L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 20/08/2023)

  • l’année dernière
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

Category

🗞
News
Transcript
00:00 -Il est 20h, soyez bienvenus, je suis ravi de vous retrouver pour ce deuxième numéro de l'heure des pros.
00:05 Et nous sommes ensemble durant une heure avec des témoignages, des débats, avec une équipe de grands témoins qui m'accompagnent.
00:10 Je vous les présente dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de cette heure.
00:14 Karl Olive nous livre une tribune dans les colottes du journal du dimanche.
00:18 "Allons sentir le cul des vaches", dit-il.
00:21 Une tribune pleine de bon sens sur laquelle nous allons évidemment revenir.
00:25 Ça, c'est pour le bon côté.
00:26 Le mauvais côté, il risque une sanction, et oui, il risque une sanction de la part du patron du groupe Renaissance.
00:32 S'exprimer dans le JDD, sacrilège !
00:35 En 2023, il y aurait donc une bonne presse et une mauvaise presse ?
00:38 Ça tombe mal au moment où Emmanuel Macron a souhaité la tenue en septembre des états généraux de la presse.
00:43 Il y a du boulot, on en parle ce soir évidemment.
00:46 Le convoi de l'eau, parti vendredi des Decevres pour dénoncer les bassines, vous savez, ces réserves controversées d'irrigation.
00:53 Ce convoi de l'eau devait être familial, il devait être calme.
00:57 C'est ce qu'avaient annoncé les organisateurs.
00:59 Ce calme n'aura pas duré longtemps.
01:00 Un golfe a été dégradé non loin de Poitiers.
01:03 On entendra les réactions du propriétaire du golfe et on sera avec Denis Mousseau, le président de la FNSA Nouvelle Aquitaine.
01:11 On reparlera aussi de l'incendie tragique qui s'est produit à l'île Saint-Denis.
01:15 Le bilan est lourd, très lourd.
01:16 Trois personnes sont mortes, dont une mère et son enfant sur place.
01:20 C'est le choc et la colère et on l'écoutera cette colère.
01:23 Et puis on parlera aussi du manque de médecins.
01:26 A Mulhouse, depuis le 1er juillet, trois médecins généralistes d'une maison de santé sont partis en retraite.
01:30 Conséquence, 5000 patients se retrouvent sans médecin.
01:34 Sophie Bauer, présidente du syndicat des médecins libéraux, sera notre invitée.
01:38 Voilà pour le programme.
01:38 Soyez les bienvenus, prenez place, nous sommes ensemble durant une heure.
01:41 Mais tout de suite, l'info, et l'info c'est avec Félicité Kindoki.
01:45 Bonsoir ma chère Félicité.
01:47 Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
01:48 À la une ce dimanche, la canicule et sa vague de chaleur.
01:52 Dès demain, ce ne seront plus 49 mais 50 départements qui seront concernés par la vigilance orange canicule.
01:58 Et c'est la Charente-Maritime qui rejoint le dôme de chaleur.
02:01 Soyez vigilants, le pic caniculaire est attendu entre mardi et mercredi,
02:05 avec des records absolus de températures atteignant les 40 à 42 degrés.
02:10 La baisse des températures est prévue entre jeudi et vendredi.
02:13 Dans le reste de l'actualité, un restaurant cachère a été la cible de tags antisémites à Levallois-Péret, dans les Hauts-de-Seine.
02:20 Dans la nuit de vendredi à samedi, la devanture de l'établissement a été complètement recouverte de plusieurs inscriptions bombées en noir.
02:26 Les caméras de vidéosurveillance ont permis d'identifier rapidement l'auteur présumé.
02:31 L'individu a été interpellé.
02:33 Et puis côté sport, les répétitions des Jeux Olympiques Paris 2024 sont mises à mal.
02:39 Une nouvelle fois, les épreuves test pour le paratriathlon prévues hier dans la Seine ont finalement dû être annulées pour cause de pollution du FEV.
02:47 La ministre des Sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques reste toutefois optimiste quant à la continuité des événements.
02:53 Voilà, c'était la fin de ce journal, je vous rends Thierry.
02:57 Merci beaucoup, Macha, félicité.
02:59 Allez, l'heure des pros de été, c'est parti.
03:02 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h avec moi ce soir pour commenter cette actualité très riche.
03:06 Naïmah M. Fadel, essayiste, ravi de vous retrouver.
03:09 De même. Bonjour.
03:10 Vous êtes en forme ?
03:11 Oui, très.
03:12 Clémence Oudiakova, rédactrice en chef de Toxin Média.
03:15 C'est quoi Toxin Média ?
03:16 Un nouveau média qui commence en septembre.
03:18 D'abord une web radio, rendez-vous de 8h à 10h tous les jours,
03:21 et ensuite une lettre du soir et peut-être un magazine si ça fonctionne bien.
03:24 Écoutez, bonne chance.
03:26 Merci.
03:27 Soyez bienvenue.
03:28 Notre ami Georges Fenech, consultant CNews.
03:29 Bonsoir Thierry.
03:30 Ravi de vous retrouver, mon cher Georges.
03:31 Allez, on va commencer, je vous le disais, par Karl Olive.
03:34 Mon Dieu, qu'a-t-il donc fait ?
03:36 Une tribune dans les colonnes du journal du dimanche.
03:40 Alors tout passe.
03:41 Ça a commencé plutôt pas mal.
03:43 Mais là, attention, sacrilège, il va se faire taper sur les doigts
03:47 puisque Sylvain Maillard, le président du groupe Renaissance à assembler,
03:51 va le convoquer parce que c'est pas bien.
03:53 Il n'avait pas le droit de s'exprimer au sein du journal du dimanche.
03:58 Alors, on est en 2023, Georges.
04:00 Il y a une bonne presse, comme je disais, et une mauvaise presse.
04:02 C'est bizarre, non ?
04:04 On est dans un pays de liberté.
04:06 La liberté de la presse a été chèrement conquise,
04:09 cette liberté, au prix du sang.
04:11 Vous vous souvenez, les trois, glorieuses, etc.
04:13 Donc, moi, je crois qu'on est en train actuellement
04:17 de piétiner cette liberté de la presse.
04:20 Pour de très mauvaises raisons, en réalité.
04:23 Et ceux qui se revendiquent d'une démocratie,
04:25 une liberté de la presse, au nom de cette démocratie,
04:28 ils sont en train de porter atteinte à cette liberté de la presse.
04:33 Qu'est-ce qu'on reproche à Karl Oliver ?
04:36 C'est un député.
04:38 Un député n'a pas à recevoir d'instructions
04:42 pour qu'on lui dise s'il doit s'exprimer ou non,
04:44 sur quel sujet ou non, et sur quel support ou non.
04:47 Moi, je peux vous dire que je l'ai été député.
04:49 On a mal compris qu'on vienne me demander des comptes
04:52 parce que je m'exprime dans un journal que je choisis.
04:55 C'est ma liberté d'homme politique.
04:56 J'ai été élu, je ne dois rendre de comptes qu'à mes électeurs.
05:02 Donc là, il y a quelque chose qui me choque déjà.
05:04 Et puis, mais qu'est-ce qui se passe Geoffroy Lejeune ?
05:07 Donc, ce serait une nouvelle sorcière de Salem.
05:10 C'est celui contre les foudres de la sorcellerie.
05:14 Ils vont s'abattre.
05:16 Et que je sache, Geoffroy était déjà...
05:20 J'ai dit Geoffroy parce qu'on le connaît très bien ici,
05:22 souvent, je l'appelle par son prénom, bien sûr.
05:25 Il était à Val-Arakel.
05:27 Comment ? Pourquoi ?
05:30 Ah, je risque aussi d'être sur le bûcher médiatique.
05:32 Oui, non, mais je l'ai déjà été aussi.
05:34 Ça ne me se passe... Aujourd'hui, ça ne me frappe pas.
05:37 Mais ce que je crois, c'est que lorsque Macron,
05:41 le président de la République, Emmanuel Macron,
05:43 accorde une interview à Valeurs Actuelles,
05:44 il me semble que Geoffroy Lejeune était déjà
05:48 rédacteur en chef de ce journal.
05:49 Donc, je ne comprends pas ce qui se passe,
05:51 mais en tout cas, c'est un mauvais climat,
05:53 très, très mauvais climat qui ne bénéficie à personne
05:57 et qui doit absolument, absolument s'interrompre maintenant.
06:01 Et puis, ça tombe mal quand même, parce que,
06:02 et vous le savez, normalement,
06:05 il y a les états généraux de la presse
06:06 qui doivent se tenir en septembre.
06:08 Quel signal on envoie ?
06:09 Si effectivement, il y a une presse à choisir,
06:11 une presse à laquelle on peut accorder une interview ou pas.
06:14 Je trouve que le débat part sur de mauvaises bases.
06:16 Je voudrais qu'on montre...
06:16 Vous savez pourquoi il part sur de mauvaises bases ?
06:18 Pardon ?
06:19 Déjà, celui qui dirige ces états généraux.
06:22 Bien sûr.
06:22 Ben oui, Christophe Deloire.
06:23 Qui s'en est pris à...
06:24 Qui s'en est pris à notre groupe.
