45:06 Et 50 ans après, ce sera jugé, c'est jugé rétrograde,
45:12 quasiment fasciste de dire ça, etc.
45:14 Ce qui est intéressant, c'est le chemin parcouru en 50 ans, en réalité.
45:17 Regardez comme notre société a changé.
45:19 Les femmes qui pensent comme Brigitte Bardot ou qui, en tout cas,
45:21 trouvent ça amusant que ça se discute, etc.
45:23 sont aujourd'hui très minoritaires.
45:26 Et la vision, l'autre vision s'est imposée à grand renfort.
45:29 Honnêtement, #MeToo a été un tournant parce qu'à ce moment-là,
45:32 vraiment, il y a beaucoup de choses,
45:33 il y a une parole qui s'est libérée d'un côté,
45:35 mais aussi beaucoup de portes idéologiques qui ont été enfoncées.
45:38 Et en 50 ans, le rôle, la place de la femme a complètement changé.
45:44 Et la manière des femmes, de la plupart des femmes, de se concevoir
45:47 a parfaitement changé aussi.
45:48 C'est un vrai changement de civilisation, en tout cas de société,
45:50 qui s'est déroulé en très, très, très peu de temps,
45:52 comme ça arrive assez rarement.
45:53 Georges Fenech, effectivement, c'est drôle de voir l'évolution aussi
45:56 de comment on représente la femme.
45:59 À l'époque, on dirait que Brigitte Bardot était, vous le disiez, très libérée.
46:01 Aujourd'hui, quand on entend ça, on se dit qu'est-ce que c'est ?
46:03 Elle parle d'esclavage.
46:04 Effectivement, elle répète aussi que MeToo a fait du mal.
46:07 Elle dit une main aux fesses.
46:08 Moi, ça ne m'a jamais dérangée.
46:09 Ça arrive souvent sur les plateaux.
46:10 C'est une ambiance libre et familiale.
46:12 Si on dit ça à Sandrine Rousseau ou à certaines féministes,
46:15 j'imagine qu'elles ne sont pas totalement d'accord sur la libération de la femme.
46:17 Il n'y a pas que les féministes.
46:19 Aussi, ça me perturbe d'entendre des choses pareilles.
46:22 C'est quelque chose qu'on n'entend plus aujourd'hui.
46:23 Qu'on n'entend plus.
46:24 Je vais m'impatier que ce soit encore légal de dire ça.
46:27 Donc là, on est un peu à côté.
46:30 Pardon, c'est Brigitte Bardot.
46:31 On est un peu à côté de la plaque.
46:35 Je pense qu'effectivement, elle a appartenu à une génération.
46:38 Elle a beaucoup fait pour la transformation de la femme,
46:41 pour la liberté de la femme.
46:42 Mais c'était aussi une époque où la femme était quand même victime,
46:46 notamment dans ces milieux.
46:48 On le sait aujourd'hui.
46:49 Et MeToo a été l'occasion, effectivement,
46:52 de donner un grand coup de balai dans tout ça.
46:53 Même s'il y a eu des excès, même s'il y a eu des pertes en ligne,
46:56 je dirais, des gens qui ont été accusés à tort.
46:59 On connaît beaucoup.
47:00 Mais pour autant, on ne peut pas aujourd'hui tenir.
47:03 Si vous dites qu'elle parle cash, là, elle parle cash.
47:05 Mais comme on l'aurait parlé il y a quelques dizaines d'années.
47:09 Aujourd'hui, ça n'est plus audible.
47:10 Et une autre citation, notamment quand on l'interroge
47:13 sur ce qu'elles pensent des écologistes.
47:15 "Ne me parlez pas des écologistes, ce sont des imposteurs
47:18 dont il ne faut rien attendre.
47:19 Ils font tout, sauf de l'écologie, de la com', du bazar,
47:21 des déprédations, de la politique.
47:23 Ils s'attaquent au nucléaire ou chez D'œuvres des musées,
47:25 mais ils se fichent du destin de la planète comme de celui des animaux."
47:28 - Ça, je suis d'accord avec. - Je suis parfaitement d'accord avec elle.
47:31 - Là, il était plus facile. - Ah oui, oui.
47:33 Moi, je suis parfaitement d'accord avec elle.
47:34 Moi, je ne les appelle pas les écologistes,
47:35 je les appelle les écrologistes.
47:36 Les escrologistes, pardon, sont des escrocs de premier plan.
47:38 C'est-à-dire qu'en fait, ils ont trouvé une cause magnifique
47:41 qui rassemblait tout le monde, mais ils s'en foutent de l'écologie.
47:43 Quand vous regardez les discours de Sandrine Rousseau
47:45 ou des maires écologiques qui ont été élus,
47:46 vous ne les entendez jamais parler d'écologie, de nucléaire,
47:49 de comment faire pour faire la transition énergétique.
47:50 - Mais beaucoup de sapins de Noël, parfois.
47:51 - Mais ils parlent de sapins de Noël, de tour de France, de barbecue,
47:54 de masculinité toxique et de toilettes non genrées, etc.
47:57 Ou de défilés nudistes ou je ne sais pas quoi.
47:59 Mais en clair, la question qui est posée aux écologistes,
48:01 c'est si vous faites faire de l'écologie,
48:03 il faut véritablement faire de l'écologie
48:04 et non plus faire ce qu'on appelle l'écologie punitive.
48:07 On est quand même dans un esprit, dans une société,
48:09 ça fera lien avec le sujet suivant, auquel on est emprunt de liberté.