06:25 Donc, on est jugé parti, là.
06:27 Je voudrais surtout qu'on voit le tweet de Sylvain Maillard,
06:33 parce qu'il est quand même assez extraordinaire.
06:36 J'ai été informé...
06:37 Alors, je précise que Karl Olive avait prévenu Sylvain Maillard,
06:40 puisqu'on a eu Karl Olive.
06:42 J'ai été informé par un député de mon groupe
06:44 que des échanges avaient eu lieu avec le JDD
06:47 pour la publication d'une tribune,
06:48 alors que ce journal n'apporte toujours pas
06:50 la garantie nécessaire de pluralité
06:52 que notre groupe attend.
06:54 Cette participation n'engage en aucun cas
06:56 les députés Renaissance.
06:58 Je réunirai le bureau du groupe Renaissance à la rentrée
07:01 pour donner suite.
07:03 Vous imaginez un peu la chose ?
07:04 Naïmem Fadel, Clémence.
07:06 Naïmem Fadel.
07:07 Oui, pour rejoindre ce que vient de dire Georges,
07:10 il y a la question, effectivement, de la liberté de la presse,
07:13 mais il y a aussi la question de l'indépendance de la presse
07:16 et de la liberté d'expression.
07:18 Je rappelle que les attaques à l'encontre de Charlie Hebdo,
07:23 justement, parce qu'il avait cette liberté.
07:26 Et moi-même, pour avoir beaucoup travaillé
07:28 dans des groupes de parole après les attentats de 2015,
07:31 où j'avais effectivement dit,
07:33 mais la liberté, c'est ça, vous pouvez être heurté
07:36 par rapport à ce qui peut être dit,
07:37 mais la liberté d'expression, elle est au-dessus de tout.
07:39 Donc là, clairement, M. Maillard,
07:42 en tout cas, il est dans la jonction
07:44 de ce qu'il faut, où il faut aller,
07:46 où il faut ne pas aller.
07:48 Et quand il parle de la pluralité,
07:49 mais moi, j'aimerais qu'il s'adresse aux autres journaux,
07:52 les libérations, il ne me semble pas que ce soit
07:54 qu'il y ait vraiment réellement une pluralité.
07:56 Le Monde non plus, je citerais que c'est de là.
07:59 Donc...
08:00 - Et on rappelle la Une de Libération,
08:03 quand Geoffroy Lejeune a pris les rêves du journal du dimanche.
08:06 - Exactement, qui était nauséabonde,
08:07 et personne ne leur dit rien.
08:08 - La pluralité, ce n'est pas une condition nécessaire
08:11 pour un journal.
08:13 Vous avez des journaux d'opinion.
08:15 - Mais la pluralité, c'est...
08:17 - Il y a plusieurs journaux et plusieurs opinions.
08:20 - C'est ça qui est intéressant, c'est que la liberté...
08:21 - Mais ça, ce n'est pas les petites musiques du monde.
08:23 - Mais vous savez, ces attaques-là,
08:24 on en a fait aussi ici l'objet, CNews,
08:27 par la ministre de la Culture et Papa Hendaye aussi,
08:31 alors que justement,
08:32 et moi quand je discute avec des personnes qui disent
08:35 "oui, mais tu comprends, vous abordez tout",
08:37 je dis "ben tant mieux, il faut aborder tout".
08:39 Oui, mais parfois, ça peut être embêtant à leur fauteur.
08:41 - Embêtant de voir.
08:42 - Non mais...
08:43 - On parle de tout sur CNews, il n'y a aucun sujet de tabou.
08:46 - La gauche, elle a toujours voulu mettre la poussière sous le tapis,
08:50 une certaine omerta, la bien-pensance,
08:53 vous avez le droit de penser ça,
08:54 mais vous n'avez pas le droit de penser ça.
08:56 Et c'est ça qui fait aujourd'hui mal à notre démocratie,
08:58 et c'est ça qui fait qu'aujourd'hui,
09:00 il y a des gens qui se disent
09:01 "effectivement, cette liberté d'expression, d'opinion,
09:05 finalement, c'est qu'un leurre".
09:07 - Et Sabrina Aghesti-Roubach,
09:09 la nouvelle secrétaire d'État chargée de la Ville,
09:11 s'était faite également tenser,
09:12 parce qu'évidemment, on l'avait parlé
09:13 dans les colonnes du Journal du Dimanche,
09:15 mais je ne sais pas si Sylvain Maillard est au courant ou pas,
09:17 mais on le sait très bien.
09:19 Sabrina Aghesti-Roubach et Karl Olyph
09:23 sont relativement proches d'Emmanuel Macron.
09:26 - Est-ce que ce ne serait pas une bourde ?
09:27 - Ou alors, je ne sais pas,
09:28 je sais qu'il est mal informé,
09:29 mais on ne peut pas lui...
09:31 - Ça paraît étrange, en effet.
09:33 En fait, ce tweet de Sylvain Maillard
09:35 pose plusieurs questions.
09:36 Il y a la question de la liberté des députés.
09:39 Il n'existe pas de mandat impératif,
09:41 c'est ce qu'on rappelait tout à l'heure.
09:42 Et je rappelle que ce n'est pas la première fois
09:44 que la Macronie a utilisé ce genre de procédé.
09:48 Je vous rappelle que pour être investi,
09:49 les députés LREM, Macronistes,
09:52 devaient signer une charte avec les dix commandements.
09:55 Vous savez, je ne sais plus combien il y en avait,
09:56 dix ou douze commandements.
09:57 Il fallait signer pour assurer la garantie
10:00 et le fait qu'ils allaient bien suivre
10:02 la politique d'Emmanuel Macron.
10:03 Donc, on avait déjà commencé comme ça,
10:04 on avait déjà donné le "là" sur cette question-là.
10:06 Donc, liberté des députés et liberté de la presse,
10:08 évidemment, c'est ce qu'on dit.
10:09 La pluralité, c'est le fait qu'il y ait plusieurs médias,
10:11 pas un média qui ait une pluralité d'opinions,
10:13 même si tout le monde est invité, on peut en témoigner.
10:16 Et puis le fait que, surtout,
10:17 le problème, c'est plutôt sur les chaînes publiques.
10:19 Les chaînes publiques, elles, doivent assurer la pluralité,
10:21 mais les chaînes privées, non.
10:23 Et on ne sait pas ce qui risque d'être puni,
10:26 Carole Livre ?
10:27 On ne sait pas.
10:27 Au coin.
10:28 Au coin, puni.
10:29 Oui.
10:30 Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse, franchement ?
10:32 Non, mais je crois qu'il a l'air d'y aller à chaque fois.
10:33 La sanction ultime,
10:35 ce serait effectivement qu'il l'évince du groupe politique.
10:39 C'est ça.
10:40 Ce serait un tollé, pas possible.
10:41 Ce serait un tollé, mais alors,
10:43 vraiment, on se demande si on serait encore en démocratie.
10:45 Moi, je crois que c'est très important de préserver
10:48 la liberté de parole d'un parlementaire.
10:51 Parlementaire, que fait-il ?
10:52 Il parle.
10:53 Et d'ailleurs, il a même une immunité au sein de l'hémicycle.
10:56 Il peut dire des choses,
10:57 quand à l'extérieur, ça tombe sous le coup d'un loup pénal,
10:59 à l'intérieur de l'hémicycle, il a une immunité.
11:01 Les députés ont le droit de s'exprimer comme ils veulent,
11:04 où ils veulent.
11:05 Ça ne veut pas dire que si je m'exprime sur un média,
11:07 j'épouse toutes les thèses de ce média.
11:09 Moi, je ne crois pas avoir refusé à un seul média,
11:12 même ceux qui m'étaient hostiles, un jour,
11:14 de faire des déclarations ou de répondre.
11:17 Ou alors, on n'est plus en France.
11:18 On est ailleurs.
11:19 Mais c'est lunaire, honnêtement, c'est lunaire.
11:21 Mais en Chine, on est à je ne sais pas où.
11:23 C'est lunaire.
11:24 Bon, on a tout.
11:26 Juste une chose, je voulais ajouter un dernier mot.
11:28 Parce que Caroli va parler et il dit des choses très intéressantes.
11:30 Je voulais qu'on en parle.
11:31 Le 25 août prochain,
11:34 on va être présenté par Thierry Breton, le Digital Act Service.
11:37 C'est-à-dire que là, la question va se poser aussi sur les réseaux sociaux.
11:40 Là, on parle des journaux,
11:41 mais pour les réseaux sociaux aussi, la liberté d'expression va-t-elle perdurer ?
11:46 Eh bien, on verra.
11:47 En tous les cas, on va s'intéresser au contenu de cette tribune de Carle Olive.
11:51 Parce qu'il dit des choses très intéressantes.
11:52 Le député Renaissance demande, entre autres, davantage de pouvoir pour les maires.
11:58 Détail de cette tribune avec Marine Sabourin.
12:01 Et puis, on en parle juste après.
12:03 Oui, selon lui, la réforme des institutions prévue à la fin de l'année
12:07 ouvre le champ des possibles sur la place des maires dans notre société.
12:10 L'ancien maire d'Opoissie souhaite décentraliser davantage
12:13 et leur donner plus de pouvoir,
12:15 car c'est eux qui proposent des solutions à chaque problème,
12:18 adaptées aux réalités locales,
12:19 alors que trop souvent, les décisions venues d'en haut
12:21 suscitent crispations et incompréhensions
12:23 chez ceux à qui elles sont imposées, explique Carle Olive.
12:26 Pour cela, le député propose, entre autres, de revenir au cumul des mandats
12:30 en permettant aux maires de siéger à nouveau au Parlement,
12:32 ce qui n'est plus possible depuis 2017.
12:35 Pour rappel, en 2012, 250 y siégeaient.
12:38 Si les maires doivent être au centre des décisions, selon lui,
12:40 c'est parce qu'ils sont les premiers à être au contact des gens
12:43 et qu'ils sont animés par une justesse de décision
12:45 conforme à l'attente de leurs habitants qu'ils fréquentent au quotidien,
12:48 sans se demander s'ils vont faire une politique de gauche ou de droite.
12:51 L'ancien maire revient notamment sur les émeutes liées à la mort du jeune Nahel fin juin
12:56 et explique sans en tirer de conclusions définitives
12:59 que ce sont dans les communes où les référents de quartier,
13:01 où la police de proximité, où les associations de maman
13:03 et où se déroulent les fameux conseils locaux de sécurité
13:06 et de prévention de la délinquance, qu'elles ont le moins pâti de ces dégradations,
13:10 preuve de l'importance du terrain.
13:12 Et pour cela, il cite sa tante,
13:13 "on ne se trompe jamais dans la vie quand on sent le cul des vaches".
13:17 Voilà, c'est du Karl Oliv dans le texte.
13:19 Mais c'est intéressant ce qu'il dit.
13:21 Renforcer le pouvoir du maire de l'île Okach.
13:24 Je faisais le parallèle avec Jacques Chirac à l'époque,
13:26 qui allait sur le terrain, qui avait ce sens d'aller sur le terrain.
13:30 Il y a un peu de ça, je trouve.
13:32 Mais ce qui est intéressant, c'est que Karl Oliv lui-même a été maire.
13:35 Il était maire de Poissy.
13:36 De Poissy.
13:37 Donc c'est important d'avoir effectivement des anciens maires
13:40 qui soient à l'Assemblée nationale pour réfléchir
13:43 à ce que devrait être la prochaine réforme du statut de l'élu.
13:48 On va bien voir, peut-être que dans ce cadre-là, il y a un vecteur législatif.
13:51 Ou effectivement, on peut aller encore peut-être un peu plus loin
13:54 que nous sommes allés au moment des lois de décentralisation.
13:57 Il y en a eu plusieurs, vous savez.
13:58 Les maires ont déjà beaucoup d'attributions,
14:02 beaucoup de pouvoirs en réalité,
14:04 et beaucoup de responsabilités, qui est la contrepartie du pouvoir.
14:07 Et ça, les maires, ils l'assument avec quelquefois peu de moyens,
14:11 notamment dans les petites communes, nous l'avons dit.
14:14 Ils n'ont pas tous les grands services techniques d'une grande commune,
14:16 vous comprenez, et pourtant, ils ont les mêmes problématiques finalement.
14:21 Moi, je crois que cet article, cette tribune de Karl Oliv,
14:26 elle est intéressante, elle apporte au débat.
14:30 Et je veux retenir uniquement ça, l'intervention de Karl Oliv,
14:33 et pas le fait qu'il aurait dû lever le petit doigt
14:36 pour aller voir je ne sais qui, pour demander à lui,
14:38 en tant que député élu de la nation, élu du peuple,
14:41 s'il fait bien ou s'il ne fait pas bien.
14:45 Il y a une forme de caporalisation politique
14:47 qui n'est pas dans le sens de la grandeur,
14:51 permettez-moi ce mot, d'une fonction où vous représentez vos concitoyens.
14:55 Quand même, ce n'est pas rien.
14:57 - Mais oui, et cette intervention de Sylvain Maillard
14:59 tue le contenu même de cette tribune.
15:00 - Ah oui.
15:01 - Et c'est fort dommage.
15:02 Naïma Mfadel.
15:03 - Alors effectivement, la question de la place et du rôle des maires
15:09 est extrêmement importante.
15:10 Et on a bien vu qu'avec la Macronie, ce qui leur a un peu manqué,
15:13 c'est la connexion avec le terrain.
15:17 Parce qu'ils avaient très peu de maires à l'Assemblée nationale.
15:21 Et puis, on a bien vu, au cours du premier mandat,
15:26 le grand nombre de députés n'avaient aucune expérience en politique.
15:29 Ils ne connaissaient pas le terrain.
15:30 - Et ça, c'était quand même un de ces handicaps.
15:32 - Voilà, comme ils ont supprimé le cumul des mandats,
15:34 et qu'il fallait que lors du premier quinquennat,
15:37 ils trouvent effectivement des candidats.
15:39 Ça s'est fait sur des CV.
15:41 Les gens ont présenté un CV pour pouvoir être investi en marche.
15:45 - Et le copie-mâche.
15:47 - Non, mais oui, moi-même, j'avais été sollicité.
15:51 Donc oui, effectivement, par le hasard.
15:53 Mais ce qui était intéressant...
15:54 - Vous n'avez pas envoyé votre CV, Naïma ?
15:56 - Non.
15:57 Mais ce qui est intéressant, en fait, je veux dire,
15:58 effectivement, je rejoins complètement ce qu'a dit
16:01 Karl-Olivre, c'est qu'il y a une importance,
16:04 cette connexion, effectivement, avec le terrain.
16:06 Et le maire sait ce qui se passe au niveau de la collectivité.
16:10 Il sent la température.
16:12 Il est, comment on dit, à portée de baffe, c'est ça ?
16:17 - Oui, à portée de baffe.
16:17 - Donc, il peut porter des projets,
16:21 vraiment, qui sont en lien avec les besoins des habitants.
16:26 Mais ce qui avait été, par contre, intéressant avec En Marche,
16:30 c'est qu'ils ont permis, quand même, que soient élus des gens
16:32 qui n'auraient jamais été élus avec les partis traditionnels.
16:35 Il faut dire les choses.
16:36 Le renouvellement, il a renouvelé vraiment l'Assemblée nationale
16:41 par le fait qu'à un moment, il n'y avait plus ce cumul de mandats
16:44 et que lui, il n'avait pas déjà des élus qui le suivaient depuis longtemps.
16:48 Donc, il y a eu un renouvellement important.
16:50 Et moi, je voudrais soulever ça parce que souvent, malheureusement,
16:52 les partis politiques ont tendance à être un peu dans l'autre soi
16:56 et c'est vraiment difficile de se faire sa place.
16:59 - Georges, juste une précision.
17:02 Pourquoi cette histoire de cumul des mandats ?
17:04 Parce que dans l'esprit de nos concitoyens,
17:08 ils raisonnent, cumulent des mandats, cumulent des indemnités.
17:12 - Oui, c'est vrai.
17:13 - Ça ne passe pas.
17:14 - Il n'est pas faux.
17:15 - Non, parce que c'est plafonné.
17:17 C'est plafonné, vous avez un plafond.
17:19 On est écrété, on appelle ça l'écrètement.
17:21 Si un élu avait deux fonctions, effectivement, cumulent,
17:25 il était écrété, il ne percevait pas au-delà de ce plafond.
17:29 Mais au-delà de ça, si vous voulez,
17:32 le non cumul des mandats a effectivement privé l'Assemblée nationale
17:36 de cette expérience de terrain des maires.
17:40 Et en plus, c'est complètement bancal parce que, par exemple,
17:44 vous pouvez avoir un vice-président d'un exécutif qui a beaucoup d'activité.
17:48 - Et lui, il ne sera pas ailleurs.
17:48 - Et lui, il ne sera pas ailleurs.
17:50 Mais de façon plus discrète.
17:52 - Allez Clément, très rapidement, parce qu'on a beaucoup de sujets ce soir.
17:55 - Alors, sur les maires quand même, c'est le dernier maillon de la chaîne politique
18:01 qui garde la confiance des Français,
18:02 alors qu'on voit vraiment le discrédit qui est porté sur la classe politique
18:06 et l'abstention qui monte.
18:07 Donc franchement, ce n'était vraiment pas la chose à faire, en effet,
18:10 de sortir les maires de ce double mandat.
18:13 Et je voudrais juste rajouter, mais je pense qu'on va peut-être y venir,
18:16 un point important de cette tribune de Karl Olive,
18:19 c'est le lien que fait justement Karl Olive entre les maires et la classe moyenne oubliée.
18:24 Ce peuple, on va dire, j'utilise un gros mot, qui n'est pas cette majorité silencieuse.
18:28 Et ça, c'est très, très important.
18:29 Et je pense en effet que c'est une ligne très importante politique
18:32 qui doit être relayée par, pourquoi pas, Gérald Darmanin.
18:35 - Allez, on va changer de sujet, si vous voulez bien.
18:37 On va parler du convoi de l'eau qui s'était lancé vendredi.
18:41 Vous le savez, depuis les Deux-Sèvres.