48:12 Chacun veut vivre sa propre liberté,
48:13 chacun veut emprunter son propre chemin.
48:15 Et donc, vous voulez attirer des gens en les punissant,
48:17 en les obligeant de faire quelque chose,
48:19 alors que tout le monde a à avoir un esprit libre.
48:21 Je ne pense pas que ce soit en punissant, en entravant,
48:23 qu'on permettra à tout le monde de s'éveiller à la cause écologique.
48:26 Je pense que c'est un contre-productif et qu'ils desservent leur cause.
48:29 - Ça, Georges Fenech, elle l'émet aussi face à leur contradiction
48:31 en disant attaquer des œuvres de musée.
48:33 En quoi cela sert la cause véritablement de la planète
48:37 ou de la cause animale, par exemple ?
48:38 Parce qu'on sait qu'elle y est attachée.
48:40 - Non, mais il est évident que là, on tombe dans une action illégale,
48:46 violente, contre-productive pour le mouvement écologique
48:50 dans toute sa noblesse, parce qu'on est tous écologistes,
48:53 évidemment, écologiques.
48:54 On a tous cette préoccupation de notre environnement
48:59 et de l'avenir de la planète.
49:00 Mais la radicalisation écologique,
49:03 celle qui passe dans un militantisme violent,
49:07 qui saccage pour provoquer et attirer l'attention,
49:11 ça montre un état d'esprit.
49:12 C'est comme ceux qui, par exemple, se couchent sur une route
49:15 ou sur une autoroute, ou à la limite et à l'extrême,
49:19 comme ceux qui, on se souvient, au moment d'affaire des bassines,
49:24 qui vont passer dans une violence inouïe contre les forces de l'ordre,
49:28 ce n'est plus de l'écologie.
49:29 Là, on passe à autre chose,
49:30 on passe à de la violence, purement et simplement.
49:34 - Geoffroy Lejeune, en revanche, sur l'écologie,
49:36 elle a un discours qui a beaucoup de bon sens,
49:39 de dire que les écologistes se sont un petit peu perdus
49:41 dans leur combat et parlent souvent, comme vous le disiez,
49:43 de tout sauf d'écologie avec des modes d'action
49:45 qu'on ne comprend pas toujours
49:46 et on ne voit pas forcément le rapport avec la cause.
49:48 - Je pense honnêtement que la plupart des Français sont d'accord avec ça.
49:53 C'est pour ça que cette interview que j'ai lue aujourd'hui,
49:56 elle est assez agréable.
49:57 C'est une femme du temps d'avant
49:59 qui porte un regard sur la société d'aujourd'hui.
50:02 Et en réalité, elle éclaire vraiment nos noms.
50:05 Peut-être même la folie de notre monde.
50:06 Alors, je sais que sur ce plateau,
50:07 vous n'êtes pas tous d'accord sur ce qu'elle dit sur les femmes,
50:09 mais il faut bien comprendre qu'il y a très peu de temps,
50:11 c'était la norme de penser ça.
50:12 Moi, je pose d'ailleurs la question.
50:14 Sur les écologistes, ça ne fait pas de débat,
50:15 donc à la limite, je pense que ce n'est pas...
50:17 Enfin, je ne vais pas épiloguer, mais sur la question de la femme,
50:20 pour y revenir, qui est plus fort entre Brigitte Bardot,
50:24 femme forte de son époque, talentueuse, convoitée par tous,
50:28 qui réussit à franchir des portes qui n'étaient pas beaucoup franchies avant,
50:31 qui est devenue une des actrices les plus célèbres du monde,
50:33 qui a la liberté, entre guillemets, de transgresser énormément de choses,
50:36 qui est plus fort entre elle et Sandrine Rousseau,
50:38 pour faire le lien avec les écologistes,
50:39 Sandrine Rousseau qui passe sa vie à se construire
50:41 sur le ressentiment vis-à-vis des hommes,
50:43 sur le fait de planicher quand elle est attaquée,
50:44 qui accuse tout le monde d'être méchant avec elle,
50:46 alors que c'est elle qui provoque en permanence.
50:47 Honnêtement, qui incarne le mieux, y compris aujourd'hui, en 2023,
50:50 la femme forte entre les deux ?
50:52 Une réponse chacun rapidement avant la pause.
50:54 Moi, c'est amusant parce que moi, j'ai les deux cultures,
50:58 c'est-à-dire que j'ai la culture occidentale
50:59 et mes parents ont plutôt une culture traditionnelle,
51:01 donc j'ai vraiment les deux.
51:03 La question se pose, on a des débats familiaux,
51:06 est-ce que c'est mieux d'avoir un parcours choisi
51:09 auquel vous allez plus loin, mais accompagné,
51:11 ou est-ce qu'il faut aller moins loin, mais choisir soi-même sa propre voie ?
51:13 C'est une question que je pense qui est posée à tous les parents
51:15 et à tous les enfants et ce n'est pas simple de choisir.
51:17 Merci à tous les trois d'avoir été mes invités.
51:20 Merci à Sébastien Quaquineau et Théo Grévin
51:22 qui m'ont aidé à préparer cette émission à Jean-Luc Lombard,
51:24 à la réalisation, titons au son.
51:25 Pierre Maurice à La Vision, tout de suite.
51:27 Vous retrouvez Soir Info avec Célia Barrote et ses invités.
51:29 Il sera notamment en question du harcèlement scolaire.
51:32 [Musique]

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