18:42 Alors, c'est un cortège qu'on avait annoncé calme, familial,
18:48 pour s'opposer, vous le savez, aux fameuses bassines.
18:50 Eh bien, visiblement, ce convoi de l'eau n'a pas vraiment tenu ses engagements.
18:55 Un golfe a été détérioré du côté de Beaubon-Saint-Cyr.
18:58 Alors, c'est pas très loin de Poitiers, me dit-on.
19:00 Une quinzaine d'individus, certains cagoulés, ont pénétré sur le golfe.
19:04 Bon, pas de chance, il y a des caméras.
19:06 Donc, ils ont été repérés assez rapidement.
19:09 On y voit même un logo des sous-allemands de la terre.
19:12 Alors, on a interrogé le propriétaire de ce golfe, Christophe Jolin.
19:16 Vous imaginez sa réaction, on va l'écouter.
19:19 Et on sera dans quelques instants avec le président de la FNSA Nouvelle-Aquitaine.
19:24 Et on lui demandera sa réaction.
19:26 Denis Bousso, mais tout d'abord, la réaction du propriétaire du golfe, Christophe Jolin.
19:31 Depuis deux ans, on n'arrose absolument pas du tout les ferrouets.
19:34 Donc, la partie la plus importante du golfe n'est pas arrosée.
19:36 On n'arrose que les grilles et ça ne représente qu'un pour cent de la surface totale de notre parcours.
19:42 Et on n'arrose que trois minutes dans la nuit.
19:43 Donc, en fait, je pense que c'est la mauvaise cible de s'attaquer au golfe.
19:47 Je pense que là, ils sont vraiment mal renseignés.
19:49 Je pense que c'était prémédité puisque les gens avaient des bombes pour taguer sur les grilles.
19:56 Et donc, je pense qu'ils avaient déjà prévu d'intervenir sur le golfe pour donner un acte fort à leur déplacement.
20:04 Alors, très rapidement, on va retrouver Denis Bousso de Twitt, celui de Marc Fesneau, d'abord ministre de l'Agriculture.
20:09 Voilà donc les moyens d'action pacifiques de ceux qui prétendent défendre une cause dégrade, détruise,
20:14 saccage le travail et l'outil de travail d'autrui.
20:17 Il n'y aura jamais de dialogue possible avec ceux qui entendent imposer leur loi par la violence.
20:21 Jamais. Et puis, autre tweet, celui du préfet de la Vienne.
20:24 Des participants au convoi de l'eau viennent de dégrader un grid du golfe de Beaumont-Saint-Cyr,
20:28 signé du logo des souverains de la terre.
20:31 Le préfet dénonce une dégradation intégrable.
20:33 Le convoi est stoppé par la gendarmerie pour procéder à des contrôles.
20:36 Bonsoir Denis Bousso, vous êtes le président de la FNSA à Nouvelle-Aquitaine.
20:41 Je le disais, ça devait être un convoi calme, familial.
20:45 Et il est parti vendredi et nous sommes dimanche, si je m'abuse, et il y a déjà des dégâts.
20:49 Et on peut craindre qu'il y ait d'autres dégâts sur le chemin.
20:52 Vous en pensez quoi, mon cher Denis Bousso ?
20:55 Eh bien, nous sommes devant une réalité.
20:59 J'ai pu poster, j'ai pu dire certaines choses depuis quelques temps.
21:03 C'est le vrai visage qui apparaît, c'est le vrai visage qui apparaît aujourd'hui.
21:07 Et ce que je voudrais dire au préalable,
21:11 j'ai entendu le propriétaire du Golfe que vous avez interrogé,
21:14 et je lui apporte tout mon soutien, et les agriculteurs lui apportent tout son soutien.
21:20 Pendant ces 48 heures, depuis le convoi de l'eau, je dois le dire,
21:27 là je viens de le raccrocher au téléphone pour rassurer les agriculteurs,
21:30 les agricultrices de la Vienne, où hier, le convoi de l'eau, qui se dit pacifiste,
21:36 a passé devant les fenêtres de nos agriculteurs.
21:42 Harcèlement, provocation, et là, le vrai visage ressort encore aujourd'hui.
21:48 Et oui, alors effectivement, c'est 40 individus cagoulés
21:53 qui passent avec des sécateurs coupés des grillages et entrent dans une propriété privée.
22:00 Et je dois dire que ce Golfe est exemplaire écologiquement, recyclage d'eau, etc.
22:06 Voilà, donc on le voit à la signature, vous le montrez à votre image.
22:11 Voilà, donc je…
22:14 – Ça ne vous surprend pas en fait, Denis.
22:16 – Comment ?
22:17 – Ça ne vous surprend pas, il fallait s'y attendre selon vous.
22:22 On n'est pas du tout surpris.
22:24 Super chori, à chaque fois.
22:26 On savait très bien que ce convoi de l'eau avait pour objectif
22:32 de rassurer les gens, festifs et autres.
22:35 Et ça, le droit de s'exprimer et autres, d'une manière républicainement correcte,
22:41 ça ne pose aucun souci à personne.
22:42 Le droit de s'exprimer dans notre État, ça fait partie de la démocratie
22:48 et du droit républicain.
22:50 – Je vous garde avec nous, on poursuit le débat avec mes invités de Nîmes,
22:53 si vous le voulez bien.
22:54 Georges Fenech, on rappelle encore une fois que la dissolution
22:58 était prononcée par le gouvernement et que le Conseil d'État
23:02 a retoqué le gouvernement.
23:04 – Non, il a suspendu.
23:04 – Il a suspendu, il a suspendu, c'est vrai.
23:06 Soyons très justes.
23:07 – Il a suspendu, on verra je crois, à la rentrée,
23:10 ce qui sera la décision sur le fond, mais ça va alourdir leur dossier.
23:15 Si vous voulez, le décret de dissolution, il reposait justement
23:19 sur ces débordements, ces violences, ces agressions contre la police.
23:23 Et d'ailleurs, vous avez vu comme moi, sur la pelouse, il y a marqué "ACAB".
23:26 – Ah oui, ils oscillaient.
23:27 – C'est ce que ça veut dire, ACAB.
23:29 En anglais, ça veut dire "les polices, la police",
23:31 c'est des salauds, c'est ce que ça veut dire.
23:33 Donc effectivement, on est déçus, parce que moi-même,
23:37 j'ai eu l'occasion sur votre plateau.
23:38 – Oui, on en a parlé ensemble.
23:40 – Voilà, enfin, une manifestation à vélo.
23:42 – Et souvenez-vous, on avait un agriculteur.
23:43 – Un tracteur, ces bon enfants.
23:45 – Un tracteur décoré.
23:47 – On avait plein d'illusions, plein d'illusions.
23:49 – Mais souvenez-vous, j'avais un agriculteur
23:52 qui était situé juste à côté de Seine-Solenne,
23:54 qui disait "attention, attention".
23:56 – Oui, voilà, donc tout ça est évidemment contre-productif
24:01 par rapport à la cause qu'il défend, parce qu'encore une fois,
24:04 la cause de l'eau, c'est un vrai sujet, on ne peut pas l'évacuer comme ça.
24:08 Et que ce qu'ils disent, il faut l'écouter, pas de cette façon-là.
24:12 – Et moi, je crois que définitivement, et en tout cas, c'est ce que je pense,
24:17 la question du climat, de l'écologie, du dérèglement climatique,
24:21 ça ne peut pas être ces éco-terroristes, c'est pas possible.
24:25 Il faut que ça soit saisi à un autre niveau,
24:27 par les citoyens raisonnables, avec nos agriculteurs,
24:31 mais ça ne peut pas être eux.
24:32 Parce qu'on voit bien que malheureusement,
24:33 il y a un paquage avec cette ultra-gauche,
24:36 et qu'en fait, ils veulent juste tout détruire, tout saccager,
24:40 et cherchent en fait réellement juste la révolution.
24:43 – Oui, le retour des pierres verts, une tyrannie violente,
24:47 minoritaire à chaque fois, qui fait la loi pour tous.
24:51 Et comme on le disait juste avant,
24:52 en fait, ça ternit drôlement l'image des vrais écologistes,
24:55 ceux qui s'inquiètent en effet du niveau de l'eau,
24:56 ceux qui s'occupent de la qualité de l'eau.
24:58 Donc voilà, c'est vraiment déplorable,
25:01 je pense que les écologistes d'ailleurs devraient commencer à s'inquiéter,
25:03 Europe Écologie Les Verts, de voir des mouvements qui ternitent comme ça.
25:06 – Oui, mais ils sont d'accord, ils le soutiennent.
25:08 C'est pour ça que cette question du bien commun qui est l'eau,
25:11 et de notre souveraineté, et de la paysannerie qui nous nourrit,
25:15 ça doit être réellement nos agriculteurs qui doivent s'en saisir,
25:20 et aujourd'hui trouver les espaces qu'il faut pour en discuter
25:23 d'une manière dépassionnée.
25:25 – Denis Mousseau, je suppose que vous êtes inquiet
25:28 pour la suite de ce parcours, effectivement, qui s'annonce écalme,
25:31 et ils doivent remonter jusqu'à la capitale,
25:36 donc ils risquent de croiser sur le chemin
25:38 un certain nombre d'exploitations agricoles.
25:42 – Alors, oui, notre travail c'est de rassurer les agriculteurs et les agricultrices,
25:50 on passe un temps à rassurer tout le monde,
25:53 depuis de nombreuses semaines, en vue de cette manifestation,
25:58 mais avant tout Thierry, si vous me le permettez,
26:00 – Je vous en prie.
26:01 – Il y avait une vraie fête de l'agriculture dans la Vienne aujourd'hui,
26:05 organisée par les jeunes agriculteurs et les jeunes agricultrices du département,
26:10 qui a rassemblé plus de 8000 spectateurs,
26:13 c'est ce qui s'appelle la fête de la terre dans le département de la Vienne,
26:17 où vraiment tout le monde était présent,
26:20 personne n'en parle, et je le rappelle ici,
26:24 nos concitoyens aiment les agriculteurs et notre agriculture,
26:27 et on ne le dit pas, on ne le dit pas,
26:29 mais moi dans la Vienne, aujourd'hui, j'avais 8000 sympathisants,
26:33 nous avions aux côtés de nos agriculteurs,
26:37 et là il n'y avait pas un média, il n'y avait pas un média,
26:39 et c'était la vraie fête de l'agriculture,
26:41 avec nos concitoyens, nos consommateurs, voilà,
26:45 c'est ça la vraie image de l'agriculture aujourd'hui en France,
26:48 et prendre du temps pour 520 vélos, 12 tracteurs,
26:54 au niveau médiatique, vous comprenez que nos agriculteurs, nos familles,
26:58 on se dit "mais qu'est-ce qui se passe ?", "qu'est-ce qui se passe ?"
27:02 – Pour marquer, sur cette news, on vous donne la parole mon cher Denis Mousseau,
27:05 vous avez largement la possibilité de vous exprimer.
27:10 – Je vous remercie, je vous remercie,
27:11 mais voilà, je voulais vraiment passer aussi ce message-là,
27:14 parce que c'est le mois d'août,
27:18 toute la population agricole et leur famille organise des fêtes d'été,
27:21 des fêtes des fins de moisson et autres,
27:24 c'est ça le vrai visage de l'agriculture,
27:26 c'est ça le vrai visage que les Français aiment des agriculteurs, voilà,
27:31 et dans le respect, dans la bienséance,
27:35 c'est ça le vrai visage,
27:36 et moi j'en demande aux médias de vraiment montrer ces images,
27:40 parce que la violence, nous, on en a peur, on en a ras-le-bol,
27:44 et passer des temps à rassurer,
27:48 être auprès dans nos fermes et être là en vigilance,
27:53 simplement vous expliquer aujourd'hui ce qui s'est passé dans la Vienne,
27:56 mais on l'a déjà vécu dans la Vienne et dans d'autres endroits,
28:00 dans la Vienne, depuis 48 heures, dans chaque cour de ferme
28:03 qui devait être traversée par le convoi de l'eau,
28:05 il y avait des estafettes de gendarmes pour rassurer,
28:09 pour rassurer avec des agriculteurs et leur famille,
28:12 séquestrés dans leurs fermes,
28:15 avec la trouille au ventre, est-ce que c'est normal ça ?
28:18 Est-ce que c'est normal ? Non.
28:21 Et en même temps, on a fait la fête de la Terre avec 8000,
28:24 plus de 8000 personnes,
28:27 juste avec une estafette parce qu'il n'y avait aucun risque.
28:30 Alors elle est où le vrai visage de l'agriculture, Kéry ?
28:33 Elle est où ?
28:34 En tous les cas, on vous donne l'occasion de passer le message.
28:37 Merci en tous les cas d'avoir accepté de témoigner et de réagir,
28:41 surtout Denis Mousseau.
28:43 Je rappelle que vous êtes le président de la FNSA Nouvelle Aquitaine.
28:46 Merci et évidemment l'antenne nous est ouverte sur l'antenne de CNews.
28:51 Georges, petite réaction rapide.
28:53 C'est un véritable prix du cœur quand même, Denis Mousseau.
28:56 Vous le connaissez très bien, ma circonscription était à prédominance rurale.
28:59 Tous les étés, il y a ces grandes fêtes,
29:02 il y a tous les villages qui viennent avec les agriculteurs,
29:04 il y a des compétitions, il y a des jeux.
29:07 Et vous savez, l'agriculture, c'est l'image de la France aussi.
29:10 C'est nos produits, c'est nos terroirs, c'est nos herboriculteurs,
29:13 c'est nos maraîchers, c'est nos vignerons.
29:16 Et on voit le succès du Salon d'agriculture chaque année.
29:19 Le Salon d'agriculture qui est un moment incontournable.
29:22 On exporte aussi des produits.
29:24 Donc, il ne peut pas y avoir d'hostilité idéologique,
29:31 radicale contre nos agriculteurs qui, en plus, entretiennent ces territoires.
29:36 Alors après, effectivement, on discute.
29:38 Comment ? Quelle agriculture ?
29:40 Est-ce qu'il ne faut pas aujourd'hui abandonner certaines agricultures
29:42 extensives, maïs, etc., qui sont très consommatrices d'eau ?
29:45 Après, c'est des choix à faire,
29:47 mais on ne le fait pas en arrivant armés, casqués
29:50 et prêts à affronter des gendarmes, souvenez-vous.
29:53 Quand même, à Sainte-Soline.
29:55 Personne n'oublie les images.
29:57 Allez, on va marquer une pause, si vous le voulez bien.
29:59 C'est la mi-temps de cette heure des pros,
30:01 puisque nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
30:03 On se retrouve dans quelques instants et on parlera à nouveau
30:07 de ce restaurant cachère qui était la cible de TAG Antisémites.
30:10 Et on sera avec Samuel Lejoyeux,
30:12 président de l'Union des étudiants juifs de France.
30:15 A tout de suite. On se retrouve dans quelques instants.
30:17 Et oui, le temps passe vite.
30:22 Il ne nous reste plus qu'une demi-heure.
30:23 Mes chers amis, toujours avec moi pour commenter cette actualité
30:26 en ce dimanche soir, nous avons eu M. Fadel,
30:27 Clémence Oudiakova et notre ami Georges Fenech.
30:31 Je le disais juste avant cette pause publicitaire,
30:34 on va reparler de ce restaurant cachère qui a été la cible
30:37 de TAG Antisémites à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine.
30:40 La devanture de ce restaurant était recouverte
30:42 de plusieurs inscriptions écrites en noir.
30:44 Rappel des faits avec Raphaël Lasreg.
30:48 Voleurs, juifs, des inscriptions qu'ont découvert
30:51 les habitants de Levallois samedi matin
30:54 devant la devanture de cette sandwicherie cachère.
30:57 Un antisémitisme assumé.
30:59 Il y a deux co-gérants, un homme et une femme,
31:01 qui viennent d'ouvrir cette affaire à Levallois
31:06 il y a un petit peu plus d'un mois.
31:09 Ils sont évidemment extrêmement choqués.
31:11 D'aucuns le seraient, bien évidemment.
31:13 Ils s'inquiètent pour le devenir de leur commerce,
31:15 ce qui est bien évidemment normal.
31:17 Aujourd'hui, ils sont choqués.
31:18 Je n'ai plus leur témoigner du soutien
31:20 qui était celui de la mairie.
31:21 La police a ouvert une enquête à la découverte des inscriptions.
31:25 Les habitants de Levallois se disent attristés.
31:28 C'est triste encore aujourd'hui.
31:30 Je ne fais pas partie de la communauté,
31:31 mais ce sont des gens qui viennent tout juste
31:33 d'ouvrir leur commerce.
31:35 C'est inadmissible de lire des choses pareilles sur un mur,
31:40 que ce soit à Levallois ou ailleurs.
31:42 On croirait le retour à une époque en Allemagne dans les années 30.
31:48 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
31:50 s'est dit profondément choqué par ces inscriptions antisémites
31:54 insupportables et a salué la grande réactivité des policiers,
31:57 ayant permis l'interpellation de l'auteur présumé des faits.
32:01 Une interpellation effectuée grâce aux caméras de sécurité.
32:05 C'est immense, Oudiakova.
32:06 On entend ce monsieur qu'on interroge dans notre reportage,
32:09 ce retour aux années 30, ces images qu'on n'a moyen
32:12 de plus voir et que l'on voit encore.
32:14 Et on a en 2023 des saquets.
32:17 Excessivement triste.
32:18 C'est très triste.
32:19 Et ce qui est intéressant aussi, c'est d'entendre la petite musique
32:22 qui passe au-dessus, justement, de faire un distinguo
32:25 entre l'ancien et le nouvel antisémitisme,
32:28 le vrai et le faux, le revendiqué et l'inconscient.
32:31 Je rappelle pour ceux qui n'ont pas tout suivi,
32:33 qu'Aurélien Taché, lui, a fait un tweet en disant
32:36 "Voilà, l'antisémitisme, le vrai", en posant la photo
32:39 de ce magasin, de cette aventure.
32:43 Marine Tornelier, un petit peu plus tôt,
32:45 je crois que c'était vendredi, sur France Inter,
32:46 avait parlé, en parlant de Médine, d'un antisémitisme inconscient
32:53 à cause de sa culture.
32:54 Donc voilà, il y a l'antisémitisme revendiqué, l'inconscient.
32:57 Et l'objectif de tout ça, derrière cette petite musique,
32:59 c'est de déculpabiliser, de disculper ceux qui,
33:04 justement, pourraient être la cible des électeurs
33:06 d'Europe Écologie Les Verts.
33:08 Et je voudrais dire autre chose à ce sujet,
33:09 qui est quand même très grave, c'est que là,
33:10 ce sont des paroles, bon.
33:12 Mais derrière, il y a aussi la justice,
33:16 qui, elle aussi, est trimballée ou influencée
33:20 par ce changement de langage,
33:22 par ce glissement sémantique, on va dire.
33:25 On avait l'affaire Sarah Halimi, où les circonstances
33:28 aggravantes d'antisémitisme n'ont pas été retenues.
33:31 On a les féminismes, les féministes de 2015,
33:33 pour l'Allemagne, quand il y a eu des viols en Allemagne,
33:36 qui ont dit "mais non, mais différences culturelles,
33:39 ce n'est pas de leur faute".
33:40 Ou alors, je crois, en 2018, dans une cour d'appel,
33:45 qui avait disculpé un homme pour question
33:46 de codes culturels différents.
33:48 Donc voilà, tout ça pour dire qu'il y a ce langage,
33:50 il y a ce distingo.
33:50 Attention à cette petite musique, parce que ça commence
33:52 à se faire ressentir aujourd'hui dans la justice,
33:54 et ça peut être très grave.
33:56 - Sabelle de Joyeux, bonsoir.
33:57 Merci d'avoir accepté notre invitation.
34:00 Vous êtes le président de l'Union des étudiants juifs de France.
34:03 Est-ce qu'on peut parler d'un nouvel antisémitisme ?
34:06 Sabelle de Joyeux, lorsque vous voyez ces images,
34:09 ces tags sur ce restaurant.
34:14 - Bonsoir, merci beaucoup pour votre invitation.
34:17 Alors moi, personnellement, je ne vois pas vraiment
34:22 la différence entre un nouvel antisémitisme
34:24 et un ancien antisémitisme.
34:26 Il y a un antisémitisme qui, malheureusement,
34:29 continue de se propager sous des formes
34:33 qui ont toujours été extrêmement diverses,
34:36 de la part de personnalités très diverses.
34:38 J'ai évidemment tout d'abord une pensée pour ce commerçant,
34:43 pour la communauté juive de Levallois également,
34:46 qui est une communauté nombreuse.
34:48 Savoir si c'est un antisémitisme nouveau, ancien,
34:53 ou entre les deux, je ne crois pas que ça ait beaucoup de sens.
34:58 - Comment vivez-vous ? On est en 2023, on le disait,
35:01 et dans le reportage qui précédait votre intervention,
35:04 une personne disait "C'est nos rappels des années 30".
35:08 - Absolument, c'est tout le but de ce tag.
35:13 Le fait, l'inspiration des années 30, de la nuit de cristal,
35:17 dans ce graphisme, dans ce mot juif, écrit en grosses lettres noires
35:21 sur la devanture d'un magasin manifestement cachère,
35:25 l'allusion aux années 30 est claire,
35:28 et donc il y a, entre cette allusion-là et la localisation à Levallois,
35:32 clairement une volonté aussi de terroriser une population juive,
35:38 de faire passer ce message-là "Vous n'êtes pas les bienvenus ici".
35:42 Donc c'est clairement ça.
35:44 La référence aux années 30, malheureusement,
35:47 c'est depuis longtemps un élément essentiel de l'antisémitisme,
35:54 l'un des plus déplorables évidemment.
35:57 - Alors on le sait, on l'a évoqué sur ce plateau,
35:59 ce restaurateur souhaitait que cet acte demeure pour que les gens voient.
36:05 Vous en pensez quoi ?
36:07 - C'est un choix courageux, je pense,
36:10 parce que j'ai envie de dire au niveau symbolique,
36:13 on a souvent, et c'est ce qu'on constate malheureusement dans les universités,
36:19 auprès de certaines mairies aussi, quand il y a un acte antisémite,
36:23 tout de suite une idée de pas de vague,
36:26 tout de suite la première pensée, c'est pas de soutenir les victimes,
36:29 c'est pas de s'attaquer au phénomène,
36:30 c'est surtout de se dire "Ouh là là, on va faire en sorte que ça ne se voit pas trop,
36:34 que ça ne fasse pas polémique".
36:36 Et donc là je trouve que de le mettre en lumière,
36:39 il y a quelque chose à mon avis qui est important,
36:42 surtout au vu du contexte où il y a débat autour de cette question-là,
36:48 de savoir si finalement on doit débattre de l'antisémitisme ou pas.
36:52 Eh bien justement dans ce contexte-là, de voir où mènent finalement
36:57 les paroles et les propos antisémites, que ça mène à des actes,
37:01 dans la réalité, dans le concret, qui s'attaquent à des vraies personnes,
37:05 ça je pense que ce rappel il est terrible,
37:09 on ne devrait pas avoir à le rappeler, mais pourtant il est utile.
37:12 - Georges Fennacker.
37:13 - Oui, je partage entièrement ce que vient de dire le président.
37:18 - Samuel Jouyeux.
37:21 - Il ne peut pas y avoir, j'étais surpris moi de ce qu'avait dit
37:25 madame Sandrine Tondelier, c'est ça ?
37:27 Qui dit qu'il peut y avoir un antisémitisme involontaire en quelque sorte,
37:33 par ignorance, par inconscient, je dirais.
37:39 Mais franchement, qui peut raisonner comme ça ?
37:43 L'antisémitisme n'a pas des visages, il n'a qu'un seul visage.
37:49 Et il peut se traduire de différentes formes, effectivement,
37:52 de plus en plus grave, faut-il en rappeler ?
37:54 Non, ce n'est pas évidemment le moment,
37:56 mais moi je pense évidemment à l'école de Toulouse,
37:58 je pense à l'hypercachère, je pense à tous ces crimes abominables.
38:02 - On a toutes ces images dans la tête et ces actes.
38:04 - Et ça, ça entretient, mais je crois aussi qu'il y a une forme,
38:07 il y a une responsabilité aussi sans doute politique.
38:11 Je crois que le fait, par exemple, vous vous souvenez,
38:14 on avait proposé à l'Assemblée nationale, à un groupe politique,
38:17 de dire qu'Israël, c'était l'apartheid.
38:21 Quand vous confondez les deux, l'antisionisme qui devient finalement
38:25 quelque part une nouvelle forme aussi d'antisémitisme,
38:28 on a le droit de critiquer évidemment le gouvernement israélien,
38:32 mais de là à parler d'apartheid quand on sait ce que ça veut dire
38:35 et quand on sait ce que ça a été en Afrique du Sud,
38:37 évidemment il y a un pas qu'il ne fallait pas franchir,
38:40 et qui au fond n'a pas été franchi puisque ça n'a pas été voté, bien sûr.
38:43 Mais je pense qu'il faut évidemment observer toujours
38:47 une très très grande vigilance.
38:49 Moi, ce qui me rassure maintenant, c'est qu'il y a un suspect qui a été arrêté.
38:53 Viens voir quel est son profil, quels étaient ses motifs.
38:57 Et on attend de la justice qu'elle soit extrêmement sévère.
39:02 Naïma Mfadel.
39:03 Non, mais en fait, ça n'existe pas d'aujourd'hui, c'est depuis des décennies.
39:07 Et je rejoins ce que vient de dire le président de l'Union des étudiants juifs,
39:12 c'est qu'on a fait le pas de vague, le fameux pas de vague,
39:15 on a mis la poussière sous le tapis.
39:19 Monsieur Jean-Pierre Aubin, l'ancien inspecteur,
39:23 en a parlé aussi dans son livre,
39:26 en disant que quand il allait voir les établissements scolaires,
39:29 on lui disait "il vaut mieux faire partir les enfants juifs
39:32 parce que malheureusement on ne peut pas les protéger dans les écoles publiques".
39:36 Et d'ailleurs, vous trouvez très très peu d'enfants juifs dans les écoles publiques.
39:40 Donc déjà là, il y a eu une espèce d'impuissance,
39:45 en tout cas on n'a pas fait le nécessaire.
39:47 Et aujourd'hui, quand j'entends des élus de la République,
39:50 vous imaginez, des élus de la République nuancés, minimisés,
39:55 soutenir Medine, etc.
39:57 C'est dramatique et dire effectivement...
39:59 Dans ce sens, il ne faut pas la responsabilité politique.
40:02 La responsabilité effectivement, Georges, politique,
40:05 dire qu'il y a un vrai et un faux,
40:08 mais vous voyez le message qu'on donne, mais c'est terrible.
40:10 Ça veut dire que...
40:11 Et encore une fois, on revient toujours à cette gauche
40:14 qui veut toujours nous racialiser.
40:16 C'est-à-dire qu'en fonction de la couleur de la peau, des origines,
40:19 vous pouvez vous permettre certains propos,
40:21 et évidemment pas quand vous êtes blanc.
40:25 C'est dramatique parce qu'on jette aussi l'anathème
40:29 sur les personnes issues notamment de l'immigration,
40:32 qui ne demandent rien et qui sont aussi pour condamner l'antisémitisme.
40:36 Un point, c'est tout.
40:38 Samuel Lejoyeux, votre réaction sur ce que vient de dire
40:41 justement Naïmem Fadel et ses débats politiques
40:44 qui alimentent l'actualité hélas ?
40:48 Alors déjà, je suis évidemment d'accord avec le fait
40:51 que c'est incroyable de voir que s'agissant de l'antisémitisme,
40:54 il y en a toujours pour donner des raisons, des justifications.
40:59 Alors là, ce serait un élément intentionnel qui manquerait à Médine.
41:04 Moi, je ne suis pas dans la tête de Médine,
41:06 donc je ne connais pas ses intentions, je vois ses propos.
41:09 Parfois, c'est le conflit israélo-palestinien,
41:11 ça a été rappelé, qui justifierait aussi peut-être quelque chose.
41:14 Ce que je voudrais rappeler, c'est que ce n'est pas d'aujourd'hui
41:17 et malheureusement, ce n'est pas que de la gauche non plus.
41:19 On sort quand même d'une… enfin on sort maintenant,
41:22 on est sortis il y a un moment, mais d'une campagne présidentielle
41:25 où un des grands débats, c'était de savoir si Pétain
41:29 avait été bon ou mauvais pour les juifs.
41:31 Donc, j'ai envie de dire que c'est le plus inquiétant,
41:34 c'est finalement, il y a certaines barrières qui sont tombées
41:38 et c'est malheureusement le cas à mon avis
41:40 des deux côtés de l'échiquier politique
41:43 où les questions liées à l'antisémitisme
41:46 sont devenues des questions de débat
41:48 et non pas des barrières claires
41:51 où l'antisémitisme serait hors du champ républicain.
41:54 Un point, c'est tout.
41:56 Merci Samuel Lejoyeux,
41:58 merci d'avoir accepté notre invitation ce soir.
42:00 Je rappelle que vous êtes président de l'Union des étudiants juifs de France.
42:02 Deux mots très rapides sur le sujet, Naïma et Clémence.
42:05 Je voulais rebondir sur ce que vient de dire Monsieur Lejoyeux,
42:08 mais je pense que c'est ça l'erreur.
42:10 Et moi, je l'ai connu dans mes différentes missions,
42:13 c'est que lui-même est en train de nuancer
42:15 en renvoyant dos à dos certaines prises de position.
42:19 Et c'est là l'erreur qui a été faite,
42:20 parce que l'impact de Monsieur Zemmour,
42:22 il est absolument beaucoup plus important
42:25 que l'impact des propos,
42:28 notamment de l'extrême gauche, de Monsieur Taché,
42:32 de Madame Tondelier ou de Monsieur Mélenchon.
42:34 Oui, Clémence, deux mots.
42:35 Je continue.
42:36 Il fait en effet la séparation entre l'antisémitisme de droite
42:40 et l'antisémitisme de gauche.
42:41 Peut-être dire que l'antisémitisme de droite, on va dire,
42:44 puisqu'il reste résiduel,
42:46 et puis surtout en général, quand il y a une condamnation,
42:48 il est condamné, c'est tout.
42:49 Alors que là, il est déresponsabilisé.
42:50 C'est ça la différence.
42:51 Oui, c'est ça.
42:52 Très bien.
42:53 On va revenir sur cet incendie meurtrier de l'île Saint-Denis,
42:56 en Seine-Saint-Denis, hier matin.
42:58 Le feu s'est déclenché dans un livre de 12 étages
43:00 en plein cœur de la ville.
43:01 Le bilan, je le rappelle, il est très lourd.
43:03 Trois morts, trois personnes sont mortes,
43:04 dont une mère et son enfant.
43:06 Et sur place, c'est la colère qui prédomine.
43:09 Et je voulais vous faire écouter ce soir, justement,
43:11 des témoignages que nos équipes ont recueillis cet après-midi.
43:14 Écoutez bien.
43:15 De la haine, de la colère,
43:20 mais une colère, je ne peux même pas définir,
43:23 à ne pas dormir,
43:25 surtout depuis que j'ai appris les décès de personnes adorables,
43:29 des personnes que je connais depuis leur naissance, on va dire.
43:37 Nous vivons dans...
43:38 Maintenant, c'est un désarroi, la vérité.
43:42 C'est un désarroi.
43:43 Il y a plein de personnes qui m'ont dit,
43:45 non, on va partir d'ici, on va partir.
43:50 Ils ne veulent plus rester.
43:51 Surtout les gens qui ont eu l'incendie.
43:53 Là, il y a une dame, elle m'a dit, elle habite au 12e étage.
43:56 Au 12e étage, elle m'a dit, non, je ne veux plus monter là-haut.
43:59 Je ne veux plus, je ne veux plus, je ne veux plus.
44:01 Je voulais vous faire écouter cette réaction,
44:03 mais il y a une deuxième réaction très forte aussi.
44:05 Et je vous fais réagir juste après.
44:07 Écoutez cette deuxième réaction, vous allez vite comprendre.
44:09 On a beau crier, on a beau dire des...
44:13 Il y a eu un incendie, un deuxième.
44:16 En 2021, quand ça a brûlé, là, déjà, c'était sur le palier.
44:22 Déjà là, ils auraient dû faire quelque chose.
44:25 Dieu merci, il n'y a pas eu de mort,
44:27 il n'y a pas eu de...
44:28 Il y a eu quand même des blessés.
44:30 Mais à ce moment-là, c'était une alerte.
44:33 On est d'accord ?
44:35 Donc, ils devraient refaire les bâtiments, enfin tout là.
44:39 Et ils nous ont parlé de 2025.
44:42 Pourquoi 2025 ?
44:43 Parce que c'est les JO qui sont plus importants que nous.
44:46 Parce qu'il faut dire ce qui est.
44:47 C'est le village olympique, l'île Sainte-Denis.
44:50 L'île Sainte-Denis, on est bien d'accord, c'est le village olympique.
44:53 Donc, les JO, avant la cité moristoraise, ou toutes les...
44:56 Il n'y a pas qu'ici.
44:58 Il y a beaucoup de cités dans le 93.
45:02 On a beau faire des trucs, manifester, faire des pétitions,
45:08 mais ça ne sert à rien, parce qu'ils ne nous écoutent pas.
45:11 Ça ne sert à rien, ils ne nous écoutent pas.
45:12 Vous comprenez pourquoi je voulais vous faire écouter ?
45:15 Tout est dit dans ces propos de cette personne.
45:17 Et c'est la colère qui prédomine.
45:19 Oui, alors ça, c'est une vraie problématique au niveau des villes.
45:24 Malheureusement, soit vous avez le maire, les adjoints
45:27 qui sont vraiment dans l'écoute des habitants,
45:29 soit malheureusement, ils trouvent porte-close.
45:32 Et dans le cadre de la décentralisation de plus de responsabilités
45:37 aux élus et aux maires, moi, j'ai envie de dire aussi
45:40 qu'il faudrait peut-être des garde-fous au niveau des préfets.
45:43 Parce qu'aujourd'hui, souvent, moi, je l'ai vu dans le cadre de mes missions
45:46 quand j'étais adjointe au maire,
45:48 et notamment avec les bailleurs sociaux,
45:49 je vous assure, c'était assez dramatique.
45:51 Parce que souvent, ils s'adressaient à nous
45:54 parce qu'ils avaient des logements vêtus, insalubres, etc.
45:57 On avait beau essayer de faire quelque chose, on ne pouvait rien.
46:00 Donc, ça pouvait se jouer au niveau du maire
46:02 parce qu'il est souvent le président de l'office HLM.
46:06 Et si ça ne se jouait pas, les habitants restaient en difficulté.
46:11 Et concernant cette rénovation,
46:13 ben oui, effectivement, elle a été planifiée peut-être trop tard, malheureusement.
46:17 Le maire insiste, je crois,
46:19 pour qu'on fasse bien le distinguo entre cet incendie
46:23 et qu'on ne dise pas immédiatement que l'incendie est lié à l'insalubrité.
46:26 Sauf que là, il y a une réunion.
46:28 C'est l'habitante qui le dit.
46:29 C'est toujours important de donner la parole aux habitants.
46:31 Non mais bien sûr, mais c'est terrible.
46:34 C'est terrible, hein ?
46:35 En laissant totalement oublié, Georges.
46:36 C'est un drame terrible.
46:38 Il nous a tous beaucoup touchés.
46:40 Il y a cette adolescente qui s'est défénestrée à 13 ans,
46:43 à Bois-Jacques-les-Hauts-Flammes.
46:44 Devant son père.
46:45 C'est terrible.
46:46 Mais il faut quand même rester prudent à ce stade.
46:48 On ne connaît pas.
46:49 On ne connaît pas, ça c'est vrai.
46:50 On ne connaît pas l'origine.
46:51 Vous savez, il y a beaucoup aussi d'incendies, malheureusement,
46:53 d'origine domestique.
46:55 D'imprudence, etc.
46:56 Ce n'est pas forcément lié à un problème d'entretien ou d'étusté.
46:59 Mais ces problèmes existent, vous avez raison.
47:02 Allez, on va terminer.
47:02 Il nous reste six minutes avec un sujet très, très concernant.
47:05 On va prendre la direction de Mulhouse.
47:07 Pourquoi Mulhouse ?
47:08 Parce que dans un quartier populaire de Bourg-de-Villers,
47:11 début juillet, trois médecins généralistes
47:13 qui exercé à la maison de santé du quartier depuis 2018
47:16 ont pris leur retraite.
47:17 Les conséquences ?
47:18 Eh bien, 5000 patients sont désormais sans généraliste.
47:21 C'est un problème de la santé en France.
47:25 Et nous sommes avec le docteur Sophie Bauer,
47:28 qui est présidente du syndicat des médecins libéraux.
47:30 Bonsoir Sophie Bauer.
47:33 Vous êtes souvent intervenue sur cette antenne.
47:36 Je trouvais que cette problématique de Mulhouse
47:39 symbolise assez fortement le malaise actuel de la santé française.
47:44 Écoutez, c'est très clair.
47:46 Et malheureusement, rien n'est fait pour inciter
47:49 les jeunes médecins généralistes à s'installer.
47:51 On voit bien le mépris dont font preuve un certain nombre de parlementaires,
47:57 dont la seule réponse est de les déshabiller de certaines consultations
48:01 pour les confier à des personnels de santé qui n'ont pas leurs compétences.
48:08 C'est malheureusement la seule réponse.
48:10 Alors que nous avons des solutions à apporter.
48:13 Et il y a ça d'une part, donc effectivement,
48:16 le tarif indigent de la consultation qui n'incite pas à s'installer,
48:20 ce mépris des tutelles et puis aussi la formation des médecins.
48:25 On voit bien qu'ils ont des stages en ville beaucoup trop tard dans leur cursus.
48:30 Il faudrait qu'ils puissent avoir des contacts avec les médecins de ville
48:36 dès l'externat, ce qui n'est pas le cas actuellement.
48:39 Et même au niveau de l'internat, pour les médecins généralistes,
48:42 il n'y a que deux, bientôt trois stages en médecine générale en ville,
48:48 ce qui ne leur donne pas effectivement une idée suffisante de ce qu'est la ville
48:54 et de la manière dont on gère un cabinet de ville.
48:58 On le voit là, Sophie Bauer, ça craque de partout en fait.
49:01 Ça craque de partout Sophie.
49:04 Ah ben si vous voulez, on est à peu près en libéral,
49:07 on était le dernier bastion qui tenait.
49:09 On tient parce qu'il faut tenir.
49:12 Voilà, l'hôpital public a été massacré et maintenant on s'en prend à nous.
49:18 Il ne faut pas oublier quand même que le Haut Conseil à l'assurance maladie
49:22 est sur un scénario de destruction-reconstruction depuis 2018.
49:27 Et même la destruction de l'hôpital avait commencé bien avant.
49:32 Donc on voit le problème, on veut faire table rase de ce qui existe
49:35 et reconstruire quelque chose qui serait un système de santé,
49:38 ben on ne sait pas trop.
49:39 Ça oscille entre le système de santé anglais qui est une vraie catastrophe
49:43 avec des files d'attente et maintenant qui est passé à deux vitesses
49:47 et le système américain qui est basé sur un système où la financiarisation est reine.
49:55 Donc voilà le problème, on avait une exception française qui était extraordinaire.
50:00 Et bien les gouvernements successifs n'ont eu de cesse de le détruire
50:04 jusqu'à ce qu'on soit au niveau où on en est aujourd'hui.
50:07 Ce qu'il faut c'est laisser les médecins reprendre la main,
50:09 écouter ce qu'on donne comme solution.
50:12 Le problème c'est que les solutions nous les avons
50:14 mais nos tutelles ne nous écoutent pas.
50:16 Mais le message ne passe pas.
50:18 Je vous garde quelques instants encore juste avant la fin de l'émission.
50:22 Petit tour de table avec mes invités. Clémence.
50:24 Je crois justement que c'était vous Docteur Sophie Bauer.
50:27 Ici même sur CNews vous aviez déjà témoigné une autre fois
50:31 face à l'agression aussi auxquelles font face désormais les médecins,
50:34 notamment les médecins libéraux mais pas que, aussi à l'hôpital.
50:37 Des formations que vous étiez obligés de suivre désormais,
50:40 de self-défense, de kickboxing ou je ne sais trop quoi, pour vous défendre.
50:44 Et il se trouve qu'à Mulhouse, il y a un an, jour pour jour quasiment,
50:48 SOS Médecins avait décidé de suspendre leurs soins.
50:52 On en avait parlé sur cette antenne.
50:54 À cause de ça justement.
50:55 Donc ça, vous confirmez que c'est aussi un problème pour les médecins libéraux ?
50:58 Mais bien sûr, il y a tout un tas de problèmes qui convergent
51:03 pour rendre ce métier beaucoup moins attractif qu'il ne l'était,
51:07 en particulier vis-à-vis de nos jeunes confrères.
51:09 Donc encore une fois, les médecins essayent de tenir.
51:12 On voit bien que nos confrères repoussent au maximum
51:15 le moment où ils prennent leur retraite.
51:17 Mais à un moment, on n'est pas non plus des surhommes et des Wonder Woman.
51:23 On a aussi besoin de lâcher.
51:25 Et l'autre problème, c'est qu'il n'y a pas de vraie réserve médicale, si vous voulez.
51:31 Parce que si on voulait que les médecins retraités puissent reprendre un peu de travail,
51:36 de temps en temps, je parle de ceux qui sont complètement en retraite,
51:38 pas de ceux qui sont en retraite active,
51:40 il faudrait qu'ils aient accès à un système de formation continue,
51:44 ce qui n'est pas le cas actuellement.
51:45 C'est-à-dire qu'ils n'ont plus accès au DPC,
51:47 ils n'ont plus accès à la formation continue payée par les médecins.
51:51 Et du coup, on ne peut pas avoir une réserve médicale réellement opérationnelle
51:55 comme on pourrait le faire si on leur permettait d'avoir une formation continue,
52:01 même à la retraite, ce qui n'est pas le cas.
52:02 Merci beaucoup Sophie Bauer.
52:04 Je rappelle que vous êtes présidente du Syndicat des médecins libéraux.
52:07 Merci d'avoir accepté notre invitation ce soir.
52:09 C'est important de donner un coup de projecteur sur la situation à Mulhouse.
52:12 Georges.
52:13 Il va falloir que les élus et la RS se mobilisent immédiatement
52:18 parce que ça concerne une population de 15 000 habitants.
52:21 C'est un quartier.
52:23 Un quartier de 15 000 patients sans médecin.
52:26 15 000 quartiers, 5 000 patients sans médecin.
52:28 Vous avez des gens diabétiques, des personnes âgées, des personnes dialysées.
52:33 La problématique.
52:34 Est-ce possible ?
52:35 On est en train de payer aussi, on ne parle pas suffisamment,
52:38 le numerus clausus qui avait été inscrit en 1971, je crois.
52:42 Alors maintenant, on l'a supprimé, le numerus apertus.
52:46 Oui, mais il va falloir attraper le temps.
52:47 On l'a supprimé, mais on l'a remplacé par la capacité de formation.
52:53 Mais on n'a pas ouvert plus de places.
52:54 Du coup, on tourne en rond.
52:56 Et puis, il faut aussi bien se rendre compte que ce n'est plus la même génération de médecins.
53:00 Ils ne vont pas peut-être faire 15, 18 heures par jour comme les anciens.
53:03 Donc la médecine de ville est en crise.
53:06 Écoutez, l'heure des pros 2 été se termine.
53:10 On a abordé beaucoup de sujets en une heure.
53:12 Merci de votre fidélité à ce rendez-vous.
53:14 Ça nous fait très plaisir.
53:15 Merci Nabiha Mfadel.
53:15 Merci Clémence Odiakova.
53:17 Je rappelle que vous êtes la rédactrice en chef de Toxin Média.
53:20 Merci.
53:21 On va voir le jour bientôt.
53:21 Bonne chance.
53:22 Merci beaucoup.
53:22 Bonne chance.
53:23 Georges Fenech, on se retrouve très bientôt, évidemment.
53:26 Merci à Benjamin Cuneo et à Sébastien Magnotti qui m'ont aidé à préparer cette émission.
53:31 Merci aux équipes en régie.
53:32 Merci aux équipes de la programmation.
53:34 J'ai remercié tout le monde, je crois.
53:35 Oui.
53:35 Il me semble que Thierry Louis, je n'ai oublié personne.
53:36 Bon, c'est parfait.
53:37 Merci Thierry.
53:38 Merci à vous.
53:40 L'information se poursuit sur CNews.
53:42 Et moi, je vous donne rendez-vous demain.
53:43 Oui, demain pour deux rendez-vous, midi news à 11 heures et punchline à 17 heures.
53:49 Passez une belle soirée sur CNews.
53:50 Bye bye.
53:50 ...

Recommandée